Ich hatte eine über 60-seitige antwort auf die Anklagescrift
fertiggestellt, habe ich mich aber entschlossen sie nicht einzureichen.
Frau Walendy brachte zu Ihrem Besuch hier im Gefängnis die
Nachricht, dass §130 durch Offenkundigkeit keinen Beweisantrag
zulässt. Ich wusste ja sowas theoretisch (abstrakt), aber
nun haben wir diese Sache vom Justizministerium schiftlich. Ich
schaffte es nicht solch ein Schreiben vor meiner Abreise von Australien
zu bekommen.
Nun wissen wir es -- und wenn Sie nun fragen warum ich mich nicht
weiter an den laufenden Prozess teilnehme, ist es folgendes: truth
is no defence in these proceedings; truth is a moral virtue and
where truth is excluded, as it is in my case, lies flourish. Where
lies prevail, immoral behavior rules. I cannot participate in
such immoral behaviour. Truth will not protect me from punishment.
Worse still, if I tell the truth in court at Mannheim, I make
myself liable to more punishment. Also, I will most probably cause
harm to my lawyer, Herr Bock. Staatsanwalt Klein, after all, extracted
material from Bock's defence of Günter Deckert, and had him
before the court in March of this year. Bock was convicted because
he 'shared Revisionist theses' which is a criminal matter in Germany.
This is all witch-trials stuff, the inquisition at its worse.
The judges in Mannheim cannot do otherwise but find me guilty
-- otherwise they will be subjected to the trauma which Judge
Orlet had to endure. Is there a judge in Mannheim who is prepared
to risk the wellbeing of his family and career for the sake of
such principles as 'truth' and 'justice'?
It is far easier to continue to sit in a self-made conceptual
prison where words such as the following prevent one from finding
personal freedom:
'rechts-extremistisch ausgerichteten', Verdachts, konkrete Berechtigung,
'Antisemit', 'Holocaust-Leugner'.
Doubt is only found where it assists in getting a conviction.
I had a visit from the Australian Embassy last Wednesday and advised
Mr Edwards of my intentions -- and gave him my reason why. He
cannot believe that I am in such predicament, i.e., that truth
is no defence in my case.
So, I submit to what is already a foregone conclusion -- Ich habe
einen 'abstrakten Gefährdungsdelikt' begangen, welcher nicht
in einem 'konkreten umschlagen' muss. The fact that I placed material
on Adelaide Institute's website in Australia is the abstract delikt-offence,
and it does not need a concrete delikt-offence for someone to
download it in Mannheim. My thinking activity is thus being punished.
This is massive -- and will make world history. I already hear
that Nizkor's McVey will not travel to Germany because he fears
imprisonment.
The attempt will be made to label me 'Antisemite' and 'Hoilocausdenier',
but interestingly in the New York Times of 26 June 1999, David
Irving is quoted as stating that no homicidal gassings occurred
at Auschwitz -- and there was no storm of protest. Why not? Are
the opinion-makers preparing the ground for now giving up the
Auschwitz claim? All very interesting. It shows that Holocaust
research is alive and well -- and I will have contributed towards
its advancement by attempting to establish a dialogue between
feuding parties.
[...] Ich beende bald mein 5. Monat hier in Mannheim -- schon
eine lange Zeit wegen ein abstraktes Delikt -- also frei denken
ist in Deutschland verboten, soweit meine juristischen Untersuchungen.
Es schmerzt schon, dass ich wie an Krimineller behandelt werde.
Man muß sich Gedanken machen was in den Gehirnen zugeht
die mich weiterhin meiner Freiheit berauben. Es ist klar für
mich nun, dass es ein politisches Ereignis ist. Ich erinnere mich
wie im Amstgericht am 3 Mai 1999 ich reiner Hass fühlte als
ich den Raum betrat. [...]
French translation:
13 Août 1999
Cher ...
J'avais rédigé une réponse de plus de 60
pages à l'acte d'accusation mais j'ai décidé
de ne pas la déposer. Lors de la visite qu'elle m'a rendue
en prison, Mme Walendy m'a apporté la nouvelle selon laquelle
l'article 130 [du code pénal allemand qui vise le délit
"d'incitation"] n'autorise pas l'offre publique de preuve.
Je savais cette chose de manière abstraite mais maintenant
elle provient du ministère de la justice, noir sur blanc.
Je ne me doutais pas, avant de quitter l'Australie, que j'aurais
affaire à ce genre de papier.
Maintenant nous le savons -- et quand vous me demandez pourquoi
je ne prends pas part plus activement à la procédure
en cours, la raison en est là: la vérité
n'est pas un moyen de défense dans cette procédure;
la vérité est une vertu morale et là où
la vérité est exclue, comme dans mon cas, le mensonge
fleurit. Là où prévaut le mensonge domine
le comportement immoral. La vérité ne m'évitera
pas la punition. Pis encore, si je dis la vérité
devant le tribunal de Mannheim, je me rends susceptible d'une
punition encore plus grande. En outre je causerais probablement
du tort à mon avocat, Me Bock. Après tout, le procureur
Klein a découpé des passages de la plaidoirie de
Bock en faveur de Günter Deckert et l'a traduit devant le
tribunal en mars de cette année. Bock a été
condamné parce qu'il "partageait les thèses
révisionnistes", ce qui est en Allemagne une affaire
criminelle. Tout ça, c'est du procès en sorcellerie,
de l'inquisition dans ce qu'elle a de pire.
Les juges de Mannheim ne peuvent pas ne pas me déclarer
coupable -- sinon ils devront subir le sort traumatisant fait
au juge Orlet. [Ce juge avait émis un verdict favorable
à G. Deckert en première instance. Il avait été
ensuite révoqué "pour raisons de santé"
et le jugement avait été dûment "corrigé"
par des juges idoines.] Y a-t-il à Mannheim un juge qui
soit prêt à mettre en jeu le bien-être de sa
famille et sa carrière pour des principes tels que "la
vérité" ou "la justice"?
Il est beaucoup plus facile de continuer à siéger
dans une prison conceptuelle fabriquée par soi-même
où des mots comme ceux qui suivent vous empêchent
de trouver une liberté personnelle: "alignés
sur l'extrême-droite", "suspicion", "droit
concret", "antisémite", "négation
de l'Holocauste"
Le doute n'est admis que pour autant qu'il facilite une condamnation.
Mercredi dernier, j'ai eu une visite de l'ambassade australienne
et j'ai fait part à M. Edwards de mes intentions, et je
lui ai donné mes raisons. Il n'arrive pas à croire
que je suis en si mauvaise posture, c'est-à-dire que la
vérité ne soit pas un moyen de défense dans
mon cas.
Alors je me soumets à l'inévitable conclusion. J'ai
perpétré "un délit dangereux abstrait"
qui ne doit pas se concrétiser. Le fait que j'aie placé
de la documentation sur le site web de l'Adelaide Institute constitue
le délit abstrait, et nul n'est besoin du délit
concret que constituerait le téléchargement par
quelqu'un à Mannheim. Ce qu'on punit c'est l'activité
de ma pensée. C'est massif et c'est historique. J'ai entendu
dire que McVey, de Nizkor [Le principal site sur le Web parmi
ceux qui sont voués à la lutte contre le révisionnisme]
ne veut plus venir en Allemagne car il craint d'y être arrêté.
On va essayer de me coller l'étiquette d'"antisémite"
et de "négationniste". Mais je note que dans
le New York Times du 26 juin 1999 David Irving a affirmé
qu'il n'y avait pas eu de gazages homicides à Auschwitz,
et que cela n'a pas soulevé une tempête de protestations.
Pourquoi pas? Est-ce que ceux qui guident l'opinion préparent
le terrain avant d'abandonner les prétentions sur Auschwitz?
Tout cela est très intéressant. Cela montre que
la recherche sur l'Holocauste se porte bien -- et que j'aurai
contribué à son avancement en tentant d'établir
un dialogue entre les parties qui s'affrontent.
[...]termine mon cinquième mois ici à Mannheim --
un temps déjà assez long pour un "délit
abstrait" -- donc il est interdit de penser librement en
Allemagne, ainsi que de faire des recherches juridiques. [Allusion
au fait que Töben a rendu visite au procureur Klein pour
obtenir de sa bouche des éclaircissements sur la répression
du révisionnisme en Allemagne, dont il est l'une des vedettes.]
Il est déjà douloureux d'être traité
comme un criminel. Il faut imaginer ce qui se passe dans la tête
des gens qui me volent ma liberté. Il est maintenant clair
pour moi qu'il s'agit d'un événement politique.
Je me souviens de la haine palpable qui règnait dans le
palais de justice quand je suis entré dans cette pièce,
le 3 mai dernier. [...]
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