1 Encore ces magistrats pourraient-ils faire valoir qu'un peu plus loin, à la date du 6 septembre ils font bien dire au Dr Kremer que, dans la soirée, il assiste à une action spéciale "dehors", mais le mal n'en est pas réparé pour autant. Quant à Me Klarsfeld il pourrait plaider qu'à côté de sa "traduction", il a donné le texte allemand; il n'y a qu un malheur: c'est que ce texte est une très mauvaise photographie d'une page entière du manuscrit et que, pour y discerner le mot de "draussen", il faut être en quelque sorte prévenu de sa présence dans le texte. M. G. Wellers, lui, ne peut invoquer aucune excuse, ni même aucune mauvaise excuse: il trompe son lecteur, et ce lecteur ne dispose d'aucun élément, même dissimulé dans un recoin, qui lui permette de connaître le véritable texte, et donc... la vérité .
2
Le tract avait été adressé
au cordonnier. Cette dernière précision tend à
prouver: 1. que le destinataire pouvait être un opposant
du régime en place; 2. que le Dr Kremer ne craint pas de
confier à son journal des renseignements très délicats.
Si une "chambre à gaz" avait existé à
Auschwitz il l'aurait écrit en toutes lettres .
3
Cette traduction édulcore l'expression
latine. "Anus mundi" décrit parfaitement
dysenterie, diarrhées, etc. et ne se justifierait pas s'il
s'agissait de meurtres en masse! La bonne traduction pourrait
être "cloaque du monde", ce qui, on nous l'accordera
sans doute, ne peut avoir de rapport avec une activité
de "gazage" homicide. Précisons ici que l'idée
selon laquelle des gazés se souilleraient après
la mort semble n'être qu'une idée reçue. Tout
cadavre peut éventuellement se souiller; le gaz n'y est
pour rien. Telle est du moins l'affirmation de M. Forestier, ancien
directeur au Laboratoire central de la préfecture de police
de Paris, que j'ai consulté sur la question des empoisonnements
par le gaz. [Note de Faurisson]