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La justice et Paul Rassinier




Rassinier était un militant et un analyste politique. Il n'a jamais cherché l'affrontement judiciaire qui lui semblait une perte de temps. Commentant en 1960 la condamnation du journaliste qui avait qualifié leJournal d'Anne Frank de faux, il déclarait: « Qu'on m'entende bien : je ne dis pas que le Journal d'Anne Frank est un faux. Pas d'histoires ! Je demande seulement qu'on me dise que ces deux écritures sont de la même personne car je ne suis pas un expert en graphologie. Après quoi je concluerai sur l'authenticité du document. »


1) L'affaire du Mensonge d'Ulysse

* octobre 1950: parution du Mensonge d'Ulysse, Regard sur la littérature concentrationnaire, préface d'Albert Paraz, Editions bressanes, Bourg en Bresse, 238 p.

* novembre ou décembre 1950: une plainte est déposée par Edmond Michelet (qui retirera sa plainte quelques temps plus tard) et trois associations dont la FNDIR (Fédération nationale des déportés, internés, résistants), probablement pour "injures et diffamation" (et non pour apologie de crimes de guerre). C'est surtout, semble-t-il, la préface qui est visée.

* 9 mai 1951: au tribunal correctionnel de Bourge-en-Bresse, Rassinier est relaxé et les associations de déportés sont déboutées et condamnées au dépens.

* 2 novembre 1951: la Cour d'appel de Lyon condamne pour injures et diffamation Rassinier à 15 jours de prison avec sursis et à 100.000 francs d'amende; Paraz à 8 jours de prison avec sursis et à 100.000 francs d'amende; et André Creusard, gérant des Eidions Bressanes, à 50.000 francs d'amende. Tous trois devront, en outre, verser conjointement et solidairement 800.000 frands de dommages-intérêts à la FNDIR. Le juge estime l'oeuvre essentiellement calomniatrice et visant au scandale. La saisie et la destruction de tous les exemplaires du livre ont été ordonnées. L'Association nationale des familles et l'Union nationale des familles ont été déboutées dans leur action par la Cour d'appel de Lyon.

* décembre 1954: La Cour de cassation de Paris casse l'arrêt de la Cour d'Appel de Lyon. La cour suprême reproche à la sentence:
-- Sur le plan pénal, d'avoir retenu les délits d'injure et de diffamation, alors que les critiques envers les patriotes, contenues dans le livre, sont certes injustes et malveillantes, mais ont un caractère général et ne s'adressent à aucune personne déterminée.
-- Sur le plan civil, d'avoir déclaré recevable l'action de la FNDIR, alors que cet organisme n'a pas été directement visé et qu'aucun de ses membres n'a été personnellement attaqué.
L'affaire sera de nouveau jugée par un autre Cour d'appel.
(Source: France-Soir du 17 décembre 1954)

* mai 1955: la Cour d'appel de Grenoble acquitte Rassinier et Paraz.

2) L'affaire Lecache

* 1963: Rassinier fait des démarches pour pouvoir assister au procès des gardiens d'Auschwitz qui doit se tenir à Francfort. En vain. Le 20 décembre 1963, Rassinier est déclaré indésidrable en Allemagne par le ministère de l'Intérieur de RFA, qui précise dans un communiqué: "Monsieur rassinier appartient à un groupe international de tendance fasciste" (Cf. Le Monde du 21 décembre 1963).
Dans Le Droit de vivre du 1er janvier 1964, Bernard Lecache reprend l'accusation et traite Rassinier d'"agent de l'internationale nazie" (termes exacts à vérifier).
Rassinier porte plainte contre Lecache pour injures et diffamation et demande 10.000 francs de dommages-intérêts après avoir demandé" en vain l'insertion d'un droit de réponse.
Mais c'est une fausse condamnation: le jugement reconnaît qu'il s'agit d'une imputation calomnieuse et relaxe Lecache parce qu'il était « de bonne foi ».
* 26 octobre 1964: Rassinier est débouté de sa plainte et condamné à tous les dépens.

3) L'affaire Vaillant-Couturier et Speter-Ravine

* Rivarol, No 689, 26 mars 1964: article de Jean-Pierre Bermont (pseudonyme de Rassinier) sur le procès de Francfort. L'auteur laisse entendre que Mesdames Speter-Ravine et Vaillant-Couturier (entre autres) n'ont survécu à Auschwitz qu'en volant de la nourriture au détriment de la masse des détenus. Rassinier est poursuivi pour diffamation par les deux personnes mises en cause.

* Le 10 novembre 1965, la 17e Chambre correctionnelle prononce les sanctions suivantes:
-- René Malliavin, directeur de Rivarol, 5.000 francs d'amende et 2 mois de prison avec sursis.
-- Paul Rassinier, 3.000 francs d'amende et 4 mois de prison avec sursis.

* 23 mars 1966: La Cour (d'appel) de Paris confirme le jugement et condamne les deux prévenus à 4 mois d'emprisonnement, avec sursis, et à 5.000 francs d'amende (chacun)

* 11 avril 1967: La Cour de cassation de Paris rejette les pourvois et condamne les demandeurs solidairement à l'amende et aux dépens.


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