1. Dans ce texte, "holocauste nazi" désigne l'événement historique réel et "L'Holocauste" sa représentation idéologique.
2.
A propos du honteux travail apologétique de Wiesel en faveur
d'Israël, cf Norman G. Finkelstein and Ruth Bettina Birn,
A
Nation on Trial: The Goldhagen Thesis and Historical Truth
(New York: 1998), 91n83, 96n90. Ailleurs, son action ne vaut pas
mieux. Dans un nouvel essai, And the Sea Is Never Full,
New York, 1999 (Et la mer n'est pas remplie, Mémoires,
tome 2, Paris, Le Seuil) Wiesel explique de façon incroyable
son silence à propos des souffrances des Palestiniens,"Malgré
des pressions considérables, j'ai refusé de prendre
position publiquement dans le conflit israélo-arabe (p.
125)." Dans son étude très détaillée
de la littérature de l'Holocauste, le critique littéraire
Irving Howe traite l'oeuvre abondante de Wiesel dans un malheureux
paragraphe qui contient cet éloge: "Le premier livre
d'Élie Wiesel, La Nuit, est écrit simplement
et sans indulgence rhétorique." "Il n'y a rien
eu de valable depuis La Nuit, pense aussi le critique littéraire
Alfred Kazin. Élie n'est maintenant q'un acteur. Il m'a
dit qu'il était un "lecteur de l'angoisse" (Irving
Howe, "Writing and the Holocaust," New Republic
[27 octobre 1986]; Alfred Kazin, A Lifetime Burning in Every
Moment, New York, 1996, p.179)
3. New York: 1999. Norman Finkelstein, "Uses of the Holocaust", London Review of Books, 6 January 2000.