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Le Mystère de Chambres à Gaz

François Duprat

[Défense de l'Occident, Paris, nouvelle série, 15e année,
No 63, juin 1967, p. 30-33.]

 

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Suite à une attaque lancée par Le Monde contre le NDP [Note de l'AAARGH: Probablement le National Deutsche Partei], le 10 mai, ce journal [Le Monde] vient d'annoncer dans un discret entrefilet que l'assertion des militants NPD, selon laquelle: "Aucun camp de concentration comportant une chambre à gaz n'a existé sur le territoire du Reich" est exacte.

Citant la déclaration de l'Institut d'Histoire Contemporaine de Munich en date du 19 août 1960: "Il n'y a eu de chambre à gaz en aucun camp de concentration sur le territoire de l'ancien Reich", Le Monde admet ainsi la remise en cause fondamentale d'une des légendes le plus tenaces de la IIe guerre mondiale.

On ne peut certes qu'admirer l'objectivité du Monde, reconnaissant avec pas mal de retard tout de même, un fait si important.

Mais l'on peut s'étonner à bon droit de voir Le Monde s'arrêter en si bon chemin; les journalistes de ce journal si sérieux n'ont pas d'archives très au point sur la question. Nous allons nous efforcer de leur apporter une telle documentation, qu'ils sauront, nous n'en doutons pas, exploiter avec la même objectivité.

Le SS Oberstummbannführer Sühren a été condamné à mort et pendu pour avoir fait construire et utiliser, à partir de mars 1945 (!) une chambre à gaz dans le konzentration läger de Ravensbruck, situé sur le territoire du Reich Grand-Allemand. Sühren a fait les aveux les plus complets et les Cahiers d'Histoire de la 2e guerre mondiale (Le système concentrationnaire allemand, No 15-16, juillet-septembre 1954) ont étudié en détail l'histoire de cette fameuse chambre à gaz, avec force témoignages à l'appui. Nous pouvons donc considérer que la déposition de Sühren à son procès est un faux pur et simple, probablement extorqué par des moyens douteux.

Les témoignages du Comité d'Histoire de la 2e guerre mondiale sont donc, eux aussi, nuls et non avenus.

Mais tout ceci est fort grave, car si Sühren a été contraint de mentir, d'autres SS n'ont-ils pas été, eux aussi, obligés à altérer la vérité? Si les témoins de Ravensbruck sont des faux témoins, l'historien ne doit-il pas jeter un regard plein de soupçons sur les témoins d'Auschwitz et de Dachau?

On montre encore aux visiteurs de Dachau des chambres à gaz. Si nous suivons Le Monde, elles ont donc été construites après la défaite du IIIe Reich. Mais pour avoir dit cela, bien des auteurs, de Maurice Bardèche à Rassinier, [Note de l'AAARGH: erreur de l'auteur, Rassinier n'a jamais été condamné; voir notre archive Rassinier] ont été condamnés par des tribunaux français. Le Monde sera-t-il, lui aussi, traîné devant les dits tribunaux, pour cause de "néo-nazisme"?

Il est incontestable que le modeste entrefilet du Monde peut avoir un effet bénéfique sur l'étude du National-Socialisme allemand, qui doit être, encore aujourd'hui, la seule période de l'Humanité sur laquelle les historiens refusent d'accomplir leur travail, selon leurs normes habituelles. On parle encore de la responsabilité collective du peuple allemand dans les massacres de l'époque hitlérienne. Mais les chambres à gaz n'ayant pas existé dans le Reich, l'argument unique, selon lequel le peuple allemand aurait été au courant de tels faits, n'existe plus.

Lorsqu'on étudie le phénomène SS, pris dans son ensemble, on se heurte de même à un certain nombre de faux manifestes qui concernent les SS et le Reich national-socialiste. On a condamné les SS en tant qu'organisation criminelle et le simple fait d'y appartenir a été tenu pour crime; mais 1.500.000 hommes ont fait partie de la SS, et seule une toute petite poignée d'individus (4000 environ) a été jugée (à tort ou à raison) comme criminels de guerre. Les autres n'étaient donc, en aucun cas, des criminels. Etre SS ne peut donc être considéré, en toute justice comme un fait délictueux.

Même les SS des camps de concentration ne peuvent avoir été les monstres dont on parle, au moins dans leur grande majorité. La garnison du kz läger Mauthausen comptait 5.812 SS en décembre 44. Or tous ces SS furent faits prisonniers; seuls 37 purent être poursuivis pour crimes. 37 sur 5812, on voit la proportion d'éléments criminels! D'ailleurs, sur 5812 SS, 108 seulement étaient en contact avec les détenus, les autres SS ne les voyant jamais. Il est donc impossible de dire que les SS Tötenkopfwachverbande (gardiens des kz läger) aient été en tant que tels punissables pour crimes contre l'humanité.

Les Einsatzgruppen, chargés du nettoyage des ornières [Note de l' AAARGH: probablement faute du typo pour "arrières"] du Front de l'Est, ont été considérés comme ayant fait de la SS allemande un groupe d'assassins. Or, les membres de ces Eisatzgruppen n'étaient pas, pour la plupart, des membres de SS allemande:

-- Dans les groupes A, B, C, D, soit 2.100 hommes au départ, 800 étaient des policiers normaux (ORPO), 1000 des auxiliaires locaux (Lettons, Ukrainiens), seuls, quelques chefs étaient SS, en provenance du SD (Service de Renseignements). Lorsque les effectifs passèrent à 4500 hommes, ce fut par l'adjonction de nombreux éléments autochtones (Schutzraumbataillion: bataillon de sécurité). Les assassins des Einsatzgruppen étaient des Russes, non des Allemands. Nombre de "victimes juives des Allemands" furent, en réalité, massacrées par les populations indigènes: les pogromes de Lvov des 29 et 30 juin 1941 furent effectués par les Ukrainiens du bataillon Nachtigal (Armée de Libération Ukrainienne), ainsi que ceux de Kiev du mois de juillet. Le corps lithuanien de l'Armée Rouge étant passé le 16 juin 41 aux Allemands, sous l'ordre de leur chef, le général Kubiliounas, massacrait les juifs de Wilno.

Le "Frères de la Forêt" (partisans anti-Soviétiques) Klimatis organise les pogromes de Kaunas. Un rapport de l'OKW [Haut-commandement de l'Armée de terre] du 23 octobre 1941, indique les réactions de la population russe à la "Solution Finale":

"La population indigène, qui n'ignore rien du processus de la liquidation, le considère... en partie avec satisfaction et la milice ukrainienne y prend part... La population de Crimée a une attitude anti-juive, et dans des cas isolés, remet elle-même des juifs aux kommandos aux fins de liquidation. Les starostas (maires) demandent à être autorisés à liquider eux-mêmes les juifs".

En Pologne même, les fascistes polonais des SKZ (Forces Armées Nationales) luttaient plus contre les juifs que contre les SS, sous la direction de Piasecki, actuel chef du groupe pro-communiste Pax.

Le Ghetto de Varsovie n'a-t-il pas été détruit par des Lettons, des Ukrainiens, des Polonais, des "Volksdeutsche" de Yougoslavie et, pour ainsi dire, sans un seul SS allemand, à part le SS Brigadeführer Stroop et son état-major?

On voit à ces brèves notations, que l'histoire de la "Solution finale" n'est pas encore prête d'être close. Mais il faut qu'elle soit étudiée selon des normes historiques, et non selon des critères de propagande. Quand on étudiera combien de déportés pouvaient recevoir les installations ferroviaires d'Auschwitz, on commencera à étudier objectivement le sinistre camp de Pologne. Quand, comme l'a commencé [Gerald] Reitlingen (The Final Solution ), on essayera de connaître le nombre de juifs qui purent s'enfuir avant l'arrivée de la Wehrmacht, ou rejoindre les partisans, on pourra valablement discuter des pertes juives, mais pas avant.
1967

 


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