AAARGH

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 LA GAZETTE DU GOLFE ET DES BANLIEUES



Nouvelle série


 

 Numéro 18 -- mars 2003

>[email protected]<

Nouvelles en français et en anglais

Créée en 1991 par Serge Thion

>http://ggb.0catch.com<

News in French and English

Established 1991 by Serge Thion

 

OKKUPATION AMÉRICAINE = RÉSISTANCE

NON À LEUR GUERRE

BUSH AU POTEAU

BLAIR ET BERLUSKA AUX MINES DE SEL

LE SIONISME VACILLE - ABATTONS-LE

LIBÉRATION DE TOUTE LA PALESTINE

 

LES 22%, C'EST FINI

LE PEUPLE PALESTINIEN A RAISON

LES TROTSKO-SIONISTES À LA LANTERNE

TOUS À JERUSALEM

VIVENT LE BIROBIDJAN ET LE BROOKLYNISTAN

BIENTÔT, LE RETOUR DE TOUS LES RÉFUGIÉS.

YAHYA ET TAHRIR

US GO HOME

L'ANTISÉMITISME, ON S'ASSEOIT DESSUS



Avec la colloboration, volontaire ou involontaire, de Israel Shamir, Meier Soloveichik, Rony Brauman, Jean Brière, Martin van Creveld, Dave Kersting, Jacques Kupfer, Michael Neumann, James Brooks, Ginette Hess-Skandrani, Johan Weisz, Serge Thion, Stephen Pelletiere, Robert Fisk, Thierry Meyssan, Saddam Hussein, Jean-Marc Mojon, Mazal Muallem, Pol de Vos, et beaucoup d'autres....


 

 

Contenu

Edito

1/ La Palestine martyrisée par les sauvages
2/ Guantanamo ou le déni du droit

3/ L'Irak des marais

4/ Le piège afghan

5/ Le Pays des faux-juifs

6/ Les Mystères de New York

7 / Le ROW (Rest of the World)




édito


I Dire les juifs


Un certain Lazard Perez, de Bruxelles, écrivait au journal Le Monde, le 25 janvier dernier, en posant une question que beaucoup de gens, sans doute, se posent aussi:

La réponse à cette question de bonne foi est pourtant évidente. Il n'y a pas en Israël de "citoyens nationaux", et c'est bien ce qui donne la dimension unique de ce problème et la garantie qu'il est insoluble. En effet, sont citoyens d'Israël, "les juifs, tous les juifs, qu'ils habitent en un point ou un autre de notre globe terrestre, qu'ils aiment ou qu'ils détestent l'entité "Israël", qu'ils y viennent ou qu'ils n'y viennent pas. Il suffit qu'ils y posent le pied en disant "je suis juif". On ne leur demandera même plus de le prouver. M. Perez lui-même, tout bon citoyen belge qu'on puisse le supposer, peut faire cette démarche instantanée que ne pourra pas faire son voisin, que l'on supposera chrétien, M. Vandenbock. On verra plus loin (5/ L'État des faux-juifs - suite) qu'il est impossible pour un citoyen d'Israël d'obtenir une carte d'identité sur laquelle soit inscrit "nationalité = israélienne". En droit, elle n'existe pas. Nous sommes là dans ce qui s'appelle officiellement l'Etat juif, qui a emprunté un nom antique, au prix d'ailleurs d'un contre-sens historique. En effet, l'Etat, si l'on veut absolument employer ce mot, qui s'appelait "Israël" dans l'Antiquité a été définitivement détruit par les Assyriens (autrement dit des Irakiens... ) en 722 avant J.-C, ce qui a fait sombrer les soi-disant "dix tribus" dans l'oubli et la déportation en Mésopotamie. L'entité politique qui s'était tenue à l'écart de ce conflit, et où s'est mise à bouillonner l'effervescence politique qui allait donner les textes que nous classons sous le nom de "Bible", s'appelait Juda. L'indépendance politique de Juda s'est terminée en 586 avant J.-C. à la prise de Jérusalem par les troupes akkadiennes de Nabuchodonosor, la destruction du Temple et la déportation de l'élite de Juda à Babylone. Par la suite, l'entité judéenne s'est plus ou moins reconstituée, mais toujours vassalisée. Les Perses, les Macédoniens, puis les Romains passèrent par là, au cours des siècles, et le pays a gardé le nom de "Judée" d'où nous vient le nom de "juifs" (judaeus). On n'a plus jamais parlé d'Israël, sauf comme d'une métaphore non-historique. La réalité, c'était Juda, où s'était reconstitué un Temple, unique parce que les autres temples concurrents avaient été détruits par les rois, qui a été détruit lors de la prise de Jérusalem par les Romains en 70 après J.-C. C'est de cet "après" et des formules juridico-religieuses trouvée par les "sages" ayant perdu tout pouvoir politique que provient le judaïsme que nous connaissons, élaboré principalement en réaction au christianisme qui avait pris son essor dans toute la région: éparpillement, sujétion politique, absence de clergé et de culte, création d'un corpus de commentaires juridiques (Targum, Talmud ), promotion des "écoles" (synagogues) et d'un personnel auxiliaire (rabbins, chantres) chargé de l'encadrement local.

Fabriquée de toutes pièces 2670 ans après la disparition du véritable "Israël", la nouvelle entité ne lui doit à peu près rien. Le premier Israël était peuplé d'Hébreux qui sacrifiaient dans un Temple. Le "second" Israël s'est peuplé de Russes et de Polonais juifs, c'est-à-dire de gens soumis à de tatillons règlements médiévaux. Rien à voir. L'usage du nom d'Israël n'est qu'un paravent derrière lequel on cache une entreprise politique de colonisation et de massacre dont le nom profane et réel est "sionisme". C'est un projet colonial et nationaliste emprunté au développement du nationalisme comme doctrine dans l'Europe du XIXe siècle, et qui n'a rien de spécifiquement "juif". Cette entreprise ne s'est pas donné de constitution et ne s'est pas fixé de frontières, pour garder les coudées plus franches. Chaque occasion historique doit ainsi permettre de pratiquer une expansion aussi grande que possible, en fonction des rapports de force.

C'est pourquoi il est normal que les populations locales refusent, rejettent et combattent par tous les moyens cette entreprise coloniale, venue de l'extérieur, financée de l'extérieur, peuplée de l'extérieur, armée de l'extérieur. En outre, les citoyens d'Israël, qui sont donc des juifs, réclament et obtiennent la solidarité d'une grande partie des juifs de l'extérieur, sommés de raquer, de soutenir et d'applaudir à toutes les avancées de l'inhumanité israélienne. Quand les juifs, en Europe et en Amérique, parviendront à se libérer de ce carcan, à rompre leur solidarité avec les crimes contre l'humanité et le génocide qui se déroule chaque jour en leur nom et avec leur argent, quand ces juifs, et certains y arrivent très bien, auront marqué leur distance et leur refus radical de ces méthodes barbares, alors ils échapperont tout naturellement à l'opprobre. On voit bien que cela ne tient qu'à eux. Leurs yeux alors se dessilleront. Ils s'apercevront que ce qu'ils appellent "antisémitisme" n'a rien à voir avec de fantomatiques "Sémites", que personne ne reproche rien aux juifs en tant que juifs, mais qu'il s'agit tout simplement d'une exigence de justice et d'humanité en face de l'oppression la plus sauvage. Abandonnant les citoyens d'Israël à leur sort, ils verront que ceux-ci deviendront tout d'un coup beaucoup plus raisonnables. Réduits à leurs propres forces, qui sont plutôt minces, à leurs propres richesses, qui ne montent pas haut, ils en rabattront sur leurs exigences et comprendront qu'ils ne peuvent pas dominer tout le monde tout le temps. Certains seront tentés de s'opposer à l'inévitable, comme le parti qui prit la décision de résister aux Romains à Jérusalem en 70, en dépit de leurs offres de pacification, ou à Massada, trois ans plus tard, où périrent les "sicaires", les terroristes judéens de l'époque.

Il faut donc informer cet excellent M. Lazard Perez qu'il est absolument impossible, sauf à nier les faits patents du Moyen-Orient, de satisfaire à sa demande. Ce sont bien "les juifs" qui ont pris les terres du Palestinien, ce sont bien "les juifs" qui piétinent sa liberté et ce sont bien "les juifs" qui l'accusent de terrorisme et nous, qui les critiquons, d'antisémitisme. Mais ceci est un autre sujet.

 

II Les honteux

On se demande ce qu'ils peuvent bien avoir dans la tronche. La presse nous apprend qu'en 2002 l'émigration française vers Israël a doublé par rapport à l'année précédente. Evidemment, le chiffre reste dérisoire: 2236 juifs français, ou présumés tels, se sont fait la malle. Les pauvres chéris éprouvaient "un sentiment de malaise". "On se sentait honteux d'être juifs". "Jusqu'à cette année, on était fiers d'être français. Maintenant on est fier d'être juifs". Fiers de faire partie des massacreurs, d'être enfin aux premières loges pour voler la terre des autres, d'être enfin partie prenante du génocide des autres, ils en sont fiers.

Il est plus que probable que ces "juifs français" ne le sont pas beaucoup. Pour la plupart, ce sont des gens émigrés de l'Afrique du Nord, où les mellahs et les communautés se sont vidés comme de vieux abcès dans les années de la décolonisation. Les parents et grands-parents avaient joué la carte coloniale, avaient trouvé dans leur fonction de "tordjman", de "truchement", entre les indigènes brutalement asservis et les colons tous farauds d'être du bon côté du manche, de quoi s'enrichir sérieusement. La colonie avait du bon et s'il n'y avait pas eu ces satanés fellaghas, payés par Nasser, on serait encore là-bas à siroter l'anisette en voyant les sous monter régulièrement dans la lessiveuse. Et, surtout pour ceux d'Algérie, il a fallu partir d'un seul coup. Ces trois cent mille juifs brusquement arrivés en France, en 1962, n'avaient de français que le nom, les papiers. Mais pour le reste, ayant abandonné récemment leur culture arabe, ils n'étaient francisés que superficiellement. Aussitôt, d'ailleurs, un bon nombre est parti en Israël, où il faisait bon retrouver le mellah (nom arabe du ghetto) et la cuisine orientale.

Ceux qui se sont installés en France l'ont fait avec ressentiment. Ils ont pratiqué un commerce agressif, tricheur, razzieur tout en prenant le contrôle de certains secteurs où pouvaient jouer les solidarités. Ces gens ne sont pas intégrés, pour une bonne partie d'entre eux, et ont gonflé les rangs des activistes sionistes et des voyageurs subventionnés en Israël, où ils ont une partie de leur famille. Tous les escrocs et les criminels qui ont failli se faire pincer se sont enfuis là-bas, où leur caractère de "juif" vaut certificat d'impunité. Voyez l'affaire du Sentier, Flatto-Sharon et compagnie. Voyez les films qui se tournent, voyez les sites internet, par exemple des juifs tunisiens. Tout ce monde un peu crapoteux qui vit de combines et de passe-droits veut surtout éviter de se faire montrer du doigt. Et surtout la haine des Arabes, nourrie par les événements houleux de la décolonisation, rancie par le départ et l'abandon de la patrie d'origine, le désir forcené de croire et de faire croire qu'ils ne sont pas eux-mêmes d'abord des Arabes, plus ou moins judaïsés, mais qui ont trahi pour passer du côté des Roumis, tout cela entretient, chez les juifs d'Afrique du Nord, la très grande majorité aujourd'hui des "juifs français", des sentiments d'une si violente ambiguïté, qu'on ne s'étonne pas de les voir rallier la terre du feu et du sang, la société la plus violente du monde, où les civils armés massacrent quand bon leur semble, exutoire de ces fausses identités accumulées qui font que plus personne ne sait ce qu'est un juif ou un faux-juif.

Le plus terrible est que nous ne sommes pas débarrassés de cette lie: elle reviendra au grand galop quand la Palestine se libérera du joug sioniste, rééditant une deuxième fois, et sans doute en pire, le fameux "drame des rapatriés". Car vous pouvez être sûrs d'une chose: ces gens gardent leur passeport français. Celui qu'on leur donne à la passerelle de l'avion ne vaut pas un pet de lapin et ils le savent.

 

III Subversion

Il y a une grande opération en cours: Faute de trouver des appuis solides dans certains milieux qui leur étaient traditionnellement favorables, les dirigeants israéliens, eux-mêmes toujours plus droitiers, ont entrepris de séduire, de manipuler, certainement aussi de financer, l'extrême-droite européenne, comme elle a déjà acquis le solide soutien des forces les plus réactionnaires sur l'échiquier politique américain, à savoir les protestants fondamentalistes qui sont la plus extrémiste racaille que l'on puisse imaginer.

En Europe, on voit se produire certains mouvements qui ne s'expliquent pas autrement. Ne disons rien de la mouvance mégrétiste, dont on ne croira pas qu'elle s'est séparée d'un mouvement devant qui les succès politiques commençaient à s'offrir, sans des motifs inavouables. Mais voyons comment les sionistes essaient de mettre de l'huile sur le feu en ce qui concerne les musulmans, dénoncés par certaines mouvances et certains plumitifs comme étant terroristes par nature. Le vieil épouvantail, bien déplumé, qui consistait à faire croire que les sionistes ne pouvaient pas s'acoquiner avec l'extrême-droite à cause du passé nazi, est passé à la trappe. C'est d'autant plus facile pour les dirigeants juifs qu'ils appartiennent à une mouvance historique, le sionisme révisionniste de Jabotinsky, qui a cherché par tous les moyens à passer des alliances avec Hitler et Mussolini. Nous en avons les preuves les plus accablantes. Mais aujourd'hui, il s'agit de recruter, tous azimuts, des alliés pour les projets de génocide en Palestine, quels qu'ils soient, et comme les objectifs sont essentiellement monstrueux, les alliés disponibles sur le marché ne sont pas très reluisants. C'est la droite raciste de la droite de la droite. Tout en conservant autant que faire se peut les imbéciles de la gauche. Mais de ceux-là, victimes de déficiences mentales certainement congénitales, il n'y a rien à dire. On verra la figure qu'ils feront quand s'ouvrira le Nuremberg des soutiens au crime sioniste.

 

IV La fabrication des faux juifs s'emballe

Parmi les nouvelles ahurissantes qui nous arrivent à peu près chaque jour, il faut ranger celle qui nous apprend que le gouvernement du brav'général Charogne vient de signer l'autorisation d'importer en Israël la bagatelle de 20.000 nègres. J'emploie ce terme démodé pour qualifier l'état d'esprit de ceux qui prennent ce genre de décision, comme au bon vieux temps de la Traite des Noirs. Pour en apprécier tout le sel, il faut savoir que les Ethiopiens dits "falashas" ne sont pas juifs pour un sou, mais descendent de gens qui, pour des raisons religieuses ou politiques, se sont séparés de l'Eglise chrétienne qui existe en Ethiopie depuis au moins seize siècles. Il est difficile, faute de documents, de fixer une date à ce qu'il faut bien appeler, banalement, un schisme. Il semble que vers le XVIIIe siècle, ces schismatiques aient renoncé à leur langue couchitique pour passer à la langue commune du royaume, l'amharique, une langue du groupe sémitique. Les falashas ne disposent d'aucun texte ou aucune tradition qui s'attachent au monde juif tel qu'il s'est développé après la chute du Temple et la création du Talmud.

Il serait trop long, ici de revenir sur cette histoire, mais il suffit de savoir que ce sont des voyageurs juifs du XIXe siècle, anglais et américains, qui ont décrété que ces Falashas, victime d'une certaine discrimination politique en raison de leur état de schismatiques, étaient des juifs. Pour les convaincre, des rabbins américains, en mal de romantisme national, sont venus leur offrir de l'argent, des Bibles, des châles de prières, et tout le toutim pour se déguiser en juif (mais pas les papillotes et les chapeaux en fourrure).

Le reste du monde juif, et particulièrement les grands rabbinats se sont élevés avec la plus vive indignation contre cette tentative d'usurpation d'identité religieuse. Mais l'Amérique, avec son lot de dingos, de déglingués du ciboulot et de riches corrupteurs est arrivée à convaincre les autorités civiles israéliennes que l'injection d'une petite population de paysans africains, pseudo-juifs de surcroît, en Israël permettrait de faire baisser la pression économique que la main d'oeuvre palestinienne causait dans l'agriculture juive, fondée sur le vol des terres, le vol de l'eau et les salaires dérisoires payés aux indigènes. L'armée réclamait aussi sa part de chair à canon. Les autorités politiques ont donc pratiqué le bras de fer avec les rabbins qui ont tôt fait de retourner leur caftan et d'accueillir, en grognant, ces nouveaux juifs, qu'ils ont voulu, dans un premier temps, "re-consacrer" en les circoncisant une deuxième fois. Les Africains, qui, dans cette région, pratiquent la circoncision depuis des temps immémoriaux et certainement bien avant qu'il y ait des Hébreux en Palestine, ont refusé tout net. Et les rabbins se sont inclinés, comme ils en ont l'habitude.

Passons sur les conditions, extrêmement meurtrières, de l'exil de ces dizaines de milliers de falashas (un terme qui veut dire "séparés", "schismatique" en amharique). Mais notons ceci: après la déportation vers Israël de cette population, surtout originaire de la région de Gondar, l'ancienne capitale des négus, certains Ethiopiens, attirés par les paillettes de la vie "en Occident" sont venus à Addis-Abéba dire qu'ils étaient certes des chrétiens, comme beaucoup d'autres Ethiopiens, mais que leurs parents, ou leurs grands-parents avaient été des falashas et avaient été contraints, à des dates disparaissant dans les brumes du passé, de se convertir. Ces histoires étaient évidemment totalement bidon et ne reposaient que sur un désir fort, avéré, lancinant, de fuir la pauvreté ambiante, qui ravage les villes et les villages, pour trouver de bons cons qui les emmèneraient vers l'Eldorado sur les ailes argentées des avions qui passent dans le ciel.

Pendant longtemps, les nouvelles autorités éthiopiennes, mises en place après le régime Menguistou par les Israéliens et les Américains, se contentèrent de parquer ces pseudo-schismatiques en tâchant de les persuader de rentrer chez eux. Les malades mentaux qui font rabbins aux Etats-Unis (n'importe qui peut faire rabbin, il suffit d'acheter un vague diplôme, qui est évidemment en vente libre) ont flairé l'odeur du butin: voyages, missions diplomatiques en Ethiopie, en Israël et à Washington, pognon récolté chez les idiots de juifs américains, il n'y avait pas à se gêner pour recommencer l'opération. Dans un article du New York Times cité ici, plus bas, on examine le cas d'un petit groupe de schismatiques ougandais qui ont décidé un beau jour de se dire "juifs". On a vu arriver, peu à peu, ces rabbins américains, qui viennent les conseiller, leur filer du pognon et des règles de comportement, pour, dans la manière coloniale des premiers missionnaires, les convertir. Comme chacun sait que la qualité de juif ne se transmet, traditionnellement, que par la voie utérine, c'est-à-dire par le fait d'avoir une mère juive, le père n'important pas du tout, on voit la contradiction. Depuis le Moyen-Age, le judaïsme a étroitement limité le phénomène de conversion. Il prend tout d'un coup une ampleur et une diversité déconcertante. Les rabbins, qui s'étaient durement opposés à la reconnaissance des falashas, se sont opposés ensuite à la reconnaissance des "falasha moura", qui ont, en plus, le désavantage d'être authentiquement chrétiens, avant de changer une fois d'avis. De vraies girouettes.

La raison d'Etat les a obligés à fermer leur gueule devant le déferlement des Russes, dont pas un sur dix n'est en état de justifier d'origines juives probables. Là, aussi le mirage occidental a joué de sa force d'attraction. Charogne vient de signer pour 20.000. Mais en Ethiopie, toujours aussi pauvre, ravagée par des famines chroniques qui circulent d'une région à l'autre, on trouvera toujours des malheureux, par milliers et par millions, prêts à monter dans un avion pour recevoir de la bonne nourriture, des vêtements presque neufs, de l'argent de poche et l'accès aux salles de cinéma. C'est le Pérou, pour neuf Ethiopiens sur dix. C'est à Charogne de décider combien il en veut. Pour l'intendance, c'est l'Amérique qui paiera.

(Voir plus bas, L'État des faux-juifs)


V Anti-guerre et anti-monde

(introduction d'Israel Shamir, que nous traduisons ici)
Cette liste [shamireaders] soutient de façon constante la coalition stratégique des forces de gauche et des forces de droite contre leur ennemi commun. Après quelques pas dans la direction de la droite, nous proposons une défense raisonnée du mouvement antiguerre attaqué par les libéraux, due à la plume d'un ami de la Palestine, le rédacteur en chef de Socialist Viewpoints, Rod Holt, dont les opinions marxistes ont été rejetées dans l'illégitimité par la grande presse aussi sûrement et aussi brutalement que celle des Pat Buchanan ou des Joe Sobran.
Le mouvement anti-guerre américain a rassemblé la gauche et la droite. Une telle coalition droite-gauche est extrêmement désirable, car elle permet aux Etats-Unis de libérer leur discours, d'ôter les entraves de l'esprit, de devenir un membre valable de la communauté des nations au lieu d'être un Etat voyou qui fait tout avec Israël.
Naturellement, nos adversaires la redoutent plus que n'importe quoi d'autre. Ils essaient d'effrayer les gens avec images de trotz et de nazis. Le texte de Rod Holt appelle à une "coalition non exclusive". Mais il a un sens plus profond.
La droite et la gauche sont comparables à deux approches différentes; pendant que l'une penche pour l'individualisme, l'autre préfère l'égalité, l'une veut le progrès, l'autre la stabilité, l'une cherche les racines, l'autre la mobilité. (Oui, elles peuvent devenir dangereuses si elles ne sont pas freinées, mais c'est vrai aussi des lapins).
Il faut bien voir que ce discours n'est pas linéaire mais qu'il constitue une sorte d'anneau, fait de deux demi-cercles. Les demi-cercles de droite et de gauche se rencontrent en deux points. Le premier est celui du marais centriste, les Républicrates; l'autre est la combinaison parfaite de l'esprit et du coeur, l'endroit de la plus haute spiritualité, évoquant l'Annonciation. Ce point de rencontre éloigné où se retrouvent la gauche et la droite est le rejet total de tout l'ensemble des stratégies mammonistes qui vont de la mondialisation au sionisme. Dans la dialectique hégélienne, c'est le lieu où la gauche tourne pour devenir son opposé, la droite, c'est le lieu où le mouton couche avec le lion:-) Spirituellement, c'est la rencontre du Sublime et du Profane. C'est le lieu de l'amour pour Dieu et pour l'Homme, et c'est donc le lieu que les ennemis de Dieu et de l'Homme appellent l'endroit de la haine.
Notre petite liste est le lieu où, dans l'univers, cette rencontre est arrangée.
Shamir


WORLD JEWRY IN BRIEF

Conclusion d'une conférence de l'Agence juive aujourd'hui (19 février 2003): le nombre de juifs dans le monde est inférieur de cent mille à celui de l'année dernière, trente-cinq mille juifs ont émigré en Israël l'année dernière, dont un peu plus de la moitié venant de Russie. Les deux tiers de ces Russes ne sont pas juifs... Les communautés juives sont considérées comme étant en danger dans trois pays: la France, l'Argentine et l'Afrique du Sud. Plus de six mille juifs sont arrivés d'Argentine l'année dernière (un nombre multiplié par quatre)... deux mille cinq cents sont venus d'Ethiopie... La majorité sioniste de Galilée est menacée... Dans le Negev, la proportion de Bédouins est de 30%, et ils occupent de plus en plus de terre... Deux tiers des Israéliens vivent dans les régions densément peuplées de Tel-Aviv Gouch-Dan. L'émigration des Etazts-Unis et du Canada s'est interrompue.
Arutz, 7 19 février 2003.
Findings from a Jewish Agency conference today: The number of Jews in the world is 100,000 fewer than last year... 35,000 Jews immigrated to Israel last year, slightly more than half of whom were from Russia. Two-thirds of the Russian olim were not Jewish... Three countries have Jewish communities that are considered to be in trouble: France, Argentina, and South Africa. More than 6,000 olim came from Argentina last year -- a four-fold jump... 2,500 came from Ethiopia... The Zionist majority in the Galilee is endangered... In the Negev, the proportion of Bedouin is 30%, and they are taking over more and more land... Two-thirds of Israelis live densely in the Tel Aviv-Gush Dan area. Immigration from the U.S. and Canada is up.
Aruts 7, 19 février 2003.



I - LA PALESTINE MARTYRISÉE PAR LES SAUVAGES


UN MOIS DE JANVIER ORDINAIRE

Durant ce mois: 70 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes dont 20 enfants de moins de 18 ans, 2 femmes, 5 assassinés de sang-froid et 4 sont morts dans des check-points. 2 119 depuis le 28.09.00.
1.047 Palestiniens ont été blessés dans des attaques israéliennes dont 377 enfants, 22.620 depuis le 28.09.00.
1026 Palestiniens ont été emprisonnés. L'armée israélienne à détruit ou partiellement détruit 1027 maisons, 572 usines ou emplacements industriels, 37.607 maisons détruites depuis le 28.09.00.
Ils ont aussi détruit 1830 hectares de territoire, déraciné 9.975 arbres fruitiers (oliviers, citronniers...), 286.000 depuis le 28.09.00.
Ils ont détruit 630 véhicules et confisqué 1050 hectares de terre palestinienne, pour des colonies futures ou pour la construction du "mur de séparation" entre Israël et les zones palestiniennes.

A Hébron, d'abord, l'armée a rasé au moins 22 maisons de Palestiniens, sans doute plus selon les informations qu'ont pu recueillir sur place des pacifistes israéliens. Ces maisons sont situées dans la partie de la ville sous contrôle officiel, et pas seulement de fait, d'Israël: environ 500 colons fanatiques, appuyés par l'armée, y terrorisent plus de 70.000 Palestiniens privés de tout droit. La destruction des maisons s'est accompagnée du saccage, par les bulldozers militaires, de dizaines d'échoppes de produits alimentaires, rageusement écrabouillées par les chenilles d'acier. L'action s'inscrit dans un plan, publiquement vanté par Charogne, d'extension de la colonisation juive de Hébron, par création d'une zone continue de peuplement entre la colonie de Kiryat Arba (à la lisière de Hébron), et l'îlot illégal implanté dans la cité elle-même.
<http : //www3.sympatico.ca/jbeili>


LA HAINE JUIVE


The Virtue of Hate

Meier Y. Soloveichik


When they came to the place that is called The Skull, they crucified Jesus there...
Then Jesus said, Father, forgive them, for they know not what they do. Luke 23:33-34.

 
In his classic Holocaust text, The Sunflower, Simon Wiesenthal recounts the following experience. As a concentration camp prisoner, the monotony of his work detail is suddenly broken when he is brought to the bedside of a dying Nazi. The German delineates the gruesome details of his career, describing how he participated in the murder and torture of hundreds of Jews. Exhibiting, or perhaps feigning, regret and remorse, he explains that he sought a Jew, any Jew, to whom to confess, and from whom to beseech forgiveness. Wiesenthal silently contemplates the wretched creature lying before him, and then, unable to comply but unable to condemn, walks out of the room. Tortured by his experience, wondering whether he did the right thing, Wiesenthal submitted this story as the subject of a symposium, including respondents of every religious stripe. An examination of the respective replies of Christians and Jews reveals a remarkable contrast. When the first edition of The Sunflower was published, writes Dennis Prager, I was intrigued by the fact that all the Jewish respondents thought Simon Wiesenthal was right in not forgiving the repentant Nazi mass murderer, and that the Christians thought he was wrong.
Indeed, the Christian symposiasts did sound a more sympathetic note. I can well understand Simon's refusal [to forgive], reflects Father Edward Flannery, but I find it impossible to defend it. Archbishop Desmond Tutu cites the crucifixion as his source. Arguing that the newly empowered South African blacks readily forgave their white tormentors, Tutu explains that they followed the Jewish rabbi who, when he was crucified, said, Father, forgive them, for they know not what they do. If we look only to retributive justice, argues Tutu, then we could just as well close up shop. Forgiveness is not some nebulous thing. It is practical politics. Without forgiveness, there is no future.
And yet, many Jews would respond to Tutu's scriptural source by citing another verse, one that also describes a Jew strung up by his enemies, yet who responds to his enemies in a very different, perhaps less Christian, way:

So the Philistines seized [Samson] and gouged out his eyes. They brought him down to Gaza and bound him with bronze shackles... They made him stand between the pillars... Then Samson called to the Lord and said, Lord God, remember me and strengthen me only this once, O God, so that with this one act of revenge I may pay back the Philistines for my two eyes.
And Samson grasped the two middle pillars on which the house rested,.. [and] then Samson said, Let me die with the Philistines. He strained with all his might; and the house fell on the lords and all the people who were in it. So those he killed at his death were more than those he had killed during his life.
The symposiasts varying theological responses, Prager suggests, reflect the nature of the Jewish and Christian responses to evil, which are related to their differing understandings of forgiveness. Indeed, the contrast between the two Testaments indicates that this is the case: Jesus words could not be more different than Samson's. Some might respond that the raging, vengeful Samson is the Bible's sinful exception, rather than its rule; or, perhaps, that Samson acted in selfdefense. Yet a further perusal indicates that the Hebrew prophets not only hated their enemies, but rather reveled in their suffering, finding in it a fitting justice. The great Samuel, having come upon the Amalekite king Agag, after Agag was already captured and the Amalekites exterminated, responds in righteous anger:

 
And lest one dismiss Samuel's and Samson's anger as exhibitions of male machismo, it bears mentioning that the prophetess Deborah appears to relish the gruesome death of her enemy, the Philistine Sisera, who had, fittingly, been executed by another woman. Every bloody detail is recounted in Deborah's ebullient song:
Most blessed of women be Jael, the wife of Heber the Kenite of tentdwelling women most blessed. She put her hand to the tent peg and her right hand to the workmens mallet. She struck Sisera a blow, she crushed his head, she shattered and pierced his temple. He sank, he fell, he lay still at her feet; At her feet he sank, he fell; there he sank, there he fell dead. ...So perish all your enemies, O Lord!

 

 
In his At the Entrance to the Garden of Eden, journalist Yossi Klein Halevi speaks with Johanna, a Catholic nun who is struck by the hatred Israelis bear for their enemies. Johanna tells of an Israeli Hebrew teacher who was very close to us. She told us how her young son hates Saddam... She said it with such enthusiasm. She was so proud of her son. I realized, Johanna concluded, that hatred is in the Jewish religion. She was right. The Hebrew prophets spoke in the name of a God who, in Exodus articulation, may forgive iniquity and transgression and sin, but Who also by no means exonerates [the guilty]. Likewise, in refusing to forgive their enemies, Jewish leaders sought not merely their defeat, but their disgrace. When Queen Esther had already visited defeat upon Haman the Hitler of his time, attempted exterminator of the Jewish people and had killed Hamans supporters and sons, King Ahasuerus asks what more she could possible want:

The king said to Queen Esther, In the capital of Susa the Jews have killed also the ten sons of Haman... Now what is your petition? It shall be granted you. And what further is your request? It shall be fulfilled. Esther said, If it pleases the king... let the ten sons of Haman be hanged on the gallows.

Interestingly, the most vivid response in Wiesenthal's symposium was also written by a woman. The Jewish writer Cynthia Ozick, reflecting on how Wiesenthal, in a moment of mercy, brushed a fly away from the Nazis broken body, concludes her essay in Deborah's blunt but poetic manner:

Let the SS man die unshriven. Let him go to hell. Sooner the fly to God than he.

During my regular weekly coffees with my friend Fr. Jim White, an Episcopal priest, there was one issue to which our conversation would incessantly turn, and one on which we could never agree: Is an utterly evil man Hitler, Stalin, Osama bin Laden deserving of a theist's love? I could never stomach such a notion, while Fr. Jim would argue passionately in favor of the proposition. Judaism, I would argue, does demand love for our fellow human beings, but only to an extent. Hate is not always synonymous with the terribly sinful. While Moses commanded us not to hate our brother in our hearts, a man's immoral actions can serve to sever the bonds of brotherhood between himself and humanity. Regarding a rasha, a Hebrew term for the hopelessly wicked, the Talmud clearly states: mitzvah lisnosoone is obligated to hate him. Some would seek to minimize this difference between our faiths. Eva Fleischner, a Catholic interfaith specialist and another Sunflower symposiast, argues that Christians and non-Christians in their wake have misread, and continue to misread, [Christian texts] interpreting Jesus teaching to mean that we are to forgive anyone and everyone. [...] The element that is lost sight of is that Jesus challenges me to forgive evil done to me [...] Nowhere does he tell us to forgive the wrong done to another. Perhaps. But even so, a theological chasm remains between the Jewish and Christian viewpoints on the matter. As we can see from Samson's rage, Judaism believes that while forgiveness is often a virtue, hate can be virtuous when one is dealing with the frightfully wicked. Rather than forgive, we can wish ill; rather than hope for repentance, we can instead hope that our enemies experience the wrath of God. There is, in fact, no minimizing the difference between Judaism and Christianity on whether hate can be virtuous. Indeed, Christianity's founder acknowledged his break with Jewish tradition on this matter from the very outset:

Be perfect, therefore, as your heavenly Father is perfect. God, Jesus argues, loves the wicked, and so must we. In disagreeing, Judaism does not deny the importance of imitating God; Jews hate the wicked because they believe that God despises the wicked as well. Among Orthodox Jews, there is an oft used Hebrew phrase whose equivalent I have not found among Christians. The phrase is yemach shemo, which means, may his name be erased. It is used whenever a great enemy of the Jewish nation, of the past or present, is mentioned. For instance, one might very well say casually, in the course of conversation, Thank God, my grandparents left Germany before Hitler, yemach shemo, came to power. Or: My parents were murdered by the Nazis, yemach shemam. Can one imagine a Christian version of such a statement? Would anyone speak of the massacres wrought by Pol Pot, may his name be erased? Do any Christians speak in such a way? Has any seminary student ever attached a Latin equivalent of yemach shemo to the names Pontius Pilate or Judas? Surely not. Christians, I sense, would find the very notion repugnant, just as many Jews would gag upon reading the Catholic rosary:

O my Jesus ... lead all souls to heaven, especially those most in need of thy mercy.

Why, then, this remarkable disagreement between faiths? Why do Jews and Christians respond so differently to wickedness? Why do Jews refuse at times to forgive? And if the Hebrew prophets and judges believed ardently in the virtue of hate, what about Christianity caused it to break with its Old Testament roots? More than a decade of weekly dialogue with Christians and intimate conversation with Christian friends, writes Prager, has convinced me that, aside from the divinity of Jesus, the greatest and even more important difference between Judaism and Christianity, or perhaps only between most Christians and Jews, is their different understanding of forgiveness and, ultimately, how to react to evil. Here Prager takes one theological step too many and commits, in this single statement, two errors. The first is to deem the issue of forgiveness more important than that of Jesus identity. Such a statement, to my mind, sullies the memory of thousands of Jews who died rather than proclaim Jesus Lord. Yet Prager also misses the fact that these two issues, that of approaching Jesus and that of approaching our enemies, are essentially one and the same: that the very question of how to approach our enemies depends on whether one believes that Jesus was merely a misguided mortal, or the Son of God. Let us examine how each faiths outlook on Jesus provides the theological underpinnings for its respective approach to hate. The essence of a religion can be discovered by asking its adherents one question: What, to your mind, was the seminal moment in the history of the world? For Christians, the answer is easy: the passion of Jesus Christ, the sacrifice of the Lamb of God for the sins of the world. Or: God so loved the world that He gave His only begotten son so that through his death the world would find salvation. Jews, on the other hand, see historys focal moment as the Sinai revelation, the day the Decalogue was delivered. On this day, we believe, God formed an eternal covenant with the Jewish people and began to communicate to them His Torah, the Almightys moral and religious commandments. The most fascinating element of this event is that before forming this Covenant with the Hebrews, God first asked their permission to do so. Englands Chief Rabbi, Jonathan Sacks, describes the episode:

Before stating the terms of the covenant, God told Moses to speak to the people and determine whether or not they agreed to become a nation under the sovereignty of God. Only when all the people responded together, We will do everything the Lord has said did the revelation proceed...

The firstever democratic mandate takes place, the idea that there can be no valid rule without the agreement of all those who are affected by it. There is a wonderful bit of Jewish lore concerning the giving of Gods Torah, in which God is depicted as a merchant, proffering His Law to every nation on the planet. [...]
Christianitys focus is on love and salvation; Judaisms on decision and action.
The difference runs deeper. Both the Talmud and the New Testament have a great deal to say about the afterlife. Both ardently assert that it exists, and both assure the righteous that they will receive eternal reward and warn the wicked of the reality of damnation. Yet one striking distinction exists between these two affirmations of eternal life: only the Christian Testament deliberately and constantly links the promise of heaven with ethical exhortation, appealing to the hope of eternity as the incentive for righteous action. For Christians, every believers ultimate desire and goal must be to experience eternal salvation. Leading a righteous earthly existence is understood as a means towards attaining this goal. Jews, on the other hand, insist that performing sacred acts while alive on earth is our ultimate objective; heaven is merely where we receive our reward after our goal has been attained. The Talmud, in this regard, makes a statement that any Christian would find mindboggling:

One hour obeying Gods commandments in this world is more glorious than an eternity in the World to Come.
 
This difference in emphasis can be seen most clearly by contrasting the central New Testament statement on ethics, the Sermon on the Mount, with Rabbinic writings. Here are some of Jesus ethical exhortations:
"Blessed are the poor in spirit, for theirs is the kingdom of heaven. Blessed are those who are persecuted for righteousness sake, for theirs is the kingdom of heaven. For I tell you, unless your righteousness exceeds that of the scribes and Pharisees, you will never enter the kingdom of heaven. Not everyone who says to me, Lord, Lord, will enter the kingdom of heaven, but only the one who does the will of my Father in heaven."

A traditional Jew studying Jesus style in delivering the Sermon on the Mount is instantly reminded of the Mishnaic tractate Ethics of the Fathers, a collection of rabbinical sayings that Jesus words appear to echo. [...]
The existence of hell should be a painful proposition for Christians, who profess to believe that Christ died to redeem the world. C. S. Lewis, in his The Problem of Pain, mournfully admits as much. Yet the doctrines of free will and divine justice compel him to admit that some will not be redeemed.
 
There is no doctrine which I would more willingly remove from Christianity than this, if it lay in my power. But it has the full support of Scripture and, specifically, of Our Lord's own words; it has always been held by Christendom; and it has the support of reason.
 
The notion that someone may be eternally damned, Lewis writes, is one that he detests with all his heart; yet anyone who refuses to submit to salvation cannot ultimately be saved. [...]
Archbishop Tutu, who, as indicated above, preaches the importance of forgiveness towards Nazis, has, of late, become one of Israels most vocal critics, demanding that other countries enact sanctions against the Jewish state. Perhaps he would have Israelis adopt an attitude of forgiveness towards those who have sworn to destroy the only democracy in the Middle East. Yet forgiveness is precisely what the Israeli government attempted ten years ago, when it argued that the time had come to forget the unspeakable actions of a particular individual, and to recognize him as the future leader of a Palestinian state. Many Jews, however, seething with hatred for this man, felt that it was the Israeli leaders who knew not what they were doing. At the time, my grandfather, a rabbi, joined those on the Israeli right in condemning the Oslo process, arguing that it would produce a terrorist state responsible for hundreds of Israeli deaths. As a rabbinical student, I could not understand my grandfathers unremitting opposition. He was, I thought, so blinded by his hate that he was unable to comprehend the powerful potential of the peace process. Now, many hundreds of Jewish victims of suicide bombings later, and fifty years after the Holocaust, the importance and the necessity of Jewish hate has once again been demonstrated. Perhaps there will soon be peace in the Middle East, perhaps not. But one thing is certain: we will not soon forgive the actions of a man who, as he sent children to kill children, knewall too welljust what he was doing. We will notwe cannot ask God to have mercy upon him. Those Israeli parents whose boys and girls did not come home will pray for the destiny of his soul at the conclusion of their holiest day, but their prayer will be rather different from the rosary:

First Things 129 (January 2003): 41-46.
Meir Y. Soloveichik est un rabbin américain.
<http://print.firstthings.com/ftissues/ft0302/articles/soloveichik.html>


LA FERME !

Au cours d'une rencontre avec la presse organisée par le consul de France à Jérusalem alors que la délégation revenait d'une visite à Ramallah où elle avait rencontré Yasser Arafat, Raymond Aubrac a livré ses premières réflexions à L'Humanité: "Ma première impression, dit-il, est que la résistance palestinienne me semble terriblement mal organisée. Certes, la résistance est légitime face à l'occupation, et l'occupation israélienne, on le constate tous les jours, est très brutale. Mais les attentats suicides sont inacceptables et moralement injustifiables car ils touchent des civils. C'est très différent de la résistance du Vietnam où je me suis rendu à seize reprises. Je connaissais très bien Hô Chi Minh. [...] Pour avoir une chance de se libérer, les Palestiniens doivent unifier leur résistance, comme nous l'avons fait nous-même pendant l'occupation. "

L'Humanité (pas encore disparue ?) du 4 février 2003.

Cette vieille fripouille kominternienne vient donner des leçons. Pour tous ces vieux stals, la seule chose qui compte c'est le travail organisationnel. Lui, dont l'évasion après son arrestation par les Allemands est si difficile à expliquer, montre qu'il est un homme de bureau plus que de terrain. En effet, les communistes viêtnamiens ont eu régulièrement recours aux commandos-suicides, de jeunes soldats portant des charges d'explosifs sur le dos, qui se jetaient dans les réseaux de barbelés des postes américains pour frayer un passage aux unité d'assaut. Aubrac, ferme-la, t'es pas au jus.


NÉGATIONNISME JUIF

Comment les juifs, associés depuis des temps immémoriaux à la souffrance et à de hautes considérations morales, en sont-ils venus à être identifiés à un Etat-nation mondialement honni en raison de son caractère oppressif à l'égard d'un peuple indigène ployant sous son joug ? Pourquoi une majorité substantielle de juifs a-t-elle choisi de tromper l'opinion mondiale afin de la rallier à un Etat connu essentiellement pour avoir fait de territoires qu'il occupe illégalement un énorme camp de concentration, contraignant les populations soumises à son occupation à recourir à des expédients aussi incroyablement barbares que des attentats suicides ? Pourquoi la communauté sioniste, dans sa rage impuissante contre le terrorisme, oublie-t-elle que trois premiers ministres d'Israël, au cours des vingt dernières années Begin, Shamir et Sharon sont unanimement connus pour avoir été des terroristes de première classe et des assassins de masse ? Et pourquoi ces mots que je viens tout juste d'écrire ainsi que les propos d'autres juifs critiquant Israël doivent-ils être systématiquement vilipendés haineusement et amèrement dénoncés par les sionistes et qualifiés par eux de «typiques du juif se haïssant lui-même» et d'«antisémites» ? Pourquoi donc les sionistes ne voient-ils pas, ou plus exactement -- voient mais continuent à nier -- la réalité brutale que cet Etat a créée ? [...]
Joel Kovel, (<http://joelkovel.org>) "La mauvaise conscience du sionisme", Tikkun, sept-oct 2002, trad. Marcel Charbonnier.



LES AFFAMEURS

UN warns that warehouses feeding a million Palestinians will be bare in weeks because donations have dried up

By Chris McGreal in Gaza
 
More than a million Palestinians, already suffering economic collapse, growing unemployment and malnutrition levels comparable to those in Congo, are threatened with food shortages because western governments have turned their backs on a UN appeal for funds. The UN Palestinian refugee agency UNRWA says its plea for about pounds 60m to feed 1.1m people in the occupied territories has fallen flat, even though the intifada and Israeli retaliation have driven Palestinians to new depths of poverty. The people of Gaza, trapped behind barbed wire backed by Israeli guns, are the worst off. Unrwa says the warehouses will be empty within weeks. Its commissioner general, Peter Hansen, said : "If we don't get money coming in soon we will have a rupture in the food distribution which will be very serious, as we already have malnutrition levels of 22% among children, and that is bound to rise if food aid stops." Two years ago UNRWA fed about 11,000 people in the Gaza Strip, mostly widows and those with no means of support. Today it feeds 715,000 : more than half the population. Even so nearly one in four are malnourished, it says. The children's agency, UNICEF, says child malnutrition is comparable to Congo and Zimbabwe. UNRWA says it needs Dollars 94m immediately for food but has had only one promise, Dollars 1.5m from Switzerland, and not a penny in hard cash. Mr Hansen said : "It's going to increase tension, and be very difficult to keep things under whatever control there is at the moment. "It's going to be politically very destabilising."
The people who live there call Gaza a prison camp. The UN says it is the most crowded place on earth, and rapidly becoming one of the poorest. "These past two years are the worst for Gaza since the occupation began in 1967," Abdalhadi Abu Khousa, head of the Gaza section of the Union of Palestinian Medical Relief Committees, said. More than 30% of the children are suffering from anaemia, the direct result of a lack of nutrition, which in turn springs directly from the lack of employment, Mr Hansen said. "But it's not just unemployment and disease. There's no hope. No hope for the peace process. No hope for the future. No hope the Israelis will accept us as human beings. These are the worst times Gaza has seen." The decline has been rapid. For years agricultural exports and jobs in Israel made the economy boom. When the intifada began two years ago about 70,000 Gazans went to work in Israel, many as building labourers or in Jewish settlements. Now only 15,000 day permits to enter Israel are issued. Aqil Abu Shammala, the refugee who heads the UN's social services programme in Gaza, says the result is a rapid decline into poverty. "We had very many things: cars, furniture, travel. We had five or six years that were very good," he said. "From the beginning of the intifada, step by step, labourers working in Israel were dismissed. People were forced to spend their savings. Month after month their savings were whittled away.
"Many sold their furniture and now they have nothing left to sell: 90% of labourers lost their jobs. "A teacher told me that previously if you asked the children in class who needed aid for the poor, they were ashamed to receive it. Now the children are keen to register their names. "Poverty is so pervasive that it has ceased to be a stigma." Desperation has driven men to risk their lives in search of work. Five cousins from the al-Astal family in Khan Younis refugee camp were killed trying to climb the fence to find jobs in Israel. Among them was Muhammad al-Astal, 21. "I told him not to do it," his wife Doa said. "But we have a little girl, she is only a year old and he said he must go and find work so he can look after her properly. He said that is a husband's duty." The Israeli army did not try to arrest them: it blew them to bits with a tank shell. "Everyone knows about the cousins," said Amal Masri, a social worker in Khan Younis. "We live with so much here. The poverty, the constant noise of the tanks. You never sleep properly. "But what happened to the al-Astal men sickened a lot of people. They weren't trying to hurt anyone, they were just trying to feed their children."
Mr Hansen is reluctant to say that funds are not forthcoming because donors are worried that a war on Iraq will cost billions of dollars in emergency aid and reconstruction costs. But others in the UN do so. The British Department for International Development is one of the biggest donors to the Palestinians. Yesterday the secretary of state, Clare Short, said Britain had already increased its annual support to the Palestinians to pounds 32m, and more would be forthcoming. "This is a humanitarian crisis and help must be provided to keep people going," she said. "But this crisis will not be resolved without a political solution." Some say that if Israel insists on occupying Palestinian territory it should take responsibility for the welfare of the residents. Mr Hansen says he has tried that avenue and failed. "We have asked the Israelis for a great many things, but apart from a consignment of rice they have given nothing. "Instead, they have caused very great costs by destroying several of our installations and hindering us in doing our work."

The Guardian, 11 February 2003.


ILAN RAMON, ASSASSIN ORDINAIRE

«Le seul point d'accès au réacteur était sa partie supérieure. Mais pour bombarder pile dessus, c'était difficile. A cette époque ces techniques de bombardement sur "sites éclairés" n'existaient pas, ou en tout cas les Israéliens ne les possédaient pas. Ils ne pouvaient pas se permettre de rater leur coup. Alors, selon les confidences du transfuge du Mossad, dans son livre, [Ostrowski] ils auraient soudoyé un Français qui travaillait là-bas. Moyennant un coquette somme d'argent virée sur un compte suisse, le gars aurait accepté de poser près du réacteur un système émetteur-radio, une radio-balise de guidage, logée dans un attaché-case, à une heure où il n'y avait plus grand monde dans le centre. Il aurait pu pénétrer dans la salle du réacteur accompagné d'un type du Mossad, puis brancher l'émetteur radio, destiné à guider les bombes. Mais il n'en serait jamais ressorti. L'agent israélien l'aurait attaché au réacteur et aurait refermé la porte sur lui. [Comme dans un film de James Bond... ]
Les Israéliens ont bombardé en lançant leurs bombes à 45·, en trajectoires paraboliques. Elles sont ensuite retombées, guidées aérodynamiquement, vers la coupole du réacteur, pilotées par les signaux radio, et elles ont fait mouche. Osirak a été détruit.»

<http://elisabeth.plumier.free.fr/lettres_felix/felix_octobre/felix_19oct.htm>

Les autorités françaises n'ont jamais beaucoup pleuré ce Français assassiné par Ramon et ses complices. Cette triste andouille avait fait confiance aux espions juifs.


PROTESTATAIRES

«Un Sud-africain rencontré à Hébron -- une ville émouvante, une ville à l'agonie, qu'étranglent les colons juifs armés les plus extrémistes -- disait qu'en comparaison avec l'apartheid israélien, l'apartheid que pratiquait l'Afrique du Sud, était quelque chose de paradisiaque.» Silvia Cattori, 03 février 2003
Le Magazine InterCulturel Bulletin francophone sur la Palestine Edité par : L'association Franco Palestinienne d'Échange Culturel AFPEC. Voir Bienvenue en Israël, LE pays démocratique du Proche-Orient !, par Anne et Michel Perrez
Si dire la vérité, cela nous vaut un procès, nous sommes prêts
JE PROTESTE, par Silvia Cattori
D'autres gens ont réagi:
«Nous avons pris l'initiative de mettre sous forme de pétition l'article de Silvia Cattori intitulé " Je Proteste " et dans lequel elle critique l'amalgame fait par Cukierman du CRIF.»
Vous pouvez la signer à l'adresse:
<http://www.PetitionOnline.com/qsdfg/petition.html>


LES FASCISEURS


Le docu-miroir des juifs de France

Engagé, le film «Décryptage» mobilise la communauté

Ils ont attendu deux heures sous la pluie la semaine précédente pour réserver les places à cette séance-là. Lundi soir, ils ont attendu deux nouvelles heures pour pouvoir entrer. Ils sont neuf, une famille. Depuis quinze jours que le film Décryptage passe dans les deux salles Arlequin à Paris, les dix séances quotidiennes jouent pratiquement à guichets fermés, le bistrot en face a doublé son personnel. Et voilà, désolé, trop de tickets vendus ce soir. «Vous voulez des entrées pour un autre horaire ?», s'excuse Daniel Rachline, patron de la salle et aussi un des producteurs. Alors, le père a cette exclamation: «Ah non, ça suffit ! A la place, on ira au cinéma.» Et c'est tout à fait ça: voir Décryptage, «éditorial plus que documentaire» sur le conflit israélo-palestinien selon ses auteurs, relève d'une tout autre dimension que la cinéphilie.
«Les gens sont là pour communier, quelque part entre la thérapie personnelle, la visite à la famille, la synagogue ou le match de foot», explique Philippe Bensoussan, l'un des auteurs. L'autre, Jacques Tarnero, dit Jacquot le Taré: «Cette affluence, juive massivement, montre notre blessure aujourd'hui. On se sent salis. Ce film veut montrer que nous n'en pouvons plus d'entendre les propos outranciers qui nazifient Israël.»
Déchirure. Lundi soir, la projection était suivie d'un débat avec Christophe Aguiton, d'Attac. On le présente comme «un personnage emblématique de cette antimondialisation qui défile pour la Palestine». Personne n'applaudit. Salle comble. Acquise. Soudée. Pendant la projection, les spectateurs ont vibré des mêmes choses. Ils rient, quand le commentaire évoque «Antenne 2», le Monde ou Libération. «Vendus», murmure une voix. Grimaces quand apparaissent à l'écran des jeunes dits «de banlieue». «Nous voulons un débat digne. Nous prendrons pour nous toute injure à nos invités», cadre Tarnero.
Aguiton commence. «Cette vision du conflit, c'est la vôtre. Quoi que vous disiez des Palestiniens, il faudra bien à un moment faire la paix avec vos ennemis.» Brouhaha exaspéré. Quelques-uns s'en vont. Philippe Bensoussan fut pendant des années au coude à coude avec Aguiton. Copains de gauche, copains de cause. «Nous venons de cette même souche post-68. Je m'étais fâché avec ma famille parce que je défendais la paix avec les Palestiniens», lance Bensoussan. «Qu'est ce qui fait que nos parcours ont divergé ? Est-ce parce que je suis juif ? J'ai ouvert les yeux. Le mouvement palestinien est un mouvement fasciste. La révolution sioniste est la seule qui ait marché sans dérive staliniste. Il y a eu des belles choses, des kibboutz, camarade...» Il s'arrête, amusé lui-même de ce mot soudain échappé de son passé. Le public l'acclame. Et dans la salle aussi, c'est l'histoire de cette déchirure qui se raconte tout à coup. Une dame : «Quand Mitterrand a été élu, j'avais rempli ma maison de champagne. Aux dernières élections, je n'ai pas voté Chirac. Cela fera une bonne leçon aux musulmans.» Une autre: «Mais comment, entre nous et les Palestiniens, les Français peuvent-ils aujourd'hui les choisir, eux ? Des islamistes qui oppriment les femmes ? Alors que nous, nous sommes comme les Français, pareils.» Elle-même est née à Paris, de parents parisiens. «Maintenant, je mets "juive" avant française. On ne nous laisse pas le choix». Elle est venue en famille, comme tout le monde.
Confrontation. Car autant qu'Israël, c'est la France, brusquement perçue comme si lointaine, qui est au centre de l'écran. L'un des réalisateurs raconte l'histoire de ce collégien parisien, menacé au point de quitter l'école après avoir lu la plaque commémorative des enfants juifs déportés. «Comment pouvez-vous nous traiter de "rouge-brun" ?», dit Aguiton. «C'est un ami, militant du même syndicat que moi, Sud, qui s'est battu pour que cette plaque soit posée.» Une voix : «On peut être contre la Shoah et antisémite !» Plus tard, un homme s'en va, traitant Aguiton de «merde de chien». Ce sera la seule confrontation. «On est en train de gagner la bataille des entrées, on bat Harry Potter», lance Tarnero. «Maintenant, il faut remporter la bataille politique: dites aux autres, les non-juifs de bonne volonté, de voir ce film qui donne notre opinion» .

Libération, 5 février 2003.

Ces petits branleurs s'enivrent d'un rien.



Rony Brauman analyse le film et dénonce la «rhétorique du soupçon»: «Un chantage omniprésent à l'antisémitisme»

Par Ange-Dominique Bouzet et Jean-Pierre Perrin

Rony Brauman, 52 ans, ex-président de MSF, enseignant à Sciences-Po, essayiste, préfacier de Israël-Palestine, le livre noir, commente le documentaire.
-- A quoi sert ce «Décryptage», selon vous ?
Il s'agit de se rassurer en projetant d'Israël l'image d'un pays démocratique, acculé à la légitime défense par d'incessantes agressions terroristes. Ce film relègue l'occupation militaire de la Palestine, problème central du conflit, au rang de fait divers subalterne. La violence palestinienne, ainsi détachée de toute cause politique, ne semble inspirée que par une haine absolue, renvoyant d'ailleurs à une malveillance fondamentale du monde entier à l'égard des juifs. Car c'est des juifs qu'il doit s'agir. Les Israéliens n'existent pas dans ce film, pas plus que les Palestiniens. L'accroissement des colonies, le saccage des plantations, les expropriations, les détentions administratives, le quadrillage militaire, le bouclage des villes, la fermeture des écoles, tout cela est oublié. Comme sont oubliés les Israéliens qui résistent à cette politique à la fois criminelle et suicidaire : des associations comme Bet'Selem ou Goush Shalom, des gens comme l'amiral Ami Ayalon ou la journaliste Amira Hass... Ils sont marginalisés, les élections l'ont démontré, mais je veux croire que cette minorité, très plurielle, porte l'avenir. Dans les années 80, il n'y avait qu'une poignée d'Israéliens qui acceptaient l'existence des Palestiniens. Aujourd'hui, il n'y a plus grand monde pour nier ce fait: même ceux qui disaient n'avoir jamais vu de Palestiniens mais seulement des Arabes, se réfèrent à un Etat palestinien. De même, il va bien falloir comprendre que les Palestiniens ont déjà fait le compromis qu'on semble attendre d'eux: ils ont renoncé à 78 % de la Palestine historique. [Brauman se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude... Les collabos qui ont signé cette renonciation sont déjà dans les poubelles de l'histoire ] Considérer comme un détail l'occupation de la moitié des 22 % restants, escamoter la poursuite de la colonisation c'est ce qui permet de réduire l'Intifada à la dimension d'une simple manipulation. Incriminer la presse est inepte, la politique israélienne est de plus en plus détestée parce qu'elle est détestable.
Prenons l'affaire du petit Mohammed al-Duhra, tué à côté de son père, devant la caméra de France 2, au cours d'un échange de tirs à Gaza. En 35 ans d'occupation, des milliers de petits Mohammed ont été blessés ou tués, par des soldats qui ne sont pas des psychopathes mais des militaires en opération. La question pertinente n'est pas: qui a tué Mohammed ? Mais: que faisaient ces soldats à Gaza ? Réponse: ils protégeaient la colonie de Netzarim, exploitée par des ouvriers agricoles thaïlandais qu'on a fait venir pour travailler les terres dont les Palestiniens ont été expropriés. Comment s'étonner que le petit Mohammed soit devenu une icône de la lutte palestinienne ?
-- Cela n'atténue pas l'horreur des bombes humaines...
Les attentats suicides sont des actes effroyables. On peut tout à la fois les condamner et comprendre la rage qui les engendre. En pleine guerre de Bosnie, Alain Finkielkraut avait dénoncé l'abandon dans lequel l'Europe laissait les musulmans: «Cette impuissance, écrivait-il, voue les musulmans soit à l'islamisme, soit au nihilisme. Ce qui est pire, c'est que s'ils sont tentés par l'islamisme, les bonnes consciences se récrient: "Voyez ce qu'ils deviennent, les Serbes avaient raison."» C'est très bien dit et cela vaut pour la Palestine d'aujourd'hui comme pour la Bosnie d'hier.
-- Ici, le conflit tourne à une guerre de mots: judéité, racisme, sionisme...
Je pense qu'une partie croissante de l'opinion rejette l'occupation. Cependant, de nombreux juifs s'identifient comme tels dans un rapport affectif avec Israël. C'est leur droit. Ce que je trouve triste et inquiétant, c'est que la majorité d'entre eux s'identifie à la politique actuelle d'Israël. Ce qui est révoltant et dangereux, c'est le chantage omniprésent à l'antisémitisme: la rhétorique du soupçon employée par les institutions juives rappelle le temps où toute critique de l'URSS, «patrie de l'antifascisme», exposait à être traité de «fasciste» ou d'«hitléro-trotskiste». Au lieu de discuter les faits, on discrédite celui qui les rapporte. Pointe-t-on les exactions d'une armée d'occupation qu'on est accusé d'utiliser les droits de l'homme pour rayer Israël de la carte. Pivot de ces discours d'intimidation, l'évocation du nazisme: ici, on parle d'«année de cristal» pour décrire les attaques contre des lieux juifs en France, là on se réfère aux lois nazies d'exclusion des juifs au sujet de la motion de l'université Paris VI... Drôle de pédagogie: si la situation des juifs de France est aujourd'hui comparable au IIIe Reich, c'est que les nazis n'étaient pas si dangereux ! Enfin, si on est juif et qu'on veut se dissocier de la politique israélienne, la «haine de soi» et la traîtrise du «renégat» vous sont jetées à la figure. L'invective et la diffamation tiennent lieu de réponse à la critique, quand ce n'est pas l'agression physique par les nervis de la Ligue de défense juive. Reste que des personnes et des lieux juifs ont été attaqués. Ces actes odieux doivent être punis. Pourquoi tant de procédures piétinent ? Cette communautarisation et ces violences doivent être combattues. Commençons par dissocier filiation religieuse et adhésion politique. Citoyen français, républicain et juif, je trouve choquant que le CRIF, organisme à vocation religieuse et culturelle, se pose comme une seconde ambassade d'Israël. Et plus encore que cette position soit validée par le gouvernement, comme l'atteste la présence de douze ministres lors du dîner annuel de cette institution. Je trouverais tout aussi inacceptable que la future instance de représentation des musulmans de France cherche à peser sur les relations politiques de la France avec tel ou tel pays arabe.

Libération, 5 février 2003.



LE PIRE EST EN MARCHE


COMMENT VENIR AU SECOURS DES POPULATIONS PALESTINIENNES ?

Le pire est en marche en Palestine. Forts de la protection de Bush, les fous de dieu intégristes et les démagogues ultranationalistes, maîtres de l'opinion israélienne, espèrent, à la faveur de la campagne antiterroristes de Bush et de ses alliés occidentaux réaliser la promesse biblique d'Eretz Israël. Un Israël débarrassé de ses autochtones palestiniens par déportation, à défaut d'une solution sur le modèle américain ou australien.

Le sort des Palestiniens est pratiquement entre les mains des opinions occidentales.
Le problème palestinien à sa source à l'extérieur des pays arabes. Israël a été importé dans les fourgons des envahisseurs coloniaux, et n'existe que grâce à la protection armée américaine et au soutien politique des occidentaux.
Dans l'état actuel des choses les pays arabes ne peuvent rien. Ils ont été écrasés par trois guerres successives. Parallèlement à cette mise sous le joug militaire, toute évolution de ces pays vers un modèle plus ou moins démocratique de Mossadegh en Iran à Gamal Abdel Nasser en Egypte a été torpillée par la CIA et l'ingérence militaire occidentale. Aucun de ces Etats n'est libre, tous sont sous la menaces américano-israélienne. Les missiles atomiques d'Israël peuvent frapper toutes les capitales arabes de Téhéran à Tripoli.
Quant aux populations, humiliées en permanence depuis la conquête coloniale, bafouées par les diktats de Bush et la politique deux poids deux mesures de l'ONU en faveur d'Israël, elle ne demandent qu'à s'exprimer démocratiquement et à n'en pas douter leur première revendication est "la valise ou le cercueil pour les colons israéliens". C'est pourquoi les USA ne peuvent tolérer aucune évolution démocratique des pays arabes.
Dans ces conditions il n'est pas étonnant que comme en Pologne sous le communisme, la religion devient le seul espace de résistance. On ne peut rien attendre à court terme de l'opinion américaine, elle est actuellement totalement endoctrinée par les grands pétroliers au pouvoir et les inconditionnels d'Israël qui contrôlent absolument tous les médias.En Europe, la situation est différente. Pour ce qui est de la France, actuellement, les médias, les partis politiques sont sous la férule des pro-israéliens inconditionnels. Toute présentation objective de la situation en Palestine est passible des tribunaux, comme le prouve l'affaire Mermet. Les partis politiques qui ont trempé jusqu'au cou dans la colonisation, la guerre d'Algérie, et n'ont jamais remis en cause l'expédition anglo-franco-israélienne de Suez en 1956, défendent bec et ongles l'Etat d'Israël qui est leur propre enfant.

Qu'est ce qui peut faire bouger la situation en France?
C'est Jean Kahn qui involontairement nous l'indique. Il écrit sans rire que le gouvernement Jospin a fait un calcul électoral en privilégiant la minorité musulmane contre les juifs, parce qu'elle pèse plus .
Cette déclaration traduit bien l'aveuglement des pro-israéliens: il n'y a pas eu de gouvernement plus pro-israélien que le gouvernement socialiste, et la chute de Jospin aux présidentielles est pour une part due à son engagement inconditionnel en faveur d'Israël.
En dehors du fait que la stratégie des inconditionnels d'Israël est de déplacer le problème politique palestinien sur le terrain religieux, cette déclaration met en évidence le rôle politique essentiel du vote de ceux qui sont issus des ex-colonies de la France. Ils sont plus de trois millions qui peuvent voter.
La stratégie de tous les partis politiques est d'enfermer ces citoyens électeurs dans un ghetto communautaire pour empêcher toute expression politique sur la Palestine. Les pro-israéliens veulent pouvoir présenter les Français originaires du Maghreb comme des islamo-terroristes en puissance. Alain Finkielkraut va plus loin; pour lui, toute discussion politique sur la Palestine devrait être interdite, il écrit: Ce ne sont pas seulement les voyous déstructurés qui transposent le conflit du proche orient en France: l'élite progressiste est une nouvelle fois au diapason de la racaille." Merci pour la racaille, les écologistes n'ayant rien à voir avec l'élite gauchiste ne se sentent pas concernés.

Ne pas se tromper de chemin ni d'ennemis, plus que jamais nous devons éviter de mélanger politique et religion
Toute la stratégie des ennemis des Palestiniens est de transposer le problème politique d'Israël en affrontement religieux. Sharon instrumentalise la religion juive à des fins politique, comme Bush instrumentalise la religion chrétienne dans sa croisade antiterroriste islamique et Ben Laden la religion islamique .
Ce que nous disons, c'est que le droit à la résistance des Palestiniens est inscrit dans la déclaration universelle des droit de l'homme. Tout individu face à l'injustice dont il est victime, a fortiori dans une situation d'autodéfense, a le droit et le devoir de résister. Tout individu, quelles que soient sa religion, la couleur de sa peau, qui se trouverait dans la situation où se trouvent les Palestiniens feraient comme eux. Ce sont les intégristes juifs qui mettent l'Ancien Testament au dessus des droits de l'homme.
Surtout ne pas entrer dans le jeux, ne confondons pas juifs, Israéliens et Etat israélien.
Les Sitruk, Curnik et autre Finkielkraut ne représentent pas les juifs silencieux: "Les juifs silencieux et invisibles sont majoritaires, mais les organisés qui s'expriment beaucoup, n'en parlent jamais pour ne pas nuire à leur représentativité" Doris Ben Simon.
Ce n'est pas un Palestinien qui a écrit: "Cet Etat (Israël) est une erreur historique". "La Bible n'est pas un titre de propriété", c'est Rony Braumann.
La république française est une république laïque, elle respecte toutes les religions. Ceux qui mélangent religion et politique veulent comme Bush nous ramener au temps des croisades.

L'émancipation de ceux qui se trouvent dans les banlieues en marge de la société passe par l'engagement politique et non par le repli communautaire.
Le M E I (Mouvement écologiste indépendant ) est le seul parti qui dise la vérité sur Israël. Si nous condamnons sans réserve les petits irresponsables qui croient rendre service aux Palestiniens en s'attaquant aux synagogues, nous ne craignons pas, par contre, de dire comme Rony Braumann que le CRIF se comporte comme une deuxième ambassade d'Israël. Ceux qui veulent vraiment défendre la paix et la justice non seulement en Palestine mais également en France ont leur place parmi nous.
Mouvement Ecologiste Rhône Alpes .Contact : Jean Brière : 06 62 09 86 32 . Bouguin Michel : 06 15 68 34 17.


MYTHES SANS LOGIS

Le 13 juillet 2002


LE REGLEMENT DU CONFLIT PALESTINIEN SUPPRIMERAIT L'UNE DES PRINCIPALES INJUSTICES INTERNATIONALES
ET DONC LA PRINCIPALE CAUSE DU TERRORISME.

 
Le principal obstacle à la paix est le mythe biblique d'Eretz Israel .

Jean Brière
La politique extérieure de la France et de l'Europe se décide désormais à Washington et à Tel Aviv. Pour ce qui est de l'économie, c'est la Bourse de New York qui décide. La cause principale d'une telle vassalisation s'explique d'abord par la sainte alliance des pays nantis face aux pays pauvres qui aspirent à accéder à une part des richesses naturelles que s'approprient les pays industrialisés.
Cette profonde unité des privilégiés de la planète, n'est ni avouée ni avouable, elle prend le masque de la lutte contre le terrorisme .
Cependant le brutalité sans fard de l'interventionnisme militaire américain éveille des inquiétudes en Europe. Ces réticences européennes sont attaquées avec une violence sans précédent par les organisations pro-israéliennes américaines et internationales. Cette pression idéologique joue sur la responsabilité de l'Europe dans un long passé d'antisémitisme d'abord religieux puis brutalement racial, qui culminera avec la rage génocidaire hitlérienne. Leur arme principale est un dévoiement de la notion d'antisémitisme, justifiée de la manière suivante par Finkielkraut: "95 % des juifs de France sont sionistes, dans la mesure où ils ont une solidarité de destin avec Israël. Mettre au ban de l'humanité cet état, en tant que fasciste ou nazi , c'est exclure, sous le masque de l'antiracisme, tous ceux qui, en tant que juifs le soutiennent". En termes ordinaires: être contre l'état d'Israël c'est être antisémite.
C'est au nom de ce syllogisme jamais dénoncé ni par la droite, ni par la gauche que les organisations pro-israéliennes imposent désormais leurs exigences d'une manière ouverte aux hommes politiques et aux médias européens.
Avec une grossièreté et une impudence incroyable elles calomnient et insultent la France. Des émissions américaines présentent les Français comme couards, mais forts en gueule, malodorants, anti-israéliens et plus que jamais anti-juifs.
Si vous ne partagez pas l'opinion de ces groupes sur Bush et sa politique vis à vis d'Israël, vous êtes sans conteste un antisémite.
Pour juger du fond idéologique de ces défenseurs inconditionnels de la politique dite antiterroriste de Bush, on peut prendre l'exemple de la teneur d'un article paru dans le magasine américain Sh'ma, de Nathan Levin, avocat constitutionnaliste. Ce juriste de renom national, appelle à l'exécution des parents, frères et soeurs des résistants palestiniens qui se sacrifient dans des attentats suicides. Ce même Nathan Levin cite la Thora qui autorise "l'éradication de certaines nations lorsqu'elles menacent la survie d'Israël".
Dans un autre registre ces organisations ont appelé au boycott du festival de Cannes.
En France elles interviennent ouvertement pour exiger de la justice française qu'elle condamne plus lourdement les immigrés français classés judéophobes selon la terminologie de Taguieff. Malgré le soutien inconditionnel de la gauche plurielle sous la conduite du parti socialiste à l'Etat d'Isrël, cela n'est pas assez, elles discréditent par tous les moyens la politique française au Moyen Orient.
Le B'nai B'rith ( enfants de l'alliance, structure de type maçonnique internationale) donne ses ordres à Renaud Donnadieu de Vabres, ministre délégué aux affaires européennes: "Pour élaborer des programmes éducatifs, qui seront diffusés dans les écoles, les lieux de culte, les familles", soi-disant pour lutter contre la montée de l'intolérance.
Ces groupes de pression internationaux, forts de l'appui de Bush s'attaquent frontalement aux fondements de la République française en exacerbant par tous les moyens les sentiments communautaires. D'après Richard Heidemann, "Les juifs doivent d'organiser selon le modèle américain". "Car la France ne peut plus nier que certains musulmans s'en prennent aux juifs au nom de leur appartenance religieuse". Ces organisations qui poussent Bush à la guerre contre l'Irak, la Syrie, l'Iran n'hésitent pas à manipuler les groupes communautaires pour créer un climat de croisade anti-arabe en France.
En Allemagne, parce que le numéro deux du parti libéral allemand Jürgen Möllesmann a qualifié les Israëliens d'occupants, le conseil central des juifs d'Allemagne s'immisce directement dans les affaires d'un parti allemand pour exiger que ce parti exclue Jürgen Möllessmann, ce qu'ils ont pratiquement obtenu. Le rappel de la culpabilité collective du peuple allemand dans l'extermination des juifs européens est un moyen de pression imparable. Les Verts et le parti socialiste ont évidemment hurlé avec les loups.
Ces groupes aveuglés et totalement aliénés par des certitudes idéologico-religieuses, sont totalement inconscients de la réalité démographique et écologique de la Palestine. Les ressources en eau et en terres arables de la Palestine sont bien incapables de subvenir aux vingt et quelques millions de personnes qui se considèrent comme juives. Rassembler les juifs sur ce territoire serait signer un arrêt de mort pour ces populations. Israël comme espace ultime de survie pour les populations de confessions juive est un énorme mensonge.
Ces organisations constituent dans l'état actuel des choses, un instrument efficace pour créer une opinion européenne favorable à la politique impériale de Bush, notamment au Moyen Orient. Pour l'Anti Defamation League, l'Europe est coupable d'avoir laissé les nazis exterminer les juifs européens, ce qui est partiellement vrai, et aujourd'hui elle est à nouveau coupable de laisser les Palestiniens attaquer des juifs. L'Europe, en ne soutenant pas Sharon et Bush, reste antisémite.
Face à cette déferlante de propagande qui vise à faire de l'Europe une réserve de supplétifs pour les aventures militaires américaines au Moyen Orient, les écologistes, qui soutiennent sans équivoque la lutte contre l'oubli du génocide juif par Hitler, dénoncent l'utilisation de la mémoire de ces victimes juives du nazisme comme moyen de pression en faveur d'une politique de guerre, ce qui est dans les faits, un détournement de la signification du sens de cette tragédie du XXe siècle. Ils dénoncent un détournement de la signification du terme antisémite qui, par un glissement de sens abusif, identifie un concept racialo-biologique à une critique d'une politique suicidaire de l'Etat d'Israël .
Les écologistes indépendants qui affirment la nécessité d'une solidarité planétaire de l'espèce face à la crise écologique qui met en péril l'existence même de l'humanité, refusent les engagements idéologiques qui, l'expérience du passé nous le prouve, sont mortifères et nous détournent des vrais dangers. Persuadés que les affrontements militaires rendent impossible toute solution à la crise écologique, ils sont les plus fermes soutiens d'un état de droit planétaire; Ils sont donc fondamentalement opposés à la politique d'hégémonie militaire des USA. Dès maintenant, ils demandent que la France et l'Europe ne participent pas, par le biais de l'OTAN, à une nouvelle guerre du Golfe. Ils demandent aux citoyens français de confession juive de ne pas suivre les idéologues partisans de l'affrontement et de prendre conscience que l'injustice qui est faite aux populations palestiniennes constitue un obstacle à tout règlement durable en Palestine. Ancien Testament ou pas, la patrie des citoyens français de confession juive, c'est la France et non la Palestine.

Mouvement Ecologiste Indépendant Rhône Alpes.


LE PRIX DE LA DÉBANDADE


Le Congrès américain refuse l'aide spéciale À Israël


L'aide spéciale [Sonderbehilfung ] que le gouvernement fédéral américain s'était engagé à verser à Israël au titre de la "guerre contre le terrorisme", n'a pas reçu l'aval des parlementaires américains.
La loi de finance de l'exercice 2003, votée la semaine dernière au Congrès, n'a pas compris de clause portant sur le versement de cette aide. Initialement, le gouvernement Clinton avait promis à l'Etat d'Israël l'octroi d'une aide de 800 millions de dollars, en contrepartie du retrait du Sud Liban. Ce montant avait été réduit à 200 millions de dollars après l'élection de George Bush.
Les parlementaires estiment qu'il est préférable d'intégrer cette aide dans l'enveloppe de 12 milliards de dollars sollicitée actuellement par Israël.
Arutz 7, 23 février 2003.

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VOUS AVEZ DIT « JUDEO-NAZIS » ?

25 janvier (enquête publiée par le quotidien Haaretz le 23 janvier sous le titre «Judéo-Nazis») « Même les gauchistes les plus radicaux ressentaient un malaise quand le professeur Yeshayahou Leibowitz traitait les colons de "judéo-nazis". Moins de 30 ans plus tard, ses mots sont devenus réalité avec un graffiti sur un mur de l'enclave juive de Hebron.
Il y a quelques semaines, le photographe Shabtai Gold a trouvé et photographié la phrase écrite sur un mur de l'enclave: "Les Arabes au crématoire", à côté d'une étoile de David. Depuis, quelqu'un a effacé l'inscription terrible. Non loin de là, sur un autre mur, quelqu'un a écrit: "Arabes = sous-hommes".
Ce genre de graffiti fait florès dans les rues de Jérusalem. Des militants de gauche se sont rendu compte que ces insultes demeuraient longtemps sur les murs, alors, pour accélérer l'action de la ville contre les graffitis, ils ont trouvé une solution glaçante mais efficace: ils y ajoutent une croix gammée. Comme dans chaque cas où l'on tente de lier des phénomènes locaux à la shoah, la publication dans ces colonnes, le 31 décembre dernier, d'extraits d'une pétition initiée par des survivants de la shoah a provoqué les protestations d'organisations de survivants.
Mais la photo de Hebron ne fait qu'amplifier le message de la pétition, dont le texte complet paraît dans l'édition du Haaretz d'aujourd'hui. La phrase "Les leçons de la shoah doivent être un code culturel pour l'éducation aux valeurs humanistes, à la démocratie, aux droits de l'homme, à la tolérance et contre le racisme et les idéologies totalitaires" acquiert une signification supplémentaire à la lumière de la lettre envoyée par Y., un conscrit en poste depuis cinq mois a Hebron :

"Je veux que je vous ayez connaissance d'une des premières expériences que j'ai vécues à Hébron, pendant la deuxième semaine de mon service dans la ville", écrit-il. "Alors que je montais la garde devant la soukka (cabane provisoire montée pendant la fête juive des Cabanes, ndt), rue David Hamelekh, près de la place Gross, deux enfants arabes sont sortis de la casbah. Sept fidèles qui se trouvaient à l'intérieur de la soukka se sont jetés sur eux, et mes camarades et moi avons dû les séparer. La mêlée a été dure, et nous avons tous reçu des coups de poing dans la figure et ailleurs de la part des colons, qui par ailleurs hurlaient et nous insultaient. Ceux qui ont été le plus victimes de violences et d'injures ont été les policiers en faction dans la ville. Les cibles principales des colons étaient les [policiers] druzes et bédouins, ainsi que les volontaires de la Présence Internationale à Hébron. J'ai dû intervenir un nombre incalculable de fois pour m'interposer entre eux et les colons. Les violences, le vandalisme et les injures racistes ne représentent qu'une goutte d'eau par rapport a ce que les Arabes de Hébron subissent quotidiennement. Ces actions ont fait de nous, les combattants, non plus une force chargée de protéger les juifs des assaillants arabes, mais une force qui protège les Arabes des juifs. J'ai souvent entendu des colons se plaindre que nous les empêchions de battre des Arabes, de pénétrer dans leurs magasins et de se livrer au vandalisme. Ainsi, disent-ils, nous ne protégeons pas les intérêts juifs à Hébron. Et moi, pauvre innocent, qui croyais que ma tâche était de faire respecter la loi israélienne dans la ville."

(Traduction Les Amis de La Paix Maintenant)
<http://www.paixjusteauproche-orient.asso.fr/article.php?code=489&FormName=main.php&FormArticles_Page=1&PHPSESSID=42fc3139740694a8defa60eafee006d8>


Notons que l'objet du CAJPO est le suivant: "L'objet de «Coordination des Appels pour une Paix Juste au Proche-Orient» est de contribuer à l'établissement d'une paix juste et durable entre les peuples palestinien et israélien, par l'intermédiaire, notamment, de la création d'un Etat palestinien, à côté de l'Etat d'Israël. En particulier, un tel Etat ne pourrait voir le jour qu'avec la mise en oeuvre, dans la région, des principes et résolutions des Nations-Unies relatifs à l'occupation par Israël des territoires palestiniens en 1967, ainsi que des Conventions de Genève."

Disons-le sans agressivité: ces gens soutiennent l'appropriation par les juifs de 78% de la Palestine, ce qui est, légalement, une complicité de vol à main armée, de massacre en réunion et de génocide qui est, paraît-il, imprescriptible. Si les normes juridiques en vigueur dans nos pays étaient appliquées, les partisans du CAJPO et tous autres partisans de la création d'un Etat palestinien sur 22% de la Palestine devraient être en prison pour complicité de crime contre l'humanité. Rappelons que les résolutions votées aux Nations Unies après l'invasion de 1967, appelaient simplement les Israéliens à évacuer les territoires occupés. Le partage de la Palestine a été décidé par les Nations Unies en 1947, au mépris total des droits les plus élémentaires des populations locales. Cette illégalité totale ressort encore davantage si on examine le cas d'autres territoires, qui eux avaient été plus ou moins placés sous la tutelle des Nations Unies, comme l'Erythrée, la Nouvelle-Guinée hollandaise, le Sud-Ouest africain devenu Namibie, et d'autres. Partout, certaines formes, fort peu démocratiques au demeurant, de consultation des populations, ou au moins des "notables", avaient été pratiquées. Ce ne fut pas le cas en Palestine où le honteux retrait des Anglais a précipité le pays dans la guerre. Pour nous, mais pas pour le CAJPO et ses clones, la guerre et le droit sont deux choses entièrement différentes.


L'APOCALYPSE DES IMBÉCILES

The prominent Dutch magazine Elsevier has published a conversation with Dutch-Israeli military historian Martin van Creveld.

 

"We are destroying ourselves."

"In Israel a scenario of doom is taking shape."


Interview with the much reviled Dutch-Israeli Military Historian Martin van Creveld, an internationally known and controversial professor of military history at the Hebrew University in Jerusalem. He foresees only extreme developments for the appreciable future. The methods by which Israel is currently combating the Intifada are doomed to failure. The chances for peace and the founding of a Palestinian state are visibly diminishing. A conversation with a pessimist, who, as he himself says, is reviled in his own country.
Interviewer: Your specialty is war. Is what's going on here war at all?
Creveld: Certainly, although the Palestinians have no government, no army, and no [nationality]. Everything is in chaos. That's why we won't win the war, either. If we could identify and eliminate every terrorist, we'd win this struggle within forty-eight hours. The Palestinian administration has the same difficulties. Even if Arafat decided to comply with our conditions and surrender tomorrow, it's virtually certain that the Intifada would continue.
 
Interviewer: Are there any similarities on the Israeli side?
Creveld: If the dispute lasts much longer, the Israeli government will lose control of its people. For people will say: "If government can't protect us, what on earth can they do for us? If the government can't guarantee that we'll be alive tomorrow, what good are they? We'll defend ourselves."

Interviewer: So Israel is beaten in advance?
Creveld: On that I'll quote Henry Kissinger: "In campaigns like this the antiterror forces lose, because they don't win, and the rebels win by not losing." That certainly applies here. I regard a total Israeli defeat as unavoidable. That will mean the collapse of the Israeli state and society. We'll destroy ourselves. [C'est exactement ce que nous pensons de cette situation; ce n'est qu'une question de temps ]

Interviewer: Is there any point to the recent Israeli military offensive?
Creveld: This offensive is totally useless; it's only further enraging the Palestinians. Perhaps there will be a short-lived calm, but in the end there will even more suicide attackers.

Interviewer: Is there any hope?
Creveld: If I were Arafat, I wouldn't stop either. I'd only cease in exchange for a very far-reaching political accord. And it seems as if we have a government [under Sharon-tr.] that won't make Arafat such an offer. If elections were held today, the Left would be thoroughly beaten.

Interviewer: Some maintain that it is Israel's foreign enemies that keep the country unified.
Creveld: That's right. I only wish that there were foreign enemies, but that isn't the case. We've fought our external enemies for so many years. Each time there was a war, we took a mighty hammer to our foes, and after being defeated a few times, they left us alone. The problem with the Palestinian revolt is that it doesn't come from without, but rather from within. Therefore we can't avail ourselves of the hammer.

Interviewer: Is the solution, then, to keep the Palestinians outside the borders?
Creveld: Exactly, and right now there's nearly unanimous agreement on that. We ought to build a wall "so high, that not even a bird can fly over it." The only problem is: where to put the border? Since we can't decide whether the territories conquered in 1967 should be included, for the time being we improvise a little. We're building a series of little walls, which are much more difficult to defend. From a military standpoint this is very stupid. Every supermarket has gradually acquired its own living wall of security guards. Half the Israeli population is guarding the other half --unbelievable. Aside from the fantastic waste, it's almost totally useless.

Interviewer: Does that mean that the Palestinians stay within the borders?
Creveld: No, it means that they all get deported. The people who strive for this are waiting only for the right man and the right time. Two years ago only 7 or 8 percent of Israelis were of the opinion that this would be the best solution, two months ago it was 33 percent and now, according to a Gallup poll, the figure is 44 percent.

Interviewer: Will that ever be possible?
Creveld: Sure, since desperate times give rise to desperate measures. Today there's a fifty-fifty split on where the border should run. Two years ago 90 percent wanted the wall built along the old border. That has completely changed now, and if things continue, if the terror doesn't stop, in another two years perhaps 90 percent will want to build the wall along the Jordan. The Palestinians talk of "summutt," meaning hang tough, cling to the ground and the soil. I have enormous respect for the Palestinians. They fight heroically. But if we in fact want to strike across the Jordan, we would need only a few brigades. If the Syrians or the Egyptians were to try to stop us, we'd wipe them out. Ariel Sharon is leader. He never improvises: he always has a plan.

Interviewer: A plan to deport the Palestinians?
Creveld: I think it's quite possible that he wants to do that. He wants to escalate the conflict. He knows that nothing else we do will succeed.

Interviewer: Do you think that the world will allow that kind of ethnic cleansing?
Creveld: That depends on who does it and how quickly it happens. We possess several hundred atomic warheads and rockets and can launch them at targets in all directions, perhaps even at Rome. Most European capitals are targets for our air force.

Interviewer: Wouldn't Israel then become a rogue state?
Creveld: Let me quote General Moshe Dayan: "Israel must be like a mad dog, too dangerous to bother." I consider it all hopeless at this point. We shall have to try to prevent things from coming to that, if at all possible. Our armed forces, however, are not the thirtieth strongest in the world, but rather the second or third. We have the capability to take the world down with us. And I can assure you that that will happen, before Israel goes under.

Interviewer: This isn't your own position, is it?
Creveld: Of course not. You asked me what might happen and I've laid it out. The only question is whether it is already too late for the other solution, which I support, and whether Israeli public opinion can still be convinced. I think it's too late. With each passing day the expulsion of the Palestinians grows more probable. The alternative would be the total annihilation and disintegration of Israel. What do you expect from us?

This interview was conducted by Ferry Biedermann in Jerusalem.
<http://www.de.indymedia.org/2003/01/39170.shtml>
(Traduit du hollandais en allemand)


UN PETIT ACCIDENT

Extrait d'une intervention de Guy Sorman lors de l'émission de Franz-Olivier Giesbert, "Culture et dépendances" du 8 janvier 2003: "L'Etat d'Israël est un produit de l'histoire idéologique du XIXe siècle (...). C'est un accident historique, et je ne vois pas comment il va pouvoir tenir beaucoup plus longtemps que n'avaient tenu le royaume de Jérusalem ou le royaume de Salomon."
Extrait des pages 299-300 du bouquin de Sorman:
"Etes-vous juif ?" Au cours de ma déjà longue existence protégée d'intellectuel français né après l'Holocauste, cette question ne me fut jamais posée qu'une seule fois, sur un mode agressif. C'était en Palestine, en l'an 2000, à l'entrée de la ville d'Hébron qui se trouvait cisaillée d'enclaves sous contrôle tantôt israélien, tantôt palestinien. Une sentinelle, très noire de peau, dont je ne devinai pas l'appartenance, me demanda en anglais si j'étais juif. "Et vous ?" lui répondis-je. De confession chrétienne, l'ami palestinien qui m'accompagnait démêla la situation qui devenait tendue. Le soldat était un israélien d'origine éthiopienne : un Falasha reconnu comme juif en un temps où Israël manquait d'immigrés nouveaux pour meubler les bas échelons de la nation. Les Russes n'étaient pas encore arrivés ! Le soldat ne m'avait demandé ma religion que pour me protéger: en pénétrant en territoire palestinien, les juifs courraient des risques dont il voulait m'avertir à défaut de m'en détourner. Si j'étais chrétien ou musulman, ma sécurité échappant à sa responsabilité, j'avais le droit de me faire tuer de mon plein gré. J'hésitai. Je déclarai ce jour là que j'étais chrétien: n'était-ce point ce que mon père avait déclaré à des gendarmes français venus l'arrêter à Agen en 1942 ? Ceux-là avaient feint de le croire."

Les enfants de Rifaa - musulmans et modernes de Guy Sorman, Fayard.


LE BON EXEMPLE

Cukierman, (plus con tu meurs) président du CRIF, qui vient de critiquer «l'alliance rouge-brun-vert» avait confié au quotidien israélien Ha'aretz:: "Lorsque Sharon est venu en France je lui ai dit qu'il doit absolument mettre en place un ministère de la propagande, comme Goebbels."



APRÈS LA DÉNAZIFICATION

APRÈS LA DÉSTALINISATION

ENFIN LA DÉSIONISATION


Les "pacifistes" sous influence sioniste ? Tous, pratiquement !

par Dave Kersting


Introduction, par Israël Shamir
"Mon excellent ami, Abe Hayeem, d'Angleterre, qui est un ami de la Palestine, m'a écrit ce qui suit : «Les juifs sont à l'avant-garde des mouvements de résistance; ce sont des éclaireurs des mouvements de protestation et de protection de l'environnement (comme le montrent la lutte anti-apartheid et la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis, dans les années 1960) ainsi que des différents groupes pacifistes et activistes en Israël/Palestine »
Il m'a fallu quelque temps pour relire et méditer ce propos A l'évidence, Abe désirait dire quelque chose qui fût positif, au sujet des juifs. Mais la réalité est-elle aussi idyllique qu'il la présente ? Je n'avais pas de réponse à cela, jusqu'à ce que je reçoive une interview éclairante du Dr Francis Boyle, par Dennis Bernstein, paru dans Covert Action Quarterly n· 73 (été 2002).
Dans cette interview, le Dr Boyle déclarait :
Amnesty International, et d'autres ONG de défense des droits de l'homme, ont tout fait pour détourner la discussion et la condamnation des massacres de Jénine, comme elles avaient, par le passé, bloqué la condamnation des massacres israéliens au Liban. «Aucune de ces ONG n'a rien dit, toutes n'ont absolument rien fait, au sujet des 20.000 Arabes tués au Liba ». Qui insistait pour que cela soit fait se voyait «exclu du débat par des membres pro-israéliens de leur conseil d'administration.» Durant vingt ans, ces ONG se sont abstenues d'utiliser l'expression «crimes de guerre» lorsque les exactions en cause étaient du fait d'Israël. Amnesty a avalisé l'infâme histoire des couveuses koweïtiennes, qui joua un rôle déterminant dans le tournant à cent quatre-vingt degrés opéré par l'opinion publique américaine en faveur de la Guerre du Golfe. Au conseil d'administration d'Amnesty International se trouvent un grand nombre de pro-israéliens, qui font tout, absolument tout leur possible afin d'empêcher -- le cas échéant, de saboter, de faire avorter et de faire obstruction à -- toute action effective en ce qui concerne (les atteintes aux droits de l'homme perpétrées par) Israël.
Boyle va plus loin encore :
Le lobby israélien joue un rôle extrêmement important dans l'orientation d'Amnesty International USA. Ses agents exercent sur elle des pressions énormes, devant lesquelles Amnesty se prosterne volontiers. Nous devons nous intéresser à la coïncidence étrange qu'il y dans la double constatation que «les juifs sont aux avant-postes», comme l'écrit Abe Hayeem, et qu'il existe un regrettable passif de «sabotage et d'obstruction» contre toute action effective au sujet des violations des droits de l'homme perpétrées par Israël, comme le relève Francis Boyle.
Une comparaison nous est offerte par un ouvrage récent consacré à Robert Maxwell, ex-agent du Mossad et truand patenté. On y trouve des pages intéressantes sur la pénétration des forces sionistes au coeur même de la Russie soviétique et d'autres pays d'Europe de l'Est. Ces forces «ostensiblement amicales» ont fini par mettre à bas le communisme, en 1991. Nous devons par conséquent être conscients du danger que représente l'entrisme sioniste au coeur des forces progressistes, en Occident, aussi.
La lettre inspirée et pleine d'émotion de Dave Kersting vient nous rappeler l'urgente nécessité de désioniser le mouvement pacifiste aux Etats-Unis et en Europe. Nous devrions passer nos propres coeurs au peigne fin afin d'y «rechercher, en vue de les détruire» les moindres adhérences de chauvinisme juif, et d'être reconnaissants à nos amis lorsqu'ils ont l'amabilité de nous les faire remarquer. Par ailleurs, la présomption selon laquelle «untel est innocent tant que sa culpabilité n'a pas été démontrée» n'a pas encore été totalement éradiquée. Beaucoup de nos camarades juifs d'origine ont réussi à sortir du lavage de cerveau nationaliste; c'est pourquoi l'article «Tous, pratiquement» doit être considéré comme une hyperbole très poétique." I. Sh.


Et maintenant l'article de Dave Kersting


John Wheat Gibson demande :
"Qui sont donc ces (fameux) dirigeants du mouvement anti-guerre «sous influence sioniste» ? Personnellement, je n'en ai jamais rencontré"
Moi, Dave Kersting, je lui réponds ceci :
Tous, pratiquement, durant les années de guerre au Vietnam -- époque où il était généralement considéré «antisémite» de dire qu'Abba Eban avait admis devant l'ONU qu'Israël avait déclenché l'attaque initiale dans la guerre des Six jours (ce qui était bien entendu la stricte vérité). A l'époque, «tout le monde savait» que «les Arabes» avaient attaqué Israël, et seul des «antisémites» auraient suggéré qu'Israël fût capable moralement de commettre une chose aussi blâmable
Tous les pacifistes, pratiquement, dans les années 1970, lorsque le manque d'intérêt pour le nettoyage ethnique de la Palestine, financé pourtant par nos impôts, a permis qu'il n'y ait plus une seule bonne raison pour l'existence même, tout simplement d'un mouvement anti-guerre ! (C'était l'époque «Peace and Love», en effet, ndt)
Tous, pratiquement, en 1982, lorsque personne ne protesta contre le financement du massacre au Liban. Lorsqu'Ariel Sharon vint à San Francisco, quelques semaines seulement après les massacres de Sabra et Chatila, les organisateurs des mini-protestations qui se déroulèrent contre sa venue bannirent explicitement tout signe ou tout tract qui pût contenir la moindre critique d'Israël ou du sionisme. Nous étions tous supposés prétendre que Sharon était un renégat, et que ses actions pas gentilles, pas bien du tout, n'étaient en rien inhérente au nettoyage ethnique de la Palestine (intrinsèquement lié au sionisme) ni en sa perpétuation.
Tous, pratiquement, tout au long des années 1980, où des déclarations ouvertement racistes contre «les Arabes» abondaient sur les tableaux de presse du Jewish Student Board (l'Union des Etudiants juifs américains) et des Hillel Students à l'Université de Berkeley (Californie), jour après jour, tout le monde semblant ne rien remarquer ou n'avoir aucune objection -- en dépit des informations d'importance nationale qui auraient pu être apportées si une campagne appropriée avait été entreprise afin de dénoncer ce racisme ouvert. Personne, dans aucun des groupes de gauche ou progressistes, ne désirait discuter d'une campagne de cette nature.
La position constante du CISPES (Committee in Solidarity with the People of El Salvador) (Comité de solidarité avec le peuple du San Salvador) consistait à affirmer qu'«Israël, c'est différent» et des tentatives ultérieures pour discuter de cette question furent repoussées par un flot d'obscénités généralement réservées au trust (impérialiste) General Foods.
A la fin des années 1980, quand Israël inaugura la politique, à l'époque controversée mais aujourd'hui admise, consistant à utiliser des balles réelles contre des enfants jetant des pierres, au cours de la première Intifada, aucun militant pour la paix, aucun militant pour l'égalité ethnique, n'a manifesté la moindre volonté de s'opposer à leur soutien objectif à ces exactions (qu'ils finançaient de leurs impôts comme tous les Américains), en les dénonçant à haute et intelligible voix.
En 1991, lorsque Saddam Hussein proposa de se retirer du Koweït, à l'unique condition qu'Israël soit contraint lui aussi de se plier aux résolutions de l'ONU relatives à la Palestine, équivalant à celle que la coalition emmenée par les Etats-Unis était en train ostensiblement d'imposer à l'Irak, des milliers de manifestants «anti-guerre» sortirent d'on ne sait d'où, prétendant que non, non les Israéliens ne massacraient pas des Arabes volontairement, depuis des dizaines d'années (avec leurs impôts), et perpétuèrent cet aveuglement volontaire en adoptant le mythe spécifique selon lequel l'agression contre l'Irak n'équivalait en rien le rejet de la responsabilité d'Israël, mais qu'il s'agissait, n'est-ce pas, du «pétrole» ! ? ! (Veuillez noter, je vous prie, que les Etats-Unis ne se sont pas emparés des champs pétrolifères irakiens, par la suite, bien que leur victoire eût été aussi complète qu'il eût été possible).
Lors des premiers festivals «Pas de Sang pour le Pétrole» (tout un programme ndt), le problème palestinien, et le lien direct avec la Palestine, furent nettement occultés par les leaders «anti-guerre», sous couvert de ce thème éculé, datant au minimum des années trente: «Le sang des troupes de notre classe laborieuse (est répandu) pour les plus grands profits pétroliers des capitalistes». Aucun des leaders du mouvement anti-guerre n'a jamais élevé la moindre objection à l'effusion du sang arabe, perpétrée à travers notre financement massif des politiques israéliennes ouvertement racistes, et Israël ne fut surtout pas mentionné par les orateurs, excepté lorsqu'ils rendaient hommage aux foules rassemblées, pour les féliciter -- avec quelle condescendance ! -- de leur innocence de toute «stigmatisation d'Israël».
Tous, pratiquement, durant les quatre premiers mois de la seconde Intifada, tandis qu'Israël et ses financiers américains volontaires (y compris virtuellement tous les leaders anti-guerre qui ne gardèrent bien de protester) assassinait 84 enfants palestiniens, avant que le premier enfant israélien ne soit tué par un renégat palestinien. Nous, qui avons pourtant tenté de susciter un débat sur ce suet, parmi ces leaders anti-guerre qui acceptaient encore de nous parler, en avons trouvé en grand nombre qui, bien loin d'être seulement «sous influence sioniste», étaient des sionistes déclarés, dans leur refus de soutenir le droit au retour des Palestiniens (et donc, par leur exigence que soit perpétuée la violence raciste interdisant aux familles palestiniennes déplacées de revenir dans ce qui pouvait rester de leurs foyers), et dans leur soutien ouvert à une solution «à deux Etats» dans laquelle la suprématie ethnique juive serait maintenue par la violence, en violation des droits des Palestiniens, devenus indésirables, dans la plus grande partie (sinon la totalité) de la Palestine.
Tous, pratiquement, dans les mois ayant succédé au 11 septembre, tandis que l'escalade des horreurs se poursuivait en Palestine, sans qu'aucune protestation audible ne s'élevât, mis à part celle des petits groupes, isolés, de pacifistes authentiques.
Tous, pratiquement, dans les mois ayant succédé au 11 septembre, étant donné que les «protestations anti-guerre» étaient réservées au problème afghan, et en dépit du lien constamment établi avec la Palestine par Oussama Bin Laden (cible alléguée de notre effort de guerre). Les thèmes -- constants -- de ces manifestations étaient: Arrêtez la guerre ! (mais seulement en Afghanistan) ; Arrêtez la chasse au faciès ! (mais seulement aux Etats-Unis) et Arrêtez les atteintes aux libertés civiques ! (mais seulement à nos libertés civiques: les militants anti-guerre refusant d'objecter au financement -- par nos impôts -- d'attaques infiniment pires contre les libertés civiques et les droits humains des Arabes palestiniens, en raison (sans doute ?) de leur indignité ethnique dans notre Etat juif établi sur leur territoire).
Dans l'ensemble de ces actions de protestation, la pancarte la plus courante disait : «La justice, pas la vengeance !», comme s'il s'agissait de suggérer que la populace non éduquée eût une préférence pour la vengeance sur la justice Des militants pour l'égalité des droits se pointaient aux manifs, à l'occasion, avec des pancartes dénonçant de manière explicite les raisons fondamentales de ces guerres de diversion -- c'est-à-dire: les atrocités effrontément racistes perpétrées contre les Palestiniens -- mais nous étions alors court-circuités par les pacifistes «consensuels», qui avaient sans doute le sentiment qu'en appeler à une cessation de la plus violente campagne d'un racisme d'Etat jamais aussi ouvertement observée dans l'histoire, cela eût été par trop «conflictuel» ou une prise de position par trop «radicale».
Les gens simples -- tout simplement opposés au racisme, et non endoctrinés à accepter le relativisme «progressiste» sioniste -- répondaient bien mieux à nos slogans et affiches qu'ils ne le faisaient au mot d'ordre (vague et qui ne mange pas de pain) omniprésent : « La justice, pas la vengeance ! »
Dans mon coin, le Comté de Marin (de gauche) en Californie, des militants pour l'égalité des droits civiques, qui tentaient poliment de discuter de la nécessité de mettre un terme à notre soutien volontaire (par nos impôts) à la violence du racisme d'Etat israélien -- et d'inclure cette nécessité dans les mots d'ordre des manifestations contre la guerre en Afghanistan, puis, plus tard, en Irak -- ont été menacés par les leaders du mouvement anti-guerre, agressés physiquement, même, par l'un d'eux, et accusés (faussement, bien entendu) d'antisémitisme par plusieurs.
Partout ailleurs où le sionisme est critiqué, la diffamation d'«antisémitisme» est rejetée avec mépris comme un vieux truc éculé du sionisme. Mais pas à la direction du mouvement anti-guerre, qui s'avère être elle-même une des sources de cette calomnie.
Des tentatives de discuter de la nécessité d'inclure le problème palestinien -- essentiel dans l'argumentation contre la guerre contre l'Irak -- ont été systématiquement ignorées par pratiquement tous les dirigeants de l'action actuelle, et Richard Becker en personne, représentant l'IAC (Comité contre la Guerre en Irak) et l'appel ANSWER a mis un coup d'arrêt à des discussions de cette nature en déclarant qu'«affirmer que les sionistes exercent une action indue sur le gouvernement américain, c'est être "antisémite"». Il est très facile de démontrer que les horreurs racistes indéniables et non déguisées perpétrées par Israël contre les Palestiniens constituent la seule faille éthique dans l'ensemble de l'idéologie américano-israélienne plaidant dans le sens d'une guerre contre l'Irak; mais ces arguments n'ont jamais été tolérés par le leadership consensuel de la mouvance anti-guerre.
Depuis des décennies, les sionistes ont réussi à camoufler les réalités et la signification de la Catastrophe palestinienne, dans les constantes guerres «israélo-arabes». Le tout petit nombre de militants anti-guerre qui ne travaillent pas sous contrôle mental sioniste savaient bien que cela n'était qu'une question de temps, et que la réalité fondamentale du nettoyage ethnique perpétré par Israël -- à savoir l' « Etat-colon » juif, officiel et ouvertement déclaré, imposé à la Palestine multiethnique -- finirait bien un jour par émerger des nuages de fumée répandus par les sionistes. Nous avons toujours pensé que lorsque cet énorme tort viendrait au grand jour -- apportant un argument éthique indiscutable, allant bien au-delà de tout ce que nous avions eu à notre disposition au sujet du Vietnam, de l'Amérique Centrale, etc -- le mouvement anti-guerre devrait sortir de son coma moral, et protester. Nous n'avions jamais cauchemardé au point d'imaginer que la formation et le conditionnement sionistes auraient perfusé si profondément dans la direction des mouvements anti-guerre que, le temps finalement venu -- et cela est advenu il y a exactement deux ans -- Israël serait totalement libre de massacrer autant de civils qu'il lui plairait, et cela au beau milieu d'un scénario officiellement raciste, comportant l'érection d'un mur raciste et que les dirigeants de nos mouvements anti-guerre continueraient à vouloir nous imposer un silence discret !
Je connais un certain nombre de leaders anti-guerre locaux, capables de rassembler chacun de quarante à cinquante personnes afin de protester contre les assassinats racistes d'enfants, etc et il est vrai qu'ils ne sont pas sous influence sioniste. Hier, le 18 janvier, nous étions virtuellement invisibles, perdus dans la marée humaine de la manifestation géante organisée par les leaders du mouvement anti-guerre qui veillèrent à s'assurer que le problème palestinien n'apparaisse -- tout au plus -- que sur un demi pour-cent des pancartes et des tracts distribués. Aucun des orateurs n'a jugé bon de mentionner le racisme d'Israël -- pourtant l'unique problème -- alors même qu'il représente le lien essentiel et le plus facile à dénoncer, car moralement absolument indéfendable, dans l'ensemble de l'idéologie de la guerre contre l'Irak. Les deux dernières lettres de l'acronyme 'ANSWER' (ce mot signifie Réponse, et il est composé des initiales de American Nation to Stop the War and End Racism: Action de la nation américaine pour arrêter la guerre et mettre un terme au racisme.) ER, les deux dernières lettres, signifient «mettre un terme au racisme», mais cela ne s'applique apparemment pas aux huit millions de dollars payés quotidiennement par les contribuables américains afin de financer les atrocités racistes perpétrées par Israël contre les Palestiniens
Il faut garder présent à l'esprit qu'une déclaration convenue, ou un commentaire contre le sionisme ou Israël, une fois en passant, ne sauraient suffire à démontrer une réelle opposition. Même une taupe sioniste professionnelle, émargeant au Mossad, ne saurait faire moins que de sacrifier à ce minimum indispensable, si elle veut rendre vraiment effectif son objectif de silence généralisé, dans le monde réel, qui est de persuader les pacifistes authentiques du fait que le problème palestinien ne mérite pas réellement qu'on l'évoque.
Parmi les autocollants anti-guerre ou pacifistes que l'on voit collés aux pare-chocs des bagnoles, dans votre quartier, par exemple, quel pourcentage, d'après vous évoquent-ils la Palestine ? Ici, dans la région de la Baie de San Francisco, il y en a, tout au plus, 0,2 % Je vais vous expliquer pourquoi: celui qui est sur le pare-chocs de la tire de mon frangin, plus celui qui est sur ma bagnole sont les deux autocollants, sur environ les dix mille qui peuvent exister dans la région Voilà aussi qui, statistiquement, démontre la domination sioniste sur la direction du mouvement anti-guerre ! Quels leaders anti-guerre connaissez-vous, qui protestent de façon audible contre le racisme sioniste, et combien de personnes sont-ils capables de réunir aussi efficacement que possible, s'ils existent ? Sait-on jamais, les principaux dirigeants du mouvement seront peut-être contraints d'emboîter le pas, le cas échéant ?
Enfin, permettez-moi de vous donner ce petit «tuyau»:
Si, vraiment, vous avez envie de rencontrer un leader sous influence sioniste du mouvement anti-guerre, il vous suffit de vous approcher de l'estrade au prochain rassemblement anti-guerre, et de vous présenter à lui

20 janvier 2003; traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier.
AMFP janvier 2003


Nous devrions, et en fait nous devrons, nous aussi, désioniser le mouvement contre la guerre. On connaît la vieille blague: qu'est-ce qui empêche qu'on parle yiddish au comité central de la Ligue communiste ? C'est la présence de Daniel Bensaïd...

A l'heure actuelle, on voit les trotzkystes, surtout ceux de la Ligue, qui s'agitent comme des damnés pour empêcher l'opposition à la guerre et à la répression israélienne de se radicaliser. Il ne saurait être question de remettre en cause le sacrosaint droit d'Israël "à la sécurité". Cet euphémisme pourrait prêter à rire si la situation n'était pas si tragique. Krivine poi poi est allé lui-même en Palestine témoigner du fait qu'on finirait bien par trouver un arrangement, au plus grand profit des juifs, évidemment. Le coup d'Oslo, ils veulent le refaire, même si Arafat n'est plus très chaud pour jouer au kollabo. La fraction ex-stal, genre Daeninckx, est carrément achetée et n'ouvre pas le bec. Le mot Palestine est inconnu chez ces gens-là. Les chrétiens de gauche supplient tous les jours les sionistes de leur en mettre un coup dans la tronche, pour prix de leurs innombrables péchés. Les communistes, n'ayant plus rien ni dans le ventre ni dans la tête, se comportent comme le canard que la fermière a décapité. Les socialistes, eux, sont activement sionistes, enthousiasmés par les massacres. Ils demandent du raisiné à plus soif. Jospin le Caillasse, et sa bande, avec Strauss-Kahn qui se faisait élire sur le thème "ce qui est bon pour Israël est bon pour Sarcelles", tous ces gens ont le massacre colonial dans les gènes. Quant aux intellectuels de gauche, assoupis, gavés de pâtée socialiste, oublieux de leur passé protohistorique, ils ne rêvent que d'une chose: voir la castagne à la télé en se demandant s'ils auraient pu faire mieux. Il en résulte que le mouvement contre la guerre et le mouvement de soutien à la libération de la Palestine est vermoulu, rongé de partout par les sionards de gauche, qui veulent en assurer la direction pour éviter de causer la moindre peine à leurs cousins qui sont officiers sur le front de Gaza ou de Ramallah et qui pilonnent du bougnoule tous les jours.

Il faut évidemment faire le tri. Nous y reviendrons. Mais un premier test est très simple: demandez à celui ou celle qui est en face de vous s'il est pour une solution en Palestine qui passe par deux Etats ou un seul Etat. Les racistes, forcément, préfèrent toujours deux Etats. C'était le rêve de l'apartheid...



LES CERVEAUX CONGELÉS DE LA GAUCHE


Mes ennemis, je m'en charge. Protégez-moi de mes amis !


Les militants pro-palestiniens et les Palestiniens
par Michael Neumann

Si la situation des Palestiniens semble désespérée, ce n'est pas simplement à cause des agissements d'Israël. C'est aussi parce que la plupart des militants pro-palestiniens, tout en ne cessant de geindre au sujet de l'alliance américano-israélienne, n'épargnent aucun effort pour faire qu'elle perdure. S'ils le font, c'est parce qu'ils sont comme unis par les liens du mariage catholique avec des présupposés propres à la gauche.
Comment cela se manifeste-t-il ? Confrontée à la réalité que l'un des pays les plus puissants du monde -- je parle ici, bien entendu, d'Israël -- est en train d'écraser les Palestiniens, la gauche persiste à se méprendre et à voir en Israël une frêle marionnette, ce qui confère immédiatement aux Etats-Unis le statut du marionnettiste. Etant donné que le marionnettiste doit bien avoir une motivation quelconque pour le spectacle de marionnettes, Israël devient aussitôt un instrument au service des intérêts américains. C'est là l'erreur fondamentale, car cela a tendance à impliquer très logiquement que tout gouvernement américain sain d'esprit «se devrait» de soutenir Israël. En effet, tout gouvernement sain d'esprit n'a-t-il pas pour mission première de promouvoir les intérêts de son propre pays ?
Comme toutes les stratégies catastrophiquement erronées, celle-ci est néanmoins basée sur une vérité. L'engagement scandaleux, extravagant, des Etats-Unis envers Israël devrait bien entendu être stoppé immédiatement. Mais il n'en reste pas moins que c'est bien Israël qui commet les crimes, pas les Etats-Unis, et ces crimes ne sont même pas commis à l'instigation des Etats-Unis. L'Amérique est une andouille, dans cette affaire, une complice dupée, et non une co-conspiratrice. Le fait, énorme mais ignoré, fondamental dans la problématique palestinienne, c'est que l'Amérique n'est pas, comme la gauche aime tellement à le penser, en train de poursuivre on ne sait quel intérêt vital à travers son alliance avec Israël. Au contraire, l'Amérique agit contre ses propres intérêts vitaux. Et, par "Amérique", je n'entends pas parler seulement des Américains formidables, aussi réels que la glèbe, comme on en voit dans les films de Denzel Washington. J'entends bien par "Amérique", aussi, le monde américain des affaires et le gouvernement.
A l'époque où il y avait encore des communistes, les Etats-Unis avaient une raison paranoïaque, mais au moins était-elle vaguement plausible, de s'allier avec Israël. Israël allait se charger d'empêcher les communistes arabes d'échapper à notre contrôle. Les Etats-Unis avaient désespérément besoin d'un fort potentiel militaire dans la région, car "échapper à notre contrôle" voulait dire, pour les communistes arabes, être capables, le cas échéant, de fournir des bases à l'Armée Rouge. Mais les communistes ont disparu du paysage depuis bien longtemps. Tout le monde s'y est mis, pour les balayer: d'authentiques nationalistes, comme Nasser, des forces politiques fortement enracinées, comme le parti ba'ath de Syrie, des réactionnaires comme les gouvernants des émirats du Golfe, les Américains, Israël, sans oublier les fondamentalistes musulmans, que les derniers cités se chargèrent de cultiver.
C'était alors -- rappelez vous, le Vietnam, la Guerre d'Octobre -- une époque où aucune mouvance n'était jugée trop maléfique pour rejoindre le club, pour peu qu'elle combattît le communisme. C'est l'Amérique de cette époque (révolue) qui continue à vivre dans les cerveaux congelés de la gauche. Combien de régimes affreux les Etats-Unis soutenaient-ils, dans les années 1970 ? Israël était, si ça se trouve, le moins pire d'entre eux tous. Il y avait les Sud-Vietnamiens, les colonels grecs, Pinochet et toute une brochette de salauds patentés dans l'ensemble de l'Amérique latine -- au Brésil, en Argentine, en Uruguay, au Paraguay, au Guatemala, au Salvador, au Panama, en République Dominicaine. Il y avait aussi les Sud-Africains, chez eux, mais aussi en Angola, en Namibie, au Mozambique. Il y avait les massacres en Indonésie, il y avait le Shah d'Iran. J'en oublie sans doute bien d'autres, pas meilleurs.
Mais (l'avez-vous remarqué ?) nous ne sommes plus en 1975. Je ne suis pas certain que l'Amérique soutienne aujourd'hui un seul régime qui soit aussi repoussant que ses alliés de naguère. Bien entendu, les Etats-Unis continuent à pratiquer un commerce d'armements florissant avec toutes sortes de gouvernements horribles et, comme toujours, ils continuent à conclure avec eux des accords économiques bancals. Mais ces gouvernements, de pays tels l'Indonésie, le Koweït ou l'Argentine, ne sont pas plus les clients de l'Amérique qu'ils ne le sont de la France, de la Grande-Bretagne ou de l'un quelconque des autres pays qui entretiennent des relations d'affaires avec eux (de plus, la plupart d'entre eux ne sont pas aussi épouvantables que les clients des Etats-Unis de naguère). Pour quelqu'un qui serait essentiellement obnubilé par la punition des péchés des Etats-Unis, le changement pourrait sembler n'avoir aucune espèce d'importance. Mais pour quiconque veut réellement exercer une influence sur le gouvernement américain, ce changement est fondamental. Lorsqu'on examine les objectifs politiques concernés, il y a une grande différence entre le genre de soutien que les Etats-Unis accordent à Israël aujourd'hui et celui qu'ils apportaient à leurs Etats clients durant les années 1970.
En 1975, l'Amérique soutenait ses amis insortables parce qu'elle voulait ce qu'eux même désiraient. Elle voulait que les communistes, les dissidents et les révolutionnaires soient torturés et tués. Elle voulait que cela soit fait par procuration, et elle conspirait de manière active avec les pires gouvernements qui soient sur Terre, à cette fin. Si l'Amérique ne conspire plus avec ce genre de gens, c'est essentiellement parce qu'elle a obtenu ce qu'elle voulait. Mais le soutien américain à Israël a toujours été différent, de tout temps.
L'Amérique ne veut absolument pas ce qu'Israël veut, et elle ne l'a jamais voulu. L'Amérique n'a jamais eu le moindre désir de tuer des Palestiniens, ni de prendre leurs terres et leurs maisons, ni de les conduire au désespoir. Si l'Amérique a toléré les outrages de son allié/protégé, c'est à la manière dont un chef de gang peut tolérer les déviances sexuelles sadiques d'un subordonné. Mais, à l'instar du chef de gang de notre exemple, sans pour autant partager ses goûts pervers.
Mais si l'Amérique ne partage pas les objectifs d'Israël, que retire-t-elle donc de son soutien à Israël ? La gauche est devenue une véritable acrobate contorsionniste, dans ses tentatives désespérées d'expliquer ce phénomène. C'est le pétrole, dit-elle. Cette explication accorde une importance excessive au rôle joué par le pétrole dans la politique étrangère américaine, et elle n'aurait pas une grande pertinence, même si ces assomptions étaient crédibles.
L'invocation de la politique pétrolière découle dans une large mesure d'un crédit beaucoup trop important accordé à l'expression, par les gouvernements américains successifs, de leurs préoccupations au sujet de l'approvisionnement pétrolier américain sur le long terme. Naturellement, des officiels du gouvernement américain continuent à exprimer cette préoccupation, de temps à autre. Les compagnies pétrolières adorent ça, et d'ailleurs la préoccupation n'est pas du tout infondée. Mais il y a une grosse différence entre être préoccupé par un problème et en faire la force orientant l'ensemble de la politique étrangère d'un pays donné. J'en veux pour preuve la supposée politique pétrolière censée diriger l'action des Etats-Unis en Asie centrale. On en fait des tonnes sur l'engagement (pas franchement enthousiaste) de la compagnie Unocal au Kazakhstan, ainsi que sur le pipe-line qui en fait partie (voir, par exemple, Ted Rall « The New Great Game : Oil Politics in Central Asia » - Le Nouveau Grand jeu : politique pétrolière en Asie centrale, <http://www.bradley.edu/las/soc/soc/classes/soc100/01valt55.html>)
Mais Unocal est une compagnie de second ou troisième rang, une entreprise au capital de 9 milliards de dollars, largement écrasée par la stature d'une entreprise comme Exxon, avec son capital de 270 milliards de dollars. De plus, il s'agit plus ou moins d'une entreprise paria, puisqu'elle doit faire face actuellement à un procès à Los Angeles pour violation des droits de l'homme.
Accepteraient-"ils" cela, le "ils" représentant le grand "ils" des analyses ressortissant à la théorie du complot -- si les gens d'Unocal, localement, étaient réellement les petits chéris d'un gouvernement américain tout entier tendu vers la sécurisation du pétrole de la Caspienne?
Bien entendu, le gouvernement américain veut s'assurer sa part du pétrole d'Asie centrale, et il mène une politique pétrolière à cette fin. Mais on est très loin de l'obsession, et pourquoi, d'ailleurs, devrait-ce en être une? Nous vivons aujourd'hui dans un monde dans lequel les pays producteurs de pétrole se livrent entre eux une concurrence acharnée afin de vendre le plus de pétrole possible au plus offrant. La presse d'affaires considère l'arme du pétrole comme totalement inutilisable. Le manque d'intérêt des Etats-Unis pour les économies d'énergie et les énergies alternatives montre bien que ce gouvernement américain ne voit pas plus loin, dans sa politique en la matière, que la presse d'affaires. Cela ne devrait nullement nous surprendre. La plus grande puissance mondiale en matière militaire et économique sait très bien qu'elle peut se procurer du pétrole sans l'aide de quiconque -- en particulier, sans celle d'Israël.
Si l'Amérique était aussi préoccupée qu'on veut bien le dire par ses approvisionnements pétroliers, pourquoi s'allierait-elle avec le seul pays au monde qui risque d'éloigner d'elle ses fournisseurs ? Sans cette alliance israélienne, les Etats-Unis seraient à même d'exercer une pression bien plus directe et bien plus finement adaptée sur les gouvernements des pays riches en pétrole. Israël est a) bien mieux positionné afin d'exercer des pressions sur des pays qui ne sont pas des producteurs pétroliers ayant une quelconque importance -- le Liban, la Syrie, la Jordanie, l'Egypte --, b) totalement superfétatoire lorsqu'il s'agit d'exercer des pressions sur les pays du Golfe, extraordinairement faibles et, enfin, c) politiquement inutilisable, comme l'a démontré la guerre du Golfe, lorsqu'il s'agit d'exercer des pressions sur des pays producteurs puissants, comme l'Irak et l'Iran.
Faire d'Israël le porte-avion amarré à demeure de l'Amérique est tout aussi peu convainquant, dans ce contexte. Encore une fois, cela avait un sens paranoïde relatif lorsque l'ennemi était encore le communisme, parce que les Etats frontaliers d'Israël étaient considérés comme très susceptibles de devenir communistes. Mais les Etats-Unis n'ont pas besoin, ni ne veulent, qu'Israël leur fraie un chemin à travers la Syrie et la Jordanie en direction des champs pétroliers du Golfe. Cette "solution" serait beaucoup plus problématique encore que la simple occupation des champs pétrolifères par des troupes américaines. Aujourd'hui, les Etats-Unis n'éprouveraient pas plus de difficulté à sécuriser, voire à contrôler, les approvisionnements pétroliers moyen-orientaux que n'en avaient eu les alliés lors de la Première guerre mondiale, c'est-à-dire bien avant qu'Israël n'existât. Le seul élément qui pourrait s'avérer vraisemblablement pratique -- à savoir un grand nombre de soldats facilement disponibles sur le terrain --, seuls des gouvernements arabes (amicaux pour les Américains) pourraient le fournir, certainement pas Israël.
On entend occasionnellement d'autres interprétations quant à l'intérêt pour les Etats-Unis de soutenir Israël. Il est dit, notamment, que la persécution des Palestiniens par Israël "donnera aux Arabes une bonne leçon". Quelle leçon ? Sont-ils trop idiots pour voir qu'ils sont plus faibles que les Etats-Unis ? Qu'est-ce que les Arabes doivent donc apprendre à surtout éviter ? A résister à l'occupation israélienne ? Les pays arabes ont peu de sympathie, et encore moins d'intérêts communs avec les Palestiniens; ils ne bronchent pas lorsqu'Israël persécute un peuple qu'ils craignent et/ou qu'ils méprisent.
Ou bien alors, le soutien américain à Israël aurait quelque chose à voir, peu ou prou, avec la guerre contre le terrorisme ? Oui, certainement, mais a contrario. L'alliance entre les Etats-Unis et Israël fait obstacle à l'amélioration de leurs relations avec les gouvernements arabes, avec la fameuse «rue arabe», et avec le Pakistan. Elle représente le principal obstacle à une attaque américaine contre l'Irak. Elle bloque tant une attaque contre, qu'une réconciliation avec, l'Iran, le Soudan ou la Libye. L'alliance des Etats-Unis avec Israël porte encore plus de tort à sa guerre contre le terrorisme qu'à sa politique pétrolière.
Cela étant dit, pourquoi donc les Etats-Unis soutiennent-ils Israël ? Il y a le lobby pro-israélien, j'imagine, et aussi (c'est autre chose), le soutien des juifs américains ordinaires à la politique israélienne. Plus important, encore sans doute, est l'immense prestige des juifs et de la culture juive, dans la vie américaine. Mais, plus important que tout est probablement cette force qu'il ne faut jamais sous-estimer: la bonne vieille et toute simple routine. L'Amérique soutient Israël parce qu'elle eut jadis une raison de le faire, ou tout du moins le pensait-elle, et parce qu'elle l'a fait par le passé. Voilà tout. Bête comme chou, non ? Les intellectuels peuvent bien se sentir nargués par ce genre d'explications banales, mais ils n'en avancent pas d'autres qui soient convaincantes. Quelles que puissent être les raisons justifiant le soutien américain à Israël, on n'y trouve en aucun cas les intérêts bien compris des Etats-Unis.
Les implications de cette réalité sont énormes. Toute la stratégie palestinienne de la gauche a besoin d'une révision drastique et urgente. Primo, la démonisation, par la gauche, des Etats-Unis, est excessive et obsessionnelle. Le soutien actuel de l'Amérique à Israël est à des années lumières de son soutien vicieusement maléfique aux régimes de ses Etats-clients, à l'époque de la guerre froide. Aujourd'hui, la marionnette, c'est l'Amérique, ce n'est pas Israël.
L'Amérique n'est pas en train d'utiliser Israël pour combattre le communisme ou en vue d'avantages économiques. Absolument pas. C'est tout le contraire : Israël est en train d'utiliser l'Amérique pour mener une guerre raciale, et l'Amérique est trop ensuquée pour le comprendre. Elle se met à plat ventre devant Israël essentiellement parce qu'elle est en pleine confusion, et en partie aussi parce que ses politiciens redoutent de déplaire aux électeurs juifs. Mais l'Amérique, dans cette histoire, n'est pas l'ennemie ; elle se contente d'aider l'ennemi, nuance ! La gauche est tellement obnubilée par les péchés de l'Amérique qu'elle traite le soutien actuel des Etats-Unis à Israël de la même manière qu'elle a traité, par le passé, la sponsorisation par les Etats-Unis de véritables régimes de paille, tel celui du Chili de Pinochet et, ce faisant, elle laisse le véritable coupable tranquille. Les armes américaines infligent des destructions et des souffrances énormes aux Palestiniens, mais ce n'est pas l'Amérique qui inflige ce mal: «C'est les Israéliens, andouille !» Même sans armes américaines, le petit Israël courageux trouverait quand même le moyen d'opprimer les Palestiniens et, par-dessus le marché, d'intimider leurs alliés rétifs.
Bien que l'Amérique ne soit pas le personnage patibulaire central dans le drame israélien, un changement dans la politique américaine n'en est pas moins essentiel si l'on veut aider les Palestiniens. La gauche est beaucoup plus intéressée à se plaindre de cette politique qu'à y changer quoi que ce soit. Toutefois, les éléments pour une stratégie véritable peuvent être trouvés dans la certitude bénigne des gens de gauche, qui voudrait que la politique américaine soit dictée par les intérêts stratégiques et économiques de l'Amérique.
Si les gens de gauche voulaient véritablement contraindre Israël à plus de retenue et non pas seulement faire la morale au sujet de la complicité américaine avec lui, ils diraient clairement que les décideurs politiques américains sont plus bêtes qu'ils ne sont méchants, car la politique d'Israël va exactement à l'encontre des intérêts stratégiques et économiques de l'Amérique. Une stratégie authentiquement pro-palestinienne devrait mettre l'accent sur le fait que le soutien américain à Israël sape non seulement la guerre de l'Amérique contre le terrorisme, mais aussi sa politique pétrolière. De plus, une stratégie authentiquement pro-palestinienne ne devrait pas être par principe anti-américaine, pour la beauté de la chose. Non. Elle devrait au contraire souligner que la politique étrangère américaine, aussi répréhensible soit-elle (encore), a fait des progrès depuis 1975, et que l'Amérique dilapide les bénéfices politiques qu'elle pourrait retirer de cette amélioration, avec son soutient pavlovien à Israël. Ce n'est pas d'apologétique ou d'agitation de drapeaux dont il s'agit ; ce dont il est question, c'est de faire en sorte que notre appel soit plus audible, tant pour le gouvernement des Etats-Unis, que pour l'opinion publique américaine.
Une telle stratégie serait de nature à faire beaucoup plus que simplement amener les Américains les plus conservateurs à remettre en question la sagesse d'un soutien accordé à Israël. Cela contraindrait également les juifs américains à réévaluer leur engagement vis-à-vis d'Israël, engagement qui jusqu'à présent a été, de fait, considéré comme impeccablement pro-américain tant par la gauche que par la droite. A tout le moins, cela n'aurait absolument aucun sens, pour les pro-palestiniens, de ramasser leurs billes et de rentrer chez eux, après le constat que leurs appels à la moralité restent sans effet. Au contraire, quiconque est convaincu de l'immoralité du gouvernement américain a d'autant plus de raisons d'en appeler à l'intérêt égoïste bien senti des Américains.
Si d'aucuns insistent sur un jugement moral en la matière, le seul qui soit évident est celui qui voudrait que l'hystérie anti-américaine de la gauche représente un entêtement inexcusable dans une pétition de principes à cause de laquelle les Palestiniens sont en train de payer un prix terriblement élevé. D'après un sondage de CNN, 43 % des Américains, au minimum, jugeraient la politique des Etats-Unis trop pro-israélienne. Ce n'est pas sans ingénuité qu'un tel courant souterrain d'opposition à la politique américaine demeure ainsi inexploité.

20 août 2002, traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier. Michael Neumann est professeur de philosophie à Trent University, Ontario, Canada.
AMFP janvier 2003


LES HITLÉRO-SIONISTES

Extrait d'un article de Jacques Kupfer, "führer" du Likoud:

«En fait, on se demande si le plus effrayant, ce sont ces bombes humaines ou ses milliers et ces milliers de salopards arabes dansant de joie dans les rues de Ramallah ou de Gaza à l'annonce d'un attentat supplémentaire.
Peut-être faut-il se rendre à la seule évidence: on ne peut plus vivre avec eux si tant est qu'ils aient le droit de vivre. Ce sera donc eux ou nous.
La solution tellement regrettable et irréaliste du transfert risque de devenir la seule solution praticable capable de nous apporter la sécurité et plus tard la paix.
L'histoire offre toujours les opportunités pour réaliser les rêves d'une nation. Encore faut-il savoir les saisir et ne pas rater les occasions comme nous l'avons malheureusement fait en 1948 ou en 1967.»

<http://www.a7fr.com/article.php?id=444>


DIEU N'AIME PAS ISRAEL

Le 1er février, dans un ciel clair, la navette Colombia, qui transportait le criminel de guerre Ilan Ramon, un pilote qui a participé à la destruction de la centrale Osirak, à Baghdad, en 1981, en se faisant passer pour un avion militaire iranien, et qui l'année suivante a participé au massacre des civils libanais par l'aviation israélienne, promu "héros national", a explosé en plein vol au moment où elle arrivait à l'aplomb de la petite ville du Texas qui s'appelle Palestine. Munis du sabre de M. Prudhomme, nous avons ouvert le champagne. La gueule des Israéliens fait plaisir à voir. Ils n'en sont qu'à leurs débuts dans les déboires.


BOYCOTT DES PRODUITS ISRAELIENS !

Le Parlement européen a voté en avril dernier la suspension de l'accord d'association économique avec Israël, en raison du non-respect du droit international par ce pays. Nous exigeons que les responsables politiques de notre pays assument leurs responsabilités, et traduisent dans le droit français ce vote européen. En tant que citoyens nous avons la capacité et le devoir d'agir et de leur montrer l'exemple en cessant d'acheter les produits israéliens, tant que durera l'occupation, par Israël, des territoires palestiniens. En particulier, nous demandons à chacun de cesser d'acheter les fruits, légumes et autres produits agricoles "Made in Israel". Plus généralement, nous appelons à ne pas acheter les produits portant le code 0729, qui est en général l'identifiant d'Israël. Quand l'origine des produits n'est pas spécifiée (ce qui est illégal), nous demandons à tous les citoyens de se renseigner sur leur provenance.
Le gouvernement israélien dirigé par Ariel Sharon aggrave de jour en jour sa politique de colonisation des territoires palestiniens, de répression et d'humiliation de la population palestinienne, de destruction de toutes ses infrastructures, et de violations du droit international, des droits humains et des conventions de l'ONU. Ces violations continuelles, qui sont la source d'une résistance désespérée de la part des palestiniens, allant jusqu'à des attentats meurtriers contre des civils, ne peuvent qu'envenimer la situation, et rendre impossible une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. Avec la construction de murailles bétonnées, électrifiées et armées, le gouvernement israélien renforce en outre un système généralisé d'apartheid, comme naguère en Afrique du Sud.
Il ne faut pas oublier non plus que les produits agricoles "Made in Israel" sont cultivés, non seulement en partie sur des terres volées, mais également avec de l'eau volée, qui provient en majeure partie des territoires occupés. Du fait de l'occupation israélienne, les Palestiniens n'ont en revanche aucune possibilité d'exploiter leur agriculture : leurs terres sont attribuées à des colons ou détournées en zones militaires. De nombreuses plantations ont en outre été détruites, et les exportations de produits palestiniens sont bloquées ou sérieusement entravées. De plus, Israël enfreint le droit en exportant un certain nombre de produits provenant de colonies installées en Palestine, sous la mention "Made in Israel", une pratique frauduleuse clairement dénoncée dans l'accord économique euro-israélien. Enfin, le boycott nous est aujourd'hui réclamé par de nombreux pacifistes israéliens, qui savent qu'il s'agit là aussi d'un moyen pour préserver l'avenir d'Israël et de son peuple. C'est bien pourquoi le boycott des produits de l'apartheid israélien ne saurait justifier ou excuser la moindre manifestation d'hostilité à l'encontre de personnes ou d'établissements juifs. Notre démarche s'inscrit au contraire dans le cadre d'une lutte déterminée contre le racisme, qu'il s'agisse de l'antisémitisme ou de tout autre préjugé raciste.

AFPEC <[email protected]>


FABLE EXPRESSE

Le Porc et la Grue


En avril dernier, dit-elle, Ariel Sharon l'a appelé pour faire l'éloge d'un article qu'elle avait écrit dans l'édition italienne hebdomadaire de Panorama à propos du «problème de l'antisémitisme européen et arabe.»
Elle a dit qu'elle a répondu au téléphone en lui disant «hey Sharon ! Comment vas-tu ? Toujours aussi gros ?! » «Parce que je le connais». «Sharon dit: "Oriana je t'appelle pour te dire, Damned, tu as des tripes; damned tu es courageuse; damned, je te remercie» et j'ai dit «Ariel, tu me remercies, je te demande pardon. J'étais trop dure avec toi il y a vingt ans, et toi comme d'habitude tu es un gentleman».

<http://www.revue-politique.com/6_01_06260.htm>


LES SAGES DE SION


Conference of Presidents in Israel


More than 100 leaders of the major American Jewish organizations will convene for the four-day annual Conference of Presidents Leadership Mission to Israel, beginning tomorrow. The assembly will examine issues such as US-Israel relations, the war against terrorism, strategic regional threats, and other security, political and economic challenges. "Our presence in such significant numbers, the largest attendance ever, is a direct response to the momentous developments taking place today in Israel and the region, from the recent elections to the developments regarding Iraq," said Mortimer B. Zuckerman, Chairman. Malcolm Hoenlein, Executive Vice Chairman, added, "We all, American Jews and Israelis, are living with day-to-day challenges of utmost seriousness. As we consult with Israel's top leaders and experts, we hope to educate and stimulate our leadership to enable them to confront the challenges ahead in the best-informed way."

16 février 2003


BIBI DEMANDE S'IL FAUT LAISSER BAISER LES JUIFS


Cour de cassation - Ariel Sharon pourra être poursuivi - AFP - Mis en ligne le 12/02/2003
La plus haute instance judiciaire, la Cour de Cassation, a créé la surprise mercredi, en rouvrant la voie à des poursuites en Belgique pour crimes contre l'humanité contre Ariel Sharon lorsque le Premier ministre israélien ne sera plus protégé par l'immunité liée à sa fonction. Cette décision a suscité la colère d'Israël qui a immédiatement rappelé son ambassadeur en Belgique, Yehoudi Kenar, "pour consultations ", laissant présager une crise grave entre Bruxelles et l'Etat hébreu. L'ambassadeur de Belgique en Israël, Wilfred Geens, a été également convoqué au ministère des Affaires étrangères à Jérusalem où il devait rencontrer jeudi le chef de la diplomatie Benjamin Netanyahu. La Cour de cassation belge a annulé une décision de justice qui avait déclaré irrecevable l'an passé une plainte pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide contre M. Sharon pour son rôle présumé dans les massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila en 1982 au Liban. A l'époque des faits, M. Sharon était ministre de la Défense. La plainte le visant en Belgique avait été engagée par 23 rescapés des tueries, en vertu de la loi dite "de compétence universelle" adoptée en 1993 en Belgique pour permettre la poursuite d'auteurs de crimes de ce type, quelle que soit leur nationalité ou le lieu où les faits ont été commis.


Le jugement de la Cour de Casse belge permettra peut-être d'araigner le brav'général Charogne et les autres généraux sanguinolents du théâtre d'opération du Grand-Guignol israélien. Voir

<http://www.cass.be/cass/cass2001/cass_fr/p4.htm> Il ne serait pas inconsidéré d'exprimer individuellement notre soutien aux autorités belges qui vont en avoir besoin. Comme on dit dans la langue raffinée des yankis, "la merde vient d'arriver sur le ventilateur". Les insultes les plus basses commencent à se déchaîner. Bibi le déménageur a dit qu'on ne laisserait pas les Belges baiser les juifs. (We will not let them fuck the Jews). Réponse d'un avocat des victimes: «By calling these victimized survivors "terrorists," after all that they have endured for over twenty years, you have brought shame upon yourself as Foreign Minister, and upon your country, which, to its great credit, acknowledged the responsibility of Israeli politicians and military in this crime against humanity two decades ago, yet has never gone one additional and crucial step further by legally prosecuting the perpetrators and compensating the victims».
Détails sur: <http://indictsharon.net> Et surtout ce superbe raisonnement:
«Nobody has yet reminded the Israeli public and politicians of the fact that Israel was the first country in the world to endorse universal jurisdiction for war crimes in its national legislation in the context of the landmark case against the Nazi war criminal Adolf Eichman.»



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LES ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE EN ISRAËL



Dans une lettre du 4 mars 1948, Ben Gourion demandait à Ehud Avriel, de l'Agence juive en Europe, de recruter des savants en Europe de l'Est, qui pourraient "ou augmenter la capacité de tuer des masses, ou de les soigner, les deux sont importants". Michael Keren, Ben Gourion et les intellectuels, Sdeh Boker, 1988, p. 32 (en hébreu) On voit par là que le meurtre de masse est consubstanciel à l'existence d'Israël.



New Documents Reveal


David Ben Gurion established a unit for biological terrorism in 1947 even before the state of Israel was established, and used it to poison the water supply in Acre and Gaza in May 1948, in an effort to produce "mass killing", as stated in his letter to one of his operatives.
New documents released by the International Committee of the Red Cross (ICRC) describe the spread of Typhoid epidemic in Acre and its source in daily reports from 6-16 May 1948. The victims were Palestinian civilians and British soldiers about to withdraw from Palestine. The purpose was to evacuate Acre and prevent its inhabitants from returning to their homes.
The culprits in Gaza poisoning were caught red-handed and admitted their deeds.
The location of the center for biological terrorism in Israel, known as IIBR, is shown in photographs and its coordinates are given.
These documents are revealed by Salman Abu Sitta in an article published by Al-Hayat (London) on Saturday, 1 February 2003 p.1 and p.15. website: <www.alhayat.com>.
The investigative reports by W. Seth Carus of the Center of Counterproliferation Research, National Defence University ("Biological Terrorism since 1900"), Avner Cohen, Senior Fellow at the Center for International and Security Studies, University of Maryland ("Israel and Chemical/ Biological Weapons"), and of Karel Knip, Senior Science Editor of the Dutch Daily NRC- Handelsblad ("Biologie in Ness Ziona") shed more light on these findings. A list of the diseases, toxins and incapacitants (used in the failed attempt to assassinate Khaled Mish'al) developed by IIBR is given in the article.


EMPOISONNER LES PUITS... OU LES COMBLER ?

Les philosémites aiment à protester contre certains stéréotypes de l'antisémitisme, par exemple, l'accusation portée contre les juifs, paraît-il (il y a beaucoup d'inventions ou de déformations dans la critique de l'antisémitisme, comme par exemple la notion de "pogrom"), d'empoisonner les puits. Mais que dire quand les juifs, ceux d'Israël, font tout pour se conformer à l'image traditionnelle du juif malfaisant ? Et bien, d'abord, décrire ce qui se passe en Palestine:


Water Wars: ISM Activists in Gaza Strip Protect Water Supply.

Last night Israeli forces attacked Rafah's water supply at Tel el-Sultan destroying with bulldozers the 2 largest of six wells that supply the town's water. This has resulted in a reduction of 50% in the town's water supply.
Tonight 4 ISM activists (2 Americans, 1 Briton and 1 Swede) will stand guard around the 4 remaining wells protecting them with their bodies at the request of the Rafah's Water Municipality Director. The well's are in a very exposed position -- less than a kilometre from the Gush Katif Settlement, where the occupying army bases a large portion of its armoured and demolition vehicles.
This action follows a successful action undertaken yesterday when ISM intervention made possible the repair of a burst water main in Rafah which had been damaged by Israeli military activity and had been flooding a street of Rafah's Brazil area on the Egyptian border for more than six weeks. On previous occasions municipal workers had come under machine-gun fire from a nearby Israeli tank whenever they tried to repair the damaged pipes.
Yesterday the workers were able to complete the repairs on the pipes without interference while ISM activists stood among them and between them and the tank.
Should tonight's action be successful the activists intend to guard municipal workers installing a pump in a waterworks building, which they have been prevented from doing due to machine-gun fire from a nearby tank at Gush Katif Settlement which overlooks the building.



Civilians Attacked With Poison Gas
by James Brooks
February 13, 2003

Some of the victims were demonstrators. Some were children in their homes, trying to get away from the gas seeping under the door. Some were old men walking down the street. One of the victims was a thirteen year-old boy, playing in a schoolyard when a gas canister enveloped him in a cloud of poisonous smoke.(1) Like many of the others, he suffered recurring severe convulsions for days.
Ambulance drivers responding to one of the gas attacks found people on the street jumping around, thrashing their limbs in uncontrollable spasms. The victims seemed unaware of their actions and surroundings. One driver said, "If they had anything in their hand - a woman carrying her child might throw him down without realizing it. She'd just drop him and start clawing at herself from the gas." Many adults were required to restrain each violently convulsing victim.(2)
These attacks with an unknown poison gas were reported in a prestigious regional newspaper by respected journalists.(3-4) They appeared on European wire services, and on at least one US military Web site.(5-8) They were repeatedly documented by an award-winning human rights organization affiliated with the UN.(9-13) Graphic film documentation of the victims' suffering is available on VHS and DVD.(14) Three days after the attacks began, the leader of the targeted people publicly alleged the use of "poison gas" against civilians and demanded that it stop. Yet the attacks broadened in scope and continued for the next six weeks, until they ceased as mysteriously as they had begun.(15)
These facts are all in plain sight. But chances are you've never heard about this chemical warfare against innocent civilians. It was not the work of Saddam Hussein, or the Russians, or terrorists, at least as the term is generally understood. It didn't occur in the 1980s, and it didn't require the satellite data and battle planning that the US military provided Iraq for its chemical warfare against Iran.
These poison gas attacks were perpetrated just two years ago, by Israeli troops against civilians in the Occupied Palestinian Territories. Although they are documented by a small mountain of detailed and consistent open-source information, they remain a silent, ignored, seemingly untouchable story. At least eight separate attacks were reported from February 12 through March 30, 2001, first in the Gaza Strip and later in the West Bank. Several hundred civilians are reported to have suffered from exposure to the gas. Many required prolonged hospitalization. Six weeks after the initial attacks, a doctor caring for victims at Ali Nasser Hospital in Gaza said, "We still have 10 cases who we would like to send abroad for treatment."(16)
The poison gas canisters were unfamiliar, marked only with a few numerals and Hebrew letters. The smoking gas they released was non-irritating and initially odorless. After a few minutes a sweet, minty fragrance would emerge. One victim recalled that "the smell was good. You want to breathe more. You feel good when you inhale it." The smoke often spewed in a "rainbow" of changing colors, ending in a steady billow of black soot.
From five to thirty minutes after breathing the gas, victims began to feel sick and have difficulty breathing. A searing pain would begin to wrench their gut, followed by vomiting, sometimes of blood, then complete hysteria and extremely violent convulsions. Many victims suffered a relentless syndrome for days or weeks afterward, cycling between convulsions and periods of conscious, twitching, vomiting agony. Palestinians agreed: "This is like nothing we've ever seen before."(17)
Eyewitness reports identify thirty-three distinct symptoms induced by the gas. All but three are typical of nerve gas poisoning.(18) Tareg Bey, a chemical warfare expert at the University of California-Irvine, told the Chicago Reader that the symptoms "all fit really well to nerve gas", though he was puzzled by the reported fragrance and skin rashes.(19) The gas, which caused no recorded fatalities, may have been a novel "nerve agent" developed in Israel's CBW laboratories at Nes Ziona, where they've been making nerve gases, and many other things, for decades.(20)
Were these gas attacks an "experiment"? What has become of the victims? Who made the decision to conduct this criminal and inhuman campaign? These and many other questions about Israel's willingness to use chemical weapons demand answers. The silence about these attacks must end. Failure to investigate them and bring their perpetrators to justice is a violation of the Geneva Accords. America cannot make a case for war over potential chemical weapons in Iraq, yet turn a blind eye to the actual chemical warfare conducted by its "staunchest ally."

13 février 2003
Notes:
(1) Vale of tears: Tear or poison gas? By Jonathan Cook, Al-Ahram Weekly On-line, 5-11 April 2001, Issue No.528
<http://weekly.ahram.org.eg/2001/528/re3.htm>
(2) Selected Interviews recorded for the documentary film Gaza Strip by James Longley, transcripts
<http://www.littleredbutton.com/gas_interviews/interviews.pdf>
(3) Unprepared for the worst, by Graham Usher, Al-Ahram Weekly Online, Feb. 15-21, 2001, Issue No. 521
<http://weekly.ahram.org.eg/2001/521/re1.htm>
(4) Vale of tears: Tear or poison gas? By Jonathan Cook, Al-Ahram Weekly On-line, 5-11 April 2001, Issue No.528
(5) BBC Monitoring Middle East - Political, February 13, 2001
(6) Deutsche Presse-Agentur, February 14, 2001, BC Cycle, 00:45 CET
(7) AFX News Limited, AFX European Focus, February 13, 2001
(8) Protests of U.S. and U.K. Air Strikes, Fort Bragg Web site, Feb 19, 2001
<http://www.bragg.army.mil/sid/wwwthreat/CountriesGHI/iraq.htm>
(9) Palestinian Centre for Human Rights (PCHR) Weekly Report, Feb. 8-14, 2001
<http://www.pchrgaza.org/files/W_report/English/15-02-2001.htm>
(10) PCHR Weekly Report, February 15-21, 2001
404
(11) PCHR Weekly Report, March 1-7, 2001
<http://www.pchrgaza.org/files/W_report/English/07-03-2001.htm>
(12) PCHR Weekly Report, March 22-29, 2001
<http://www.pchrgaza.org/files/W_report/English/29-03-2001.htm>
(13) PCHR Weekly Report, March 29-April 4, 2001
<http://www.pchrgaza.org/files/W_report/English/05-04-2001.htm>
(14) Gaza Strip, a documentary by James Longley, February, 2002
<http://www.littleredbutton.com/gaza/>
(15) The Israeli Poison Gas Attacks: A Preliminary Investigation, James Brooks, Media Monitors Network, January 8, 2003
Not Found
(16) Selected Interviews recorded for the documentary film Gaza Strip by James Longley, transcripts
(17) ibid.
(18) Symptoms - The Israeli Poison Gas Attacks: A Preliminary Investigation, James Brooks
(19) Gas Attack/What Was It?/News Bites, Michael Milner, Chicago Reader, August 23, 2002 Reader Archive Article: 2002/020823/HOTTYPE
(20) Israel and Chemical/Biological Weapons: History, Deterrence, and Arms Control, Avner Cohen, The Nonproliferation Review, Vol. 8, No. 3 (Fall-Winter), pp. 27-53
<http://www.puaf.umd.edu/CISSM/Scholars/Cohen.pdf> (nous avons ce dernier texte ici)
 

For additional references, see:
The Israeli Poison Gas Attacks: A Preliminary Investigation, James Brooks

Antiwar.com
<http://www.antiwar.com/orig/brooks3.html>



Le péril nucléaire du Moyen-Orient, c'est surtout Israël

L'Irak n'a plus d'armes, Israël en a en pagaille

par Ginette Hess-Skandrani
La Pierre et l'Olivier

Pourquoi tant d'empressement à attaquer l'Irak en prétextant la parution d'un rapport inquiétant sur sa possession d'armes de destructions massives (nucléaire, biologique et chimique) ?
La principale conclusion du rapport de l'IISS (International Institute for Strategic Studies paru à Londres le 9 septembre 2002 se basant sur les rapports de l'UNSCORM (United Nations Special Commissions) et de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) qui enquêtaient en Irak entre 1991 et 1998 dément les affirmations de Bush et Blair. D'ailleurs ces deux organismes qui ont déployé un millier d'inspecteurs, visitant un bon millier de sites, se sont vantés d'avoir obtenu des résultats spectaculaires: entre autres, 48 missiles à longues portées, 40.000 munitions chimiques, 690 tonnes d'agents chimiques, des installations d'équipements pour la production d'armes nucléaires, une usine de production d'armes biologiques ont été détruits en sept ans, le tout représentant environ 90 % du potentiel irakien.
Déjà on ne voit pas par quel jeu de baguette magique l'Irak, surveillé, ausculté, contrôlé par satellite, sous surveillance continuelle pourrait reprendre sa production atomique ? L'Irak, sous embargo total depuis douze ans, affaibli, la majorité de ses infrastructures détruites par les bombardements alliés, face à la misère et à la pauvreté de son peuple miné par les maladies et les déficiences alimentaires n'a certainement pas la capacité de renouveler son armement.
Non seulement la justification donnée par les USA pour exiger des Nations Unies la nécessité d'intervenir militairement en Irak ne tient pas la route, mais elle est carrément provocante et inadmissible. Nous sommes tout à fait conscient que cette accusation n'est qu'un prétexte à la domination hégémonique par les USA de cette région riche de pétrole et de gaz. D'ailleurs nombre d'autres pays au Proche et Moyen-Orient possèdent ces armes de destruction de masse. Le désarmement de la région devient urgent Les écologistes, pacifistes et mouvements non-violents, européens et planétaires se sont mobilisé depuis plusieurs décennies pour un désarmement global et généralisé et le démantèlement de toutes les armes de destruction de masse, qu'elles soient atomiques, biologiques ou chimiques. Toutes ces armes, outre le danger qu'elles représentent pour toute l'humanité, sont une atteinte directe à l'autonomie des peuples, à leur choix de vie car elles permettent à ceux qui les détiennent de prendre les populations en otage, par le chantage à l'utilisation. Elles menacent la vie, la planète et les générations futures. Un désarmement généralisé, global et universel, concernant prioritairement les cinq membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui sont aussi les plus grandes puissances nucléaires (USA, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine) s'adresse aussi au Pakistan, à l'Inde et évidemment à Israël.
Israël, autre puissance nucléaire à désarmer, l'Irak étant certainement désarmé et dans l'incapacité de se réarmer, le moment nous semble propice pour chercher à pousser au désarmement nucléaire d'Israël. Comment prouver aux différents peuples de la région qu'il est possible de construire la paix, tout en continuant à fermer les yeux sur une puissance militaire qui, au vu et au su de tous, continue à fabriquer des armes nucléaires et d'autres armes de destructions massives ? Comment penser construire cette paix réelle et globale souhaitée par tous, aussi longtemps qu'Israël continuera à tenir en otage par la menace nucléaire les populations arabes ? Le débat sur un Moyen-Orient dénucléarisé et débarrassé des armes de destruction de masse n'a toujours pas été ouvert, malgré son extrême importance pour établir la confiance entre les peuples de la région. Au-delà des réflexions des uns et des autres pour critiquer les gouvernements en place, pour dénoncer les atteintes aux droits de l'homme, le processus de désarmement nucléaire généralisé dans cette poudrière moyen-orientale reste à mon avis prioritaire.

La bombe atomique israélienne
L'armement nucléaire israélien a été dénoncé dès 1986 par l'ingénieur israélien Mordechaï Vanunu, dans le Sunday Times des 5 et 12 octobre 1986. C'est dans le complexe nucléaire de Dimona, planqué dans le désert du Néguev, ayant plusieurs étages souterrains qu'Israël a produit une centaine d'ogives nucléaires. Ces ogives ont certainement triplé ou quadruplé depuis lors puisque personne, ni dans la région, ni parmi les pays "qui veulent donner des leçons au peuple irakien" ne s'en est inquiété. Le silence officiel, le mutisme de l'AIEA et des différents organismes de contrôle de l'armement nucléaire, dont la COCOVINU (commission de contrôle, de vérification et d'inspection des Nations Unies) celui de la presse spécialisée, reste à ce jour total. L'usine est cachée dans le désert et produit des ogives nucléaires depuis 1966. Entre-temps, elle a certainement, d'après certains articles échappés dans une certaine presse israélienne, fabriqué des armes thermonucléaires d'une capacité suffisante pour détruire des villes entières. Selon des sources israéliennes vers le milieu des années soixante, des physiciens et des techniciens de Dimona ont accompli, au moins, un essai nucléaire de faible puissance dans une caverne souterraine du désert du Néguev près de la frontière israélo-égyptienne. Il semble que la déflagration ait ébranlé certaines parties du Mont Sinaï. (Opération Samson par Seymour M. Hersch paru en 1992). Selon Vanunu, une usine d'extraction de plutonium, équipée du système français a transformé Dimona d'établissement de recherche en usine de production de bombes. La production de plutonium se situait dans les années 1986 autour de 40 kg par an, suffisamment pour produire 10 bombes. Les informations sur la capacité d'Israël à fabriquer la bombe proviennent en grande partie de cet ingénieur israélien, Mordechaï Vanunu qui a travaillé comme technicien nucléaire pendant près de dix ans à Machon 2, le bunker souterrain top secret construit pour fournir les composants de base nécessaires à la production d'armements à Dimona, le centre de recherche nucléaire.
Les preuves, ainsi que les photographies apportées par Vanunu avaient surpris le monde entier ainsi que les experts en armement nucléaire car elles avaient démontré qu'Israël était devenu, en toute impunité, une puissance nucléaire. Tout en développant des techniques sophistiquées et hautement spécialisées, cet Etat avait construit un redoutable arsenal nucléaire. Théodore Taylor, un des experts américains les plus compétents avait estimé que le témoignage de Vanunu donnait à penser qu'Israël avait la capacité de produire 10 bombes atomiques par an, sensiblement plus petites, plus légères, et plus efficaces que les premiers types de bombes mis au points par les cinq grandes puissance nucléaires. Vanunu, enlevé par les services secrets israéliens à Rome est détenu depuis seize ans dans les cachots israéliens. Il a été accusé d'être un traître calculateur qui a vendu des secrets d'Etat par haine de son pays et appât du gain. Nous avions, avec l'aide de quelques pacifistes monté un comité de soutien à ce jeune ingénieur courageux. Peu de Palestiniens ont voulu soutenir cette action, ne comprenant pas, à l'époque l'importance de ces révélations.

Les deux bombes fournies par la France
Lorsque Pierre Péan publiait son livre Les deux bombes -- Comment la France a "donné" la bombe à Israël et à l'Irak (paru en 1982 aux éditions Fayard), dans lequel il critiquait le lourd héritage de cette double responsabilité prise par la France, entre 1956 et 1975, d'aider successivement deux pays belligérants du Moyen-Orient, le livre n'a pas fait la une des journaux. L'armement nucléaire de l'Irak a été dénoncé, des mesures militaires ont été prises pour son élimination, en utilisant des armes nucléaires (à uranium appauvri) condamnées par ailleurs. Ce véritable acharnement a surpris tout le monde, surtout que ce même acharnement veille à ne pas dénoncer l'autre "belligérant". Pourquoi ne pas veiller au désarmement d'Israël ? Pourquoi ce "deux poids, deux mesures" ? L'aviation israélienne s'étant permis en 1981 de détruire le réacteur nucléaire irakien Osirak, faisant passer cet acte inadmissible pour une légitime défense préventive tout en cachant soigneusement sa propre production atomique. C'était surtout pour éviter un rééquilibrage des forces en présence, l'Etat hébreu, avec le soutien occidental, voulant garder la supériorité atomique dans la région. Il est temps, suite au démantèlement de l'armement irakien, de forcer également les Israéliens à démanteler toutes leurs installations d'armes de destructions de masses, afin de construire un Moyen-Orient dénucléarisé et débarrassé des armes chimiques et biologiques, afin qu'aucun pays ne puisse prendre les autres en otage. Israël possède certainement aussi des armes chimiques Lorsqu'un avion d'El Al transportant une cargaison de produits chimiques hautement toxiques, certainement radioactifs, servant à la fabrication d'armes, s'est écrasé aux Pays-Bas, il y a une dizaine d'années, contaminant toute une région, nous avons découvert qu'Israël fabriquait également des armes chimiques. Suite à cet accident, plusieurs leucémies, cancers et autres maladies liés à la dissémination de ces produits s'étaient déclarés dans la population. Les écologistes hollandais et les mouvements antinucléaires avaient dénoncé cette catastrophe. Malheureusement cet accident, ayant eu de si terribles répercussions sur la santé des populations a été étouffé par l'ensemble du monde politique et des médias.
Nous savons aussi que l'armée israélienne utilise ponctuellement des gaz qui auraient des effets sur le système nerveux pour les personnes qui les inhalent, accusation sur laquelle s'était fondé un journaliste de France Culture pour mener une enquête dans la Bande de Gaza. Nous avions déjà, lors d'un voyage en Palestine été affronté à ce genre de gaz qui pue comme des oeufs pourris et est d'une couleur jaunâtre très bizarre. Ce n'est certainement pas un gaz lacrymogène. Les femmes nous disaient que ce gaz faisait avorter les femmes enceintes et était responsable de l'étouffement des personnes âgées ou de ceux qui avaient des problèmes respiratoires.

18 septembre 2002: Georges W. Busch cherche toujours inlassablement ses preuves, en Irak, sur le programme d'armes de destruction de masse. Même s'il en fabriquait personnellement, ces preuves-là ne seraient jamais aussi flagrantes que celles que nous possédons sur les armes américaines. Ce sont eux qui ont en premier utilisé ces armes. 5 et 8 août 1945: Hiroshima et Nagasaki, près de 200.000 morts immédiats, des dizaines de milliers des suites des irradiations, et les générations actuelles sont toujours handicapées par cet holocauste commis par une des nations "les plus civilisées" du monde. Cachez cette poutre que j'ai dans mon oeil Ces mêmes USA, qui dénoncent l'axe de la barbarie, utilisèrent largement et impunément les défoliants et le napalm pendant la guerre du Vietnam. Les bombes à uranium appauvri, balancées sur l'Irak, lors de la première guerre du Golfe, puis sur la Serbie et le Kosovo, ainsi que sur l'Afghanistan sont des armes hautement radioactives et ont irradié les terres, l'air et les eaux de surfaces et souterraines. Tout en contaminant les populations et les animaux, elles ont permis que des particules radioactives se propagent sur des centaines de km. Les malformations, les leucémies, les cancers de la thyroïde et des poumons, ainsi que d'autres maladies ont commencé à se développer en Irak dès l'année suivant cet acte ignoble. Ces pathologies ne font que s'accentuer. Ces maladies commencent aussi à apparaître en ex-Yougoslavie et en Afghanistan. Les véritables criminels de guerre s'appellent Bush, père et fils, et ils méritent d'être traduits devant un Tribunal International pour y être jugés par les parents des victimes passées et à venir.
Février 2003


ASSASSIN DE MASSE

Le brav'général Charogne de Chatila a nommé un nouveau chef du Mossad. C'est une brute notoire, un grand spécialiste de l'assassinat de masse qui a des centaines de Palestiniens à son actif. Qu'on ne nous parle plus des milices serbes, des escadrons de la mort brésiliens, des équipes de massacreurs rwandais, mais qu'on nous parle de ce général Dagan dont la carrière d'assassin de masse est parfaitement établie.

<http://dynamic.washtimes.com/twt-print.cfm?ArticleID=20030210-15652896>

 

Voir l'article de Jay Bushinsky, "Mossad's chief gets agency set for action", dans le Washington Times du 10 février 2003.

Voyez Avner Cohen, auteur du meilleur livre sur la bombe israélienne (Israel and the Bomb, Columbia University Press, 1998), dans The Nonproliferation Review, p. 21-53, Fall-Winter 2001, "Israel and Chemical/biological Weapons: History, Deterrence, and Arms Control." Ce document essentiel qui existe en format pdf, est annexé au présent numéro. Cohen.pdf






2 - GUANTANAMO OU LE DÉNI DU DROIT


GUANTANAMO

Chronique de Guantanamo N· 5, 20 février 2003.
 
20/02/03 - 650 prisonniers à Guantanamo
Avec l'arrivée de 25 nouveaux prisonniers le vendredi 7 février, le nombre des hommes détenus au camp Delta s'élève désormais à 650. Les nouveaux détenus sont arrivés à bord d'un avion-cargo militaire d'une provenance inconnue, mais sans doute de la base US de Bagram, en Afghanistan, qui sert de "centre de filtration" pour les "combattants ennemis illégaux capturés en Afghanistan et au Pakistan.
20/02/03 - 15 tentatives de suicide en un an
Avec au moins cinq nouvelles tentatives en janvier, le nombre des tentatives de suicide parmi les prisonniers de Guantanamo depuis janvier 2002 s'élève à au moins quinze, selon le Pentagone, qui a annoncé qu'une section psychiatrique avec 36 places allait être ouverte en mars dans le camp.
20/02/03 - Le système des "récompenses"
A la fin de l'année dernière, l'administration du Camp Delta a instauré un système de "récompenses" pour les prisonniers "coopératifs". Selon elle, 58% des prisonniers ont bénéficié d'une ou de plusieurs de ces 23 "récompenses" telles qu'une couverture supplémentaire, un livre ou un ballon de football. Et pour l'Aïd El Kebir, les prisonniers ont eu droit à un repas spécial composé de riz et de lentilles. Selon l'administration, seuls 6% des prisonniers se sont montrés "non coopératifs". Mais la générosité de l'administration concentrationnaire n'a pas été jusqu'à autoriser des prières collectives à l'occasion de l'Aïd. «C'est une violation de leurs droits religieux», a dénoncé Faiz Rehman, porte-parole du Conseil musulman américain à Washington. Ce à quoi le capitaine Yousef Yee, aumônier religieux du camp, a répondu que l'armée n'avait aucune obligation religieuse à l'égard des prisonniers. Selon le général Miller, qui dirige le camp, le système des "récompenses" a permis d'"augmenter la quantité et la qualité de l'information" obtenue lors des interrogatoires. Ainsi, deux détenus saoudiens ont été autorisés à avoir des communications téléphoniques de 45 minutes avec leurs familles, selon l'avocat qatari Najib Al Nuaimi. A la question posée par Amnesty International sur la nature des "punitions", les militaires ont répondu qu'elles consistaient simplement en une privation de "récompenses". Donc, tout va pour le mieux dans le Buchenwald des tropiques.

Informations publiées par le site <http://quibla.lvo.info>
Quotidien en ligne pour les Musulmans francophones...et tous les autres!



Le procès Moussaoui fout la trouille

D'après les journaux, le procès Moussaoui n'aura peut-être pas lieu. Il a une importance capitale pour le gouvernement américain car ce sera, ou serait, la première instance où la thèse du gouvernement sur ce qui s'est passé le 11 septembre pourrait être soit validée, soit invalidée. Moussaoui est en effet un proche de plusieurs des personnes dénoncées comme coupables, il a reconnu son appartenance à Al Qaida (pour ce que cela veut dire) et il s'est dit proche d'Oussama Ben Laden dont il a chanté les louanges. Personne d'autre n'est plus proche que lui du coeur du mystère de New York.
Il a refusé les avocats commis d'office et il a certainement eu raison de se méfier. Peut-on imaginer pire salopard qu'un lawyer new-yorkais ? Il a eu accès à une bonne partie des papiers qui ont alimenté le FBI et la CIA, et même à certains papiers qu'on n'aurait pas dû lui donner. Il a réclamé, ce qui est au fondement de la "justice" américaine (nous mettons le mot justice entre guillemets), de faire comparaître des témoins à décharge. Le procureur lui, amène ses témoins à charge. Il a nommé un type qui a été fait prisonnier au Pakistan, Ramzi, et qui semble un témoin-clé, d'après les rumeurs colportées par les milieux officiels. Mais comme cette affaire est plus que louche, et qu'elle ne tient que parce que les témoins ne sont pas en situation de déposer, que les documents sont couverts par le secret, que l'Etat peut à tout moment faire disparaître des gens en les réputant "combattants étrangers", Moussaoui met le doigt exactement là où les Amères Loques aimeraient que personne vienne fouiller. Elles ont donc refusé la comparution de Ramzi, amenuisant ainsi gravement les droits constitutionnels de la défense, droits que possèdent encore Moussaoui, qui est entré dans le circuit judiciaire avant la loi spéciale de décembre 2001.
La présidente du tribunal, qui porte le rassurant nom hollandais de Brinkma, a donné un ordre secret aux autorités pour faire droit aux demandes de Moussaoui et pour produire le ou les témoins demandés. A quoi le ministère public semble vaguement répondre que dans ces conditions, on ne fera pas le procès. On collera Moussaoui devant un tribunal militaire, on lui fera sa petite affaire en huis clos et on le pendra vite fait bien fait, puisqu'on n'arrive pas à le manipuler assez pour qu'il vienne humblement confirmer devant l'opinion publique la thèse rocambolesque des caciques de la Haute Busherie.
Ce garçon a fait preuve, semble-t-il, jusqu'à présent d'une très remarquable intelligence et il importe que l'opinion française et le gouvernement français le sortent des griffes du système américain, qui est un système entièrement accusatoire où un innocent n'a pratiquement aucune chance de se s'en sortir en restant blanc.
Créons partout des comités pour la libération de Zacharias Moussaoui.
Serge Thion


COMMENT TRAVAILLENT LES SERVICES AMÉRICAINS ET JUIFS


German TV exposes CIA, Mossad links to 1986 Berlin disco bombing

By a German correspondent [World Socialist Web Site]

27 August 1998


A documentary broadcast August 25 by German public television presents compelling evidence that some of the main suspects in the 1986 Berlin disco bombing, the event that provided the pretext for a US air assault on Libya, worked for American and Israeli intelligence.
The report, aired by Zweites Deutsches Fernsehen (ZDF television), is of the greatest relevance to events of the past three weeks, in which attacks on US embassies in Kenya and Tanzania have become the justification for US missile strikes against Afghanistan and Sudan, and a shift in American foreign policy to an even more unbridled use of military force internationally.
With Washington declaring "war against terrorism" and arrogating to itself the right to use its military might unilaterally against any target anywhere in the world, the German TV report raises the most serious and disturbing questions. All the more so, since the US media and leading Republican politicians, within hours of the American embassy bombings, began citing Reagan's 1986 air attack on Libya as an exemplary response to terrorist attacks, and pressed Clinton to carry out similar military action.

The air strike on Libya
On April 15, 1986 US war planes bombed the Libyan cities of Tripoli and Benghazi. They destroyed the home of Libyan leader Muammar Gaddafi and killed at least 30 civilians, including many children. Gaddafi himself, the main target of the air strike, was not hurt.
Two hours later President Ronald Reagan justified the unprecedented attack on a sovereign country and its head of state in a national television address. The US, Reagan claimed, had "direct, precise and irrefutable" proof that Libya was responsible for a bomb blast in a West Berlin discotheque. The explosion 10 days earlier at the disco La Belle, a favorite nightspot for US soldiers, had killed three people and injured 200.
Since November of 1997 five defendants have been on trial in a Berlin court for their alleged involvement in the La Belle attack. But in the course of more than half a year the case has proceeded very slowly. ZDF television, which carried out its own investigation into the case, explained why in the August 25 documentary produced by its political magazine Frontal.

What the German documentary reveals
The Frontal report arrives at the following conclusions:
1) The lead defendant presently on trial, Yasser Chraidi, is very possibly innocent, and is being used as a scapegoat by German and American intelligence services.
2) At least one of the defendants, Musbah Eter, has been working for the CIA over many years.
3) Some of the key suspects have not appeared in court, because they are being protected by Western intelligence services.
4) At least one of those, Mohammed Amairi, is an agent of Mossad, the Israeli secret service.

The man charged with being the mastermind of the La Belle attack, 38-year-old Yasser Chraidi, was a driver at the Libyan embassy in East Berlin in 1986. He later moved to Lebanon, from whence he was extradited to Germany in May 1996.
Frontal interviewed the two Lebanese responsible for the extradition of Chraidi: the former public prosecutor Mounif Oueidat and his deputy Mrad Azoury. Both confirm that the German authorities used deceit to have Chraidi extradited.
According to Azoury, he received no evidence that Chraidi was actually involved in the attack; there were only "hints." Oueidat states that the Germans showed tremendous interest in getting Chraidi. "The Americans were behind this demand," he says. "This was obvious. They spurred on the Germans to speed up the extradition."
Eventually Chraidi, declared to be a "top terrorist," was flown to Germany in a spectacular security operation. But a Berlin judge found the evidence presented by the prosecution so weak, he threatened to release Chraidi within three weeks unless more proof was presented.
At this point another man was brought into the case, who, according to Frontal, "was obviously supposed to be spared by the prosecution until then." On September 9, 1996, the very day the Berlin judge threatened to release Chraidi, Berlin public prosecutor Detlev Mehlis, Berlin police inspector Uwe Wilhelms and a Mr. Winterstein of the German Federal Intelligence Service (BND) met Musbah Eter in the Mediterranean island state of Malta.

CIA involvement
The meeting had been prepared by the BND, which maintains close connections to its American counterpart, the CIA. Musbah Eter was running an international business in Malta, which, according to Frontal, served as a cover for extensive intelligence operations on behalf of the CIA.
The German authorities wanted him on a murder charge. But during the Malta meeting a deal was struck: "Immunity for Eter, if he incriminates Chraidi for La Belle." The next day Eter went to the German embassy and testified. As a result, the warrant against him was scrapped and he was allowed to travel to Germany.
In the words of Frontal, Eter is "the key figure in the La Belle trial." At the time of the disco bomb attack he worked for the Libyan embassy in East Berlin. But he paid regular visits to the US embassy. According to Christian Ströbele, the lawyer for Chraidi, this highly unusual fact is proven by extensive notes of the East German secret police, who watched Eter very closely at the time.
There are many indications that Eter was actively involved in the La Belle bombing. According to interrogation transcripts studied by Frontal, he had the detailed knowledge of a participant. He even admitted that he brought the operating instructions for the bomb to the flat of a codefendant.
Frontal asserts that besides the defendants in the present trial, another group was involved in the La Belle bombing--a group of professional terrorists, working for anybody who paid them, led by a certain "Mahmoud" Abu Jaber. Members of this group, according to Frontal, "have barely been bothered by the prosecution and live securely in other countries."
In the months preceding the La Belle attack they lived in East Berlin and met, almost on a daily basis, with the present defendants. Hours before the attack they moved to West Berlin, where the bomb exploded. Their movements were monitored by the East German and Russian secret services, who concluded that they were working for Western intelligence.
The Russian KGB, in a document cited by Frontal, gave the opinion that American counterintelligence planned to use "Mahmoud" to concoct a case for the involvement of Libyan terrorists in the attack. According to the same KGB document, "Mahmoud" had warned West Berlin intelligence two days before the explosion.
Frontal followed the traces of Mohammed Amairi, the right-hand man of "Mahmoud" Abu Jaber, who, according to the documents it has studied, "was particularly involved in the preparation of the La Belle attack."

An agent of Mossad
Amairi left Germany for Norway in 1990, when a warrant was issued for his arrest. He now lives in the Norwegian town of Bergen, where Frontal found and interviewed him. He stopped the interview when he was asked what secret service he had been working for. His lawyer, Odd Drevland, finally told the story.
When Amairi moved to Norway he was arrested and branded "a danger to the country" on the front page of tabloids. But then the Israeli secret service Mossad took charge of him and "everything changed."
"Was Amairi a Mossad agent?" asked Frontal. "He was a Mossad man," answered Drevland.
In the meantime, Norway has granted asylum to Amairi and he will soon receive Norwegian citizenship. The Berlin prosecutor has lifted the warrant against him.

"These secret service intrigues present a task for the Berlin court that is almost insoluble," concludes the Frontal report. "But one thing is certain, the American legend of Libyan state terrorism can no longer be maintained."

There are striking parallels between the 1986 bombing of Libya and last week's missile strikes against targets in Sudan and Afghanistan. Once again Washington claims to have "proof" to justify its use of deadly force. But as the Frontal report shows, such claims cannot be trusted. Twelve years after the bombing of Libya, Reagan's proof turns out to be anything but irrefutable. Instead there is powerful evidence that the La Belle attack was a carefully prepared provocation.
It may come as a shock to many Americans, all the more so given the utterly venal and lying role of the US media, but US intelligence services are well versed in the most unscrupulous and bloody methods, not excluding those that result in injury or death to Americans. No serious consideration of the August 7 East African bombings can rule out the possibility of a provocation, organized either directly or indirectly by US agencies.
Certainly the US embassy bombings, with their terrible human toll--for the most part, African--provided a welcome pretext for forcing through a desired shift in policy and obtaining public support for unilateral military action. Indeed, within hours of the US embassy bombings, the International Herald Tribune had published a column declaring the attacks were "acts of war and the United States could take reprisals against the bombers under international law without the approval of the United Nations."

<http://wsws.org/news/1998/aug1998/bomb1-a27.shtml>


INFILTRATION


EU Member States by-pass Commission to give US Access to Containers at Ports


- US Customs Department moved from US Treasury to Homeland Security Department
- US Customs agents to be based in EU ports

The European Commission is taking legal action against Germany, France, the Netherlands and Belgium because they have signed individual bilateral agreements giving US Customs agents powers to search all containers leaving EU ports for the USA under its "Container Security Initiative" (CSI). The UK, Spain and Italy have also signed agreements and face similar action in the Court of Justice. Tony Bunyan, Statewatch editor, comments: "No details of the agreements have been made public let alone debated by national and European parliaments. What powers will these US Customs agents have? Will their powers be limited to terrorism or extend to crime in general? Will they be subject to national laws and the ECHR? Will they be liable for damage or false arrests? Like over the International Criminal Court the USA has ignored EU institutions and picked off the Member States one by one. This is yet another example of democracy and accountability being by-passed in the name of the so-called war on terrorism".

See: <http://www.statewatch.org/news/2003/feb/05contain.htm>





3 - L'IRAK DES MARAIS



VUS PAR LES ENNEMIS


10 février 2003 / 15 h 36
Mohamed LATRÈCHE (suite) : le président du PMF organisait le 8 février à Paris une manifestation contre la guerre en Irak . «Proche-orient.info» a suivi le défilé et enregistré les propos diffamatoires et antisémites de cet islamiste. Un reportage accompagné de documents sonores
Par Johan Weisz <[email protected]>

Paris, place de la République. Samedi 8 février -- Un peu avant 14 heures, quelques personnes s'agitent autour d'une camionnette, déchargent des pancartes et déroulent une banderole «US go home». Parmi elles, Mohamed Ennacer Latrèche, le président du PMF, le parti Musulmans de France qui, après avoir rassemblé la semaine dernière, à Strasbourg, mille personnes contre la guerre en Irak, est venu mener sa croisade dans la capitale. À ses côtés, pour mener le maigre cortège qui bientôt va s'ébranler -- 200 personnes environ -- un jeune Turc, tout de vert vêtu, dont l'ambition manifeste est de ressembler à Oussama Ben Laden. Dans la foule, entre autres, le fidèle compagnon de Latrèche, le révisionniste Serge Thion, déjà présent lors d'un dernier rassemblement parisien du PMF dans le XIIIème arrondissement. Les manifestants sont à 80% d'origine arabe. La faiblesse des effectifs ne semble pas émouvoir outre mesure l'islamiste strasbourgeois qui sait que c'est à force de labourer le terrain que son parti gagnera en puissance. C'est pourquoi il s'apprête à défiler dans les quartiers populaires, jusqu'à Barbès Rochechouart (XVIIIe), via le boulevard Magenta.

La manifestation du PMF, qui maintenant s'ébranle dans les rues de Paris drapeaux palestiniens au vent, se veut apparemment pacifiste. Les militants qui crient «vive le jihad» sont, pour l'heure, instamment priés de patienter. «Pas ici, ce sera pour plus tard», leur est-il recommandé. Pour l'heure, ils doivent se contenter des grands classiques: «Sionistes, fascistes, c'est vous les terroristes !» ou «Enfants d'Irak, enfants de Palestine: c'est l'humanité qu'on assassine !». Le tout emporté par la présence d'un drapeau du Hezbollah, toujours marqué d'une kalachnikov. En tête de cortège, la photo de George W. Bush au-dessus de laquelle on peut lire «Wanted». Les dollars sont assimilés à des «armes de destruction massive»; une grande banderole proclame «Nous ne sommes pas des Américains»; des manifestants font rouler tout le long de la manifestation un tonneau qui représente un baril de pétrole. Ce «baril de pétrole» s'avèrera, par ailleurs, fort utile à M. Latrèche. Il lui servira de podium pour prononcer ses harangues: «Celui qui contrôlera ce baril contrôlera le monde». A mi-parcours, il y grimpe encore dessus pour «redonner de l'énergie» à ses troupes et donner en pâture à la foule les vérités qu'elle jubile à entendre M. Latrèche: «Qui a été élu dans l'entité sioniste ?»
Un manifestant: «C'est la charogne !».
M. Latrèche reprend: «Hitler a été élu, on a vu ce qu'Hitler a fait. Sharon a été élu, nous avons déjà vu ce qu'il a fait, alors attendons nous encore à pire. Mais notre problème aujourd'hui, c'est que Sharon s'est allié avec son lobby sioniste, s'est allié à l'Amérique, cette horrible puissance, cette puissance qui n'a d'existence que sur ce qu'elle a commis comme génocides ». Ecouter:
<http://www.proche-orient.info/audio/Genocide.mp3>
Et le fondateur du Parti des Musulmans de France entreprend de flatter son public: «Nous les rebelles, nous les Gaulois, devant cette nouvelle Rome, nous qui osons lever la tête (), nous sommes contre cette Amérique, contre ce sionisme que nous devons à tout prix détruire !». M. Latrèche conclut son bref discours par le slogan le plus prisé de la manifestation, qui sera repris en choeur: «Bush, Sharon, Hitler: où est la différence ?». Ecouter:
<http://www.proche-orient.info/audio/BushSharonHitler.mp3>
Et les militants et sympathisants du PMF reprennent leur marche avec ardeur. Il y a ceux qui proposent le journal de l'organisation, celles qui vendent des keffiehs (les foulards palestiniens). On peut aussi acheter le livre antisémite de Randa Ghazy «Rêver la Palestine». Des tracts circulent, comme celui distribué par un ancien militant de la cause vietnamienne, intitulé «Les nouveaux hitlériens»: le tract prône «la libération totale de la Palestine arabe». Circule également la fiche d'inscription au prochain voyage organisé par le PMF en Irak: c'est une mission de solidarité un peu spéciale qui propose aux participants de se constituer sur place en boucliers humains, dans l'hypothèse d'une attaque américaine.
Métro Barbès -- Face au magasin Tati, M. Latrèche immobilise ses troupes sous les arcades de la station du métro aérien. Les badauds sont au rendez-vous. Le chef incontesté du PMF peut entamer son discours de clôture. L'occasion d'encourager Jacques Chirac dans sa «résistance» en faveur de l'Irak et de scander son nom. Aux côtés de Latrèche, une brochette de «personnalités». Son premier invité, monté sur le «baril de pétrole», est Serge Thion, ex-chercheur au CNRS, exclu pour négationnisme. Thion, accueilli par les youyous du public, salue «ce courage inhumain, ce courage incroyable de se faire sauter pour la libération de toute la Palestine». Il dit cela comme s'il s'agissait d'une évidence, pas besoin de hausser le ton, et d'un air si gentil il appelle aussi à «la dissolution de l'Etat sioniste», à «son remplacement par un Etat palestinien». Enfin, il bat le rappel contre «la transformation du sang en pétrole pour les magnats de la puissance américaine». Ecouter:
<http://www.proche-orient.info/audio/Thion.mp3>
M. Latrèche remercie «son ami Serge Thion» puis reprend de plus belle: «Il faut dissoudre Israël». Par trois fois, il scande ces mots, par trois fois les manifestants exultent: «A mort le sionisme !». C'en est désormais fini des slogans «classiques» des antisémites qui prévalaient encore au début du défilé. Il s'agit maintenant de remplir l'avion qui part pour Bagdad dans quelques jours. Il s'agit aussi de vendre «le Manifeste judéo-nazi d'Ariel Sharon» -- ce «Protocole des Sages de Sion» moderne, pseudo-interview du Premier ministre israélien, édité par Le PMF, Le Parti de la France plurielle, l'Arab Commission of Human Rights, la Pierre et l'Olivier, Le Collectif de la Communauté Tun [probablement "turque"] en Europe. Ecouter:
<http://www.proche-orient.info/audio/Latreche.mp3>
Les petit livrets à deux euros pièce part[ent] comme des petits pains.
Autre «star» du combat antisioniste, invitée par le président du PMF, Jean-Paul Cruse: ancien journaliste à Libération et à VSD, Cruse vitupère contre le «parti-pris sioniste des médias français». Mais c'est Mohamed Ennacer Latrèche qui, pour conclure, exprime son espoir de voir à l'avenir des centaines de milliers de manifestants dans les rues de Paris à l'appel du PMF. Puis, à l'intention de ses militants -- car les badauds ont quitté les lieux depuis longtemps, M. Latrèche répète: «Nous n'accepterons jamais Israël : jamais, jamais, jamais». Aucun accord n'est possible avec l'entité sioniste, et «viendront des Palestiniens musulmans, chrétiens, juifs (sic) qui [...] ramèneront d'où ils sont venus ces envahisseurs que le monde ne peut accepter, car ils portent en eux-mêmes la haine, la guerre, le sang». M. Latrèche poursuit avec des intonations qui rappellent étrangement celles du personnage joué par Chaplin dans Le Dictateur. Il s'en prend nommément à Elisabeth Schemla, directrice de <proche-orient.info>, et à Alexandre Adler qui sont «soutenus par tous les sionistes»; les sionistes «qui sont tous pour un, et un pour tous !». Ecouter:
<http://www.proche-orient.info/audio/Schemla.mp3>
Ensuite Latrèche endosse le rôle du prédicateur et se livre à des incantations: «Et Israël est plus qu'un cancer, et Israël ne pourra exister ». Ecouter:
<http://www.proche-orient.info/audio/Cancer.mp3>
A 10 mètres de là, les RG, d'imposantes patrouilles de CRS et des officiers de police entendent le président du PMF hurler: «Vive l'Intifada, Vive le FPLP ! Vive le Hamas ! Vive le Hezbollah ! Vive le FDLP !». Personne, pourtant, ne bouge. Mais que fait la police ?

<http://www.proche-orient.info/xjournal_pol_rep.php3?id_article=9455>
Le même brouet est servi par des "voxdéistes" qui racontent leurs minables trafics avec Bobonne Schemla:
<France: Reportage sur les islamistes du PMF qui, sous couvert de manifestation contre la guerre d'Irak, tiennent des propos antisémites en toute impunité ! - rapporté par nicolas> On apprend donc que ce "Johan Weisz" alias "Azzedine Khalef" s'appelle Nicolas.
NDLR: [ Un accord avec Elisabeth Schemla nous autorise la reprise d'un article complet chaque 10 jours -- nous vous recommandons de visiter régulièrement le site Proche-Orient.info pour ses articles pertinents et ses revues de presse quotidiennes... ]
<http://voxdei.bethel-fr.com/infos/afficher_info.php3?cle=5404>

Ces enfoirés prétendent donner des "Informations chrétiennes et eschatologiques au quotidien." C'est à dégueuler dans le bénitier.

On peut y lire ce genre de truc:

16/2/2003 à Limauges (Belgique)

«Journée spéciale Israël»

«Cette journée est organisée à l'initiative de l'Eglise de Charleroi-Nord, et en coopération avec l'Eglise de Leuze. Le programme sera +/- le suivant:
9 h 30: arrivée souhaitée
10 h: Culte avec Marcel Demaude (sujet: l'élection d'Israël)
12 h (30?): repas
13h30 - 15 h: réunion avec Paul Vandenbroeck (sujet: nos espérances prophétiques pour Israël)
15h30 - 17h: réunion avec Luc Henrist (responsable des "chrétiens amis d'Israël" - sujet: les racines juives de notre foi;quelques mots sur la désinformation dans nos médias européens)
Tout au long de la journée, la partie louange sera animée par la Chorale "Osseh Shalom" de l'assemblée Messianique de Bruxelles.»

 

Quels mots pour qualifier ces faux chrétiens qui rampent sous le juif et n'ont comme espoir de rédemption que de lui lécher les pieds, et peut-être, si la miséricorde divine le permet, le cul ?

Les autorités de la Préfecture de Police avaient sciemment entretenu la confusion ainsi qu'il appert d'un communiqué d'une organisation qui manifestait au même moment et au même endroit:


Manifestation Nationale du 8 février : La préfecture de police de Paris cherche à semer la confusion.

La Coordination Nationale des Sans Papiers (CNSP) et plus de 50 organisations appellent à une manifestation samedi 8 février à partir de 14 H, de République à Nation, pour la régularisation de tous les sans papiers. Une demande a été déposée dans ce sens à la Direction de l'Ordre Publique et de la Circulation à la Préfecture de Police de Paris le 20 janvier.
Lundi 3 Février, au cours d'un appel téléphonique pour fixer un rendez-vous pour signature de l'autorisation de manifester, M.DESMARAIS, responsable du service, nous a informé qu'une autre demande de manifestation, pour le même jour, le même lieu de rassemblement et le même horaire, avait été déposée le 17 janvier par le "Parti des Musulmans de France", pour protester contre une éventuelle intervention en Irak. Nous avons alors signifié à M. DESMARAIS que les sans-papiers de toutes confessions et leurs soutiens, unis dans la lutte pour le droit de vivre dans la dignité, ne peuvent pas accepter la confusion et l'amalgame. Nous lui avons clairement dit que nous n'avons aucun préjugé contre le "Parti des Musulmans de France" (que pour notre part nous ne connaissons pas) et que nous sommes contre l'intervention en Irak ; mais nous rejetons ce qui nous apparaît comme une lamentable manoeuvre pour semer la confusion.
Ce jour jeudi 6 février, la délégation qui s'est rendue à 17H à la Préfecture de Police de Paris pour signer l'autorisation de manifestation, est naturellement revenu sur la question et a demandé des explications. M. DESMARAIS, dans une confusion totale, a expliqué qu'il autorisait les deux manifestations, avec le même lieu de départ, sur le même itinéraire, avec un décalage d'une heure. Devant nos protestations, il a prétendu qu'il a procédé ainsi parce que le responsable du "Parti des Musulmans de France" lui a dit qu'il s'était entendu avec nous, et que nous-mêmes lui avions donné notre accord ! sauf que M. DESMARAIS, interpellé plusieurs fois, n'a pas pu un seul instant nous donner le nom de celui qui lui aurait donné un accord au nom de la CNSP, ni même les références téléphoniques du responsable du "Parti des Musulmans de France" ! ! En dernière instance, M. DESMARAIS nous a informé qu'il changeait l'itinéraire de la manifestation du "Parti des Musulmans de France" , mais maintient le même lieu de rassemblement pour les deux manifestations.
Les sans papiers et leurs soutiens maintiennent bien entendu leur manifestation, samedi 8 février, à partir de 14H, Place de la République. Mais nous tenons d'ores et déjà à prendre à témoin l'opinion publique et les organisations démocratiques, par rapport à toute conséquence qui résulterait de la décision de la Préfecture de Police de Paris.
Il ne suffit pas à M. Sarkozy et ses services d'organiser des expulsions avec mort d'hommes ; de façon insidieuse, ils veulent, par l'amalgame et la manipulation, coller au mouvement des sans papiers une identité qui n'est pas la sienne, et peut-être justifier ainsi une répression accrue.
La Coordination Nationale des Sans-Papiers appelle tous les collectifs de sans papiers, tous les soutiens, toutes les organisations démocratiques, les élus, à envoyer une protestation par fax, et intervenir auprès du cabinet de M.Sarkozy.
Le 6 février 2003 Le Collège des Elus


UN PREMIER MINISTRE AU TAPIS


Le Sénat australien censure le gouvernement sur la crise irakienne


Canberra, 5 fév (AFP) -- Le Premier ministre australien John Howard a essuyé un échec historique mercredi devant le Sénat à l'issue d'un débat sur sa conduite de la crise irakienne. Les sénateurs de l'opposition travailliste, des Verts ainsi que les démocrates et les indépendants ont adopté une motion de défiance par 34 voix contre 31 ce qui constitue une première dans l'histoire du pays. C'est la première fois en 102 ans qu'un Premier ministre en exercice est l'objet d'une telle motion de défiance de la part de la chambre haute. La motion adoptée par le sénat condamne la décision du gouvernement de la coalition conservatrice au pouvoir en Australie d'envoyer des troupes dans le Golfe dans la perspective d'une guerre en Irak, sans référence au parlement et contre l'opinion publique. Le débat doit se poursuivre mercredi devant la chambre des représentants (chambre basse) dans laquelle le gouvernement détient une majorité ce qui lui garantit de rester au pouvoir. L'Australie et la Grande Bretagne sont les seuls pays à avoir jusqu'ici rejoint les Etats-Unis dans le déploiement de forces militaires dans le Golfe afin de préparer une attaque contre l'Irak.
[...]


RETOUR SUR HALABJA


A War Crime or an Act of War?

By Stephen C. Pelletiere


Mechanicsburg, Pa. -- It was no surprise that President Bush, lacking smoking-gun evidence of Iraq's weapons programs, used his State of the Union address to re-emphasize the moral case for an invasion: "The dictator who is assembling the world's most dangerous weapons has already used them on whole villages, leaving thousands of his own citizens dead, blind or disfigured."
The accusation that Iraq has used chemical weapons against its citizens is a familiar part of the debate. The piece of hard evidence most frequently brought up concerns the gassing of Iraqi Kurds at the town of Halabja in March 1988, near the end of the eight-year Iran-Iraq war. President Bush himself has cited Iraq's "gassing its own people," specifically at Halabja, as a reason to topple Saddam Hussein.
But the truth is, all we know for certain is that Kurds were bombarded with poison gas that day at Halabja. We cannot say with any certainty that Iraqi chemical weapons killed the Kurds. This is not the only distortion in the Halabja story.
I am in a position to know because, as the Central Intelligence Agency's senior political analyst on Iraq during the Iran-Iraq war, and as a professor at the Army War College from 1988 to 2000, I was privy to much of the classified material that flowed through Washington having to do with the Persian Gulf. In addition, I headed a 1991 Army investigation into how the Iraqis would fight a war against the United States; the classified version of the report went into great detail on the Halabja affair.
This much about the gassing at Halabja we undoubtedly know: it came about in the course of a battle between Iraqis and Iranians. Iraq used chemical weapons to try to kill Iranians who had seized the town, which is in northern Iraq not far from the Iranian border. The Kurdish civilians who died had the misfortune to be caught up in that exchange. But they were not Iraq's main target.
And the story gets murkier: immediately after the battle the United States Defense Intelligence Agency investigated and produced a classified report, which it circulated within the intelligence community on a need-to-know basis. That study asserted that it was Iranian gas that killed the Kurds, not Iraqi gas.
The agency did find that each side used gas against the other in the battle around Halabja. The condition of the dead Kurds' bodies, however, indicated they had been killed with a blood agent -- that is, a cyanide-based gas -- which Iran was known to use. The Iraqis, who are thought to have used mustard gas in the battle, are not known to have possessed blood agents at the time.
These facts have long been in the public domain but, extraordinarily, as often as the Halabja affair is cited, they are rarely mentioned. A much-discussed article in The New Yorker last March did not make reference to the Defense Intelligence Agency report or consider that Iranian gas might have killed the Kurds. On the rare occasions the report is brought up, there is usually speculation, with no proof, that it was skewed out of American political favoritism toward Iraq in its war against Iran.
I am not trying to rehabilitate the character of Saddam Hussein. He has much to answer for in the area of human rights abuses. But accusing him of gassing his own people at Halabja as an act of genocide is not correct, because as far as the information we have goes, all of the cases where gas was used involved battles. These were tragedies of war. There may be justifications for invading Iraq, but Halabja is not one of them.
In fact, those who really feel that the disaster at Halabja has bearing on today might want to consider a different question: Why was Iran so keen on taking the town? A closer look may shed light on America's impetus to invade Iraq.
We are constantly reminded that Iraq has perhaps the world's largest reserves of oil. But in a regional and perhaps even geopolitical sense, it may be more important that Iraq has the most extensive river system in the Middle East. In addition to the Tigris and Euphrates, there are the Greater Zab and Lesser Zab rivers in the north of the country. Iraq was covered with irrigation works by the sixth century A.D., and was a granary for the region.
Before the Persian Gulf war, Iraq had built an impressive system of dams and river control projects, the largest being the Darbandikhan dam in the Kurdish area. And it was this dam the Iranians were aiming to take control of when they seized Halabja. In the 1990's there was much discussion over the construction of a so-called Peace Pipeline that would bring the waters of the Tigris and Euphrates south to the parched Gulf states and, by extension, Israel. No progress has been made on this, largely because of Iraqi intransigence. With Iraq in American hands, of course, all that could change.
Thus America could alter the destiny of the Middle East in a way that probably could not be challenged for decades -- not solely by controlling Iraq's oil, but by controlling its water. Even if America didn't occupy the country, once Mr. Hussein's Baath Party is driven from power, many lucrative opportunities would open up for American companies.
All that is needed to get us into war is one clear reason for acting, one that would be generally persuasive. But efforts to link the Iraqis directly to Osama bin Laden have proved inconclusive. Assertions that Iraq threatens its neighbors have also failed to create much resolve; in its present debilitated condition -- thanks to United Nations sanctions -- Iraq's conventional forces threaten no one.
Perhaps the strongest argument left for taking us to war quickly is that Saddam Hussein has committed human rights atrocities against his people. And the most dramatic case are the accusations about Halabja.
Before we go to war over Halabja, the administration owes the American people the full facts. And if it has other examples of Saddam Hussein gassing Kurds, it must show that they were not pro-Iranian Kurdish guerrillas who died fighting alongside Iranian Revolutionary Guards. Until Washington gives us proof of Saddam Hussein's supposed atrocities, why are we picking on Iraq on human rights grounds, particularly when there are so many other repressive regimes Washington supports ?

Stephen C. Pelletiere is author of "Iraq and the International Oil System: Why America Went to War in the Persian Gulf."

The New York Times, January 31,2003.


En attendant, il est piquant de voir l'analyste de la CIA confirmer douze ans plus tard les suspicions émises par Serge Thion, dans la première série de la Gazette du Golfe, à propos de Halabja. Il y avait trop d'invraisemblances dans les rapports des "témoins" et trop de hâte à en faire un symbole politique qui a eu au moins pour effet de terroriser durablement les Kurdes d'Irak. Quant au fait que Halabja aurait été un enjeu géostratégique pour le contrôle de l'eau, on se contentera de signaler que le problème ne se pose plus. Profitant de l'isolement de l'Irak et de sa faiblesse momentanée, le gouvernement turc a installé une série de barrages sur les hauts cours du Tigre et de l'Euphrate qui sont maintenant presqu'à sec quand ils arrivent dans la région de Baghdad. Les Turcs ont refusé de négocier un accord régional, tout comme les Chinois ont refusé de négocier un accord régional sur le partage des eaux du Mékong et des autres fleuves indochinois. C'est toujours la loi du plus fort. Mais les griefs sont profonds et pourraient se payer plus tard.



Blanchiment d'information


L'info qui ne gêne pas Libération


«Le tract qui gêne Bachelot: Saddam Hussein n'aurait pas gazé le peuple kurde d'Irak en 1988... C'est en tout cas ce qu'ose prétendre un tract de l'association Jeunes France Irak, qui évoque "les preuves réunies par le Pentagone pour accuser l'Iran dans les événements d'Halabja" et ramène le bilan du massacre à "5000 morts". Ces lignes, et bien d'autres viscéralement antiaméricaines, sont cautionnées par Roselyne Bachelot.» (Voir l'article complet.)
Cette dépêche, parue dans Libération du 15 févier 2003, n'est pas tant intéressante pour sa mise en cause d'une ministre en exercice que pour la validation implicite d'une information manipulée par l'administration Bush. Libération est choqué qu'une association proche de la ministre de l'Environnement «ose prétendre» que l'Irak n'est pas responsable du massacre d'Halabja. Le journal prend ainsi pour fait établi que l'Irak est bien coupable de ce crime contre l'humanité et qu'il est inutile d'étayer cette assertion.
La version des faits reprise par Libération a été développée dans divers documents de propagande: «Apparatus of Lies» de la Maison-Blanche, «Iraq's massive destruction weapons» du 10, Downing Street ou le discours sur l'état de l'Union prononcé par George W. Bush le 28 janvier 2003.
Pourtant, les seules informations dont nous sommes sûrs est qu'une bataille entre l'Iran et l'Irak a eu lieu dans la zone d'Halabja, que les deux camps ont utilisé des gaz de combat interdits et que des civils kurdes, pris entre deux feux, ont été tués par ces gaz.
Le massacre d'Halabja n'avait pas soulevé de protestation de la communauté internationale, en mars 1988. A l'époque, il était admis que les civils avaient été tués "collatéralement" à la suite d'une erreur de maniement des gaz de combat. Deux ans plus tard, lorsque la guerre Irak-Iran prit fin et que les Occidentaux cessèrent de soutenir Saddam Hussein, le massacre d'Halabja fut attribué aux Irakiens. Un rapport classifié de l'Army War College démontra, en 1990, que cette imputation était peu crédible. Le Washington Post du 4 mai 1990 le résuma en ces termes: «L'affirmation iranienne du 20 mars [1990] selon laquelle la plupart des victimes d'Halabja a été empoisonnée par du cyanide a été considérée comme un élément clé [...]. Nous savons que l'Irak n'utilise pas de gaz cyanide. Nous avons une très bonne connaissance des agents chimiques que les Irakiens produisent et utilisent, et nous savons ce que chacun ne fait pas.» Récemment, Stephen C. Pelletiere, un analyste politique pour l'Irak à la CIA pendant la guerre Iran-Irak puis professeur à l'Army War College qui participa à la rédaction du rapport, rappela dans le New York Times que le massacre d'Halabja était un crime de guerre, probablement commis par l'armée iranienne, et non un crime contre l'humanité commis par l'armée irakienne. Et, qu'en aucun cas, il ne s'est agit de l'assassinat délibéré de populations civiles.
Sous l'apparence de la critique d'une ministre qu'il accuse implicitement de négationnisme, Libération relaie en réalité une information mensongère manipulée par l'administration Bush.

<http://www.reseauvoltaire.net/article9048.html>


LES TRIPES AU SOLEIL


Le coût humain : Tony sait-il à quoi ressemblent les mouches qui se régalent des cadavres ?


par Robert Fisk

C'était sur l'autoroute de Bassora ITV était en train de filmer des chiens sauvages en train de dépecer les cadavres d'Irakiens tués. A intervalles réguliers (et rapprochés) une de ces bêtes sauvages arrachait un bras en décomposition et l'emportait dans sa gueule, prenant la fuite avec son précieux butin en direction du désert, infini, devant nous Des doigts contractés par la mort laissaient de fines traces dans le sable; les restes de la vareuse militaire brûlée claquant au vent
«C'est juste pour les archives», me dit le cameraman. Of course Parce que jamais ITV n'allait montrer ce genre de prise de vues, vous pensez bien Ce que nous voyions -- l'horreur, l'obscénité des cadavres -- cela n'est pas montrable. Tout d'abord, parce qu'il ne serait pas «approprié» de diffuser une réalité de cet ordre au journal de 8 heures, quand les gens prennent leur petit-déjeuner. Ensuite, parce que, si on vous montrait à la télé ce que nous, journalistes, avons vu, il ne viendrait plus à l'idée de personne de soutenir une guerre !
Bien sûr, ce que je vous dis-là, c'était en 1991. L'«autoroute de la mort» - disaient-ils. Mais il y avait une autre «autoroute de mort», parallèle, encore bien pire, à quinze kilomètres plus à l'est, autre échantillon gratuit offert par l'US Air Force et la RAF, mais personne ne se donna la peine d'aller la filmer -- et la seule image authentique des horreurs indicibles que nous y vîmes fut cette photographie de ce soldat irakien ratatiné, carbonisé, dans son camion. C'était là une illustration iconique, en réalité, car elle représentait bien ce que nous avions vu -- lorsqu'on daigna, enfin, la publier.
Pour que des victimes irakiennes apparaissent à la télé, durant cette Guerre du Golfe-là -- il y en avait déjà eu une, avant, entre 1980 et 1988, et une troisième est dans le tuyau -- il était absolument nécessaire qu'elles soient mortes avec soin, qu'elles soient tombées romantiquement sur le dos, en prenant au moins la précaution -- l'étiquette ! - de cacher d'une main leur visage ravagé. Comme ces soldats britanniques, morts sur la Somme, sur les chromos de la Première guerre mondiale, les Irakiens devaient mourir gentiment et sans plaies apparentes, sans aucune sorte d'horreur sordide, sans une seule trace d'excréments ou de mucus ou de sang coagulé sur eux, s'ils voulaient avoir quelque chance d'être présentables et de passer aux infos télévisées du lendemain matin
Je peste contre cet artifice. A Cana, en 1996, après que les Israéliens aient bombardé des réfugiés libanais dans un bâtiment de l'ONU, plus de dix sept minutes durant, tuant 106 civils, dont plus de la moitié étaient des enfants, je me suis retrouvé devant une jeune femme, qui tenait un homme d'âge moyen dans ses bras. L'homme était mort. «Mon père ! Mon père !» ne cessait-elle de hurler, en lui caressant le visage. L'homme avait perdu un bras et une jambe -- les Israéliens avaient utilisé des mines anti-personnelles, conçues pour causer des amputations. Mais lorsque cette scène parvint jusqu'aux petits écrans en Europe et en Amérique, la caméra faisait un plan américain sur la jeune femme et sur le visage de son père tué. On aurait dit que l'homme était mort d'épuisement, et qu'il venait d'appuyer son visage sur l'épaule de la jeune femme pour mourir en paix
Aujourd'hui, quand j'entends les rodomontades de Georges Bush contre l'Irak et les avertissements moralisateurs suraigus de Tony Blair, je me demande ce qu'ils connaissent de cette terrible réalité. George, qui a tout fait pour échapper au service militaire au Vietnam, a-t-il la moindre idée de la puanteur qui se dégageait de ces cadavres ? Tony a-t-il la moindre idée de la tronche qu'ont ces mastodontes de mouches bleu métallisé qui se régalent des cadavres du Moyen-Orient, et qui viennent se poser sur notre visage et sur nos blocs-notes, histoire de faire un brin de toilette ? Les soldats, eux, le savent. Je me souviens d'un officier anglais qui était venu nous demander s'il pouvait utiliser le téléphone cellulaire de la BBC juste après la libération du Koweït, en 1991. Il parlait à sa famille, en Angleterre, et je le regardais, attentivement. «J'ai vu des choses horribles», dit-il. Puis il s'effondra, en larmes, presque incapable de raccrocher, pris d'un violent tremblement. Sa famille a-t-elle eu la moindre idée de ce dont il voulait parler ? Certainement pas en regardant la télévision !
C'est là l'unique raison pour laquelle nous pouvons encore envisager la perspective d'une guerre: notre glorieuse population patriote -- bien que seulement 20% des Britanniques soient partisans de cette démence irakienne-là -- a été protégée des réalités de la mort violente. Mais je suis très frappé par le nombre de lettres, dans mon courrier, provenant de vétérans de la Seconde guerre mondiale -- hommes et femmes -- qui sont unanimement contre cette nouvelle guerre en Irak, car ils conservent le souvenir ineffaçable de membres arrachés et de souffrances indicibles.
Je me souviens d'avoir vu un homme blessé, en Iran. Il avait une pièce de métal fichée dans le front, et il beuglait comme un animal -- ce que, bien entendu, nous sommes, tous autant que nous sommes -- puis il ne tarda pas à calancher. Je me souviens aussi de ce jeune garçon palestinien, qui s'effondra, tout simplement, sans faire d'histoire, à mes pieds, après qu'un soldat israélien l'ait descendu comme un lapin, froidement, tout à fait délibérément, criminellement: ce gosse avait jeté un caillou. Et aussi cette Israélienne, avec un pied de chaise qui lui sortait du ventre, devant la pizzeria Sbarro, à Jérusalem, après qu'un kamikaze palestinien ait décidé d'exécuter les familles qui s'y trouvaient. Et les tas de cadavres irakiens, à la bataille de Dezful, durant la guerre Iran-Irak: la puanteur des corps en décomposition parvint à s'insinuer même dans notre hélicoptère, si bien que les mullahs qui étaient à bord devinrent aussi verts que leur turban; et encore ce jeune homme, me montrant la large trace noire laissée sur la chaussée par le sang de sa soeur, dans la banlieue d'Alger, après que des «islamistes» armés l'eurent égorgée ; et encore, et encore
Mais George Bush, Tony Blair, Dick Cheney, Jack Straw et les autres petits soldats qui essaient de nous embobiner pour nous entraîner dans la guerre, ne se donneront pas la peine de réfléchir à ces viles images. Pour eux, il ne s'agit que de frappes chirurgicales, de dommages collatéraux et de tout leur répertoire d'euphémismes guerriers. Qu'on se le dise: nous allons avoir une guerre juste; nous allons libérer les Irakiens -- bien sûr, nous allons en tuer quelques-uns -- nous allons leur donner la démocratie, protéger leurs ressources pétrolières et dresser des tribunaux pour juger les crimes de guerre, et nous allons être encore plus moraux que d'habitude, et nous allons pouvoir regarder nos «experts» en matière de stratégie à la télé, avec leurs châteaux de sable propres et nets et leur connaissance impressionnante d'armes capables de faire voler des têtes.
A propos de tête, tiens, je me souviens de celle d'un réfugié albanais, qui avait été décapité avec une netteté incroyable, quand les Américains -- comme d'habitude tout ce qu'il y a de plus accidentellement -- avaient bombardé un convoi de réfugiés, au Kosovo, en 1999 : ils avaient pris ces réfugiés pour une unité serbe La tête de l'Albanais était apparemment tombée dans l'herbe haute, avec sa barbe, ses yeux exorbités: on aurait dit qu'elle avait été coupée par un bourreau des Tudor. Des mois après, j'ai appris le nom de son ancien propriétaire, et j'ai pu parler à une fillette qui avait été frappée par la tête coupée, au cours du bombardement aérien US, et qui avait déposé cette tête respectueusement dans l'herbe, à l'endroit où je l'avais découverte. L'OTAN, bien entendu, ne s'est jamais excusée auprès de la famille. Ni auprès de la fille. Après guerre, personne ne dit «désolé». Personne ne reconnaît la vérité. Personne ne vous montre ce que pourtant nous voyons. C'est grâce à ça que nos dirigeants et les «meilleurs d'entre nous» peuvent continuer à nous persuader de partir en guerre, la fleur au fusil

The Independent, 26 janvier 2003, traduit de l'anglais par Marcel Charbonnier.
On peut voir certaines images de Peter Turnley sur la fin de la Guerre du Golfe, sans l'odeur, à
<http://dirckhalstead.org/issue0212/pt_intro.html> ou, idem, à
<http://digitaljournalist.org/issue0212/pt_intro.html>


RETOQUÉS


Une association canadienne se propose d'envoyer des inspecteurs aux USA pour inspecter les installations d'armes chimiques, biologiques et nucléaires de ce pays.

L'administration de Bush a retenu quatre critères pour désigner les pays dangereux :

 

1) avoir des stocks massifs d'armes chimiques, biologiques et nucléaires;

2) ignorer les résolutions des Nations unies;

3) refuser de signer et d'honorer les traités internationaux;

4) être parvenu au pouvoir par des moyens illégitimes.


Les USA répondant à ces 4 critères, une inspection de leurs équipements s'impose ! Elle aura lieu en février 2003: les inspecteurs du mouvement "Routing Out Evil" vont se présenter à la frontière américaine et vont demander à effectuer leur travail.


<http://www.rootingoutevil.org/index.php3/9>


TONY ROI DU BIDON


Tony Blair avoue le bidonnage du rapport britannique contre l'Irak (Réseau Voltaire, 8 février 2003). Le Premier ministre britannique a avoué, le 7 février 2003, avoir bidonné le rapport qu'il a distribué à la presse, aux parlementaires et au Conseil de sécurité sur le système de dissimulation d'armes de destruction massive que l'Irak aurait mis en place. Le 5 février, ce document avait servi de base à Colin Powell pour demander au Conseil de sécurité d'user de la force contre l'Irak.
Le porte-parole du Premier ministre britannique a avoué, le 7 février 2003, le bidonnage du rapport officiel qu'il avait distribué cinq jours plus tôt pour accuser l'Irak de violation de la résolution 1441. Ce rapport, intitulé Irak: ses infrastructures de dissimulation, de fraude et d'intimidation (Irak - Its Infrastructure of Concealment, Deception and Intimidation), s'ouvre sur l'avertissement suivant: "Ce rapport a été rédigé à partir de sources multiples, incluant des notes des services de renseignement, et montre que le régime irakien est construit pour détenir et conserver des armes de destruction massive, et qu'il est maintenant engagé dans une campagne d'obstruction vis-à-vis des inspecteurs en armement des Nations Unies". Lors de sa remise à la presse par le service de communication du 10, Downing Street, le 2 février, il a été maintes fois précisé que ce document avait comme source principale des notes du MI6 et qu'il était parfaitement actualisé.
Le document est composé d'une page d'introduction, suivie de trois parties. La première, intitulée "Les effets sur l'UNMOVIC" (pages 2 à 5), soutient que les services de sécurité de l'Irak ont toute facilité pour tromper les inspecteurs de l'ONU parce qu'ils sont deux cent fois plus nombreux. La seconde partie, intitulée "L'appareil de sécurité" (pages 6 à 16), présente un organigramme commenté des diverses forces de sécurité irakiennes. La troisième et dernière partie, intitulée "Les effets sur la population irakienne" (pages 17 à 19), explique le silence de la population par la terreur que lui inspire le régime de Saddam Hussein.
Le 3 février le document a été distribué aux parlementaires. Intervenant le jour même devant la Chambre des communes, le Premier ministre Tony Blair déclarait: "Comme le montre clairement le rapport que nous avons publié ce week-end et que j'ai déposé à la bibliothèque de la Chambre, il existe une gigantesque infrastructure de fraude et de dissimulation conçue pour empêcher les inspecteurs de faire leur travail. Le secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Colin Powell, développera ce rapport devant les Nations Unis ce mercredi".
Le rapport a été diffusé le 4 février aux membres du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le 5 février, dans son intervention devant le Conseil de sécurité, le secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Colin Powell s'est appuyé sur le rapport en déclarant: "Je souhaite signaler à l'attention de mes collègues le document très intéressant que le Royaume-Uni a distribué hier et qui décrit avec force détails les activités menées par l'Irak à des fins de tromperie".
Cependant, la presse britannique a relevé que la seconde et principale partie du rapport des services du Premier ministre, prétendument synthétisant des notes des services de renseignement, n'était en réalité que la copie mot-à-mot d'extraits d'une thèse et d'un article paru, il y a cinq mois, dans la Middle East Review of International Affairs (MERIA). L'article, intitulé "Le réseau de sécurité et de renseignement irakien: guide et analyse", reprend pour l'essentiel des informations déjà publiées par Scott Ritter, ancien chef du service de renseignement de l'UNSCOM, Endgame: Solving the Iraq Problem Once and For All (Simon & Schuster ed., 1999).
La revue MERIA est éditée par le Centre interdisciplinaire d'Herzliya, une université privée installée à proximité de Tel Aviv et financée par des donateurs états-uniens, principalement le trader Marc Rich (Glencore). Elle est l'émanation de l'Institut international de politique sur le contre-terrorisme, qui s'est fait une spécialité de dénoncer des liens supposés entre les mouvements palestiniens de résistance, Al Qaida et "'Axe du Mal". L'institut est notoirement lié au services secrets de l'armée israélienne, dont deux anciens directeurs siègent au Conseil d'administration: les généraux Shlomo Gazit et Eli Zeira. Les locaux de l'Institut jouxtent ceux de la firme privée de télécommunication Odigo qui annonça les attentats du World Trade Center deux heures avant leur perpétration.
L'article est un résumé d'une thèse de doctorat de 3e cycle du docteur Ibrahim al-Marashi. Actuellement chercheur au Centre d'études pour la non-prolifération de l'université de Monterrey (Californie), celui-ci est aussi professeur à l'Ecole navale de Monterrey et à l'Ecole de guerre des Etats-Unis. Ainsi, selon les services du Premier ministre britannique, les informations contenues dans le rapport du 2 février 2003 avaient été actualisées sur la base de notes du MI6. En réalité, ces informations proviennent d'un livre publié en 1999, et compilées par un universitaire lié aux services secrets militaires israéliens et états-uniens. Ces informations avaient été rendues publiques par Scott Ritter pour démontrer que les inspecteurs étaient arrivés au terme de leur mission et qu'il n'y avait plus d'armes de destruction massives à détruire en Irak. En falsifiant l'origine et la date, les services de Tony Blair les ont blanchies pour en déduire à l'inverse que l'Irak dissimule des armes de destruction massive, que les inspecteurs ne peuvent espérer les découvrir, et qu'en conséquence l'Irak ne peut être désarmé que par la force. Pour éviter que l'affaire ne prenne trop d'ampleur, le porte-parole du Premier ministre a présenté ses excuses pour ce "plagiat". Ce faisant, il a tenté de détourner la colère des parlementaires britanniques pour qui le problème n'est absolument pas de savoir qui a écrit tel ou tel passage du rapport, mais quel sens le Premier ministre a abusivement cherché à donner à ce document pour les tromper sur le fond.
Lors de sa présentation à la presse, il a été indiqué que le rapport avait été rédigé par Alison Blackshaw et Murtaza Khan, sous la direction d'Alastair Campbell. Nous avons déjà révélé dans ces colonnes que M. Campbell participait chaque jour par vidéo-conférence à la réunion de la Structure de coordination de la propagande à la Maison-Blanche. C'est cette Structure qui a organisé les citations réciproques de MM. Blair et Powell de manière à créditer le rapport aux yeux de la presse internationale.
On notera que c'est la troisième fois que les services du Premier ministre britannique publient un rapport bidonné sur l'Irak. Déjà, en septembre 2002 , ils avaient diffusé un rapport sur les armes de destruction massives détenues par Bagdad dans lequel ils indiquaient précisément des lieux de stockage. Les autorités irakiennes avaient immédiatement pris à témoin les inspecteurs qui avaient pu constater que ces informations étaient fausses. Puis, en décembre 2003, Alastair Campbell avait diffusé un rapport sur les crimes et les violations des droits de l'homme perpétrés par le régime de Saddam Hussein. Il s'était avéré qu'il avait été rédigé en compilant des rapports d'associations de défense des droits de l'homme et en déformant leur contenu. Ce n'est pas non plus la première fois que les Etats-Unis et le Royaume-Uni mentent avec aplomb devant le Conseil de sécurité. A titre d'exemple, on se souvient qu'en 1991, l'ambassadeur des Etats-Unis avait organisé l'audition d'une jeune infirmière koweitienne relatant les crimes commis par l'armée irakienne à Koweit-City. La jeune femme en larmes avait témoigné du vol des couveuses dans une maternité et de la mort des nourrissons. En réalité, la jeune femme était la fille de l'ambassadeur du Koweit à Londres. Son témoignage était une pure invention. La mise en scène avait été préparée par le cabinet de relations publiques Hill & Knowlton's, dont la directrice, Victoria Clarke, est devenue aujourd'hui porte-parole du Pentagone et participe aux réunions quotidiennes de la Structure de coordination de la propagande à la Maison-Blanche.

Thierry Meyssan
<http://www.reseauvoltaire.com/article9014.html>


Celui qui a mis le doigt sur la grossière manipe du gouvernement rosbif, Glen Rangwala, a aussi un site de références, chronologies, biographies, etc, sur le Proche Orient, en anglais, of course:

<http://middleeastreference.org.uk/>



LA BOUCHE DU CHEVAL


Interview Tony Benn with Saddam Hussein, Feb 6th 2003


Début de l'entretien:
Tony Benn: I come for one reason only -- to see whether in a talk we can explore, or you can help me to see, what the paths to peace may be. My only reason, I remember the war because I lost a brother. I never want to see another war. There are millions of people all over the world who don't want a war, and by agreeing to this interview, which is very historic for all of us, I hope you will be able to help me, be able to say something to the world that is significant and positive.
Saddam Hussein: Welcome to Baghdad. You are conscious of the role that Iraqis have set out for themselves, inspired by their own culture, their civilisation and their role in human history. This role requires peace in order to prosper and progress.
Having said that, the Iraqis are committed to their rights as much as they are committed to the rights of others. Without peace they will be faced with many obstacles that would stop them from fulfilling their human role.
Tony Benn: Mr President, may I ask you some questions. The first is, does Iraq have any weapons of mass destruction?
Saddam Hussein: Most Iraqi officials have been in power for over 34 years and have experience of dealing with the outside world. Every fair-minded person knows that when Iraqi officials say something, they are trustworthy. A few minutes ago when you asked me if I wanted to look at the questions beforehand I told you I didn't feel the need so that we don't waste time, and I gave you the freedom to ask me any question directly so that my reply would be direct.
This is an opportunity to reach the British people and the forces of peace in the world. There is only one truth and therefore I tell you as I have said on many occasions before that Iraq has no weapons of mass destruction whatsoever. We challenge anyone who claims that we have to bring forward any evidence and present it to public opinion.
Tony Benn: I have another which has been raised: do you have links with Al Qaeda?
Saddam Hussein: If we had a relationship with Al-Qaida and we believed in that relationship we wouldn't be ashamed to admit it. Therefore I would like to tell you directly and also through you to anyone who is interested to know that we have no relationship with Al Qaeda. [...]

<http://www.channel4.com/news/home/z/stories/20030205/saddam_benn.html>


BOUCLER LES BOUCLIERS


France-Irak

Le Parti des musulmans de France enverra des "boucliers humains" en Irak


Strasbourg (France), 7 fév (AFP) - Le Parti des musulmans de France (PMF), basé à Strasbourg (est de la France), organisera fin février un voyage pour l'Irak sur le thème: "boucliers humains pour l'Irak", a annoncé vendredi son président.
Le PMF, qui affirme regrouper quelque 2.000 membres, "fait de ce voyage une opération boucliers humains pour l'Irak. Le départ officiel se fera de Paris Orly le 22 février 2003. D'autres départs se feront dès le 16 février de Marseille, puis de Francfort", a précisé Mohamed Ennacer Latrèche, à l'AFP. "Les volontaires se déplaceront sur le territoire irakien avec pour mission d'empêcher une catastrophe aux conséquences dramatiques pour le monde", a indiqué le PMF dans un communiqué. Les participants se rendront en avion jusqu'à Damas, leurs visas étant offerts par la Syrie, et rejoindront Bagdad par la route, selon M. Latrèche qui n'a pas précisé leur nombre.
11 février 2003

Le 22 on a pu voir les volontaires se préparer à partir d'Orly, dans les journaux télévisés de France 3 et France 3, tout soudain dépourvus de fiel. Une trentaine de volontaires sont partis.






4 - LE PIÈGE AFGHAN



LA GUERRE INVISIBLE


Don't Mention The War In Afghanistan


by Robert Fisk

There's one sure bet about the statement to be made to the UN Security Council today by the US Secretary of State, Colin Powell or by General Colin Powell as he has now been mysteriously reassigned by the American press: he won't be talking about Afghanistan.
For since the Afghan war is the "successful" role model for America's forthcoming imperial adventure across the Middle East, the near-collapse of peace in this savage land and the steady erosion of US forces in Afghanistan, the nightly attacks on American and other international troops, the anarchy in the cities outside Kabul, the warlordism and drug trafficking and steadily increasing toll of murders, are unmentionables, a narrative constantly erased from the consciousness of Americans who are now sending their young men and women by the tens of thousands to stage another "success" story.
This article is written in President George Bush's home state of Texas, where the flags fly at half-staff for the Columbia crew, where the dispatch to the Middle East of further troops of the 108th Air Defence Artillery Brigade from Fort Bliss and the imminent deployment from Holloman Air Force Base in neighbouring New Mexico of undisclosed numbers of F-117 Nighthawk stealth bombers earned a mere 78-word down-page inside "nib" report in the local Austin newspaper.
Only in New York and Washington do the neo-conservative pundits suggest obscenely that the death of the Columbia crew may well have heightened America's resolve and "unity" to support the Bush adventure in Iraq. A few months ago, we would still have been asked to believe that the post-war "success" in Afghanistan augured well for the post-war success in Iraq.
So let's break through the curtain for a while and peer into the fastness of the land that both President Bush and Prime Minister Blair promised not to forget. Hands up those who know that al-Qa'ida has a radio station operating inside Afghanistan which calls for a holy war against America? It's true. Hands up again anyone who can guess how many of the daily weapons caches discovered by US troops in the country have been brought into Afghanistan since America's "successful" war? Answer: up to 25 per cent.
Have any US troops retreated from their positions along the Afghan-Pakistan border? None, you may say. And you would be wrong. At least five positions, according to Pakistani sources on the other side of the frontier, only one of which has been admitted by US forces. On 11 December, US troops abandoned their military outpost at Lwara after nightly rocket attacks which destroyed several American military vehicles. Their Afghan allies were driven out only days later and al-Qa'ida fighters then stormed the US compound and burnt it to the ground.
It's a sign of just how seriously America's mission in Afghanistan is collapsing that the majestically conservative Wall Street Journal normally a beacon of imperial and Israeli policy in the Middle East and South-west Asia has devoted a long and intriguing article to the American retreat, though of course that's not what the paper calls it.
"Soldiers still confront an invisible enemy," is the title of Marc Kaufman's first-class investigation, a headline almost identical to one which appeared over a Fisk story a year or so after Russia's invasion of Afghanistan in 1979-80. The soldiers in my dispatch, of course, were Russian. Indeed, just as I recall the Soviet officer who told us all at Bagram air base that the "mujahedin terrorism remnants" were all that was left of the West's conspiracy against peace-loving (and Communist) Afghans, so I observed the American spokesmen, yes, at the very same Bagram air base who today cheerfully assert that al-Qa'ida "remnants" are all that are left of Bin Laden's legions.
Training camps have been set up inside Afghanistan again, not as the Americans think by the recalcitrant forces of Gulbuddin Hekmatyar's anti-American Afghans, but by Arabs. The latest battle between US forces and enemy "remnants" near Spin Boldak in Kandahar province involved further Arab fighters, as my colleague Phil Reeves reported. Hekmatyar's Hezb-i-Islami forces have been "forging ties" with al-Qa'ida and the Taliban; which is exactly what the mujahedin "terrorist remnants" did among themselves in the winter of 1980, a year after the Soviet invasion.
An American killed by a newly placed landmine in Khost; 16 civilians blown up by another newly placed mine outside Kandahar; grenades tossed at Americans or international troops in Kabul; further reports of rape and female classroom burnings in the north of Afghanistan, all these events are now acquiring the stale status of yesterday's war.
So be sure that Colin Powell will not be boasting to the Security Council today of America's success in the intelligence war in Afghanistan. It's one thing to claim that satellite pictures show chemicals being transported around Iraq, or that telephone intercepts prove Iraqi scientists are still at their dirty work; quite another to explain how all the "communications chatter" intercepts which the US supposedly picked up in Afghanistan proved nothing. As far as Afghanistan is concerned, you can quote Basil Fawlty: "Whatever you do, don't mention the war.'

The Independent, February 05, 2003.




5 - L'ETAT DES FAUX-JUIFS



(Voir notre éditorial)

ESCROQUERIE ET GÉNOCIDE


The Falashmura are coming


The [Israeli] government approved a plan submitted by Interior Minister Eli Yeshai to bring 20,000 members of the Falashmura to Israel from Ethiopia. Rabbi Ovadiah Yosef, former Chief Rabbi of Israel and the founding spiritual authority of the Shas party, has written that the Falashmura currently waiting to immigrate to Israel are in fact Jewish and are therefore eligible to enter the country under the Law of Return. A committee has been formed of elements from the Interior, Education, Housing, and Finance Ministries, as well as the Jewish Agency, to oversee the program.
Arutz 7, 16 février 2003.


Israeli Cabinet OKs mass aliyah for 18,000 Falash Mura in Ethiopia

By Matthew Gutman
Tel Aviv, Feb. 18 (JTA) -- The Israeli Cabinet's decision this week to find the swiftest way to bring thousands of Ethiopians to Israel has reignited a controversy over how -- and if -- to deal with the potential immigrants.
On Sunday, the Cabinet approved a plan to immediately bring to Israel some 18,000 to 20,000 Falash Mura, the majority of whose ancestors converted from Judaism to Christianity. [Une pure invention !! ] In recent years, thousands of Falash Mura left their homes in outlying areas of Ethiopia and moved to camps run by immigration activists in Addis Ababa and the northern city of Gondar, where they wait to be cleared for immigration.
Activists concerned about the fate of the Falash Mura applauded the Cabinet's decision, which opponents condemned for being unrealistic, impossible to implement and contrary to Israel's Law of Return. The plan, initiated by Interior Minister Eli Yishai of the fervently Orthodox Shas Party, could cost cash-strapped Israel $2 billion -- or about 5 percent of the government's total annual expenditures.
When Israel began carrying out large-scale immigration operations of Ethiopian Jews in the early 1990s, many Falash Mura attempted to join the wave, claiming they were Jewish by ancestry. The number of Falash Mura continued to grow, leading the Israeli government to believe they were not Jews, but just wanted to leave famine-plagued Ethiopia. Ethiopian Jewish activists have been lobbying for the Falash Mura, maintaining that many of them were forced to convert or never really abandoned their Jewish faith. In 1998, after bringing a group of 4,000 Falash Mura, most of whom had relatives in Israel, the government changed its policy, reviewing each Ethiopian immigration request on an individual basis. According to Absorption Minister Yuli Edelstein, the Falash Mura have no right to immigrate to Israel. "Not one of them is eligible" under the Law of Return, "which itself is often considered too liberal," he said. A spokesman for the Shas Party, Itzhak Sudri, reacted angrily.
"Since when does the Absorption Ministry decide who is a Jew?" he said. Shas initiated its plan to rescue the Falash Mora more than a year ago, when the party's spiritual leader, Rabbi Ovadia Yosef, issued a ruling calling for "saving the souls of Israel." Unable to prove any lineage to Judaism, many Falash Mura have begun to study Hebrew and Judaism. The government has suggested circumventing the Law of Return with regard to the Falash Mura, indicating that the group could be brought over under the seldom-used Law of Entry. [Cette loi est notoirment inconnue, comme le fameux couteau sans manche auquel manque la lame... ]
In the past, the government used the Law of Entry to grant citizenship to foreigners for humanitarian reasons and for family reunification. Israel's Law of Return allows immigration for anyone with at least one Jewish grandparent, along with his or her spouse, children, grandchildren and their spouses. Knesset member Adisu Massala, himself an Ethiopian immigrant, concedes that the Falash Mura are not Jewish according to halachah, or Jewish law. But he maintains that family reunification is reason enough to bring them over. "Anyway," he said "the arguments about the Law of Return are baseless. Some have children here. Others are linked by blood to Ethiopian Jewry." Because many Ethiopian immigrants often arrive in Israel with only the clothes on their back, must enter conversion institutes and training courses, and receive 95 percent grants on housing, their immigration and absorption costs are very high. The Finance Ministry estimates that the process costs $100,000 for each Ethiopian immigrant. Ever since Yosef issued the ruling, Shas has been lobbying for a government decision on the fate of the Falash Mura. Yishai had sought a decision before the nation's Jan. 28 elections.
But Attorney General Eliyakim Rubinstein, concerned that a decision could constitute a form of political propaganda, ordered Yishai to postpone the issue several times in recent months. Sudri, the Shas spokesman, contends that despite pronouncements by the Jewish Agency for Israel and the Absorption Ministry to the contrary, "the Falash Mura are Jewish." "They led double lives" after their conversion to Christianity, "but they remained Jewish on the inside," he said. Shas is concerned that the ministerial committee appointed to find a way to bring the immigrants, though headed by Yishai, is filled with those staunchly opposed to the Falash Mura's mass emigration, he said. Shas also charges that "there is certainly a racist motivation" among those opposing the emigration, he said. "At least that is how the Ethiopian community feels."
Massala echoed the sentiment. If 23,000 French, American and British people were waiting to immigrate, he asked, "Do you even think we would be having this debate? No, but since we are talking about black Ethiopian Jews, the situation is different." Edelstein dismisses the claims of racism as preposterous. "There needs to be something that ties the Falash Mura to the Jewish people," he said. "If a line is not drawn, there will always be Ethiopians desiring to leave the terrible conditions of Ethiopia for life in Israel," he said.
Mike Rosenberg, director general of the Jewish Agency's Aliyah and Absorption Department, described the wretched conditions in which the Falash Mura live. "They are in worse condition since they left the rural areas," where they lived as subsistence farmers before coming to Addis and Gondar. "In the cities, they live in mud huts with up to 15 people packed into each room. There they suffer malnutrition and disease." Some Israeli officials say Yishai's call for the immediate emigration of the Falash Mura is unrealistic.
They say it runs up against two formidable obstacles budgetary constraints and tacit agreements between Israel and Ethiopia that there would be no more massive airlifts such as those of Operation Solomon in 1991, when 14,400 Ethiopian Jews were brought to Israel during a 24-hour period. In its contacts with Israeli officials, the Ethiopian government has indicated that it will only allow the Falash Mura to emigrate if they are brought over "quietly."
Since 1998, the Jewish Agency has treaded lightly in order to soothe the skittish Ethiopian government. Weekly flights from Addis Ababa have brought a steady flow of between 50 and 100 immigrants per week. Sunday's Cabinet "decision will definitely cause damage in terms of our relations with Ethiopia. We must not start airlifts," Edelstein said. Meanwhile, there are already concerns within Israel's Ethiopian community that the government will fail to enact Sunday's decision. "The government must act. People are starving there. They are abused by the Christian majority, treated as traitors," Massala said. "If the government fails to back words with deeds, it could be a historic mistake."

Jewish telegraphic Agency


ETHIOPIENS
par Jean-Marc Mojon

La prochaine arrivée en Israël de quelque 20.000 juifs éthiopiens, troisième vague d'immigration en provenance de ce pays après celles de 1984 et 1991, suscite des controverses liées à des doutes sur leur judéité ainsi qu'aux difficultés de leur intégration. Au lendemain du feu vert donné par le gouvernement à cette immigration, les quotidiens israéliens énuméraient lundi les problèmes que l'arrivée de ces juifs éthiopiens pourrait engendrer. "Il n'y a pas de budget pour leur intégration", écrit en une le supplément hebdomadaire du quotidien Yédiot Aharonot. Cette arrivée "créera des problèmes sociaux et économiques importants", avertit-il. Le ministre israélien de l'Habitat, Nathan Chtcharansky, a indiqué que cette opération n'était pas dans l'intérêt d'Israël et pourrait ouvrir les vannes de l'immigration à d'autres juifs originaires de pays pauvres. "Nous devons mettre un terme à ce processus tout de suite. Je crains qu'Israël ne devienne une terre d'asile pour des immigrants du tiers-monde dont il n'a pas besoin", a déclaré le ministre cité par le même journal. [C'est l'attitude classique de l'immigré devenu nanti qui exprime son horreur des pauvres, eux aussi candidats à l'immigration. C'est ainsi que les juifs français regardaient de haut la pouillerie des juifs de Roumanie, de Pologne ou des Balkans qui arrivaient en France dans les années 20 et 30. Ce sont les mêmes qui ont refilé ensuite ces juifs arrivés d'Europe centrale aux nazis qui en demandaient. ] M. Chtcharansky a fondé le parti russophone Israël B'Alya pour promouvoir l'immigration de quelque 800.000 juifs de Russie au début des années 90. Les juifs d'Ethiopie ont vécu séparés pendant des siècles des autres communautés juives de la diaspora. Le rabbinat israélien a tardivement reconnu leur judéité et deux ponts aériens, en 1984 et 1991, ont permis l'émigration de 80.000 d'entre eux en Israël.
La décision de dimanche porte essentiellement sur l'immigration en Israël de 17.000 membres de la communauté des Falachmoras, des juifs éthiopiens convertis de force au christianisme et qui assurent que le "droit au retour" qui permet à tout juif dans le monde de s'installer en Israël s'applique à leur communauté. Le rabbin Menachem Waldman, qui a joué un rôle clé dans l'immigration des Falachmoras éthiopiens, a minimisé le problème, déclarant au quotidien Maariv que le gouvernement et l'Agence juive avaient établi des listes limitées et précises de ceux qui seraient autorisés à s'installer en Israël. Mais, "au ministère de l'Intérieur, il y a des craintes que le projet ne réussisse pas, notamment à cause du manque de moyens financiers et de logements", selon le Yédiot. Les Ethiopiens vivant en Israël se plaignent d'être "victimes de discrimination" et de ne pas avoir accès aux mêmes services que les autres Israéliens. Aucune indication n'a été fournie sur les mesures prévues pour l'hébergement des nouveaux immigrants, mais certains rapports révèlent qu'ils seront immédiatement conduits dans les territoires occupés afin de renforcer la politique de colonisation du Premier ministre Ariel Sharon. [Et maintenant, on comprend pourquoi il est urgent d'importer ces pauvres diables parce que personne ne veut plus habiter dans leurs maudites colonies. Des milliers de logements, subventionnés par les USA, restent vides. Quittant leurs huttes de terre, ces pauvres bougres seront contents de s'installer dans des maisons en dur. Mais ensuite... ]
Quelques centaines d'Ethiopiens arrivés durant les vagues d'immigration précédentes vivent toujours dans les colonies juives de Cisjordanie et de la bande de Gaza, d'où de nombreux colons d'autres origines ont fui à cause de la recrudescence de la violence. Cependant, les colonies pouvant accueillir de nouveaux flux d'immigrants étant essentiellement religieuses, l'arrivée d'Ethiopiens, dont le lien avec le judaïsme fait l'objet de polémiques, risque d'y être mal acceptée. Les juifs éthiopiens arrivés précédemment en Israël, communauté essentiellement rurale, ont dû franchir un énorme fossé culturel et ont connu une intégration difficile dans la société israélienne, en dépit d'une aide massive du gouvernement. Ils souffrent notamment du chômage et de préjugés raciaux. Le gouvernement a indiqué dimanche qu'une commission ministérielle sera mise sur pied pour superviser la nouvelle opération d'immigration, qui pourrait n'intervenir que dans plusieurs mois.

Information Palestine n· 10


AUTRES CANDIDATS


600 Ugandans Struggle for Recognition by Israel as Jews

By Marc Lacey

[Abugoye, Uganda, Jan. 27 The Abayudaya have five synagogues, although three of them are little more than mud huts. They wear skullcaps, which are knitted by local women, and their name means "people of Judah" in the local Luganda language. Jewish visitors from overseas have donated five Torahs, which the Abayudaya pull out on Shabbat, the Jewish day of rest.
After years of persecution for their beliefs, the Abayudaya now live in relative harmony with the surrounding Christians and Muslims. Their biggest challenge, it turns out, is with the Israelis. Despite the devotion and insistence of this group of just 600 believers scattered in the hills in eastern Uganda, Israel does not recognize them as bona fide Jews.
"They're very Jewish," insisted Emily Weinstein, an occupational therapist from Manhattan who is spending six months teaching Hebrew and Judaism at the Abayudaya's elementary school. "People here take religion more seriously than many Jews in the United States."
The Abayudaya make no claims of ancient Jewish heritage. They discovered Judaism in 1919 when a local chief, Semei Kakungulu, who had been converted to Christianity, abruptly turned his back on that religion and declared himself a Jew. Legend has it that he learned the outlines of Judaism from some Jewish traders who had passed through his territory.
The community's greatest test came a half century later, during the reign of the dictator Idi Amin, when Judaism was banned in Uganda and the Abayudaya synagogues were destroyed.
Now, the 84-year-old community is attempting to gain broader recognition and face the challenges of preserving a dwindling population.
Meanwhile, the Abayudaya are continually refining their religious practice so it better conforms with the tenets of mainstream Judaism. They gave up the slaughter of lambs on Passover when a visitor from Israel told them that animal sacrifice had been dropped by the Jews centuries ago. They have learned the rules of eating kosher food as they have gone along. Since they have no kosher butcher, the most devout Abayudaya avoid beef altogether. When they eat goat or chicken meat, they are careful to keep milk products away.
Gershom Sizomu, the Abayudaya's 33-year-old rabbi, travels regularly to the United States to spread the word of his community and learn even more about the only religion he has known since birth. Recently, the Abayudaya received some acknowledgement of their devotion. A group of Conservative rabbis and rabbinical students from America visited Nabugoye last year to set up rabbinical courts and officially convert the Abayudaya to Judaism.
More than half the community went through the practice, complete with a ritual bath in the synagogue's mikvah, a pool in the middle of a corn field that has since been declared off limits because of fear that it might contain the parasites that cause river blindness. Since they consider themselves Jewish already, the Abayudaya preferred to think of the ceremony as an affirmation rather than a conversion. A follow-up ceremony, aimed at officially recognizing even more of the Abayudaya as Jews, will come this summer.
In the meantime, Abayudaya elders are doing all they can to persuade the community's young people to marry other Jews, a policy that has a greater impact on young Abayudaya women, who outnumber the marriage-age men. One of those women is Rachel Keki, who is looking for a Jewish man to settle down with. She lives here amid the banana groves but would not mind moving to a city.
Rachel is quite a catch. She is 20, smart and known throughout the community as a gifted singer. She has chubby cheeks and an angelic smile and enjoys hiking along the dirt paths of Nabugoye Hill. Still, she has not found the right mate. "My father would be disappointed if I didn't marry a Jew," Rachel said. "He advises me but I have to decide."
To help increase Jewish pairings, the elders have permitted distant Abayudaya cousins to wed, a practice that is considered taboo in the surrounding community. The elders even allowed an American Jewish visitor who had a wife back in Philadelphia to marry a local woman as long as he agreed to divorce his American wife. He did. "That was unfortunate," Mr. Sizomu said. As for Rachel and the 30 or so other single Abayudaya women, the elders are attempting to keep them busy in hopes of distracting them from their long odds of finding a husband in Nabugoye.
Rachel has been appointed to the synagogue's policy board. That takes up some of her time. She also sings religious songs, and studies long hours in hopes of going to law school one day. "She wants to study outside, maybe in America," said Mr. Sizomu. "She might meet a man there a Jewish man, of course."

The New York Times, 19 février 2003.
<http://www.nytimes.com/2003/02/19/international/africa/19AFRI.html>


LES FAUX JUIFS SE REBIFFENT

Illustration immédiate dans l'Etat des faux-juifs


Israeli Democracy in Action

by Israel Shamir

Just a few days ago the Russians in Israel expressed their support of the Palestinian cause and of the cause of equality, just a few days ago the Israeli newspaper Yediot Aharonot published its report of their visit to besieged Ramallah, and already the fabulous Israeli democracy can be seen in action. Here is a letter from a leader of the Slavic Union, an Israeli Russian industrial worker Igor Zhemalov:
 
Today I found on every board of my factory a Xerox copy of the article in Yediot Aharonot about our visit to Ramallah, with our photos defaced, our eyes gouged out, insulting captions added... My 'colleagues' came up and expressed their regrets I did not trip on a landmine. My friend Alexei Korobov (another leader of the Slavic Union) was sacked today 'for redundancy reasons'. But they will not break us! Now is the right time to dismantle the Jewish State as it is rolling into abyss.
The Slavic Union, Palestine*.
 
As the Russians are not considered 'proper Jews', they get harsh treatment in the Jewish State. It does not matter whether one is a Black, Palestinian, Arab, Muslim or White, Israeli, Russian, Christian - what matters is whether one is a Jew. We can express our support by writing to Igor Zhemalov and Alexei Korobov <[email protected]>


Les Russes en Israël, message pour la paix


Communiqué d'Israël Shamir


Nous, de la Communauté Russe d'Israël-Palestine, forte d'un million de membres, unis par l'Union Slave ainsi que par d'autres organisations, rejetons le concept raciste de " l'Etat Juif" et exprimons notre amitié au peuple natif de Palestine et notre souhait de vivre avec eux sur un pied d'égalité dans l'harmonie et l'amour fraternel.
Le 15 février ( 2003), comme des millions de gens dans le monde, les membres de la Communauté Russe en Israël/Palestine, manifesteront contre les projets israélo-américains.
C'est là une percée immense qui rompt avec le mythe de l'éternel particularisme des Juifs et de l'Etat Juif comme solution. Les Russes, qu'ils soient juifs ou " de relation juive" ont été incités à venir en Israël. Quelques années plus tard, ils comprirent le mensonge énorme du Sionisme et l'idée même de particularisme Juif. Ils refusèrent le statut de citoyens de seconde classe de l'Etat Juif et devinrent des Palestiniens d'origine russe. Il y a quelques jours, leurs représentants sont entrés dans Ramallah assiégée et ont rencontré des représentants du peuple natif de Palestine.
C'est le début du procédé de démembrement de l'Etat juif et la création de l'Etat d'Egalité et de Démocratie en Palestine, pour tous ses habitants.
Nous soutenons le Droit au retour des réfugiés palestiniens et le retrait de toute législation raciste en Israël.
L'immigration massive des "Juifs" russes en Israël est devenu le Cheval de Troie de l'Humanité au sein de l'Etat Juif. Au lieu de soutenir le Sionisme, les Russes appellent à l'égalité dans le pays.


Un message aux Chrétiens


Le 15 février est une grande fête pour l'Eglise Chrétienne Orthodoxe de Jérusalem, le jour où Jésus fut amené au Temple, quand Simon le Juste proclama que le jour promis était arrivé. Il est arrivé en vérité : les songes étranges des Chrétiens Sionistes se sont matérialisés d'une façon totalement inattendue et les fonds qu'ils récoltèrent pour l'immigration peuvent encore amener les Juifs au Christ, sans l'Armageddon* et l'holocauste nucléaire. Nous leur demandons de prouver qu'ils sont Chrétiens en vérité et exigeons la liberté du culte chrétien en Palestine, y compris à Tel Aviv et dans d'autres villes d'Israël. Amenez Israël au Christ, démantelez l'état Juif Sioniste!

Lettre de l'Union Slave en Israël aux dirigeants de Russie, de France, d'Allemagne, de Chine, et aux peuples Américain et Britannique

Alors que la menace d'agression contre l'Irak se précise, nous, de la Communauté Russe d'Israël/Palestine, forte d'un million de membres, vous demandons instamment d'arrêter le carnage imminent et de sauver d'une mort violente des millions d'hommes et de femmes innocents. L'armée américaine tente de sauver une économie vacillante par la satanisation de l'ennemi grâce à la guerre par la recherche de nouveaux marchés et par le re-déploiement des sphères d'influence.
La Junte militaire Sioniste Israélienne du Général Sharon utilise la pulsion américaine pour une 3e Guerre Mondiale pour ses propres besoins, pour l'extermination systématique du peuple de Palestine. En parlant de " guerre contre le terrorisme", la Junte Israëlienne essaie de camoufler sa propre politique de Terrorisme d'Etat qu'elle met en oeuvre contre les natifs de Palestine et les autres habitants de la Terre Sainte.
Ce qui nous inquiète, c'est que dans l'hypothèse d'une campagne américaine contre l'Irak, les Israéliens mettront en application des mesures encore plus terribles pour exterminer les Palestiniens tandis que l'attention du monde sera dirigée vers la Mésopotamie.
Le lobby sioniste de Russie et d'ailleurs tente de cacher un fait important. Il y a des milliers et des milliers de soldats russes en Israël qui ne sont pas considérés comme " Juifs". Ils sont enrôlés en ce moment même dans des unités spéciales de combats pour mener à bien l'extermination des Palestiniens dans les territoires occupés par la promesse qui leur est faite de leur donner à eux et aux membres de leur famille les bénéfices de la citoyenneté israélienne à part entière.
L'Agence Juive incite des adolescents de 14 à 16 ans par des moyens plus ou moins licites à venir en Israël où ils subissent une endoctrination massive dans des "pensionnats" fermés pendant 2 ou 3 ans. Les enfants, sous l'effet du lavage de cerveau, sont envoyés pour tuer des civils et affamer les villageois, alors qu'ils sont incapables de comprendre qu'on les force à commettre des crimes militaires.
La pire des provocations israéliennes est que nombre de ces soldats ont la double nationalité russe et israélienne et souvent uniquement la nationalité russe et après leur service militaire, ils sont renvoyés en Russie. C'est ainsi que les Israéliens préparent le jour où ils annonceront que les crimes contre l'humanité ont été perpétrés par des Russes et autres citoyens de la Fédération Soviétique.
Nous vous demandons instamment de prendre des mesures strictes, y compris le droit de veto, au Conseil de Sécurité, pour éviter un génocide de masse qui ne peut être écarté en cas d'attaque américaine contre l'Irak. Nous sommes également inquiets pour le destin de nos voisins, le peuple Palestinien, qui est exterminé à l'ombre du conflit irakien par l'allié stratégique américain, Israël.
Nous, de la Communauté Russe en Israël/Palestine, forte d'un million de membres, rejetons le concept raciste de " l'Etat Juif" et exprimons notre amitié au Peuple natif de Palestine et notre souhait de vivre avec eux sur un pied d'égalité dans l'harmonie et l'amour fraternel.
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* Armageddon : la lutte suprême.

N.B : tous les guillemets et les majuscules ont été respectés par rapport au texte original.



L'ÉTAT DES FAUX JUIFS (suite)


Crise d'identité : Vous pouvez mentionner 132 nationalités d'origine sur votre carte d'identité - sauf "Israélien"

Mazal Mualem

Si on décidait de rassembler toutes les cartes d'identité imprimées par le Ministère de l'Intérieur et d'étudier les catégories diverses spécifiées dans la case "nationalité", on serait pour le moins surpris. On constaterait qu'Israël a des citoyens ou des résidents permanents décrits - au moins sur leurs cartes d'identité - comme des "Assyriens" et "Tatars". On trouverait des "Sénégalais", des "Boliviens" et des "Canadiens". Mais quoiqu'on fasse, on ne pourrait trouver une seule carte d'identité dans laquelle le porteur serait décrit comme "Israélien".
Le Ministère de l'Intérieur propose 132 possibilités de nationalités à enregistrer sur la carte d'identité officielle. Les choix incluent plus de cent pays différents, aussi bien qu'un choix de groupes ethniques et de religions. Toutefois, un seul pays qui n'apparaît pas dans la liste, c'est l'Etat l'Israël. La catégorie nationalité apparaissant sur les cartes d'identité a été supprimée il y a deux mois par le Knesset; mais jusque-là, la plupart des citoyens de l'Israël ont été simplement catégorisés comme "Juif".
Le Ministère de l'Intérieur ne s'est pas pressé de rendre publique sa liste de nationalités. Depuis un an et demi, il tente d'éviter de fournir la liste à l'association «Je Suis Israélien" ; association dont les membres se décrivent comme ayant la nationalité israélienne et qui font pression pour être enregistrés comme tels sur leurs cartes d'identité. Depuis que le Ministère de l'Intérieur a expliqué qu'il ne pouvait le faire -- puisque "Israélien" n'apparaît pas dans la liste de nationalités -- les membres de l'association ont demandé à voir la liste, pour s'entendre dire qu'elle était confidentielle. Leurs demandes répétées aux fonctionnaires du ministère chargés de la liberté d'accès à l'information sont restées sans réponse. La liste est tenue secrète.
Après avoir perdu espoir que le ministère accède à leur demande, plusieurs universitaires et personnalités publiques, membres de l'association, ont déposé une requête auprès du tribunal de première instance de Tel-Aviv il y a trois semaines. Ils ont demandé à la cour de contraindre le Ministère de l'Intérieur à révéler la liste, comme exigé par la loi relative la Liberté d'accès à l'information. Au nombre des plaignant on compte l'association «Je Suis Israélien», le professeur Uzi Ornan, l'auteur Yehoshua Kenaz, le chanteur Alon Olearchik, l'ancien ministre Shulamit Aloni, le critique Menachem Ben, l'architecte Ibrahim Dweiry de Nazareth, le chercheur Itamar Meme-Zohar, le prof Yehoshua Porat (Etudes sur Moyen-Orient) , le prof Yigal Eilam, érudit sur le Sionisme et le général de réserve Benny Peled.
L'épaisse liasse de correspondance entre le prof Ornan et les fonctionnaires de Ministère de l'Intérieur témoigne des tentatives du ministère de gagner du temps. Le ministère justifie de mille manière le retard. L'audition n'a toujours pas eu lieu et il n'a pas encore envoyé de copie de sa liste à l'association. Mais de manière surprenante, il a suffi qu'Ha'aretz demande au ministère une copie de la liste pour la recevoir le lendemain. L'avocat Yoela Har-Sheffi (un membre d'association qui représente les requérants) affirme que "le Ministère de l'Intérieur a agi avec une mauvaise foi évidente, en repoussant toutes les demandes d'accès à la liste confidentielle."
Pourquoi le ministère a-t-il fait tant d'efforts pour ne pas révéler la liste ? Le ministère répond qu'il n'a jamais eu cette intention et que la demande d'information a été traitée dans un délai raisonnable (bien que l'association n'ait toujours pas reçu l'information qu'elle a demandé).
Les raisons qui expliquent les efforts du Ministère de l'Intérieur pour refuser l'accès à l'information sont neuf catégories parmi les 132 options de nationalité. Elles sont utilisées dans les cas d'enregistrement peu clairs: "non enregistré," "erreur de transfert," "A l'étude", "Encore non enregistré", "sous examen", "sans nationalité", "inconnu", "Non connu" et "Indéterminé". La signification de ces entrées ne peut être compréhensible que pour les fonctionnaires de ministère. Dans certain cas l'entrée a été choisie à la demande du porteur de la carte d'identité (c'est le cas pour ceux qui veulent se déclarer athées), mais le plus souvent ces catégories révèlent qu'aux yeux du Ministère de l'Intérieur, "l'identité juive" du porteur de la carte pose question (conversion incorrecte, documents manquants, etc.). Dans sa réponse, le Ministère de l'Intérieur prétend qu'ils s'agit là "de nuances" insignifiantes et que certaines de ces descriptions pourraient être supprimées dans le proche avenir.
Bien que l'entrée nationalité sur les cartes d'identité ait été supprimée, l'association Je SuisIsraélien soutient que cela n'invalide pas la demande des requérant à être enregistrés comme étant de nationalité israélienne, dans la mesure où le recensement de la population mentionne toujours la nationalité de chaque citoyen. L'association a donc l'intention de continuer sa lutte et dès lors que la liste sera disponible, projette d'adresser une requête à la Haute cour de justice pour permettre à tout citoyen israélien qui désire être enregistré comme "Israélien" de pouvoir le faire.

Article en anglais dans Haaretz, 4 août 2002.
<http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=60>

Ce site du "Grand soir" est tenu par des gens qui disent:

"Nous ne pouvons pas lutter contre Israël. Cet état est soutenu par des intérêts trop puissants pour que nous puissions espérer l'atteindre un jour. Mais nous pouvons lutter contre les outils de propagande qu'il utilise et rendre petit à petit le coût de ses engagements trop élevés pour qu'il puisse les maintenir à long terme."


LE TYPE MÊME DU FAUX JUIF


L'avocat français Arno Klarsfeld devient Israélien et va dans les campus américains


Nicholas Simon

"Le temps était venu pour moi de prendre part à l'expérience collective des Juifs," a dit Arno Klarsfeld, 36 ans, au Jerusalem Rapport à son retour en France depuis Jérusalem, où on lui a accordé les papiers d'identité israéliens, bien qu'il continue à résider à Paris. Arno, ardent, flamboyant, fils des Chasseurs de Nazi Beate et Serge Klarsfeld, a pris la nationalité israélienne bien que les fonctionnaires de Ministère de l'Intérieur aient refusé de l'enregistrer comme Juif puisque sa mère, détenue dans le passé en Syrie, en Amérique du Sud et en son Allemagne natale pour ses activités pro-juives, soit [est] une Luthérienne non pratiquante .
" Ils ont voulu m'enregistrer comme Protestant mais j'ai refusé. Je fais partie du peuple Juifs" a dit Klarsfeld. [...] [Les représentants patenté dudit "peuple juif" ou de ce qui en tient lieu, ont donc logiquement refusé de reconnaître à ce clown cette appartenance bidon qui lui sert de justificatif à ses violentes foucades et ses agressions parisiennes. S'il n'était protégé par elle, il croupirait dans un cul-de-basse-fosse. Cherchant à valider son imposture, il a échoué à Jérusalem qui ne voit en lui qu'un faux-juif comme il en traîne partout, surtout en Israël. ]

The Jerusalem Report: The Reporter: French lawyer Klarsfeld becomes Israeli and heads to U.S. campuses, 25 septembre 2002.
<http://www.legrandsoir.info







6 - LES MYSTÈRES DE NEW YORK




RÉCAPITULATIF


Top 10 Pieces of 9-11 Evidence


Overwhelmingly convenient pieces of evidence which mostly came to light very quickly after 9-11. The fact is -- before going to war the public need to be thoroughly convinced that the war is really necessary. In my opinion the majority of the following pieces of evidence are just too coincidental to be anything other than psychological propaganda: Arabs + pilots = suicide hijackers
If you think about it -- all the evidence we have that those 19 suspects actually committed the crime is circumstantial at best. Even the flight attendant who supposedly gave the seat numbers the hijackers came from gave different seat numbers to those of some of the suspected hijackers

1.Mohamed Atta's Luggage
2.Ziad Jarrah's Letter to his Girlfriend
3.The Letter from the Ringleader
4.The Magic Passport
5.Ziad Jarrah's Passport Photo
6.DIY Arab Hijacker Kits left in Cars
7.DIY Arab Hijacker Kits left elsewhere
8.Arabs Starting Fights Next to Cars full of DIY Arab Hijacker Kits
9.Copies of the Koran left in Strip Clubs
10.Ziad Jarrah builds a replica of a Boeing cockpit in his apartment

1. Mohamed Atta's Luggage
Mohamed Atta , we are told, brought not one but two suitcases with him on his final suicide trip. Some might say it was a little convenient for the FBI investigators that these two suitcases did not make it from his connecting flight onto his suicide flight.
What was apparently in the bags: Numerous documents including a letter of recommendation and education related documents. (In other words, stuff you would bring to a job interview, not a suicide attack). A handheld flight computer, flight simulator manuals, two videotapes about Boeing aircraft, a slide rule flight calculator, a copy of the Koran, his will and presumably a lot of socks and underpants. All this stuff would have been in the luggage hold, so why bring it? If he was really committing an act of suicidal Jihad he would have brought his Koran on board.
<http://www.abc.net.au/4corners/atta/resources/documents/ fbiaffidavit1.htm>
The link above has a scanned copy of the FBI affidavit detailing the contents of Atta's car and his luggage. It doesn't mention the letter he apparently wrote to the other hijackers.
[Cet intéressant document, qui ne donne pas le résultat de la fouille de la voiture, donne au moins deux renseignements: le "testament" de M. Atta semble comporter des instructions détaillées sur ce qu'il conviendrait de faire de sa dépouille et de ses possessions en cas de décès. Celui qui l'a rédigé pensait donc qu'il y aurait une dépouille après le décès. Deuxièmement, la "public records database" indique qu'Atta était "associé" à la SADA Lines International (une compagnie aérienne saoudienne) et au Saudi Flights Ops situé dans l'aéroport John F. Kennedy. Il était donc à l'intérieur du monde de l'aviation. ]
UPDATE:
<http://www.worldnetdaily.com/news/article.asp?ARTICLE_ID=28904>
Read the above article carefully. Notice in particular:
"Because of an American policy instated just before Sept. 11 to curb baggage-related flight delays, Atta's two checked bags - which had been held up from an earlier flight - were left behind in Boston" - another one of those changes which took place just before Sept 11th. Like Jeb Bush adding the clause about terrorism to his Executive Order just before Sept 11th
"the Dallas-based carrier, which continues to gag all employees from talking about the Sept. 11 hijackings." - what are they hiding?
"As it happens, Atta was the only passenger among the 81 aboard American Flight 11 whose luggage didn't make the flight"
What are the odds of that? The chances that the left luggage was Atta's is 81 to 1. The chances of the two pieces of luggage being left behind both being Atta's (please correct this if you are a mathematician) 81 times 80 which is 1 in 6480. Multiply this by the odds of any luggage being left behind, decrease this slightly by the likelihood that a person's luggage items are quite likely to be close to each other in the plane. All the same, you're still looking at odds of thousands to one.
Notice also the list of things which were in the suitcase. Someone pointed out that the hijackers would have brought luggage so as to appear normal. Why bring a video about Boeing aircraft?


[Ce document se termine ainsi: «Authorities were able to quickly ID the bags as Atta's thanks to information a flight attendant aboard Flight 11 phoned down to an American flight-services manager at Logan. She described the attackers and gave their seat numbers and Atta's name.»

Ainsi, pendant ce que nous appellerons le détournement, une hôtesse téléphone, en direct, sous le nez des auteurs du détournement, pour donner les numéros de siège et le nom de ces "détourneurs". Fantastique, non ? Et on ignore le nom de cette providentielle et ultra-rapide informatrice !!! Comme c'est curieux. Si il y avait eu un complot pour faire porter le chapeau à Mohamed Atta, on ne s'y serait pas mieux pris. Testis unus testis nullus.

En outre, un memo de la Federal Aviation Administration a mentionné ce coup de téléphone mais en le censurant par la suite. Dans une première version (draft) ce memo indique que l'hôtesse parle d'un coup de feu qui a tué un passager:


"The American Airlines FAA Principal Security Inspector (PSI) was notified by Suzanne Clark of American Airlines Corporate Headquarters, that an on board flight attendant contacted American Airlines Operations Center and informed that a passenger located in seat 10B shot and killed a passenger in seat 9B at 9:20 a.m. The passenger killed was Daniel Lewin, shot by passenger Satam Al Suqami. One bullet was reported to have been fired."


Le seul problème c'est qu'à 9 h. 20 du matin, l'avion s'était encastré depuis une demi-heure dans la tour. Dans la version finale, l'histoire du coup de feu a disparu. Elle a été ensuite démentie par la FAA. Voir:

<http://www.worldnetdaily.com/news/article.asp?ARTICLE_ID=26626>

Le memo est visible à:

<http://www.worldnetdaily.com/images2/faa911memoside.jpg>

Le Los Angeles Times a identifié l'hôtesse, Amy Sweeney. Mais malheureusement il n'y pas trace du coup de fil:

"Sweeney's phone call was not recorded, and the FBI report is based on the notes of the manager who took her frantic call back at Boston's Logan International Airport, an American spokesman said. FBI officials reconstructed the conversation from interviews on the day of the hijackings, possibly before the FAA memo was written."

La seule raison que donne la FAA, qui pense que les memos n'auraient jamais dû être rendus publics, pour écarter l'histoire du coup de feu serait qu'il serait le seul incident indiquant la présence d'une seule arme à feu. Quoiqu'il en soit, on constate que la FAA, autorité suprême de l'aviation civile américaine considère que le coup de fil, dont l'existence n'est pas assurée, était mensonger. On peut donc en tirer la supposition que le reste des renseignements fournis par ce même coup de fil était également mensonger. On peut même se demander si ce coup de fil, effectivement reçu par un employé de l'aéroport de Boston, a té passé depuis l'avion. Tout cela collerait très bien dans un scénario où les Arabes montés dans les avions ce matin-là auraient été manipulés par ceux qui ont passé le coup de téléphone mensonger (la FAA le dit) à Michael Woodward, qui travaille au Logan Airport. [ggb]



2. Ziad Jarrah's Letter to his Girlfriend
<http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/europe/1664161.stm>
Jarrah apparently wrote a farewell letter to his girlfriend - but in spite of having been with her for several years, he managed to send it to the wrong address. So the letter ended up in the hands of the FBI. How lucky is that !
Relatives think that the letter to the girlfriend is a fake.
"Jarrah's relatives - who say he was a passenger, not a hijacker - have insisted that the letter is not genuine. "The letter has been fabricated in an attempt to find evidence against Ziad Jarrah," his uncle, Jamal Jarrah told the US news agency Associated Press. And he said it was suspicious that the letter's address reportedly contained a mistake, as he had known his girlfriend for five years and would not have made such an error."

3. The Letter From the Ringleader
This is the letter apparently from Atta giving last minute encouragement to his pals before going to Allah. Conveniently Mohamed left a copy in his suitcase, someone else left a copy in their apartment for the FBI to find, and miraculously, a third copy was found amongst the tiny pieces of debris at the Flight 93 crash site.
Robert Fisk wrote an article in The Independent last September which effectively ridicules this particular piece of "evidence"
<http://www.eionews.addr.com/psyops/news/atta_lastletter_questions.htm> - this is a copy of the original article. Read it.

4. The Magic Passport
Many people have pointed this one out since last September. How is it that the FBI found an intact passport belonging to one of the hijackers "several blocks away" from the World Trade centre when all the indestructible black boxes in the aeroplanes were destroyed or lost?
What's really scary is that people actually believe this....

5. Ziad Jarrah's Passport Photo
A fragment of a hijackers passport photo was found at the flight 93 crash site. Just as a side issue -- why did they insist on bringing passports when they were on internal flights -- AND on suicide missions???
CNN reported it was Jarrah's passport:
<http://europe.cnn.com/2002/US/ 08/01/cia.hijacker/>
I got this photo from the Google Cache for the FBI Lab site: <http://www.google.co.uk/search?q=cache:zBE92FkcCRkC:www.fbi.gov/page2/labfrom9.htm+%22flight+93%22+passport+found&hl=en&ie=UTF-8>
The FBI found a fragment of one of the Hijackers passports (supposedly Ziad Jarrah) at the Flight 93 crash site. If you look closely at all the faces here you will see it's not any of these people. It's not Jarrah (right), the face is a completely different shape. And its not Alnami (top right) the eyebrows are wrong and the gap between nose and lips is larger. This could be further evidence that the hijackers were all using fake ID's. If we don't know who they were, we don't know who did it.

6. DIY Arab Hijacker Kits left in Cars
Another car (not Atta's rental car) was found at Logan airport containing Arabic-language flight training manuals. If Atta was the pilot, why did anyone else need to bring flight manuals with them? A bit of last minute revision?

7. DIY Arab Hijacker Kits left elsewhere
<http://www.augustachronicle.com/stories/091601/ter_124-7402.shtml>
Boeing 757 manuals, three illustrated martial arts books and an 8-inch stack of East Coast flight maps. Al-Shehhi checked out last Sunday without taking a three-ring binder full of handwritten notes, an English-German dictionary, an airplane fuel tester, a protractor, tote bag, aircraft manuals, maps and books, Surma said.
This is a real "When I grow up I want to be a hijacker" set.

8. Arabs Starting Fights Next to Cars full of DIY Arab Hijacker Kits
<http://www.abqtrib.com/archives/news01/091201_news_boston.shtml>
The above link mentions this story - anonymous person leads FBI to car were he remembers getting into an argument with some Arabs earlier on. Obviously trying very hard not to draw attention to themselves, these Arab-suicide-hijackers.

9. Copies of the Koran left in Strip Clubs
<http://www.cbsnews.com/stories/2001/09/14/national/main311268.shtml>
"Kap said he gave the FBI credit card receipts, photocopied driver's licenses, a business card left by one man and a copy of the Quran - the sacred book of Islam - that was left at the bar."
Yeah, yeah - devout Moslems like Atta really go to strip clubs and really leave copies of the Koran at the bar. Not to mention all the other convenient stuff.

10. Ziad Jarrah builds a replica of a Boeing cockpit in his apartment
<http://www.boston.com/news/packages/underattack/news/planes_reconstruction.htm> - mentions the replica cockpit built by Jarrah
What would you actually gain from this as a suicide hijacker? This is the cockpit, here is the door, here are the pilots. Not massively complicated. More likely to be done by a twelve year old obsessed with planes or an FBI agent trying to pin the blame on someone?
(Would you believe he built it entirely out of cornflakes packets, egg boxes and toilet-paper tubes. He cut them up very carefully with a box- cutter knife. (Ziad made sure he had adult supervision first which you should do too if you want to build one.) Next week: Ziad builds a radioactive dirty-bomb out of used matches.)

Frank Levi (16 Aug 02) - updated 29th Sept
<http://www.the-movement.com/Top_10s/evidence.htm/>


LES INCROYANTS

«De plus en plus de personnalités éminentes ne croient pas en la "version officielle" sur l'attentat du 11 septembre 2001 Juergen Storbeck, chef du service de police européen, Europol; Eckehardt Werthebach, ancien chef des renseignements allemands; Andreas Von Bülow, ancien ministre et membre de la commission parlementaire censée contrôler les services secrets; Horst Ehmke, l'ancien coordinateur national des services secrets allemands; le président égyptien Mubarak, pourtant fidèle allié des Américains; le général égyptien Mahmoud Khalaf, membre du "British Royal Institute for Home Defense" et de l'Association scientifique de l'armée américaine; le général Anatoli Kornukov, commandant en chef des forces aériennes russes; Gore Vidal, éminence grise de la littérature critique aux Etats-Unis; de hauts fonctionnaires de la police américaine croient encore moins la version officielle du gouvernement américain.»


<http://www.mercurefr.com/coutte/livres/Livres.php3>

Sortie du bouquin de ce type, Alain Coutte, le 15 mars. Il fait l'effet d'être un faiseur. Il réclame 23 euros pour 450 pages. Attendons de voir.


7 - LE ROW



L'EXEMPLE IRLANDAIS

Mary Kelly, the peace activist who last year risked her life to bring medical care to Palestinians trapped and under siege in the Church of the Nativity in Bethlehem, and whom you may know from the Atlantis Community, was arrested early this morning at Shannon Airport for causing extensive damage to a US military plane with a hatchet-type hammer.
Gardai (police) are investigating damage to the US Navy C-40 Boing 737 aircraft from the 59th Fleet Logistics Squadron. They said up to *500,000 worth of damage was done to the plane - to the nose, the nose wheel, the hydrolics and the electrics and that the cost of the damage was likely to be revised upwards. Such planes are used to transport troops, weapons, ammunition and explosives to the Middle East and Gulf conflicts. This one won't be going anywhere in a hurry, and is now in a hanger at the airport. The 50-year-old woman appeared at Killaloe District Court this afternoon charged with causing damage to the US Navy plane. She was charged with causing damage to a US Navy 737 airplane, belonging to the US government, without lawful excuse.
The Court was told it was Mary's defence that she acted with lawful excuse. Mary was initially remanded in custody with consent to bail on her own surety of 5,000 euro. She was ordered to leave County Clare immediately, surrender her passport, and sign on three times a week at Skibbereen Garda Station. However, she refused to sign the bail bond and was remanded in custody to appear at Tulla District Court on 5 February.
She's in Limerick Prison right now, but you can wright her a letter of support here: Mary Kelly 19, Inis Ealga Shannon, Co. Clare Ireland Tel: +353 (0)61-365871
<[email protected]>


Une hachette à 3 euros contre une saloperie de zinc militaire, c'est un très bon rapport qualité-prix. Chapeau Mary ! Tous à vos hachettes !


NOS SOEURS DES BANLIEUES

1 février, 17h23


"Ma soeur a été exécutée comme en Afghanistan"

Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) - Kahina Denziane, 22 ans, soeur aînée de la jeune fille qui avait été brûlée vive le 4 octobre à Vitry, estime que Sohane a été "exécutée comme en Afghanistan" et que la condition des filles en banlieue est "dramatique".
Q: Les choses ont-elles changé dans votre quartier depuis la mort de votre soeur?
R: Non. Certaines mères de famille continuent de penser que la mort de Sohane est un accident. Ma soeur a été exécutée comme en Afghanistan. Une exécution en forme de punition comme ce qui est arrivé à cette femme tuée de sang-froid et devant des milliers de gens dans un stade de Kaboul en Afghanistan du temps des talibans. Quatre mois après cet assassinat, je ressens toujours autant de tristesse, de révolte et d'incompréhension.
Q: Qu'attendez-vous de la Marche des femmes contre les ghettos et pour l'égalité qui part ce samedi 1er février ?
R: Pour moi, c'est d'abord une forme d'hommage à ma soeur. Mais j'espère surtout que ce sera une manière d'interpeller les institutions. La condition des filles dans les banlieues est dramatique. On ne peut pas parler de division, de séparation entre garçons et filles. La vérité est qu'il y a une véritable négation de la femme et ce qui est arrivé à ma soeur en est la preuve.
Q: comment peut-on essayer de changer les choses?
R: Cela commence à l'intérieur même des foyers. Il faut que les pères et les mères arrêtent d'accorder plus d'importance aux garçons et de leur donner du même coup une impression de supériorité. C'est la condition indispensable pour que les filles cessent de leur côté d'entretenir un sentiment de soumission. Aucune fille, aucune femme ne mérite cela. Ma soeur n'a pas été mieux traitée qu'un poubelle ou qu'une voiture qui finit carbonisée. Je ne veux pas que cela se renouvelle.


<http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=120817&cat_id=1>


L'AMÉRIQUE EN PREND PLEIN LA GUEULE


Une insurrection populaire force le président bolivien à annuler les mesures du FMI

Mercredi après-midi, le président bolivien Gonzalo Sánchez de Lozada a annulé des mesures annoncées trois jours plus tôt. Il s'agissait d'une hausse des impôts, de privatisations et de restrictions dans le secteur social, imposées par le Fonds monétaire international. Les événements constituent un lourd revers pour les Etats-Unis.
Les Etats-Unis tentent de garder le continent latino-américain sous leur contrôle économique et militaire. Mais le moteur a de plus en plus de ratés. En Colombie, la guérilla a déjà libéré la moitié du territoire national. Au Venezuela, l'anti-impérialiste Hugo Chavez est toujours président, malgré plusieurs tentatives de coup d'Etat. Au Brésil, c'est un président de gauche, Lula, qui a été élu. En Argentine, en décembre 2001, une insurrection populaire éclatait. Aujourd'hui, c'est au tour de la Bolivie. Les mesures du président bolivien ont été dictées par le FMI. Tout Latino-Américain sait que, malgré leur apparence de neutralité, le FMI et la Banque mondiale sont dominés par les Etats-Unis. Le président a annoncé que les impôts sur les salaires allaient augmenter de 4 à 10%, qu'il allait pratiquer de fortes économies dans le secteur social et privatiser la société de distribution d'eau. Ce communiqué laconique fut suivi de deux jours de calme. Mercredi, l'abcès a éclaté. Le mécontentement a pris tout de suite les proportions d'une insurrection populaire. Dans la capitale, La Paz, le peuple s'est rué à l'assaut du palais présidentiel. Treize bâtiments, parmi lesquels le palais du vice-président, deux ministères, cinq sièges de partis au pouvoir, une prison et un centre commercial ont été incendiés. Des dizaines de magasins, l'Hôtel de Ville de La Paz, un important entrepôt, des bureaux de la douane et des banques ont été pillés.
Confrontations musclées avec l'armée
Le président et le gouvernement ont décidé de faire intervenir l'armée. Des sections importantes de la police ont pris parti pour les manifestants. Des chars et des véhicules d'artillerie de l'armée ont foncé sur le centre de la capitale où, face au Parlement et à la cathédrale, le peuple et des unités de la police occupaient la Plaza Murillo. La confrontation a duré plus de 4 heures et s'est soldée par 16 morts, dont 10 policiers et 5 militaires. Ailleurs, deux autres personnes ont été tuées. La situation était si critique que le président et les ministres ont précipitamment quitté le palais présidentiel à bord de véhicules blindés. Ce même mercredi, au cours d'une brève allocution télévisée tenue dans un lieu secret, le président Gonzalo Sánchez de Lozada s'est dit obligé d'annuler ses mesures. Ce qui n'a nullement empêché l'insurrection populaire de se poursuivre dans les rues de La Paz, Cochabamba et Potosi. Jeudi, de nouveaux combats de rue ont éclaté contre l'armée. Des milliers de mineurs, d'étudiants, de syndicalistes et de ménagères ont manifesté dans le centre de La Paz. L'armée a engagé ses chars pour disloquer les manifestations. Elle a utilisé des gaz lacrymogènes et tiré à balles dans la foule. Jeudi à midi, des tireurs embusqués ont à nouveau tiré sur la foule. La Plaza Murillo s'est à nouveau transformée en champ de bataille. Bilan de cette seconde journée d'émeutes: huit morts. Ces événements ne sont qu'un signe de plus prouvant que les Etats-Unis perdent rapidement de leur influence en Amérique latine. En Bolivie, même la police se retourne contre la politique américaine. L'armée, elle, reste encore dans le camp des Etats-Unis. Cela s'explique surtout par le fait que les Etats-Unis ont fortement accru leur aide en argent, en matériel, en formations et en instructeurs. Les Américains veulent entre autres doter l'armée d'une unité antiguérilla afin d'empêcher que le mouvement paysan, particulièrement combatif, ne se mue en une guérilla armée. Mais c'est pourtant ce qui va se produire tôt ou tard. L'insurrection populaire de ces deux derniers jours n'est qu'un hors-d'oeuvre.

Pol De Vos 14-02-2003


DEUBELIOU


G.W. ou E.T. ? Alien ou Simplet ?


«Dans le budget 2004 de l'administration Bush [pour gouvernement Bouche d'égout, le rat anti-terroriste], un court passage est exclusivement consacré aux découvertes imminentes qui pourraient être faites en la matière.»

Libération, Ludociv Blecher, 4 février 2003.


LE BUDGET PLOMBÉ

In its first budget, the Bush administration projected a 2004 surplus of $262 billion. In its second budget, released a year ago, it projected a $14 billion deficit for the same year. Now it projects a deficit of $307 billion. That's a deterioration of $570 billion, just for next year -- matched by comparable deterioration in each following year. You know, $570 billion here and $570 billion there, and pretty soon you're talking real money. Not my fault, says Mr. Bush. "A recession and a war we did not choose have led to a return of deficits," he declared. Really? Will the recession and war cost $570 billion per year, every year? Besides, Mr. Bush knew all about the recession and Osama bin Laden (remember him?) a year ago, when his projections showed a return to surpluses by 2005. Now they show deficits forever -- even though they don't include the costs of an Iraq war.
Paul Krugman, New York Times, 7 février 2003.



NN



Les activistes internationaux. Beaucoup de renseignements sur ce qui se passe avec des photos:

<http://www.palsolidarity.org/>

Des gens sérieux, qui sont du genre radical, juifs et arabes, travaillant à Jérusalem:

<http://www.between-lines.org/about/index.htm>

Si vous voulez faire "bouclier humain" en Irak, on recrute:

<http://www.humanshields.org>

Le Centre de formation des journalistes disséqué de l'intérieur

<http://www.homme-moderne.org/plpl/n12/p1-1.html>

La famille d'escrocs et de bandits connue sous le nom de Bush:

<http://www.hereinreality.com/familyvalues.html>

AZF : Il y a eu deux explosions. Ecoutez l'enregistrement:

<http://membres.lycos.fr/lesjusticieres/airfrance.mp3>

"La toile merdâtre Louis d'or Vuitton colle au cul de la bourgeoise, et c'est bien dommage. Car moi, je lui mettrais bien volontiers autre chose." Et beaucoup d'autres perles de la même eau. En voilà un qui parle dru:

<http://oedipe.net.tripod.com/oedipe.html>

Le rapport de la société des ingénieurs civils américains sur les dommages structuraux causés au Pentagone par le choc du 11 septembre. Il ne semble pas qu'il explique pourquoi on a n'a rien retrouvé de l'aéronef qui s'est encastré, alors qu'on retrouve partout des milliers de morceaux de la navette Colombia...

<http://www.asce.org/pressroom/news/display_press.cfm?uid=1282>

Saint Thomas d'Aquin (prof à la Sorbonne). La Somme théologique. D'une seule giclée:

<http://cetrbilbi.free.fr/textes/thomas_sommetheoenti%E8re.zip>

Un certain Kaminski (on espère que ce n'est pas celui qui a déposé sa crotte devant Céline) nous donne ses "best of" sur les sites du 11 septembre:

Most Important Site: <http://www.copvcia.com/>

Best News Sources

http://www.rense.com/

http://www.whatreallyhappened.com/

http://www.globalresearch.ca/

http://www.questionsquestions.net/

(See note at end)

http://www.guerrillanews.com/

http://www.apfn.org/apfn/kenvardon.htm

http://www.communitycurrency.org/index.html

http://www.onlinejournal.com/

http://www.lovearth.net/

http://www.madcowprod.com/

http://www.tomflocco.com/

http://www.lewisnews.com/

Best 9/11 Timelines

http://www.cooperativeresearch.org/home.htm

http://home.att.net/~Resurgence/CIAtimeline.html

http://www.911pi.com/

Best Essays

http://www.americanfreepress.net/09_03_02/NEW_SEISMIC_/new_seismic_.html

http://www.questionsquestions.net/kolskegg_911.html

http://www.narconews.com/goff1.html

http://www.sumeria.net/politics/bushknew/ghostriders.html

http://www.sumeria.net/politics/shadv3.html

http://www.afn.org/~vetpeace/madness.html

http://www.lannan.org/_authors/roy/transcript.htm

Best International News Sites

http://www.scoop.co.nz/mason/

http://www.narconews.com/index.html

http://www.timewedo.com/

http://www.colombiareport.org/index.htm

http://www.bluegreenearth.com/

http://www.globalspin.org/world_news_sources.html

http://www.khilafah.com/home/lographics/index.php

http://www.iran-daily.com/daily.shtml

http://english.pravda.ru/

 

Méfiance. Electronic Iraq is a news portal on the US-Iraq crisis published by veteran antiwar campaigners Voices in the Wilderness and respected Middle East supplementary news publishers, the Electronic Intifada. <http://electroniciraq.net/news/>

Ces gens-là, Ali Abunimah & Nigel Parry, ont violemment attaqué notre ami Shamir. Ils infiltrent le côté arabe pour le persuader de céder aux exigences juives. Faux jetons et Cie. Méfiance. Ces gens-là sont, comment dire ? des blanchisseurs de sionistes.


The Jewish Tribal Review: a compilation of links to online articles (largely from the mainstream media and Jewish ethnic sources) about Jewish influence in popular culture, Jewish power, Jewish ethnocentrism, Jewish wealth, Jewish power, Jewish ethnocentrism, Judaism, Jewish racism, Jewish political lobbying, Israel, and Zionism

<http://www.jewishtribalreview.org>

 

Afghan Massacre is now available on video and can be purchased at the website of Doran's film company, Atlantic Celtic Film Corporation at <www.acftv.net>. Brief video excerpts from the film are posted on Oneworld TV at:

<http://tv.oneworld.net/tapestry?story=584&window=full>

 

CENT MILLE sacs en plastique pour le transport des cadavres et 6000 cerceuils ont été récemment livrés à la base américaine de Sigonella, près de Catane, en Sicile. C'est pour utiliser tout de suite. (Mirror, 10 février 2002).

<http://www.mirror.co.uk/news/allnews/page.cfm?objectid=12624416&method=full>

L'excellente Tanya Reinhart sur le boycott des universités complices du génocide:

<http://www.dissidentvoice.org/Articles/Reinhart_AcademicBoycott.htm>

La marche à suivre pour la reconquête du monde par les Amères Loques: Rebuilding America's Defenses. Strategy, Forces and Resources For a New Century, September 2000:

<http://www.newamericancentury.org/RebuildingAmericasDefenses.pdf>

 

A la manif du 15 février, à San Francisco, les organisateurs ont refusé la présence du rabbin de gauche Michael Lerner, directeur de Tikkun, un sioniste modéré. Aussitôt les sionistes infiltrés dans la gauche californienne -- et ils sont nombreux -- ont fait un raffut de tous les diables.

<http://salon.com/news/feature/2003/02/12/lerner_ban/index_np.html>

<http://www.commondreams.org/headlines03/0211-09.htm>

 

Des opposants en Israël, qui s'opposent vraiment:

<http://members.tripod.com/~other_Israel/>


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