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 LA GAZETTE DU GOLFE ET DES BANLIEUES



Nouvelle série


 

 Numéro 20-- 10 avril 2003

>[email protected]<

Nouvelles en français et en anglais

Créée en 1991 par Serge Thion

News in French and English

Established 1991 by Serge Thion

 

 


ILS CONTRÔLENT TOUT ?

Où EST BEN LADEN ?

Où EST MOLLA OMAR?

Où EST AL QAIDA ?

Où SONT LES EXPLICATIONS CRÉDIBLES DU 11 SEPTEMBRE ?

Où EST LE PROCÈS MOUSSAOUI

Où SONT LES DROITS DE L'HOMME À GUANTANAMO

Où, EN IRAQ, SONT LES BOUQUETS DE FLEURS ?

Où EST SADDAM HUSSEIN ?

Où EST LE GOUVERNEMENT AFGHAN ?


 

LES FANTOCHES:

BUSH fils: IDIOT SAUVAGE

CLINTON : INCULTE RUSÉ

BUSH père: PÉTROLIER BARBARE

REAGAN : IMBÉCILE COMPLET

CARTER : AHURI CONSTERNANT

FORD : CRÉTIN VOLATIL

NIXON : GANGSTER MAL RASÉ

JOHNSON : PROVINCIAL BORNÉ

KENNEDY : ROI DE LA BISTOUQUETTE

EISENHOWER : VIEUX CON PROFESSIONNEL

TRUMAN : MASSACREUR CONTENT

ROOSEVELT : JOUISSEUR DE GUERRES


 

Ce numéro a été confectionné avec la participation, volontaire ou involontaire, des analystes militaires russes, de Seymour Hersch, Michel Henry, Marcel Charbonnier, Israel Shamir, Frederic Lellouche, Chris McGeal, John Kleeves, Ariane Chemin, Christine Courcol, les agences de presse et quelques autres...

 

 

 




Aucun décret du Ciel n'a fixé la périodicité de la Gazette. Née en 1991 de la révolte contre la guerre imposée par les pétroliers américains, elle avait paru sans périodicité fixe. Ranimée par l'éclatant retour de l'impérialisme américain dévoilé par la divine surprise du 11 septembre, elle avait adopté un rythme mensuel sans en faire un dogme. Le dernier numéro, 19, paru après le déclenchement de la guerre par le quarteron des néo-cons sionistes qui agitent la marionnette boucharde, a été submergé et distendu par le flot de l'actualité. Trop gros, le numéro n'entrait même plus dans certaines boîtes à lettres électroniques. Nous allons faire de numéros plus courts mais un peu plus fréquents, en fonction des événements. L'occupation américaine va créer tout un tas de situations nouvelles, sur le terrain, au Moyen-Orient et ailleurs, que nous voulons chroniquer à notre gré. Amis lecteurs, la lutte sera longue, mais nous savons que la force des oppresseurs américains est illusoire. Elle a beaucoup de points faibles. C'est là que nous devons porter le fer.


Note sur l'orthographe du nom de l'Iraq. C'est un terme géographique qui n'est pas à proprement parler le nom propre d'un lieu. En arabe, il y a deux sortes de "k". Celui qui se forme en arrière de la gorge est habituellement noté "q". Ce sont deux sons très différents. Il est donc logique d'appeler le pays "Iraq". Mais la formation de l'adjectif pose un problème: iraqien ? iraquien ? irakien ? Aucune solution ne s'impose et nous avons le plus souvent écrit "irakien".





édito



Saluons d'abord le merveilleux courage de ceux qui luttent contre les bombes des sempiternels oppresseurs. Des gens qui ont massacré, chez eux, tout au long du XVIIIe et du XIXe siècles les populations autochtones, pour s'approprier leurs terres et leurs richesses minérales, qui ont créé un système de domination mondiale par des moyens militaires et financiers, n'ont aucune leçon à donner à personne. Les Américains figurent parmi les gens les moins éduqués, les moins civilisés qui soient et sont stupides au point de ne pas voir qu'ils sont l'objet de la raillerie universelle, même chez leurs alliés, ou plutôt chez ceux qui essaient de détourner et d'utiliser leur puissance aveugle à leur propre profit. C'est le cas de nombreuses dictatures arabes, mais aussi musulmanes, comme le Pakistan et son régime de tristes clowns à la Mouche-à-rats.

La plus énorme surprise est venue de la capacité de résistance dont ont fait preuve les Irakiens devant la sauvage agression des sauvages américains, alors que l'issue finale ne pouvait pas faire de doute. Dans leur insondable simplicité d'esprit, ceux-ci avaient cru qu'il suffisait de bombarder quelques bâtiments officiels pour faire tomber le régime. Ces bâtiments étaient vides. Les Irakiens avaient analysé les moyens qu'allait employer l'armée américaine, qui ne sait faire qu'une chose: bombarder pour tenir ses soldats à distance du feu. Ce sont des mercenaires, recrutés parmi les inaptes au travail et les déchets d'une société où la compétition est impitoyable, et ils ne se sont pas engagés dans l'armée pour y souffrir. On voit bien que les GI's blessés, et les autres aussi, sont douloureusement surpris par le fait que les Irakiens réagissent et leur tirent dessus. "Est-ce qu'ils ont le droit de faire ça ?" demandait un pauvre gosse touché, son arrivée à l'hôpital militaire en Allemagne. Dans le Western qui forme leur éducation de base, le shérif tire sur les malandrins et les touche. Le contraire n'est pas de jeu.

Cette résistance admirable est à mettre au compte du régime. Il y a pourtant beaucoup à dire de ce régime, brutal, dictatorial, qui a accumulé un lourd passif d'erreurs politiques et militaires, qui s'est fait le partenaire des élites européennes corrompues, genre Chirac ou Mitterrand, qui s'est fait le gendarme des Occidentaux avides de pétrole en attaquant, sans la moindre raison et sans la moindre provocation, le jeune régime islamiste qui venait de s'installer en Iran sur les décombres d'une monarchie pourrie, elle aussi dictatoriale et policière, mise en place par les appendices cachés de l'Occident dominateur. Mais à côté de ses tares incontestables, le régime irakien avait à son actif d'incontestables réussites. D'abord il avait su, peut-être mieux que la plupart des autres oligarchies pétrolières, utiliser la rente pétrolière, ou une partie très conséquente de cette rente, à développer le pays, par un système éducatif et sanitaire remarquablement efficace et de véritables investissements industriels.. On pouvait en voir encore les effets, après douze ans d'embargo, dans la distribution de nourriture dont bénéficiait la majorité de la population, dans les écoles et les hôpitaux qui arrivaient à se maintenir, malgré le tarissement de la rente, organisé par les Américains sous le couvert des Nations Unies. Certains ont parlé de Prusse à propos de l'Irak, pour désigner cette forte membrure sociale (l'invention de la sécurité sociale, par exemple), cette organisation qui présidait au rôle important joué par l'Etat dans la vie de la nation. Il y a quelque chose de vrai dans cette comparaison, qu'il ne faut pas mener trop loin. Parlons d'étatisme, qui a créé littéralement une classe moyenne de techniciens et d'entrepreneurs. Elle a avantageusement remplacé la classe moyenne urbaine des commerçants et des fonctionnaires juifs, qui peuplaient l'Etat jusque vers 1950.

En effet, pour pallier les déficiences de l'immigration, les sionistes, après 48, ont lancé une véritable campagne de terreur parmi les juifs irakiens, avec attentats dans les synagogues et rumeurs sur "l'antisémitisme qui monte". Ces manoeuvres ignobles, pratiquées par les services israéliens, ont été, à l'époque démasquées et ont fait l'objet de vives critiques au parlement. Cet épisode est presque oublié aujourd'hui, bien qu'il se soit répété depuis dans beaucoup d'autres circonstances. On se souvient de l'attentat de la rue des Rosiers, celui de la rue Copernic et celui du cimetière de Carpentras. On pourrait en citer beaucoup d'autres, le dernier étant à Mombassa, au Kenya.

A Baghdad, et dans les villes irakiennes, où entre le quart et le tiers de la population était juive, la terreur sioniste a entraîné un départ massif et, par conséquent, un grand vide, dans la structure productive du pays. Le régime pourri des pro-occidentaux s'est effondré peu après, le 14 juillet 1958, pour laisser place à des militaires nationalistes et des ba'asistes, en proportion variable, qui ont introduit cet étatisme, inspiré de l'URSS, qui a échoué en Egypte mais réussi en Irak, sans doute grâce aux facilités que donnait la rente pétrolière. A cette époque une répression terrible s'est abattue sur le parti communiste local, le plus important du monde arabe, et le Tigre a roulé des flots de sang. En Iraq, il faut se garder de l'oublier, les gens sont d'une extrême courtoisie et d'une grande affabilité, mais ils règlent leurs comptes politiques de manière extrêmement sanglante. Les récits arabes de la prise de Baghdad par les Mongols mentionnent aussi des flots de sang dans les rues. Ces événements ont laissé des traces.

Pour des raisons historiques complexes, mais dont la plus simple est peut-être le relatif éloignement du champ de bataille, l'Iraq s'en est tenu à un strict refus du fait accompli de l'implantation juive en Palestine. Il n'a pas signé d'armistice, il a tenu ses troupes à distance du fait du peu d'empressement des voisins syrien et jordanien à les accueillir au moment des guerres lancées par les sionistes (1956, 1967), et il a donc été un élément pivot dans ce qui a porté le nom de "front du refus" contre ceux, dans le monde arabe, qui cherchaient le chemin de la capitulation discrète, au nom du principe sacré que "les affaires sont les affaires". Pendant que les salopards plus ou moins couronnés qui règnent sur la Péninsule et sur le Golfe se pelotonnaient contre l'allié américain ou anglais qui les avait faits, dans les années 30, 40 et 50, l'Irak cherchait en Europe et en URSS les appuis qui lui permettaient de tenir la dragée haute aux ambitions sionistes, qui étaient extrêmement claires: elles voulaient et elles veulent le contrôle des gisements pétroliers du sud de l'Irak, car leur machine militaire est évidemment dépendante du carburant. Elles veulent redessiner la carte politique du Moyen Orient en suscitant la création de mini-Etats à base confessionnelle qu'il serait facile de lancer les uns contre les autres. La mainmise sur ces gisements assurerait l'indépendance énergétique des génocideurs israéliens et on ne peut pas oublier ce fait, car c'est un fait, dans l'analyse de la guerre, dont le premier acquis, si l'on peut dire, a été, pour les Anglo-Américains, de prendre le contrôle de cette zone, dans le Sud, où le pétrole affleure le sol.

L'Iraq aurait réussi à devenir cette puissance moyenne industrielle si le régime ne s'était pas lancé dans une guerre imbécile et criminelle contre son voisin iranien. N'épiloguons pas ici sur les relations difficiles entre les habitants, de langue et de civilisation iranienne, perse, du plateau iranien, et les populations mélangées, mais le plus souvent sémitiques, de la plaine mésopotamienne, en contrebas. Mais constatons que les Irakiens ont fait toutes les erreurs de jugement sur les événements iraniens que les Américains ont faites maintenant sur le compte du régime de Baghdad. Ils ont cru que les structures vermoulues de la monarchie pseudo-pahlévie allaient s'effondrer au premier coup de boutoir. Ils ont cru qu'en entrant dans des zones à forte proportion d'arabophones, ils seraient accueillis avec des fleurs. Ils ont cru que les encouragements occidentaux étaient une valeur sûre. Ils ont ignoré ou méprisé le sens de la nation et de l'Etat qui animaient le patriotisme iranien et la ferveur religieuse d'un peuple longtemps piétiné par ses maîtres corrompus et occidentalisés.

Au prix d'un effort prodigieux, impliquant la création de légions de jeunes gens, sans formation militaire, mais prêts au sacrifice suprême, les Iraniens sont arrivés à résister à l'énorme puissance mécanique des divisions irakienne, à les contenir et peu à peu à les repousser, menaçant même au bout de six ou sept ans d'une guerre atroce, de repasser l'ancienne ligne frontalière, et d'entrer en Irak, où les populations shi'ites étaient comme une bombe attendant qu'on allume la mèche. C'est alors que le commandement irakien, acculé, mais fourni par les Soviétiques et les Occidentaux, en armements de toutes sortes, a eu recours aux gaz, pour enrayer les offensives iraniennes qui menaçaient de tout emporter. Si l'Irak et Saddam existent toujours, c'est grâce aux gaz. Les Iraniens ont compris qu'ils ne pourraient pas l'emporter, qu'ils ne pourraient pas se venger de cette agression injuste et cruelle et qu'ils avaient mieux à faire chez eux. Ils ont donc mis un terme, sagement, à ce cancer dévorant qui n'a donc fait que des vaincus. Mais les pertes et les destructions avaient été immenses. Le régime khomeyniste en a pris une empreinte particulière et son dynamisme politique régional s'est trouvé enrayé. Pendant longtemps la rente pétrolière a dû s'employer à simplement relever les ruines et remettre en route l'industrie pétrolière.

Elle était sérieusement amoindrie. Il faut dire que la France de Mitterrand n'y était pas pour rien. Les avions soviétiques qui équipaient l'armée irakienne avaient un rayon d'action limité. C'est Mitterrand qui a décidé de fournir à l'Irak des chasseurs bombardiers Super-Etendard qui permettaient d'effectuer des raids à longue distance sur les côtes iraniennes pour attaquer les installations pétrolières. Pour éviter la publicité, les avions ont été démontés et envoyés par cargo. Qui plus est, les Français ont fourni les pilotes. Les Irakiens n'avaient pas, à l'époque, d'équipages prêts à utiliser ces matériels. C'est donc la France du Parti socialiste, de Mitterrand, ancien ministre des Colonies, qui a effectué, sous les couleurs irakiennes, les bombardements sur l'industrie pétrolière iranienne. Les Français l'ignorent encore, on ne leur a jamais avoué, mais on peut supposer que les Iraniens l'ont su. On ne s'étonnera pas, rétrospectivement, des nombreuses affaires dites de "terrorisme" qui ont marqué par la suite les relations franco-iraniennes. A ceux qui nous demanderaient des preuves d'une affirmation aussi scandaleuse, nous conseillerons d'aller aux archives et d'interroger les protagonistes. Le temps a passé, ils parleront peut-être. Nos informations viennent en droite ligne du milieu gouvernemental de l'époque.

Exsangue, hébété, l'Irak s'est retrouvé, après cette guerre de huit ans, à la tête d'une dette colossale. Les Russes, les Européens, les monarchies bédouines entendaient bien se payer sur la bête. Tous les discours de soutien, de solidarité, de fraternité se dissipèrent au chaud soleil du Golfe. Il fallait raquer. Tout ce bon pétrole devait aller aux marchands d'armes et aux banquiers qui attendaient derrière la porte. Saddam était étranglé. Sa défaite relative, les énormes sacrifices inutiles affaiblissaient sérieusement le régime. L'appareil militaire hypertrophié par la guerre était toujours là, inutile, attaqué par la rouille, pas renouvelable. La dépression régnait sur les bords du Tigre. Probablement leurré par les discours américains, Saddam prit l'étrange décision de se refaire par un coup de poker: récupérer le Koweit, ancienne province de l'Iraq, soustraite dès les années 20 par les Anglais, gros amateurs de pétrole. Là aussi les affleurements de naphte démontraient la richesse du sous-sol. On connaît la suite, l'énorme et hétéroclite coalition, organisée par le pétrolier Bush père, qui allait amener près de 800.000 hommes dans le Golfe. Ils allaient se révéler totalement inutiles puisque l'essentiel des actions se résuma en bombardements massifs, copiés sur ceux de la deuxième guerre mondiale, avec des forteresses volantes, les B-52, héritières directes des B-19 qui ont ravagé l'Allemagne et le Japon. (Voir Martin Caidin, Hambourg et Tokyo sous les bombes alliées, Archko, 2002.)

Dans l'ensemble de sa politique extérieure, on peut dire que Saddam n'a fait que des erreurs depuis vingt ans, et le lancement de la guerre contre l'Iran, qui a fini par faire des millions de morts. Les ressources de la rente se sont perdues dans le financement d'arsenaux gigantesques, détruits par les conflits et les bombardements "alliés". Les seuls à s'inquiéter d'une certaine persistance de la puissance irakienne ont été les sionistes de droite, qui veulent supprimer toute opposition à leur expan-sionisme.

Allaient s'ensuivre douze ans d'embargo et d'agression américaine. Pendant douze ans les ignobles Américains ont continué à bombarder l'Iraq sporadiquement. Sans raison particulière. Simplement parce que, vaincu, l'Iraq ne pouvait pas s'y opposer. Les Irakiens ont dû ronger leur frein et même si, avec le temps, et en manoeuvrant beaucoup, ils ont pu se donner une petite marge et approvisionner le pays, l'embargo a eu des effets terribles. On mentionne souvent les questions de santé, à bon endroit. Mais on ignore généralement que l'Iraq n'avait pas le droit, par exemple, d'importer des livres. L'enseignement s'est ainsi trouvé coupé de tout ce qui se passait dans le monde pendant ce temps-là. L'embargo est une ignominie purement américaine dont la fonction essentielle était de pouvoir contrôler les prix mondiaux du pétrole en éliminant du marché un des plus gros fournisseurs. Le pétrole n'est pas la seule cause de la guerre, c'est évident, mais il y a une très grande place et ceux qui le nient sont des pommes.

La dette n'a fait que s'accroître. Evaluée à 40 milliards de dollars en 1990, avant l'annexion du Koweit, elle serait aujourd'hui de 130 milliards. Les Russes et les Français sont les premiers à réclamer le paiement des arriérés. On va présenter l'addition au nouveau régime de Baghdad. Dans le même temps, le produit intérieur brut est passé de 60 milliards de dollars à 30. L'agriculture marche très mal et l'industrie fonctionne au quart de son potentiel. C'est donc un pays épuisé par l'embargo que le géant américain devait croquer en une semaine de campagne triomphante. Les monstres froids néo-cons comme Rumsfeld, Wolfovitch et autres Perl, se sont persuadés que les Irakiens viendraient très vite leur manger dans la main. Qu'il fallait mettre au point un outil militaire léger et rapide, pour faire régner la loi des Amères Loques partout dans le monde.

Les Irakiens ont déréglé la machine. Ils ont déprimé Wall Street. Ils ont lâché les critiques contre la bombe glacée du Potomac, Donald Rumsfeld. Ils ont attristé l'état-major israélien qui avait pourtant donné de bons conseils. (Les militaires américains sont venus en stage suivre des opérations israéliennes à Gaza. On leur a montré comment passer d'une maison à l'autre sans sortir dans la rue, où il y a des tireurs embusqués, en faisant sauter les cloisons intérieures. On leur a détaillé les infinis bienfaits du bulldozer blindé.)

Les Irakiens résistent pour plusieurs raisons. La première est que dans leur culture, l'aspect guerrier, cavalant sur son cheval sabre au clair, n'a pas disparu. Chez beaucoup d'Arabes, il ne reste de guerrier que la rhétorique et l'emphase. Mais le commerçant avisé a depuis longtemps pris le pas sur le guerrier famélique. Souvenez-vous de ce détail dans le livre Les Sept piliers de la sagesse : avant une bataille, les jeunes bédouins se déshabillent. Ils ne veulent pas risquer de gâter leur unique vêtement blanc... Aujourd'hui, dans le Golfe on n'a qu'un seul dieu et il s'appelle dollar. Les Irakiens ont combattu pendant huit ans. Ils ont connu l'enfer sur le front contre les Iraniens. Ils n'ont pas peur. Ce ne sont pas des freluquets bourrés de pop-corn.

En second lieu, le souvenir de ce qu'ont fait les Américains en 1991 et depuis est encore tout frais. De l'Amérique ils connaissent essentiellement les bombes et les restrictions économiques.

Le patriotisme est puissant, exalté par le régime, sans aucun doute, mais profondément ancré. Les clivages confessionnels, très forts pourtant, ne s'imposent pas en face de ce patriotisme à fleur de peau. Non plus d'ailleurs que les appartenances dites ethniques. Beaucoup de Kurdes sont du côté du régime, ainsi que la plupart des tribus, qui jouent un rôle considérable dans la vie politique de la région.

Le régime, dont les services de sécurité sont redoutables et redoutés, a su jouer sur tous les tableaux: il s'est rabiboché avec l'islam, avec les forces politiques, avec les militaires, il a utilisé la menace américaine palpable depuis douze ans pour réunifier le pays, y compris, pour l'essentiel, le sud shi'ite, objet d'une surveillance extrêmement attentive car là se trouve la bombe à dépression atmosphérique qui aurait pu faire éclater l'encadrement du régime. Les Américains sont trop grossiers, trop engoncés dans leurs plates certitudes, pour trouver le langage qu'il aurait fallu employer. Mais qui dans la région aurait souhaité que les shi'ites irakiens prennent la tête du pays ?

Enfin, les Irakiens n'ont pas répété leur grande erreur stratégique de 1991 où ils se présentaient, comme devant l'Iran, en application de la célèbre doctrine soviétique, élaborée pour affronter les blindés allemands dans la steppe russe, en grosses masses de chars en manoeuvre. L'aviation américaine, maîtresse du ciel, avait joué au bowling en dégommant les chars avant qu'ils aient pu tirer un obus ou fait un mouvement de chenille. En douze ans, les progrès de l'électronique et du système de positionnement GPS ont encore accru la supériorité de l'aviation amère loqueteuse. Les Irakiens ont appris beaucoup, manifestement, de la guerre aérienne faite par les mêmes à la Yougoslavie dans l'affaire du Kossovo. On n'a pas assez dit que l'armée yougoslave en se dispersant et en se camouflant, avait sauvé 90% de son potentiel militaire. Il n'en allait pas de même, évidemment, pour les cibles fixes, ponts, usine, centrales, ambassade de Chine, sur lesquelles les aviateurs américains s'étaient rabattus, comme le chasseur bredouille qui passe acheter un peu de gibier chez le volailler avait de rentrer chez lui. Ils ont aussi certainement considéré l'expérience du Viêt-Nam du Nord qui a survécu à d'intenses campagnes de bombardement par les B-52, dans les années 68-73, comme certains le leur ont conseillé. La clé de ces tactiques de survie est la décentralisation, l'évacuation et la dispersion des organes politiques, de la population, des activités productives et de l'appareil militaire. Juste avant l'attaque, on a entendu Saddam formaliser la délégation des pouvoirs militaires à des instances régionales et locales et appeler chacun à se battre où il est. Le puissant appareil centralisé s'est décentralisé. Les bâtiments administratifs et les casernements ont été vidés. Les paperasses et les ordinateurs ont été emmenés. Des armes ont été distribuées. Les innombrables milices politiques du parti, de Saddam, de l'«armée de Jérusalem» ont été chargées de tâches militaires locales. Cette décentralisation a été réelle, on en a vu les effets. Saddam garde évidemment une figure symbolique centrale, mais l'initiative de la résistance est passée à l'échelon local et se multiplie à l'infini. On peut imaginer que cet état de chose perdure sous une occupation américaine. Faire passer des colonnes blindées est chose facile. Faire une politique est autre chose. Confier cette politique à des militaires, sionistes de surcroît, est aller au-devant de la catastrophe.

Du simple point de vue des Américains eux-mêmes, beaucoup d'autres stratégies étaient concevables. Ils auraient pu, tout bonnement, pour un coût bien inférieur à celui de la guerre, acheter les Irakiens, comme ils achètent les Saoudiens ou les Egyptiens. (Les Turcs ont hésité et ont finalement refusé de se vendre, même pour un bon prix.) Tout le monde à Baghdad voulait du dollar. Même la petite élite, déjà fortement enrichie, qui dirige le pays n'était pas insensible aux grosses voitures et aux antennes paraboliques. Pour le dixième de ce que leur coûtera l'intervention, les résultats auraient été incomparablement plus grands.

C'est ce qui fait penser que, pas plus que la guerre en Afghanistan n'avait pour objet de construire un pays véritablement nouveau, la deuxième guerre du Golfe n'a l'Iraq pour objet réel. L'Iraq est un champ d'expérimentation pour un pouvoir qui se veut désormais ouvertement global. Après l'Irak, il y a d'autres cibles. Mais aucun de ces pays, l'Iran, la Corée du Nord ou la petite Syrie, ne sont des menaces pour l'Amérique du Nord. La Chine déjà plus. La Russie est dans les choux. Le seul concurrent, la seule grande force économique que ni la deuxième guerre mondiale et ses ruines, ni la crise pétrolière de 1974 déclenchée par les Américains, ni la formidable taxation de la première guerre du Golfe, n'ont réussi à distancer complètement et durablement, c'est l'Europe et sa monnaie qui n'est pas le dollar. Si l'Europe parvenait, par quelque miracle, à se doter d'une unité politique, c'en serait fini de l'hégémonie unipolaire. La menace militaire américaine s'applique d'abord à nous, les Européens. Ceux qui soutiennent aveuglément les Etats-Unis sont les fourriers de notre future mise en esclavage. Il est grand temps de rouvrir les mines de sel pour éliminer tous ces espions, ces traîtres et ces vendus à un ennemi qui se dévoile chaque jour un peu plus en prétendant lutter contre le terrorisme. Ben Laden travaille pour l'Amérique, n'en doutons pas.

7 avril.



L'évaluation des analystes militaires russes:


 

[The following translation of the iraqwar.ru report has been kindly provided by "Necroman". You can find the original report in Russian as well as this translation on the iraqwar.ru site. Venik]

April 6, 2003, 2000hrs MSK (GMT +4 DST), Moscow - By the morning of April 6th an uncertain and quickly changing situation has developed. Coalition divisions are continuing to advance toward the city outskirts. The 22nd and 15th expeditionary marine squadrons are trying to break into the region of military airport "Rashid" from south-east. Iraqis are holding the line along the Diyala river and currently the marines cannot capture beach-heads on the right bank.
A hard situation has formed near the international airport. The day before yesterday the Iraqi minister of propaganda claimed that the coalition forces in this region would have been eliminated by this morning, and the Iraqi command ordered to storm the airport. At 10am it was attacked by 3 Republican Guards battalions enforced with militia troops. Americans requested artillery and aviation support. The battle lasted for almost 6 hours. After several unsuccessful attacks Iraqis managed to drive Americans back from the second runway to the airport building. Currently the coalition forces control the building itself and the new runway bordering to it. During the day the foes had to increase their strengths and deploy reinforcements. By the evening up to 2 regular Iraqi brigades and 2 thousand militiamen were fighting for the airport. Americans had to use all available forces of the 3rd Mechanized Division and 101st Airborne Division to repulse the attacks. Only assault aircraft and battle helicopters made more than 300 operation flights to this region.
During the fight Iraqis lost up to 20 tanks, 10 APC, about 200 men killed and up to 300 wounded. The American losses were up to 30 men killed, about 50 wounded, at least 4 tanks, 4 APC and 1 helicopter. But it is impossible to obtain the exact data yet. By this hour there have been more than 20 flights for evacuation of killed and wounded coalition soldiers and the command have requested ambulance aviation again.
The combat was so intense that commander of the 3rd Mechanized Division general-major Bufford Blunt had to issue an order to organize a false strike. Around 8am from Khan-Azad road junction an attack was organized in order to demonstrate tank vanguards of a large subdivision advancing toward Al-Daura from south. The group was able to reach the outskirts of the town near the Avajridge village. After entering the village the group was met by Republican Guards. In direct combat the group lost 2 tanks, 3 APC, 3 men killed, up to 10 wounded and, after two hours of fighting, withdrew to the main forces. Iraqis lost 4 tanks, 2 APC and up to 30 men killed.
By the evening the foes reduced their activity and were regrouping during the last night. Americans are rapidly fortifying their defense positions and deploying reinforcements to the airport region, increasing their forces at Khan-Azad and Abu-Harraib. Iraqis are moving anti-armor divisions closer to the city outskirts.
Despite the exchange of strikes there are no reasons to expect any serious attempts to capture the city in the nearest future. By numerical strength the coalition troops that have reached the city borders do not meet even the minimal requirements for storming and heavy urban fights. Coalition forces by Baghdad number up to 18-20 thousand men and can be enforced with no more than 3-5 thousand men while the minimal force necessary to capture a city like Baghdad equals from 80 to 100 thousand soldiers.
According to weather forecasts, in the coming day the weather may abruptly change to the worse. The wind is expected to intensify, visibility may reduce to 200-300 m.
All the claims made by aviation commander of the coalition, general Michael Mosley, about "Iraqi army, as an organized structure consisting of large units, exists no longer" are contrary to fact and, according to analytics, are probably connected with severe pressure put on the military command by American financial groups that desperately needed good news from the US-Iraqi front by the end of the financial week. In fact, the Republican Guards defending Baghdad have not lost even 5% of their numerical strength and military equipment. Most of those losses were due to bombardments and not land combats. The total losses of Iraqi army since the beginning of the war have not exceeded 5-8% of their defensive potential. This means the main battles are still to be seen.
The situation in other sectors of the US-Iraqi front will be summarized closer to this evening.


April 6, 2003, 2000hrs MSK (GMT +4 DST), Moscow UPDATE - Around Baghdad skirmishes between coalition forces and Iraqi divisions are going on. As we said before, during the next two days the coalition troops will extend the zone of blockade to the west and north-west using local strikes. Currently a part of the 1st brigade of the 3rd Mechanized Division is outflanking the city from Abu-Harraib, trying to reach the south outskirts and seize a strategic bridge across the Tigris at the north of the Tunis area (Salakh-Khasan).
Fire has not stopped near the Airport, both sides are using artillery. According to the most recent data the rush of the coalition forces toward to the southern borders of Baghdad, though expected by the Iraqi command, was tactically surprise. Hidden in the interiors of the city, parts of the Iraqi army were unable to leave their covered positions, advance and face the enemy. There arouse confusion that led to disorganization of the Iraqi squadrons that engaged their rivals "on the move", without proper reconnaissance and concentration of forces. According to specified information in different conflicts and during the assault of the airport up to 400 Iraqi soldiers were killed, 25 tanks and 12 guns were lost.
But the coalition command also faced serious problems. Powerful Iraqi attacks aimed at the airport immobilized most of the force breaking towards Baghdad and it turned out necessary to bring reinforcements from other sectors of the front in order to succeed. In particular, up to 2 battalions of the 101st Airborne Division located by An-Nasiriya and An-Najaf and at least 1 battalion of the 82nd Division were moved there. Americans tolls at the south and south-east of Baghdad for the last 24 hours amount to: up to 30 men killed and at least 80 wounded, 15 soldiers are known to be missing. The Americans lost at least 8 tanks and 5 APC.
Marine squadrons are still incapable of breaking down defenses by the Diyala river. Currently the vanguards are trying to outflank the city from east and seize the bridge in the New Baghdad region.
There are not enough coalition forces to block such a city, and the troops blocking An-Nasiriya, An-Najaf, Al-Kut and Al-Diwaniya were given categorical orders to break down the Iraqi resistance in the next 3 days, take control of those areas and advance toward Baghdad to join the blockade.
To organize offensive against Karbala the blocking troops were enforced with one expeditionary marine squadron, and another storm started this morning. There is no information about casualties from this region yet.
Analogous tasks were set before the British command at the south of Iraq near Basra.
For the past 2 days the British have tried to overcome Iraqi defenses from An-Zubair and the Manavi regions 3 times, but they still cannot break down the resistance. This morning an armored column was able to come up to a strategic cross-road near Akhavat-Rezan, but got under heavy fire and had to retreat.
Yesterday and during this morning the British lost at least 3 armored units, 2 men killed and 6 wounded.
The coalition command and the foreign policy departments of Russia and USA are now making every effort to close all the information related to the Russian embassy getting fired near Baghdad.
Sources claim that the embassy ceased its activities in many respects because of the danger of an air strike on the embassy. The American command was utterly irritated by the presence of the Russian embassy in Baghdad and believed that some technical intelligence equipment was deployed there that provided the Iraqis with information. Moreover, some officers in the coalition HQ in Qatar openly claimed that it was on the territory of the Russian embassy that the "jammer hampering the high-precision weapons around Baghdad were operated.
Yesterday morning the Secretary of State Colin Powell demanded of immediate evacuation of the embassy from the Russian Minister of Foreign Affairs Igor Ivanov. Yesterday evening the Russian minister informed the Americans that on the 6th of April the embassy column would be leaving Baghdad heading for the Syrian border. This gave rise to dissatisfaction among the State Department officials who suggested that the column should move to Jordan.
The coalition special operations HQ were sure that the embassy column would contain secret devices taken from military equipment captured by Iraqis. In this connection one cannot shut out the possibility of "revenge" from the coalition command.
Moreover, experts claim that the purpose of this armed assault could be to damage a few cars where the Russians would have to leave some of the salvage. This is also indicated by the fact that neither the ambassador himself nor journalists in the column were among the injured. In this case we can expect that this action was committed by coalition special forces and the column was shot using Russian-made weapons to conceal the origin of the attackers to blame the Iraqis afterwards.
According to the most recent data the column got ambushed almost 30 km to the west from the city on the territory occupied by the coalition, but moving fast it escaped from fire and made a few more kilometers where it was blocked by military jeeps. On attempting to establish contact with their crews it received fire again, then the jeeps vanished.
Today at 5pm a phone conversation between president of Russia Vladimir Putin and president of the USA George W. Bush took place. Before this conversation, his assistant for National Security Affairs Condoleezza Rice, who came into Moscow today, had consulted Bush. At this time Rice is meeting Igor Ivanov, the head of the Russian Ministry of Foreign Affairs. The details of this meeting are unknown so far, but we can suppose that very soon some "unknown squadron will be made responsible for the incident and the situation will be dampened to the maximum.
Analysts reckon that the situation with the nuclear submarine "Kursk", when a whole series of private contacts between top Russian officials and American representatives brought more questions than answers, is about to occur again to some extent.

Source: <iraqwar.ru>, 04-06-03, translated by Necroman.

<http://www.aeronautics.ru/news/news002/iraqwar_ru_023.htm>



Maintenant, pour replacer les choses dans le contexte de la réalité du pouvoir à Washington, il faut recourir à l'enquête de Seymour Hersh, l'un des meilleurs observateurs qui soit de la scène militaire américaine.




Offense and Defense


by Seymour M. Hersh

 
The battle between Donald Rumsfeld and the Pentagon.

As the ground campaign against Saddam Hussein faltered last week, with attenuated supply lines and a lack of immediate reinforcements, there was anger in the Pentagon. Several senior war planners complained to me in interviews that Secretary of Defense Donald Rumsfeld and his inner circle of civilian advisers, who had been chiefly responsible for persuading President Bush to lead the country into war, had insisted on micromanaging the war's operational details. Rumsfeld's team took over crucial aspects of the day-to-day logistical planning -- traditionally, an area in which the uniformed military excels -- and Rumsfeld repeatedly overruled the senior Pentagon planners on the Joint Staff, the operating arm of the Joint Chiefs of Staff. "He thought he knew better," one senior planner said. "He was the decision-maker at every turn."
On at least six occasions, the planner told me, when Rumsfeld and his deputies were presented with operational plans -- the Iraqi assault was designated Plan 1003 -- he insisted that the number of ground troops be sharply reduced. Rumsfeld's faith in precision bombing and his insistence on streamlined military operations has had profound consequences for the ability of the armed forces to fight effectively overseas. "They've got no resources," a former high-level intelligence official said. "He was so focussed on proving his point -- that the Iraqis were going to fall apart."
The critical moment, one planner said, came last fall, during the buildup for the war, when Rumsfeld decided that he would no longer be guided by the Pentagon's most sophisticated war-planning document, the TPFDL -- time-phased forces-deployment list -- which is known to planning officers as the tip-fiddle (tip-fid, for short). A TPFDL is a voluminous document describing the inventory of forces that are to be sent into battle, the sequence of their deployment, and the deployment of logistical support. "It's the complete applecart, with many pieces," Roger J. Spiller, the George C. Marshall Professor of military history at the U.S. Command and General Staff College, said. "Everybody trains and plans on it. It's constantly in motion and always adjusted at the last minute. It's an embedded piece of the bureaucratic and operational culture." A retired Air Force strategic planner remarked, "This is what we do best -- go from A to B -- and the tip- fiddle is where you start. It's how you put together a plan for moving into the theatre." Another former planner said, "Once you turn on the tip-fid, everything moves in an orderly fashion." A former intelligence officer added, "When you kill the tip-fiddle, you kill centralized military planning. The military is not like a corporation that can be streamlined. It is the most inefficient machine known to man. It's the redundancy that saves lives."
The TPFDL for the war in Iraq ran to forty or more computer-generated spreadsheets, dealing with everything from weapons to toilet paper. When it was initially presented to Rumsfeld last year for his approval, it called for the involvement of a wide range of forces from the different armed services, including four or more Army divisions. Rumsfeld rejected the package, because it was "too big," the Pentagon planner said. He insisted that a smaller, faster-moving attack force, combined with overwhelming air power, would suffice. Rumsfeld further stunned the Joint Staff by insisting that he would control the timing and flow of Army and Marine troops to the combat zone. Such decisions are known in the military as R.F.F.s -- requests for forces. He, and not the generals, would decide which unit would go when and where.
The TPFDL called for the shipment in advance, by sea, of hundreds of tanks and other heavy vehicles -- enough for three or four divisions. Rumsfeld ignored this advice. Instead, he relied on the heavy equipment that was already in Kuwait -- enough for just one full combat division. The 3rd Infantry Division, from Fort Stewart, Georgia, the only mechanized Army division that was active inside Iraq last week, thus arrived in the Gulf without its own equipment. "Those guys are driving around in tanks that were pre-positioned. Their tanks are sitting in Fort Stewart," the planner said. "To get more forces there we have to float them. We can't fly our forces in, because there's nothing for them to drive. Over the past six months, you could have floated everything in ninety days -- enough for four or more divisions." The planner added, "This is the mess Rumsfeld put himself in, because he didn't want a heavy footprint on the ground."
Plan 1003 was repeatedly updated and presented to Rumsfeld, and each time, according to the planner, Rumsfeld said, "`You've got too much ground force -- go back and do it again.'" In the planner's view, Rumsfeld had two goals: to demonstrate the efficacy of precision bombing and to "do the war on the cheap." Rumsfeld and his two main deputies for war planning, Paul Wolfowitz and Douglas Feith, "were so enamored of `shock and awe' that victory seemed assured," the planner said. "They believed that the weather would always be clear, that the enemy would expose itself, and so precision bombings would always work." (Rumsfeld did not respond to a request for comment.)

Rumsfeld's personal contempt for many of the senior generals and admirals who were promoted to top jobs during the Clinton Administration is widely known. He was especially critical of the Army, with its insistence on maintaining costly mechanized divisions. In his off-the-cuff memoranda, or "snowflakes," as they're called in the Pentagon, he chafed about generals having "the slows" -- a reference to Lincoln's characterization of General George McClellan. "In those conditions -- an atmosphere of derision and challenge -- the senior officers do not offer their best advice," a high-ranking general who served for more than a year under Rumsfeld said. One witness to a meeting recalled Rumsfeld confronting General Eric Shinseki, the Army Chief of Staff, in front of many junior officers. "He was looking at the Chief and waving his hand," the witness said, "saying, `Are you getting this yet? Are you getting this yet?'"
Gradually, Rumsfeld succeeded in replacing those officers in senior Joint Staff positions who challenged his view. "All the Joint Staff people now are handpicked, and churn out products to make the Secretary of Defense happy," the planner said. "They don't make military judgments -- they just respond to his snowflakes."
In the months leading up to the war, a split developed inside the military, with the planners and their immediate superiors warning that the war plan was dangerously thin on troops and matériel, and the top generals -- including General Tommy Franks, the head of the U.S. Central Command, and Air Force General Richard Myers, the chairman of the Joint Chiefs of Staff -- supporting Rumsfeld. After Turkey's parliament astonished the war planners in early March by denying the United States permission to land the 4th Infantry Division in Turkey, Franks initially argued that the war ought to be delayed until the troops could be brought in by another route, a former intelligence official said. "Rummy overruled him."
Many of the present and former officials I spoke to were critical of Franks for his perceived failure to stand up to his civilian superiors. A former senator told me that Franks was widely seen as a commander who "will do what he's told." A former intelligence official asked, "Why didn't he go to the President?" A Pentagon official recalled that one senior general used to prepare his deputies for meetings with Rumsfeld by saying, "When you go in to talk to him, you've got to be prepared to lay your stars on the table and walk out. Otherwise, he'll walk over you."
In early February, according to a senior Pentagon official, Rumsfeld appeared at the Army Commanders' Conference, a biannual business and social gathering of all the four-star generals. Rumsfeld was invited to join the generals for dinner and make a speech. All went well, the official told me, until Rumsfeld, during a question-and-answer session, was asked about his personal involvement in the deployment of combat units, in some cases with only five or six days' notice. To the astonishment and anger of the generals, Rumsfeld denied responsibility. "He said, `I wasn't involved,'" the official said. "`It was the Joint Staff.'"
"We thought it would be fence-mending, but it was a disaster," the official said of the dinner. "Everybody knew he was looking at these deployment orders. And for him to blame it on the Joint Staff -- " The official hesitated a moment, and then said, "It's all about Rummy and the truth."

According to a dozen or so military men I spoke to, Rumsfeld simply failed to anticipate the consequences of protracted warfare. He put Army and Marine units in the field with few reserves and an insufficient number of tanks and other armored vehicles. (The military men say that the vehicles that they do have have been pushed too far and are malfunctioning.) Supply lines -- inevitably, they say -- have become overextended and vulnerable to attack, creating shortages of fuel, water, and ammunition. Pentagon officers spoke contemptuously of the Administration's optimistic press briefings. "It's a stalemate now," the former intelligence official told me. "It's going to remain one only if we can maintain our supply lines. The carriers are going to run out of jdams" -- the satellite- guided bombs that have been striking targets in Baghdad and elsewhere with extraordinary accuracy. Much of the supply of Tomahawk guided missiles has been expended. "The Marines are worried as hell," the former intelligence official went on. "They're all committed, with no reserves, and they've never run the lavs" -- light armored vehicles -- "as long and as hard" as they have in Iraq. There are serious maintenance problems as well. "The only hope is that they can hold out until reinforcements come."
The 4th Infantry Division -- the Army's most modern mechanized division -- whose equipment spent weeks waiting in the Mediterranean before being diverted to the overtaxed American port in Kuwait, is not expected to be operational until the end of April. The 1st Cavalry Division, in Texas, is ready to ship out, the planner said, but by sea it will take twenty-three days to reach Kuwait. "All we have now is front- line positions," the former intelligence official told me. "Everything else is missing."
Last week, plans for an assault on Baghdad had stalled, and the six Republican Guard divisions expected to provide the main Iraqi defense had yet to have a significant engagement with American or British soldiers. The shortages forced Central Command to "run around looking for supplies," the former intelligence official said. The immediate goal, he added, was for the Army and Marine forces "to hold tight and hope that the Republican Guard divisions get chewed up" by bombing. The planner agreed, saying, "The only way out now is back, and to hope for some kind of a miracle -- that the Republican Guards commit themselves," and thus become vulnerable to American air strikes.
"Hope," a retired four-star general subsequently told me, "is not a course of action." Last Thursday, the Army's senior ground commander, Lieutenant General William S. Wallace, said to reporters, "The enemy we're fighting is different from the one we war-gamed against." (One senior Administration official commented to me, speaking of the Iraqis, "They're not scared. Ain't it something? They're not scared.") At a press conference the next day, Rumsfeld and Myers were asked about Wallace's comments, and defended the war plan -- Myers called it "brilliant" and "on track." They pointed out that the war was only a little more than a week old.
Scott Ritter, the former marine and United Nations weapons inspector, who has warned for months that the American "shock and awe" strategy would not work, noted that much of the bombing has had little effect or has been counterproductive. For example, the bombing of Saddam's palaces has freed up a brigade of special guards who had been assigned to protect them, and who have now been sent home to await further deployment. "Every one of their homes -- and they are scattered throughout Baghdad -- is stacked with ammunition and supplies," Ritter told me.
"This is tragic," one senior planner said bitterly. "American lives are being lost." The former intelligence official told me, "They all said, `We can do it with air power.' They believed their own propaganda." The high-ranking former general described Rumsfeld's approach to the Joint Staff war planning as "McNamara-like intimidation by intervention of a small cell" -- a reference to Secretary of Defense Robert S. McNamara and his aides, who were known for their challenges to the Joint Chiefs of Staff during the Vietnam War. The former high-ranking general compared the Joint Chiefs of Staff to the Stepford wives. "They've abrogated their responsibility."

Perhaps the biggest disappointment of last week was the failure of the Shiite factions in southern Iraq to support the American and British invasion. Various branches of the Al Dawa faction, which operate underground, have been carrying out acts of terrorism against the Iraqi regime since the nineteen-eighties. But Al Dawa has also been hostile to American interests. Some in American intelligence have implicated the group in the 1983 bombing of the Marine barracks in Beirut, which cost the lives of two hundred and forty-one marines. Nevertheless, in the months before the war the Bush Administration courted Al Dawa by including it among the opposition groups that would control postwar Iraq. "Dawa is one group that could kill Saddam," a former American intelligence official told me. "They hate Saddam because he suppressed the Shiites. They exist to kill Saddam." He said that their apparent decision to stand with the Iraqi regime now was a "disaster" for us. "They're like hard-core Vietcong."
There were reports last week that Iraqi exiles, including fervent Shiites, were crossing into Iraq by car and bus from Jordan and Syria to get into the fight on the side of the Iraqi government. Robert Baer, a former C.I.A. Middle East operative, told me in a telephone call from Jordan, "Everybody wants to fight. The whole nation of Iraq is fighting to defend Iraq. Not Saddam. They've been given the high sign, and we are courting disaster. If we take fifty or sixty casualties a day and they die by the thousands, they're still winning. It's a jihad, and it's a good thing to die. This is no longer a secular war." There were press reports of mujahideen arriving from Pakistan, Afghanistan, and Algeria for "martyrdom operations."
There had been an expectation before the war that Iran, Iraq's old enemy, would side with the United States in this fight. One Iraqi opposition group, the Iraqi National Congress, led by Ahmed Chalabi, has been in regular contact with the Supreme Council for the Islamic Revolution in Iraq, or sciri, an umbrella organization for Shiite groups who oppose Saddam. The organization is based in Iran and has close ties to Iranian intelligence. The Chalabi group set up an office last year in Tehran, with the approval of Chalabi's supporters in the Pentagon, who include Rumsfeld, his deputies Wolfowitz and Feith, and Richard Perle, the former chairman of the Defense Policy Board. Chalabi has repeatedly predicted that the Tehran government would provide support, including men and arms, if an American invasion of Iraq took place.
Last week, however, this seemed unlikely. In a press conference on Friday, Rumsfeld warned Iranian militants against interfering with American forces and accused Syria of sending military equipment to the Iraqis. A Middle East businessman who has long-standing ties in Jordan and Syria -- and whose information I have always found reliable -- told me that the religious government in Tehran "is now backing Iraq in the war. There isn't any Arab fighting group on the ground in Iraq who is with the United States," he said.
There is also evidence that Turkey has been playing both sides. Turkey and Syria, who traditionally have not had close relations, recently agreed to strengthen their ties, the businessman told me, and early this year Syria sent Major General Ghazi Kanaan, its longtime strongman and power broker in Lebanon, to Turkey. The two nations have begun to share intelligence and to meet, along with Iranian officials, to discuss border issues, in case an independent Kurdistan emerges from the Iraq war. A former U.S. intelligence officer put it this way: "The Syrians are coördinating with the Turks to screw us in the north -- to cause us problems." He added, "Syria and the Iranians agreed that they could not let an American occupation of Iraq stand."

The New Yorker, daté du 31 mars 2003.
Who lied to whom? by Seymour M. Hersh, Why did the Administration endorse a forgery about Iraq's nuclear program?
<http://www.newyorker.com/fact/content/?030331fa_fact1>


BLANCHIMENT

Très importante décision de la justice israélienne qui prononce le blanchiment des services secrets israéliens pour leur rôle louche dans la coulisse du meurtre du premier ministre Rabin, en 1995.

On sait que l'assassin était manipulé par un "informateur" des services secrets et que beaucoup d'observateurs ont jugé qu'il était mêlé de près à l'assassinat, sans qu'il soit pour autant prouvé qu'il agissait pour le compte de ces services. Le verdict, dont on ne connaît qu'un résumé, exprime manifestement des doutes sur la personnalité de cet informateur, mais préfère fermer les dossiers. On s'intéressera aux efforts faits par un journaliste de la droite israélienne, Barry Chamish, pour essayer de démêler cette sombre histoire. Il a écrit des articles et des livres, sans néanmoins apporter de preuves formelles. Mais beaucoup d'aspects sont cachés par les autorités. Cela au moins est sûr. On en tirera l'impression que Rabin a été assassiné par certains milieux très proches du pouvoir et implantés dans les services, une nébuleuse qui ne sait peut-être faire bien qu'une chose: brouiller les traces.


AVISHAI RAVIV PRONOUNCED NOT GUILTY
 
In a unanimous 3-0 decision, the Jerusalem Magistrates Court yesterday exonerated General Security Services (GSS) informant Avishai Raviv (code-named "Champagne") of any advance knowledge of the November 1995 murder of Prime Minister Yitzchak Rabin. He was found not guilty on all counts, including that of "not preventing a crime," and "not preventing the murder."
The three judges - Court President Amnon Cohen, Aryeh Romanov and Orit Afel-Gabai - announced the acquittal in a 61-page decision, only a summary of which, highlighting Raviv's contribution to the General Security Services, was read in court today.
The court stated that though Raviv was "a dedicated agent," he displayed "dangerous and troublesome behaviors." The court also acknowledged the fact that the fashion in which Raviv handled himself in his on-going acquaintance with future assassin Yigal Amir was "problematic."
According to the ruling, Raviv's impression from his meetings with Amir was that Amir's main goal was to cause harm to Arabs, not Jews. Even though Amir's decision to kill Rabin was reached during his period of friendship with Raviv, the judges stated that no hint of this plan could be found in any of the reports Raviv transmitted to his "handlers."
The court found that on the night of the murder, scant hours after it occurred, Raviv was hastily summoned to a meeting with a number of GSS operatives in Jerusalem to give them whatever information he had on Amir. Raviv led them to believe that he had never heard Amir talk favorably about harming Rabin. He also took the opportunity to volunteer to help the investigation by being placed under "arrest" and in a cell with Amir, with his mission defined as "cozying up to the suspected murderer." Though this is in fact what happened, the conversation between the two friends caused some "caution lights" to light up in the minds of his handlers, who became concerned that Raviv had hid information from them.
These suspicions led to Raviv being interrogated by the GSS. Two agents, first "Yoni" and then "Moshe," handled the interrogation. The two wrote a memo based on what was said that night, and it became the central piece of evidence implying that Raviv really did know in advance of Amir's plans.
MK Michael Eitan (Likud), one of the strongest advocates of a public inquiry into the events surrounding the Rabin assassination, told Arutz-7 that though he accepts the verdict, many open questions remain. "This was a personal, legal vindication of one man," said Eitan, "but the entire public interest issue still remains a tightly closed secret. No one has investigated the people on behalf of whom GSS agent Raviv was operating. No one has investigated the incitement against Jewish citizens and Arabs living in Judea and Samaria. No one has investigated the smear campaign against Jewish leaders that came before and after the murder. All this and much more remains closed and shut."
Eitan added that this was in fact a "strange trial" in which neither the prosecution nor the defense really wanted to touch upon the elements being discussed: "It is impossible for a court to come to a serious conclusion under these conditions."
The court ruling listed nine different reasons for the acquittal. Among them the fact the Raviv was described as childish, with "very low self-esteem and an inability to distinguish between important and unimportant." A psychiatrist testified that he suffered from "personality disorders," which led the court to the conclusion that he was a weak and dependent soul who wished only to curry favor with those in positions of respect by giving false information and regularly lying to the GSS, his family, friends and the media.
Deputy Minister of Education Tzvi Hendel told Arutz-7 today that the fact the Raviv was put on trial only on charges of "not preventing a crime" was cowardly to begin with. Hendel said that the State Prosecutor was "afraid of the GSS," and therefore did not include charges on issues of Raviv's provocations and instigation against Jewish citizens and Arabs living in Judea and Samaria, or the smear campaign against Jewish leadership - all of which were done at the behest and with the knowledge of his GSS handlers.
Mr. Hendel added that Raviv was "a sick provocateur who did all he could to sow hatred for the Jews living in Judea and Samaria amidst other Israeli citizens. The GSS, supported by the State Prosecution, is apparently afraid that if Raviv the provocateur was put to a real trial, it would have to include its entire system as well, and is therefore doing all it can to prevent the truth from coming out. But the truth will come out."
Labor Party MK Ophir Pines said that "one would hope that the compete exoneration of Raviv will shut a lid, once and for all, on all the outrageous conspiracy theories, hallucinations and delusions of the right wing, trying to blame the GSS for having a part in the contemptible murder."
The State Prosecution, apparently peeved by the ruling, reacted cautiously, with a spokesman saying that a formal response would only be given after officials "carefully read the judgment." He said that the prosecution may yet appeal the court's claim that evidence fell short of evidentiary standards for a criminal case.
On the night of the assassination - Nov. 4,1995 - one witness said that he was standing near Raviv following the pro-Oslo rally at which Rabin had just finished speaking. After the shots rang out, Raviv reportedly declared, "That was Yigal Amir!" Approximately a half-hour later, Israel Radio reported that it had just received a phone call from an organization calling itself "Sword of David," declaring: "We missed him this time, but we'll get him next time." Sword of David was later revealed to be a fictitious "right-wing" group founded by Raviv under the auspices of the GSS. Several people testified in the months afterwards that Raviv actually goaded Amir into the act.
It should be noted that Margalit Har-Shefi, a friend and fellow student of Yigal Amir, was sentenced to nine months in prison for her purported advance knowledge of, and failure to prevent, the assassination.
Arutz 7, 1er avril 2003.


LES PARTISANS ORTHOSÉMITES DU GÉNOCIDE SORTENT LA GROSSE ARTILLERIE


Charge antisémite d'une association propalestinienne
La branche marseillaise de l'AMFP a diffusé un texte ordurier.
Par Michel Henry

Marseille de notre correspondant.
Bien loin de ses actions habituelles de soutien à la cause palestinienne, l'Association médicale franco- palestinienne de Marseille (AMFP) a publié, le 20 mars dans sa lettre d'information, un texte ouvertement antisémite qui a provoqué la colère de certains destinataires et amené l'Association France Palestine Solidarité (à laquelle l'AMFP était affiliée) à en condamner «le contenu explicitement antisémite» et à en désavouer la publication. «Ce n'est pas possible, il n'y a pas d'excuse, le gars de l'AMFP qui a traduit ce texte a démissionné et nous avons annulé la référence du groupe de Marseille à notre association», indique Bernard Ravenel, le président de l'association France Palestine Solidarité. Les membres de l'association marseillaise n'ont pas répondu à nos appels pour exprimer leur position.
Colloque.
L'auteur, Israël Shamir, qui se présente sur son site Internet comme un Israélien d'origine russe, avait déjà choqué lors d'une intervention à un colloque de l'Unesco à Paris en 2001, ce dont il se vante dans ce texte: «Lorsque j'ai fait allusion aux "magnats juifs des médias", je me suis bien rendu compte que les coeurs de mon public ont raté au moins un battement.» Cette fois, il va beaucoup plus loin, en soutenant que la «juiverie organisée» serait responsable de la guerre en Irak, comme elle l'était, selon lui, de la Seconde Guerre mondiale.
«Contrôle».
Pour Shamir, les «juifs de France ont acheté secrètement et subverti des médias français durant de nombreuses années afin de déformer le discours national et de précipiter une France qui n'y était pas prête dans l'horrible et totalement inutile Seconde Guerre mondiale». Et il demande: «Est-il totalement impensable que les juifs américains aient pris secrètement le contrôle de leurs médias nationaux et soient aujourd'hui en train de précipiter les Etats-Unis dans une horrible et totalement inutile Troisième Guerre mondiale ?»
Pour dénoncer «le secret opaque du pouvoir juif», Shamir publie une liste détaillée des «magnats juifs des médias» aux Etats-Unis et appelle à les contrer, via une loi antitrust. Pour lui, «les forces patriotiques américaines» doivent «agir maintenant»: «Elles ont un ennemi, mais cet ennemi ne se trouve pas en Irak.» C'est le fameux ennemi intérieur dont se repaît depuis des lustres la littérature antisémite.
Logorrhée.
Ces propos dénués d'ambiguïté ont été publiés sans sourciller par l'AMFP dans la lettre qu'elle distribue, via e-mail, à plus de 6800 destinataires. Le traducteur, Marcel Charbonnier, a pu en apprécier mot par mot la logorrhée antisémite, qui ne l'a apparemment pas choqué. Cela le rend aujourd'hui passible de sanctions pénales.


Libération, 3 avril 2003. Reproduit sur le site des fachos juifs pure laine

<http://www.revue-politique.com/6_01_07278.htm>

Il est peut-être "ordurier" de constater qu'une grosse partie de la presse est détenue par des personnes ou des groupes juifs. Mais si c'est vrai ? Si cacher des faits avérés n'est pas ordurier, qu'est-ce que c'est ?

Voir plus bas l'intervention, dans le même sens, de la police de la pensée orthosémitique, sous les aspect du commissaire Ariane Chemin, dans Le Monde.


LA BAFFE EN RETOUR

04 Apr 2003 09:41:19 +0200 De Marcel Charbonnier à <[email protected]>
Cher Monsieur Torquemada,
une amie m'a signalé que le torchon (bien mal) intitulé "Libération" a commis (dans sa parution du jeudi 3 avril 2003) un article que je juge diffamatoire. Mon nom y est en effet cité.
Je suis reconnaissant à cette amie de cette information, car je ne lis pas la presse de caniveau, étant fort occupé à m'informer de l'actualité grâce à des sources sérieuses . Vous comprendrez donc que, quand bien même aurais-je eu du temps à perdre à parcourir "Libération", j'aurais été empêché de me livrer à cette occupation oiseuse depuis le déclenchement de l'agression israélo-américano-britannique contre l'Irak, qui fait l'objet de toute mon attention.
Ayant reçu de vous, voici quelques jours, un message sybillin auquel j'avais jugé séant de ne pas répondre, je fais le rapprochement entre l'auteur de ce message et celui de l'article en question.
Dans un souci de transparence, je vous informe que ce message et votre article ont été transmis à la Préfecture de Police de Paris.
Je n'ai aucunement à me justifier de quoi que ce soit, mais je vous informe tout de même du fait que je ne partage pas toutes les opinions de Monsieur Israël Shamir, que je connais personnellement assez peu, bien que l'ayant rencontré à deux ou trois reprises à Paris. Pour être plus précis, je trouve parfois ses positions trop modérées, mais je suis partisan du dialogue et j'apprécie chez M. Shamir sa liberté de pensée et de ton. Je pars du principe qu'il connaît le judaïsme de l'intérieur, ce qui n'est pas mon cas, et que sa vision d'avenir pour la Palestine est porteuse d'espoir. Je m'étonne qu'il puisse continuer à vivre dans l'enfer israélien, mais je sais qu'il est quelqu'un de plus solide que je ne le suis moi-même, et qu'il a expérimenté personnellement pas mal de vicissitudes historiques.
J'ai bien noté la remarquable stabilité des grandes institutions françaises, qui n'est absolument pas affectée par les alternances politiques. Donc, c'est bien encore le journal Libération qui rend la justice dans la République française. Je le note.
Le juge inquisitorial Michel Henry, ci-devant correspondant du quotidien Libération à Marseille, ayant décrété dans sa convocation à comparaître du 3 avril 2003, que le citoyen Marcel Charbonnier - je cite - "a pu apprécier mot par mot la logorrhée antisémite (d'un article écrit par M. Israël Shamir), qui ne l'a apparemment pas choqué" (...) "est aujourd'hui passible de sanctions pénales", le dit citoyen Marcel Charbonnier attend que la force publique y mette la main.
Je suis quelqu'un d'extrêmement patient. J'ai aussi une excellente mémoire. C'est pourquoi, si votre convocation devant votre tribunal inquisitorial personnel devait par trop tarder (je reste seul juge du délai qui me semblerait excessif), je vous assignerais en justice pour diffamation.
Dans l'attente, je vous prie d'agréer mes salutations distinguées
Marcel Charbonnier

Ces guignolos de Libération méritent qu'on les étrille de la sorte.

Nous avons publié ici plusieurs textes de notre ami Israël Shamir, y compris celui qui est attaqué là (Les oreilles de Midas ) et pour répondre aux petits roquets qui cherchent à mordre ses mollets, nous donnons un autre de ses textes récents. Regarde, Henry, et prends de la graine:


Divine tempête Hommage à Simone Weil


par Israël Shamir

 

De véritables murailles de pluie glaciale et de grêle ont entouré ma chère Jaffa. Les rues se sont transformées en torrents impétueux tandis que la neige saupoudrait les palmiers et blanchissait les trottoirs de Tel Aviv la subtropicale, en un contraste violent avec des cieux violacés et très bas, juste une paume de main au-dessus des beffrois et des minarets, et que l'ouragan balayait des masses de sable et des nuages menaçants vers l'intérieur de la Palestine, en franchissant la Mer Morte. Une tempête de sable d'une force inouïe a éclaté d'un bout à l'autre du Moyen-Orient, arrêtant les tanks américains dans le désert, aveuglant les pilotes des avions, recouvrant les viseurs de leurs armes, menaçant de renverser les monstrueux vaisseaux de guerre dans le Golfe. Une centaine de transports de troupes blindés ont été bousillés par le sable s'infiltrant partout. Une Tempête Divine avait semblablement sauvé le Japon du débarquement des hordes mongoles de Kubilaï Khan ; et c'est un ouragan semblable qui avait protégé l'Angleterre élisabéthaine de l'occupation espagnole.
Comme les Espagnols de l'Armada cinglant vers les côtes d'Albion, l'armada mammonite n'était pas prête à une rencontre impromptue avec l'intervention divine. Les envahisseurs avaient prévu de pénétrer dans le ventre mou de l'Asie aussi facilement et onctueusement que la dague de Jack l'Eventreur avait lardé celui de pauvres femmes sans défense. Aucune opposition, quelle qu'elle soit, n'avait seulement été envisagée.
John Wayne ou Burt Lancaster auraient balancé leur flingot de secours à leur ennemi désarmé avant que ne commencent les échanges de tirs fatals. Mais les Mammonites n'ont rien avoir avec les nobles héros américains des vieux westerns. Non contents de leur écrasante supériorité technologique et de l'avantage numérique (dix contre un) de la population américaine sur celle de l'Irak, ils exigeaient que l'on désarmât leur ennemi. Les couards ne débarquèrent qu'après que la servile Onu eût dûment désarmé les Irakiens et pilonné les derniers vieux missiles tout rouillés qui leur restaient.
Ils ne s'attendaient nullement à cette intervention surnaturelle des éléments, car le pouvoir des Mammonites et basé, pour reprendre l'expression de Dostoïevski, sur l'intime conviction que Dieu n'existe pas. Mais le monde matériel n'est pas pour autant fait de matière inerte. Tout, dans ce monde, est vivant et corrélé : notre histoire, notre présent et notre futur, nos conceptions et nos structures sociales, les tempêtes de sable et les ouragans, les tremblements de terre et les révolutions : tout cela fait partie intrinsèque de la trinité étroitement soudée constituée de la Terre, de l'Homme et de Dieu. La volonté des humains, de milliards d'hommes et de femmes opposés à l'agression anglo-américaine, a trouvé son expression dans des manifs monstres tout autour de la Planète, ainsi que sous les voûtes solennelles des Nations unies, mais cette volonté a été méprisée par les Mammonites. Alors, la volonté du peuple s'est transmuée en tempête de sable, comme pour nous rappeler que nos désirs sont aussi puissants que ceux des dieux de l'Olympe, et que la volonté commune du peuple est en vérité la Vox Dei. En ignorant la Volonté de Dieu et des Hommes, le Parti de la Guerre a semé les germes de sa destruction, car il est totalement intoxiqué par son ubris de Puissance.

II

 
"Le fort n'est jamais absolument fort, ni le faible absolument faible. Ceux qui ont reçu la Puissance en dépôt de la part du destin comptent exagérément sur elle et finissent par être détruits. La Puissance est aussi impitoyable pour l'homme qui la possède (ou pense la posséder) qu'avec ses victimes. Si elle écrase celles-ci, elle intoxique celui-là", écrit Simone Weil, la philosophe française visionnaire qui a été témoin de cette grande intoxication de Puissance appelée Seconde guerre mondiale. Elle fait allusion à la guerre de Troie, tirant de l'Iliade cette leçon sublime : "L'espèce humaine ne se divise pas, dans l'Iliade, entre conquis et conquérants. Il n'y a aucune échappatoire au destin ; apprenez à ne pas admirer la Puissance, à ne pas haïr l'ennemi, à ne pas mépriser le vaincu."
Cette sainte contemporaine, qui, née dans une famille juive, avait rejoint les Communistes, combattu en Espagne, travaillé avec les ouvriers de Renault et suivi Sainte Thérèse en entrant dans les ordres Simone Weil, donc a fait de la guerre de Troie une tragédie tant pour les Grecs que pour les Troyens, car ni les uns ni les autres n'ont su arrêter la guerre quand ils auraient pu le faire. A un certain moment du combat, les Grecs auraient pu obtenir quatre vingt dix pour cent de leurs exigences, mais ils préférèrent jouer leur va-tout. A un autre moment, les Troyens auraient pu voir quatre vingt dix pour cent de leurs buts de guerre satisfaits, mais eux aussi préfèrent tout risquer. Les deux camps souffrirent, perdirent leurs meilleurs hommes, et les Achéens victorieux furent défaits, cinquante ans plus tard, par le déferlement des envahisseurs doriens.
De la même manière, en 1939, les nazis allèrent trop loin. Le monde avait satisfait à certaines de leurs exigences, car Prague avait été soumise au gouvernement germanique durant des siècles, et le contrôle de la vallée de la Ruhr par la France n'avait aucun fondement juridique ni traditionnel. L'exigence allemande d'un accès totalement libre à Dantzig et à Königsberg n'avait rien d'exorbitant. Hitler aurait pu s'en tenir là et obtenir ce qu'il demandait. L' "apaisement" était une politique sensée et il allait de soi, en 1938. Mais, en 1939-1940, le Reich fit la démonstration de sa boulimie. La Tchécoslovaquie, la Pologne, la Yougoslavie, la Grèce, le Danemark bref, de très nombreux Etats furent enfoncés, si bien que le monde décida de mettre un terme à l'expansion nazie. La guerre, épouvantable, ruina l'Europe et la Russie, préparant le terrain à l'accession au pouvoir des Mammonites.
Les sionistes, eux aussi, sont allés trop loin. Ils auraient pu se contenter d'une part décente de la douce terre de Palestine, des ouvriers palestiniens pleins d'entrain et amicaux, des fournitures infinies de pétrole à bon marché, provenant des puits de l'intérieur du continent asiatique et s'écoulant par pipe-line vers les raffineries de Haïfa en résumé : de très bonnes conditions d'existence pour eux-mêmes et leurs descendants. Mais ils voulurent tout avoir, et ne rien laisser aux vaincus. C'est la raison pour laquelle leurs jours sont comptés.
Les Mammonites sont en train de répéter les erreurs d'Hitler et de Sharon. D'abord, l'Afghanistan. Personne n'a jamais pu comprendre pourquoi les Mammonites ont décidé de s'en prendre à ce royaume perdu, mais ils l'ont détruit, procédant au massacre de masse des prisonniers, détruisant les moyens de vivre des Afghans, relançant une production d'opium que les Taliban contrôlaient sévèrement jusqu'à il y a peu. Aujourd'hui, c'est au tour de l'Irak. La bataille n'est pas encore tranchée, et voilà que déjà Michael A. Ledeen, de l'American Enterprise Institute, sioniste et mammonite (si tant est que ces deux idéologies siamoises puissent être séparées), vient nous rappeler que l' "Irak, c'est une bataille, ce n'est pas la guerre. Après Bagdad, viendront Téhéran, Damas, Riyad" [1]. Et, encore après, Paris, Berlin, Moscou, Pékin. Aujourd'hui, ils veulent déboulonner Saddam Hussein ; demain ils exigeront la tête de Chirac, de Shroeder et de Poutine.
D'ores et déjà, ils exigent un boycott total de la France [2] et les actions de représailles sont en préparation. Voici une publicité payée par les Mammonites : "Boycottons la France, car des vies et la sécurité américaines sont en jeu. La France a absolument le droit de ne pas être d'accord avec l'Amérique. Mais la France a quitté le terrain de la simple dissension, passant à l'hostilité active à l'encontre de l'Amérique. Le président français Chirac a averti les pays est européens que s'ils s'avisaient de prendre parti pour l'Amérique, la France s'opposerait à leur entrée dans l'Union européenne". Cette semaine, William Safire a écrit dans le New York Times que "la France aidait secrètement l'Irak à s'armer, notamment à acquérir des missiles à longue portée. Ces missiles pourraient bientôt être lancés contre des soldats américains". Safire est un Commissaire sioniste de première bourre, et son "rapport" est une fatwa sioniste lancée contre la France et son Président. Dans ce rapport [3] de l'union des fomenteurs de guerre, ce plan est dévoilé : "Kristol a insisté sur la nécessité de séparer l'Allemagne de la France, mais il a relevé que "la diplomatie intelligente (nécessaire pour ce faire) risque fort d'être au-dessus de ce qu'on est en droit d'attendre de la part du Département d'Etat." Perle ayant déclaré que les "Américains ne sont pas vindicatifs", Ledeen l'interrompit pour affirmer que, dans le cas de la France, il espérait fortement qu'ils le seraient, et fortement.
C'est pourquoi il est urgent de prendre de la graine de l'histoire américaine. En 1823, le président James Monroe présenta la fameuse Doctrine (qui porte son nom) dans le cadre de son adresse annuelle au Congrès. En déclarant que le Vieux continent et le Nouveau monde avaient des systèmes (politiques) différents et devaient demeurer des sphères distinctes, Monroe insistait sur quatre points fondamentaux : 1) Les Etats-Unis n'interféreraient pas dans les affaires intérieures des Etats européens, ni dans les guerres qui pourraient les opposer entre eux ; 2) Les Etats-Unis reconnaîtraient et n'interviendraient pas dans les colonies et les dominions de l'hémisphère occidentale ; 3) L'hémisphère occidentale était fermée à toute forme de colonisation et, enfin 4) toute tentative d'une puissance occidentale d'opprimer ou de prendre le contrôle de toute autre Etat dans l'hémisphère occidentale serait considérée comme un acte hostile aux Etats-Unis.
Il est plus que temps de proclamer la Doctrine eurasienne rigoureusement symétrique à celle-ci. Que les Etats-Unis se tiennent à bonne distance du Vieux monde de l'Eurasie, et qu'ils cessent leurs tentatives d'opprimer ou de contrôler toute nation en Eurasie. La Grande Bretagne devra décider si elle a l'intention d'agir en Cheval de Troie, pour reprendre l'expression tellement pertinente de Charles de Gaulle, ou si elle veut rejoindre sincèrement l'Europe. Les nations libres de l'Eurasie, conduites par la France, l'Allemagne, la Russie et la Chine, devraient condamner l'agression mammonite à l'Onu et en appeler à des sanctions contre les agresseurs. Le dollar devrait cesser de représenter la monnaie de réserve, et le remboursement de la dette américaine, qui atteint aujourd'hui 6,4 trillions de dollars, devrait être exigé rubis sur l'ongle. Les médias possédés par les Etats-Unis, ces instruments de propagande, devraient être traités comme les apologue du racisme qu'ils sont, pour avoir sanctifié le massacre de milliers d'Arabes. Les forces armées des Etats-Unis devraient quitter l'Eurasie. La paix serait ainsi restaurée dans l'intérêt de toutes les parties.

III

 
Les sanctions iniques contre le noble peuple irakien doivent être levées immédiatement. Ces sanctions ont causé la mort de millions d'innocents, dont un million d'enfants. Elles ont préparé le terrain à l'agression mammonite. La terrible campagne de démonisation des médias mammonites contre Saddam Hussein, les Irakiens et les Arabes, en général, doit être dénoncée pour ce qu'elle est : une apologie du sectarisme raciste.
Saddam Hussein n'est ni le Père Noël ni Saint François d'Assise. Ce n'est pas un gentil roi philosophe. Mais le président chilien Allende était le dirigeant le plus libéral et progressiste qui fût, et cela n'a nullement empêché qu'il ait été renversé et assassiné par un dictateur sponsorisé par la CIA, le général Pinochet, grand ami des Mammonites sionistes Margaret Thatcher, Henry Kissinger et Conrad Black. Le premier ministre libéral et progressiste d'Iran, Mohammed Mossadegh, avait, lui aussi, été renversé et remplacé par le régime autoritaire du Shah. Saddam Hussein a été créé par l'esprit même du monde arabe, comme son défenseur. En effet, une civilisation (au sens que Toynbee donne à ce terme) confrontée à un péril mortel produit des dirigeants inflexibles et martiaux capable de faire face à ce genre de défi.
Sur le point d'être attaquée par son ennemi le plus cruel et le plus dangereux de toute son histoire, la Russie avait produit un prêtre géorgien défroqué, implacable et cruel, et en avait fait le chef de l'Union soviétique. Un homme plus gentil, plus souple, n'aurait pas été capable de sacrifier des millions de Russes (dont son propre fils) à la victoire sur le Troisième Reich.
Le monde arabe avait été lamentablement géré depuis des siècles par des pouvoirs étrangers : les Turcs ottomans, les colonialistes, et aujourd'hui la pieuvre des mammonites néo-colonialistes. Saddam Hussein est le premier dirigeant arabe fort et véritablement indépendant depuis Saladin ; cela n'est pas pure coïncidence s'il est né à Tikrit, cette ville qui a jadis donné le jour au noble vainqueur des Croisés. Il peut unifier le monde arabe et restaurer le Califat comme de Gaulle et Adenauer ont su restaurer l'Empire carolingien. Cela doit être fait, car la parcellisation actuelle des pays arabes a eu pour seul résultat de produire des émirats opulents, des puits de pétrole sous haute protection étrangère et l'appauvrissement des peuples. Saddam est capable de tenir tête aux Mammonites et aux sionistes, c'est pourquoi il est tellement aimé des peuples du Moyen-Orient.
Saddam est traîné dans la boue par les médias mammonites, mais cela ne prouve qu'une seule chose : il est l'homme qui convient, là où il faut. Car si l'on regarde ceux que les médias mammonites louangent, on constate qu'il s'agit obligatoirement de leurs collaborateurs. Ils aimaient Mikhail Gorbachev, le démolisseur de l'URSS ; ils aiment Tony Blair, qui a fait de l'Angleterre une colonie américaine. John Pilger a bien décrit ce phénomène dans son introduction à la nouvelle édition du grand classique de Phillip Knightley : La Première victime [4] [The First Casualty] : "Les médias eurent beau jeu de saluer "le nombre miraculeusement peu élevé de victimes" durant la guerre du Golfe (il s'agit bien entendu du peu de victimes britanniques et américaines), alors que l'horreur de près d'un quart de million d'Irakiens massacrés par les forces sous direction américaine était pratiquement passée sous silence." Hier, à la télévision israélienne, le cruel ex-ministre de la défense d'Israël, Fuad Ben Eliezer, assassin de centaines de civils palestiniens, a qualifié Saddam Hussein de "personnage effrayant." Pour moi, et pour bien d'autres que moi, au Moyen-Orient, quiconque est de taille à effrayer Ben Eliezer ne saurait être quelqu'un d'entièrement mauvais.
Saddam a passé avec succès et avec les honneurs un très difficile examen de guerre : son peuple lui demeure loyal et continue à combattre l'agresseur mammonite. Nous devrions lui apporter notre soutien en ces heures cruciales, de la même manière que Winston Churchill avait apporté son soutien à Joseph Staline. Ne vous faites pas de souci : lorsque le monde arabe aura reconquis son indépendance, dans le cadre de l'Eurasie amicale, il produira des dirigeants sympathiques et doux, amateurs des arts et des lettres.

IV

 
Des soldats américains et anglais ont été envoyés commettre le pire des crimes de guerre : l'agression contre un Etat souverain. Mais ce n'est pas dans l'intérêt des Américains et des Anglais qu'ils ont été envoyés le perpétrer. On les a envoyés en Irak afin d'étendre le règne mammonite à l'ensemble du Moyen-Orient. Nous n'identifions pas les Mammonites à l'ensemble du peuple américain. Les Mammonites viennent et disparaissent, alors que le peuple, lui, demeure à jamais. Les Européens ne doivent pas non plus répéter la folie américaine en tentant de "libérer" l'Amérique. Laissons les Américains se libérer tout seuls du joug mammonite. C'est dans l'intérêt des Européens, car les Mammonites ne sont pas des gens dépourvus de rancune. Ils ne pardonneront à aucun de ceux qui se sont opposés à leurs menées. Ils vont tout faire afin d'écraser l'opposition interne aux Etats-Unis : ils ont d'ailleurs stocké toutes les photographies des participants aux manifestations anti-guerre, et ils vont les utiliser, tôt ou tard.
Les Mammonites sont aveuglés par leur pouvoir absolu et par la réussite de leur bon coup, qui a consisté à entraîner l'Amérique dans leur plan mondial. Leur absence totale de compassion s'est manifestée à Guantanamo, où ils maintiennent en cage leurs prisonniers infortunés. Leur culot, leur `chutzpah', s'est montré avec éclat lorsqu'ils ont exigé que l'on désarmât l'Irak avant de l'attaquer eux-mêmes, nous transformant tous, autant que nous sommes, en hommes de main à leur service. Leur absence de sincérité s'affiche à travers leurs campagnes massives de mensonges et de désinformation. Leur nature athée se révèle dans leur refus d'obéir aux instructions pastorales des Eglises (Seuls de rares prêcheurs sionistes télévisés soutiennent leur croisade).
Les Mammonites utilisent le réseau d'influence des sionistes et trompent les juifs, les incitant à leur obéir. Le Sénat américain a commencé la guerre en offrant dix milliards de dollars à l'Etat juif. En retour, le titre en lettres géantes "God Bless America" ornait la une du grand quotidien israélien, Yediot Aharonot d'aujourd'hui, tandis que le site ouèbe du même journal déclarait que "les coeurs et les prières des Israéliens sont tournés vers les forces armées des Etats-Unis".
"La plus grosse part de la justification idéologique et de la pression politique en faveur de la guerre contre l'Irak est venue des sionistes américains de droite, dont de nombreux juifs étroitement alliés au Premier ministre israélien Ariel Sharon et occupant des fonctions d'influence tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'administration Bush. Il s'agit d'une guerre de Bush et de Sharon contre l'Irak", a écrit Patrick Seale, observateur britannique spécialiste du Moyen-Orient. Seale a raison jusqu'à un certain point : les rangs des sionistes "de gôche", dont beaucoup sont juifs, sont infestés de Mammonites, à l'instar de leurs acolytes de droite.
Bob Norman écrit, depuis le Sud de la Floride [5] : "Robert Wexler s'est fait l'un des critiques les plus acerbes du Président Bush. Ce membre libéral du Congrès a attaqué Bush sur les questions environnementales, la lutte anti-drogues, les scandales des grandes firmes, les suppressions d'impôts en faveur des riches et la tactique électorale du président en 2000. Mais ce Wexler a néanmoins déclaré à la télévision que la guerre contre l'Irak était une belle et bonne idée. Wexler et plusieurs autres juifs démocrates du Congrès, emmenés par le Sénateur du Connecticut Joe Lieberman et un petit troupeau de Représentants de Californie et de New York, ont tombé la veste pour mener la bagarre en faveur de la guerre. Ces mêmes hommes politiques représentent habituellement le noyau dur de l'opposition (démocrate) à Bush : ils ont donc contribué, ce faisant, à démolir tout espoir de voir le parti démocrate retenir les chiens de guerre de Dick Cheney".
En soutenant la guerre, les sionistes américains et britanniques ne mettent pas en danger, eux, les fondements de leur pouvoir. Alors que leurs positions éminentes dans les médias sont bien connues, "il y a moins de quinze soldats juifs (0,03 % de la force d'invasion britannique en Irak) parmi les 45 000 soldats britanniques actuellement en action dans le cadre de la campagne militaire sous direction américaine [6], écrit le quotidien israélien Haaretz. Cette disparité en dit très long, et explique notamment l'expression satirique de "fauconneaux" (du Pentagone). Les idées démentes de ceux-ci incluent la restauration du Grand Israël du Nil à l'Euphrate, ainsi que la "revanche historique" sur Babylone pour la destruction du Temple de Salomon, en 586 avant J.C., revanche à laquelle appelait David Ben Gourion, le fondateur d'Israël. Inutile de dire que ces plans démentiels ne sont ni dans l'intérêt bien compris des Américains, ni dans celui de la majorité des juifs, heureusement sains d'esprit.
En rejetant le pacte entre les Mammonites et les sionistes, nous n'identifions nullement l'ennemi avec un groupe ethnique ou religieux. Et il est de fait que de nombreux Américains d'origine juive sont contre la guerre et contre les Mammonites. Je ne veux pas à nouveau mentionner ici leurs noms éminemment respectables, car il n'est nul besoin d'établir un distinguo quelconque entre eux et les Américains honnêtes non-juifs. L'ennemi, c'est l'idéologie mammonite, "cet étrange croisement entre attitudes romaines et hébraïques", pour reprendre l'expression de Simone Weil, qui a écrit :
"Les Romains et les Hébreux sont très admirés, et on les cite à chaque fois que l'on veut justifier un crime. Les peuples conquis par les Romains faisaient l'objet de leur mépris, et ils n'avaient droit à aucun récit épique propre, à aucune tragédie. Pour les Hébreux, la cruauté envers les peuples vaincus était licite, et même indispensable".

 

 
Simone Weil voyait dans les Evangiles l'ultime et brillante manifestation de l'esprit hellène de l'Iliade, cet esprit de compassion qui prend en compte l'humanité des deux camps dans la guerre. C'est cet esprit que les Américains feraient bien d'invoquer.
 
L'Amérique compatissante et férocement indépendante d'Henry Thoreau et Gore Vidal peut et doit remporter sa longue bataille contre l'esprit mammonite. Etant donné que les principales régions des Etats-Unis sont infiltrées au même point, l'issue consiste à donner plus, beaucoup plus, de pouvoir aux Etats, tout en réduisant les fonctions du Gouvernement fédéral, en les réduisant à la gestion de la poste américaine. Le meilleur magasine intellectuel américain, Harpers' Monthly, a tracé récemment un portrait idyllique d'un monde dans lequel, au lieu des Etats-Unis monstrueux, quelques sept ou huit Etats (la Californie, la Nouvelle Angleterre, le Texas, la Confédération, etc.) occuperaient le territoire nord-américain situé entre le Mexique et le Canada. Ces Etats plus petits et donc plus gérables (ils auraient la taille de la France !) seraient à même de forger des relations faisant sens entre leur population et leur territoire, de créer des communautés réelles et non pas seulement imaginaires comme c'est aujourd'hui le cas, de produire de l'art et de relier l'Homme et Dieu.
Les Américains vivraient bien mieux, seraient plus heureux, auraient des vies plus inspirées. Ainsi, par exemple, les 75 milliards de dollars que l'Amérique est en train de dépenser pour sa guerre en Irak permettraient d'offrir à cinquante millions d'Américain des soins gratuits, ou encore d'offrir à six millions de jeunes gens un enseignement universitaire. Les Américains seraient à même de célébrer la Nativité du Christ, et non pas seulement les "soldes" de Noël, et sa Résurrection à Pâques, sans peur.
Il n'est pas jusqu'à l'esprit de commerce mammonite qui ne fût capable de s'ébrouer de sa destructivité, si on le confinait à la Grosse Pomme. Qui sait, peut-être une New York indépendante recréerait-elle la gloire de Venise, la grande République commerçante, une fois dégagée de l'emprise du continent géant ?
Israël, l'Etat juif exclusiviste, n'a quant à lui pas de place dans un Moyen-Orient libéré ; mais ses habitants, Palestiniens adoptifs de religion ou d'origine juive, seront les citoyens bienvenus et désirés du Commonwealth palestinien, à égalité avec les indigènes palestiniens. Leurs capacités les aideront à mener leur pays commun vers la prospérité et l'égalité. Ainsi, le noble objectif sioniste de ramener les juifs au foyer de leurs ancêtres sera accompli, et les descendants des juifs, ailleurs dans le monde, pourront oublier le séparatisme et se fondre pacifiquement dans les nations au sein desquelles ils vivent.

[1] : New York Sun, 19.03.2003.
[2] : http://www.newsmaxstore.com/a/boycottad
[3] : http://www.worldnetdaily.com/news/article.asp?ARTICLE_ID=31725
[4] : http://evatt.labor.net.au/news/201.html
[5] : http://www.newtimesbpb.com/issues/2002-09-26/norman.html/1/index.html
[6] : http://www.haaretzdaily.com/hasen/spages/275621.html


<[email protected]>, 30.03.2003



DE QUOI ILS ONT PEUR ? DE JÉNINE

QUI MARQUE AU FER ROUGE L'ÉTOILE DE DAVID


 

Les super-sionistes du pseudo-Observatoire pour une Lecture de l'Information sur le Proche-Orient, 27 mars 2003


Voici ci-après le fax envoyé au responsable du Théma de mardi 01 avril 2003 sur Arte: "Dialogue israélo-palestinien" où le film "Jénine Jénine" sera diffusé.
Je l'ai eu longuement au téléphone lui exposant nos craintes d'importation du conflit en France et du manque de rigueur de ce film partisan et mensonger sur de nombreux points.
Il faut noter que ce film a été interdit en Israël par la Cour Suprême d'Israël pourtant peu suspecte d'être pro-Sharon (les mêmes personnes de la Cour Suprême qui avait interdit de télévision Sharon en plein milieu d'un discours ...).
Le motif d'interdiction du film avait été que, sur la base d'informations erronées, ce film incitait à la haine et à la discrimination. [Peut-être à la haine des oppresseurs et des massacreurs ??? On comprend qu'ils n'aiment pas être montrés du doigt. Mais c'est trop tard. ]
Le responsable du Thèma de mardi prochain n'a pas vu le film (mais une de ses assistantes oui ...), juge pourtant qu'il est intéressant et doit avoir une conférence de rédaction vendredi matin pour une décision définitive.

[Les sionistes entrent en campagne pour interdire aux Français de voir ce qu'ils veulent ] :
Arte reçoit énormément de mails, courriers, coups de téléphone sur ce sujet ces dernières heures et semble sensible à tous ces appels surtout s'ils restent calmes et mesurés. (par mail http://faq.arte.fr/faq/contact/index_f.cfm, par fax 03 88 14 21 60, par courrier ARTE 2A rue de la Fonderie, 67080 Strasbourg). Le CSA est aussi une solution:
<http://www.csa.fr/outils/contact/contacteznous_formulaire.php Conseil> , par tél/fax :01 40 58 38 00 et 01 45 79 00 06).
Regardez aussi le lien vers :
http://www.desinfos.com/ACO.html#Anchor-ALERTE-11481.
Les questions véritablement à poser à Arte sont :
Pourquoi ce thème avec ce film est programmé maintenant avec tous les risques que cela comporte ? Veut-on mettre de l'huile sur le feu sur les communautés en France ? Quel est le véritable objectif d'Arte ?
Pourquoi ce film si partisan, mensonger, condamnable et condamné pour un thème sur le "dialogue israélo-palestinien" ? Comment peut-on dialoguer quand on dénigre, diabolise et calomnie une des deux parties en présence ? Comment peut-on rester un interlocuteur et une aide au dialogue dans ces conditions ? Ne joue-t-on pas le jeu des extrémistes à ce moment-là ?
Nous espérons tous que ces arguments de modération seront entendus par la direction de Arte. Je tiens à disposition d'autres documents sur Jenine si vous le souhaitez.
Frédéric Lellouche, Observatoire pour une Lecture de l'Information sur le Proche-Orient, Radio Chalom Nitsan

Le négationnisme sioniste embraye avec désespoir pour tenter d'effacer Jénine de la conscience universelle des grands crimes de notre époque. Ce site furieux brandit l'article du Dr David Tsangen, paru dans le journal Maariv le 8 novembre 2002. Nous commençons à comprendre le sens du mot "négationnisme". "David Tsangen a assisté à la projection du film Jénine Jénine et est revenu choqué." Nous, ce qui nous choque, ce sont les crimes commis par les sionistes et leur demande d'impunité. Ça choque de plus en plus de monde.

 

<http://www.desinfos.com/olipo-JJ.html>


WELCOME


Iraqi civilians parade then "hang" US Marine in Shatra town square

From Associated Press correspondents
in southern Iraq April 01, 2003

 

US Marines moved into the southern Iraqi town of Shatrah today to recover the body of a dead comrade which had been hanged in the town square, officers said. Hundreds of troops were dispatched on the operation after intelligence reports indicated the body of a dead American, who was killed in a firefight last week, had been paraded through the streets and hanged in public.

Aucun humour, ces gars-là.


LES ARMES DU DÉCHIQUETAGE


Le CICR qualifie d'"horreur" les bombardements au sud de Bagdad

 
Le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Bagdad, Roland Huguenin-Benjamin, a qualifié mardi d'"horreur" les bombardements dans la région d'Al-Hillah (80 km au sud de Bagdad), qui ont fait selon lui "des dizaines de morts et 450 blessés". "Notre équipe de quatre personnes s'est rendue à l'hôpital d'Al-Hillah, au sud de Bagdad. Ce qu'elle a vu là-bas est une véritable horreur. Il y a des dizaines de corps déchiquetés", a déclaré à l'AFP M. Huguenin-Benjamin. Les bombardements ont fait des "dizaines de morts et 450 blessés", a-t-il précisé. "Nous nous interrogeons sur le type d'armes utilisé dans ces bombardements" qui ont eu lieu mardi à Hindiya, une région agricole à la sortie de la ville d'Al-Hillah, a-t-il ajouté. "Il s'agit de femmes et d'enfants. Tous sont des civils, des agriculteurs et leurs familles qui se trouvaient dans leurs champs ou chez eux", a poursuivi le porte-parole du CICR dans la capitale irakienne. Selon le directeur de l'hôpital d'Al-Hillah, Mourtada Abbas, 33 civils, dont des enfants, ont été tués et 310 autres blessés dans un bombardement mardi matin sur Al-Hillah. Il a précisé que le bombardement avait touché le quartier résidentiel de Nader, dans la périphérie sud de cette ville située dans la province de Babylone. Pour sa part, un survivant a fait état mardi de la mort lundi soir de 15 membres de sa famille lorsque leur pick-up a été touché par une roquette tirée par un hélicoptère Apache près d'Al-Hillah. Razek Al-Kazem Al-Khafaj a expliqué à un photographe de l'AFP qu'il avait perdu sa femme, ses six enfants, son père, sa mère, ses trois frères et leurs femmes, et lui a montré leurs cercueils. Ils fuyaient les combats de Nassiriyah (350 km au sud de Bagdad), lorsqu'ils ont été pris pour cible par l'Apache, dans la localité de Haïdariya. De violents combats se déroulaient mardi dans la région d'Al-Hillah. Des unités de Marines américains ont pris un pont sur un canal au sud de la ville, ont indiqué des officiers américains sur place.


<http://infos.aol.fr/info/ADepeche ? id=138673> 1er avril 2003.


DRAGUE FORCÉE

Le premier cargo australien qui s'est présenté à Umm al Qasr, le "port en eau profonde" du sud de l'Irak, pour décharger ses 50.000 tonnes de blé, n'a pas pu le faire. Le port n'est pas assez profond et les Amèreres Loques ont dû réquisitionner des dragues pour le creuser. Ceci ne paraîtra étrange qu'à ceux qui auront oublié quelques détails de la fin de la première guerre du Golfe. En réalité l'Iraq avait un port qui lui permettait de faire ses opérations de commerce international maritime. Mais pour l'en empêcher, pour l'étrangler, les Nations Unies, ou ce qui se prétend les Nations Unies ont purement et simplement redessiné la frontière, donné le port aux petits satrapes sanguinaires du Koweit, et obligé l'Irak à utiliser un vieux port de pêche en amont du fleuve, qui ne permettait pas, à l'évidence d'accueillir le trafic maritime normal: on en a la preuve aujourd'hui. Le patron de l'USAID, le très riche bras américain de la corruption de masse, Andrew Nastos, a dit que le dragage ne prendrait que quelques semaines. La moindre des choses serait de revenir aux frontières d'avant 1991 et de rendre à l'Irak un débouché maritime qui lui appartient et qui sera essentiel pour l'avenir. Les journaux n'ont pas dit un mot de cet état pitoyable des choses.


Y'A PAS DE PETITS PROFITS


U.S. Forces blow up Iraqi pipeline to Syria

 
U.S. special operations forces are said to have blown up an Iraqi pipeline that delivered more than 200,000 barrels of oil a day to Syria.
The Kuwaiti Al Rai Al Aam daily reported on Wednesday that U.S. forces sabotaged the Iraqi oil pipeline to Syria last week in an operation in northwestern Iraq. The newspaper quoted U.S. sources as saying the forces also blew up a railroad link between Iraq and Syria. Until the start of the U.S.-led war against Iraq, Syria obtained 250,000 barrels of oil per day through two pipelines that stemmed from the northern Iraqi city of Kirkuk. One pipeline reached the Syrian port of Banyas for export. The other provided oil directly to the Syrian national energy grid.
The U.S. sources said the destruction of the main pipeline came amid a warning by Defense Secretary Donald Rumsfeld for a halt to Syrian military supplies to the regime of Iraqi President Saddam Hussein. The newspaper reported that on Monday the pumping station on the Iraqi side of the pipeline had broken down. Abu Dhabi - MENL - 2 April


LEçONS DE MASSACRE


Envoyez les bulldozers : c'est ce qu'a dit Israël aux marines sur les batailles de rue

 
par Chris McGreal

 
Stratégie: alors que les troupes s'approchent de Baghdad, le Pentagone prend en compte des combats de rue à Jénine
Le conseil de Martin van Crevel aux Marines américains sur les enseignements à tirer de la bataille sanglante d'Israël en milieu urbain à Jénine a été précis: oubliez les hélicoptères, investissez dans les bulldozers blindés. Depuis des mois, le Pentagone a accumulé des enseignements tirés des Israéliens, en prévision de ce qui devrait être la pénible bataille pour Baghdad, maison par maison, rue par rue. Les stratèges du Pentagone ont scruté les vidéos de l'assaut Israélien sur Jénine l'année dernière, alors que 150 Palestiniens faiblement armés mais déterminés ont tenu l'armée en échec pendant 11 jours et ont tué 23 soldats.
Les officiers Américains ont analysé les raids des tanks Israéliens au sein des villes de Cisjordanie en février, et les soldats américains ont appris dans le désert Israélien comment tracer leur chemin de maison en maison en évitant pièges et combats de rue. Les confidences des Israéliens reposent sur des années d'échanges, entre ces deux armées profondément reliées l'une à l'autre, en matière de technologie militaire et de renseignement. Les USA utilisent notamment les drones de fabrication Israélienne pour observer les lignes du front en Iraq.
Mais, avec l'armée US confrontée à des combats à mener à travers le labyrinthe des rues et des ruelles de Baghdad, et que son ennemi maîtrise parfaitement, la supériorité technologique Américaine vaut probablement bien moins que l'amère expérience des Israéliens. Et maintenant, il y a le facteur des attaques-suicide à rajouter. Comme la guerre en Iraq devenait imminente, les Marines US ont fait appel à M. van Creveld, un stratège militaire rattaché à l'Université Hébraïque de Jérusalem, et ayant des rapports étroits avec l'armée Israélienne. Lors d'un briefing en Caroline du Nord en septembre, il a fourni quelques conseils.
« Il y a trois points essentiels » a-t-il dit. « Comment nettoyer les rues, maison par maison, tout spécialement à l'aide de bulldozers. Ils sont très utiles pour détruire les maisons dans ce type de guerre. Comment et quand utiliser des hélicoptères pour liquider les snipers. Et quand ne pas les utiliser, et je dirai que Baghdad correspond à l'une de ces situations. Et comment éviter les pertes parmi les civils ».

Condamné L'armée Israélienne a utilisé des bulldozers Caterpillar géants et blindés, et des hélicoptères armés, pour écraser et bombarder un kilomètre carré de Jénine, tuant des douzaines de combattants ou civils palestiniens, et détruisant des centaines de maisons. Les bulldozers de fabrication américaine -- à l'origine utilisés au Viet-Nam -- constituent à eux seuls un armement, en faisant s'écrouler des bâtiments sur un ennemi sans avoir à l'y combattre pièce par pièce. Cela a été la tactique utilisée à Jénine, largement condamnée, et dont les Israéliens disent qu'elle a sauvé des vies, alors qu'en fait, à l'instar des bombes, la tuerie n'est en rien réalisée de façon sélective.
Mais les militaires US ont aussi reçu des conseils sur comment combattre à l'intérieur d'une maison, pièce après pièce, lorsque cela devient nécessaire. Environ 1000 soldats Américains ont été envoyés en Israël pour y effectuer des manoeuvres conjointes au début de cette année. Certains d'entre eux ont été envoyés dans une fausse ville arabe construite dans le Néguev, en vue de bénéficier de l'expérience Israélienne. Entre autres, ils ont pu voir comment les soldats israéliens évitent d'avoir à se montrer dans les rues, en passant d'une maison à l'autre à travers des trous réalisés à coup d'explosifs dans les murs, sans que la maison s'effondre.
En février, les habitants de Naplouse ont indiqué avoir vu des troupes anglophones dans des uniformes non connus à ce jour, et accompagnant des soldats israéliens pendant une incursion de deux semaines à travers la vieille ville, où de telles tactiques ont été utilisées. Des officiers US ont ainsi pu observer de près les unités israéliennes, à Jénine et à Bethlehem.
L'échange a été réciproque. Des officiers israéliens ont effectué une visite dans le centre de réflexion des Marines US à Quantico, en Virginie. Son Commandant, le Colonel Randy Gangle, confirme que cette visite a bien eu lieu, mais a refusé de commenter celle-ci plus avant, et a simplement indiqué «qu'il avait apprécié les enseignements fournis par l'expérience des Israéliens en matière d'Intifada». M. van Creveld a indiqué aux Américains qu'en raison de tous les enseignements tirés de la Cisjordanie, la bataille pour Baghdad serait bien plus difficile. Il précise: «Les Américains et les Britanniques prennent des mesures très semblables à celles que nous avons utilisées dans les Territoires [occupés]. Mais quelle que soit la résistance à laquelle nous avons été confrontés à Jénine et à Gaza, elle n'est rien comparée à celle à laquelle les Américains doivent s'attendre. Les Palestiniens ont les mains vides, par rapport à l'armement iraqien. Les Américains doivent s'attendre à beaucoup plus de pertes humaines. A Baghdad, ce sera vraiment très brutal».
Puisque les Iraqiens sont mieux armés, M. van Creveld a attiré l'attention des Américains sur le fait que l'expérience israélienne basée sur l'utilisation d'hélicoptères pour tuer les snipers leur sera probablement peu utile. C'est en tout état de cause un enseignement que les Américains ont déjà tiré de leur incursion désastreuse en Somalie. Les Israéliens disent avoir un avantage que les Américains n'auront pas, indique le brigadier-général en retraite Shlomo Brom du Centre Jaffee d'Etudes Stratégiques à Tel Aviv: «Nous avons mis en place un très fort réseau de renseignements, que les Américains n'ont pas en Iraq. D'un autre côté, je pense que les Palestiniens sont plus motivés que les Iraqiens».
Les officiels israéliens sont d'avis que Saddam Hussein a aussi tiré quelques enseignements de Jénine, en particulier sur l'utilisation de pièges et d'attaques-suicide. Après une telle attaque-suicide, les Américains ont rapidement adopté la tactique israélienne du barrage des routes -- avec ses conséquences tragiques sur un véhicule plein de femmes et d'enfants.
Le Général Brom a indiqué que le meilleur conseil donné par les Israéliens était d'aller lentement jusqu'à la victoire, puis de sortir de là sans délai. Il précise: «Un environnement urbain constitue un grand facteur d'égalisation. Vous ne pouvez y utiliser votre supériorité en matière d'entraînement ou d'équipements. Il est très facile à votre adversaire de se cacher, et il connaît le terrain, d'une façon générale, bien mieux que vous. Il est donc nécessaire d'être prudent, et de comprendre que cela prend du temps. Mais une fois que c'est terminé, la leçon la plus importante est de ne pas rester là plus longtemps qu'il n'est absolument nécessaire. Je vois une similitude entre la situation en Iraq et celle lorsque nous avons envahi le Liban. Notre erreur a été d'y rester trop longtemps».

The Guardian, 2 Avril 2003, traduction de Claire Paque.

<http://www.dgse.org> C'est surtout en Palestine qu'ils restent trop longtemps.


BONNNE VUE

Un officier américain affirme que des Egyptiens, des Jordaniens et des Syriens combattent avec les forces irakiennes contre les troupes américaines autour de Bagdad. Selon le commandant Rod Legowski, officier de liaison de la 1e division des marines, ces Arabes ont été vus au cours des combats entre forces irakiennes et américaines dans l'avancée américaine vers Bagdad. Le commandant Legowski n'a pas fourni de chiffres. (Le Monde en ligne, 6 avril)

Non seulement ils ont des lunettes pour voir la nuit mais en plus ils ont des lunettes pour voir les Arabes, et parmi les Arabes les Arabes qui ne sont pas irakiens. Des lunettes comme ça, elles vont faire un tabac dès qu'elles seront commercialisées. Et s'ils y en avaient qui pouvaient "voir" Ben Laden, alors le succès serait assuré.






 

Le piège afghan


 

US special forces suffer heavy casualties

 
April 2, 2003
US special forces, whose superman image has created an aura in invulnerability around them, [????] have unexpectedly disclosed heavy casualties -- 175 killed, wounded or missing -- in their worldwide hunt for Osama bin Laden and his terror associates. Addressing a congressional panel today, Deputy Assistant Defence Secretary Marshall Billingslea said the figure had amassed since the beginning of a concerted post-September 11 counter-terrorism drive aimed at bin Laden's al-Qaeda network.

 
"To date, there have been 137 SOF wounded, 91 of whom sustained injuries during combat," Billingslea told the House Subcommittee on Terrorism, Unconventional Threats and Capabilities. "Thirty eight SOF have been killed in the course of Operation Enduring Freedom and related counter-terror operations."

The latest losses came in Afghanistan, where two US special forces troops were killed and one was wounded on Saturday, when their four-vehicle reconnaissance patrol was ambushed in the vicinity of the south-western city of Geresk, according to the US Central Command.
US Secretary of State Colin Powell presented a slightly different version of the event, saying late Sunday that the two soldiers "were lost by being ambushed while they were inspecting a school and a hospital, both being built with American funding".
A total of 64 members of a broad international coalition taking part in Operation Enduring Freedom launched in October 2001 to rid Afghanistan of al-Qaeda operatives and their Taliban protectors have been officially reported dead. However, a defence official ruled out the possibility that some of the casualties, even among the secretive special forces, have remained undisclosed. "There is no hiding of casualties at the Department of Defence," said the official, who spoke to AFP on condition of anonymity, adding that no combat deaths incurred during operations Enduring Freedom or Iraqi Freedom had remained undisclosed.


AFP

<http://www.smh.com.au/articles/2003/04/02/1048962805297.html>


OMAR À L'AMÉRICAIN


Le mollah Omar lance un appel au Djihad

 
Islamabad (AP) - Le mollah Mohammed Omar, l'ancien dirigeant taliban toujours en fuite, a publié un appel à la guerre sainte contre les militaires américains et les Afghans qui collaborent avec eux, comparant la situation en Afghanistan et en Irak. Son dernier décret, qui porte la signature de 600 responsables religieux musulmans, rappelle les croyants à leur devoir de mener le Djihad, au moment où la force internationale présente en Afghanistan doit affronter un regain de tension.
"A chaque fois que des non-musulmans attaquent une terre musulmane, c'est le devoir de chacun de s'opposer à l'agresseur", affirme le mollah Omar sur des affiches placardées dans les villes et les villages de l'est de l'Afghanistan et des zones tribales du Pakistan. "Nous avons été accusés à cause d'Oussama ben Laden parce qu'ils disaient que c'était un terroriste et qu'il trouvait refuge chez nous. Mais quelle est la faute de l'Irak? L'Irak n'accueille pas Oussama ben Laden".
"En tant que dirigeant musulman, j'estime que la guerre sainte contre les soldats américains est notre devoir, et que toute personne qui aidera les Américains mérite la mort", menace le mollah Omar, sur ces affiches qui reprennent également des versets du Coran faisant référence à la guerre sainte.
Les forces internationales de maintien de la paix en Afghanistan assurent que la guerre en Irak ne devrait pas contribuer à détériorer la situation dans le pays. Mais les talibans qui se cachent dans les zones tribales du Pakistan voisin ont affirmé récemment à l'Associated Press qu'ils se sont regroupés, et qu'alliés avec des membres d'Al-Qaïda et au chef de guerre rebelle Gulbuddin Hekmatyar, ils préparent des attaques éclair. Depuis le début de la guerre en Irak, l'Afghanistan a été secoué par de nombreuses violences. Dans le Sud, un collaborateur de la Croix-Rouge internationale a été tué par balles, deux membres des forces spéciales américaines ont été tués dans une embuscade, le quartier général de la force de paix a été attaqué à la roquette, et d'autres attaques de moindre importance ont pris pour cible les troupes internationales ou leurs alliés afghans.

AP, lundi 31 mars 2003, 9h51.

Pax americana...


TRIAL POURSUITE


Two U.S. soldiers killed in Afghanistan...

Two U.S. military personnel were killed and a third sustained injuries on 29 March when their four-vehicle reconnaissance patrol was ambushed in Gereshk in Helmand Province, The Boston Globe reported on 31 March. Three Afghan soldiers operating with the U.S. forces were also injured. According to Helmand Province's chief of security, Dad Mohammad Khan, the patrol was attacked by men riding motorcycles. U.S. officials have not confirmed that report. Colonel Roger King, spokesman for U.S. forces in Afghanistan, said intelligence reports had indicated that enemy forces were in the region of Gereshk, and that the attack is evidence that those reports were "probably correct," AP reported on 30 March. No group has assumed responsibility for the attack, but the area is a stronghold of remnants of the Taliban and Al-Qaeda, the report added. The incident marks the first time since December that U.S. soldiers were killed in action in Afghanistan.
 
....as U.S. and Afghan troops are attacked in Kandahar, Nangarhar provinces. U.S. Special Forces troops assisting a larger group of Afghan militia came under attack on 29 March in Khakrez, Kandahar Province, The Boston Globe reported. The attack was not far from where Ricardo Munguia, a water and habitat engineer working for the International Committee of the Red Cross (ICRC) was killed on 27 March (see RFE/RL Newsline, 28 March 2003). Also on 29 March, a number of rockets hit an air base used by U.S. and Afghan forces near Jalalabad, capital of Nangarhar Province, AP reported. No injuries were reported in either of the 29 March attacks. The Boston Globe commented that these attacks, along with the fatal attack in Gereshk (see above) and the suicide bombing in Iraq the same day that killed four U.S. soldiers, "are a stark reminder" that U.S. forces in Afghanistan are as "as much targets as those in Iraq."
ISAF comes under attack in Kabul. One of two 122-milimeter rockets fired on the International Security and Assistance Force's (ISAF) compound in Kabul on 30 March struck the headquarters, resulting in minor damage and no injuries, the ISAF announced the next day. No one has claimed responsibility for the attack. The ISAF's headquarters are situated across the street from the U.S. Embassy in Kabul, and it is not clear if the intended target was the ISAF or the embassy. German military and intelligence sources have expressed concern that the U.S.-led military operation in Iraq could lead to attacks on the ISAF, which is currently is under the joint command of Germany and the Netherlands (see "RFE/RL Afghanistan Report," 20 March 2003).
Senior Taliban commander warns of more attacks as war continues in Iraq. In the first interview by a member of the Taliban leadership since the regime collapsed in December 2001, commander Mulla Dadullah said on 28 March that the Taliban is united under the leadership of Mulla Mohammad Omar and will step up attacks on foreigners in Afghanistan, the BBC reported. Dadullah claimed he is still in Afghanistan and took credit for some of the recent attacks against the U.S.-led antiterrorism coalition. He also said radical Hizb-e Islami leader Gulbuddin Hekmatyar has joined the ranks of the Taliban. Dadullah also said in the interview that he does not know Osama bin Laden's whereabouts. Helmand Province deputy police chief Haji Mohammad Ayyub said Dadullah and his men are responsible for the killing of ICRC worker Munguia, The New York Times reported on 31 March. Ayyub said the increase of the Taliban's activities is a new phenomenon that he attributed to Iraq. "Lots of people are against the war in Iraq, and they are getting training in Pakistan and coming from there to launch attacks. It's serious and dangerous," he said.

Radio Free Europe/Radio Liberty, Prague, Czech Republic, RFE/RL Newsline Vol. 7, No. 61, Part III, 31 March 2003.





Le ROW (Rest of the World)


 



LES CAVES DU VATICAN


Lo sporco gioco del Vaticano in Iraq

di John Kleeves

 
Vi sembra credibile un Giovanni Paolo II che a proposito dell'Iraq si mette contro gli Usa, facendo il pacifista? A me no.
Per tutto il suo pontificato Giovanni Paolo II non ha fatto che appoggiare gli Usa, facendogli da manutengolo in incognito. Appena eletto, come prima cosa, nel 1979 è volato in America Latina a soffocare ogni velleità di emancipazione del subcontinente dagli Usa, stroncando alla conferenza episcopale di Puebla la corrente della Teologia della Liberazione, sospendendo a divinis tutti i preti politicamente attivi contro gli Usa, a cominciare da quelli del Nicaragua, maltrattando quel vescovo Romero dell'Ecuador che poco dopo sarebbe stato ucciso dagli Squadroni della Morte del suo Paese.
Poi ha finanziato direttamente e probabilmente anche convogliato somme della Cia al sindacato polacco Solidarnosc, soffiando sul fuoco delle proteste per innescare una insurrezione generale contro l'Urss.
Il 24 marzo 1984 ha "consacrato" la Russia alla Vergine Maria, usando a mio avviso il termine nel suo senso biblico di olocausto, e cioè -- avendo probabilmente in mente le armi nucleari -- ha invitato alla distruzione della sua intera popolazione (nel periodo era Presidente degli Usa Ronald Reagan, che evocava spesso attacchi nucleari contro l'Urss).
Appena morto, Tito ha contribuito all'opera di disgregazione della Jugoslavia subito intrapresa dagli Usa, incoraggiando la bufala di Medjugorie, convogliando finanziamenti serviti anche per l'acquisto di armi, spingendo Slovenia, Croazia e Bosnia alla secessione ed invitando la Nato contro il governo federale.
Lui in cattedra, si sono verificati i genocidi del Ruanda, dove i cattolici papisti Hutu hanno improvvisamente assalito la minoranza non cattolica dei Tutsi uccidendone in pochi giorni diverse centinaia di migliaia. Parteciparono alle carneficine anche preti e suore Hutu, alcuni dei quali sono stati incriminati dal Tribunale dell'Aia, che ha chiesto fra gli altri all'Italia l'estradizione di don Seromba, "sistemato" dalla gerarchia in una parrocchia vicino Firenze.
Nel 1999 si è distinto nella guerra della Nato contro la Jugoslavia: ha finto di prendere per buone le balle propagandistiche della Nato, ha commiserato gli albanesi del Kosovo come vittime mentre invece erano gli assalitori, ha ignorato il fatto evidente a tutti che l'Uck era un esercito mercenario armato e pagato dagli Usa, ha spinto apertamente la Nato a bombardare la Serbia. Ha anche ignorato il fatto che l'Uck, allo scopo di garantirsi le prestazioni dei più feroci tagliatori di gola, trafficava in droga e stava riversando in Italia quintali di eroina; ma è vero che tutta questa eroina in Italia alimentava i centri di recupero tossicodipendenti, molti dei quali gestiti da preti cattolici.
Infine, per non imbarazzare troppo gli Usa, che sono i grandi protettori di Israele, non si è scomposto più di tanto quando l'anno scorso i soldati israeliani hanno posto sotto assedio la chiesa della Natività a Betlemme, dove avevano trovato rifugio dei palestinesi: i soldati hanno sfregiato a volontà il luogo, gli hanno sparato attraverso le finestre (sino a ferire uno dei frati), l'hanno imbrattato disgustosamente quando vi sono penetrati, ma lui -- questo Papa tutto fede e devozione, che fa sapere ai settimanali di pregare un'ora in ginocchio tutte le mattine -- ha fatto come se niente fosse, come se la cosa non lo riguardasse.
Bene, ed ora quest'uomo, che alla pace non ha mai dato un centesimo, sarebbe diventato pacifista? E lo sarebbe diventato sino al punto di compromettere una politica di alleanza con gli Usa che ha seguito per tutto il suo pontificato?
Evidentemente no. Evidentemente gli sforzi "per la pace" che fa compiere al suo inviato in Iraq Etchegaray, le udienze che dedica al ministro iracheno Aziz in visita in Italia, le "preghiere" che dice di innalzare, e così via, tutto questo non è quello che sembra, non è un tentativo fatto in nome dell'umanità, e contro la volontà americana, di sottrarre il popolo iracheno a un'altro massacro da parte degli Usa. Come al solito infatti, e come è logico, il signor Papa sta dando ancora una volta man forte all'alleato Usa, lo sta aiutando ad ottenere i suoi scopi. Ecco come.
Quale è la linea politica Usa con l'Iraq? Come ho già detto in precedenza, e come è noto, nel 1991 l'Iraq ha respinto l'attacco terrestre Usa adoperando le sue armi di distruzione di massa, le sue testate ed i suoi proiettili d'artiglieria dotati di cariche gassose, biologiche, batteriologiche e miste: su un totale di 600.000 uomini la coalizione ebbe 200.000 tra feriti e contaminati vari, una strage. Chiaro che ora gli Usa non hanno alcuna intenzione di ripetere l'esperienza. Nel contempo devono impadronirsi dell'Iraq. Come fare? Ci sono due strade: installare a Baghdad un governo corrotto filoamericano (come fatto in Jugoslavia), magari dopo aver convinto Saddam ad andarsene, oppure attaccare militarmente l'Iraq ma -- attenzione -- solo dopo essersi sincerati che non dispone più di armi di distruzione di massa.
Ed ecco tutta la messinscena americana: gli ispettori dell'Onu (mister Blix e compagnia) servono per verificare se ci sono o non ci sono armi di distruzione di massa; le minacce e la concentrazione di armi e uomini a ridosso dell'Iraq servono per mettere pressione in modo di convincere Saddam ad andarsene. Se Saddam se ne va, bene, l'Iraq è preso piazzando un governo corrotto; se non se ne va si aspetta il responso di Blix, e se questi dice che davvero non ci sono più armi di distruzione di massa allora si può attaccare. Se Saddam non se ne va e Blix non è in grado di dare risposte certe e positive, oppure proprio dice che le armi di distruzione di massa ci sono, magari a migliaia, allora gli Usa devono tornare a casa con le pive nel sacco.
Ed ecco di dove viene l'interesse di Giovanni Paolo II, quel sant'uomo, per una "soluzione pacifica": deve appunto cercare di convincere Saddam ad andarsene. Così gli Usa hanno ottenuto il loro scopo, col minimo sforzo.
In questo modo sarebbero trombati anche Francia, Germania e Russia: niente guerra all'Iraq come dicono di volere, ma anche niente Iraq, che andrebbe tutto agli Usa. Per questi tre Paesi la soluzione buona sarebbe niente guerra degli Usa all'Iraq ma Iraq indipendente, cosa che ora come ora si può verificare solo con Saddam in sella.
Che Papa ragazzi.


:: 17/02/2003


COMMENT ATTAQUER LE MOUVEMENT CONTRE LA GUERRE EN IRAQ

Le Monde, le ventre de «une»


Les manifs antiguerre face aux agressions antisémites

 
Comment éviter de nouveaux incidents antisémites lors de la manifestation antiguerre du 29 mars ? L'Hashomer Hatzaïr, organisation de jeunesse juive de gauche, [premier gros mensonge: c'est une organisation SIONISTE de gauche ] dont deux membres ont été agressés, samedi 22 mars, avait donné rendez-vous dans son local parisien, mercredi, pour réfléchir à la question. "Antisémites, vous n'avez pas votre place dans notre défilé ! Nous interpréterons la présence dans vos manifestations de toute croix gammée associée à une étoile juive comme un renoncement à vos idéaux républicains", avait écrit le porte-parole de l'Hashomer à une quinzaine d'organisations, du PS au Mouvement de la paix en passant par Attac. "Et nous attendons encore les condamnations" de certaines organisations, rappelait Yoni Smadja.
Pour Alain Finkielkraut, [sioniste enragé et partisan de la censure pour protéger les génocideurs sionistes ] "l'incident n'est pas marginal. Il contraint les juifs à montrer patte blanche, comme autrefois. Il signifie: les juifs ne peuvent appartenir au camp de la paix". [Si, les antisionistes véritables; les autres non. Est-ce clair ? ] Un autre philosophe, Morad El Hatab, dénonce l'"indifférence affectée des intellectuels", tandis que le [faux] écrivain Marek Halter rappelle: "On ne s'attaque pas aux filles qui portent des foulards. J'aimerais que l'on se souvienne que nous étions dans la rue" lorsqu'elles ont été victimes d'agressions.
L'Hashomer propose qu'une cinquantaine de personnalités se déplacent désormais dans les défilés ou que l'on reprenne l'expérience de volontaires "casques blancs", comme dans les années 1980. Le président de SOS-Racisme, Malek Boutih, a estimé qu'il fallait surtout demander à chaque "orga" de "faire le ménage chez elle". [Le subventionné sous contrôle de l'Etat ferait bien de faire son ménage en se virant lui-même. ]
"Nous avons un devoir de vigilance au sein des Verts", sont aussi convenus les deux porte-parole des Verts-Paris. "Il faut arrêter de dire que l'on n'est pas antisémite quand on brûle le drapeau d'Israël. Nous le porterons d'ailleurs dans nos rangs", a lâché Aurélie Filipetti. [Voici l'aveu de la solidarité avec les massacreurs. ] L'Hashomer n'est pas très pour, à moins de hisser aussi le drapeau palestinien -- et encore. "Vous avez tort de refuser ce cadeau, s'est exclamé Alain Finkielkraut. Franchement, que les Verts, dont on connaît les positions anti-impérialistes, puissent hisser le drapeau israélien, c'est l'une des rares bonnes nouvelles que nous ayons entendues ces derniers temps !"

Ariane Chemin

Le Monde, 28 mars 2003. L'article suivant se trouvait dans les pages intérieures. C'est le thème: Comment réorganiser la gauche pour qu'elle soutienne Israël et qu'elle fasse taire les critiques.


La gauche, les banlieues et l'antisémitisme

 
"Ni bombardements ni talibans", disait la gauche, à l'exception du PS, en octobre 2001, lorsque les Etats-Unis commençaient à frapper l'Afghanistan. L'alternative qui s'affiche dans les défilés qui s'organisent en France contre l'intervention militaire en Irak, depuis février, ne ressemble pas beaucoup à ce slogan. A l'exception de quelques collégiens ou lycéens qui, sur leurs tee-shirts, ont inscrit: "ni Bush ni Saddam", ou de la banderole de la Confédération nationale du travail (CNT, anarcho-syndicaliste) -- "ni Saddam ni l'oncle Sam" -- les mots d'ordre sont plus simplistes. "Busharon", lit-on dans une équation qui se passe du signe "=". "Ni Bush ni Sharon", entend-on aussi, en oubliant Saddam Hussein. Pas étonnant que, depuis quelques jours, des lycéens témoignent de leur malaise (Le Monde daté 23-24 mars).
Avant que deux jeunes membres de l'association Hashomer Hatzaïr, une organisation juive de gauche [sioniste ] qui milite pour la création d'un Etat palestinien, [un Etat-croupion, sur 10% de la Palestine ? ] ne se fassent agresser, samedi 22 mars, plusieurs incidents avaient émaillé les cortèges. Ici, des tee-shirts à l'effigie de Ben Laden [Ben Laden est populaire, c'est incontestable ]. Là, un drapeau israélien décoré d'une croix gammée, une étoile de David barrée d'un "SS". [Ça paraît normal, quoique plutôt insultant pour les SS. ] Plus loin, un autre drapeau au nom du Hezbollah. [Vive le Hazbollah ! ]
Les responsables politiques -- à gauche notamment -- ont tardé à réagir. Depuis lundi, ils n'ont donné l'impression de ne prendre la parole que parce que la presse [ou plutôt le lobby sioniste qui actionne la presse ] s'était saisie de l'incident. Les premières réactions ont été techniques -- services d'ordre renforcés, etc. Et les condamnations de ces actes "inqualifiables, totalement étrangers aux objectifs de paix", toujours assorties d'un commentaire d'expert: "dérapage propre à toute manifestation", "éléments isolés".
La gauche, pourtant, est responsable. Non d'avoir participé à ce mouvement pacifiste dans laquelle elle avait sa place. Mais en défilant comme elle le fait depuis décembre 1995, sans mots d'ordre politiques clairs, pour ne pas gêner "la parole" des citoyens et ne pas effrayer les nouveaux militants qui crient à la récupération, elle porte une responsabilité: celle de refuser d'exercer une influence intellectuelle, morale et politique sur un mouvement qui marquera toute une classe d'âge et de population. [Quelle influence voulez-vous qu'elle ait, alors que ses électeurs n'en veulent même plus au gouvernement ? Des caillassés à la Jospin ? des pauvres nuls à la Hollande ? des sionistes comme Strauss-Kahn ? des nouilles instantanées comme la mère Buffet ? des bombardeurs frénétiques à la Kouchner ? Quelle gauche ? Quel crédit ? Les anciens supporters de la Guerre du Golfe version 1 ? Tout ce beau monde est au bord de la trappe.]
Lors de la première guerre du Golfe, la gauche était au pouvoir. Le 11 septembre 2001, elle l'était encore. Le PS -- à l'exception de la Gauche Socialiste -- n'avait pas envie de descendre dans la rue. Aujourd'hui, le Parti socialiste a connu l'une des plus graves défaites électorales de la Ve République. Dans l'opposition, iI tente de renouer avec le mouvement antimondialisation, qu'il n'a pas vu percer, et de réinvestir ces pavés que, avec Lionel Jospin, il a trop délaissés. Surtout, les socialistes constatent que, pour la première fois, les jeunes des banlieues, que se disputent les organisations de gauche, descendent dans la rue avec un idéal et un enthousiasme inégalés. [Ils aiment bien Ben Laden, en effet. ]
"C'est la première fois que l'on offre à une population qui d'habitude n'a d'autre choix que le repli ethnique ou le chemin de la mosquée, la possibilité de s'intégrer dans la communauté républicaine et dans un mouvement mondialiste", explique Christian Picquet, responsable du collectif unitaire contre la guerre, et l'un des responsables de la LCR. "Le mouvement antiguerre est parvenu à créer un consensus très large et à surmonter les clivages au moment où la jeunesse d'origine maghrébine est soumise à un double choc : celui de la crise de l'intégration républicaine et le choc communautaire avivé par les retombées du conflit en Palestine".
"Plus la France ira loin dans la logique d'opposition, plus la situation s'apaisera ici", approuve Fouad Alaoui, secrétaire général de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), dans 20 Minutes, le 25 mars. "La position de la France sur le plan international a été un accélérateur de l'intégration républicaine", explique le président de SOS-Racisme, Malek Boutih, dans Le Parisien du 26 mars. "La communauté nationale se construit dans l'épreuve". Mais il ajoute : "En étant contre la guerre et contre les Américains, on peut vite passer à "vive Saddam". Nous avons un rôle politique à jouer là-dedans, ce que certaines organisations politiques ne font pas spontanément". Ce 26 mars, lors d'une conférence de presse organisée par Hashomer Hatzaïr, Marek Halter, l'un des fondateurs de SOS-Racisme, a livré son mea culpa: "C'est notre faute. Nous n'avons pas fait notre travail d'intellectuels". [L'excellent raison de cette observation naïve, c'est que Marek Halter est un commerçant, et pas du tout un intellectuel. ]
Le collectif unitaire qui organise les manifestions a travaillé ses textes d'appel, mais que valent-ils quand les slogans ne sont pas contrôlés ? Quand se brandissent parfois des portraits de Saddam Hussein, que vaut la condamnation du "boucher sanguinaire"? Cette phraséologie des années 1970 signe son défaut d'adaptation. L'imaginaire des années 1960, où la jeunesse reprochait à ses parents d'avoir été du mauvais côté, celui de l'Occupation et des "collabos" contre les Juifs, n'est pas celui des années 2000.
L'antisionisme n'est pas l'antisémitisme, ont justifié les organisateurs de ces défilés après que certains ont brûlé des drapeaux israéliens. L'un ne se réduit pas à l'autre, mais les dérapages peuvent se multiplier rapidement et les limites devenir poreuses sans une extrême vigilance qui semble précisément faire défaut, notamment dans les mouvements antimondialisation. "Je n'ai pas été attaqué comme jeune sioniste, mais comme jeune Juif par des pro-Palestiniens", a rappelé une des victimes, mercredi. [C'est évidemment un pur mensonge qui mérite bien les claques qu'il a reçues. ]
Son agression doit pousser la gauche, partisane et associative, à prendre ses responsabilités, au risque de déchirements internes. Les groupuscules qui tentent de manipuler les protestataires d'origine maghrébine doivent être au plus vite expulsés, a insisté Marek Halter. [Expulser les anti-sionistes ! C'est ce que demandent les sionistes, en effet ! ] Il l'a illustré par l'absurde, en racontant l'histoire du "vieux bédouin auquel on avait confisqué sa prairie pour faire passer un train", de l'écrivain Amos Oz. "La locomotive passe trois fois par jour. Chaque fois, l'homme s'énerve, peste, injurie le train. Un jour, il va voir un ami à la ville. L'eau pour le thé se met à frémir bruyamment dans la bouilloire. Le bédouin se lève, jette la bouilloire à terre, casse tout. Son ami lui dit : tu es fou ! Pourquoi tu fais cela ? Le bédouin répond : ces engins-là, il faut les tuer quand ils sont tout petits". [Qui pourrait en rire ? ]

Ariane Chemin (28 mars)


A LA CURÉE

Libération ayant mordu Israel Shamir, Le Monde, en l'occurrence cette Chemin subitement transmuée en justicière du sionisme, se devait de se joindre à la meute:


Un bulletin Internet propalestinien publie un texte antisémite

L'association France-Palestine Solidarité a condamné son contenu et sa diffusion.

 
Sur son site Internet, sous sa photographie, Israël Shamir, journaliste et écrivain qui habite à Jaffa, explique qu'il a travaillé pour le quotidien israélien Haaretz, la BBC, la Pravda, et traduit Joyce et Homère en russe. Aujourd'hui à la retraite, il inonde de nombreuses personnes de ses articles, traduits en de multiples langues, toujours émaillés de savantes citations et de multiples références. Son militantisme anti-israélien l'avait déjà conduit à flirter avec l'antisémitisme.
"Les oreilles de Midas", article consacré à la nouvelle guerre en Irak, ne laisse plus aucune place au doute. Il a pourtant été entièrement traduit et publié, le 20 mars, par Point d'information Palestine, une lettre d'information francophone diffusée sur Internet en forme de revue de presse, et créée en 1999 par deux militants propalestiniens et "plutôt franchement de gauche", Pierre-Alexandre Orsoni et Marcel Charbonnier, comme l'a révélé Libération du 3 avril.
Traduit par M. Charbonnier, le texte se félicite que "la première victime de la guerre en Irak" soit "le tabou le plus tabou de tout l'Occident", à savoir que "les juifs -- qu'il oppose aux "gens normaux" règnent en maîtres en Amérique". "La juiverie organisée ne cesse de pousser à la guerre tout en déniant toute prise de position et tout engagement en la matière", lit-on dans la revue de presse, comme "il est aujourd'hui prouvé (...) que des juifs de France ont acheté secrètement et subverti des médias français durant de nombreuses années afin de déformer le discours national et de précipiter une France qui n'y était pas prête dans l'horrible et totalement inutile seconde guerre mondiale", explique M. Shamir.

 
"Faisons en sorte que les conseillers juifs du président Bush soient virés. Ces comploteurs sont incapables de tenir ce qu'ils ont promis (...). Ils ont surestimé leurs capacités et ils ont poussé le bouchon trop loin. Comme la grenouille de La Fontaine, maintenant, ils peuvent exploser, ils peuvent crever. -Les forces américaines- ont un ennemi, mais cet ennemi ne se trouve pas en Irak", ajoute-t-il.

L'article a ému quelques-uns de ses 6800 destinataires, dont 900 journalistes spécialistes du Proche-Orient. Alerté, Bernard Ravenel, président de l'association France Palestine Solidarité (AFPS), qui coiffe l'Association médicale franco-palestinienne de Marseille (AMFP), a fait savoir le 22 mars, dans un communiqué, que, "même s'il ne s'agit que d'une revue de presse, l'AFPS en condamne le contenu explicitement antisémite et en désavoue la publication".
"Ce qui m'a choqué, c'est qu'il n'y a eu aucune mise en garde. Quand on milite dans une organisation propalestinienne, il faut être insoupçonnable", explique cet ancien dirigeant du PSU [Et qui va distribuer les certificats de moralité ? La Licra ? Le PSU ? L'ambassade d'Israël ? ]. Lors de la première guerre du Golfe, M. Ravenel avait déjà exclu Jean Brière, un dirigeant des Verts qui avait dénoncé dans une motion de son parti le "rôle belligène d'Israël et du lobby sioniste", du Mouvement pour le désarmement, la paix et la liberté, qu'il présidait alors (Le Monde du 8 octobre 1991). M. Brière avait été exclu des Verts, condamné puis relaxé en appel, au motif que son texte "n'était pas public". [Dans sa première série, la Gazette du Golfe et des banlieues avait republié cet excellent texte de M. Brière, qui est toujours aussi pertinent et n'a pas pris une ride. Ceux qui excluent les critiques de la politique sioniste montrent qu'ils en sont les serviteurs secrets. C'est pourquoi il importe de les démasquer. Le test Shamir fournit d'excellentes indications. Shamir, rappelons, est un juif russe qui a fait son "alyah", a servi dans les para de l'armée israélienne et a travaillé pendant 15 ans pour la presse israélienne. Il a un poids, quand il parle de ce qui se passe, incomparable avec celui les freluquets transis du genre Ravenel, Chemin, et autres candidats au titre de censeur. ]
Furieux d'être désavoué, M. Charbonnier, traducteur du texte de M. Shamir, a démissionné de l'AMFP. De son côté, M. Orsoni ne livre aucun mea culpa: "On ne s'adresse pas à des collégiens, mais à des chercheurs, des journalistes, des responsables politiques... On essaie de donner des informations et de faire connaître des regards pertinents. Israël Shamir est un provocateur, un polémiste, mais il est loin d'être idiot. On sent que, derrière lui, il y a des réseaux, c'est aussi pour cela qu'il est intéressant."
Pas de regret, donc. "Non. On continuera à le passer", poursuit le responsable de la lettre d'information. "On fera peut-être un peu plus attention à la traduction: "juiverie" n'est peut-être pas bien choisi. "Organised Jewry", en anglais, a un sens plus ethnique." Puis, s'estimant victime d'une persécution: "Sinon, on arrêtera Point d'information Palestine, puisque c'est ça qu'ils veulent. Et ça nous obligera à partir là-bas."

Ariane Chemin
Le Monde du 5 avril 2003.



DÉRAPAGES CONTRÔLÉS


Polémique chez les Verts sur les dérapages des manifestations anti-guerre

 
par Christine Courcol

 
Les Verts, fortement impliqués dans les manifestations contre la guerre en Irak, sont agités par une polémique sur les dérapages survenus lors de ces rassemblements, faisant ressortir les clivages entre les leaders mêmes du parti sur le problème du Proche-Orient. Ils ont en conséquence décidé de mettre en place une cellule de crise visant à "articuler" la parole du parti, ont annoncé mardi les porte-parole des Verts lors de leur point de presse hebdomadaire.[...] Les Verts ont condamné vigoureusement les dérapages qui se sont produits à Paris lors des manifestations: le 22 mars, l'agression contre de jeunes juifs à proximité du siège de leur association, et le 29 le tabassage d'un exilé irakien par des partisans du régime de Bagdad. Ainsi, le 25 mars, ils ont mis en garde "contre toutes les formes de repli identitaire ou communautariste". Une des porte-parole des Verts parisiens, Aurélie Filippetti, est allée plus loin le même jour en suggérant de brandir dans les manifestations des drapeaux israélien et palestinien, "un geste symbolique pour répondre à l'agression", disait-elle. [Non, elle a parlé du seul drapeau israélien, celui du génocide permanent. ] Devant le refus du CE, les Verts parisiens s'inclinaient. L'affaire a rebondi quelques jours plus tard quand Aurélie Filippetti a publié dans Libération une tribune où elle assurait que la gauche a laissé "trop souvent s'exprimer dans ses cortèges des slogans qui n'avaient plus rien à voir avec les droits légitimes des Palestiniens", et qu'en "encourageant la distinction entre antisionistes et antisémites", elle faisait "la politique de l'autruche". "Le sionisme est le droit à l'existence de l'Etat d'Israël", et "nous la gauche sommes tous des sionistes pro-palestiniens", écrivait-elle, défendant la coexistence de deux Etats, israélien et palestinien. Selon les indications qu'elle a fournies mardi à l'AFP, les réactions ont été vives. Des responsables des Verts -- elle cite Patrick Farbiaz et Sergio Coronado -- l'auraient prise à partie lors de la manifestation de samedi, assurant qu'elle n'avait "rien à faire chez les Verts". "C'était très violent", dit-elle. Ce que démentent les intéressés: "on trouve seulement que l'histoire du drapeau était hors de propos, et on lui reproche aussi d'avoir signé sa tribune porte-parole des Verts-Paris", disent-ils. S'en sont suivis des échanges de mails sur les forums de discussion du parti, selon elle "franchement intolérables, nauséabonds", concernant l'Etat d'Israël. Choquée, la jeune femme a demandé une réaction des dirigeants du parti, pour le moment sans résultat. "C'est de plus en plus difficile d'empêcher le conflit israélo-palestinien de se mêler à la guerre en Irak", constatait mardi Yves Contassot, porte-parole des Verts. "C'est un sujet passionnel, où il y a aussi énormément d'ignorance", soulignait Sergio Coronado.

1er avril. On voit bien que les sionards s'infiltrent partout, comme le sable les jours de sirocco. Avant toute chose, il faut faire le ménage.


La gauche juive se droitise à toute vitesse


 
Extrait d'un communiqué CPJPO
Nous assistons actuellement à un phénomène extrêmement grave qui consiste à emboîter le pas aux plus dangereux des pyromanes qui soient: ceux qui n'hésitent pas à terroriser tous ceux qui s'indignent de la situation faite aux Palestiniens et qui exigent pour pouvoir délivrer un certificat de "non-antisémitisme" qu'on se plie à leurs demandes les plus effarantes: déformer les faits, calomnier les gens, passer sous-silence les actes anti-arabes et les exactions des fascistes se réclamant du judaïsme comme le Betar et la Ligue de Défense Juive, faire croire que le conflit israélo-palestinien est un conflit religieux et que son "importation" en France ne peut que susciter des affrontements religieux. Bref, l'ensemble des ingrédients susceptibles, d'une part de jeter un certain nombre de personnes dans les bras d'intégristes religieux qui profiteront de la colère et des frustrations suscitées par ces injustices, et d'autre part de développer des sentiments antisémites chez un grand nombre de Français qui seront amenés à croire que ces Juifs odieux et imbus de leur pouvoir représentent comme ils le clament l'ensemble des Juifs de France. [Provoquent l'antisémitisme ceux qui violent les règles de la typographie et mettent des majuscules indues à "juif". ]
Et cela d'autant plus aisément que les "Cukerman" et autres extrémistes communautaristes juifs ont opté pour une nouvelle tactique qui consiste à mettre en avant, non plus leurs "durs", mais leurs "pacifistes de gauche" pour mener la chasse aux sorcières. C'est plus convaincant pour se faire décerner le titre de victimes... et pour le moment ça marche très bien. Voici un extrait de ce que "Les Amis de la Paix Maintenant", traditionnellement situés "à gauche" sur l'échiquier sioniste, ont par exemple osé publié sur leur site et envoyé par mail à des centaines de personnes : "Ce film (celui de Digipresse, ndlr, -- qui ne montre pas grand chose, ggb) montre avec évidence que ce sont les manifestants sortis du cortège de la CAPJPO qui ont agressé violemment, d'abord, un jeune juif, porteur de kippa, qu'ils ont poursuivi jusqu'au local de son mouvement, l'Hashomer Hatzair, mouvement de jeunesse juive sioniste de gauche, militant pour la paix et proche des idées prônées par Shalom Arshav. Les manifestants "pacifistes" ont tenté, alors, d'entrer sans réussir dans le local, bousculant une femme d'une cinquantaine d'années qui tentait de s'interposer, et terrorisant le groupe d'enfants de 8 à 17 ans qui s'y trouvaient pour y mener leurs activités hebdomadaires. Un autre jeune venu aider le premier et qui répondait aux questions de la journaliste de Digipresse s'est fait à son tour agresser à coups de barres de fer.
Oui, ce film montre bien que certains manifestants "pacifistes" de la CAPJPO allaient défiler armés de barres de fer ! Seule l'intervention des forces de l'ordre a pu ramener le calme dans la rue et les manifestants se sont éloignés, harangués par un des leurs qui dans un mégaphone incitait à la haine raciale. Au final, une femme et 4 jeunes garçons ont été agressés, deux d'entre eux ayant dû subir des soins et des examens à l'hôpital. Ces événements nous amènent à tirer un certain nombre de conclusions qu'il nous semble important de vous communiquer:
1. De la vision de l'extrait de la cassette de Digipresse, il ressort que les agresseurs, issus du cortège de la CAPJPO, n'étaient pas des jeunes désoeuvrés, mais des adultes organisés, dont certains étaient armés, et qui voulaient casser du juif. Il est urgent que les pouvoirs publics assument leurs responsabilités face à ce phénomène, qu'ils prennent les mesures nécessaires contre ces individus et assurent la sécurité de tous les citoyens de ce pays, quelle que soit leur confession. [On pourrait commencer par dissoudre le Bétar et la LDJ... ] Une plainte ayant été déposée et les films permettant de reconnaître les agresseurs, une suite juridique sera donnée à ces événements.
2. Pour la CAPJPO, le fait d'être juif et de le paraître, en portant par exemple une kippa ou une étoile de David, semble justifier amplement le droit d'être tabassé. " Voilà jusqu'où est tombé ce gentil mouvement "de gauche". Quant à l'Hashomer Hatsair qui lui emboîte plus timidement le pas en écrivant que la CAPJPO serait à l'origine de l'agression de ses membres, son label de "pacifiste de gauche" peut également interpeller quand on voit que le site de l'Hashomer Hatsaïr conseillait, jusqu'à avant-hier, un lien avec le Bétar (nous en avons conservé la preuve) et qu'il propose des articles à la gloire de Sharon. Il ne présente en revanche aucune critique de l'agression contre l'Irak et se désole même du parti pris de certains enseignants français qui développent leur point de vue anti-guerre devant leurs élèves. Mais il en faut plus pour troubler la plupart des journalistes qui continueront certainement à les qualifier imperturbablement de "pacifistes de gauche", puisqu'ils le disent...et qu'on leur a demandé de le répéter.

 

Extrait de la conférence de presse d'Olivia Zémor, la secrétaire générale de la CAPJPO, Coordination des associations pour une paix juste au Proche-Orient, 2/4/03

<http : //www.paixjusteauproche-orient.asso.fr>

<[email protected]>


Rappelons que cette organisation soutient le mythe de la solution en deux Etats, celui des voleur et celui des volés. Quelle candeur !




NN


Les soldats de l'US Army d'origine mexicaine tués en Iraq.

Il semble qu'il y a une forte disproportion: on recrute d'avantage de Mexicains-Américains, et on les envoie davantage en première ligne:

<http://www.aztlan.net/iraqcasualties.htm>


Les fachos juifs soutiennent les USA !

SOUTIEN AUX ETATS-UNIS !!!
- Parce qu'ils incarnent la liberté et la démocratie,
- Parce que leur combat contre la dictature irakienne et contre le terrorisme est juste,
- Parce qu'ils sont le seul allié de l'Etat d'Israël, ilôt de démocratie dans une région dominée par le fanatisme et par l'islamisme,
- Parce que le pacifisme a toujours été le meilleur soutien des dictatures et des totalitarismes, rouge (Staline), brun (Hitler) et vert (Ben Laden),
<http://www.liguededefensejuive.com/>


Le torrent de la haine juive

<http://www.desinfos.com/courriers.html>


L'intendance ne suit pas : "Jusqu'ici, le manque de nicotine n'a pas provoqué d'accès de colère. Mais les soldats sont devenus plus irritables et mal à l'aise. "Le vrai test viendra lorsque nous devrons rester éveillés pendant de longues heures sans tabac", souligne le caporal Kibler. "Certains commenceront à devenir très nerveux", prédit-il. D'après AP.


Les plus fameux bushismes, en version française:

<http://sami.is.free.fr/Bushismsfrench.html>


Claude Lanzmann jette aux orties toute la panoplie israélienne et se déclare contre la guerre. Claude Lanzmann dans Le Monde du premier avril. Poisson d'avril ? Il révoque son porteur de bidet, Redeker ! La question est donc: qui écrit les articles de Lanzmann ? [Il écrivait ceux de Sartre quand ça ne dépassait pas 15 lignes.] Quel succube lui suce la cervelle ? Est-ce qu'il se fait mettre par Vidal-Paluchet ? Quel horrible spectacle !



Déjà, selon Me Wiham Shbeta, l'un des avocats qui défend les intérêts de villageois palestiniens menacés, 23,8 % de la Cisjordanie aurait été annexée par Israël le long du tracé du mur de séparation. " C'est d'autant plus grave, souligne Gadi Alghazi, qu'il s'agit des meilleures terres agricoles qui constituent le coeur même de la Cisjordanie. "


Les bulldozers de Tsahal au garage

Le ministre de la Défense Shaoul Mofaz et les chefs de l'état-major de Tsahal sont arrivés dernièrement à la conclusion qu'il valait mieux cesser les opérations de destruction de maisons palestiniennes dans la bande de Gaza. Le prix à payer pour Israël sur la scène internationale est selon eux trop élevé, soulevant haine et colère de l'opinion.

Arutz 7, 2 avril.


Starbucks coffee quitte Israël

La chaîne américaine Starbucks, qui possède 6 cafés en Israël, s'apprête à mettre la clé sous la porte vendredi prochain. Une décision de la direction mondiale à la suite d'un déficit israélien de 17 millions de shekels. La crise économique a eu une influence critique sur l'engouement des Israéliens pour les cafés de la chaîne.

idem

 

 
Dépenses militaires dans le monde: 900 milliards d'euros. Pourcentage de ces dépenses émanant des Etats Unis d'Amérique: 50%. Pourcentage émanant de l'Irak: 0,00015%.


Un site avec une énorme quantité de documentation et des photos insoutenables de foetus mal-formés provenant du sud de l'Irak, sur l'emploi militaire criminel de l'uranium appauvri, dont 300 tonnes ont été répandus pendant la première guerre du Golfe en 1991. On a donc eu le temps d'en voir les efffets accumulés. C'est une monstruosité.

<http://www.xs4all.nl/~stgvisie/VISIE/ud_main.html>


Franchement on ne sait que penser de ce Skolnik. Est-ce que ses histoires sont vraies ou est-on dans le roman noir américain ? Tout cela est très étrange, très difficile à croire, mais très inquiétant si c'est vrtai.

<http://www.skolnicksreport.com>


Voir les Travaux d'Hercule du père Benjamin pour empêcher la guerre en Iraq:

<http://www.benjaminforiraq.org/homeitaly.htm>


Google a recherché ducon sur le Web: environ 4,880 réponses !


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