AAARGH
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LA
GAZETTE DU GOLFE ET DES BANLIEUES
Nouvelle série
|
Numéro 21 -- 15 avril 2003
>[email protected]<
Nouvelles
en français et en anglais
Créée
en 1991 par Serge Thion
News in French
and English
Established
1991 by Serge Thion
|
UNE NOUVELLE
ÈRE DE LUTTE COMMENCE
AVENTURES
IMPÉRIALISTES SUR LES BORDS DU TIGRE
LE VOL NOIR
DES PRÉDATEURS AMÉRICAINS AU DESSUS DES PUITS DE
PÉTROLE
VICTOIRE DES
MAUVIETTES
THUREAU EN
IRAK
ENTRÉE
DES COLONNES INFERNALES
A BAGHDAD
LES RICAINS
CASSENT DU BOUGNOULE
ET ORGANISENT
LE PILLAGE DES VILLES IRAKIENNES.
HÉROÏQUE
RÉSISTANCE DES BA'ASISTES
ÉNORMES
MASSACRE DE CIVILS
RUMSFELD NOUVEAU
FÜHRER
INVASIONS
COLONIALES : LE RETOUR
LES AMÉRICAINS
DEHORS
ILS N'ONT
PAS LEVÉ LE PETIT DOIGT
LES ARABES
SONT-ILS DES CHIENS FILS DE CHIENS ?
RIEN SOUS
LA DJALLABA ?
UNE BANDE
DE LÂCHES QUI SIROTENT DANS LES CAFÉS
LA GUERRE
EST FINIE,
LES EMMERDEMENTS
COMMENCENT
Ce numéro de la Gazette
a été réalisé avec la collaboration,
volontaire ou involontaire, de Yair Sheleg, Lorraine Rossignol,
Geoffrey Heard, Silvia Cattori, Françoise Chipaux, Hisham
Dawod, Ramzaj, Liam McDougall, Wayne Madsen, Jonathan Morse, Michel
Dakar, Michel Collon, Joseph Millis, et beaucoup d'autres...
We see ... how much the
mainstream of American so-called human rights activism has been
corrupted when the question is one of Jewish racism.. To this
day (1983). you will not find very many organizations in the
US that will utter a word of protest against this atrocity (destruction
of homes which harbour alleged terrorists), and I mean not even
those organizations which from time to time say a word or two
about "solving the Palestinian problem". ("Is
Israel on the Road to Nazism?, Freedomways, vol. 23,
no. 3, 1983, p.158-9.)
«Mr Blair, it seems,
wants free speech in Baghdad, but not in the British parliament.
He wants to use his systems of regime control - the whips, the
emasculated national executive committee and the party conference
(now dragooned more carefully than a Ceausescu mass wedding)
- to ensure that only "licensed" and low-key opposition
is heard.» George Galloway, député
du Labour, The Guardian, 7 avril 2003.
The Pentagon plans to
offer rewards for tips that lead to their capture [Iraki leadership].
A Pentagon press officer said bounties would be in the same range
as in Afghanistan, from thousands to millions of dollars. He
said he did not know how much the United States would pay for
Saddam. Osama bin Laden has a $25 million price on his head.
The Mercury News, 10 avril.
"The spin doctors
in Downing street boasted that it would be a six-day war, an
allusion to the apparent triumph over the Arab armies in 1967.
He is ignorant of the fact that when the six-day war ended, the
35-year war between the Arabs and Israel began." George
Galloway.
Furthermore, about 50
per cent of the [US] population now believes that Iraq was responsible
for the attack on the World Trade Centre. This has happened since
September 2002. In fact, after the September 11 attack, the figure
was about 3 per cent. Government-media propaganda has managed
to raise that to about 50 per cent. Now if people genuinely believe
that Iraq has carried out major terrorist attacks against the
United States and is planning to do so again, well, in that case
people will support the war. Noam Chomsky. Interview,
2 avril 2003.
Contenu
Edito
1/ La Palestine
martyrisée par les sauvages
2/ Guantanamo ou
le déni du droit
3/ L'Irak des marais
4/ Le piège
afghan
5/ Les Mystères
de New York
6 / Le ROW (Rest
of the World)
édito
I. Balkaniser le Proche-Orient
Les colonnes infernales sont entrées
à Baghdad. Belle victoire de l'armée la plus puissante
du monde sur un pays qu'elle étrangle depuis douze ans,
après l'avoir bombardé à mort pendant un
mois et demi, en 1991. Douze ans d'embargo ont assuré ce
facteur déterminant, souligné par les analystes
russes: les forces irakiennes étaient équipées
de matériels militaires qui avaient deux générations
de différence avec le matériel américain.
Par conséquent, le résultat était inéluctable.
Malgré le bafouillage tactique, la nullité du commandement,
le sable qui vole, et une logistique toujours à la limite
de la rupture, il n'a pas été impossible de remonter
l'autoroute Bouygues de Bassorah à Baghdad. Ceux qui considèrent
cela comme un exploit sont à plaindre. Rumsfeld tend de
plus en plus à faire figure d'Adolf Hitler face à
un Bush qui n'a pas plus de consistance que le vieux Hindenburg.
Quand il s'est agi de patrouiller dans les villes, comme à
Bassorah, les chefs américains ont préféré
laisser le travail aux Britanniques en disant qu'ils savaient
mieux faire. Ils patrouillent dans les rues de l'Ulster depuis
trente ans et ont connu quelques coups fourrés. Dans l'histoire
de la répression coloniale, il faut se souvenir que les
Anglais ont en effet une grande avance et une large antériorité.
L'Ecosse, l'Irlande en témoignent.
La progression des colonnes infernales
dans les banlieues de Baghdad s'est faite de manière simple.
Les blindés tiraient sans interruption sur tout ce qui
bougeait. Parallèlement, à droite comme à
gauche de l'axe de pénétration, les hélicoptères
démolissaient tout. Pour un passage qui dure une heure
ou deux, on relève plusieurs milliers de morts et de blessés.
On comprend que la résistance n'ait pas duré, malgré
le courage et le sacrifice de tant de milliers d'Irakiens défendant
leur pays, plus que le régime.
Quelques images habilement truquées
ont fait croire à une liesse populaire. Certes, beaucoup
d'Irakiens sont soulagés par la chute de la dictature.
Mais confondre ce sentiment avec une acceptation bienveillante
de la présence des aliens montés sur blindés
serait une grave erreur d'appréciation. Les Irakiens, divisés
par leur passé politique et leurs appartenances de tribus,
de confessions, et d'autres, sont néanmoins très
unis dans le sentiment national.
Ils n'auront de cesse de voir partir les
Américains. Mais les Américains ne partiront pas.
Ils sont là pour rester. Tout va se jouer là.
Les Européens veulent un rôle
pour l'ONU. Mais il est incontestable que l'ONU n'est pas capable
de gérer un pays. Les précédents du Cambodge,
de la Yougoslavie et d'autres situations de crise montrent que
les Casques bleus ne servent à rien, que les administrateurs
grassement payés sont des spécialistes du sur-place,
et que ce monstre extraordinairement coûteux n'est à
l'aise que quand tous les problèmes sont déjà
réglés. Ils n'ont vraiment réussi que dans
le cas du minuscule Timor Leste et ce sont les Australiens qui
ont tout fait.
L'idée que les Américains
vont administrer l'Iraq est une des plus belles inventions comiques
de notre temps. Déjà les conflits internes entre
les différentes branches de l'exécutif américain
font rage. Ensuite, la bureaucratie américaine est aussi
un monstre d'incompétence et de vénalité.
Les Irakiens sont des gens beaucoup plus vifs d'esprit et bien
mieux éduqués que les Amères Loques. L'aspiration
à voir les occupants débarrasser le plancher va
faire du gouvernement américain de l'Iraq une chose très
amusante à voir.
Mais on peut douter du désir réel
de Washington de gouverner l'Iraq. Dirigée comme elle est
par le groupe des néo-cons ultra-sionistes, on peut penser
que la politique américaine va se conformer à la
vision sioniste de l'avenir de la région, une balkanisation
aussi poussée que possible, pour créer toutes sortes
de micro-Etats qui se feront la guerre, au plus grand profit des
Israéliens, ainsi débarrassés de toute opposition
arabe organisée. Déjà, le plan américain
prévoit d'instaurer trois régions en Iraq, modelées
sur les anciennes provinces ottomanes: un nord montagneux peuplé
de Kurdes, la partie centrale, ancienne Assyrie, à majorité
sunnite, avec les tribus importantes, et un sud shi'ite, l'ancienne
Sumer, qui a toujours été brimé politiquement.
(Voir "George Bush et Tony Blair dessinent l'Irak de l'après-guerre",
Le Monde, 9 avril 2003, rendant compte de la conférence
de Belfast.)
Les Ottomans ne considéraient pas
l'Iraq comme un tout et avaient la poigne de fer. Les Anglais
et après eux Saddam Hussein gouvernaient au centre, appuyés
sur la minorité sunnite. Toute autre solution, fédérale,
"démocratique", ou autre, fera éclater
le pays. Arabe et musulman, héritier de la splendeur et
de la centralité abbasside, l'Iraq peut survivre si les
apprentis-sorciers ne cassent pas les équilibres qui le
fondent. Il est temps, comme toujours, de relire Jacques Berque.
Dans la perspective tracée depuis
très longtemps par les stratèges sionistes, on peut
penser que les Américains vont laisser aller l'Iraq à
la dérive et susciter ou favoriser les forces centrifuges.
Déjà, on le voit bien avec les Kurdes. Les pillages
qui interviennent partout ne sont pas tous spontanés. Ceux
du centre culturel français et de l'ambassade allemande
sont évidemment signés des services américains.
Ce plan sioniste convient parfaitement aux hommes d'affaires américains
qui gèrent la machine militaro-politique puisqu'elle leur
permet de concentrer leur attention sur les zones pétrolifères.
Il ne faut pas oublier qu'ils viennent de mettre la main sur des
réserves supérieures à celle dont ils disposent
en Amérique du Nord. Et il y a sans doute des réserves
à découvrir encore en Iraq, où l'on a peu
prospecté depuis 1990.
On voit, par l'exemple de l'Afghanistan,
que l'Amérique est absolument incapable de tenir ses promesses.
Elle ne sait guère que bombarder. Bientôt ils seront
encerclés sur leurs bases. En Iraq, les choses prendront
forcément le même cours. L'hostilité ne baissera
pas et dans tous les cas les occupants ne pourront même
pas fournir ce que donnait le régime de Saddam.
Et au fait, où est-il celui-là
? Doit-on le rayer de l'équation ? Il ne se passera pas
six mois que tout le monde le regrettera, en Iraq.
II Questions
Cette seconde guerre du Golfe s'achève par un dénouement
inattendu, un petit miracle dont nous ne voyons pas le deux
ex machina. En effet, les dix-huit premiers jours de la guerre
ont vu se dérouler un scénario simple et constant:
les forces de la coalition sont arrivées, péniblement,
à 80 km de Baghdad, sans avoir pu prendre une seule agglomération
importante. Même la petite ville d'Umm al Qasr continuait
à résister. Nassirya, Bassorah, Najaf et Kerbela
résistaient fortement. Là, des groupes mélangés
de militaires et de miliciens, équipés d'armes très
nettement inférieures en portée et en efficacité
à celle des coalisés, leur infligeaient néanmoins
des pertes lourdes. Des journalistes sur le terrain ont dit, en
privé, que les coalisés avaient eu des pertes qui
se chiffraient en centaines de morts, nettement supérieures
à celles qui ont été reconnues par le petit
syndicat des menteurs officiels de Doha. C'est aussi l'estimation
fournie par les analystes anciens du GRU soviétique. Ces
professionnels du renseignement ont bénéficié,
rappelons-le, de puissants moyens d'écoute installés
dans l'ambassade russe à Baghdad, sans compter les satellites.
Beaucoup d'hélicoptères et de blindés lourds
manquent à l'appel.
On a donc une armée, principalement
composée d'une division d'infanterie (la 3e) et d'un conglomérat
de Marines, qui mettent 18 jours à parcourir 300 à
400 kilomètres, bien qu'aucune armée ne manoeuvre
contre eux dans le désert. Les premiers jours passés
sur les pistes ont été terribles pour le matériel
lourd, conçu pour les steppes d'Europe centrale, mais non
pour le désert et le sirocco. La progression se fait ensuite
sur des routes et les coups de main se multiplient.
On arrive vers la fin de ces dix-huit
jours avec une armée épuisée, dont la logistique
est défaillante (les soldats n'ont pas à manger,
n'ont pas de tabac, etc.). Le niveau des munitions sur les porte
avions est alarmant. Il ne reste que quelques jours de campagne.
Les analystes commencent avec effroi à envisager l'échec
de la campagne. La mine des politiciens de Washington et Londres
s'allonge énormément. Les bombardements ont frappé
des immeubles de l'armée et de l'administration qui sont
vides. Les activités, les centres de décision sont
dispersés dans la nature. Un gros effort de déconcentration
donne sur place une grande -- et inhabituelle -- capacité
de décision aux échelons locaux.
Vers le 7-8 avril, on perçoit une
pause des activités de l'armée d'invasion. Elle
semble en avoir besoin, être au bout du rouleau. Il faut
attendre les renforts. La quatrième d'infanterie commence
à peine à sortir ses blindés des 35 cargos
qui font la queue dans le port de Koweit City. Il faut bien dix
à quinze jours pour qu'elle se mette en ordre de marche,
trois semaines ou un mois pour qu'elle se mette en position d'attaque.
Les divisions de la Garde républicaine n'ont pas été
détruites par les bombardements de l'US Air Force qui ne
sont pas très intensifs. On a donc toutes les données
d'une bataille de Baghdad, dont les observateurs disent qu'elle
va être dure, coûteuse, même si l'issue ne fait
pas de doute si l'on prend en compte le simple déséquilibre
des forces brutes. Mais les Américains ont-ils les moyens
financiers et politiques d'une guerre longue et coûteuse
? Est-ce que Wall Street accepterait un tel camouflet sans réagir
?
C'est là que le miracle intervient.
Une petite nuit de bombardement et soudain les blindés
entrent en ville, sans opposition, ou presque. Pendant cette pause,
la haute direction du pays, de l'armée et du parti Ba'ath
s'évanouit d'un seul coup. Saddam, mais aussi sa famille,
son gouvernement, les hiérarques militaires, les membres
du Conseil du commandement révolutionnaire du Ba'ath, tout
le monde disparaît en même temps, sans laisser de
trace. En anglais on dit: spirit away. Un vrai tour de
magie. Un coup ils sont là, un coup ils ne sont plus là.
C'est Guignol. Dix jours plus tard, à l'heure où
s'écrivent ces lignes, le mystère reste entier et
apparemment impénétrable. Personne ne peut dire
ce qui s'est passé. Le Monde du 11 avril mentionne
cette situation sous un titre qui parle de lui-même: "Saddam
Hussein et ses proches ont disparu dans un flot de rumeurs".
Ces rumeurs ont bruissé partout. Al Jazira a dit
que les Russes étaient responsables et qu'ils avaient emmené
Saddam. Nabih Berri, à Beyrouth, a dit la même chose.
Le Mossad, sous la plume de Gordon Thomas, veut nous faire croire
que Saddam a lavé la teinture de ses cheveux, endossé
la robe des bédouin et chemine vers les montagnes iraniennes.
Certains penchent vers la Turquie. Rumsfeld pointe le doigt vers
Damas. Rumeurs.
Nous ne sommes pas en mesure de les vérifier.
Mais on peut au moins dire deux choses: cette disparition, qui
implique les familles de ces dirigeants, porte sur plusieurs centaines
de personnes. Un petit millier peut-être. Les Américains,
avec leurs moyens de surveillance, auraient remarqué, s'il
avait eu lieu par la route, un mouvement d'un millier de personnes
quittant Baghdad sans leur aveu. En second lieu, l'évacuation
de l'ambassade de Russie est hautement anormale. Les Russes avaient
décidé de rester. Et ils décident tout d'un
coup, sans raison apparente, de filer comme des lapins, tout en
prévenant les Américains qui essaient de les attraper.
Encore un joli coup fourré. On dit à Moscou qu'ils
évacuaient des archives sensibles appartenant au régime
ba'athiste. Cette histoire n'est pas claire.
Mais le fondement des rumeurs est l'idée
qu'il y a eu une sorte d'arrangement entre Saddam et les Américains.
En effet, la disparition des échelons supérieurs
du commandement a provoqué, en quelques heures, la dissolution
des capacités de résistance. Les soldats, les Gardes
républicains et les miliciens sont rentrés chez
eux. Seuls sont restés à leurs postes les pauvres
types qui n'ont pas été prévenus et les étrangers
de ces nouvelles Brigades internationales qui se sont spontanément
rendus à Baghdad pour lutter contre l'impérialisme
et la domination des incroyants.
Une chose paraît évidente:
les troupes américaines n'étaient pas en mesure
de prendre Baghdad, sans l'arrivée de gros renfort. La
stratégie imposée par Rumsfeld à un état-major
américain très réticent était un échec
patent. L'opposition publique à la guerre allait prendre
un élan nouveau.
Alors quel est le deux ex machina
qui a sauvé les Américains du bourbier, d'ailleurs
prévisible, dans lequel ils se sont jetés comme
les arrogants primates qu'ils sont ? Un chantage nucléaire
? L'oblitération de Baghdad par une bombe ultime ? Il faut
se souvenir que la guerre du Kippour, en 1973, s'est arrêtée
précisément à cause du chantage nucléaire
israélien, avec la menace de faire sauter le haut-barrage
d'Assouan. Cet élément déterminant n'est
devenu de notoriété publique que plusieurs années
après.
Le brav'général Sharon,
voyant ses alliés patauger comme des nuls, sachant, lui,
qu'il aurait fait autrement, qu'il serait déjà dans
Baghdad en train de fumer les Havane de Saddam, n'a-t-il pas eu
peur, lui aussi d'une défaite américaine, dont les
conséquences auraient été, sinon incalculables
pour les Etats-Unis, mais certainement énormes pour la
"sécurité" de l'Etat juif, et n'aurait-il
pas pris l'initiative de menacer directement les Irakiens de ses
bombes à lui, Sharon, dont il a un stock considérable,
4 à 500 ogives nucléaires et thermonucléaires
? Rappelons-nous que cette menace avait été émise,
déjà, dans les mois de préparation de la
guerre. Les plus hautes autorités de l'Etat juif avaient
laissé entendre qu'en cas d'attaque irakienne, elles se
réservaient le droit de faire usage des armes les plus
terribles, sans trop de précisions, comme d''habitude.
Mais enfin la menace était là. Les Israéliens
ont toujours dit que la crédibilité de leur arsenal,
non soumis aux traités de prolifération parce que
les US ferment les yeux depuis toujours, était dans le
fait qu'ils étaient "imprévisibles", "incontrôlables",
qu'ils jouent le rôle du "maverick", du fou versatile
et dangereux. Il est certain qu'Israël ne demanderait pas
aux Américains la permission de faire leur chantage nucléaire.
Hypothétique ? Certainement. Mais
remarquons que personne ne nous a pour l'instant fourni une explication
au retrait soudain de la direction du régime Saddam, ni
de sa disparition complète. C'est un fait. Il n'y a pas
eu de bataille de Baghdad et personne ne sait ce qu'en aurait
été le résultat. Ce ne sont pas les exploits
de Tommy Franks qui expliqueraient non plus les événements.
Rommel n'en aurait pas voulu comme sergent-chef. Ces gens ne sont
pas des soldats. Demandez aux Anglais ce qu'ils en pensent ! Alors
d'où vient le miracle ? Quelle est l'explication ? Est-ce
que toute cette tourbe de journalistes pourrait enfin se mettre
au travail pour expliquer ce qu'elle a constaté sans le
comprendre ? Est-ce trop demander ?
17 avril 2003
1/
La Palestine martyrisée par les sauvages
Silence, on tue
!
-
- C'est un bulldozer qui,
le 16 mars à Rafah, dans la bande de Gaza, a assassiné
Rachel Corrie. Elle avait 23 ans. Son crime: celui d'avoir pensé
pouvoir faire respecter le droit venant des Etats-Unis, participant
à des missions civiles pour la protection du peuple palestinien
alors que les Etats ne jouent pas leur rôle de protection
de population, elle participait à une manifestation contre
de nouvelles démolitions israéliennes de maisons
palestiniennes. Du 29 septembre 2000 au 5 mars 2003, 995 maisons
ont été détruites dans la bande de Gaza.
Depuis le début de l'année: 225 ont été
démolies Pour avoir osé opposer son corps à
la progression de ces engins qui, en Palestine, servent d'armes
à la puissance occupante, Rachel Corrie qui espérait
empêcher qu'une 996ème autre ne devienne un tas
de gravas a été assassinée. Elle avait 23
ans. Membre de l'ISM (International Solidarity Movement), elle
faisait partie de ces centaines de volontaires qui, depuis des
mois, se succèdent en Palestine pour exiger la création
d'une force de protection du peuple palestinien. Sa mort n'en
est pas qu'une de plus en Palestine où chaque jour l'armée
israélienne massacre avec le silence complice de la communauté
internationale. Elle marque aussi un tournant dans la politique
israélienne. Pour tuer et assassiner sans témoin.
Tous les étrangers viennent d'être appelés
à quitter les territoires palestiniens occupés.
- La Campagne internationale
pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), l'Association
France Palestine solidarité (AFPS) qui, depuis plusieurs
mois, envoient des internationaux en Palestine exigent du gouvernement
français et demandent au Président de la République
une intervention tant auprès de nos partenaires européens
qu'au sein du Conseil de Sécurité de l'ONU pour
l'envoi d'urgence d'une force de protection internationale
de protection de la population palestinienne, exigent du
gouvernement français et demandent au Président
de la République d'intervenir immédiatement auprès
de nos partenaires européens pour que le vote du 10 avril
2002 du Parlement européen ne reste pas lettre morte.
S.O.S PALESTINE.
- APPEL À SOUTIEN
FINANCIER. Aidez-nous à soutenir les ONG et associations
(par ex : Bethléem Arab Society for Rehabilitation; Les
petites soeurs de la fraternité de Gaza) dans les domaines
de l'éducation, de la santé qui, en Palestine,
manquent dramatiquement de moyens pour aider les familles défavorisées.
Adressez vos dons à l'ordre de: L'AFPS, Association
France-Palestine Solidarité Mention " SOS Palestine
" CCP 34 521 83 N La Source 21 ter rue Voltaire 75011
Paris Un reçu fiscal sera délivré pour les
impôts Information : tél. : 01 43 72 15 79
- Sat, 22 Mar 2003 Josette
Lendi <[email protected]>
Depuis, ils en ont tué un autre
(le 11 avril 2003) et blessé grièvement au visage
un troisième...
LA NORMALISATION JUIVE
ET LE VISA SIONISTE
NATO and the Jewish
question
- By Yair Sheleg
-
- After discussions and
debates for nearly the entire 12 years since the fall of the
Communist bloc, several Eastern Europe countries have recently
made important decisions concerning their attitude toward the
Holocaust and, more especially on such sensitive subjects as
Nazi collaborators and the return of plundered Jewish property.
- For example, the three
Baltic states (Lithuania, Latvia and Estonia) established commissions
of inquiry to probe the issue of collaboration during the period
of the Holocaust. The rehabilitation processes under way vis-à-vis
war criminals, based on the concept that collaborators were patriots
who fought together with the Nazis against the Communist regime,
were halted. The three countries also decided on holding an annual
day of commemoration marking the Holocaust.
- Some of the events took
place in the past year. Lithuania agreed -- again, following
discussions that went on for years -- to hand over 300 Torah
scrolls and other sacred volumes to Jewish representatives in
January 2002. In a well-publicized event, a delegation from Israel,
headed by Rabbi Michael Melchior, then deputy foreign minister,
arrived in Lithuania aboard a special flight to take possession
of the books.
- Romania, for its part,
has begun to remove statues and street signs that perpetuated
the memory of Marshal Ion Antonescu, the Fascist ruler who collaborated
with the Nazis during World War II.
- Slovakia has established
a compensation fund for looted Jewish property that was looted
though Jewish organizations were scathingly critical of the minuscule
size of the fund (only $19 million).
- It was no coincidence
that all these events took place in the past year. They were
closely connected to another historic event in 2002: the special
meeting of the NATO member-countries in Prague, in November,
which decided to accept seven new members from Eastern Europe
into the alliance. Prominent on this list were the Baltic states,
Romania and Slovakia, as well as Bulgaria and Slovenia. (Three
years earlier, in 1999, NATO accepted three other countries from
the former Communist bloc, Poland, Hungary and the Czech Republic,
whose level of Westernization was greater than that of
the others.
- While the admission of
the seven new members still requires ratification by the parliaments
of the veteran NATO countries, Prague stood as a milestone for
Eastern Europe in the process they have long coveted: the transition
from the old Warsaw Pact, which signified their Communist partnership,
toward the West.
- Hollow apologies
- The "Jewish demands,"
nearly all of which had to do with the Holocaust, were part
of the price exacted from the East European countries for entering
NATO. Rabbi Andrew Baker, director of International Jewish Affairs
in the Office of Government and International Relations of the
American Jewish Committee, who coordinated the Jewish
lobby on this subject, explains, "Even though this is a
security partnership, the terms of entry to NATO were not defined
solely in security terms. After all, a country such as Lithuania
does not have much to offer NATO from the military standpoint.
The terms of entry were therefore defined at the civil level
as well, in terms of a "partnership of values" -- that
is, in the direction of democracy and a free economy, including
a "confrontation with the past," especially in the
context of the Holocaust period. That includes education to heighten
awareness of the Holocaust, combating anti-Semitism, putting
a stop to the rehabilitation of war criminals and returning property,
at least community property [referring to buildings that belonged
to the Jewish communities, such as synagogues and ritual baths].
- Baker was officially
invited to monitor the progress being made in the reforms and
to report on his findings at various forums convened to discuss
the membership in NATO of the aspirant countries such as the
Prague conference and a previous meeting in Bucharest in March
2002.
- It is important to emphasize
that even though the "Jewish terms" were formally put
forward by all the NATO members, in practice the only country
that took a substantive interest in this subject was the United
States. The U.S. administration set the criterion of democratic
values as one of the conditions for admission to NATO.
- American ambassadors
in Eastern European were instructed to monitor the development
of democracy in general and, within that framework, "confrontation
with the past," and some of them cooperated with Jewish
representatives on this subject. In fact, subjects related to
the return of property came up in political talks that U.S.
President George Bush held with leaders of Eastern European countries,
such as the president of Lithuania.
- Clear proof of the American
dominance on this issue can be found in the fact that in the
parallel process -- the admission of Eastern European countries
to the European Union (in which the U.S. is not a member, of
course) -- no similar requirements were made: the criteria there
focused on the economic sphere.
- The spokesman of the
EU representation in Israel, David Criff, explains this discrepancy
by noting that the candidates for membership were required to
accept the founding charters of the 15 member-states of the EU.
"Because the restitution of Jewish property, for example,
is not mentioned in those charters, the new members were not
required to adopt commitments in that connection."
- However, even in connection
with NATO, some Jewish organizations maintain that the "Jewish
terms" set for the Eastern European countries were not sufficiently
serious. The requirements were not enforced in any meaningful
way. Consequently, a historic opportunity was missed to induce
the Eastern European countries to reform.
- One official who holds
this view is Efraim Zuroff, the director of the Israeli branch
of the Simon Wiesenthal Center, which specializes in hunting
down Nazi war criminals and collaborators.
- "A tremendous opportunity
was lost here," says Zuroff. "The pressure on the countries
in question was amorphous, which created an opening for responses
that were not truly effective. Of course, no country that was
a candidate for NATO membership failed to apologize publicly
for the participation of its people in the annihilation of the
Jews. But when it came to concrete activity, especially in areas
in which public opinion in those countries is sensitive -- such
as property restitution or trying war criminals -- hardly anything
was done. It is incredible that there was not one serious
trial of war criminals in any of the post-Soviet countries.
The only post-Communist country that did hold a serious trial
of this kind was Croatia, which, not coincidentally, was not
under Soviet rule. In a high publicized trial there, Dinko Sakic
[a commander of the Jasenovac concentration camp] received a
20-year prison term. Lithuania held two trials, but in both they
meticulously delayed the proceedings until the defendants were
no longer medically qualified to stand trial, so that in practice
neither of them spent even one day in prison. The other countries
did not even hold trials of this kind."
- Zuroff cites events that
occurred in Estonia last year to illustrate what he calls "hollow
apologies": "Estonia did in fact establish a commission
of historians to examine collaboration during the Holocaust.
The commission reached the conclusion that Estonian soldiers
collaborated in a mass killing of Jews in Belarus, but the Estonian
media mobilized to refute the panel's finding. Estonia set an
annual day of commemoration for the Holocaust, but surveys show
that 93 percent of the public objects to this."
- Empty gestures
- Zuroff is especially
critical of Rabbi Baker and the American Jewish Committee: "They
adopted an extremely conciliatory policy toward the Eastern countries
and made do with gestures of no value, such as apologies. In
return, not only did they award these countries a prize of unequivocal
support for their membership in NATO; they even volunteered to
promote that process actively, at a press conference. Moreover,
when I put forward unequivocal demands to place the war criminals
on trial, I became the «enemy of the people» in
the Baltic states. I was drawn with devil's horns, and a
member of the Lithuanian parliament recommended that I be declared
persona non grata. In the course of all this, Andrew Baker
gave me no backing and said nothing about the attitude toward
me, as a colleague."
- Baker, for his part,
says that we should look at what was achieved, despite everything:
"Obviously, more could have been expected from each of the
relevant countries, but from a historical perspective, we are
definitely talking about progress, especially if we remember
where these countries were at the beginning of the 1990s, when
the Baltic states began rehabilitating war criminals who had
been denounced in the period of Communist rule. Our aim was mainly
to create a more positive atmosphere in those countries -- toward
the Jews, too -- so that the communities living there in the
present will feel at ease, and also in terms of the attitude
of these countries toward Israel."
- Baker is suggesting that
the tangle of considerations and interests involved in this subject
is far more complex than may appear: the Jewish communities in
the Eastern European countries were not always enthusiastic about
vociferous calls to settle outstanding scores from the past,
for fear this would generate anti-Semitism and adversely
affect their present situation. [...]
- Ha'aretz
<http://www.haaretz.com/hasen/pages/ShArt.jhtml?itemNo=263230&contrassID=2&subContrassID=5&sbSubContrassID=0&listSrc=Y>
OU
RASE-T-ON LES MOSQUÉES ?
- On the 5th of February
2003, the Israeli Interior Ministry destroyed a mosque in the
unrecognised Negev village of Tel Al-Mileh. The mosque
was approximately 150 square metres, and had been built at a
cost of over 100,000 shekels raised by subscriptions from the
villagers, and supported by the Negev Institute for Lands and
People. It was the only place of worship in the village, and
was built after years of public pressure.
- The village of Tel Al-Mileh
is not legally recognised by the Israeli government, so all of
the houses and buildings for its 3,000 inhabitants are termed
"illegal". In the Negev region of Israel there are
70,000 Bedouin citizens of the state who live in these "illegal"
villages, which are present on maps that pre-date the state of
Israel's establishment in 1948, and which are called "unrecognised
villages".
- The destruction of a
place of worship is in direct contravention of the international
human rights standards which Israel has ratified. The International
Covenant on Civil and Political Rights (CCPR) was ratified by
Israel on the 3rd of October 1991, and it states:
- "Everyone shall
have the right to freedom of thought, conscience and religion.
This right shall include freedom to have or to adopt a religion
or belief of his choice, and freedom, either individually or
in community with others and in public or private, to manifest
his religion or belief in worship, observance, practice and teaching."
Article 18.
-
- "The concept of
worship extends to ritual and ceremonial acts giving direct expression
to belief, as well as various practices integral to such acts,
including the building of places of worship" CCPR General
Comment on Implementation, Note 4.
- The Arab Association
for Human Rights is particularly concerned by the manner in which
this demolition took place. It was carried out at 6am on the
morning of the 5th, a time when all the men of the village had
left for work, and those remaining were children, women, and
elderly people. Furthermore, the demolition was carried out by
bulldozers and overseen by a very large force of military police
and special units. [...]
- We would like to ask
you to protest this escalation of the Israeli government's attempts
to remove the Bedouin of the Negev from their lands. Please consult
the Regional Council website at <www.arabhra.org/rcuv/index.htm>
SAVOIR TRAHIR
- Richard Perle
is a U.S. security risk
-
- In 1970, the Federal Bureau
of Investigation caught Richard Perle passing US secrets to Israel,
according to Seymour Hersh's The Price of Power (1983)
pg 322:
- In mid-October 1970, [Henry]
Kissinger testified, when a second wiretap was authorized for
Helmut Sonnenfeldt, who was Kissinger's closest friend on the
NSC [National Security Council] staff, his role was even more
tangential....
-
- Richard N. Perle, a foreign
policy aide to Senator Jackson, was overheard discussing classified
information that had been supplied to him by someone on the National
Security Council Staff.....
-
- Kissinger -- perhaps seeking
to ward off a Nixon explosion -- handed him (Haldeman) the FBI
wiretap on the Israeli embassy and requested that the FBI be
assigned to determine which NSC staff member was in contact with
Richard Perle...
-
- Kissinger had to know
that Hoover and Haldeman would suspect Sonnenfeldt, who was known
from previous wiretaps to have close ties to the Israelis as
well as Perle.
- FACT: Richard Perle is
currently one of President Bush's primary advisors, and is affectionately
known among his peers as the "Prince of Darkness."
He is one of the forces in Washington known to have long plotted
the coming assault on Iraq, a sovereign country: i.e. a war crime.
<http://www.RePortersNoteBook.com>
LA MENTALITÉ
DU CANCRELAT
- "I am exceptionally
troubled by Weinraub's remarks. Insulting as my comments will
be, this seems to be the cockroach mentality: "If they don't
see us, they can't squash us."
- Jews should not fear
being identified with Israel as there is no confusion. Israel is the homeland
of the Jews. There can be no separation of Israel from Judaism
and no separation of Judaism from Zionism.
- "Perhaps it is
useful to state as a working hypothesis that antisemitism tends
to increase in America whenever Jews become more noticeable--whenever
their own behavior, or even their victimization, brings them
to the forefront of the public mind." If this hypothesis
is true, then we need to find a way to end it, not escape it
by being quiet and scurrying in the dark.
- Jack Sigman
- H-HOLOCAUST 1er avril
2003.
LA BONNE HUILE
Israel Approaches
Jordan On Re-Opening Iraqi Oil Pipeline
-
- Israel and Jordan will
hold meetings about the possibility of restarting an oil pipeline
from northern Iraq to Israel via Jordan that was closed 55 years
ago, an Israeli official said Wednesday.
- A source in the National
Infrastructure Ministry said that minister Yosef Paritzky (Shinui)
will meet Jordanian officials about restarting the pipeline,
which sent Iraqi oil from Mosul to the northern Israeli port
of Haifa during the British mandate period, on the assumption
a pro-Western government will be set up following the US-led
war.
- Washington and Jerusalem
both hope that a new, democratic Iraq will adopt a friendlier
posture towards Israel than under Saddam Hussein. But it
remains unclear whether the Iraqi people will relinquish their
prevailing anti-Israel views.
- "The Jordanians
are optimistic though and the minister is very keen to try and
flesh out a plan for restarting the oil flow," the Israeli
official said. The section of the pipeline within Israel is in
"excellent condition," according to the official, but
Paritzky has asked the Jordanians for an assessment of the condition
of their stretch of the pipeline. Israel has quietly worked to
build relations with the Kurdish majority in northern Iraq, while
avoiding the perception it is supporting militarily various Kurdish
insurgencies in Turkey and other neighboring states.
- Paritzky explained to
Haaretz that resurrecting the pipeline could save Israel
the high cost of shipping oil from Russia, reduce local fuel
costs by 25 percent, and turn Haifa into "the Rotterdam
of the Middle East."
- International Christian
Embassy Jerusalem, April 9, 2003.
- <http://www.truthnews.net/month/2003040082.htm>
L'ANTICHRISTIANISME EST-IL
DÉNONCÉ PAR LA LICRA ?
Refus de visas
à une centaine de religieux catholiques
-
- Le refus par Israël
d'accorder des visas d'entrée à près d'une
centaine de prêtres et de religieuses gêne gravement
le travail de l'Eglise en Terre Sainte, a révélé
un Comité catholique. Le rapport révèle
que 86 demandes de visas d'entrée et de permis de résidence
pour du personnel de l'Eglise (50 femmes et 36 hommes de 13 pays)
n'ont pas été acceptées. En grande majorité,
les religieux refusés (70 cas) proviennent des Eglises
des pays arabes. Trois Missionnaires de la Charité, la
congrégation de Mère Teresa, se sont vu refuser
leur visa. L'archevêque Pietro Sambi, nonce apostolique,
va interpeller le gouvernement israélien. Le Comité
craint que les visas de 22 séminaristes catholiques étudiant
à Beit Jalla ne soient pas renouvelés, ce qui mettrait
en grave danger cette maison qui forme les futurs prêtres
de Terre Sainte.
- DICI
- <http://www.dici.org/actualite_read.php?id=434>
AU COEUR DU RACISME ORDINAIRE
- Hébron
la mort dans l'âme.
- Silvia Cattori
-
- Tout, on leur a tout
confisqué. Tout est terrifiant. Les Israéliens
contrôlent chaque centimètre carré des soi-disant
territoires autonomes. Mais ici à Hébron ils ont
vidé récemment le centre historique, son poumon,
pour laisser le champs libre à 400 colons juifs. Hébron
est depuis 1967 le théâtre de violents affrontements
entre les colons Israéliens et la population palestinienne.
J'aime cette ville située dans un paysage collinaire splendide,
à mille mètres d'altitude. Sa grande solitude me
touche tout particulièrement. Je voudrais soulager ses
peines immenses, amener tous les architectes du monde jusqu'à
elle, avant qu'il ne soit trop tard. La ville a été
divisée en deux secteurs en 1997. 160'000 palestiniens
ont été placés dans le secteur H1, sous
autonomie Palestinienne. 40'000 palestiniens ont été
placés dans le secteur H2, sous occupation israélienne.
Depuis 2001 la zone H1 s'est trouvée elle aussi progressivement
assiégée. Il n'y a donc plus aujourd'hui dans les
faits, de nette distinction entre H1 et H2. Quelques centaines
de colons protégés par des milliers de militaires
Israéliens rendent la vie impossible aux habitants palestiniens.
- Le monde devrait venir
voir ce qui passe ici, pour mille raisons. La première
est que si cette cruelle injustice a pu se perpétuer jusqu'à
ce jour, la passivité de l'occident y est pour quelque
chose. Certes, l'on ne vient pas ici sans appréhension.
La peur est toujours là bien chevillée au corps.
- Côté Palestinien
l'accueil est des plus émouvant. Au point que l'on ressent
parfois de la gêne. C'est l'armée israélienne
occupante qui est terrifiante. Elle ne devrait pas être
là, mais elle est là, et elle serre chaque jour
qui passe, un peu plus la vis. L'on se sent complètement
impuissants là devant. Le silence du monde, les mensonges
des médias, font très mal ici. Ils sont même
incompréhensibles.
- Lors de mon passage
en novembre, Hébron était déjà une
cité terriblement meurtrie; mais il y avait encore quelques
ruelles ouvertes et un faible espoir que l'étau se desserrerait.
Il y a maintenant des check points fortifiés tous les
100 mètres ce qui rend le quotidien des gens invivable.
Se déplacer d'un coin à l'autre de la ville est
un vrai cauchemar pour les Palestiniens. D'autant qu'ils ajoutent
des contraintes à la contrainte et ruinent l'économie.
Le marché que l'armée a détruit à
l'aide de bulldozers il y a trois semaines, pour tenir les Palestiniens
loin du centre historique, n'est plus qu'un amas de ferrailles.
Aussi, mille cinq cent commerçants ont été
obligés de fermer leur boutique encore et toujours pour
éloigner les Palestiniens des colons juifs extrémistes.
- Dans ce contexte effrayant
les enfants font peine à voir. Ils n'ont pas droit à
une vie d'enfant. Ils vivent dans la peur d'être fouillés,
humiliés, agressés par les soldats qui patrouillent.
Comme ce bambin blessé cet après midi, que le père
portait contre son coeur. Quand il nous a vus, il est venu vers
nous pour nous prendre à témoin de ce que les soldats
israéliens font : sous la couverture son enfant saignait.
La colère étouffée de ce père accablé
ne me quitte plus. Les gens vivent dans l'angoisse. A chaque
coin de rue l'on rencontre des jeunes qui viennent spontanément
nous parler des violences subies, de camarades morts sous les
coups et les tortures. Ils vous disent l'horreur sans émotion.
Pourquoi font-ils cela les Israéliens ? Pour les de commentaires
qui dénoncent la lâcheté du monde: «They
kill Palestinians childrens. Will you say: we did know?»
«They distroy. We rebuild». Deux générations
de Palestiniens n'ont vu qu'elle; la violence. Elle gâche
leur vie. L'armée israélienne a fermé trois
établissements scolaires qu'elle occupe, ce qui empêche
1700 élèves de suivre les cours. C'est ainsi qu'elle
procède pour s'annexer des biens ; selon cette pratique
scandaleuse du grignotage qu'elle a institué. Impossible
d'échapper à cette atmosphère asphyxiante.
- ASPHYXIE était
le mot que notre groupe a inscrit en arabe et en hébreu,
sur une grand banderole pour protester contre l'existence des
check points. Ce mot exprime parfaitement ce que les Palestiniens
ressentent. Sur d'autres écriteaux nous avons inscrit:
«This is apartheid» «This is racism».
Nous étions une poignée d'internationaux ce midi
à nous rendre avec banderoles et écriteaux à
l'endroit fatidique. Des grappes de Palestiniens étaient
là désoeuvrés depuis que l'armée
israélienne les a contraints à fermer leur échoppe.
L'occasion était trop belle.Quand ils nous ont vus arriver
ils se sont ralliés à notre petit groupe comme
un seul homme et se sont emparés de nos banderoles. D'autant
que ce matin, l'armée leur avait lancé des grenades
assourdissantes pour les tenir à l'écart de ce
check de malheur. Les photographes que nous avions alertés
étaient là. Mais aussi tout l'attirail qui laissait
présager le pire. Les soldats montraient des signes de
nervosité, de peur. La peur des soldats en armes est la
pire ennemie des manifestants. Car paniqués ils peuvent
tirer à tort et à travers. Chacun sondait l'autre
dans un face à face chargé d'inquiétude
mais aussi de volonté de résister. Pour mettre
tous les oeufs dans notre panier nous sommes allés parlementer
avec le commandant, pour faire valoir que leur frustration aux
Palestiniens était légitime. Le commandant paraissait
mal à son aise sous l'uniforme. La trentaine, le visage
fin, il y avait dans son regard une espèce de gêne.
Il a répété nerveusement: «I am not
shooting you». Il était flanqué d'un soldat
qui n'avait pas plus de 19 ans. Ce dernier tremblait comme une
feuille, bégayait. Pour la première fois ils se
sentaient désignés de racistes. Nous étions
très calmes, ils étaient déconcertés.
Et cela avait laissé sa chance à l'humain et c'était
miracle. Nous nous sommes replié après une demie
heure, satisfaits. Nous avons répété cette
action tout au travers des check point qui étranglent
Hébron. Les Palestiniens sont venus nous dire merci, nous
ont servi du thé. Notre petit geste leur avait donné
un peu d'espoir -- et cela n'était pas rien en ce contexte
où l'on ne respire plus -- tout en n'oubliant pas que
quoi que l'on fasse pour dénoncer les horreurs de l'occupation
israélienne, rien ne change jamais en mieux pour eux.
De notre côté, une fois notre action terminée,
nous étions contents et amers à la fois, à
l'idée que, avec notre meilleure volonté, nous
ne sommes pas capables de les libérer de leurs chaînes.
Ils étouffent mais ne se résignent pas. Ils sont
épuisés mais ils se démènent comme
des diables, pour ne pas se laisser abattre, jamais. Admirable.
- Le 10 avril 2003
HUMANISME JUIF TOUJOURS
Epouses intouchables
- "Sujet
tabou": en Israël, le rituel de purification du mikveh
est encore pratiqué par un tiers des femmes
-
- Depuis deux siècles,
les femmes juives doivent, sept jours après la fin de
leurs règles et six semaines après un accouchement,
se purifier : le sang les a salies, elles doivent s'en laver.
Or seul le rituel de la Tahara ("purification"), pratiqué
aujourd'hui dans les milieux orthodoxes (en Israël, un tiers
des femmes s'y soumettraient encore), leur permet de retrouver
cette pureté. Pour cela, à la nuit tombée
- pour n'être vues de personne, tant la honte est grande
-, les femmes "impures" se rendent au mikveh, sorte
de hammam spécialisé.
- Là, après
s'être lavées de la tête aux pieds, elles
devront introduire un linge blanc dans leur vagin, qui témoignera
que leurs pertes sont terminées. Une autre femme a ensuite
la mission de les examiner, afin de certifier l'authenticité
du fait. Alors seulement les épouses pourront reprendre
le cours de leur vie conjugale. Car tant que ce rituel n'aura
pas été observé, le moindre attouchement
avec leur mari leur reste interdit. "La femme qui aura un
flux, un flux de sang en sa chair, restera sept jours dans son
impureté. Quiconque la touchera sera impur jusqu'au soir",
stipule la Torah.
- De ce rituel issu de
la nuit des temps, on parle très peu - certaines Israéliennes
non religieuses n'en soupçonnent même pas l'existence
! Un tabou dans toute sa violence calfeutrée.
- La réalisatrice
israélienne Anat Zuria, elle-même contrainte au
mikveh, a voulu briser le silence. Pour son film Epouses intouchables,
elle a rencontré quatre autres "pratiquantes"
de ce rite, que beaucoup de femmes subissent avec honte et souffrance.
Et qui se demandent pourquoi cette tradition a été
édictée par et pour des hommes. Pourquoi ce sceau
d'infamie et de culpabilité. Pourquoi ces comptes à
rendre, ces dilemmes, ces séparations forcées.
Et à quel titre ?
- Anat Zuria se garde
de juger et refuse le "sensationnel comme la provocation".
Sensible et pudique, son documentaire montre ce drame de la dépossession
du corps et de l'intimité. Un sujet rare, porté
par de très belles images, qui a été récompensé
par le FIPA d'or 2003, au Festival de Biarritz.
- Lorraine Rossignol
- Le Monde télévision, 12 avril 2003.
- Mardi 15 avril, 22.55
,France 3.
- Les femmes interdites
au Mur des lamentations
- Elles ne demandent pas
à devenir rabbins, mais simplement à pouvoir prier
au Mur des lamentations avec châle et phylactères.
Les juges de la Cour suprême israélienne viennent
de refuser cette demande, leur proposant en contrepartie de prier
dans un lieu adjacent au Mur du temple appelé l'Arche
de Robinson. (DICI)
2/
Guantanamo ou le déni du droit
CHRONIQUE DE GUANTANAMO
- N·11 10 avril
2003
- Les informations sont
classées en ordre chronologique décroissant
- 10/04/03 - Le gouvernement
attaque une Coalition en faveur des prisonniers devant la Cour
suprême
- Dans une requête
adressée lundi 7 avril à la Cour suprême
des USA, le département US de la justice demande à
cette juridiction de confirmer la sentence de la 9ème
Cour d'appel fédérale de San Francisco, émise
en novembre dernier. Cette sentence déclarait que la Coalition
du clergé, des professeurs et avocats n'avait aucune autorité
pour entamer une action légale en faveur des prisonniers
de Guantanamo. Cette Coalition basée en Californie demande
que le gouvernement permette l'accès d'avocats aux prisonniers,
définisse les charges retenus contre eux, rende publiques
leurs identités et leur permette d'accéder à
un tribunal fédéral. Le département de la
Justice argue que les prisonniers, capturés à l'étranger
et détenus à l'étranger, n'ont pas le droit
d'accéder à la juridiction US, en se référant
à une sentence de la Cour suprême de 1950 concernant
des prisonniers allemands de guerre capturés en Chine.
Il estime d'autre part que la Coalition n'a aucune relation avec
des prisonniers de Guantanamo qui justifierait qu'elle plaide
en leur faveur. De son côté la Coalition estime
que son "intérêt général pour
le sort des prisonniers" est suffisant pour qu'elle intervienne
en leur faveur. La Cour suprême devra décider dans
le courant du printemps si elle accepte d'examiner l'affaire,
enregistrée sous le n· 02-1155, sous le titre :
"Coalition of Clergy, Lawyers and Professors, et al, vs.
George Walker Bush, president of the United States, et al."
- 09/04/03 - USA : Sami
Al Arian ne peut payer son avocat
- Un juge de Tampa, Floride,
a commis d'office deux avocats pour défendre le Dr Sami
Al Arian, l'informaticien accusé de diriger le Jihad islamique
aux USA, après que celui-ci eut fait savoir qu'il n'avait
pas pu collecter les fonds nécessaires à financer
sa défense, soit plus d'un million de dollars. Al Arian
a attribué cette impossibilité au fait qu'il a
été transféré dans une prison fédérale
et mis à l'isolement, n'étant autorisé qu'à
15 minutes d'appels téléphoniques par mois. Al
Arian a aussi refusé de renoncer à son droit à
un procès rapide, ce qui signifie qu'il comparaîtrait
devant un jury dès le 1er mai. Les procureurs estimant
qu'ils auront besoin d'un an pour collecter leurs preuves, ils
devront demander au juge de dénier à Al Arian son
droit à un procès rapide.
- 08/04/03 - Victoire
morale de six Algériens contre la raison d'Etat
- Sous ce titre, M. Saâdoune
écrit dans Le Quotidien d'Oran du 5 avril 2003
ce qui suit :
- Une nouvelle
victoire morale pour les Algériens de Guantanamo livrés,
au mépris d'une décision de justice, aux forces
américaines par les autorités bosniaques
- La cour bosniaque des
droits de l'homme a, de nouveau, confirmé, vendredi, que
la décision des autorités bosniaques à l'encontre
des Algériens, dont certains avaient la nationalité
bosniaque, était une mesure arbitraire. La cour a estimé
que la Bosnie-Herzégovine et la Fédération
croato-musulmane, l'une des deux entités du pays, ont
violé plusieurs articles de la Convention européenne
des droits de l'homme, intégrée dans la Constitution
bosniaque, relatifs notamment à l'expulsion, à
la détention illégale et à l'abolition de
la peine de mort, dans le cas de Mustafa Aït Idir et Belkasem
Bensayah.
- Les deux hommes, ainsi
que quatre autres Algériens, connus désormais sous
le nom des «six de Guantanamo», étaient accusés,
sans preuve, d'avoir eu l'intention de commettre des attentats
contre les ambassades américaines et britanniques. Emprisonnés
en octobre 2000 à Sarajevo, les six avaient été
innocentés par la justice bosniaque, mais les autorités
bosniaques, sous pression des Américains, ont organisé
un véritable enlèvement à leur sortie de
prison et les ont livrés aux Américains qui
les ont immédiatement déportés dans la zone
de non-droit de Guantanamo.
- La cour bosniaque des
droits de l'homme a demandé aux autorités bosniaques
«de prendre toutes les mesures possibles afin d'éviter
que la peine de mort soit prononcée ou mise à exécution»
à l'encontre des deux hommes. Elle demande également
que Aït Idir et Bensayah perçoivent des indemnités
de 7 700 et 5 100 euros pour le préjudice subi. La même
décision avait été prise en octobre 2002
par la cour pour les quatre autres Algériens. Ce nouveau
jugement conforte les six Algériens injustement incarcérés
dans le camp de Guantanamo au nom de la simple raison d'Etat.
Au début du mois de janvier dernier, la Cour fédérale
de Bosnie avait prononcé un jugement rétablissant
la nationalité bosniaque à l'un des six Algériens,
en l'occurrence Lakhdar Boumédienne, livrés par
les autorités bosniaques. Car dans leur voie de fait contre
la justice, les autorités bosniaques avaient pris une
mesure de déchéance de la nationalité bosniaque
pour certains de ces pensionnaires forcés de l'archipel
du non-droit de Guantanamo. Saisie par leurs avocats, la Cour
fédérale bosniaque avait considéré
que ce précédent était illégal et
anticonstitutionnel. C'était cette même cour qui
avait innocenté, en janvier 2000, les six Algériens
des accusations de terrorisme et ordonné leur mise en
liberté. Dans une obéissance aveugle aux Américains,
les autorités bosniaques les ont extraits de prison pour
les remettre aux Américains. Au nom de la raison d'Etat.
- 08/04/03 - Les combattants
étiquetés "terroristes"
- L'armée US a affirmé
avoir capturé ou tué un certain nombre de combattants
étrangers dans les combats en Iraq. Les prisonniers
ont permis la découverte d'un camp d'entraînement
"terroriste", a-t-elle ajouté. Le général
Vincent Brooks, porte-parole du commandement central US basé
au Qatar, a déclaré lors d'un point de presse que
ce camp, à Salman Pak au sud-est de Bagdad, fournissait
la preuve d'un "lien entre le régime et le terrorisme".
Il a toutefois ajouté qu'aucun élément ne
permettait de relier ce camp à une organisation en particulier.
- "Certains de ces
combattants viennent du Soudan, d'Egypte et d'autres endroits.
Nous en avons tué un certain nombre et capturé
un certain nombre d'autres", a déclaré Brooks.
- 07/04/03 - Combien
de prisonniers iraqiens ?
- Les informations varient
selon les sources : 8.000, 9.000 ou 6.000. D'après les
Marines US, 2500 membres de la Garde républicaine se sont
rendus près de Kut, au sud de Baghdad. La plupart des
prisonniers de guerre iraqiens sont détenus dans des camps
de tentes près d'Oum Qasr. Les forces britanniques sont
en train de préparer des campements pour accueillir 16.000
prisonniers. D'après un porte-parole britannique, les
envahisseurs envisagent de garder ces prisonniers dans le sud
de l'Iraq jusqu'à la fin de la guerre et de les "rapatrier"
ensuite. Le CICR a commencé à visiter les prisonniers.
D'autre part, le CICR poursuit ses démarches auprès
des autorités iraqiennes pour pouvoir visiter les prisonniers
de guerre anglo-US.
- 07/04/03 - USA : un
informaticien d'origine palestinienne détenu au secret
à Portland
- Maher Hawash, un ingénieur
informatique de 38 ans travaillant chez Intel, citoyen US depuis
15 ans, né à Naplouse en Cisjordanie, a été
arrêté le 20 mars dernier par le FBI à Portland.
Il est depuis cette date maintenu au secret en tant que "témoin
matériel". Cette procédure, instituée
par une loi en 1984, a été utilisée contre
une cinquantaine de personnes depuis le 11 septembre. Hawash
est interrogé sur ses liens avec un groupe de six inculpés
de Portland, accusés d'avoir tenté de se rendre
en Afghanistan à la fin de 2001 pour y combattre les forces
US. Hawash est détenu à la prison fédérale
de Sheridan, dans l'Oregon. Ses amis se sont mobilisés
et ont créé un site web : <http://www.freemikehawash.org>.
- Le site dit ceci: "The
warrants and subpoenas in Mike's case are all secret, sealed
by the court at the U.S. government's request."
- 05/04/03 - USA : les
médias demandent la publication des motifs d'inculpation
contre Moussaoui
- L'Associated Press, la
chaîne ABC, le groupe Hearst, le "New York Times",
la "Tribune Company", le "Washington Post"
et l'association Reporters Committee for Freedom of the Press
ont une nouvelle fois demandé qu'un tribunal fédéral
rende publics les motifs des chefs d'inculpation pesant sur Zacarias
Moussaoui, l'unique inculpé pour les attentats du 11 septembre,
qui a demandé à assurer sa propre défense.
- Les avocats des médias
ont demandé jeudi au juge fédéral Leonie
Brinkema de publier l'exposé des motifs, proposant que
le gouvernement US dispose de dix jours pour les examiner et
de ne pas rendre publique toute information qu'il jugerait "sensible".
- Le 29 août dernier,
le juge Brinkema avait décidé de placer sous scellé
les débats de l'audience préliminaire de Zacarias
Moussaoui parce que ces débats comprenaient "des
menaces, des insultes racistes, des appels à l'action,
et autres expressions inappropriées". La décision
du juge Brinkema a été prise après que le
ministère de la Justice a affirmé que les motifs
avancés par Zacarias Moussaoui pourraient contenir
des messages codés à d'autres membres du réseau
Al-Qaïda.
- Arguant que cette décision
était trop large et violait le premier amendement de la
Constitution sur la liberté d'opinion, les médias
ont estimé devant la cour que "la presse et le public
ont le droit constitutionnel et légal d'avoir accès
à ces motifs à moins que des intérêts
contraignants ne l'exigent".
- 04/04/03 - Les Britanniques
veulent garder leurs prisonniers de guerre
- D'après Geoff
Hoon, le ministre britannique de la Défense, plus de la
moitié des 8.000 prisonniers de guerre iraqiens sont aux
mains des forces britanniques. D'après le quotidien The
Guardian, des membres du cabinet de Londres estiment que
ce serait illégal pour Tony Blair de céder aux
demandes US et de remettre certains de ces prisonniers, considérés
comme "paramilitaires" et "combattants illégaux",
à la police militaire US. Ils font valoir qu'une extradition
est impossible puisque les USA pratiquent encore la peine capitale.
Une source gouvernementale britannique a précisé
qu'il serait entièrement inacceptable que des prisonniers
capturés par les Britanniques soient déportés
à Guantanamo, arguant que même si Oussama Ben Laden
était capturé en Grande-Bretagne, il serait illégal
de l'extrader aux USA pour qu'il y soit jugé, étant
donné qu'on y pratique la peine capitale. Cette position
est, d'après le quotidien, partagée, par des responsables
militaires britanniques au Koweït, qui ont dit qu'ils préféreraient
que les combattants en civil, les paramilitaires et les "Fidayin
de Saddam" soient jugés pour crimes de guerre, éventuellement
par la Cour pénale internationale. Un porte-parole de
Croix-Rouge internationale a déclaré que toute
personne capturée dans la zone de guerre, que ce soit
en uniforme ou en civil, devait être traitée en
prisonnier de guerre selon la Convention de Genève, qui
a été étendue en 1977 à la protection
de membres de groupes de guérilla.
- 03/04/03 - Directives
militaires US sur la détention de civils iraqiens
- Le commandement militaire
US a rendu publiques mardi 1er avril des directives concernant
les civils iraqiens arrêtés. Ceux-ci pourront être
détenus jusqu'à 30 jours et seront, pendant ce
temps, traités "humainement" comme les autres
prisonniers de guerre. Ceux qui s'avéreraient avoir violé
les lois de la guerre pourraient être considérés
comme "combattants illégaux" .
CHRONIQUE DE GUANTANAMO
- N·10 3 avril 2003
- 03/04/03 - 24ème
tentative de suicide
- Un nouveau prisonnier
a tenté de se suicider lundi 31 mars dans sa cellule au
camp de Guantanamo. Les gardiens sont intervenus rapidement et
l'ont transféré à la section psychiatrique
ouverte le 23 mars. Selon le porte-parole militaire, le lieutenent-colonel
Barry Johnson, qui a donné cette information, 20 des 35
lits de cette nouvelle section sont actuellement occupés
par des prisonniers. 80 prisonniers seraient actuellement traités
pour des problèmes de santé mentale, dont 60% seraient
sous médication.
- 01/04/03 - Les USA
envisagent de déporter des civils iraqiens à Guantanamo
- Les forces d'invasion
US en Iraq ont capturé au cours de rafles plus de 300
civils dans le sud de l'Iraq et envisagent de les déporter
à Guantanamo. Des juristes militaires sont en train
d'étudier la manière dont l'opération pourrait
être réalisée. Des tribunaux militaires
examineraient le cas de ces civils qui, s'ils étaient
décrétés "combattants illégaux",
pourraient alors être déportés. Il y a de
toute façon un peu plus de 300 cellules vides à
Guantanamo, prêtes à accueillir de nouveaux prisonniers.
Les civils capturés sont soupçonnés d'être
des membres des milices et des groupes paramilitaires du parti
Baath iraqien.
- [Il est probable
que le juriste militaire est au droit ce que la musique militaire
est à la musique...]
- 30/03/03 - Naim Kouchi
transféré à Guantanamo
- Selon Amnesty International,
Naim Kouchi, le leader pachtoune de la tribu Ahmadzaï arrêté
par les forces US le 1er janvier 2003, était au nombre
des 30 prisonniers transportés le 23 mars de Bagram à
Guantanamo. Cette nouvelle ne fera que renforcer la colère
parmi ses compatriotes pachtounes, dont de nombreux leaders sont
venus à Kaboul pour plaider sa cause. Même le "président"
Karzaï et le ministre de la Défense Mohamed Fahmi
ont demandé sa libération aux forces US. Kouchi,
un commandant taliban, avait changé de côté
après l'invasion US de l'Afghanistan et était en
contact permanent avec les forces US. Il a été
arrêté à un barrage routier alors qu'il se
rendait à une rencontre avec Karzaï. Le commandant
US en Afghanistan, le lieutenant-colonel McNeill, a déclaré
il y a quelques semaines que le sort de Kouchi était entre
les mains du Commandement central US à Tampa, en Floride.
- 29/03/03 - Saïd
Abbasin : "rendez-moi mon taxi"
- Saïd Abbasin, 25
ans, est l'un des 18 Afghans libérés de Guantanamo
et relâché cette semaine par la police afghane à
Kaboul. Il conduisait à bord de son taxi deux passagers
de Khost à Kaboul en janvier 2002 lorsqu'il fut arrêté
puis remis aux forces US. Déclaré innocent par
les services US, il a déclaré son intention de
réclamer des compensations au gouvernement US pour l'année
de détention qu'il a subi. Et surtout, il demande qu'on
lui rende son taxi, qui était son seul moyen de subsistance.
- 29/03/03 - Afghanistan
: inquiétudes pour Haji Naim Kouchi
- Haji Naim Kouchi est
un chef tribal afghan de 65 ans, qui a été arrêté
par les forces US le 1er janvier dernier alors qu'il s'apprêtait
à rencontrer le "président" Hamid Karzaï.
Depuis, il a été maintenu au secret. Amnesty International
vient d'exprimer son inquiétude quand au sort du détenu,
qui est diabétique et porte une ceinture chirurgicale
suite à l'ablation d'un rein. Le CICR a remis à
la famille deux lettres du détenu mais certaines phrases
avaient été noircies. Amnesty a demandé
aux autorités US d'indiquer où Kuchai est détenu,
de lui garantir l'accès à des soins médicaux,
à un avocat et à des visites familiales.
- 29/03/03 - USA : Sami
Al Arian transféré dans une autre prison
- Détenu depuis
son arrestation le 20 février dernier à la prison
du Comté de Hillsborough à Tampa, Floride, le Dr
Sami Al Arian, accusé avec 3 autres personnes d'appartenance
au Jihad islamique, a été transféré
dans la prison fédérale Coleman du Comté
de Sumter, à une heure de voiture de Tampa. Le juge présidant
le tribunal fédéral qui a examiné sa demande
de remise en liberté contre caution n'a par ailleurs pas
encore rendu son verdict.
- 28/03/03 - Afghanistan
: la libération des prisonniers pakistanais bloquée
- Annoncée il y
a une dizaine de jours, la libération des plus de 900
Pakistanais emprisonnés en Afghanistan depuis octobre
et novembre 2001 se fait toujours attendre. Les USA sont intervenus
pour empêcher une libération "prématurée"
et ont fait savoir qu'avant d'être libérés,
les prisonniers devaient être examinés par les services
US. 583 de ces prisonniers sont détenus à Mazar-e-Sharif,
150 à Kaboul et plusieurs centaines d'autres à
Sheberghan et ailleurs.
- From: xraydelta <[email protected]>
LES MAUVIETTES
- Au moins
six prisonniers américains récupérés
-
- Au moins six soldats
américains prisonniers des Irakiens ont été
récupérés par l'US Army. "Ce que l'on
pense être six soldats américains de l'armée
de terre ont été secourus alors qu'ils étaient
aux mains des forces armées irakiennes, alors qu'ils étaient
détenus comme prisonniers de guerre à environ 60
miles (100 km) au nord de Bagdad", a déclaré
à l'AFP un officier à Bagdad, sous le couvert de
l'anonymat. [En fait, laissés au bord de la route.
] "Ils sont actuellement transférés
en urgence dans une unité de traitement psychologique
à Bagdad pour des soins", a-t-il précisé.
Un autre officier américain, le lieutenant-colonel Ken
Kelly, du département de traitement de traumatisme,
a indiqué avoir été notifié de la
prochaine arrivée des six soldats et que les préparatifs
étaient en cours pour leur accueil. "Apparemment,
ils sont dans de telles conditions qu'ils sont en train d'être
amenés pour être admis dans l'unité de soins
d'urgence", a-t-il dit. Le Monde en ligne 13 avril
2003.
Et à Guantanamo aussi, on est
aux petits soins ?
3/
L'Irak des marais
POURQUOI LA GUERRE
En allant faire la guerre en Irak, les
USA visent quatre buts:
-- Sauvegarder l'économie américaine
en poussant l'Irak à revenir à la vente du pétrole
en dollars, pour que le billet vert redevienne la seule monnaie
d'échange.
-- Envoyer un message très clair
aux autres pays producteurs pour qu'ils mesurent ce qui pourrait
leur arriver s'ils ne restaient pas dans le «cercle du dollar
». L'Iran a déjà reçu le message (
rappelez-vous votre étonnement, quand, en plein processus
de laïcisation et de modération, l' Iran a été
désigné comme « un membre de l'axe du mal
» !).
-- Mettre la seconde réserve mondiale
de pétrole sous contrôle des USA.
-- Installer un état laïc,
stable là où les USA peuvent faire stationner une
force énorme (peut-être avec l'aide de certains de
ses alliés comme la Grande-Bretagne et l'Australie), pour
dominer tout le Moyen-Orient et ses ressources vitales de pétrole.
Cela permettrait aux USA d'éviter de se servir de la Turquie
( versatile ), Israël ( politiquement impossible) et l' Arabie
Saoudite, second pays visé, lieu de naissance d'Al Qaida
et foyer d'anti-américanisme notoire
-- Remettre sévèrement à
leur place l'UE et l'euro, seul bloc commercial dont la monnaie
est assez forte pour s'attaquer à la domination des USA
et du dollar.
-- Apporter une couverture aux USA pour
une opération de renversement du gouvernement vénézuélien,
démocratiquement élu, en le remplaçant par
une junte amie des américains, et ainsi s'approprier le
pétrole du Vénézuéla.
Enfermer de nouveau le monde dans «
les dollars du pétrole » consoliderait la position
actuelle des USA et les rendrait inexpugnables en tant que puissance
dominante, aux plans économique et militaire...
Voir l'analyse
entière de Geoffrey Heard.
THUREAU EN IRAQ
Pour pénétrer
dans la ville, les blindés appliquent la méthode
de la "colonne infernale"
-
- Bagdad de notre envoyé
spécial. La guerre fait rage au coeur de Bagdad. Les raids
aériens sont incessants, et les tirs d'artillerie de plus
en plus fréquents. L'armée américaine a
débarqué, lundi 7 avril à l'aube, dans le
centre de la capitale irakienne, s'emparant du palais de la République,
le principal palais présidentiel de Saddam Hussein.
- La bataille a été
intense. A 300 mètres de distance, il était impossible
de distinguer les combats, le palais ayant été
très vite recouvert de la fumée des explosions
et des incendies. Mais l'ampleur des tirs de tanks, de canons
et de mitrailleuses indique un assaut déterminé.
La résistance des forces irakiennes n'a guère duré
plus d'une heure. [...]
- Une équipée
dévastatrice
- Bagdad attend de voir
quelle stratégie va adopter l'armée américaine
lors de l'assaut final contre la ville entière. Une première
incursion dans les quartiers sud d'Al-Dorah et de Yarmouk, samedi,
avait été extrêmement meurtrière.
Après trois heures de bataille, on pouvait voir des dizaines
de carcasses calcinées de blindés, de canons, de
jeeps. La colonne américaine a, pour sa part, perdu un
char Abrams. On évoque, de sources hospitalières,
des centaines de morts, des milliers de blessés, principalement
militaires, et aussi civils.
- Venus de la route de Mahmoudiyah,
au sud, les soldats américains avaient traversé
Al-Dorah et Yarmouk afin de rejoindre l'aéroport international
Saddam, et sans doute avec l'intention de tester une première
fois la défense irakienne. Leur équipée
fut dévastatrice. Yves Debay, le correspondant de
guerre du magazine Raids, spécialisé dans
les affaires militaires, a traversé lui aussi ces quartiers,
par hasard, venant du désert, à ce moment-là.
Il avait par ailleurs déjà vu, dans des villes
du sud irakien, l'armée américaine employer cette
méthode qu'il appelle "la colonne infernale".
- "Les Américains
font des colonnes de quarante à cinquante blindés.
A l'avant, des chars M1 Abrams, puis des transports de troupes
Bradley ou Amtrack, puis des Miclick du génie, puis des
Hummer avec des porte-voix. Ils roulent avec deux chars de front,
occupant toute la largeur de la route. Ils tirent sur tout ce
qui bouge, sur tout ce qui est suspect. C'est "Feu à
volonté !". Ils adorent tirer au canon de 25 mm sur
les portraits de Saddam. Ils n'ont pas de discipline de feu.
L'initiative est laissée aux soldats, à des gamins
de vingt ans. C'est pour cette raison qu'ils tirent aussi sur
des civils. Une armée européenne ne se comporterait
pas ainsi. D'ailleurs, en Irak, l'armée britannique
tue nettement moins de civils, en maîtrisant mieux ses
soldats. "
-
- "Entre Mahmudiyah
et Bagdad, j'ai vu au moins cinq véhicules et une moto
civils détruits, avec tous les passagers morts, poursuit
Yves Debay. Il ne faut pas exagérer, ce n'est pas une
chevauchée sanglante, mais ils ne prennent pas de gants.
Au sud de Mahmudiyah, à Latifiyah, un chef de tourelle
a lâché une rafale dans la fenêtre ouverte
d'une maison... Ils ont deux problèmes. Ils se vengent
encore du 11 septembre, et il n'y a aucune sanction quand
un soldat tue des civils. Leur but n'est pas de tuer des
civils, mais ils ont un comportement de cow-boys. Ils tirent
même sur les vaches !... J'ai l'impression que c'est
aussi une manière de masquer leur peur. Ils ont très
peur. Et ça empire à chaque fois qu'ils ont
des pertes." [...]
- Rémy Ourdan
- Le Monde, 8 avril 2003.
TRIBUS
- Entretien
avec Hosham Dawod, anthropologue du CNRS, co-auteur de La
société irakienne, communautés, pouvoirs
et violence
-
- Vous êtes un
spécialiste de la question du tribalisme en Irak. êtes-vous
surpris par les débuts de la guerre ?
- Je dois l'admettre:
j'ai plutôt cru en un effondrement quasi instantané
de l'armée régulière irakienne. En revanche,
l'attitude des populations chiites du Sud est moins surprenante.
On pourrait s'étonner de l'absence d'insurrection populaire
spontanée à Bassora, Nadjaf ou Kerbala. Mais ce
phénomène était prévisible.
- Pourquoi cet attentisme
chiite ?
- C'est une passivité
réfléchie. D'abord, les habitants du Sud irakien
n'ont jamais admis les occupations étrangères.
Les généraux britanniques à leur entrée
en Irak en 1914 avaient, presque mot à mot, le discours
des généraux américains actuels: "Nous
venons vous libérer, vous faire entrer dans la modernité."
Les chiites craignent aujourd'hui que les Américains à
Bagdad ne cherchent à les marginaliser comme l'ont fait
tous leurs prédécesseurs. Ces chiites sont souvent
très politisés, et très informés.
L'aspect religieux de la campagne de Washington les inquiète.
Et ils n'ont pas oublié comment ils ont été
lâchés par les Américains en 1991. Enfin,
les chiites d'Irak ne sont pas qu'une confession ! Ils sont aussi
arabes. Parce que Bagdad voit facilement en eux une cinquième
colonne, on conclut en Occident qu'ils sont naturellement contre
le régime. C'est bien plus compliqué. Aujourd'hui,
ils se disent : "Pourquoi se précipiter dans les
bras des Américains ? Voyons ce qu'ils vont faire ? Ce
n'est le moment ni de choisir ni de mourir."
- Saddam Hussein a
lancé un appel aux tribus à se mobiliser face à
l'envahisseur. Cet aspect est-il, selon vous, important pour
la période à venir ?
- Sans aucun doute. La
société irakienne a été démembrée,
paralysée par Saddam Hussein. Les deux seuls référents
qui ont subsisté sont la religion et la tribu, bien que
le pouvoir les ait instrumentalisés. On n'imagine pas
le regain de religiosité en Irak aujourd'hui. La dictature
mène au fatalisme et au nihilisme. Devant l'effondrement
des valeurs, la religion permet de sauver nos âmes, et
la tribu constitue un lien social, sur lequel on peut se replier.
C'est une solidarité, une aide matérielle, l'accès
à la possession d'armes, une délégation
de pouvoirs dans certains domaines, comme le droit de la famille.
A Bagdad, aujourd'hui, les rues de certains quartiers se sont
recomposées selon les origines tribales. Le tribalisme
joue et jouera un rôle essentiel dans le maintien ou non
d'un degré d'adhésion à Saddam, et dans
le rapport au vainqueur.
- Comment Saddam Hussein
se situe-t-il vis-à-vis des tribus ?
- Après la vogue
de la modernité laïque des années 1970, l'Etat
en décomposition, se réduisant progressivement
au seul clan des Takritis, a repris langue avec les tribus. Il
l'a fait pour affermir son contrôle social, mais il les
a remis en selle. Saddam Hussein a pris le nom de Cheik al-Machayikh,
le cheik de tous les cheiks, ramenant l'Etat, à leurs
yeux, à une "superchefferie" tribale. Il entre
parfaitement dans la caractérisation maussienne du rôle
du don. Plus celui-ci est important, plus l'entérinement
par le receveur de sa propre dette se traduit par son allégeance.
Après 1991, Saddam a organisé une réception
grandiose pour les chefs tribaux. Il était seul et, au
début les cheiks portaient leur serre-tête autour
du cou, symbole de leur déchéance. Un par un, il
le leur a remis sur la tête. Symboliquement, il a rétabli
les pouvoirs des chefs tribaux.
- A-t-il pour autant
obtenu leur soutien ?
- Seulement jusqu'à
un certain degré. Les tribus sont des structures très
politiques, donc... très pragmatiques. On oublie qu'en
1991, des tribus chiites du Sud ont participé à
la répression du soulèvement ! Les tribus ont entre
elles de très anciens contentieux, sont en conflit pour
gérer l'espace, les richesses allouées, l'accès
au pouvoir central. A cela s'ajoute le fait que, lorsque l'Etat,
l'armée puis le parti Baas ont été marginalisés,
les vrais détenteurs du pouvoir, les services spéciaux,
ont progressivement été érigés sur
une base régionale -- les Takritis, par exemple -- et
aussi tribale, essentiellement les tribus du triangle sunnite.
- Mais Saddam Hussein
a ensuite réprimé même ces tribus sunnites
!
- Certes. Parce qu'il
est pris dans les mailles d'un filet d'allégeances et
de solidarités dont il cultive certaines et se méfie
des autres. Quand Mazloum Al-Douleïmi a été
pendu, en 1994, pour participation à une tentative supposée
de coup d'Etat, il a ensuite écarté les membres
de la grande tribu des Douleïmi de la Garde présidentielle
et de la garde républicaine. Pour recruter quelqu'un dans
un service spécial, on vérifie son lien d'appartenance
tribal jusqu'au quatrième degré. Mais on aurait
tort de croire que ces tribus vont automatiquement se révolter
contre Saddam s'ils le sentent défaillir, pas plus qu'elles
ne le soutiendront toutes a priori. Le principe actif du comportement
tribal, c'est de protéger les siens, donc d'abord de monnayer
son soutien.
- Les Américains
sont-ils conscients de l'importance du facteur tribal ?
- Jusqu'ici, ils ne l'ont
pas montré ! Lors de la conférence de l'opposition
organisée à Londres, à l'été
dernier, ils n'ont pas invité de représentants
des tribus, pourtant présents dans l'exil. Même
le leader religieux chiite Hakim a considéré qu'il
s'agissait d'une grave erreur. Les Américains font comme
si, une fois Saddam évacué, le soutien des tribus
sera acquis. Ils se trompent. Les tribus, peuvent, selon la situation,
devenir très hostiles. N'oublions pas que leurs chefs
sont d'abord des Arabes et des musulmans. Un chef tribal joubouri
se définira ainsi : "Je suis arabe, irakien, sunnite,
de la tribu joubouri." L'identité arabe viendra en
premier. Alors qu'un chef tribal chiite du Sud dira : "Je
suis de telle tribu, de telle région, je suis chiite irakien,
et nous sommes brimés." L'intérêt tribal
est de s'accrocher au pouvoir pour préserver ses acquis.
Si les Américains l'emportent nettement, la plupart ne
seront pas suicidaires. Mais si Saddam n'est pas tué rapidement,
certains milieux tribaux sunnites l'accompagneront, la guerre
ne leur permettant pas de maintenir une position attentiste longtemps.
Je crois que les Britanniques, eux, sont beaucoup plus conscients
de l'importance du facteur tribal.
- Propos recueillis par
Sylvain Cypel, Le Monde, 30 avril 2003.
- Chute du
régime saluée par Jacques Chirac
-
- Le président
français "se réjouit de la chute de la dictature
de Saddam Hussein" et affirme que l'urgence est l'acheminement
de l'aide humanitaire, un communiqué de l'Elysée.
[...] Dès que possible, après la phase nécessaire
de sécurisation, l'Irak doit retrouver avec la légitimité
donnée par les Nations unies sa pleine souveraineté
dans une région stabilisée", ajoute-t-elle.
- Le Monde.fr 10 avril, 9 h 47.
Le pauvre Chichi est complètement
dans les vapes. Il croit que les Nations Unies donnent une "légitimité".
Il déraille. La légitimité, la sienne comme
celle d'un futur gouvernement irakien, provient du peuple. Dans
leur guerre illégale, les Américains sont bien incapables
de fournir une légitimité à leurs subordonnés
de Baghdad. Les Nations Unies ne servent à rien. Elles
ne sont même pas capables de condamner l'agression américaine
en Iraq, pourtant totalement illégale et devant être
condamnée, par quelque critère de droit international
qu'on en juge.
PAS L'AIR CONS
- Smoking gun'
WMD site turns out to be pesticide
-
- A facility near Baghdad
that a US officer had claimed might finally be "smoking
gun" evidence of Iraqi chemical weapons production turned
out on Monday to contain pesticide, not sarin gas as originally
thought. A military intelligence officer for the US 101st Airborne
Division's aviation brigade, Captain Adam Mastrianni, told AFP
that comprehensive tests on Monday determined the presence of
the pesticide compounds. Initial tests had reportedly detected
traces of sarin -- a powerful toxin that quickly affects the
nervous system -- after US soldiers guarding the facility near
Hindiyah, 100 kilometres (60 miles) south of Baghdad, became
ill. Mastrianni said: "They thought it was a nerve agent.
That's what it tested. But it is pesticide." He said a "theatre-level
chemical testing team" made up of biologists and chemists
had disproved the preliminary field tests results and established
that pesticide was in fact the substance involved. Mastrianni
added that the dozen sick soldiers, who had become nauseated,
dizzy and developed skin blotches, had all recovered. [Des
tire-au-flanc... ]
- The belated correction
was an embarrassment for the US forces in the region,
who had been quick to say that they thought they had finally
found the proof they have been actively looking for, that Iraq
was hiding weapons of mass destruction. A spokesperson for the
US army's 3rd Infantry Division, Major Ross Coffman, had told
journalists at Baghdad's airport that the site "could be
a smoking gun". "We are talking about finding a site
of possible weapons of mass destruction," he had added.
- Agence France Presse,
7 April 2003.
Quelle guignolade !
PRIVATISATIONS
- US accused
of plans to loot Iraqi antiques
- By Liam McDougall,
Arts Correspondent
-
- Fears that Iraq'sheritage
will face widespread looting at the end of the Gulf war have
been heightened after a group of wealthy art dealers secured
a high-level meeting with the US administration. It has emerged
that a coalition of antiquities collectors and arts lawyers,
calling itself the American Council for Cultural Policy (ACCP),
met with US defence and state department officials prior to the
start of military action to offer its assistance in preserving
the country's invaluable archaeological collections. The group
is known to consist of a number of influential dealers who favour
a relaxation of Iraq's tight restrictions on the ownership and
export of antiquities. Its treasurer, William Pearlstein,
has described Iraq's laws as 'retentionist' and has said he would
support a post-war government that would make it easier to
have antiquities dispersed to the US. Before the Gulf war,
a main strand of the ACCP's campaigning has been to persuade
its government to revise the Cultural Property Implementation
Act in order to minimise efforts by foreign nations to block
the import into the US of objects, particularly antiques. News
of the group's meeting with the government has alarmed scientists
and archaeologists who fear the ACCP is working to a hidden agenda
that will see the US authorities ease restrictions on the movement
of Iraqi artefacts after a coalition victory in Iraq.
- Professor Lord Renfrew
of Kaimsthorn, leading Cambridge archaeologist and director of
the McDonald Institute for Archaeological Research, said : 'Iraqi
antiquities legislation protects Iraq. The last thing one needs
is some group of dealer-connected Americans interfering. Any
change to those laws would be absolutely monstrous. ' A wave
of protest has also come from the Archaeological Institute of
America (AIA), which says any weakening of Iraq's strict antiquities
laws would be 'disastrous'. President Patty Gerstenblith said:
'The ACCP's agenda is to encourage the collecting of antiquities
through weakening the laws of archaeologically-rich nations and
eliminate national ownership of antiquities to allow for easier
export.' The ACCP has caused deep unease among archaeologists
since its creation in 2001. Among its main members are collectors
and lawyers with chequered histories in collecting valuable artefacts,
including alleged exhibitions of Nazi loot. They denied accusations
of attempting to change Iraq's treatment of archaeological objects.
Instead, they said at the January meeting they offered 'post-war
technical and financial assistance', and 'conservation support'.
- Sunday Herald (UK) 06 April 2003
<http
: //www.sundayherald.com/print32895>
Ce sont les antiquaires juifs de New
York, évidemment, qui veulent le "relâchement"
des mesures de conservation du patrimoine historique et archéologue
irakien, particulièrement sévères et efficaces,
qualifiées, saluons le néologisme, de "rétentionnistes",
on pouvait le constater au Musée national de Baghdad. Il
a été pillé dès les premières
heures de l'occupation américaine. On ne peut pas ne pas
se demander si ce genre de pillage n'est pas le fait des services
américains, infiltrés à Baghdad dès
le début, et qui savent, eux, sur quels marchés,
écouler le butin. Les pièces sont uniques et répertoriées
et ne peuvent donc pas se retrouver dans les musées. Mais
les antiquaires de New York fournissent les collectionneurs privés
qui n'ont pas d'états d'âme quant à la provenance
des pièces qui font l'objet de ce genre de pillage. On
dit du mal des Nazis, mais les Américains ont pillé
de fond en comble la Chine, avant 48, le Japon après 45,
et le Viêt-Nam, y compris les musées d'Etat, comme
le célèbre musée d'art cham de Tourane (Da-Nang).
On les connaît, les officiers américains, on les
a vus à l'oeuvre. Les chefs nazis étaient des enfants
de choeur, à côté.
PILLAGE,
ORGANISÉ PAR QUI ?
The warnings
of US archaeologists about the danger to antiquities went unheeded
Guy Gugliotta
- In the months leading
up to the war in Iraq, US scholars repeatedly urged the Defence
Department to protect Iraq's priceless archaeological heritage
from looters, and warned specifically that the National Museum
of Antiquities was the single most important site in the country.
Late in January, a mix of scholars, museum directors, art collectors
and antiquities dealers asked for and were granted a meeting
at the Pentagon to discuss their misgivings.
- McGuire Gibson, an Iraq
specialist at the University of Chicago's Oriental Institute,
said on Sunday that he went back twice more, and he and colleagues
peppered Defence Department officials with email reminders in
the weeks before the war began.
- "I thought I
was given assurances that sites and museums would be protected,"
Dr Gibson said. Instead, even with US forces firmly in control
of Baghdad last week, looters breached the museum, trashed its
galleries, burnt its records, invaded its vaults and smashed
or carried off thousands of artefacts dating from the founding
of ancient Sumer around 3500 BC to the end of Islam's Abbasid
Caliphate in 1258AD.
- Asked on Sunday about
the looting of the museum, US Defence Secretary Donald Rumsfeld
blamed the chaos that ensues "when you go from a dictatorship"
to a new order. [...]
- The museum's artefacts
are another matter. Although the damage done is almost certainly
catastrophic, Dr Russell said: "It's going to be a matter
of weeks or months before we're going to be able to identify
any particular thing".
Washington Post, 15 avril 2003.
UNE PHOTO
La vérité
- D'abord, on a vu une
photo sur le site internet de la BBC, montrant la statue vacillante.
Dessous, il y a une photo panoramique sur laquelle on voit toute
la place Fardous (située, comme par hasard, juste en face
de l'h^ôtel Palestine où la presse internationale
est logée), avec environ deux cents personnes, presque
toutes des soldats américains (voyez les chars et les
véhicules blindés) et des journalistes en groupe.
- Le site internet de la
BBC a l'honnêteté de dire que des "douzaines"
d'Irakiens ont participé, mais ce grain de vérité
est balayé par l'impression générale de
liesse. La radio et la télé sont encore pires:
les masses sont sûrement ravies de voir Saddam disparaître,
mais cette affaire est un coup de propagande de l'armée
américaine, destiné aux journalistes qu'elle avait
bombardés la veille, et que la presse anglaise a avalé
tout cru. Honte à elle.
- Here's the
truth.
- First there is a photo
from the BBC website showing the statue toppling. Below that
is a long-shot in which you can see the whole of Fardus Square
(conveniently located just opposite the Palestine Hotel where
the international media are based), and the presence of at most
around 200 people -- most of them US troops (note the
tanks and armoured vehicles) and assembled journalists.
- The BBC website had the
honesty to say that "dozens" of Iraqis were involved,
but this grain of truth was swamped by the overwhelming impression
of mass joy. The radio and TV were even worse. The masses are
no doubt glad to see the back of Saddam Hussein, but this
was a US Army propaganda coup, staged for the benefit of the
same journalists it had bombed the day previously, and which
the British media have swallowed hook line and sinker. Shame
on them.
<www.informationclearinghouse.info/article2838.htm>
RETOUR
SUR HALABJA (SUITE)
- Halabja: pourquoi
a-t-on écarté tous les témoignages contraires?`
-
- Halabja, le gazage de
civils kurdes en mars 88, a été utilisé
de façon insistante pour démontrer le "caractère
monstrueux" du régime irakien. Même quand les
faits sont atroces, surtout quand ils sont atroces, la vigilance,
l'examen critique sont de mises. Comme le montrera le chapitre
consacré aux "atrocités", ce type de
faits, bouleversant surtout s'il est accompagné d'images,
est utilisé systématiquement pour susciter des
réactions émotionnelles très fortes et faire
passer en même temps un message politique.
- Peut-on affirmer à
100% connaître la vérité?
- Non, et aucune hypothèse
ne peut être écartée en l'état actuel
des informations. Mais une chose frappe: les médias
occidentaux ont systématiquement caché les informations
contredisant la thèse "C'est Saddam Hussein".
Par exemple, le rapport américain, élaboré
par une commission américaine, de l'Army War College Team
et celui du Département de la Défense US affirmant
qu'Halabja avait très probablement été gazée
par l'armée iranienne. Cette dissimulation nous induit
à penser qu'il s'agit ici d'une campagne de propagande
et non d'information.
- Le rapport qu'on
a caché...
- "On sait que les
responsables américains et des diplomates occidentaux
ont eu accès aux communications interceptées sur
le champ de bataille. L'étude affirme que l'Iran peut
avoir été le premier à tirer des obus contenant
du cyanure sur Halabja, car les généraux iraniens
croyaient, par erreur, que les forces irakiennes occupaient la
ville.
- "Il n'est pas possible
de déterminer quel camp a provoqué le plus grand
nombre de victimes dans la ville", a déclaré
un spécialiste expérimenté du Pentagone.
Mais l'affirmation iranienne du 20 mars, selon laquelle la plupart
des victimes d'Halabja ont été empoisonnées
par du cyanure, a été considérée
comme un élément clé prouvant que l'Iran
couvrait son propre usage de ce gaz, ont déclaré
des responsables du Pentagone. "Nous savons que l'Irak n'utilise
pas de gaz cyanure. Nous avons une très bonne connaissance
des agents chimiques que les Irakiens produisent et utilisent,
et nous savons ce que chacun ne fait pas. Nous sommes sûrs
que l'Iran utilise le cyanure."
- Source: Résumé
dans le Washington Post du 4 mai 1990 d'un rapport du
Département US de la Défense.
- Sans doute, les Iraniens...
- Interview du Dr Abdul
Rahman Ghassemlou, secrétaire du Parti Démocratique
Kurde d'Iran, en 1988:
- La BBC vous a prêté
des propos selon lesquels l'Irak aurait employé des armes
chimiques?
- Dr. G. J'ai démenti
ces propos. Quand on m'a interrogé sur l'emploi d'armes
chimiques, j'ai répondu que je condamnais l'utilisation
de ces armes en général et que d'après les
rapports de l'émissaire des Nations unies qui avait visité
le nord de l'Irak, aucune preuve n'a été apportée.
Nous-mêmes, qui sommes installés dans la région,
n'avons trouvé aucune trace d'un tel emploi (...) Par
ailleurs, j'ai vu le régime iranien utiliser les armes
chimiques contre les Kurdes à deux reprises, la première
en 1982 et la deuxième le 16 août 1987.
- Pourquoi n'en a-t-on
pas parlé alors?
- Dr. G. Je vous le dis
en toute franchise, la campagne orchestrée aux USA pour
la défense des Kurdes est suspecte. Depuis dix ans que
nous combattons le régime iranien, nous n'avons bénéficié
d'aucune couverture médiatique.
- Publiée par l'hebdomadaire
arabe Kol Al-Arab, l'interview fut reproduite par L'Idiot
International le 13 mars 19, mais passée sous silence
par les autres médias français et belges.
Ghassemlou, leader des Kurdes iraniens
en bataille avec le régime de Téhéran, a
été assassiné par les services iraniens.
Extrait de Michel Collon, Attention
Medias -- Les médiamensonges du Golfe; Manuel anti-manipulation,
éd. EPO.
<http://www.freeflights.net/carl1/halabja.htm>
C'est un excellent livre sur la Guerre
du Golfe I.
Voir aussi, écrit du point de vue
des militaires américains, mais par un analyste professionnel,
The Gulf War: Secret History, by William M. Arkin. Filled
with new revelations and telling details, this 30-part series
on the first Gulf War had disappeared from the Web. Now it's back
<http://www.thememoryhole.org/war/gulf-secret.htm>
AVENIR
Tout ce que les Amères Loiques ont trouvé pour gouverner
l'Iraq, nouvelle possession de l'Empire, c'est une collection
de minables, d'escrocs et de vendus aux sionistes. Ahmed Chalabi
est un banquier escroc, déjà condamné à
20 ans de prison en Jordanie, très soutenu par Adolf Rumsfeld,
Jay Garner, comme vice-roi est un marchand d'armes qui a fait
des voyages payés par les sionistes, à qui doit
s'ajouter l'ancien chef de la CIA, James Woolsey, va-t-en guerre
hystérique et dangereux maniaque.
Voir The Daily Camera, April 9,
2003.
L'ARRIÈRE-PLAN
D'UN CRIME DE GUERRE
Meet an American
War Criminal
- By Wayne Madsen
-
- April 10, 2003 - Washington.
In the euphoria over the U.S. conquest of Baghdad, people everywhere
should be introduced to the major war criminals of the war.
- Although, the Bush administration
dearly wanted the Iraqis to use weapons of mass destruction to
justify later claims of war crimes, no such weapons or attacks
using them ever materialized. So the scene of parading Iraqi
generals in front of tribunals may not have much of a legal basis.
- Instead, the world witnessed
a different kind of atrocity. US tanks opened fire on foreign
TV and wire service offices that were already identified as "no
fire" zones by the US Central Command. It did not matter.
Tanks belonging to the US Army's Third Infantry Division destroyed
media offices and killed and injured a number of journalists.
- The man who ordered
his tanks to open fire on the Baghdad offices of Al Jazeera,
Abu Dhabi TV, and Reuters is Major General Buford "Buff"
Blount III. Like
his three bosses, General Tommy Franks, General Richard Myers,
and George W. Bush, Blount is a native of Texas. After the war
is over, Blount will return amid ruffles and flourishes to accolades
from Bush administration officials and a doting media. It must
never be forgotten what crimes Blount perpetrated on April 8
in Baghdad.
- We should all know what
kind of person Blount is. He is the top military officer in the
Savannah, Georgia, region. His command includes Fort Stewart
and Hunter Army Airfield. Blount is a 1971 graduate of the University
of Southern Mississippi, the Hattiesburg college that did not
integrate its student body until 1965, three years before Blount
enrolled as a student and three years after the University of
Mississippi was forced to admit its first black student. Blount's
wife, Anita Barr, is also a native Mississippian. Hailing from
Collins, Mississippi, she graduated from the University of Southern
Mississippi in 1970. "Buff" and Anita, who is a school
teacher, have two children.
- The Third Infantry Division
commander comes from a politically-connected family. His father,
Buford Blount II, is a former Air Force colonel who was once
the deputy commander of Keesler Air Force Base, and is now mayor
of Bassfield, Mississippi. General Blount's sister, Lisa, told
the Jackson Clarion Ledger that she was worried about
the lives of her brother's troops, however, the story made no
mention of any concern for the lives of the civilians which they
encountered. General Blount's uncle was also an Army general.
He was Major General Dr. Robert E. Blount, who after his Army
career became dean of the University of Mississippi Medical Center
in Jackson.
- Blount must have had
a certain disdain for Al Jazeera, the independent Arab
satellite news network that has been the bain of the Saudi Royal
Family. Before assuming command of the Third Infantry Division,
Blount was the program manager for the Saudi National Guard.
Unlike the US National Guard, the Saudi Guardsmen are the shock
troops for the Saudi royals. They are every much as committed
to the Saudi princes as Iraq's Republican Guards were committed
to Saddam Hussein. Blount undoubtedly sympathized with his Saudi
benefactors when they disparaged Al Jazeera and its Qatari
financial backers. There have been a number of heated exchanges
between Saudi Crown Prince Abdullah and Qatar's Emir Hamad bin
Khalifa al Thani over the coverage of the Saudis by Al Jazeera.
- Blount probably did
not have to think twice about teaching Al Jazeera a lesson
on behalf of his Saudi friends. For at the same time Blount lorded
over the Saudi National Guard, he was also a top military adviser
to Abdullah. Blount's connections to the Saudis and his disregard
for the safety of Al Jazeera journalists may appear to
be highly unprofessional. However, in considering that officers
like Blount are merely modern-day mercenaries, acting on behalf
of corrupt royal regimes, oil company interests, and neo-conservative
political operatives, his actions in Baghdad are very understandable,
painfully so.
- So when the parades
are held on behalf of Blount in Hinesville, Georgia, the bedroom
community of Savannah that sits outside of Fort Stewart's front
gate, the local Hinesville Coastal Courier, in covering
the military homecoming, should remember that General Blount
is, as far the international press and the maimed civilians of
Iraq are concerned, the real "Butcher of Baghdad."
- Wayne Madsen is a Washington
insider formerly working in U.S. intelligence and military circles.
- Retransmis par MER,
Washington, 11 avril 2003.
SALUT ET MERCI
- Final Report:
Uncensored Info on Iraq War from the Russian GRU:
- RAMZAJ DISCONTINUES
OPERATION
-
- 8 avril 2003
-
- Events of the last 2
days have made further work of Ramzaj group in its current format
impossible.
- With the [Russian] embassy
personnel and journalists having left Iraq and most of Iraqi
information services evacuated from Baghdad, analysis of the
situation in Baghdad and Iraq as a whole becomes ineffective.
- The quickly changing
course of street fights leaves any informational updates far
behind. Direct TV broadcasts are far more evident than any analytics.
At the same time, we do not have the right to reveal classified,
"top secret" information. Apart from that, our actions
meet increasing opposition from the official quarts and
in fact are turning into confrontation the outcome of which is
not difficult to forecast. Therefore we have to discontinue our
work and thank everybody for taking part in the project.
- In conclusion we would
like to say:
- All the "updates"
came out from a compact group formed a few years ago in the framework
of a special service. The group used to work for the government
for a long time but all its members have left the service
and now act as an independent analytical group that has kept
some capabilities. This gives an answer to the most common question
about the sources of our information.
- We participated in the
ongoing events on a "non-profit" basis and had no object
other than to stand the US-British informational blockade of
the war in Iraq.
- Our updates were not
genuine materials from any of Russian or other special services,
but rather an "intellectual product" of the group itself,
product of its operative, informational and analytical abilities.
But compiling the updates we used materials available from our
friends from special information structures. The very form "operativnaya
informatsiya" never claimed to be "military information
updates" but served as additional data for self-dependent
analysis.
- The main goal of the
project was to present intelligible military analytics on the
war in Iraq, which is currently missing, to the informational
space. We had both success and obvious fails along the way.
- We are grateful to the
<iraqwar.ru> and <forum.vif2.ru> administration that
took the risk and burden of working with us and we understand
how many problems they have to endure because of that. With all
responsibility we state that no messages, letters, appeals and
other materials, apart from the daily "updates" on
<iraqwar.ru> and <forum.vif2.ru> were made by Ramzaj
group and any other statement in our name is nothing but mystification.
- The author with the
nickname "Kondor" is the only authorized source of
information about the group and its "official contact person".
In cases of uncertainty or "nickname cloning" authentication
is possible using his personal photo that supplements one of
images published on iraqwar.ru and comes as its logical continuation.
- With unfailing respect
to all of you,
- Ramzaj.
Salut, merci encore, zdravo, on se
reverra.
L'APPÉTIT VIENT
EN MANGEANT
Neo-cons' want
Syrian "Regime change"
-
- Joseph Millis
-
- A group of Bush Administration
hawks, many of them Jewish, has begun openly portraying Syria
as the next candidate for "régime change" in
the Middle East -- though making clear they do not envisage Iraq-style
US military intervention.
- Widely described in Washington
political and media circles as the the "Neo-conservatives"
-- "Neo-cons," for short -- the group includes deputy
Secretary of Defence Paul Wolfowitz and Richard Perle, a close
adviser to Defence Secretary Donald Rumsfeld. Among other leading
lights are William Kristol, editor of the right-wing Weekly
Standard, who is close to Vice-President Dick Cheney, and
the syndicated columnist Charles Krauthammer.
- Speaking on NBC's "Meet
the Press" at the weekend, Mr Wolfowitz reiterated US allegations
that the régime of Syrian President Bashar al-Assad had
been allowing military equipment and fighters into Iraq to support
its fight against US and British forces. "There's got to
be a change in Syria," he said. "The Syrians need to
know they'll be held accountable."
- Emphasising what he saw
as the longer-term impact of the defeat of Saddam Hussein's régime,
he said: "I think a lot of countries, including Syria, will
eventually get the message that it's much better to come to terms
peacefully with the international community, to not acquire weapons
of mass destruction, not use terrorism as an instrument of policy."
- Mr Perle said in an interview
this week: "You can arrive at Damascus and ask a taxi
driver to take you to one of several terrorist organisations."
- But on the issue of possible
US military action, he added: "There are different ways
to get people to change, and I hope the example of Iraq after
Afghanistan will prove persuasive There are things we can do
and there are things we can't do, and we're not going to make
war on the world for democracy
- "We should be using
all the instruments of US influence to accomplish that purpose,
and most of those instruments are not military."
- Some in the Bush Administration
were explicitly playing down the prospect of direct US action
against Damascus -- and of possible links between the Syrians
and Saddam Hussein.
- General Richard Myers,
chairman of the Joint Chiefs of Staff, said there was "no
evidence" to support recent allegations by Israeli leaders
-- and some US intelligence officials -- which suggested Iraq
might have moved weapons of mass destruction across the border
into Syria.
- In the escalating media
debate accompanying the Iraq war, among leading counterweights
to the "Neo-cons" has been New York Times columnist
Thomas Friedman. Although he was not opposed to the war in Iraq,
he has voiced fears that Washington might get bogged down in
the aftermath of the conflict if it follows the neo-conservatives'
lead. He told the Israeli daily Ha'aretz: "Democracies
look soft until they're threatened. When threatened, they become
very hard. The Iraq war is a kind of Jenin on a huge scale.
- "In Jenin, too,
what happened was that the Israelis told the Palestinians: `We
left you here alone and you played with matches until suddenly
you blew up a seder in Netanya. Therefore we are not going to
leave you alone any longer. We will go from house to house'
- "From America's
point of view, Saddam's Iraq is Jenin. This war is a defensive
shield. [But] it follows that the danger is the same: that like
Israel, America will make the mistake of using only force."
- Jewish Chronicle, London April 11, 2003
<http://thejc.com/news.asp?Page=3&Type=4&Record=20976>
BUSH = SADDAM
Premiers slogans
anti-américains à Bagdad
-
- Plusieurs dizaines d'Irakiens,
rassemblés devant des troupes américaines dans
le centre de Bagdad, ont scandé dimanche des slogans anti-américains,
pour la première fois depuis la chute de la ville mercredi,
a constaté un journaliste de l'AFP. Exaspérés
par les pillages et l'insécurité dans la capitale,
ce groupe d'Irakiens s'est rassemblé place Al-Ferdaous
où les troupes américaines sont présentes
en force devant l'hôtel Palestine abritant les journalistes
étrangers. "Il y a un seul Dieu et l'Amérique
est l'ennemi de Dieu", "Nous sacrifions notre âme
et notre sang pour l'Irak", scandaient-ils. "Bush=Saddam",
pouvait-on lire sur une pancarte qu'ils brandissaient. "Nous
venons de toutes les régions d'Irak pour dire aux Américains
que ce sont eux qui ont installé Saddam au pouvoir et
aujourd'hui ils vont nous faire diriger par d'autres dont nous
ne voulons pas", a affirmé l'un des manifestants
à l'AFP. 13 avril 2003. Le Monde
MERDE AUX AMÉRICAINS
- Des milliers
de manifestants à Nassiriyah contre une réunion
de l'opposition
-
- Nassiriyah (Irak) (AFP)
- Des milliers d'Irakiens, majoritairement chiites, ont manifesté
mardi à Nassiriyah (sud) pour dénoncer une réunion
de l'opposition appelée à envisager une nouvelle
autorité civile en Irak après la chute du régime
de Saddam Hussein.
- "Oui, oui à
la liberté !", "Oui, oui à l'islam !",
"Non à l'Amérique, non à Saddam !",
répétait en choeur la foule, rassemblée
dans le centre-ville.
- Emmenés par des
dignitaires religieux, les protestataires, quelque 20.000 selon
des journalistes, ont arboré des banderoles sur lesquelles
on pouvait lire notamment "Nous demandons que notre voix
soit celle de la Hawza (école)" religieuse des chiites
à Najaf (sud de Bagdad).
- "Les forces populaires
et religieuses qui organisent cette manifestation estiment que
la Hawza à Najaf est l'unique représentant du peuple
irakien, qui est à 80% chiite", a affirmé
à l'AFP Warrad Nassrallah, l'un des imams qui dirigeaient
la manifestation.
- La proportion de chiites
en Irak est d'environ 65%, selon des statistiques non officielles
et généralement admises.
- "C'est à la
Hawza, et non aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne,
de choisir les représentants du peuple", a ajouté
le dignitaire, entouré de jeunes, dont certains, brandissant
des exemplaires du Coran, chantaient des slogans hostiles à
la réunion de Nassiriyah.
- "Notre manifestation
est une réplique à la réunion de Nassiriyah,
qui se tient sous les auspices des Etats-Unis", a déclaré
à l'AFP l'un des manifestants.
- Des portraits de Mohammad
Sadeq Al-Sadr, un dignitaire chiite assassiné en 1999,
probablement par le régime de Saddam Hussein, étaient
présents dans la manifestation.
- "La Hawza de Najaf
est notre représentant légitime" et toutes
les décisions que prendront les personnalités de
l'opposition réunies à Nassiriyah "ne nous
engagent en rien", ont annoncé les protestataires
dans un communiqué lu lors d'un rassemblement devant le
siège en ruines du parti Baas, au pouvoir en Irak jusqu'à
la chute du régime de Saddam Hussein le 9 avril.
- Si les demandes des chiites
ne sont pas prises en compte, "il en résultera que
le régime tyrannique (de Saddam Hussein) sera remplacé
par un autre régime aussi tyrannique", ont averti
les manifestants dans leur document.
- "Nous demandons
le départ des forces américaines et britanniques.
Elles nous ont libérés de Saddam et leur mission
est terminée", a déclaré à l'AFP
Ihsan Mohamed, responsable de la fédération des
ingénieurs de la région.
- Ils massacrent
la foule
-
- Mossoul (Irak) (AFP)
- Les forces américaines ont ouvert le feu mardi à
Mossoul (nord de l'Irak) faisant au moins dix morts et plusieurs
dizaines de blessés dans une foule hostile, selon plusieurs
témoins, alors que l'opposition irakienne devait se réunir
pour la première fois Nassiriyah.
- Au 27ème jour
de la guerre en Irak, à Mossoul, la grande cité
pétrolière du nord de l'Irak, des militaires américains
auraient tiré sur une foule hostile au nouveau gouverneur
de la ville, Mashan al-Guburi, qui faisait un discours favorable
aux Etats-Unis sur la place du gouvernement, selon des témoins.
- "Il y a peut-être
cent blessés, 10 à 12 morts", a déclaré
à l'AFP le docteur Ayad Al-Ramadhani, médecin aux
urgences de l'hôpital de la ville.
- Une journaliste de l'AFP
a pu voir le siège du gouvernement déserté
et une voiture détruite ainsi que des ambulances transporter
des blessés à l'hôpital, tandis qu'un avion
américain survolait la ville à très basse
altitude.
- AFP 15 avril 2003.
4/
Le piège afghan
APRÈS LES RUSSES,
LES RAMBOS
Les talibans
sont de retour dans le sud-est de l'Afghanistan
-
- Kandahar de notre envoyée
spéciale. Les bombardements américains sur l'Irak
et le meurtre de sang-froid de Ricardo Munguia, un délégué
expatrié du CICR (Comité international de la Croix-Rouge),
ont jeté le trouble dans la communauté humanitaire
internationale. Plusieurs ONG (organisations non gouvernementales)
ont déjà réduit ou retiré complètement
leur personnel étranger de Kandahar. Si la menace dans
cette région, berceau du mouvement taliban, existait depuis
un certain temps et que des tracts déclarant le djihad
("guerre sainte") contre les étrangers étaient
largement distribués à Kandahar, le fait que le
CICR - l'une des rares organisations humanitaires incontestées
en Afghanistan - ait été touché souligne,
à l'adresse de tous, que nul n'est à l'abri.
Le CICR n'a en effet pratiquement jamais abandonné le
terrain durant les 23 ans de guerre. "Nous examinons notre
sécurité avec un regard nouveau", affirme
John Oerum, le chef de la sécurité des Nations
unies pour la région sud-est de l'Afghanistan. L'ONU n'a
pas réduit son personnel international, mais les missions
en dehors de Kandahar sont pour l'instant suspendues dans l'attente
d'une réévaluation de la situation.
- Médecins sans
frontières, Oxfam, Action contre la faim, pour ne prendre
que quelques exemples, ont envoyé leurs personnels expatriés
à Hérat ou à Kaboul, sans date annoncée
de retour. Les opérations du CICR dans tout l'Afghanistan
sont toujours suspendues. Les étrangers présents
gardent un profil bas, et peu sont visibles dans les rues ou
restaurants.
- La résurgence
de groupes talibans réorganisés au Pakistan voisin,
couplée au déclenchement de la guerre contre l'Irak,
prétexte idéal pour les extrémistes islamistes,
fait craindre à tous une montée des incidents impliquant
des étrangers. Selon un témoin du meurtre du délégué
du CICR, Abdul Salam Jan, les hommes armés qui ont tué
de vingt balles de kalachnikov Ricardo Munguia ont déclaré
être des talibans. Ils se sont même réclamés
du nom d'un commandant taliban connu, le mollah Dadullah. L'ordre
de tuer "l'étranger" aurait été
donné par téléphone satellitaire. Il était
accompagné d'un avertissement aux Afghans de ne pas collaborer
avec des kafir ("infidèles"). Abdul Salam
est un militaire. Il circulait dans une voiture du gouvernement
lorsqu'il a été interpellé par les tueurs.
Finalement libéré après quatre heures d'angoisse,
il a reçu un avertissement ferme : "Vous travaillez
avec les kafir. Vous êtes les esclaves de Karzaï --
le président afghan --, et Karzaï est l'esclave des
Etats-Unis. Aujourd'hui, parce que vous êtes afghan, on
ne vous donne qu'un avertissement, mais la prochaine fois on
vous tue."
- Opérations
de recherche
- Un responsable religieux
proche du président Hamid Karzaï, le mollah Jailani,
a été assassiné, jeudi 3 avril, près
de son village de De Rawud (à 100 km au nord de Kandahar),
par un petit groupe d'inconnus armés qui ont réussi
à s'enfuir. Les assassins ont également tué
le neveu de ce dignitaire religieux âgé de 60 ans,
qui avait accueilli M. Karzaï à son retour d'exil
fin 2001 et qui avait joué, à l'époque,
un rôle important dans la lutte contre les talibans.
- "Le but est de
ne pas abandonner le sud" du pays, affirme toutefois John
Oerum. "Car si on le fait, les tueurs auront gagné,
et nous ne voulons pas qu'ils gagnent", dit-il. A la suite
de ce meurtre, et avec l'aide de soldats américains "pour
coordonner l'appui aérien", les autorités
ont lancé deux opérations de recherche des talibans,
d'abord au nord de Kandahar dans la région montagneuse
de Shawali Kot, ensuite au sud, non loin de Spin Boldak. Elles
ont abouti à l'arrestation d'une cinquantaine de personnes.
Chef de la police de Kandahar, le général Mohammad
Akram reconnaît que la tâche est difficile. "Lorsque
nous envoyons nos soldats dans la montagne, les talibans disparaissent,
et, quand nous partons, ils reviennent", explique-t-il.
- Pour répondre
aux inquiétudes des ONG, le général affirme
qu'il étudie trois mesures de nature à renforcer
la sécurité. "Nous envisageons, d'une part,
de déployer dans chaque district 50 soldats aux côtés
des policiers, et, d'autre part, de multiplier les points de
contrôle sur les routes", dit-il pour les deux premières.
Ces mesures apparaissent toutefois d'autant plus limitées
que le général, qui a déjà perdu
la moitié de ses effectifs faute de pouvoir les payer,
reconnaît volontiers qu'il n'a aucun moyen, c'est-à-dire
ni véhicules, ni appareils de communications, ni argent.
- La troisième
mesure entrée en vigueur ces derniers jours a été
la fin de la mansuétude officielle à l'égard
des talibans. "Nous les avions prévenus de rester
tranquilles et que nous les avions à l'oeil, affirme le
général Akram; mais, après trois mois d'observation,
on a vu que certains demeuraient actifs et l'on a arrêté
une cinquantaine de personnes qui distribuaient des tracts, servaient
de liaison avec les chefs restés au Pakistan et posaient
des mines."
- L'élément
positif, pour le général Akram, reste la collaboration
des habitants avec la police. "Jeudi, grâce à
la collaboration des gens, nous avons découvert six roquettes
prêtes à être tirées. Mais, insiste-t-il,
le gouvernement doit fournir du travail à la population."
Près de 18 mois après la chute des talibans, chacun
attend toujours le nouvel Afghanistan "promis" par
le président Bush.
- Françoise Chipaux,
Le Monde, 6 avril 2003.
- US bomb kills
Afghan civilians
- A US Harrier
jet dropped a 1,000 pound bomb
- The US military
in Afghanistan says it has killed 11 Afghan civilians by mistake
in an air attack.
-
- The deaths occurred
when "a bomb dropped by coalition aircraft landed on a house...
near the Pakistan border," a statement issued the US air
base at Bagram said. The statement said US planes had been responding
to an attack by unnamed enemy forces on the outskirts
of the town of Shkin. US-led forces have launched a number of
operations in recent weeks against members of the former Taleban
regime and remnants of Osama bin Laden's al-Qaeda network.
- 'Tragic accident'
- The eleven dead civilians
comprised seven men and four women, the statement said. Another
civilian was wounded. "The tragic incident occurred when
enemy forces attacked an Afghan military post checkpoint that
was providing security near the Shkin firebase just before midnight
last night," the statement said. Two Harrier AV-8 jets then
targeted two groups of enemy fighters. One of the jets dropped
a 1,000 pound laser-guided bomb. "The bomb missed its intended
target and landed on the house. The circumstances of the bombing
are being investigated," the US statement said. "Coalition
forces never intentionally target civilian locations." According
to the statement, four Afghan Government soldiers were wounded
in the enemy attack.
- Earlier this week, the
US said its troops had come under attack near Shkin, which is
in the province of Paktika. Correspondents say there has been
growing resentment in southern Afghanistan as civilians have
been caught up in a number of US-led security operations.
- 'Inaccurate information'
- The issue of civilian
casualties has caused controversy since the US launched its successful
campaign to dislodge the former Taleban regime from control of
Afghanistan. In February local people in the province of Helmand
said 17 people were killed when the US bombed a suspected Taleban
base. The US denied there had been fatalities. Last July the
New York Times published a report by an American aid group
that said US air strikes had killed more than 800 civilians.
The aid group, Global Exchange, said the Pentagon relied on inaccurate
or misleading information and preferred air strikes to ground
operations that might put US forces at risk. But a spokesman
for President Hamid Karzai told the BBC civilian casualties were
below 500. In the most serious incident, the Afghan Government
said 48 civilians -- mostly women and children -- were killed
and 117 injured when a US AC-130 plane opened fire on a wedding
party. A US investigation concluded that the air crew were justified
in attacking because they had come under fire.
- BBC News, 9 avril 2003.
<http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/2931297.stm>
5/
Les Mystères de New York
UN INCRÉDULE
German Lawyer
challenges '11 September 2001 Lie'!
-
- After publicly commenting
on German television about the 11 September 2001alleged terrorist
attacks, a German public prosecutor in Hamburg charged Horst
Mahler with 'Billigung einer Staftat' - condoning a criminal
act. Mahler at that time had accepted the official US White House
conspiracy theory, that Saudi Arabian terrorists had crashed
planes into the WTC and the Pentagon, and he said words to the
effect that the US deserved this.
- I am not certain whether
Mahler rested his statement on Noam Chomsky's statement wherein
Chomsky claimed that the USA is the most violent society on earth.
- Mahler has now revised
his views, especially
on the Pentagon crash conspiracy theory, and now he will attempt
to set out the French argument that no plane crashed into the
Pentagon, nor into the WTC. He will thus present an alternative
conspiracy theory to the official conspiracy theory and claim
that it was not Saudi Arabian terrorists but Israel's Mossad
and US spy agencies who were responsible for the 11 September
tragedy.
- In a German court it
is difficult to defend yourself against any allegation because
the concept of judicial notice may be invoked. This means
that the matter is beyond dispute, and open debate becomes superfluous
because it is now common knowledge that it was Arab terrorists
who did the terrorist attacks. The same argument is used to block
an open enquiry on matters Holocaust, as Revisionists well know
when they wish to defend themselves in a German court when they
are brought there because of their claim that homicidal gassings
and the extermination of Jews during WWII are a fabrication.
6
/ Le ROW
LE BON VIEUX COLONIALISME
La nouvelle n'a pas fait la une des journaux.
Pourtant elle mérite un instant de réflexion. Le
président Aristide de Haïti a réclamé,
le 7 avril, à la France, le remboursement de ce qu'elle
avait extorqué, au XIXe siècle, comme paiement en
échange de la reconnaissance de l'île. En effet,
grâce au soulèvement prodigieux de ses travailleurs
esclaves, la population de la colonie française de Haïti
avait profité de la Révolution française
pour réclamer et obtenir l'indépendance. Le sort
tragique de Toussaint-Louverture, d'abord victorieux et ensuite
vaincu et ramené en France par l'infâme Napoléon,
qui le fit mourir dans le fort de Besançon, est connu,
surtout par quelques beaux livres, en particulier celui d'Aimé
Césaire. Les Français, qui avaient le front de se
voir comme les propriétaires du pays comme ils l'étaient
des esclaves, imposèrent à Haïti, une énorme
contribution financière que cette malheureuse population,
dépourvue de grandes ressources naturelles, a payé
pendant un siècle. Cet ignoble prélèvement
n'est pas pour rien dans la misère qui règne encore
dans ce petit canton des Antilles.
Titide réclame aujourd'hui que
la France rembourse. Il estime le montant à la somme dérisoire
de 21,7 milliards de dollars, même pas une semaine des activités
touristiques de l'armée américaine en Iraq. On peut
craindre que cet argent, s'il était versé, ne profite
guère aux miséreux que le pays produit en abondance.
Mais que dira le gouvernement français pour refuser de
rendre le produit de l'extorsion ?
LES NEO-CONS SONT PRESQUE
TOUS JUIFS, DE NEW-YORK !
- Yes, neoconservatism
is Jewish. The history is quite straightforward: Norman Podhoretz
and Irving Kristol, the Jewish editors of a pair of liberal-to-left
magazines, began moving politically to the right in the 1960s,
carried their magazines and their readerships with them, and
eventually articulated their new positions in Republican terms.
The two magazines, Podhoretz's liberal Commentary and
Kristol's leftist Dissent, also shared a family tie; Milton
Himmelfarb, Commentary's long-time contributing editor,
was the brother of the historian Gertrude Himmelfarb, Irving
Kristol's wife.
- And when Podhoretz and
Kristol moved to the right, much of their motivation was a matter
of Jewish interest -- specifically, New York Jewish interest.
An essay Podhoretz published in Commentary, "My Negro
Problem -- And Ours," was one of the most important white
contributions to the civil rights movement, but by the late 1960s
the modus vivendi between New York's African Americans and New
York's Jews was breaking down. There was a controversy about
the location of a low-rent housing project; there was an antisemitic
response in black neighborhoods and on black radio to a strike
by New York's mostly Jewish teachers; there was the incident
at the Metropolitan Opera described in Tom Wolfe's essay "Radical
Chic." Outside New York none of this may have seemed a matter
of lasting consequence, but the original neoconservatives were
(so far as I am aware) New Yorkers to a man or woman.
- Thirty-five years later,
one national consequence of that provincialism is the strange,
one-sided love affair between neoconservatism and the Evangelical
Right. The neocons know with their heads that in some parts of
the United States -- for instance, everywhere except New York
-- the schools don't close for Jewish holidays, and the Jewish
kids who attend those schools in the Bible Belt are not at all
in an enviable position. But the neocons are nonchalant about
such things for a specific historical reason: the leaders of
the movement aren't just Jews but New York Jews, holding a New
York Jewish culture in common and blinded by that culture to
what is obvious everywhere else.
- Jonathan Morse
- Wed, 9 Apr 2003 04:27:35
-1000
- [email protected]
Il est assez drôle de penser qu'il
fut un temps où Serge Thion écrivait dans Dissent.
Il y a presque 25 ans... chez les proto-néo-cons...
quand les gens de droite étaient encore de gauche... Quel
monde !
VERT POMME
Michel Dakar écrit à
Aurélie Filippetti, porte-parole de Verts parisiens qui
s'est dangereusement exposée par les marques d'un sionisme
brûlant dans Libération
du 20-30 mars. Il dit notamment:
- "Vous écrivez
dans "Libération": "Le sionisme est le
droit à l'existence de l'Etat d 'Israël, c'est tout".
Non, Madame, c'est le droit du plus fort, et ce "droit"
cessera un jour d'exister, comme disparaîtra un jour le
sionisme, et que les bandits sionistes rendront leur butin et
seront jugés. Au droit du plus fort sera substitué
celui d'un ordre durable, sans vainqueur ni vaincu, sans gagnant
ni perdant. Cela signifie que les Juifs et les Arabes cohabiteront
en Palestine, au sein d'une même communauté, rejetant
toute discrimination et toute entreprise mortifère, c'est
à dire les sionistes. Hors cette justice élémentaire,
il n'y aura jamais ni trêve ni paix. L'Etat d'Israël
et la tyrannie mondiale occidentale, que dirige les USA, tyrannie
qui seule permet à l'Etat d'Israël d'exister, ne
sont que des dessins éphémères, tracés
avec de l'eau, sur du sable.
- Comme vous continuez en
affirmant: "Que des Sharon en donnent une définition
impérialiste et colonialiste, cela ne remet pas en cause
la légitimité, et la nécessité d'Israël".
Mais Sharon n'est qu'un banal sioniste parmi les autres. Son
personnage ne dérange, que parce qu'il dévoile
involontairement la réalité que cherchent normalement
à dissimuler les sionistes. Les sionistes comme Sharon
ou comme Pérès, un "modéré",
ont le même fond. Ils collaborent d'ailleurs, depuis toujours,
se complétant l'un et l'autre.
- Et encore, que signifie
"la nécessité", pour Israël d'exister
? Laissez donc les Juifs là où ils vivent. Ce sont
les responsables sionistes qui activent l'antisémitisme
et tout à la fois le dénoncent, et tentent d'imposer
à tous les Juifs l'idéologie totalitaire sioniste.
Ils font cela pour provoquer la haine envers les Juifs, afin
de maintenir leur emprise sur eux, et contraindre une part d'entre
eux à l'exil en Palestine. En réalité, l'antisémitisme
tend à devenir marginal, sauf pour ceux dont l'intérêt
est non seulement qu'il perdure, mais qu'il s'amplifie."
Voir le texte complet de la lettre sur
le site
<http://www.equidence.org>
Cherchez dans "Nouveau".
SAVEZ VOUS ? DO YOU KNOW
? CZY WIECIE ?
Savez vous que 101 Palestiniens ont été
tués par les militaires israéliens au mois de mars
2003, dont 26 enfants ? Il y a eu en plus 638 blessés qui
ont survécu.
Savez vous que 4 Jeunes Tchèques
se sont immolés par le feu dans le courant du mois de mars
pour protester contre l'attaque de l'Irak par les USA ?
Réfléchissons !
Ces meurtres en Palestine ont lieu maintenant,
quand le monde a les regards tounés vers la "normalisation",
la mise en conformité, en cours à Bagdad
Rappelons nous !
Les torrents de larmes que les grands
médias ont versé sur ce malheureux Jan Palach qui
s'était immolé pour protester contre la "normalisation"
en Tchécoslovaquie. Et constatez les brefs entrefilets,
tout au plus, dans les médias contre ces quatre Tchèques
qui se sont successivement immolés contre la normalisation
du monde entier en cours via Bagdad. L'un de ces Tchèques
s'est d'ailleurs immolé à un mètre du petit
monument à Jan Palach.
Comparons et réfléchissons
! Non décidément, aux yeux des puissants, les morts
n'ont pas tous la même valeurs. Il y a ceux qu'on utilise
et il y a ceux qu'on ignore.
Rappelez vous ces faits et faites le savoir
autour de vous !
DÉMOLISSONS L'AMÉRIQUE
A COUPS DE MARTEAUX
L'activiste de Trident Ploughshares,
Ulla Roder, a mis
hors d'état de nuire
un Tornado de la Royal Air Force
Ulla Roder d'Odense au Danemark vit actuellement
en Ecosse. Elle est entrée sur la base militaire de Fife,
a repéré un avion sans surveillance, a pris son
marteau et a endommagé l'habitacle, les ailes, les ogives,
le fuselage... Quand son travail fut fini, elle s'est assise et
a attendu les gens de la sécurité. Elle était
calme et détendue quand la police est arrivée. Ulla
a déclaré être très heureuse à
l'idée que cet avion ne lâcherait pas des bombes
sur les habitants innocents d'Irak.
Actuellement, la charge qui pèse
contre elle est celle de dégâts criminels. On ne
connaîtra pas le montant des dégâts avant que
l'enquête soit terminée, mais il serait estimé
à un million de £. Un porte parole de l'association
Trident Ploughshares a déclaré : "L'action
d'Ulla donne la pêche au mouvement anti-guerre et inspirera
d'autres actes paisibles et non-violent contre la machine de guerre
de Tony Blair."
<[email protected]>
<http://www.tridentploughshares.org>
LES MERCENAIRES
Après l'Etat des faux-juifs,
voici l'armée des faux-Américains
L'armée américaine est composée
de mercenaires. Après la fin de la guerre du Viêt-Nam,
l'institution militaire, complètrement discréditée,
a abandonné la conscription, à laquelle, d'ailleurs,
les riches et les puissants pouvaiant facilement échapper,
comme les Clinton, Bush et autre trouillards qui préfèrent
toujours envoyer les autres au casse-pipe en restant au chaud
à la maison.
A l'époque, les troupes combattantes
étaient formées à 50% de jeunes Noirs des
banlieues chaudes. Ils connaissaient la bagarre et l'armée
leur offrait un exutoire.
Aujourd'hui, comme on recrute de vrais
mercenaires, on vise les milieux des jeunes sans travail, principalement
des émigrés, plus ou moins clandestins, qui n'ont
rien à bouffer. Résultat, 15.000 soldats envoyés
en Irak n'ont pas la nationalité américaine. ce
sont des Latinos, pour une bonne part, la majorité étant
mexicaine. Ceux qui auront servi assez longtemps auront la nationalité.
C'est ce qu'on leur dit, en tout cas. Pour compléter on
recrute des femmes et des Noirs. En faisant briller la perspective
d'une petite formation professionnelle. C'est classique.
D'où cette dépêche:
- Le cardinal Roger Mahony,
archevêque de Los Angeles, a demandé ces jours-ci
au président Bush de naturaliser immédiatement
tous les immigrants partis combattre en Irak sans attendre qu'ils
ne meurent dans cette guerre. Le fond de l'affaire est simple:
parmi les militaires envoyés en Irak par les Etats-Unis,
15.000 sont d'origine latino-américaine et n'ont pas la
citoyenneté américaine, ne disposant que d'un permis
de séjour. Il recevront la citoyenneté américaine
de façon posthume, s'ils sont morts au combat
NUREMBERG ? EUH, NON
MERCI !
- La justice
dans l'après-guerre, une des nombreuses questions encore
sans réponse
- Les Etats-Unis
n'ont pas la légitimité nécessaire pour
monter un "procès de Nuremberg" à l'irakienne.
- par Claire
Tréan
-
- [...] Le département
d'Etat américain et le département de la justice
ont organisé il y a quelques jours, à Washington,
avec une trentaine de juristes irakiens en exil, un séminaire
sur la justice dans l'après-Saddam. L'administration Bush
examine actuellement les différentes options possibles.
L'ambassadeur américain chargé du dossier des crimes
de guerre, Pierre Richard Prosper, a indiqué lundi que
"pour les exactions actuelles" une instance internationale
n'est "pas nécessaire". Il a laissé entendre
que, pour les crimes commis précédemment par le
régime, l'administration Bush penchait pour l'exercice
de la justice par les Irakiens eux-mêmes. "Nous travaillerons
avec les Irakiens pour mettre en oeuvre un processus sous direction
irakienne qui apportera la justice pour les exactions des années
passées", a-t-il dit. Le débat ne semble toutefois
pas définitivement tranché à Washington.
- Comme l'a fait Pierre
Richard Prosper, il faut distinguer entre les crimes de guerre
dont les forces irakiennes se rendraient actuellement coupables
contre la coalition et les violations des droits de l'homme commises
antérieurement par le régime de Saddam Hussein.
[Et les crimes de guerre commis par la Coalition ?
]
- Les Américains
- le Pentagone en tout cas - seront tentés de rendre justice
eux-mêmes pour les premiers. M. Prosper a indiqué
qu'ils se préparaient à poursuivre de nombreux
suspects pour diverses violations du droit de la guerre: l'utilisation
de boucliers humains, le fait de combattre en tenue civile, de
se servir d'ambulances pour transporter des combattants, de maltraiter
des prisonniers, [Et Guantanamo ? ] ou d'en avoir
exécuté.
- David Scheffer, prédécesseur
de M.Prosper dans l'administration Clinton, a estimé dans
le Washington Post du 26 mars que si les Etats-Unis entendaient
mettre sur pied des tribunaux militaires pour juger les auteurs
de ces crimes de guerre, "ils seraient bien inspirés
d'y faire participer, comme juges et procureurs, des Britanniques,
des Australiens et d'autres, si possible aussi des Arabes",
afin d'asseoir un peu mieux leur crédibilité.
L'une des questions qui se poseraient à de tels tribunaux
serait l'ampleur des poursuites: qui juger, jusqu'à quel
niveau de responsabilité hierarchique ? Cela n'aurait
de sens, estime M. Scheffer, que pour des combattants irakiens
"de rang moyen ou bas" qui pourront être identifiés
comme auteurs de crimes commis directement contre les forces
de la coalition. Remonter trop haut dans la chaine hiérarchique,
ce serait empiéter sur le procès du régime,
qui ne saurait en aucun cas à ses yeux, être
conduit par des tribunaux américains, militaires ou civils.
- Quant aux atrocités
commises pendant plus de vingt ans par le régime, dont
certaines méritent les qualifications de génocide
et de crimes contre l'humanité, George Bush a promis
qu'elles seraient jugées, sans préciser par qui.
La Cour pénale internationale en cours d'installation
à La Haye ne peut être concernée, indépendamment
même de l'hostilité que lui vouent les Etats-Unis.
Elle n'est compétente que pour les crimes commis après
le 1er juillet 2002. Les ONG -- dont certaines comme Human Rights
Watch, la FIDH, Amnesty International ou Indict travaillent depuis
de longues années à instruire le dossier du régime
irakien -- souhaitent néanmoins que s'exerce une justice
internationale en raison de la gravité et de l'ampleur
des atrocités commises. Elles plaident pour la création
par l'ONU d'un tribunal international ad hoc, du type
de ceux qui furent créés pour l'ex-Yougoslavie
et le Rwanda, ou au moins pour un tribunal mixte qui serait composé
d'experts internationaux et irakiens.
- L'administration Bush
ne semble pas se diriger dans cette voie. Certains de ses
membres ont joué de temps à autre avec l'idée
d'une sorte de "Nuremberg" appliqué à
l'Irak, un tribunal des vainqueurs. Ils le font moins. La
légitimité des Américains sera déjà
contestée lorsqu'ils voudront juger les crimes de guerre
dont leurs propres soldats auront été victimes,
tout en prétendant à l'impunité totale pour
eux-mêmes ; on leur renverra la responsabilité de
"l'agression", l'"illégalité"
du déclenchement de la guerre et celle de certains bombardements
de cibles civiles, etc.
- Mais cette légitimité
leur serait encore plus massivement déniée, en
Irak même, s'ils envisageaient de juger eux-mêmes
les crimes perpétrés contre le peuple irakien par
un régime qu'ils ont longtemps toléré
et, en certaines périodes, soutenu.
- Comme pour d'autres aspects
de l'après-guerre, Washington utilise actuellement un
langage mi-chèvre mi-chou, consistant à
dire qu'il reviendra aux Irakiens eux-mêmes de faire le
procès de l'ancien régime et qu'on va les y aider.
[...]
- Le Monde, 10 avril 2003.
NN
En ligne, le génial roman de Herman
Melville, Typee. Les Iles Marquises... Il s'est débrouillé,
lui, pour ne pas y mourir.
<http://www.elibron.com/english/order/read.phtml?msg_id=113836&x=54&y=4>
Témoignages de l'humanisme américain
<http://www.comedonchisciotte.net/modules.php?name=News&file=article&sid=296>
Galerie des horreurs. La tronche des néo-cons.
<http://www.homestead.com/neoconservatism/halloffame2.html>
Galerie des horreurs. Le trobinoscope
des collabos irakiens:
<http://usinfo.state.gov/regional/nea/iraq/voices/>
Friends : this is a link to photos of
the devastation in Iraq. Some you will have already seen, others
have recently been added and are updated as the human tragedy
continues. please share this link with anyone you know who thinks
this war is just. Thanks.
<http
: //www.informationclearinghouse.info/article2604.htm>
Excellent décorticage du dernier
du Bushman avant le déclenchempent de la guerre: The
Twenty Lies of George W. Bush
<http://www.wsws.org/articles/2003/mar2003/bush-m20.shtml>
20 March 2003, by Patrick Martin
Wolfowitz:
«I think it's particularly fitting at a crucial stage in
another war to defend freedom that we are here to take stock of
an alliance that has been integral to the preservation of peace
and the protection of democracy for more than half a century now.»
(Devant une commission du Sénat)
Ce type-là ne parle pas l'anglais.
Il traduit avec peine du yiddish.
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de l'homme, qui stipule:
ARTICLE 19
<Tout individu a droit à la liberté d'opinion
et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être
inquiété pour ses opinions et celui de chercher,
de recevoir et de répandre, sans considération de
frontière, les informations et les idées par quelque
moyen d'expression que ce soit>
Déclaration internationale des droits de l'homme,
adoptée par l'Assemblée générale de
l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948.