AAARGH
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LA
GAZETTE DU GOLFE ET DES BANLIEUES
Nouvelle série
|
Numéro 28 -- 25 août 2003
>[email protected]<
Nouvelles
en français et en anglais
Créée
en 1991 par Serge Thion
News in French
and English
Established
1991 by Serge Thion
|
LA
SOLUTION À TOUT: US GO HOME
LES RICAINS,
DÉGOMMÉS UN PAR UN
LA RÉSISTANCE
IRAKIENNE FAIT SURFACE
CASSE - PIPE
: UN DOLLAR LE YANKEE
USA = NULS
+ ARCHINULS
WELCOME IN
NAM II
QUAGMIRE :
THE RETURN
LA FEUILLE
EN DÉROUTE
SOLIDARITÉ
TOTALE AVEC LA LUTTE PALESTINIENNE
NOUS
SALUONS LE HAMAS, LE DJIHAD ISLAMIQUE, LA BRIGADE DES MARTYRS
D'AL AQSA ET TOUS LES VOLONTAIRES
ISRAEL
: LE MUR DE L'APARTHEID
IL
Y A DES INTELLECTUELS FRANçAIS POUR L'APPROUVER
BOUCHOT
ET BLAIROT: COMBIEN DE TEMPS ?
VIVE
LE BIROBIDJAN !
Ce numéro
de la Gazette a été réalisé
avec l'aide, volontaire ou involontaire, d'Israël Adam Shamir,
Norman G. Finkelstein, Aluf Benn, Gordon Noah, du rabbin Haim
Simons, Elaine Cassel, Nidal Al Assadi, Robert Anderson, Charles
Guerrini, Amir Tahéri, Shawn Twing, Michel Dakar, et beaucoup
d'autres...
Gore Vidal says, "We
are now faced with a Japanese seventh-century-style arrangement:
a powerless Mikado ruled by a shogun vice president and his Pentagon
warrior counselors. Do they dream, as did the shoguns of yore,
of the conquest of China?"
'We all know the anti-Semitic
myths about Jewish global conspiracies and international power,
but it seems that if one goes far enough in the opposite direction
to prevent anti-Semitic myths, one comes full circle. . . and
Jewish power seems extended indeed!'
Lettre au journal Ha'aretz,
Dr Miriam Reik.
édito
Deux individus en Iraq
Nous aimions bien ce romancier péruvien,
Getulio Vargas Llosa. Ce cosmopolite est bourré de talent,
on n'en disconvient pas. Il a écrit des livres merveilleux.
Son tour de cirque lors de sa candidature présidentielle
au Pérou n'était pas de très bon goût,
c'est vrai. Ensuite, il a fichu le camp et est devenu Espagnol.
Porqué no ?
Mais comme tout individu, paraît-il,
cherche toujours à atteindre son niveau d'incompétence,
voilà que l'infortuné Getulio Vargas Llosa est parti
faire le missionnaire en Iraq, un pays qu'il n'aurait sans doute
pas mis sur une carte si l'horrible Bouchedemort n'avait décidé
d'y répandre les sombres nuées de ses spadassins.
Ecrivant pour El Pais, il déverse aussi son tombereau
de banalités dans les colonnes du Monde. Evidemment,
c'est parmi les feuilletons de l'été, entre des
guides de promenade en montagne et des jeux pour enfants: dis-nous
quels sont les sept objets emportés par le singe masqué
? Le Monde ne cesse de tomber de plus en plus bas. On en
est au niveau de France-Soir des années 60. Plus dure sera
la chute.
Getulio fait le touriste occidental chez
les pauvres du Tiers-Monde. Ils ne mangent pas de pain, qu'ils
bouffent de la brioche ! Cette attitude a de nobles précédents.
On voit bien que tous les Irakiens ne veulent qu'une chose: vivre
comme des bourgeois de Madrid ou de Londres, grâce à
l'aide et au dévouement des gentils mercenaires américains,
et que seuls les en empêchent les vilains saddamistes et
ou les religieux réactionnaires.
Car Getulio a visité les "villes
saintes" de Kerbala et Nadjaf, il a parlé avec des
responsables des mosquées. Et son verdict tombe comme le
couperet: c'est le Moyen-Age ! Alors lui, le bourge friqué
de la jet-set, l'Espagnol de raccroc, il dit non. Le Moyen-Age
? Vous vous rendez compte ? Ces gens devraient immédiatement
abandonner leurs mômeries ridicules et se convertir au libéralisme,
aux cours de la Bourse et au Club Med. C'est d'ailleurs ce que
demandent les femmes irakiennes, aux dires de Llllosa. Il serait
de mauvais ton de rappeler à cet Espagnol d'occasion que
dans son pays adoptif aussi, il n'y a pas si longtemps, les femmes
étaient quasiment voilées de noir, qu'on y faisait
des processions très émotionnelles, que les églises
étaient pleines à craquer, et que l'archevêque
de Valence interdisait le port du "deux-pièces"
sur les plages de la région. Sans parler même du
fait que le "Moyen Age" n'a rien à voir avec
l'usage idéologique qu'en font les crétins idéologues
du genre de ce pauvre Getulio.
Plus ridicule, on ne fait pas. L'an prochain
à Acapulco.
Pendant que vaticinait ce misérable
admirateur des yanquis, un autre homme se trouvait à Baghdad,
sous la même touffeur sableuse, un Brésilien de Paris,
qui avait fait sa "vie parisienne" en 68, Sergio Vieira
de Mello. Nous connaissions cet homme depuis longtemps. Nous l'avions
croisé sur maints champs de bataille, après les
grandes dévastations. Il s'occupait des réfugiés,
dans ce monstrueux "Système des Nations-Unies",
nom officiel de cette myriade d'organisations internationales
qui dépendent des Nations Unies pour leur fonctionnement
et leur financement. L'employé moyen y gagne de 5 à
10.000 dollars par mois, tous frais payés, net d'impôts.
Un extraordinaire fromage; une bureaucratie d'une totale inefficacité;
une gigantesque machine à produire des rapports abscons,
dans un langage aussi naturel que l'esperanto; le paradis des
bureaucrates tropicalisés qui doivent demander "au
siège", à New York, l'autorisation d'attacher
trois feuilles de papier avec un trombone. Avant tout jugement
politique, il faut se rendre compte, et nous l'avons observé
de très près, que l'ONU, sur le terrain, est une
gigantesque imposture, une colossale pompe à phynance,
sans même parler de corruption ou de pédophilie coloniale.
Sur mille dollars mis en jeu, il y en a peut-être deux ou
trois qui arriveront aux gens à qui ils sont destinés.
Tout cela est parfaitement documenté, et depuis longtemps.
Si on abolissait l'ONU et ses budgets pharaoniques, les gens du
Tiers Monde ne s'en apercevraient même pas. Ils verraient
seulement qu'il y a moins de 4x4 climatisés blancs (ils
sont toujours blancs) qui foncent à travers leur village
vers des destinations inconnues.
De Mello, au milieu de tous ces pingouins
avaricieux, était resté un être humain. Par
quel miracle ? Peut-être l'humour. En tout cas, il savait
parler à tout le monde et, peut-être parce qu'il
ne provenait pas des grandes métropoles coloniales, il
ne méprisait pas. Autant dire que c'était un cas
presque unique. Aussi sa mort brutale, à Baghdad, nous
touche et nous le regretterons.
On a assisté au choeur des lamentations
après l'explosion à l'hôtel Canal. Kofi Anan,
qui défend sa boutique, a dit que cet attentat ne touchait
pas seulement les Nations-Unies mais aussi l'Iraq.
Halte-là. Il faut savoir. Il faudrait
un peu de décence. Rappelons quelques faits. L'hôtel
Canal, à Baghdad, abrite les services des Nations Unies
depuis de nombreuses années. Qu'y trouvait-on avant l'invasion
des nouilles du Texas ? Les gens, chargés par l'ONU, de
faire respecter l'embargo. 300, 400, 500 types qui devaient inspecter,
à tous les postes frontières, les marchandises entrant
dans le pays, vérifier qu'elles se trouvaient sur des listes
approuvées par le Comité des Sanctions (des Nations
Unies), listes qui étaient extraordinairement limitatives.
Par exemple, il était interdit d'importer des livres et
des cahiers. Comme les Nations-Unies ne disposaient pas de personnel
idoine, elles passaient des contrats avec des "sociétés
de surveillance", suisses le plus souvent. Ces officines
louches recrutaient des personnels temporaires ? Où ? Dans
les services de barbouzerie occidentaux. Il suffisait de passer
une heure à l'hôtel Canal pour être édifiés:
tous ces musclés avaient derrière eux de longues
carrières africaines, ou des récits de la vie des
mercenaires de tous poils. Tous ces "employés"
faussement suisses avaient des passeports ONU et passaient évidement
le plus clair de leur temps à espionner l'Iraq. Ils pouvaient
se déplacer où ils voulaient, se faire ouvrir les
portes qu'ils voulaient. Un refus des Irakiens entraînait
une suspension des importations. Chantage permanent.
Et puis il y avait une autre espèce
de représentants des Nations Unies, les contrôleurs
du désarmement. C'était également, à
90%, des membres de services de renseignements occidentaux (qu'en
anglais, par antiphrase, on appelle "intelligence",
plus prisée en Angleterre, disait le Major Thompson, comme
service que comme qualité). Quand aux autres grands organismes
du "UN System", la FAO, l'UNICEF, etc., ils brillaient
par leur absence en raison de l'embargo, décrété
par qui ? Par les Nations Unies.
Trahison totale de la Charte. Déjà,
les Nations Unies avaient aboli concrètement leur propre
Charte en autorisant les Américains, et les Américains
seuls, à envahir un pays qui ne menaçait personne
et qui n'avait surtout rien demandé, la Somalie. L'invasion
de la Somalie, c'est l'abolition des Nations Unie comme système
réglementant les relations entre Etats souverains. C'est
la mise sous tutelle potentielle de tous les Etats par les USA.
Le mandat donné par l'ONU à Washington prévoyait
même explicitement la "réorganisation politique"
de la Somalie par les gros malins de Washington. On sait que ce
mandat, ils se sont assis dessus et après avoir massacré
un peu, ils ont fichu le camp par peur des représailles.
Les Somalis ont une certaine conception de l'honneur et de la
dignité qui est tout à fait incompatible avec celle
des gros bouffeurs de hamburgers au ketchup sucré. Les
patapoufs l'ont compris très vite. Arrivés sous
les projecteurs de la télé, ils sont repartis aussi
vite qu'ils étaient venus. Mais seul est resté sur
les plages de débarquement le cadavre de l'ONU, désormais
consacrée comme sous-annexe de la politique US. L'embargo
sur l'Iraq était de la même eau: illégal,
par quelque bout qu'on le prenne, il a néanmoins été
appliqué directement, sur le terrain, par les Nations
Unies. Que voulez-vous que les Irakiens pensent des Nations-Unies
? Un repaire de barbouzes, un système voué à
la destruction du pays, une machine à voler l'argent du
pétrole... Les Nations Unies en Iraq sont directement responsables
de la mort de centaines de milliers d'Irakiens sous l'embargo.
C'est cela qu'il fallait rappeler après l'explosion de
l'hôtel Canal. Les Nations Unies ont réinvesti l'hôtel
Canal en revenant dans les fourgons de la troisième division
d'infanterie US. Malgré la présence de Sergio de
Mello, elles n'avaient fait nullement la preuve que leur présence
avait changé de nature.
Partout ailleurs, elles jouent un rôle
négatif d'instrument des politiques de domination occidentale.
L'abolition des Nations Unies serait une très bonne chose
pour l'humanité.
25 août 2003.
DEUX ENTRETIENS
POUR FINIR L'ÉTÉ SUR LA PLAGE
(EN RUSSE) AVEC
ISRAEL SHAMIR
ET (EN ANGLAIS)
AVEC NORMAN FINKELSTEIN
- Une Odyssée
contemporaine :
- les guerres,
les livres et les anges d'Israël Shamir.
-
- Dans les librairies
de Moscou on trouve encore une des dernières parutions
des éditions de la revue Parole, le livre Les
Charmes secrets de la planète Terre. Juste à
côté, il y a le gros volume d'oeuvres choisies du
Borgès israélien, Agnon, publié par les
éditions Panorama dans la série "Prix Nobel".
L'auteur du premier livre est aussi le traducteur et le commentateur
du second, Israël Shamir, journaliste israélien bien
connu. On sait depuis peu de temps que c'est lui qui signait
du pseudonyme de Robert David, des articles qui troublaient profondément
l'opinion publique des deux pays, mécontentant les services
de maintien de l'ordre de l'un et les services de renseignement
de l'autre. Cela seul justifie que l'on cherche à vérifier
la réalité du "phénomène Shamir"
que la presse israélienne appelle son "meilleur ennemi".
Nous avons nous aussi un prétexte pour bavarder avec ce
phénomène.
- Avant de parler de
vos innombrables centres d'intérêt, parlez-nous
un peu de vous-même car très peu de gens connaissent
votre personnalité unique en trois hypostases.
- Je suis né en
1947 à Novosibirsk. Après un bac math-élem,
je suis entré à la faculté de mathématiques
de l'université de Novosibirsk puis je suis passé
à la faculté de droit. Au lycée j'étais
déjà proche des dissidents. Pendant mes études
de droit, j'ai rédigé un projet de loi sur les
droits de l'homme en URSS, ce qui m'a valu d'être exclu
de l'université. Cela n'a fait que renforcer mes entraînements
romantiques, mon désir de sacrifice et de lutte pour le
droit. Par ouï-dire, je savais qu'il y avait deux endroits
en guerre, le Biafra où se battait le peuple persécuté
des Ibos et le Proche Orient où le petit Etat d'Israël
était cerné par ses ennemis.
- Je m'installai à
Moscou où je fis connaissance avec des sionistes qui appréciaient
beaucoup mon expérience du samizdat et de l'action clandestine.
Plus tard, en 1969, je partis pour Israël où je fus
immédiatement incorporé dans l'armée, dans
un commando de parachutistes.
- Votre désir
de combattre était satisfait ?
- Oui, j'ai participé
à de petites opérations militaires puis à
la guerre de 1973 au sein d'un commando célèbre;
nous fûmes parachutés à l'arrière
des troupes arabes au kilomètre 101, à l'est du
Caire, entre la ville et le Canal. Nous avons barré la
route du Caire à Port-Saïd et tînmes les alentours
pendant quelques jours, jusqu'à l'arrivée de nos
chars. J'aimais beaucoup la guerre et ses occupations, car il
y avait beaucoup d'air et de mouvement.
- Dans les intervalles
de mon service dans l'armée israélienne, où
je fus rappelé régulièrement jusqu'à
l'intifada, j'allais sur d'autres théâtres de guerre,
au Cambodge et au Laos mais en tant que journaliste et non plus
comme soldat. A mon retour, je trouvai un poste à la radio.
C'est à ce moment-là que mes opinions subirent
une transformation bizarre.
- Vous éprouviez
un début de désillusion vis-à-vis des idéaux
pour lesquels vous vous battiez, ou bien envers la méthode
par laquelle on les défendait ?
- Je n'ai pas exactement
perdu mes illusions mais je me mis à mieux percevoir la
réalité. Je voyais désormais à quel
point l'Etat israélien était intransigeant sur
le plan idéologique et à quel point le "stalinisme"
local s'y maintenait, sous une relative main de velours. En 1975,
je m'installai à Londres comme correspondant du service
russe de la BBC: je préparais des émissions littéraires
où je faisais découvrir aux éditeurs Borgès,
Nabokov ou Agnon. Au bout de deux ans, je m'ennuyais terriblement
et je partis pour le Japon, invité par une radio japonaise;
j'y passai deux ans et mon fils Ioni y naquit.
- L'allure japonaise
de ce prénom montre que votre rencontre avec ce pays n'a
pas été superficielle
- La vie au Japon et la
découverte d'une civilisation extrême-orientale,
fondée sur le bouddhisme zen et sur le taoïsme, ont
changé mon appréhension de la réalité.
Je parlais un peu le japonais, éprouvai dans ma chair
les quatre joies japonaises: la contemplation de la lune (itskim),
la contemplation de la neige qui tombe (iukimi), la contemplation
des feuilles d'érable pourpres (momidji-gori) et,
enfin, la plus importante, la contemplation des fleurs de sakouri
au printemps (hanami). J'ai découvert à
la fois que la civilisation japonaise était unique et,
bizarrement, à quel point elle ressemblait à la
culture juive: principe de développement évolutionniste
et non révolutionnaire, fermeture sur soi-même allant
souvent, malheureusement, jusqu'à la xénophobie,
l'introversion et non l'extroversion. A propos, pendant la seconde
guerre mondiale, les Japonais, (qui étaient les alliés
de Hitler), y compris les fascistes les plus déclarés,
n'ont jamais refusé l'asile aux juifs et les ont même
mieux traités que les ennemis de Hitler. Ils ont ainsi
remboursé la vieille dette qu'ils avaient contractée
envers le commerçant Steinberg qui, au XIX e siècle,
avait aidé le Japon à obtenir des crédits
de l'Europe pour moderniser le pays. En 1980, je suis rentré
en Israël où je suis devenue attaché de presse
parlementaire du parti socialiste.
- Et alors, le Tao,
la Voie (avec des majuscules)
- Mes nouvelles fonctions
me laissaient beaucoup de temps libre. Je vivais dans une maison
avec un jardin dans la banlieue de Jérusalem, j'avais
un âne nommé Liouda et, circulant sur son dos, je
redécouvris la Terre sainte. Je parcourus ainsi toute
la Palestine profonde, y rencontrai beaucoup de gens ordinaires,
surtout des Palestiniens. Dans le taoïsme, il y a un enseignement
qui dit: "N'essaie pas de faire passer un cube par des orifices
ronds", et aussi une légende qui parle d'un arbre
dans une cour qu'il ne faut pas abattre, bien qu'il soit stérile,
parce qu'il sert à donner de l'ombre. Je découvris
que cette approche zen pouvait aider à comprendre la Palestine.
Ainsi, les Israéliens veulent construire ici une seconde
Amérique mais c'est exactement comme s'ils voulaient faire
entrer des cubes dans des trous ronds. En fait, ce n'est pas
la Palestine qui n'est pas adaptée à Israël,
mais Israël qui n'est pas adapté à la Palestine
! En 1948, sept cent cinquante mille Palestiniens ont été
transformés en réfugiés. Des Israéliens
se sont installés à leur place, dans les villages
abandonnés, et ils ont abattu les arbres sous la racine,
pour en faire des tabourets. Je raconte tout ça dans mon
livre en russe, Le Pin et l'olivier, qui est sorti en
Israël en 1987. J'y décris des sources désormais
oubliées où s'étaient désaltérés,
dans ce pays aride, Josué et ses guerriers, j'y évoque
les légendes et les contes des deux peuples et j'invite
à construire dans le pays une société unitaire
harmonieuse englobant tous les peuples qui y vivent. Ce livre
est devenu une référence obligatoire pour tous
les juifs russes d'Israël.
- [...]
- Mais en Israël,
le livre n'a pas eu beaucoup d'influence sur la politique intérieure
?
- Les Palestiniens sont
toujours dans une situation pire que celle des Russes dans l'empire
russe, avant l'abolition de la "ligne de démarcation".
Finalement ils ont lancé l'intifada, soulèvement
qui a été réprimé avec une dureté
impitoyable. Pour moi, ces événements ont anéanti
tous mes espoirs et en 1988, je suis parti en Europe puis, en
1989, je suis devenu correspondant du journal Ha'arets
à Moscou.
- Pour défendre
la perestroïka ?
- J'ai perçu la
perestroïka comme un signe de renouveau de l'Union soviétique
et en même temps comme un espoir unique pour les pays du
tiers-monde. Dès 1987, j'écrivais, à la
une du journal socialiste israélien Forum: "L'Union
soviétique rénovée n'attirera pas seulement
les pays en voie de développement mais aussi des pays
développés; pour l'Asie, du Japon à Israël,
elle constituera une réelle solution face aux États-Unis".
Mais la politique extérieure effective de la perestroïka
m'a immédiatement inquiété par ses prises
de position nettement proaméricaines. Sous le pseudonyme
de Robert David, je déclenchai toutes les alarmes possibles.
Dans des articles publiés dans diverses revues russes,
je démontrais que la politique extérieure soviétique
était la meilleure possible aussi bien pour l'Union soviétique
elle-même que pour les pays du tiers-monde. D'ailleurs,
je considère qu'il n'y avait pas d'autre possibilité
en Russie en 1917. S'il n'y avait pas eu les bolchéviques,
elle serait devenue une semi-colonie comme la Chine ou la Perse
d'alors et on ne sait pas combien de gens seraient morts de faim
dans ces conditions. La voie qui fut choisie alors était
très pénible mais l'histoire ne connaît pas
de voies faciles. Quand le pays est sorti de la crise, c'était
une puissance mondiale. Sans l'Union soviétique, les Etats-providence
occidentaux n'auraient jamais vu le jour et l'on voit bien que,
maintenant que le contrepoids soviétique a disparu, les
classes dirigeantes suppriment peu à peu ce système
de bien-être. C'est parce qu'elle a été incapable
de se rénover que l'Union soviétique a disparu
et le célèbre Goulag n'y est pour rien. La meilleure
politique extérieure possible était en fait accompagnée
de la pire politique intérieure imaginable. Le sommet
du parti s'est régénéré et transformé
en une sorte de Sénat romain de la décadence saluant
avec révérence le cheval de Caligula. La perestroïka
qui était devenue, selon la formule d'une socialiste bulgare,
une entreprise de libération de la nomenklatura,
a détruit cet équilibre. Gorbatchev et Chevarnadzé
ont fait cadeau de tous les alliés stratégiques
de l'Union soviétique à l'Occident, sans avoir
préalablement négocié une seule des conditions
avec lui. Je pensais, par exemple, qu'en échange de la
reconnaissance de l'état d'Israël, l'Union soviétique
obtiendrait de véritables concessions aux Palestiniens.
Mais l'élite soviétique choisit la voie de la trahison
sans mélange, ce qui aboutit à faire du pays un
pays du tiers-monde, ce qui est une véritable tragédie
pour tout le tiers-monde: l'Union soviétique était
une sorte de mythe pour les pays d'Asie et d'Afrique mais un
mythe doté d'une existence réelle car elle constituait
une fenêtre sur l'espoir. Désormais, cet espoir
a disparu. Pour moi, la révolution anti-soviétique
de 1989-1993 est une tragédie historique pour le monde
entier.
- Comment se sont nouées
les relations entre Israël Shamir et Robert David ?
- C'est un vrai roman
policier. Je ne voulais pas mener la guerre sur mon propre territoire
et j'ai gardé le secret. A Moscou il y a eu quelques plaintes
portées contre mes articles, les services spéciaux
israéliens ont voulu connaître son auteur. Le mystère
fut dévoilé par un seul homme, un collaborateur
de la Literatournaïa Gazeta nommé Serge Bogouslavskij.
Je l'ai rencontré et convaincu de ne pas dévoiler
mon incognito. Je réussis ainsi à conserver le
secret jusqu'à mon départ en Israël en 1993,
de sorte que Shamir paya finalement pour David dans sa patrie
d'adoption et non dans sa patrie réelle.
- Vous accusez l'élite
soviétique de vénalité totale mais qu'advient-il
alors de Sakharov, maître de nos âmes, qui s'est
peut-être trompé parfois mais n'en est pas moins
demeuré le symbole de l'honnêteté pure ?
- Je ne sais pas jusqu'à
quel point Sakharov décidait seul, quelle influence sa
femme exerçait effectivement sur lui mais il est certain
que l'inventeur de l'arme thermonucléaire soviétique
est lui-même devenu un instrument de l'impérialisme
américain, si éculée la formule soit-elle
aujourd'hui. Autrefois, il y a une éternité, c'est-à-dire
en 1968 et 1969, alors que j'étais un dissident débutant,
j'ai organisé une campagne pour la nomination de Sakharov
au Soviet suprême. On punit un homme en réalisant
ses souhaits, et j'ai vécu pour voir la réalisation
des miens, à savoir la nomination de Sakharov au Soviet
suprême et son culte posthume. En lisant ses mémoires,
j'ai compris que chacune de ses bonnes intentions conduit à
l'enfer. D'ailleurs, dès le milieu des années 70,
il n'avait plus (évidemment sans s'en rendre compte) ma
sympathie. Il était devenu le petit chéri de l'Amérique.
Et sa révolte était la révolte d'un privilégié
bien à l'abri derrière ses armes thermonucléaires.
Il ressemblait au chef de la Fronde des Princes, c'était
le Condé soviétique. Dans l'histoire, on voit agir
deux types de chefs pendant les périodes de troubles:
les usurpateurs qui sont de faux chefs qui entraînent le
peuple avec des titres ronflants, et les véritables chefs
qui, tels des dei ex machina, surgissent de la vie du
peuple. Les étrangers misent toujours sur les premiers:
les Américains sont incorrigibles dans ce domaine, que
ce soit en Birmanie (où ils ont misé sur la veuve
d'un héros populaire) ou au Cambodge (où ils ont
misé sur le prince Sihanouk qu'ils avaient autrefois renversé).
L'ancien aspirant du Politburo, le premier communiste de Moscou,
et ensuite l'inventeur de la bombe à hydrogène
soviétique, tous sont d'authentiques usurpateurs. Par
exemple, l'engagement de Sakharov contre l'intervention soviétique
en Afghanistan: des documents établissant que ce n'était
pas une intervention, que le gouvernement afghan d'alors, dirigé
par Amin, avait réellement demandé l'appui des
troupes soviétiques, ont été publiés;
ils prouvent que cette opération était un acte
stratégique fondé, accompagné d'erreurs
tactiques: la liquidation rapide du gouvernement du "sanguinaire
Amin", assassin du gentil Taraki. D'ailleurs, il y a eu
aussi une erreur stratégique, propre à toute l'école
stratégique soviétique, celle-là même
qu'ont commise Sadate en 1972 et Saddam Hussein en 1991. Cette
stratégie est parfois employée dans les batailles
de rues, quand un des combattants, en frappe un autre et attend
gentiment sa réaction. Il ne faut surtout pas attendre:
c'est une leçon amère particulièrement pour
ceux qui sont liés à l'Amérique.
- Je ne sais pas si
ces conseils sont acceptables sur le plan moral, à défaut
du plan stratégique.
- Israël, dont la
stratégie est brillante, n'a jamais attendu mais toujours
exploité ses succès. En 1967, après avoir
ruiné les forces égyptiennes et jordaniennes, le
gouvernement n'a pas attendu mais s'en est tout de suite pris
à la Syrie. Dans la lutte contre les résistants
palestiniens, Israël ne se laisse pas stupidement arrêter
par la frontière libanaise, jordanienne ou syrienne, mais
attaque les bases palestiniennes, où qu'elles se trouvent.
L'Union soviétique aurait dû attaquer le Pakistan
où étaient les bases des moudjahidin, ouvrir un
deuxième front sur la frontière indienne. Je ne
me mêle pas de juger s'il fallait ou non faire la guerre
en Afghanistan: il ne fallait peut-être pas. Mais il s'agit
d'autre chose: "Ne tire pas le sabre. Mais si tu l'as tiré,
bats-toi. Bats-toi pour abattre le cheval en même temps
que le cavalier", a dit un poète caucasien. Il avait
raison, n'importe quel soldat expérimenté vous
le dira. L'erreur fut le retrait des troupes d'Afghanistan, sans
condition: il fallait exiger la levée du blocus de Cuba
et du Nicaragua, la suppression du soutien à l'Unita en
Angola et, au moins, la fin du soutien aux moudjahidin. Aucune
de ces conditions n'a été posée et tous
se sont étonnés, à juste titre, de la durée
inattendue du gouvernement de Nadjiboullah, qui n'est tombé
qu'après le traité direct entre Eltsine et les
Etats-Unis et leurs alliés afghans "irréconciliables".
Et alors, quel profit en a-t-on tiré ? Sakharov s'est
trompé dans sa dispute avec Soljénitsyne, où
il a beaucoup trop défendu le droit à l'immigration.
C'était Israël et les Etats-Unis qui étaient
derrière cette attitude, à la poursuite de leurs
buts propres: pour les sionistes, attirer des émigrés,
prêts à chasser les Palestiniens du désert,
et pour les Américains, déstabiliser la société
soviétique. Dès que le but, c'est-à-dire
l'émigration libre, fut atteint, et que le rideau de fer
fut levé, on en dressa un nouveau, en plastique, de l'autre
côté. L'erreur atroce de Sakharov fut de soutenir
les séparatistes du Haut-Karabagh, premier ferment de
la peste nationaliste en Union soviétique. Le dissident
israélien Oudi Adiv purge actuellement une peine de dix-huit
ans de prison, mais tous les défenseurs de Sakharov s'en
moquent. C'est en vain aussi que l'on a demandé à
Sakharov, déjà au faîte de sa gloire, d'aider
Moti Vanunu, autre dissident israélien qui a révélé
les secrets de la bombe atomique israélienne.
- L'antithèse de
l'occidentaliste Sakharov, c'est l'homme le plus intelligent
de Russie, Lev Nikolaïevitch Goumiliev [1. Lev Nicolaïevitch Goumiliov
(1912-1992), fils des poètes Anna Akhmatova (1889-1966)
et Nicolaï Goumiliov (1886-1921).Historien, il a élaboré
une théorie historique nommée l'ethnogénèse
et défend l'idée que le salut de la Russie est
dans "l'eurasisme". [NdT]]¸ défenseur de l'idée que
la Russie et l'Orient doivent s'unir.
- Vos idées
vous classent parmi les "ruralistes". Vous sentez-vous
proche des membres actuels de ce groupe en Russie ?
- Je suis un ruraliste
qui admet le progrès. Chafarevitch, à mes yeux,
n'a rien compris à Goumiliev. Il me semble aussi antihistorique
de faire remonter les malheurs de la Russie du royaume khazar
aux maîtres d'oeuvre de la perestroïka, en passant
par Trotski et les Enfants de l'Arbat comme le fait Kojinov.
Ce n'est pas aussi simple. Trotski, Drzerzinski, ou Staline n'ont
pas ménagé le sang russe, mais ils se sont battus
pour la liberté russe. Les nationalistes russes, comme
Glouchkov ou Kara-Murza sont plus sages car ils ont compris ce
que n'a pas compris Chafarevitch et ont fait un geste étonnant
en proposant une alliance entre les "blancs", c'est-à-dire
les nationalistes et les monarchistes orthodoxes russes, et les
"rouges", c'est-à-dire les communistes et les
socialistes. Rappelons que cette alliance s'était déjà
réalisée pendant la seconde guerre mondiale.
- Est-il vrai que vous
êtes correspondant de la Pravda au Proche Orient ? Etes-vous membre
du parti communiste israélien ?
- La Pravda n'est
plus ce qu'elle était et je ne pourrais pas vivre seulement
de ce poste, mais parmi mes occupations actuelles il y a celle-là,
effectivement. Je n'ai jamais appartenu à quelque parti
que ce soit, bien qu'aujourd'hui je sois partisan de la théorie
communiste.
- Comment vivez-vous
aujourd'hui en Israël ?
- L'effondrement de l'Union
soviétique a été pour moi une gigantesque
tragédie personnelle et je suis passé par une période
de crise dont je n'ai pu sortir pendant longtemps. Mon état
d'esprit a changé grâce à des transformations
dans ma vie privée. Un jour, il y a trois ans, je nageais
avec un masque dans la mer Rouge, près d'Eilat, quand
j'ai vu une naïade, qui m'a rappelé Nausicaa ou Calypso.
Vous connaissez l'hypothèse d'après laquelle Nausicaa
serait l'auteur de l'Odyssée ? Je suis sorti de
l'eau et j'ai vu que c'était une nymphe en chair et en
os. Elle s'appelait Alice, elle avait seize ans et venait d'arriver
de Russie. Trois ans plus tard, nous nous sommes mariés
et cela m'a rendu l'espoir. Alice est le seul bénéfice
que j'ai tiré de l'effondrement de l'Union soviétique.
On dit que Borovoï a privatisé l'industrie pétrolière,
moi j'ai privatisé Alice.
- Comment la mythologie
et la réalité se marient-elles aujourd'hui dans
votre vie ?
- Avec Alice, qui étudie
l'histoire de l'art à l'université de Jérusalem,
j'ai préparé une traduction de L'Odyssée
qui sortira bientôt aux éditions Raduga (Arc-en-ciel).
Mais ce n'est pas une traduction du grec ancien. Borgès
a écrit dans un récit qu'après la publication
de l'Ulysse de Joyce, L'Odyssée d'Homère
avait changé et occupait en quelque sorte la seconde place
après Joyce. Pour le lecteur contemporain, la chronologie
s'est inversée et j'ai donc voulu traduire en russe L'Odyssée
qui est parue après Joyce; c'est pourquoi j'ai choisi
les traductions anglaises des années trente et quarante,
qui sont influencées par Ulysse (celle de Laurence
d'Arabie et celle de Rewey (?), qui a fait de L'Odyssée
un best-seller). Nous associons aussi nos forces pour traduire
en russe le livre Le Tao pour le lecteur contemporain.
J'ai toujours le même désir d'écrire pour
les journaux russes, pour proposer une autre narration, comme
on dit maintenant en russe. Au fait, j'appartiens à l'Union
des écrivains de Russie, pour laquelle j'ai été
recommandé par des écrivains aussi différents
l'un de l'autre que Lev Anninski et Stanislav Kunaïev.
- Israël Shamir,
Entretien avec une revue russe, "s.l.n.d."
Traduction du russe réalisée
gratuitement et anonymement par un défenseur de la cause
palestinienne. Le texte est visible sur le site:
<leftisrael.narod.ru>
Nous, ici, à la Gazette,
nous n'idolâtrons pas Goumiliov mais nous apprécions
beaucoup les travaux de Chafarevitch, auteur de la méconnue
Russophobie, qui nous paraît un grand esprit de la
Russie contemporaine.
ENTRETIEN AVEC NORMAN
G. FINKELSTEIN
- "You're
supposed to lie down and take the insults, and I'm not going
to do it."
-
- Norman Finkelstein is
the nearest you can get to a Jewish heretic. He is a Jew but
an anti-Zionist; the son of Holocaust survivors but a ceaseless
critic of what he terms "the Holocaust industry"; a
left-wing historian whose views are often praised by revisionist
right-wingers such as David Irving.
- He is a pugilist by
inclination, never missing an opportunity to fire insults at
his enemies among Jewish organisations in the US and Israel.
- They, it must be said,
are not slow to respond in kind. Insults flew within minutes
when Finkelstein appeared recently with an Israeli government
spokesman on RTE Radio 1's Morning Ireland, and Cathal Mac Coille,
the presenter, had to call the two off each other and beg for
calm. "You're supposed to lie down and take the insults,
and I'm not going to do it," Finkelstein says. "The
level of arrogance of these people just boggles the mind."
- He believes Jewish organisations
are "huckstering" the Holocaust by extracting huge
sums in compensation that never get to the survivors. "What
they have done, by turning the central tragedy of Jews in the
20th century into a weapon for shaking down people for money
is pretty disgusting; it's wretched." He denounces some
of the campaigns for reparations against Swiss banks and claims
that more than $20 billion (E17.5 billion) has been collected
in compensation claims arising from the Holocaust.
- Because he is Jewish,
Finkelstein gets away with the kind of language others would
never be allowed to use. He accuses Jewish organisations,
for example, of conducting themselves "like a caricature
from Der Stürmer", the notorious Jew-baiting
magazine of the Nazis. He repeatedly refers to the organisations
as "crooks" and has even called Elie Wiesel,
the Holocaust survivor who won the Nobel Peace Prize in 1986,
the "resident clown" of the Holocaust circus.
- The roots of his anger
lie in his parents' experience. Finkelstein's father survived
the Warsaw Ghetto and Aushwitz concentration camp; his mother
lived in the ghetto and ended up in Majdanek camp. He describes
both as confirmed atheists.
- His father received
compensation from the German government. "I still remember
the blue envelopes that came in every month. At the end of his
life he was getting $600 a month, or a grand total of about $250,000.
Even though there was no love lost between my father and the
Germans -- he hated them all -- there was never any complaint
about the money. The Germans were always very competent and efficient."
- In contrast, his mother's
compensation was channelled through American Jewish organisations.
"Even though they went through the same experiences, she
got a grand total of $3,000 and no pension. That's what you get
from Jewish organisations."
- THE line he takes on
the Israel-Palestine conflict is similarly controversial, at
least within his community. "A colossal wrong has been inflicted
on the Palestinians, and no amount of rationalisation can justify
that. There are possibilities for peace, but the Israeli elite
won't allow them to happen."
- Finkelstein's latest
book, a second edition of Image And Reality Of The
Israel-Palestine Conflict, is a scholarly attempt to undermine
the popular image of Israel and its dispute with the Palestinians.
He situates the creation of Israel firmly in the colonial tradition
and seeks to debunk writers who claim the Palestinians never
existed historically. He compares Israel's treatment of the Palestinians
to apartheid South Africa's attitude to its blacks or
US settlers' view of native Americans.
- "All these settlers
used the same language. What was left out of the picture was
that there were people living there before they arrived. We were
told there was a wilderness, that it was virgin land and that
every once in a while there were these savages, slightly above
the level of the fauna, who would attack the settlers."
- A New Yorker by birth,
Finkelstein admits he has very little direct experience of Israel,
although he has visited the occupied territories more than 20
times. "When I'm there no one even cares less that I'm Jewish.
In the first year I was a novelty; by the third or fourth it
was just, hey, Norman's back."
- So is he, along with
other solidarity workers who spend time with Palestinians but
enjoy freedom of speech and personal security back home in the
West, just a meddler? "I don't want to be there. I'm a complete
coward. My hat comes off to those young people who work in difficult
circumstances, who help Palestinians dig a well or who come to
aid of people who are being shot at. If that's meddling, I say
we need a lot more meddling in the world."
- Asked if Israel can
be considered a democracy, he responds: "Was South Africa
a democracy in the old days? It was a democracy for whites, for
the 'superior people'. Similarly, Israel, for the larger part
of its history, has been a society where half the population
has all the rights and half the population has none."
- But what about the democratic
rights of Palestinians under Yasser Arafat? "How can you
have a democracy under occupation? People there have no rights
without the approval of Israel. How democratic is Alcatraz? Or
a concentration camp?"
- There is a solution,
he insists. "I don't think the way out is so complicated.
People constantly try to shroud the Israeli-Palestinian conflict
in all kinds of mystification. They say it's about ancient enmities,
it's about the Bible or religion or it's about the clash of cultures.
But when you go to live there you see it's not complicated at
all. The fact is that there's a military occupation, and that
has to end." And then what? "Then you hope Palestinians
and Israelis will live together in peace."
- Although Finkelstein
enjoys the security of being a US citizen, he has paid a price
for his views. His four books have been popular successes in
Europe - The Holocaust Industry sold 130,000 copies in
Germany in three weeks - but in the US he has been shunned and
his books have been savaged.
- The New York Times, he once commented, gave a more
hostile review to The Holocaust Industry than it did to
Hitler's Mein Kampf. This clearly rankled, and he returns
to it. "I don't want to play the martyr, but if you look
at my history I didn't make out so well. I didn't get the headlines.
I'm in exile in [De Paul University in] Chicago because I was
thrown out of every [university] school in New York. "I'm
not happy to be in Chicago. I want to be at home. That's why
I keep an apartment there. I'm still praying for a miracle. I've
had a hard time."
- Image And Reality
Of The Israel-Palestine Conflict by Norman Finkelstein is published by Verso,
£15 in UK.
- The Irish Times, July 1, 2003.
"De Paul", c'est l'université
catholique de "Saint Vincent de Paul", dans le centre
de Chicago. Norman, crache pas dans la soupe.
1 - La Palestine
martyrisée par les sauvages
|
LES
AMERES LOQUES PAIENT LE MUR DE LA HONTE
Nouvelle importante sur le front des mafias
au pouvoir: les Etats-Unis sont d'accord pour payer le "mur"
du ghetto que les Israéliens sont en train de construire
autour de leur état criminel, sur le territoire palestinien:
uils n'ont pas l'intention de déduire le coût de
la construction de leur aide financière à Israël.
- Rice: Security
fence will not affect loan guarantees
- By Nathan Guttman
and Aluf Benn
- U.S. National Security
Advisor Condoleezza Rice yesterday told Dov Weisglass, the prime
minister's bureau chief, that deducting the cost of the separation
fence from U.S. loan guarantees is not on the agenda.
- Ha'aretz, August 06, 2003 (extrait)
- <http://www.haaretz.com/hasen/pages/ShArt.jhtml?itemNo=325944&contrassID=2&subContrassID=1&sbSubContrassID=0&listSrc=Y>
LEUR
CAUCHEMAR EST NOTRE RÊVE
Rappelons ce que disent les sionistes:
- Quand les
révisionnistes arabes veulent s'emparer du mur des Lamentations
-
-
- [...] A propos du révisionnisme,
il faut rappeler que Yasser Arafat a, à plusieurs reprises,
nié le lien historique entre les juifs et Jérusalem.
Au coeur des négociations de Camp David, en août
2000, ne lançait-il pas au président Clinton: "Qui
vous dit qu'il n'y a jamais eu un temple juif à cet endroit
?", rapporte Elisabeth Schemla dans Ton rêve est
mon cauchemar, paru chez Flammarion au printemps 2001. [En
français normal, on dirait: "qui vous dit qu'il y
ait jamais eu..." En shmelien, on dit le contraire.] Déjà
en octobre 1996, Arafat avait affirmé au journal israélien
Ma'ariv: "Ce n'est pas du tout le mur des Lamentations,
mais un sanctuaire musulman". Et le mufti de Jérusalem,
nommé par ses soins, de surenchérir: Le mur d'Al-Buraq
(mur des Lamentations [Al Bouraq est la jument du Prophète
!]) et sa place sont une propriété religieuse musulmane...
(Il fait) partie de la mosquée Al Asqa. Les juifs n'ont
aucun lien avec cet endroit" (Al Ayam, journal de
l'Autorité palestinienne, 22 Novembre 1997).
- Le PMF (Parti des
Musulmans de France) adhère à ce révisionnisme en propageant une rumeur et,
toujours dans ses tracts, dénonce le mythe de la "nécessité
(pour Israël) de reconstruire le "Temple du roi Salomon"
à l'emplacement même de la Sainte Mosquée,
Al-Aqsa, Troisième lieu Saint de l'Islam à Jérusalem
(...) Ce qui explique les importantes fouilles dites "archéologiques",
activées par le Premier ministre Netanyaou dès
son arrivée au pouvoir, en 1996. Fouilles évidemment
destinées à provoquer l'effondrement de la Sainte
Mosquée".
- Gordon Noah, 10 juillet
2003.
- <http://users.skynet.be/pierre.bachy/dernierjuif.html>
ATTEINTE
AUX TENTES
Le génocide
lent des Bédouins
Ceux qui ont lu les mémoires
d'Ariel Sharon, qui montrent admirablement comment se construit
la pauvre personnalité d'un véritable chef fasciste
(que les vrais fascistes m'excusent !) se souviennent que pour
montrer qu'il n'est pas animé d'un racisme anti-arabe,
Sharon professe son estime et son admiration pour les Bédouins,
une population semi-nomade, qui vit dans le désert du Sinaï
dont Israel possède une tranche, le Negev. L'imagerie naïve
de Sharon est celle que nous avons bien connue à l'époque
coloniale en Afrique du Nord: le montagnard, ou le nomade, berbère
si possible, a des vertus viriles, de l'honneur, il est miséreux
mais digne et reconnaît avec grâce la supériorité
de l'homme blanc. (Ici c'est le juif qui fait l'homme blanc).
Tandis que l'Arabe des casbah, l'urbain mieux nanti, est fourbe
de nature, hypocrite, toujours prêt à planter un
poignard courbe dans le dos du brave colon. (Le terme de colon
s'applique dans toutes les circonstances). Donc en Israel le Bédouin
relève du stéréotype colonial du "bon
indigène". Mais il a un inconvénient: il n'est
pas complètement abstrait, il occupe du terrain. Et pour
l'obsession juive de l'accaparement des terres, c'est un crime
majeur; en voici les conséquences:
- Le Plan Sharon
pour les Bédouins du Néguev :
-
- Le mois dernier, le
Plan Sharon de six ans pour les Bédouins est passé
au comité ministériel. Ce plan vise à la
concentration des Bédouins restés en zone rurale
vers les sept villes existantes et sept nouvelles villes de même
caractère. Ce plan a deux défauts majeurs. D'abord:
il a été établi sans aucune consultation
de la communauté pour laquelle il a été
créé. La majorité écrasante de la
communauté bédouine rurale ne souhaite pas être
transférée dans un environnement urbain frappé
par la pauvreté. Le second défaut est que les fonds
alloués à ce plan sont fortement concentrés
sur la coercition: davantage de police pour la démolition
de maisons, davantage d'argent pour la "Police Verte",
de l'argent mis de côté pour davantage d'empoisonnements
de champs et des fonds pour le système judiciaire afin
de "régler" les controverses portant sur des
terres. En réalité, ce nouveau Plan Sharon est
une poursuite et une aggravation de la politique menée
jusqu'ici par le gouvernement.
- Chronologie :
- Octobre 2001, deux maisons
furent démolies dans le village de Qatamat, au prétexte
qu'elles étaient bâties à l'intérieur
d'une zone de tir. Les maisons de la famille El-Gawweini se trouvaient
à cet endroit depuis des décennies. Après
la reconstruction des maisons, des ordres de démolition
ont été délivrés à nouveau
et un des propriétaires a été contraint,
sous la pression d'amendes et de poursuites judiciaires, de démolir
sa propre maison nouvellement construite.
- Février 2002,
six maisons furent démolies à Mazraa-Leshaba. Six
cabanes furent reconstruites.
- Février 2002,
environ 12.000 dunams (1.200 hectares) de champs de blé
qui avaient bénéficié d'un hiver exceptionnellement
pluvieux ont été pulvérisés par avion
avec des herbicides et la moisson a été détruite.
- Mai 2002, en deux occasions
différentes, des agents du Ministère de l'Intérieur
et des hommes de la Patrouille Verte ont démoli les maisons
provisoires de la famille Al Toury qui, après que ses
champs aient été pulvérisés, est
retournée vivre sur sa terre à El Araqib, tout
près de la ville de Rahat. Tous leurs biens à l'intérieur
des maisons furent confisqués.
- Juin 2002, des agents
du Ministère de l'Intérieur ont démoli les
maisons de six familles de la famille El Rebidi, qui avaient
construit des cabanes près de la ville de Laqiya après
n'avoir pas obtenu de parcelle à l'intérieur de
la ville. Les maisons ont été détruites
avec tous leurs biens à l'intérieur.
- Le 27 juin 2002, la
Patrouille Verte a démoli trois maisons: l'une près
de la prison de Beer Sheva et appartenant à la famille
Abu Aiyade, une autre à Bir Hadaj appartenant à
la famille Abu Lakima et une troisième à Bir Asluj,
appartenant à la famille Abu Issa.
- Le 3 juillet 2002, quatre
maisons furent démolies à Wadi El Na'am, appartenant
à la famille Zanun.
- Le 9 juillet 2002, les
agents du Ministère de l'Intérieur ont démoli
la maison de deux étages de El Sayed Abd el Razek, avec
l'appui d'importantes forces de police et de garde-frontières,
alors que la procédure judiciaire était toujours
en cours. Les forces sont arrivées sur place à
4h30 du matin, ont ordonné à la famille de quitter
les lieux sans lui laisser l'occasion d'emporter quoi que ce
soit en dehors des vêtements qu'ils portaient. Seize personnes
vivaient dans cette maison.
- Le 29 décembre
2002, les agents du Ministère de l'Intérieur ont
une nouvelle fois détruit deux maisons qui avaient été
reconstruites après leur destruction par le gouvernement
en juillet, l'une appartenant à la famille Zanon à
Wadi Naam et l'autre à la famille Abu-Ayada. En outre,
une construction utilisée pour ses affaires par la famille
Al-Nabari près de Hura a été détruite.
- Le 5 février
2003, à la veille de la fête musulmane du Sacrifice,
une mosquée a été détruite à
Tel el-Malach. Cette mosquée avait été construite
en octobre 2002 pour servir aux habitants de la région
vivant très loin des autres mosquées. C'est la
première fois qu'une mosquée était détruite
dans le Néguev et qu'était rompu un statu quo entre
les Bédouins et le gouvernement.
- Le 24 février
2003, un certain nombre de commerces sur la route Beer-Sheva
- Dimona ont été détruits. Ces commerces
procuraient de l'emploi à une vingtaine de personnes subvenant
aux besoins de centaines de membres de leurs familles et qui
se retrouvent maintenant sans sources de revenus.
- Le 4 mars 2003, des
centaines de dunams de champs de blé furent pulvérisés
aux herbicides, par avion. Toute la moisson des habitants
de trois villages près de Ovdat fut détruite. Ce
blé permet de faire le pain qui constitue l'aliment de
base de ces fermiers de subsistance. En même temps que
les moissons, un certain nombre d'enfants qui jouaient dans les
champs ont aussi été aspergés.
- Le 2 avril 2003, le
Bureau pour l'Aménagement du Territoire a ordonné
que plusieurs centaines de dunams de champs de blé soient
encore pulvérisés, ceux-ci appartenant cette fois
essentiellement à la famille Al-Tori (de nouveau). Une
fois encore quelques enfants et du bétail se trouvaient
dans les champs et ont été pulvérisés
par avion en même temps que les moissons.
- Le 13 avril 2003, le
gouvernement a détruit la résidence d'une famille
et un commerce qui avait été détruit en
février a été à nouveau détruit,
en même temps qu'un autre commerce. Tous biens appartenant
à la famille Al-Assam et situés entre Beer-Sheva
et Dimona. Cette politique agite la menace de destruction et
d'expulsion sur la tête de 70.000 résidents de villages
non reconnus - citoyens israéliens - qui ne peuvent construire
leurs maisons légalement par manque d'une politique de
planification gouvernementale dans leurs villages. Les démolitions
de maisons font partie de la tentative du gouvernement pour "concentrer"
de force tous les Bédouins du Néguev dans des bourgades
pauvres, soumises à ségrégation, dans le
but de libérer des terres pour l'installation juive. Il
s'agit d'une politique effrontément raciste qui
détruit la structure de vie originale dans le Néguev.
- Lettre-type
: À
Monsieur Avraham Poraz, Ministre de l'Intérieur, Jérusalem
- Cher Monsieur,
- Objet: Démolitions
de maisons et empoisonnements de champs de Bédouins qui
sont citoyens israéliens résidant dans des villages
non reconnus
- Depuis la création
de l'État d'Israël, les Bédouins du Néguev
ont été les victimes d'une politique qui porte
atteinte à leurs droits humains les plus fondamentaux.
Au début des années 50, ils ont été
entassés dans la zone Seyag (entre Beer-Sheva, Dimona,
Arad et le carrefour de Beit Kama), ce qui empêchait beaucoup
d'entre eux de vivre sur leur terre et de maintenir leur mode
de vie traditionnel. Depuis les années 60, ils ont été
retirés des terres qui restaient en leur possession et
entassés dans des villes sans infrastructure convenable.
Cette politique leur dénie toute reconnaissance officielle
de leurs villages dans lesquels ils ont été contraints
de résider lorsqu'ils ont été repoussés
dans la zone Seyag. Cela signifie que la plupart de leurs maisons
sont maintenant considérées par le gouvernement
comme étant construites illégalement. Ces villages
se voient donc refuser tous les services de base comme l'eau
courante, l'électricité, les cliniques, écoles,
routes d'accès, système d'égouts, etc.
- La politique du gouvernement
israélien transforme une population entière qui
a construit des maisons pour abriter ses familles en "transgresseurs
de la loi". Tout Bédouin nouveau-né transgresse
la loi dès le moment où il entre dans sa maison.
La politique du gouvernement israélien est en contradiction
avec les conventions des Droits de l'Homme qu'Israël a signées.
C'est une politique qui dénie aux Bédouins leur
droit à maintenir leur mode de vie traditionnel, qui ne
permet pas aux Bédouins des villages non reconnus d'avoir
leur propre habitation et qui leur refuse les aménagements
les plus élémentaires. Le gouvernement empoisonne
maintenant les moissons dans les champs, dans des zones où
la question de la possession des terres n'a pas encore été
tranchée par la justice. Les Bédouins ont cultivé
ces terres depuis un grand nombre d'années, parfois des
siècles. Ces récoltes sont l'alimentation de base
de ces gens qui vivent pour la plupart sous le seuil de pauvreté.
- Lorsque vous donnez
un ordre de démolition de maisons de Bédouins,
c'est le monde que vous faites s'effondrer pour des familles
entières. Lorsque vous détruisez leurs récoltes,
vous amenez la faim. Israël devient un pays qui ne respecte
pas les droits de base de ses citoyens bédouins à
vivre conformément à leur tradition et vous faites
d'Israël un État essentiellement raciste!
Je fais appel à votre sens de l'honneur pour mettre un
terme à cette politique de démolitions de maisons
dans le secteur bédouin et pour commencer à
respecter leurs droits humains fondamentaux.
- InfoPalestine n·97.
Israël ne mérite pas de
faire partie du concert des nations civilisées. Israël
doit être détruit.
LE
DÉBUT DE LA FIN (suite)
Compte rendu d'un livre d'une sioniste professeur dans une université
israélienne: Le principal argument du livre d'Etzioni-Halévy
est que "la démocratie israélienne" (dans
le texte original; traduisez: l'état criminel d'Israël)
ne survivra que si les dirigeants des communautés laîques
et religieuses trouvent ensemble une identité juive acceptable
par les deux communautés, car les divisions entre elles
sont de plus en plus sensibles, elles s'ignorent et se détestent
mutuellement.
Eva Etzioni-Halevy, The Divided People:
Can Israel's Breakup Be Stopped?, Lanham, Maryland: Lexington
Books, 2002. x+185 pp. Notes, glossary. $24.95 (paper), ISBN 0-7391-0325-3.
- Reviewed by Nancy
L. Stockdale, Department of History, University of Central
Florida.
- A Plea For
Dialogue and Mutual Respect
-
- Eva Etzioni-Halevy's
The Divided People: Can Israel's Breakup Be Stopped? is
an interesting and timely, yet problematic, examination of the
increasingly potent divisions between Israel's secular and religious
Jewish communities. A prominent sociologist at Bar-Ilan University,
Etzioni-Halevy is an expert on issues of democracy and political
elites.
- In this book, she has
combined her scholarly knowledge with a deeply personal commitment
to Zionism and the State of Israel, in an effort to formulate
solutions to the dramatic divisions ripping Jewish Israeli
society into pieces. By contrasting the distinct and antagonistic
opinions religious and secular Israelis hold of each others'
communities and values, Etzioni-Halevy presents a portrait of
fragmentation so intense that, she claims, it threatens the
democratic structure of the Israeli government. In essence,
then, her book is as much a plea for an end to this trend as
it is a study of it.
- The primary argument
of Etzioni-Halevy's book is that Israeli democracy will only
survive if the leaderships of the secular and religious communities
work together to foster a mutually acceptable Jewish identity
that all Israeli Jews can acknowledge and accept as their own.
(Palestinians living in Green-Line Israel are not considered
in this study.) By contrasting elements of public and private
experience, Etzioni-Halevy convincingly demonstrates that Israelis
are divided in almost every aspect of their lives along the lines
of religion, secularity, and political commitment. Separated
by differences in spiritual belief and practice, these groups
are also increasingly divided by language, neighborhoods, names,
clothing, and, most importantly, cultural symbols. Attacks on
the Zionist cause among the secular, and the increased birth
rate among the haredim, have undermined the once-cohesive nature
of Israeli identity. In its place, unifying symbols like Masada
and the Army have been replaced by divisive symbols such
as Hebron and Shabbat.
- Moreover, Etzioni-Halevy
accuses political and religious leaders of using the system to
reinforce these divisions, by portraying each other as enemies
of the State (in the case of the secular against the religious)
or enemies of the Jewish people (in the case of the religious
against the secular.) The worst case of this was found in the
vicious political climate leading up to the assassination of
Yitzhak Rabin in 1995, a moment which Etzioni-Halevy believes
threatened to topple the Israeli democracy altogether. At the
same time, these leaders often ally to further their own political
agendas, reinforcing the divisions between their constituents.
One of the best cases of this, according to Etzioni-Halevy, was
the ability of the Shas political party to situate itself during
the late 1990s within alliances with secular governments in order
to increase funding for its vast educational infrastructure.
The result was thousands of schoolchildren coming under the formative
influence of Shas and its religious ideologies, rather than the
secular Israeli government schools. [Les fonds secrets
provenants du trafic d'armes vers l'Iran y sont aussi pour beaucoup...]
- The result of such wrangling,
according to Etzioni-Halevy, is the further division of Israeli
Jews, resulting in the increased ignorance and outright hatred
of both camps toward one another. As individualism rises among
the secular and separation from the state apparatus increases
among the religious, Israeli democracy is increasingly inclined
to fail. The lack of a tolerant, liberal tradition in mainstream
Israeli political culture has not helped the situation. Faced
with this daunting prospect, Etzioni-Halevy poses a solution
in her book: the creation of a new Jewish identity that is acceptable
to both the religious and the secular. She hopes that leaders
will formulate a Judaism "with a human and humane face"
(p. 161) which is compatible with Western Civilization's liberal
goals (crucial for secular democracy), and which gives secular
Jews a taste of the richness of Jewish religious traditions,
while also maintaining the character of Orthodoxy for those who
wish to practice it. In this way, Etzioni-Halevy believes that
religious leaders need to realize a "Jewishness of the secular"
(p. 166) while secular and religious leaders must behave in accordance
with the values they promote. [Ce blabla n'est que du vent...
]
- Although fascinating,
this argument is problematic, as, by Etzioni-Halevy's own admission,
"it is possible to present the leaders with food for thought,
but it is not possible to force them to eat it" (p. 170).
Nevertheless, she is adamant in her commitment to Zionism and
Judaism as shared worldviews which can strengthen bonds between
Israel's secular and religious communities, as well as the nation's
democratic structure. In response to Baruch Kimmerling's declaration
"A Jewish State--zero democracy," she writes, "when
the Jewish-Israeli-Zionist identity that now still holds the
state together breaks down, then there will be zero democracy"
(p. 171). With this argument, it is clear that Etzioni-Halevy
stands firmly in the nationalist Zionist camp of Israeli popular
culture. However, this position -- as do all political stances
-- results in some omissions from her study.
- The most striking omission
is the impact of the Occupation on Israel's public culture
and the ways that the settlement movement, the violence of the
Occupation, and the economic and psychological impact of the
Intifada on Israeli society have furthered the political and
social animosities between the religious and secular segments
of Israel. Despite the fact that this is a book about divisions
between Jews in Israel, and not about struggles between Jews
and Arabs, the complete exclusion of the Palestinians from this
narrative glosses over deep conflicts arising from debates about
the Occupation, debates which either reinforce or break down
battles between Jews in Israel. Etzioni-Halevy does mention conscientious
objectors in her discussion of the IDF as a social force for
unity or dissent, but she obscures their influence by minimizing
their relevance to the larger public discourse about Israeli
identity and the role of the military in forging it. This exclusion
also leaves a hole in her discussion about the military's
role in shaping allegiance to the state and its subsequent
influence on citizens' lives after their mandatory full-time
service.
- Moreover, her critique
of the New Historicism movement among Israeli academics, while
not the first by any means, is problematic, because she is at
once critical of their assaults on the Zionist "myths,"
and yet she reifies these stories' mythic status with her ardent
call for their perpetuation as unifying nationalist symbols.
Without addressing whether or not she believes in the truth of
these myths or in the historical evidence the new historians
present, she considers these scholars irresponsible because
they break down commonly held assumptions about the Israeli state-building
process that unified Jews behind the Zionist program. However,
in light of the debates brought about by the New Historicism
movements (even as some of its leading lights, such as Benny
Morris, have abandoned it), Etzioni-Halevy's call for people
to support the myths in the name of civic unity is difficult
to rationalize. Her nostalgia for the early, patriotic years
of the Israeli state -- for example, she bemoans the lack of
flag waving in recent Independence Days and the decline in performance
of the national anthem (pp. 88-89) -- is coupled with a desire
to see post-Zionist academics restrained from influencing public
opinion (p. 30). [C'est ça, la vraie démocratie
de ces gens-là: fermer la bouche des opposants... On les
reconnaît bien là. ]In both aspects, she
dismisses the growing population of Israelis who see a recognition
of Israel's disturbing past with the Palestinians as integral
to maintaining and fostering the very Israeli democracy Etzioni-Halevy
wishes to strengthen.
- Despite these very serious
problems, Eva Etzioni-Halevy's The Divided People: Can Israel's
Breakup Be Stopped? remains a fascinating study of the variety
of differences in worldview and experiences between secular and
religious Jews in Israel. Etzioni-Halevy effectively outlines
the ways that Israeli sectors have created, and maintained, distinct
and separate communities that are increasingly segregated from
one another. Moreover, she has convincingly placed the onus of
such division on political and religious leaders who have expanded
these gaps for their own gains, rather then sought to construct
real bridges between the communities in the larger effort of
maintaining a cohesive, democratic Jewish State. Although it
remains to be seen if any of Israel's powerful elites will listen
to her pleas and work to establish the communal Jewishness she
calls for, by reading Etzioni-Halevy's book, it is clear that
she is firmly committed to struggling for the realization of
her vision.
- Nancy L. Stockdale, "Review
of Eva Etzioni-Halevy, The Divided People: Can Israel's Breakup
Be Stopped?," H-Levant, H-Net Reviews, May, 2003. URL:
- <http://www.h-net.msu.edu/reviews/showrev.cgi?path=72251056725791>
AMBITIONS
GÉNOCIDAIRES
Ben-Gurion's Plan
to Transfer Arabs to Iraq
-
- Towards the end of 1938,
Ben-Gurion began to work out details of a plan to transfer Arabs
from Palestine to Iraq.
- In a diary entry dated
10 December 1938 - during the period when preparations were in
hand for the St. James's Palace [London] Conference - Ben-Gurion
wrote that the Jews would come to this conference with maximalistic
claims. They would suggest that the Feisal-Weizmann agreement
of 1919 should serve as a basis for negotiation and would stand
by their demand that at least all of Western Palestine be handed
over to the Jews.
- Ben-Gurion then continued,
"We will offer to Iraq ten million pounds to transfer one
hundred thousand Arab families from Palestine to Iraq. Were it
not for Ibn-Saud and Egypt, there would perhaps be a chance for
this proposal. However, whether or not there is a chance, we
should approach them with this extensive plan."
- On the following day,
Ben-Gurion put forward this plan at a meeting of the Jewish Agency
Executive. He said that he did not know whether Iraq would be
prepared to accept it "but if it were just Iraq, perhaps
they would listen to us. Iraq needs a much larger Arab colonisation
and obviously they would not loathe the millions [of pounds]."
The problem, as Ben-Gurion saw it, was the presence of Ibn-Saud
and Egypt at the forthcoming London Conference. A miracle would
be required to come to an agreement with the Arabs.
- Nearly two weeks later,
in a letter to Eliezer Kaplan, Ben-Gurion wrote that on the previous
day, a meeting of the Advisory Council of the Jewish Agency had
taken place and before his (Ben-Gurion's) arrival, the non-Zionists
had agreed that the Jews demand Palestine for themselves and
also "they agreed to the proposal that Iraq be given ten
million (pounds sterling) on condition they they receive one
hundred thousand Arab families from Palestine."
- At the beginning of 1939,
Ben-Gurion had a meeting with Maurice Hexter, a non-Zionist member
of the Executive of the Jewish Agency, and he wrote a report
of this meeting in his diary. He told Hexter that at that time
they had only general ideas and the non-Zionists had agreed to
them. These included the demand for Western Palestine and "the
suggestion to grant large financial support to Iraq for the purpose
of transferring Arabs from Palestine." In reply, Hexter
had stated that he did not believe in the possibility of transfer.
Ben-Gurion answered that neither did he see at that time this
suggestion as the most practical, not because it was not possible
but because the political situation and the conditions for negotiation
were not suitable. He considered that King Ibn-Saud of Saudi
Arabia would be strongly opposed to such a proposal, even if
Iraq would be inclined to agree, since Ibn-Saud would not be
interested in the strengthening of Iraq militarily. He did not
even suppose that Iraq under the prevailing conditions, would
agree to such a suggestion. However, Ben-Gurion concluded, "But
there is a moral and strategic value to this suggestion."
[Admirons la "valeur morale" de ce projet de
déportation de masse ! ]
- On 11 January 1939, Ben-Gurion
who was at the time in New York, had a meeting with the Hadassah
executive. In his diary he wrote that "they accepted with
great satisfaction my comments on our 'programme': Western Palestine;
the proposal of transfer to Iraq; no yielding on the question
of Aliyah."
- In an undated (early 1939)
document headed "Future Policy", Ben-Gurion again put
forward a plan for the transfer of Arabs from Palestine. "A
proposal should be made to Iraq and to Saudi Arabia for ten million
pounds to transfer 100,000 Arab families from Palestine."
The document continues with the reaction of Dr. Selig Brodetsky,
Head of the Political Department of the Jewish Agency in London,
who agreed that the Jews "should, as suggested by Mr. Ben-Gurion
approach the Arab States, with the proposal of taking Arabs out
of Palestine, but the scheme should perhaps not be linked to
the conception of compulsory transfer." It would seem from
this answer of Brodetsky, that Ben-Gurion had intended his transfer
of Arabs to be of a compulsory nature.
- At that period, there
were a number of people were putting forward proposals for the
transfer of Arabs to Iraq. At a meeting of the Jewish Agency
Executive in London, chaired by Ben-Gurion, arrangements for
the St. James's Palace Conference were being discussed. Whilst
discussing the contents of the opening statement to be presented
by the Zionists, Dr. Nahum Goldmann referred to such a possible
transfer. "If there were to be a transfer of Arabs to Irak,
then they might help to float a loan to Irak. But he did not
know if the Arabs needed their help so much."
- The Early 1940s
- As we shall see elsewhere
in this work, when during the 1940s, Ben-Gurion would propose
transfer of Arabs, his words would be tailored to the receiving
audience! Another example of this occurred in 1941, when he put
forward in a memorandum his "Outlines of Zionist Policy".
It should be noted that this document was in the English language
and thus intended for the Diaspora.
- He included in the memorandum
a discussion on the possible transfer of Arabs. Ben-Gurion began
by pointing out that although some people in England and America
"advocate the transfer of the Palestinian Arabs to Iraq
and Syria as the best solution of the so-called 'Arab Question',
we must consider first whether such a transfer is practicable,
and secondly whether it is indispensable". He felt that
"complete transfer without compulsion - and ruthless compulsion
at that - is hardly imaginable." Although there were "sections
of the non-Jewish population of Palestine which would not mind
being transferred, under favourable conditions", the majority
would not do so voluntarily.
- Ben-Gurion commented that
although at that period "the idea of transfer of population
is steadily gaining in popularity ... it would, however, be unsafe
and unwise on our part to advocate, or even expect, a compulsory
transfer of Arabs from Palestine." Since the Arabs (who
were "more inclined to the Nazis" than to the Allies)
were "formally ... 'friends' of the allies, especially of
Great Britain ... it can, therefore, hardly be expected that
a victorious England will undertake the compulsory transfer of
Arabs from Palestine merely for the benefit of the Jewish people.
It would thus be a mistake, politically and even morally, for
us to advocate a compulsory transfer of the Arabs."
- He then went on to discuss
a voluntary transfer and felt that "it would be rash to
assert that in no circumstances and under no conditions can such
a transfer take place". Ben-Gurion put forward various ideas
how, and to what extent, such a voluntary transfer could take
place, and that the Zionists should "work out plans"
accordingly.
- It would seem from this
document, that Ben-Gurion would have loved to have proposed
a compulsory transfer. However it would have been politically
imprudent and also bad for public-relations to propose compulsory
transfer at a time when one is not in a position to implement
it.
- A copy of this "Private
and Confidential" memorandum was "extracted" from
Ben-Gurion's "luggage when he left England for America"
by, presumably, agents of the British Foreign Office! This memorandum
was read by civil servants of the Foreign Office and four of
them appended their comments. However, none of them made any
mention of his remarks on Arab transfer. [...]
- A Historical Survey
of Proposals to Transfer Arabs from Palestine 1895 - 1947, by Rabbi Dr. Chaim Simons (P.O.
Box 1775, Kiryat Arba, Israel:
- <http://www.geocities.com/CapitolHill/Senate/7854/transf6.html>
PALESTINE
UNE
Le
loup, l'agneau et le serpent Ouroboros
- Pourquoi ne
pas appliquer partout la Solution à Deux Etats proposée
par Avnery,
dès lors qu'elle serait réalisable en Palestine
?
- par Israël
Shamir
-
- Ayant souvent l'occasion
de rencontrer Uri Avnery lors de manifestations en Israël
et dans des villages palestiniens, j'en suis venu à admirer
tant l'octogénaire ingambe que le symbole du camp israélien
de la paix. Mais j'aime encore plus le lire, pour sa plume déliée
et sa faconde capable de rendre digestes jusqu'aux idées
les moins acceptables qui soient.
- Bertold Brecht a écrit:
un propagandiste idéal pourrait faire lécher de
la moutarde à un chat, fût-ce en administrant au
pauvre animal un lavement à la moutarde. Le dernier article
d'Avnery, intitulé «L'Etat bi-national» [1]
est un exercice du même genre: il veut nous voir aimer
et admettre l'Etat juif, car (prétend-il), le sort des
Palestiniens serait (encore) pire, s'il n'avait pas existé.
- Pourquoi serait-il préférable,
pour les Palestiniens, d'être enfermés dans leurs
minuscules enclaves, plutôt que d'être les citoyens
égaux de la Palestine dans son entièreté
? En une pirouette périlleuse, Avnery marque une nouvelle
révolution dans le discours public et proclame: les
juifs ne peuvent vivre avec des non-juifs. Le juif et le
goy sont comme le loup et l'agneau; si vous voulez que le loup
habite avec l'agneau, prière de fournir un nouvel agneau
chaque jour. Il y avait, j'imagine, une petite divergence d'opinion
sur qui des deux était un loup (les sionistes classiques
revendiquaient la peau du mouton), mais Avnery ne nous laisse
aucun doute possible: s'ils vivent ensemble, le goy se fera avoir
par le juif. Selon ses propres termes, "dans un Etat commun,
s'il doit y en avoir un jour, les juifs domineront l'économie
et la plupart des autres aspects de l'état, et ils feront
tout afin de préserver leur situation. "
- Eh bien, dites-moi:
n'est-ce pas là ce que pensent bien des gens, dans bien
des pays ? Ils font remarquer la domination juive sur Hollywood
et les médias, ainsi que dans la banque et les finances,
depuis Moscou, avec ses oligarques, jusqu'à New York et
Washington, et ils concluent, à l'instar d'Avnery: les
juifs ne peuvent vivre dans un seul Etat avec les non-juifs,
car les juifs finiront par dominer l'économie et la plupart
des autres manifestations de l'Etat [2]. Généralement,
ces gens en appellent au transfert des juifs, eux aussi. Toutefois,
jusqu'à la publication récente de l'article sismique
d'Avnery, cette opinion était efficacement bannie de la
grande majorité des sites Internet et des médias
imprimés. Aujourd'hui, Counterpunch a mis cette
opinion à la disposition du lecteur averti, et aucun des
affidés du gang de l'Anti Defamation League n'a exprimé
ni choc ni dissentiment. Et il est de fait que si vous soutenez
le sionisme, vous pouvez exprimer toutes les opinions possibles
et inimaginables, même celle voulant que "les juifs
ne peuvent vivre dans un même Etat avec des non-juifs."
- L'Etat juif d'Amérique
(Jewish State of America JSA) n'a pas besoin d'être d'un
seul tenant: il peut utiliser le modèle créé
par les juifs pour les goyim de Palestine. Toutefois, les citoyens
des JSA ne devraient pas avoir le droit de voter aux Etats-Unis,
ni d'influencer le discours politique de ce pays, ni d'y détenir
des biens, afin d'obtempérer pleinement aux idées
d'Avnery sur la Palestine. Leurs propriétés à
l'extérieur des frontières doivent être traitées
de la même manière que l'Etat juif en Palestine
a traité les biens des gentils. Cela résoudra le
principal problème qui se dresse sur le chemin de la démocratie
en Palestine, telle que portraiturée par Avnery, à
savoir le fait que "la communauté juive américaine
détient une immense puissance politique, économique
et médiatique, et elle n'est pas prête à
y renoncer avant longtemps". La puissance de la communauté
juive américaine, confinée à l'intérieur
des frontières des JSA, importerait peu au reste du monde.
Cela résoudra le second problème soulevé
par Avnery: "Les Arabes sont de plus en plus les marionnettes
de l'Occident" car, les juifs ayant été précautionneusement
enfermés dans les JSA, les Etats-Unis pourront s'occuper
de leurs propres intérêts et deviendront les meilleurs
amis des Arabes.
- Si cela ne suffisait
pas, des Etats juifs peuvent être créés ailleurs,
aussi (pourquoi pas ?) : l'Etat juif de France, l'Etat juif de
Russie, l'Etat juif d'Allemagne car l'approche avnérienne
de la Palestine renferme un message universel. (Les Allemands
ont, effectivement, tenté de créer un Etat juif
en Pologne, probablement pour les mêmes raisons altruistes
?)
- C'est alors que nous
serons à même de déconstruire l'Etat juif
en Palestine. Les nationalistes juifs extrémistes des
colonies feront leur baluchon et prendront le chemin du retour
vers Brooklyn (qui fera, n'en doutons pas, partie intégrante
des JSA), tandis que des millions d'habitants ordinaires de la
Palestine, d'origine juive ou autre, pourront vivre ensemble
en paix.
- II
- En effet, la construction
astucieuse d'Uri Avenery est bâtie sur un mirage.
- Avnery dit: "D'après
l'idée bi-nationale, le territoire situé entre
la Méditerranée et le Jourdain -- la Palestine
/ Eretz Israel -- constituera à nouveau un seul Etat,
comme à l'époque du Mandat britannique, avant 1948."
Mais il ne s'agit absolument pas d'une "idée"
novatrice: c'est la seule et triste réalité existant
sur le terrain. L'Etat d'apartheid réellement existant
occupe le territoire, si bien que cet Etat doit être démocratisé,
et non pas créé (ça, c'est déjà
fait)
- Il dit aussi: "A
la base, il s'agit d'un clash entre le mouvement sioniste et
le mouvement national arabo-palestinien, c'est une guerre entre
deux peuples nationalistes". Voilà une tentative
de créer un symétrie là où n'y en
a aucune. Les Palestiniens sont un peuple réellement existant,
doté de sa langue, de sa littérature, de sa culture,
cultivant ses oliviers sur ses propres terres. Ils n'ont que
faire du nationalisme. Les "juifs d'Israël" ne
sont rien, sans leur idéologie sioniste, méli-mélo
d'immigrants divers dépourvus d'un quelconque élément
unifiant. C'est la raison pour laquelle la comparaison établie
par Avnery avec Chypre, la Yougoslavie, la Russie ou le Canada
est trompeuse. Désionisés, les "juifs d'Israël"
deviendraient des Palestiniens, à l'instar des juifs américains,
lesquels, désionisés, deviendraient tout simplement
des Américains. Mais en aucun cas ils ne peuvent créer
une nouvelle nation.
- Non seulement la position
d'Avnery est immorale, puisqu'il préconise l'égalité
pour les juifs partout ailleurs qu'en Palestine -- et leur suprématie,
en Palestine -- mais un Etat juif est une impossibilité,
car dans tout Etat, il faut bien que quelqu'un oeuvre. Et je
n'entend pas par là "travailler" dans la publicité,
les soldes, l'immobilier et les services d'espionnage et de surveillance.
Dans l'Etat juif établi en (sur la ?) Palestine, qui oeuvre
? Les Palestiniens, et des Chinois, des Thaïs et des Russes
importés !
- Le montage de bric et
de broc s'effondre. La communauté russe d'Israël,
forte d'un million d'âmes, est de plus en plus agitée.
"Les élites israéliennes nous ont mis sur
la paille. Ils ont sucé notre sang au moyen de leurs projets
immobiliers; ils nous tiennent avec leurs prêts hypothécaires,
tout en nous tenant à distance de toutes les positions
de réelle influence dans la société",
écrit dans un éditorial Globus, un hebdomadaire
russe habituellement docile. Tout aussi remuants sont les Nord-Africains,
représentés par la "marche des mères
isolées", car les néolibéraux Bibi
Netanyahu et Ariel Sharon ont détourné l'approche
habituelle qu'ont les juifs des goyim et l'ont appliquée
à l'intérieur de l'ainsi dénommée
"communauté juive" afin d'en pressurer jusqu'à
consommation finale les éléments les plus faibles.
- Le loup a (encore) à
manger; lorsqu'il n'aura plus d'agneaux, il se bouffera lui-même,
en commençant par sa queue, plus faible. Ce ne sera plus
un loup, mais plutôt un Ouroboros, ce serpent emblématique
de l'Egypte et de la Grèce antiques, représenté
la queue dans la gueule et se dévorant lui-même
indéfiniment. Désormais, l'Ouroboros juif s'est
d'ores et déjà englouti lui-même jusqu'au
cou. La solution "à deux Etats" d'Avnery est
une manière de renforcer les positions de contrôle
de la vieille élite ashkénaze, mais elle ne tient
pas la route. La création de l'Etat juif fut une expérience
géante, qui a apporté la preuve de la futilité
d'une telle idée. Elle a démontré elle même,
par l'absurde, son inanité et elle a révélé
la véritable dichotomie du monde: non pas les juifs par
opposition aux gentils, mais les loups par opposition aux agneaux.
Au lieu de créer un Etat des loups, nous devons édenter
les loups et vivre pacifiquement ensemble -- en Palestine, aux
Etats-Unis, en France et partout ailleurs.
- III
- Trop d'éléments,
dans les écrits d'Avnery, viennent nous le rappeler: le
sionisme et le nazisme sont nés d'un même désir
de combattre le communisme. Il écrit:
- "Le vingtième
siècle a connu plusieurs «utopies» qui ont
causé de terribles désastres. La vision communiste,
par exemple, était basée sur la présomption
qu'un être humain parfait existe ou que les êtres
humains sont perfectibles. Elle s'est fracassée sur la
réalité des êtres humains, qui sont imparfaits.
Comme me le dit un jour le dirigeant (est) allemand post-communiste
Gregor Gysi: «Nous avons tenté d'imposer un système
parfait à des êtres humains imparfaits. Aussi avons-nous
dû essayer de l'imposer y compris au moyen de la force.»
C'est ainsi qu'un système de terreur vit le jour, et des
millions de personnes furent exterminées, depuis l'Ukraine
jusqu'au Cambodge".
- Comme si le système
ô combien imparfait des adorateurs de Mammon, repus de
consumérisme, d'égoïsme et d'aliénation,
n'avait pas été imposé par la force ! Comme
si le système de terreur instauré par les Etats-Unis
n'avait pas massacré des millions d'êtres humains
depuis Hiroshima jusqu'au Guatemala ! La préférence
que manifeste Avnery pour l'anti-utopie sioniste me rappelle
cet homme qui préféra épouser une mocheté
au motif que la beauté est périssable!
-
- Le sionisme est très
protéiforme. Il étend ses tentacules dans toutes
les théories philosophiques. Il est représenté
à l'extrême droite, qui dit: "Sauver Israël
est encore plus essentiel que défaire la gauche",
et "Nous ne devons à aucun prix baisser la garde
dans notre bataille contre le marxisme culturel, mais plus urgente
encore que la guerre contre le marxisme est la nécessité
de sauver Israël de ses propres dirigeants et de sa destruction
totale [3]". Il est présent dans la gauche, qui dit:
"La cause d'Israël est la quintessence de la lutte
marxiste de libération [4]". Il est représenté
par Jared Israel et une pléthore d'autres "libertaires"
[libertaires à l'américaine, bien sûr] ,
par les anarchistes d'Antifa, par les analystes financiers du
Wall Street Journal et par certains pseudo-communistes
d'Europe orientale, vieux potes de feu Robert Maxwell, agent
notoire du Mossad. Si le sionisme n'était pas représenté
dans la lutte extrêmement importante -- primordiale --
pour la Palestine, cela serait bien étonnant. Hélas,
l'article d'Avnery confirme que le brave homme est un représentant
de la ligne sioniste dans le camp de la paix. Cela ne doit aucunement
nous surprendre, dès lors qu'il a attaqué un quotidien
israélien qui l'avait qualifié de "non-sioniste"
et qu'il a gagné son procès ! Facétieux,
Uri Davis l'a qualifié "d'unique citoyen juif de
l'Etat d'Israël à même de produire un procès-verbal
d'un tribunal attestant de ses références sionistes"
!
- Il existe un camp de
la paix israélien non-sioniste. En même temps que
paraissait l'article d'Avnery, une de ses amies et membre du
mouvement Gush Shalom, qu'il a créé -- Yehudith
Harel, de Tel-Aviv -- a publié un appel passionné
au retour des réfugiés palestiniens chez eux: "Cette
ressource humaine, magnifique et riche, pourrait non seulement
dynamiser l'économie locale, mais contribuerait, de surcroît,
à notre richesse et à notre diversité culturelles",
a-t-elle écrit. Mme Harel soutient l'Etat Unique, et elle
en appelle à la "désionisation d'Israël,
à l'égalité et au rejet de l'apartheid".
Il y a beaucoup d'Israéliens moins connus et moins privilégiés
qui n'ont rien à faire dans l'Ouroboros autophage. Il
faut les fédérer.
- La création d'une
version palestinienne de l'ANC de Mandela est de première
urgence: elle intégrerait toutes les forces non élitistes
dans un front uni. Le leadership palestinien autochtone devrait
abandonner sa vaine quête de la Fata Morgana de l'"Etat
palestinien indépendant" et assumer la position clé
dans cette nouvelle alliance.
- [1] <http://avnery-news.co.il/english>
- [2] <http://www.calvin.edu/academic/cas/gpa/ley3.htm>
- [3] <http://sm.org/exegesis>
- [4] <http://www.g0lem.net/PHP/phpnuke/modules.php?name=Content&pa=showpage&pid=15>
[email protected]. Nous avons légèrement remanié
la traduction française.
VARIATIONS
SUR UNE INSULTE DÉVALORISÉE
The Politics Of Anti-Semitism
by Alexander Cockburn et Jeffrey St. Clair
(Editors)
List Price: $11.95, Paperback: 160 pages.
Publisher: AK Press; ISBN: 1902593774. Sortie prévue en
octobre 2003.
Voici ce qu'en dit Amazon.com:
- "Antisemite!"
How did a term, once used accurately to describe the most virulent
evil, become a charge flung at the mildest critic of Israel,
particularly concerning its atrocious treatment of Palestinians?
- One answer is that there's
no more explosive topic in American public life today
than the issue of Israel, its oppression of Palestinians and
its influence on American politics. Yet the topic is one that
is so hedged with anxiety, fury and fear, that honest discussion
is often impossible.
- One source of honest
discussion over recent years has been the print and online journal
CounterPunch, edited by Alexander Cockburn and Jeffrey
St. Clair. It has become a must read for hundreds of thousands
a month who no longer believe anything they read in the mainstream
press beyond the sports scores. On the subject of Israel and
Palestine, the Israeli lobby in the U.S., the current Middle
East crisis, and its ramifications at home and abroad, CounterPunch
and <Counterpunch.org> have been unrivaled.
- Starting with a brilliant
and witty dissection by the Canada-based philosopher Michael
Neumann, "What is Antisemitism?" several essays in
this book, by Lenni Brenner, Scott Handleman and Linda
Belanger, address the issue of what constitutes genuine, rancid
antisemitism Jew hatred as opposed to realistic,
rational appraisals of political, military and social conduct.
- Essays by Robert
Fisk and Norman Finkelstein among others offer first
hand accounts of just how malignly or comically lunatic the "antisemite!"
baiting can be. Alexander Cockburn offers a caustic and lighthearted
memoir of his own experiences of being attacked as an anti-Semite,
consequent upon his criticisms of Israel. Shaheed Alam describes
the campaign against him.
- In the US there's a
broad political culture of opposition to Israel's conduct and
to the US role in sponsoring it with political, military and
budgetary muscle. Vivid essays in The Politics of Antisemitism
offer ground-zero accounts by those who have been part of that
opposition. In "Jews Like Us" Bruce Jackson, for example,
offers a spirited dissent from the notion imposed by the Israel
lobby that American Jews are as one in endorsing Israel's conduct.
Will Yeomans describes the divestment campaign he helped launch.
- After 9/11 it became
apparent to many that Sharon's government was exploiting the
new political terrain to further its own objectives, and that
senior members of the US government had long career histories
as promoters of the Israeli interest in Washington DC. Essays
by a senior congressional staffer, and by former senior CIA analysts,
Bill and Kathy Christison, cover this issue of dual loyalty.
- So powerful is the Israel
lobby that it was even able to bury a US congressional investigation
into the deliberate attack on the USS Liberty by the Israeli
Air Force, an attack that left 34 US sailors dead and 172 wounded.
Jeffrey St Clair recalls this astounding demonstration of the
clout of the Israel lobby in official Washington.
- The bottom line is Israel's
denial of Palestinians' right to a nation, living within
secure borders, just like Israeli Jews. Many of the contributors
to this book, like the veteran peace activist and journalist,
Uri Avneri, have born witness to the savagery of that denial.
Just how awful the occupation is, and how cruel the onslaughts
on the Intifada are eloquently described by a Palestinian, Edward
Said, and an Israeli Jew, Yigal Bronner. Both, please note, still
nourish a vision of a future in which Israeli Jews and Palestinians
live peaceful and tolerant lives, side by side.
-
2 - Guantanamo
ou le déni du droit
|
LA
TAULE PRÉVENTIVE GÉNÉRALISÉE
- Le ministre de la guerre
américain, Donald Rumsfeld, a essayé une fois d'expliquer
la raison de la détention illimitée à Guantanamo
en suggérant que les détenus étaient emprisonnés
pas forcément à cause de ce qu'ils avaient fait
mais à cause de ce qu'ils pourraient faire.
- [Defense Secretary Donald
H. Rumsfeld once offered an explanation of the thinking behind
the undefinite detention at Guantanamo when he suggested that
the detainees were being held not necessarily for what they had
done but for what they might do.]
- "Detentions at
Guantanamo Bay Remain a Puzzle", by Neil A. Lewis, The
New York Times, encarté dans Le Monde, 4-5
mai 2003.
QUAND
LE GOUVERNEMENT AMÉRICAIN S'ATTACHE À DÉTRUIRE
LE DROIT AMÉRICAIN
June 11, 2003
- Michael Chertoff:
Ashcroft's Top Gremlin
- Spreading Mischief
from DoJ to the Federal Bench
- By Elaine Cassel
-
- I have been watching John
Ashcroft so long that it is getting to be a little boring. Promising
to use all available means to "fight terrorism," prosecuting
every violation of law "to the fullest extent of the law,"
desperately wanting the death penalty for every possible offense,
and, according to his remarks last week before the Senate Judiciary
committee, wanting laws changed to impose the death penalty for
even more offenses. Ashcroft changes law and procedure by signing
Executive Orders, and yes, he can get away with that unless a
court stops him. So far, no court has. Some congressional members,
damn few, express mild dismay at his tactics, such as locking
up resident aliens after 9/11 and holding some of them for months
without access to family or lawyers (or charges), then deporting
many on the most technical visa violations (some of them the
fault of INS, over which he has authority). It never ends - the
Ashcroft watch. It only gets worse, and more frightening.
- But now I have a new gremlin
to watch, someone who is as intent on undermining the law and
Constitution as Ashcroft. I am referring to the man behind the
criminal prosecution of terrorists, Michael Chertoff. Chertoff,
former chief of the Justice Department's criminal division, and
a scary looking guy if ever there was one, has been elevated
to the level of Court of Appeals judge -- the 3rd Circuit Court
of Appeals, whose jurisdiction includes New York, New Jersey,
and Pennsylvania. What's so scary about Michael? Well, besides
having no judicial experience and being a right-ring radical
who does not believe in the Constitution and wants to rewrite
federal law and rules of procedure on an ad hoc, case
by case basis, as it suits him, nothing I guess.
- A good place to look for
Chertoff's legal philosophy is in the prosecution of Zacarias
Moussaoui , now taking place in the Eastern District of Virginia.
Chertoff is not the prosecutor of course, Paul McNulty of the
Eastern District is. But Chertoff is McNulty's boss and he is
calling the shots. So Chertoff argued the government's case in
the super secret hearing before the 4th Circuit Court of Appeals
last week. The government is trying to block trial judge Leonie
Brinkema's ruling that Moussaoui and his lawyers have access
to the government's star witnesses against him. The government
has refused and appealed. Judge Brinkema, who still believes
in the Constitution, rightly ruled that to deny Moussaoui that
access is a blatant violation of the Sixth Amendment right to
confront witnesses.
- Brinkema indicates that
she will not be a party to making exceptions to the Constitution
on a case-by-case basis. She, in effect, suggests that maybe
Justice better take Moussaoui to Guantanamo and try him there
in secret, in the military tribunals they set up. Easy there
to not only try him, but convict him, and execute him . So why
is the government insisting on keeping him in federal court?
- I have the answer, and
it lies in Chertoff. Chertoff's goal, I believe, and the goal
of Ashcroft and Bush in supporting this prosecution in federal
court, is to subject federal trials, as they see fit, to ad
hoc exemptions of whatever laws (be they constitutional,
criminal code, or rules of procedure) that will suit their purposes.
Their grand scheme is to ultimately cripple and dismantle
the federal courts as we know them, one brick at a time.
- Support for this theory
of mine includes their prosecution of attorney Lynne Stewart,
for, in effect, zealously representing her client; rules created
by Ashcroft that subject attorneys and their clients to surveillance,
be they under secret wiretaps issues by the secret FISA court
or monitoring of all contacts in prison settings. These procedures
came about by fiat from Ashcroft. They make any attorney who
represents someone charged with an act of "terrorism"
(and a terrorist crime is one defined by Bush and Ashcroft -
that is an ad hoc determination, as well).
- The Moussaoui case
has many examples of legal changes. Moussaoui and even his attorneys (!) cannot receive
all documents related to the case, because of "national
security" interests. Witnesses may appear in court behind
screens (!) so that they cannot be seen. And, the Fourth Circuit
hearing last week was closed - closed - for the first time in
history. Under Ashcroft we have had secret warrants (or
no warrants), secret hearings denying bail, secret
trials, and now secret appellate court arguments.
Next, we can expect the Supreme Court to be closed, can't we?
- The 4th Circuit hearing
was close to all but those "screened" and approved
by the Justice Department, the Defense Department, and the CIA.
The judge presiding over the hearing told the "security"
official to jump up if any attorney arguing the case said anything
that would jeopardize national security, so that the room could
be cleared! Then, as will happen in a trial, the government can
proceed out of the presence of the defendant or his attorney.
Oh, of course, Moussaoui was not allowed to be at the appellate
hearing last week. How is that for a legal system ?
- Chertoff argued to the
4th Circuit that the Court could not order the government to
produce its start witness against Moussaoui because (are you
ready?) he, the witness, is out of the country at an undisclosed
location. True, but the witness is in the custody of the federal
government! The out-of-the country argument is a sham. This is
similar to a ruling recently by the federal court that ruled
that Guantanmo Bay prisoners had no access to federal courts
for claims that they be charged or released because they are
out of the country!! Of course, in federal custody, but that
does not matter.
- The absurd arguments contrary
to the letter and spirit of all that not only the Constitution,
but current federal law provides, is appalling and shameful.
Chertoff will be making those arguments for the government when
they appear before his court (and if you think that appellate
judges don't make arguments, you did not hear Supreme Court Chief
Justice Rehnquist make Bush's arguments for his attorney, not
Solicitor General Ted Olson. And you have not read the rulings
of the Fourth Circuit when it denied an American citizen, Yasir
Hamdi, the right to see a lawyer. He is locked up in some military
brig. He has not been charged with a crime and has been in custody
for close to a year. The opinion was a political treatise, not
a legal argument. And the treatise-opinion supported the government's
argument that courts step back and not conduct meaningful judicial
review or, heaven forbid, overrule the government in a time of
"war." And that treatise said that the "war"
on terror will only be over when the President says it is over,
and that the "front" of the war may change from time
to time. When the "front" changes, then the government
may tighten up surveillance and arrests on that "battleground,"
which could be Alexandria, Virginia or any city in the country.
- This same court will rule
on Moussaoui's right to have access to a witness who, by all
counts, may help his case and hurt the government. If the 4th
Circuit rules that the witness may not be produced, federal law,
procedure, and the Constitution will have been violated to support
the Bush-Ashcroft agenda. The Senate Judiciary Committee approved
Michael Chertoff with hardly an argument (though they did conduct
an "investigation" into charges that he engaged in
some misconduct while at DOJ, which turned up nothing, or so
we are told).
- Keep your eye on Michael
Chertoff. As bad for the law and Constitution as many of Bush's
judicial appointees are, Chertoff has been the architect of prosecutions
in the "war on terror." And he may have big changes
in mind for you, me, the courts, and the Constitution.
- Elaine Cassel practices
law in Virginia and the District of Columbia, teaches law and
psychology, and writes
- <http://babelogue.citypages.com:8080/ecassel/> Civil Liberties Watch under
the auspices of The City Pages. She can be reached at: <[email protected]>
Voir aussi un article de Leser, dans Le
Monde, sur Moussaoui:
<http://www.lemonde.fr/recherche_articleweb/1,9687,325577,00.html?query=Moussaoui&query2=&booleen=et&num_page=1&auteur=&dans=dansarticle&periode=30&ordre=pertinence&debutjour=&debutmois=&debutannee=&finjour=&finmois=&finannee=&G_NBARCHIVES=780+663>
LE
FLICAGE ISRAÉLIEN ARRIVE
La société israélienne
Iridium Satellite a fait coup double: fournir l'Irak en équipement
de télécommunications et... garder l'oeil sur l'ensemble
(ci-après l'article de Mena Report)
- Iridium Satellite Israel
is supplying Iraq with public telephones worth four to five million
dollars. The global satellite voice and data communication provider
was authorized last month by the office of the Coalition Provisional
Authority (CPA) to sell its mobile satellite communications
services, subscriber terminals, and related equipment in Iraq.
5 août 2003. More on:
<http://www.menareport.com/story/TheNews.php3?sid=255621&lang=e&dir=mena>
Les espions israéliens ne sont
pas seulement en train de fourmiller et d'installer le téléphone
à Baghdad: ils viennent d'ouvrir en ville une boutique
de MEMRI, leur antenne de traduction et de désinformation
sur la presse arabe, basée à Washington et remplie
de retraités du Mossad. Les seuls qui ont un intérêt
stratégique à occuper l'Iraq, ce sont eux. Ils disent
tout haut que les Américains sont des boeufs qui ne savent
pas s'y prendre et que les Israéliens sauraient organiser
l'occupation de l'Iraq mille fois mieux que les pauvres yanquis.
A vrai dire, même une armée de gauchos patagons s'y
prendrait mieux.
LES
GUIGNOLOS
- Cinq questions-clés
: ce que Londres et Washington disaient hier, et ce qu'ils reconnaissent
aujourd'hui
-
- Trois mois après
la prise de Bagdad, aucune preuve significative de l'existence
d'armes de destruction massive (ADM) ou de leur destruction n'a
été apportée par les forces américano-britanniques.
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni n'ont pas autorisé les
inspecteurs de l'ONU à reprendre leur travail, interrompu
le 18 mars. Ils ont préféré envoyer leurs
propres experts, l'Iraq Survey Group, dirigés par l'Agence
du renseignement de la défense (DIA), la centrale de renseignement
du Pentagone.
- Il apparaît pourtant
aujourd'hui que Londres et Washington ont utilisé des
sources datées ou sujettes à caution pour élaborer
rapports et discours d'avant-guerre. Il semble aussi que les
rares informations dont disposaient leurs services de renseignement
aient été exagérément interprétées.
Signe des temps, les Etats-Unis et le Royaume-Uni parlent maintenant
davantage de programmes d'ADM que d'ADM proprement dit.
- La menace d'ADM
- -- Ce qu'ils disaient
alors :
- "L'Irak possèdent
des armes chimiques et biologiques, Saddam a continué
d'en produire et envisage de les utiliser." (Tony Blair,
24 septembre 2002.)
- "Les renseignements
obtenus ne laissent aucun doute. Le régime irakien continue
de posséder et de concevoir quelques-unes des armes les
plus mortelles jamais conçues." (George Bush, 18
mars 2003.)
- "Nous savons où
les armes se trouvent. Elles sont autour de Tikrit et de Bagdad,
à l'est, à l'ouest, au nord et au sud." (Donald
Rumsfeld, secrétaire américain à la défense,
30 mars 2003.)
- "Je pense que nous
trouverons des ADM quand nous aurons l'occasion d'occuper Bagdad
et de parler aux Irakiens." (Général John
Abizaid, qui a pris, le 7 juillet, la direction du commandement
central américain, 23 mars 2003.)
- -- Ce qu'ils disent
aujourd'hui :
- "Il n'y a aucun
doute. Nous trouverons des preuves sur les programmes -d'ADM-."
(Tony Blair, 8 juillet 2003.)
- "Nous n'avions
pas besoin de nouvelle preuve pour intervenir en Irak. Nous avons
agi à la lumière de notre expérience du
11 septembre." (Donald Rumsfeld, 9 juillet 2003.)
- "Pour des raisons
bureaucratiques, nous nous sommes entendus sur une question,
les armes de destruction massive, parce que c'était la
seule raison sur laquelle tout le monde pouvait tomber d'accord."
(Paul Wolfowitz, numéro deux du Pentagone, 28 mai 2003.)
- "Le renseignement
américain a été incomplet à un point
déconcertant sur les ADM." (Général
John Abizaid, le 26 juin 2003.)
- "Je suis convaincu
que Saddam Hussein avait un programme d'ADM." (George Bush,
le 14 juillet 2003.)
- Les tubes d'aluminium
- -- Ce qu'ils disaient
alors :
- "L'Irak a tenté
d'acheter des tubes hautement concentrés en aluminium
et d'autres équipements nécessaires aux centrifugeuses
à gaz pour enrichir l'uranium et constituer des armes
nucléaires." (George Bush, 7 octobre 2002.)
- -- Ce qu'ils disent
aujourd'hui :
- "Selon nos analyses,
il apparaît que les tubes d'aluminium correspondent à
ce qu'ont déclaré les Irakiens, et ne sont pas
adaptés à la construction de centrifugeuses."
(Mohammed ElBaradei, directeur de l'Agence internationale de
l'énergie atomique, 27 janvier 2003.)
- Les laboratoires
mobiles
- -- Ce qu'ils disaient
alors :
- "Nous avons des
descriptions de première main d'usines d'armes chimiques
sur roues et sur rails pour éviter d'être détectées
par les inspecteurs." (Colin Powell, secrétaire d'Etat
américain, devant le Conseil de sécurité
des Nations unies, 5 février 2003.)
- "Vous vous souvenez
des laboratoires mobiles dont parlait Colin Powell. Nous en avons
découvert deux." (George Bush, 30 mai 2003.)
- -- Ce qu'ils disent
aujourd'hui :
- "Nos analystes
ne sont pas prêts à dire qu'il s'agit de laboratoires
biologiques mobiles." (Richard Boucher, porte-parole du
département d'Etat, le 26 juin 2003.)
- L'uranium venu d'Afrique
- -- Ce qu'ils disaient
alors :
- "Saddam Hussein
a cherché des quantités significatives d'uranium
en Afrique sans avoir aucun programme de nucléaire civil
qui pourrait le justifier." (Rapport du gouvernement britannique,
24 septembre 2002.)
- "Le gouvernement
britannique a appris que Saddam Hussein avait cherché
d'importantes quantités d'uranium en Afrique." (George
Bush, 28 janvier 2003, dans son discours sur l'état de
l'Union.)
- -- Ce qu'ils disent
aujourd'hui :
- "Nous savons maintenant
que les documents décrivant une transaction d'uranium
entre l'Irak et le Niger étaient faux." (Porte-parole
de la Maison Blanche, 8 juillet 2003.)
- "L'AIEA, après
une analyse minutieuse a conclu, ce qui a été confirmé
par des des experts extérieurs, que ces documents n'étaient
pas authentiques." (Mohammed ElBaradei, 7 mars 2003.)
- Les 45 minutes
- -- Ce qu'ils disaient
alors :
- "Nos services de
renseignement indiquent que les militaires irakiens sont capables
de déployer des armes chimiques et biologiques en 45 minutes."
(Rapport du gouvernement britannique, 24 septembre 2002.)
- - Ce qu'ils disent
aujourd'hui :
- "L'importance donnée
à l'indication de 45 minutes ne se justifiait pas. Elle
est basée sur une source unique et non corroborée."
(Commission des affaires étrangères de la Chambre
des communes, le 7 juillet 2003.)
- "Je pense que c'est
une erreur fondamentale. Je ne sais pas comment ils ont calculé
ce chiffre, mais cela me semble bien loin de la réalité."
(Hans Blix, ancien chef des inspecteurs de l'ONU, 13 juillet
2003.)
- Yann Laurent
- Le Monde, 17 juillet 2003
LA
MISÈRE ORGANISÉE
Baghdad Back
To Stone Age
-
- By Nidal al-Assadi,
IOL Iraq Correspondent
-
- Baghdad, July 6 (IslamOnline.net)
-- With power outages for long hours that could reach 20 to 23
hours a day and people resorting to primitive methods to cope
with backbreaking hardships in the searing 50 degree celsius,
the U.S. troops have turned Baghdad into a Stone Age city.
- A water vat in the house's
corner and a lantern barely spreading its dim light through a
lightening wick that helps children study for tomorrow's exams
though with drooping eyes, while the mother stand cooking for
her children with coal and the daughter fanning with fronds in
the stifling heat of July. This is almost the case in every house
in Baghdad as put by Maisaa, an Iraqi girl living in the elite
Al-Khadra district in Baghdad. In the near past, many houses
in the war-scarred country was full of state-of-the-art domestic
appliances, but now that almost three months have elapsed since
the downfall of the Iraqi capital to the hands of the U.S. occupation
TV sets, radios electric ovens and other appliances have become
something of a luxury. "Acute water, gas and fuel shortage
together with power outage forced Iraqis to use traditional things
instead of such appliances, however, these much sought-after
basics are of sky-rocketing prices with one lantern hitting 2000-4000
dinars (one dollar equals around 1300 Iraqi dinars) compared
to its original price of 250 dinars," said Ikhlas Mohammad,
a professor of psychology at Baghdad University. "When you
pronounce words like electricity and water you, no doubt, conjures
up visions of civilization and life... But we are now leading
our lives without water or civilization," Thurayaa Mohidin,
a biologist, echoed the same feelings. She continued: "But
such appalling conditions is nothing new for Iraqis, who suffered
for 12 years the same hardships under the ousted Iraqi regime
of Saddam Hussein. The Americans only added insult to injury."
"Can anybody imagine that I daily read theses on the dim
light of lanterns in the sweltering heat of the room. Is this
the freedom that the U.S. has promised us it would break the
yoke of 35 years of injustice? Are not these (U.S.) practices
brazen violations of the rights of oppressed and down-trodden
people, who were born to find themselves the people of the world's
richest country?" She wondered. "Majority of Iraqis
have already had their fill of these conditions and I fear that
it the lull before the storm," she said after a breath of
relief.
Diseases
- Um Radi, 39, a housewife
and a mother of 7 children said that power outage and Iraq's
stifling heat afflicted her three-year-old daughter with severe
diarrhea, given that she could not bear such temperatures. "When
I went to the hospital I was shocked by the large number of babies
who suffered typhoid and dermatitis," she said. As for Abu
Ahmad, an engineering graduate, circumstances beyond his control
forced him to work as a tailor. "We used to sleep on the
roof to escape heat and enjoy the night's breeze under the moonlight.
But U.S. Apache helicopters pace the night sky at lower altitudes
and have the gall to step their shoes out to our humiliation,"
he said.
'Honeymoon on Roof'
- Um Ahmad said that her
nephew spent his honeymoon on his house's roof which overlooks
the Tigris River. "It seems as if the Iraqi people were
predestined to suffer all along starting from the U.K. occupation
in 1917 till today... The occupation is aimed at forcing the
Iraqis to live under poverty, starvation and oppression,"
said Walid Umar, a post-graduate student. "Can anyone imagine
that the people of a country like Iraq, which abounds in natural
resources such as oil, depleted uranium, phosphor and mercury,
have now to drink from water vats to stay alive? Even the Iraqi
sand is now at great demand at the moment by giant corporations
because it is the raw material of the world's best ceramics,"
he added. Iraqis charged that the U.S.-led occupation authority
deliberately cut off electricity and water as a collective punishment
in retaliation for mounting resistance attacks, which have become
more organized as recently admitted by U.S civilian administrator
Paul Bremer.
- <http://www.islamonline.net/English/News/2003-07/06/article08.shtml>
RIDICULE
CINÉMA
Murder Most Foul
-
By Israel Shamir
-
- War is crime, but this
is the manly crime defying effeminate mores and rigid society.
The most convinced pacifist can be carried away by the sight
of charging cavalry, attacking troops, roaring tanks and fighter
jets taking off a desert strip. Not in vain, women admired warriors,
poets sung their mighty deeds, and priests anointed their heads.
We can fetch a Roman adage or a Koranic verse, a line from Shakespeare
or Nietzsche to praise a leader of men and disregard the costs
of war. We can forgive a bloodshed, it's sordid affairs that
can't ever be forgiven.
- Murder of the deposed
Arab ruler's young sons is the ultimate sordid crime of President
Bush. It transformed him from a fool into a villain, from the
dubious vanquisher of a disarmed state into a vile murderer,
from a deceiver into a bloody crook, from the vainglorious chieftain
on board of the aircraft carrier into a vicious monster. Whatever
we think of Saddam Hussein, cynical and cruel murder of his sons
is an abysmal collapse into archaic mode. This is worse than
Napoleon's murder of young Duc d'Enghien, worse than the crimes
of Richard III. Stalin and Hitler, Churchill and Roosevelt killed
millions, but they did not hunt down children of their adversaries.
- If the president would
tear their noble hearts and gobble them dripping blood on his
starched shirt he would not be more disgusting. It is a moral
collapse of the ruling class: his schools, Harvard and Yale,
once aristocratic breeding ground of American gentlemen, reached
moral nadir under the guidance of Lawrence Summers the Platitudinous,
Samuel Huntington the Trivial, Leo Strauss the Godless and Alan
Dershowitz the Torturer. Probably Sing Sing would produce
a more suitable ruling class at lesser cost.
- It is a moral collapse
of the army. Hundreds of heavily armed American soldiers who
participated in the execution brought shame on themselves and
the Armed Forces. Copycatting the Israeli assassins, they shot
missiles at unprotected men. They are not soldiers anymore, their
place is with hangmen. Their cowardly deed will delegate them
into lower recesses of Hell, within a shouting distance from
Judas.
- It is a moral collapse
of the media. This docile tool of Empire stepped into moral abyss
beyond the cowardly murder. TV pundits discussed price of blood
in dollars and shekels, they argued whether the murder will put
paid to the Iraqi resistance. The TV screens were turned into
stakes posting the bloodied heads of two handsome young men,
a scary sight, but even scarier was the joyous crowd of brokers
and investors at Wall Street, celebrating the Dow Jones' rise
by guzzling Arab blood. It was not the first vicious murder in
mankind's history; but the first one met with equanimity; a bloody
sacrifice to Mammon. The healing spasm of moral disgust did not
shake the sick society.
- The dead and torn body
of the fourteen-year-old boy, a grandchild of Saddam Hussein,
will haunt Bush whenever he looks at his own children and grandchildren,
like Banquo's bloody ghost on Macbeth's feast. Indeed, the Texan
killer of Hussein's sons is but a remorseless replica of the
Scottish murderer of Macduff's sons.
- In a Christian land he
would be excommunicated, for a vengeful murderer of his enemies'
children has no place in Kingdom of Christ. Not in vain he befriended
Sharon and Perle who are used to laud murder of Haman's children
at the feast of Purim.
- Noble and brave, the sons
of Saddam Hussein did not escape to a faraway land; they did
not pocket billions for surrender, they did not lounge in Minsk
or Riyadh as the dishonest mainstream media suggested. The Young
Lions of Baghdad, they fought the superior forces of aggressor,
and fell defending their homeland. Kusai and Udai were together
in their lives; and in their death they were not divided. They
will be forever cherished in the collective memory of mankind,
with other tragic and courageous fighters against the Empire
from Vercingetorix the Gaul to the Sioux chief Sitting Bull,
from Che Guevara of Santa Clara to Abdel Kader al Husseini of
Qastal. Their last stand and their death redeemed Iraq and returned
self esteem to the Arabs. They died in flesh but remained alive
in spirit; their murderers are but living dead. When the Middle
East will regain its independence, their names will be written
on the precious porphyry of our monuments.
- 25 juillet 2003
DU
RAISINÉ À LA UNE
Comme d'habitude, les chiffres des pertes
subies par les "coalisés" sont vastement sous-estimés.
Il faudrait croire à des 150 tués et 900 blessés,
chez les Amères Loques. Mais les renseignements fournis
par les hôpitaux militaires, Walter Reed et les autres,
à Washington décrivent une situation autrement plus
engorgée. Les Marines ont même un avion médical
spécial qui vole sans arrêt entre Baghdad et Washington
et qui porte le doux nom de "Rossignol". Bref, comme
d'habitude, il faut faire le travail d'estimation soi-même:
alors disons 500 morts et 4000 blessés, au minimum. Dans
6 mois, le New York Times et le Monde confirmeront.
En attendant allez voir l'article du Guardian du 4 août
qui dit les choses sans fard:
<http://www.informationclearinghouse.info/article4343.htm>
LE
BAL DES VOLEURS
- George W. Bush probably
doesn't need to steal Iraq's oil for himself and his friends.
They may already own it
- The Confiscation
of Iraqi Oil, its All Legal
-
- In light of the recent
WMD revelations, or lack of, if you wish to look at it that way,
some have come to harbor suspicions about the "real"
motives behind Gulf War II. It seems more likely with every passing
day that the "real" reason for invading Iraq was simply
to steal it's oil. That may be true, but George W. Bush probably
doesn't need to steal Iraq's oil for himself and his friends.
They may already own it, thanks to the United Nations. Possibly
as much as $50 billion worth, and you can bet they're glad the
United States is now protecting their oil assets.
- An unprecedented un
sponsored wealth redistribution scheme
- After the Gulf war of
1991 at the insistence of the United States, The United Nations
created an agency known as the United Nations Compensation Commission.
It's sole duty was to litigate claims for war related dammages
brought by private citizens, corporations and governments against
the country of Iraq. The commission considered a wide range of
claim types, everything from personal injury or death, to corporate
losses, to claims for expenses incured by governments in dealing
with the war and it's aftermath.
- Succesfull claims were
to be paid out of the Iraq "Food For Oil" program.
The first 25% to 30% of all profits from the sales of Iraqi oil
under the program were skimmed off and placed in a special fund
to pay Iraq's war creditors. On average 2.2 billion dollars a
year has raised via this method since Iraq began making payments
in 1995.
- Between 1991 and 1996
about 2.6 million claims totaling just under $350 billion
dollars were filed with the UNCC. As of July 8, 2003, 98% of
the claims have been so far resolved. The total ammount of dammages
those claimants were asking for was just over $250 billion dollars.
Of that $250 billion the UNCC awarded $46.2 billion dollars to
sucessfull claimants. Some claims were either rejected as fradulent
and/or undocumented, or deemed to be inflated and adjusted downward.
At the date of this printing there are an aditional $97.9 billion
in claims yet to be adjudicated. The final debt owed by the people
of Iraq to it's real and imagined victims should be reasonably
expected to reach between 60 and 100 billion dollars. So far,
cash payments of $17.5 bilion have been made leaving an unpaid
balance of about $30 billion and climbing. Interest is charged
on the unpaid balance beginning at the date of the loss (1991).
In the end the interest will likely end up being several times
larger than the principle.
- The claims were split
up into 6 categories (listed below) The first three categories
A, B, C were generally small claims placed by individuals. Category
A,B & C awards amounted to just over $8 billion. Most of
which has been paid by the UNCC "Food For Oil" fund.
These claims were most likely filed by the "little people"
who lost their mud huts, camels, arms and legs, and various family
members to the conflict. Most of these claims are probably legitimate,
and who could argue that reparations should not be made in cases
such as these? The lion's share of the money however, is in categories
D, E, F which are large claims for corporate and government losses.
Such dubious "losses" as "loss of income",
claims for "non-payment of goods" and "loss of
profits" are included in these categories. It hardly seems
reasonable that the destitute people of Iraq should be forced
to pay reparations to a corporation to make up for theoretical
profits it may, or may not have reaped had the 1991 war not happened.
The UN, however, obviously saw it differently.
- The claims by category
- Category A claims are
claims submitted by individuals who had to depart from Kuwait
or Iraq between the date of Iraq's invasion of Kuwait on 2 August
1990 and the date of the cease-fire, 2 March 1991.
- Category B claims are
claims submitted by individuals who suffered serious personal
injury or whose spouse, child or parent died as a result of Iraq's
invasion and occupation of Kuwait.
- Category C claims are
individual claims for damages up to $100,000 (US) each. Category
C claims can be made for twenty-one different types of losses,
including those relating to departure from Kuwait or Iraq; personal
injury; mental pain and anguish; loss of personal property; loss
of bank accounts, stocks and other securities; loss of income;
loss of real property; and individual business losses.
- All of the above claims
have been settled at a total cost of $ 8,197,551,328.00
- Category "D"
claims are individual claims for damages above $100,000 (US)
each. The types of losses that can be claimed under category
"D" are similar to those under category "C",
with the most frequent being the loss of personal property; the
loss of real property; the loss of income and business-related
losses.
- Category "E"
claims are claims of corporations, other private legal entities
and public sector enterprises. They include claims for: construction
or other contract losses; losses from the non-payment for goods
or services; losses relating to the destruction or seizure of
business assets; loss of profits; and oil sector losses. By far
the richest of the categories making up about $ 26 billion of
the money awarded so far. Subcategory "E1" is the oil
sector category. "E1" awards have now topped $21 billion
shared by 41 claimants, an average of $521 million per claim.
- Category "F"
claims are claims filed by Governments and international organizations
for losses incurred in evacuating citizens; providing relief
to citizens; damage to diplomatic premises and loss of, and damage
to, other government property; and damage to the environment.
- Total claims awarded
so far categories D, E, F: $38,055,918,969
- Total value of claims
not yet resolved D, E, F: $97,903,450,000
- Total claims awarded
so far in all categories: $46,253,470,297
- Total payments made on
claims in all categories: (as of July 8, 2003) $17,581,048,695
- Was the first Iraq War
a setup job to create a debt that could be legally collected
at the end of the second Gulf War? Only George Bushs I and II
along with Saddam Hussein know the answer to that question. It
sure seems a possibility to this observer.
- What this means for
the future of iraq
- This debt is mammoth,
$46 billion and climbing, with now 12 years worth of interest
tacked on and still climbing. The interest alone has likely already
topped $20 billion. The Iraqi people, simply stated, have been
fleeced. Much of their oil has been stolen from them and there
is nothing they can do about it. To make matters worse, they
can't even use their oil assets to pay off the debt quickly to
avoid the staggering interest charges, the United States now
controls their oil sales. If the US chooses to spend all the
oil profits to rebuild what they destroyed in the second war,
as has been proposed, rather than pay off Iraq's UNCC creditors,
the debt will just go billions and billions higher untill the
Iraqi people don't own one single drop of their own oil. Time
is money, and Iraq can't afford to wait another 5 or 10 years
while George Bush dithers in his nation building exercise.
- So far the UNCC has yet
to release all the names of those persons and corporations with
claims on Iraq's oil wealth. Money has been awarded to claimants
from Canada to Israel to India and everywhere in between. How
much of that money was awarded to corporations with ties to
the Bush family is not fully known at this time. But it appears
as if at least a small portion is.
- A quicker than quick
look through only a small number of the claims filings managed
to turn up at least one "usual suspect." Dick Cheney's
Haliburton(what a surprise) had at least one claim in for a little
better than $35 million. They only received $18,087,263 ( about
$1 million in tangible losses, the rest was "loss of contract"
and other rather questionable, supossed losses). Dick
must have been heartbroken that he only got half of what he asked
for. The author will attempt a more thorough study of who got
what in the coming weeks. Stay tuned.
- In the mean time, don't
be surprised to hear a few months or years down the road that
entire oil fields have become the property of this corporation
or that one. The moment the "Food For Oil" program
is suspended, some other way to pay is going to have to be worked
out. You can be certain that Uncle Sam will make sure to make
good on what the Iraqi peasants owe those fine corporations for
their theoretical paper losses. And don't be suprised to hear
that the Bush family and a few of their friends and associates
are listed as creditors. We already know of at least one.
- There are some names
you certainly won't find on the list, the names of the 100,000
or so American Gulf War veterans now suffering from Gulf War
Syndrome. If anyone suffered losses due to the war it was them.
They might have been able to submit claims for some Iraqi cash.
Problem is the deadline to submit claims passed in 1995, four
years before the US government begrudgingly acknowledged the
existence of the illness. Oh well, at least the oil companies
are being reimbursed for "loss of profits". Loss of
profits... oil company... that's a good one.
- Wish to check the facts
for yourself? Read the various official reports on this massive,
yet somehow little publicized scam at the UNCC website: <http://www.unog.ch/uncc/start.htm>
- 07/24/03: <http://www.informationclearinghouse.info/>
4 - Le
pays des faux juifs
|
-
ASSOCIATION
DE FABRICATEURS
- Kulanu is an organization
which reflects the community of interests of individuals of varied
backgrounds and religious practices dedicated to finding
and assisting lost and dispersed remnants of the Jewish
people
- During the course of
Jewish history, large segments of the Jewish community were 'lost'
as a result of war, exile and forced conversions. The greater
part of the Jewish people were 'lost' in the eighth century B.C.E.,
when the ten northern Israelite tribes were conquered by Assyria
and the captives were forcibly resettled. Today the descendants
of these Ten Lost Tribes can probably be found in India, Burma,
Afghanistan, Pakistan and China.
- Another large group
of Jews was 'lost' during the period of forced conversions to
Christianity in Spain and Portugal starting in the 15th century.
Many of these so-called 'Marranos' continued to practice Judaism
in secret. Today their descendants can be found in Brazil, Mexico,
the southwestern United States, and Majorca, as well as mainland
Spain and Portugal.
- Kulanu's activities
concern these dispersed groups, including research, contacts,
education, donation of religious books and articles, facilitation
of conversion when requested, and help with relocation
to Israel if desired.
- Why? If your forebears
were forcibly abducted, would you not fervently welcome them
with open arms if they wished to return? Or would you
simply abandon them to their abductors?
- On occasion Kulanu assists
communities without Jewish background who desire to embrace
Judaism. In one instance a group of Inca Indians in Trujillo,
Peru, whose leader, a Catholic named Villanueva, decided in 1966
to become Jewish after pondering the Bible. Many followed him,
and after study with a rabbi in the late 1980s, nearly 300 people
were converted by a beit din from Israel and made aliyah. Kulanu
has assisted members of the community who remained, as committed
Jews, in Peru.
- Another example are
the Abayudaya, a group of native Ugandans who have been practicing
Judaism since 1919, when their leader, a local governor named
Semei Kakungulu, studied and meditated on the Old Testament and
adopted the observance of all Moses' commandments, including
circumcision.
- Over the next seven
decades, the Abayudaya were visited by American, European and
Israeli Jewish travelers who instructed them in post-Biblical
Judaism. [...]
<http://www.kulanu.org>
Faut voir leur newsletter. Fanatiques
100% garanti.
5 - Les Mystères
de New York
|
LA
TOUR 7
- Regardez attentivement
la façon dont la tour s'effondre, toute droite: pour ce
faire, tous les soutiens du rez-de-chaussée ont dû
se dérober exactement au même moment; cela ne peut
pas arriver par hasard. De la même façon, si on
prétend que l'effondrement a été produit
par un incendie, il faut que l'incendie ait été
d'intensité égale sur toute la surface du res-de-chaussée
du bâtiment, pour fournir une chaleur égale pendant
la même période, afin que tous les soutiens se dérobent
au même moment.
- [Take a close look at
the manner in which it collapses straight down. For this building
to collapse in this fashion, ALL of the load bearing supports
on the ground floor would have had to fail at EXACTLY THE SAME
TIME. Think this happens by chance? The claim that the collapse
was the result of a fire requires the fire be equally distributed
throughout the entire floor of the building, providing equal
heat for an equal amount of time, so that all the load bearings
members would fail at the exact same moment. Shown under "fair
use" for non-profit educational purposes.]
Click for real media video of controlled
demolition of a similar building.
<http://www.whatreallyhappened.com/wtc7.html>
LA
BANDE FATALE
L'hypothèse répandue par
la propagande officielle veut que les structures métalliques
des tours de New York aient fondu sous l'effet de l'incendie du
mazout contenu dans les réservoirs des avions. Or ce kérosène
brûle à 875 degrés, alors que l'acier des
tours fond, lui, à 2.800°... Une bande magnétique
dontenant une conversation entre pommpiers révèlent
que les pompiers ont tout de suite écarté cette
hypothèse farfelue. Pour ceux qui auraient besoin d'arguments...
- Fire Dept
Tape Invalidates Key Points Official 911 Story
-
- By Robert Anderson
-
- Most people -- or certainly
many people, especially in the U.S. -- believe the complete structural
failure and total collapse of the World Trade Center towers was
caused by the combustion of large quantities of jet fuel, dispersed
and ignited after "hijacked" jets crashed into each
tower on Sept. 11, 2001. That is the scenario promulgated to
the far corners of the globe by official U.S. government sources.
- Interestingly, jet fuel
-- somewhat similar to common kerosene and not much different
than charcoal lighter fluid -- burns at roughly 875 degrees.
Whether a little or a lot of fuel is burned, it still burns at
roughly the same temperature. Now: Think about all the kerosene
burning in all those kerosene heaters (and lanterns), constructed
primarily of thin, low-grade, steel sheet metal. Think about
all those kerosene heaters burning merrily away, with temperatures
perhaps approaching 875 degrees at the hottest. Think about how
parts of all those kerosene heaters would then turn into bubbling
pools of melted steel before the horrified eyes of countless
poor souls who had no idea the fuel used in their heaters would
actually "melt" the heaters themselves.
- Of course, this does
not happen -- which gives us a pretty good idea that what
had been sold far and wide by the U.S. government and innumerable
media outlets as the "cause" of the trade center towers'
collapse is in fact absolute fiction and fantasy, without the
slightest shred of scientific fact or collaborative evidence
and testimony to support such monstrous and utter nonsense. Hardened
steel such as that used in the WTC beams and girders needs temperatures
of approximately twenty-eight hundred (2,800) degrees
to actually melt, and temperatures approaching 2,000 degrees
to turn bright red and soften,
- The official version
of the collapse of the WTC towers is -- again -- that burning
jet fuel eventually melted or liquefied the massive and seriously
hard steel beams of the WTC tower(s), to the point where the
beams all gave way, unilaterally and simultaneously throughout
both the gigantic structures and causing their total and nearly
instantaneous collapse. Well, if such doesn't happen with kerosene
heaters, you can bet it doesn't happen to huge steel-beamed buildings
-- and indeed it never has; especially when the fires which supposedly
"caused" such total structural failure had in fact
long since largely burned themselves out.
- In fact, nearly a year
after the monumental and treacherous catastrophe which struck
lower Manhattan on Sept. 11, 2001, an audio tape of firefighter
communications was finally released -- which proves that the
actual conditions at and near the point of impact in the north
WTC tower only moments before the building's collapse were totally
inconsistent with the conditions which had to have existed for
the official version to be even minimally correct.
- Firefighters who had
reached the eightieth floor of the north tower reported they
were eyewitnesses to fact much of the fire caused by burning
jet fuel had by then largely burned out, although some
burning and smoldering areas still remained. Not once did firefighters
on site at "ground zero" of ground zero indicate the
slightest concern that fires were still burning at an intensity
which threatened their own or others' safety -- certainly not
that conditions were so severe that the very integrity of the
entire structure itself was threatened! On the contrary: they
indicated that conditions were controllable: that they planned
to conduct survivors safely out of the building, and to then
bring in equipment and personnel to extinguish any remaining
burning/smoldering areas.
- And what, exactly, does
all this mean? It means that the total structural failure of
the two massive, superbly-engineered/designed edifices known
as the WTC towers did not result from jet fuel flash-fires
burning at under 900 degrees Fahrenheit -- when steel used in
WTC construction needed temperatures over three times higher
to actually "melt."
- And this means
that the towers were in fact toppled by use of bombs or
similar methods.
- And this means
that a stupendously far-reaching conspiracy and cover-up -- involving
the highest levels of US government -- lies behind the 9-11 "attacks
on America".
- TOP_VIEW Internet News
Inc., 8-3-3
- <http://www.rense.com/general39/points.htm>
Les parties censurée du rapport
sur le 11 septembre: toujours blanches... (Joint Inquiry into
Intelligence Community Activities before and after the Terrorist
Attacks of September 11, 2001)
<http://www.thememoryhole.org/911/joint-report/part4.html>
Le rapport complet (avec les pages blanchies):
<http://www.fas.org/irp/congress/2002_rpt/911rept.pdf>
Suivi d'un commentaire intéressant
de Michael Rivero
de < whatreallyhappened.com
>, 8 Août :
- "George Bush knows
that nobody would believe him if he comes out and says Saudi
Arabia was behind 9-11, especially after first claiming that
Afghanistan, then Iraq, was behind 9-11. So, Bush is pulling
a fast one. He is using the climate of suspicion and mistrust
his own lies have created to sucker the American people. By pretending
to conceal Saudi Arabia's claimed role in 9-11, he hopes that
the frame-up will be more believable when it is "forced"
into the open. Let's be honest, anything that Bush doesn't want
the public to know isn't even in the report to start with (such
as the evidence linking arrested Israeli spies to 9-11 which
has been classified by the US Government). So, for the claims
that Saudi Arabia was involved in 9-11 to be in the report, overtly
redacted but covertly leaked all over the US media, means that
it is intended that they will eventually be made public
in a manner to make the claims seem more trustworthy than a flat
out declaration by the mendicant in chief."
La bande magnétique des pompiers
du 11 septembre, enfin rendue publique:
<http://www.rense.com/general39/points.htm>
LE
PROBLÈME CORSE À LA LUMIÈRE DE LA MENORAH
- Les juifs en
Corse
-
- Chère Janine, ayant
lu votre article ou vous mentionniez: En Corse, la présence
juive remonte à la fin du 19· siècle; il
y a quelque 200 juifs sur l'Ile, à Bastia et Ajaccio.La
seule synagogue se trouve à Bastia. Je souhaitais vous
apporter quelques précisions: La présence juive
en Corse remonte à plusieurs centaines d'années
et peut-être 1300 ans. Savez vous que la seule région
de France ou il n'y a eu strictement aucune dénonciation,
ni aucune déportation pour origine juive, c'est la Corse.
Ce n'était pas évident pour un pays de 200.000
habitants occupé par 80 000 fascistes entre 1940 et 1943.
- La période d'immigration
juive la plus importante se situe entre les années 1750
et 1769. A cette époque est née la première
république constitutionnelle et démocratique en
Europe. Le leader de l'époque Pascal Paoli a fait venir
en Corse de très nombreux juifs (entre 5000 et 10.000)
installés dans le nord de l'Italie (Gènes, Milan,
Turin) pour redonner à l'île une vitalité
perdue par 400 ans d'occupation génoise. La plupart d'entre
eux avaient une origine plus nordique (Allemagne, Autriche, Pologne),
et leurs noms, à consonnance germanique n'étaient
pas évidents à prononcer pour des latinisants.
Les habitants de l'île, comme beaucoup de régions
méditerranéennes, avaient et ont encore pour habitude
de donner des surnoms à tout le monde et en l'occurrence
à ces nouveaux arrivants aux noms imprononçables.
Ils se sont souvent retrouvés affublés du surnom
de "Rossu". Rossu signifie littéralement la
couleur rouge mais surtout désigne les rouquins:
"u Rossu". Le mot Rossu au singulier donne Rossi au
pluriel. Hors ce nom est porté par plus de 5% de la population
(Tino Rossi, José Rossi, Jean Michel Rossi). En réalité
c'est plus de 25% de la population qualifiée de "corse"
qui aurait des origines juives. Il suffit de lire les états
civils: Giaccobi, Simeoni, Costantini pour comprendre assez facilement
l'origine de leur nom. De plus, ces nouveaux arrivants de l'époque,
débarquant dans une contrée de culture catholique
mais sans noblesse de sang, sans respect aveugle pour les puissants
(Clergé, Etat, Armée), se sont très vite
assimilés en apportant leurs connaissances, leur culture
et quelques moyens matériels.
- La Corse n'a jamais connu
de pogroms et le problème millénaire des juifs
rejetés dans toute l'Europe par une église toute
puissante [Cet idiot croit ce qu'on lui raconte. C'est
évidemment le contraire qui s'est passé. L'Eglise
a protégé les juifs, sinon ils auraient disparu...]
étaient compris et admis par une population ayant subi
une injustice de nature différente mais aux conséquence
similaires depuis plus 1000 ans. Ce qui est certain, c'est que
l'assimilation n'a jamais été subie, mais a toujours
été rapide. Cela tient peut-être au caractère
spécifique de l'île. A la différence du peuple
juif qui puise sa cohésion et ses racines dans l'histoire
et une terre originelle que la plupart n'habitent pas, le peuple
corse a toujours été généré
par la terre sur laquelle il vit: c'est la Corse qui produit
des Corses. En remontant dans le temps, aux alentours de l'an
800, une importante immigration venue originellement d'Egypte
est arrivée dans le sud de la Corse. Hors, une bonne partie
de ces populations parlaient et écrivaient l'hébreu
! [Ce crétin patenté croit qu'on parlait
hébreu en Egypte, où, déjà, trois
ou quatre siècles avant JC les juifs ne parlaient
plus l'araméen, pour ne rien dire de l'hébreu,
et ne connaissaient que le grec, raison pour laquelle ils traduisirent
la bible en grec: c'est la version dite des septantes, la plus
ancienne attestée par écrit. ] On retrouve
dans quelques très vieilles églises de villages
de la montagne corse des documents rédigés en hébreu
(Asco par exemple), à coté de documents plus récents
rédigés en latin. [On aimerait bien jeter
un coup d'oeil. Cet ignare est bien capable de prendre du chinois
pour de l'hébreu. ] L'implantation de ces arrivants
s'est située dans la région d'un village dénommé
Levie.
- Durant plusieurs centaines
d'années il ont essaimé un peu partout en Corse
et dans les années 1200-1300 une nouvelle doctrine religieuse
fortement anti catholique s'est développée dans
le sud et le centre de la Corse : les Giovannali. Cette doctrine
basée sur les écrits amenés plusieurs siècles
auparavant remettait en cause la légitimité et
les textes fondamentaux de l'Eglise. [Les juifs n'ont rien
à voir là-dedans. Voir l'histoire de ce que l'Eglise
appelle les "hérésies". Pensez aux cathares,
aux vaudois, et à tout ce fourmillement qui allaient arriver
à la Réforme... ] Le Pape a donc traité
le sujet en envoyant une armada pourchasser les hérétiques
à coup de sabres et de bûchers. La résistance
des populations a duré plus de cinquante ans et finalement
les derniers Giovannali sont mort brûlés vers l'an
1350 sur la place du village de Ghisoni. Bien sûr, les
écrits ont été détruits et les quelques
traces restantes ont du être préservées au
fond de vieilles églises par un clergé moins obscurantiste.
- Il faut aussi signaler
l'implantation en Corse de nombreux juifs originaires de la région
de Naples dans les années 1500-1530 (entre 500 et 1000).
Ceux-ci se sont installés dans les montagnes du centre
de la Corse pour fuir certainement une persécution locale.
Mais à l'inverse des juifs du nord de l'Italie, ceux-ci
portaient des noms à consonnance italienne et l'un des
noms les plus courants de la région du Fiumorbu est Costantini,
nom que l'on retrouve fréquemment à Naples et à
New York. Par contre, pourquoi y-a-t-il si peu de synagogues
en Corse ? L'explication suivante que m'a donné un ami
d'origine juive par son père et corse par sa mère
me semble plausible : Il n'y a jamais eu de persécutions
contre les juifs en Corse de la part des populations, donc pas
de besoin de protéger une identité menacée
par un comportement xénophobe. Les habitants de l'île
ont toujours eu à mener des combats contre des envahisseurs
ou des occupants arrivant les armes à la main (Romains,
Byzantins,Carolingiens, Pisans, moines soldats, Génois,
Aragonais, Maures, Marocains, Barbaresques, Français,
Italiens, Allemands). Dans ces conditions l'ensemble de la population
faisait front pour défendre simplement la terre où
elle vivait. L'inexistence d'une noblesse locale (le droit divin
d'un être humain n'a jamais été admis en
Corse), la circonspection vis à vis de la religion ( Le
curé s'occupe des âmes et des morts, il n'a pas
a se méler de la vie des vivants), le droit de chacun
à vivre et à être respecté (les femmes
ont eu le droit de vote aux conseils des villages en 1343) .
- Toutes ces valeurs présentes
majoritairement dans une population du moyen age ont accéléré
une intégration complète et rapide des arrivants.
L'identité insulaire et la communauté de destin
s'est imposée naturellement en supplantant l'identité
originelle. J'espère ne pas trop vous avoir lassée
avec mes explications, mais il est toujours intéressant
d'apporter certaines informations très peu répandues.
Le cas de la Corse est intéressant car c'est le seul exemple
en Europe ou l'implantation juive a été très
importante (proportionnellement) sans jamais déclencher
de persécutions, ni de rejet des populations. Cependant,
il faut reconnaître que la faiblesse globale du nombre
d'habitants (260.000 en 1999) et la faible densité de
l'île (30 habitants au km2) n'ont permis à aucune
communauté - y compris juive - d'atteindre une masse critique
suffisante pour maintenir son identité d'origine. Cordialement
- Jean Charles Guerrini
- <sefarad.org> <moise.sefarad.org> <janine.sefarad.org>
Ceux qui ne peuvent pas pifer les Corses
vont commencer à réfléchir...
NÉOCONS
SUR L'IRAN: UN POINT DE VUE
Tehran's Tipping
Point
By Amir Taheri
-
- August 1, 2003 -- When
President Bush and British Prime Minister Tony Blair met in Washington
last month, Iran featured prominently in their attention during
a tour d'horizon of what is still a dangerous part of the world.
No one quite knows how long it will take before Iraq has a working
government based on pluralism and committed to peace. But one
thing is certain: With Saddam Hussein gone, Iraq has a chance
to build a new life fit for its people while developing normal
relations with the rest of the world.
- Iran, however, is in
a state of uncertainty.
- On the one hand, there
are powerful domestic forces that could lead Iran onto a new
path of reconstruction and peaceful coexistence with the outside
world. On the other, there are other forces, their power augmented
by their control of the state apparatus and much of the oil revenue,
that still pursue the messianic dream of exporting their revolution
and conquering the whole world for their pseudo-ideology.
- The question for the
outside world is: How to deal with this dual reality?
- With Iraq liberated,
the policy of "double containment" no longer makes
sense. Containing Iran is no longer enough. Iran must be engaged,
either diplomatically or with a mixture of diplomacy and military
force, in order to alter its current trajectory. For if that
trajectory is not altered it is bound, sooner or later, to lead
into open conflict between Iran and the United States and its
allies.
- The idea that Iran could
be isolated is a non-starter. Iran has 16 neighbors, the largest
number for any single country with the exception of Russia.
- Iran is located between
the Persian Gulf and the Caspian Basin that, together, contain
some 70 percent of the world's known oil reserves and almost
60 percent of its natural gas. On each side, only one country
separates Iran from the three continents of Europe, Asia and
Africa. Iran is also one of the world's 20 largest and most populous
countries.
- Nearly half of mankind
are Iran's immediate or near neighbors. Iran's neighborhood includes
five nuclear powers. In that neighborhood live many of the world's
great ethnic and cultural families, the Han, the Altaic, the
Indo-Dravidian, the Arab, the Turk and the Slav, among others.
Directly or indirectly, Iran is involved in more than half of
the 22 "current active conflicts" enumerated by the
International Crisis Group.
- Iran is significant
for another reason. Along with Turkey and Egypt it has had a
leadership role in the Islamic world for centuries. With Turkey
now looking to Europe and Egypt unable to forge a synthesis of
its Islamic heritage and its modernizing ambitions, Iran is left
as the only major country where Islam could still develop in
both positive and negative ways.
- For the past quarter
of a century, the Iranian experiment has been a model for many
Muslims and a warning to many more. That situation is likely
to continue as Iran enters a new phase in its political development.
- Now that we know that
Iran cannot be ignored or isolated the question is: What to do
about it?
- One answer is: Do nothing.
- This would mean letting
the Iranians fight it out among themselves until they can create
a coherent government capable of developing a national strategy.
- Here the danger is that
the "exporters of the revolution," who control the
nation's wealth and the coercive forces of the state, might eliminate
their opponents and establish a tyranny akin to that of North
Korea or of Iraq under Saddam Hussein. That would mean letting
a dangerous regime acquire nuclear weapons, and build up its
arsenal of other weapons of mass destruction, if only for blackmailing
real or imagined foes in the region and beyond.
- Another answer is to
seek a détente-like deal with the hardline faction. That
would defuse the situation, at least for a while, but would also
prolong the life of a regime that is now in deep, and possibly
terminal, crisis.
- Yet another answer is
to engage the hard-line faction into negotiations aimed at addressing
its grievances, allaying its fears and ultimately persuading
it to accept a set of changes in its behavior. But that could
be seen by the pro-democracy movement as an act of betrayal and
might well be construed by the hard-line Khomeinists as a sign
of weakness on the part of the major democracies.
- According to our sources,
Britain favors engaging Tehran in a process of negotiations.
- British Foreign Secretary
Jack Straw has visited Tehran four times in just over a year
and believes that the hard-line mullahs understand the language
of realpolitik and that, if assured that the West is not trying
to overthrow them, will play the game.
- There are also signs
that the Bush administration, while keeping the option of using
force open, may be tilting toward the British position. Mounting
domestic opposition to American involvement in Iraq may well
be one factor in persuading Bush not to turn the heat on Iran
before the next U.S. presidential election.
- The British analysis
may be correct as far as short-term considerations are concerned.
The Iranian regime is in deep trouble and would agree to largely
cosmetic changes in order to ease the pressure. In the medium-
and long-term, however, the British analysis misses the central
point: The present Iranian system is an anomaly and will have
to change.
- We are only at the
start of what could become known as the great Iranian crisis.
- New York Post online edition, Aug. 1, 2003.
E-mail: <[email protected]>
DÉTOURNEMENTS
DE MAJEURS
- U.S., Israel
at Odds Over Israeli Defense Sales and Technology Transfer to
India, China
- By Shawn L.
Twing
-
- A September visit to
China by Israel's defense minister and an October biannual meeting
between U.S. and Israeli officials highlighted increasing U.S.
concern about Israeli arms sales and Israel's illegal retransfer
of American military technology to India and China.
- In September, Israeli
Defense Minister Yitzhak Mordechai met in China with President
Jiang Zemin to discuss increasing Israel's role in China's massive
military modernization program. "Mordechai came to Shanghai,
Xi'an, and Beijing with the heads of the country's major defense
industries to open doors, make contacts and win the green light
from [China's] leadership to make deals," Israel's Jerusalem
Post reported Sept. 13. Accompanying Mordechai on his trip, according
to the Post, were representatives from virtually every Israeli
defense company, including state-owned Israel Aircraft Industries,
Rafael, TAAS-Israel Industries, El-Op, Tadiran, Rada, Elissra
and Elbit.
- Mordechai's trip to
China did not go unnoticed in Washington. In the lead article
of the November issue of "Pointer," a monthly supplement
to Jane's Intelligence Review, under the title "Israel's
Dirty Deals," writer Al Venter points out that "The
remarkable proliferation of sophisticated hi-tech weapons systems
in Israel is raising questions in Washington. Making the stuff
is fine, say the Americans. The problem is who Israel ends up
selling [it] to."
- The Jerusalem Post also recognized American concerns.
"The Americans, meanwhile, are apprehensive about the cozy
ties being forged on this side of the world, which, they fear,
may involve the illegal transfer of U.S. technologies in Israel's
hands," the Post reported. It's interesting to note that
nowhere in the article did the Post deny the legitimacy of those
concerns.
- Americans should be
worried. Despite a recent lull in Israeli defense exports to
China, Israeli companies have provided China with substantial
amounts of military hardware and technology in the past, and
there also have been widespread public allegations from several
sources, including the U.S. government, that Israel has illegally
sold substantial quantities of sensitive American military technology
repeatedly to China in direct violation of U.S. export laws.
A Resurrected Lavi
- Among the items and
technology Israel allegedly has sold to China are the Python-3
air-to-air missile, which is thought to contain substantial amounts
of American technology from the AIM-9L "Sidewinder"
missile, cruise missile technology, accuracy modifications for
ballistic missiles, and massive amounts of hardware, technology
and guidance for China's F-10 fighter, which is strikingly similar
to Israel's failed Lavi light fighter. The Lavi project, funded
almost exclusively by U.S. taxpayers, received more than $1.5
billion from the United States before it was cancelled in 1987.
(For more information about Israel's illegal retransfer of American
military technology to China, see "Congress Calls for Sanctions
If Israeli Technology Transfer to China Is Proven," Washington
Report on Middle East Affairs, November/December 1996, p. 9.)
- Israel also has won
a $250 million contract, with Russia, to provide China with an
advanced airborne early warning (AEW) system similar in function
to the U.S. AWACs platform, which will greatly improve China's
ability to conduct over-the-horizon warfare. China's acquisition
of an AEW system will provide a dramatic advance in its operational
abilities and will, according to Heritage Foundation senior analyst
Richard Fisher, "significantly erode the military technical
edge held by the U.S. and Taiwan that is necessary for deterring
China."
- It also is interesting
to note that Israeli defense officials accompanying Yitzhak Mordechai
to China "pleaded with journalists accompanying [him] not
to report on any possible deals, claiming the Chinese were ultra-sensitive
to publicity and any report that appeared would likely scuttle
the deal," according to the Jerusalem Post. A more likely
rationale for Israel not wanting its dealings with China reported
is to prevent U.S. officials from learning of impending deals
in time to prevent them, particularly when they involve sensitive
U.S. technology protected, at least on paper, by U.S. export
laws.
- Less than a month after
Defense Minister Mordechai's trip to China, U.S. and Israeli
officials met in Israel for the semiannual meeting of the Joint
Political Military Group. One item on the American agenda, according
to the U.S. trade weekly Defense News, was a request that Israel
ban arms sales and transfers of technology to India.
- The United States imposed
sanctions on India and rival Pakistan in May after both countries
successfully detonated nuclear devices. To help enforce those
sanctions, the United States has asked suppliers of military
assistance to both countries, including Russia and Israel, to
refrain from large-scale, destabilizing arms sales to the subcontinent.
- Sensitive Deals
- "Israel has been
a particular target of Washington's efforts because of several
sensitive arms deals in the offing, including a potential $1
billion airborne early warning package," Defense News reported.
Other Israeli defense programs with India include avionics upgrades
for up to 400 Indian fighter aircraft, additional unmanned aerial
vehicles for reconnaissance, and the transfer of Israel's Green
Pine fire control radar system developed for the U.S.-Israel
Arrow missile program, and paid for almost entirely with U.S.
taxpayer funds.
- Israel insists that
the Green Pine radar is not subject to U.S. export law, although
it is part of a joint U.S.-Israeli defense program that already
has received more than $800 million in U.S. funding. Exporting
Green Pine "is our decision to make," an Israeli official
told Defense News.
- "Clearly this is
not the U.S. view at all," American University professor
Duncan Clarke told Defense News. "Attempting to make the
case that Arrow components are exclusively Israeli is not well
received in the Pentagon or the State Department," he said.
Responding to U.S. pressure, Defense Minister Mordechai announced
that Israeli defense firms would suspend dealings with India
temporarily. "Let's be clear here," an Israeli official
told Defense News. "This is not a prohibition. It's a temporary,
voluntary freeze that may or may not be adhered to depending
on the circumstances."
- January/February 1999,
page 54. Shawn L. Twing is Web site developer for the Washington
Report on Middle East Affairs. He can be reached by e-mail
at <[email protected]>
- <http://www.washington-report.org/backissues/0199/9901054.html>
CENSURE
- Publisher
pulls Honderich's book on Sept. 11 implications
-
- Berlin - A German publisher
has dropped a British-Canadian philosopher's book dealing with
the fallout of the Sept. 11 attacks because of recent statements
by the author that appear to support Palestinian "terrorism."
- Suhrkamp said in a statement
Wednesday that it was relinquishing rights to Ted Honderich's
After the Terror, published in German last month, after
complaints from a Holocaust research centre about the author's
recent statements on Palestinian attacks.
- Honderich argued "the
Palestinians do indeed have a moral right to their terrorism"
in a statement that appeared in a lecture recently posted on
his Internet site, though not presented as his own opinion in
the book - which examines the moral implications of the Sept.
11 attacks.
- Micha Brumlik, the director
of the Fritz Bauer Institute, accused Suhrkamp in an open letter
on Tuesday of publishing "a tract that spreads anti-Semitic
anti-Zionism (and) justifies the killing of Jewish civilians
in Israel."
- Suhrkamp said that the
author had expressed unacceptably radical views in the
Internet statements.
- "He has adopted
for himself what in the book was only a quotation: 'The Palestinians
are right to look back to Fascist Germany and say they are the
Jews of the Jews'." the statement said.
- "We regret that
the author's attitude toward Palestinian terrorism did not become
clear to this publishing house in sufficient time," it said.
Honderich's book appeared in English last year.
- Associated Press. Toronto
Globe and Mail, Aug. 7, 2003.
- <http://www.globeandmail.ca/servlet/story/RTGAM.20030807.whond0807/BNStory/Entertainment/>
LETTRE
A UN RESPONSABLE
- Michel Dakar
- E.D.E., B.P. 324
- 75868 Paris Cedex 18
M. Michel
Tubiana,
Président
de la " Ligue des droits de l'homme ", Paris 18ème
- Paris, le 23 juin 2003
- Monsieur,
- J'ai lu la résolution
du 82*"" congrès de la LDH, concernant le "conflit
Israélo-Palestinien" en Palestine. Vous êtes
le président de cette organisation, aussi, vous portez
la responsabilité de la teneur de cette résolution,
et c'est donc à vous que j'adresse ces remarques.
- Le préambule de
cette résolution me choque: "Le conflit israélo-palestinien
et ses conséquences en France".
- S'agit-il d'un conflit,
ce qui tend à établir qu'il y a en présence
deux belligérants responsables des hostilités,
ou, selon ce que j'ai retenu de l'histoire, d'une invasion coloniale,
débutée en force dès la mainmise des Anglais
sur la Palestine, financée et appuyée politiquement
par les banquiers juifs européens, et surtout par le banquier
Rothschild, lequel était partie prenante du gouvernement
de l'Angleterre, première puissance impériale du
monde, puis par les USA influencés par le lobby juif américain,
et de la résistance à cette invasion et à
cette éviction, de la population arabe pauvre et dominée,
éviction qui a commencé dès 1922 et qui
se poursuit sans interruption ?
- Au sujet des conséquences
de ce "conflit" en France, je demande le respect du
sens de la mesure. Il n'y a aucune conséquence en France
qui mérite d'être évoquée comparativement
à ce que subissent les populations arabes du Proche-Orient,
Palestiniens inclus. La seule conséquence qui selon moi
mérite d'être relevée, est le développement
constant de la propagande et de la désinformation des
milieux sionistes occidentaux, dont vous faites partie, dans
le but de légitimer la conquête de la Palestine
et la pérennité de l'Etat d'Israël.
- Concernant votre voeu
d'un Etat palestinien viable, avez-vous déjà constaté
dans le monde la viabilité d'un Etat coupé en deux
parties séparées, réduit à un dixième
de sa surface d'origine, avec une population multipliée
par quinze, dont la moitié vit en exil, cela si on imagine
que les colonies juives "illégales" soient stoppées
et démantelées, comme je ne l'imagine pas.
- *********
- Que signifie l'emploi
de la formule "lieux saints", dans une déclaration
d'une organisation laïque telle la vôtre ? Pourquoi
user du langage de l'obscurantisme, de la superstition, de l'irrationnel
et de la régression ?
- Quant aux attentats soi-disant
"aveugles", qui ne visent que des envahisseurs, lesquels
chassent une population ancestrale de son sol et s'y installent
avec femmes, enfants, armes et argent, jouissant de l'air, de
la terre, de l'eau, de la lumière de cette population,
la dénonciation de ces attentats est une manoeuvre de
propagande, qui sert à légitimer la présence
de ces envahisseurs, car, puisqu'il existe des moyens qu'on ne
doit pas employer pour leur résister et survivre, c'est
que ces envahisseurs possèdent une part de légitimité.
Ils ont donc légitimement chassé les Palestiniens
et accaparé légitimement leur espace vital.
- Cela ennuie beaucoup
de gens ces attentats suicides, dirigés contre des populations
riches, autant que celles d'Occident, qui se gavent de toute
la planète et ont transformé en enfer l'existence
des populations des autres continents, et la leur s'ils osent
le voir. Que des humains puissent se sacrifier pour que d'autres
vivent, que cet acte altruiste puisse encore être réalisé,
dans un monde dont la règle, que l'Occident capitaliste
que vous défendez, Monsieur Tubiana, cherche à
imposer partout, est celle du chacun pour soi et du tous contre
tous, voilà ce qui au fond dérange. C'est cette
résistance à la tyrannie capitaliste et à
sa poignée de maîtres ravageurs et stupides, ne
restant en place que parce que les humains sont contenus dans
l'isolement et l'aliénation, et rendus hostiles les uns
aux les autres, qui outrage.
- C'est ce contre quoi
résistent les Arabes et les populations traditionnelles,
et qui fait naître la haine à leur encontre, haine
qui suinte des dénonciations "vertueuses" de
ces attentats. Ces attentats sont le réel et la vitalité,
que vous voulez nier et qui éclatent à vos visages.
Voilà pourquoi les médias, dits "libres"
et d'"information" de l'appareil de contrainte mentale,
de la propagande occidentale, se déchaînent contre
les Arabes, les musulmans et les Palestiniens, ces pouilleux
arriérés qui osent braver la tyrannie mondiale.
- Vous employez le terme
"valeur"; "chaque vie a la même valeur".
Le terme valeur se réfère à la possession
et au profit. Chaque vie est originale et ne peut se mesurer
à une autre, et aucune vie n'a de "valeur",
car la vie est au-delà de l'idée de valeur. La
vie n'est pas une possession. Nul ne possède sa vie ou
celle d'un autre, ou des parties de celle d'un autre, comme son
temps de travail. Nul ne donne la vie, car on ne peut donner
ce qu'on ne peut posséder, et nul ne peut attenter à
la vie d'un autre, sauf pour défendre la sienne. Ce sont
ces vérités essentielles que vous niez.
- Mais nous n'avons pas
les mêmes fondements existentiels, Monsieur le fameux de
la Ligue des droits de l'homme. Les vôtres me rappellent
ceux de votre confrère, le Président de la Cour
européenne des droits de l'homme, M. Luzius Wildhaber,
un homme de droit comme vous. Il a fait sa carrière entre
les parois en acier du coffre-fort suprême de l'argent
"sale" mondial, au Liechtenstein, la Suisse de la Suisse,
et à la Banque interaméricaine pour le développement,
une institution occidentale dédiée au pillage des
peuples indigènes des continents du sud.
- Selon vous le sionisme
n'est pas le racisme. Vous qui dites respecter le droit, vous
effacez le vote des Nations-Unies du 10 novembre 1975 associant
le sionisme au racisme, à l'apartheid et à la discrimination
raciale. Mais maintenant, chacun peut constater que le sionisme
est d'une essence différente et bien pire. Vous omettez
volontairement ce qui fait la spécificité de la
religion et de la culture juive, et du sionisme; le postulat
de l'élection du peuple juif par "dieu", idée
qui a enfanté celle amoindrie du racisme, racisme qui
a été diffusé dans le monde par le christianisme
fondé sur le judaïsme, sous la forme de la supériorité
de la civilisation occidentale, qui n'est qu'une justification
de son esclavagisme et de son colonialisme passés, et
de son actuel néo-colonialisme.
- Un aboutissement de l'idée
d'élection divine juive, étroitement similaire
au sionisme, a été l'idéologie nazie, de
source judéo-occidentale, fondée sur la supériorité
et l'exclusion raciale, et sur le droit de conquête de
l'espace vital, nazisme qui a été un des chocs
en retour subi par les juifs dépositaires du racisme transcendant
et mystique originel, qui a servi de constituant au nazisme.
- S'il existe une spécificité
propre à l'individu dit juif, ce serait être profondément
marqué par le conditionnement d'une culture féroce,
qui le maintient dans un asservissement mental puissant, qui
tend à nier son individualité pour le fondre dans
le groupe juif, qui le dresse à l'agressivité sociale,
à la réussite, à l'exploitation d'autrui
et à la soumission envers les potentats de son groupe,
ce que l'on retrouve au CRIF mené par un mandataire de
la banque Rothschild, M. Roger Cukierman. S'il y a un problème
particulier avec les dits juifs, c'est celui de leur libération
vis à vis de l'emprise sociale interne à leur groupe,
et de leur culture, qui pèsent toujours sur chacun d'eux.
[...]
- Quant à la cohérence
dans le domaine du droit, vous vous en moquez. Car en ce qui
concerne la décision qui a mené à la création
par l'ONU d'Israël, décision qui est totalement et
à jamais illégale, définitivement hors le
droit, cela ne vous dérange en rien.
- En effet, le vote de
la partition de la Palestine a été obtenu sous
la contrainte des USA, qui ont exercé en 1947 un chantage
implacable sur les Etats faibles, dont sur la France. Ce vote
fut si difficile à obtenir qu'il fallut s'y reprendre
à deux fois, et qu'il ne se dégagea la seconde
fois que la juste majorité nécessaire. Vous qui
vous dites homme de droit, vous savez qu'aucune décision
obtenue sous la contrainte n'est valide, et que d'après
le droit, ce type de décision est réputé
ne pas exister. Pour l'éternité, la décision
qui a provoqué la partition de la Palestine et l'avènement
de l'Etat d'Israël est illégale. Elle n'existe donc
pas. L'Etat d'Israël n'existe donc pas. [...]
- Recevez, Monsieur le
Maître sioniste philosémite en diversion, mes salutations
distinguées.
<http://equidence.org/tubiana.htm>
E.D.E. Egalité des droits essentiels.
NN
Uranium appauvri - en italien, (avec liens vers des textes en
anglais):
<http://www.comedonchisciotte.net/modules.php?name=News&file=article&sid=925>
Texte du documentaire de la BBC sur les
armes nucléaires israéliennes qui énerve
tant les "grands chefs" israéliens et qui ne
risque pas de passer sur les télés françaises:
<http://electronicintifada.net/v2/article1665.shtm>
The New Thought Police:
The campaign to criminalize criticism
of Israel
<http://www.antiwar.com/justin/j062303.html>
Si vous voulez connaître l'International
Solidarity Movement, voyez leur site :
<www.palsolidarity.org>
Envoyez vos protestations aux médias,
chaque fois qu'ils manquent à leur devoir d'informer. Sans
oublier d'envoyer une copie de vos mails à : <[email protected]>
qui les publie sur son site:
<www.vigie-media-palestine.org>
La guerre rapporte gros, au moins à
certains petits malins, les profiteurs de guerre, une espèce
en plein développement. For more information or to endorse
the Stop the War Profiteers Campaign, visit
<http://www.southernstudies.org/>
or contact the Southern Peace Research and Education Center at
919-419-8311 x27.
During the war, Pentagon spokesmen disputed
reports that napalm was being used, saying the Pentagon's stockpile
had been destroyed two years ago. Apparently the spokesmen were
drawing a distinction between the terms "firebomb" and
"napalm." If reporters had asked about firebombs, officials
said yesterday they would have confirmed their use.
What the Marines dropped, the spokesmen
said yesterday, were "Mark 77 firebombs." They acknowledged
those are incendiary devices with a function "remarkably
similar" to napalm weapons.
+++++++++++++++++++++++++++++
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Déclaration internationale des droits de l'homme,
adoptée par l'Assemblée générale de
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