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 LA GAZETTE DU GOLFE ET DES BANLIEUES



Nouvelle série


 

 Numéro 28 -- 25 août 2003

>[email protected]<

Nouvelles en français et en anglais

Créée en 1991 par Serge Thion

News in French and English

Established 1991 by Serge Thion

 


LA SOLUTION À TOUT: US GO HOME

 

LES RICAINS, DÉGOMMÉS UN PAR UN

LA RÉSISTANCE IRAKIENNE FAIT SURFACE

CASSE - PIPE : UN DOLLAR LE YANKEE

USA = NULS + ARCHINULS

WELCOME IN NAM II

QUAGMIRE : THE RETURN

LA FEUILLE EN DÉROUTE



SOLIDARITÉ TOTALE AVEC LA LUTTE PALESTINIENNE


NOUS SALUONS LE HAMAS, LE DJIHAD ISLAMIQUE, LA BRIGADE DES MARTYRS D'AL AQSA ET TOUS LES VOLONTAIRES



ISRAEL : LE MUR DE L'APARTHEID

IL Y A DES INTELLECTUELS FRANçAIS POUR L'APPROUVER

BOUCHOT ET BLAIROT: COMBIEN DE TEMPS ?

VIVE LE BIROBIDJAN !


 

Ce numéro de la Gazette a été réalisé avec l'aide, volontaire ou involontaire, d'Israël Adam Shamir, Norman G. Finkelstein, Aluf Benn, Gordon Noah, du rabbin Haim Simons, Elaine Cassel, Nidal Al Assadi, Robert Anderson, Charles Guerrini, Amir Tahéri, Shawn Twing, Michel Dakar, et beaucoup d'autres...


 




 





édito


Deux individus en Iraq


Nous aimions bien ce romancier péruvien, Getulio Vargas Llosa. Ce cosmopolite est bourré de talent, on n'en disconvient pas. Il a écrit des livres merveilleux. Son tour de cirque lors de sa candidature présidentielle au Pérou n'était pas de très bon goût, c'est vrai. Ensuite, il a fichu le camp et est devenu Espagnol. Porqué no ?

Mais comme tout individu, paraît-il, cherche toujours à atteindre son niveau d'incompétence, voilà que l'infortuné Getulio Vargas Llosa est parti faire le missionnaire en Iraq, un pays qu'il n'aurait sans doute pas mis sur une carte si l'horrible Bouchedemort n'avait décidé d'y répandre les sombres nuées de ses spadassins. Ecrivant pour El Pais, il déverse aussi son tombereau de banalités dans les colonnes du Monde. Evidemment, c'est parmi les feuilletons de l'été, entre des guides de promenade en montagne et des jeux pour enfants: dis-nous quels sont les sept objets emportés par le singe masqué ? Le Monde ne cesse de tomber de plus en plus bas. On en est au niveau de France-Soir des années 60. Plus dure sera la chute.

Getulio fait le touriste occidental chez les pauvres du Tiers-Monde. Ils ne mangent pas de pain, qu'ils bouffent de la brioche ! Cette attitude a de nobles précédents. On voit bien que tous les Irakiens ne veulent qu'une chose: vivre comme des bourgeois de Madrid ou de Londres, grâce à l'aide et au dévouement des gentils mercenaires américains, et que seuls les en empêchent les vilains saddamistes et ou les religieux réactionnaires.

Car Getulio a visité les "villes saintes" de Kerbala et Nadjaf, il a parlé avec des responsables des mosquées. Et son verdict tombe comme le couperet: c'est le Moyen-Age ! Alors lui, le bourge friqué de la jet-set, l'Espagnol de raccroc, il dit non. Le Moyen-Age ? Vous vous rendez compte ? Ces gens devraient immédiatement abandonner leurs mômeries ridicules et se convertir au libéralisme, aux cours de la Bourse et au Club Med. C'est d'ailleurs ce que demandent les femmes irakiennes, aux dires de Llllosa. Il serait de mauvais ton de rappeler à cet Espagnol d'occasion que dans son pays adoptif aussi, il n'y a pas si longtemps, les femmes étaient quasiment voilées de noir, qu'on y faisait des processions très émotionnelles, que les églises étaient pleines à craquer, et que l'archevêque de Valence interdisait le port du "deux-pièces" sur les plages de la région. Sans parler même du fait que le "Moyen Age" n'a rien à voir avec l'usage idéologique qu'en font les crétins idéologues du genre de ce pauvre Getulio.

Plus ridicule, on ne fait pas. L'an prochain à Acapulco.


Pendant que vaticinait ce misérable admirateur des yanquis, un autre homme se trouvait à Baghdad, sous la même touffeur sableuse, un Brésilien de Paris, qui avait fait sa "vie parisienne" en 68, Sergio Vieira de Mello. Nous connaissions cet homme depuis longtemps. Nous l'avions croisé sur maints champs de bataille, après les grandes dévastations. Il s'occupait des réfugiés, dans ce monstrueux "Système des Nations-Unies", nom officiel de cette myriade d'organisations internationales qui dépendent des Nations Unies pour leur fonctionnement et leur financement. L'employé moyen y gagne de 5 à 10.000 dollars par mois, tous frais payés, net d'impôts. Un extraordinaire fromage; une bureaucratie d'une totale inefficacité; une gigantesque machine à produire des rapports abscons, dans un langage aussi naturel que l'esperanto; le paradis des bureaucrates tropicalisés qui doivent demander "au siège", à New York, l'autorisation d'attacher trois feuilles de papier avec un trombone. Avant tout jugement politique, il faut se rendre compte, et nous l'avons observé de très près, que l'ONU, sur le terrain, est une gigantesque imposture, une colossale pompe à phynance, sans même parler de corruption ou de pédophilie coloniale. Sur mille dollars mis en jeu, il y en a peut-être deux ou trois qui arriveront aux gens à qui ils sont destinés. Tout cela est parfaitement documenté, et depuis longtemps. Si on abolissait l'ONU et ses budgets pharaoniques, les gens du Tiers Monde ne s'en apercevraient même pas. Ils verraient seulement qu'il y a moins de 4x4 climatisés blancs (ils sont toujours blancs) qui foncent à travers leur village vers des destinations inconnues.

De Mello, au milieu de tous ces pingouins avaricieux, était resté un être humain. Par quel miracle ? Peut-être l'humour. En tout cas, il savait parler à tout le monde et, peut-être parce qu'il ne provenait pas des grandes métropoles coloniales, il ne méprisait pas. Autant dire que c'était un cas presque unique. Aussi sa mort brutale, à Baghdad, nous touche et nous le regretterons.

On a assisté au choeur des lamentations après l'explosion à l'hôtel Canal. Kofi Anan, qui défend sa boutique, a dit que cet attentat ne touchait pas seulement les Nations-Unies mais aussi l'Iraq.

Halte-là. Il faut savoir. Il faudrait un peu de décence. Rappelons quelques faits. L'hôtel Canal, à Baghdad, abrite les services des Nations Unies depuis de nombreuses années. Qu'y trouvait-on avant l'invasion des nouilles du Texas ? Les gens, chargés par l'ONU, de faire respecter l'embargo. 300, 400, 500 types qui devaient inspecter, à tous les postes frontières, les marchandises entrant dans le pays, vérifier qu'elles se trouvaient sur des listes approuvées par le Comité des Sanctions (des Nations Unies), listes qui étaient extraordinairement limitatives. Par exemple, il était interdit d'importer des livres et des cahiers. Comme les Nations-Unies ne disposaient pas de personnel idoine, elles passaient des contrats avec des "sociétés de surveillance", suisses le plus souvent. Ces officines louches recrutaient des personnels temporaires ? Où ? Dans les services de barbouzerie occidentaux. Il suffisait de passer une heure à l'hôtel Canal pour être édifiés: tous ces musclés avaient derrière eux de longues carrières africaines, ou des récits de la vie des mercenaires de tous poils. Tous ces "employés" faussement suisses avaient des passeports ONU et passaient évidement le plus clair de leur temps à espionner l'Iraq. Ils pouvaient se déplacer où ils voulaient, se faire ouvrir les portes qu'ils voulaient. Un refus des Irakiens entraînait une suspension des importations. Chantage permanent.

Et puis il y avait une autre espèce de représentants des Nations Unies, les contrôleurs du désarmement. C'était également, à 90%, des membres de services de renseignements occidentaux (qu'en anglais, par antiphrase, on appelle "intelligence", plus prisée en Angleterre, disait le Major Thompson, comme service que comme qualité). Quand aux autres grands organismes du "UN System", la FAO, l'UNICEF, etc., ils brillaient par leur absence en raison de l'embargo, décrété par qui ? Par les Nations Unies.

Trahison totale de la Charte. Déjà, les Nations Unies avaient aboli concrètement leur propre Charte en autorisant les Américains, et les Américains seuls, à envahir un pays qui ne menaçait personne et qui n'avait surtout rien demandé, la Somalie. L'invasion de la Somalie, c'est l'abolition des Nations Unie comme système réglementant les relations entre Etats souverains. C'est la mise sous tutelle potentielle de tous les Etats par les USA. Le mandat donné par l'ONU à Washington prévoyait même explicitement la "réorganisation politique" de la Somalie par les gros malins de Washington. On sait que ce mandat, ils se sont assis dessus et après avoir massacré un peu, ils ont fichu le camp par peur des représailles. Les Somalis ont une certaine conception de l'honneur et de la dignité qui est tout à fait incompatible avec celle des gros bouffeurs de hamburgers au ketchup sucré. Les patapoufs l'ont compris très vite. Arrivés sous les projecteurs de la télé, ils sont repartis aussi vite qu'ils étaient venus. Mais seul est resté sur les plages de débarquement le cadavre de l'ONU, désormais consacrée comme sous-annexe de la politique US. L'embargo sur l'Iraq était de la même eau: illégal, par quelque bout qu'on le prenne, il a néanmoins été appliqué directement, sur le terrain, par les Nations Unies. Que voulez-vous que les Irakiens pensent des Nations-Unies ? Un repaire de barbouzes, un système voué à la destruction du pays, une machine à voler l'argent du pétrole... Les Nations Unies en Iraq sont directement responsables de la mort de centaines de milliers d'Irakiens sous l'embargo. C'est cela qu'il fallait rappeler après l'explosion de l'hôtel Canal. Les Nations Unies ont réinvesti l'hôtel Canal en revenant dans les fourgons de la troisième division d'infanterie US. Malgré la présence de Sergio de Mello, elles n'avaient fait nullement la preuve que leur présence avait changé de nature.

Partout ailleurs, elles jouent un rôle négatif d'instrument des politiques de domination occidentale. L'abolition des Nations Unies serait une très bonne chose pour l'humanité.

25 août 2003.





DEUX ENTRETIENS POUR FINIR L'ÉTÉ SUR LA PLAGE


 

(EN RUSSE) AVEC ISRAEL SHAMIR

ET (EN ANGLAIS) AVEC NORMAN FINKELSTEIN


 

 

Une Odyssée contemporaine :
les guerres, les livres et les anges d'Israël Shamir.

 
Dans les librairies de Moscou on trouve encore une des dernières parutions des éditions de la revue Parole, le livre Les Charmes secrets de la planète Terre. Juste à côté, il y a le gros volume d'oeuvres choisies du Borgès israélien, Agnon, publié par les éditions Panorama dans la série "Prix Nobel". L'auteur du premier livre est aussi le traducteur et le commentateur du second, Israël Shamir, journaliste israélien bien connu. On sait depuis peu de temps que c'est lui qui signait du pseudonyme de Robert David, des articles qui troublaient profondément l'opinion publique des deux pays, mécontentant les services de maintien de l'ordre de l'un et les services de renseignement de l'autre. Cela seul justifie que l'on cherche à vérifier la réalité du "phénomène Shamir" que la presse israélienne appelle son "meilleur ennemi". Nous avons nous aussi un prétexte pour bavarder avec ce phénomène.

Avant de parler de vos innombrables centres d'intérêt, parlez-nous un peu de vous-même car très peu de gens connaissent votre personnalité unique en trois hypostases.
Je suis né en 1947 à Novosibirsk. Après un bac math-élem, je suis entré à la faculté de mathématiques de l'université de Novosibirsk puis je suis passé à la faculté de droit. Au lycée j'étais déjà proche des dissidents. Pendant mes études de droit, j'ai rédigé un projet de loi sur les droits de l'homme en URSS, ce qui m'a valu d'être exclu de l'université. Cela n'a fait que renforcer mes entraînements romantiques, mon désir de sacrifice et de lutte pour le droit. Par ouï-dire, je savais qu'il y avait deux endroits en guerre, le Biafra où se battait le peuple persécuté des Ibos et le Proche Orient où le petit Etat d'Israël était cerné par ses ennemis.
Je m'installai à Moscou où je fis connaissance avec des sionistes qui appréciaient beaucoup mon expérience du samizdat et de l'action clandestine. Plus tard, en 1969, je partis pour Israël où je fus immédiatement incorporé dans l'armée, dans un commando de parachutistes.

Votre désir de combattre était satisfait ?
Oui, j'ai participé à de petites opérations militaires puis à la guerre de 1973 au sein d'un commando célèbre; nous fûmes parachutés à l'arrière des troupes arabes au kilomètre 101, à l'est du Caire, entre la ville et le Canal. Nous avons barré la route du Caire à Port-Saïd et tînmes les alentours pendant quelques jours, jusqu'à l'arrivée de nos chars. J'aimais beaucoup la guerre et ses occupations, car il y avait beaucoup d'air et de mouvement.
Dans les intervalles de mon service dans l'armée israélienne, où je fus rappelé régulièrement jusqu'à l'intifada, j'allais sur d'autres théâtres de guerre, au Cambodge et au Laos mais en tant que journaliste et non plus comme soldat. A mon retour, je trouvai un poste à la radio. C'est à ce moment-là que mes opinions subirent une transformation bizarre.

Vous éprouviez un début de désillusion vis-à-vis des idéaux pour lesquels vous vous battiez, ou bien envers la méthode par laquelle on les défendait ?
Je n'ai pas exactement perdu mes illusions mais je me mis à mieux percevoir la réalité. Je voyais désormais à quel point l'Etat israélien était intransigeant sur le plan idéologique et à quel point le "stalinisme" local s'y maintenait, sous une relative main de velours. En 1975, je m'installai à Londres comme correspondant du service russe de la BBC: je préparais des émissions littéraires où je faisais découvrir aux éditeurs Borgès, Nabokov ou Agnon. Au bout de deux ans, je m'ennuyais terriblement et je partis pour le Japon, invité par une radio japonaise; j'y passai deux ans et mon fils Ioni y naquit.

L'allure japonaise de ce prénom montre que votre rencontre avec ce pays n'a pas été superficielle
La vie au Japon et la découverte d'une civilisation extrême-orientale, fondée sur le bouddhisme zen et sur le taoïsme, ont changé mon appréhension de la réalité. Je parlais un peu le japonais, éprouvai dans ma chair les quatre joies japonaises: la contemplation de la lune (itskim), la contemplation de la neige qui tombe (iukimi), la contemplation des feuilles d'érable pourpres (momidji-gori) et, enfin, la plus importante, la contemplation des fleurs de sakouri au printemps (hanami). J'ai découvert à la fois que la civilisation japonaise était unique et, bizarrement, à quel point elle ressemblait à la culture juive: principe de développement évolutionniste et non révolutionnaire, fermeture sur soi-même allant souvent, malheureusement, jusqu'à la xénophobie, l'introversion et non l'extroversion. A propos, pendant la seconde guerre mondiale, les Japonais, (qui étaient les alliés de Hitler), y compris les fascistes les plus déclarés, n'ont jamais refusé l'asile aux juifs et les ont même mieux traités que les ennemis de Hitler. Ils ont ainsi remboursé la vieille dette qu'ils avaient contractée envers le commerçant Steinberg qui, au XIX e siècle, avait aidé le Japon à obtenir des crédits de l'Europe pour moderniser le pays. En 1980, je suis rentré en Israël où je suis devenue attaché de presse parlementaire du parti socialiste.

Et alors, le Tao, la Voie (avec des majuscules)
Mes nouvelles fonctions me laissaient beaucoup de temps libre. Je vivais dans une maison avec un jardin dans la banlieue de Jérusalem, j'avais un âne nommé Liouda et, circulant sur son dos, je redécouvris la Terre sainte. Je parcourus ainsi toute la Palestine profonde, y rencontrai beaucoup de gens ordinaires, surtout des Palestiniens. Dans le taoïsme, il y a un enseignement qui dit: "N'essaie pas de faire passer un cube par des orifices ronds", et aussi une légende qui parle d'un arbre dans une cour qu'il ne faut pas abattre, bien qu'il soit stérile, parce qu'il sert à donner de l'ombre. Je découvris que cette approche zen pouvait aider à comprendre la Palestine. Ainsi, les Israéliens veulent construire ici une seconde Amérique mais c'est exactement comme s'ils voulaient faire entrer des cubes dans des trous ronds. En fait, ce n'est pas la Palestine qui n'est pas adaptée à Israël, mais Israël qui n'est pas adapté à la Palestine ! En 1948, sept cent cinquante mille Palestiniens ont été transformés en réfugiés. Des Israéliens se sont installés à leur place, dans les villages abandonnés, et ils ont abattu les arbres sous la racine, pour en faire des tabourets. Je raconte tout ça dans mon livre en russe, Le Pin et l'olivier, qui est sorti en Israël en 1987. J'y décris des sources désormais oubliées où s'étaient désaltérés, dans ce pays aride, Josué et ses guerriers, j'y évoque les légendes et les contes des deux peuples et j'invite à construire dans le pays une société unitaire harmonieuse englobant tous les peuples qui y vivent. Ce livre est devenu une référence obligatoire pour tous les juifs russes d'Israël.
[...]

Mais en Israël, le livre n'a pas eu beaucoup d'influence sur la politique intérieure ?
Les Palestiniens sont toujours dans une situation pire que celle des Russes dans l'empire russe, avant l'abolition de la "ligne de démarcation". Finalement ils ont lancé l'intifada, soulèvement qui a été réprimé avec une dureté impitoyable. Pour moi, ces événements ont anéanti tous mes espoirs et en 1988, je suis parti en Europe puis, en 1989, je suis devenu correspondant du journal Ha'arets à Moscou.

Pour défendre la perestroïka ?
J'ai perçu la perestroïka comme un signe de renouveau de l'Union soviétique et en même temps comme un espoir unique pour les pays du tiers-monde. Dès 1987, j'écrivais, à la une du journal socialiste israélien Forum: "L'Union soviétique rénovée n'attirera pas seulement les pays en voie de développement mais aussi des pays développés; pour l'Asie, du Japon à Israël, elle constituera une réelle solution face aux États-Unis". Mais la politique extérieure effective de la perestroïka m'a immédiatement inquiété par ses prises de position nettement proaméricaines. Sous le pseudonyme de Robert David, je déclenchai toutes les alarmes possibles. Dans des articles publiés dans diverses revues russes, je démontrais que la politique extérieure soviétique était la meilleure possible aussi bien pour l'Union soviétique elle-même que pour les pays du tiers-monde. D'ailleurs, je considère qu'il n'y avait pas d'autre possibilité en Russie en 1917. S'il n'y avait pas eu les bolchéviques, elle serait devenue une semi-colonie comme la Chine ou la Perse d'alors et on ne sait pas combien de gens seraient morts de faim dans ces conditions. La voie qui fut choisie alors était très pénible mais l'histoire ne connaît pas de voies faciles. Quand le pays est sorti de la crise, c'était une puissance mondiale. Sans l'Union soviétique, les Etats-providence occidentaux n'auraient jamais vu le jour et l'on voit bien que, maintenant que le contrepoids soviétique a disparu, les classes dirigeantes suppriment peu à peu ce système de bien-être. C'est parce qu'elle a été incapable de se rénover que l'Union soviétique a disparu et le célèbre Goulag n'y est pour rien. La meilleure politique extérieure possible était en fait accompagnée de la pire politique intérieure imaginable. Le sommet du parti s'est régénéré et transformé en une sorte de Sénat romain de la décadence saluant avec révérence le cheval de Caligula. La perestroïka qui était devenue, selon la formule d'une socialiste bulgare, une entreprise de libération de la nomenklatura, a détruit cet équilibre. Gorbatchev et Chevarnadzé ont fait cadeau de tous les alliés stratégiques de l'Union soviétique à l'Occident, sans avoir préalablement négocié une seule des conditions avec lui. Je pensais, par exemple, qu'en échange de la reconnaissance de l'état d'Israël, l'Union soviétique obtiendrait de véritables concessions aux Palestiniens. Mais l'élite soviétique choisit la voie de la trahison sans mélange, ce qui aboutit à faire du pays un pays du tiers-monde, ce qui est une véritable tragédie pour tout le tiers-monde: l'Union soviétique était une sorte de mythe pour les pays d'Asie et d'Afrique mais un mythe doté d'une existence réelle car elle constituait une fenêtre sur l'espoir. Désormais, cet espoir a disparu. Pour moi, la révolution anti-soviétique de 1989-1993 est une tragédie historique pour le monde entier.

Comment se sont nouées les relations entre Israël Shamir et Robert David ?
C'est un vrai roman policier. Je ne voulais pas mener la guerre sur mon propre territoire et j'ai gardé le secret. A Moscou il y a eu quelques plaintes portées contre mes articles, les services spéciaux israéliens ont voulu connaître son auteur. Le mystère fut dévoilé par un seul homme, un collaborateur de la Literatournaïa Gazeta nommé Serge Bogouslavskij. Je l'ai rencontré et convaincu de ne pas dévoiler mon incognito. Je réussis ainsi à conserver le secret jusqu'à mon départ en Israël en 1993, de sorte que Shamir paya finalement pour David dans sa patrie d'adoption et non dans sa patrie réelle.

Vous accusez l'élite soviétique de vénalité totale mais qu'advient-il alors de Sakharov, maître de nos âmes, qui s'est peut-être trompé parfois mais n'en est pas moins demeuré le symbole de l'honnêteté pure ?
Je ne sais pas jusqu'à quel point Sakharov décidait seul, quelle influence sa femme exerçait effectivement sur lui mais il est certain que l'inventeur de l'arme thermonucléaire soviétique est lui-même devenu un instrument de l'impérialisme américain, si éculée la formule soit-elle aujourd'hui. Autrefois, il y a une éternité, c'est-à-dire en 1968 et 1969, alors que j'étais un dissident débutant, j'ai organisé une campagne pour la nomination de Sakharov au Soviet suprême. On punit un homme en réalisant ses souhaits, et j'ai vécu pour voir la réalisation des miens, à savoir la nomination de Sakharov au Soviet suprême et son culte posthume. En lisant ses mémoires, j'ai compris que chacune de ses bonnes intentions conduit à l'enfer. D'ailleurs, dès le milieu des années 70, il n'avait plus (évidemment sans s'en rendre compte) ma sympathie. Il était devenu le petit chéri de l'Amérique. Et sa révolte était la révolte d'un privilégié bien à l'abri derrière ses armes thermonucléaires. Il ressemblait au chef de la Fronde des Princes, c'était le Condé soviétique. Dans l'histoire, on voit agir deux types de chefs pendant les périodes de troubles: les usurpateurs qui sont de faux chefs qui entraînent le peuple avec des titres ronflants, et les véritables chefs qui, tels des dei ex machina, surgissent de la vie du peuple. Les étrangers misent toujours sur les premiers: les Américains sont incorrigibles dans ce domaine, que ce soit en Birmanie (où ils ont misé sur la veuve d'un héros populaire) ou au Cambodge (où ils ont misé sur le prince Sihanouk qu'ils avaient autrefois renversé). L'ancien aspirant du Politburo, le premier communiste de Moscou, et ensuite l'inventeur de la bombe à hydrogène soviétique, tous sont d'authentiques usurpateurs. Par exemple, l'engagement de Sakharov contre l'intervention soviétique en Afghanistan: des documents établissant que ce n'était pas une intervention, que le gouvernement afghan d'alors, dirigé par Amin, avait réellement demandé l'appui des troupes soviétiques, ont été publiés; ils prouvent que cette opération était un acte stratégique fondé, accompagné d'erreurs tactiques: la liquidation rapide du gouvernement du "sanguinaire Amin", assassin du gentil Taraki. D'ailleurs, il y a eu aussi une erreur stratégique, propre à toute l'école stratégique soviétique, celle-là même qu'ont commise Sadate en 1972 et Saddam Hussein en 1991. Cette stratégie est parfois employée dans les batailles de rues, quand un des combattants, en frappe un autre et attend gentiment sa réaction. Il ne faut surtout pas attendre: c'est une leçon amère particulièrement pour ceux qui sont liés à l'Amérique.

Je ne sais pas si ces conseils sont acceptables sur le plan moral, à défaut du plan stratégique.
Israël, dont la stratégie est brillante, n'a jamais attendu mais toujours exploité ses succès. En 1967, après avoir ruiné les forces égyptiennes et jordaniennes, le gouvernement n'a pas attendu mais s'en est tout de suite pris à la Syrie. Dans la lutte contre les résistants palestiniens, Israël ne se laisse pas stupidement arrêter par la frontière libanaise, jordanienne ou syrienne, mais attaque les bases palestiniennes, où qu'elles se trouvent. L'Union soviétique aurait dû attaquer le Pakistan où étaient les bases des moudjahidin, ouvrir un deuxième front sur la frontière indienne. Je ne me mêle pas de juger s'il fallait ou non faire la guerre en Afghanistan: il ne fallait peut-être pas. Mais il s'agit d'autre chose: "Ne tire pas le sabre. Mais si tu l'as tiré, bats-toi. Bats-toi pour abattre le cheval en même temps que le cavalier", a dit un poète caucasien. Il avait raison, n'importe quel soldat expérimenté vous le dira. L'erreur fut le retrait des troupes d'Afghanistan, sans condition: il fallait exiger la levée du blocus de Cuba et du Nicaragua, la suppression du soutien à l'Unita en Angola et, au moins, la fin du soutien aux moudjahidin. Aucune de ces conditions n'a été posée et tous se sont étonnés, à juste titre, de la durée inattendue du gouvernement de Nadjiboullah, qui n'est tombé qu'après le traité direct entre Eltsine et les Etats-Unis et leurs alliés afghans "irréconciliables". Et alors, quel profit en a-t-on tiré ? Sakharov s'est trompé dans sa dispute avec Soljénitsyne, où il a beaucoup trop défendu le droit à l'immigration. C'était Israël et les Etats-Unis qui étaient derrière cette attitude, à la poursuite de leurs buts propres: pour les sionistes, attirer des émigrés, prêts à chasser les Palestiniens du désert, et pour les Américains, déstabiliser la société soviétique. Dès que le but, c'est-à-dire l'émigration libre, fut atteint, et que le rideau de fer fut levé, on en dressa un nouveau, en plastique, de l'autre côté. L'erreur atroce de Sakharov fut de soutenir les séparatistes du Haut-Karabagh, premier ferment de la peste nationaliste en Union soviétique. Le dissident israélien Oudi Adiv purge actuellement une peine de dix-huit ans de prison, mais tous les défenseurs de Sakharov s'en moquent. C'est en vain aussi que l'on a demandé à Sakharov, déjà au faîte de sa gloire, d'aider Moti Vanunu, autre dissident israélien qui a révélé les secrets de la bombe atomique israélienne.
L'antithèse de l'occidentaliste Sakharov, c'est l'homme le plus intelligent de Russie, Lev Nikolaïevitch Goumiliev [1. Lev Nicolaïevitch Goumiliov (1912-1992), fils des poètes Anna Akhmatova (1889-1966) et Nicolaï Goumiliov (1886-1921).Historien, il a élaboré une théorie historique nommée l'ethnogénèse et défend l'idée que le salut de la Russie est dans "l'eurasisme". [NdT]]¸ défenseur de l'idée que la Russie et l'Orient doivent s'unir.

Vos idées vous classent parmi les "ruralistes". Vous sentez-vous proche des membres actuels de ce groupe en Russie ?
Je suis un ruraliste qui admet le progrès. Chafarevitch, à mes yeux, n'a rien compris à Goumiliev. Il me semble aussi antihistorique de faire remonter les malheurs de la Russie du royaume khazar aux maîtres d'oeuvre de la perestroïka, en passant par Trotski et les Enfants de l'Arbat comme le fait Kojinov. Ce n'est pas aussi simple. Trotski, Drzerzinski, ou Staline n'ont pas ménagé le sang russe, mais ils se sont battus pour la liberté russe. Les nationalistes russes, comme Glouchkov ou Kara-Murza sont plus sages car ils ont compris ce que n'a pas compris Chafarevitch et ont fait un geste étonnant en proposant une alliance entre les "blancs", c'est-à-dire les nationalistes et les monarchistes orthodoxes russes, et les "rouges", c'est-à-dire les communistes et les socialistes. Rappelons que cette alliance s'était déjà réalisée pendant la seconde guerre mondiale.

Est-il vrai que vous êtes correspondant de la Pravda au Proche Orient ? Etes-vous membre du parti communiste israélien ?
La Pravda n'est plus ce qu'elle était et je ne pourrais pas vivre seulement de ce poste, mais parmi mes occupations actuelles il y a celle-là, effectivement. Je n'ai jamais appartenu à quelque parti que ce soit, bien qu'aujourd'hui je sois partisan de la théorie communiste.

Comment vivez-vous aujourd'hui en Israël ?
L'effondrement de l'Union soviétique a été pour moi une gigantesque tragédie personnelle et je suis passé par une période de crise dont je n'ai pu sortir pendant longtemps. Mon état d'esprit a changé grâce à des transformations dans ma vie privée. Un jour, il y a trois ans, je nageais avec un masque dans la mer Rouge, près d'Eilat, quand j'ai vu une naïade, qui m'a rappelé Nausicaa ou Calypso. Vous connaissez l'hypothèse d'après laquelle Nausicaa serait l'auteur de l'Odyssée ? Je suis sorti de l'eau et j'ai vu que c'était une nymphe en chair et en os. Elle s'appelait Alice, elle avait seize ans et venait d'arriver de Russie. Trois ans plus tard, nous nous sommes mariés et cela m'a rendu l'espoir. Alice est le seul bénéfice que j'ai tiré de l'effondrement de l'Union soviétique. On dit que Borovoï a privatisé l'industrie pétrolière, moi j'ai privatisé Alice.

Comment la mythologie et la réalité se marient-elles aujourd'hui dans votre vie ?
Avec Alice, qui étudie l'histoire de l'art à l'université de Jérusalem, j'ai préparé une traduction de L'Odyssée qui sortira bientôt aux éditions Raduga (Arc-en-ciel). Mais ce n'est pas une traduction du grec ancien. Borgès a écrit dans un récit qu'après la publication de l'Ulysse de Joyce, L'Odyssée d'Homère avait changé et occupait en quelque sorte la seconde place après Joyce. Pour le lecteur contemporain, la chronologie s'est inversée et j'ai donc voulu traduire en russe L'Odyssée qui est parue après Joyce; c'est pourquoi j'ai choisi les traductions anglaises des années trente et quarante, qui sont influencées par Ulysse (celle de Laurence d'Arabie et celle de Rewey (?), qui a fait de L'Odyssée un best-seller). Nous associons aussi nos forces pour traduire en russe le livre Le Tao pour le lecteur contemporain. J'ai toujours le même désir d'écrire pour les journaux russes, pour proposer une autre narration, comme on dit maintenant en russe. Au fait, j'appartiens à l'Union des écrivains de Russie, pour laquelle j'ai été recommandé par des écrivains aussi différents l'un de l'autre que Lev Anninski et Stanislav Kunaïev.

Israël Shamir, Entretien avec une revue russe, "s.l.n.d."

Traduction du russe réalisée gratuitement et anonymement par un défenseur de la cause palestinienne. Le texte est visible sur le site:

<leftisrael.narod.ru>

Nous, ici, à la Gazette, nous n'idolâtrons pas Goumiliov mais nous apprécions beaucoup les travaux de Chafarevitch, auteur de la méconnue Russophobie, qui nous paraît un grand esprit de la Russie contemporaine.


ENTRETIEN AVEC NORMAN G. FINKELSTEIN


"You're supposed to lie down and take the insults, and I'm not going to do it."

 
Norman Finkelstein is the nearest you can get to a Jewish heretic. He is a Jew but an anti-Zionist; the son of Holocaust survivors but a ceaseless critic of what he terms "the Holocaust industry"; a left-wing historian whose views are often praised by revisionist right-wingers such as David Irving.
He is a pugilist by inclination, never missing an opportunity to fire insults at his enemies among Jewish organisations in the US and Israel.
They, it must be said, are not slow to respond in kind. Insults flew within minutes when Finkelstein appeared recently with an Israeli government spokesman on RTE Radio 1's Morning Ireland, and Cathal Mac Coille, the presenter, had to call the two off each other and beg for calm. "You're supposed to lie down and take the insults, and I'm not going to do it," Finkelstein says. "The level of arrogance of these people just boggles the mind."
He believes Jewish organisations are "huckstering" the Holocaust by extracting huge sums in compensation that never get to the survivors. "What they have done, by turning the central tragedy of Jews in the 20th century into a weapon for shaking down people for money is pretty disgusting; it's wretched." He denounces some of the campaigns for reparations against Swiss banks and claims that more than $20 billion (E17.5 billion) has been collected in compensation claims arising from the Holocaust.
Because he is Jewish, Finkelstein gets away with the kind of language others would never be allowed to use. He accuses Jewish organisations, for example, of conducting themselves "like a caricature from Der Stürmer", the notorious Jew-baiting magazine of the Nazis. He repeatedly refers to the organisations as "crooks" and has even called Elie Wiesel, the Holocaust survivor who won the Nobel Peace Prize in 1986, the "resident clown" of the Holocaust circus.
The roots of his anger lie in his parents' experience. Finkelstein's father survived the Warsaw Ghetto and Aushwitz concentration camp; his mother lived in the ghetto and ended up in Majdanek camp. He describes both as confirmed atheists.
His father received compensation from the German government. "I still remember the blue envelopes that came in every month. At the end of his life he was getting $600 a month, or a grand total of about $250,000. Even though there was no love lost between my father and the Germans -- he hated them all -- there was never any complaint about the money. The Germans were always very competent and efficient."
In contrast, his mother's compensation was channelled through American Jewish organisations. "Even though they went through the same experiences, she got a grand total of $3,000 and no pension. That's what you get from Jewish organisations."
THE line he takes on the Israel-Palestine conflict is similarly controversial, at least within his community. "A colossal wrong has been inflicted on the Palestinians, and no amount of rationalisation can justify that. There are possibilities for peace, but the Israeli elite won't allow them to happen."
Finkelstein's latest book, a second edition of Image And Reality Of The Israel-Palestine Conflict, is a scholarly attempt to undermine the popular image of Israel and its dispute with the Palestinians. He situates the creation of Israel firmly in the colonial tradition and seeks to debunk writers who claim the Palestinians never existed historically. He compares Israel's treatment of the Palestinians to apartheid South Africa's attitude to its blacks or US settlers' view of native Americans.
"All these settlers used the same language. What was left out of the picture was that there were people living there before they arrived. We were told there was a wilderness, that it was virgin land and that every once in a while there were these savages, slightly above the level of the fauna, who would attack the settlers."
A New Yorker by birth, Finkelstein admits he has very little direct experience of Israel, although he has visited the occupied territories more than 20 times. "When I'm there no one even cares less that I'm Jewish. In the first year I was a novelty; by the third or fourth it was just, hey, Norman's back."
So is he, along with other solidarity workers who spend time with Palestinians but enjoy freedom of speech and personal security back home in the West, just a meddler? "I don't want to be there. I'm a complete coward. My hat comes off to those young people who work in difficult circumstances, who help Palestinians dig a well or who come to aid of people who are being shot at. If that's meddling, I say we need a lot more meddling in the world."
Asked if Israel can be considered a democracy, he responds: "Was South Africa a democracy in the old days? It was a democracy for whites, for the 'superior people'. Similarly, Israel, for the larger part of its history, has been a society where half the population has all the rights and half the population has none."
But what about the democratic rights of Palestinians under Yasser Arafat? "How can you have a democracy under occupation? People there have no rights without the approval of Israel. How democratic is Alcatraz? Or a concentration camp?"
There is a solution, he insists. "I don't think the way out is so complicated. People constantly try to shroud the Israeli-Palestinian conflict in all kinds of mystification. They say it's about ancient enmities, it's about the Bible or religion or it's about the clash of cultures. But when you go to live there you see it's not complicated at all. The fact is that there's a military occupation, and that has to end." And then what? "Then you hope Palestinians and Israelis will live together in peace."
Although Finkelstein enjoys the security of being a US citizen, he has paid a price for his views. His four books have been popular successes in Europe - The Holocaust Industry sold 130,000 copies in Germany in three weeks - but in the US he has been shunned and his books have been savaged.
The New York Times, he once commented, gave a more hostile review to The Holocaust Industry than it did to Hitler's Mein Kampf. This clearly rankled, and he returns to it. "I don't want to play the martyr, but if you look at my history I didn't make out so well. I didn't get the headlines. I'm in exile in [De Paul University in] Chicago because I was thrown out of every [university] school in New York. "I'm not happy to be in Chicago. I want to be at home. That's why I keep an apartment there. I'm still praying for a miracle. I've had a hard time."
Image And Reality Of The Israel-Palestine Conflict by Norman Finkelstein is published by Verso, £15 in UK.
The Irish Times, July 1, 2003.


"De Paul", c'est l'université catholique de "Saint Vincent de Paul", dans le centre de Chicago. Norman, crache pas dans la soupe.



1 - La Palestine martyrisée par les sauvages



LES AMERES LOQUES PAIENT LE MUR DE LA HONTE

Nouvelle importante sur le front des mafias au pouvoir: les Etats-Unis sont d'accord pour payer le "mur" du ghetto que les Israéliens sont en train de construire autour de leur état criminel, sur le territoire palestinien: uils n'ont pas l'intention de déduire le coût de la construction de leur aide financière à Israël.

Rice: Security fence will not affect loan guarantees
By Nathan Guttman and Aluf Benn

U.S. National Security Advisor Condoleezza Rice yesterday told Dov Weisglass, the prime minister's bureau chief, that deducting the cost of the separation fence from U.S. loan guarantees is not on the agenda.

Ha'aretz, August 06, 2003 (extrait)

<http://www.haaretz.com/hasen/pages/ShArt.jhtml?itemNo=325944&contrassID=2&subContrassID=1&sbSubContrassID=0&listSrc=Y>


LEUR CAUCHEMAR EST NOTRE RÊVE

Rappelons ce que disent les sionistes:


Quand les révisionnistes arabes veulent s'emparer du mur des Lamentations
 
 
[...] A propos du révisionnisme, il faut rappeler que Yasser Arafat a, à plusieurs reprises, nié le lien historique entre les juifs et Jérusalem. Au coeur des négociations de Camp David, en août 2000, ne lançait-il pas au président Clinton: "Qui vous dit qu'il n'y a jamais eu un temple juif à cet endroit ?", rapporte Elisabeth Schemla dans Ton rêve est mon cauchemar, paru chez Flammarion au printemps 2001. [En français normal, on dirait: "qui vous dit qu'il y ait jamais eu..." En shmelien, on dit le contraire.] Déjà en octobre 1996, Arafat avait affirmé au journal israélien Ma'ariv: "Ce n'est pas du tout le mur des Lamentations, mais un sanctuaire musulman". Et le mufti de Jérusalem, nommé par ses soins, de surenchérir: Le mur d'Al-Buraq (mur des Lamentations [Al Bouraq est la jument du Prophète !]) et sa place sont une propriété religieuse musulmane... (Il fait) partie de la mosquée Al Asqa. Les juifs n'ont aucun lien avec cet endroit" (Al Ayam, journal de l'Autorité palestinienne, 22 Novembre 1997).
Le PMF (Parti des Musulmans de France) adhère à ce révisionnisme en propageant une rumeur et, toujours dans ses tracts, dénonce le mythe de la "nécessité (pour Israël) de reconstruire le "Temple du roi Salomon" à l'emplacement même de la Sainte Mosquée, Al-Aqsa, Troisième lieu Saint de l'Islam à Jérusalem (...) Ce qui explique les importantes fouilles dites "archéologiques", activées par le Premier ministre Netanyaou dès son arrivée au pouvoir, en 1996. Fouilles évidemment destinées à provoquer l'effondrement de la Sainte Mosquée".

 

Gordon Noah, 10 juillet 2003.
<http://users.skynet.be/pierre.bachy/dernierjuif.html>


ATTEINTE AUX TENTES


Le génocide lent des Bédouins


Ceux qui ont lu les mémoires d'Ariel Sharon, qui montrent admirablement comment se construit la pauvre personnalité d'un véritable chef fasciste (que les vrais fascistes m'excusent !) se souviennent que pour montrer qu'il n'est pas animé d'un racisme anti-arabe, Sharon professe son estime et son admiration pour les Bédouins, une population semi-nomade, qui vit dans le désert du Sinaï dont Israel possède une tranche, le Negev. L'imagerie naïve de Sharon est celle que nous avons bien connue à l'époque coloniale en Afrique du Nord: le montagnard, ou le nomade, berbère si possible, a des vertus viriles, de l'honneur, il est miséreux mais digne et reconnaît avec grâce la supériorité de l'homme blanc. (Ici c'est le juif qui fait l'homme blanc). Tandis que l'Arabe des casbah, l'urbain mieux nanti, est fourbe de nature, hypocrite, toujours prêt à planter un poignard courbe dans le dos du brave colon. (Le terme de colon s'applique dans toutes les circonstances). Donc en Israel le Bédouin relève du stéréotype colonial du "bon indigène". Mais il a un inconvénient: il n'est pas complètement abstrait, il occupe du terrain. Et pour l'obsession juive de l'accaparement des terres, c'est un crime majeur; en voici les conséquences:



Le Plan Sharon pour les Bédouins du Néguev :
 
Le mois dernier, le Plan Sharon de six ans pour les Bédouins est passé au comité ministériel. Ce plan vise à la concentration des Bédouins restés en zone rurale vers les sept villes existantes et sept nouvelles villes de même caractère. Ce plan a deux défauts majeurs. D'abord: il a été établi sans aucune consultation de la communauté pour laquelle il a été créé. La majorité écrasante de la communauté bédouine rurale ne souhaite pas être transférée dans un environnement urbain frappé par la pauvreté. Le second défaut est que les fonds alloués à ce plan sont fortement concentrés sur la coercition: davantage de police pour la démolition de maisons, davantage d'argent pour la "Police Verte", de l'argent mis de côté pour davantage d'empoisonnements de champs et des fonds pour le système judiciaire afin de "régler" les controverses portant sur des terres. En réalité, ce nouveau Plan Sharon est une poursuite et une aggravation de la politique menée jusqu'ici par le gouvernement.
Chronologie :
Octobre 2001, deux maisons furent démolies dans le village de Qatamat, au prétexte qu'elles étaient bâties à l'intérieur d'une zone de tir. Les maisons de la famille El-Gawweini se trouvaient à cet endroit depuis des décennies. Après la reconstruction des maisons, des ordres de démolition ont été délivrés à nouveau et un des propriétaires a été contraint, sous la pression d'amendes et de poursuites judiciaires, de démolir sa propre maison nouvellement construite.
Février 2002, six maisons furent démolies à Mazraa-Leshaba. Six cabanes furent reconstruites.
Février 2002, environ 12.000 dunams (1.200 hectares) de champs de blé qui avaient bénéficié d'un hiver exceptionnellement pluvieux ont été pulvérisés par avion avec des herbicides et la moisson a été détruite.
Mai 2002, en deux occasions différentes, des agents du Ministère de l'Intérieur et des hommes de la Patrouille Verte ont démoli les maisons provisoires de la famille Al Toury qui, après que ses champs aient été pulvérisés, est retournée vivre sur sa terre à El Araqib, tout près de la ville de Rahat. Tous leurs biens à l'intérieur des maisons furent confisqués.
Juin 2002, des agents du Ministère de l'Intérieur ont démoli les maisons de six familles de la famille El Rebidi, qui avaient construit des cabanes près de la ville de Laqiya après n'avoir pas obtenu de parcelle à l'intérieur de la ville. Les maisons ont été détruites avec tous leurs biens à l'intérieur.
Le 27 juin 2002, la Patrouille Verte a démoli trois maisons: l'une près de la prison de Beer Sheva et appartenant à la famille Abu Aiyade, une autre à Bir Hadaj appartenant à la famille Abu Lakima et une troisième à Bir Asluj, appartenant à la famille Abu Issa.
Le 3 juillet 2002, quatre maisons furent démolies à Wadi El Na'am, appartenant à la famille Zanun.
Le 9 juillet 2002, les agents du Ministère de l'Intérieur ont démoli la maison de deux étages de El Sayed Abd el Razek, avec l'appui d'importantes forces de police et de garde-frontières, alors que la procédure judiciaire était toujours en cours. Les forces sont arrivées sur place à 4h30 du matin, ont ordonné à la famille de quitter les lieux sans lui laisser l'occasion d'emporter quoi que ce soit en dehors des vêtements qu'ils portaient. Seize personnes vivaient dans cette maison.
Le 29 décembre 2002, les agents du Ministère de l'Intérieur ont une nouvelle fois détruit deux maisons qui avaient été reconstruites après leur destruction par le gouvernement en juillet, l'une appartenant à la famille Zanon à Wadi Naam et l'autre à la famille Abu-Ayada. En outre, une construction utilisée pour ses affaires par la famille Al-Nabari près de Hura a été détruite.
Le 5 février 2003, à la veille de la fête musulmane du Sacrifice, une mosquée a été détruite à Tel el-Malach. Cette mosquée avait été construite en octobre 2002 pour servir aux habitants de la région vivant très loin des autres mosquées. C'est la première fois qu'une mosquée était détruite dans le Néguev et qu'était rompu un statu quo entre les Bédouins et le gouvernement.
Le 24 février 2003, un certain nombre de commerces sur la route Beer-Sheva - Dimona ont été détruits. Ces commerces procuraient de l'emploi à une vingtaine de personnes subvenant aux besoins de centaines de membres de leurs familles et qui se retrouvent maintenant sans sources de revenus.
Le 4 mars 2003, des centaines de dunams de champs de blé furent pulvérisés aux herbicides, par avion. Toute la moisson des habitants de trois villages près de Ovdat fut détruite. Ce blé permet de faire le pain qui constitue l'aliment de base de ces fermiers de subsistance. En même temps que les moissons, un certain nombre d'enfants qui jouaient dans les champs ont aussi été aspergés.
Le 2 avril 2003, le Bureau pour l'Aménagement du Territoire a ordonné que plusieurs centaines de dunams de champs de blé soient encore pulvérisés, ceux-ci appartenant cette fois essentiellement à la famille Al-Tori (de nouveau). Une fois encore quelques enfants et du bétail se trouvaient dans les champs et ont été pulvérisés par avion en même temps que les moissons.
Le 13 avril 2003, le gouvernement a détruit la résidence d'une famille et un commerce qui avait été détruit en février a été à nouveau détruit, en même temps qu'un autre commerce. Tous biens appartenant à la famille Al-Assam et situés entre Beer-Sheva et Dimona. Cette politique agite la menace de destruction et d'expulsion sur la tête de 70.000 résidents de villages non reconnus - citoyens israéliens - qui ne peuvent construire leurs maisons légalement par manque d'une politique de planification gouvernementale dans leurs villages. Les démolitions de maisons font partie de la tentative du gouvernement pour "concentrer" de force tous les Bédouins du Néguev dans des bourgades pauvres, soumises à ségrégation, dans le but de libérer des terres pour l'installation juive. Il s'agit d'une politique effrontément raciste qui détruit la structure de vie originale dans le Néguev.

Lettre-type : À Monsieur Avraham Poraz, Ministre de l'Intérieur, Jérusalem
Cher Monsieur,
Objet: Démolitions de maisons et empoisonnements de champs de Bédouins qui sont citoyens israéliens résidant dans des villages non reconnus
Depuis la création de l'État d'Israël, les Bédouins du Néguev ont été les victimes d'une politique qui porte atteinte à leurs droits humains les plus fondamentaux. Au début des années 50, ils ont été entassés dans la zone Seyag (entre Beer-Sheva, Dimona, Arad et le carrefour de Beit Kama), ce qui empêchait beaucoup d'entre eux de vivre sur leur terre et de maintenir leur mode de vie traditionnel. Depuis les années 60, ils ont été retirés des terres qui restaient en leur possession et entassés dans des villes sans infrastructure convenable. Cette politique leur dénie toute reconnaissance officielle de leurs villages dans lesquels ils ont été contraints de résider lorsqu'ils ont été repoussés dans la zone Seyag. Cela signifie que la plupart de leurs maisons sont maintenant considérées par le gouvernement comme étant construites illégalement. Ces villages se voient donc refuser tous les services de base comme l'eau courante, l'électricité, les cliniques, écoles, routes d'accès, système d'égouts, etc.
La politique du gouvernement israélien transforme une population entière qui a construit des maisons pour abriter ses familles en "transgresseurs de la loi". Tout Bédouin nouveau-né transgresse la loi dès le moment où il entre dans sa maison. La politique du gouvernement israélien est en contradiction avec les conventions des Droits de l'Homme qu'Israël a signées. C'est une politique qui dénie aux Bédouins leur droit à maintenir leur mode de vie traditionnel, qui ne permet pas aux Bédouins des villages non reconnus d'avoir leur propre habitation et qui leur refuse les aménagements les plus élémentaires. Le gouvernement empoisonne maintenant les moissons dans les champs, dans des zones où la question de la possession des terres n'a pas encore été tranchée par la justice. Les Bédouins ont cultivé ces terres depuis un grand nombre d'années, parfois des siècles. Ces récoltes sont l'alimentation de base de ces gens qui vivent pour la plupart sous le seuil de pauvreté.
Lorsque vous donnez un ordre de démolition de maisons de Bédouins, c'est le monde que vous faites s'effondrer pour des familles entières. Lorsque vous détruisez leurs récoltes, vous amenez la faim. Israël devient un pays qui ne respecte pas les droits de base de ses citoyens bédouins à vivre conformément à leur tradition et vous faites d'Israël un État essentiellement raciste! Je fais appel à votre sens de l'honneur pour mettre un terme à cette politique de démolitions de maisons dans le secteur bédouin et pour commencer à respecter leurs droits humains fondamentaux.

InfoPalestine n·97.

Israël ne mérite pas de faire partie du concert des nations civilisées. Israël doit être détruit.



LE DÉBUT DE LA FIN (suite)


Compte rendu d'un livre d'une sioniste professeur dans une université israélienne: Le principal argument du livre d'Etzioni-Halévy est que "la démocratie israélienne" (dans le texte original; traduisez: l'état criminel d'Israël) ne survivra que si les dirigeants des communautés laîques et religieuses trouvent ensemble une identité juive acceptable par les deux communautés, car les divisions entre elles sont de plus en plus sensibles, elles s'ignorent et se détestent mutuellement.

Eva Etzioni-Halevy, The Divided People: Can Israel's Breakup Be Stopped?, Lanham, Maryland: Lexington Books, 2002. x+185 pp. Notes, glossary. $24.95 (paper), ISBN 0-7391-0325-3.

Reviewed by Nancy L. Stockdale, Department of History, University of Central Florida.

A Plea For Dialogue and Mutual Respect

 
Eva Etzioni-Halevy's The Divided People: Can Israel's Breakup Be Stopped? is an interesting and timely, yet problematic, examination of the increasingly potent divisions between Israel's secular and religious Jewish communities. A prominent sociologist at Bar-Ilan University, Etzioni-Halevy is an expert on issues of democracy and political elites.
In this book, she has combined her scholarly knowledge with a deeply personal commitment to Zionism and the State of Israel, in an effort to formulate solutions to the dramatic divisions ripping Jewish Israeli society into pieces. By contrasting the distinct and antagonistic opinions religious and secular Israelis hold of each others' communities and values, Etzioni-Halevy presents a portrait of fragmentation so intense that, she claims, it threatens the democratic structure of the Israeli government. In essence, then, her book is as much a plea for an end to this trend as it is a study of it.
The primary argument of Etzioni-Halevy's book is that Israeli democracy will only survive if the leaderships of the secular and religious communities work together to foster a mutually acceptable Jewish identity that all Israeli Jews can acknowledge and accept as their own. (Palestinians living in Green-Line Israel are not considered in this study.) By contrasting elements of public and private experience, Etzioni-Halevy convincingly demonstrates that Israelis are divided in almost every aspect of their lives along the lines of religion, secularity, and political commitment. Separated by differences in spiritual belief and practice, these groups are also increasingly divided by language, neighborhoods, names, clothing, and, most importantly, cultural symbols. Attacks on the Zionist cause among the secular, and the increased birth rate among the haredim, have undermined the once-cohesive nature of Israeli identity. In its place, unifying symbols like Masada and the Army have been replaced by divisive symbols such as Hebron and Shabbat.
Moreover, Etzioni-Halevy accuses political and religious leaders of using the system to reinforce these divisions, by portraying each other as enemies of the State (in the case of the secular against the religious) or enemies of the Jewish people (in the case of the religious against the secular.) The worst case of this was found in the vicious political climate leading up to the assassination of Yitzhak Rabin in 1995, a moment which Etzioni-Halevy believes threatened to topple the Israeli democracy altogether. At the same time, these leaders often ally to further their own political agendas, reinforcing the divisions between their constituents. One of the best cases of this, according to Etzioni-Halevy, was the ability of the Shas political party to situate itself during the late 1990s within alliances with secular governments in order to increase funding for its vast educational infrastructure. The result was thousands of schoolchildren coming under the formative influence of Shas and its religious ideologies, rather than the secular Israeli government schools. [Les fonds secrets provenants du trafic d'armes vers l'Iran y sont aussi pour beaucoup...]
The result of such wrangling, according to Etzioni-Halevy, is the further division of Israeli Jews, resulting in the increased ignorance and outright hatred of both camps toward one another. As individualism rises among the secular and separation from the state apparatus increases among the religious, Israeli democracy is increasingly inclined to fail. The lack of a tolerant, liberal tradition in mainstream Israeli political culture has not helped the situation. Faced with this daunting prospect, Etzioni-Halevy poses a solution in her book: the creation of a new Jewish identity that is acceptable to both the religious and the secular. She hopes that leaders will formulate a Judaism "with a human and humane face" (p. 161) which is compatible with Western Civilization's liberal goals (crucial for secular democracy), and which gives secular Jews a taste of the richness of Jewish religious traditions, while also maintaining the character of Orthodoxy for those who wish to practice it. In this way, Etzioni-Halevy believes that religious leaders need to realize a "Jewishness of the secular" (p. 166) while secular and religious leaders must behave in accordance with the values they promote. [Ce blabla n'est que du vent... ]
Although fascinating, this argument is problematic, as, by Etzioni-Halevy's own admission, "it is possible to present the leaders with food for thought, but it is not possible to force them to eat it" (p. 170). Nevertheless, she is adamant in her commitment to Zionism and Judaism as shared worldviews which can strengthen bonds between Israel's secular and religious communities, as well as the nation's democratic structure. In response to Baruch Kimmerling's declaration "A Jewish State--zero democracy," she writes, "when the Jewish-Israeli-Zionist identity that now still holds the state together breaks down, then there will be zero democracy" (p. 171). With this argument, it is clear that Etzioni-Halevy stands firmly in the nationalist Zionist camp of Israeli popular culture. However, this position -- as do all political stances -- results in some omissions from her study.
The most striking omission is the impact of the Occupation on Israel's public culture and the ways that the settlement movement, the violence of the Occupation, and the economic and psychological impact of the Intifada on Israeli society have furthered the political and social animosities between the religious and secular segments of Israel. Despite the fact that this is a book about divisions between Jews in Israel, and not about struggles between Jews and Arabs, the complete exclusion of the Palestinians from this narrative glosses over deep conflicts arising from debates about the Occupation, debates which either reinforce or break down battles between Jews in Israel. Etzioni-Halevy does mention conscientious objectors in her discussion of the IDF as a social force for unity or dissent, but she obscures their influence by minimizing their relevance to the larger public discourse about Israeli identity and the role of the military in forging it. This exclusion also leaves a hole in her discussion about the military's role in shaping allegiance to the state and its subsequent influence on citizens' lives after their mandatory full-time service.
Moreover, her critique of the New Historicism movement among Israeli academics, while not the first by any means, is problematic, because she is at once critical of their assaults on the Zionist "myths," and yet she reifies these stories' mythic status with her ardent call for their perpetuation as unifying nationalist symbols. Without addressing whether or not she believes in the truth of these myths or in the historical evidence the new historians present, she considers these scholars irresponsible because they break down commonly held assumptions about the Israeli state-building process that unified Jews behind the Zionist program. However, in light of the debates brought about by the New Historicism movements (even as some of its leading lights, such as Benny Morris, have abandoned it), Etzioni-Halevy's call for people to support the myths in the name of civic unity is difficult to rationalize. Her nostalgia for the early, patriotic years of the Israeli state -- for example, she bemoans the lack of flag waving in recent Independence Days and the decline in performance of the national anthem (pp. 88-89) -- is coupled with a desire to see post-Zionist academics restrained from influencing public opinion (p. 30). [C'est ça, la vraie démocratie de ces gens-là: fermer la bouche des opposants... On les reconnaît bien là. ]In both aspects, she dismisses the growing population of Israelis who see a recognition of Israel's disturbing past with the Palestinians as integral to maintaining and fostering the very Israeli democracy Etzioni-Halevy wishes to strengthen.
Despite these very serious problems, Eva Etzioni-Halevy's The Divided People: Can Israel's Breakup Be Stopped? remains a fascinating study of the variety of differences in worldview and experiences between secular and religious Jews in Israel. Etzioni-Halevy effectively outlines the ways that Israeli sectors have created, and maintained, distinct and separate communities that are increasingly segregated from one another. Moreover, she has convincingly placed the onus of such division on political and religious leaders who have expanded these gaps for their own gains, rather then sought to construct real bridges between the communities in the larger effort of maintaining a cohesive, democratic Jewish State. Although it remains to be seen if any of Israel's powerful elites will listen to her pleas and work to establish the communal Jewishness she calls for, by reading Etzioni-Halevy's book, it is clear that she is firmly committed to struggling for the realization of her vision.

Nancy L. Stockdale, "Review of Eva Etzioni-Halevy, The Divided People: Can Israel's Breakup Be Stopped?," H-Levant, H-Net Reviews, May, 2003. URL:
<http://www.h-net.msu.edu/reviews/showrev.cgi?path=72251056725791>


AMBITIONS GÉNOCIDAIRES


Ben-Gurion's Plan to Transfer Arabs to Iraq


 
Towards the end of 1938, Ben-Gurion began to work out details of a plan to transfer Arabs from Palestine to Iraq.
In a diary entry dated 10 December 1938 - during the period when preparations were in hand for the St. James's Palace [London] Conference - Ben-Gurion wrote that the Jews would come to this conference with maximalistic claims. They would suggest that the Feisal-Weizmann agreement of 1919 should serve as a basis for negotiation and would stand by their demand that at least all of Western Palestine be handed over to the Jews.
Ben-Gurion then continued, "We will offer to Iraq ten million pounds to transfer one hundred thousand Arab families from Palestine to Iraq. Were it not for Ibn-Saud and Egypt, there would perhaps be a chance for this proposal. However, whether or not there is a chance, we should approach them with this extensive plan."
On the following day, Ben-Gurion put forward this plan at a meeting of the Jewish Agency Executive. He said that he did not know whether Iraq would be prepared to accept it "but if it were just Iraq, perhaps they would listen to us. Iraq needs a much larger Arab colonisation and obviously they would not loathe the millions [of pounds]." The problem, as Ben-Gurion saw it, was the presence of Ibn-Saud and Egypt at the forthcoming London Conference. A miracle would be required to come to an agreement with the Arabs.
Nearly two weeks later, in a letter to Eliezer Kaplan, Ben-Gurion wrote that on the previous day, a meeting of the Advisory Council of the Jewish Agency had taken place and before his (Ben-Gurion's) arrival, the non-Zionists had agreed that the Jews demand Palestine for themselves and also "they agreed to the proposal that Iraq be given ten million (pounds sterling) on condition they they receive one hundred thousand Arab families from Palestine."
At the beginning of 1939, Ben-Gurion had a meeting with Maurice Hexter, a non-Zionist member of the Executive of the Jewish Agency, and he wrote a report of this meeting in his diary. He told Hexter that at that time they had only general ideas and the non-Zionists had agreed to them. These included the demand for Western Palestine and "the suggestion to grant large financial support to Iraq for the purpose of transferring Arabs from Palestine." In reply, Hexter had stated that he did not believe in the possibility of transfer. Ben-Gurion answered that neither did he see at that time this suggestion as the most practical, not because it was not possible but because the political situation and the conditions for negotiation were not suitable. He considered that King Ibn-Saud of Saudi Arabia would be strongly opposed to such a proposal, even if Iraq would be inclined to agree, since Ibn-Saud would not be interested in the strengthening of Iraq militarily. He did not even suppose that Iraq under the prevailing conditions, would agree to such a suggestion. However, Ben-Gurion concluded, "But there is a moral and strategic value to this suggestion." [Admirons la "valeur morale" de ce projet de déportation de masse ! ]
On 11 January 1939, Ben-Gurion who was at the time in New York, had a meeting with the Hadassah executive. In his diary he wrote that "they accepted with great satisfaction my comments on our 'programme': Western Palestine; the proposal of transfer to Iraq; no yielding on the question of Aliyah."
In an undated (early 1939) document headed "Future Policy", Ben-Gurion again put forward a plan for the transfer of Arabs from Palestine. "A proposal should be made to Iraq and to Saudi Arabia for ten million pounds to transfer 100,000 Arab families from Palestine." The document continues with the reaction of Dr. Selig Brodetsky, Head of the Political Department of the Jewish Agency in London, who agreed that the Jews "should, as suggested by Mr. Ben-Gurion approach the Arab States, with the proposal of taking Arabs out of Palestine, but the scheme should perhaps not be linked to the conception of compulsory transfer." It would seem from this answer of Brodetsky, that Ben-Gurion had intended his transfer of Arabs to be of a compulsory nature.
At that period, there were a number of people were putting forward proposals for the transfer of Arabs to Iraq. At a meeting of the Jewish Agency Executive in London, chaired by Ben-Gurion, arrangements for the St. James's Palace Conference were being discussed. Whilst discussing the contents of the opening statement to be presented by the Zionists, Dr. Nahum Goldmann referred to such a possible transfer. "If there were to be a transfer of Arabs to Irak, then they might help to float a loan to Irak. But he did not know if the Arabs needed their help so much."
The Early 1940s
As we shall see elsewhere in this work, when during the 1940s, Ben-Gurion would propose transfer of Arabs, his words would be tailored to the receiving audience! Another example of this occurred in 1941, when he put forward in a memorandum his "Outlines of Zionist Policy". It should be noted that this document was in the English language and thus intended for the Diaspora.
He included in the memorandum a discussion on the possible transfer of Arabs. Ben-Gurion began by pointing out that although some people in England and America "advocate the transfer of the Palestinian Arabs to Iraq and Syria as the best solution of the so-called 'Arab Question', we must consider first whether such a transfer is practicable, and secondly whether it is indispensable". He felt that "complete transfer without compulsion - and ruthless compulsion at that - is hardly imaginable." Although there were "sections of the non-Jewish population of Palestine which would not mind being transferred, under favourable conditions", the majority would not do so voluntarily.
Ben-Gurion commented that although at that period "the idea of transfer of population is steadily gaining in popularity ... it would, however, be unsafe and unwise on our part to advocate, or even expect, a compulsory transfer of Arabs from Palestine." Since the Arabs (who were "more inclined to the Nazis" than to the Allies) were "formally ... 'friends' of the allies, especially of Great Britain ... it can, therefore, hardly be expected that a victorious England will undertake the compulsory transfer of Arabs from Palestine merely for the benefit of the Jewish people. It would thus be a mistake, politically and even morally, for us to advocate a compulsory transfer of the Arabs."
He then went on to discuss a voluntary transfer and felt that "it would be rash to assert that in no circumstances and under no conditions can such a transfer take place". Ben-Gurion put forward various ideas how, and to what extent, such a voluntary transfer could take place, and that the Zionists should "work out plans" accordingly.
It would seem from this document, that Ben-Gurion would have loved to have proposed a compulsory transfer. However it would have been politically imprudent and also bad for public-relations to propose compulsory transfer at a time when one is not in a position to implement it.
A copy of this "Private and Confidential" memorandum was "extracted" from Ben-Gurion's "luggage when he left England for America" by, presumably, agents of the British Foreign Office! This memorandum was read by civil servants of the Foreign Office and four of them appended their comments. However, none of them made any mention of his remarks on Arab transfer. [...]

A Historical Survey of Proposals to Transfer Arabs from Palestine 1895 - 1947, by Rabbi Dr. Chaim Simons (P.O. Box 1775, Kiryat Arba, Israel:
<http://www.geocities.com/CapitolHill/Senate/7854/transf6.html>


PALESTINE UNE


Le loup, l'agneau et le serpent Ouroboros


Pourquoi ne pas appliquer partout la Solution à Deux Etats proposée par Avnery,
dès lors qu'elle serait réalisable en Palestine ?

par Israël Shamir

 

Ayant souvent l'occasion de rencontrer Uri Avnery lors de manifestations en Israël et dans des villages palestiniens, j'en suis venu à admirer tant l'octogénaire ingambe que le symbole du camp israélien de la paix. Mais j'aime encore plus le lire, pour sa plume déliée et sa faconde capable de rendre digestes jusqu'aux idées les moins acceptables qui soient.
Bertold Brecht a écrit: un propagandiste idéal pourrait faire lécher de la moutarde à un chat, fût-ce en administrant au pauvre animal un lavement à la moutarde. Le dernier article d'Avnery, intitulé «L'Etat bi-national» [1] est un exercice du même genre: il veut nous voir aimer et admettre l'Etat juif, car (prétend-il), le sort des Palestiniens serait (encore) pire, s'il n'avait pas existé.
Pourquoi serait-il préférable, pour les Palestiniens, d'être enfermés dans leurs minuscules enclaves, plutôt que d'être les citoyens égaux de la Palestine dans son entièreté ? En une pirouette périlleuse, Avnery marque une nouvelle révolution dans le discours public et proclame: les juifs ne peuvent vivre avec des non-juifs. Le juif et le goy sont comme le loup et l'agneau; si vous voulez que le loup habite avec l'agneau, prière de fournir un nouvel agneau chaque jour. Il y avait, j'imagine, une petite divergence d'opinion sur qui des deux était un loup (les sionistes classiques revendiquaient la peau du mouton), mais Avnery ne nous laisse aucun doute possible: s'ils vivent ensemble, le goy se fera avoir par le juif. Selon ses propres termes, "dans un Etat commun, s'il doit y en avoir un jour, les juifs domineront l'économie et la plupart des autres aspects de l'état, et ils feront tout afin de préserver leur situation. "
Eh bien, dites-moi: n'est-ce pas là ce que pensent bien des gens, dans bien des pays ? Ils font remarquer la domination juive sur Hollywood et les médias, ainsi que dans la banque et les finances, depuis Moscou, avec ses oligarques, jusqu'à New York et Washington, et ils concluent, à l'instar d'Avnery: les juifs ne peuvent vivre dans un seul Etat avec les non-juifs, car les juifs finiront par dominer l'économie et la plupart des autres manifestations de l'Etat [2]. Généralement, ces gens en appellent au transfert des juifs, eux aussi. Toutefois, jusqu'à la publication récente de l'article sismique d'Avnery, cette opinion était efficacement bannie de la grande majorité des sites Internet et des médias imprimés. Aujourd'hui, Counterpunch a mis cette opinion à la disposition du lecteur averti, et aucun des affidés du gang de l'Anti Defamation League n'a exprimé ni choc ni dissentiment. Et il est de fait que si vous soutenez le sionisme, vous pouvez exprimer toutes les opinions possibles et inimaginables, même celle voulant que "les juifs ne peuvent vivre dans un même Etat avec des non-juifs."
L'Etat juif d'Amérique (Jewish State of America JSA) n'a pas besoin d'être d'un seul tenant: il peut utiliser le modèle créé par les juifs pour les goyim de Palestine. Toutefois, les citoyens des JSA ne devraient pas avoir le droit de voter aux Etats-Unis, ni d'influencer le discours politique de ce pays, ni d'y détenir des biens, afin d'obtempérer pleinement aux idées d'Avnery sur la Palestine. Leurs propriétés à l'extérieur des frontières doivent être traitées de la même manière que l'Etat juif en Palestine a traité les biens des gentils. Cela résoudra le principal problème qui se dresse sur le chemin de la démocratie en Palestine, telle que portraiturée par Avnery, à savoir le fait que "la communauté juive américaine détient une immense puissance politique, économique et médiatique, et elle n'est pas prête à y renoncer avant longtemps". La puissance de la communauté juive américaine, confinée à l'intérieur des frontières des JSA, importerait peu au reste du monde. Cela résoudra le second problème soulevé par Avnery: "Les Arabes sont de plus en plus les marionnettes de l'Occident" car, les juifs ayant été précautionneusement enfermés dans les JSA, les Etats-Unis pourront s'occuper de leurs propres intérêts et deviendront les meilleurs amis des Arabes.
Si cela ne suffisait pas, des Etats juifs peuvent être créés ailleurs, aussi (pourquoi pas ?) : l'Etat juif de France, l'Etat juif de Russie, l'Etat juif d'Allemagne car l'approche avnérienne de la Palestine renferme un message universel. (Les Allemands ont, effectivement, tenté de créer un Etat juif en Pologne, probablement pour les mêmes raisons altruistes ?)
C'est alors que nous serons à même de déconstruire l'Etat juif en Palestine. Les nationalistes juifs extrémistes des colonies feront leur baluchon et prendront le chemin du retour vers Brooklyn (qui fera, n'en doutons pas, partie intégrante des JSA), tandis que des millions d'habitants ordinaires de la Palestine, d'origine juive ou autre, pourront vivre ensemble en paix.

II

En effet, la construction astucieuse d'Uri Avenery est bâtie sur un mirage.
Avnery dit: "D'après l'idée bi-nationale, le territoire situé entre la Méditerranée et le Jourdain -- la Palestine / Eretz Israel -- constituera à nouveau un seul Etat, comme à l'époque du Mandat britannique, avant 1948." Mais il ne s'agit absolument pas d'une "idée" novatrice: c'est la seule et triste réalité existant sur le terrain. L'Etat d'apartheid réellement existant occupe le territoire, si bien que cet Etat doit être démocratisé, et non pas créé (ça, c'est déjà fait)
Il dit aussi: "A la base, il s'agit d'un clash entre le mouvement sioniste et le mouvement national arabo-palestinien, c'est une guerre entre deux peuples nationalistes". Voilà une tentative de créer un symétrie là où n'y en a aucune. Les Palestiniens sont un peuple réellement existant, doté de sa langue, de sa littérature, de sa culture, cultivant ses oliviers sur ses propres terres. Ils n'ont que faire du nationalisme. Les "juifs d'Israël" ne sont rien, sans leur idéologie sioniste, méli-mélo d'immigrants divers dépourvus d'un quelconque élément unifiant. C'est la raison pour laquelle la comparaison établie par Avnery avec Chypre, la Yougoslavie, la Russie ou le Canada est trompeuse. Désionisés, les "juifs d'Israël" deviendraient des Palestiniens, à l'instar des juifs américains, lesquels, désionisés, deviendraient tout simplement des Américains. Mais en aucun cas ils ne peuvent créer une nouvelle nation.
Non seulement la position d'Avnery est immorale, puisqu'il préconise l'égalité pour les juifs partout ailleurs qu'en Palestine -- et leur suprématie, en Palestine -- mais un Etat juif est une impossibilité, car dans tout Etat, il faut bien que quelqu'un oeuvre. Et je n'entend pas par là "travailler" dans la publicité, les soldes, l'immobilier et les services d'espionnage et de surveillance. Dans l'Etat juif établi en (sur la ?) Palestine, qui oeuvre ? Les Palestiniens, et des Chinois, des Thaïs et des Russes importés !
Le montage de bric et de broc s'effondre. La communauté russe d'Israël, forte d'un million d'âmes, est de plus en plus agitée. "Les élites israéliennes nous ont mis sur la paille. Ils ont sucé notre sang au moyen de leurs projets immobiliers; ils nous tiennent avec leurs prêts hypothécaires, tout en nous tenant à distance de toutes les positions de réelle influence dans la société", écrit dans un éditorial Globus, un hebdomadaire russe habituellement docile. Tout aussi remuants sont les Nord-Africains, représentés par la "marche des mères isolées", car les néolibéraux Bibi Netanyahu et Ariel Sharon ont détourné l'approche habituelle qu'ont les juifs des goyim et l'ont appliquée à l'intérieur de l'ainsi dénommée "communauté juive" afin d'en pressurer jusqu'à consommation finale les éléments les plus faibles.
Le loup a (encore) à manger; lorsqu'il n'aura plus d'agneaux, il se bouffera lui-même, en commençant par sa queue, plus faible. Ce ne sera plus un loup, mais plutôt un Ouroboros, ce serpent emblématique de l'Egypte et de la Grèce antiques, représenté la queue dans la gueule et se dévorant lui-même indéfiniment. Désormais, l'Ouroboros juif s'est d'ores et déjà englouti lui-même jusqu'au cou. La solution "à deux Etats" d'Avnery est une manière de renforcer les positions de contrôle de la vieille élite ashkénaze, mais elle ne tient pas la route. La création de l'Etat juif fut une expérience géante, qui a apporté la preuve de la futilité d'une telle idée. Elle a démontré elle même, par l'absurde, son inanité et elle a révélé la véritable dichotomie du monde: non pas les juifs par opposition aux gentils, mais les loups par opposition aux agneaux. Au lieu de créer un Etat des loups, nous devons édenter les loups et vivre pacifiquement ensemble -- en Palestine, aux Etats-Unis, en France et partout ailleurs.

III

Trop d'éléments, dans les écrits d'Avnery, viennent nous le rappeler: le sionisme et le nazisme sont nés d'un même désir de combattre le communisme. Il écrit:
"Le vingtième siècle a connu plusieurs «utopies» qui ont causé de terribles désastres. La vision communiste, par exemple, était basée sur la présomption qu'un être humain parfait existe ou que les êtres humains sont perfectibles. Elle s'est fracassée sur la réalité des êtres humains, qui sont imparfaits. Comme me le dit un jour le dirigeant (est) allemand post-communiste Gregor Gysi: «Nous avons tenté d'imposer un système parfait à des êtres humains imparfaits. Aussi avons-nous dû essayer de l'imposer y compris au moyen de la force.» C'est ainsi qu'un système de terreur vit le jour, et des millions de personnes furent exterminées, depuis l'Ukraine jusqu'au Cambodge".

 


Comme si le système ô combien imparfait des adorateurs de Mammon, repus de consumérisme, d'égoïsme et d'aliénation, n'avait pas été imposé par la force ! Comme si le système de terreur instauré par les Etats-Unis n'avait pas massacré des millions d'êtres humains depuis Hiroshima jusqu'au Guatemala ! La préférence que manifeste Avnery pour l'anti-utopie sioniste me rappelle cet homme qui préféra épouser une mocheté au motif que la beauté est périssable!
 
Le sionisme est très protéiforme. Il étend ses tentacules dans toutes les théories philosophiques. Il est représenté à l'extrême droite, qui dit: "Sauver Israël est encore plus essentiel que défaire la gauche", et "Nous ne devons à aucun prix baisser la garde dans notre bataille contre le marxisme culturel, mais plus urgente encore que la guerre contre le marxisme est la nécessité de sauver Israël de ses propres dirigeants et de sa destruction totale [3]". Il est présent dans la gauche, qui dit: "La cause d'Israël est la quintessence de la lutte marxiste de libération [4]". Il est représenté par Jared Israel et une pléthore d'autres "libertaires" [libertaires à l'américaine, bien sûr] , par les anarchistes d'Antifa, par les analystes financiers du Wall Street Journal et par certains pseudo-communistes d'Europe orientale, vieux potes de feu Robert Maxwell, agent notoire du Mossad. Si le sionisme n'était pas représenté dans la lutte extrêmement importante -- primordiale -- pour la Palestine, cela serait bien étonnant. Hélas, l'article d'Avnery confirme que le brave homme est un représentant de la ligne sioniste dans le camp de la paix. Cela ne doit aucunement nous surprendre, dès lors qu'il a attaqué un quotidien israélien qui l'avait qualifié de "non-sioniste" et qu'il a gagné son procès ! Facétieux, Uri Davis l'a qualifié "d'unique citoyen juif de l'Etat d'Israël à même de produire un procès-verbal d'un tribunal attestant de ses références sionistes" !
Il existe un camp de la paix israélien non-sioniste. En même temps que paraissait l'article d'Avnery, une de ses amies et membre du mouvement Gush Shalom, qu'il a créé -- Yehudith Harel, de Tel-Aviv -- a publié un appel passionné au retour des réfugiés palestiniens chez eux: "Cette ressource humaine, magnifique et riche, pourrait non seulement dynamiser l'économie locale, mais contribuerait, de surcroît, à notre richesse et à notre diversité culturelles", a-t-elle écrit. Mme Harel soutient l'Etat Unique, et elle en appelle à la "désionisation d'Israël, à l'égalité et au rejet de l'apartheid". Il y a beaucoup d'Israéliens moins connus et moins privilégiés qui n'ont rien à faire dans l'Ouroboros autophage. Il faut les fédérer.
La création d'une version palestinienne de l'ANC de Mandela est de première urgence: elle intégrerait toutes les forces non élitistes dans un front uni. Le leadership palestinien autochtone devrait abandonner sa vaine quête de la Fata Morgana de l'"Etat palestinien indépendant" et assumer la position clé dans cette nouvelle alliance.

[1] <http://avnery-news.co.il/english>
[2] <http://www.calvin.edu/academic/cas/gpa/ley3.htm>
[3] <http://sm.org/exegesis>
[4] <http://www.g0lem.net/PHP/phpnuke/modules.php?name=Content&pa=showpage&pid=15>

[email protected]. Nous avons légèrement remanié la traduction française.



VARIATIONS SUR UNE INSULTE DÉVALORISÉE


The Politics Of Anti-Semitism

by Alexander Cockburn et Jeffrey St. Clair (Editors)

List Price: $11.95, Paperback: 160 pages. Publisher: AK Press; ISBN: 1902593774. Sortie prévue en octobre 2003.


Voici ce qu'en dit Amazon.com:

"Antisemite!" How did a term, once used accurately to describe the most virulent evil, become a charge flung at the mildest critic of Israel, particularly concerning its atrocious treatment of Palestinians?
One answer is that there's no more explosive topic in American public life today than the issue of Israel, its oppression of Palestinians and its influence on American politics. Yet the topic is one that is so hedged with anxiety, fury and fear, that honest discussion is often impossible.
One source of honest discussion over recent years has been the print and online journal CounterPunch, edited by Alexander Cockburn and Jeffrey St. Clair. It has become a must read for hundreds of thousands a month who no longer believe anything they read in the mainstream press beyond the sports scores. On the subject of Israel and Palestine, the Israeli lobby in the U.S., the current Middle East crisis, and its ramifications at home and abroad, CounterPunch and <Counterpunch.org> have been unrivaled.
Starting with a brilliant and witty dissection by the Canada-based philosopher Michael Neumann, "What is Antisemitism?" several essays in this book, by Lenni Brenner, Scott Handleman and Linda Belanger, address the issue of what constitutes genuine, rancid antisemitism ­ Jew hatred ­ as opposed to realistic, rational appraisals of political, military and social conduct.
Essays by Robert Fisk and Norman Finkelstein among others offer first hand accounts of just how malignly or comically lunatic the "antisemite!" baiting can be. Alexander Cockburn offers a caustic and lighthearted memoir of his own experiences of being attacked as an anti-Semite, consequent upon his criticisms of Israel. Shaheed Alam describes the campaign against him.
In the US there's a broad political culture of opposition to Israel's conduct and to the US role in sponsoring it with political, military and budgetary muscle. Vivid essays in The Politics of Antisemitism offer ground-zero accounts by those who have been part of that opposition. In "Jews Like Us" Bruce Jackson, for example, offers a spirited dissent from the notion imposed by the Israel lobby that American Jews are as one in endorsing Israel's conduct. Will Yeomans describes the divestment campaign he helped launch.
After 9/11 it became apparent to many that Sharon's government was exploiting the new political terrain to further its own objectives, and that senior members of the US government had long career histories as promoters of the Israeli interest in Washington DC. Essays by a senior congressional staffer, and by former senior CIA analysts, Bill and Kathy Christison, cover this issue of dual loyalty.
So powerful is the Israel lobby that it was even able to bury a US congressional investigation into the deliberate attack on the USS Liberty by the Israeli Air Force, an attack that left 34 US sailors dead and 172 wounded. Jeffrey St Clair recalls this astounding demonstration of the clout of the Israel lobby in official Washington.
The bottom line is Israel's denial of Palestinians' right to a nation, living within secure borders, just like Israeli Jews. Many of the contributors to this book, like the veteran peace activist and journalist, Uri Avneri, have born witness to the savagery of that denial. Just how awful the occupation is, and how cruel the onslaughts on the Intifada are eloquently described by a Palestinian, Edward Said, and an Israeli Jew, Yigal Bronner. Both, please note, still nourish a vision of a future in which Israeli Jews and Palestinians live peaceful and tolerant lives, side by side.
 


 2 - Guantanamo ou le déni du droit




LA TAULE PRÉVENTIVE GÉNÉRALISÉE

Le ministre de la guerre américain, Donald Rumsfeld, a essayé une fois d'expliquer la raison de la détention illimitée à Guantanamo en suggérant que les détenus étaient emprisonnés pas forcément à cause de ce qu'ils avaient fait mais à cause de ce qu'ils pourraient faire.
[Defense Secretary Donald H. Rumsfeld once offered an explanation of the thinking behind the undefinite detention at Guantanamo when he suggested that the detainees were being held not necessarily for what they had done but for what they might do.]
"Detentions at Guantanamo Bay Remain a Puzzle", by Neil A. Lewis, The New York Times, encarté dans Le Monde, 4-5 mai 2003.


QUAND LE GOUVERNEMENT AMÉRICAIN S'ATTACHE À DÉTRUIRE LE DROIT AMÉRICAIN

June 11, 2003


Michael Chertoff: Ashcroft's Top Gremlin

Spreading Mischief from DoJ to the Federal Bench


By Elaine Cassel

 
I have been watching John Ashcroft so long that it is getting to be a little boring. Promising to use all available means to "fight terrorism," prosecuting every violation of law "to the fullest extent of the law," desperately wanting the death penalty for every possible offense, and, according to his remarks last week before the Senate Judiciary committee, wanting laws changed to impose the death penalty for even more offenses. Ashcroft changes law and procedure by signing Executive Orders, and yes, he can get away with that unless a court stops him. So far, no court has. Some congressional members, damn few, express mild dismay at his tactics, such as locking up resident aliens after 9/11 and holding some of them for months without access to family or lawyers (or charges), then deporting many on the most technical visa violations (some of them the fault of INS, over which he has authority). It never ends - the Ashcroft watch. It only gets worse, and more frightening.
But now I have a new gremlin to watch, someone who is as intent on undermining the law and Constitution as Ashcroft. I am referring to the man behind the criminal prosecution of terrorists, Michael Chertoff. Chertoff, former chief of the Justice Department's criminal division, and a scary looking guy if ever there was one, has been elevated to the level of Court of Appeals judge -- the 3rd Circuit Court of Appeals, whose jurisdiction includes New York, New Jersey, and Pennsylvania. What's so scary about Michael? Well, besides having no judicial experience and being a right-ring radical who does not believe in the Constitution and wants to rewrite federal law and rules of procedure on an ad hoc, case by case basis, as it suits him, nothing I guess.

A good place to look for Chertoff's legal philosophy is in the prosecution of Zacarias Moussaoui , now taking place in the Eastern District of Virginia. Chertoff is not the prosecutor of course, Paul McNulty of the Eastern District is. But Chertoff is McNulty's boss and he is calling the shots. So Chertoff argued the government's case in the super secret hearing before the 4th Circuit Court of Appeals last week. The government is trying to block trial judge Leonie Brinkema's ruling that Moussaoui and his lawyers have access to the government's star witnesses against him. The government has refused and appealed. Judge Brinkema, who still believes in the Constitution, rightly ruled that to deny Moussaoui that access is a blatant violation of the Sixth Amendment right to confront witnesses.
Brinkema indicates that she will not be a party to making exceptions to the Constitution on a case-by-case basis. She, in effect, suggests that maybe Justice better take Moussaoui to Guantanamo and try him there in secret, in the military tribunals they set up. Easy there to not only try him, but convict him, and execute him . So why is the government insisting on keeping him in federal court?
I have the answer, and it lies in Chertoff. Chertoff's goal, I believe, and the goal of Ashcroft and Bush in supporting this prosecution in federal court, is to subject federal trials, as they see fit, to ad hoc exemptions of whatever laws (be they constitutional, criminal code, or rules of procedure) that will suit their purposes. Their grand scheme is to ultimately cripple and dismantle the federal courts as we know them, one brick at a time.
Support for this theory of mine includes their prosecution of attorney Lynne Stewart, for, in effect, zealously representing her client; rules created by Ashcroft that subject attorneys and their clients to surveillance, be they under secret wiretaps issues by the secret FISA court or monitoring of all contacts in prison settings. These procedures came about by fiat from Ashcroft. They make any attorney who represents someone charged with an act of "terrorism" (and a terrorist crime is one defined by Bush and Ashcroft - that is an ad hoc determination, as well).
The Moussaoui case has many examples of legal changes. Moussaoui and even his attorneys (!) cannot receive all documents related to the case, because of "national security" interests. Witnesses may appear in court behind screens (!) so that they cannot be seen. And, the Fourth Circuit hearing last week was closed - closed - for the first time in history. Under Ashcroft we have had secret warrants (or no warrants), secret hearings denying bail, secret trials, and now secret appellate court arguments. Next, we can expect the Supreme Court to be closed, can't we?
The 4th Circuit hearing was close to all but those "screened" and approved by the Justice Department, the Defense Department, and the CIA. The judge presiding over the hearing told the "security" official to jump up if any attorney arguing the case said anything that would jeopardize national security, so that the room could be cleared! Then, as will happen in a trial, the government can proceed out of the presence of the defendant or his attorney. Oh, of course, Moussaoui was not allowed to be at the appellate hearing last week. How is that for a legal system ?
Chertoff argued to the 4th Circuit that the Court could not order the government to produce its start witness against Moussaoui because (are you ready?) he, the witness, is out of the country at an undisclosed location. True, but the witness is in the custody of the federal government! The out-of-the country argument is a sham. This is similar to a ruling recently by the federal court that ruled that Guantanmo Bay prisoners had no access to federal courts for claims that they be charged or released because they are out of the country!! Of course, in federal custody, but that does not matter.
The absurd arguments contrary to the letter and spirit of all that not only the Constitution, but current federal law provides, is appalling and shameful. Chertoff will be making those arguments for the government when they appear before his court (and if you think that appellate judges don't make arguments, you did not hear Supreme Court Chief Justice Rehnquist make Bush's arguments for his attorney, not Solicitor General Ted Olson. And you have not read the rulings of the Fourth Circuit when it denied an American citizen, Yasir Hamdi, the right to see a lawyer. He is locked up in some military brig. He has not been charged with a crime and has been in custody for close to a year. The opinion was a political treatise, not a legal argument. And the treatise-opinion supported the government's argument that courts step back and not conduct meaningful judicial review or, heaven forbid, overrule the government in a time of "war." And that treatise said that the "war" on terror will only be over when the President says it is over, and that the "front" of the war may change from time to time. When the "front" changes, then the government may tighten up surveillance and arrests on that "battleground," which could be Alexandria, Virginia or any city in the country.
This same court will rule on Moussaoui's right to have access to a witness who, by all counts, may help his case and hurt the government. If the 4th Circuit rules that the witness may not be produced, federal law, procedure, and the Constitution will have been violated to support the Bush-Ashcroft agenda. The Senate Judiciary Committee approved Michael Chertoff with hardly an argument (though they did conduct an "investigation" into charges that he engaged in some misconduct while at DOJ, which turned up nothing, or so we are told).
Keep your eye on Michael Chertoff. As bad for the law and Constitution as many of Bush's judicial appointees are, Chertoff has been the architect of prosecutions in the "war on terror." And he may have big changes in mind for you, me, the courts, and the Constitution.

Elaine Cassel practices law in Virginia and the District of Columbia, teaches law and psychology, and writes
<http://babelogue.citypages.com:8080/ecassel/> Civil Liberties Watch under the auspices of The City Pages. She can be reached at: <[email protected]>


Voir aussi un article de Leser, dans Le Monde, sur Moussaoui:

<http://www.lemonde.fr/recherche_articleweb/1,9687,325577,00.html?query=Moussaoui&query2=&booleen=et&num_page=1&auteur=&dans=dansarticle&periode=30&ordre=pertinence&debutjour=&debutmois=&debutannee=&finjour=&finmois=&finannee=&G_NBARCHIVES=780+663>





 3 - L'Iraq des marais

 

 

LE FLICAGE ISRAÉLIEN ARRIVE

La société israélienne Iridium Satellite a fait coup double: fournir l'Irak en équipement de télécommunications et... garder l'oeil sur l'ensemble (ci-après l'article de Mena Report)


Iridium Satellite Israel is supplying Iraq with public telephones worth four to five million dollars. The global satellite voice and data communication provider was authorized last month by the office of the Coalition Provisional Authority (CPA) to sell its mobile satellite communications services, subscriber terminals, and related equipment in Iraq.


5 août 2003. More on:

<http://www.menareport.com/story/TheNews.php3?sid=255621&lang=e&dir=mena>


Les espions israéliens ne sont pas seulement en train de fourmiller et d'installer le téléphone à Baghdad: ils viennent d'ouvrir en ville une boutique de MEMRI, leur antenne de traduction et de désinformation sur la presse arabe, basée à Washington et remplie de retraités du Mossad. Les seuls qui ont un intérêt stratégique à occuper l'Iraq, ce sont eux. Ils disent tout haut que les Américains sont des boeufs qui ne savent pas s'y prendre et que les Israéliens sauraient organiser l'occupation de l'Iraq mille fois mieux que les pauvres yanquis. A vrai dire, même une armée de gauchos patagons s'y prendrait mieux.


LES GUIGNOLOS


Cinq questions-clés : ce que Londres et Washington disaient hier, et ce qu'ils reconnaissent aujourd'hui

 
Trois mois après la prise de Bagdad, aucune preuve significative de l'existence d'armes de destruction massive (ADM) ou de leur destruction n'a été apportée par les forces américano-britanniques. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni n'ont pas autorisé les inspecteurs de l'ONU à reprendre leur travail, interrompu le 18 mars. Ils ont préféré envoyer leurs propres experts, l'Iraq Survey Group, dirigés par l'Agence du renseignement de la défense (DIA), la centrale de renseignement du Pentagone.
Il apparaît pourtant aujourd'hui que Londres et Washington ont utilisé des sources datées ou sujettes à caution pour élaborer rapports et discours d'avant-guerre. Il semble aussi que les rares informations dont disposaient leurs services de renseignement aient été exagérément interprétées. Signe des temps, les Etats-Unis et le Royaume-Uni parlent maintenant davantage de programmes d'ADM que d'ADM proprement dit.

La menace d'ADM
-- Ce qu'ils disaient alors :
"L'Irak possèdent des armes chimiques et biologiques, Saddam a continué d'en produire et envisage de les utiliser." (Tony Blair, 24 septembre 2002.)
"Les renseignements obtenus ne laissent aucun doute. Le régime irakien continue de posséder et de concevoir quelques-unes des armes les plus mortelles jamais conçues." (George Bush, 18 mars 2003.)
"Nous savons où les armes se trouvent. Elles sont autour de Tikrit et de Bagdad, à l'est, à l'ouest, au nord et au sud." (Donald Rumsfeld, secrétaire américain à la défense, 30 mars 2003.)
"Je pense que nous trouverons des ADM quand nous aurons l'occasion d'occuper Bagdad et de parler aux Irakiens." (Général John Abizaid, qui a pris, le 7 juillet, la direction du commandement central américain, 23 mars 2003.)

-- Ce qu'ils disent aujourd'hui :
"Il n'y a aucun doute. Nous trouverons des preuves sur les programmes -d'ADM-." (Tony Blair, 8 juillet 2003.)
"Nous n'avions pas besoin de nouvelle preuve pour intervenir en Irak. Nous avons agi à la lumière de notre expérience du 11 septembre." (Donald Rumsfeld, 9 juillet 2003.)
"Pour des raisons bureaucratiques, nous nous sommes entendus sur une question, les armes de destruction massive, parce que c'était la seule raison sur laquelle tout le monde pouvait tomber d'accord." (Paul Wolfowitz, numéro deux du Pentagone, 28 mai 2003.)
"Le renseignement américain a été incomplet à un point déconcertant sur les ADM." (Général John Abizaid, le 26 juin 2003.)
"Je suis convaincu que Saddam Hussein avait un programme d'ADM." (George Bush, le 14 juillet 2003.)

Les tubes d'aluminium
-- Ce qu'ils disaient alors :
"L'Irak a tenté d'acheter des tubes hautement concentrés en aluminium et d'autres équipements nécessaires aux centrifugeuses à gaz pour enrichir l'uranium et constituer des armes nucléaires." (George Bush, 7 octobre 2002.)

-- Ce qu'ils disent aujourd'hui :
"Selon nos analyses, il apparaît que les tubes d'aluminium correspondent à ce qu'ont déclaré les Irakiens, et ne sont pas adaptés à la construction de centrifugeuses." (Mohammed ElBaradei, directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique, 27 janvier 2003.)

Les laboratoires mobiles
-- Ce qu'ils disaient alors :
"Nous avons des descriptions de première main d'usines d'armes chimiques sur roues et sur rails pour éviter d'être détectées par les inspecteurs." (Colin Powell, secrétaire d'Etat américain, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, 5 février 2003.)
"Vous vous souvenez des laboratoires mobiles dont parlait Colin Powell. Nous en avons découvert deux." (George Bush, 30 mai 2003.)

-- Ce qu'ils disent aujourd'hui :
"Nos analystes ne sont pas prêts à dire qu'il s'agit de laboratoires biologiques mobiles." (Richard Boucher, porte-parole du département d'Etat, le 26 juin 2003.)

L'uranium venu d'Afrique
-- Ce qu'ils disaient alors :
"Saddam Hussein a cherché des quantités significatives d'uranium en Afrique sans avoir aucun programme de nucléaire civil qui pourrait le justifier." (Rapport du gouvernement britannique, 24 septembre 2002.)
"Le gouvernement britannique a appris que Saddam Hussein avait cherché d'importantes quantités d'uranium en Afrique." (George Bush, 28 janvier 2003, dans son discours sur l'état de l'Union.)

-- Ce qu'ils disent aujourd'hui :
"Nous savons maintenant que les documents décrivant une transaction d'uranium entre l'Irak et le Niger étaient faux." (Porte-parole de la Maison Blanche, 8 juillet 2003.)
"L'AIEA, après une analyse minutieuse a conclu, ce qui a été confirmé par des des experts extérieurs, que ces documents n'étaient pas authentiques." (Mohammed ElBaradei, 7 mars 2003.)

Les 45 minutes
-- Ce qu'ils disaient alors :
"Nos services de renseignement indiquent que les militaires irakiens sont capables de déployer des armes chimiques et biologiques en 45 minutes." (Rapport du gouvernement britannique, 24 septembre 2002.)

- Ce qu'ils disent aujourd'hui :
"L'importance donnée à l'indication de 45 minutes ne se justifiait pas. Elle est basée sur une source unique et non corroborée." (Commission des affaires étrangères de la Chambre des communes, le 7 juillet 2003.)
"Je pense que c'est une erreur fondamentale. Je ne sais pas comment ils ont calculé ce chiffre, mais cela me semble bien loin de la réalité." (Hans Blix, ancien chef des inspecteurs de l'ONU, 13 juillet 2003.)

Yann Laurent
Le Monde, 17 juillet 2003


LA MISÈRE ORGANISÉE


Baghdad Back To Stone Age

 
By Nidal al-Assadi, IOL Iraq Correspondent

 
Baghdad, July 6 (IslamOnline.net) -- With power outages for long hours that could reach 20 to 23 hours a day and people resorting to primitive methods to cope with backbreaking hardships in the searing 50 degree celsius, the U.S. troops have turned Baghdad into a Stone Age city.
A water vat in the house's corner and a lantern barely spreading its dim light through a lightening wick that helps children study for tomorrow's exams though with drooping eyes, while the mother stand cooking for her children with coal and the daughter fanning with fronds in the stifling heat of July. This is almost the case in every house in Baghdad as put by Maisaa, an Iraqi girl living in the elite Al-Khadra district in Baghdad. In the near past, many houses in the war-scarred country was full of state-of-the-art domestic appliances, but now that almost three months have elapsed since the downfall of the Iraqi capital to the hands of the U.S. occupation TV sets, radios electric ovens and other appliances have become something of a luxury. "Acute water, gas and fuel shortage together with power outage forced Iraqis to use traditional things instead of such appliances, however, these much sought-after basics are of sky-rocketing prices with one lantern hitting 2000-4000 dinars (one dollar equals around 1300 Iraqi dinars) compared to its original price of 250 dinars," said Ikhlas Mohammad, a professor of psychology at Baghdad University. "When you pronounce words like electricity and water you, no doubt, conjures up visions of civilization and life... But we are now leading our lives without water or civilization," Thurayaa Mohidin, a biologist, echoed the same feelings. She continued: "But such appalling conditions is nothing new for Iraqis, who suffered for 12 years the same hardships under the ousted Iraqi regime of Saddam Hussein. The Americans only added insult to injury." "Can anybody imagine that I daily read theses on the dim light of lanterns in the sweltering heat of the room. Is this the freedom that the U.S. has promised us it would break the yoke of 35 years of injustice? Are not these (U.S.) practices brazen violations of the rights of oppressed and down-trodden people, who were born to find themselves the people of the world's richest country?" She wondered. "Majority of Iraqis have already had their fill of these conditions and I fear that it the lull before the storm," she said after a breath of relief.

Diseases

Um Radi, 39, a housewife and a mother of 7 children said that power outage and Iraq's stifling heat afflicted her three-year-old daughter with severe diarrhea, given that she could not bear such temperatures. "When I went to the hospital I was shocked by the large number of babies who suffered typhoid and dermatitis," she said. As for Abu Ahmad, an engineering graduate, circumstances beyond his control forced him to work as a tailor. "We used to sleep on the roof to escape heat and enjoy the night's breeze under the moonlight. But U.S. Apache helicopters pace the night sky at lower altitudes and have the gall to step their shoes out to our humiliation," he said.

'Honeymoon on Roof'

Um Ahmad said that her nephew spent his honeymoon on his house's roof which overlooks the Tigris River. "It seems as if the Iraqi people were predestined to suffer all along starting from the U.K. occupation in 1917 till today... The occupation is aimed at forcing the Iraqis to live under poverty, starvation and oppression," said Walid Umar, a post-graduate student. "Can anyone imagine that the people of a country like Iraq, which abounds in natural resources such as oil, depleted uranium, phosphor and mercury, have now to drink from water vats to stay alive? Even the Iraqi sand is now at great demand at the moment by giant corporations because it is the raw material of the world's best ceramics," he added. Iraqis charged that the U.S.-led occupation authority deliberately cut off electricity and water as a collective punishment in retaliation for mounting resistance attacks, which have become more organized as recently admitted by U.S civilian administrator Paul Bremer.

<http://www.islamonline.net/English/News/2003-07/06/article08.shtml>


RIDICULE CINÉMA


Murder Most Foul

 

By Israel Shamir


 
War is crime, but this is the manly crime defying effeminate mores and rigid society. The most convinced pacifist can be carried away by the sight of charging cavalry, attacking troops, roaring tanks and fighter jets taking off a desert strip. Not in vain, women admired warriors, poets sung their mighty deeds, and priests anointed their heads. We can fetch a Roman adage or a Koranic verse, a line from Shakespeare or Nietzsche to praise a leader of men and disregard the costs of war. We can forgive a bloodshed, it's sordid affairs that can't ever be forgiven.
Murder of the deposed Arab ruler's young sons is the ultimate sordid crime of President Bush. It transformed him from a fool into a villain, from the dubious vanquisher of a disarmed state into a vile murderer, from a deceiver into a bloody crook, from the vainglorious chieftain on board of the aircraft carrier into a vicious monster. Whatever we think of Saddam Hussein, cynical and cruel murder of his sons is an abysmal collapse into archaic mode. This is worse than Napoleon's murder of young Duc d'Enghien, worse than the crimes of Richard III. Stalin and Hitler, Churchill and Roosevelt killed millions, but they did not hunt down children of their adversaries.
If the president would tear their noble hearts and gobble them dripping blood on his starched shirt he would not be more disgusting. It is a moral collapse of the ruling class: his schools, Harvard and Yale, once aristocratic breeding ground of American gentlemen, reached moral nadir under the guidance of Lawrence Summers the Platitudinous, Samuel Huntington the Trivial, Leo Strauss the Godless and Alan Dershowitz the Torturer. Probably Sing Sing would produce a more suitable ruling class at lesser cost.
It is a moral collapse of the army. Hundreds of heavily armed American soldiers who participated in the execution brought shame on themselves and the Armed Forces. Copycatting the Israeli assassins, they shot missiles at unprotected men. They are not soldiers anymore, their place is with hangmen. Their cowardly deed will delegate them into lower recesses of Hell, within a shouting distance from Judas.
It is a moral collapse of the media. This docile tool of Empire stepped into moral abyss beyond the cowardly murder. TV pundits discussed price of blood in dollars and shekels, they argued whether the murder will put paid to the Iraqi resistance. The TV screens were turned into stakes posting the bloodied heads of two handsome young men, a scary sight, but even scarier was the joyous crowd of brokers and investors at Wall Street, celebrating the Dow Jones' rise by guzzling Arab blood. It was not the first vicious murder in mankind's history; but the first one met with equanimity; a bloody sacrifice to Mammon. The healing spasm of moral disgust did not shake the sick society.
The dead and torn body of the fourteen-year-old boy, a grandchild of Saddam Hussein, will haunt Bush whenever he looks at his own children and grandchildren, like Banquo's bloody ghost on Macbeth's feast. Indeed, the Texan killer of Hussein's sons is but a remorseless replica of the Scottish murderer of Macduff's sons.
In a Christian land he would be excommunicated, for a vengeful murderer of his enemies' children has no place in Kingdom of Christ. Not in vain he befriended Sharon and Perle who are used to laud murder of Haman's children at the feast of Purim.
Noble and brave, the sons of Saddam Hussein did not escape to a faraway land; they did not pocket billions for surrender, they did not lounge in Minsk or Riyadh as the dishonest mainstream media suggested. The Young Lions of Baghdad, they fought the superior forces of aggressor, and fell defending their homeland. Kusai and Udai were together in their lives; and in their death they were not divided. They will be forever cherished in the collective memory of mankind, with other tragic and courageous fighters against the Empire from Vercingetorix the Gaul to the Sioux chief Sitting Bull, from Che Guevara of Santa Clara to Abdel Kader al Husseini of Qastal. Their last stand and their death redeemed Iraq and returned self esteem to the Arabs. They died in flesh but remained alive in spirit; their murderers are but living dead. When the Middle East will regain its independence, their names will be written on the precious porphyry of our monuments.
25 juillet 2003



DU RAISINÉ À LA UNE

Comme d'habitude, les chiffres des pertes subies par les "coalisés" sont vastement sous-estimés. Il faudrait croire à des 150 tués et 900 blessés, chez les Amères Loques. Mais les renseignements fournis par les hôpitaux militaires, Walter Reed et les autres, à Washington décrivent une situation autrement plus engorgée. Les Marines ont même un avion médical spécial qui vole sans arrêt entre Baghdad et Washington et qui porte le doux nom de "Rossignol". Bref, comme d'habitude, il faut faire le travail d'estimation soi-même: alors disons 500 morts et 4000 blessés, au minimum. Dans 6 mois, le New York Times et le Monde confirmeront. En attendant allez voir l'article du Guardian du 4 août qui dit les choses sans fard:

<http://www.informationclearinghouse.info/article4343.htm>


LE BAL DES VOLEURS

George W. Bush probably doesn't need to steal Iraq's oil for himself and his friends. They may already own it

The Confiscation of Iraqi Oil, its All Legal

 
In light of the recent WMD revelations, or lack of, if you wish to look at it that way, some have come to harbor suspicions about the "real" motives behind Gulf War II. It seems more likely with every passing day that the "real" reason for invading Iraq was simply to steal it's oil. That may be true, but George W. Bush probably doesn't need to steal Iraq's oil for himself and his friends. They may already own it, thanks to the United Nations. Possibly as much as $50 billion worth, and you can bet they're glad the United States is now protecting their oil assets.

An unprecedented un sponsored wealth redistribution scheme
After the Gulf war of 1991 at the insistence of the United States, The United Nations created an agency known as the United Nations Compensation Commission. It's sole duty was to litigate claims for war related dammages brought by private citizens, corporations and governments against the country of Iraq. The commission considered a wide range of claim types, everything from personal injury or death, to corporate losses, to claims for expenses incured by governments in dealing with the war and it's aftermath.
Succesfull claims were to be paid out of the Iraq "Food For Oil" program. The first 25% to 30% of all profits from the sales of Iraqi oil under the program were skimmed off and placed in a special fund to pay Iraq's war creditors. On average 2.2 billion dollars a year has raised via this method since Iraq began making payments in 1995.
Between 1991 and 1996 about 2.6 million claims totaling just under $350 billion dollars were filed with the UNCC. As of July 8, 2003, 98% of the claims have been so far resolved. The total ammount of dammages those claimants were asking for was just over $250 billion dollars. Of that $250 billion the UNCC awarded $46.2 billion dollars to sucessfull claimants. Some claims were either rejected as fradulent and/or undocumented, or deemed to be inflated and adjusted downward. At the date of this printing there are an aditional $97.9 billion in claims yet to be adjudicated. The final debt owed by the people of Iraq to it's real and imagined victims should be reasonably expected to reach between 60 and 100 billion dollars. So far, cash payments of $17.5 bilion have been made leaving an unpaid balance of about $30 billion and climbing. Interest is charged on the unpaid balance beginning at the date of the loss (1991). In the end the interest will likely end up being several times larger than the principle.
The claims were split up into 6 categories (listed below) The first three categories A, B, C were generally small claims placed by individuals. Category A,B & C awards amounted to just over $8 billion. Most of which has been paid by the UNCC "Food For Oil" fund. These claims were most likely filed by the "little people" who lost their mud huts, camels, arms and legs, and various family members to the conflict. Most of these claims are probably legitimate, and who could argue that reparations should not be made in cases such as these? The lion's share of the money however, is in categories D, E, F which are large claims for corporate and government losses. Such dubious "losses" as "loss of income", claims for "non-payment of goods" and "loss of profits" are included in these categories. It hardly seems reasonable that the destitute people of Iraq should be forced to pay reparations to a corporation to make up for theoretical profits it may, or may not have reaped had the 1991 war not happened. The UN, however, obviously saw it differently.

The claims by category
Category A claims are claims submitted by individuals who had to depart from Kuwait or Iraq between the date of Iraq's invasion of Kuwait on 2 August 1990 and the date of the cease-fire, 2 March 1991.
Category B claims are claims submitted by individuals who suffered serious personal injury or whose spouse, child or parent died as a result of Iraq's invasion and occupation of Kuwait.
Category C claims are individual claims for damages up to $100,000 (US) each. Category C claims can be made for twenty-one different types of losses, including those relating to departure from Kuwait or Iraq; personal injury; mental pain and anguish; loss of personal property; loss of bank accounts, stocks and other securities; loss of income; loss of real property; and individual business losses.
All of the above claims have been settled at a total cost of $ 8,197,551,328.00
Category "D" claims are individual claims for damages above $100,000 (US) each. The types of losses that can be claimed under category "D" are similar to those under category "C", with the most frequent being the loss of personal property; the loss of real property; the loss of income and business-related losses.
Category "E" claims are claims of corporations, other private legal entities and public sector enterprises. They include claims for: construction or other contract losses; losses from the non-payment for goods or services; losses relating to the destruction or seizure of business assets; loss of profits; and oil sector losses. By far the richest of the categories making up about $ 26 billion of the money awarded so far. Subcategory "E1" is the oil sector category. "E1" awards have now topped $21 billion shared by 41 claimants, an average of $521 million per claim.
Category "F" claims are claims filed by Governments and international organizations for losses incurred in evacuating citizens; providing relief to citizens; damage to diplomatic premises and loss of, and damage to, other government property; and damage to the environment.

Total claims awarded so far categories D, E, F: $38,055,918,969
Total value of claims not yet resolved D, E, F: $97,903,450,000
Total claims awarded so far in all categories: $46,253,470,297
Total payments made on claims in all categories: (as of July 8, 2003) $17,581,048,695

Was the first Iraq War a setup job to create a debt that could be legally collected at the end of the second Gulf War? Only George Bushs I and II along with Saddam Hussein know the answer to that question. It sure seems a possibility to this observer.

What this means for the future of iraq
This debt is mammoth, $46 billion and climbing, with now 12 years worth of interest tacked on and still climbing. The interest alone has likely already topped $20 billion. The Iraqi people, simply stated, have been fleeced. Much of their oil has been stolen from them and there is nothing they can do about it. To make matters worse, they can't even use their oil assets to pay off the debt quickly to avoid the staggering interest charges, the United States now controls their oil sales. If the US chooses to spend all the oil profits to rebuild what they destroyed in the second war, as has been proposed, rather than pay off Iraq's UNCC creditors, the debt will just go billions and billions higher untill the Iraqi people don't own one single drop of their own oil. Time is money, and Iraq can't afford to wait another 5 or 10 years while George Bush dithers in his nation building exercise.
So far the UNCC has yet to release all the names of those persons and corporations with claims on Iraq's oil wealth. Money has been awarded to claimants from Canada to Israel to India and everywhere in between. How much of that money was awarded to corporations with ties to the Bush family is not fully known at this time. But it appears as if at least a small portion is.
A quicker than quick look through only a small number of the claims filings managed to turn up at least one "usual suspect." Dick Cheney's Haliburton(what a surprise) had at least one claim in for a little better than $35 million. They only received $18,087,263 ( about $1 million in tangible losses, the rest was "loss of contract" and other rather questionable, supossed losses). Dick must have been heartbroken that he only got half of what he asked for. The author will attempt a more thorough study of who got what in the coming weeks. Stay tuned.
In the mean time, don't be surprised to hear a few months or years down the road that entire oil fields have become the property of this corporation or that one. The moment the "Food For Oil" program is suspended, some other way to pay is going to have to be worked out. You can be certain that Uncle Sam will make sure to make good on what the Iraqi peasants owe those fine corporations for their theoretical paper losses. And don't be suprised to hear that the Bush family and a few of their friends and associates are listed as creditors. We already know of at least one.
There are some names you certainly won't find on the list, the names of the 100,000 or so American Gulf War veterans now suffering from Gulf War Syndrome. If anyone suffered losses due to the war it was them. They might have been able to submit claims for some Iraqi cash. Problem is the deadline to submit claims passed in 1995, four years before the US government begrudgingly acknowledged the existence of the illness. Oh well, at least the oil companies are being reimbursed for "loss of profits". Loss of profits... oil company... that's a good one.

Wish to check the facts for yourself? Read the various official reports on this massive, yet somehow little publicized scam at the UNCC website: <http://www.unog.ch/uncc/start.htm>
07/24/03: <http://www.informationclearinghouse.info/>





 4 - Le pays des faux juifs

 

 

ASSOCIATION DE FABRICATEURS


Kulanu is an organization which reflects the community of interests of individuals of varied backgrounds and religious practices dedicated to finding and assisting lost and dispersed remnants of the Jewish people
During the course of Jewish history, large segments of the Jewish community were 'lost' as a result of war, exile and forced conversions. The greater part of the Jewish people were 'lost' in the eighth century B.C.E., when the ten northern Israelite tribes were conquered by Assyria and the captives were forcibly resettled. Today the descendants of these Ten Lost Tribes can probably be found in India, Burma, Afghanistan, Pakistan and China.
Another large group of Jews was 'lost' during the period of forced conversions to Christianity in Spain and Portugal starting in the 15th century. Many of these so-called 'Marranos' continued to practice Judaism in secret. Today their descendants can be found in Brazil, Mexico, the southwestern United States, and Majorca, as well as mainland Spain and Portugal.
Kulanu's activities concern these dispersed groups, including research, contacts, education, donation of religious books and articles, facilitation of conversion when requested, and help with relocation to Israel if desired.
Why? If your forebears were forcibly abducted, would you not fervently welcome them with open arms if they wished to return? Or would you simply abandon them to their abductors?
On occasion Kulanu assists communities without Jewish background who desire to embrace Judaism. In one instance a group of Inca Indians in Trujillo, Peru, whose leader, a Catholic named Villanueva, decided in 1966 to become Jewish after pondering the Bible. Many followed him, and after study with a rabbi in the late 1980s, nearly 300 people were converted by a beit din from Israel and made aliyah. Kulanu has assisted members of the community who remained, as committed Jews, in Peru.
Another example are the Abayudaya, a group of native Ugandans who have been practicing Judaism since 1919, when their leader, a local governor named Semei Kakungulu, studied and meditated on the Old Testament and adopted the observance of all Moses' commandments, including circumcision.
Over the next seven decades, the Abayudaya were visited by American, European and Israeli Jewish travelers who instructed them in post-Biblical Judaism. [...]


<http://www.kulanu.org>

Faut voir leur newsletter. Fanatiques 100% garanti.






 

5 - Les Mystères de New York



 


LA TOUR 7

 

Regardez attentivement la façon dont la tour s'effondre, toute droite: pour ce faire, tous les soutiens du rez-de-chaussée ont dû se dérober exactement au même moment; cela ne peut pas arriver par hasard. De la même façon, si on prétend que l'effondrement a été produit par un incendie, il faut que l'incendie ait été d'intensité égale sur toute la surface du res-de-chaussée du bâtiment, pour fournir une chaleur égale pendant la même période, afin que tous les soutiens se dérobent au même moment.
[Take a close look at the manner in which it collapses straight down. For this building to collapse in this fashion, ALL of the load bearing supports on the ground floor would have had to fail at EXACTLY THE SAME TIME. Think this happens by chance? The claim that the collapse was the result of a fire requires the fire be equally distributed throughout the entire floor of the building, providing equal heat for an equal amount of time, so that all the load bearings members would fail at the exact same moment. Shown under "fair use" for non-profit educational purposes.]


Click for real media video of controlled demolition of a similar building.

<http://www.whatreallyhappened.com/wtc7.html>


LA BANDE FATALE

L'hypothèse répandue par la propagande officielle veut que les structures métalliques des tours de New York aient fondu sous l'effet de l'incendie du mazout contenu dans les réservoirs des avions. Or ce kérosène brûle à 875 degrés, alors que l'acier des tours fond, lui, à 2.800°... Une bande magnétique dontenant une conversation entre pommpiers révèlent que les pompiers ont tout de suite écarté cette hypothèse farfelue. Pour ceux qui auraient besoin d'arguments...


Fire Dept Tape Invalidates Key Points Official 911 Story
 
By Robert Anderson

 
Most people -- or certainly many people, especially in the U.S. -- believe the complete structural failure and total collapse of the World Trade Center towers was caused by the combustion of large quantities of jet fuel, dispersed and ignited after "hijacked" jets crashed into each tower on Sept. 11, 2001. That is the scenario promulgated to the far corners of the globe by official U.S. government sources.
Interestingly, jet fuel -- somewhat similar to common kerosene and not much different than charcoal lighter fluid -- burns at roughly 875 degrees. Whether a little or a lot of fuel is burned, it still burns at roughly the same temperature. Now: Think about all the kerosene burning in all those kerosene heaters (and lanterns), constructed primarily of thin, low-grade, steel sheet metal. Think about all those kerosene heaters burning merrily away, with temperatures perhaps approaching 875 degrees at the hottest. Think about how parts of all those kerosene heaters would then turn into bubbling pools of melted steel before the horrified eyes of countless poor souls who had no idea the fuel used in their heaters would actually "melt" the heaters themselves.
Of course, this does not happen -- which gives us a pretty good idea that what had been sold far and wide by the U.S. government and innumerable media outlets as the "cause" of the trade center towers' collapse is in fact absolute fiction and fantasy, without the slightest shred of scientific fact or collaborative evidence and testimony to support such monstrous and utter nonsense. Hardened steel such as that used in the WTC beams and girders needs temperatures of approximately twenty-eight hundred (2,800) degrees to actually melt, and temperatures approaching 2,000 degrees to turn bright red and soften,
The official version of the collapse of the WTC towers is -- again -- that burning jet fuel eventually melted or liquefied the massive and seriously hard steel beams of the WTC tower(s), to the point where the beams all gave way, unilaterally and simultaneously throughout both the gigantic structures and causing their total and nearly instantaneous collapse. Well, if such doesn't happen with kerosene heaters, you can bet it doesn't happen to huge steel-beamed buildings -- and indeed it never has; especially when the fires which supposedly "caused" such total structural failure had in fact long since largely burned themselves out.
In fact, nearly a year after the monumental and treacherous catastrophe which struck lower Manhattan on Sept. 11, 2001, an audio tape of firefighter communications was finally released -- which proves that the actual conditions at and near the point of impact in the north WTC tower only moments before the building's collapse were totally inconsistent with the conditions which had to have existed for the official version to be even minimally correct.
Firefighters who had reached the eightieth floor of the north tower reported they were eyewitnesses to fact much of the fire caused by burning jet fuel had by then largely burned out, although some burning and smoldering areas still remained. Not once did firefighters on site at "ground zero" of ground zero indicate the slightest concern that fires were still burning at an intensity which threatened their own or others' safety -- certainly not that conditions were so severe that the very integrity of the entire structure itself was threatened! On the contrary: they indicated that conditions were controllable: that they planned to conduct survivors safely out of the building, and to then bring in equipment and personnel to extinguish any remaining burning/smoldering areas.
And what, exactly, does all this mean? It means that the total structural failure of the two massive, superbly-engineered/designed edifices known as the WTC towers did not result from jet fuel flash-fires burning at under 900 degrees Fahrenheit -- when steel used in WTC construction needed temperatures over three times higher to actually "melt."
And this means that the towers were in fact toppled by use of bombs or similar methods.
And this means that a stupendously far-reaching conspiracy and cover-up -- involving the highest levels of US government -- lies behind the 9-11 "attacks on America".

TOP_VIEW Internet News Inc., 8-3-3
<http://www.rense.com/general39/points.htm>


Les parties censurée du rapport sur le 11 septembre: toujours blanches... (Joint Inquiry into Intelligence Community Activities before and after the Terrorist Attacks of September 11, 2001)

<http://www.thememoryhole.org/911/joint-report/part4.html>

Le rapport complet (avec les pages blanchies):

<http://www.fas.org/irp/congress/2002_rpt/911rept.pdf>

Suivi d'un commentaire intéressant de Michael Rivero

de < whatreallyhappened.com >, 8 Août :

 

"George Bush knows that nobody would believe him if he comes out and says Saudi Arabia was behind 9-11, especially after first claiming that Afghanistan, then Iraq, was behind 9-11. So, Bush is pulling a fast one. He is using the climate of suspicion and mistrust his own lies have created to sucker the American people. By pretending to conceal Saudi Arabia's claimed role in 9-11, he hopes that the frame-up will be more believable when it is "forced" into the open. Let's be honest, anything that Bush doesn't want the public to know isn't even in the report to start with (such as the evidence linking arrested Israeli spies to 9-11 which has been classified by the US Government). So, for the claims that Saudi Arabia was involved in 9-11 to be in the report, overtly redacted but covertly leaked all over the US media, means that it is intended that they will eventually be made public in a manner to make the claims seem more trustworthy than a flat out declaration by the mendicant in chief."


La bande magnétique des pompiers du 11 septembre, enfin rendue publique:

<http://www.rense.com/general39/points.htm>




 6 - Le ROW

 


LE PROBLÈME CORSE À LA LUMIÈRE DE LA MENORAH


Les juifs en Corse

 
Chère Janine, ayant lu votre article ou vous mentionniez: En Corse, la présence juive remonte à la fin du 19· siècle; il y a quelque 200 juifs sur l'Ile, à Bastia et Ajaccio.La seule synagogue se trouve à Bastia. Je souhaitais vous apporter quelques précisions: La présence juive en Corse remonte à plusieurs centaines d'années et peut-être 1300 ans. Savez vous que la seule région de France ou il n'y a eu strictement aucune dénonciation, ni aucune déportation pour origine juive, c'est la Corse. Ce n'était pas évident pour un pays de 200.000 habitants occupé par 80 000 fascistes entre 1940 et 1943.
La période d'immigration juive la plus importante se situe entre les années 1750 et 1769. A cette époque est née la première république constitutionnelle et démocratique en Europe. Le leader de l'époque Pascal Paoli a fait venir en Corse de très nombreux juifs (entre 5000 et 10.000) installés dans le nord de l'Italie (Gènes, Milan, Turin) pour redonner à l'île une vitalité perdue par 400 ans d'occupation génoise. La plupart d'entre eux avaient une origine plus nordique (Allemagne, Autriche, Pologne), et leurs noms, à consonnance germanique n'étaient pas évidents à prononcer pour des latinisants. Les habitants de l'île, comme beaucoup de régions méditerranéennes, avaient et ont encore pour habitude de donner des surnoms à tout le monde et en l'occurrence à ces nouveaux arrivants aux noms imprononçables. Ils se sont souvent retrouvés affublés du surnom de "Rossu". Rossu signifie littéralement la couleur rouge mais surtout désigne les rouquins: "u Rossu". Le mot Rossu au singulier donne Rossi au pluriel. Hors ce nom est porté par plus de 5% de la population (Tino Rossi, José Rossi, Jean Michel Rossi). En réalité c'est plus de 25% de la population qualifiée de "corse" qui aurait des origines juives. Il suffit de lire les états civils: Giaccobi, Simeoni, Costantini pour comprendre assez facilement l'origine de leur nom. De plus, ces nouveaux arrivants de l'époque, débarquant dans une contrée de culture catholique mais sans noblesse de sang, sans respect aveugle pour les puissants (Clergé, Etat, Armée), se sont très vite assimilés en apportant leurs connaissances, leur culture et quelques moyens matériels.
La Corse n'a jamais connu de pogroms et le problème millénaire des juifs rejetés dans toute l'Europe par une église toute puissante [Cet idiot croit ce qu'on lui raconte. C'est évidemment le contraire qui s'est passé. L'Eglise a protégé les juifs, sinon ils auraient disparu...] étaient compris et admis par une population ayant subi une injustice de nature différente mais aux conséquence similaires depuis plus 1000 ans. Ce qui est certain, c'est que l'assimilation n'a jamais été subie, mais a toujours été rapide. Cela tient peut-être au caractère spécifique de l'île. A la différence du peuple juif qui puise sa cohésion et ses racines dans l'histoire et une terre originelle que la plupart n'habitent pas, le peuple corse a toujours été généré par la terre sur laquelle il vit: c'est la Corse qui produit des Corses. En remontant dans le temps, aux alentours de l'an 800, une importante immigration venue originellement d'Egypte est arrivée dans le sud de la Corse. Hors, une bonne partie de ces populations parlaient et écrivaient l'hébreu ! [Ce crétin patenté croit qu'on parlait hébreu en Egypte, où, déjà, trois ou quatre siècles avant JC les juifs ne parlaient plus l'araméen, pour ne rien dire de l'hébreu, et ne connaissaient que le grec, raison pour laquelle ils traduisirent la bible en grec: c'est la version dite des septantes, la plus ancienne attestée par écrit. ] On retrouve dans quelques très vieilles églises de villages de la montagne corse des documents rédigés en hébreu (Asco par exemple), à coté de documents plus récents rédigés en latin. [On aimerait bien jeter un coup d'oeil. Cet ignare est bien capable de prendre du chinois pour de l'hébreu. ] L'implantation de ces arrivants s'est située dans la région d'un village dénommé Levie.
Durant plusieurs centaines d'années il ont essaimé un peu partout en Corse et dans les années 1200-1300 une nouvelle doctrine religieuse fortement anti catholique s'est développée dans le sud et le centre de la Corse : les Giovannali. Cette doctrine basée sur les écrits amenés plusieurs siècles auparavant remettait en cause la légitimité et les textes fondamentaux de l'Eglise. [Les juifs n'ont rien à voir là-dedans. Voir l'histoire de ce que l'Eglise appelle les "hérésies". Pensez aux cathares, aux vaudois, et à tout ce fourmillement qui allaient arriver à la Réforme... ] Le Pape a donc traité le sujet en envoyant une armada pourchasser les hérétiques à coup de sabres et de bûchers. La résistance des populations a duré plus de cinquante ans et finalement les derniers Giovannali sont mort brûlés vers l'an 1350 sur la place du village de Ghisoni. Bien sûr, les écrits ont été détruits et les quelques traces restantes ont du être préservées au fond de vieilles églises par un clergé moins obscurantiste.
Il faut aussi signaler l'implantation en Corse de nombreux juifs originaires de la région de Naples dans les années 1500-1530 (entre 500 et 1000). Ceux-ci se sont installés dans les montagnes du centre de la Corse pour fuir certainement une persécution locale. Mais à l'inverse des juifs du nord de l'Italie, ceux-ci portaient des noms à consonnance italienne et l'un des noms les plus courants de la région du Fiumorbu est Costantini, nom que l'on retrouve fréquemment à Naples et à New York. Par contre, pourquoi y-a-t-il si peu de synagogues en Corse ? L'explication suivante que m'a donné un ami d'origine juive par son père et corse par sa mère me semble plausible : Il n'y a jamais eu de persécutions contre les juifs en Corse de la part des populations, donc pas de besoin de protéger une identité menacée par un comportement xénophobe. Les habitants de l'île ont toujours eu à mener des combats contre des envahisseurs ou des occupants arrivant les armes à la main (Romains, Byzantins,Carolingiens, Pisans, moines soldats, Génois, Aragonais, Maures, Marocains, Barbaresques, Français, Italiens, Allemands). Dans ces conditions l'ensemble de la population faisait front pour défendre simplement la terre où elle vivait. L'inexistence d'une noblesse locale (le droit divin d'un être humain n'a jamais été admis en Corse), la circonspection vis à vis de la religion ( Le curé s'occupe des âmes et des morts, il n'a pas a se méler de la vie des vivants), le droit de chacun à vivre et à être respecté (les femmes ont eu le droit de vote aux conseils des villages en 1343) .
Toutes ces valeurs présentes majoritairement dans une population du moyen age ont accéléré une intégration complète et rapide des arrivants. L'identité insulaire et la communauté de destin s'est imposée naturellement en supplantant l'identité originelle. J'espère ne pas trop vous avoir lassée avec mes explications, mais il est toujours intéressant d'apporter certaines informations très peu répandues. Le cas de la Corse est intéressant car c'est le seul exemple en Europe ou l'implantation juive a été très importante (proportionnellement) sans jamais déclencher de persécutions, ni de rejet des populations. Cependant, il faut reconnaître que la faiblesse globale du nombre d'habitants (260.000 en 1999) et la faible densité de l'île (30 habitants au km2) n'ont permis à aucune communauté - y compris juive - d'atteindre une masse critique suffisante pour maintenir son identité d'origine. Cordialement
Jean Charles Guerrini
<sefarad.org> <moise.sefarad.org> <janine.sefarad.org>


Ceux qui ne peuvent pas pifer les Corses vont commencer à réfléchir...


NÉOCONS SUR L'IRAN: UN POINT DE VUE


Tehran's Tipping Point

By Amir Taheri


 
August 1, 2003 -- When President Bush and British Prime Minister Tony Blair met in Washington last month, Iran featured prominently in their attention during a tour d'horizon of what is still a dangerous part of the world. No one quite knows how long it will take before Iraq has a working government based on pluralism and committed to peace. But one thing is certain: With Saddam Hussein gone, Iraq has a chance to build a new life fit for its people while developing normal relations with the rest of the world.
Iran, however, is in a state of uncertainty.
On the one hand, there are powerful domestic forces that could lead Iran onto a new path of reconstruction and peaceful coexistence with the outside world. On the other, there are other forces, their power augmented by their control of the state apparatus and much of the oil revenue, that still pursue the messianic dream of exporting their revolution and conquering the whole world for their pseudo-ideology.
The question for the outside world is: How to deal with this dual reality?
With Iraq liberated, the policy of "double containment" no longer makes sense. Containing Iran is no longer enough. Iran must be engaged, either diplomatically or with a mixture of diplomacy and military force, in order to alter its current trajectory. For if that trajectory is not altered it is bound, sooner or later, to lead into open conflict between Iran and the United States and its allies.
The idea that Iran could be isolated is a non-starter. Iran has 16 neighbors, the largest number for any single country with the exception of Russia.
Iran is located between the Persian Gulf and the Caspian Basin that, together, contain some 70 percent of the world's known oil reserves and almost 60 percent of its natural gas. On each side, only one country separates Iran from the three continents of Europe, Asia and Africa. Iran is also one of the world's 20 largest and most populous countries.
Nearly half of mankind are Iran's immediate or near neighbors. Iran's neighborhood includes five nuclear powers. In that neighborhood live many of the world's great ethnic and cultural families, the Han, the Altaic, the Indo-Dravidian, the Arab, the Turk and the Slav, among others. Directly or indirectly, Iran is involved in more than half of the 22 "current active conflicts" enumerated by the International Crisis Group.
Iran is significant for another reason. Along with Turkey and Egypt it has had a leadership role in the Islamic world for centuries. With Turkey now looking to Europe and Egypt unable to forge a synthesis of its Islamic heritage and its modernizing ambitions, Iran is left as the only major country where Islam could still develop in both positive and negative ways.
For the past quarter of a century, the Iranian experiment has been a model for many Muslims and a warning to many more. That situation is likely to continue as Iran enters a new phase in its political development.
Now that we know that Iran cannot be ignored or isolated the question is: What to do about it?
One answer is: Do nothing.
This would mean letting the Iranians fight it out among themselves until they can create a coherent government capable of developing a national strategy.
Here the danger is that the "exporters of the revolution," who control the nation's wealth and the coercive forces of the state, might eliminate their opponents and establish a tyranny akin to that of North Korea or of Iraq under Saddam Hussein. That would mean letting a dangerous regime acquire nuclear weapons, and build up its arsenal of other weapons of mass destruction, if only for blackmailing real or imagined foes in the region and beyond.
Another answer is to seek a détente-like deal with the hardline faction. That would defuse the situation, at least for a while, but would also prolong the life of a regime that is now in deep, and possibly terminal, crisis.
Yet another answer is to engage the hard-line faction into negotiations aimed at addressing its grievances, allaying its fears and ultimately persuading it to accept a set of changes in its behavior. But that could be seen by the pro-democracy movement as an act of betrayal and might well be construed by the hard-line Khomeinists as a sign of weakness on the part of the major democracies.
According to our sources, Britain favors engaging Tehran in a process of negotiations.
British Foreign Secretary Jack Straw has visited Tehran four times in just over a year and believes that the hard-line mullahs understand the language of realpolitik and that, if assured that the West is not trying to overthrow them, will play the game.
There are also signs that the Bush administration, while keeping the option of using force open, may be tilting toward the British position. Mounting domestic opposition to American involvement in Iraq may well be one factor in persuading Bush not to turn the heat on Iran before the next U.S. presidential election.
The British analysis may be correct as far as short-term considerations are concerned. The Iranian regime is in deep trouble and would agree to largely cosmetic changes in order to ease the pressure. In the medium- and long-term, however, the British analysis misses the central point: The present Iranian system is an anomaly and will have to change.
We are only at the start of what could become known as the great Iranian crisis.

New York Post online edition, Aug. 1, 2003.

E-mail: <[email protected]>


DÉTOURNEMENTS DE MAJEURS


U.S., Israel at Odds Over Israeli Defense Sales and Technology Transfer to India, China

By Shawn L. Twing

 
A September visit to China by Israel's defense minister and an October biannual meeting between U.S. and Israeli officials highlighted increasing U.S. concern about Israeli arms sales and Israel's illegal retransfer of American military technology to India and China.
In September, Israeli Defense Minister Yitzhak Mordechai met in China with President Jiang Zemin to discuss increasing Israel's role in China's massive military modernization program. "Mordechai came to Shanghai, Xi'an, and Beijing with the heads of the country's major defense industries to open doors, make contacts and win the green light from [China's] leadership to make deals," Israel's Jerusalem Post reported Sept. 13. Accompanying Mordechai on his trip, according to the Post, were representatives from virtually every Israeli defense company, including state-owned Israel Aircraft Industries, Rafael, TAAS-Israel Industries, El-Op, Tadiran, Rada, Elissra and Elbit.
Mordechai's trip to China did not go unnoticed in Washington. In the lead article of the November issue of "Pointer," a monthly supplement to Jane's Intelligence Review, under the title "Israel's Dirty Deals," writer Al Venter points out that "The remarkable proliferation of sophisticated hi-tech weapons systems in Israel is raising questions in Washington. Making the stuff is fine, say the Americans. The problem is who Israel ends up selling [it] to."
The Jerusalem Post also recognized American concerns. "The Americans, meanwhile, are apprehensive about the cozy ties being forged on this side of the world, which, they fear, may involve the illegal transfer of U.S. technologies in Israel's hands," the Post reported. It's interesting to note that nowhere in the article did the Post deny the legitimacy of those concerns.
Americans should be worried. Despite a recent lull in Israeli defense exports to China, Israeli companies have provided China with substantial amounts of military hardware and technology in the past, and there also have been widespread public allegations from several sources, including the U.S. government, that Israel has illegally sold substantial quantities of sensitive American military technology repeatedly to China in direct violation of U.S. export laws.

A Resurrected Lavi
Among the items and technology Israel allegedly has sold to China are the Python-3 air-to-air missile, which is thought to contain substantial amounts of American technology from the AIM-9L "Sidewinder" missile, cruise missile technology, accuracy modifications for ballistic missiles, and massive amounts of hardware, technology and guidance for China's F-10 fighter, which is strikingly similar to Israel's failed Lavi light fighter. The Lavi project, funded almost exclusively by U.S. taxpayers, received more than $1.5 billion from the United States before it was cancelled in 1987. (For more information about Israel's illegal retransfer of American military technology to China, see "Congress Calls for Sanctions If Israeli Technology Transfer to China Is Proven," Washington Report on Middle East Affairs, November/December 1996, p. 9.)
Israel also has won a $250 million contract, with Russia, to provide China with an advanced airborne early warning (AEW) system similar in function to the U.S. AWACs platform, which will greatly improve China's ability to conduct over-the-horizon warfare. China's acquisition of an AEW system will provide a dramatic advance in its operational abilities and will, according to Heritage Foundation senior analyst Richard Fisher, "significantly erode the military technical edge held by the U.S. and Taiwan that is necessary for deterring China."
It also is interesting to note that Israeli defense officials accompanying Yitzhak Mordechai to China "pleaded with journalists accompanying [him] not to report on any possible deals, claiming the Chinese were ultra-sensitive to publicity and any report that appeared would likely scuttle the deal," according to the Jerusalem Post. A more likely rationale for Israel not wanting its dealings with China reported is to prevent U.S. officials from learning of impending deals in time to prevent them, particularly when they involve sensitive U.S. technology protected, at least on paper, by U.S. export laws.
Less than a month after Defense Minister Mordechai's trip to China, U.S. and Israeli officials met in Israel for the semiannual meeting of the Joint Political Military Group. One item on the American agenda, according to the U.S. trade weekly Defense News, was a request that Israel ban arms sales and transfers of technology to India.
The United States imposed sanctions on India and rival Pakistan in May after both countries successfully detonated nuclear devices. To help enforce those sanctions, the United States has asked suppliers of military assistance to both countries, including Russia and Israel, to refrain from large-scale, destabilizing arms sales to the subcontinent.

Sensitive Deals
"Israel has been a particular target of Washington's efforts because of several sensitive arms deals in the offing, including a potential $1 billion airborne early warning package," Defense News reported. Other Israeli defense programs with India include avionics upgrades for up to 400 Indian fighter aircraft, additional unmanned aerial vehicles for reconnaissance, and the transfer of Israel's Green Pine fire control radar system developed for the U.S.-Israel Arrow missile program, and paid for almost entirely with U.S. taxpayer funds.
Israel insists that the Green Pine radar is not subject to U.S. export law, although it is part of a joint U.S.-Israeli defense program that already has received more than $800 million in U.S. funding. Exporting Green Pine "is our decision to make," an Israeli official told Defense News.
"Clearly this is not the U.S. view at all," American University professor Duncan Clarke told Defense News. "Attempting to make the case that Arrow components are exclusively Israeli is not well received in the Pentagon or the State Department," he said. Responding to U.S. pressure, Defense Minister Mordechai announced that Israeli defense firms would suspend dealings with India temporarily. "Let's be clear here," an Israeli official told Defense News. "This is not a prohibition. It's a temporary, voluntary freeze that may or may not be adhered to depending on the circumstances."

January/February 1999, page 54. Shawn L. Twing is Web site developer for the Washington Report on Middle East Affairs. He can be reached by e-mail at <[email protected]>
<http://www.washington-report.org/backissues/0199/9901054.html>


CENSURE


Publisher pulls Honderich's book on Sept. 11 implications

 
Berlin - A German publisher has dropped a British-Canadian philosopher's book dealing with the fallout of the Sept. 11 attacks because of recent statements by the author that appear to support Palestinian "terrorism."
Suhrkamp said in a statement Wednesday that it was relinquishing rights to Ted Honderich's After the Terror, published in German last month, after complaints from a Holocaust research centre about the author's recent statements on Palestinian attacks.
Honderich argued "the Palestinians do indeed have a moral right to their terrorism" in a statement that appeared in a lecture recently posted on his Internet site, though not presented as his own opinion in the book - which examines the moral implications of the Sept. 11 attacks.
Micha Brumlik, the director of the Fritz Bauer Institute, accused Suhrkamp in an open letter on Tuesday of publishing "a tract that spreads anti-Semitic anti-Zionism (and) justifies the killing of Jewish civilians in Israel."
Suhrkamp said that the author had expressed unacceptably radical views in the Internet statements.

 


"We regret that the author's attitude toward Palestinian terrorism did not become clear to this publishing house in sufficient time," it said. Honderich's book appeared in English last year.

Associated Press. Toronto Globe and Mail, Aug. 7, 2003.
<http://www.globeandmail.ca/servlet/story/RTGAM.20030807.whond0807/BNStory/Entertainment/>


LETTRE A UN RESPONSABLE


Michel Dakar
E.D.E., B.P. 324
75868 Paris Cedex 18

M. Michel Tubiana,


Président de la " Ligue des droits de l'homme ", Paris 18ème


Paris, le 23 juin 2003

Monsieur,
J'ai lu la résolution du 82*"" congrès de la LDH, concernant le "conflit Israélo-Palestinien" en Palestine. Vous êtes le président de cette organisation, aussi, vous portez la responsabilité de la teneur de cette résolution, et c'est donc à vous que j'adresse ces remarques.
Le préambule de cette résolution me choque: "Le conflit israélo-palestinien et ses conséquences en France".
S'agit-il d'un conflit, ce qui tend à établir qu'il y a en présence deux belligérants responsables des hostilités, ou, selon ce que j'ai retenu de l'histoire, d'une invasion coloniale, débutée en force dès la mainmise des Anglais sur la Palestine, financée et appuyée politiquement par les banquiers juifs européens, et surtout par le banquier Rothschild, lequel était partie prenante du gouvernement de l'Angleterre, première puissance impériale du monde, puis par les USA influencés par le lobby juif américain, et de la résistance à cette invasion et à cette éviction, de la population arabe pauvre et dominée, éviction qui a commencé dès 1922 et qui se poursuit sans interruption ?
Au sujet des conséquences de ce "conflit" en France, je demande le respect du sens de la mesure. Il n'y a aucune conséquence en France qui mérite d'être évoquée comparativement à ce que subissent les populations arabes du Proche-Orient, Palestiniens inclus. La seule conséquence qui selon moi mérite d'être relevée, est le développement constant de la propagande et de la désinformation des milieux sionistes occidentaux, dont vous faites partie, dans le but de légitimer la conquête de la Palestine et la pérennité de l'Etat d'Israël.
Concernant votre voeu d'un Etat palestinien viable, avez-vous déjà constaté dans le monde la viabilité d'un Etat coupé en deux parties séparées, réduit à un dixième de sa surface d'origine, avec une population multipliée par quinze, dont la moitié vit en exil, cela si on imagine que les colonies juives "illégales" soient stoppées et démantelées, comme je ne l'imagine pas.

*********

Que signifie l'emploi de la formule "lieux saints", dans une déclaration d'une organisation laïque telle la vôtre ? Pourquoi user du langage de l'obscurantisme, de la superstition, de l'irrationnel et de la régression ?
Quant aux attentats soi-disant "aveugles", qui ne visent que des envahisseurs, lesquels chassent une population ancestrale de son sol et s'y installent avec femmes, enfants, armes et argent, jouissant de l'air, de la terre, de l'eau, de la lumière de cette population, la dénonciation de ces attentats est une manoeuvre de propagande, qui sert à légitimer la présence de ces envahisseurs, car, puisqu'il existe des moyens qu'on ne doit pas employer pour leur résister et survivre, c'est que ces envahisseurs possèdent une part de légitimité. Ils ont donc légitimement chassé les Palestiniens et accaparé légitimement leur espace vital.
Cela ennuie beaucoup de gens ces attentats suicides, dirigés contre des populations riches, autant que celles d'Occident, qui se gavent de toute la planète et ont transformé en enfer l'existence des populations des autres continents, et la leur s'ils osent le voir. Que des humains puissent se sacrifier pour que d'autres vivent, que cet acte altruiste puisse encore être réalisé, dans un monde dont la règle, que l'Occident capitaliste que vous défendez, Monsieur Tubiana, cherche à imposer partout, est celle du chacun pour soi et du tous contre tous, voilà ce qui au fond dérange. C'est cette résistance à la tyrannie capitaliste et à sa poignée de maîtres ravageurs et stupides, ne restant en place que parce que les humains sont contenus dans l'isolement et l'aliénation, et rendus hostiles les uns aux les autres, qui outrage.
C'est ce contre quoi résistent les Arabes et les populations traditionnelles, et qui fait naître la haine à leur encontre, haine qui suinte des dénonciations "vertueuses" de ces attentats. Ces attentats sont le réel et la vitalité, que vous voulez nier et qui éclatent à vos visages. Voilà pourquoi les médias, dits "libres" et d'"information" de l'appareil de contrainte mentale, de la propagande occidentale, se déchaînent contre les Arabes, les musulmans et les Palestiniens, ces pouilleux arriérés qui osent braver la tyrannie mondiale.
Vous employez le terme "valeur"; "chaque vie a la même valeur". Le terme valeur se réfère à la possession et au profit. Chaque vie est originale et ne peut se mesurer à une autre, et aucune vie n'a de "valeur", car la vie est au-delà de l'idée de valeur. La vie n'est pas une possession. Nul ne possède sa vie ou celle d'un autre, ou des parties de celle d'un autre, comme son temps de travail. Nul ne donne la vie, car on ne peut donner ce qu'on ne peut posséder, et nul ne peut attenter à la vie d'un autre, sauf pour défendre la sienne. Ce sont ces vérités essentielles que vous niez.
Mais nous n'avons pas les mêmes fondements existentiels, Monsieur le fameux de la Ligue des droits de l'homme. Les vôtres me rappellent ceux de votre confrère, le Président de la Cour européenne des droits de l'homme, M. Luzius Wildhaber, un homme de droit comme vous. Il a fait sa carrière entre les parois en acier du coffre-fort suprême de l'argent "sale" mondial, au Liechtenstein, la Suisse de la Suisse, et à la Banque interaméricaine pour le développement, une institution occidentale dédiée au pillage des peuples indigènes des continents du sud.
Selon vous le sionisme n'est pas le racisme. Vous qui dites respecter le droit, vous effacez le vote des Nations-Unies du 10 novembre 1975 associant le sionisme au racisme, à l'apartheid et à la discrimination raciale. Mais maintenant, chacun peut constater que le sionisme est d'une essence différente et bien pire. Vous omettez volontairement ce qui fait la spécificité de la religion et de la culture juive, et du sionisme; le postulat de l'élection du peuple juif par "dieu", idée qui a enfanté celle amoindrie du racisme, racisme qui a été diffusé dans le monde par le christianisme fondé sur le judaïsme, sous la forme de la supériorité de la civilisation occidentale, qui n'est qu'une justification de son esclavagisme et de son colonialisme passés, et de son actuel néo-colonialisme.
Un aboutissement de l'idée d'élection divine juive, étroitement similaire au sionisme, a été l'idéologie nazie, de source judéo-occidentale, fondée sur la supériorité et l'exclusion raciale, et sur le droit de conquête de l'espace vital, nazisme qui a été un des chocs en retour subi par les juifs dépositaires du racisme transcendant et mystique originel, qui a servi de constituant au nazisme.
S'il existe une spécificité propre à l'individu dit juif, ce serait être profondément marqué par le conditionnement d'une culture féroce, qui le maintient dans un asservissement mental puissant, qui tend à nier son individualité pour le fondre dans le groupe juif, qui le dresse à l'agressivité sociale, à la réussite, à l'exploitation d'autrui et à la soumission envers les potentats de son groupe, ce que l'on retrouve au CRIF mené par un mandataire de la banque Rothschild, M. Roger Cukierman. S'il y a un problème particulier avec les dits juifs, c'est celui de leur libération vis à vis de l'emprise sociale interne à leur groupe, et de leur culture, qui pèsent toujours sur chacun d'eux. [...]
Quant à la cohérence dans le domaine du droit, vous vous en moquez. Car en ce qui concerne la décision qui a mené à la création par l'ONU d'Israël, décision qui est totalement et à jamais illégale, définitivement hors le droit, cela ne vous dérange en rien.
En effet, le vote de la partition de la Palestine a été obtenu sous la contrainte des USA, qui ont exercé en 1947 un chantage implacable sur les Etats faibles, dont sur la France. Ce vote fut si difficile à obtenir qu'il fallut s'y reprendre à deux fois, et qu'il ne se dégagea la seconde fois que la juste majorité nécessaire. Vous qui vous dites homme de droit, vous savez qu'aucune décision obtenue sous la contrainte n'est valide, et que d'après le droit, ce type de décision est réputé ne pas exister. Pour l'éternité, la décision qui a provoqué la partition de la Palestine et l'avènement de l'Etat d'Israël est illégale. Elle n'existe donc pas. L'Etat d'Israël n'existe donc pas. [...]

Recevez, Monsieur le Maître sioniste philosémite en diversion, mes salutations distinguées.


<http://equidence.org/tubiana.htm>

E.D.E. Egalité des droits essentiels.



NN





Uranium appauvri - en italien, (avec liens vers des textes en anglais):

<http://www.comedonchisciotte.net/modules.php?name=News&file=article&sid=925>


Texte du documentaire de la BBC sur les armes nucléaires israéliennes qui énerve tant les "grands chefs" israéliens et qui ne risque pas de passer sur les télés françaises:

<http://electronicintifada.net/v2/article1665.shtm>


The New Thought Police:

The campaign to criminalize criticism of Israel

<http://www.antiwar.com/justin/j062303.html>


Si vous voulez connaître l'International Solidarity Movement, voyez leur site :

<www.palsolidarity.org>

Envoyez vos protestations aux médias, chaque fois qu'ils manquent à leur devoir d'informer. Sans oublier d'envoyer une copie de vos mails à : <[email protected]>

qui les publie sur son site:

<www.vigie-media-palestine.org>

 

La guerre rapporte gros, au moins à certains petits malins, les profiteurs de guerre, une espèce en plein développement. For more information or to endorse the Stop the War Profiteers Campaign, visit

<http://www.southernstudies.org/> or contact the Southern Peace Research and Education Center at 919-419-8311 x27.


During the war, Pentagon spokesmen disputed reports that napalm was being used, saying the Pentagon's stockpile had been destroyed two years ago. Apparently the spokesmen were drawing a distinction between the terms "firebomb" and "napalm." If reporters had asked about firebombs, officials said yesterday they would have confirmed their use.

What the Marines dropped, the spokesmen said yesterday, were "Mark 77 firebombs." They acknowledged those are incendiary devices with a function "remarkably similar" to napalm weapons.


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ARTICLE 19 <Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontière, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit>
Déclaration internationale des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948.


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