AAARGH
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LA
GAZETTE DU GOLFE ET DES BANLIEUES
Nouvelle série
|
Numéro 34 -- janvier 2004
>[email protected]<
http://ggb.0catch.com
Nouvelles
en français et en anglais
Créée
en 1991 par Serge Thion
News in French
and English
Established
1991 by Serge Thion
|
CHIRAC EN HAUTE
COUR
IL FAIT LA GUERRE
EN AFGHANISTAN
L'ARMÉE
FRANçAISE AGIT EN SECRET
POUR MASSACRER
LES AFGHANS
CHIRAC, T'AS
PAS LE DROIT
FRENCHIES GO
HOME
YAHYA AL' MUKAWAMA
SADDAM PRISONNIER
BUSH PAS ENCORE
COULONS HALLIBURTON
ET BECHTEL
RENOUVEAU DE
LA CHASSE À COURRE EN IRAQ
LE CHANTAGE JUIF
À L'ANTISÉMITISME
S'ÉMOUSSE
CHAQUE JOUR UN PEU PLUS
REGAGNONS NOTRE
LIBERTÉ D'EXPRESSION
PENDONS SHARON
LE CRIMINEL
ROLL BACK AMERIKA
Ce numéro a été
réalisé avec l'aide, volontaire ou involontaire,
de Mondher Sfar, Israël Adam Shamir, Jonathan Cook, Elaine
Cassel, Richard Sale, Seymour Hersch, Peter Philipps, Walter Davis,
Alain Soral, François Burgat, Ginette Hess-Skandrani, et
beaucoup d'autres...
"Saddam
Hussein was difficult to overthrow, but the Americans will be
easier to get rid of."
Baghdad street
opinion
Ben Gurion's
doctrine: the destruction of the Palestinian Society in Palestine
is a necessary condition for the establishment of the state of
Israel on its ruins.
"Fighting them...is
a legitimate, patriotic and humanitarian duty and the occupiers
have no choice but to leave our country Iraq, the country of
Arabs and Islam, as cursed losers...."
Saddam Hussein,
16 nov.
Al Rawi was
not impressed by the intelligence of the CIA personnel, and told
the Guardian: "snails have more brains." Intelligence,
No. 429, 20 October 2003, p. 4
The US defence
secretary scooped the Plain English Campaign's premier Foot In
Mouth trophy for his 62-word attempt to clarify a point to a
defence department meeting: "Reports that say that something
hasn't happened are always interesting to me, because as we know,
there are known knowns; there are things we know we know. We
also know there are known unknowns; that is to say we know there
are some things we do not know. But there are also unknown unknowns
- the ones we don't know we don't know".
Guardian, 2 decembre 2003.
Asked whether the exclusion
of those countries from bidding on construction contracts violates
international law, Bush said, 'I don't know what you're talking
about by "international law." I better consult my lawyer.'
< http://www.cnn.com/2003/WORLD/meast/12/11/sprj.irq.contracts/index.html
édito
I CHIRAC: LA FORFAITURE
Le "grand con" fait encore des
siennes. Par des bouts de phrases dans les journaux, par des incises
dans le compte rendu de la visite de Mme Alliot-Marie, ministre
de la Défense, en Afghanistan, on saisit une réalité
occultée, soigneusement mis sous le boisseau: des troupes
françaises combattent actuellement en Afghanistan. Au nom
de quoi ? Mystère. L'Afghanistan nous aurait-il déclaré
la guerre ? On le saurait. Nous menace-t-il de ses lance-pierres
? Il ne semble pas. Alors pourquoi des "commandos" français
sont-ils en train de pourchasser et de massacrer des Afghans ?
La question est trop embarrassante pour être posée.
Pendant qu'il fait le matamore devant
les misérables Polonais et autres volontaires pour servir
de valets d'armes aux Amères Loques, Chirac, spécialiste
du tout et du n'importe quoi, envoie, sans mot dire, l'armée
française, supposée être l'instrument de la
défense et de la protection du peuple français,
dans des aventures coloniales semi-secrètes. La honte,
sans doute. Déjà, notre armée quadrille l'Afrique
occidentale, se répand au Congo-Zaïre, continue à
dominer l'Océan indien occidental, entre Djibouti et Madagascar,
sans parler de la Caraïbe et du Pacifique sud. Cet impérialisme
au petit pied s'intègre parfaitement dans le grand, celui
des cinglés de la Maison blanche. C'est un amiral français
qui commande les forces alliées dans le bas de la Mer Rouge,
où les Amères Loques ont installé, sur le
territoire de Djibouti, une base destinée à surveiller
toute la région, y compris les zones réputées
"sensibles", du Yémen et de la Somalie, foyers
de bouillonnement anti-américain. Le commandant US, lui,
pas rassuré, ne quitte pas son navire ancré au large.
Les cowboys ont trop les foies pour venir savourer une bière
tiède au Palmier en zinc.
On ne défend pas la France, que
personne ne menace, remarquons-le, en déployant des troupes
à 10.000 km de nos côtes. Il est temps d'exiger le
retour de tous les soldats français en France. Et la diminution
des crédits militaires, qui restent monstrueusement élevés.
Et inutiles: s'il faut affronter l'Amérique, ils sont ridiculement
inadéquats. S'il faut se défendre, ils n'ont pas
besoin d'entretenir des forces d'agression qui "se projettent"
comme des coups de poing dans la gueule des autres. C'est un vieux
problème. Le seul résultat de notre armement nucléaire,
c'est d'avoir disséminé en secret et d'avoir refilé
la technique des bombes atomiques aux génocidaires israéliens,
qui se sont d'ailleurs empressés de la partager avec les
racistes sud-africains. Joli résultat. Pour le reste, nos
bombinettes n'ont jamais fait peur à personne. Nous sommes
des jobards, et vaniteux avec ça.
En attendant, la classe politique et les
enfoirés de journalistes n'ont pas pu ignorer ces petits
bouts de phrases qui font état de la présence de
nos spécialistes de la boucherie militaire en terre afghane.
Si, après cela, des Afghans, légitimement courroucés
par cette agression gratuite, venaient à pratiquer des
rétorsions militaires contre la France, à qui en
reviendrait la responsabilité: au "grand con"
qui fait le clown à l'Elysée.
Pour cette forfaiture caractérisée,
qui consiste à faire la guerre sans la déclarer,
on en a pendu d'autres à Nuremberg. La Haute Cour n'est
pas faite pour les chiens. Elle doit s'emparer du cas de Chirac,
qui a trahi ses engagements, et a commis un crime contre la paix.
Si elle ne le fait pas, elle ouvre le droit à la justice
populaire de se saisir de cette forfaiture et de brancher Chirac
à un arbre du parc.
II Saddam le pion
Nous avons rassemblé divers éléments
d'origine américaine qui montrent que Saddam Hussein a
longtemps été un pion dans la politique moyen-orientale
des USA, un protégé de la CIA et peut-être
un agent. C'est surtout l'anticommunisme qui les reliait. On oublie
un peu ces choses aujourd'hui, parce qu'un ennemi chasse l'autre
et que la mémoire est courte. Mais on devrait se souvenir
que l'Iraq était par excellence, au lendemain de la seconde
guerre mondiale, le terrain d'élection du communisme arabe.
Fractionné en Egypte, faible en Syrie, absent de beaucoup
d'autres pays arabes, le communisme n'est devenu un parti de masse
qu'en Iraq. Une certaine industrialisation, la résistance
aux Anglais, une présence de l'éducation moderne
et laïque expliquent peut-être ce fait. Un grand journal,
Fajr al Jadid, "L'aube nouvelle", faisait le
lien. La prise du pouvoir par Abdul Karim Qasem le 14 juillet
1958 allait déclencher des cascades de massacres. Les ba'assistes
se sont distingués dans la chasse aux communistes, comme
les partisans de Suharto en Indonésie. Le Tigre et l'Euphrate
ont rougi leurs flots: les conflits politiques en Iraq tournent
invariablement au massacre. Culture de guerriers, culte de l'honneur
et de la vengeance, tout y contribue. Saddam Hussein a été
un anticommuniste féroce, ce qui ne pouvait que le mettre
dans les petits papiers de la CIA, toujours à la recherche
de massacreurs. Voir les récentes révélations
à propos de l'Iran et du coup d'Etat de 1953: encore une
occasion de massacrer des communistes. "Ceux-là, on
ne les regrette pas" disent encore aujourd'hui les officiels
concernés.
Inaugurée sous de si sanglants
auspices, la carrière de Saddam devait croître et
embellir. Avec les Kurdes, à qui le régime ba'assiste
avait promis, au début, une large autonomie, le régime
allait servir la recette créée par les Anglais en
1925: le bombardement aérien. Faire la guerre dans les
montagnes est difficile et donne l'avantage à la guérilla
qui se défend; mais bombarder en faisant le blocus est
une solution efficace et peu coûteuse. Elle a été
rendue d'autant plus meurtrière qu'un lieutenant du vieux
Barzani a fait défection: Jalal Talabani aura trahi autant
de fois qu'il aura pu. S'il est aujourd'hui du conseil nommé
par les Amères Loques à Baghdad, c'est qu'il a trahi
tout le monde, Barzani, les Soviétiques, les Iraniens,
le régime de Baghdad: plus putassier on ne trouve pas.
Il allait finir comme petit roi local de Suleymanié, protégé
par les bombardiers américains, et le voilà avec
un petit trône à Baghdad. La trahison paie. Il trahira
les Américains dès que possible.
Saddam a commis ensuite un crime encore
beaucoup plus grand que tous les précédents réunis:
il a attaqué son voisin l'Iran, avec lequel toutes les
difficiles questions de frontières dans le Chatt el-Arab
avaient été finalement réglées, juste
avant la révolution islamique. Cette guerre était
totalement criminelle et Saddam s'est mis volontairement dans
la position de l'avant-garde de l'impérialisme américain
et occidental, qui rageait d'avoir perdu sa position dominante
grâce à un semi-colonialisme imposé à
l'Iran depuis la guerre. Equipé de blindés soviétiques
et d'avions occidentaux, Saddam, piètre stratège,
a sans doute cru que la guerre allait être courte, que l'armée
iranienne, américanisée sous le shah, allait s'effondrer
d'un coup. Il se sentait soutenu par les monarchies arabes du
pétrole. Mitterrand, pour ne pas paraître le dernier,
envoya des avions de l'armée française pour bombarder
les côtes et les installations pétrolières
iraniennes. Ce sont des pilotes français qui effectuèrent
ces actes de guerre caractérisés, mais encore aujourd'hui
les autorités françaises le cachent. Chirac a de
qui tenir.
Chose extraordinaire, la combinaison des
ressources militaires soviétiques, occidentales et des
réserves financières du pétrole arabe ne
parvint pas à mettre l'Iran à genoux. Fouettés
par l'ardeur nationale, le réveil religieux inspiré
par l'imam Khomeyni, et le sens du sacrifice sanglant inhérent
à la sensibilité chi'ite, les jeunes iraniens se
jetèrent, presque sans armes, au-devant des vagues blindées,
les arrêtèrent et les firent peu à peu plier.
Saddam se sentit perdu, les lignes d'acier reculaient vers l'Iraq.
Le déferlement humain des jeunes bassidj, attaquant,
enveloppés dans leur suaire, atteignit l'ancienne frontière,
et la crevait par endroits. C'est alors que, convenablement fourni
par les Occidentaux, et en particulier par les Américains,
Saddam utilisa les gaz pour arrêter la juste fureur des
jeunes Iraniens. Comblant les marais en toute hâte, Saddam
faisait et refaisait des lignes de défense. Les
Américains y mirent des milliards de dollars. Les fronts
se stabilisèrent et, finalement, les Iraniens décidèrent
de mettre un terme à cette hémorragie. Huit ans
de guerre, des millions de morts, des centaines de milliers de
blessés et de prisonniers de guerre. L'horreur totale,
qui a marqué toutes les populations, en Iraq comme en Iran.
Tout le monde a souffert, sauf les Occidentaux et les Israéliens,
trop contents de cette aubaine.
C'est pour se refaire la cerise que Saddam,
ruiné, envahit le Koweit, partie intégrante de l'Iraq
depuis toujours. Erreur politique bientôt suivie d'une erreur
militaire. Malgré la remarquable qualité de ses
officiers, Saddam s'est montré incapable de manoeuvrer
et s'est fait stupidement écraser en 1991. Seule la leçon
du Viêt-Nam a empêché les Amères Loques
de poursuivre jusqu'à Baghdad. Sans doute aussi, Saddam
gardait à leurs yeux des qualités de "défenseur
de l'Occident" qu'il fallait conserver pour contenir l'Iran
et l'expansion de la révolution islamique. Ces objectifs
ont été atteints.
Mais si Saddam, on le voit, est presque
toujours entré dans les vues de l'Occident impérialiste,
il n'est va pas de même du peuple irakien, qui a déjà
payé, à la génération précédente,
un prix énorme pour maintenir son existence au travers
de la guerre avec l'Iran. Le nationalisme irakien est profond,
il vit facilement les passions guerrières, il est totalement
indépendant du régime de Saddam et des effets négatifs
de la terreur qu'il pratiquait pour se maintenir.
L'arrestation de Saddam, dans les conditions
rocambolesques qui devront être éclaircies un jour,
ne peut être qu'un apport positif à la résistance.
Son absence sera un facteur d'unification et de renforcement.
Le déplaisir qu'on a pu éprouver à voir jubiler
le demeuré mental qui règne sur la Maison Blanche
et ses acolytes sera de très courte durée.
La vérité est celle-ci:
les Américains n'ont pas les moyens matériels (on
ne parle même pas des moyens politiques) de s'imposer durablement
en Iraq. S'ils partent, leur défaite protégera les
autres peuples de la région. S'ils restent, leur défaite
sera plus grave encore et mettra en cause leur hégémonie
partout. Nous souhaitions qu'ils viennent s'enferrer sur l'obstacle
irakien; nous souhaitons aujourd'hui qu'ils y restent et qu'ils
y crèvent.
Evidemment, Saddam est et reste le chef
de l'Etat irakien. Il est mieux élu que l'infime Boubouche.
Sa capture est un acte de piraterie. On doit donc réclamer,
non pas son procès, qui reste d'ailleurs une éventualité
très lointaine, mais sa mise en liberté. L'Iraq
existe.
III Première
manifestation internationale en faveur de la résistance
irakienne, Rome 13 décembre 2003.
Une délégation de la Gazette
du Golfe et des banlieues a participé à la réunion
de Rome. D'autres Français, appartenant à de groupes
de droite, étaient annoncés mais ne sont pas venus.
Cette réunion, dont l'idée
a été lancée dans des milieux de gauche et
d'extrême-gauche italiens, issus de la décomposition
du parti communiste, a été l'objet d'attaques violentes
pendant plusieurs mois. Un organisateur a pu dire que les attaques
venaient à 360 degrés. Les forces politiques et
la presse dans leur ensemble ont réprouvé cet appel
à manifester un soutien à la résistance,
qui était, comme en dit en Italie, "transversal":
il était adressé à toutes les forces
politiques et à tous les citoyens qui pensent que
l'imposition de la domination américaine, où que
ce soit, et par exemple en Italie (107 bases US dont on ne sait
rien), est insupportable. Cet appel traversait toutes les frontières
politiques et était susceptible de rassembler des gens
de droite, du centre et de la gauche sur un principe simple: sous
l'oppression, la résistance est légitime. L'Etat
italien, dans des conditions encore plus acrobatiques que l'Etat
français, se fonde sur la légitimité de la
résistance à l'invasion nazie. Dans ces conditions,
il est clair que la résistance irakienne doit bénéficier
des principes qui fondent nos apparentes démocraties.
Le centre s'est caché la tête
dans le sable des cirques romains. La droite s'est étouffée
d'indignation à l'idée de trahir la patrie, subrepticement
engagée en Iraq par Berlusconi, valet de chambre à
la Maison blanche et au ranch de Bush, où il est préposé
au vidage des pots de chambre. Il a envoyé des soldats
et des carabiniers en Iraq, sans mandat du peuple, et ce qui devait
arriver arriva, à Nassiriya: ils ont fait boum, 19 morts.
Les Italiens ont été secoués mais les espoirs
de voir la manifestation annulée ont été
déçus.
La gauche -- ou les apparences fantomatiques
des restes explosés de la gauche -- a protesté contre
la présence, parmi les signataires, de personnes marquées
à droite ou stigmatisées par les sionistes comme
des "antisémites". On trouvera des traces de
ces polémiques dans les pages italiennes de l'aaargh:
<http://aaargh-international.org/ital/ital.html>
Lors de la manifestation, les orateurs
ont dénoncé les larmes de crocodiles versés
sur les "caduti" de Nassirya. La bannière levée
derrière la tribune disait: "Con il popolo iracheno
che resiste. Fuori les truppe italiane dall'Iraq" (Avec
le peuple irakien qui résiste. Les troupes italiennes hors
d'Iraq). Tout le monde a bien compris que cette manifestation
est le premier pas vers la reconnaissance internationale de la
résistance, et le premier pas extérieur vers sa
victoire. Ce n'est pas rien. Des anciens communistes, comme Costanzo
Preve, des syndicalistes de la Fiat, des universitaires comme
Claudio Moffa, des intellectuels comme Cortese, directeur de la
revue Giano, des avocats comme Giuseppe Pelasa, ont montré
que la "gauche" officielle est en réalité
une variante de la droite (Questa sinistra è la vera
destra ). La réunion s'est terminée, sans incident,
sur un vibrant appel de Moreno Pasquinelli, le responsable du
Campo Antiimperialista de Pérouse, qui a joué
un rôle déterminant dans le lancement de l'appel,
et dans le succès de la manifestation.
<http://www.iraqlibero.net/>
La prochaine étape consiste à
créer des comités locaux de soutien à la
résistance. On attend aussi que d'autres se bougent. Combien
de temps faudra-t-il attendre pour que des manifestations de soutien
à la résistance (débarrassée de l'hypothèque
Saddam) s'organisent en France, en Allemagne, aux Etats-Unis ?
Les Français sont-ils des poules mouillées ? Des
attardés mentaux ? Des chiraquisés ?
28 décembre 2003.
Voir, en pièce jointe: USA
in Bed with Saddam.
000000000000000000
- Saddam est capturé
! La belle affaire ! Un pauvre hère sans personnalité,
sans dignité, qui a fonctionné depuis sa prise
du pouvoir au moyen de la violence et du crime. On veut nous
faire oublier que si ce minable est devenu si puissant par le
mal qu'il a fait ce ne serait pas par la volonté de ceux
qui aujourd'hui se sont retournés contre lui. Il était
pourtant choyé partout dans le monde, admiré et
courtisé. Il était l' " ami personnel ".
Maintenant, on ne le connaît plus. On veut tout simplement
nous faire oublier que ce sont bien eux et personne d'autre qui
ont fabriqué ce genre de dictateurs qu'ils ont défendus
contre leurs peuples, qu'ils ont soutenus moralement et matériellement,
qu'ils ont financés, qu'ils ont armés y compris
des armes chimiques et autres joujoux non conventionnels. C'est
cette même Amérique qui se targue aujourd'hui d'avoir
la tête de Saddam, qui ne l'a pas seulement armé,
mais l'a même utilisé pour faire la guerre à
l'Iran, de la même manière qu'Israël utilise
aujourd'hui les Etats-Unis et ses alliés pour faire la
guerre à ses voisins. Hier Saddam était plus qu'un
allié, un sous-traitant, l'épée et le canon
de l'Amérique. Aujourd'hui, il en est la victime, par
là où il a péché.
- Saddam a été
le vrai pantin, le véritable homme des basses besognes
de ses persécuteurs d'aujourd'hui. Il leur a servi de
mercenaire, mais aussi de chien de garde de leurs intérêts
stratégiques et économiques dans la région.
Mais comme tous les chiens de garde, une fois la sale besogne
faite, il voulut son salaire, qu'on le dédommagea au moins
pour les sacrifices consentis. Là les choses sont devenues
plus sérieuses. Si les droits de l'homme c'est "
mange et tais-toi ! ", la gratitude coloniale c'est "
fais le boulot et tais-toi ! ".
- Saddam, exécutant
des volontés de ses maîtres coloniaux, a voulu ignorer
la gratitude coloniale. Que celui qui se met au service de ses
maîtres coloniaux, finira tôt ou tard par en être
la victime. Telle est la noble loi de la justice immanente.
- Pour autant, une véritable
justice nous dira sans doute qui des dictateurs ou de leurs commanditaires
civilisés et démocrates sont les vrais criminels.
Qui est plus coupable l'exécutant ou celui qui l'a armé
? Qui sait si une véritable justice qui ne soit pas celle
des puissants, ne libérera pas Saddam parce qu'il n'est
manifestement qu'un débile psychopathe, et ne condamnera
pas les puissants de ce monde qui l'ont armé et encouragé,
en pleine conscience des conséquences de leur geste, pour
crime contre l'humanité ?
- A bon entendeur, salut
!
Mondher
Sfar, 14 décembre 2003
1 - La Palestine
martyrisée par les sauvages
|
AFFAIRES
JUIVES
- Les marxistes
et le Lobby
par Israël Shamir, 20.11.2003
-
- Quand un des auteurs
éditeur, de surcroît d'une revue de gauche
répète mot pour mot le dernier discours d'Ashcroft
devant lla Ligue contre la diffamation de New York, on ne peut
que sourciller. C'est pourtant ce qui s'est passé, avec
la condamnation récente de l' « antisémitisme
» par un certain Nat Weinstein [1] (voir le site http://www.socialistviewpoint.org/sum_03/sum_03_08.html)
dans The Socialist
Viewppoint, une revue de haute tenue, qui soutient la démocratie
en Palestine et la fin de l'Etat juif d'apartheid.
- Pire, le style et la rhétorique
de Weinstein sont, eux aussi, les mêmes que ceux d'Ashcroft
et d'Abe Foxman. Ainsi, Weinstein écrit : « Les
insinuations de Buchanan quant à un complot juif au service
d'Israël évoquent une assertion similaire, au coeur
du fascisme hitlérien. » Toutefois, le « complot
» juif, au vu et au su de tout le monde, consistant à
soutenir Israël est un fait indéniable, que la quasi-totalité
des journaux juifs traduisent avec leur slogan : « Les
juifs sont unis comme un seul homme, derrière Israël».
- Ce slogan n'est pas un
vain mot : une étude récente a montré que
86 % des juifs américains soutiennent Israël. Au
cours d'une discussion, récemment, sur le réseau
Internet, Jeff Blankfort, un antisioniste confirmé, tira
la sobre conclusion suivante : « La distinction que nous
sommes en permanence tellement attentifs à faire, entre
le fait d'être juif et le fait d'être sioniste, est
parfaitement illusoire. Si tous les juifs ne sont pas sionistes,
les communautés juives organisées, dans le monde
entier, en dépit des différences qui peuvent exister
entre elles, sont entièrement dévouées à
l'entreprise sioniste. Prétendre que ces organisations
ne parlent pas au nom de la communauté juive générale,
c'est-à-dire d'une communauté qui, sans le moindre
doute, soutient Israël en tant qu'Etat juif, est totalement
illusoire. »
- Weinstein invente ainsi
la « culpabilité par association », en qualifiant
les propos explicites de Buchanan d' « insinuations évoquant
Adolf Hitler ». Toutefois, la « culpabilité
par association » est une arme à double tranchant,
puisque Weinstein lui-même ne laisse pas d'évoquer
Abe Foxman, Ashcroft et Bush. C'est pourquoi nous devons traiter
cette question sérieusement.
- Weinstein écrit
: « Il est absurde d'affirmer que c'est peut-être
le « lobby juif » - un petit groupe de juifs pro-sionistes
qui dicte sa politique étrangère ou intérieure
à la classe capitaliste américaine fondamentalement
terre-à-terre et intrinsèquement pragmatique. En
réalité, les gens qui portent ce genre de jugement
sont soit des fous simplets, soit de pures canailles antisémites.
»
- Cette déclaration
est d'une arrogance confondante, car cette opinion est partagée
par des milliards de personnes en dehors des Etats-Unis, et également
par de très nombreux Américains, à ceci
près : le lobby juif n'est pas « un petit groupe
de juifs pro-sionistes », mais bien un groupe extrêmement
puissant de milliardaires, de magnats des médias et de
leurs soutiens tant de gauche que de droite, du New York Times
à The Nation, de Wolfowitz du Pentagone au
rabbin Lerner de Tikkun. (Cette question a été
évoquée par Israël Shamir dans son article
: La
Fête de Saint Firmin).
Les « capitalistes américains fondamentalement terre-à-terre
sont certes bien « intrinsèquement pragmatiques
», et ils savent fort bien ce qui est bénéfique
pour eux-mêmes, personnellement. C'est la raison pour laquelle
même un antisémite aussi convaincu qu'Henry Ford
préféra détruire l'ouvrage qu'il avait consacré
aux juifs après s'être heurté à la
force irrésistible du boycott juif. C'est la raison pour
laquelle les parlementaires américains sont unis, dans
leur soutien à Israël, comme cela a été
re-confirmé, récemment, par le vote, au Sénat,
de mesures de rétorsion à l'encontre de la Syrie
: 89 pour ; 4 contre. La guerre en Irak s'est avérée
désastreuse du point de vue du capitalisme américain
: comme prévu, elle n'a donné aux Américains
ni pétrole, ni commandes d'armement, ni nouveaux amis.
Mais les capitalistes ne sont pas des idéalistes, contrairement
à ce que Weinstein imagine : ils savent que prendre position
contre Israël entraînerait leur faillite personnelle,
et ils se moquent comme de leur première chemise de «
l'intérêt général de la classe capitaliste».
- Et il est de fait que
Buchanan et La Rouche (censuré par Weinstein, qui, délibérément,
n'en parle pas) représentent les intérêts
véritables des capitalistes américains (c'est-à-dire
de la « classe moyenne » américaine, pour
reprendre l'expression consacrée), en combattant le Lobby
juif. Bien sûr, ni l'un ni l'autre ne sont des alliés
naturels pour la Gauche. Mais ils n'en sont pas des alliés
plus improbables que Foxman et Ashcroft eux-mêmes. Weinstein
tente de coller l'étiquette de raciste, nazi et fasciste
à La Rouche ; mais l'étiquette ne tient pas. Au
lieu d'exprimer son approbation, Weinstein est visiblement ulcéré
par le non-racisme de La Rouche : « Plutôt que démoniser
les Noirs américains, La Rouche revendique l'héritage
de Martin Luther King, et il noue des liens avec Nation of
Islam, le mouvement nationaliste noir. »
- Ce Weinstein est un éternel
insatisfait : La Rouche « recourt à des slogans
anticapitalistes et anti-impérialistes », par conséquent,
il s'agit certainement d'un fasciste ! La Rouche « ne s'en
prend pas aux juifs, ni aux communistes, ni aux grévistes
», donc, c'est un crypto-fasciste ! La Rouche « a
appris son catéchisme chez Trotsky » : c'est donc
un fasciste pervers.
- Cela me rappelle une brève
pièce écrite par notre meilleur dramaturge, Hanoch
Levine :
- « Ordres en vigueur
du Gouverneur Militaire aux soldats servant dans les Territoires
occupés :
- Un piéton nerveux
est un terroriste arabe potentiel.
Un piéton calme est un terroriste arabe potentiel qui
sait garder son sang froid.
Un piéton qui lève les yeux au ciel est un terroriste
arabe potentiel pieux.
Un piéton qui baisse les yeux est un terroriste arabe
potentiel timide.
Un piéton qui garde les yeux fermés est un terroriste
arabe potentiel en train de dormir.
- Quelqu'un qui reste chez
soi est un terroriste arabe potentiel malade.
Tous ceux-là doivent être arrêtés et,
après une salve d'avertissement, emmenés à
la morgue. »
- De fait, Weinstein n'apporte
pas la moindre preuve du « fascisme » de La Rouche,
ni de ses similitudes avec Hitler et Mussolini. En réalité,
son rejet de La Rouche et de Buchanan n'est fondé que
sur une seule chose : leur rhétorique anti-juive. Il l'avoue,
par la suite :
- « Les fascistes
diront que ce sont les juifs qui ont été les tireurs
de ficelles de cinquante-cinq ans d'impérialisme américain
créant, finançant et armant l'Etat sioniste d'Israël.
C'est la raison pour laquelle ceux qui affichent leur opposition
au sionisme sont soit fous, soit antisémites, lorsqu'ils
accusent le soi-disant « lobby juif » de dicter la
politique étrangère des Etats-Unis. »
- Mais nous, oui, nous,
les amis de la Palestine, Jeff Blankfort, Micheal Neumann, Elias
Davidsson, Stan Heller, Norman Finkelstein, David Hirst, Mazin
Qumsiyeh et de très nombreux autres (qui ne sommes assurément
pas des antisémites racistes), nous ne sommes pas plus
fous que Weinstein lui-même. Nous sommes tout simplement
honnêtes et nous disons ce que nous pensons être
la vérité. Pour nous, il est plus important d'arrêter
aujourd'hui l'agression israélo-américaine au Moyen-Orient
que de s'inquiéter pour « les juifs » et leur
situation demain, car la vérité et la sincérité
représentent la meilleure défense contre des «
fascistes » annoncés.
- II.
- Véritablement,
les marxistes, y compris les socialistes de Viewpoint, doivent-ils
soutenir et protéger « les juifs » de gauche?
Le point de vue marxiste sur les juifs a été formulé
par Karl Marx,
Kautsky, Lénine, Trotsky et Abraham Léon. Il est fondé sur le rejet
du concept de « nation juive ». Lénine a déclaré
: « cette idée (sioniste) est absolument fallacieuse
et intrinsèquement réactionnaire. [2] » Il
citait en l'approuvant : « Le juif moderne est le produit
d'une sélection artificielle à laquelle ses ancêtres
ont été soumis durant près de dix-huit siècles.
» Abraham Léon compléta cette opinion de
la vision qui était la sienne : celle des juifs, peuple-classe.
Pour Léon, les juifs étaient les capitalistes originaux
de la société pré-capitaliste ; c'était
des gens qui préféraient assumer des fonctions
antisociales telles que le prêt à usure et la collecte
des taxes et impôts. Naturellement, un tel « peuple-classe
» ne mérite pas que nous le soutenions.
Mais, même si Weinstein considère que « les
juifs » constituent une nation distincte, cela n'est pas,
là encore, une raison pour les protéger. Lénine
en appela à la « guerre révolutionnaire contre
les nations contre-révolutionnaires » [3] et, en
1919, il écrivit : « Si nous nous battons contre
le président [américain] Wilson, et que Wilson
fasse d'une petite nation son instrument, nous devons combattre
cet outil ouvertement » [4]. De la même manière,
Léon Trotski dénia tout lien avec les juifs et
il rejeta les appels que ceux-ci lui adressaient.
- Les marxistes sont contre
l'antisémitisme RACISTE, mais cette peste a été
complètement éradiquée, et c'est heureux
! L'antisémitisme raciste ne doit pas être confondu
non seulement avec l'anti-sionisme, comme Weinstein le
relève avec justesse, mais aussi avec un rejet non-raciste
« des juifs », ailleurs. La Question Juive, tant
celle de Marx que celle de Léon, sont des exemples de
ce rejet non-raciste.
- Tout marxiste connaît
l'opinion négative que Marx avait des juifs. « Leur
Dieu, c'est l'argent », a-t-il écrit. Naturellement,
Marx n'était pas raciste ; il pensait qu'une personne
d'origine juive (c'était son cas) pouvait rompre les amarres
avec les juifs. Habituellement, une telle rupture était
officialisée par le baptême ; l'émancipation
de Spinoza prit un caractère formel avec le nidui
la malédiction des juifs après que le philosophe
eut rejeté la vision juive du monde.
- Weinstein défendrait-il
les juifs contre Marx et Spinoza ? Mais l'idiome anti-juif de
Buchanan et La Rouche est tout aussi non-raciste. Tous deux ont
de nombreuses personnes d'origine juive dans leur personnel et
parmi leurs relations. Mais ces gens (à l'instar de Trotski,
de Marx ou de Spinoza) n'appartiennent pas à la juiverie.
De plus, ils s'élèvent contre « les juifs
», encourageant ainsi d'autres personnes d'origine juive
à rompre avec ce vestige d'un passé moyenâgeux.
- De la même manière,
le Prince d'Orléans prit le nom de Philippe Egalité
et rejeta ses liens avec l'aristocratie. Si Weinstein pense que
Foxman, Friedman et Sulzberger ont rendue populaire l'approche
anti-juive aux Etats-Unis, il devrait inciter les marxistes américains
à prendre leurs politiques à bras-le-corps et à
les conduire dans une direction idéologique non-raciste.
Car, sans cela, ses tentatives pour les protéger se retourneront
contre eux. Les Américains diront que les juifs, de Foxman
à Weinstein, parlent d'une seule voix et que, par conséquent
l'antisémitisme racial dangereux peut revenir sur
les ruines de la gauche marxiste.
- De plus, le combat de
Weinstein contre l'antisémitisme uvre objectivement à
l'encontre des objectifs éclairés de la gauche.
Les juifs américains ont passé contrat avec la
classe dirigeante américaine. Ils appartiennent à
l'élite américaine, ils sont aux WASP ce que les
Brahmanes sont à la caste guerrière des Kshatris.
La gauche, en particulier la gauche marxiste, lutte afin de renverser
les classes gouvernantes et à créer une société
d'égalité. Il est impossible d'atteindre cet objectif
sans une action anti-juive concertée. Ce n'est qu'en séparant
les Brahmanes des Kshatris, et les juifs des WASPs, que l'aube
de l'égalité se rapprochera. « Semez la discorde
chez vos ennemis » - telle est la première règle
du manuel chinois L'Art de la guerre. Au lieu de proclamer l'unité
entre les juifs et le reste des classes laborieuses, la gauche
doit susciter des dissensions chez les juifs. Les événements
dramatiques en Palestine et l'enlisement de la guerre en Irak
fournissent à la gauche une opportunité. De ce
point de vue, Lyndon La Rouche, le démocrate, et Buchanan,
le républicain, méritent d'être soutenus
dans leur lutte contre le lobby juif.
- [1] : Juillet / Août
2003, vol 3, n° 7. Sionisme, antisémitisme et fascisme,
par Nat Weinstein
[2] : dans sa polémique avec le Bund
[3] : Effondrement de la Seconde Internationale (1915)
[4] : Discours prononcé devant le Huitième Congrès
du Parti Communiste de Russie.
-
- 20 Novembre 2003.
- <http://www.israelshamir.net/french/les%20marxistes.shtml>
- Abraham Léon :
son livre est disponible en français (avec une préface
de Maxime Rodinson), et en traduction anglaise sur le site :
- <http://aaargh-international.org/fran/livres/livres.html>
- Voir sur le site de Shamir les
réponses à cet article, en particulier de Stephen Sniegoski, et les réactions
de notre ami Shamir.
- Discussion sur la liste
<[email protected]>
00000000000000000000
APPEL
- Cet appel ouvrant la
perspective d'une conférence internationale pour le "droit
au retour des Palestiniens" a été lancé
lors d'une réunion internationale de syndicalistes réunis
à Genève le 15 Juin dernier en défense des
conventions de l'Organisation Internationale du Travail.
- Nous en sommes à
2500 signatures (France, Algérie, Maroc, Tunisie, Egypte,
Palestine, Jordanie, Liban, Belgique, Suisse, Canada ainsi que
le cinéaste israélien Eyal Sivan) .
- C'est pourquoi je demande
aux destinataires de ce message qui sont d'accord pour y apporter
leur signature de bien vouloir m'adresser celle-ci à l'adresse
<[email protected]>.
- Pour le droit
au retour des réfugiés palestiniens
-
- Nous soussignés,
déclarons :
- Dans la situation difficile
créée pour tous les peuples du monde par la guerre
en Irak, nous réaffirmons qu'aucune solution ne saurait
être porteuse de paix et de justice sans respecter les
droits démocratiques du peuple palestinien, au premier
rang d'entre eux le droit au retour. Les droits sont les mêmes
pour tous. Le travailleur palestinien n'a-t-il pas le droit,
comme tous les travailleurs, de bénéficier des
Conventions de l'OIT codifiant les droits ouvriers et les libertés
syndicales ?
- Dans la diversité
de nos opinions, nous affirmons ensemble que la démocratie
exige que soit respecté le droit au retour pour tous les
Palestiniens. Sans démocratie, il ne saurait y avoir de
paix durable. Comme tous les peuples du monde, le peuple palestinien
a le droit à la terre, à la paix et à la
liberté.
- Sur la base de cette
déclaration, nous proposons de travailler ensemble à
la tenue d'une Conférence internationale pour le droit
au retour des réfugiés palestiniens chez eux, dans
leurs villages.
- Pour s'associer à
cet appel, contacter <[email protected]>
RALLIEMENT
DU FATAH À L'ETAT UNIQUE
- Nouvelle
position du Fatah en faveur de la solution à un seul Etat
(binationale)
- [Texte traduit de l'anglais
et diffusé par BADIL: <http://www.badil.org> Cette déclaration
du Fatah a été publiée le 1er décembre
2003.
- Préconisant la
création d'un Etat unique, au lieu de la solution bi-étatique
retenue jusqu'ici par le processus d'Oslo et l'initiative de
Genève), elle traduit l'apparition d'une nouvelle tendance
au sein de l'OLP.]
- Message à
notre Peuple en lutte, en Palestine et dans l'exil
-
- Des initiatives et des
propositions de résolution du conflit arabo-israélien
apparaissent de temps à autre. Qu'elles soient israéliennes,
israélo-palestiniennes, moyen-orientales ou internationales,
ces propositions sont fondées sur l'hypothèse que
la question des réfugiés palestiniens serait susceptible
d'être résolue dans le cadre d'un Etat palestinien
à créer.
- Plus préoccupant
encore est le fait que le régime palestinien actuel a
ouvert la porte à de telles initiatives sans disposer
au préalable d'une stratégie qui soit compatible
avec les aspirations de notre peuple ! Le régime a encouragé
ces initiatives, auxquelles il a participé, sous prétexte
qu'il s'agirait de la recherche d'une avancée permettant
de sortir du blocage actuel, conjointement aux Israéliens
et à la communauté internationale. Oublieux du
tort porté à l'unité du peuple palestinien,
ce régime est partagé entre des gens qui lancent
ce genre d'initiatives et les gèrent, et d'autres, qui
les rejettent. Cette situation pousse le peuple palestinien vers
un conflit interne qui risquerait de dégénérer
en "guerre civile", à seule fin de préserver
les intérêts de l'élite palestinienne aujourd'hui
responsable des affaires. Ces dirigeants -- guidés par
leurs seuls intérêts égoïstes -- menacent
l'unité du peuple palestinien et sa résistance,
et tout particulièrement le droit au retour des réfugiés
palestiniens, qui est le noyau de la question palestinienne.
- Soucieux d'aboutir à
une position palestinienne unifiée, correspondant au consensus
national, nous affirmons ce qui suit :
-
- 1·) Considérant
que le droit au retour représente la pierre angulaire
du consensus palestinien, l'objectif central de son combat, le
mobile de sa révolution actuelle et le rêve des
deux tiers des Palestiniens, nous rejetons énergiquement
toutes les initiatives, les agréments et les ententes,
qu'ils soient formels ou informels -- notamment les pourparlers
Beilin-Abu Mazen, Nusseibeh-Ayalon, et l'accord dit "de
Genève" -- qui remettent en cause ce droit sacré.
Nous voyons dans de telles initiatives et accords une tendance
dangereuse à transformer le consensus national en un enjeu
de négociations ;
- 2·) Nous ne tenons
pas pour responsables les seules personnes qui ont pris part
à ces initiatives. Nous tenons pour responsable, aussi,
le régime palestinien, qui joue avec le sort de notre
peuple et contribue au tort porté à ses aspirations.
Au cours des trois mois écoulés, ce régime
a été entièrement absorbé par des
conflits internes mesquins autour de la formation d'un gouvernement,
et il s'est désintéressé des problèmes
de notre peuple et des questions décisives. Le régime,
qui a placé les personnes les plus corrompues qui soient
aux postes de responsabilité, dans les ministères
et dans les administrations civiles et de sécurité,
a continué à jouer avec l'unité de notre
peuple et avec le consensus national -- consensus national dont
la pierre angulaire est le droit au retour des réfugiés
--, en y portant atteinte d'une manière absolument sans
précédent et, cela, à seule fin de maintenir
la souveraineté palestinienne sur quelques mètres
carrés de territoire.
- 3·) Nous rappelons
à ceux qui jouent à la roulette russe le sort de
notre peuple qu'un Etat palestinien indépendant, établi
dans les seuls territoires occupés en 1967, n'est pas
constitutif du consensus stratégique palestinien : il
ne s'agit que d'un programme de transition, adopté par
l'OLP lors d'un congrès du Conseil National Palestinien,
en 1974. Le droit au retour est un élément fondamental
de la Charte Nationale Palestinienne et il est la raison première
du déclenchement de la Révolution palestinienne.
S'il était besoin d'une quelconque manoeuvre tactique,
c'est l'Etat palestinien qui devrait être utilisé
comme monnaie d'échange dans des tractations, afin d'arracher
le droit au retour des réfugiés. L'Etat palestinien
n'est plus une priorité. Il n'est pas non plus dans l'intérêt
du peuple palestinien. Il est devenu un atout pour la sécurité
d'Israël, et il se trouve qu'elle sert aussi, de manière
incidente, les intérêts de certains membres du régime
palestinien actuel, qui ne voient en lui qu'un moyen d'accroître
leurs propres profits immédiats. C'est donc bien
sacrifier l'Etat palestinien à l'obtention effective du
retour des réfugiés qui servirait la stratégie
palestinienne globale, alors que sacrifier le droit au retour
des réfugiés afin de monnayer un pseudo-Etat à
la souveraineté limitée (comme actuellement) revient
à sacrifier les droits, les rêves et les aspirations
de notre peuple.
- 4·) Nous pensons
que nous pouvons parvenir à une paix globale et juste,
une paix dans laquelle cette terre accueillera les deux peuples
au sein d'un Etat démocratique et laïque, une paix
qui reconnaîtra les droits et les devoirs tant des Palestiniens
que des Israéliens, une paix qui abattra les frontières,
les murailles et les barrages militaires, une paix non pas basée
sur des déplacements de population et la division de villes
et villages, mais bien sûr le retour des réfugiés
palestiniens, une paix dans laquelle tout le monde gagnerait
et personne ne passerait de marchés douteux. Une paix,
enfin, dans laquelle les deux parties soient gagnantes, et dans
laquelle personne ne soit perdant.
- 5·) Afin de maintenir
l'unité de notre peuple, de construire des institutions
palestiniennes démocratiques et de permettre à
tout le monde d'exercer son droit à apporter sa contribution
et à participer à la construction d'une société
civile et à la détermination [démocratique]
d'une politique [nationale], nous appelons à des élections
démocratiques, dans la transparence, à tous les
niveaux, à commencer par le Comité Central du Fatah,
en passant par les conseils municipaux, le Conseil Législatif
palestinien, la Présidence et le Conseil National palestinien.
L'objectif de ces élections : remettre en ordre la maison
palestinienne, la prémunir contre la corruption administrative,
financière et politique actuelle, et mettre un frein à
l'engrenage du délitement et de la division.
- Sur la base des idées
que nous venons d'exposer, et sans hésitation, nous allons
lancer une campagne populaire, en Palestine et dans la diaspora
palestinienne, sous le titre : "Le Retour d'abord, et la
Paix pour (nos) Deux Nations, dans Un Seul Etat".
- C'est seulement avec
ce mot d'ordre que nous serons fidèles aux rêves
et aux aspirations de notre peuple. Et aussi au sang de nos martyrs.
Nous adopterons une approche plus réaliste, afin de parvenir
à une paix globale et juste, qui n'imposera aucun compromis
douloureux à quiconque. Une solution au conflit qui ignorerait
les intérêts des deux tiers du peuple palestinien
ne saurait être considérée comme autre chose
qu'un simple cessez-le-feu entre deux protagonistes.
- Unis. Ensemble. Jusqu'à
la réalisation du Retour, de la Libération et de
la Paix.
-
- Fatah - OLP, 01.12.2003
2 - Guantanamo
ou le déni du droit
|
MONSTRUEUX
- Guantanamo
"Monstrous Failure" of US Justice
- One of the most senior
members of the Law Lords, the highest judicial authority in the
United Kingdom, has described the US military tribunal established
to examine the cases of the non- US detainees held at Guantanamo
Bay as a "kangaroo court" which implied a "pre-ordained
arbitrary rush to judgement by an irregular tribunal which makes
a mockery of justice."
- In what has been described
as a "scathing attack" on the US government for its
treatment of detainees in the Cuban-based prison camp -- described
by the International Red Cross as an "interrogation rather
than a detention center" -- Lord Steyn called on the British
government to "make plain, publicly and unambiguously, our
condemnation of the utter lawlessness" at Guantanamo Bay.
Coming from any other source, such criticism would have been
dismissed simply as anti-American rhetoric "from the usual
left-wing groups", but this was a senior member of the British
judiciary, delivering the F.A. Mann Lecture at Lincoln's Inn,
central London, on 25 November.
- Talk (html):
- http://www.statewatch.org/news/2003/nov/17guantanamo.htm
- Talk (pdf version):
- http://www.statewatch.org/news/2003/nov/guantanamo.pdf
- Intelligence, N* 432, 15 December 2003, p.
11.
1391
ÂMES
- Dans la prison
secrète d'Israël
- par Jonathan
Cook
-
- A Jérusalem, un
théâtre de rue reconstitue une scène de torture
pendant un interrogatoire
- L'établissement
1391 : c'est ainsi que l'on appelle cette forteresse de béton
plantée sur une colline dominant un kiboutz, dans le centre
d'Israël, presque entièrement cachée par des
murs élevés et des sapins. Deux tours de guet permettent
aux gardes de surveiller les vastes étendues de champs
environnants.
- De l'extérieur,
les bâtiments ressemblent aux dizaines de postes de police,
dits Taggart, que les Britanniques ont construits dans les années
1930 à travers la Palestine mandataire. Beaucoup ont été
reconvertis en bases militaires, qu'indiquent des panneaux comportant
un simple numéro.
- Pourtant, l'établissement
1391, proche de la Ligne verte, la frontière d'avant 1967
entre Israël et la Cisjordanie, est différent. Il
ne figure pas sur les cartes, il a été effacé
des photographies aériennes et le panneau qui indiquait
son numéro a été récemment enlevé.
Les censeurs ont retranché des médias israéliens
toute mention de sa situation géographique au nom du secret
qui, selon le gouvernement, est essentiel pour " empêcher
qu'il soit porté atteinte à la sécurité
du pays ". D'après certains avocats, les journalistes
étrangers qui divulgueraient l'information risquent de
se faire expulser du pays.
- Malgré les efforts
acharnés du gouvernement pour imposer un black-out, les
faits horribles dont ce lieu a été la scène
pendant plus d'une décennie commencent à faire
surface. Un journal hébreu a qualifié l'établissement
1391 de " Guantanamo d'Israël ", en référence
à la prison américaine de Camp X-Ray, dans l'enclave
américaine de Cuba, où sont détenus les
prisonniers talibans et membres d'Al-Qaida.
- En octobre 2003, une
commission d'experts juridiques internationaux dirigée
par M. Richard Goldstone, juge auprès de la Cour constitutionnelle
d'Afrique du Sud et ancien procureur général du
Tribunal international pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda, a
qualifié Camp X-Ray de " trou noir " dans lequel
les détenus disparaissent et sont dépouillés
de leurs droits les plus fondamentaux aux termes des conventions
de Genève. " Les Etats ne peuvent pas maintenir les
détenus, dont ils sont responsables, hors de la juridiction
de tous les tribunaux internationaux ", ajoutaient ces experts
dans leur rapport.
- Ce qui se passe entre
les murs de l'établissement 1391 représente une
violation du droit international bien plus flagrante encore.
Contrairement à Camp X-Ray, la situation géographique
de la prison militaire israélienne n'est pas connue publiquement
et on ne dispose même pas de photographies de prisonniers
prises à distance, comme celles que nous connaissons à
Guantanamo Bay. Contrairement, encore, à la prison américaine,
l'établissement 1391 n'a jamais fait l'objet d'une inspection
indépendante, pas même par la Croix-Rouge. Ce qui
se passe là-bas relève essentiellement du mystère
insondable.
- Si le juge Goldstone
a pu déclarer que " 662 personnes privées
de tout accès à une procédure régulière
" étaient détenues à Camp X-Ray, personne
en Israël, hormis une poignée de hauts responsables
du gouvernement et de la sécurité, ne sait combien
de personnes sont incarcérées dans l'établissement
1391. Des témoignages d'anciens détenus laissent
entendre qu'il est bondé de prisonniers, dont de nombreux
Libanais capturés pendant les dix-huit ans d'occupation
israélienne du Sud du pays du Cèdre.
- Quatre mois après
les premières révélations sur l'existence
de cette prison secrète, il reste à la justice
israélienne à faire en sorte que le gouvernement
livre à son sujet des informations substantielles. "
Quiconque entre dans cette prison est littéralement susceptible
de disparaître -potentiellement pour toujours, affirme
Leah Tsemel, une avocate israélienne spécialisée
dans la défense des Palestiniens. Elle n'a rien à
envier aux geôles des dictateurs d'Amérique du Sud.
"
- Les rares informations
ayant pu être recueillies suggèrent que les méthodes
d'interrogatoire faisant appel à la torture sont monnaie
courante. M. Mustafa Dirani, chef de la sécurité
de la milice chiite libanaise Amal aujourd'hui défunte,
dont Israël a récemment reconnu qu'il avait été
incarcéré à l'établissement 1391
après avoir été enlevé au Liban par
des agents israéliens en 1994, a affirmé avoir
été violé par ses interrogateurs.
- Les premières
lueurs à percer la chape du secret qui recouvre la prison
sont venues de Mme Tsemel, en 2002, à la suite de la réoccupation
par l'armée israélienne des villes de Cisjordanie,
dans le cadre de l'Opération Rempart d'avril 2002. Jusque
là, semble-t-il, l'établissement a servi exclusivement
à des prisonniers étrangers, avant tout Jordaniens,
Libanais, Syriens, Egyptiens et Iraniens. Combien sont-ils ?
On ne sait pas. Le Comité des amis des prisonniers de
Nazareth affirme que quinze ressortissants étrangers arabes
sont " portés disparus " du système pénitentiaire
israélien.
- A cela s'ajoutent de
nombreux cas d'enlèvement, surtout au Liban, dont on présume
qu'ils sont le fait d'Israël. Quatre responsables gouvernementaux
iraniens qui ont disparu à Beyrouth en 1982 n'ont jamais
été retrouvés. Lors de récentes négociations
dans le cadre d'échanges de prisonniers entre Israël
et la milice libanaise du Hezbollah, leurs familles ont demandé
des informations à leur sujet à l'Etat hébreu.
- Après les arrestations
de masse en avril 2002, qui ont amené les établissements
de détention israéliens à un point de surpeuplement
critique, des Palestiniens ont également été
envoyés à l'établissement 1391. Pendant
ce temps, la " disparition " de ces détenus
a été noyée dans le chaos général
qui a suivi les raids de l'armée. En octobre 2002, toutefois,
Mme Leah Tsemel et une organisation israélienne de défense
des droits de l'homme, Hamoked, ont saisi la justice pour obtenir
des informations. Les ordres d'habeas corpus qui ont été
présentés demandaient que les Palestiniens disparus
comparaissent afin de prouver qu'ils étaient en vie.
- Acculées, les
autorités israéliennes ont admis que les disparus
étaient détenus dans un lieu secret, sans donner
plus de détails. Toutes les demandes d'information ont
été transmises à M. Madi Harb, le chef de
l'unité antiterroriste de la prison de Kishon, près
de Haïfa.
- A la suite de ces requêtes,
Israël a précisé que seule une poignée
de Palestiniens avaient été incarcérés
dans l'établissement 1391, bien que de nombreux autres
aient affirmé y avoir séjourné, comme le
dirigeant du Fatah Marwan Barghouti, dont le procès se
déroule actuellement en Israël. Selon les autorités,
tous ces prisonniers ont été transférés
depuis des prisons normales.
- Un seul d'entre eux,
M. Bashar Jadallah, un homme d'affaires de Naplouse âgé
de 50 ans, a été relâché. Il avait
été arrêté avec son cousin de 23 ans,
M. Mohammed Jadallah, au pont d'Allenby entre la Jordanie et
Israël, le 22 novembre 2002. Dans une déclaration
faite sous serment, M. Mohammed Jadallah a rapporté qu'on
lui avait arraché l'aveu de son appartenance au Hamas
sous la torture.
- Contrairement à
la plupart des autres détenus, M. Bashar Jadallah affirme
qu'il n'a pas été battu ni physiquement torturé,
peut-être en raison de son âge. Mais il a passé
des mois dans un isolement presque total, sans jamais voir ses
ravisseurs, qui le terrorisaient. Sa cellule minuscule, de 2
mètres sur 2, sans fenêtre et peinte en noir, était
faiblement éclairée par une ampoule allumée
en permanence. On lui a refusé de prendre contact avec
un avocat et de voir d'autres détenus. Lorsqu'il demandait
où il se trouvait à ses interrogateurs, on lui
répondait qu'il était " sur la Lune ".
- On lui a interdit de
voir quoi que ce soit à l'extérieur de sa cellule.
" Avant de me faire sortir, ils me faisaient mettre de grosses
lunettes noircies qui me recouvraient entièrement les
yeux, dit-il. Je devais les porter quand ils m'emmenaient dans
une autre pièce, comme la salle des interrogatoires ou
l'infirmerie. Je ne pouvais les enlever qu'une fois rentré
dans ma cellule. "
- Technique d'interrogatoire
pratiquée en Israël et interdite par une décision
de justice. Des prisonniers sont morts par suffocation
- Hamoked va verser au
dossier l'avis d'un spécialiste, le Dr Yehuakim Stein,
un psychiatre de Jérusalem, sur les effets de la détention
dans de telles conditions. Selon lui, la manière dont
M. Jadallah et les autres Palestiniens ayant témoigné
sous serment ont été traités représente
une forme de torture mentale qui provoque ce qu'il appelle le
" syndrome de DDD " (dread, dependency and debility
: terreur, dépendance et infirmité).
- Le manque de nourriture,
de sommeil, de mouvement et de stimulation mentale, explique-t-il,
conjugué à l'absence de tout contact humain, que
ce soit avec un avocat, avec des proches, avec d'autres détenus
ou avec des gardiens, vise à affaiblir la résistance
des prisonniers face aux interrogatoires et à les réduire
à un état de dépendance totale vis-à-vis
de leurs interrogateurs. Si l'on ajoute à cela la souffrance
physique provoquée par les actes de torture, ou les menaces
de torture, la peur d'être tué et le sentiment d'être
oublié de tous à jamais, les détenus se
consument de ce que le Dr Stein appelle une " terreur "
psychologiquement préjudiciable.
- " Le fait de ne
pas savoir où j'étais ni même de voir le
visage des gardiens me faisait extrêmement peur, rapporte
M. Bashar Jadallah. Le pire était le sentiment que je
pouvais disparaître et que ma famille ne saurait jamais
ce qui m'était arrivé. "
- La description de M.
Bashar Jadallah de son isolement et de ses conditions de vie
correspond à celle faite par d'autres détenus,
dont les témoignages ont été rassemblés
par Mme Tsemel et Hamoked. Ils évoquent les matelas humides,
à l'odeur fétide, sur lesquels ils dormaient, les
seaux rarement vidés qui leur servaient de toilettes et
l'unique robinet d'eau dans la cellule, sous le contrôle
de gardiens invisibles. Des bruits violents les empêchaient
de dormir et la climatisation pouvait les faire trembler de froid.
- Les témoignages
écrits évoquent des actes de torture, une pratique
qui a été bannie par la Cour suprême israélienne
en 1999. Mme Hannah Friedman, directrice du Comité public
contre la torture, rapporte que son organisation a constaté
une augmentation constante des cas de torture dans les prisons
israéliennes depuis le début de la dernière
Intifada.
- Selon une étude
récente, 58 % des détenus palestiniens seraient
soumis à des actes de violence déclarée,
comme se faire battre, recevoir des coups de pied, être
violemment secoué, forcé à se mettre dans
des positions douloureuses ou porter des menottes trop serrées.
- Ces pratiques, et d'autres
pires, semblent être monnaie courante dans l'établissement
1391. M. Mohammed Jadallah rapporte dans son témoignage
écrit qu'il a été battu de manière
répétée, que ses chaînes ont été
resserrées, qu'il a été attaché à
une chaise dans des positions douloureuses et qu'on ne lui a
pas permis d'aller aux toilettes. On l'a empêché
de dormir en l'aspergeant d'eau quand il s'assoupissait. Ses
interrogateurs lui ont montré des photos de plusieurs
de ses proches en menaçant de leur faire du mal. "
Ils m'ont apporté une photo de mon père en tenue
de prisonnier, et m'ont fait entendre une cassette où
il parlait en tant que détenu. Ils ont menacé de
l'incarcérer et de le torturer. "
- Et pourtant, ces prisonniers
ont probablement connu un sort meilleur que leurs codétenus
incarcérés à long terme à l'établissement
1391, les ressortissants étrangers. Les Palestiniens qui
sont passés par cette prison secrète sont restés
sous l'autorité des services de la sécurité
générale, le Shin Bet, responsable des interrogatoires
dans les centres de détention israéliens réguliers.
Les étrangers de l'établissement 1391, quant à
eux, relèvent d'une branche spéciale du renseignement
militaire, l'Unité 504. Le traitement qui leur est réservé
a été révélé par des documents
soumis à la justice dans le cadre du procès de
M. Mustafa Dirani.
- Ce dernier a été
enlevé à son domicile au Liban, en mai 1994, alors
que les services de renseignements israéliens tentaient
de savoir où se trouvait un pilote, M. Ron Arad, dont
l'avion s'est écrasé dans le Sud du Liban en 1986.
M. Dirani a détenu M. Arad pendant deux ans avant, semble-t-il,
de le " vendre " à l'Iran.
- Transféré
l'an dernier à la prison d'Ashmoret, près de Netanya,
M. Dirani a passé huit ans dans l'établissement
1391, avec un autre détenu célèbre, Sheikh
Abdel Karim Obeid, du Hezbollah.
- Pendant les premiers
mois de sa captivité, alors que les Israéliens
escomptaient obtenir de lui des renseignements sur M. Arad, il
a été torturé par un interrogateur haut
placé de l'armée, connu uniquement sous le nom
de " Major George ". Bien que la torture fût
légale à l'époque en Israël, M. Dirani
a porté plainte contre l'Etat hébreu et le Major
George pour deux cas de violence sexuelle. Dans l'un, George
aurait ordonné à un soldat de violer M. Dirani,
et dans l'autre, il lui aurait introduit un bâton dans
le rectum.
- Les accusations portées
par M. Dirani ont été corroborées par les
témoignages de soldats ayant servi dans la prison. TN,
un interrogateur, déclare : " Je sais qu'il était
courant de menacer d'introduire un bâton, l'intention étant
de l'introduire si le sujet ne parlait pas. " La pétition
en défense de George, qui a été signée
par 60 officiers, ne nie pas l'usage de ces pratiques, mais estime
seulement qu'il est injuste de s'en prendre à George pour
avoir employé des méthodes couramment utilisées
dans la prison. George a lui-même admis qu'il était
pratique courante que les détenus soient nus pendant les
interrogatoires.
- Certains Palestiniens
ont été détenus durant des années
sans aucune inculpation
- M. Jihad Shuman, un Britannique
qu'Israël a accusé d'appartenir au Hezbollah après
son arrestation à Jérusalem en janvier 2001, a
été détenu trois nuits à l'établissement
1391. Il rapporte avoir été violemment battu par
des soldats : " Ils m'ont enlevé le bandeau des yeux.
J'ai vu quinze soldats armés, certains munis de matraques,
qui m'entouraient. Certains m'ont battu, poussé et frappé
par derrière. " Peu après, il était
interrogé par un homme portant un uniforme militaire,
qui lui a dit : " Vous devez avouer, sinon vous êtes
fini et personne ne saura ce qui vous est arrivé. Les
aveux ou la mort. "
- Les effets de ces pratiques
sur l'état émotionnel et psychologique des détenus
ne sont pas difficiles à imaginer. Un parent de M. Mustafa
Dirani, M. Ghassan Dirani, qui a été capturé
en même temps que lui et détenu à la prison
1391 pendant un temps, a été atteint par la suite
de schizophrénie catatonique.
- Si l'Etat d'Israël
a confirmé à la justice que l'établissement
1391 était une prison secrète, il est loin d'être
sûr que ce soit la seule dans le pays selon des documents
récents découverts par des groupes de défense
des droits de l'homme. Parmi ceux qui ont été soumis
à Hamoked par l'armée israélienne, certains
concernent M. Moussa Azzain, un militant du Hezbollah âgé
de 35 ans, incarcéré en août 1992 dans la
tristement célèbre prison de Khiam, dans le Sud
du Liban.
- Selon des responsables
israéliens, il a été transféré
par la suite à l'établissement Barak, nom selon
Hamoked d'une autre prison secrète en Israël. M.
Azzain rapporte qu'on l'a emmené dans une prison secrète
que les détenus appellent Sarafend, un nom souvent cité
par les prisonniers libanais. Sarafend est le nom anglais d'une
base militaire qui s'appelle aujourd'hui Tzrifin, à la
périphérie de Tel-Aviv.
- Avant que le gouvernement
n'impose un black-out sur toute information, l'établissement
1391 a été parfois désigné sous le
nom du kibboutz voisin. Ce nom n'est ni Barak ni Safafend, ce
qui a amené Hamoked à penser que la prison où
Azzain avait été détenu pourrait ne pas
être l'établissement 1391. La directrice de l'association,
Mme Dalia Kerstein, a observé que, lorsqu'Azzain fut autorisé
à rencontrer un avocat, on l'emmena à Haïfa,
au Nord d'Israël. En revanche, M. Dirani et le dirigeant
du Hezbollah Sheikh Abdel Karim Obeid, connus tous deux pour
avoir été emprisonnés dans l'établissement
1391, étaient toujours conduits à Tel-Aviv. On
peut en déduire qu'Azzain se trouvait dans une prison
secrète proche de Haïfa.
- Plusieurs détenus
ayant séjourné dans une prison secrète ont
affirmé qu'ils entendaient le bruit des vagues. Or l'établissement
1391 se trouve à bonne distance de la mer. D'autres ont
rapporté qu'ils entendaient des avions décoller
ou des bruits de fusillade, pouvant provenir d'un champ de tir
militaire. Etant donné qu'il existe près de 70
bâtiments Taggart -des postes de police fortifiés
construits pendant le mandat britannique-, plusieurs d'entre
eux pourraient servir de prisons secrètes sans éveiller
de soupçons.
- Un autre bâtiment
Taggart à Gedera, au Sud de Tel-Aviv, aurait été
ainsi utilisé jusqu'à ce que les opérations
soient, semble-t-il, transférées à l'établissement
1391 dans les années 1970. Il se peut qu'il y ait eu d'autres
cas semblables. Selon un ancien responsable de la Croix-Rouge
dont la tâche était de retrouver les prisonniers
pendant la première Intifada, de 1987 à 1993, l'organisation
humanitaire a appris au début des années 1990 qu'Israël
avait incarcéré secrètement des Palestiniens
dans un bâtiment d'un centre de détention militaire
près de Naplouse, connu sous le nom de Farah.
- Mme Kerstein soupçonne
l'Etat hébreu de posséder plusieurs prisons secrètes
qu'il ouvre et ferme en fonction de ses besoins. Pendant le temps
fort de l'occupation du Liban, plusieurs d'entre elles pourraient
avoir été en fonctionnement. L'excès de
prisonniers palestiniens en 2002 peut avoir amené les
autorités à activer d'autres prisons secrètes.
Mme Kerstein redoute aussi que l'Etat hébreu sous-traite
les services de ces établissements secrets pour d'autres
pays, en particulier les Etats-Unis depuis leur invasion de l'Irak.
Selon la Croix-Rouge, aucun Irakien n'est détenu au Camp
X-Ray. Etant donné le chaos qui règne en Irak,
il est quasiment impossible de savoir qui a été
arrêté et où sont détenus les prisonniers.
- Les preuves existent,
aux dires de sources diplomatiques, que les Etats-Unis interrogent
les prisonniers en Jordanie de manière à tourner
le droit international tout en échappant au regard de
la Croix-Rouge, qui a accès à Camp X-Ray. L'Egypte,
le Maroc et le Pakistan pourraient également leur prêter
main forte.
- "Il serait pour
le moins étonnant qu'Israël, l'allié le plus
fidèle des Etats-Unis, dont nous savons qu'il détient
au moins une prison secrète, n'offre pas ses services
aux Américains, affirme Mme Kerstein. Israël possède
des décennies d'expérience en matière de
torture et d'interrogatoire de prisonniers arabes -exactement
le savoir-faire dont les Américains ont besoin dans l'après-coup
des invasions de l'Afghanistan et de l'Irak."
- Jonathan Cook
- Le Monde diplomatique, novembre 2003.
Curieusement, cet article est introuvable
dans l'archive du Monde diplo
en français sur le net... Mais il rste accessible en
arabe! Zarbi, non ? Comment expliquer que ces petits agités
du bocal censurent leur propre publication?
VISITE
A DES RESCAPÉS
Un jour d'été
2002, à Cuba, un professeur d'anglais pakistanais de 31
ans, Abdul Razaq, remarqua une agitation inhabituelle parmi les
silhouettes en salopette orange dans les cages grillagées
qui l`entouraient. A deux ou trois cages de distance de la sienne,
un codétenu pakistanais, Shah Mohamed, était en
train de silencieusement tenter de se pendre avec un drap fixé
au grillage. Il avait le tissu autour de la gorge et s'étranglait.
- D'autres détenus
dans les cellules voisines avaient remarqué la scène
et, comme ils avaient l'habitude de le faire chaque fois qu'un
détenu dans le camp de détention US de Guantanamo
bay tentait de se tuer, ils se mirent à crier à
cor et à cri dans leurs nombreuses langues.
- « D'abord nous
avons crié à Shah Mohamed d'arrêter mais
comme il ne l'a pas fait, nous avons appelé les gardiens
», dit Razaq, qui a été relâché
de Guantanamo en juillet et est retourné dans sa ville
natale en octobre après 3 mois de détention par
les autorités pakistanaises. « Les gardiens sont
arrivés et l'ont sauvé. C'était sa première
tentative dans mon bloc. Ensuite, ils l'ont transféré
ailleurs. Il semblait être inconscient. »
- C'était l'un
des quatre tentatives de suicide de Mohamed pendant son séjour
à Guantanamo.
Lire la suite dans :
<http://www.gwadaoka.org/guantanamo_article4.htm>
<http://www.gwadaoka.org/index.html>
est un site caraïbe où
s'expriment les aspirations à la liberté des différents
peuples de la région caraïbe. Le Baron Samedi a beaucoup
de choses à dire....
- Appel de Guantanamo
en créole:
- Depi près 2 lanne,
660 sosyetan a 42 peyi lajòle adan kan lawme Etazini gwanntanamo,
an peyi Kiba. Apre yo fè lajòl adan kalòj
a kan X-Ray, an mwa-davwil gouvèlman Etazini chaye yo
ale an kan Dèlta. Davwa Pentagòn di se «
gerye lèlmi andèwò-lalwa », yo pa
ni pon èstati. Yo pa lajòle-lagyè, yo pa
lajòle- politik, yo pa menm lajòle ka òwdinè.
Anjòle an kalòj, yo pri anba lòpsyon a mèt
a mangnòk a pi gwo fòs asi latè, nouvèl
konkistadò la : Jòj Bouch. Lwa-jistis Etazini pa
ka woule andidan kan-lawme gwanntanamo sepoulòs kan X-Ray
epi kan Dèlta se prèmye kan moun-anpake Lanpi wouvè
lòtbòdlo. [...]
Les animateurs du site, qui ont publié
un excellent texte de notre ami Michel Dakar, le défendent
de la belle manière contre l'éructation sioniste.
Salut les amis !
<http://www.gwadaoka.org/belliard.htm>
PREMIER
ACCROC
- Bush, Ashcroft
and Rumsfeld Rebuked for Trampling the Constitution
- by Elaine Casseil
-
- Thursday, December 18,
brought some good news for those among us who thought the judicial
branch of government was asleep. An independent judiciary is
alive and well in two federal circuits--the Second Circuit (New
York) and the Ninth Circuit (California). Both appeals courts
rejected the Bush administration's claims that President Bush
has unlimited power to trample the civil rights of Americans
and prisoners in its control under the guise of fighting a global
war on "terror."
- The Second Circuit ruled
in the case of Jose Padilla that President Bush wrongly ordered
his detention as an enemy combatant. The opinion found that there
was no legal basis for the presidential act; in fact, it found
law to the contrary, the Non-Detention Act (18 U.S. Code, Sec.
4001 (1), that prohibits the military from detaining an American
citizen without an Act of Congress. The law, enacted in 1971,
repealed the 1950 Emergency Detentions Act, that empowered the
Attorney General to detain, during an invasion, insurgency, or
declared war, individuals whom the Attorney General thinks might
commit sabotage (sounds a little like the Patriot Act, doesn't
it?). As the court notes in its opinion, every Senator who voted
for the Non-Detention Act did so because of the disgraceful internment
of Japanese-American citizens during World War II.
- The Court further found
that Bush overstepped the Joint Resolution to wage war against
terrorism, passed overwhelmingly by the Congress shortly after
September 11. The government's attorneys argued that the resolution
gave the President the power to detain persons in order to prevent
future attacks of terrorism. The Court said that the plain language
of the resolution did no such thing. It authorized action only
against persons, states, or organizations that planned or participated
in the September 11 attacks "in order to prevent future
attacks." The judges ruled that this Joint Resolution in
no way abrogates the Non-Detention Act.
- Having found that there
was no legal basis for Bush's order, the court gave Secretary
of Defense Donald Rumsfeld, who has control over Padilla, 30
days to release him. In the interim, the court noted, federal
prosecutors could again detain him as a material witness (the
way he originally came to the attention of the court, as federal
prosecutors in New York wanted to question him about a plot to
detonate a "dirty" bomb), or charge him with a criminal
offense and have him indicted in federal court.
- The government may ask
a full panel ("en banc") of the Second Circuit judges
to rehear the case, a motion the court would likely grant given
the gravity and unusual nature of the case. Depending on the
outcome of such a review, either Padilla or the government could
appeal the results to the U.S. Supreme Court.
- The ruling is a great
victory for Padilla's court-appointed lawyer, Donna Newman, who
valiantly fought for Padilla for the 18 months after she lost
contact with him. Judge Michael B. Mukasey had overruled her
motion that he be released and not held as a material witness,
but Mukasey ordered that Padilla had the right to counsel. The
government would have none of that. Lawyers would interfere with
their questioning of the "witness." Rather than play
by the rules and allow him access to his lawyer, the government
appealed to some higher up (Ashcroft? Rumsfeld? Bush?) to name
Padilla an "enemy combatant." When Bush signed the
order, the Pentagon sent officials to remove Padilla from the
New York jail where he was being housed and incarcerate him in
a navy brig in Charleston, South Carolina. Holding Padilla as
a military prisoner was the basis of Newman's petition for habeas
corpus, an ancient form of legal action that challenges the basis
of one's detention by the government.
- Taking Padilla (along
with the other American enemy combatant, Yasir Hamdi) to Charleston
revealed another plan, as well--that any protestations from pesky
lawyers would be heard by the conservative Fourth Circuit Court
of Appeals. The Second Circuit brushed aside this effort, finding
that it had jurisdiction over Rumsfeld in this habeas corpus
petition because Rumsfeld directed Padilla's removal from New
York.
- Out on the West coast,
the Ninth Circuit Court of Appeals did not follow the lead of
their brethren on the U.S. Court of Appeals for the District
of Columbia. The D.C. court had ruled that Guantanamo prisoners
have no right to ask a court to review their detention orders.
The Supreme Court has agreed to hear the prisoners appeal from
the D.C. court's ruling solely to determine if federal courts
can entertain the claim of prisoners' of the U.S. in Guantanamo
Bay, Cuba to challenge their petitions with a writ of habeas
corpus.
- The disingenuous protestations
of the government notwithstanding (it argues that Guantanamo
Bay Naval Base is part of the sovereign territory of Cuba, even
though the lease with the Cuban government gives the U.S. sole
civil and criminal jurisdiction over people and acts taking place
within its 40-square-mile borders), the Ninth Circuit judges
reasoned, "We simply cannot accept the government's position
that the executive branch possesses the unchecked authority to
imprison indefinitely any persons, foreign citizens included
. . . without permitting such prisoners recourse of any kind
to any judicial forum," said the decision.
- If the government files
an appeal of the Ninth Circuit's ruling, the Supreme Court will
likely consolidate the cases and hear argument on both in the
Spring of 2004.
- 19 décembre
2003. Elaine Cassel
practices law in Virginia and the District of Columbia, teachers
law and psychology, and follows the Bush regime's dismantling
of the Constitution at
- <http://babelogue.citypages.com:8080/ecassel/>Civil Liberties Watch.
She can be reached at: <[email protected]>.
SADDAM
ET LES MANOEUVRES AMÉRICAINES : UNE LONGUE HISTOIRE
- Saddam key
in early CIA plot
-
- By Richard Sale
-
- U.S. forces in Baghdad
might now be searching high and low for Iraqi dictator Saddam
Hussein, but in the past Saddam was seen by U.S. intelligence
services as a bulwark of anti-communism and they used him as
their instrument for more than 40 years, according to former
U.S. intelligence diplomats and intelligence officials.
- United Press International
has interviewed almost a dozen former U.S. diplomats, British
scholars and former U.S. intelligence officials to piece together
the following account. The CIA declined to comment on the report.
- While many have thought
that Saddam first became involved with U.S. intelligence agencies
at the start of the September 1980 Iran-Iraq war, his first contacts
with U.S. officials date back to 1959, when he was part of a
CIA-authorized six-man squad tasked with assassinating then Iraqi
Prime Minister Gen. Abd al-Karim Qasim.
- <http://www.upi.com/view.cfm?StoryID=20030410-070214-6557r>
Voir notre dossier THE
USA IS BED WITH SADDAM
L'ENTRAIDE DES MASSACREURS
- Israël
donne des cours d'assassinat ciblé
-
- "A Fort Bragg,
en Caroline du Nord, des instructeurs israéliens forment
actuellement des forces spéciales américaines -
la Task Force 121 - à la lutte armée contre les
émeutes en Irak, avec en particulier un apprentissage
de méthodes d'assassinat ciblé contre des chefs
de la résistance", révèle The Guardian.
Les techniques enseignées portent également sur
la guérilla urbaine.
- "Dans le 'triangle
sunnite', les forces américaines ont déjà
commencé à mettre en ouvre des tactiques qui ressemblent
à celles de l'armée israélienne dans les
Territoires occupés, en isolant des poches de résistance
avec du fil de fer acéré et en rasant les bâtiments
d'où des attaques ont été lancées
contre les troupes américaines", précise le
quotidien britannique de gauche. De même, "des commandos
opèrent déjà en Syrie, où ils essaient
de tuer les djihadistes étrangers avant qu'ils n'entrent
en Irak".
- Mais, si l'entraînement
des forces spéciales prend cette tournure, c'est aussi,
estime le journal, parce que "le commandement américain
a l'intention d'intensifier sa guerre larvée contre les
baasistes, dans l'espoir de venir à bout de la rébellion
avant l'élection présidentielle de novembre".
- Un ancien officier supérieur
des services de renseignements confie au Guardian que
"ce programme d'entraînement est avant tout un apprentissage
de méthodes d'assassinat. Nous formons de véritables
chasseurs d'hommes". L'homme craint d'ailleurs que "ces
nouvelles tactiques et cette collaboration rapprochée
avec Israël n'aboutissent qu'à enflammer un Moyen-Orient
déjà très instable".
- De leur côté,
les responsables américains et israéliens interrogés
par le journal, quand ils acceptent de répondre, considèrent
qu'il ne s'agit que d'un transfert de compétences. "Nous
sommes récemment allés en Israël afin de profiter
de leur savoir-faire dans la lutte antiterroriste en milieu urbain",
raconte un général américain.
- Pour un ancien officier
de renseignements que le Guardian décrit comme
"critique de la politique du Pentagone en Irak", "quand
nous nous informons auprès d'un tiers, cela ne veut pas
dire que nous prenons son avis pour argent comptant". Mais,
ajoute le militaire, "nous observons l'apparition d'un nouveau
réalisme. La tendance américaine est d'essayer
de se gagner tous les cours et tous les esprits. Mais en Irak
il existe des cours et des esprits que l'on ne peut tout simplement
pas gagner. Dans les limites des droits de l'homme, si vous faites
un exemple de certains villages, les autres se tiendront tranquilles
et les attaques diminueront dans la zone."
- Courrier international, 12 décembre 2003, qui
pompe The Guardian:
- <http://www.guardian.co.uk/Iraq/Story/0,2763,1102940,00.html>
A compléter avec (December 11,
2003): "Preemptive Manhunting: The CIA's New Assassination
Program" By Douglas Valentine. His fourth book, The Strength
of the Wolf: The Federal Bureau of Narcotics, 1930-1968, will
be published in May 2004. His latest article, "Whose Homeland
Security", Penthouse Magazine, juillet 2003.
<http://www.douglasvalentine.com/>
Moving Targets
by Seymour M. Hersch
-
- Will the counter-insurgency
plan in Iraq repeat the mistakes of Vietnam?
-
- The Bush Administration
has authorized a major escalation of the Special Forces covert
war in Iraq. In interviews over the past month, American officials
and former officials said that the main target was a hard-core
group of Baathists who are believed to be behind much of the
underground insurgency against the soldiers of the United States
and its allies. A new Special Forces group, designated Task Force
121, has been assembled from Army Delta Force members, Navy seals,
and C.I.A. paramilitary operatives, with many additional personnel
ordered to report by January. Its highest priority is the neutralization
of the Baathist insurgents, by capture or assassination.
- The revitalized Special
Forces mission is a policy victory for Secretary of Defense Donald
Rumsfeld, who has struggled for two years to get the military
leadership to accept the strategy of what he calls "Manhunts"
a phrase that he has used both publicly and in internal Pentagon
communications. Rumsfeld has had to change much of the Pentagon's
leadership to get his way. "Knocking off two regimes allows
us to do extraordinary things," a Pentagon adviser told
me, referring to Afghanistan and Iraq.
- One step the Pentagon
took was to seek active and secret help in the war against the
Iraqi insurgency from Israel, America's closest ally in the Middle
East. According to American and Israeli military and intelligence
officials, Israeli commandos and intelligence units have been
working closely with their American counterparts at the Special
Forces training base at Fort Bragg, North Carolina, and in Israel
to help them prepare for operations in Iraq. Israeli commandos
are expected to serve as ad-hoc advisers again, in secret when
full-field operations begin. (Neither the Pentagon nor Israeli
diplomats would comment. "No one wants to talk about this,"
an Israeli official told me. "It's incendiary. Both governments
have decided at the highest level that it is in their interests
to keep a low profile on U.S.-Israeli coöperation"
on Iraq.) The critical issue, American and Israeli officials
agree, is intelligence. There is much debate about whether targeting
a large number of individuals is a practical or politically effective
way to bring about stability in Iraq, especially given the frequent
failure of American forces to obtain consistent and reliable
information there.
- Americans in the field
are trying to solve that problem by developing a new source of
information: they plan to assemble teams drawn from the upper
ranks of the old Iraqi intelligence services and train them to
penetrate the insurgency. The idea is for the infiltrators to
provide information about individual insurgents for the Americans
to act on. A former C.I.A. station chief described the strategy
in simple terms: "U.S. shooters and Iraqi intelligence."
He added, "There are Iraqis in the intelligence business
who have a better idea, and we're tapping into them. We have
to resuscitate Iraqi intelligence, holding our nose, and have
Delta and agency shooters break down doors and take them"
the insurgents "out."
- A former intelligence
official said that getting inside the Baathist leadership could
be compared to "fighting your way into a coconut you bang
away and bang away until you find a soft spot, and then you can
clean it out." An American who has advised the civilian
authority in Baghdad said, "The only way we can win is to
go unconventional. We're going to have to play their game. Guerrilla
versus guerrilla. Terrorism versus terrorism. We've got to scare
the Iraqis into submission."
- In Washington, there is
now widespread agreement on one point: the need for a new American
approach to Iraq. There is also uniform criticism of the military's
current response to the growing American casualty lists. One
former Pentagon official who worked extensively with the Special
Forces command, and who favors the new military initiative, said,
"We've got this large conventional force sitting there,
and getting their ass shot off, and what we're doing is counterproductive.
We're sending mixed signals." The problem with the way the
U.S. has been fighting the Baathist leadership, he said, is "(a)
we've got no intelligence, and (b) we're too squeamish to operate
in this part of the world." Referring to the American retaliation
against a suspected mortar site, the former official said, "Instead
of destroying an empty soccer field, why not impress me by sneaking
in a sniper team and killing them while they're setting up a
mortar? We do need a more unconventional response, but it's going
to be messy."
- Inside the Pentagon, it
is now understood that simply bringing in or killing Saddam Hussein
and his immediate circle those who appeared in the Bush Administration's
famed "deck of cards" will not stop the insurgency.
The new Special Forces operation is aimed instead at the broad
middle of the Baathist underground. But many of the officials
I spoke to were skeptical of the Administration's plans. Many
of them fear that the proposed operation called "preëmptive
manhunting" by one Pentagon adviser has the potential to
turn into another Phoenix Program. Phoenix was the code name
for a counter-insurgency program that the U.S. adopted during
the Vietnam War, in which Special Forces teams were sent out
to capture or assassinate Vietnamese believed to be working with
or sympathetic to the Vietcong. In choosing targets, the Americans
relied on information supplied by South Vietnamese Army officers
and village chiefs. The operation got out of control. According
to official South Vietnamese statistics, Phoenix claimed nearly
forty-one thousand victims between 1968 and 1972; the U.S. counted
more than twenty thousand in the same time span. Some of those
assassinated had nothing to do with the war against America but
were targeted because of private grievances. William E. Colby,
the C.I.A. officer who took charge of the Phoenix Program in
1968 (he eventually became C.I.A. director), later acknowledged
to Congress that "a lot of things were done that should
not have been done."
- The former Special Forces
official warned that the problem with head-hunting is that you
have to be sure "you're hunting the right heads." Speaking
of the now coöperative former Iraqi intelligence officials,
he said, "These guys have their own agenda. Will we be doing
hits on grudges? When you set up host-nation elements" units
composed of Iraqis, rather than Americans "it's hard not
to have them going off to do what they want to do. You have to
keep them on a short leash."
- The former official says
that the Baathist leadership apparently relies on "face-to-face
communications" in planning terrorist attacks. This makes
the insurgents less vulnerable to one of the Army's most secret
Special Forces units, known as Grey Fox, which has particular
expertise in interception and other technical means of intelligence-gathering.
"These guys are too smart to touch cell phones or radio,"
the former official said. "It's all going to succeed or
fail spectacularly based on human intelligence."
- A former C.I.A. official
with extensive Middle East experience identified one of the key
players on the new American-Iraqi intelligence team as Farouq
Hijazi, a Saddam loyalist who served for many years as the director
of external operations for the Mukhabarat, the Iraqi intelligence
service. He has been in custody since late April. The C.I.A.
man said that over the past few months Hijazi "has cut a
deal," and American officials "are using him to reactivate
the old Iraqi intelligence network." He added, "My
Iraqi friends say he will honor the deal but only to the letter,
and not to the spirit." He said that although the Mukhabarat
was a good security service, capable, in particular, of protecting
Saddam Hussein from overthrow or assassination, it was "a
lousy intelligence service."
- The official went on,
"It's not the way we usually play ball, but if you see a
couple of your guys get blown away it changes things. We did
the American things and we've been the nice guy. Now we're going
to be the bad guy, and being the bad guy works."
- Told of such comments,
the Pentagon adviser, who is an expert on unconventional war,
expressed dismay. "There are people saying all sorts of
wild things about Manhunts," he said. "But they aren't
at the policy level. It's not a no-holds policy, and it shouldn't
be. I'm as tough as anybody, but we're also a democratic society,
and we don't fight terror with terror. There will be a lot of
close controls do's and don'ts and rules of engagement."
The adviser added, "The problem is that we've not penetrated
the bad guys. The Baath Party is run like a cell system. It's
like penetrating the Vietcong we never could do it."
- The rising star in Rumsfeld's
Pentagon is Stephen Cambone, the Under-Secretary of Defense for
Intelligence, who has been deeply involved in developing the
new Special Forces approach. Cambone, who earned a doctorate
in political science from Claremont Graduate University in 1982,
served as staff director for a 1998 committee, headed by Rumsfeld,
that warned in its report of an emerging ballistic-missile threat
to the United States and argued that intelligence agencies should
be willing to go beyond the data at hand in their analyses. Cambone,
in his confirmation hearings, in February, told the Senate that
consumers of intelligence assessments must ask questions of the
analysts "how they arrived at those conclusions and what
the sources of the information were." This approach was
championed by Rumsfeld. It came under attack, however, when the
Administration's predictions about Iraq's weapons of mass destruction
and the potential for insurgency failed to be realized, and the
Pentagon civilians were widely accused of politicizing intelligence.
(A month after the fall of Baghdad, Cambone was the first senior
Pentagon official to publicly claim, wrongly, as it turned out,
that a captured Iraqi military truck might be a mobile biological-weapons
laboratory.)
- Cambone also shares Rumsfeld's
views on how to fight terrorism. They both believe that the United
States needs to become far more proactive in combatting terrorism,
searching for terrorist leaders around the world and eliminating
them. And Cambone, like Rumsfeld, has been frustrated by the
reluctance of the military leadership to embrace the manhunting
mission. Since his confirmation, he has been seeking operational
authority over Special Forces. "Rumsfeld's been looking
for somebody to have all the answers, and Steve is the guy,"
a former high-level Pentagon official told me. "He has more
direct access to Rummy than anyone else."
- As Cambone's influence
has increased, that of Douglas Feith, the Under-Secretary of
Defense for Policy, has diminished. In September, 2001, Feith
set up a special unit known as the Office of Special Plans. The
office, directed by civilians who, like Feith, had neoconservative
views, played a major role in the intelligence and planning leading
up to the March invasion of Iraq. "There is finger-pointing
going on," a prominent Republican lobbyist explained. "And
the neocons are in retreat."
- One of the key planners
of the Special Forces offensive is Lieutenant General William
(Jerry) Boykin, Cambone's military assistant. After a meeting
with Rumsfeld early last summer they got along "like two
old warriors," the Pentagon consultant said Boykin postponed
his retirement, which had been planned for June, and took the
Pentagon job, which brought him a third star. In that post, the
Pentagon adviser told me, Boykin has been "an important
piece" of the planned escalation. In October, the Los Angeles
Times reported that Boykin, while giving Sunday-morning talks
in uniform to church groups, had repeatedly equated the Muslim
world with Satan. Last June, according to the paper, he told
a congregation in Oregon that "Satan wants to destroy this
nation, he wants to destroy us as a nation, and he wants to destroy
us as a Christian army." Boykin praised President Bush as
a "man who prays in the Oval Office," and declared
that Bush was "not elected" President but "appointed
by God." The Muslim world hates America, he said, "because
we are a nation of believers."
- There were calls in the
press and from Congress for Boykin's dismissal, but Rumsfeld
made it clear that he wanted to keep his man in the job. Initially,
he responded to the Times report by praising the General's "outstanding
record" and telling journalists that he had neither seen
the text of Boykin's statements nor watched the videotape that
had been made of one of his presentations. "There are a
lot of things that are said by people in the military, or in
civilian life, or in the Congress, or in the executive branch
that are their views," he said. "We're a free people.
And that's the wonderful thing about our country." He added,
with regard to the tape, "I just simply can't comment on
what he said, because I haven't seen it." Four days later,
Rumsfeld said that he had viewed the tape. "It had a lot
of very difficult-to-understand words with subtitles which I
was not able to verify," he said at a news conference, according
to the official transcript. "So I remain inexpert"
the transcript notes that he "chuckles" at that moment
"on precisely what he said." Boykin's comments are
now under official review.
- Boykin has been involved
in other controversies as well. He was the Army combat commander
in Mogadishu in 1993, when eighteen Americans were slain during
the disastrous mission made famous by Mark Bowden's book "Black
Hawk Down." Earlier that year, Boykin, a colonel at the
time, led an eight-man Delta Force that was assigned to help
a Colombian police unit track down the notorious drug dealer
Pablo Escobar. Boykin's team was barred by law from providing
any lethal assistance without Presidential approval, but there
was suspicion in the Pentagon that it was planning to take part
in the assassination of Escobar, with the support of American
Embassy officials in Colombia. The book "Killing Pablo,"
an account, also by Mark Bowden, of the hunt for Escobar, describes
how senior officials in the Pentagon's chain of command became
convinced that Boykin, with the knowledge of his Special Forces
superiors, had exceeded his authority and intended to violate
the law. They wanted Boykin's unit pulled out. It wasn't. Escobar
was shot dead on the roof of a barrio apartment building in Medellín.
The Colombian police were credited with getting their man, but,
Bowden wrote, "within the special ops community . . . Pablo's
death was regarded as a successful mission for Delta, and legend
has it that its operators were in on the kill."
- "That's what those
guys did," a retired general who monitored Boykin's operations
in Colombia told me. "I've seen pictures of Escobar's body
that you don't get from a long-range telescope lens. They were
taken by guys on the assault team." (Bush Administration
officials in the White House, the State Department, and the Pentagon,
including General Boykin, did not respond to requests for comment.)
- Morris Busby, who was
the American Ambassador to Colombia in 1993 (he is now retired),
vigorously defended Boykin. "I think the world of Jerry
Boykin, and have the utmost respect for him. I've known him for
fifteen years and spent hours and hours with the guy, and never
heard him mention religion or God." The retired general
also praised Boykin as "one of those guys you'd love to
have in a war because he's not afraid to die." But, he added,
"when you get to three stars you've got to think through
what you're doing." Referring to Boykin and others involved
in the Special Forces planning, he added, "These guys are
going to get a bunch of guys killed and then give them a bunch
of medals."
- The American-Israeli liaison
on Iraq amounts to a tutorial on how to dismantle an insurgency.
One former Israeli military-intelligence officer summarized the
core lesson this way: "How to do targeted killing, which
is very relevant to the success of the war, and what the United
States is going to have to do." He told me that the Americans
were being urged to emulate the Israeli Army's small commando
units, known as Mist'aravim, which operate undercover inside
the West Bank and Gaza Strip. "They can approach a house
and pounce," the former officer said. In the Israeli view,
he added, the Special Forces units must learn "how to maintain
a network of informants." Such a network, he said, has made
it possible for Israel to penetrate the West Bank and Gaza Strip
organizations controlled by groups such as Hamas, and to assassinate
or capture potential suicide bombers along with many of the people
who recruit and train them.
- On the other hand, the
former officer said, "Israel has, in many ways, been too
successful, and has killed or captured so many mid-ranking facilitators
on the operational level in the West Bank that Hamas now consists
largely of isolated cells that carry out terrorist attacks against
Israel on their own." He went on, "There is no central
control over many of the suicide bombers. We're trying to tell
the Americans that they don't want to eliminate the center. The
key is not to have freelancers out there."
- Many regional experts,
Americans and others, are convinced that the Baathists are still
firmly in charge of the insurgency, although they are thought
to have little direct connection with Saddam Hussein. An American
military analyst who works with the American-led Coalition Provisional
Authority in Baghdad told me he has concluded that "mid-ranking
Baathists who were muzzled by the patrimonial nature of Saddam's
system have now, with the disappearance of the high-ranking members,
risen to control the insurgency." He added that after the
American attack and several weeks "of being like deer in
headlights," these Baathists had become organized, and were
directing and leading operations against Americans. During an
interview in Washington, a senior Arab diplomat noted, "We
do not believe that the resistance is loyal to Saddam. Yes, the
Baathists have reorganized, not for political reasons but because
of the terrible decisions made by Jerry Bremer" the director
of the C.P.A. "The Iraqis really want to make you pay the
price," the diplomat said. "Killing Saddam will not
end it."
- Similarly, a Middle Eastern
businessman who has advised senior Bush Administration officials
told me that the reorganized Baath Party is "extremely active,
working underground with permanent internal communications. And
without Saddam." Baath party leaders, he added, expect Saddam
to issue a public statement of self-criticism, "telling
of his mistakes and his excesses," including his reliance
on his sons.
- There is disagreement,
inevitably, on the extent of Baathist control. The former Israeli
military-intelligence officer said, "Most of the firepower
comes from the Baathists, and they know where the weapons are
kept. But many of the shooters are ethnic and tribal. Iraq is
very factionalized now, and within the Sunni community factionalism
goes deep." He added, "Unless you settle this, any
effort at reconstruction in the center is hopeless."
- The American military
analyst agreed that the current emphasis on Baathist control
"overlooks the nationalist and tribal angle." For example,
he said, the anti-coalition forces in Falluja, a major center
of opposition, are "driven primarily by the sheikhs and
mosques, Islam, clerics, and nationalism." The region, he
went on, contains "tens of thousands of unemployed former
military officers and enlistees who hang around the coffee shops
and restaurants of their relatives; they plot, plan, and give
and receive instructions; at night they go out on their missions."
- This military analyst,
like many officials I spoke to, also raised questions about the
military's more conventional tactics the aggressive program,
code-named Iron Hammer, of bombings, nighttime raids, and mass
arrests aimed at trouble spots in Sunni-dominated central Iraq.
The insurgents, he told me, had already developed a response.
"Their S.O.P." standard operating procedure "now
is to go further out, or even to other towns, so that American
retribution does not fall on their locale. Instead, the Americans
take it out on the city where the incident happened, and in the
process they succeed in making more enemies."
- The brazen Iraqi attacks
on two separate American convoys in Samarra, on November 30th,
provided further evidence of the diversity of the opposition
to the occupation. Samarra has been a center of intense anti-Saddam
feelings, according to Ahmed S. Hashim, an expert on terrorism
who is a professor of strategic studies at the U.S. Naval War
College. In an essay published in August by the Middle East Institute,
Hashim wrote, "Many Samarra natives who had served with
distinction in the Baath Party and the armed forces were purged
or executed during the course of the three decades of rule by
Saddam and his cronies from the rival town of Tikrit." He
went on, "The type of U.S. force structure in Iraq heavy
armored and mechanized units and the psychological disposition
of these forces which have been in Iraq for months is simply
not conducive to the successful waging of counter-insurgency
warfare."
- The majority of the Bush
Administration's manhunting missions remain classified, but one
earlier mission, in Afghanistan, had mixed results at best. Last
November, an Al Qaeda leader named Qaed Salim Sinan al-Harethi
was killed when an unmanned Predator reconnaissance aircraft
fired a Hellfire missile at his automobile in Yemen. Five passengers
in the automobile were also killed, and it was subsequently reported
that two previous Predator missions in Yemen had been called
off at the last moment when it was learned that the occupants
of suspect vehicles were local Bedouins, and not Al Qaeda members.
- Since then, an adviser
to the Special Forces command has told me, infighting among the
various senior military commands has made it difficult for Special
Forces teams on alert to take immediate advantage of time-sensitive
intelligence. Rumsfeld repeatedly criticized Air Force General
Charles Holland, a four-star Special Forces commander who has
just retired, for his reluctance to authorize commando raids
without specific, or "actionable," intelligence. Rumsfeld
has also made a systematic effort to appoint Special Forces advocates
to the top military jobs. Another former Special Forces commander,
Army General Peter Schoomaker, was brought out of retirement
in July and named Army Chief of Staff. The new civilian Assistant
Secretary for Special Operations in the Pentagon is Thomas O'Connell,
an Army veteran who served in the Phoenix program in Vietnam,
and who, in the early eighties, ran Grey Fox, the Army's secret
commando unit.
- Early in November, the
Times reported the existence of Task Force 121, and said that
it was authorized to take action throughout the region, if necessary,
in pursuit of Saddam Hussein, Osama bin Laden, and other terrorists.
(The task force is commanded by Air Force Brigadier General Lyle
Koenig, an experienced Special Forces helicopter pilot.) At that
point, the former Special Forces official told me, the troops
were "chasing the deck of cards. Their job was to find Saddam,
period." Other Special Forces, in Afghanistan, were targeting
what is known as the A.Q.S.L., the Al Qaeda Senior Leadership
List.
- The task force's search
for Saddam was, from the beginning, daunting. According to Scott
Ritter, a former United Nations weapons inspector, it may have
been fatally flawed as well. >From 1994 to 1998, Ritter directed
a special U.N. unit that eavesdropped on many of Saddam Hussein's
private telephone communications. "The high-profile guys
around Saddam were the murafaqin, his most loyal companions,
who could stand next to him carrying a gun," Ritter told
me. "But now he's gone to a different tier the tribes. He
has released the men from his most sensitive units and let them
go back to their tribes, and we don't know where they are. The
manifests of those units are gone; they've all been destroyed."
Ritter added, "Guys like Farouq Hijazi can deliver some
of the Baath Party cells, and he knows where some of the intelligence
people are. But he can't get us into the tribal hierarchy."
The task force, in any event, has shifted its focus from the
hunt for Saddam as it is increasingly distracted by the spreading
guerrilla war.
- In addition to the Special
Forces initiative, the military is also exploring other approaches
to suppressing the insurgency. The Washington Post reported last
week that the American authorities in Baghdad had agreed, with
some reluctance, to the formation of an Iraqi-led counter-terrorism
militia composed of troops from the nation's five largest political
parties. The paramilitary unit, totalling some eight hundred
troops or so, would "identify and pursue insurgents"
who had eluded arrest, the newspaper said. The group's initial
missions would be monitored and approved by American commanders,
but eventually it would operate independently.
- Task Force 121's next
major problem may pro ve to be Iran. There is a debate going
on inside the Administration about American and Israeli intelligence
that suggests that the Shiite-dominated Iranian government may
be actively aiding the Sunni-led insurgency in Iraq "pulling
the strings on the puppet," as one former intelligence official
put it. Many in the intelligence community are skeptical of this
analysis the Pentagon adviser compared it to "the Chalabi
stuff," referring to now discredited prewar intelligence
on W.M.D. supplied by Iraqi defectors. But I was told by several
officials that the intelligence was considered to be highly reliable
by civilians in the Defense Department. A former intelligence
official said that one possible response under consideration
was for the United States to train and equip an Iraqi force capable
of staging cross-border raids. The American goal, he said, would
be to "make the cost of supporting the Baathists so dear
that the Iranians would back off," adding, "If it begins
to look like another Iran-Iraq war, that's another story."
- The requirement that America's
Special Forces units operate in secrecy, a former senior coalition
adviser in Baghdad told me, has provided an additional incentive
for increasing their presence in Iraq. The Special Forces in-country
numbers are not generally included in troop totals. Bush and
Rumsfeld have insisted that more American troops are not needed,
but that position was challenged by many senior military officers
in private conversations with me. "You need more people,"
the former adviser, a retired admiral, said. "But you can't
add them, because Rummy's taken a position. So you invent a force
that won't be counted."
- At present, there is no
legislation that requires the President to notify Congress before
authorizing an overseas Special Forces mission. The Special Forces
have been expanded enormously in the Bush Administration. The
2004 Pentagon budget provides more than six and a half billion
dollars for their activities a thirty-four-per-cent increase
over 2003. A recent congressional study put the number of active
and reserve Special Forces troops at forty-seven thousand, and
has suggested that the appropriate House and Senate committees
needed to debate the "proper overall role" of Special
Forces in the global war on terrorism.
- The former intelligence
official depicted the Delta and seal teams as "force multipliers"
small units that can do the work of much larger ones and thereby
increase the power of the operation as a whole. He also implicitly
recognized that such operations would become more and more common;
when Special Forces target the Baathists, he said, "it's
technically not assassination it's normal combat operations."
- New Yorker December 8, 2003, published 12
Dec.
- <http://www.newyorker.com/fact/content/?031215fa_fact>
- Commentaire de Mondher
Sfar:
- Des "commandos
de la mort" américains contre l'Irak formés
par Israël: L'information donnée par le Guardian
oublie que ce modèle israélien est copié
sur les unités spéciales d'extermination de la
Waffen SS, les Einsatzkommando (commandos d'action) à
qui revint, à partir du 5 juillet 1941 l'essentiel de
la tâche d'extermination des ennemis "judéo-bolcheviques"
du Reich en territoire soviétique.
- L'histoire se répète,
tout simplement parce que le nazisme n'a jamais été
vaincu. Il renaît de ses cendres dans la peau de ceux qui
nous ont trompé en nous faisant croire qu'ils en étaient
les ennemis et non pas les "frères-ennemis".
- 10 décembre 2003
L'ENGRENAGE
(suite)
- Pentagon Sending
Iraq More Airborne Units
- By Robert Burns
AP Military Writer
- Washington (AP) - The
Pentagon is sending an additional brigade of the Army's 82nd
Airborne Division to Iraq and extending the deployment there
of another 82nd Airborne unit in what officials said Thursday
is a minor adjustment to their plan for rotating fresh forces
into Iraq next year.
- The Guardian, 18 décembre 2003.
RUMSFELD ADORE LES MEURTRIERS
DE MASSE
- US Hypocrisy
on War Crimes : Corporate Media Goes Along for the Ride
-
- By Peter Phillips
-
- The hypocrisy of US
policy and corporate media complicity is evident in the coverage
of Donald Rumsfeld's stop over in Mazar-e Sharif Afghanistan
December 4 to meet with regional warlord and mass killer General
Abdul Rashid Dostum and his rival General Ustad Atta Mohammed.
Rumsfeld was there to finalize a deal with the warlords to begin
the decommissioning of their military forces in exchange for
millions of dollars in international aid and increased power
in the central Afghan government. [...]
- During the recent meeting
with Dostum, Donald Rumsfeld is quoted as saying, "I spent
many weeks in the Pentagon following closely your activities,
I should say your successful activities." (Washington
Post 12/5/03) The Post wrote how General Dostum was
instrumental in routing Taliban forces from Northern Afghanistan
in the early weeks of the war two years ago, but said nothing
about General Dostum's brutal past. Nor has US broadcast media
aired Doran's documentary.
- Rain Newslatter 12 Dec. 03
LE
RETOUR DES MERCENAIRES
- CIA Relying
on Hired Guns
- Secret weapon
in terror war
-
- Washington - The recent
deaths of two paramilitary operatives tracking terrorists in
Afghanistan opened a small window into one of the CIA's secret
methods in fighting the war on terror: using guns-for-hire.
- The agency has turned
more frequently to contractors - often retired Green Berets or
Navy Seals -- as it has rapidly expanded its covert paramilitary
force, boosted by a big increase in funding since the Sept. 11,
2001, attacks.
- William Carlson and
Christopher Glenn Mueller were retired military commandos
hired by the CIA as contractors to hunt al-Qaida and Taliban
fighters in eastern Afghanistan. They died Oct. 25 when they
were ambushed during a military offensive in the area.
- It appears they were
hired by the CIA during the rapid growth of the agency's covert
paramilitary force after the Sept. 11 attacks. They were among
an undisclosed number of former special operators hired to
augment the CIA's own employees.
- Johnny "Mike"
Spann, the first American killed in combat in Afghanistan, was
one such CIA employee. The size of the agency's paramilitary
force remains classified.
- The CIA acknowledged
Carlson and Mueller's deaths and their ties to the agency in
a statement three days after the shooting.
- Carlson, 43, and Mueller,
32, "were no strangers to the hardships of service to country,"
CIA Director George J. Tenet said. Carlson was retired from Army
special operations and Mueller from Navy special operations.
- The two "were tracking
terrorists operating in the region," the CIA said. But it
offered few details about the shooting or the men's activities
in Afghanistan.
- Hiring contractors to
boost the paramilitary force gives both the CIA and the individuals
who are hired more flexibility, according to intelligence experts
outside the agency. The operators can accept short-term assignments,
then go home when they are finished.
- The heavy use of
contractors is probably a product of the large, one-time cash
infusion the CIA is receiving to fight the war on terrorism, said Steven Aftergood, an intelligence
expert with the watchdog Federation of American Scientists in
Washington.
- "All indications
are that reliance on contractors is growing," Aftergood
said. "What do you do if somebody drops hundreds of millions
of dollars in your lap? You hire contractors on a short-term
basis. You have no assurance it will be part of your budget next
year."
- Some analysts wonder
whether the activities of CIA contractors are subject to proper
oversight from the CIA and Congress. CIA expert Loch Johnson,
a University of Georgia professor, worried about turning to contractors,
even retired military special operators, "who don't really
understand the laws and regulations that govern the CIA."
- "We've had a long
and torturous history trying to make sure covert actions are
under strict guidance," Johnson said.
- AP, November 27, 2003
- <http://www.newsday.com/news/nationworld/nation/ny-uscia273561393nov27,0,2974540.story?coll=ny-nationalnews-headlines>
En tout cas, ces "spécialistes"
se sont fait dézinguer comme des bleubites...
5 - Le pays
des faux-juifs
|
TROP TARD
- Demographer:
Holy Land already has non-Jewish majority
-
- A Haifa University demographer
said Tuesday that there is already a majority of non-Jews
within the total area of Israel, the West Bank and the Gaza
Strip.
- Demographer Amnon Sofer
also said that recent estimates of the number of Palestinians
to be enclosed on the Israeli side of the West Bank fence had
been vastly exaggerated, and that the maximum number would not
exceed 30,000.
- "At this very minute,
within the western land of Israel from the [Mediterranean] Sea
to the Jordan [River], there is already a non-Jewish majority,"
Sofer told Israel Radio.
- He apparently included
in his assessment the large population of foreign workers in
Israel, as well as non-Jewish immigrants. [...]
- Ha'aretz, 9 decembre 2003
- <http://www.haaretz.co.il/hasen/spages/370067.html>
FRIGO
Adoptée par une famille juive,
une eskimo devient soldat de "Tsahal"
- Northern
exposure in the Mideast
-
- By ISRAEL21c
staff December 14, 2003
-
- It's a far cry from
the frozen tundra of Alaska, but eighteen-year-old Eva Ben-Sira
has become the first Eskimo to be inducted in the Israel
Defense Forces.
- Ben-Sira was born to
a Yupik Eskimo mother and a Cherokee American father before being
adopted by an Israeli couple. Her twin brother, Jimmy, will become
the army's second serving Eskimo, when he joins the IDF next
year.
- According to Ha'aretz,
a check of the archives of the army's Bamahane magazine, which
for years has tried to track soldiers who come to Israel from
remote places, indicates that she is the IDF's first Eskimo soldier
<http://www.connec-sion.com/cgi-bin/gce/gce.cgi?id=2675>
PAS
DE BÂTARDS POUR LE BÉTAR
- Jerusalem -- An Israeli
company has required thousands of Chinese workers to sign a contract
promising not to have sex with Israelis or try to convert them,
a police spokesperson said today.
- According to the document,
male workers cannot come into contact with Israeli women -- including
prostitutes -- become their lovers or marry them, spokesperson
Rafi Yaffe said. He said there was nothing illegal about the
requirement and no investigation had been opened against the
company. The labourers are also forbidden in the contract from
engaging in any religious or political activity. Those who violate
the agreement will be sent back to China at their own expense.
- About 260,000 foreigners
work in Israel, having replaced Palestinian labourers during
three years of fighting. When the government first began to allow
the entrance of the foreign workers in the late 1990s, ministers
warned of a "social time bomb" caused by workers assimilating
with Israelis.
- More than half the workers
are in the country illegally. Israeli police have increased efforts
to deport those working without permits in light of high Israeli
unemployment, which has reached 11 per cent in recent months.
Israeli advocates of foreign workers -- who come also from Thailand,
the Philippines and Romania -- say they are held by employers
in nearly slave-like conditions and their bosses frequently take
their passports and refuse to pay them. [Toujours ce ravissant
humanisme juif... ]
- The Toronto Star, AP,
23 décembre 2003,
<http://www.thestar.com/NASApp/cs/ContentServer?pagename=thestar/Layout/Article_Type1&c=Article&cid=1072178838039&call_pageid=968332188492&col=968705899037>
On a pourtant là l'occasion de
produire en série des sino-juifs entièrement
casher. Ou alors est-on devant une mesure raciste ?
6 - Les mystères
de New York
|
COMPLICITÉS
- September
11th And The Bush Administration
- Compelling
Evidence for Complicity
Walter E. Davis,
PhD
-
- Introduction
- Clearly, one of the
most critical questions of the twenty-first century concerns
why the terrorist attacks of September 11, 2001 were not prevented.
As I outline below, there are numerous aspects regarding the
official stories about September 11th which do not fit with known
facts, which contradict each other, which defy common sense,
and which indicate a pattern of misinformation and coverup. The
reports coming out of Washington do very little to alleviate
these concerns.
- 08/31/03 : (Information
Clearing House)
Voir: <http://www.informationclearinghouse.info/article4582.htm>
LE ZÈBRE
- Danny le Bleu
et Blanc
- par Israël
Adam Shamir
-
- Pour les gens de ma génération,
le nom de Danny le Rouge -- Daniel Cohn-Bendit -- est associé
à jamais à la glorieuse révolution de 1968,
aux films La Chinoise de Godard et Zabriskie
Point d'Antonioni, au slogan "Il est interdit d'interdire
" dans les facultés, aux cheveux longs des hippies,
à la marijuana et à l'amour libre, aux barricades
de Paris et de Berkeley, au doux vent de liberté qui souffla
à travers les continents. Comme son grand prédécesseur,
le Printemps des Nations de 1848, la révolution de 1968
échoua, mais elle transforma l'Europe et les Etats-Unis.
Danny le Rouge fut un animateur de cette révolution, et
une grande source d'inspiration pour tous ceux qui, comme nous,
aspiraient à la liberté et à l'égalité.
- Les années ont
passé, et voilà notre Cohn-Bendit, devenu membre
respecté du Parlement Européen où il représente
le Parti Vert allemand, en visite à Jérusalem.
Les temps ont changé, et Danny a changé, lui aussi,
avec le temps. Et je ne parle pas seulement de son tour de taille.
Il n'est pas sioniste, insiste-t-il. Il n'est pas antisioniste,
non plus. Les juifs peuvent vivre en Europe, aussi, c'est possible.
C'est bien : non, non ; ils ne sont pas obligés de déménager
en Israël. Il soutient la création d'un Etat palestinien,
dit-il ; il est contre l'occupation. Il a le sentiment que Sharon,
lui aussi, est contre l'occupation -- peut-être Sharon
veut-il un Grand Israël légèrement plus grand
? Mais si peu. Le Mur, aussi inhumain soit-il, est la preuve
tangible que Sharon a l'intention de limiter l'expansion israélienne.
- Il nous parle de ses rencontres
avec les gars, les " boys " -- ses nouveaux amis :
le parti de la Guerre à Washington. Perle et Wolfowitz
l'ont mis dans la confidence de leurs projets pour le Moyen-Orient,
nous dit-il. Ils veulent remettre l'Irak entre les mains d'un
gouvernant hashémite, chasser les Palestiniens en Jordanie
et y créer un Etat palestinien. Après quoi, les
juifs disposeront de toute la Palestine. Ce sont ni plus, ni
moins, des Bolchéviques, nous dit-il et, dans sa bouche,
ce mot prend une connotation de juron. Lui, il a un autre plan,
meilleur -- bien meilleur : donner un Etat aux Palestiniens,
intégrer Israël dans l'Otan et dans l'Union européenne.
Faire en sorte que la Russie, la Chine, bref. tout le monde.
apportent leur soutien à l'Etat juif, la meilleure (et
d'ailleurs unique.) démocratie au Moyen-Orient. Si les
Américains marchent, il se fait fort d'obtenir le soutien
européen à l'occupation américaine en Irak,
nous confie-t-il, madré. Même ses hôtes, les
sionistes libéraux du mouvement La Paix, Maintenant, se
tortillent sur leur siège, mal à l'aise.
- Cohn-Bendit a le feeling
: ça le fait ! Il a tellement de réalisations à
son actif. Il a fait la promotion du démantèlement
de la Yougoslavie. Il a soutenu les bombardements de l'Otan sur
la Serbie, jusqu'à résipiscence. Mais
la cause juive monopolise le plus clair de son temps et
de ses efforts. Il est très fier de voir que l'Allemagne
a fourni à Israël des sous-marins à capacité
nucléaire aux frais du contribuable allemand. " Ce
cadeau est le prix que les Allemands devaient payer, pour l'Holocauste
", nous dit sans rire le parlementaire allemand.
Pourquoi un million de victimes potentielles (très probablement
arabes) devraient-elles représente la compensation désirée
? N'est-il pas inquiet de voir l'Irak, ou la Syrie, devenir une
cible pour les missiles nucléaires lancables depuis ces
sous-marins ? Je lui pose la question. Non, il n'est pas inquiet.
Bon, eh bien, tant mieux ! Mais, pourtant, les maniaques criminels
qui gouvernent aujourd'hui la Terre Sainte évoquent sans
ambages la possibilité d'"entraîner le monde
entier derrière eux dans la destruction totale",
comme l'a rapporté Martin van Creveld de l'Université
Hébraïque ? le coincé-je. Son pays pourrait
aussi avoir à en souffrir ? Quel pays ? demande Danny,
candide. Né en France, parlementaire à Bruxelles
et à Strasbourg, amoureux d'Israël, Danny, du coup,
a oublié qu'il représente l'Allemagne ! Un juif
ne peut donc pas aimer son pays ? Mais si ! Pour peu qu'il sache
lequel c'est !
- Il faut dire que Danny
ne pense pas qu'Israël ait toujours raison. On peut -- sous
certaines conditions -- critiquer Israël. Ces conditions
sont très rigoureuses et extraordinairement difficiles
à remplir, il faut bien le dire. En mars 2002, un député
au Bundestag, du parti de Cohn-Bendit, un immigrant syrien, Jamal
Karsli, a exhorté l'Allemagne à cesser de fournir
à Israël des armes de destruction massive et il a
fait allusion à la "forte influence des juifs sur
les médias allemands". Cohn-Bendit et ses Parteigenossen
(camarades de parti) le lynchèrent, pratiquement, pour
"antisémitisme". Leur attaque reçut le
soutien de Michel Friedman, "le porte-parole juif le plus
éloquent d'Allemagne". C'était avant -- il
convient de le préciser -- que cet ami très proche
des prostituées biélorusses ne soit arrêté
pour trafic de cocaïne.
- N'avez-vous pas quelque
scrupule, lui demandé-je, lorsque vous invoquez l'antisémitisme
comme le font Bush et Ashcroft, Friedman et Foxman ? Vous avez
une attitude bolchévique, me rétorqua-t-il. "On
devrait pouvoir exprimer une opinion, quand bien même cette
opinion aurait déjà été exprimée
par des gens parfaitement exécrables". Bravo, Danny
! Mais pourquoi n'y a-t-il pas pensé lorsqu'il a exclu
Karsli de son Parti au motif qu'il aurait répété
"le bobard nazi au sujet du contrôle exercé
par les juifs" ? Pourquoi cette brillante pensée
ne l'a pas arrêté -- ni d'ailleurs d'autres juifs
-- lorsqu'il faisait en permanence référence aux
Protocoles des Sages de Sion, dans lesquels il voyait
sa meilleure argumentation: si les Protocoles affirment
que les juifs s'efforcent de contrôler les médias,
alors personne n'est autorisé à remarquer la prise
de contrôle rampante et constante des médias européens
par des intérêts juifs. Pourquoi, dans ce cas, sa
maxime "On devrait pouvoir exprimer une opinion, quand bien
même cette opinion aurait déjà été
exprimée par des gens parfaitement exécrables"
ne s'applique-t-elle pas ?
- La raison, je vais vous
la dire : c'est, qu'en règle générale, un
juif est incapable d'appliquer l'impératif catégorique
de Kant, qui veut qu'une loi, pour être valable, doit être
universelle. Cela nous donne une bonne définition de ce
qu'est un juif: "Une personne incapable de porter un quelconque
jugement moral objectif", car les anciens critères
religieux ou ethniques, le moment opportun venu, et comme par
enchantement, ne s'appliquent plus. Son jugement sera constamment
différent, selon que l'objet sur lequel il porte sera
bon pour les juifs, ou mauvais pour les juifs. Les armes de destruction
massives sont mauvaises, mais uniquement quand ce sont des Gentils
qui les détiennent. Entre des mains juives, elles sont
belles et bonnes. Le nationalisme d'un goy : Mauvais. La dévotion
à la cause juive : Bon. Des droits égaux pour les
juifs et les non-juifs ? En Europe : Bon. En Palestine : Mauvais.
Karsli était mauvais pour les juifs : par conséquent,
il fallait qu'il dégage.
- Viré du parti Vert
par Cohn-Bendit, Karsli a rejoint le FDP de Jürgen Möllemann,
un homme politique allemand courageux, qui protestait contre
le réarmement d'Israël et contre le contrôle
juif sur les médias allemands. Cela n'a pas duré
: Jürgen Möllemann a connu un sort tragique. Amateur
de parachutisme, manque de bol : ses deux parachutes ne se sont
pas ouverts. [Presque au même moment, à Stockholm,
Anna Lindh, ministre suédoise des Affaires étrangères,
et qui soutenait avec constance la cause palestinienne, était
assassinée.] La carrière politique de Karsli venait
d'être tuée dans l'oeuf.
- La campagne de Cohn-Bendit
contre les immigrés arabes en Europe ne faisait que commencer.
Peu auparavant, la Commission européenne avait soumissionné
un rapport sur l'antisémitisme en Europe. Un groupe de
chercheurs sionistes se chargèrent de ce travail. Ils
produisirent un rapport qui faisait retomber la responsabilité
de l'antisémitisme sur des Sémites -- plus précisément,
sur les Arabes.
- Leur suggestion était
extravagante. L'Orient, hétérogène en matière
de religions et d'ethnies, n'a jamais connu le racisme. Quiconque
a, ne serait-ce qu'une connaissance minimale, des Arabes sait
bien qu'ils n'ont aucun préjugé raciste à
l'encontre des juifs. Dans le passé, comme l'a écrit
David Shasha, un chercheur juif syrien, "les juifs et les
autres minorités ethniques servaient dans l'administration
musulmane, en qualité de membres reconnus d'une société
cultivée. Ils contribuaient, intimement, à l'évolution
et au développement de cette société."
A l'heure actuelle, des dizaines de juifs -- militants de la
cause palestinienne -- vivent chez des Arabes, depuis Rafah jusqu'à
Jénine. Qu'il s'agisse de Norman Finkelstein ou encore
de Jennifer Loewenstein, ils n'ont jamais ressenti la moindre
animosité raciste à leur égard. Quant à
moi, je me suis toujours senti parfaitement à l'aise au
milieu des Arabes, qu'il s'agisse des Maghrébins de Marseille,
des Saoudiens de Londres, des Egyptiens du Caire ou des Palestiniens,
dans ma ville, Jaffa.
- Mais pour arriver à
la conclusion désirée, les chercheurs inclurent
les activités anti-israéliennes dans leur champ
d'étude, et ils parvinrent à la conclusion suivante:
"Les musulmans et les activistes pro-palestiniens sont responsables
de la montée de l'antisémitisme en Europe".
L'Observatoire européen du Racisme et de la Xénophobie
fit ce qu'il fallait faire : il mit ce rapport dans un placard,
au motif qu'il était "déformé par des
partis pris anti-musulmans et le recours à des méthodes
de recherche non déontologiques". Bien loin de reconnaître
leurs erreurs, les chercheurs allèrent se plaindre au
quotidien israélien Ha'aretz: si les Européens
avaient écarté leur rapport, c'était à
cause de leur "excès dans le politiquement correct".
- Quand les juifs protestent-ils
contre le politiquement correct ? Uniquement lorsque cela gêne
leur stigmatisation de l'Islam.
- Le chien de garde antiraciste
européen a jugé "la focalisation sur des responsables
d'actes antisémites uniquement musulmans et pro-palestiniens"
éminemment provocatrice et susceptible de "provoquer
une guerre civile en Europe". Mais une guerre civile, en
Europe, contre des millions d'Arabes et d'autres musulmans, c'est
précisément l'un des objectifs des sionistes --
cela fait partie de la Guerre à l'Islam conduite par les
Etats-Unis. Le journal Ha'aretz a écrit : "Lundi
dernier, Daniel Cohn-Bendit, un des dirigeants du parti Vert
au Parlement européen, a dénoncé énergiquement
l'Observatoire européen du Racisme et de la Xénophobie,
qui a mis l'étude au placard." Ce qui est complètement
dingue, c'est qu'ils ne voulaient pas poursuivre l'étude,
parce qu'ils étaient effrayés à l'idée
de froisser certaines susceptibilités musulmanes en Europe",
a-t-il déclaré à la Radio israélienne.
"C'est là une approche totalement folle et complètement
erronée." Cohn-Bendit, en visite en Israël,
a déclaré que la décision de mettre le rapport
au placard était une "très très grosse
erreur" et que son parti ne manquerait pas de soulever cette
question au Parlement européen, dès qu'il en aurait
l'occasion.
- Apparemment, Cohn-Bendit
n'a pas peur de froisser la sensibilité musulmane, ni
de causer une guerre civile. Qui s'en soucie ? La propagande
anti-arabe et anti-musulmane se déverse à pleins
tuyaux dans les médias contrôlés par les
juifs, en Europe. Pendant que Cohn-Bendit s'adressait aux étudiants
de l'université Hébraïque, à l'autre
bout de Jérusalem, Ariel Sharon donnait l'occasion d'une
photo-souvenir au dirigeant fasciste italien en visite en Israël,
Gianfranco Fini. Le message était on ne peut plus clair
: droite ou gauche, Verts ou Fascistes, tout le monde est le
bienvenu dès lors qu'il s'agit d'entrer dans l'alliance
pro-sioniste contre l'Islam.
- En Allemagne, après
l'exclusion de Karsli et la mort prématurée de
Möllemann, de timides groupes pro-palestiniens eurent encore
plus peur qu'avant. Ils sont en permanence attaqués par
la gauche et par la droite bien-pensantes. Le malaise de la psyché
nationale allemande est parfaitement illustré par l'ascension
d'une "gauche" pro-israélienne et anti-allemande.
Leur héros, c'est "Bombardier" Harris, ce criminel
de guerre auteur de massacres à grande échelle,
qui rasa au sol de grandes cités allemandes entières,
tuant des millions de civils, durant la Seconde guerre mondiale.
Leur amour est voué tout entier aux juifs. Mon amie Ingrid
K. (les amis allemands des Palestiniens ne peuvent dévoiler
leur identité dans les médias) m'a écrit
:
- "Les activistes soi-disant
«antifascistes» du mouvement anti-allemand Antifa
vouent un culte à Harris le Bombardier. C'est un groupe
de malfrats, dont la principale activité consiste à
se comporter en hyper-sionistes, et à agresser les militants
de gauche. Ils ont réussi à diviser la gauche déjà
extrêmement réduite, en Allemagne, en concentrant
tout sur l'«antisemitismus» (On dirait que les Allemands
cessent de penser, dès lors qu'il s'agit d'antisémitisme.)
La gauche est tombée dans un triste état d'impuissance
et de désorientation. Soutenir les Palestiniens représente
une sorte de test en matière de courage politique, car
quiconque le fait encourt le risque de se voir taxer d'antisémitisme".
- L'Allemagne est un pays
membre absolument indispensable à l'Europe. Avec la France,
elle pourrait constituer une pierre d'achoppement pour les sionistes
et les néoconservateurs. Son soutien est indispensable
aux Palestiniens et aux Irakiens. Mais ce grand pays, patrie
de Hegel et de Marx, de Beethoven et de Goethe, est malade, dès
lors qu'il est représenté par des émules
de Cohn-Bendit, un homme qui encourage l'affrontement entre les
Allemands de naissance et les immigrés musulmans, qui
fournit à Israël des armes de destruction massive
qui lui permettront d'exercer à l'avenir un chantage envers
l'Allemagne, qui est l'ami des ennemis américains et israéliens
de la légalité internationale, qui veut faire taire
la voix des pro-palestiniens, en Allemagne, au moyen de la diffamation
à l'antisémitisme. Bref: un homme qui a préféré
embrasser la cause juive, abandonnant celle qu'il soutenait naguère
: la cause de la liberté et de l'égalité.
- 28 novembre 2003
http://www.israelshamir.net/french/danny.shtml
FOULARTITUDE
- Ce que cache
le foulard
-
- (de la mauvaise
foi, du conformisme et de l'étrange évolution de
l'intellectuel français sur la question immigrée)
- par Alain
Soral
-
- Sous l'Ancien Régime,
la "mauvaise foi" désignait le non respect du
dogme de l'Eglise, la mauvaise compréhension de l'ordre
divin. Depuis l'avènement de la Raison et de sa classe
sociale, la bourgeoisie, la mauvaise foi signifie désormais
le refus de suivre la Raison quand celle-ci vous met en porte
à faux et vous montre du doigt.
- Le contraire de la mauvaise
foi étant la bonne foi, que ce soit celle des Evangiles
ou de l'honnête homme, la bonne foi m'impose de constater
une certaine déraison quant à la question de l'anticommunautarisme
actuellement en vogue.
- Depuis les années
70 jusqu'au 21 avril 2002 (pour faire simple), le discours dominant,
officiel, nous interdisait de nous plaindre des délinquants
nord-africains sous prétexte qu'ils étaient jeunes
(argument 68), qu'ils étaient différents (argument
communautaro-différentialiste), qu'ils étaient
pauvres (argument marxiste) et surtout que leur ressentiment
légitime leur venait de l'odieuse colonisation française.
- Si le bourgeois de l'ascendance
a forcé l'admiration de l'Histoire pour son sens critique
(Voltaire, Rousseau...), le bourgeois de la décadence
peut se définir par son conformisme. Comme nous l'a amplement
démontré Flaubert, il fait là où
on lui dit de faire. Ainsi, en réponse à l'insupportable
délinquance nord-africaine subie par le beauf depuis qu'il
fut chassé des centres-villes, le bourgeois, pourtant
responsable de son sort, le traitait invariablement de "facho"
comme on le lui avait appris. "On" désignant
plus précisément l'intellectuel français
souvent issu d'une communauté très en pointe dans
le secteur des idées depuis son émancipation des
ghettos au dix-neuvième siècle, et plus encore
sur le terrain du discours après la défaite nazie.
- Or, chose étrange,
depuis que le beur de banlieue n'aboie plus "sale français"
mais "sale feuj" pour cause de solidarité "imaginaire"
(comme dirait Alain Finkielkraut) avec les petits palestiniens
de l'Intifada, ces mêmes intellectuels français
(dont énumérer les patronymes friserait la faute
de goût), eux qui nous avaient interdit de nous plaindre,
eux qui exigeaient même que nous battions notre coulpe
de vilains colons exploiteurs, nous intiment l'ordre, dans autant
de médias à la botte, de châtier les vilains
beurs, ni jeunes, ni différents, ni pauvres, ni victimes
désormais; seulement machos et antisémites.
- Message on ne peut plus
clair : dans la République Française, être
anti-français ce n'est rien, mais être anti-Israélien
c'est impardonnable... surtout pour des intellectuels français
qui ne manquent pas une occasion d'afficher leur soutien à
ce champion contemporain du fascisme colonialiste et dont le
chef vient d'être démocratiquement réélu
haut la main, j'ai nommé l'Etat d'Israël du coolissime
général Sharon !
- Une bouc-émissairisation
des Maghrébins de France qui s'est encore accrue depuis
la chute de Bagdad, qu'on peut aussi comprendre comme la victoire
des intérêts américano-israélites
et la défaite des non-alignés, défenseurs
des petits peuples et de la cause palestinienne...
- Entre la seconde Intifada
et l'épopée Chirac-Villepin, certains intellectuels
non-affidés tels Thierry Ardisson, Patrick Buisson et
moi-même, avaient osé relever la tête, mais
comme les résistants eussent été sans doute
moins nombreux après 43 si les Allemands avaient gagné
à Stalingrad, depuis la victoire du cercle de la Bible
et du Club de l'Armageddon, les candidats à l'héroïsme
de la juste cause se font plus discrets, la soumission au puissant
lobby et l'appel à la ratonnade atteignant des sommets.
- Ainsi, le général
BHL, si silencieux durant la campagne d'Irak (comme son coreligionnaire
Cohn-Bendit qui préféra laisser son pote Romain
Goupil aller finir de se griller en répétant sur
Sadam les mêmes âneries indignées qu'il avait
lui-même dégoisé sur Milosévic lors
de la précédente campagne US au Kosovo), vient-il
nous expliquer aujourd'hui, maintenant que le travail est fait,
que l'Amérique s'est trompée de cible et, tel Beria,
nous assener quinze jours durant sur les six chaînes les
conclusions pakistanophobes de son "romanquète"
(le nom précieux pour bidonnage), fruit d'un an de travail
à Karachi entre deux publi-reportages à Marrakech,
un week-end avec Arielle à la Colombe d'Or, un séjour
balnéaire aux Seychelles et autres soirées pipoles
sponsorisées par quelques joailliers d'Amsterdam (voir
Gala, Paris-Match, Oh La ! et Voici).
- Un vaste plan de ratonnade
mondiale, divisée par zones et par sexes, dans lequel
Madame Fitoussi de Elle se voit chargée de sauver
les filles réputées "ni putes, ni soumises"
pour mieux stigmatiser les garçons; la rédactrice
en chef oubliant d'un coup dix ans de complaisance envers le
Franco-Antillais délinquant junkie néo-yéyé
Didier Morvevil (dit Joey Starr), pour ne plus voir dans nos
futurs artistes taggeurs-rappeurs de banlieue en d'autres temps
encouragés par Jack Lang, que d'ignobles violeurs arabo-musulmans
profanateurs de lieux de culte.
- Tout ces jeunes mâles
franco-maghrébins d'origine arabo-musulmane pouvant en
effet, s'ils réchappent au piège du rap et du biz,
comme à la colère d'un peuple qu'on excite à
dessein, constituer demain la communauté des citoyens
français la plus hostile à la mainmise de la communauté
qui lui fait face ici comme en Palestine, et qui, tel le roi
Hérode, essaie aujourd'hui de tuer la rébellion
dans l'oeuf.
- Pour m'opposer à
la mauvaise foi comme le doit tout honnête homme, je profite
donc de la tribune qui m'est offerte sur ce support minoritaire
pour rappeler quelques faits têtus :
- - Contrairement à
ce que s'efforce de faire croire le magazine Elle aux
ménagères, le foulard à l'école c'est
entre 100 et 150 cas en France l'année dernière
contre mille il y a dix ans. Un problème statistiquement
marginal qui touche au demeurant des filles bien scolarisées
et souvent en rupture avec leur environnement. Un environnement
dévasté qui ne leur propose pas - contrairement
à ce que feint de croire le champion du formalisme républicain
Max Gallo (formalisme dénoncé en son temps par
Georges Darien dans "La Belle France" et qui explique
le parcours consternant d'un Jean-Pierre Chevênement aux
dernières présidentielles) - qui ne leur propose
pas, dis-je, l'alternative : "musulmane intégriste"
ou "citoyenne" style Louise Michel, mais l'insoumission
identitaire du foulard contre la pétasse à nombril
percingué Britney Spears, en attendant de faire lofteuse
ou actrice de Hard.
- - Quant à Daniel
Pearl, cet agent américain fut logiquement tué
par des services secrets pakistanais qui savent, aussi bien que
les nôtres (se rappeler l'assassinat du général
Audran par Action Directe) instrumentaliser des terroristes pour
leur faire exécuter des tâches délicates;
comme l'aurait été à coup sûr BHL
s'il avait mis deux pieds à Karachi.
- Comme disait le maître
es-manipulation Joseph Goebbels :"plus c'est gros plus ça
marche", et c'est sans doute pourquoi Bernard-Henri Lévy
- dont le pouvoir est exactement inverse à l'autorité
- ne se cache même plus, lorsque auto-invité à
une soirée thématique Arte sur la question pakistanaise,
il s'exprime carrément en duplex de Tel Aviv!
- Pour en revenir au conformisme
bourgeois, prétexte à cette diatribe, n'y aura-t-il
bientôt plus en France que Brigitte Bardot pour oser s'offusquer
que certains malins envoient des immigrés transformer
les églises, symbole de notre histoire chrétienne,
en lieux d'aisance ? Ces mêmes malins qui, n'en doutons
pas, n'hésiteront pas demain à retourner l'opinion
agacée contre les sans-papiers, si d'aventure l'idée
leur vient d'aller chier dans des synagogues!
- <http://alainsoral.free.fr/cadeau.htm>
DJAZAÏR
- César,
les islamistes et nous
- Par François
Burgat
-
- En ces temps de fortes
turbulences "islamiques", l'information que nous recevons
du monde musulman se doit d'être aussi rigoureuse que possible.
Ordonnant une longue série d'indices, un livre impressionnant
nous confirme au-delà de toute attente ce qui n'a longtemps
pu être dit que sur le registre du doute ou de l'hypothèse.
Complétant une première série de témoignages
remarquablement convergents, il nous permet de faire un pas important
dans la connaissance d'un épisode particulièrement
troublé de notre relation récente avec " l'Islam".
- S'il fallait en effet
désigner, par-delà l'électrochoc du 11 septembre,
ceux des messages médiatiques qui, depuis dix années,
ont le plus marqué le subconscient de nos compatriotes,
français ou européens, dans leur relation à
la religion musulmane, ce sont, sans grand risque d'erreur, les
horreurs des " terroristes islamiques " de l'interminable
guerre civile algérienne que l'on retiendrait. Année
après année, depuis l'annulation par la junte algérienne,
en janvier 1992, des élections qu'elle venait de perdre,
combien de milliers d'images de nos télévisions,
de débats ou de tribunes, de brèves ou de caricatures,
dans nos radios ou dans nos quotidiens, ne leur ont-elles pas
été consacrés ? Quelle énergie n'avons-nous
pas, légitimement, investie à dénoncer les
responsables de l'élimination programmée des "intellectuels
laïques" algériens, des assassinats successifs
de nos concitoyens vivant en Algérie, du détournement
spectaculaire de l'"Airbus d'Alger", des bombes aveugles
du métro parisien, des crimes atroces dont furent victimes
des religieuses ou des moines, des sportifs, des chanteurs, des
écrivains, des artistes ? Combien de fois n'avons-nous
pas été exaspérés par cette façon
terrifiante -- c'est le cas de le dire -- dont chacun de nos
repères humanistes était, un à un, impitoyablement
touché par des tueurs maniaques qui signaient de surcroît
leurs forfaits par des communiqués particulièrement
provocants ? Que dire du sort de centaines de villageois, femmes
et enfants sans défense, massacrés à l'arme
blanche au fond de la nuit ?
- A défaut d'y
mettre un point final, Chronique des années de sang,
de Mohamed Samraoui (Denoël, 2003), ex-haut responsable
des services secrets de l'armée algérienne, vient
de faire spectaculairement progresser la longue quête de
savoir des proches des victimes et de l'opinion mondiale tout
entière. Si essentielle cette vérité soit-elle
aux neurones de tous les partenaires du monde musulman, ce livre
a pourtant vu le jour dans un silence médiatique et politique
aussi troublant qu'il est assourdissant. Hormis les officines
imperturbables de la propagande algéroise, bien peu de
titres et d'éditoriaux sont venus en souligner l'importance.
Que dit-il donc qui soit si difficile à entendre ? Tout
simplement que ceux qui veulent connaître les responsables,
au premier chef, de la monstrueuse barbarie algérienne
attribuée aux " intégristes ", en ont
désormais, plus que jamais par le passé, la possibilité.
Il démontre de façon crédible que, depuis
le début des années 1990, le régime militaire
algérien, abrité derrière la façade
pseudo-pluraliste issue d'élections massivement truquées,
a protégé méthodiquement, au lieu
de la combattre, la frange extrémiste du courant islamiste
; qu'il l'a systématiquement instrumentalisée pour
enfin s'y substituer purement et simplement. Les atrocités
de "Groupes islamiques armés", pilotés
d'abord, fabriqués ensuite, dans les officines des
services secrets, lui étaient indispensables: il s'agissait,
aux yeux du monde, de criminaliser toute opposition légaliste
pour déplacer sur le seul terrain sécuritaire un
combat politique qu'il savait complètement perdu.
- En Algérie, les
intellectuels "laïques", traditionnellement hostiles
aux islamistes, ne furent pas longs à convaincre -- de
gré ou à force de voir assassiner les leurs "par
les intégristes" --, de la nécessité
de se faire les relais zélés de la rhétorique
simplificatrice de la junte. En France et dans le monde, il fallait
aux généraux prévenir toute réaction
d'hostilité face à l'escamotage des urnes et à
la partie émergée, déjà impressionnante,
de l'iceberg de la répression "anti-intégriste".
Pour ce faire, il fallait maintenir les cerveaux en état
de véritable " tétanie ". Les services
algériens firent preuve sur ce terrain d'une réelle
virtuosité. Certes, jamais les auteurs d'aucun des
crimes intégristes n'ont pu être déférés
devant une instance judiciaire indépendante pour y faire
des aveux crédibles. Les plus médiatisés
de nos intellectuels nous assénèrent néanmoins
avec une étonnante assurance qu'il était "indécent"
de chercher une vérité autre qu'officielle, voire
"obscène" de poser la question de la véritable
responsabilité de cette spirale de la tuerie programmée.
Bon nombre d'hommes politiques, de journalistes et d'intellectuels
de renom prêtèrent (et, pour certains, continuent
à prêter) un soutien inconditionnel à ce
qui était une formidable entreprise d'intoxication. D'aucuns,
croyant s'engager dans une lutte légitime contre l'obscurantisme,
le firent par naïveté et méconnaissance. Chez
d'autres, ce sont les cartes pétrolières que brandissent
les généraux qui semblent avoir balayé réticences
éthiques ou morales. Pour d'autres enfin, la criminalisation
de celui qui utilise en politique le lexique de la culture musulmane,
vite baptisé "intégriste", est un inépuisable
réservoir de dividendes. Ici, elle permet d'exploiter
les peurs et les sombres réflexes nationalistes, ailleurs,
elle a la séduisante vertu de discréditer toute
forme de résistance, si légitime soit-elle, à
une occupation armée parfaitement illégale.
- Que l'on ne se méprenne
pas: Samraoui ne nie jamais l'existence d'une frange islamiste
radicale maniant le langage dichotomique du rejet de l'autre,
ni la réalité des crimes commis par cette marge-là.
On ne trouve même pas chez lui de penchant ou de compréhension
pour les thèses de la composante modérée
du courant islamiste. Le souci de celui qui fut au coeur du dispositif
le plus secret de l'armée est seulement de rétablir,
dans leur aveuglante lumière, une série de données
factuelles essentielles. Dès 1991, avant même l'apparition
des premiers "GIA", les leaders du Mouvement islamique
armé (MIA), la plus ancienne des branches armées
du courant islamiste, après avoir été dûment
amnistiés à la demande des officines du pouvoir,
se virent équipés par celles-ci de "véhicules
de services" ! Selon un universitaire qui a étudié
les discours du GIA, ces tracts étaient rédigés
"dans une sorte de langue de bois religieuse qui n'a rien
à envier à celle des groupes occidentaux marxisants
de naguère". "Quelle perspicacité !",
ironise Samraoui : "Les tracts du GIA [étaient en
effet] rédigés par des officiers du DRS, dont les
responsables ont été formés à Moscou,
Prague ou Berlin avant la chute du mur". "Les premiers
tracts islamistes appelant à la conquête du pouvoir
par les armes, précise-t-il, sortaient en fait de la caserne
Antar de Ben-Aknoun, siège du Centre principal des opérations
(CPO)... Quant aux fameuses "listes noires" [des intellectuels
à abattre] attribuées aux islamistes, elles avaient
été élaborées au Centre Ghermoul,
siège de la Direction du contre-espionnage (DCE). Ce sont
les capitaines Omar Merabet, Saïd Lerari (dit Saoud) et
Azzedine Aouis, qui ont rédigé ces tracts, que
les éléments de la "section de protection"
et les chauffeurs de la DCE glissaient dans les boîtes
aux lettres des intéressés. "Depuis le début,
tous les tristement célèbres" émirs
du GIA "ne furent en fait que des épouvantails aux
mains des services". Et ce n'est là qu'un échantillon
des révélations d'un ouvrage qui devrait faire
date. Si la frange extrémiste du paysage politique algérien
avait en effet été traitée comme elle le
méritait -- dans le respect du droit -- et la torture
systématique épargnée aux voix et aux espoirs
de l'opposition légaliste, si les médias de l'Occident
n'avaient pas si systématiquement cautionné l'oppression
silencieuse de toute une population, qui sait si l'immense colère
qui s'exprime un peu partout dans le monde musulman, et qui continue
à enfler, aurait la même emprise qu'elle a aujourd'hui
sur toute une génération ? L'avenir de nos relations
avec le monde musulman ne pourra se construire sur le mensonge.
Si difficile qu'il soit de rendre aujourd'hui sa part de violence
à "César" (et le cas échéant
à nous-même), il est indispensable de le faire.
Et d'y mettre la même ardeur médiatique que nous
y avons mise lorsqu'il s'agissait de l'attribuer à "Dieu"
ou à ses représentants auto-proclamés.
- François Burgat,
10 décembre 2003.
Une seule solution pour l'Algérie:
pendre les militaires massacreurs avec les tripes des intellectuels
éradicateurs !
ANCIEN SINISTRE
- Chevènement
est un sioniste qui se révèle
-
- Un cri de colère.
J'ai assisté hier soir, 10 décembre 2003, à
une conférence du GAIC (groupe d'amitié islamo-chrétien)
sur L'Europe et le Monde Arabe en deux parties : La première
avec comme intervenants Jean Pierre Chevènement, ancien
Ministre français de la défense, et Nassif Hitti,
le président de la Ligue des Etats arabes. L'ex-ministre
nous a fait un discours sur l'Europe judéo-chrétienne
en regrettant les mouvements nationalistes arabes. Le président
de L.E.A nous parlé de dialogue des cultures en regrettant
une Europe qui risque de se replier par rapport au Monde Arabe,
avec l'arrivée des pays européens de l'est plus
pro-atlantique Les deux ont été contents de la
rencontre de Genève et nous ont fait des louanges de cette
initiative. J'ai réussi à prendre la parole en
faisant remarquer à Chevènement qu'il ne pouvait
pas faire l'impasse de la présence musulmane en Europe
depuis très longtemps dans les Balkans et au moins un
siècle ailleurs. Il a dû le reconnaître. Je
les ai interpellés tous les deux sur la réunion
de Genève qui oublie les réfugiés qui vivent
dans des camps depuis 1948 et qui ont le droit de retourner d'où
ils sont partis. J.-P. Chevènement nous a fait un discours
sur un Etat juif en Israël, nous a rappelé le drame
des juifs et que, suite à ça, ils méritaient
un Etat juif. c.à.d., si les Palestiniens retournent en
Israël, il n'y aura plus d'Etat purement juif. Le représentant
de la ligue arabe n'osait même pas protester. Il n'a fait
que me regarder. J'ai encore posé une question sur ce
futur gouvernement fantoche d'Irak laissant sur le bord de la
route des milliers d'Irakiens. Là, Chevènement
a semblé se réveiller un peu. Mais comme sioniste,
en défendant la résistance irakienne et, en largant
les Palestinien, on ne fait pas mieux, il faudra absolument le
boycotter dans les élections prochaines et futures.
- La deuxième partie:
Tarik Ramadan, très brillant a fait un superbe discours
sur "la critique de soi qui est une critique de dignité."
"Quand on parle de l'Europe on parle aussi de moi car je
suis européen, je suis aussi de cette mémoire".
Il était très brillant car étant à
la place qui devrait lui revenir de droit: un intellectuel européen,
et non à celle que voudraient lui faire jouer tous les
médias... l'intellectuel muslim de service. Il mérite
d'être mieux connu. Jean Louis Schleger nous a fait un
discours sur les années lumières qui ont cassé
la spiritualité en oubliant qu'elles ont aussi éteint
ou cherché à éteindre les peuples d'Afrique,
d'Océanie ou d'Orient. Je n'ai plus eu droit à
la parole car une Algérienne éradicatrice de service
a interpellé Tarik assez violemment. Il l'a bien mouchée,
d'ailleurs, en lui demandant de faire part de ses récriminations
anti-terroristes aux généraux algériens.
- Ginette Hess Skandrani
Paris 11 décembre 2003. Ce qui m'a surtout révoltée
ce sont les paroles de ce souverainiste qui revendique la pureté
d'un état, comme l'avait revendiqué les nazis.
Il m'a empêché de dormir. Je l'avais un peu déstabilisé
mais pas assez. ginette
Elle a bien du courage cette ginette
d'aller parler avec ces vieilles raclures du mitterandisme, des
types qui sont capables de toutes les contorsions, et qui n'ont
jamais rien refusé aux génocidaires sionistes...
NN
COURRIER
- En lisant l'article
de James Petras dans la Gazette d'Octobre j'ai pensé
a cette histoire de certifications kasher. C'est maintenant un
affaire de millions de dollars et les organismes juifs qui certifient
les aliments ne cessent d'augmenter le volume de leurs affaires.
C'est plutôt bizarre étant donné le faible
nombre de juifs et l'absence de demande pour des produits kasher
de la part du public goy. Je suis sûr que la plupart des
gens ignorent ce que sont les symboles kasher sur les étiquettes.
Ce n'est pas un service gratuit, les rabbins demandent des milliers
de dollars aux compagnies pour qu'elles affichent le sceau. Où
va tout cet argent ? Que font ces organismes avec ces millions
? On peut présumer qu'une bonne partie va en Israël.
On peut en savoir plus sur le sujet en suivant ces liens:
- <http://www.ukar.org/tax.shtml>
Voir aussi
- Majority of
US Food Ingredients Now Kosher, Study Shows
-
- Anaheim, CA. Nearly two-thirds
of the nation's $500 billion in food ingredients is certified
kosher, an IMC study showed. The study was released in advance
of the IFT Show, the nation's largest food ingredient and technology
show now taking place here. The nation's four largest kashrus
agencies have booths at this huge show as does IMC, promoting
its Kosher Food Ingredient Show, which is part of Kosherfest
(November 5-6, 2002). Shaule Wassertheil, who is representing
IMC here, said that "no food ingredient manufacturer can
hope to sell to the large food manufactures if their products
are not kosher certified."
- < http://www.koshertoday.com/weekly%20news%20archives/2002/061702.htm#3 >
Ce rackett porte sur des centaines de
millions de dollars, pour rien du tout en échange. Pure
extortion.
@**@**@ Malades dans
leur tête:
An Army spokesperson
told Aljazeera.net that, as of December 601 soldiers had been
medically evacuated from Iraq for behavioural health reasons.
Meanwhile, 42 soldiers have also been evacuated from Afghanistan
for similar causes.
@**@**@ Du bidon !
du gros bidon !
- According to the study
by the Transactional Records Access Clearinghouse (TRAC), a nonpartisan
research center at Syracuse University, of the 184 people convicted
of terrorism over the last two years, 171 received either no
prison time or less than one year in prison.
- The median jail sentence
for all those convicted on such charges was just 14 days.
For the most part, the light sentences reflect a lack of evidence
linking the indicted individuals to actual terrorist acts or
conspiracies to carry out such acts. In case after case, prosecutors
have had to accept pleas on minor charges.
- Bill Vann [Extract]
9 December 2003
- World Socialist Web
Site <http://www.wsws.org>
Deux ans d'enquête, des milliers
d'enquêteurs, des centaines de milliers de procès-verbaux.
Résultat: néant, bidon, il n'y a pas de terroristes,
il n'y a pas de terrorisme, c'est une pure lubie, une énorme
arnaque purement patapolitique...
@**@**@ Intéressant
entretien avec Norman Finkelstein,
December 4, 2003, By M. Junaid Alam
<http://www.counterpunch.org/alam12042003.html>
@**@**@ "Notre ami"
Israël Shamir publié en Suède, un pays où
l'oligarchie au pouvoir est particulièrement servile envers
le sionisme, et où on assassine les responsables politiques
qui refusent de faire allégeance (Anna Lindh, et avant
elle, le premier ministre, également "ami de Serge
Thion", Olof Palme):
- Blommor i
Galiléen, Samlade essäer (Fleurs de Galilée,
essais choisis)
- Israel Adam Shamir,
författare och journalist, är en mycket kättersk
dissident i dagens Israel.
- Sedan den andra palestinska
intifadans utbrott har han helt övergått till politiska
reportage och opinionsbildning som väckt ständigt ökande
intresse världen runt. Shamirs essäer ger prov på
en ovanlig kombination av kunskaper om judiska, ryska och amerikanska
förhållanden, sedda ur ett mycket personligt perspektiv.
Han har blivit alltmer kritisk mot den judiska traditionen, särskilt
i de avseenden där dagens apartheidliknande Israel kan ses
som dess logiska kulmination. Han förordar tanken på
"en medborgare, en röst, en stat", ett enat Israel/Palestina
med lika rättigheter för alla. Han är för
dialog, nedrivning av gränser och ömsesidig respekt.
- Hans bitska polemik
kommer väl till synes i den samling essäer från
de tre senaste åren som här med hans tillåtelse
publiceras på svenska.
<http://www.alhambra.se/ram3.htm>
@**@**@ Bulletin Palestine (fait à
Toulouse, excellent)
Ce bulletin est mis en forme par un membre
de l'Association France Palestine Solidarité (AFPS), qui
fait partie du Collectif Palestine Solidarité 31.
Site national de l'AFPS:
<http://www.france-palestine.org/>
Site toulousain de l'AFPS: <http://www.toulouse-palestine.org/>
(les Bulletins sont archivés sur ce site).
Pour être informé des activités
de l'AFPS, contacter M Jacques Gervet <[email protected]>
Communiquez-moi des infos -- courtes! -- à inclure si vous
le souhaitez. JPB - <[email protected]>
@**@**@ 9-11 Research.
Nous avons déjà signalé ce site:
<http://911research.wtc7.net/talks/towers/index.html>
Enorme travail.
Une adresse qui vaut une visite, voire
plusieurs:
<http://www.jp-petit.com/Divers/PENTAGATE/Pentagate1.htm>
@**@**@ Poll:
- Almost half
of Americans see Israel as threat, by The Associated Press
- Almost half the American
people believe Israel is a threat to world peace, according to
a poll presented Wednesday by a Jewish group, but many more are
concerned about North Korea, Iraq and Iran.
- Israel, ranking it number
one.The ADL poll showed that 43 percent of Americans believe
Israel is a threat to world peace, placing it behind seven other
countries. In last month's Eurobarometer poll, 59 percent of
Europeans chose [...]
- Ha'aretz, 18 décembre 2003.
@**@**@ Le grand orientaliste du XIXe siècle, traducteur célèbrissime
des Mille et une nuits, du Kamasutra, et de beaucoup
d'autres choses, le découvreur des sources du Nil, le génial
polyglotte, voyageur et accessoirement diplomate de terrrain Sir
Richard Francis Burton, "his wanderlust, his obsessively
observant eye, his grace and precision as a writer, and his astonishing
fortitude" a un site que les amateurs doivent s'empresser
de visiter:
<http://www.isidore-of-seville.com/burton/4.html>
Son ouvrage classique, The Jew, the
Gypsy and El Islam se trouve en ligne:
<http://www.jrbooksonline.com/jgei.htm>
Le site <wwww.jrbooksonline.com>,
signé JR (le méchant de Dallas ) mais tenu
par un vétéran révisionniste canadien, Marc
Lemire, est riche de textes antisémites qui peuvent, à
l'examen, se révéler fort intéresssants.
La seule façon de savoir ce que disent les antisémite
est encore d'aller les lire...
@**@**@ Toute vérité n'est pas bonne
à dire: Paris (AFP) - La Croix a licencié
un journaliste, Alain Hertoghe, en raison de son livre La guerre
à outrances/Comment la presse nous a désinformés
sur l'Irak, publié mi-octobre, a-t-on appris mercredi.
Alain Hertoghe, 44 ans, analyse dans son
ouvrage présenté par l'éditeur Calmann-Lévy
comme un "pamphlet", la couverture par cinq quotidiens
français (La Croix, Le Monde, Le Figaro, Libération
et Ouest-France) des débuts de la guerre en Irak.
Son étude et des entretiens avec des journalistes l'amènent
à conclure à des "dérapages collectifs".
"Quand l'arrogance journalistique s'additionne à l'arrogance
française...", écrit-il. Bienvenue au club.
@**@**@ Dictionnaire
(en anglais) de philosophie musulmane :
< http://www.muslmiphilosophy.com/pd/dmp.pdf >
- Our Projects
- * E-Falsafa initiative,
An Electronic Documentation Service (at your finger tips) of scholarly work in the
field of Islamic philosophy. We have more than 1 (one) gigabyte
of books in pdf format. A virtual library of seminal works on
Islamic Philosophy at your finger tips free of charge.
- o Article Archive, pdf
copies of seminal articles in the field. See samples in our Ghazali
site.
- o Thesis Depository, you
worked on it a long time and it is now collecting dust in some
depository here is your chance to share it with the world. Send
us a copy of your thesis today! Don't delay.
- o Arabic works, including
rare and hard to find out of print editions. See samples in our
Avicenna site.
- o Manuscript Service,
digitized copies of rare manuscripts that are diamonds in the
rough. See sample of the Maragha (University) manuscript. (pdf)
courtesy of Dr. Pourjavady. This is the best service to humanity
is to share these treasures with the world free of charge!
- o E-text conversions of
standard texts including original language editions, we both
Arabic and English works in progress. See our progress so far.
- o Finally, if you have
your own site please link to us.
- <http://www.muslimphilosophy.com/main.htm>
@**@**@ Fafiots.
L'article mentionné dans un de nos derniers numéro
de Dédé Déninxxx sur le livre de Shamir a
été repris. Par qui diantre? Par un site ultrasioniste,
qui s'en délecte et qui commente la lettre de Charbonnier
citée par l'horrible DD:
- "de la Rédaction
d'upjf.org
- [1] La plaisanterie sur
la Ménora, qu'il faut éteindre en partant, n'est
qu'une resucée maladroite et ignare d'une plaisanterie
ISRAELIENNE classique, qui circulait déjà dans
les années 70, lorsque j'étais moi-même dans
ce pays. Elle avait trait au phénomène dénommé,
en hébreu, yeridah (litt. : descente = départ :
par opposition à alyah, montée, ou immigration
en Israël), dont l'ampleur relative inquiétait alors
la société israélienne. La plaisanterie,
censée être lancée par les yordim (ceux qui
quittent le pays) s'énonçait ainsi : "Que
le dernier à partir n'oublie pas d'éteindre la
lumière !". Il est presque superflu de faire remarquer
que la menorah n'est pas une lampe électrique, mais un
objet de culte, sur lequel on place des bougies que l'on n'allume
que lors de certaines fêtes religieuses. Et mieux vaut
passer pieusement sur l'écorchement ridicule du mot "Tserfatit",
qui se veut une transcription du terme hébreu pour la
France (Tarfat), ou Tsarfati (Français) 'tsarfatit' étant
le mot hébreu pour la 'langue française' --, il
témoigne de l'ignorance crasse de l'auteur, en ce domaine
comme en d'autres, d'ailleurs."
<http://www.upjf.org/documents/showthread.php?threadid=5667>
UPJF= Union des Patrons et des Professionnels
Juifs de France. DD en belle compagnie. Bravo DD!
@**@**@ Arguments pour une révocation.
- Former US attorney
general Ramsey Clark's Articles of impeachment of Bush and Cheney
- Articles of Impeachment
of President George W. Bush
- and Vice President Richard
B. Cheney, Secretary of Defense Donald H. Rumsfeld, and Attorney
General John David Ashcroft
-
- The President, Vice
President and all civil Officers of the United States, shall
be removed from Office on Impeachment for, and Conviction of,
Treason, Bribery, or other high Crimes and Misdemeanors. - - ARTICLE II, SECTION
4 OF THE CONSTITUTION OF THE UNITED STATES OF AMERICA
- President George W.
Bush, Vice President Richard B. Cheney, Secretary of Defense
Donald H. Rumsfeld, and Attorney General John David Ashcroft
have committed violations and subversions of the Constitution
of the United States of America in an attempt to carry out with
impunity crimes against peace and humanity and war crimes and
deprivations of the civil rights of the people of the United
States and other nations, by assuming powers of an imperial executive
unaccountable to law and usurping powers of the Congress, the
Judiciary and those reserved to the people of the United States,
by the following acts:
- 1) Seizing power to
wage wars of aggression in defiance of the U.S. Constitution,
the U.N. Charter and the rule of law; carrying out a massive
assault on and occupation of Iraq, a country that was not threatening
the United States, resulting in the death and maiming of tens
of thousands of Iraqis, and hundreds of U.S. G.I.s. Voir la suite:
- <http://www.votetoimpeach.org/articles_rc.htm>
@**@**@ La CIA donne sa version
du coup d'Etat de 1953 en Iran, qui a renversé le gouvernement
du Dr Mossadegh, au profit des pillards anglo-saxons: (ne prendre
qu'avec des pincettes)
<http://www.nytimes.com/library/world/mideast/041600iran-cia-intro.html>
Après, on s'étonne que
les Iraniens ne soient pas à plat ventre devant les cow-boys.
@**@**@ Pour en savoir
plus sur le très bon film d'Eyal Sivan et de Michel Kleifi"Route 181, fragments d'un voyage en Palestine-Israël", rendez vous sur le site de Memento production,
<http://www.memento-production.com>
et pour commander la K7 du film, sur
<http://monsite.wanadoo.fr/memento/>
@**@**@ Excellent magazine d'information
critique sur la politique américaine, et l'un des plus
anciens sur le web (depuis 1995):
<http://www.consortiumnews.com/>
@**@**@ Extraordinaire
source de
documents déclassifiés sur la politique étrangère
des USA, avec plusieurs centaines de milliers de page de documents.
Manquent le Viêt-Nam et Israël. Mais, bien équipé,
un bon spéléologue doit en remonter d'étonnantes
pépites:
<http://nsarchive.chadwyck.com/introx.htm>
@**@**@ Colombin. <http://www.michaelmoore.com/>
Vaut la visite. c'est un monument. Dernière
production, Dude, where's my country ? "Hé
mon gars, où est mon pays ?" Où l'on voit que
l'Amérique n'est peut-être pas ce qu'on croit. En
réalité, malgré les apparences, l'Amérique
est de gauche, dit notre sympathique bucheron...
@**@**@ Ils crèvent
la dalle.
- 40 percent of Israeli
kids poor
- Two of every five Israeli
children live in poverty, an Israeli non-profit group says. The
National Council for the Child blamed the finding on increased
unemployment and a battered economy. The poorest children come
from large families. Percentages are higher among Israeli Arabs,
the fervently Orthodox and recent immigrants, according to the
council's annual report, published Wednesday. JTA 26 décembre
2003.
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de l'homme, qui stipule:
ARTICLE 19
<Tout individu a droit à la liberté d'opinion
et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être
inquiété pour ses opinions et celui de chercher,
de recevoir et de répandre, sans considération de
frontière, les informations et les idées par quelque
moyen d'expression que ce soit>
Déclaration internationale des droits de l'homme,
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l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948.