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L'arrestation de Frederick Töben en Allemagne
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Au mépris de tous les usages, le 8 avril dernier, l'Australien Frederick Töben a été arrêté, au cours d'une conversation privée, dans le bureau de Hans-Heiko Klein, procureur fédéral à Mannheim, en Allemagne.

Le chercheur australien Frederick Töben est déjà venu en Europe rencontrer les personnes qui comptent dans l'histoire exterminationniste. Cette fois, après un long circuit qui l'a conduit en Pologne et en France, il s'est rendu en Allemagne parler avec le plus furieux des inquisiteurs anti-révisionnistes, Hans-Heiko Klein.


Souhaitez-moi bonne chance !

En quittant l'Europe de l'Est, Frederick Töben avait envoyé le message suivant aux visiteurs de son site internet: «Souhaitez-moi bonne chance!». Il savait qu'il risquait gros en venant taquiner le loup dans sa tanière. Quinze jours plus tard, cette sombre prédiction se confirmait et il était jeté en prison. Selon les analyses des experts en démonologie germanique, le voyageur australien risque de moisir au moins trois à cinq mois en prison dans l'attente d'un jugement. Puis, selon la bonne volonté des juges, une caution de l'ordre de 600.000 F serait fixée, de sorte qu'il ne soit pas en mesure de la payer. L'objectif est de faire rester Töben en prison le plus longtemps possible afin de le briser et de faire peur aux autres.


Diffamer les morts

Contrairement à une légende complaisamment répandue en France, il n'existe pas de loi spécifiquement anti-révisionnisle en Allemagne. Ils n'en ont pas besoin. Ils disposent de la législation interdisant de porter atteinte à l'honneur des morts. Au titre de cette loi, Töben risque une peine de cinq années de prison.

Au cours d'un entretien avec la journaliste australienne Penelope Debelle, Töben a précisé en 1996 sa pensée: «Je ne conteste pas le fait que quelque chose de terrible a bien eu lieu. Nous examinons tout simplement les affirmations selon lesquelles les Allemands ont systématiquement tué des gens, spécialement des juifs, dans des chambres à gaz homicides.»


Un ami de Schindler

En Australie, David Brockschmidt qui dirige l'Adelaide Institute avec Frederick Töben, nous a dit: «Nous ne sommes pas ces néo-quelque chose que des organisations radicales de la communauté juive nous accusent d'être. Nous nous efforçons de faire le tri entre les faits historiques et l'hystérie issue de la propagande de guerre.»

Durant la guerre, le grand-père de Brockschmidt avait établi les faux papiers qui avaient permis à 1.200 juifs de voyager de Pologne vers l'usine tchèque du fameux Oskar Schindler. Selon son petit-fils, Töben est un homme courageux, un esprit libre et un penseur indépendant, qui cherche la vérité par ses propres moyens.


Des appels de détresse

Évidemment, tout le monde ne partage pas le point de vue de Brockschmidt. Jeremy Jones, le responsable d'un des lobbies sionistes les plus actifs d'Australie, a Töben dans son collimateur depuis 1996, époque où son site internet a commencé à diffuser une version des événements de la Seconde guerre mondiale qui ne correspondait pas à la vision qu'en avaient les organisations juives.

Encouragé par de nombreux appels téléphoniques qui seraient ceux de survivants de l'holocauste et de leurs enfants, soi-disant bouleversés par le contenu du site de Frederick Töben, Jeremy Jones a porté plainte à de nombreuses reprises pour incitation à la haine raciale devant la commission ad hoc australienne. Alertés par leurs correligionnaires de Sydney, le centre Simon Wiesenthal de Los Angeles a lui aussi lancé une enquête. Des arguments tout frais pour ses incessantes campagnes de financement auprès des juifs crédules de Californie.

Jeremy Jones n'hésite pas à déclarer: «Töben est un de ces Australiens qui cherchent à blesser, offenser, intimider ou à rabaisser les juifs d'Australie au moyen de la négation de l'holocauste. Lui et ses collègues ne méritent que le mépris de tous les Australiens qui pensent bien.»


Une enfance européenne

Frederick Töben est né à Jade, dans le nord de l'Allemagne, en 1944. A l'âge de dix ans, il émigre en Australie avec ses parents. Il fait des études de lettres et de philosophie à Melbourne et en Allemagne. Il enseigne ensuite l'anglais dans le collège de la petite ville d'Edenhope, dans les Nouvelles Galles du Sud (Australie) mais en 1985 il entre en conflit avec le ministère provincial de l'éducation et il est mis à pied.

Il devient chauffeur de bus scolaire et poursuit en justice l'administration. Il reçoit partiellement satisfaction et empoche une petite somme à titre de dédommagement, mais il n'est pas réembauché pour autant. Il devient professeur auxiliaire et écrit un livre sur son affaire.


Une passion dévorante

Depuis cinq ans il se passionne pour un sujet fort peu conventionnel: comprendre ce qui est véritablement arrivé à Auschwitz durant les sombres années de la guerre. Il déclare aux personnes qui s'interrogent sur ses recherches: «Je suis préoccupé par le fait qu'il a été impossible à ce jour de reconstruire une chambre à gaz homicide. Quand je me suis adressé au musée de l'Holocauste à Washington il m'ont dit qu'ils n'en avaient pas et qu'il était impossible d'en faire venir une d'Europe. C'est comme un musée de l'espace sans fusée ou Saint Pierre de Rome sans crucifix».

Resté en Australie, Brockschmidt constate qu'en dépit de la campagne de presse qui ne manque pas de se déchaîner contre l'institut qu'il dirige avec Frederick Töben, l'intérêt du public n'a jamais été aussi fort pour leurs activités. Il ajoute: «Nous sommes très heureux de l'écho suscité par cette affaire dans le monde entier. En plus, ils sont en train d'en faire un martyr.»


Les Allemands se croient encore les maîtres du monde

Dans la plus pure tradition de leurs arrogants prédécesseurs, les sbires du procureur Klein ont arrêté Frederick Töben qu'ils accusent de diffuser, en Australie, des textes qui déplaisent au gouvernement de Berlin. Dans la mesure où des Allemands peuvent aller lire ces textes sur Internet, le site de Töben peut être, selon eux, considéré comme une publication allemande. Signalons pour mémoire que R. Faurisson avait de la même manière été cité à comparaître devant la XVIIe chambre correctionnelle car le procureur lui reprochait des textes blasphématoires à l'égard de l'holocauste disponibles sur un site américain. Le tribunal a refusé d'avaliser les délires de la chancellerie (voir le détail de l'affaire à la page justice de l'AAARGH).

Mais Töben risque ne pas bénéficier de circonstances aussi favorables. D'autant plus qu'il est tombé dans un piège.

Il avait pris rendez-vous avec le procureur Klein afin de connaître le point de vue des autorités allemandes sur la répression des idées révisionnistes. L'actualité judiciaire chargée en Allemagne, où les juges et procureurs se déchaînent contre les révisionnistes, justifiait cette question.

Le 8 avril dernier, au cours d'un entretien privé, le procureur, accompagné d'une personne qu'il n'a pas présentée, aurait demandé à Töben quel était son point de vue sur l'extermination des juifs. L'Australien dans sa réponse n'aurait pas dissimulé ses doutes et ses interrogations. A peine avait-il fini de parler que le procureur se levait et priait l'inconnu (qui n'était autre que le commissaire principal Mohr) de procéder à l'arrestation de Töben.

Dans une conversation téléphonique avec Rebecca Barret de la radio ABC de Sydney, l'historien britannique David Irving déclarait: «Je pense que le procureur Hans-Heiko Klein est devenu fou. Il est cinglé. C'est un Allemand et après tout les Allemands ne sont pas réputés dans ce siècle pour leur grand respect de la liberté d'expression. Ils feront peut-être mieux au cours du prochain millénaire. Mais d'ici là, ils me donnent assez de bonnes raisons de ne pas mettre les pieds dans ce pays. Je suis quand même étonné que Frederick Töben n'ait pas compris qu'il se jetait dans la gueule du loup.»

 

Pour en savoir plus, connectez-vous au site de David Irving ou à celui de l'Institut d'Adélaide dirigé par Frederick Töben.

 


Note supplémentaire: L'acte d'accusation a déjà été refait plusieurs fois depuis l'arrestation de Töben. En Allemagne, on arrête d'abord, et ensuite on cherche un motif. S'il y a des néo-nazis en Allemagne, comme la presse le répète à satiété, il conviendrait, semble-t-il, de les chercher d'abord au Parquet.

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Il existe une cassette vidéo, en anglais, qui comporte une interview de Töben par Ernst Zündel, intitulée "Portrait of a Philosopher" où Töben aborde quantité de sujets allant de l'éducation dans les universités australiennes et allemandes aux questions relatives à la prétendue extermination des juifs.

103 minutes, 50 dollars US ou 90 DM, à commander à Samisdat Publishers, 206 Carlton Street, Toronto, NO M5A 2L1, Canada.

 


Ce texte a été affiché sur Internet à des fins purement éducatives, pour encourager la recherche, sur une base non-commerciale et pour une utilisation mesurée par le Secrétariat international de l'Association des Anciens Amateurs de Récits de Guerre et d'Holocauste (AAARGH). L'adresse électronique du Secrétariat est <[email protected]>. L'adresse postale est: PO Box 81475, Chicago, IL 60681-0475, USA.

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