AAARGH
Dans l'édition datée du jeudi 22 avril 1999 du New York Post, le fils de l'intellectuel juif Norman Podhoretz, dénonce l'influence pernicieuse de la maffia grassement rémunérée des holocausticiens professionnels.
En 1977, l'universitaire israélien Yehuda Bauer tirait la sonnette d'alarme sur les dangers suscités par la création d'une science holocaustique et par le carriérisme des holocausticiens. A première vue, l'avertissement de Bauer pouvait sembler étrange. Après tout, que pouvait-il y avoir de plus noble et de plus important que l'étude du meurtre systématique de six millions de juifs, une étude entreprise pour éviter que de tels drames ne se reproduisent à l'avenir ?
Durant les deux dernières décennies, les études holocaustiques sont devenues un champ d'études gratifiant et rémunérateur pour des universitaires américains. Au même moment des subsides en provenance de mécènes comme Steven Spielberg se déversent à flot continu. L'holocauste, l'événement le plus épouvantable des temps modernes, est devenu une carrière pour des gens, la source de leurs revenus.
Les craintes de Bauer deviennent réalité parce que les holocausticiens ont décidé qu'ils étaient à l'abri de toute critique et que l'imprudent qui se risquait à murmurer un seul mot contre leur corporation est par essence coupable d'un crime intellectuel contre l'humanité.
Le crime dont je parle est la négation de l'holocauste -- le déplaisant terrain d'études d'une pseudo-recherche qui se donne pour but de prouver que le meurtre de six millions de juifs n'a pas eu lieu.
Maintenant, un des fondateurs de la conférence universitaire annuelle sur l'holocauste et les Églises a accusé l'écrivain juif Gabriel Schoenfeld d'une « forme subtile de négationnisme ». Le responsable de cette attaque contre le bon goût et le bon sens s'appelle Franklin Littell, âgé de 81 ans, qui démontre ainsi que vous pouvez avoir passé 81 ans sur cette terre et être resté un imbécile.
(Le texte de Schoenfeld, Auschwitz and the Professors, effectivement assez rigolo, a été publié par Le temps irréparable, du 7 juin 1998.)XXX
Dans une brillante série d'articles parus l'année dernière, Schoenfeld s'est intéressé au sujet si controversé des études holocaustiques et leur inévitable descente dans l'arène de la petite cuisine universitaire. Loin de nier la réalité de l'holocauste, Schönfeld avance l'hypothèse que l'holocauste est la calamité de notre époque moderne. En conséquence tenter d'utiliser cet événement pour en tirer des leçons de valeur universelle sur la haine et l'oppression ne révèle au mieux que de l'ignorance ou au pire de la corruption intellectuelle.
Et pourtant, c'est l'effort de comparaison entre l'holocauste et d'autres événements qui motive le plus les holocausticiens. Schoenfeld cite une universitaire du nom de Joan Ringelheim disant: «Avant et après l'holocauste, les femmes et les minorités, la classe ouvrière et les pauvres, ont souvent vécu dans des conditions comparables en nature (bien que pas toujours en degré) à celles de l'holocauste.»
Les conditions propres à l'holocauste étaient les suivantes: des camps gigantesques conçus explicitement pour l'extermination de millions de gens. Ringelheim le sait. Mais elle ne peut pas s'empêcher de comparer le sort de la classe ouvrière à celui de ceux destinés à la chambre à gaz.
Cette manière de penser aurait dû conduire les collègues de Ringelheim à la mettre à l'écart. Il s'est produit tout le contraire. Cette dame dirige le département éducatif du musée de l'Holocauste à Washington.
Dans les colonnes de Commentary, le mensuel où il travaille comme directeur exécutif (et qui fut dirigé par mon père durant 35 ans) Schoenfeld écrit: «Aujourd'hui non seulement des carrières universitaires se construisent sur l'holocauste, mais la recherche dans ce domaine est devenue universitaire. [...] Le langage dans lequel on discute de la mort de six millions de juifs ne se distingue plus de celui avec lequel on traite de la macroéconomie agricole ou de la sociologie des chimpanzés. Ce qui revient à dire qu'il est, dans le meilleur des cas, rempli du plus abscons des jargons.»
A l'extérieur de l'université, l'holocauste est devenu le meilleur des docu-drames que l'on peut déguster en famille. Schoenfeld cite la liste des «quarante choses amusantes à faire» offerte aux visiteurs de la petite de ville de St Petersburg, en Floride. Au numéro 11 on trouve: «Souvenez-vous de l'holocauste en visitant le musée de l'Holocauste où vous pouvez pour seulement 300 F acheter le modèle réduit d'un wagon polonais utilisé par les nazis pour transporter les juifs vers les camps de concentration.» Tout cela, nous dit Schoenfeld, ne conduit qu'à la banalisation de l'holocauste, à le considérer comme un divertissement.
Avec un raisonnement comme celui-là, la dernière chose que l'on puisse faire c'est accuser Schoenfeld de négationnisme. Et pourtant, notre vieux fou de Littel n'hésite pas à le comparer à David Irving et à Robert Faurisson, deux des plus éminents révisionnistes. Il précise que, bien entendu, ces deux-là sont «vulgaires» et Schoenfeld est quant à lui «plus subtil», mais il n'en demeure pas moins que leur inspiration est la même.
Un autre holocaustiqueur, Stephen Feinstein, de l'université du Minnesota, déclare que Schoenfeld «a fait autant de mal que les négationnistes».
Que veulent nous dire ces gens? C'est très simple. Ils équiparent le champ d'études de l'holocauste et l'holocauste lui-même. En conséquence, toute remise en cause de l'holocaustique est considérée par eux comme une forme de négationnisme.
C'est exactement ce qu'évoquait Yehuda Bauer lorsqu'il exprimait ses craintes au sujet de l'expansion de l'holocaustique: [...] Que l'effort de compréhension d'une horreur inimaginable soit progressivement remplacé par les mondanités de la vie académique, le carriérisme, la corruption, l'ambition effrénée et l'incapacité d'accepter la moindre critique.
Il ne viendrait à l'idée de personne de contester la valeur inestimable des travaux de Raul Hilberg, de Dorothy Rabinowitz el d'autres. Mais ils n'étaient pas holocausticiens. Ils se situaient dans le champ de la recherche historique. Ils voulaient savoir ce qui s'est passé et s'assurer que le passé ne serait pas oublié.
Il y a quelque chose de contestable dans le fait d'établir un plan de carrière sur le meurtre de six millions de personnes. Spécialement quand ils veulent croire que leur champ d'études est à l'abri de toute critique.
John Podhoretz
(Samizdat l'autre histoire, avril 1999)
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