AAARGH
Hier, 15 novembre, le professeur Robert Faurisson comparaissait à Paris (devant la XVIIe chambre correctionnelle du tribunal de grande instance) pour avoir publié, le 19 avril, au début de l'affaire de l'abbé Pierre, un
communiqué de presse dans lequel il se félicitait de ce que des personnalités comme Roger Garaudy, l'abbé Pierre et trois de leurs amis (Jacques Vergès, le Père Michel Lelong et le Suisse Jean Ziegler) semblaient se rapprocher des révisionnistes, lesquels, pour leur part, proclament que « le prétendu génocide des juifs et les prétendues chambres à gaz nazies forment un seul et même mensonge historique ».
R. Faurisson et son avocat, Éric Delcroix, ont soulevé l'argument suivant : la loi Fabius-Gayssot (alias Lex Faurissonia), qui date de 1990 et qui interdit de contester ce qu'on appelle les « crimes contre l'humanité » tels que définis et sanctionnés en 1945-1946 par le Tribunal militaire international de Nuremberg, n'est pas une loi mais une « voie de fait » contre les juges qui, aux termes de cette loi socialo-communiste, se trouvent privés de leur droit normal d'examiner l'affaire au fond et de décider si le prévenu a tort ou raison sur les faits. Étrangement, les juges se retrouvent avec un seul droit, celui de déterminer l'ampleur de la condamnation qu'ils infligeront au prévenu révisionniste. E. Delcroix et R. Faurisson ont donc annoncé qu'ils venaient de déposer une requête auprès de la chambre criminelle de la Cour de Cassation aux fins d'examiner si une telle loi contrevient aux droits d'un justiciable ou d'un citoyen quelconque et surtout aux droits mêmes des seuls juges.
Le tribunal avait la possibilité de refuser d'attendre la décision de la Cour de Cassation et de procéder immédiatement au traitement de l'affaire en cours. C'est, d'ailleurs, ce que demandaient à la fois le ministère public et l'avocat, juif, des cinq associations qui s'étaient portées parties civiles. Mais le tribunal en a décidé autrement en renvoyant le procès à une date ultérieure [ce qui, implicitement, signifie qu'il attendra de connaître la décision de la Cour de Cassation].
L'argument de droit mis à part, un élément est intervenu qui a troublé à la fois le procureur, l'avocat juif et les trois juges : R. Faurisson leur a rappelé que, le 2 et le 3 septembre, dans un journal suisse, Le Nouveau Quotidien, l'historien français Jacques Baynac, hostile depuis dix-sept ans au révisionnisme en général et à R. Faurisson en particulier, vient de publier deux longs articles où il affirme qu'aujourd'hui, même si c'est "pénible à dire comme à entendre", il convient d'admettre franchement qu'il n'y a pas de véritable preuve que les chambres à gaz nazies aient jamais existé. J. Baynac ajoute qu'il continue néanmoins de croire en leur existence.
R. Faurisson a conclu que la différence, aujourd'hui, entre ledit historien et lui-même peut se résumer en ces termes :
"J. Baynac dit : 'Il n'y a pas de preuves, mais je crois'; R. Faurisson
dit : 'Il n'y a pas de preuves, donc je refuse de croire'. Pour J. Baynac,
c'est la liberté d'expression ; pour R. Faurisson, c'est une affaire d'un
mois à un an de prison, une amende de 2 000 à 300 000 F et d'autres peines
encore [en particulier financières]".
L'avocat Serge Lorach en est apparu préoccupé. Il ignorait l'existence de ces articles. A la fin de l'audience, il est venu trouver E. Delcroix et R. Faurisson et a sollicité comme une faveur une copie de ces articles de J. Baynac ainsi que du commentaire de ces articles par R. Faurisson. La traduction de ce commentaire en anglais et en allemand est actuellement en cours.
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adoptée par l'Assemblée générale de
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