1 . Les Mandoliniens étaient un peuple qui vivait, lui aussi, à l'étroit, sur une péninsule méditerranéenne. Ils tiraient leur nom d'un de leurs grands généraux de l'Antiquité qui avait joué, à la tête de ses légions et particulièrement en Franconie, un des plus beaux airs de musique de son époque. Aux accents de cet air s'était nouée une amitié féminine devenue traditionnelle entre la Franconie et la Mandolinie. Malheureusement, la seconde avait participé aux côtés de la première à la précédente guerre contre les Bulgares germaniens et, au partage des dépouilles, n'avait rien reçu. Depuis, elle s'était donnée un dictateur qui joignait sa protestation contre le traité à celle du Führer et lui avait voué une amitié agissante que scellait encore une étroite parenté des deux régimes.
2 . Le petit rouquin parlait sous le coup de la colère et il exagérait: il suffira au lecteur de se reporter aux journaux franconiens de l'époque (à la bibliothèque nationale, par exemple, qui en possède une magnifique collection traduite dans un français approximatif mais très intelligible tout de même) pour se persuader qu'au contraire les agents de police de cette fière nation étaient des modèles d'urbanité. (Note de l'auteur.)
3 . Employé seul, se prononçait "Boche", abréviation de "Bulger" ayant donné à l'usage "Boulge", puis "Fourhe" par altération et enfin "Boche" par franconisation. Note de l'auteur.