1. C'est-à-dire
subvertir, qui est la manière spécifique
de la vieille taupe pour anéantir ses ennemis.
2. Bien qu'il
s'agisse là d'une entité rigoureusement indéfinissable,
tant cette entité est complexe, noyautée, divisée
contre elle-même, subjuguée. Et cette entité,
telle qu'elle est actuellement structurée, n'est nullement
représentative du mouvement élémentaire des
masses palestiniennes, qui surgit spontanément des conditions
historiques. Nous partageons l'analyse d'E. Saïd sur la réalité
déplorable de la situation dans le monde arabo-musulman.
Néanmoins, et sans négliger les causes endogènes,
qui sont profondes, nous sommes convaincus que "l'Occident",
et le sionisme, portent la responsabilité essentielle de
la montée des courants "extrémistes" parmi
les "arabo-musulmans". Ils ont été tant
de fois roulés dans la farine par "l'Occident",
ils ont vu tants de fois les perspectives raisonnables successivement
détruites, que l'irrationalisme devient l'ultime alternative
(illusoire) à la soumission. La situation actuelle est
complètement bloquée du fait de la domination et
de la politique américano-sionistes. De quelque coté
que l'on se tourne, toutes les voies rationnelles semblent avoir
été pipées. Quel "dialogue" peut-on
proposer sans rire, si le "tabou de l'Holocauste" signale
dès l'abord, la soumission spirituelle à l'Israël.
Je dis bien le "tabou de l'holocauste", car la réalité
du sort des Juifs pendant la guerre relève de l'histoire,
de la connaissance historique, qui suppose la liberté de
recherche, la liberté d'hypothèse, le libre débat,
et la libre interprétation, dès lors que l'on respecte
les documents et les faits établis. L'institution
d'un tabou signale la soumission à une domination.
3. Nous soupçonnons
d'ailleurs les stratèges sionistes de miser de toutes leurs
forces sur cette perspective pour sortir de ce qui constitue aussi
une impasse pour le sionisme. La fièvre obsidionale est
une nécessité vitale pour Israël. Elle est
constitutive du sionisme dans son essence même.
4. Mais qui connaissaient
parfaitement bien les conditions du maintien de leur emploi. Il
ne faut jamais oublier que le déchaînement médiatique
contre Les Mythes fondateurs a précédé
sa publication en "samizdat" par Roger Garaudy en mars
1996, Didier Daenincks ayant attiré l'attention sur ce
texte qui avait été imprimé à l'usage
exclusif des Amis de la Vieille Taupe, en décembre 1995.
5. Une semaine
après la publication de "J'accuse" en première
page de L'Aurore, La Petite République du 19 janvier
1898 publiait un manifeste signé par les députés
socialistes, dont voici un extrait: Les capitalistes juifs, après
tous les scandales qui les ont discrédités, ont
besoin, pour garder leur part de butin, de se réhabiliter
un peu. S'ils pouvaient démontrer, a propos d'un des leurs,
qu'il y a eu erreur judiciaire, ils chercheraient() d'accord avec
leurs alliés opportunistes, la réhabilitation indirecte
du groupe judaïsant et panamiste. Ils voudraient laver à
cette fontaine toutes les souillures d'Israël.» Ce
texte collectif a été souscrit par Jean Jaurès.
[Les révisionnistes à l'époque n'avaient
pas les mêmes difficultés pour accéder à
la presse nationale qu'aujourd'hui. En dehors de L'Aurore de
Clémenceau, Le Figaro était révisionniste.
Plus généralement les deux camps, quels que soient
les aléas et les variations de leur puissance réciproque,
purent s'exprimer. Tel n'est plus le cas]
Mais plus généralement, le texte de Zola n'est pas une référence de rigueur et d'honnêteté intellectuelle. Il utilise des ressorts littéraires et émotionnels pour mobiliser son camp, susciter l'indignation. L'argumentation rationnelle et judiciaire (Je jure que Dreyfus est innocent!) est pauvre, souvent erronée. L'instrumentalisation à laquelle il se livre de l'antimilitarisme et du pacifisme au profit du camp dreyfusard acquiert un goût amer lorsque l'on sait que les ci-devant pacifistes antimilitaristes dreyfusards se transformeront quelques années plus tard en furieux bellicistes, et que la pénétration du mouvement ouvrier par le "dreyfusisme" porte sa part de responsabilité dans la faillite du mouvement contre la guerre (Voir La Faillite de la 2· internationale, par Alfred Rosmer, Cahiers Spartacus).