AAARGH

| Accueil général | Accueil Vieille Taupe |

***************

 

***************

LA VIEILLE TAUPE

 

*************

 

Ce sont les Serbes qui, les premiers, ont inventé les chambres à gaz !

Ce n'est pas une raison pour les bombarder !



Le peuple serbe, au cours du XXe siècle, aura été le paradigme, l'exemple parfait, d'un petit peuple soudé par un fort sentiment identitaire. L'antifascisme et l'antigermanisme ont joué et jouent encore un rôle central dans l'Esprit du peuple serbe...

On semble bien avoir oublié en France, le rôle si important de l'engagement des Serbes contre l'Allemagne, au côté de l'alliance franco-anglaise, au cours de la première guerre mondiale.

Au cours de la seconde guerre mondiale, la résistance des Serbes face à l'occupation allemande a été héroïque, infiniment plus précoce, plus populaire, plus générale, plus efficace que la «  Résistance française  ».

Les troupes allemandes d'occupation au sol, ne sont jamais parvenues qu'à contrôler péniblement les grandes villes et les axes routiers. Les Serbes n'ont de leçon de résistance au fascisme et à l'oppression étrangère à recevoir de personne. C'est au contraire un terrain sur lequel ils peuvent donner des leçons au monde entier. Mais les Serbes, bien qu'ils soient fiers, n'ont pas une mentalité de donneurs de leçons en dehors de leur pays, même si chez eux, ils sont sûrs d'eux-mêmes et dominateurs, ce qui ne les empèche nullement de cohabiter pacifiquement avec d'autres peuples. Ils avaient massivement adhéré à l'idée de Fédération yougoslave.

Ceux qui vivaient en Yougoslavie ne demandaient dans leur immense majorité qu'à continuer à y vivre en paix, chez eux, en compagnie d'autres peuples, pourvu qu'on leur permit d'être eux-mêmes, et un peu plus chez eux chez eux, que les autres... En échange de quoi ils acceptaient que les autres peuples soient eux-mêmes, chez eux, un peu plus chez eux qu'eux.

Ceux qui vivaient en diaspora n'estimaient pas devoir donner des leçons de bonne conduite à leurs hôtes, mais conservaient leur «  serbitude  » comme un jardin secret d'ordre spirituel et privé.

L'équilibre a été rompu le jour où les Serbes du Kossovo, devenus très minoritaires après que Tito ait transféré 200.000 d'entre eux en Voïvodine, ont vu se profiler la perspective de n'être plus chez eux au Kossovo.

Dans un Kossovo administrés par les Kossovars (donc essentiellement par des Kossovars d'origine albanaise très majoritaires, mais dans le maintien de la souveraineté yougoslave) les choses auraient pu continuer... à condition que la minorité serbe ne se sente pas menacée et humiliée par la majorité albanaise. Cela aurait été possible avec des responsables kossovars albanais comme Ibrahim Rugova, nationaliste modéré, plus soucieux du développement social, économique et culturel de son peuple que d'idéologie.. Encore eût-il fallu que cette tendance majoritaire ne soit pas mise progressivement sur la touche par les manigances américaines... Cependant que ces mêmes Américains ne faisaient rigoureusement rien pour encourager les opposants serbes, démocrates et modérés, à Milosévitch

Et voilà que se profilait devant les Serbes la perspective d'être, à terme, expulsés du Kossovo comme ils l'avaient été de Croatie ! Céder sur ce point, ce n'était pas seulement subir une défaite et une avanie de plus, c'était accepter de perdre son âme. Le Kossovo, c'est un peu La Mecque, ou la Jérusalem des Serbes ! C'est certainement bien embétant pour les planificateurs humanitaires, mais c'est une réalité spirituelle dont il faut tenir compte... à moins de les tuer.

L'immense majorité des Kossovars albanais ne demandait qu'à continuer à vivre en paix avec les Kossovars Serbes, et s'il y avait un fort sentiment identitaire chez les Kossovars albanais, comme chez les Kossovars Serbes, il n'y avait pas de « nationalisme » albanais, tout simplement parce que le sous-développement du Kossovo et plus encore de l'Albanie ne permettait pas à une bourgeoisie de rêver à un destin national autonome.

Peut-on même appeler bourgeoisie le conglomérat de rackets mafieux, traficants d'armes, traficants de drogues, trafiquants de tout, qui sont seuls à accumuler de l'argent face à une masse misérable de petits agriculteurs, de bergers, d'ouvriers et surtout de chomeurs... Le nationalisme « albanais » n'a eu d'existence sociale et historique qu'en se soumettant à un ou plusieurs maîtres étrangers (et récemment successivement : Hitler, Staline, Mao, et maintenant les Américains).

Le « nationalisme albanais » a été encouragé, suscité, fabriqué, financé, armé et médiatisé par des forces étrangères à l'Albanie et au peuple albanais. Aucune des conditions qui permettraient l'émergence d'un mouvement national autonome ne sont réunies.

Après le destin déplorable du mouvement national algérien et le devenir catastrophique du mouvement afghan, il faut être fou à lier ou intellectuel de gôche pour attendre quoi que ce soit d'une « juste lutte de libération du peuple albanais » et d'une guerre dans les Balkans, hypothèse dans laquelle les Albanais n'auraient pas d'autre destin que celui de devenir les supplétifs et la chair à canon des Américains.

C'est pourquoi le pseudo-nationalisme pseudo-albanais, porte autant que Milosévitch, une lourde part de responsabilité dans la situation catastrophique maintenant créée. Les idéologues de la « Libération », de la lutte armée, de la « juste lutte du peuple » etc., ne sont, en la circonstance, que les paravents de la politique des États-Unis de Mme Albright. Il appartient au peuple albanais de commencer par se libérer de ses libérateurs.

La riposte de Milosévitch a consisté à supprimer l'autonomie administrative du Kossovo en 1989. Cela ne pouvait que contribuer à mettre le feu au poudres... Mais il faut bien comprendre que l'alternative qui se profilait à l'horizon était l'expulsion de la minorité serbe du Kossovo ! C'est en tout cas ce que très logiquement les Serbes pouvaient craindre, à en juger par la partialité constante dont faisait preuve les États-Unis, et le traitement dont ils étaient l'objet par l'ethnie médiatique.

Les Serbes ne défendent aucun intérêt impérialiste au Kossovo, pays pauvre, dans lequel il sont minoritaires. Ils défendaient le droit d'une minorité à vivre en paix face à une majorité manipulée et instrumentalisée par leurs ennemis !

A tous ceux qui ne parviennent pas à comprendre pourquoi c'est la totalité du peuple serbe qui s'est sentie agressée, y compris les opposants les plus avérés à Milosévitch, il faut répondre que cette incompréhension elle-même dénote soit leur désinformation, soit l'inadaptation des schèmes à l'aide desquels ils tentent de décrypter la réalité.

Les Serbes ne sont pas des monstres différents des autres hommes. Leur réaction ne se comprend que si l'on sait que les Serbes étaient ou croyaient être le dos au mur. Il faut bien savoir que ce sont près de 500.000 Serbes qui ont été victimes de l'épuration ethnique, en Croatie dans la Krajina, en Bosnie et à Sarajévo, dans l'indifférence des médiats. Ce sont les Serbes les principales victimes de l'éclatement de la Yougoslavie, car beaucoup s'étaient investis dans la Fédération yougoslave. Et voilà que se dessinait devant eux la perspective d'être expulsés à terme du Kossovo !... et en se faisant traiter de nazis ! y compris par les Allemands !

Ce n'était pas seulement subir une défaite et une avanie de plus, c'était le triomphe du mensonge déconcertant&nbsp : l'épuration ethnique pour eux-mêmes, dès lors que les médias aux ordres de la propagande humanitaire leur avait taillé un costard de nazi ! Trop c'est trop... C'est pourquoi les Serbes ont conscience, au-delà du Kossovo, d'être victime d'un tort en soi, et donc de résister à titre humain.

C'est à ce titre, et à ce titre seulement que la vieille taupe est solidaire du peuple serbe.

Mais à ce titre elle est totalement solidaire, comme elle est totalement solidaire du peuple albanais.

La propagande de l'OTAN peut bien soutenir maintenant que Milosévitch avait prémédité l'exode des Yougoslaves albanophones, Ce sont les menaces puis les bombardements de l'OTAN qui lui ont donné les moyens politiques et situationnistes de passer à l'acte.

 

LE MONDE RENVERSÉ DE L'IDÉOLOGIE

L'« épuration ethnique » au Kossovo aura été le seul résultat tangible de l'intervention de l'OTAN, tout comme elle a été le résultat final de la politique américaine et allemande en Yougoslavie ! avec l'éclatement de la Fédération et la création de la Bosnie, État « musulman » fabriqué.

 

LE POINT D'IMPLOSION DE L'IDÉOLOGIE ANTIFASCISTE

 

C'est au nom de la lutte contre le nouvel Hitler-Milosévitch que le « socialiste » « national » allemand Schröder participe aux bombardements de l'OTAN sur la Serbie. C'est au nom de la lutte contre le nouvel Hitler-Clinton que Milosévitch mobilise contre l'OTAN ! Même Adolf ne s'y reconnaîtrait pas.

A l'évidence, la « Mémoire » du Génocide-Holocauste-Shoah-Extermination et de l'instrument qui l'a rendu techniquement possible, la chambre à gaz, joue, du côté de l'OTAN un rôle essentiel. C'est l'élément justificateur et unificateur indispensable : Il faut empécher le « retour du pire », au risque de provoquer la troisième guerre mondiale. Tel est le terrible fardeau de nos excellents dirigeants démocratiques, Clinton, Blair, Schröder, Chirac & Jospin, qui n'avaient pas d'alternative... Tel est, du moins, le discours obligé. C'est-à-dire celui que l'on lit dans les médias libres et démocratiques.

Sans cette propagande, et le conditionnement médiatique de l'opinion publique, l'OTAN n'aurait pas les moyens politiques de poursuivre les bombardements de terreur.

Or cette propagande de guerre n'a pas commencé après qu'on « eut découvert la réalité de l'holocauste ». Dès le 20 novembre 1917, le secrétaire d'État allemand aux affaires étrangères Richard von Kühlmann est lui-même victime de cette propagande, Il relate comment les Bulgares exterminent les Serbes systèmatiquement [mot à mot : « auf dem Verwaltungswege » : par la voie bureaucratique] : « sous prétexte d'hygiène, on mène ces derniers dans des établissements d'épouillage et , là, on les élimine par gaz. Il semblerait que l'origine de ce bobard de guerre ait été la propagande alliée, notamment anglaise. C'est en tout cas dans The Daily Telegraph [Londres] du 22 mars 1916, page 7, que l'on relève :

« Les gouvernements alliés ont recu témoignages et documents qui seront prochainement publiés, prouvant que l'Autriche et la Bulgarie se sont rendues coupables d'horribles crimes en Serbie, où les massacres qu'ils ont commis sont pires que ceux perpétrés par la Turquie en Arménie.
Aujourd'hui, le gouvernement italien a publié le témoignage de deux prisonniers italiens qui se sont évadés d'Autriche par la Serbie et ont trouvé refuge en Roumanie. Pourtant, ce que ces deux prisonniers ont vu et appris n'est rien, comparé aux témoignages produits par les Serbes eux-mêmes et communiqués par M. Pasitch au gouvernement italien et au Pape. Selon des informations dignes de foi, le nombre des victimes des Autrichiens et des Bulgares a dépassé sept cent mille. Des régions entières, avec villes et villages, ont été dépeuplées par des massacres. Femmes, enfants et vieillards...
Des réfugiés serbes ont déclaré, sans que ce soit sous serment, qu'ils ont assisté à la distribution de bombes et de machines à produire des gaz asphyxiants, distribution faite aux Bulgares par les Allemands [...] en vue d'exterminer la population serbe. Les Bulgares ont usé de cette méthode à Nich, Pirot, Prizren et Negotin où les habitants sont mort suffoqués. Les Autrichiens ont employé des moyens identiques en différentes parties du Montenegro. »

Au point qu'il faut être con comme un Américain, ou un américanoïde comme Jospin ou Chirac, pour croire que l'on fera céder les Serbes par des bombardements terroristes. Peut-être les Serbes ont-ils été choisis par Dieu pour donner cette leçon au monde. Inch'Allah. Allah' Ahkbar !

L'ensemble des représentations produites socialement et partagées, à ne pas confondre avec l'histoire, qui est nécessairement révisionniste. Il faut considérer que les Hébreux ont érré quarante ans dans le desert avant d'entrer dans la terre promise. Quarante ans, le temps que les prêtres de la « Mémoire » aient façonné le mythe justificateur de l'Exode. Ce qui permet aux enfants des écoles d'enseigner le passé à leurs parents et leurs grands-parents.

Prizren se trouve dans le Kossovo [Note de l'historienne de La Vieille Taupe].

Toutes ces informations et cette documentation sont tirées du samiszdat : Robert Faurisson, Écrits révisionniste s (1974 - 1978) tome III, 1990 à 1992. Sans lieu, 1999, pages 1351 à 1357 Ce livre qui n'existe pas constitue le bréviaire de la paix entre les peuples différents.


8 avril 1999

 


[email protected]

| Accueil général | Accueil Vieille Taupe |

l'adresse électronique de ce document est :

http://aaargh-international.org/fran/archVT/vt98/vt990408.html