AAARGH

LE TEMPS IRREPARABLE

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Paris, le 22 novembre 1996

 

Communiqué

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DE LA TORTURE LEGALE COMME CHARME

DE LA DEMOCRATIE ISRAELIENNE

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On sait depuis très longtemps que les malheureux rescapés de la barbarie nazie n'ont jamais hésité à employer les moyens les plus barbares, y compris les armes prohibées (phosphore, bombes à billes et à dépression d'oxygène, gaz de combat) et le chantage nucléaire pour imposer aux populations palestiniennes et moyen-orientale leur présence indésirée. De multiples rapports de toutes les grandes organisations internationales, en particulier Amnesty International, ainsi que des articles occasionnels, moins rares dans la presse britannique que dans la presse francaise, ont démontré que l'emploi de la torture était une pratique normale et habituelle des forces armées israéliennes.

La dégradation morale qu'entraîne l'emploi systématique de la torture est un phénomène dont les ravages sont connus en Israël, où certain analystes ont eu la douleur, au cours des vingt dernières années, de noter les progrès d'une nazification rampante des nouvelles générations, éduquées dans un nationalisme guerrier peu propice à la cohabitation avec les populations arabes. On en a vu le visage froid dans le cynisme souriant avec lequel l'assassin de Rabin a revendiqué son acte. On l'a montré ces jours-ci à la télévision israélienne: un Palestinien avait filmé ce que tout un chacun peut voir tous les jours, à savoir la façon dont les "garde-frontières" traitent les ouvriers qui vont se faire exploiter par les patrons israéliens : coups de poings, coups de crosse, gifles, compissage, etc. (<Le Monde> 21 novembre 1996) Ce traintrain du sadisme raciste écoeure, il faut bien le reconnaitre, une bonne partie des jeunes qui sont amenés à voir et à participer à ce genre d'exhibition dans le cadre de leurs obligations militaires. C'est un milieu où l'on traite de façon routinière les Palestiniens d'<Araboushism>, c'est-à-dire, comme jadis les Pieds-Noirs, de <ratons>. Beaucoup préfèrent émigrer vers le vert paradis de l'Amérique.

Tout cela est connu, démontré, archivé, décrit dans des livres et des articles qu'il n'est pas difficile de se procurer, écrit par des citoyens juifs d'Israël qui voient avec amertume les fameuses valeurs prétendument humanistes du judaisme jetés à l'encan par la racaille révisionniste, les fanatiques du Likoud, les disciple excités du rabbin Kahane et de quelques autres, les mains sanglantes du général Ariel Sharon, etc. A vrai dire, les travaillistes en faisant tout autant, en recouvrant leur barbarie d'un voile d'hypocrisie plus épaisse.

Ce qui est nouveau c'est que la Cour suprême autorise maintenant la torture des prisonniers (<Le Monde>, 20 novembre 1996). "L'Etat juif, dit le journal, qui a ratifié en 1991 la convention internationale contre la torture, rejette les articles de ce texte autorisant des juristes internationaux désignés à conduire des enquêtes spécifiques chez les pays signataires." Les organisations internationale s'apprêtent à protester mollement. Le rapporteur canadien du Comité des Droits de l'Homme des Nations Unies à Genève a dit qu'il était "dommage que la Cour suprême d'un pays membre légitime ainsi l'utilisation de la pression physique, même modérée, contre un suspect." Tout ce que mérite un tel commentaire est une paire de claques "modérées".

Nos grands humanistes semblent soudain pris d'un accès de silence. Bernard Kouchner ne visite plus les prisons israéliennes pour certifier leur innocuité. Les Finkelkraut et les BHV se regardent le nombril yougoslave. Les socialistes n'ont pas le temps de s'occuper de ces trivialités. Les gauchistes préfèrent le Mali au mal-y-pense. Pendant ce temps-là "Israël reprend la colonisation des territoires palestiniens" pour porter la "population juive des territoires de 140 000 (plus 160 000 à Jerusalem) à 500 000 d'ici à l'an 2000" (<Le Monde> 20 novembre 1996).

Il y a 25 ans, nous avions la guerre du Viet-Nam, la dictature de Pinochet, la terreur imposée par le Shah, les militaires sud-coréens, les post-staliniens à Moscou et Berlin, l'apartheid en Afrique du Sud et les crimes de l'occupation israélienne. Aujourd'hui, le monde n'est peut-être pas beaucoup plus rose mais avec le Tibet occupé par les Chinois, le lieu de la planète où se concentrent le plus d'atrocités calculées reste la Palestine occupées par les sionistes.

Ce qui leur permet d'échapper à la réprobation générale et de continuer à torturer, voler la terre, massacrer ses habitants légitimes tout en gardant l'impunité, ce sont les chambres à gaz et la politique d'un certain Adolf Hitler. Ces chambres à gaz, à quoi la loi francaise fait obligation de souscrire, servent précisément à couvrir et entériner ces tortures, ce vol, ces crimes. Elles sont merveilleuses.


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