AAARGH
DANS LES OFFICINES
Il y a quelques semaines, l'épiscopat français mettait
en cause le caractère "catholique " de la revue
Golias. Cette intervention ne pouvait que retenir notre
attention, tant ce bimensuel se distingue par la virulence de
ses attaques constantes contre l'Église, le Pape, les évêques.
Au-delà de l'institution, c'est bien la foi qui se trouve
en point de mire, avec un harcèlement contre les positions
doctrinales, au non d'une modernité censée faire
éclater le bloc des certitudes traditionnelles.
Golias se veut beaucoup plus qu'un Canard enchaîné
interne à la communauté chrétienne. La revue
a des prétentions intellectuelles suffisamment assurées
pour contester radicalement tous les documents les plus importants
du magistère catholique actuel. Elle accueille les analyses
et les dénonciations les plus radicales de ceux-ci, accompagnées
souvent des insinuations les plus blessantes à l'égard
des personnes. C'est ainsi que dans le numéro de janvier/février,
le pasteur Michel Leplay reprend avec complaisauce la formule
plus que douteuse d'André Comte-Sponville: "Si c'est
la vérité qui commande, comme le croient Platon,
Staline et Jean-Paul II, il n'est d'autre vertu que de s'y soumettre".
Ce genre d'amabilités ne relève pas seulement de
l'esprit de polémique, il s'inscrit dans un esprit de système,
éventuellement méchant mais surtout résolument
hostile. Amère ironie. Dans le même numéro
de Golias, deux articles se suivent. L'un dénonce
la gestion financière du diocèse de Vannes, l'autre
s'indigne contre les poursuites engagées par l'épiscopat
contre la firme Volkswagen à propos du détournement
publicitaire de la Cène de Léonard de Vinci. En
finale de ce deuxième article, une fomule au vitriol contre
les évêques: "Par prudence, faudra-t-il maintenant
placarder à la porte des églises: attention, chien
méchant?" Mais cette formule même ne pourrait-elle
pas être imprimée sur la couverture de Golias?
Et ne s'applique-t-elle pas particulièrement à la
dénonciation de la gestion financière du diocèse
de Vannes, présentée comme une "enquête
dans les eaux troubles d'un grand argentier de Dieu". Il
ne faut pas se moquer du monde. En matière de dénonciations
méchantes, les rédacteurs de Golias sont
orfèvres. Depuis des années ils s'érigent
en tribunal où les juges instruisent toujours à
charge. Avant même d'esquisser une discussion sur les positions
de fond de la revue, ce parti pris constitue en lui-même
un sujet d'interrogation, tout comme la méthode qui consiste
à classer les évêques selon les critères
très particuliers d'un trombinoscope où la recherche
du détail croustillant le disputeà la détestation,
sans beaucoup de limites, de ceux que l'on cloue au pilori. Comment
ne pas discerner en tout cela les rancoeurs accumulées
d'une équipe pressée de régler ses comptes
et surtout d'introduire des méthodes de guerre civile à
l'intérieur d'une institution dont on recherche, à
tout prix, la déstabilisation? Nous ne sommes pas, dans
ce journal, contre le débat d'idées ou la libre
confrontation à l'intérieur de l'Eglise. Mais l'appartenance
à cette Eglise implique une attitude qui, alors même
qu'elle se veut critique, ne brise pas la communion qui la définit
dans son essence. Juger un évêque en quatre ou six
lignes pour le classer parmi les "socio-novateurs" (autant
dire les branchés) ou parmi les conservateurs (autant dire
les ringards) participe d'une mentalité qui est peut-être
journalistique, mais qui rompt, qu'on le veuille ou non, les normes
d'une Eglise-communion. Les intéressés répondraient
sans doute que ces normes sont autant de prétextes à
étouffer leur franc parler. Ce n'est pas notre avis. Un
fidèle baptisé peut avoir parfois de violents désaccords
avec son évêque. Il se doit de le respecter et même
de l'aimer comme successeur des apôtres. Il se doit de tout
faire, s'il estime avoir de justes griefs, pour que ceux-ci soient
exposés dans un cadre et selon des modalités qui
ne blessent pas l'unité et l'amitié ecclésiales.
Est-ce là une position idéaliste? Peut-être.
Mais alors il s'agirait de savoir quelle est la nature de cette
institution, ce qui la rend différente, dans son intention
de correspondre à la volonté de son Fondateur et
aux motions de l'Esprit Saint. Nous ne récusons aucune
discussion de fond et l'appellerions plutôt de nos voeux
parce qu'elle est souvent nécessaire pour dénouer
des difficultés intellectuelles, éclairer un chemin
de foi. Mais cette discussion ne saurait tourner au déni
de la communion. Et bien sûr de la communion de foi. Mais
évoquer ce domaine, c'est faire un pas de plus dans la
problématiqqe de Golias. Au-delà de cette
sorte de guerre civile sans cesse alimentée, et peut-être
même en deça, le ton de révolte de cette publication
s'explique sans doute par une sorte de mal-être dans la
foi catholique. La récusation de l'Institution n'est si
forte que parce qu'elle se nourrit d'un désaccord fondamental
et d'un refus. Cela demande des explications sérieuses.
Le mal-être propre à l'équipe de Golias
se manifeste par une récusation globale de l'Eglise catholique
dans l'épaisseur de son histoire et la cohérence
de son enseignement. Un événement, certes important,
comme la repentance de Drancy est présenté comme
le début d'une récusation de l'institution sinon
par elle-même, du moins par les siens. Comme il est manifeste
que depuis la Réforme, le catholicisme s'est engagé
dans une autodéfense crispée d'un ordre médiéval
obsolète, ce n'est pas un modeste aggiomamento qui
pourrait l'arracher à une faute originaire qui semble lui
coller à la peau. Toute la construction métaphysico-théologique
qui le constitue tel qu'il est, comme une forteresse sourde aux
appels de la pensée critique et de la modernité,
est appelée, toujours selon Golias, à s'eflondrer
quelque jour. Le plus tôt sera le mieux. Et l'équipe
est mobilisée pour y aider de toutes ses forces. D'ailleurs
qu'est-ce qu'un catholique pour Golias? Fondamentalement
quelqu'un qui s'attache à une institution aveuglément,
sans être convaincu dans sa conscience profonde, de la vérité
d'un enseignement qui lui tombe de haut. A l'attitude catholique,
on oppose constamment l'attitude protestante qui, elle, serait
éclairée, personnelle, intelligente, critique, etc.
Mieux vaut citer directement l'éditorial de G. Guilhaume
dans ce même numéro: "Sur le plan de la foi
chrétienne, il faut souligner ce qui caractérise
la démarche protestante à l'origine que nous osons
rapprocher de celle du libre arbitre, le refus de se laisser imposer
d'en haut une vérité à laquelle le fidèle
n'a qu'à se soumettre passivement, sans que le plus profond
de lui-même, sa personnalité intelligente, critique
puisse être partie prenante. La naissance du protestantisme
nous fait assister au coeur même de la foi à l'émergence
de ce qui, jaillissant en quelque sorte d'en bas la constitue
essentiellement comme réponse au don de Dieu: l'adhésion
intime du croyant. Ne peut-on dire que l'Eglise catholique ne
répondait plus à l'aspiration de ses adeptes? La
Contre-Réforme, en introduisant la peur, en accentuant
la culpabilité, a-t-elle apporté une réponse
satisfaisante à ceux qui sont en quête de Dieu ?"
Curieuse autoanalyse! Comme si les rédacteurs de Golias
ne pouvaient concevoir de conscience catholique heureuse dans
la foi! Comme si le catholique était nécessairement
en contradiction avec son propre esprit critique, comme si sa
théologie consistait en discours étrangers à
sa sensibilité profonde et aux exigences de la rationalité...
Ce n'est pas là pur mouvement d'humeur, écart de
langage momentané. L'obsession de la Revue consiste à
priver de toute légitimité "charismatique"
(au sens que le grand philosophe polonais Kolakowshi donne à
ce mot qui renvoie à la grâce et à un type
spécifique d'autorité) l'Eglise catholique.
Pour ce faire, elle s'emploie avec constance à une sorte
de déconstruction de sa doctrine, en voulant "démontrer
que le grand échafaudage dogmatique dont cette Eglise serait
si fière, est d'une fragilité telle qu'il est en
voie d'effondrement. C'était l'objet d'un long article
publié, par exemple, dans le numéro de mars-avril
1997, sous le titre "La nouvelle crise de foi de Joseph Ratzinger".
Cette brève citation donnera le ton et le sens de cette
étude, manifestement écrite par un de ces théologiens
en crise dont Golias étale à longueur de
colonnes les états d'âme: "La hiérarchie
de l'Eglise et ses épigones continuent à défendre
contre vents et marées un système, une "tradition",
qui prend l'eau de toutes parts et elle donne l'illusion de s'appuyer
sur des bases très femes (cf. le livre du cardinal Ratzinger,
Le sel de la terre) ; en même temps, la majorité
des gens dans leur pratique, et les intellectuels dans leur recherche,
sont déjà aux antipodes de cette survie forcenée".
Le ton est péremptoire. On ne peut que le souligner, en
remarquant qu'il y a tout de même une certaine mauvaise
foi à traiter une personnalité comme le cardinal
Ratzinger comme quelqu'un qui serait "en dehors du coup",
loin des débats contemporains, et en décalage forcené
avec toute intelligence des rapports entre une démarche
de foi et les requêtes de "la modernité".
Avant même d'assumer les hautes fonctions qui sont les siennes,
Joseph Ratzinger a composé une des oeuvres majeures de
la théologie moderne. Sa vaste culture intègre les
courants les plus contemporains. Il continue d'ailleurs à
publier des ouvrages qui témoignent de son appréhension
aiguë des problèmes actuels. Placer la démarche
intellectuelle d'un théologien de pareille qualité
sous le registre "de casuistiques stériles et dépassées"
relève d'un procédé peu digne d'une controverse
sérieuse. Mais ne s'agit-il pas de disqualifier a priori
"l'adversaire", en le mettant d'emblée hors jeu?
Le travail de disqualfication se poursuit avec la caricature qui
est faite de la Tradition catholique comme "un ensemble cohérent,
très charpenté, qui a réponse à tout"
où "les vérités dogmatiques et morales
s'empilent les unes sur les autres et s'approfondissent au long
des siècles, dans une sorte de mouvement ascendant, par
définition positif, excluant toute possibilité de
déviance et de contradiction interne". Voilà
une question capitale, qu'on ne saurait résoudre à
coup de formules toutes faites. Il est singulier qu'un nom n'apparaisse
pas, alors qu'il fait référence sur ce sujet qu'il
a étudié avec une profondeur remarquable. Celui
du cardinal Newman. Pourtant, qui mieux que lui a mis en évidence
le rapport de la tradition chrétienne au temps, qui a autant
que lui appris aux théologiens à travailler dans
une perspective historique? L'oubli significatif du grand homme
d'Eglise qui sut justement aller à l'encontre de certaines
rationalisations excessives, en rendant leur valeur à la
diversité des enracinements, des lieux, des occasions sans
jamais transiger sur une continuité de fond qui définit
le charisme propre à l'Eglise catholique, donne en fait
la clef de la déconstruction opérée par Golias.
Là où Newman montre l'articulation entre les contingences
et le nécessaire, Golias ne veut reconnaître
que des contingences dans le but de délégitimer
l'Eglise catholique. Ce qui conduisait précisément
Newman à adhérer à cette Eglise est pour
les gens de Golias motif à sonner la charge contre
cette même Eglise. A partir de là, on ne peut suivre
la lecture qui nous est proposée de l'histoire du dogme.
Celle-ci consiste dans le constat de discontinuités et
de malentendus insurmontables. Le théologien qui a rédigé
cet article prend, au passage, ses lecteurs pour des naïfs.
Comme si le chrétien, un peu cultivé, méconnaissait
les difficultés de compréhension mutuelle qui ont
toujours existé entre l'orient et l'occident, entre les
Grecs et les Latins... Est-ce pour autant, que l'essentiel de
la théologie trinitaire ne leur est pas commun, même
au travers des polémiques sur le filioque qui atteste
d'une même culture de fond? Le leitmotiv de l'argumentation
tient dans les fractures culturelles qui rendraient les différentes
époques étrangères les unes aux autres. C'est
oublier que s'il ya des ruptures, celles-ci ne vont jamais sans
des essais continuels de ressourcement, qui, très souvent,
sont à la source des renouveau; et même des progrès
de la pensée théologique. Par ailleurs, il est abusif
d'affirmer que dans l'Eglise catholique, la dimension historique
n'ait pas été intégrée dans les décennies
précédentes. Prétendre qu'"on se base
sur une lecture anhistorique des réponses d'hier pour refuser
les questions et les approches d'aujourd'hui" relève
d'une étonnante myopie. De même qu'asséner
cette contre-vérité flagrante: "l'on dénie
toute valeur aux recherches actuelles les plus sérieuses
et les plus profondes dès qu'elles sortent des cadres officiels
d'autrefois". Mais surtout, le caractère idéologique
de toutes ces affirmations ressort clairement lorsque Golias
brandit des contre-exemples qui attesteraient l'inintelligence
des responsables catholiques de l'Eglise aujourd'hui: "C'est
ce qui rend suspect tout ce qui sort des données sociologiques
ou psychanalytiques non revues et corrigées par l'Eglise,
ce qui fait le rejet aussi bien des "théologies de
la libération" de Hans Küng ou d'Eugen Drewermann
et plus récemment encore du Sri Lankais Tissa Balasuriya".
C'est alors qu'éclate vraiment la faiblesse d'une argumentation.
Pour le coup, c'est vraiment la montagne qui accouche d'une souris!
Toute cette déconstruction de la Tradition catholique pour
en arriver là... Drewermann, j'en ai suffisamment parlé
moi-même (1) pour insister sur la régression prébiblique
que constitue un itinéraire intellectuel qui retrouve tous
les motifs du vieux paganisme. Autant parler de progrès
à reculons vertigineux. Hans Küng, c'est un tout autre
problème que nous n'examinerons pas aujourd'hui, sauf pour
se féliciter qu'à l'occasion de sont soixante-dixième
anniversaire, il ait manifesté le désir de se rapprocher
de Rome, honnie par Golias. Quant au Sri Lankais Tissa
Balasuriya, il s'agit sans doute d'un religieux estimable, mais
dont l'apport à l'immense question de l'inculturation est
des plus minces. En ce qui concerne les théologies de la
libération, il faudrait tout de même rappeler que
les remarques de Rome ne concernaient que l'enracinement marxisant
de certaines d'entre elles. Au total, on peut noter comment les
références intellectuelles que Golias oppose
à la Tradition qu'il entend déconstruire sont aléatoires
et en définitive peu sérieuses. Il nous est permis
de leur opposer la somme impressionnante des travaux des grands
théologiens contemporains qui ont puisé dans toutes
les strates de cette Tradition non sans participer de la façon
la plus pertinente aux meilleurs apports modemes. Nous ne pouvons
ici les citer tous. Mais pourquoi ne pas nommer Congar et son
retour à la profondeur de l'ecclésiologie, de Lubac
et sa recherche de la consistance du surnaturel dans l'homme,
Balthasar et son étonnante quête dans l'épaisseur
de la culture depuis les fondements classiques jusqu'aux plus
modernes philosophes, Bouyer et sa remarquable perspicacité
dans sa manière de refaire une synthèse théologique
pour aujourd'hui... et tant d'autres, lancés, par exemple,
avec audace et fidélité sur toutes les routes de
l'exégèse... Comment définir ce dont nous
leur sommes redevables, de toute notre gratitude? Justement d'avoir
su nous restituer tout le trésor de la Tradition, en l'actualisant
pour aujourd'hui, de telle façon que ces apports des siècles
nous soient livrés avec une fraîcheur qui nous permet
de vivre, de respirer, de méditer, de prier à la
lumière du grand mystère révélé
par le Christ et transmis par l'Esprit dans la continuité
des temps. J'ajouterai que s'il y a un nom qu'il convient d'inscrire
dans cette liste, c'est bien celui de notre pape jean-Paul II.
Car, si le Pape actuel est d'abord investi de sa responsabilité
d'enseigner l'Eglise dont il a la charge, en union avec tous les
évêques, il le fait aussi avec sa dimension propre
d'humaniste, de philosophe, de théologien, de spirituel
et de pasteur, préparée par toute une vie exposée
de face à l'histoire de ce siècle. Il n'y a pas
tout à fait deux ans que je publiais un livre (2) pour
rappeler cela à tous ceux qui semblaient l'avoir oublié.
Cet homme marqué par les poètes les plus prophétiques
de sa culture originelle, par une réflexion philosophique
inspirée par la grande école de la phénoménologie,
par sa théologie au carrefour de l'humanisme et de ses
maîtres contemporains ainsi que par les affrontements les
plus tragiques de l'Europe, est bien tout le contraire de ce personnage
anhistorique, rétrograde, sourd aux appels de son temps
qu'on voudrait nous fourguer. Chers amis de Golias, vous
ne nous avez donc pas convaincus. Et vous nous avez même
persuadés de bien autre chose: votre prétention
à la modernité était tout aussi usurpée
que votre déqualification de l'Eglise était infirme.
Ceci n'est d'ailleurs qu'un début, car nous sommes prêts
à vous répondre dans un dialogue loyal sur tous
les points de votre offensive qui ne cesse de se poursuivre. Nous
peusons que vous vous trompez fondamentalement sur les vertus
d'une Tradition toujours prête à rebondir, ne serait-ce
que dans la grande aventure de la nouvelle évangélisation.
vous avez d'autres arguments à faire valoir? Sans aucun
doute. Le débat à poursuivre est sans aucun doute
utile. Puisse-t-il se faire dans la charité d'une communion
ecclésiale.
(1) Pourquoi veut-on tuer l'Eglise, Fayard,450 page - 130 F +
25 F de port, à l'ordre de Socéval, BP 25 - 78117
Châteaufort.
(2) Jean-Paul II le résistant, Bartillat, 250 pages, 110
F + 25 F de port, à l'ordre de Socéval, BP 25 78117
Châteaufort. Les deux livres ensemble : port forfaitaire
: 30 F.
Source: France catholique, No 2642 du 24 avril 1998.
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MONSIEUR GOLIAS
D'un livre de François David, dont nous n'avions en son
temps pas avalisé toute les piques, mais fort bien fait
tout de même (Les réseaux de l'anticléricalisme
en France, éd. Bartillat), nous extrayons ce petit
portrait de Christian Terras : "Monsieur Golias" : "Il
est né le 28 août 1951, à Aubenas (Ardèche),
et travaille à Lyon, dans un centre de formation qui dépend
de l'Education nationale. Golias est en partie le fruit
de son expérience personnelle. Christian Terras a fait
ses classes à la Jeunesse étudiante chrétienne
(JEC) au contract d'un philosaphe qu'il considère comme
son maître, Marcel Légaut: "J'ai compris avec
lui que le christianisme trouvait son origine dans quelque chose
de beaucoup plus libérateur et radical que ce que les clercs
en disaient". Christian Terras a effectué sa coopération
au Niger au terme d'études de droit à Montpellier.
Pendant deux ans, il a vécu au rythme d'une Eglise "en
recherche": l'évêque de Bobo Dioulasso, raconte-il,
organisait des "conciles locaux". Rentré en France
en 1974, il lança à Saint-Vallier, d'où sa
famille est originaire, une sorte de communauté de base
dans une chapelle désaffectée appartenant aux Soeurs
de Saint-Joseph. objectif ? "Accueillir ceux qui ne viennent
pas dans les paroisses". Conjointement, il a suivi une formation
théologique à la catho de Lyon, au contact de prêtres
tels que le théologien Henri Bourgeois, l'ancien vicaire
général de Lyon, Henri Denis, ou le père
Georges Duperray. De ces années, il a retiré une
conception de l'Eglise très particulière. De là
est né Golias: "J'ai compris le statut schizoïde
du catho. Il est adulte dans sa vie profane et toujours enfant
de choeur clans sa vie religieuse. cette dichotomie est intenable".
Golias - Magazine L'aventure chrétienne autrement Périodicité
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Nombre moyen de pages : 90 Prix au n· : 50 F Abonnement
: 195 F Diffusion / Distribution / Gestion des abonnements : Golias
Presse ISSN : 1247-3669
Golias est un magazine d'investigation au carrefour du
politique et du religieux. A sa création, Golias magazine
est édité par une association : "les Goliards
réunis". Le tirage est de 150 exemplaires photocopiés.
Pendant cinq ans, la revue est surtout diffusée en Rhône-Alpes
et accroît peu à peu le nombre de ses abonnés.
En 1990, le succès rencontré par la publication
du premier "trombinoscope des évêques"
(10.000 exemplaires vendus) lui donne une notoriété
nationale. Progressivement, le travail d'investigation réalisé
par Golias en fait une revue de référence.
En 1994, se mettent en place les éditions Golias. La vente
des livres se fait d'abord en direction des abonné:s faute
d'un réseau de diffusion. A partir de mars 1997, cette
nouvelle société d'éditions s'est attachée
à développer une politique commerciale offensive
sur deux axes: l'augmentation des abonnés à la revue
Golias et l'élargissement de son offre éditoriale.
Un contrat a été signé depuis avec le diffuseur
Vilo. En 1997, une société de presse est créée
: Golias SARL. Depuis 1998, les efforts ont porté sur le
développement de la vente de la revue Golias en
kiosque et sur la recherche de nouvelles orientations éditoriales.
Note de l'aaargh: Les catholiques sont bien gentils de
traiter Golias comme des brebis égarées. Il s'agit
d'un groupe de gens très déterminés à
liquider l'église catholique et qui se vendent aux lobbys
qui ont besoin de spadassins épisodiques. L'un des derniers
numéris traitent des affaires immobilières dans
les Hauts de Seine. Les plumes mercenaires trouvent toujours des
commanditaires. Mais qui à intérêt aujourd'hui
à détruire l'églice catholique? Ceux qui
résoudront cette énirgme sauront ipso facto qui
paie et agite les marionnettes de Golias.
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pour encourager la recherche, sur une base non-commerciale et
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international de l'Association des Anciens Amateurs de Récits
de Guerre et d'Holocauste (AAARGH). L'adresse électronique
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