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Henri LEWKOWICZ
16270 Roumazières-Loubert

Le 25 novembre 1993

à Monsieur l'Ambassadeur d'Allemagne

Monsieur l'Ambassadeur,
Votre pays est responsable de la mort de trois personnes de la famille de mon père.
Voici les faits.
A Paris, en juillet 1942, des Français ont arrêté le père, la mère et la grande soeur de mon père parce qu'ils étaient juifs polonais. Après leur arrestation, ils furent internés au camp de Drancy, puis déportés: ils ne sont pas revenus.
Je n'accuse pas votre pays d'avoir déporté mes grand-parents et ma tante paternelle afin de leur ôter la vie, mais les conditions de transfert et les conditions de vie dans les camps de concentration étaient telles qu'il y eut de très nombreux morts, parmi lesquels figurent ces trois personnes de la famille de mon père -- votre pays est responsable de leur mort.

Mais aujourd'hui, beaucoup de gens, parmi lesquels bon nombre de vos compatriotes, accusent votre pays d'avoir tué plusieurs millions de juifs au moyen d'acide cyanhydrique dans des bâtiments spécialement aménagés appelés chambres à gaz.
J'affirme que cette accusation est fausse, et ce pour trois raisons:
1) il n'y a aucun témoin
2) il n'y a aucune preuve
3) des expertises chimiques confirment les deux raisons précédentes: en effet, une des propriétés spécifiques de l'acide cyanhydrique est d'adhérer aux surfaces et de s'y imprégner; s'il y a eu des gazages au moyen d'acide cyanhydrique dans les locaux que l'on désigne comme chambres à gaz homicides, on doit forcément en retrouver dans les murs, non pas à l'état pur, mais combiné à l'oxyde de fer qui se trouve dans les matériaux de construction, le résultat de cette combinaison chimique étant le ferrocynanure.
L'analyse chimique pour détecter l'acide cyanhydrique consiste tout simplement à prélever des petits morceaux de murs et à les plonger dans de l'acide sulfurique, ce qui donne la réaction chimique suivante:
2Fe(CN)3 + 3 H2so4 --> Fe2 (so4)3 + 6 HCN /
Le but de cette première opération est de libérer l'acide cyanhydrique HCN qui s'est incrusté dans les murs.
La deuxième opération consiste à doser l'acide cyanhydrique ainsi libéré.
On envoie un courant d'air chaud qui entraîne l'acide cyanhydrique dans un récipient contenant de la soude.
On obtient la réaction suivante:
HCN + NaOH ---> NaCN + H2O
On obtient une solution de cyanure du sodium.
Le cyanure de sodium a la propriété suivante: il arrête la lumière, et plus il est concentré, plus il arrête la lumière.
On fait passer un rayon lumineux à travers la solution de cyanure de sodium.
On mesure l'intensité de ce rayon lumineux avant et après le passage à travers le récipient contenant la solution de cyanure de sodium: la différence d'intensité lumineuse indique la concentration de cyanure de sodium.
Plus la différence d'intensité lumineuse est grande, plus la concentration de cyanure de sodium est forte.
Mais, si la différence d'intensité lumineuse est nulle, cela signifie:
-- qu'il n'y a pas de cyanure de sodium dans le récipient;
-- qu'il n'y ait pas rentré d'acide cyanhydrique;
-- qu'il ne s'est pas dégagé d'acide cyanhydrique lors de l'immersion des petits morceaux de murs dans l'acide sulfurique;
-- qu'il n'y avait donc pas de ferrocyanure dans ces petits morceaux de murs;
-- que jamais de l'acide cyanhydrique ne s'est imprégné dans les murs où ont été prélevés ces petits morceaux; qu'il n'y a donc jamais eu d'acide cyanhydrique dans les locaux que l'on désigne comme chambres à gaz homicides;
-- que le crime n'a donc pas eu lieu.

C'est à ce résultat qu'ont abouti 4 expertises chimiques effectuées dans 4 pays différents:
-- la première eut lieu aux Etats-Unis,
-- la 2e en Pologne, à Cracovie,
-- la 3e en Autriche,
-- la 4e dans votre pays.

Les petits morceaux de murs ayant servi pour l'expertise américaine furent prélevés par l'ingénieur Fred LEUCHTER.
Aujourd'hui, chose à peine croyable et absolument incompréhensible, l'ingénieur américain Fred LEUCHTER est emprisonné dans votre pays, à la prison de Mannheim, pour avoir participé à une réunion privée dans une auberge de Weinheim en 1991. Au cours de cette réunion privée, l'ingénieur LEUCHTER a expliqué le résultat de ses recherches sur le terrain, et le résultat de l'analyse chimique des petits morceaux de murs qu'il avait prélevés et confiés à un laboratoire américain, et il a conclu son exposé en disant que votre pays est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis.
C'est vraiment incompréhensible: les Allemands sont accusés d'avoir commis un crime épouvantable, et la police allemande met en prison quelqu'un qui proclame, preuves scientifiques à l'appui, que ce crime épouvantable n'a pas eu lieu.
Je me permets de vous poser une question: est-ce que vous-mêmes vous accusez les Allemands d'un crime qu'ils n'ont pas commis, et qu'ils n'ont pas pu commettre? car l'ingénieur Leuchter a fait plus qu'innocenter les Allemands, il a démontré qu'on les accuse d'un crime irréalisable.
En effet, l'ingénieur Leuchter a travaillé aux Etats-Unis dans des chambres à gaz d'exécution de condamnés à mort prévues pour tuer une seule personne à la fois, il en connaît toutes les difficultés de construction et de fonctionnement. Nul ne sait mieux que lui que la construction de chambres à gaz conçues pour tuer plusieurs centaines de personnes à la fois est rigoureusement impossible.
Le respect n'est pas un dû, il se mérite.
Si vous salissez la mémoire de votre pays en l'accusant d'un crime qu'il n'a pas commis, ne vous étonnez pas si, dans un proche avenir, vos enfants et vos petits-enfants ne vous respectent plus.
Je vous prie d'agréer, Monsieur l'Ambassadeur, l'expression de mes sincères salutations.

signé: H. Lewkowicz

PS. En France, plusieurs personnes ont affirmé dans la presse écrite que les Allemands n'ont jamais construit de chambres à gaz homicides et qu'ils n'ont jamais gazé personne pendant la deuxième guerre mondiale.
On ne les a pas mis en prison, comme on l'a fait pour l'ingénieur Leuchter dans votre pays, mais on les a poursuivis en justice.
J'ai personnellement assisté aux audiences des procès suivants:
-- 10 avril 1992, 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris; procès de M. Robert Faurisson;
-- 21 et 28 octobre 1992, 11e chambre de la cour d'appel de Paris; procès de M. Robert Faurisson;
--18 novembre 1992, tribunal correctionnel d'Amiens; procès de M. Pierre Guillaume;
-- 13 mai 1993, 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris; procès de M. Pierre Marais;
--14 juin 1993, 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris; procès de M. Robert Faurisson;
-- 4 octobre 1993, 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris; procès de M. Vincent Reynouard;
28 octobre 1993, 11e chambre de la cour d'appel du tribunal de Paris; procès de M. Pierre Marais.

J'étais présent à toutes les audiences de ces procès, et, je vous prie de me croire: il n'est venu aucun témoin à la barre, et aucun procureur, ni aucun avocat des parties civiles n'a fourni aucun document, aucune preuve, ce qui est très grave. En effet, devant les tribunaux français, des procureurs et des avocats, revêtus de leur robe noire, dans l'exercice de leurs fonctions, ont accusé votre pays de l'assassinat de plusieurs millions de personnes sans fournir la moindre preuve, et, ce qui est encore plus grave, des juges français leur ont donné raison quand ils sont rendu leurs jugements.

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