AAARGH
... le Procureur et le Président de la Cour d'Appel de
Paris, de falsification de texte et d'usage de ce faux, et le
Procureur général de la Cour de Cassation de cautionner
ce manquement au serment des magistrats.
1.- Ne pouvant relever dans mon livre: "LES MYTHES FONDATEURS
DE LA POLITIQUE ISRAELIENNE", une seule ligne où le
mot "juif" soit employé en un sens péjoratif,
2.- Ne pouvant relever aucun passage niant les crimes nazis exercés
contre les juifs, mais simplement ma demande d'un débat
scientifique et public sur l'arme du crime.
Ces magistrats ont sciemment tronqué une citation que je
donnais d'une autorité reconnue, Mr Martin BROSZAT, Ancien
Directeur de "l'Institut d'Histoire contemporaine" de
Munich, et qui concernait l'essentiel de l'accusation.
En voici la preuve:
Dans l'arrêt de la Cour d'Appel du 16 décembre 1998
(Dossier numéro 98/02323) il est écrit, à
la page 19: "La cour note par ailleurs que l'édition
poursuivie en l'espèce comporte aux pages 163 et 164 une
citation extraite d'un communiqué de Martin Broszat ainsi
présentée: «Ni a Dachau, ni à Bergen-Belsen,
ni à Buchenwald, des juifs ou d'autre détenus n'ont
été gazés... L'anéantissement massif
des juifs par le gaz commenÁa en 1941-1942... avant tout
en territoire polonais occupé (mais nulle part dans l'Ancien
Reich), à Auschwitz-Birkenau, à Sobibor, à
Treblinka, Chelmno, et Belzec».
La deuxième partie de la phrase, à partir de «L'anéantissement...»
ne figure plus dans l'édition à compte d'auteur,
objet des autres procédures."
Or cet extrait, reproduit, une première fois dans la première
édition (Ed. "Vieille Taupe" de décembre
1995) à la page 117, d'après le texte de "Die
Zeit" du 19 août 1960, est reproduit, non seulement
dans la deuxième édition (Samizdat, 1996), mais
même cité par deux fois (page 132 et pages 163-164)
(Ci-jointes)
Une deuxième contre-vérité flagrante est
l'affirmation (calquée sur celle de la partie civile):
"a déclaré Roger GARAUDY coupable du délit
de contestation d'existence de crimes contre l'humanité."
(Dossiers No 98/02003) page 3 ;
"déclare établie la culpabilité des
prévenus en tant qu'auteur et complice de contestation
de crimes contre l'humanité." (Dossier No 98/02323
) p. 7;
Or, de multiples textes de mon livre attestent le contraire; en
voici des exemples:
Mon livre ne cesse de dénoncer "le dessein monstrueux
d'Hitler" (p. 62 et 251), sa "sauvagerie" (p. 97)
; ses "crimes immenses n'ont besoin d'aucun mensonge pour
révéler leur atrocité" (p. 135). Ayant
décrit "les conditions horribles qui firent des dizaines
de milliers de victimes", je conclus:
"Tel fut le martyrologe des déportés juifs
et slaves et la férocité des maîtres hitlériens
les traitant en esclaves n'ayant même pas valeur humaine"
(p. 233).
J'ajoute (p. 234): "Ces crimes ne peuvent être sous
estimés, ni les souffrances indicibles des victimes."
"Sans aucun doute les juifs ont été l'une des
cibles préférées d'Hitler en raison de sa
théorie raciste de la supériorité de la race
aryenne." (p. 152)
J'ajoute: "Il ne s'agit pas d'établir une comptabilité
macabre..." (p. 159 et 223) "L'assassinat d'un seul
innocent, qu'il soit juif ou qu'il ne le soit pas, constitue déjà
un crime contre l'humanité."
(Ce que je répète p. 223 et 251.)
La partialité de cette lecture, conforme à la conception
raciste de mes adversaires, est apparente dans le commentaire
apporté par le jugement à cette dernière
citation (Dossier No 98/02008) page 15.
Voici le texte de l'extrait des minutes:
"Enfin, il est à relever une phrase qui enlève
tout sens à la notion même de crime contre l'humanité
«L'assassinat d'innocent, qu'il soit juif ou qu'il ne le
soit pas (en italiques dans le texte), constitue déjà
un crime contre l'humanité."
Ainsi "l'assassinat d'un innocent" en raison de sa race,
s'il est indien, noir, arménien, tzigane ... n'est pas
un "crime contre l'humanité". Il n'est qualifié
tel que si la victime est juive.
J'étais donc coupable d'avoir ajouté "ou qu'il
ne le soit pas", comme il est souligné, en italique,
dans le texte de "ma condamnation".
Or je reçois, datée du 11 juillet 2000, l'ordonnance
du Premier Président à la Cour de Cassation, une
lettre recommandée me notifiant que ma requête en
inscription de faux du 14 juin était rejetée.
Ainsi donc l'utilisation d'un faux pour justifier une condamnation,
comme il fut fait, à la honte des magistrats, lors de l'Affaire
DREYFUS, n'est pas considérée comme un motif d'annulation.
J'ajoute que l'auteur de l'ordonnance, conscient de l'énormité
d'une telle décision, a eu la lâcheté de n'y
voir qu'une "ERREUR MATERIELLE" commise par un subalterne,
alors que les termes de l'Arrêt de la Cour ont été
dictés mot à mot par le Président de la Cour,
qui l'a signé.
Selon l'expression de l'auteur de l'ordonnance: "à
supposer même qu'une ERREUR MATERIELLE ait été
commise par l'arrêt, le faux allégué n'est
pas de nature à influer sur le fond du pourvoi."
N'étant plus protégé par la Justice, je ne
puis compter que sur le jugement des citoyens.
C'est pourquoi, je communique cette lettre aux organes de presse
nationale et internationale, ainsi qu'aux organismes juridiques
et politiques défenseurs des DROITS DE L'HOMME, et aux
citoyens concernés par l'injustice.
Roger GARAUDY
-- Ancien combattant titulaire de citations.
-- Ancien déporté pendant 33 mois (dont la plus
grande partie dans le même camp de concentration que mon
ami Bernard LECACHE, fondateur de la LICA, devenue LICRA).
Ci-joint les pièces justificatives suivantes;
la photocopie des pages de mon SAMIZDAT
portant les extraits du communiqué de Mr BROSZAT et montrant
que l'idée maîtresse n'en avait nullement été
trahie.
texte original de Mr BROSZAT.
- Les témoignages de Lord YEHUDI MENUHIN et de l'ABBE PIERRE
au Président de la Cour d'Appel. (Sur lesquels le "jugement"
fait silence alors qu'il cite abondamment les témoins de
la "partie civile".)
- Un livre de témoignages sur la continuité et la
loyauté du combat de toute ma vie ;
Veuillez croire, Monsieur le Président, qu'avec tout le
respect que je porte à la Justice, l'on n'obtiendra de
moi, à 87 ans, avec des méthodes aussi déloyales,
ni mon silence ni mon déshonneur.
[Juillet 2000]
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