AAARGH

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 LA GAZETTE DU GOLFE ET DES BANLIEUES


Nouvelle série




 

 Numéro 32 -- 25 novembre 2003

>[email protected]<

http://ggb.0catch.com

Nouvelles en français et en anglais

Créée en 1991 par Serge Thion

News in French and English

Established 1991 by Serge Thion

 

 

 

PERÇONS TOUS LES MURS

 

SEUL LE SPECTACLE DES CRIMES D'ISRAËL

SUSCITE LA RÉVULSION LÉGITIME

QUE LES SIONISTES APPELLENT ANTISÉMITISME

TOUS UNIS POUR DÉTRUIRE L'EMPIRE

 

THEY'RE BOGGED DOWN IN BOTH

AFGHANISTAN AND IRAQ

WAIT FOR THE KILL

 

NOUS AVONS ANNONCÉ LE BOURBIER

LE BOURBIER EST LÀ

ILS SONT DEDANS



LA PANIQUE S'INSTALLE

USA, PAR ICI LA SORTIE

AMERICANI, FUORI DELL'ITALIA

ITALIANI, FUORI DELL'IRAQ

 

VIVE LA RÉSISTANCE IRAKIENNE

SEULE GARANTIE DU PEUPLE IRAKIEN

CONTRE LES PRÉDATEURS

 

L'IRAQ N'EST PAS À VENDRE

ÉCRASONS L'INFÂME SIONISTE



 Ce numéro de la Gazette a été confectionné avec l'aide, volontaire ou involontaire, de Oussama Ben Laden, Johan Weisz, Israël Adam Shamir, Franck Spengler, Denis Bourgeois, Nicolas Shahshahani, Serge Thion, le sénateur des USA Ernest F. Hollings, Eric Mueller, Robert Fisk, Elisabeth Schemla, Ginette Hess-Skandrani, Alexandre Adler

et beaucoup d'autres...



 

 

Solidarité au peuple irakien qui résiste

 

Pour la manifestation de Rome

 

13 décembre 2003


La guerre, que l'empereur autoproclamé G.W. Bush a déclaré terminée le 1er mai, vient en effet de commencer. Les agresseurs anglo-américains croyaient qu´une fois accomplie la défaite de l´armée irakienne, le peuple de l´Irak les aurait salués, agitant la bannière étoilée; ils se trouvent au contraire en train d'affronter une hostilité populaire croissante.
Les envahisseurs ont inondé le pays de promesses mais le gouvernement colonial dirigé par Paul Bremer utilise la police et réprime avec des méthodes autoritaires toute expression de mécontentement. Qui renonce, rejette et critique ses décisions est arrêté et envoyé dans les camps d´internement.
Dans ces conditions la résistance devient chaque jour plus forte et ouvre la possibilité d´une véritable guerre de libération, comparable à la lutte viêtnamienne.
Nous affirmons que la résistance irakienne est légitime, moralement et politiquement. A l'inverse, nous considérons illégitimes l´occupation de l´Irak et celles de la Palestine, et nous les condamnons. L´agression contre l´Irak a été dès le début une violation ouverte du droit international et des principes fondateurs des Nations Unies.
La bataille qui se développe en Irak est d'une grande importance historique. Si les occupants sont jetés hors du pays, si le peuple irakien arrive à se libérer, les ambitions impériales et impérialistes nord-américaines de transformer le monde entier en leur arrière-cour subira un coup fatal. La défaite des occupants anglo-américain serait une victoire pour tous ceux qui luttent pour la démocratie et l´autodétermination, pour la liberté des peuples qui refusent de se soumettre au joug impérialiste.
Bien que la grande majorité des Italiens se soit opposée à l´agression et ait manifesté son désir de paix, le gouvernement de Berlusconi s´est non seulement rangé sous les ordres des Etats Unis, mais a même envoyé des troupes en Irak pour renforcer l'occupation.
Nous soutenons le peuple irakien qui résiste. Nous exigeons le retrait immédiat de tous les soldats italiens non seulement de l´Irak mais aussi de tous les autres pays où ils ont été déployés pour appuyer les intérêts impérialistes. Nous faisons appel à tous ceux qui ont dit non à la guerre pour qu'ils reprennent la lutte et qu'ils manifestent avec nous.

Liberté pour l'Irak et la Palestine !
 
Dehors les envahisseurs de l'Irak!
 
Ramenez les troupes italiennes et toutes les autres !
 
Fermez les bases américaines en Italie et en Europe.


 

Voir aussi plus bas: Sangre e Ipocrisia




Israel must invent dangers, and to do this it must adopt the method of provocation-and-revenge... And above all let us hope for a new war with the Arab countries, so that we may finally get rid of our troubles and acquire our space.

Moshe Dayan, 26 may 1955. (Moshe Sharett's Diary, p. 1021.)


Je suis «prêt à chauffer le sol sous les pieds des «yids» de la diaspora jusqu'à ce qu'ils soient obligés
de se précipiter ici en hurlant. Même s'il me faut pour cela faire sauter quelques synagogues.»

Ariel Sharon à Amos Oz, décembre 1982.


Dans The Washington Post, Richard Coen écrit qu'"un simple examen de Nexis
[la base de données de la presse anglophone] la semaine dernière montre que 800 articles ont associé les mots Irak et Vietnam".


"Some have the impression," he says, "that you are a reasonable people.
But the majority of you are vulgar and without sound ethics or good manners.
You elect the evil from among you, the greatest liars and least decent
and you are enslaved by your richest and most influential among you, especially the Jews,
who lead you using the lie of democracy to support the Israelis and their schemes
and in complete antagonism towards our religion." Oussama Ben Laden, octobre 2003


"From this mountain, Mr. Robert, upon which you are sitting, we beat the Russian army
and helped break the Soviet Union. And I pray to God that
he allows us to turn America into a shadow of itself."

Ben Laden speaking to Robert Fisk, 1997.


New figures from the Immigration and Absorption Ministry stunned the establishment.
Those figures show 760,000 Israeli citizens now live abroad.


We are actually very strong. 1.3 billion [muslim] people cannot be simply wiped out.
The Europeans killed 6 million Jews out of 12 million. But today the Jews rule this world by proxy.
They get others to fight and die for them. Dr. Mahathir, premier ministre de Malaysie, 16 oct. 2003.

<http://www.bernama.com/oicsummit/speechr.php?id=35&cat=BI>






édito



Saigon Baghdad : La grande boucle
par Serge Thion


J'ai vécu dans Saigon sous l'occupation américaine. J'ai vu Baghdad sous l'embargo américain, à l'ombre de Saddam. J'ai traîné à maintes reprises dans les couloirs des ministères à Washington. La comparaison entre la guerre du Viêt-Nam et l'occupation américaine de l'Iraq est inévitable et, à condition qu'elle ne soit pas mécanique, plaquée, elle peut nous indiquer à quoi il faut réfléchir.
C'était en janvier 1963. Les Etats-Unis s'étaient engagés dans la guerre mais ils n'avaient fourni, jusque là, que des armes et des équipements lourds, ainsi que des conseillers auprès des unités de l'armée sud-viêtnamienne. Le régime de Saigon ne vivait que sous la protection américaine. Un régime, comme celui que prévoient maintenant les conseillers de Bush et que l'ont qualifiait généralement, à l'étranger, de "fantoche". On était encore à deux ans du débarquement des troupes américaines, qui venaient "sauver" ce régime fantoche de l'effondrement. Elles venaient lutter contre le "communisme", idole un peu oubliée maintenant, qui précédait le "terrorisme" et "l'islamisme" au panthéon des Ennemis officiels de l'Occident. Et cet Ennemi officiel peut changer. Si l'on n'a pas d'Ennemi officiel, on ne peut pas faire la guerre, comme l'a montré George Orwell dans un roman prémonitoire, «1984». [téléchargeable en anglais à:
<http://aaargh-international.org/fran/livres/1984.pdf> Et le président Bush a déclaré la guerre, le soir du 11 septembre 2001, sans préciser à qui cette guerre était déclarée, ce qui est le signe indubitable qu'elle est déclarée à l'Ennemi officiel. Peu importe qui est cet Ennemi. Personne, au soir du 11 septembre, n'aurait pensé que l'Iraq, régime laïque et anti-islamiste, aurait pu revêtir le masque de l'Ennemi officiel. C'est pourtant ce qui est arrivé, de façon subreptice, sans que personne, ou presque, s'en rende compte. C'est aujourd'hui, après l'invasion et l'occupation, que les actes de résistance légitimes des Irakiens, sont baptisés "terrorisme". La justification de l'existence de l'Ennemi officiel vient donc après coup, comme conséquence et non comme cause. Pour le pouvoir orwellien qui domine notre planète, c'est du pareil au même.
Revenons à janvier 1963. Les Etats-Unis ont formé, équipé et encadré des unités de l'armée régulière locale. Les Américains croient que la supériorité matérielle, la seule dont ils disposent pleinement, équivaut à une supériorité militaire et donc politique. C'est grâce à elle qu'ils dominent leurs alliés, qu'ils monopolisent les ressources naturelles, qu'ils maintiennent le bluff du dollar, et qu'ils s'assurent un train de vie bien supérieur à leurs capacités réelles.
Dans un petit canton du Delta du Mékong, une région plate de rizières, on avait signalé une unité de Viêtcongs, les guérilleros communistes de l'époque; environ 350 hommes, des soldats qui avaient l'expérience de la guérilla, mais pas de la guerre, celle qui se fait entre unités constituées, blindées, qui manoeuvrent, sous couverture aérienne, comme le prévoient les manuels, élaborés pour la bataille décisive dans les plaines de l'Europe centrale. Doctrine américaine, forgée dans la seconde guerre mondiale, contre doctrine soviétique, forgée, elle aussi, dans les steppes et les puszta.
Les militants-soldats viêtcongs sont inquiets. Ils ont vu débarquer ces masses d'équipement, les blindés, les hélicoptères de combat, toutes choses dont les Français, pendant la première guerre d'Indochine, n'étaient dotés que sporadiquement. Déjà du matériel américain, mais d'usage quasi symbolique. Là, en 1963, presque dix ans après le départ des Français, on a affaire à la supériorité matérielle américaine, indubitable, indiscutable, écrasante. Les responsables militaires du maquis sentent qu'ils doivent faire face. S'ils reculent devant cette supériorité, devant cet amoncellement de moyens lourds, le pays deviendra une annexe coloniale des Yankis, une sorte de sous-merde comme la Thailande ou les Philippines, un pays de souteneurs et de putains. Le communisme n'est qu'un horizon assez vague et lointain. Ce qui compte, c'est la nation: "Rien n'est plus important que l'indépendance et la liberté", Ya không co gi... Tous les Viêtnamiens connaissaient par coeur cette phrase martelée par le président Hô Chi Minh. Par conséquent, après avoir beaucoup observé, les stratèges paysans du village de Ap Bac, ont mis au point des méthodes pour faire face, pour frapper les points faibles, ils ont préparé le terrain et ils attendent l'offensive. Elle eut lieu en janvier, saison sèche, favorable au déploiement des blindés M13 dans la rizière. Au bout d'un mois de combat, l'échec américain était patent. Des hélicoptères avaient été abattus, des blindés grillés dans les champs, des unités encadrées par les conseillers américains avaient tourné casaque.
Cette bataille d'Ap Bac avait fait l'objet d'une intense réflexion. Très vite, des comptes rendus avaient été rédigés dans le maquis et circulaient. Des traductions en français et en anglais furent même publiées à Hanoi. Mais aux Etats-Unis, il a fallu attendre vingt ans pour qu'une réflexion stratégique apparaisse dans le public. On la doit à un journaliste brillant, Neil Sheehan qui a écrit A Bright Shining Lie: John Paul Vann and America in Vietnam, traduit en français ensuite.
L'expérience avait parlé: on pouvait faire face à l'armée américaine, lui infliger des pertes et l'empêcher de tout contrôler. Il fallait sans doute prendre le risque de subir des pertes dix ou vingt fois plus fortes que celles qu'on infligerait aux Yankis. Mais celles-ci allaient avoir un poids politique énorme: dix ans de guerre et 38.000 morts américains plus tard, les politiciens et les militaires US allaient prendre la fuite avec la frousse aux fesses. Cette superbe victoire, arrachée au prix de sacrifices inouïs, allait assurer au monde une génération, sinon de paix, du moins de prudence américaine. La leçon d'Ap Bac, devenue la leçon du Viêt-Nam a été: pas d'intervention américaine directe, autre que des coups de mains rapides, genre Panama ou Tripoli. C'est la leçon du Viêt-Nam, marquée de façon encore cuisante sur les culottes de peau amères loques, qui a empêché une invasion de l'Iraq en 1991. Les grands chefs se sont prudemment arrêtés à la frontière. Ils étaient encore péteux de leur déroute au Viêt-Nam. Ils ont installé l'embargo et les zones de bombardement, pour frapper à distance, user le régime sans prendre de risques. Or le régime de Saddam a très bien tenu le coup; il a surmonté sa défaite stratégique et a reconstruit très vite. Il faut dire que l'Iraq possédait un argument imparable: le pétrole.
Aujourd'hui, en observant la scène irakienne, on pense que la phase d'Ap Bac a été franchie. Démobilisés, les militaires qui sont animés par le nationalisme fervent qui travaille les tréfonds de la société irakienne, ont commencé par observer les envahisseurs, leur matériel futuriste, les drones, les ordinateurs, les Apaches, véritables joyaux de la couronne. On se souvient qu'au moment de l'invasion de la Serbie, les Apaches ont été amenés en Macédoine, juste à la frontière, mais que le commandement américain n'a pas osé les engager. Ces bijoux, avec leur équipement idoine, coûtent plus de 20 millions de dollars pièce.
Peu à peu, les résistants ont appris à faire face, comme les Viêtcongs à Ap Bac. Avec des roquettes qui valent 200 dollars sur le marché local, on peut dézinguer les blindés légers et les hélicoptères, si on s'y prend bien. C'est devenu un sport national. De petits groupes se sont formés pour faire des parties de chasse. On bricole des rampes de fusées dans les garages. Même les chars lourds Abraham deviennent des proies accessibles. On mine les routes où passent et repassent les lourdes patrouilles de Yanks. Même au pistolet, on peut se faire un Américain qui se serait hasardé dans la rue. Sans parler des voitures ou des camions piégés. Personne n'a oublié comment les valeureux Marines ont quitté le Liban en catastrophe après avoir été traités au camion piégé. Quand on n'a pas d'Apaches, de Bradleys ou de Humvees, on est amené à bricoler avec les moyens du bord: une charrette tirée par un âne pour amener le lance fusée en position de tir, etc. L'imagination est sans limites. Et les Irakiens aiment ça. La culture du guerrier, du combattant individuel est une donnée de base, dans une population qui est habituellement armée. Au Moyen Orient, rares sont les familles qui ne disposent pas de quelques armes de guerre, qui ont remplacé, dans l'imaginaire local, le sabre damasquiné de leurs ancêtres.
En face, les Américains retrouvent immédiatement les limites qui furent les leurs au Viêt-Nam. Je suis particulièrement frappé de retrouver (voir plus bas) un Américain que j'ai bien connu à Saigon, Gerald Hickey, qui vit une retraite studieuse à Chicago, pour qui j'ai beaucoup d'amitié. Une journaliste de l'ancienne génération l'a rencontré par hasard et il a dit son effarement de voir les troupes américaines répéter les mêmes comportements stupides. Hickey a vécu presque vingt ans au Viêt-Nam, parlant la langue, enquêtant dans les villages, travaillant pour la Rand Corporation, et il a essayé d'expliquer le Viêt-Nam aux tous les Américains haut placés qui venaient en mission visiter le théâtre des opérations. En vain. Les Américains ont perdu la guerre du Viêt-Nam pour des raisons purement intellectuelles, puisqu'ils ont gardé la supériorité dans tous les autres domaines matériels.
Ils n'ont jamais compris où ils étaient, ni ce qu'ils faisaient. Il y a comme une incapacité viscérale à comprendre, à saisir que le monde est différent de leur petit canton. Les Etats-Unis, on l'oublie trop souvent, est un pays sous-développé, où l'instruction publique est d'un niveau très bas, où l'arriération culturelle et religieuse maintient de vastes populations dont un état d'hébétude intellectuelle dont on n'a pas idée à l'extérieur. Il suffit de faire un tour dans une librairie pour voir que l'on a affaire à des demeurés: jardinage, New Age, fantastique, bêtise partout. Il faut fouiller pour trouve un libre. Un tout petit noyau a accès à une culture à peu près constituée, mais ceux qui font cet effort sont généralement méprisés et ghettoisés. Ils sont assimilés à l'Europe et à ses valeurs non-américaines. L'argent et la technique sont les seules valeurs reconnues, et ce sont les bases sur lesquelles viennent s'assimiler les vagues successives d'immigrants, venant maintenant surtout d'Asie et d'Amérique latine. Ceux qui ont immigré, et qui forment le corps central de la population, appartenaient généralement, dans les pays qu'ils quittaient, au bas de l'échelle. La culture dont ils s'évadaient leur était de peu de poids. Le ticket d'entrée dans la société américaine a longtemps été le service militaire.
Du temps du Viêt-Nam, il y avait encore la conscription. Trois à quatre millions d'appelés ont ainsi fait le voyage dans l'enfer du "Nam". Les troupes de combat étaient composées à 50% de Noirs des banlieues, qui vivaient dans le chômage et la précarité. Aujourd'hui, l'armée recrute ses bidasses dans les banlieues peuplées de Latinos, et même carrément au sud du Rio Grande, au Mexique. Les officiers viennent toujours du Sud profond, animé par un fondamentalisme protestant dont on n'a pas idée en Europe. Dans la tradition américaine, il n'y a pas à proprement parler d'armée. Il y a des officiers qui encadrent des milices. Chaque citoyen peut participer, avec ses armes, à telle ou telle entreprise momentanée. C'est comma ça que s'est faite la Conquête de l'Ouest. Or cette Conquête continue, bien au-delà des frontières maritimes des USA. Avec des hauts et des bas, des phases d'expansion ou de stase. C'est pourquoi l'armée US est la seule au monde où les soldats peuvent ouvrir le feu sans avoir à demander l'autorisation aux officiers. Ce n'est pas tant une question de discipline que de statut du soldat, citoyen censé être autonome, qui agit en concertation avec ses semblables, dont font partie les officiers. C'est donc une armée terrifiante, sans discipline de feu, qui court au massacre de civils, au meurtre et à l'incendie. Relisez les exploits des "militaires" US dans la guerre de conquête du Mexique, dans la guerre de conquête des Philippines aux XIXe siècle. Elle détruit tout avant son passage. Toutes ces tares indélébiles sont déjà là: inconscience totale et liberté absolue de massacrer dès lors qu'on se trouve, armé, en "territoire indien": c'est l'expression consacrée, qui avait encore cours au Viêt-Nam.
Les effets politiques sur les populations ne manquent pas de se faire sentir rapidement. Les malheureux Irakiens qui avaient pu se réjouir un instant d'une présence militaire américaine qui les débarrassait, au moins en apparence, du poids de la dictature de Saddam, ont déchanté au cours des semaines, en voyant ces voyous surarmés maltraiter tout le monde, mépriser tout le monde, battre et torturer n'importe qui. Tout le monde ne rejoint pas la résistance, mais tout le monde la comprend. Ce qui est incompréhensible, c'est le comportement des cow-boys de l'US Army, repus de films de massacre et de héros exterminateurs qui gagnent après avoir tué tout le monde. Mais ce n'est que du cinéma, la grande illusion chez des gens dépourvus de culture et de savoir. On chercherait vainement un pays où la culture de base est aussi empreinte de violence, de simplisme et de sadisme. Même les Australiens, descendants des criminels des îles britanniques, sont moins abrutis.
Il est des raisons plus précises pour expliquer ces déboires. Sans doute pour pallier l'absence d'une véritable tradition militaire, -- l'existence d'une grosse armée américaine date de la seconde guerre mondiale -- il s'est développé une bureaucratie énorme. Le Pentagone et ses annexes représentent une gigantesque administration, omnipotente, extrêmement corrompue (Lisez Catch-22 si vous voulez comprendre comment elle s'installe) qui dépense des fortunes colossales en matériels inutiles qu'elle paie quatre fois le prix. Pour un soldat combattant, il y a neuf soldats bureaucrates, perdus dans des montagnes de paperasses, écrites dans des jargons mystérieux: c'est une énorme machine qui tourne à vide et dont la fonction principale, comme Chomsky l'a montré depuis longtemps, est de consommer et de consumer des ressources énormes en propageant l'irrationalité la plus folle dans l'économie et la société américaine. Cette bureaucratie proliférante, désordonnée, fonctionne sans contrôle. Par exemple, depuis quinze ans que la guerre froide est finie, elle continue de produire des armes nucléaires à tire-larigot, dont personne n'a nul besoin. Ni le président, ni les commissions parlementaires n'ont les moyens de contrôler cet incroyable gaspillage qui enrichit les militaires mais surtout les fournisseurs qui ont les moyens d'acheter les parlementaires. La boucle de la corruption généralisée est ainsi bouclée. Le danger de ce "complexe militaro-industriel" avait été déjà dénoncé, à la fin de sa présidence, par le général Eisenhower, bien placé pour en connaître, il y a plus de 40 ans.
Certes, une petite guerre de temps en temps permet de remplacer le matériel et de faire tourner la machine. L'Iraq permet de tester le matériel et d'ailleurs les résultats sont là: le matériel n'est pas bon, pas adapté. La poussière portée par les vents de sable a vite raison des moteurs des blindés. Il a fallu retirer d'urgence les Apaches des opérations offensives parce que s'ils sont adaptés à une guerre avec les blindés, ils ne résistent pas à de minables mitrailleuses. L'état-major se dépêche de "repenser la doctrine d'emploi" des hélicoptères et reporte ses espoirs sur les drones, fabriqués principalement par les Israéliens et les Français... Une illusion en remplace une autre. (Voir la série sur "Le bourbier irakien" parue dans Le Monde à la mi-novembre 2003, donnant, sept mois après l'invasion, un point de vue que nous avions présenté dès avant la guerre ! )
On a vu avec intérêt des cellules d'évaluation, du Center for Army Lessons Learned, produire un rapport d'évaluation des offensives en Afghanistan et en Iraq. Voici ce qu'en dit le chroniqueur militaire du Monde (16-17 novembre 2003):

Au centre du diagnostic porté par le CALL, le fait que les outils d'analyse à la disposition du renseignement sont mal adaptés pour pouvoir transmettre rapidement -- quelquefois en moins d'une heure -- les informations recueillies et vérifiées aux différents niveaux du commandement et aux petites unités de la coalition qui traquent les terroristes sur le territoire irakien.

Le rapport insiste sur le fait que les unités de l'armée sont dotées de logiciels différents, aux origines les plus variées, et souvent incompatibles entre eux, ce qui fait de la communicatioin entre échelons et unités un véritable casse-tête pour informaticiens.

C'est, paraît-il, un problème majeur que de réussir à attribuer le renseignement obtenu à celui qui en a véritablement le plus besoin. C'en est un autre, face aux nouvelles tactiques de guérilla, de pressentir à temps le moindre changement semblant se dessiner au sein de petits groupes hostiles dont les activités ne se limitent pas à la capitale irakienne. Troisième problème : arriver à mixer différentes sources d'information pour offrir aux décideurs et aux exécutants opérationnels un tableau de la situation cohérent et à jour.
Quatre équipes d'experts de l'armée de terre américaine viennent de rentrer d'Irak et d'Afghanistan. Entre autres jugements, elles estiment que les analystes du renseignement ne sont pas déployés assez rapidement au plus près des troupes engagées; qu'ils sont sous-entraînés; qu'ils éprouvent des difficultés à communiquer entre eux du fait des différences entre leurs outils respectifs de recueil et d'exploitation du renseignement; et, enfin, que les destinataires de leur production ignorent souvent tout ce qu'ils sont en droit d'attendre de leurs services.
Les informations réunies par les satellites ou par les drones (petits avions-espions) ne suffisent plus. Il faut réhabiliter - sans pour autant submerger l'analyste en bout du processus, ni le distraire de sa mission - le renseignement de source humaine (dit Humint).

Le "Y'a qu'à" prévaut à tous les échelons. Les Américains ne savent pas où ils sont, historiquement, sociologiquement parlant. Pour eux, tous les indigènes sont des "noirs" qui méritent à peine la rafale qui va les faire taire. Mais ils ne savent pas non plus où ils sont "opérationnellement". L'accumulation des images fournies par les radars, drones, avions et "système d'acquisition" ne leur permettent pas de comprendre ce qu'ils voient. Qui est qui ? Ils n'ont presque pas d'éléments bilingues, ils manquent d'interprètes fiables car il faudrait recruter sur place des éléments douteux. Même à Guantanamo, on voit que les recrutements laissent passer beaucoup de choses. Là encore, c'est l'ignorance, l'inculture qui prévaut. L'Amérique ne peut pas former les personnels dont elle aurait besoin, non pas pour gérer le monde entier, mais pour analyser les masses de renseignements qu'elle collecte chaque jour en plusieurs dizaines de langues. L'armée avait formé, à prix d'or, des centaines de spécialistes qui parlaient couramment le viêtnamien, mais l'étendue du problème le rend aujourd'hui insoluble. Voir Spengler, "Why America is losing the intelligence war", Asia Times du 11 novembre 2003:
<http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/EK11Ak01.html>

Les mêmes causes produisent et produiront les mêmes effets. Les Américains sont en Iraq comme ils étaient au Viêt-Nam: sur la lune. Il y a trente ans, ils faisaient venir leur eau potable en avion des Philippines. A Baghdad, ils envoient leur linge à laver en avion au Koweït. On peut dire qu'ils sont foutus d'avance. Avant la guerre, nous avions suggéré que l'entrée des Américains en Iraq serait une très bonne chose, qu'ils se retrouveraient vite dans le bourbier et qu'ils y seraient battus. On peut dire que la situation évolue encore plus vite que toutes les prédictions: c'est à Washington même qu'on commence à sentir le vent de la défaite. On change de stratégie en toute hâte. On fait le contraire mardi de ce qu'on avait décidé lundi. On improvise fiévreusement. Les élections approchent. Les néo-cons, dépassés par les problèmes dont ils n'avaient évidemment pas vu les complexités, commencent à se demander si Bush ne va pas les débarquer pour essayer de se faire réélire. En réalité, toute cette agitation, ces "renforcements des moyens de lutte antiguerilla", ces appels désespérés et désespérants à la lutte contre un fantomatique "terrorisme", ne sont que coups d'épée dans l'eau. La seule solution aux problèmes posés par la situation de l'Iraq est le retrait complet des forces américaines, maintenant ou plus tard. Plus les Yankis traînent, plus ils le paieront cher. Les événements s'accélèrent. Dans le journal The Independent Charles Glass note, le 13 novembre qu'il a fallu deux ans, en 1963 et 1964, pour que les pertes américaines au combat atteignent le chiffre de 324. En Iraq, ce chiffre a été atteint en six mois.
L'équipe Bush espère se tirer d'affaire en donnant une indépendance-bidon à une équipe irakienne qui reste à inventer, d'ici juin prochain. Il faut trouver un "Karzai" irakien, lit-on dans la presse américaine. Karzai est le fantoche de Kaboul, dont l'influence ne s'étend même pas à toute la ville, et encore moins au delà. Un "Karzai" irakien ne fera pas long feu.
Le dernier retranchement des idiots de Washington est de dire que le retrait des forces américaines est impossible car il serait le signal d'une guerre civile. Il est possible et même probable que l'intervention intempestive des Amères Loques aient déstabilisé le système politique irakien, qui reposait sur une dictature sanglante mais nationale, sociale, rationnelle et non-confessionnelle, finalement assez ouverte. Les Anglo-Saxons, comme toujours, vont jouer la carte confessionnelle ou minoritaire pour créer l'apparence d'une démocratie; apparence, car une démocratie devrait prendre en compte les individus et non les groupes. C'est la plus sûre recette pour que ces groupes, qui ont des existences sociales bien repérées, s'affrontent les uns les autres. En Iraq, les loyautés premières sont souvent "tribales", les tribus étant des sortes de grosses grappes de réseaux familiaux. On peut rencontrer à Baghdad ou en province tel "chef de tribu" qui est à la tête d'un groupe qui peut rassembler un million de personnes, ou plus, avec sentiment d'appartenance et de loyauté, un keffieh portant des signes distinctifs, un territoire plus ou moins précisé, une sorte d'armée privée du groupe avec armes de guerre, une gestion fine et diplomatique des questions d'honneur qui peuvent dégénérer en vendettas militaires. Ces groupes ont une existence économique certaine et fonctionnent, à certains égards, comme de vastes entreprises privées.
Tout pouvoir central doit à la fois s'appuyer sur ces groupes et les neutraliser sans créer de conflits, car l'Etat central n'a tout simplement pas les moyens de les régler s'ils surgissent. Même Saddam Hussein marchait sur des oeufs, dans ce domaine. Les Américains vont être tentés de jouer à ce jeu et vont se faire manipuler comme des bleus par des vieux notables plus rusés que le renard du désert. Mais c'est aussi la voie du conflit. En outre, pour compliquer une équation difficile à saisir pour les âmes simples qui arrivent du Potomac, les multiples fractions de la majorité shi'ite sont au moins d'accord pour réclamer un rôle prépondérant dans le futur Etat irakien.
L'argument de l'impossibilité du retrait ne résiste pas un instant. Il est évident que les Américains ne seront pas plus en mesure de bâtir, ou de rebâtir un système politique en Irak, que de maîtriser la situation militaire. Il n'y a qu'à jeter un coup d'oeil sur la situation de l'Afghanistan pour voir que les Américains, et les idiots d'Européens qui font le chienchien derrière, ne peuvent que bâtir sur du sable. Les talibans savent très bien comment faire pour donner un coup de pied dans ces illusions.
Il reste qu'au départ inéluctable des Amères Loque, s'il tarde un peu, il se sera constitué une nouvelle force politique, la résistance irakienne, qui est probablement aujourd'hui fragmentée et hétérogène, mais qui va, avec le temps, s'unifier et se préciser. Elle pourra peut-être, ancrée dans la revendication d'indépendance, assurer l'unité du pays et la cohérence de ses populations. Elle est en tout cas une alternative beaucoup plus naturelle que la présence incongrue des pauvres militaires américains, apeurés, impuissants, aveugles, sanguinaires et passablement stupides.

24 novembre 2003.

Annexe de l'édito:



Vietnam and Iraq have more similarities than differences
Georgie Anne Geyer

Chicago -- To my immense surprise, I recently ran into the American scholar who, for many correspondents in Vietnam, offered the most fair-minded analysis of the war. Suddenly, there was Gerald "Gerry" Hickey at the Chicago Public Library, a little grayer after 35 years, but still much the same, with a big smile on his face and a welcome "Hello!" I remembered well how Gerry, then the Rand Corp.'s top man in Vietnam, had meticulously explained for us the cultures and behavior of highland tribes such as the Montagnards, but also the Viet Cong and the "pro-American" Saigon government.
"And now we're doing the same thing all over again," he said as we talked about Iraq. "First, we suffer from the same invincible ignorance about Iraq that we suffered over Vietnamese culture. Second, in Vietnam we set the military impact with no concern about our effect on South Vietnamese culture. By the time we left in 1975, they were just exhausted. They were just tired out -- and so was I.
"It is so sad now that I can see the same mistakes being made in Iraq. The GIs busting down the doors, breaking into homes, doing everything wrong. But, you know something," he went on, sadness outlining his voice, "I'm shocked at much of what we are seeing in Iraq: The Americans are much crueler than they were in Vietnam. Remember, when American correspondents found American troops burning down houses -- that was remarkable then; today it's the norm."
Gerry and I talked a long time that day, mulling over our common experiences, wondering primarily why the United States can't ever pause to analyze a country correctly, and above all comparing the two conflicts. Despite the myriad voices in the press insisting, "Iraq is not a Vietnam!" the indisputable fact is that, if you consider the passions and principles applied there, it really IS another Vietnam. Among the causes for the war are obscurantist theories about foreign threats that have little basis in reality; civilians at the top who play with the soldiers they have never been; and the underlying lies that give credence to special interests (the Bay of Tonkin pretense in Vietnam, the supposed weapons of mass destruction in Iraq).
In Vietnam, we were following the bizarre notion of the "domino theory," the idea that a communist Vietnam would mean that all of Southeast Asia would fall to communism. The Johnson administration refused to realize that it was a colonial war, and that in colonial wars, people fight forever. With Iraq, the second Bush administration accepted the idea, perfervidly pushed by civilian neoconservatives, that Iraq was the center of terrorism, the cause of 9/11 and an immediate threat, ignoring the Greek chorus of voices warning against such intellectual, military and moral folly.
Curiosly, in both cases it was civilian ideological fanatics in the Pentagon, enamored of American technology and with no knowledge of history or culture, and not the U.S. military, who pressed for the wars. (It was Robert McNamara and his "whiz kids" then; now it's Paul Wolfowitz, Douglas Feith, Richard Perle and others.)
Perhaps the old American maxim of civilian control of the military might be changed, with what we are seeing, to military control of the civilians. [...]
America needs to look seriously at these two wars and analyze why it repeatedly gets involved in painful and costly faraway conflicts. Why, when we could with little effort be a great example for mankind [Note de l'AAARGH: ???], do we allow the driven and arrogant technocrats of the Vietnam era and the cynical and extremist Jacobins today to carry us to war after useless war?

Gee Gee Geyer a interviewé Saddam Hussein en 1973.
Uexpress.com, 4 novembre 2003.
<http://www.uexpress.com/georgieannegeyer/?uc_full_date=20031104>






SPÉCIALE : RÊVES DE SHAMIRIE

 

LA DÉLATION


22 octobre 2003 / 08 h 36

Les éditions Balland/Blanche coéditent L'autre Visage d'Israël, un livre antisémite et révisionniste d'Israël Shamir,

qui fait l'apologie de la haine raciale

Par Johan Weisz, journaliste-policier à <proche-orient.info>

Denis Bourgeois, le directeur des éditions Balland, contacté par proche-orient.info, dit n'avoir pas lu le livre avant de le co-éditer. Aujourd'hui, averti par nos soins de son contenu réel, il s'apprêterait, c'est du moins ce qu'il a dit à Johan Weisz, à «prendre une décision lourde». Affaire à suivre...


(p. 242). "Il semble que les Juifs (en tant que groupe distinct des non-juifs) soient unis par une volonté commune, un objectif unique et un sentiment de puissance. L'intoxication par le pouvoir et l'unité a amené ces gens cauteleux à laisser tomber le masque, à renoncer aux faux-semblants" (p.245). "les Protocoles [des Sages de Sion, ndlr] n'avaient aucun lien avec la réalité, ils n'auraient pas la popularité qui est la leur. Les Juifs sont suffisamment puissants pour rêver de domination, et certains le font. (p. 280).

Ces nauséeux extraits font partie de L'Autre Visage d'Israël, pavé de 400 pages en vente en France depuis le 9 octobre et co-édité par les Editions Balland que dirige Denis Bourgeois, et par les éditions «Blanche» dirigées par Franck Sprengler. Pourtant l'ouvrage tombe clairement sous le coup de la loi sur la presse, et s'il trône encore dans les rayons des librairies, c'est que les associations anti-racistes n'ont toujours pas été alertées.
L'auteur ? Un certain Israël Shamir, qui se présente comme un «juif israélien, originaire de Novossibirsk, en Sibérie». Il affirme avoir été le collaborateur de nombreux médias internationaux, mais on retiendra surtout de lui son admiration pour le Premier ministre malais Mahatir («un des plus grands politiciens au monde») et sa fréquentation des personnages de l'ultra-gauche ou de l'ultra-droite, tels Gilles Munier, biographe de Saddam Hussein, Ginette Skandrani, de l'association et rédactrice du journal "La Pierre et l'Olivier" et rédactrice du journal «L'Audace» qui rassemble la mouvance négationniste tunisienne journal auquel a également collaboré Tawfik Mathlouti, promoteur du «Mecca Cola» et autre ami d'Israël Shamir.
L'Autre Visage d'Israël signale, par ailleurs, que Maria Poumier a participé à la traduction du livre, originellement écrit en anglais. Or cette dernière n'est autre que la secrétaire de rédaction de la revue A Contre nuit, dont l'adresse personnelle est celle de Roger Garaudy.
L'Autre visage d'Israël est un recueil d'articles écrits par l'auteur. Depuis plusieurs années, Israël Shamir inonde le web de ses écrits que l'on retrouve pêle-mêle sur des sites pro-palestiniens, chrétiens, islamistes, négationnistes ou d'extrême droite. En général, ils évoquent le conflit au Proche-Orient, puis dérivent rapidement vers l'antisémitisme. Ainsi, Shamir mentionne abondamment l'intellectuel palestinien Edward Saïd avec lequel il partage la vision d'une Palestine «du Jourdain à la mer», sans partager cependant la détermination de Saïd contre le négationnisme et l'antisémitisme. [Saïd est un bon Arabe, et d'autant meilleur qu'il est mort. ]
Le discours judéophobe de L'Autre visage d'Israël fait la synthèse entre un antisémitisme d'origine chrétienne et un antisémitisme d'obédience anticapitaliste. Ainsi l'«usure» et le prêt à intérêt sont-ils régulièrement stigmatisés, considérés comme une pratique imposée par «la loi juive», mais interdite par « le Dar al-Islam et la chrétienté » entre lesquels Israël Shamir prône l'alliance. Les juifs, et a fortiori les juifs ashkénazes, sont identifiés par Shamir au néo-libéralisme, acteurs d'un complot à l'échelle mondiale auquel sont associés les Israéliens qui ont pris part aux attentats du 11 septembre 2001. Dans l'article intitulé «Les Sages de Sion et les Maîtres du Discours» (pp. 270-285), Israël Shamir propose un dépassement de l'écrit apocryphe des «Protocoles des Sages de Sion», et reconnaît leur utilité pour comprendre «le plan du Nouvel Ordre Mondial». A la manière des «Protocoles», Israël Shamir place dans la bouche de juifs des propos dans lesquels ils avouent leurs ignominies et leur volonté de dominer le monde; pour ce faire, l'auteur tronque à loisir les citations de personnalités présentées comme «juives» ou «pro-juives», en affichant péremptoirement en note la référence des pseudo-citations.
On doit d'autant s'étonner de cette publication de surcroît par une grande maison d'édition française qu'à plusieurs reprises le nom d'Israël Shamir a été mêlé à de fâcheuses controverses. En avril dernier, Libération et Le Monde révélaient qu'un bulletin d'information pro-palestinien avait diffusé un de ses textes sur le thème du complot de la juiverie. Un des responsables de ce bulletin était Marcel Charbonnier, le même qui, précisément, a traduit L'Autre Visage d'Israël. A l'époque, Marcel Charbonnier n'avait pas voulu admettre que l'«Association France Palestine Solidarité» ait pu explicitement condamner «le contenu antisémite» du texte, et avait démissionné de l'association pro-palestinienne. On avait également pu lire Israël Shamir dans le Manifeste judéo-nazi d'Ariel Sharon, une pseudo-interview du Premier ministre israélien, édité par le négationniste tunisien Mondher Sfar, avec le soutien du Parti des Musulmans de France de Mohamed Latrèche et de «la Pierre et l'olivier» de Ginette Skandrani. En annexe du Manifeste judéo-nazi figurait un article de Shamir, intitulé «L'épreuve était décisive», que l'on retrouve aujourd'hui dans l'ouvrage publié par Balland. [Voir, pour plus de précisions, la nouvelle édition du Manifeste «judéo-nazi» aux bons soins de l'aaargh:
<http://aaargh-international.org/fran/livres3/manifeste.pdf> ]
Alors comment les éditions Balland, dirigées par Denis Bourgeois, précédemment PDG de Calmann-Lévy et directeur général de Grasset, ont-elles pu publier ces écrits sans sourciller ? En fait, c'est le directeur des éditions Blanche, Franck Sprengler, qui a dirigé la publication de L'Autre Visage d'Israël, après avoir éprouvé «un coup de coeur» pour le livre, affirme-t-on chez Blanche. Cette maison d'édition se consacre essentiellement à la littérature érotique, d'où son partenariat avec Balland pour assurer la distribution du livre. Contacté par «Proche-Orient.info», Denis Bourgeois a confessé n'avoir pas lu l'ouvrage dans sa totalité. «J'ai pris un verre avec Israël Shamir, qui m'est apparu comme quelqu'un de très bien», nous a-t-il expliqué. Ensuite Denis Bourgeois a affirmé «tomber des nues» lorsque Proche-Orient.info lui a signalé certains extraits de l'ouvrage qu'il a tout de même co-édité. Mardi soir, 21 octobre, Denis Bourgeois reconnaissait la présence de passages «inacceptables» dans L'Autre Visage d'Israël. Il affirmait s'apprêter à prendre «une décision lourde» dans la journée de mercredi.
Selon Me Franck Benhamou, avocat au barreau de Paris, les éditeurs et l'auteur de L'Autre Visage d'Israël risquent gros: ils s'exposent à une amende supérieure à 45.000 Euros. En effet, plusieurs extraits clairement antisémites de la publication tombent sous le coup des articles 24 et 32 de la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse qui répriment les délits de diffamation raciale et de provocation à la haine raciale. D'autres extraits tombent sous le coup de la loi dite Gayssot (article 24 bis de la loi sur la liberté de la presse), qui sanctionne ceux qui contestent par voie de presse, en l'occurrence l'édition, l'existence de crimes contre l'humanité. Dans cette affaire, le traducteur, Marcel Charbonnier, pourrait lui aussi être inquiété en tant que complice.
D'après la procédure en matière de publication, les associations anti-racistes peuvent faire citer à comparaître, sous 20 jours, les maisons d'édition et demander le retrait de l'ouvrage incriminé. A noter que le Parquet peut, de lui-même, enclencher la procédure.
Me Benhamou rappelle que le montant élevé des amendes encourues peut amener les éditeurs à retirer, de leur propre initiative, l'ouvrage de la vente; ce vers quoi Denis Bourgeois, le patron de Balland, pourrait rapidement s'acheminer.

EXTRAITS THEMATIQUES DE L'AUTRE VISAGE D'ISRAËL

Les diatribes antijuives, version "ils dominent le monde et aiment l'argent"


P. 53 : « la presse américaine, dominée par les Juifs »
P. 242 : « La Juiverie (on est prié de ne pas confondre ce terme avec les millions de descendants de Juifs médiévaux) a retrouvé sa place dans la politique mondiale, et a pris le contrôle spirituel de la seule superpuissance au monde, les États-Unis. »
P. 245 : « il semble que les Juifs (en tant que groupe distinct des non-juifs) soient unis par une volonté commune, un objectif unique et un sentiment de puissance. L'intoxication par le pouvoir et l'unité a amené ces gens cauteleux à laisser tomber le masque, à renoncer aux faux-semblants. La nouvelle ouverture nous fournit un aperçu sans précédent de l'âme des Juifs et de leurs supporters mammonites. »
P. 250 : « Aussi, après bien des années de sélection continue, les forces pro-juives ont atteint les positions de la toute puissance aux États-Unis. Par ailleurs, l'Amérique était presque vouée à devenir un État néo-juif en vertu de son idéologie. »
P. 252 : « L'autre groupe d'alliés [parmi les philosémites, ndlr] est constitué par les hommes d'affaires purs et durs qui apprécient le côté pratique de l'idéologie juive. Ils aiment l'idée du Mob, la chasse à l'argent, l'indifférence à la morale et aux conséquences sociales que cela peut avoir, l'indifférence à la propriété et à la vie d'autrui. Les gens qui voient tous les autres comme des ennemis, et la vie comme une bataille perpétuelle, remarquent que dans l'idéologie juive, aucun étranger n'est considéré comme un "voisin". Voilà pourquoi les dirigeants qui étaient les plus cruels, les princes et les rois, étaient ceux qui prenaient des juifs comme conseillers et ministres. »
« Les Juifs ne sont ni un peuple, ni une religion, ni une race. Il s'agit d'une organisation quasi-religieuse ; quelque chose qui ressemble à une Église catholique qui serait intimement liée au Fonds Monétaire International, de même que le courrier électronique est associé au téléchargement de fichier sous Windows. On peut rencontrer toutes sortes de catholiques, mais les décisions sont prises à Rome. On peut rencontrer toutes sortes de juifs, mais les décisions sont prises à Wall Street. »
P. 254 : « Jésus sauve, mais Moïse investit. L'influence juive ne s'arrête pas là où le dollar s'arrête. Les idéaux des Américains sont façonnés par Hollywood, avec son culte du lucre et du succès. Leurs réflexions sont alimentées par les éminences juives dans les universités et les médias. Pour leur confort, ils "boivent" le New York Times* comme du petit lait. Leur histoire a rétréci et s'est réduite aux études sur l'Holocauste. (...) Il importe peu aux Américains que leur politique soit aux mains de gens qui n'ont de dévotion que pour la cause des Juifs. » * voir p. 70 où le New York Times est qualifié de « journal juif américain ».
P. 254-255 : [En tant que juif,] « Je me sens très bien avec moi-même, et avec la plupart des juifs que je rencontre. Séparément, nous sommes sympathiques et chaleureux. Enfin, aussi sympathiques que n'importe qui. Mais ensemble, nous constituons une machinerie sociale redoutable et repoussante, liée par un pacte infernal à la rapacité et à la cupidité. J'aime les "Juifs" tout autant que le grand américain David Thoreau aimait l'Empire américain, que Voltaire aimait son Église catholique, qu'Orwell aimait son Parti stalinien. »
P. 256 : « L'emprise judéo-mammonite a éliminé les forces vives de l'Amérique et les a guidées vers le dépérissement. »
P. 257-258 : « L'influence grandissante des Juifs s'est accompagnée de la divergence : les riches sont devenus plus riches, les pauvres plus pauvres, et les classes moyennes ont perdu. C'était prévisible, car traditionnellement la prospérité de la communauté juive augmente en proportion inverse de l'intérêt des gens ordinaires. La Bible nous fournit un schéma archétypique, avec l'histoire de Joseph et ses frères qui prospéraient en mettant en esclavage les Egyptiens pour le compte du Pharaon. (...) Ce n'est pas par hasard si les quartiers juifs étaient tout près des palais royaux partout en Europe. »
P. 258 : « Les États-Unis sont devenus un État juif sous plusieurs angles. »
P. 260 : « L'introduction de la fureur, de la haine et de l'esprit de vengeance dans l'argumentation de l'adversaire est une arme idéologique puissante dans la tradition juive. »
P. 264 : « L'idée judéo-américaine émasculera le monde si on ne la retient pas. »
« Les Allemands hier, comme les Américains aujourd'hui, avaient peur de se référer au Christ pour ne pas être ridiculisés ou réprimandés par les Juifs. »
P. 265-266 : « Selon les Juifs, il y a deux sortes de réussite. D'une part le succès à l'intérieur de la communauté (...). D'autre part, le succès dans le vaste monde des Juifs et des Gentils. Celui-ci se mesure à l'accumulation de l'argent et du pouvoir. (...) Il y avait bien des Gentils qui partageaient leur point de vue, mais qu'il s'agisse de Richard III ou d'Harpagon, ils étaient plutôt considérés comme des monstres que comme des modèles de réussite. »
P. 268 : « Dans le domaine de la pensée, la tendance brahmane des Juifs devrait être rendue visible et contestée. Le Brahmane n'est pas un ennemi, mais sa tendance traditionnelle à la domination devrait être combattue par une meilleure visibilité et il devrait avoir à en rendre compte.»

Les juifs et le grand capital

P.176 : « Ce groupe international d'empires médiatiques juifs, de Washington à Moscou, n'est pas assujetti aux intérêts d'Israël. Mais soutenir Israël fait partie de son programme. En priorité, dans ce programme, il y a la globalisation et le néolibéralisme ; ce qu'il appelle "la liberté du marché". Sur le plan politique, il a tendance à se méfier de la démocratie et de ses libertés individuelles, tout en exigeant de façon continuelle la liberté pour les entreprises. »

Sur les "Protocoles des Sages de Sion"

P. 271 : « Il faudrait considérer les Protocoles comme un "pamphlet politique". »
P.275 : « La concentration du capital dans les mains des financiers, la concentration des médias dans les mains de quelques magnats, l'assassinat extrajudiciaire des leaders qui ne se soumettent pas, les marchés financiers, avec leurs multiples produits dérivés qui ponctionnent la richesse et l'accumulent entre les mains des prêtres de Mammon ; le profit ("les forces du marché"), seule mesure de succès de toute stratégie... Non l'intérêt des Protocoles n'a pas disparu, car le plan qui y est décrit, consistant à instaurer un régime oligarchique (non nécessairement juif), est en train d'être mis en vigueur, en temps réel ; cela s'appelle le nouvel ordre mondial. »
P. 279 : « Apparemment, certaines idées des Protocoles ne seraient pas étrangères à certains Juifs. »
P. 280 : « En fait, si les Protocoles n'avaient aucun lien avec la réalité, ils n'auraient pas la popularité qui est la leur. Les Juifs sont suffisamment puissants pour rêver de domination, et certains le font. Apparemment, certaines idées juives ont trouvé place dans ce texte. »
P. 284 - « En résumé, une grande partie (pas la totalité, toutefois) des projets prêtés au Juifs par les Protocoles sont en effet les idées utiles ou nécessaires pour le bien-être communautaire des Juifs (...). Il ne faut pas aller chercher plus loin le succès jamais démenti des Protocoles. »

Les diatribes antijuives, version chrétienne

P. 56 : « ceux qui ont rejeté le Christ ont été condamnés à errer jusqu'à ce qu'ils comprennent leur erreur. »
P. 247 : « la lecture juive des dix commandements : "Tu ne tueras point de Juif", alors que l'interprétation chrétienne dit : "Tu ne tueras point". »
P.119 - « la soif de vengeance des Juifs fut plus forte que leur avarice ».
P. 232 : « Le refus de la vengeance est l'essence même des Evangiles. C'est là la différence majeure entre l'Eglise et la Synagogue, ces deux soeurs nées il y a deux millénaires (...). Alors que les Chrétiens sont appelés à prier pour leurs ennemis, les juifs sont censés entretenir des rêves de vengeance. »
P.236 : « "Vengeur" est un terme négatif dans la culture chrétienne comme dans la culture musulmane. La culture juive, au contraire, est saturée de l'idée de vengeance, car elle dérive de l'Ancien Testament, sans le filtre rédempteur du Nouveau Testament ou du Coran. »
P.237- « La passion juive pour la vengeance a bien supporté la périlleuse traversée de l'Atlantique. Des juifs américains donnèrent naissance à Hollywood et Hollywood a fait de la vengeance son thème privilégié. (...) A partir d'Hollywood, l'esprit de vengeance s'est répandu sur toute la terre et a certainement contribué à façonner le monde dans lequel nous vivons. En d'autres termes, il n'y avait pas besoin de complot juif. »
P.113 : « Les Juifs du Moyen Age (...) essayent de prouver qu'il fallait tuer Jésus et ils se vantaient de l'avoir fait. »
P. 114 : « On a brûlé l'Évangile sur un bûcher en Israël »

La judéophobie, version "manifeste judéo-nazi" et conflit au Proche-Orient

P.325-6 - « La guerre pour la Palestine est devenue une guerre globale, la Troisième Guerre mondiale, et dans cette guerre, la communauté juive organisée est du côté des méchants. Elle emploie maintenant la malfaisante arme de haine raciale, essayant de soulever les Européens contre les noirs et les Musulmans partout, de l'Alabama à la Tchétchénie, de Copenhague à Kaboul. Il faut s'opposer à cela et vaincre, sinon elle empoisonnera les puits spirituels. Nous ne devrions pas permettre à notre adversaire de renforcer le Noir contre le Blanc ou le chrétien contre le musulman. Au lieu de discuter de l'antisémitisme de Duke, nous devrions discuter de l'anti-gentilisme, de la haine du goy, si évidente dans les médias possédés par les Juifs. »
P.134 : « Les États-Unis soutiennent à fond la machine de guerre judéo-nazie. » « Les plans des judéos-nazis sont sur la table. Les médias qu'ils contrôlent étouffent les reportages et les commentaires sur l'holocauste palestinien. Les forces armées US les assurent de leur totale protection. Rien n'empêchera leur poignard de s'abattre. »
P. 135 « l'Etat juif doit être dénazifié, aussi complètement que l'Allemagne l'a été en 1945. »

La Judéophobie, version négationniste

P.99 : « l'historien britannique David Irving » [Irving est un négationniste notoire]
« Elie Wiesel, le prophète de l'Holocaustisme » P. 259
« Elie Wiesel le pleurnicheur holocaustien "par ici la monnaie" » P.41
« Elie Wiesel, Juif américain, militant de l'Holocauste » P. 142


Les israéliens et le 11 septembre

P.329-330 : « les preuves s'accumulent d'une connivence israélienne. Des messages d'alerte sur le réseau israélien OGIDO ont été envoyés aux Israéliens de Manhattan, en temps réel, lorsque les avions ont décollé de leurs aéroports. Dans chacun de ces aéroports utilisés par les pirates de l'air, la compagnie israélienne ICTS assurait la sécurité. Des compagnies financières juives ont vendu, à perte, leurs actions dans les assurances, comme si elles avaient connaissance du drame qui allait se jouer. (...) Il n'y a pas de terrorisme islamique, mais il y a une terreur israélo-américaine contre le Dar al Islam. » ...

<http://www.proche-orient.info/xjournal_racism_analyse.php3?id_article=17455>



DÉBALLONNAGE


Lettre de Balland aux éditeurs et à l'auteur du livre.
24 octobre

J'ai le regret de vous faire savoir que j'ai pris la décision d'interrompre la commercialisation de l'ouvrage d'Israel Sahmir intitulé "Un autre visage d'Israël" dont vous avez assuré l'établissement, en langue française, de la traduction.
Cette décision s'est révélée nécessaire compte tenu de propos les uns en soi, les autres par leur accumulation mais, quoiqu'il en soit, dont je suis horrifié qui tombent sous le coup de la loi.

Denis Bourgeois, président directeur général (qui semble avoir de très grosses difficultés avec la langue françoise...
On comprend que la lecture aussi doit lui poser des problèmes.)



LE SUCCÈS DE LA DÉLATION


23 octobre 2003 / 18 h 35 - DOSSIER


Après l'article de Johan Weisz [voir ci-dessus], Balland décide de suspendre la vente du livre d'Israël Shamir


C'est Denis Bourgeois, le patron de Balland dont il convient de saluer la célérité et la fermeté intellectuelle qui, sans hésiter, a pris cette décision. Le co-éditeur de «L'Autre Visage d'Israël», Franck Spengler des Éditions Blanche, a voulu l'en dissuader. En témoigne la lettre édifiante qu'il lui a adressée et dont il a fait parvenir copie à Johan Weisz. De son côté, l'AFP a jugé l'affaire suffisamment sérieuse et grave pour publier une longue dépêche. Voici toutes les pièces du dossier.(<Proche-Orient.info>)


1·. La dépêche AFP


Un journal en ligne critique la parution en France d'un essai antisémite


PARIS, 23 oct (AFP) - Le journal en ligne thématique sur le Proche-Orient, Proche-Orient.info, "s'étonne" jeudi que le livre "L'autre visage d'Israël", comportant des passages antisémites à l'origine de l'arrêt de sa commercialisation par son éditeur, ait pu être publié "par une grande maison d'édition française".
Cet ouvrage, signé Israël Shamir, a été publié début octobre par les éditions Balland, en co-édition avec les éditions Blanche, plutôt spécialisées dans la littérature érotique.
"Des passages de la traduction française de ce livre, lu trop hâtivement, présentent un caractère antisémite. Aussi, Balland a-t-elle décidé d'interrompre immédiatement la commercialisation de l'ouvrage", a annoncé mercredi le patron de cette maison, Denis Bourgeois, qui fut notamment Pdg de Calmann-Lévy.
Selon l'éditeur, l'auteur de ce livre, traduit de l'anglais, "citoyen israélien d'origine russe, s'en prend à la politique actuelle du gouvernement Sharon et prône la création pacifique d'un état israélo-palestinien".
"C'est nous qui avons sorti l'affaire et Denis Bourgeois n'a pris sa décision que par rapport à ce que nous lui avons appris nous-mêmes", a assuré jeudi à l'AFP un responsable du journal sur le web. Ce qu'a confirmé à l'AFP M. Bourgeois, en précisant qu'il "fait rentrer" en ce moment les exemplaires de l'ouvrage encore en librairies.
"M. Bourgeois a affirmé lorsque nous lui avons signalé certains extraits de l'ouvrage" qu'il n'avait "pas lu dans sa totalité", selon Proche-Orient.info.
Selon Proche-Orient.info, "en avril dernier, « Libération » et « Le Monde » révélaient qu'un bulletin d'information pro-palestinien avait diffusé un texte d'Israël Shamir sur le thème du complot de la juiverie. Un des responsables de ce bulletin était Marcel Charbonnier, le même qui, précisément, a traduit « L'autre visage d'Israël ». A l'époque, ce dernier n'avait pas voulu admettre que l'"Association France Palestine Solidarité " ait pu explicitement condamner du texte, et avait démissionné de l'association pro-palestinienne". "L'autre visage d'Israël " signale par ailleurs que Maria Poumier a participé à la traduction du livre. Or, cette dernière n'est autre que la secrétaire de rédaction de la revue dont l'adresse personnelle est celle de Roger Garaudy", ajoute le média en ligne.
L'écrivain Roger Garaudy avait été condamné en 1998 pour contestation de crimes contre l'humanité, diffamation raciale et provocation à la haine raciale. Selon l'avocat Franck Benhamou, cité par le journal en ligne, "plusieurs extraits clairement antisémites de la publication tombent sous le coup des articles 24 et 32 de la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse qui répriment les délits de diffamation raciale et de provocation à la haine raciale". [fin dépêche AFP]


2·. Ce que nous savons sur Franck Spengler

« Act Up » signale que Spengler édite «des livres appelant à la haine des séropositifs, des homosexuels et des femmes». Le 21 avril dernier, dans une tribune publiée dans « l'Humanité », « Act Up » dénonçait la parution chez cet éditeur d'un ouvrage d'Eric Rémès qui, toujours selon « Act up », « lance un appel à la contamination des militants d' «Act up ». Rappelons également que Spengler est également l'éditeur d'un certain Alain Soral, qui qualifie l'État d'Israël de .« champion contemporain du fascisme colonialiste ».


3·. La lettre de Franck Spengler (Éditions Blanche) adressée à Denis Bourgeois ( Éditions Balland), et dont Johan Weisz a reçu copie.


Monsieur, (adressé à Johan Weisz)
Vous trouverez ci-après ma réponse à Denis Bourgeois suite à votre mail (et avant votre tract reçu ce jour par fax).

Bonjour Denis,
1) Proche-Orient Info est un organisme totalement acquis à la cause sioniste et son rôle est de contrer toute contestation de ce mouvement. C'est eux qui, en mars dernier ont déjà lancé une campagne anti Shamir auprès des médias français pour dénigrer et salir un homme qui ne pense pas comme eux.
2) Les différents extraits qu'ils citent sont en fait un catalogue de ce qu'il serait interdit de dire sur la communauté juive et/ou sur Israël. Ce refus de la critique caractérise clairement une volonté hégémonique de la pensée, ce que dénonce Shamir.
On retrouve ainsi pêle-mêle dans les interdits :
Critique de certains comportements sociaux (il faudrait alors interdire Marx et Freud auxquels se réfère souvent Shamir).
Critique d'une alliance pourtant visible avec les États-Unis
Critique de l'importance aux États-Unis du rôle du lobby juif (d'autres avant Shamir l'ont pourtant déjà dénoncé).
Critique des Protocoles de Sion qui sont pourtant largement suspectés par des historiens de toutes origines.
Critique de la politique menée par Israël vis-à-vis des Palestiniens et comparaison avec l'Apartheid ou le nazisme (cette vive critique n'est d'ailleurs pas soutenue par le seul Shamir).
Interdit des citations qui critiquent l'utilisation de la Shoah (que ne conteste jamais Shamir) pour justifier des comportements tout aussi criminels. Les Allemands, après des attentats fusillaient des otages, les sionistes mènent des opérations de représailles. Il faudra m'expliquer la fondamentale différence du point de vue des victimes...
Interdit de mots critiques tels: véhémence, pensée bourgeoise judéo-américaine, pharisien, idéologie, organisation religieuse, influence, etc. associés aux déclinaisons de "juif".
Nous sommes là en pleine guerre idéologique avec une réaction épidermique à la critique d'une vision du monde dangereuse et que l'on a le droit (le devoir ?) de combattre si elle nous paraît néfaste pour la bonne marche du monde (c'est mon cas).
Très sincèrement, et au-delà de toute notion économique, je ne vois rien là qui pourrait justifier de retirer le livre de Shamir de la vente. Ce courrier n'est rien d'autre qu'une dénonciation idéologique de propos contraires aux intérêts sionistes. L'autocritique ou la critique émanant d'un membre de la communauté ne leur est pas supportable. Plus inquiétant, il n'y a aucune réponse sur le fond. L'auteur de la lettre se contente de lister un ensemble de réflexions qu'il serait interdit d'avoir. Cela ressemble fort au stalinisme des plus beaux jours. Je n'accepte pas de passer sous les fourches caudines du sionisme le plus brutal.
Quant au cas Poumier, s'il s'avère vrai, [il] ne paraît pas non plus constituer une raison suffisante pour prendre une décision aussi grave que de censurer un ouvrage. Car si Shamir lui a demandé de travailler ses textes avec lui, cela me semble un gage car il ne pouvait ignorer (si c'est vrai) l'implication de Poumier aux côtés de Garaudy.
Enfin, pour terminer ma démonstration je reviendrai sur le choix d'une citation (p.260) qui, par son choix même, appuie mon propos et vaut mieux qu'un long discours :

L'introduction de la fureur, de la haine et de l'esprit de vengeance dans l'argumentation de l'adversaire est une arme idéologique puissante dans la tradition juive.

Proche-Orient Info en est la parfaite illustration.

En conclusion, cher Denis, je ne suis absolument pas d'accord avec le retrait de la vente par nous du Shamir. J'y verrais là une reculade indigne de nous. Car que ce livre dérange, on s'y attendait, mais qu'il soit combattu sur ses affirmations par une contestation, un combat d'idées. Mais grand dieux, jamais au prétexte de ce qu'il ne faudrait pas dire. En le retirant de la vente nous apparaîtrions au mieux comme des inconscients au pire comme des lâches. Je ne suis ni l'un ni l'autre.
Amitié
Franck


4·. Le retrait de la vente du livre

Marc Lévy, au nom de la LICRA, est entré en contact avec Denis Bourgeois, le directeur des éditions Balland. Ce dernier lui a affirmé avoir entamé une procédure de retrait. Marc Lévy lui a demandé de lui faire parvenir, par retour, un fax de confirmation de sa décision. Marc Lévy précise que s'il reçoit effectivement un fax attestant de la volonté de l'éditeur de retirer le livre de la vente, la LICRA ne poursuivra ni Balland ni Blanche.


Si ce n'est pas le chantage juif, comment appeler ça ?


<http://www.proche-orient.info/xjournal_racism_der_heure.php3?id_article=17547>


SONNER LES CHAUFFARDS

 

Sonnez les Shofars

Grande victoire pour la cause sioniste !

par Israël Adam Shamir


L'éditeur français de mon livre a décidé de le retirer de la vente après avoir reçu des menaces des sionistes.
De Profundis pour la liberté d'expression ! Eh bien, mon livre ira rejoindre ceux de Voltaire et de Joyce, de Nabokov et de Céline: c'est une compagnie bien plus haute que celle à laquelle mes ennemis peuvent prétendre. Mes félicitations au lobby sioniste de France, qui a ainsi prouvé son courage et sa capacité à protéger les Français contre des idées dérangeantes. Le Premier ministre de Malaisie avait raison: ils contrôlent l'Occident, parce que l'Occident n'a ni le cerveau qui lui permettrait de penser, ni la colonne vertébrale qui lui permettrait de résister. Mes profonds regrets à mon excellent traducteur, Marcel Charbonnier, et à tous ceux qui ont contribué à la publication de mon livre. Je suis sûr que ses idées vivront. Car, si le papier s'enflamme à 451 · F, l'esprit humain est invincible.

24 octobre 2003


A LA RESCOUSSE DES CENSEURS


Communiqué de la CAPJPO


A ne pas acheter : "L'autre visage d'Israël" d'Israël Shamir

par Nicolas Shahshahani
22 octobre 2003

Les éditions Balland et Blanche ont sorti, ces derniers jours « L'Autre Visage d'Israël ", un ouvrage d'Israël Adam Shamir, un publiciste israélien d'origine juive volontiers présenté, par ses adeptes, comme un provocateur salutaire, là où nous découvrons, à la lecture de ce livre, un véritable cinglé antisémite.
La lecture des 414 pages de ce recueil d'articles écrits en 2001-2002, est édifiante.
Qu'en dire ? On y trouve, assurément, une foule d'informations et de réflexions pertinentes sur le conflit israélo-palestinien, la politique criminelle des dirigeants israéliens, l'instrumentalisation de l'antisémitisme, l'axe israélo-américain impulsé notamment par le très influent lobby juif aux Etats-Unis, toutes choses souvent mieux dites, et avec moins d'erreurs factuelles (nous en avons repéré plusieurs, en l'espace de quelques heures, sans avoir besoin de vérifier auprès d'autres sources documentaires), par bien d'autres auteurs.
Mais cela nous semble accessoire. Car la principale, pour ne pas dire unique motivation d'Israël Shamir, c'est de pouvoir parler «des Juifs »: «ils» sont comme ci, «ils» sont comme ça, etc. Comme tous les racistes, Israël Shamir impute à des hommes, à raison de leur origine ethnique ou raciale, des caractéristiques mentales et des comportements homogènes.
Ironiquement, Israël Shamir rejoint sur ce point des racistes qu'il prétend pourtant combattre, tous ces fanatiques qui, de Sharon à des dirigeants du CRIF en France, répètent qu'un Juif, par essence, doit être « attaché » (pour reprendre un participe passé qu'ils affectionnent) à l'Etat d'Israël.
Les comportements et intentions coupables prêtés par Israël Shamir « aux Juifs » vont cependant bien au-delà, dans le temps et l'espace. A l'en croire en effet, « les Juifs » complotent, avec plus de succès que d'échec au fil des siècles, pour gouverner le monde, grâce au pouvoir de l'argent. Rien que ça.
A ce stade, nous ne voyons aucun intérêt à détailler davantage les pseudo-arguments de l'auteur, et à suivre plus avant Israël Shamir dans son délire.


Après ça, ils peuvent aller toucher leur paie à l'ambassade israélienne.

Site: Paix Juste Au Proche-Orient

<http://www.paixjusteauproche-orient.asso.fr/>



ÉTEINDRE

 

Nous avions attribué ce texte à M. Charbonnier par erreur, car il nous était parvenu dans un message complexe fait de réponses à des réponses. Le site poubelle d'amnistia s'en est immédiatement emparé (en citant deux sources); nous sommes une troisième, et nous présentons nos excuses à Marcel Charbonnier, que nous félicitons par ailleurs de son action courageuse et inlassable en faveur de la décolonisation de toute la Palestine.

Réponse d'un inconnu à l'attaque inouïe de la CAPJPO contre Shamir

Paris, le 24 octobre 2003

Chers Ennemis,

je viens d'apprendre que vous hurlez avec les loups sionistes, saluant l'autodafé de l'ouvrage d'Israël Adam Shamir, sous la houlette de Torquemada alias <proche-orient.info>.
Je cesse donc immédiatement de m'interroger sur votre controverse avec l'A au sujet du concert de la Porte de Versailles (du 27 septembre dernier), puisqu'il ne peut s'agir que d'un problème de précellence entre cryptosionistes.
Et moi qui avais cru, un moment, qu'il s'agissait peut-être d'un problème politique, étant donné que je vous croyais pro-palestiniens ! Dingue, non ?
Me voilà détrompé: permettez à la misérable larve de goy que je suis de vous en remercier.
Je me dédouanerai en disant que vos colloques à la Sorbonne (en Territoire Français Occupé) auraient dû m'amener à me méfier, mais que je mets cette crédulité au compte d'un reste d'illusions (en vieillissant, on apprend.).
Cela ne concerne donc en rien le goy pro-palestinien que je suis.
Aussi, avant de mettre un terme net et définitif au début de sympathie que je commençais à ressentir pour votre association, me permettrez-vous de vous filer un tuyau et de vous demander un petit service ?
Le petit tuyau : de même qu'on ne soigne pas la fièvre en cassant le thermomètre, on ne comprendra jamais pourquoi sa gueule horrifie tout le monde si on casse le miroir qu'une âme charitable vous tend (ni en le brûlant en place publique).
Le petit service, maintenant: dites, s'il vous plaît à vos amis israéliens, lorsqu'ils devront dégager de la Palestine, que le dernier à la quitter n'oublie pas d'éteindre sa menorah, et rappelez-leur que le Tserfatit est le pays le plus antisémite sur la planète: par conséquent, il sera préférable pour eux de s'embarquer sur Exodus II à destination du Kamtchatka: Not in my garden !
Avec mes remerciements.
 



BISBILLE


Les coéditeurs du livre "L'autre visage d'Israël" s'opposent


Franck Spengler, directeur de collection aux éditions Blanche, coéditeur avec Balland de l'ouvrage d'Israël Shamir, "L'autre visage d'Israël", a déclaré lundi qu'il allait "ressortir" le livre, pourtant retiré de la vente par Balland." [...]


AFP | 27.10.03 | 18h46


Signalons ce fait curieux: le seul organe de presse qui ait rendu compte des détails de cette affaire est Faits et Documents d'Emmanuel Ratier.

<http://www.faits-et-documents.com>








 1 - La Palestine martyrisée par les sauvages


JOUR ORDINAIRE EN PALESTINE


Beit Furik - Un martyr au village
 
Aujourd'hui, l'armée israélienne a tué un jeune garçon de 14 ans, sans aucune raison valable, alors qu'il était en train de marcher dans la rue avec son père, à 20 mètres de leur maison. Il n'y avait aucune violence ou lancement pierres.
Nous avons eu ces informations de la part de son père et d'autres personnes qui étaient dans le voisinage lorsque le garçon a été tué. Ils ont choisi de viser un garçon au milieu des hommes qui étaient présents. Un témoin qui était sur place m'a dit : « Nous avons vu deux jeeps venir directement et doucement dans notre direction. Nous étions effrayés mais nous n'avons rien fait, nous avons continué à marcher, et le garçon était avec son père quelques mètres derrière nous. La première jeep est passée devant nous et lorsque la seconde est passée, j'ai entendu le bruit d'une balle et les jeeps ont continué à rouler dans la même direction. Au même moment, j'ai entendu l'enfant, il a crié une fois, nous nous sommes retournés pour voir ce qui était arrivé et nous avons vu le père de l'enfant le tenir dans ses bras en pleurant. Nous avons vu le torse de l'enfant qui saignait et sa chemise était pleine de sang, l'enfant ne respirait plus et semblait mort. Nous l'avons porté chez le médecin local dans notre village et celui ci nous a dit que l'enfant était mort à cause de la balle logée dans son coeur.

From: [email protected]
Samedi 15 Novembre - AFPS National



BAIBARS JETTE DES PIERRES


Il est minuit moins cinq, docteur Sharon

par Israël Shamir


Au nord de la prospère Herzliya, capitale de la high-tech israélienne aux célèbres bars sushi de Cocagne, se trouve une plage agréable, au pied d'une falaise digne de l'océan Pacifique. Il s'agit d'une petite crique non surveillée, sans maître nageur, et fréquentée par quelques étrangers amoureux de la nature et des familles palestiniennes venues en pèlerinage au sanctuaire de Sidna [Notre Seigneur] Ali, situé non loin de là. Si vous poussez la promenade encore un peu plus vers le nord, au-delà des panneaux vous interdisant de continuer en raison de risques - réels - de chute de pierres, vous vous retrouverez dans une sorte d'alcôve coupée du monde, tout à fait exceptionnelle sur notre côte palestinienne tracée au cordeau. C'est l'endroit rêvé pour barboter dans les eaux transparentes de la Méditerranée. De gros cailloux polis, couleur de terre, semblent en être les gardiens; à les regarder plus attentivement, vous comprendrez qu'il ne s'agit pas d'une formation géologique naturelle. Ce sont les pierres de bastions, détruits au treizième siècle, de la forteresse d'Arsour, construite par les Croisés, dont les ruines s'élèvent sur le plateau, juste au surplomb de la petite baie. Depuis le haut de la falaise, ces grosses pierres ont été jetées dans la mer d'émeraude par Baïbars, un grand chef militaire arabe, vainqueur des Mongols et des Croisés.

L'Anse d'Arsour

Cent cinquante ans, environ, auparavant, les Croisés avaient conquis sans problème la Terre Sainte, où ils avaient pris leurs aises. Ils avaient construit leurs châteaux et leurs fermes, épousé des chrétiennes orthodoxes et arméniennes du crû, et ils auraient pu couler des jours heureux jusqu'à la fin des temps. Mais ils avaient la manie d'inviter des aventuriers étrangers et de leur servir de tête de pont, faisant ainsi la démonstration de leur incapacité à devenir de bons voisins. On leur a pourtant tendu la perche à de nombreuses occasions, mais ils s'ingénièrent à gâcher leurs chances de se faire admettre dans le coin, et leur seconde nature de cinquième colonne en puissance du premier agresseur étranger venu leur colla à la peau.
C'est alors que le Levant -- "faible et efféminé", comme chacun sait -- produisit Baïbars. Il ne suffit pas de bouter les Croisés dehors, décréta ce Baïbars, cela a d'ailleurs été tenté par Saladin, et cela n'a pas empêché les Francs de revenir. La seule manière de s'en débarrasser, c'est de détruire la côte palestinienne afin qu'ils ne puissent plus s'y agripper. Forteresse après forteresse, implantation après implantation, ville après ville, Baïbars réduisit en ruines la façade maritime de la Terre Sainte: Césarée, Ascalon, Jaffa, Arsour. Ce n'est que la mort dans l'âme qu'il procédait à cette politique de la terre brûlée. Mais l'alternative aurait été une guerre éternelle dans la région.

Les bastions renversés

On dirait que l'Histoire est sur le point de se répéter. Sauf retournement inattendu dans l'enchaînement des événements, la douce terre de Palestine semble vouée à la perdition. Les sous-marins nucléaires (construits en Allemagne et équipés aux Etats-Unis) de l'Etat juif étant mis en état d'alerte pour aller semer la dévastation en Iran, en Syrie, en Arabie saoudite, il est plus qu'évident qu'Israël ne saurait en aucune façon devenir un voisin fréquentable, au Moyen-Orient.
Les juifs ont eu une occasion inespérée de planter leurs racines dans la terre de Palestine et de faire la paix avec les habitants originels de cette région. Mais cette chance, ils se sont ingéniés à la gâcher.
La frappe aérienne récente (non provoquée) d'Israël sur la profondeur syrienne est venue rappeler à qui aurait eu tendance à l'oublier que l'Etat juif est une entité dangereuse pour l'ensemble de la région, de par son agressivité. Trente années de calme, entre la Syrie et Israël, viennent d'être passées par pertes et profits par les généraux du général Sharon, comme si elles comptaient pour du beurre. Personne n'a été dupe de leur tentative pataude d'établir un lien entre la Syrie et l'acte sanglant de vengeance accompli par une jeune femme d'Hébron dont le frère et le fiancé avaient été trucidés sous ses yeux par la soldatesque israélienne, laquelle avait refusé par-dessus le marché tout secours médical à son père. Le clairvoyant Premier ministre de Malaisie, le Dr Mahathir Mohammad, a interprété cet événement judicieusement: "Depuis un certain temps, Israël ne cesse de bassiner l'Amérique afin qu'elle envahisse la Syrie, mais les Américains semblaient traîner les pieds. C'est pourquoi Israël a procédé à ces frappes aériennes contre la Syrie, afin de leur forcer la main." [1]
Le problème posé par Israël n'est plus seulement ("seulement", si on ose écrire) celui de la souffrance des Palestiniens; c'est celui de toute la région du monde qui s'étend entre l'Inde et l'Ethiopie [Esther, I], voire au-delà. En effet, la cinquième colonne des partisans d'Israël fomente des guerres dans le monde entier, de la Tchétchénie aux Philippines, de la Corée du Nord à Cuba. Ils poussent le monde tout droit vers l'Armageddon. John Bolton exhorte à la prise de contrôle de l'Iran, Murawiec exige que l'on écrabouille l'Arabie Saoudite. Le quotidien sioniste enragé New York Post ajuste la hausse de ses canons et prend dans son collimateur la France, "l'un des ennemis les plus répugnants de l'Amérique". Cette France dont il rappelle qu'elle est dirigée par Chirac, "ce pygmée moral dont l'absence de scrupules est, fort heureusement, contrebalancée par sa couardise et son impuissance." "Il faut que la France souffre, stratégiquement et financièrement. Les Frenchies nous ont asséné un coup de poignard dans le dos: à notre tour de les écorcher vivants", poursuit sobrement ce journal. Si l'on en juge aux états de sévices des sionistes, ce n'est pas là simple rhétorique.
L'Etat juif est une pochette surprise extrêmement dangereuse. Le fondement (archi-simple) de sa doctrine militaire est le suivant: "Comporte-toi de manière démente, les gens auront peur de toi". La fausse menace nucléaire irakienne a été inspirée par la menace nucléaire israélienne, ô combien réelle, celle-là. Les scientifiques israéliens préparent tout aussi bien la guerre chimique et biologique. Ils ont réellement testé des gaz incapacitants contre des manifestants, à Gaza, et l'empoisonnement de l'eau potable, durant le siège de Saint-Jean d'Acre, comme l'a rapporté Abu-Sitta dans (le quotidien égyptien) Al-Ahram.
Israël est impliqué de longue date dans une interminable série d'enlèvements et d'assassinats perpétrés en territoire étranger. Personne n'est à l'abri du bras meurtrier télescopique d'Israël: les Israéliens ont assassiné en Norvège (le célèbre coup tordu de Lillehammer), ils ont kidnappé à Rome (l'affaire Vanunu), ils ont fait sauter la bibliothèque britannique et le consulat des Etats-Unis au Caire (affaire Lavon), ils ont essayé d'envoyer par le fond le navire de guerre américain USS Liberty, ils ont tenté d'assassiner Joseph Mugabe, ils ont vraisemblablement éliminé le secrétaire d'Etat américain antisioniste James Forrestal, ils ont été impliqués dans l'assassinat du président Kennedy, comme le démontre Michael Collins Piper dans Final Judgment, parce que ce président américain insistait pour qu'Israël procédât à son désarmement nucléaire. Quant au récent assassinat d'Anna Lindh, ministre suédoise des Affaires étrangères, qui appelait au boycott d'Israël, laissons planer encore quelque temps le mystère...
Ils ne sont pas particulièrement cachottiers: aujourd'hui, nous connaissons les noms des Israéliens qui ont assassiné le comte Bernadotte, en 1948 ; de ceux qui ont perpétré des massacres massifs de prisonniers de guerre allemands en 1946 [2] et de ceux qui ont massacré des prisonniers de guerre égyptiens en 1956. Ce n'est d'ailleurs pas sorcier: ils s'en vantent. Demain nous apprendrons les noms d'auteurs d'autres atrocités encore. Mais les connaître ne nous servira absolument à rien, car Israël est un asile pour les criminels. A chaque fois qu'ils fontpincer en flagrant délit, Israël écarte d'un revers de la main l'indignation de l'opinion publique mondiale, car, comme l'a asséné notre premier Premier ministre, Ben Gourion : "Ce que les goyim disent n'a absolument aucune espèce d'importance. Une seule chose a de l'importance : ce que les juifs font."
Ce palmarès désolant, que l'attaque aérienne contre la Syrie et la préparation d'une frappe nucléaire en Iran sont venues rafraîchir dans notre mémoire, est là pour nous démontrer qu'il n'y a aucun espoir de faire d'Israël un membre de la communauté des nations présentable. Il répond aussi à la question de savoir si les efforts de paix et les tentatives de ramener Israël à l'intérieur de ses frontières riment encore à quelque chose. Ce n'est pas le cas. Que ce soit à l'intérieur des frontières de 1967, de 1948 ou de 1973, Israël a toujours été une tête de pont pour l'agression, une menace pour la paix mondiale et une menace physique pour les dirigeants politiques valables de par le vaste monde. Comme la secte assoiffée de sang des Assassins, qui fut jadis la plaie de cette région, les partisans d'Israël dénigrent, quand ils ne les assassinent pas, les dirigeants les plus capables et honnêtes, tout en soutenant les ramollos tout prêts à exécuter leurs ordres. En se retirant de Cisjordanie, Israël ne changerait pas pour autant de nature. Comme nous l'enseigne le prophète Jérémie [13:23], le léopard ne parviendra jamais à se débarrasser de ses taches.
Ce comportement découle pour partie du complexe juif de supériorité et de sa conséquence, la structure ségrégationniste d'Israël. Avant Mandela, l'Afrique du Sud était, elle aussi, impliquée dans la destruction des pays voisins, le Mozambique et la Namibie, ainsi que dans de nombreux complots, ailleurs en Afrique. Ce complexe de supériorité doit être traité au moyen du démantèlement de l'Etat d'apartheid. Les événements de l'année dernière en ont apporté la démonstration sans aucun doute raisonnable possible. Le démantèlement par les moyens pacifiques de la démocratisation est la seule alternative viable pour Israël, dont la ruine, sans cela, est certaine. Tout en portant leur politique de bravade au niveau de la "folie calculée", les dirigeants israéliens n'ont pas anticipé le fait qu'elle donnerait naissance à une génération de jeunes gens qui attachent peu de prix à la vie terrestre.
Jusqu'à il y a peu, la peur des représailles impitoyables d'Israël tenait ses adversaires en respect. En 1991, le président irakien Saddam Hussein disposait de puissantes armes de destruction massive, mais il ne les utilisa pas contre Israël, car il ne s'est jamais senti acculé. De plus, il accordait foi à la menace brandie par Israël de vitrifier l'Irak au cas où il aurait recours aux armes de destruction massive. Il pensait qu'il pourrait survivre à la défaite. Il ne comprenait pas que l'idée qu'Israël se fait de la guerre lui vient d'une tradition religieuse qui ne connaît absolument aucune pitié. Si Saddam avait su que les corps suppliciés de ses fils reposeraient un jour dans une morgue de Bagdad, qu'il deviendrait un réfugié errant et que son pays serait ruiné par dix années de sanctions internationales d'une cruauté sans précédent historique pour finir par devenir la proie de l'envahisseur sioniste, il aurait très bien pu être tenté par la solution à la Samson et entraîner Israël avec lui dans les abîmes de l'Enfer, en 1991.
Saddam Hussein est parti, n'en parlons plus. Mais aujourd'hui, tout dirigeant conscient, dans le monde entier, sait à quoi il doit s'attendre dans le cas où Israël exigerait de son Golem américain qu'il lui apporte sa tête sur un plateau. Mais, paradoxalement, la cruauté même d'Israël a fait tant et si bien que la menace que ce pays représente sonne creux. En effet, dès lors qu'Israël perpètre en tout état de cause le pire du pire dont il est capable (ce qui n'est pas peu dire), céder à ses chantages serait pure folie.
Les juifs d'Israël ont réitéré la bévue commise par Napoléon à Jaffa. En 1799, le jeune général corse traversa, en effet, le désert du Sinaï, après quoi il mit le cap vers le nord, en direction de la Palestine. Rafah et Ramléh se rendirent à ses troupes, car les soldats palestiniens estimèrent qu'il n'y avait aucune raison de se battre contre la force européenne effectuant sa trouée. Napoléon marcha sur le port de Jaffa, où la garnison de cette ville, forte de six mille homme, préféra se rendre. Ces soldats pensaient qu'on les désarmerait, et qu'ils seraient renvoyés dans leurs foyers, dans leurs villages. Mais Napoléon ne voyait pas d'un oeil favorable qu'on laissât un tel nombre de soldats ennemis derrière ses lignes, et il donna l'ordre de les tuer, jusqu'au dernier: il fallut trois jours aux Français pour mener cette tache à "bien". On amena les condamnés par paquets, du couvent arménien de Saint-Nicolas jusqu'à la plage, où on les passait au fil de la baïonnette.
Après ce massacre, toute la Palestine prit les armes. Les troupes de Napoléon tombaient sur une embuscade à l'orée de la moindre orangeraie, et lorsqu'il parvint au-devant des murailles de Saint-Jean d'Acre, il ne fut plus question de reddition. Les gens du coin avaient bien compris que cela n'avait plus aucun sens. Ils se dirent que mourir pour mourir, autant mourir en combattant. Après quelques mois d'efforts vains, Napoléon tourna les talons, laissant l'ennemi qui le pourchassait achever ses soldats blessés. Dans le centre réhabilité et embourgeoisé de Jaffa, on peut voir une figurine en papier mâché du petit caporal râblé avec son tricorne, qui rappelle aux touristes et aux habitants de la ville le comportement de boomerang qu'affectionne généralement la cruauté. Mais sans doute les dirigeants israéliens ne l'ont-ils pas suffisamment contemplée, tandis que leur politique amenait le pays au bord de la destruction.
La sensation pesante d'un désastre imminent est l'une des raisons non encore évoquée de la "solution à un seul Etat" que nous avons proposée et dont nous nous faisons l'avocat. Certes, "un seul Etat", cela serait bon pour les Palestiniens; et cela serait bon, aussi, pour les Israéliens. Mais un nouveau partage -- une "solution" à deux Etats -- pourrait aussi alléger les souffrances des Palestiniens, comme l'ont fait observer à juste titre le professeur Neumann et de nombreux militants pacifistes modérés. Cette "solution" pourrait même avoir les faveurs des élites israélienne et palestinienne, bien qu'un Etat ("palestinien") indépendant installé en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ne saurait en rien apporter une solution au problème des réfugiés. Toutefois, en aucune façon, le partage (ainsi proposé) ne saurait lever la menace posée au monde entier par l'Etat juif voyou, et elle n'empêcherait en rien le désastre imminent en Terre Sainte.
Même plus petit, un Etat juif n'en resterait pas moins le siège du Mossad et de son unité d'assassins sur ordres, le Kidon. Même plus petit, un Etat juif posséderait encore des armes nucléaires. Même plus petit, un Etat juif continuerait à être empoisonné par son idéologie profondément ancrée et extraordinairement xénophobe, et il resterait une source de contamination idéologique. Même plus petit, un Etat juif serait lourdement compromis dans des politiques de subversion active de Moscou à Washington, District of Columbia. Autre risque -- ce n'est qu'une question de temps: le dirigeant d'un pays poussé dans ses derniers retranchements -- que ce soit en Corée du Nord, en Iran, en Egypte, ou en Russie -- se remémorera les corps des fils de Saddam et décidera de marcher dans les brisées de Baïbars et des sultans mongols qui ont su déloger les Assassins de leurs nids d'aigle. Car, sans Israël, les soldats américains joueraient aux boules autour de leurs bases militaires, en Alabama ou au Texas, au lieu de pourchasser les "haïsseurs de juifs" sur les cinq continents. La chute d'Israël est inévitable; la seule question qui se pose encore est celle de savoir s'il sera chassé par la force, son territoire étant détruit, ou s'il sera absorbé pacifiquement dans la région du Moyen-Orient.
L'égalité en Terre Sainte -- voilà qui n'est pas seulement une exigence morale ; c'est la seule façon de sauver le pays de la destruction qui s'approche à grands pas. Ce n'est pas nous, les faiseurs de bien ou les amoureux de la paix, qui devrons faire le choix entre l'égalité ou la mort, c'est l'inéluctable enchaînement des événements eux-mêmes.
La cruauté d'Israël, sa vindicte et son incapacité à respecter autrui ont poussé des centaines de Palestiniens à l'horreur du martyre. Si -- ou plutôt: quand -- un martyr en puissance sera équipé d'une bombe nucléaire miniaturisée et non plus d'une bombe fabriquée maison avec de la dynamite et des boulons, l'histoire lamentable de l'Etat juif aura pris fin.
Le glacis juif d'Israël est fort mince: deux petites bombes nucléaires d'une demie mégatonne chacune, bien ajustées, pourraient l'effacer de la surface de la Terre. Il se peut que dans ses derniers soubresauts d'agonie, il fasse de ses menaces exprimées par le professeur van Creveld de l'Université hébraïque de Jérusalem une réalité, et qu'il "disparaisse dans les abîmes en emportant le monde derrière lui", car les missiles nucléaires israéliens sont pointés, nous confie ce van Creveld, aussi bien sur les capitales européennes que sur celles des pays voisins. Mais toutes les mesures de sécurité, aussi draconiennes soient-elles, ne pourront jamais arrêter une kamikaze nucléaire, et elle risquerait fort de ne tenir aucun compte du sort de gens qui n'ont su protéger ni elle-même, ni sa famille.
Alors, quelques années après l'explosion finale, les ruines de Tel-Aviv se mêleraient harmonieusement à celles d'Arsour.

13 octobre 2003
[1] <http://www.ndtv.com/template/template.asp?template=Palestine&slug=Malaysian%>
[2] Note de la Gazette: voir Jim G. Tobias et Peter Zinke, NAKAM Jüdische Rache an NS-Tätern, Hambourg, Konkret Literatur Verlag, 2000. ("La vengeance juive sur les nazis).




LA FIN EST EN VUE


The results of a recent study by Israeli academics unnerved even the right-wing supporters of Mr Sharon. The study found that by the year 2020, in just 17 years, Palestinians will be the majority in the whole area of Israel and the occupied West Bank and Gaza Strip. That raises the possibility of the Israeli right's worst nightmare: that Palestinians might stop demanding a state of their own and start asking for the vote. That could spell the end of Israel's identity as a Jewish state, something most Israelis want to keep.

Extrait de The Independent, "Israelis leave their land, forced out by a battered economy and years of violence", by Justin Huggler in Jerusalem, 20 November 2003.
<http://news.independent.co.uk/world/middle_east/story.jsp?story=465406>


LA POLITIQUE SECRÈTE D'ISRAEL


Même d'aussi bon connaisseurs du Moyen Orient que Gilles Munier (ARI-Flash n·3, 23 octobre 2003) arrivent à s'y tromper. Il écrit:


«Le plan américano-israélien qui vise à partager les Etats du Proche-Orient en petites entités ethniques ou confessionnelles date d'Henry Kissinger dans les années 70. Après l'Irak, si Washington et Tel Aviv parviennent à leurs fins, ce sera le tour de l'Iran et de la Syrie.»
 

Si on veut bien relire le petit livre de Livia Rokach, composé d'extraits du journal de Moshe Sharett, ces plans étaient parfaitement formulés par Ben Gourion, dans les années cinquante. Il poussait à leur réalisation, cherchant à semer la guerre et la division dans tout le Moyen Orient. Il souhaitait fabriquer un "Liban maronite" (comme Begin et Sharon en 1982). Dès avant 1948. C'est le fond de la politique sionistes, mais qui n'est jamais mis en avant. On noie ce fond sous un brouillard de bons sentiments et de salades à vendre aux crédules.


Voir notre brochure: LE DOSSIER DU TERORISME ISRAÉLIEN (version PDF)






 2 - Guantanamo ou le déni du droit






PREMIÈRE BRÉCHE ?


La Cour suprême des Etats-Unis examinera l'appel de 16 détenus de Guantanamo Bay


Washington de notre correspondant
La Cour suprême des Etats-Unis a décidé d'examiner les recours dont elle a été saisie par les familles de 16 détenus de Guantanamo Bay, la base navale américaine, située sur l'île de Cuba, où sont emprisonnés environ 660 hommes, capturés, pour la plupart, en Afghanistan et au Pakistan. La plus haute juridiction américaine a annoncé sa décision, lundi 10 novembre, après avoir entendu les arguments des avocats des détenus et ceux du gouvernement.
Pour ce dernier, représenté par le solliciteur général, Theodore Olson, l'affaire est entendue: la baie de Guantanamo, louée par les Etats-Unis en vertu d'un traité datant du début du XXe siècle, fait partie du territoire cubain, et la justice civile américaine n'y est pas compétente. Saisie par certaines familles de détenus, la cour d'appel du District of Columbia, c'est-à-dire de Washington, s'est prononcée dans ce sens, en mars. Un autre tribunal, à Los Angeles, a rejeté une plainte présentée par des organisations qui n'étaient pas habilitées à agir au nom des prisonniers. La Cour suprême a décidé d'examiner l'appel des familles de douze détenus koweïtiens, deux Britanniques et deux Australiens. Elle rendra sa décision, vraisemblablement, en juillet 2004.
Professeure de droit à l'université Johns Hopkins, à Washington, Ruth Wedgwood est surprise de la décision de la Cour, dont la jurisprudence, sur ce sujet, est relativement récente. C'est, en effet, dans les années 1980, après l'intervention américaine à Haïti, que la juridiction suprême a jugé que le système judiciaire civil des Etats-Unis n'était pas compétent au-delà de leurs frontières. Les agissements des soldats américains en opération à l'extérieur relèvent, selon elle, de la justice militaire américaine ou des tribunaux du pays concerné.
Cependant, explique Mme Wedgwood, la Cour suprême examine un recours "soit en cas de conflit entre les cours d'appel, soit parce qu'elle estime être en présence d'un jugement gravement fautif, soit encore parce qu'il s'agit d'une question qui provoque un conflit dans la société". Le sort des détenus de Guantanamo relève, manifestement, de la troisième catégorie. Le gouvernement et les juristes qui le soutiennent sur ce point estiment que l'armée a le droit de détenir les combattants capturés sur le champ de bataille, tant que dure l'état de guerre.

"Combattants ennemis"
Les organisations de défense des droits de l'homme font valoir que la "guerre contre le terrorisme" peut durer très longtemps. En outre, les pays dont les détenus sont ressortissants ne sont pas en guerre avec les Etats-Unis. Amnesty International a salué la décision de la Cour suprême, qui va peut-être permettre aux prisonniers de Cuba de sortir du "trou noir" dans lequel ils sont enfermés depuis le début de 2002.
La haute juridiction fédérale va probablement être saisie de deux autres cas mettant en cause les droits de l'homme et liés à la lutte contre le terrorisme. Yaser Hamdi et José Padilla, ressortissants américains détenus, pour cette raison, sur le territoire des Etats-Unis, sont au secret, dans des prisons militaires, parce qu'ils ont été classés "combattants ennemis" par décret présidentiel. Comme les prisonniers de Guantanamo, ils n'ont pas accès à un avocat et n'ont pas été présentés à un juge.

Patrick Jarreau, Le Monde, 12 novembre 2003.






 3 - L'Iraq des marais

 






À L'OMBRE DES PUITS


«Iraq, rich in oil on the one hand and internally torn on the other, is guaranteed as a candidate for Israel's targets. Its dissolution is even more important for us than that of Syria. Iraq is stronger than Syria. In the short run it is Iraqi power which constitutes the greatest threat to Israel. An Iraqi-Iranian war will tear Iraq apart and cause its downfall at home even before it is able to organize a struggle on a wide front against us. Every kind of inter-Arab confrontation will assist us in the short run and will shorten the way to the more important aim of breaking up Iraq into denominations as in Syria and in Lebanon. In Iraq, a division into provinces along ethnic/religious lines as in Syria during Ottoman times is possible. So, three (or more) states will exist around the three major cities: Basra, Baghdad and Mosul, and Shi'ite areas in the south will separate from the Sunni and Kurdish north.»

Oded Yinon, sur la stratégie israélienne. 1982.

Dossier sur le terrorisme israélien



AVANT LA DÉROUTE


Sen. Ernest F. Hollings: 'My Cambodian Moment. Discovering the truth in Iraq'


By Sen. Ernest F. Hollings

15/11/03: (Charleston Post and Courier) The majority leader of the Senate, Mike Mansfield, quietly opposed the war in Vietnam for years. He had a practice of writing memos in opposition to the war to Presidents Johnson and Nixon while publicly supporting the war on the floor of the Senate. But finally, when Cambodia was invaded under President Nixon, he snapped.
Going on television, he said Vietnam was a mistake from the get-go. The next day he received a letter from an admirer who had just lost her son. She said: "I just buried my son to come home and watch you say that the Vietnam War was a mistake from the beginning. Why didn't you speak out sooner?"
I came to the Senate in 1966, and if Mansfield, an expert on the Far East, had spoken out at that time, we might have saved 50,000 lives. I have reached my "Cambodian moment."
In August and September of 2002, President Bush, Vice President Dick Cheney, National Security Adviser Condoleezza Rice and Defense Secretary Donald Rumsfeld all cautioned that Saddam was reconstituting a nuclear program. On Sept. 8, the vice president said that we "know with absolute certainty" that this was what Saddam was about; then on Oct. 7, President Bush went further, saying, "Facing clear evidence of peril, we cannot wait for the final proof -- the smoking gun -- that could come in the form of a mushroom cloud." Four days later, I voted for the Iraq resolution. I was misled. Saddam was not reconstituting a nuclear program, and in no way was he connected to 9/11. There were no terrorists in Baghdad, no weapons of mass destruction, and Saddam was no threat to our national security. Iraq was not a part of the war on terrorism.
Now we have another Vietnam. Just as President Johnson misled us into Vietnam, President Bush has misled us into Iraq. As in Vietnam, they have not met us in the streets hailing democracy. Thousands of miles away, we are once again "fighting for the hearts and minds." Again, we are trying to build and destroy. Again, we are bogged down in a guerrilla war. Again, we are not allowing our troops to fight and win -- we do not have enough troops. Again, we can't get in, can't get out. Again, instead of Vietnamizing Vietnam, we are trying to Iraqify Iraq. And already, with Rumsfeld's memo, we have the Pentagon papers.
Once more we are blaming intelligence. It's not bad intelligence; it's because we refuse to listen to good intelligence, like that from Gen. Brent Scowcroft. We had plenty of warnings.
Iraq was under sanctions. We were overflying the north and the south; and you can bet your boots Israel knew whether or not Saddam had nuclear systems. Its survival depends on knowing. Iraq was no more a part of the war on terrorism than North Korea.
If the troops are to fight, there are too few. If they are to die, there are too many. My goal is to stop the killing and injuring of our GI's. To support the troops, we need more troops -- at least 100,000 more. Get in, clean out Baghdad and the Sunni triangle. Get law and order. Then get a constitution and victory. But since Gen. Eric Shinseki said we need "several hundred thousand troops," Secretary Rumsfeld is determined not to send troops, but to argue structure. "Operation Meatgrinder" continues.
Apparently, the game plan is to give 200,000 hungry Iraqis a uniform, a square meal, and then announce we have security and leave. We'll end up with exactly what Secretary Rumsfeld said we wouldn't have -- a Shiite democracy, or another Iran. And, of course, a lot more terrorism.
For the first time in history, this administration, this Congress, will not pay for the war. And for the Guardsmen we are sending this time, Washington hopes they don't get killed so that they can hurry back and be given the bill. We are not going to pay for it; we need a tax cut.
We should have listened to former President "Papa" Bush, who wrote in "A World Transformed," "We should not march into Baghdad ... turning the whole Arab world against us ... assigning young soldiers ... to fight in what would be an unwinnable urban guerrilla war."

Ernest F. Hollings, a Democrat, is the senior U.S. senator from South Carolina.
The Post and Courier.
<http://www.charleston.net/stories/111403/com_14hollings.shtml>



QUAND LA BBC CENSURE BEN LADEN


"War on Terror" is to remain monolithic

BBC edits latest Osama text: omits inconvient facts - conceals that he also attacks Iraq's Baath Party


by Eric Mueller

Now here's something a little more interesting. On Saturday, October 18, 2003, two audio tapes of Osama bin Laden were broadcast by al-Jazeera.
One was an address directed to the Iraqi people, the other an address to the American people. Several hours later, the BBC published translations of what it called "full texts" of the tapes.
On the al-Jazeera website there was a link to the audio recording of the message to America, but not of his message to the Iraqi people.
The moderate Islamic website Islamonline later put up a link to an audio recording of excerpts (only) of that message by Bin Laden in Arabic to Iraqis. Today some Arabic websites have published a complete Arabic transcript of Bin Laden's message to the Iraqi people. [Arabic text].
What is interesting is that the BBC "full text" of Bin Laden's message to the Iraqi people is actually a translation of only the first page of a two-and-a-half-page Arabic message.
The BBC text concludes with "God is the sole source of our strength." But the Arabic text goes on for another page and a half. Perhaps significantly, the first thing Bin Laden says after the BBC's "full text" cuts off is:

"I address this appeal to the Muslims in general and the Iraqi people in particular, and I say to them: Beware of supporting the American Crusader troops and those who band together with them. Whoever cooperates with them and with what comes out of them, regardless of their names or labels, is an apostate and infidel. And the same goes for those who support the infidel political parties, like the Arab Socialist Baath Party, the Kurdish Democratic Parties, and the their likes."

One wonders if the BBC didn't want to inform readers that Bin Laden was launching a verbal assault on Saddam Hussein's Baath Party, which is currently the leading force in the resistance to the US occupation of Iraq.
The US and Britain are trying to convince the world that they are confronting a monolithic "global terror network." Yet here is Bin Laden putting the Baath party in the same category as the American-appointed governing council in Baghdad and the Kurdish parties that are working hand-in-glove with the US occupation.
If this passage was too politically ackward for the BBC to include in its translation, they could at least have billed their version as an "excerpt" from Bin Laden's message. A "full text" it most certainly is not.

Monday, October 20, 2003.
<http://www.fpp.co.uk/online/03/10/Mueller_201003b.html>


ILS S'AMÉLIORENT


Robert Fisk Témoin oculaire : "Ils sont en progrès, dit Chuck, approbateur. Celui-là a touché la piste."


Sous un tir nourri de petites armes à feu et de grenades autopropulsées après le contrôle à l'aéroport de Bagdad. Il faut une escorte militaire de nos jours pour arriver à l'aéroport de Baghdad. Oui, les choses s'arrangent en Irak, si l'on en croit le président Bush -- rappelez-vous bien cela chaque jour qui passe -- mais la guérilla se rapproche tellement de la piste d'atterrissage que les Américains ont abattu tous les arbres, tous les massifs de palmiers, la moindre broussaille. Les grenades autopropulsées ont tué tellement de GIs sur cette portion de la grand-route que l'armée américaine -- de même que les Israéliens au sud Liban dans le milieu des années 80 -- a gommé la nature. On traverse une terre dévastée pour arriver à l'aéroport de Baghdad. Ce n'est certes pas Heathrow.
"OK les gars, maintenant vous pouvez laisser vos sacs ici et entrer chercher vos tickets d'embarquement" dit aux premiers des passagers pour Amman un jovial ingénieur militaire américain. Nous recevons donc des bouts de papier qui n'indiquent aucun numéro de vol, aucun numéro de siège, aucune destination, pas même d'horaire de décollage. Il y a un Burger King en face, mais il est dans une "zone de haute-sécurité" à laquelle de simples passagers n'ont pas accès. On ne peut pas acheter d'eau. Il y a tellement peu de sièges que les passagers sont debout dans la chaleur à l'extérieur de ce qui doit être la plus grande poste du monde, un vaste hangar de tri de l'armée américaine avec des paquets de courrier pour chacun des 146 000 soldats en Irak empilés sur des rayonnages sur une hauteur de 10 mètres.
Mais jetez un oeil sur les passagers. Il y a une dame de l'organisation humanitaire Care en route pour des vacances en Thaïlande, et voici l'évêque de Bassora dans ses vêtements sacerdotaux noir et rouge, crucifix en sautoir, et il y a une équipe de télévision qui s'en va et le représentant de la Croix-Rouge Internationale qui doit attraper un petit avion de la Croix-Rouge pour Kirkuk. Il y a aussi un entrepreneur anglais qui arrive de Hilla où il a passé la nuit précédente sous les tirs avec le bataillon polonais local. "Grenades autopropulsées et mitrailleuse lourde pendant deux heures," grommelle-t-il. Bien sûr, les autorités d'occupation n'ont jamais révélé cela. Parce que les choses s'arrangent en Irak.
Derrière nous, une série d'avions quadrimoteurs géants montent en cercles dans le ciel chaud du matin, de gros appareils sans marquage qui volent à 180· du sol en cercles serrés pour décoller et atterrir, tellement bas qu'on croit qu'ils vont accrocher la piste avec l'extrémité de leurs ailes -- tout pour éviter les missiles sol-air que les ennemis de l'Amérique tirent à présent sur ce qui vole dans le 'Nouvel Irak'. "C'est la routine, nous confie l'un des ingénieurs américains. On nous tire dessus toutes les nuits."
Parmi les autres passagers, il y a un travailleur humanitaire dont les nerfs ont visiblement lâché et quelques dames irakiennes à l'air supérieur escortées vers le point de contrôle par un officier de la RAF (Royal Air Force) dont les cheveux dépassent trop sur le col et, à l'autre bout, un escadron de soldats des Forces Spéciales Américaines qui prennent le soleil, lourdement équipés de sangles noires, mitrailleuses et pistolets automatiques. Je leur demande pourquoi ils portent tous des visières. L'un d'entre eux enlève ses lunettes de soleil. "Quelle est la fille qui nous regarderait si elle pouvait voir nos vrais visages ?"
Je suis d'accord. Mais ce sont des hommes intelligents, lourds de non-dit. Oui, ils ont une maison en sécurité près de Fallouja et les victimes de combats sont quelquefois "englobées" dans les accidentés de la route ou les noyés.
Un dénommé Chuck veut se confier à moi. "Tu sais quelle est la ressource la plus précieuse dans ce pays, Bob ? demande-t-il. C'est le peuple irakien. Il y a là beaucoup de protoplasme." J'étais en train de méditer sur la définition du protoplasme quand le premier mortier est arrivé : rugissement de tonnerre qui fit plonger au sol les passagers avec un ensemble théâtral et grand cercle de fumée blanche s'élevant paresseusement de l'autre côté de la piste. Puis un sifflement et une autre détonation forte.
"Ils s'améliorent, me dit Chuck. Ils ont dû envoyer celui-là tout près de la piste." Les autres types des Forces Spéciales approuvent de la tête. Encore une énorme explosion, et ils hochent tous la tête. Un autre grand cercle blanc qui ondule vers le ciel, comme si un amateur géant de cigares s'était assis au bord de la piste pour fumer. "Pas mal du tout, dit l'ami de Chuck."
"Avant, nous avions un périmètre de sécurité de cinq miles autour de l'aéroport, dit Chuck. Il est maintenant réduit à deux miles. La portée maximum d'un tir anti-aérien est de 8.000 pieds. Donc il y a une marge de deux miles." Traduction: Les forces américaines contrôlaient un périmètre de cinq miles autour de l'aéroport - trop loin pour permettre à un homme équipé d'un lanceur manuel de toucher un avion. Les embuscades et les attaques contre les Américains ont réduit leur zone de contrôle à seulement deux miles. A la limite de ce périmètre, un homme peut tout juste atteindre un avion avec un missile d'une portée de 8.000 pieds.
Les Américains disent qu'il y a deux avions qui vont à Amman, à 10h00 du matin et à midi. Puis une autre salve de mortier éclate devant les hangars de l'autre côté de l'aéroport. Et encore une autre.
"Ceci, me dit l'évêque de Bassora en guise de sermon, est le prolongement de nos 22 ans de guerre." J'appelle un collègue à Bagdad. Serviable, je fais un compte rendu : Tirs de mortier sur l'aéroport. Réponse : "Pas entendu parler, Bob. Combien de mortiers tu dis ?" Mais les hommes des Forces Spéciales s'amusent bien. Un hélicoptère Apache fonce au-dessus de nous pour mitrailler les guérilleros irakiens. "Il y a de l'espoir, dit Chuck. Ils ont déjà foutu le camp." Techniciens de la technique de guérilla, les hommes des Forces Spéciales apprécient froidement tout professionnalisme, y compris celui de l'ennemi.
Un ingénieur américain arrive. Si les membres de l'équipe de télévision veulent bien acheter des Cocas à ses gars, ils peuvent aller voir le Burger King. Bruit de tir de mitrailleuse depuis bien au-delà du périmètre de l'aéroport. Il doit y avoir un film là-bas, Walt Disney rencontre le Vietnam.
Incroyable : l'Airbus appartient à la Royal Jordanian, seul transporteur aérien à risquer le vol pour Baghdad une fois par jour. Devant les marches, un escadron d'agents de la sécurité jordanienne en chaussettes blanches - les flics en civil jordaniens et syriens portent toujours des chaussettes blanches - et ils insistent, là, sur la piste, pour faire à nouveau une vérification complète de nos bagages. Les ordinateurs sont allumés, éteints, les appareils photo sont ouverts, refermés, les blocs-notes sortis, une liasse de lettres de lecteurs est même parcourue. Les Apaches reviennent, des missiles toujours dans leurs logements.
Le décollage est plutôt plus rapide que d'habitude. Mais il n'y a pas de montée constante vers une altitude de croisière. L'airbus tourne brusquement vers la gauche, la force centrifuge nous enfonce dans nos sièges, et là devant mon hublot il y a la ville de tentes du camp de prisonniers où les Américains gardent plus de 4 000 de leurs prisonniers irakiens sans jugement. Les tentes commencent à tournoyer alors que l'avion penche sur la droite puis sur la gauche à nouveau, et revoici le même camp de prisonniers devant ma fenêtre, mais cette fois à l'envers (la tête en bas) et qui tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Je parcours la cabine des yeux et je remarque que les doigts s'enfoncent profondément dans les accoudoirs. Les moteurs de l'airbus hurlent, mordent dans l'air moins dense, et nos yeux cherchent cette mince traînée de fumée que personne ne veut voir.
Puis le pilote redresse l'avion. Une hôtesse de la Royal Jordanian en corsage d'un blanc éclatant arrive vers nos sièges. Les choses s'arrangent en Irak. "Jus de fruits ou vin rouge, que désirez-vous ?" me demande-t-elle. Lecteur, lequel ai-je choisi ?

The Independent, 26 octobre 2003
<http://paxhumana.info/article.php3?id_article=365>
Traduction bénévole du rezo des Humains Associés : NH et RI



A VOIR

Faut-il en croire Joe Vialls ? Il affirme que les Russes ont déployé des missiles pour faire peur aux Israéliens qui veulent attaquer l'Iran avec leurs sous-marins dans le Golfe Persique. Ce sont là des éléments importants qui demandent confirmation.

<http://www.joevialls.co.uk/myahudi/sunburn.html>


Nouvelles propagées par l'agent israélien Gordon Thomas, journaliste prétenduement indépendant:

There are now three Israeli Dolphin-class submarines in the Gulf of Oman each loaded with 24 US Harpoon cruise missiles.
The weapons - with the consent of the Ministry of Defence were flown from America to the remote tropical island of Diego Garcia in the Indian Ocean last month.
The decision the launch them is entirely in the hands of prime minister Ariel Sharon. But Washington has made it clear that if Israel feels the threat from Iran cannot be ignored, then Israel would be justified in launching its missiles.

"GLOBE-INTEL" <[email protected]>, 17 octobre 2003.


SANGUE E IPOCRISIA


L'attacco portato questa mattina a Nasiriya dai partigiani iracheni contro la base militare italiana conferma l'urgenza di mobilitarsi per porre fine all'occupazione militare dell'Iraq e da ragione a chi, come noi, si sta impegnando per il successo della prevista manifestazione nazionale del 13 dicembre.
Il Ministro della difesa Martino non è una persona seria, se lo fosse si sarebbe già dimesso. Il Ministro è il primo responsabile per questo massacro. Egli ha infatti sempre teso a sottovalutare il rischio a cui sono sottoposti i soldati mercenari italiani.

- «Li al Sud i pericoli non vengono da azioni terroristiche, ma dalla criminalità comune» (Dichiarazione di Martino, riportata dal quotidiano Il Corriere della Sera del 22 agosto).
- «La situazione in Iraq è enormemente più tranquilla di quanto si pensasse» (Dichiarazione rilasciata da Martino e ripresa da tutti i quotidiani del 13 ottobre).

Questi morti sono sulla coscienza di Silvio Berlusconi e di tutto il Consiglio dei Ministri i quali, nel maggio scorso, calpestando la Costituzione italiana (come fecero del resto i loro precursori di centro-sinistra nel 1999), decisero di dare manforte agli angloamericani ben sapendo che si sarebbe trattato di un'illegittima occupazione di tipo coloniale. Sono infine sulla coscienza del Ministro, del Governo e dello Stato Maggior dell'esercito i quali, nel loro sterminato servilismo verso Bush e la sua banda di avventurieri imperialisti, non solo hanno subordinato il contingente italiano alle direttive politico-militari degli americani (responsabili di due guerre, di undici anni di spietato embargo, di un numero sterminato di vittime irachene), non solo hanno accettato di porre gli italiani sotto il comando inglese (che gli iracheni ricordano bene in quanto respinsero già la loro occupazione coloniale a salatissimo prezzo): essi ha ingannato deliberatamente i tremila soldati italiani, i loro familiari e l'opinione pubblica parlando di «missione di peace keeping» mentre quella in Iraq e' una guerra spietata e totale destinata a finire in un tragico bagno di sangue. La soluzione e' una sola: ritirare immediatamente le trupppe alleate d'occupazione e riconsegnare al popolo iracheno i suoi insindacabili diritti all'autodeterminazione e alla sovranità nazionale.
Noi invitiamo tutti i cittadini italiani ad esprimere la loro protesta consapevole non solo firmando il nostro Appello (vedi sopra, trad. francese), ma partecipando alla prevista manifestazione del 13 dicembre a Roma.
Invece di ammettere le loro immense responsabilità politiche, gli ipocriti politicanti del centro-destra, allo scopo di far leva sull'emotività popolare, suonano le corde ormai pregiudicate del patriottismo nazionalista e dell'esecrazione, sperando in tal modo di restare in sella e pulirsi la loro coscienza sporca. In loro soccorso sono giunti presto, non solo il Presidente della Repubblica (che si ricorda della guerra di liberazione dal nazismo solo quando deve officiare le retoriche liturgie istituzionali), ma pure i capi del centro-sinistra i quali, invece di chiedere la convocazione strordinaria del Parlamento per ritirare le truppe subito e negare ogni proroga alla missione italiana, balbettano che dopo la Risoluzione 1511 dell'ONU, questa missione sarebbe «giuridicamente legittima». Vergogna!
Scandaloso è infine che i portavoce del centro-sinistra (Bertinotti compreso !), nel tentativo di giustificare il loro afflato patriottico e imperialista con il governo di Berlusconi, accettino proprio il caposaldo della politica guerra fondaia di Bush: quello per cui la legittima lotta di liberazione irachena sarebbe «terrorismo», mentre i guerriglieri sarebbero dei «criminali di guerra».
Un ultima esortazione la rivolgiamo poi ai movimenti per la pace e contro la globalizzazione. Si parla di una giornata mondiale per la pace per il 20 marzo prossimo. Non scherziamo per favore! Da qui al 20 marzo tutto potrebbe essere già accaduto, anche una estensione della guerra a tutto il Medio Oriente. E' ora che occorre lottare e protestare, per ritirare subito le truppe d'occupazione, per la libertà dell'Iraq, per il sostegno alla resistenza irachena, senza se e senza ma. E' ora che occorre manifestare, ora che il Parlamento dovrà decidere riguardo alla permanenza o meno dei miltari italiani. Chi ha sottovalutato la indiscutibile centralità della battaglia in corso in Iraq, chi ha scelto altre priorità, ha il tempo per correggere l'errore.
Fino a prova contraria la sola proposta in campo è quella della manifestazione autoconvocata del 13 dicembre a Roma. Noi siamo pronti a trasformarla in un grande e unitaria giornata nazionale di lotta, non certo ad annullarla.

Il Comitato promotore della Manifestazione del 13 dicembre
12/11/03
Per adesioni indica nome, cognome e citta' scrivendo a: <[email protected]>
Per informazioni e adesioni potete telefonare al NUMERO VERDE: 800 031 533.
Sito del Comitato promotore della manifestazione:
<http://www.iraqlibero.net>



 4 - Les Mystères de New York


 

 

LES ALLEMANDS PAS CONS


Le "complot du 11 septembre" fait recette en Allemagne


Depuis plusieurs semaines, une fièvre conspiratrice s'est emparée de l'Allemagne: les livres consacrés aux théories du complot, à propos des "secrets du 11 septembre 2001", n'en finissent pas de figurer en tête des ventes dans les librairies d'outre-Rhin.
En bonne place sur les étals depuis sa sortie, au mois d'août, l'ouvrage de l'ancien ministre social-démocrate du gouvernement de Helmut Schmidt, Andreas von Bülow, La CIA et le 11 septembre, se classe quatrième sur la liste des meilleures ventes établie par l'hebdomadaire Der Spiegel. Dans son essai, M. von Bülow soupçonne les services secrets américains et israéliens (Mossad) d'être impliqués dans les attaques terroristes du 11 septembre 2001 contre New York et Washington.
Mathias Bröckers a, lui, vendu plus de 100.000 exemplaires de Complots, théories conspiratrices du 11/9, premier livre du genre sur ce thème et publié outre-Rhin en 2002. Son deuxième opus est en vente depuis le mois de juillet. Faits, falsifications et preuves dissimulées du 11/9 pourrait, lui aussi, atteindre des sommets. Ancien journaliste du quotidien alternatif berlinois Die Tageszeitung, il soutient que certains pilotes kamikazes présumés pourraient être encore vivants. Enfin, Gerhard Wisnewski doute, dans son Opération 11/9. Attaque sur le globe, qu'un avion se soit écrasé en Pennsylvanie. En juin, ce journaliste indépendant de 43 ans a même mis sa thèse en images dans une enquête diffusée sur la chaîne de télévision régionale WDR (Westdeutscher Rundfunk) à une heure de grande écoute.
Tous trois, dans la droite ligne d'un Thierry Meyssan, l'auteur français qui avait fait scandale, en 2002, avec son livre L'Effroyable Imposture, traduit depuis dans plus de 18 langues, soupçonnent les stratèges de la Maison Blanche d'avoir sacrifié "deux tours" afin de justifier une politique d'intervention mondiale au nom de la lutte contre le terrorisme. Tous ces auteurs se retrouvent pour révéler les "mensonges des médias et des services secrets" et mettre en lumière le rôle des services spéciaux au sein du terrorisme international.
Traditionnellement, la théorie du complot est l'une des obsessions majeures de l'extrême droite, comme le rappelle régulièrement la presse allemande: un parallèle que réfutent catégoriquement les trois auteurs. Au cours d'une réunion publique consacrée au "Terrorisme mis en scène", qui s'est tenue au début du mois de septembre au Tempodrom, haut lieu de la scène alternative berlinoise, les organisateurs ont jugé utile de réaffirmer leurs distances avec "les milieux de la droite nationale". Lors de cette conférence, quelque 200 personnes ont entendu Mathias Bröckers, l'invité vedette, dire notamment que le 11 septembre 2001 et ses suites "ont été le plus grand lavage de cerveau de tous les temps".
Dans une minutieuse enquête de 16 pages, le Spiegel vient de démonter un à un les principales théories des trois auteurs à succès. "D'après le courrier des lecteurs, une majorité nous donne raison et admet que ces ouvrages comportent des détails peu clairs, mais, dans le fond, l'impression du complot persiste", admet Gunther Latsch, l'un des auteurs du dossier. "Il faudrait écrire au moins 600 pages pour arriver à les convaincre. En Allemagne, nous avons une incapacité à distinguer le vrai du faux", poursuit-il en épinglant au passage le manque de vigilance des maisons d'édition du pays.
Pourquoi une frange de la gauche allemande a-t-elle fini par succomber aux charmes de cette théorie du complot ? Jörg Lau, dans une analyse au vitriol parue dans Die Zeit, avance que "la présidence de Bush junior est certainement la période la plus fertile pour les adeptes de la conspiration depuis la mort de John Fitzgerald Kennedy".
D'après un sondage publié en juillet par l'hebdomadaire, 19 % des Allemands estiment que le gouvernement américain a commandité les attentats. Ceux qui voient la main de Washington derrière les attaques-suicides du 11 septembre 2001 sont plus nombreux dans l'ancienne RDA (29 %) qu'à l'Ouest (16 %). Toujours selon l'étude, près de 31 % des Allemands âgés de moins de 30 ans n'excluent pas l'idée que ces attentats aient pu être organisés par Washington.
En toile de fond, Mathias Bröckers trace, dans son livre, un parallèle entre les attentats du 11 septembre 2001 et l'incendie, en 1933, du Reichstag, préparé par Adolf Hitler pour écraser l'opposition communiste et sociale-démocrate. La comparaison entre George Bush et Adolf Hitler est d'ailleurs souvent faite chez les adversaires allemands de la guerre en Irak. Pour être allée dans ce sens, la ministre sociale-démocrate de la justice, Herta Daübler-Gmelin, avait dû abandonner son poste après les élections de septembre 2002. Des milliers d'opposants à la guerre en Irak avaient cependant défilé dans tout le pays en proclamant les mêmes slogans.

Nicolas Bourcier et Georges Marion (à Berlin)
Le Monde, 1er octobre 2003.

Rappelons qu'il est facile de commander des livres allemands, par exemple sur <amazon.de>


LE GONE EN PENTE


Voir les réflexions posées de Jean-Pierre Petit

<http://www.jp-petit.com/Divers/PENTAGATE/Pentagate1.htm>

Détail complémentaire, Petit, né en 1937, a fait Sup-Aéro, et beaucoup de choses ensuite, dans les sciences.



UN OBSERVATEUR


Un microfilm du New York Times couvrant la période du 10 au 20 septembre 2001 a disparu de la Bibliothèque Nationale de France. Heureusement on peut lire électroniquement une bonne base de données avec recherche par mots clés sur Cd-Rom. Que peut donc bien entraîner une lecture attentive de ce quotidien de référence, par exemple du 12 au 15 septembre ? Tout simplement des doutes sur la version dorénavant officielle des raisons de la destruction du vol près de Pitttsburgh, ou celle du crash sur le Pentagone (suivi 15 minutes après d'une énorme explosion entendue à des miles de distance, ce que confirment une image de Sipa Press avec une légende qui ne tient pas debout, <http://www.sipausa.com/911_selected.html>), ou celle du témoignage de Bar.Olson (puisqu'elle aurait indiqué la présence de seulement deux pirates) ou celle du nombre de tours effondrées (peut-être quatre). Il apparaît encore que dès le soir du 11, les "autorités fédérales" ont interdit aux compagnies aériennes de révéler les listes de passagers victimes (NYT, 12/09/2001, p. A16). Cela fait réfléchir...

Les hypothèses sur l'effondrement du bâtiment 7, rapportées dans un numéro du 29 novembre 2001 laissent supposer quelque chose de spécial (un certain type de carburant chauffant les pièces à une température extrêmement chaude).

etc. etc.



AUTOPSIE

Autopsy: No Arabs on Flight 77

By Thomas R. Olmsted, M.D (médecin)

<http://www.sierratimes.com/03/07/02/article_tro.htm>



UN LECTEUR NOUS ENVOIE CECI (MERCI À LUI)

- Download this impressive encyclopedia.
<http://globalfreepress.com/ewing2001/911_Encyclopedia.pdf>
They are cautious about an Israeli involvement, but it seems that it depends on the entries (look and compare Mossad, Shin Beth, Spy ring, White vans, Urban Moving, Moving Systems).

 

- See their specific section :

<http://news.globalfreepress.com/index.pl?section=911>

 

- Since 911pi.com seems to be (temporally) down, here are other links to watch the white flash.

<http://perso.wanadoo.fr/ericbart/inv2.html> (down the page)

<http://www.propagandamatrix.com/150903dvdcensored.html>

<http://new.globalfreepress.com/article.pl?sid=03/09/15/2017250&mode=thread>

 

- Good site mirrors on <http://911review.org>



DOUTEUSES CONFESSIONS


Confessions douteuses sur le 11 9
 
Certaines personnes accordent foi à la version officielle du 11 septembre à partir des confessions de deux membres supposés d'Al Qaida. Un livre leur est consacré, co-écrit par un journaliste d'Al-Jazeera, Masterminds of terror, 2003, par Nick Fielding et Yosri Fouda. Je n'ai pu le trouver dans une bibliothèque ou une librairie mais voici un long article reposant sur cette source dans le Spiegel
<http://www.spiegel.de/spiegel/english/0,1518,271523,00.html>.
 
Voyez comme <xymphora.blogspot.com>, tout récemment (17 novembre, 2003), estime qu'une partie de la confession de Ramzi Binalshibh, au sujet d'Atta lui demandant en Espagne des faux bijoux pour retourner aux Etats-Unis sous l'apparence d'un riche Arabe, a pu être ajoutée pour la faire concorder avec un témoignage ultérieur qui le décrivait comme un mafieux portant des bijoux, une grosse montre et une croix (!). Cela n'est pas étonnant lorsque l'on sait comment les confessions de prisonniers sont extraites et réécrites. Je trouve également risqué que les comploteurs aient baptisé leur opération Porsche 911.
Et je me demande dans quelle mesure on peut croire que "leurs investigations ont permis d'apprendre que les portes du cockpit restaient habituellement ouvertes après le décollage". J'ai lu How safe are our skies ? de Rodney Wallis, Directeur de la Sécurité de l'International Air Transport Association, et les USA semblent être le seul pays au monde où les recommandations générales -- par la Federal Aviation Administration -- sont de fermer le cockpit à clef. Cela remonte à plusieurs années en arrière lorsque des Cubains voulaient partir des USA. Peut-être que les compagnies aériennes obéissaient plus ou moins à ces directives. Mais peut-être qu'elles y obéissaient toutes. La généralisation d'Atta suggère qu'aucune d'entre elle n'obéissait.
Ces confessions peuvent donc être un mélange de vantardise et d'inventions. Nous devons nous appuyer sur d'autres indications de l'implication de pirates. Et curieusement, la seule trace de communication qui a été transmise provient du vol 93 et suggère que les pirates n'étaient pas mus par une volonté destructrice : "United 93: [unintelligible] this is the captain. We have a bomb on board [unintelligible] - I am going back to the airport, they have met our demands [unintelligible]. [Signal strength 5, readability 1]" (http://www.thememoryhole.org/911/flight93-air-traffic.htm). Cela pourrait recouper le coup de fil donné par Lauren Grandcolas depuis cet avion : " Il y a un petit problème". "Ils sont gentils".
 
<http://doutefree.ifrance.com/doutefree/events.html>

 


VOLS VOLÉS ?


L'armée a-t-elle requisitionné les avions des vols 11 et 77 programmés auprès des compagnies aériennes pour y placer des bombes (rappelons le flash émanant du vol 11 avant l'explosion dans la tour) ? Il semble que oui car ces vols habituellement programmés ne l'étaient pas le jour dit comme on peut le constater en faisant une recherche sur le site du Bureau of Transportation Statistics.

Faites donc l'expérience.

Les passagers du vol 77 ont pu être détournés sur le vol 175, partant quinze minutes plus tard. Ce qui est advenu de ceux du vol 77 supposé détruit reste alors un mystère. Un de plus...

 

<http://new.globalfreepress.com/article.pl?sid=03/11/13/0455236&mode=thread>







 5. Le ROW

 


SALADE VERTE

Les différentes interventions de Ginette Skandrani sur Arte et ailleurs, où elle appelait à rallier le seul point de vue de bon sens pour régler l'affaire israélo-palestinienne, à savoir l'établissement d'un Etat démocratique unique en Palestine, fondé sur des élections générales, y compris des exilés, ont créé un énorme pataquès dans le parti des Verts, qu'elle a contribué à créer. Comme tout ce qui n'est pas sioniste est maintenant qualifié d'antisémite, elle est abondamment pourvue de cette étiquette qui perd chaque jour sa charge d'infamie, par l'usage extensif qui en est fait. Voilà que les Européens en général sont maintenant qualifiés d'antisémites par les grincheux porte-parole des génocidaires. A lire sur les listes des Verts, les mails acrimonieux qui s'échangent aujourd'hui avec férocité, on ne peut que se boyauter énormément. Un socialo inconnu s'est même mis de la partie dans les colonnes du Monde. La procédure d'expulsion de Skandrani s'est embourbée en route. Celle qui l'avait lancée, Aurélie Filipetti, qui fait, comme le dit Garaudy à son procès, "commerce des ossements de ses ancêtres" (papa ouvrier communiste italien émigré, c'est du gâteau pour la fifille) a perdu son poste de "porte-parole" des Verts parisiens. En fait, il y a une forte résistance devant les initiatives épuratrices des sionards. On ne peut plus génocider tranquille dans son coin, c'est désolant.



LES RÉVISIONNISTES AU TRAVAIL


 

Supprimer l'histoire de l'Irak


D'après un article du Christian Science Monitor du 4 novembre [2003], les nouveaux manuels destinés aux enfants irakiens et élaborés sous contrôle américain éliminent totalement l'histoire de l'Irak contemporain. D'après l'article, l'édition impériale de l'histoire de l'Irak "supprime tout passage considéré comme "discutable", notamment la guerre du Golfe de 1991, la guerre Iran-Irak, de même que toute référence aux Israéliens, aux Américains ou aux Kurdes." Les sanctions de l'ONU contre l'Irak ont également disparu des manuels.
Des fonctionnaires américains et des membres du ministère de l'Education d'occupation se sont réunis pour effectuer ces révisions au cours de l'été 2003 dans les locaux de l'UNESCO et de l'UNICEF. "Des pans entiers de l'histoire du XXe siècle ont été supprimés", déclare Bill Evers, un employé du ministère américain de la Guerre qui a collaboré à la nouvelle édition. La commission du ministère de l'Education d'occupation américaine était dirigée par Fouad Hussein, un émigré irakien qui travaille pour les Américains en Irak. Il déclare: "Nous avons considéré tout ce qui était anti-américain comme de la propagande et nous l'avons supprimé... Parfois, nous avons enlevé des chapitres entiers."
L'article, toujours désireux de respecter la souveraineté nationale irakienne, décrit l'intervention des ministères américains dans la censure comme "un rôle limité, sauf lorsque les choses vont dans un sens qu'ils n'approuvent pas." Gregg Sullivan, porte-parole du Bureau des affaires du Proche-Orient au ministère des affaires étrangères américain, le décrit ainsi: "Nous avons décidé de nous limiter à un rôle de conseil, mais si quelque chose de désavantageux pour le peuple irakien apparaît, nous pèserons davantage."

The article Turning the page on Iraq's history, can be found at:
<http://www.csmonitor.com/2003/1104/p11s01-legn.html>



VUES DE HAUT

Image Satellite du mur

On voit très nettement que le "rideau de fer" de Charon ne suit pas du tout la frontière mais fait des méandres qui isolent les Palestiniens de leurs terres.

On peut voir le Mur de la Honte juive, dite par la Schemla, un petite "barrière de sécurité, qui n'est pas un mur", sur des photos satellite. Très révélatrices.

 

<http://www.globalsecurity.org/military/world/israel/fence-imagery.htm>




UN DUEL SUR AL JAZIRA




CONFESSION D'UNE AUTISTE


12 novembre 2003 / 11 h 41
Un partenariat Proche-Orient.info - RCJ
LA CHRONIQUE D'ÉLISABETH SCHEMLA
J'ai dit tout à loisir sur « Al Jazeera » ce que j'avais à dire sur le sondage Euro Baromètre

On n'est pas tous les jours convié à débattre devant 45 millions de téléspectateurs sur «Al Jazeera», la première chaîne arabo-musulmane planétaire, qui a conquis tout à la fois les foules par son ton et son look résolument modernes, et Ben Laden grâce à son audience. Hier soir, pendant une heure et demie, j'étais donc invitée en direct dans l'émission phare d'«Al Jazeera», «La direction opposée». Pour prolonger la publication du sondage Euro Baromètre de l'Union Européenne, Fayçal Alkasim, l'animateur vedette venu spécialement du Qatar, avait choisi pour thème: «Israël, principale menace sur la paix dans le monde». Lui-même et toute l'équipe parisienne avaient insisté sur la liberté totale de propos et d'idées qui est la règle d'or de cette émission et valent à Alkasim d'être persona non grata dans six pays arabes. Eh bien, j'en témoigne: en effet, j'ai pu dire tout à loisir sur «Al Jazeera» ce que j'avais à dire sur le sujet; nous étions même aux antipodes de la censure sournoise exercée par les chaînes de télévision françaises.
En même temps, il était particulièrement intéressant de voir de l'intérieur comment fonctionne une machine de propagande dont on se plaît à louer le professionnalisme. Ainsi, la présentation de l'émission, qui sert généralement à planter un décor politique et les problématiques, était ici un pamphlet à la sémantique rebattue, auquel aucun journaliste digne de ce nom ne peut souscrire. Plus fort encore: il fallait répondre d'emblée à des questions, sans que le présentateur ait expliqué au public qui étaient ses invités. Ainsi, les téléspectateurs ignoraient complètement que celle à qui j'étais opposée, Ginette Skandrini [sic] est une verte-brune très proche des révisionnistes et de l'islamiste Latrèche, caricature de l'alliance entre deux extrémismes, de fait la meilleure ennemie de ce que le monde arabo-musulman compte de modernistes et de démocrates. De même que le public n'était pas averti que je suis une journaliste, indépendante et engagée à la fois, pas une militante [menteuse ! ] ni une femme politique. Le reste à l'avenant. Mais au-delà, tout ceci était passionnant. Car cette émission permettait de comprendre comment le monde arabe perçoit les résultats de ce très contesté sondage européen: une victoire triomphale sur Israël, qui, le disaient les téléspectateurs, devrait conduire l'Europe à bien réfléchir à ses intérêts.
Elizabeth Schemla, Proche-orient.info

<http://www.proche-orient.info/xjournal_pol_analyse.php3?id_article=18168>


Après ce petit exercice d'égomaniaque grandiloquente, voici le bon côté des choses:



DEBAT CONTRADICTOIRE SUR EL JAZEERA
Par Ginette Hess Skandrani

J'ai participé hier soir 11 novembre à la fameuse émission "La direction opposée" sur la chaîne arabe El Jazeera, animée par le présentateur Fayçal Alkasim, sur le sondage Euro-Baromètre de la Commission Européenne désignant par 59% d'Européens de 15 pays, Israël comme la principale menace pour la paix dans le monde, devant l'Iran, les Etats-Unis, la Corée du Nord (53%).
J'ai été opposée à Mme Schelma [sic] directrice du site sioniste "Proche-orient.Info" qui critiquait évidemment ce sondage, essayant de le faire passer pour une réaction d'antisémitisme chronique. J'ai expliqué pourquoi ce songage me semblait tout à fait justifié vu les massacres, les destructions de maisons, les arrachages d'oliviers et la construction d'un mur que les téléspectateurs voyaient en direct. Les Européens étaient aussi conscients qu'Israël était une véritable puissance nucléaire qui tenait en otage tous les peuples de la région, contrairement à l'Irak qui ne possédait plus d'armes de destruction massive depuis la guerre du Golfe.
Mme Schemla a commencé par m'insulter en me traitant de femme politique d'extrême droite, d'amie des islamistes et d'antisémite, comme elle a l'habitude de le faire sur son site.
Je lui ai fait remarquer que dès que quelqu'un critiquait Israël il était forcément antisémite pour elle. Je reconnaissais qu'elle était sioniste et une des porte-parole d'Israël et qu'elle avait le mérite de l'annoncer. Je ne l'ai pas agressée, j'ai juste lancé le débat sur la décolonisation, sur un seul Etat pour tous, multiculturel et pluriel, sur toute la terre de Palestine, où tous ceux qui aiment cette terre pourront vivre ensemble et évidemment pour le retour de tous les réfugiés.
J'ai essayé calmement de lui expliquer que tout avait été essayé: la déportation, les massacres, les destructions et que les Palestiniens résistaient toujours 55 ans plus tard et qu'ils continueront à résister jusqu'à qu'ils recouvrent tous leurs droits.
Elle a essayé de me faire dire que je soutenais les attentats de Hamas et du Jihad. Je lui ai expliqué que personne ne pouvait soutenir ces attentats, mais que je considérais que c'était de la résistance à l'occupation et que mon père avait réagi d'une manière tout aussi dure à l'occupation nazie. J'étais tout à fait d'accord sur le génocide qu'avaient subi les Juifs ainsi que les Tziganes sous le nazime et rajouté que je considère que les victimes de génocide sont aujourd'hui palestiniennes.
J'ai aussi souligné que j'approuvais le renforcement des relations entre les Européens et le Monde arabe demandés par 86% d'Européens dans ce même sondage. Mme Schemla a également été défavorable à ce sondage à cause de la politique des pays arabes et de la présence des islamistes.
Elle a été horrifiée, que je puisse appeler au dialogue, y compris avec ceux qu'on dénomme trop facilement des islamistes et qui ne sont souvent que des exclus d'un système.
Paris, 12 novembre 2003


LE DÉBAT EN DIRECT

17 novembre 2003

Le débat intégral sur Al-Jazeera entre Ginette Skandrani, l'amie des islamistes et des révisionnistes, et Élisabeth Schemla
Par Élisabeth Schemla [email protected]

Mardi 11 novembre, l'émission-phare de la chaîne arabe Al-Jazeera était consacrée à un débat sur les résultats du sondage européen, Eurobaromètre, consacrant Israël comme le pays le plus menaçant pour la paix dans le monde. Face à face d'une heure et demie auquel j'ai été conviée pour porter la contradiction à Ginette Skandrani, dont on connaît les positions extrémistes.
Cette proposition soulevait un seul problème à mes yeux: même de faible envergure, Skandrani est une militante politique sur laquelle proche-orient.info a déjà publié quelques reportages éloquents , tandis que je suis une journaliste indépendante qui a toujours refusé toutes les mises en carte et toutes les inféodations, ce qui n'empêche nullement des engagements, comme en ont tous mes confrères d'ailleurs. [Elle évite de nous dire lesquels... c'est une sioniste honteuse. ] Or, la confusion des genres n'est pas saine.
Pourtant, j'ai accepté sans beaucoup hésiter la proposition d'Al Jazeera parce qu'elle fournissait l'occasion rare de faire entendre un autre point de vue, professionnel aussi, à 45 millions de téléspectateurs qui ne sont jamais confrontés au journalisme [juif ] et au questionnement [juif ], mais subissent une propagande permanente qui ne laisse la place qu'aux passions, aux émotions et, la plupart du temps, à la désinformation [c'est-à-dire l'information non-juive ] la plus grave pour l'avenir de la paix, précisément. J'ai toujours considéré également que déserter le débat, du moment que la liberté de parole est respectée, c'est se marginaliser, s'interdire de développer des arguments auxquels on prétend croire cependant. Enfin, il était intéressant de démonter la rhétorique sloganesque de Ginette Skandrani, qui a tenu à se faire appeler de son autre nom, Hess, et qui arborait bravement un foulard palestinien marqué d'une carte de la Palestine d'où Israël avait disparu sans doute au profit de cet Etat binational dont l'invocation revient à la mode chez les antisionistes et antisémites de tous poils et de toutes barbes.
Une fois l'émission achevée qui démontre, comme on le verra, de quoi est faite une chaîne de télévision arabe qui passe pour professionnelle -, j'ai souhaité que les lectrices et lecteurs de proche-orient.info soient informés intégralement de ce qui s'y est dit. Il faut savoir de l'intérieur combien de contre-vérités et souvent de monstruosités intellectuelles sont proférées sur un media comme celui-ci. Al-jazeera nous a spontanément procuré un enregistrement, et je l'en remercie. Nos traducteurs se sont aussitôt mis au travail pour restituer fidèlement les propos et les questions de l'animateur qui, eux, étaient en arabe et dont la traduction française n'était pas restituée en direct de façon satisfaisante. Le texte et la voix off que vous entendrez sont donc de la rédaction de proche-orient.info. A vous de juger.

Ecouter en streaming avec Windows Media Player Ecouter en streaming avec Real Player
- Première partie:
<rtsp://stream1.ipercast.net/proche-orient.info/AlJaz/AlJaz1.rm>
Enuite AlJaz2 et AlJaz3.

Très instructif en effet. Cette bonne femme n'imagine pas à quel point elle porte atteinte aux intérêts du sionisme...


On retiendra quelques points. Elle parle de "deux nationalismes légitimes". Est-ce que le nationalisme chinois, qui est légitime en Chine, l'est aussi au Tibet, un pays qui a toujours été indépendant et extérieur à l'empire chinois ? Le nationalisme des autochtones palestiniens est parfaitement légitime. Celui des Russes et Polonais qui ont prétendu s'installer en Palestine par la force, sans y être invités et admis est une fraude colonialiste. D'ailleurs, Mme Schemla (de gauche) prône l'apartheid: un stricte séparation entre les torchons et les serviettes. Belle mentalité ! Rappelons à tout hasard que l'apartheid a duré une quarantaine d'années. Ce n'est pas une solution d'avenir.

Mme Schemla a mauvaise vue. Elle ne voit pas que les Israéliens pratiquent "la déportation et le massacre". Elle devrait se renseigner. Le plus comique, c'est quand elle affirme "ne pas savoir" si Israël possède des armes nucléaires. Faut sortir, Zaza, faut sortir...




CES JUIFS QU'IL FAUT FUSILLER DANS LE DOS


Les traîtres juifs d'Alexandre Adler


L'éditorialiste du Figaro, collaborateur du site Internet <Proche-orient.info> et conseiller du président du CRIF a tenu des propos très choquants en parlant de "traîtres juifs" pour désigner des personnalités d'origine juive s'opposant à la politique du gouvernement Sharon en Palestine.
Le 13 octobre, dans un entretien avec Elisabeth Schemla diffusé sur le site Internet proche-orient.info, Alexandre Adler a déclaré: «Au fond, Tarik Ramadan, il n'est ni affreux, ni sympathique. Je suis beaucoup plus choqué par des traîtres juifs comme les Brauman et autres. Alors évidemment, Monsieur Mermet, le journaliste brejnievien, monsieur Langlois, le chef de Politis, quelques autres, ils savent dire les choses autrement. Et c'est comme ça qu'on peut pas les coincer ceux-là. Ces gens là me semblent infiniment plus méprisables, infiniment plus répugnants.»

En quoi ces propos diffèrent-ils réellement des sites Internet d'extrême-droite où l'on pouvait trouver des listes de juifs "traîtres" pour leur engagement dans le conflit israélo-palestinien ?

11 Novembre 2003


NN



@*@*@ Une organisation non-gouvernementale allemande vouée à l'abolition des armres atomiques

<www.gaaa.org>



@*@*@ Charmants Balkans: photos de Serbes décapités par des Albanais du Kosovo:

<http://www.kosovo.com/erpkim04nov03.html>



@*@*@ Une fripouille de bas étage au service de la propagande sioniste;

Le 08/11/2003 -- Ouverture officielle du site d'Alexandre Del Valle.

<http://www.alexandredelvalle.com>

Il a même trouvé un Arabe de service (Mouloud, il y a de la concurrence) pour cosigner ses déblatérages. Quand ce type et ses semblables auront réussi à susciter un désir d'inimitié et de revanche chez les cinq millions de musulmans qui habitent la France, on sera au bord de la guerre civile. Et ces minables salopards, eux, foutront le camp aux Etats-Unis, si les Etats-Unis existent encore.



@*@*@ L'affaire Indymedia. On leur reproche de laisser s'exprimer des idées très incorrectes. Voir le communiqué et les commentaires sur:

<http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=9554>



@*@*@ Petit message: «Elle tarde à arriver la Gazette de novembre et le manque se fait ressentir. Bon courage et mille fois merci pour tous les travaux réalisés à ce jour.»

Antar

Salut à toi !



@*@*@ Débat avec Tariq Ramadan, organisé par le bouffon Daniel Mermet, pour l'émision "Là-bas si j'y suis" au Forum Social Européen:

Ecouter l'émission du vendredi 14 novembre 2003 L'intégration en Europe. En direct du FSE, à La Villette, sous le chapiteau de la confédération paysanne, avec José Bové (porte-parole de la Confédération Paysanne), Annick Coupé (porte-parole de l'Union syndicale G 10 solidaires), Tariq Ramadan (professeur de Philosophie, Islamologue), Denis Sieffert (journaliste à Politis), Daniel Bensaïd (philosophe et enseignant à l'université Paris VIII), Omeya Seddik (MIB. Mouvement de l'Immigration et des Banlieues). Et Michelle de Seine (?) d'ATTAC, Michel Warschavski, ex-trotzkyste et diffident israélien, Lalla Shalal (?) qui roule les "r" à la libanaise.

<http://lbsjs.free.fr/>

Il y avait au moins deux révisionnistes cachés à cette tribune, et peut-être plus. Le lecteur devinera par lui même. Le révisonnisme marrane est un phénomène qui devient de plus en plus répandu.

Ecouter aussi l'émission du mardi 1er avril 2003: La Mauvaise conscience d'Israël: entretien avec le professeur Leibovitz, intellectuel iraélien (rediffusion du 6 novembre 1995). Depuis décédé. Il est le premier à avoir mis au point la formule: "nazisme sioniste".



@*@*@ We pray for an end to bloodshed, an end to the suffering of our Palestinian brethren and all innocent people worldwide. We are waiting for the annulment of Zionism and the peaceful dismantling of the Zionist regime, and would welcome the opportunity to dwell in peace in the holy land under a rule entirely in accordance with Palestinian aspirations.

Zionism is not Judaism - Zionists do not represent the Jews

Neturei Karta


Visit our web site at Neturei Karta USA

<http://www.nkusa.org>www.nkusa.org>



@*@*@ Le Grand Jeu est de retour. La détérioration de la situation de l'armée coloniale en Afghanistan, par un journaliste pakistanais, qui n'a qu'à se pencher par sa fenêtre pour voir ce qui se passe: Pak Tribune, du 22 novembre 2003:

<http://www.paktribune.com/news/index.php?id=45642>



@*@*@ Nettoyage ethnique:

Zionist War Crimes: The Case for the Prosecution (english) Mark Farrell, Sat Jun 28 '03
address: P.O. Box 141243; Cincinnati, OH 45250-1243 [email protected] article#329341

This is a startling exposé of the Zionists' long-held ethnic cleansing policy, in which Palestinians suffer for the simple fact they're not Jewish. These 20 or so video clips (1 min., 45 sec. in length) are taken from the 1-hour, full-length video "Zionist War Crimes: The Case for the Prosecution," and reveal the brutal nature of the Zionists, displaying their wicked, hateful nature for the world to see. Smaller formats in Windows Media Player and Real Player have also been posted.
Download attached file: zwc-mmpd-medi.wmv (mimetype: video/x-ms-wmv )


<http://www.indymedia.org/front.php3?article_id=329341&group=webcast>



@*@*@ Toutes sortes de liens avec la question palestinienne:

<http://freepalestine.com/links.htm>



@*@*@ Le discours du premier ministre malaysien, le Dr Mahathir, qui a envoyé des ondes gamma dans l'esprit étriqué des politiciens d'Europe: il a dit ce que tout le monde sait et s'empêche rigoureusement de dire:

<http://www.bernama.com/oicsummit/speechr.php?id=35&cat=BI>



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