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La rencontre secrète entre Jean-Claude Pressac et F. Töben


Note de l'AAARGH: la page Pressac de l'AAARGH réussit l'ensemble du dossier de ce spécialiste des chambres à gaz à la position controversée et perplexe. Nous vous renvoyons aussi à l'étude de Carlo Mattogno et Franco Deana sur les fours crématoires d'Auschwitz qui répond très efficacement aux travaux de Pressac.

 

Par précaution, Frederick Töben écrivait chaque soir le récit de sa journée et l'affichait immédiatement sur son site Internet en Australie. Voici le compte rendu de sa rencontre secrète avec Jean-Claude Pressac, qui se présente comme une «autorité» sur Auschwitz Birkenau.


Vers midi, je me présente à la pharmacie de Jean-Claude Pressac. J'attends un quart d'heure et je le vois entrer en trombe car sa BMW est garée en double file. Nous nous dirigeons à vive allure vers sa maison où nous attend sa charmante compagne. Pressac me dit que sans femme la vie ne vaut pas la peine d'être vécue. Il a bon goût. Dans son bureau très encombré il me montre une simulation sur ordinateur de la chambre de déshabillage du Krema II qui s'arrête à la porte de la pièce présentée comme une chambre à gaz homicide. Ah ce que je donnerais pour m'y rendre ! Il m'informe qu'une simulation sur ordinateur, en cours de réalisation en Italie, mettra un point final à la controverse d'ici trois mois.

Je lui montre la liste des orateurs à notre conférence d'août 1998. Sans hésiter, il approuve la plupart des orateurs connus. Puis nous avons consacré les deux heures suivantes à examiner son trésor: des archives très complètes sur la Topf & Söhne, les constructeurs des fours crématoires d'Auschwitz. Des plans détaillés et des lettres ont été remis à Pressac par les héritiers de la firme. L'entreprise en tant que telle a cessé d'exister. Pressac insiste sur le fait que deux caisses de documents ont été «perdues» peu de temps après la fin de la guerre, probablement détruites afin d'occulter des preuves à charge [Note de l'aaargh: Supposition évidemment totalement gratuite]. Il rédige un livre sur l'entreprise avec un titre explicite: La Topf & fils, une entreprise allemande, 1878 - 1963.

Jean-Claude Pressac me montre des photographies de bâtiments ornés du drapeau à croix gammée. Il me dit que c'était une pratique courante à l'époque. Sa chronologie exhaustive des activités de l'entreprise dans le monde, du début à la fin, est admirable. Cette chronologie me pose problème car elle peut tout aussi bien démontrer une thèse complètement différente, ce qui semblera évident à tous ceux qui voient clair à travers les ruses de l'idéologie libre-échangiste.

Topf était une force formidable, non seulement dans le domaine de la crémation, mais également dans celui, essentiel, de la conservation des céréales (Getreidepflege). Je l'interroge sur les orifices de la «chambre à gaz» du Krema II en lui montrant mes photographies du site. Je lui parle du nouveau panneau placé par le musée d'Auschwitz devant le Krema II qui montre les quatre orifices en ligne, contrairement à ce qui a été fait pour la maquette du musée de l'Holocauste de Washington.

Pressac balaye ces argument d'un revers de main et revient aux orifices disposés en quinconce, certainement visibles au cours d'une inspection détaillée du site comme moi et beaucoup d'autres avons fait dans le passé.

Je l'interroge sur la réduction du nombre de morts. Il me dit que c'est justement ce point qui a entraîné sa rupture avec Serge Klarsfeld. Il a reçu de sa part un appel téléphonique fort déplaisant et Pressac a estimé qu'après avoir travaillé vingt ans sur ce sujet il n'avait pas à être traité comme un moins que rien. Il ajoute qu'il n'a plus rien à voir avec les organisations juives françaises. Il s'empresse d'ajouter qu'il est au mieux avec leurs consoeurs italiennes. [Bientôt, Pressac qui s'était volontairement fait le valet de Vidal-Naquet, puis de Wellers, puis de Klarsfeld, sera au mieux avec les organisations juives des Kerguelen.]

Le duo d'holocausticiens Serge et Beate Klarsfeld s'accroche au chiffre des six millions alors que, selon Jean-Claude Pressac, c'est une absurdité à l'égard de laquelle ils doivent prendre leurs distances s'ils veulent être pris au sérieux dans le domaine des études sur l'«extermination des juifs».

[Note de l'aaargh: Mais qui songerait à prendre au sérieux cette bande de comiques?]


Je lui pose la question qui tue: «quelles preuves avez-vous de l'existence de gazages homicides?»

Jean-Claude Pressac ne se démonte pas. Il avance quatre éléments étayés par des archives:

8 septembre 1942: lettre de Prüfer qui établit la capacité du Krema II à 800 corps par jour.
14 septembre 1942: lettre de nouvelles constructions pour le camp de concentration.
17 février 1943: une information sur l'installation de ventilation (Be und Entlüftungsanlage).
2 mars 1943: Prüfer commande dix détecteurs de gaz.


Pressac affirme également que Hitler et Goebbels ne savaient pas ce qui se passait dans les camps de concentration car Himmler les gérait au sein de son organisation SS. Cela me rappelle la controverse entre Ingrid Weckert et David Irving au sujet de la Nuit de cristal: Goebbels était-il au courant ? La première dit que non; le second affirme que oui. Wilhelm Stäglich pense que Goebbels aurait été fou d'endosser la responsabilité d'un tel acte à un moment pareil. Il met aussi en doute l'authenticité du Journal de Goebbels découvert par Irving à Moscou.

Pressac m'explique que la Topf travaillait dans le monde entier. Ils ont même conçu un crématoire pour la ville de Paris. Un bâtiment très sophistiqué dont pourrait être fier tout cimetière d'aujourd'hui. [...]

Pressac croit sincèrement que ses documents prouvent la réalité des chambres à gaz homicides. Il fait la grimace à l'évocation du livre de R. Van Pelt sur Auschwitz. Il me dit qu'ils ont volé le résultat de son travail. Rien de neuf sous le soleil.

[Note de l'aaargh: Cf le texte de Pressac, étroitement cornaqué par le sieur Van Pelt qui avait pour mission d'empêcher ses incartades: "The Machinery of Mass Murder at Auschwitz" -- titre parfaitement fallacieux, qu'il avait utilisé comme sous-titre de son livre en français, dont ce texte n'est qu'une adaptation contrôlée par le rabbinat idéologique, dans Yisrael Gutman et (rabbin) Michael Berenbaum, Anatomy of the Auschwitz Death Camp, Indiana University Press, 1994, p. 183-245.]

Les dossiers sur la Topf entre les mains de Pressac sont si complets et si abondants que je crains qu'ils ne permettent de prouver n'importe quoi. Pressac affirme que la position dominante de la Topf sur le marché en faisait le constructeur idéal de chambres à gaz homicides. Et c'est ici que Pressac commence à croire l'histoire des gazages. Le fait que nous ayons des références à des portes à l'épreuve des gaz, des détecteurs de gaz et des plans de fours crématoires ne me paraît pas suffisant pour tirer les conclusions que tire Jean-Claude Pressac. Cette documentation est insuffisante car il y a un hiatus. Il se peut qu'il possède des documents qui font référence à des gazages mais il est problématique de se fonder sur eux pour faire la démonstration de l'existence d'une machinerie homicide. La reconstitution par ordinateur peut se révéler utile. [...]

Pressac défend son point de vue avec fermeté, mais il me semble qu'il reste malgré tout dans le domaine de l'hypothèse. Il dit: « Je crois, on peut le montrer...» Nous devons maintenant attendre la parution de son livre. C'est une véritable course entre lui et Carlo Mattogno, les deux grands spécialistes des crématoires d'Auschwitz. [Note de l'aaargh: cf le texte cité plus haut de Mattogno et Deana]. [...]

Pressac et moi prenons un instant de détente en buvant une tasse de café. On en profite pour bavarder un peu. Nous avons tous les deux 55 ans. Mais il pense en paraître moins. Il me suggère de me couper les cheveux très court, comme lui. Cela me rappelle mon frère jumeau qui a adopté la même coupe que Pressac. Mais avec mes cheveux plus longs je crois ne pas être aussi vilain que mon frère. Quand on a mon âge, il devient important de montrer ce qui vous reste. Et moi j'ai mes cheveux.

Au moment où je le quitte, Jean-Claude Pressac me demande si je peux lui envoyer quelques billets de banque australiens. Je lui réponds qu'il risque de les attendre longtemps. J'ignore quel sera mon sort entre les mains du procureur Klein avec lequel j'ai rendez-vous.

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Le 8 avril 1999, le Dr Frederick Töben a été arrêté pendant une conversation privée avec le procureur Klein.


(Adapté d'un compte rendu paru dans Samizdat l'autre histoire, avril 1999.)

 

 


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