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ANNALES

D'HISTOIRE REVISIONNISTE

Historiographie et Société

Les Annales paraissent en quatre livraisons trimestrielles chaque année

Directeur de publication: Pierre GUILLAUME
ISSN: 0980 1391
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B.P. 98, 75224 PARIS cedex 05

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LE MYTHE de l'extermination des juifs

par Carlo Mattogno

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PREMIERE PARTIE

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1. "Aucun document n'est resté, n'a peut-être jamais existé"

Ce qui frappe le plus dans l'étude de la volumineuse littérature consacrée à l'"extermination" des juifs, c'est la disproportion qui existe entre une accusation aussi grave et la fragilité des preuves fournies pour la soutenir.

L'élaboration et la réalisation d'un "plan d'extermination" aussi gigantesque auraient exigé une organisation très complexe, d'ordre technique, économique et administratif, ainsi que le note Enzo Collotti:

Il est facile de comprendre qu'une tragédie aussi épouvantable n'a pu matériellement être mise en oeuvre par quelques centaines ou même quelques milliers d'hommes seulement, qu'elle n'a pu se réaliser sans une organisation très étendue, bénéficiant de l'aide et de la collaboration des secteurs les plus divers de la vie nationale, pratiquement de toutes les branches de l'administration, c'est-à-dire sans la connivence de millions de personnes qui savaient, qui voyaient, qui acceptaient ou qui, de toute façon, même si elles n'étaient pas d'accord, se taisaient et, le plus souvent, travaillaient sans réagir, en apportant leur contribution à l'engrenage de la persécution et de l'extermination1.

Gerald Reitlinger souligne que

l'Allemagne hitlérienne est un Etat policier au plus haut degré, qui a laissé des centaines de tonnes de documents et des milliers de précieux témoins,

de sorte que, finalement,

il n'est rien en vérité que cet adversaire n'ait confié au papier 2.
 

A la fin de la seconde guerre mondiale, les Alliés saisirent

toutes les archives secrètes du gouvernement allemand, y compris les documents du ministère des Affaires étrangères, de l'Armée et de la Marine, du Parti national-socialiste et de la police secrète d'Etat de Heinrich Himmler3.

Ces archives furent passées au crible par les puissances victorieuses en vue du procès de Nuremberg:

Des centaines de milliers de documents allemands saisis furent rassemblées en toute hâte à Nuremberg pour être utilisés comme preuves contre les principaux criminels de guerre nazis4.

Les Américains examinèrent à eux seuls 1.100 tonnes de documents5, parmi lesquels ils sélectionnèrent 2.500 documents6.

On s'attendrait donc à être submergé par un flot de documents établissant la réalité de l'"extermination" des juifs, mais les choses se présentent d'une manière très différente, comme le reconnaît Léon Poliakov:

Les archives éventrées du III' Reich, les dépositions et récits de ses chefs, nous permettent de reconstituer dans leurs moindres détails la naissance et le développement de ses plans d'agression, de ses campagnes militaires et de toute la gamme de procédés par lesquels les Nazis entendaient recréer le monde à leur façon. Seule, la campagne d'extermination des Juifs reste, en ce qui concerne sa conception, ainsi que sous bien d'autres aspects essentiels, plongée dans le brouillard. Des inférences et considérations psychologiques, des récits de troisième ou de quatrième main, nous permettent d'en reconstituer le développement avec une vraisemblance considérable. Certains détails, cependant, resteront inconnus à tout jamais. En ce qui concerne la conception proprement dite du plan d'une extermination totale, les trois ou quatre principaux acteurs sont morts. Aucun document n'est resté, n'a peut-être jamais existé. Tel est le secret dont les maîtres du III' Reich, aussi vantards et cyniques qu'ils aient été à d'autres occasions, ont entouré leur crime majeur7.

Depuis la première version de l'ouvrage de Léon Poliakov (8), la situation n'a pas changé:

Malgré la grande moisson de documents nazis capturés par les Alliés à la fin de la guerre, il manque précisément les documents qui concernent le processus de formation de l'idée de la "solution finale de la question juive" au point que, jusqu'ici, il est difficile de dire comment, quand et par qui exactement l'ordre d'exterminer les juifs a été donné9.

Le "plan d'extermination totale" reste entouré de mystère même du point de vue technique, économique et administratif:

Le génie technique des Allemands leur permit de mettre sur pied, en l'espace de quelques mois, une industrie de la mort rationnelle et efficace. Comme toute industrie, elle comportait des services de recherches et d'amélioration, ainsi que des services administratifs, une comptabilité et des archives. Maints aspects de ces activités nous demeurent inconnus, et restent recouverts d'un secret incomparablement plus opaque que celui des autres industries de guerre allemandes. Les techniciens des fusées et des torpilles allemandes, les planificateurs de l'économie du Reich ont survécu et ont livré aux vainqueurs leurs plans et leurs procédés; les techniciens de la mort ont disparu presque tous, après avoir détruit leurs archives.
Des camps d'extermination avaient surgi, avec des installations rudimentaires d'abord, qui ont été perfectionnées par la suite: qui les a mis au point? Une véritable maîtrise de la psychologie des foules y a été manifestée, afin de s'assurer de la docilité parfaite des hommes promis à la mort: quels en ont été les promoteurs? Autant de questions auxquelles nous ne pouvons donner pour l'instant10 que des réponses fragmentaires et parfois hypothétiques11.
Des renseignements fragmentaires nous permettent d'entrevoir le rôle joué par les techniciens de l'euthanasie dans l'extermination des Juifs de Pologne. Mais bien des points restent encore dans l'ombre; d'une manière générale, l'histoire des camps polonais est très imparfaitement connue12.

Mais un "plan d'extermination" systématique présuppose évidemment un ordre spécifique qui, par la force des choses, ne peut être imputé qu'au Fuehrer. Or, on doit constater que ce fantomatique "Fuhrerbefehl" (ordre du Fuehrer) est plongé dans l'obscurité la plus impénétrable.

Walter Laqueur reconnaît:

Jusqu'à aujourd'hui on n'a pas trouvé d'ordre écrit de Hitler en vue de détruire la communauté juive européenne et, selon toute probabilité, cet ordre n'a jamais été donné13.

Colin Cross admet:

Il n'existe donc pas quelque chose comme un ordre écrit, signé par lui, pour l'extermination des Juifs en Europe14.

Christian Zentner reconnaît:

On ne peut pas dater exactement le moment où Hitler a donné l'ordre - sans doute jamais rédigé par écrit - d'exterminer les juifs15.

Saul Friedlander admet:

On ne sait pas quand précisément l'idée d'une extermination physique des Juifs s'imposa à l'esprit de Hitler16.

Joachim Fest reconnaît:

Jusqu'à aujourd'hui, la question reste pendante de savoir quand Hitler a pris la décision de l'Endloesung (solution finale) du problème juif et cela pour la simple raison qu'il n'existe aucun document à ce sujet17.

L'absence totale de preuves permet aux historiens officiels de donner libre cours aux spéculations les plus diverses.

Après avoir insinué que "c'est par Adolf Hitler en personne qu'a indubitablement été signé l'arrêt de mort des juifs d'Europe"18, Léon Poliakov poursuit:

Tout ce que nous pouvons affirmer avec certitude, c'est que la décision génocidale a été prise par Hitler à une heure qui se place entre la conclusion de la campagne à l'ouest, en juin 1940, et l'agression contre la Russie, un an plus tard. Contrairement au récit du docteur Kersten, il nous apparaît plus vraisemblable de la situer quelques mois plus tard [que l'automne 1940], c'est-à-dire au début de 194119.

Ici nous entrons dans le jeu des déductions psychologiques, celles auxquelles nous sommes obligés de faire appel pour apporter une réponse à la deuxième et lancinante question: quels ont pu être les facteurs qui ont pesé sur la résolution hitlérienne?

Poliakov affirme par conséquent "avec certitude" que la décision de l'"extermination" fut prise en l'espace d'une année (juin 1940 - juin 1941)!

Qu'il mette ici largement en oeuvre "le jeu des déductions psychologiques" est démontré par le fait que, dans un autre ouvrage, il avance imperturbablement d'un an et demi la date de la "décision" fatidique du Fuehrer (septembre 1939 au lieu de juin 1941):

Le programme du parti national-socialiste exigeait l'élimination des juifs de la communauté allemande; entre 1933 et 1939, ils furent méthodiquement brimés, spoliés, contraints à émigrer; la décision de les tuer jusqu'au dernier date elle aussi du début de la guerre20.

Arthur Eisenbach déclare à ce sujet:

Il est aujourd'hui vérifié que les plans d'extermination massive de la population juive d'Europe ont été préparés par le gouvernement nazi avant le déclenchement de la seconde guerre mondiale et furent ensuite exécutés graduellement selon la situation politique et militaire européenne21.

D'après Helmut Krausnick, Hitler délivra l'ordre secret d'exterminer les juifs "au plus tard en mars 1941"22.

La motivation 79 du jugement du procès Eichmann à Jérusalem soutient au contraire que l'ordre d'extermination "fut donné par Hitler lui-même peu avant l'invasion de la Russie"23, alors que le jugement du procès de Nuremberg prononce:

Le plan d'extermination des Juifs fut élaboré aussitôt après l`agression contre l'Union soviétique24.

Dans un rapport rédigé à Bratislava le 18 novembre 1946, Dieter Wisliceny, ancien SS-Haruptsturmfuehrer et représentant d'Eichmann en Slovaquie, affirma, qu'à son avis, "la décision de Hitler qui ordonnait l'extermination biologique du judaisme européen" devait remonter à "après le début de la guerre avec les Etats-Unis"25, c'est-à-dire qu'elle aurait été postérieure au 11 décembre 1941.

C'est pourquoi, tout ce que les historiens officiels peuvent affirmer "avec certitude", pour reprendre l'expression de Poliakov, est que la prétendue "décision" du Fuehrer fut prise et le prétendu "ordre d'extermination" fut donné --dans un laps de temps de près de deux ans! Tout aussi fantomatique est le prétendu ordre de Himmler qui aurait mis fin à l'"extermination" des juifs.

Olga Wormser-Migot affirme à ce sujet:

Pas plus qu'il n'existe d'ordre écrit en clair d'extermination par les gaz à Auschwitz n'existe d'ordre écrit ordonnant de les cesser en novembre 194426.

Elle ajoute plus précisément:

Dernière remarque à propos des chambres à gaz: ni aux procès de Nuremberg, ni au cours des différents procès de zone, ni au procès de Hoss à Cracovie, d'Eichmann en Israel, ni aux procès des commandants de camp, ni, de novembre 1964 à août 1965, au procès de Francfort (accusés d'Auschwitz de "seconde zone") n'a été produit le fameux ordre signé de Himmler, du 22 novembre 1944, sur la fin de l'extermination des juifs par les gaz, l'ordre de mettre fin à la solution finale27.

 


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