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[Note liminaire de l'AAARGH: nous publions cet éditorial preque totalement dépourvu d'intérêt parce qu'il s'y cache une phrase essentielle, qui explique la cause du déferlement des policiers de la pensée contre l'AAARGH: « Nous publions dans ce numéro un article de Valérie Igounet sur cette histoire d'une perversion de l'esprit, dont la seule finalité politique, évidente, était de dénier à l'État d'Israël le droit d'exister. » Nous savons désormais, officiellement, que ce qui nous rend haïssables, insupportables, ennemis publics n°1, c'est notre refus du vol de la terre palestinienne par des impérialistes quels quÕils soient, et la dénonciation constante de toutes les victimes palestiniennes de cette politique terroriste condamnée par l'ONU aussi bien que par le droit des gens. Pour nous, loin dÕêtre une perversion de l'esprit, cette lutte est un bienfait pour l'humanité et nous la continuerons.

Editorial

N· 238 - décembre 1999

Du négationnisme

Les historiens ont réussi, depuis plusieurs années, à faire admettre le terme de "négationnistes", en lieu et place de "révisionnistes", titre que revendiquaient les négateurs du génocide des Juifs perpétré par les nazis. Nous publions dans ce numéro un article de Valérie Igounet sur cette histoire d'une perversion de l'esprit, dont la seule finalité politique, évidente, était de dénier à l'État d'Israël le droit d'exister.


Or voici qu'un livre, celui d'Yves Ternon, champion de la cause arménienne, prend pour titre Du négationnisme (Desclée de Brouwer). S'agit-il d'un traité philosophique ou de l'histoire du mot et du phénomène? Hélas, ni l'un ni l'autre: ce n'est qu'un libelle, où l'auteur s'acharne contre un seul individu, Gilles Veinstein.


L'Histoire est mise en cause, pour avoir publié en avril 1995, dans un dossier sur le "Massacre des Arméniens", un article de Gilles Veinstein à côté de ceux d'Yves Ternon. Gilles Veinstein, sans nier d'aucune façon la tragédie arménienne, à propos de laquelle il employait le terme de "crime de contre l'humanité", émettait des doutes sur l'existence de preuves formelles d'une décision d'État. L'impardonnable était accompli!


Entre-temps Gilles Veinstein a été élu professeur au Collège de France. Haro sur l'incrédule!  Le pamphlet d'Yves Ternon s'emploie donc à confondre ceux qui nient un massacre (en l'occurrence, le massacre organisé et programmé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale) et celui qui se demande si un massacre (celui des Arméniens en 1915) a été ordonné et programmé par un État.

Dans L'Histoire, nous n'avons jamais été partisans de la loi Gayssot, adoptée en 1990 et qui considère comme un délit la négation des crimes contre l'humanité. On ne décrète pas la vérité historique au Parlement. Le débat universitaire et, plus largement, intellectuel, est un espace de liberté où, entre gens de bonne foi
[Note de l'AAARGH: c'est-à-dire favorables à l'état terroriste d'Israël et au meurtre des Palestiniens.], la quête de la vérité se fait par l'affrontement des thèses et des hypothèses autant que par la recherche technique des preuves. C'est ainsi qu'à propos de la décision finale du génocide des Juifs, s'opposent les thèses des historiens dits "intentionnalistes" de ceux qu'on appelle "fonctionnalistes": devrait-on s'en scandaliser?

Yves Ternon, qui a beaucoup fait pour l'histoire des Arméniens, devrait savoir ce que coûtent les chasses aux sorcières. L'acharnement dont il fait preuve contre Gilles Veinstein n'est pas glorieux. Ranger ce savant dans la catégorie des "négationnistes" relève ou de la confusion naïve ou de la volonté de nuire.

L'amalgame et l'ambiguïté sémantique sont des procédés polémiques séculaires; non une
méthode historique. La meilleure des causes n'y trouve jamais son compte.

L'Histoire


Dernière mise à jour le : 27/12/1999


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