En attendant la deuxième Grande Offensive de printemps contre l'AAARGH prévue pour e printemps 2006
BIG BROTHER IS WATCHING YOU,
AND RECORDING EVERYTHING TOO
La durée de conservation
des données de télécommunication fait l'actualité
au niveau européen. Dans le cadre de mesures destinées
à lutter contre le terrorisme, la Commission a rendu public,
le 21 septembre dernier, le contenu d'une proposition de directive
portant sur la conservation des données de connexion (communiqué
de presse [europa.eu.int]).
La proposition (COM (2005) 438 final) prévoit d'harmoniser
les obligations pesant sur les fournisseurs de services de communications
électroniques accessibles au public, ou d'un réseau
public de communications, tels que les fournisseurs d'accès
à Internet (FAI) et les opérateurs de téléphonie
mobile et fixe.
Elle fixe à 6 mois la durée de conservation des
données de connexion Internet, sans faire - semble-t-il
- de distinction entre les données des serveurs proxy[*]
et les autres données de connexion internet.
En France, la durée de conservation des données
n'est toujours pas fixée, car les décrets d'application
de la loi « sur la sécurité quotidienne
» du 15 novembre 2001 et de la loi du 21 juin 2004 «
pour la confiance dans l'économie numérique
» ne sont à ce jour pas intervenus. Face à
ce vide juridique, les usages et pratiques de l'Association française
des fournisseurs d'accès et de services Internet (AFA)
prévoient une durée limitée de conservation
des données proxy - entre 3 et 5 jours, ce qui n'est
peut-être pas sans conséquences en termes de sécurité
juridique - et de 3 mois pour les autres données. Parallèlement,
la recommandation [foruminternet.org] du Forum des droits sur
l'internet rendue publique le 18 décembre 2001 préconise
une durée de conservation inférieure ou égale
à 1 an pour les données de connexion autres que
celles « susceptibles de fournir des éléments
sur le contenu des informations transmises (par exemple l'URL
des sites visités, l'adresse IP du serveur consulté
ou l'intitulé d'un courrier électronique), ou sur
le comportement des internautes (adresse du destinataire d'un
courrier électronique par exemple) ».
La proposition - bienvenue - de la Commission intervient alors
qu'un projet de décision-cadre a déjà été
adopté par le Conseil européen les 29 et 30 avril
2004, sur l'initiative de quatre pays - la France, l'Irlande,
le Royaume-Uni et la Suède. Celui-ci prévoit une
durée de conservation minimale fixée à 1
an, pouvant aller jusqu'à 3 ans.
Deux propositions divergentes sont donc sur la table.
Car parallèlement à la question de la durée
de rétention, la proposition de directive prévoit
de dédommager les fournisseurs des surcoûts que le
respect de cette obligation génèrerait, ce que ne
fait pas le Conseil européen. Cette mesure se justifie
pourtant, notamment si les données proxy sont conservées
6 mois.
Le traitement de données se fera sous le contrôle
exclusif des autorités chargées de la protection
des données, instituées dans les Etats membres.
La proposition envisage en outre un dispositif d'évolution
de la liste des données à stocker, et exclut, tout
comme le Conseil, l'applicabilité de la directive au contenu
des communications.
Les ministres devraient choisir la voie à adopter lors
du prochain Conseil européen prévu le 12 octobre
2005 : celle d'une décision du Conseil européen
ou celle, davantage démocratique, d'une directive proposée
par la Commission, à laquelle serait associé le
Parlement dans le cadre de la procédure de co-décision.
Selon la Commission, la question de la durée de conservation
des données relève du droit communautaire, dans
la mesure où deux directives européennes traitent
déjà de la question des données personnelles.
Sans compter que la décision-cadre du Conseil européen
nécessiterait l'unanimité des Etats membres, problématique
puisque certains Etats émettent des réserves au
sujet notamment de la protection des données personnelles.
Peter Hustinx, Contrôleur européen de la protection
des données (CEPD), a indiqué dans un communiqué
de presse [europa.eu.int] daté du 26 septembre 2005 que
les durées de conservation devaient « répondre
aux besoins des autorités compétentes et []
être harmonisées dans les Etats membres, des périodes
de conservation maximales [devant] être fixées
», ajoutant que « des périodes plus longues
que les 6 ou 12 mois proposés ne seraient pas acceptables
».
Il souligne que seule la procédure de co-décision
du Conseil et du Parlement est acceptable dans ce domaine particulièrement
sensible. Le Parlement, qui doit se pencher sur la proposition
de directive de la Commission, a déjà émis
le souhait qu'un texte soit adopté d'ici la fin de l'année
et a rejeté [europarl.eu.int], mardi dernier, la proposition
du Conseil.
Iliana Boubekeur
Correspondante pour Juriscom.net
Avocat aux barreaux de Paris et New York - Cabinet Rojinsky
* Les proxy sont des serveurs qui enregistrent en mémoire "cache" les pages web fréquemment consultées par les utilisateurs de manière à améliorer les temps de connexion. L'utilité de ces serveurs est néanmoins remise en question par le haut débit.
Juriscom.net le 28/09/2005
http://www.juriscom.net/actu/visu.php?ID=743
« Le 13 décembre
2005, la vie privée ne sera plus que de l'histoire ancienne
».
C'est en ces termes que Pieter Hintjens, Président de la
FFII (Association pour une infrastructure informationnelle
libre) s'exprimait[*] à l'issue du Conseil qui s'est
tenu les 1er et 2 décembre à Bruxelles et au cours
duquel les ministres de la Justice des 25 Etats membres se sont
penchés sur le texte de la proposition de directive de
la Commission « sur la conservation de données
traitées dans le cadre de la fourniture de services de
communications électroniques accessibles au public, et
modifiant la directive 2002/58 CE » (COM(2005) 438 final)
en cours d'adoption dans le cadre de la procédure de co-décision
(voir, au sujet de cette directive, Iliana Boubekeur, "Une
proposition de directive pour la conservation des données
de connexion", ci-dessus).
Ce Conseil s'est en effet accordé, à la majorité
qualifiée de 22 des 25 Etats membres (dont la France, mais
en l'absence des ministres concernés, Nicolas Sarkozy et
Pascal Clément), sur une durée de conservation des
données de connexion allant de 6 mois à 24 mois.
Soit une durée supérieure à celle préconisée
par la Commission dans sa proposition de directive, mais inférieure
aux trois ans retenus dans le projet de décision-cadre
du Conseil européen, qui, si adopté, aurait pu aboutir
à court-circuiter le contrôle du Parlement européen.
Pour ce qui concerne l'Internet, l'obligation incombant aux «
fournisseurs de services de communications électroniques
accessibles au public » (notamment mais pas exclusivement,
les FAI) ou d'un « réseau public de communications
» (opérateurs téléphoniques fixes ou
mobiles) s'appliquerait aux données - telles que minutieusement
détaillées en annexe à la proposition de
directive - liées à l'accès à Internet,
à la téléphonie sur IP, et à l'envoi
de courriels (mais non à leur contenu). Seraient concernées
aussi bien les adresses IP dynamiques que statiques.
Le Conseil envisage également la conservation des données
dans l'hypothèse d'appels qui n'ont pas abouti mais qui
ont permis aux opérateurs de télécommunications,
dans leur tentative d'établir la communication sollicitée,
de générer des données qui ont été
stockées ou consignées dans des « logs
» de connexion.
La durée adoptée ne se justifie que pour la prévention,
la recherche, la détection et la poursuite d'infractions
pénales graves, comme les actes terroristes et la criminalité
organisée. Le Conseil a précisé à
cet égard que la référence aux « infractions
pénales graves » contenue dans la directive devra
être définie par chaque Etat membre, dans le respect
de la liste établie par l'article 2(2) de la décision
cadre sur le Mandat d'arrêt européen et au regard
des infractions impliquant les télécommunications.
La position ainsi arrêtée - à l'arrachée
semble-t-il - par le Conseil devra, pour être définitivement
adoptée, être soumise ce fameux 13 décembre
à l'approbation du Parlement européen.
Les choses avancent donc au sein de l'Union européenne,
sous l'impulsion de la Grande Bretagne, soucieuse semble-t-il
de parvenir à l'adoption d'un texte en première
lecture avant que la présidence de l'Union qu'elle assure
ne s'achève, fin 2005.
Mais les choses avancent également en France, où
le projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme
présenté par le ministre de l'Intérieur a
été adopté par l'Assemblée nationale
à une large majorité, le 29 novembre dernier.
Ce projet prévoit une obligation à la charge des
FAI - dont la définition a été sensiblement
élargie pour inclure notamment les cybercafés, de
conserver les données de connexion jusqu'à un an
(voir Christophe Guillemin, "Les députés disent
oui à la conservation obligatoire des "logs"",
Zdnet.fr, 30 novembre 2005).
Il n'est donc pas exclu que le projet de loi qui sera soumis au
Sénat en début d'année prochaine pose de
délicats problèmes de conformité par rapport
à la directive européenne, laquelle tend précisément
à harmoniser les durées de conservations au sein
de l'Union. A moins de considérer que des dérogations
seront possibles pour les Etats prévoyant déjà
une durée de conservation plus importante. Cette situation
ne devrait cependant pas s'avérer très satisfaisante
au regard des éventuelles entraves au marché intérieur
des communications électroniques.
Juriscom.net,
http://www.juriscom.net/actu/visu.php?ID=772
Mais qui sont donc les révisionnistes ? Et que disent-ils ?
On en parle depuis la fin des années soixante-dix. Cependant, on ne les voit ni ne les entend pour ainsi dire jamais et leurs arguments, s'ils en ont, sont toujours présentés par leurs adversaires. On ne peut les lire. La loi l'interdit. On les condamne, on les frappe, on les emprisonne. Mais pourquoi donc ?[1]
Depuis quelques mois déjà
les fournisseurs d'accès Internet ont même été
sommés par la justice d'empêcher toute personne résidant
en France d'accéder à à certains sites supposés
véhiculer la "haine et l'exclusion," (i.e. l'AAARGH)
des termes qui ratissent de plus en plus large par les temps qui
courent. La France prend donc des mesures similaires à
celles de la Chine, soit la censure décrétée
par l'état. Et ce n'est pas le premier ni le dernier pays,
soyons en sûrs. Pourtant la publicisation de la Shoah est
telle qu'on s'imagine difficilement comment un nombre important
de gens pourrait croire à de telles thèses. D'un
côté les arguments révisionnistes ne peuvent
faire le poids, mais de l'autre l'ensemble de la classe politique
se comporte comme si ceux-ci avaient le pouvoir de balayer toutes
les certitudes acquises. On traite désormais les citoyens
comme des enfants incapables de juger le vrai du faux. Seule une
élite aurait les capacités intellectuelles suffisantes
pour discerner pour le plus grand bien de la communauté.
Combien de fois n'a-t-on pas entendu des gens se plaindre du fait
que les membres du CRIF, du MRAP et autres associations se comportaient
comme des imbéciles qui en font trop? Qu'à force
de vouloir imposer la censure à tout prix, ceux-ci risquaient
de leur faire le jeu des négateurs de la Shoah en leur
fournissant une publicité involontaires? Que certains esprits
faibles allaient même réellement commencer à
croire qu'on cherche à leur cacher quelque chose?
Mais les dirigeants de ces associations peuvent-ils être
tous des imbéciles s'ils réussissent à garder
la confiance de leurs membres?
On brandit le spectre d'une puissante conspiration de négateurs
qui s'entendent secrètement pour avancer mensonges sur
mensonges, mais les peines de prison semblent impuissantes à
les faire rentrer dans le droit chemin. Et si les révisionnistes
croyaient vraiment en ce qu'ils disent?
L'un d'entre eux, Reinhold Elstner, alla même, un jour d'avril
1995, jusqu'à s'immoler par le feu pour protester contre
ce qu'il appela le «le Niagara de mensonges déversés
sur son peuple.»
Comment diable, peut-on se demander, des gens peuvent-ils penser
que les camps de concentration n'ont pas existé, ou que
les Juifs s'entendraient secrètement entre eux pour inventer
toutes ces histoires? La réponse est simple; ils ne le
pensent pas. Un grand nombre de Juifs ont bel et bien disparu
au cours de la seconde guerre mondiale, dans bien des cas des
déportés ont perdu de vue leurs enfants, leur épouse,
leur mari sur la rampe de sélection à leur arrivée
au camp d'Auschwitz; souvent ils ne les ont jamais revus. Pour
un Juif relativement apolitique, le fait de savoir si une grand-mère
est décédée par gazage, de froid, d'épidémies,
par balles aux mains des SS ou des Russes, ou lors d'un pogrom
près du lieu ultime de sa déportation ne peut raisonnablement
pas avoir une importance majeure. Pour un Juif membre d'une organisation
politique qui a un agenda, la différence est de taille.
[...]
Le sociologue Serge Thion disait un jour [2]:
"Cependant que l'image du nazisme devenait de plus en plus noire, l'horreur, nous l'avons vu croître et proliférer dans les guerres coloniales, en particulier les nôtres, mais aussi les anglaises, les portugaises, les américaines; nous avons vu la Corée, le Viêt-Nam, le Cambodge, Chypre, le Biafra, la Rhodésie, le Bangladesh, la Corne de l'Afrique, Timor, le cortège des dictatures sanglantes bénies sur tous les continents, l'épanouissement de l'apartheid, Budapest et Poznan en 1956, l'arrêt presque immédiat de la déstalinisation, la prétendue révolution culturelle en Chine, les massacres de Pol Pot, [...]
"Je sens bien que, pour certains, je pourrais noircir mille pages détaillant les filouteries, les expropriations, les massacres, les tortures de toutes sortes de régimes politiques, et tout particulièrement de l'Etat français (ces pages, en fait sont déjà écrites, on peut les lire dans des livres qui existent), sans qu'ils voient ce que tout ceci a de commun avec le nazisme. Je pourrais passer des heures à leur démontrer, faits à l'appui, que des minorités culturelles et religieuses, plus ou moins migrantes, plus ou moins adonnées au commerce, comme les Chinois en Asie du Sud-Est, les Grecs ou les Libanais en Afrique, les Indiens en Afrique de l'Est et du Sud, ont subi et subissent encore à certains moments des persécutions en tout point comparables à celles qui ont frappé des communautés juives dans l'Europe des années 30 et 40. On me répondra que ce n'est pas la même chose.
[...] On me refusera tout, la comparaison avec le présent, aussi sinistre soit-il, comme celle du sort des juifs avec celui des autres victimes du nazisme. La bissectrice, c'est la chambre à gaz. C'est cette tache aveugle qui est au centre de toutes les évaluations, de tous les jugements. "
A l'heure où nous sommes
sommés de faire notre devoir de mémoire, à
se draper du manteau de la culpabilité et du remord, où
on ne cesse de nous envoyer le message implicite ou explicite
que nous sommes coupables de lâcheté, que nous avons
une dette à payer, que les Français sont les légataires
de Vichy et de Papon, la question n'est pas un point de détail,
que ce soit en France ou ailleurs. Car si le sort des juifs s'apparente
à bien d'autres histoires sinistres qui se sont produites
au cours de l'histoire, que cette « singularité »
disparaît, les lamentations des organisations juives ne
seront-elles pas noyées dans la masse? Pour les ultra-nationalistes
juifs qui soutiennent la politique d'Israël, la chose serait
un désastre.
N'allons pas accuser tous les Juifs d'oriine de mauvaise foi;
dans les faits le tabou entourant cette histoire a fait en sorte
que des lobbies ont graduellement vu quelle exploitation honteuse
ils pouvaient faire de la Shoa, comme l'a démontré
Norman Finkelstein dans son livre, L'industrie
de l'Holocauste.
« Il ne faut pas oublier pour ne pas que ça se reproduise,
» dit-on comme un leitmotiv, et pourtant la chose s'est
'reproduite' à diverses échelles bien des fois depuis
60 ans. On pleurera aisément, 60 ans plus tard sur le sort
des pauvres juifs déportés mais on restera indifférents
au sort de ceux dont les malheurs ne sont pas autant médiatisés.
« Ils veulent réhabiliter le nazisme,» dit-on
des révisionnistes. C'est seulement vrai pour certains
d'entre eux. Mais veut-on faire croire que la perception des persécutions
anti-juives pendant la deuxième guerre mondiale peut, à
elle seule, déterminer les opinions politiques de chacun?
Que le quidam moyen qui croit que les organisations juives en
rajoutent beaucoup va automatiquement passer aux thèses
de Gobineau et rêver de vivre dans une dictature militaire?
Que le révisionnisme peut, à lui seul, entraîner
une vague déferlante de nazisme? Si les organisations "anti-racistes"
s'accrochent à une telle croyance alors leurs arguments
sont bien faibles...
Une des études les plus remarquable sur ce sujet fur faite par Enrique Aynat. Analysant minutieusement ce qui avait pu filtrer du camp d'Auschwitz pendant la période 1942-1944 par les canaux de la résistance, Aynat examina les structures des nombreux mouvements clandestins chargés de cueillir des informations. Cette analyse, intelligente et largement référencée pourra en intéresser plus d'un. Le Gouvernement Polonais en Exil , d'Enrique Aynat, est une assez bonne introduction au révisionnisme. Nul n'a besoin d'un censeur ou d'un historien de cour pour lui dire quoi penser; chacun dispose de moteurs de recherche qui donnent accès à des millions de documents qui devraient, avec les mots clé appropriés, permettrent normalement de trouver la réfutation de cette étude d'Aynat.
Pour plusieurs, la plupart,
la lecture d'écrits révisionnistes entraîne
au début un dégoût bien normal puisqu'un tabou
immense est attaqué. Nous sommes conditionnés à
réagir comme des chiens de Pavlov et à croire que
les sceptiques font nécessairement preuve de mauvaise foi,
et nos adversaires ne se privent pas pour 'exposer' nos soi-disant
mensonges. C'est un vieux truc qui marche malheureusement trop
souvent; isoler une phrase ou une remarque d'un auteur révisionniste,
la sortir de son contexte et 'démontrer' la mauvaise foi
de celui-ci en sachant pertinemment que le lecteur ne pourra pas
aller vérifier à la source. Il serait naîf
d'affirmer que le monde est divisé en deux factions bien
définies, que tous les adeptes de l'orthodoxie holocaustique
sont malhonnêtes ou que nul ne trouvera jamais un révisionniste
qui a fait preuve de malhonnêteté un jour. La différence
ici se situe au niveau de la puissance respective des acteurs
qui s'affrontent. L'écart est tellement monstrueux que
n'importe quel journaliste ou écrivain se trouvant du côté
du pouvoir peut en toute impunité distordre comme bon lui
semble dans le but d'avancer sa carrière. Pas besoin de
complot.
Pour ceux et celles qui désirent aller plus loin, l'examen
des preuves concernant ce qui n'est pas arrivé aux Juifs
et concernant ce qui est arrivé aux Juifs qui sont disparus
peut s'avérer intéressante.
L'étude de J.M. BoisdeFeu est un classique; après
l'avoir lue quelqu'un peut au moins se targuer d'accepter ou de
rejeter la thèse véhiculée par les médias
en toute connaissance de cause.
Finalement, le site de l'AAARGH est partiellement disponible par
le biais d'un anonymizer. C'est de loin le site le plus complet
qu'on puisse trouver en français.
[1] C'est le premier paragraphe qu'on retrouve dans la préface de la réponse de R. Faurisson à J.C. Pressac, Voir http://www.vho.org/F/b/rajcp/#h02
[2] http://www.vho.org/aaargh/fran/histo/STasb/STasb11a.html
ENGLICHE
Tuesday, September 20, 2005
9:19 AM
Subject: Nouvelles de l'AAARGH
Condensed English translation:
Please CIRCULATE
Dear aaarghonauts:
Two news items of interest. First, we learned these days that
three Internet Service Providers appealed the decision of French
judge Emmanuel Binoche, made the end of June, which ordered the
nine principal Internet companies to block access to the website
aaargh (<http://www.vho.org/aaargh>).
Those three are not really lightweight: France Télécom,
Tiscali (recently repurchased by Telecom Italia), and AOL. [...]
In the meantime, aaargh can be accessed at a new address for all
those who are currently censored by their Internet Service:
http: //litek.ws/aaargh
It is located in Western Samoa. Another site is located in Krasnoiarsk,
Russia:
<http://daaargh.narod.ru>
The other sites remain accessible, of course, but for those censored
only indirectly via anonymizers. [...]
<mailto:[email protected]>
Google has now effectively censored the Zundelsite. I searched for "Ernst Zundel" and while it did give me one reference to the site, thereafter this is the message it gave: "
In response to a legal request submitted to Google, we have removed 2 result(s) from this page. If you wish, you may read more about the request <zgrams/zg1996/zg9609/960921.html$> at ChillingEffects.org.
I searched for my own name with the same result. No hits from the Zundelsite came up, just messages that Google had removed the results because of a legal request. Thus, the censorship of the Net has begun in ernest. Barb
LES ENFANTS
ONT BON DOS
Pour la quasi-totalité
des parents (1), l'Internet est un monde dangereux. Mais comme
la plupart (83 %) n'ont pas installé de logiciel de filtrage
de la navigation, 71 % refusent que leurs enfants accèdent
librement au Web.
Ce constat ressort d'une enquête commandée par la
délégation aux usages de l'Internet (DUI), un organisme
interministériel qui juge urgent de «créer
un environnement favorable au surf des plus jeunes»
en encourageant le recours à ces systèmes de contrôle.
Malgré l'obligation légale faite aux fournisseurs
d'accès Internet (FAI) d'informer sur l'existence de ces
filtres, près d'un parent sur trois ayant l'Internet à
domicile n'a en effet jamais entendu parler de ces logiciels.
Même quand ils les connaissent, ils ne sont qu'une minorité
à les installer (25 %). Les raisons ? Parce qu'ils sont
trop chers (48 %), parce qu'ils ne savent pas comment s'y prendre
techniquement (34 %) ou enfin parce qu'ils n'arrivent pas à
se les procurer (29 %).
«La majorité des fournisseurs d'accès veulent
qu'on les laisse faire leur travail de corégulation comme
ils l'entendent, explique Benoît Sillard, directeur
de la DUI. Mais nombre d'associations de défense des
enfants souhaitent une intervention extérieure.»
De fait, à part quelques FAI modèles, la plupart
ne font pas de la protection un argument de vente. Il n'est ainsi
pas rare de devoir payer un surcoût pour se doter d'un filtrage
distribué par le FAI. «Les parents devraient avoir
la latitude de choisir quel service doit être accessible
à tel ou tel utilisateur lorsqu'ils souscrivent un forfait»,
estime Christine du Fretay, présidente de E-enfance qui
milite pour la protection des jeunes sur la Toile. Il faudrait,
selon elle, obliger les fournisseurs à proposer gratuitement
ce service.
Mais réguler de façon systématique l'Internet
fait grincer des dents. Certains y voient une méthode de
«censure digne des pires pays sécuritaires».
Comme l'association Iris (Imaginons un réseau Internet
solidaire) qui s'indigne et rappelle «que les contenus
concernés par ce type de filtrage ne sont pas des contenus
illégaux, mais des contenus "offensants" ou "préjudiciables"».
Pour elle, les FAI ne doivent pas décider qui peut filtrer
quoi. Une proposition d'amendement législative, allant
dans ce sens, a pourtant été préparée.
Le texte vise à obliger les fournisseurs à mettre
en oeuvre «de manière automatique des dispositifs
techniques (...) activés par défaut qui permettent
de restreindre l'accès» aux services mettant
en danger les mineurs. Reste à savoir si le Premier ministre
appuiera cette proposition lors de la conférence de la
famille, le 22 septembre.
(1) 87 % des parents d'au moins un enfant de 6 à 15 ans
d'après une étude réalisée par Médiamétrie
Libération 17 septembre 2005
http://www.liberation.fr/page.php?Article=324351
Comme l'annonçait vendredi
Libération, le gouvernement réfléchit
à la mise en place d'un filtrage «parental»
automatique de certains sites Internet afin de protéger
les mineurs. Un projet d'amendement est prêt et pourrait
faire l'objet d'une annonce lors de la Conférence de la
famille, jeudi à Matignon.
«Nous voudrions obtenir un filtrage automatique qui soit
activé et désactivé par le client»,
indique-t-on de source gouvernementale, en faisant valoir une
demande récurrente des associations de protection des droits
de l'enfant. Problème, ce filtrage légal reposerait
uniquement sur les fournisseurs d'accès Internet (FAI)
obligés de mettre «en uvre auprès de tous
leurs abonnés, de manière automatique, des dispositifs
techniques performants et activés par défaut qui
permettent de restreindre l'accès aux services (...) mettant
en péril les mineurs».
Stéphane Marcovitch, délégué général de l'Assocation de fournisseurs d'accès et de services Internet (AFA), qui regroupe les principaux acteurs du secteur, explique ses craintes devant une telle mesure.
Pourquoi êtes vous contre l'idée d'obliger les
FAI à proposer un outil de contrôle parental installé
par défaut?
La protection de l'enfance est un objectif louable mais la mesure
proposée n'est pas acceptable. Elle va créer chez
les parents un sentiment illusoire de sécurité.
Le gouvernement veut faire croire qu'une telle loi peut donner
un coup de baguette magique qui ferait disparaître les sites
susceptibles de heurter les enfants. Ça ne marche pas comme
ça. Quelque soit la façon de s'y prendre, les FAI
ne sont pas techniquement capables de mettre en place un filtrage
de l'Internet au moyen d'une barrière électronique
qui empêcherait les internautes de naviguer sur certains
sites identifiés grâce à des mots clés.
A moins d'installer directement des logiciels de filtrage dans
les 12 millions de foyers connectés au Net. Ce qui est
irréaliste.
Si la mesure devait s'appliquer, comment feriez-vous?
La solution serait d'autoriser uniquement les sites préalablement
installés sur les machines des FAI. Une fois le filtrage
activé, les internautes n'auraient donc plus accès
à l'ensemble de l'Internet. Ça veut dire aussi qu'il
n'y aurait plus de courrier électronique et plus de messagerie
instantanée. Ça signifierait aussi que des sites
comme Libération ne seraient plus accessibles car
il peut y avoir des images violentes ou des sujets pouvant heurter
les plus jeunes. Le projet ne vise en effet pas les contenus illégaux
mais les contenus qui peuvent heurter les enfants. Un site qui
aurait une publicité pour de l'alcool ou un article sur
le sujet devrait être banni. Il ne resterait pas grand chose:
en gros le site de Pif gadget et celui de Disney.
La démarche elle-même vous paraît contreproductive?
Oui, car elle va à l'encontre des efforts de sensibilisation
des parents menés depuis des années. Le filtrage
autoritaire, c'est le contraire de l'accompagnement pédagogique.
Les parents se diront qu'ils sont protégés et qu'ils
n'ont plus besoin de discuter des dangers du Net. Comme si on
espérait résoudre les risques pour les enfants en
leur interdisant de sortir sans leur expliquer pourquoi.
Quel serait le coût d'une telle mesure pour l'internaute?
Quand le gouvernement parle d'un euro de plus par abonnement et
par mois, il est loin de la réalité. Les filtres,
qui sont proposés aujourd'hui en option payante (sauf chez
AOL, ndlr), feraient partie intégrante du contrat. Cette
décision amènerait à ce que tout le monde,
y compris ceux qui n'ont pas d'enfant, paient l'Internet 30 à
50 % plus cher.
Liberation.fr 21 septembre 2005
http://www.liberation.fr/page.php?Article=325330
L'association IRIS (Imaginons
un réseau Internet solidaire) apprend que le gouvernement
aurait l'intention d'instaurer, par une mesure législative,
le filtrage automatique et par défaut de l'accès
à l'information en ligne, au prétexte de la protection
des mineurs.
Une proposition d'amendement législatif aurait ainsi été
adoptée au cours d'une réunion interministérielle
le 31 août 2005. L'annonce de cette proposition serait prévue
le 22 septembre prochain, au cours de la Conférence de
la famille 2005. La mesure pourrait être introduite dans
le prochain projet de loi sur la prévention de la délinquance,
sous la forme d'un de ces « cavaliers législatifs
» qui deviennent pratique courante, bien que dénoncée
par le Conseil constitutionnel.
L'amendement consisterait à ajouter à la loi pour
la confiance dans l'économie numérique (LEN), après
le paragraphe sur les moyens techniques de filtrage (Article 6-I.1),
la disposition suivante :
« Ils [les fournisseurs d'accès à Internet]
mettent en oeuvre auprès de tous leurs abonnés,
de manière automatique, des dispositifs techniques performants
et activés par défaut qui permettent de restreindre
l'accès aux services de communication au public en ligne
mettant en péril les mineurs. Un décret en Conseil
d'Etat fixe les modalités du présent article. »
L'objectif de protection des mineurs est légitime. Toutefois,
dans le domaine de l'information et de la communication, tout
filtrage mis en place à cet effet ne peut et ne doit relever
que de la responsabilité des parents ou des éducateurs
en charge des mineurs. Or la disposition envisagée reviendrait
à exercer un filtrage obligatoire, automatique et par défaut,
mis en oeuvre au niveau des serveurs des fournisseurs d'accès
à Internet, et non plus un filtrage volontaire mis en place
sur la machine de l'utilisateur final qui le souhaite.
IRIS rappelle que les contenus concernés par ce type
de filtrage ne sont pas des contenus illégaux, mais
des contenus dits « offensants » ou « préjudiciables
». Cette notion ne peut se concevoir dans l'absolu et de
manière totalisante : elle est fonction de caractéristiques
spécificiques à des personnes ou groupes de personnes,
telles que l'âge, mais aussi la culture, la conviction,
la croyance..., dans une société donnée à
une période donnée.
Les nombreux défauts des logiciels de filtrage existants
ont été dénoncés en détail
et depuis plusieurs années par de nombreuses associations
de défense des droits de l'homme et des libertés
fondamentales de par le monde, ainsi que par les professionnels
de l'éducation et de la documentation : quels seraient
alors ces « dispositifs techniques performants » envisagés
? Comment seraient-ils définis ?
En outre, la question des critères de filtrage reste entière
: qui les établirait, en fonction de quels intérêts
d'ordre moral ou matériel ? Que signifierait la notion
vague et large de « mise en péril des mineurs »
? Que deviendrait alors la nécessaire protection du droit
à l'information et de la liberté d'expression et
de création ? Enfin, comment de telles restrictions à
ces libertés constitutionnelles pourraient-elles être
définies par simple décret en Conseil d'État
?
Si un tel amendement venait à être effectivement
présenté, l'association s'attacherait à susciter
la plus large mobilisation contre ce projet qui prend sa source
dans une offensive accrue de l'ordre moral et qui n'envisage
comme méthode qu'une censure digne des pires pays sécuritaires.
16 septembre 2005. Contact
IRIS :
[email protected] - Tel/Fax : 0144749239
http://www.iris.sgdg.org/info-debat/comm-filtrage0905.html
LES VANTARDS
Question : N'est il pas trop
tard pour lutter contre les sites extrémistes, racistes
et antisémites sur Internet ?
Réponse : Bien
sûr que non. Il n'est jamais trop tard pour endiguer un
fléau, d'autant que nous disposons aujourd'hui d'un arsenal
législatif efficace.
Question : Quelles sont les
nouveautés de la Loi sur la confiance dans l'économie
numérique (LEN) ?
Réponse : La
LEN a pour principal objectif la transposition d'une directive
européenne du 8 juin 2000 sur le commerce électronique.
Cette loi vise également à transposer en partie
la directive européenne du 12 juillet 2002 sur la protection
des données personnelles dans les communications électroniques.
Mais, le principal objet de cette loi est de responsabiliser les
principaux acteurs de l'Internet, notamment les hébergeurs
(les professionnels qui hébergent des sites) et les fournisseurs
d'accès (les professionnels qui donnent accès à
l'Internet). Je rappellerai seulement que cette loi importante
a été appliquée lors d'une procédure
qui a été intentée en février 2005
par différentes associations antiracistes (J'Accuse ; l'Union
des Etudiants Juifs de France ; l'association Mémoire 2000
; le MRAP ; la Ligue des Droits de l'Homme ; SOS Racisme ; le
Consistoire Central Union des Communautés Juives de France
; l'Union des Déportés d'Auschwitz) contre un site négationniste,
celui de l'aaargh. Le
site de l'aaargh (Association des anciens amateurs de récits
de guerres et d'holocaustes) proposait sur sa page d'accueil 230
« brochures » antisémites ou négationnistes
en libre accès et des centaines de textes antisémites.
Dans un premier temps, nous avions sommé les hébergeurs américains du site de l'aaargh d'exclure de leur clientèle ce site. Mais, face à l'impossibilité d'identifier les auteurs de ce site et aux refus répétés des hébergeurs américains de faire droit à notre demande, nous avons été contraints d'attraire la quasi-totalité des fournisseurs d'accès français afin que le juge des référés leur ordonne de filtrer l'accès à ce site. Par ordonnance du 13 juin 2005, le Président du Tribunal de Grande Instance de Paris a fait injonction aux principaux fournisseurs d'Accès de France de mettre en oeuvre toutes mesures propres à interrompre la diffusion de l'aaargh. Cette décision a contraint les fournisseurs d'accès à filtrer le site de l'aaargh auprès des internautes français.
Cette décision est une grande victoire. Elle permet de considérer qu'à l'avenir -et dans l'hypothèse ou ni les auteurs, ni quelques hébergeurs acceptent de mettre un terme à leur activité illicite- les fournisseurs d'accès seront contraints de mettre en place un système de filtrage propre à interrompre la diffusion de ces sites.
Question : L'association
des fournisseurs d'accès et de services Internet -et qui
a pour mission le développement du réseau Internet
et des services en ligne- dispose d'un service Point de Contact.
Ce service reçoit les signalements sur les contenus illégaux
(pornographie enfantine, haine raciale) et elle renseigne les
internautes sur les règles à respecter et les protections
dont ils peuvent bénéficier dans leur vie quotidienne
en ligne. L'AFA estime néanmoins que les fournisseurs d'accès
ne doivent pas filtrer de sites. Quelle est votre position ?
Réponse : Sur
l'Internet, les mesures de filtrage doivent être systématiquement
et obligatoirement ordonnés par un juge. Le juge appréciera
l'opportunité des dites mesures de filtrage en fonction
du contenu des sites, contenu signalé par les associations
antiracistes ou par les internautes.
Question : Que demandez-vous
aux pouvoirs publics ?
Réponse : Je
rappellerai que, les 16 et 17 juin 2004, la France a accueilli
à Paris la conférence de l'Organisation pour la
sécurité et la coopération en Europe (OSCE)
sur les questions d'Internet : « La relation entre la propagande
raciste, xénophobe et antisémite sur Internet et
les crimes inspirés par la haine ». Cette initiative
heureuse n'a pas débouché sur grand-chose en réalité,
mais elle a toutefois permis d'entamer un dialogue constructif
avec les Américains qui se réfugient systématiquement
derrière le Premier amendement de la Constitution (américaine)
afin d'empêcher toute limite à la liberté
d'expression. Aujourd'hui, nous demandons au pouvoir public de
prendre toutes les mesures qui s'avèrent nécessaires
afin que les sites racistes et antisémites disparaissent.
Question : Quels sont vos
objectifs pour les années à venir ?
Réponse : Malheureusement,
la haine et le racisme ne baissent pas d'intensité sur
la toile. Bien au contraire. Nous essayerons donc de combattre
le racisme, l'antisémitisme ou le négationnisme,
jusqu'à ce que l'Internet ne soit plus une zone de non
droit.
Propos recueillis par Marc Knobel
Site du CRIF
http://www.crif.org/index02.php?id=5449&menu=&type=tout
DIFFICULTÉS SÉMANTIQUES
Question : Depuis que l'outil
Internet s'est développé au milieu des années
90, les négationnistes et les extrémistes du monde
entier ont créé une multitude de sites. Pourquoi
utilisent-ils l'Internet ?
Réponse : Jusque
dans les années 1990, les négationnistes, issus
pour la plupart de l'extrême droite mais aussi de l'ultra-gauche,
ont multiplié leur présence dans les médias
tout en créant leurs propres moyens de transmissions à
travers des revues austères et assez vite interdites de
parution, comme ce fut le cas en France. Pour continuer à
diffuser cette fiction, d'autres supports sont devenus nécessaires.
L'outil Internet est devenue pendant des années une planche
de salut judiciaire pour les négationnistes du monde entier.
La plupart des sites négationnistes ont été
créées entre 1996 et 2001 : ils ne sont qu'une poignées
mais sont suffisamment organisés et complets pour diffuser
leurs thèses auprès d'autres sites extrémistes
en tout genre, eux bien plus nombreux.
Question : Quelles sortes
de sites antisémites peut-on trouver sur l'Internet ? Pourriez
vous nous donner quelques exemples ?
Réponse : Tous
les sites négationnistes sont de nature antisémite
tandis que les sites antisémites ne sont pas forcément
négationnistes. Pourtant, parmi ces derniers, il en est
certains qui n'hésitent pas à citer des auteurs
négationnistes ou à reprendre certains de leurs
propos.
Question : Quel est le public
visé par les négationnistes ?
Réponse : Le public le plus fragile
auquel l'on pense immédiatement est constitué des
jeunes accros à Internet qui s'appuient sur les ressources
de cet outil pour leur travaux scolaires, voire universitaires,
ou par simple curiosité.
La structure des sites peut parfois tromper l'internaute non averti.
Ces sites constituent aussi une bibliothèque en ligne pour
une nébuleuse de sympathisants extrémistes. Le site
Vrij Historich Onderzoek bénéficie d'environ 400
liens provenant d'autres sites -dont un dédié à
Hitler- et le site de l'Institute For Historical Review, en totalise
tout de même 980. Il existe, sans conteste, un maillage
entre sites xénophobes, antisémites, néo-nazis,
négationnistes.
Question : Pensez vous que
sur l'Internet, négationnistes et islamistes ont noué
des liens précis ?
Réponse : Des
liens précis en langue française, je ne sais pas.
Tout dépend ce que l'on entend par islamistes. Par exemple,
Ahmed Rami est un musulman plutôt animé de convictions
issues du panarabisme et d'un antisémitisme totalement
débridé. Son site Radio Islam est l'un des principaux
sites négationnistes, tourné aussi vers le monde
arabo-musulman. On y trouve l'image de la coupole de la mosquée
Al Aqsa, affublée d'une phrase de Drumont, « Les
Juifs ne sont grands que parce que nous sommes à genoux
! Levons nous ! ». Dans cette galaxie, il devient difficile
de dissocier antisémitisme, anti-judaïsme et anti-sionisme
tellement ils semblent parfois volontairement imbriqués.
Question : Grâce à
des moteurs de recherches (Yahoo, Google), de plus en plus performants,
il est possible, en l'espace de quelques fractions de secondes
de se voir proposer les adresses des principaux sites négationnistes
dans le monde et d'avoir accès à des contenus très
complets d'ouvrages négationnistes mais aussi antisémites.
Cette indexation de sites racistes constitue-t-elle selon vous
un véritable scandale ? Que faire ?
Réponse : Je
respecte profondément les tenants de la liberté
d'expression sur Internet mais les tenants de la régulation
sur Internet, dont je suis, ont pour eux des arguments de taille
: la nécessité de mener une lutte antiraciste sur
Internet que l'on doit enfin considérer comme un média
à part entière et l'obligation faîte aux sites
- même ceux implantés à l'étranger
- de respecter les lois du pays où ils sont accessibles.
Refuser l'apologie des crimes contre l'humanité ou l'incitation
à la haine raciale sur Internet ne me semble pas de nature
à remettre en cause la liberté d'expression de chacun.
Question : Diriez-vous que,
sur l'Internet, un certain anonymat protège les intervenants
et/ou les auteurs des textes ? Estimez-vous que les fournisseurs
d'accès doivent filtrer l'accès à des sites
xénophobes, racistes et antisémites ?
Réponse : Internet
protège les auteurs négationnistes, c'est certain,
quoique ces derniers désirent parfois aussi être
reconnus. Ceci-dit, les informations sur les sites existent. Ensuite,
par recoupement, comme l'a fait Gilles Karmasyn, qui dirige le
site Phdn.org, on peut émettre des hypothèses
sur les responsables de tel ou tel site. Certains négationnistes
sont poursuivis ou ont été arrêtésce
qui n'empêche pas leur site web de poursuivre leur route
! En l'espace d'un an, la situation en matière de filtrage
s'est un peu améliorée. Je citerai par exemple le
filtrage du site de l'aaargh qui a été obtenu par
votre concours, l'association J'Accuse et différentes autres
associations antiracistes. Ainsi, les jeunes internautes sont
donc un petit mieux protégés mais c'est très
relatif. Il suffit d'utiliser quelques mots clés pour s'en
rendre compte. Quant aux sympathisants, ils peuvent, à
l'aide de sites garantissant l'anonymat, se rendre où bon
leur semble.
Question : Sommes-nous dans
une phase critique pour ce qu'il en est des textes négationnistes
et antisémites ou racistes sur le Web ?
Réponse : Le
nombre de textes français disponibles est aberrant. La
génération qui était à l'origine des
premiers sites n'est plus très jeune. Il ne fait quasiment
aucun doute qu'une nouvelle génération, qui n'est
pas encore complètement sortie de l'ombre, prendra le relais
sous peu. Je reste convaincu que l'observation régulière
des sites racistes, antisémites, xénophobes ou négationnistes,
permettra d'éviter une explosion de discours aussi trompeurs,
intolérants et violents que ceux qui sont actuellement
consultables.
Propos recueillis par Marc
Knobel
29 septembre 2005
Laurent Duguet a présenté un mémoire : « Le négationnisme sur Internet », Université de Montpellier 3, sous la direction du Professeur Carol Iancu.
http://www.crif.org/index02.php?id=5448&menu=&type=tout
http://www.a7fr.com/article.php?id=4363
ILS COURBENT LA TÊTE
Au printemps dernier, plusieurs
associations antiracistes (dont SOS Racisme, le MRAP et la Ligue
des Droits de l'Homme) avaient assigné en justice une dizaine
de fournisseurs d'accès à Internet dans le cadre
d'une procédure lancée contre un site à caractère
révisionniste.
Dans une ordonnance de référé rendue le 13
juin, le Tribunal de grande instance de Paris (TGI) faisait injonction
aux FAI de mettre en oeuvre toutes mesures nécessaires
pour interrompre l'accès au site incriminé. Dans
un premier temps, les fournisseurs d'accès, qui avaient
dix jours pour réagir à la décision du tribunal,
ont consenti à filtrer l'accès au site. Mais ils
ont fait appel et contestent les modalités techniques en
vigueur pour le filtrage des contenus sur Internet.
« Nous n'avons pas bloqué la sous-URL [l'adresse
du site incriminé était du type http://www.aaa.com/bbb,
NDLR], car nous ne savons pas le faire, affirme le délégué
général de l'AFA (Association des fournisseurs d'accès
et de services Internet), Stéphane Marcovitch. Mais
en revanche, les FAI ont bloqué l'accès au nom de
domaine [du type http://www.aaa.com, NDLR] avec cette conséquence
que ce filtrage risque de toucher des sites qui ne sont en rien
concernés par la procédure en cours. »
Bataille d'experts
Pour l'avocat de la Ligue des droits de l'Homme (LDH),
Maître Alain Weber, l'argument des FAI sur l'impossibilité
de bloquer l'adresse du site incriminé n'a pas convaincu
les juges. La bataille d'experts sur ce point semble donc loin
d'être terminée. Quant au fait que d'autres sites
puissent être touchés par les mesures de filtrage
mises en place par les FAI, Alain Weber est clair. «
Nous sommes dans un Etat de droit et, que je sache, aujourd'hui
ce sont les juges qui disent le droit, ce ne sont pas les FAI.
L'argumentation des FAI dans ce domaine relève du vent
judiciaire, et je dois dire que cela ne me bouscule pas trop »
, commente l'avocat de la LDH.
Au contraire, « notre objectif [à savoir que
ce type de site ne soit plus diffusé en totale impunité
sur le territoire national, NDLR] est pleinement atteint. Car
le site incriminé est désormais beaucoup moins visible
et renvoyé à la marge du Net » , assure
Maître Weber.
A ceci près, rétorque Stéphane Marcovitch,
que le site en cause est désormais accessible via cinq
ou six sites miroirs [consultables à une autre adresse
mais qui reproduisent le contenu incriminé, NDLR], et qu'en
l'état rien n'est résolu. « Dans ce type
d'affaire, la réalité est mouvante, reconnaît
le président de la LDH, Jean-Pierre Dubois. Et il faut
veiller à trouver un équilibre qui n'entrave pas
la juste liberté d'expression. »
Mais dans une telle situation, « si quelqu'un est
déterminé à aller chercher sa drogue sur
le Net underground, cela le regarde », constate pour
sa part Alain Weber.
01Net, le 19/10/2005
http://www.01net.com/editorial/292266/justice/site-revisionniste-les-fai-bloquent-l-acces-mais-contestent-la-methode-de-filtrage
NOUS SOMMES SAUVÉS !!!
En visite en France, Bill Gates a été reçu
par Nicolas Sarkozy pour discuter de la question de la progression
inquiétante de la criminalité sur Internet.
La rencontre s'est déroulée
dans un contexte de secret absolu, comme le souhaitaient l'entourage
de Bill Gates et les autorités américaines. Elle
n'a donné lieu à aucun commentaire. Le ministère
français de l'Intérieur s'est borné à
confirmer l'entretien entre le fondateur de Microsoft et Nicolas
Sarkozy.
La rencontre des deux hommes doit permettre d'examiner la lutte
contre pédopornographie et la pédophilie via internet.
Un "logiciel, déjà testé au Canada,
permettant aux services spécialisés de police de
lutter contre ces délits" et développé
par Microsoft aurait pu être évoqué lors de
la rencontre entre Bill Gates et Nicolas Sarkozy, selon les mêmes
sources proches du dossiers, citées par l'AFP.
« Nous travaillons beaucoup sur ces questions », confie
Bill Gates qui est optimiste. Selon lui, le spam, le phishing
et autres contenus choquants ne seront plus dans quelques temps
qu'un mauvais souvenir. Et de vanter au passage la future version
de Windows, baptisée Vista, qui doit, en principe, rendre
plus sûre nos ordinateurs.
Algérie-Dz.com 26 octobre
2005.
http://www.algerie-dz.com/article3509.html
VUE TRANSALPINE
Il Tribunal de grande instance (TGI) di Parigi, applicando la legge per la fiducia nell'economia digitale del 22 giugno 2004, ha intimato agli Internet provider d'oltralpe di impedire l'accesso in Rete a un sito Internet a carattere revisionista
I principali fornitori d'accesso
ad Internet presenti sul mercato francese (tra cui France Télécom
Services, Free, AOL France, Tiscali Accès, Télé
2 France, ecc.) hanno dieci giorni di tempo per "attuare
ogni misura atta ad impedire l'accesso a partire dal territorio
francese" ad un sito Internet a carattere revisionista: Aaargh.
Così ha deciso il Tribunal de grande instance di Parigi.
Il procedimento era iniziato l'8 marzo scorso, avviato da otto
associazioni antirazziste.
"Questa decisione non ci soddisfa", commenta Stéphane
Marcovitch, delegato generale dell'AFA (Associazione dei provider
francesi), che non esclude di ricorrere in appello contro l'ordinanza
appena emessa. E prosegue: "Di quale selezione si parla?
Se si tratta di filtrare puramente e semplicemente l'indirizzo
di un sottodominio (del tipo xxx.com/yyy), i provider non sono
in grado farlo!".
Da un punto di vista tecnico, infatti, gli ISP francesi hanno
abbandonato da diversi anni l'utilizzo dei proxy per ragioni di
costi di manutenzione e per accelerare la consultazione del Web
da parte degli internauti.
"Un'altra soluzione sarebbe di filtrare tutto al livello
dell'indirizzo IP - spiega il delegato generale dell'AFA -. Ma
questo comporterebbe danni collaterali estremamente gravi. Saremmo
infatti obbligati a impedire l'accesso a tutti i siti ospitati
dal medesimo fornitore di hosting del sito sotto accusa. E non
oso immaginare cosa accadrebbe quando un sito illegale si appoggia
a un servizio di hosting gratuito. Sarebbero allora decine di
migliaia i siti a cui saremmo costretti a negare l'accesso".
Infine, un'ultima opzione consisterebbe nel filtrare il sito sotto
accusa a livello dei DNS. "Ma in questo caso l'editore del
sito perseguito potrebbe rivalersi sul provider", precisa
Marcovitch. "Si tratta, in ogni caso, di una condotta che
rimette in questione l'obbligo di neutralità dei provider,
così come è definito nel Codice delle poste e telecomunicazioni".
Critico anche il commento di Gérard Kerforn, incaricato
delle questioni Internet per il Mrap (Movimento contro il razzismo
e per l'amicizia tra i popoli): "Non dobbiamo trasformare
gli ISP nei soli attori della regolamentazione di Internet. E
non deve succedere che si operi, in sostanza, un trasferimento
di responsabilità dagli editori dei siti a contenuto illegale
verso i fornitori d'accesso ad Internet. Temo che, con la decisione
che è stata presa dal TGI di Parigi, non ci sia un effetto
destabilizzante nei confronti degli editori, che sono i veri responsabili.
Quest'ordinanza porta una risposta tecnica per un dibattito che
richiede, invece, una vera risposta politica".
Il responsabile del Mrap teme che la decisione del TGI di Parigi
non riesca a imporsi su una interminabile lotta tra associazioni
antirazziste e una miriade di siti negazionisti e revisionisti
che, per sfuggire alla giustizia, passerebbero da un provider
ad un altro.
"La giustizia ha appena aperto il vaso di Pandora, rischiando
di favorire una valanga di domande e di controversie sul contenuto
ospitato dagli ISP", conclude Stéphane Marcovitch.
17 giugno
http://www.apogeonline.com/webzine/2005/06/17/01/200506170101
L'accesso a un sito revisionista, che era stato al centro delle polemiche la scorsa primavera, è stato finalmente oscurato, ma i provider denunciano la metodologia adottata per filtrare i contenuti su Interne
Si era già precedentemente
parlato del caso degli ISP (Internet Service Provider) d'oltralpe
e del fatto che diverse associazioni antirazziste come SOS Razzismo,
MRAP e la Lega dei Diritti dell'Uomo (LDH), avevano citato in
giudizio una decina di Internet provider a causa di un sito a
carattere revisionista visibile online: Aaargh.
La procedura, avviata l'8 marzo 2005 innanzi al Tribunal de Grande
Instance (TGI) di Parigi, si era conclusa con una sentenza del
13 giugno 2005, che aveva ordinato agli ISP francesi di interrompere
l'accesso al sito sotto accusa.
I provider, ai quali erano stati assegnati dieci giorni di tempo
per adeguarsi alla sentenza, avevano acconsentito a filtrare l'accesso
al sito, criticando, però, le modalità tecniche
indicate.
Il sito, infatti, era composto da un dominio principale e da un
sottodominio collegato (del tipo www.xxx.com/yyy), sottodominio
che i provider non sono in grado di bloccare. Gli ISP hanno quindi
bloccato l'accesso al nome di dominio principale (www.xxx.com).
Resta però il giustificato timore che quest'azione possa
coinvolgere anche siti che, pur non avendo nulla a che fare con
il sito revisionista, si trovano a condividere con questo il dominio
principale. L'argomentazione, però, non ha convinto i giudici
e la questione è ancora aperta.
Al tempo stesso, poi, il sito in causa è ancora accessibile;
semplicemente è consultabile a un altro indirizzo Web.
Una soluzione tecnica al problema è perciò davvero
urgente.
3 Novembre 2005
http://www.apogeonline.com/webzine/2005/11/03/12/200511031201
CES MESSIEURS DE LA MAISON POULAGA SONT SUR LES DENTS
Depuis le début des incidents, la police interpelle les
jeunes des quartiers pour les méfaits commis (voitures
brulées,...). L'Office Centrale pour la Lutte contre la
Criminalité liée aux Technologies de l'Information
et de la Communication (OCLCTIC) ne chôme pas non plus.
Ils ont interpellé 3 jeunes âgés de 14 à
18 ans dont 2 de Seine-Saint-Denis et 1 des Bouches-du-Rhone pour
des appels à l'émeute sur leurs blogs.
Dans l'un des blogs, selon une source policière, un double
message était destiné à la région
parisienne: "l'Ile-de-France, unissez-vous, faites cramer
tous les keufs. Allez au commisariat de votre ville et cramez-le".
Les trois jeunes ne se connaissent pas mais utilisent un SkyBlog,
le service de blog de la radio Skyrock. Ils encourent de 1
an à 7 ans de prison ferme selon que le message ait
été entendu ou non pour "provocation par écrit
public à un attroupement armé".
Le directeur général de la Police National a dénoncé
l'utilisation par des émeutiers d'internet et des blogs
en général dont certains "constituent de véritables
appels à la violence". Il a ajouté que les
cités sont entrées en compétition et que
les blogs sont un moyen de savoir quel quartier reussira le mieux.
http://www.echosdunet.net/news/index.php?id_news=1549
«Internet est le reflet de la rue», explique la commissaire de police Marie Lajus. Celle-ci est à la tête de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et communication (OCLCTIC). En temps normal, son escouade de 42 cyberpoliciers traquent les terroristes, les proxénètes, etc., bref tous ceux se servant du Net pour commettre leurs crimes.
Mais depuis quelques jours, batailles de rues et incendies ont envahi leurs écrans. Pour la commissaire, il est évident que ces messages incitant à tout brûler «constituent un vrai phénomène d'amplification».
Quand on pense à ces
malheureux flics obligés de faire des heures supplémentaires
pour ratisser tous les blogs de banlieue où de jeunes connards
écrivent n'importe quoi... Après ça, ils
vont poser des congés et il n'y aura plus personne pour
s'occuper de nous... les contenus illicistes ! Ah quel malheur
!
Le site "Archive ukrainienne" (avec qui nous avons
les rapports les plus cordiaux)
<http://www.ukar.org/>
On notera ceci, en bas de page :
Users of the French Google at <http://www.google.fr>
should be aware that it will never point to any document on the
UKAR web site, no matter what string is searched for. (The same
censorship used to be exercised by the Lycos search engine, which
however was removed some time ago.) French residents are probably
able to bypass their creeping totalitarianism by using the Canadian
(<http://www.google.ca>) or German (<http://www.google.de>)
or Italian (<http://www.google.it>), or whatever other of
the many national Googles (although sometimes a request for the
American <http://www.google.com> or <http://www.google.us>
may redirect to the local national Google).
ENFIN DES SANCTIONS !!
Le contrôle parental sera "systématiquement" proposé aux nouveaux abonnés à internet en France au cours du premier trimestre 2006. C'est ce que précise un accord signé mercredi entre les fournisseurs d'accès (FAI) et les pouvoirs publics. Selon le ministre chargé de la Famille Philippe Bas, le logiciel permettant de filtrer l'accès à internet pour les enfants et les adolescents ne devrait pas entraîner de "surcoût" aux abonnés.
Le gouvernement devrait aussi lancer début 2006 une campagne de sensibilisation aux risques d'internet pour inciter les internautes, et surtout les quelque 12 millions qui bénéficient déjà d'un accès, à utiliser un outil de protection. La France sera le premier pays à mettre en place un tel système de protection, selon le ministre.
Lors de la conférence sur la famille en septembre, le gouvernement avait souhaité une activation automatique - et non plus optionnelle, comme c'est le cas aujourd'hui - des logiciels de filtrage ou de contrôle parental. Le gouvernement avait entamé un dialogue avec les FAI tout en brandissant la menace, faute d'accord, de modifier la Loi sur la confiance dans l'économie numérique (LCEN). Les pouvoirs publics étaient d'autant plus sensibilisés à cette question qu'une enquête Médiamétrie réalisée à la demande de la Délégation aux usages internet (DUI) avait montré que 71% des parents d'enfants âgés de 6 à 15 ans ne leur donnaient "pas accès librement" à internet, estimant que la navigation pouvait être dangereuse. Cette enquête avait relevé qu'un tiers des parents (31%) ne connaissait pas le contrôle parental. Et parmi ceux qui le connaissaient, ils n'étaient que 25% à l'avoir utilisé.
LIBERATION.FR : mercredi 16
novembre 2005
http://www.liberation.fr/page.php?Article=338888
PARIS (AP) -- Les parents pourront contrôler l'accès à Internet de leurs enfants. Les fournisseurs d'accès Internet (FAI) et le ministre délégué à la Famille Philippe Bas ont signé mercredi un accord pour proposer un logiciel de contrôle parental gratuit au cours du premier trimestre 2006.
Afin d'éviter aux enfants et aux adolescents de s'exposer à des contenus choquants ou des rencontres dangereuses, les pouvoirs publics, les fournisseurs d'accès Internet (FAI) et les associations familiales et de protection de l'enfance ont présenté "un ensemble de solutions concrètes et performantes de contrôle parental" qui devrait permettre de "rendre plus sûre la navigation" sur le Net.
Au cours du premier semestre 2006, un logiciel de contrôle parental "performant, facile à utiliser et sans surcoût" (...) sera disponible dans tous les kits de connexion à Internet", précise le ministère de la Famille dans un communiqué. "Tous les nouveaux abonnés se verront ainsi sensibilisés aux risques d'Internet".
Ce logiciel de contrôle parental "devra répondre à un cahier des charges très précis en termes de fonctionnalités: il offrira notamment des services différenciés (listes blanches, listes noires) selon que l'utilisateur est un enfant ou un adolescent", selon le ministère de Philippe Bas.
La présidente de l'Association des FAI Marie-Christine Levet a expliqué que "ces logiciels fonctionnent sous deux principes: un principe de liste blanche pour les plus jeunes enfants (qui) n'auront accès qu'à une liste de sites recommandés, et un principe de liste noire d'exclusion de sites soit pornographique soit d'incitation à la haine, faite sur la base d'analyse sémantique".
Parallèlement, les pouvoirs publics et les FAI vont organiser des campagnes de communication "afin de sensibiliser enfants et parents à ces problématiques et permettre d'installer gratuitement ces outils de protection".
Enfin, un comité de suivi a été mis en place pour "suivre attentivement" le respect de ses engagements. Les FAI ont pour leur part prévu d'instaurer des indicateurs permettant de mesurer les développements de ces outils de protection des jeunes internautes.
"Ce qui très important dans la décision qui a été prise, c'est que la responsabilité appartient aux parents de mettre en oeuvre ce contrôle parental", a souligné Jean-Pierre Quinio de l'Union nationale des associations familiales. AP
NouvelObs.com 16 novembre 2005.
http://permanent.nouvelobs.com/societe/20051116.FAP6679.html?1846
Résumons : Comment
le fournisseur d'accès saura-t-il que son client a des
enfants ? (S'ils acceptent le logiciel de filtrage, ils devront
créer un compte (avec identifiant et mot de passe) pour
chaque utilisateur, en précisant s'il s'agit d'un enfant,
un adolescent ou d'un adulte. Estelle Dumout Znet) Les logiciels ne sont pas prêts.
On ne sait pas qui va payer (« L'industrie.. » dit
le ministre qui s'en bat l'oeil). Qui va établir la liste
noire : LES ÉDITEURS, transformés en flics et juges
de la moralité !!! Un truc comme ça, vous croyez
que ça peut marcher ? Et qui va se rendre compte qu'on
le prend pour un con ? C'est l'internaute, qui fichera le truc
à la poubelle !
La bonne vieille censure, ils n'ont trouvé que ça.
Quand on voit des trucs comme ça, on se dit que la France
est tombée au niveau des républiques bananières
: Liberté Egalité Jem'enfouté
Trois jeunes qui appelaient à l'émeute sur leurs blogs (journal intime en ligne) ont été arrêtés, lundi 7 novembre. L'un d'entre eux, « Nike la France », appelait « à l'émeute et à l'attaque des commissariats de police ». Un autre, « Nique l'Etat », appelait à « tout faire cramer », notamment « les keufs » ( Le Monde du 9 novembre). Ces trois blogs étaient hébergés par la radio Skyrock, qui compte plus de 3,1 millions de « skyblogs ». La station les a interdits aussitôt.
Skyrock assure procéder
à une surveillance accrue des blogs. La radio dispose
d'une équipe d'une trentaine de personnes, qui utilisent
un filtrage par mots-clefs (155) et sélectionnent les articles
qui les mentionnent (195 000 articles signalés chaque jour).
La loi punit les provocations à la haine, à la discrimination
ou à la violence, les propos racistes, les injures, notamment
celles fondées sur le sexe de la personne, son origine
ou sa religion, précise Skyrock aux blogueurs.
Chaque internaute peut aussi signaler un article ou un blog qu'il
considère comme contraire à la loi. Au total,
environ 6500 articles sont supprimés chaque jour et
10 « skyblogs » désactivés, indique
la radio. « Dans les cas graves, nous alertons les autorités
compétentes », ajoute-t-on chez Skyrock.
Loïc Lemeur, qui héberge des blogs sous la bannière
SixApart, considère que « le rôle des blogs
dans les événements qui ont touché les banlieues
est surestimé ». Nombre d'entre eux saluent la mémoire
des deux jeunes gens de Clichy-sous-Bois morts électrocutés,
Zyed et Bouna. Certains appellent au calme : « C'est pas
une raison de brûler des milliers de voitures de gens qui
sont innocents », indique un commentaire, sous une photo
des victimes. D'autres sont plus violents : « Fréres
fo sunir et pa laché pris si lé putes de Keufs ose
tiré sur nou les zarmé d'Algérie, Tunisie,
Maroc, Lybie von venir nou soutenir et nou zaidé pour la
victoire final ! »
Les violences dans les banlieues suscitent l'intérêt
à l'étranger. Sur le moteur de recherche américain
Technorati, spécialisé dans les blogs, « Paris
Riots [émeutes] » arrive en première position
des mots-clés les plus utilisés.
Le Monde, 13-14 novembre 2005.
IR - Tehran seeking
new ways to censor the Internet and track dissidents
(Reporters Without Borders) The Iranian government isseeking to
increase its control of the Internet in recent measures that have
included contracting an Iranian company, Delta Global, to set
up a new online censorship system. The head of Delta Global, Rahim
Moazemi, told the local news agency ISNA that his company had
won a government contract for the management of the Internet control
and censorship system. He said he wanted to put an end to "the
anarchy of the Internet Service Providers (ISPs)" by centralising
the filtering system. He also claimed that Delta Global's technology
was capable of blocking access to all the tools used to get round
censorship.
QuickLinks 348, 13 novembre 2005.
A l'occasion du Sommet mondial sur la société de l'information, à Tunis, la Chine, la Biélorussie et la Tunisie sont dénoncées pour leur répression des internautes
Tunis - envoyé spécial- Plusieurs organisations de défense des libertés ont profité du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), qui s'est tenu à Tunis du 16 au 18 novembre, pour dénoncer les pays qui censurent l'Internet. Dans une liste de quinze Etats, rendue publique jeudi, Reporters sans frontières (RSF) accuse la Chine, la Biélorussie, l'Iran, le Vietnam, l'Arabie saoudite, les Maldives et... la Tunisie d'appliquer une politique de filtrage de la Toile et de surveillance des internautes particulièrement répressive. Ces pays « censurent des sites d'information indépendants et les publications d'opposition, harcèlent, intimident et parfois emprisonnent les internautes et les blogueurs qui s'écartent de la ligne officielle », explique RSF dans un communiqué.
La Chine est, toujours selon
RSF, le pays qui est parvenu à contrôler le plus
étroitement les usages de ses quelque 130 millions d'internautes
: 62 personnes y sont actuellement incarcérées pour
des contenus publiés sur le Web. La vigilance des autorités
chinoises est d'autant plus affûtée que les principaux
industriels de l'informatique collaborent activement à
cette surveillance. La version chinoise de MSN Spaces - l'outil
de Microsoft de publication de blogs - interdit ainsi, automatiquement,
la mise en ligne de pages Web contenant certains termes comme
« démocratie » ou « droits de l'homme
». Les moteurs de recherche Yahoo! et Google participent
également, rapporte RSF, au contrôle de la Toile
chinoise en supprimant de leur index des documents potentiellement
suspects.
Dans une majorité de pays, cependant, « la première
cause de censure est la pornographie », explique Nart Villeneuve,
chercheur à l'université de Toronto (Canada) et
membre de l'association Open Net Initiative. « Mais, partant
d'intentions louables, les pratiques dérivent généralement
très vite, en l'absence de règles claires »,
poursuit-il. En outre, ajoute-t-il, « un aspect préoccupant
est que de nombreux pays filtrant Internet délèguent,
par négligence, une grande part de leur politique de contrôle
des contenus à des prestataires techniques comme Cisco,
Secure Computing et WebSense ». Le résultat est,
selon M. Villeneuve, une quantité considérable de
pages censurées.
SURVEILLANCE DE COURRIELS
L'organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW) a,
de son côté, rendu public un rapport sur les pratiques
de surveillance du réseau Internet en Afrique du Nord et
au Moyen-Orient. Il y apparaît, selon les exemples documentés
par l'ONG basée à New York, que dans certains pays
Internet est surveillé pour détecter des comportements
sans rapport avec la consultation ou la publication de documents.
Ainsi, explique Elijah Zarwan, coauteur du rapport, « en
Egypte, une part des homosexuels récemment jugés
avaient été repérés et identifiés
grâce à la surveillance du réseau ».
Outre la navigation sur Internet, certains gouvernements sont
suspectés de porter une attention soutenue aux transferts
de courrier électronique. « Cela est difficile à
établir formellement, mais nous avons des exemples, en
Syrie notamment, d'individus arrêtés pour avoir envoyé
à l'étranger, par courriels, des photographies ou
des informations compromettantes pour le régime »,
ajoute M. Zarwan.
Le Monde, 19 novembre 2005.
Y se fatigie pas, l'Foucard, y reprend un papier pondu par
"Reporter sans Fronsières" (=Robert Ménard,
un type assez louche dans l'ensemble).
RSF désigne donc :
Arabie saoudite, Belarus, Birmanie, Chine, Corée du Nord
(qui n'est même pas "branchée" sur Internet,
merci l'ICANN), Cuba, l'Iran, (pas l'Iraq, notez bien), la Libye,
les Maldives, le Népal, l'Ouzbekistan, la Syrie, la Tunisie,
le Turkmenistan, le Viêt-Nam.
En outre, il convient de "surveiller" les pays suivants:
Bahrein, Corée du Sud, l'Egypte, les Etats-Unis...parce
qu'on y manque de garde-fous dans les interceptions: " De
même, lorsque des entreprises comme Yahoo !, Cisco System
ou Microsoft, qui sont les leaders du marché Internet,
acceptent de collaborer avec les services de censure chinois,
c'est toute la crédibilité de ce pays en matière
de liberté d'expression qui semble remise en question";
le Kazakhstan, la Malaisie, Singapour, la Thailande, le Zimbabwe
et l'Union européenne. Enfin, se dit-on. Le Zimbabwe est
suspect parce que " l'entreprise d'Etat TelOne, qui dispose
du monopole sur les télécoms du pays, a demandé
aux fournisseurs d'accès Internet (FAI) de signer un contrat
qui porte, entre autres, sur la surveillance des communications
en ligne. Le texte demande aux FAI de "prendre les mesures
nécessaires" afin d'empêcher la diffusion de
contenus illégaux sur le Net". Ça ne vous rappelle
rien ?
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=15611
Communiqué de
la Ligue Odebi
La Ligue constate, au vu des
documents et débats parlementaires, la volonté
politique évidente du ministre de l'intérieur d'instaurer
une surveillance
généralisée des internautes français
en dehors de tout contrôle judiciaire :
L'examen en première lecture a systématiquement
rejeté tout amendemant
tentant de rendre au juge son rôle de gardien des libertés,
ouvrant ainsi la
porte à toutes sortes de bavures numériques et d'atteintes
graves à la vie
privée des français.
Il semble malheureusement nécessaire de rappeler que si
nul ne peut
contester la nécessité de la lutte contre le terrorisme,
il n'en reste pas
moins qu'il est plus que légitime dans le cadre d'une démocratie
de se
poser la question de savoir jusqu'où il est possible d'aller
dans les moyens
mis en oeuvre pour lutter contre le terrorisme. L'enregistrement
et la
conservation systématiques et généralisés
de toutes les actions de tous les
internautes dans des logs de connexion mis à disposition
des renseignements
généraux et autres services de l'état sans
aucune garantie digne de ce nom
porte incontestablement une grave atteinte aux droits et
libertés
garantis, entre autres, par la constitution française.
Dans un premier temps, la Ligue
a donc décidé de publier Les logs pour les
nuls, et invite tous les internautes à lire ce document,
qui résume les
diverses mesures législatives "anti-terroristes"
mettant à mal leur droit au
respect de la vie privée depuis 2001. Il démontre
comment des mesures
d'exception ont été prorogées ou progressivement
et discrètement rendues
définitives, comment certaines de ces mesures ont été
détournées de leur
finalité initiale de lutte contre le terrorisme, et comment,
pour finir, le
ministre de l'intérieur entend purement et simplement se
débarasser de
l'intervention de la justice dans ce domaine.
Il démontre que les gouvernants
- y compris le ministre de l'intérieur - n'ont
pas respecté les lois anti-terroristes qu'ils ont eux même
votées, que ce
soit en matière de décret d'application ou de rapports
d'évaluation :
partant de là, la déclaration d'urgence sur ce texte
est démunie de toute
crédibilité et constitue une manoeuvre politicienne
portant gravement
atteinte au débat démocratique.
Enfin, la Ligue prévient
tous les dirigeants politiques influençables : la
moindre connivence avec toute tentative de détournement
législatif des
mesures de lutte anti-terroriste au profit des intérêts
économiques des
multinationales du contenu serait une lourde erreur politique.....
30 Nov 2005
Lien de l'article sur le site
ODEBI :
http://www.odebi.org/new/theme/accueil.php?a=281
Téléchargement
du guide "Les logs pour les nuls" :
http://www.odebi.org/lct/Leslogspourlesnuls.pdf
version html:
http://www.odebi.org/lct/Leslogspourlesnuls.html
La Ligue Odebi
http://www.odebi.org
EUROFLICAGE
Sous l'impulsion du ministre britannique de l'intérieur, Charles Clarke, les Vingt-Cinq sont parvenus, vendredi 2 décembre, à un accord sur un projet de directive européenne rendant obligatoire la conservation de certaines données relatives aux communications téléphoniques ou électroniques. Ce projet est jugé prioritaire par le gouvernement britannique pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée. Il fait l'objet depuis plusieurs mois d'âpres discussions.
Il a fallu toute la détermination
de M. Clarke pour qu'une forte majorité finisse par se
dessiner, au terme de difficiles négociations. On pensait,
il y a quelques jours encore, que ces discussions étaient
vouées à l'échec. L'approbation du Parlement
européen reste toutefois nécessaire, le 13 décembre,
pour que le texte soit adopté.
A l'origine de la directive se trouve une initiative de quatre
Etats. La France, la Grande-Bretagne, l'Irlande et la Suède
ont proposé en avril 2004, au lendemain des attentats meurtriers
de Madrid, d'obliger les opérateurs de télécommunications
à stocker les fichiers de leurs clients, en enregistrant
non pas le contenu des communications, mais les noms de l'expéditeur
et du destinataire ainsi que l'heure, la durée et le lieu
d'origine de l'échange.
L'objectif était d'assurer une certaine harmonisation entre
les législations des Etats qui appliquent déjà
cette règle et de contraindre les autres, comme l'Allemagne,
l'un des pays les plus réticents à l'égard
de l'initiative des quatre, à s'y associer. La procédure
retenue était celle de la décision cadre, qui ne
donne au Parlement européen qu'un rôle consultatif.
Devant les protestations des eurodéputés, qui se
disaient inquiets de possibles atteintes à la vie privée,
la présidence britannique a recommandé le recours
à une directive qui reconnaît au Parlement européen
un droit de codécision.
Les Etats se sont ralliés, de plus ou moins bonne grâce,
à cette formule. Ils se sont rangés à l'opinion
de M. Clarke selon laquelle il était souhaitable d'impliquer
les différentes institutions européennes - Conseil,
Commission, Parlement - afin de donner l'image d'une détermination
commune. « Toute la difficulté de la négociation
était de trouver un terrain d'entente », explique
un diplomate présent à la réunion. En l'absence
des deux ministres français de l'intérieur et de
la justice, Nicolas Sarkozy et Pascal Clément, leurs homologues
européens ont donc cherché les voies d'un compromis,
qui s'est heurté à la seule opposition de l'Irlande,
de la Slovaquie et de la Slovénie.
Selon ce compromis, qui donne, selon M. Clarke, « de la
souplesse aux Etats », ceux-ci seront tenus de conserver
pendant une période qui pourra aller de six mois à
deux ans, voire plus si les Etats ont déjà adopté
une durée plus élevée, les données
des communications par téléphone ou par Internet
(que certains pays voulaient exclure du champ d'application).
Toutefois il est entendu que l'utilisation de ces données
ne se justifie que pour les crimes graves, comme le demandait
le Parlement européen. Il appartiendra aux Etats de définir
la notion de crime grave.
DROIT DE RECOURS
De même, les Etats pourront déroger, comme le souhaitait
l'Allemagne, à l'obligation de stocker les « appels
non aboutis », c'est-à-dire avec connexion mais sans
réponse, comme celui qui a servi de point de départ
à l'enquête sur les attentats de Madrid . Ils pourront
aussi choisir de compenser, ou non, dans le respect des règles
de concurrence, les coûts supplémentaires imposés
aux opérateurs de télécommunications. Enfin,
les Etats fixeront les conditions dans lesquelles les services
de renseignement et de police auront accès aux données.
Selon le député européen Jean-Marie Cavada,
président de la commission des libertés, qui a joué
un rôle-clé dans les tractations entre le Parlement
européen et la présidence britannique, il est essentiel
que cet accès soit placé sous le contrôle
d'un juge et que les citoyens disposent d'un droit de recours.
Le Monde, 4 décembre 2005
GOOFLE CENSURE OUVERTEMENT
ON DEMANDE SUR GOOGLE.FR "AAARGH"
En bas de la page qui s'ouvre, on a la note suivante:
En réponse à une demande légale adressée à Google conformément à la législation locale en vigueur, nous avons retiré 1 page(s) des résultats de recherche. Si vous le souhaitez, vous pouvez prendre connaissance de la plainte qui a entraîné ce retrait à l'adresse suivante : ChillingEffects.org.
Voici les renseignments fournis :
Sender Information:_[Private]_Sent by: [Private]_[Private]_France
Recipient Information:_[Private]_Google, Inc._Mountain View,
CA, 94043, USA
Sent via: _Re:
Désignez avec précision le site Google contenant
les informations_concernées (par exemple, google.fr). Cette
information est_indispensable, dans le mesure où nos différents
sites régionaux sont_régis par les lois du pays
auquel ils sont associés.
www.google.fr
Indiquez avec précision les informations que vous estimez
en_contravention avec les droits dont vous jouissez du fait des
lois_applicables dans votre pays (ci-après, les "
informations illégales_").
AAARGH-INTERNATIONAL.ORG
Indiquez de manière aussi claire et précise que
possible la ou les_raisons qui vous donnent à penser que
les informations visées violent_les droits dont vous jouissez
dans le cadre des lois applicables._Exemple : " Chacun des
résultats de recherche cités ci-dessus contient_des
informations diffamatoires envers ma personne, ce qui n'est pas_autorisé
par les lois du pays dont je suis résident/citoyen ".
Loi française contre le négationnisme
Le texte en arabe figurant sur cette page prétend que l'holocauste_n'est
qu'un mythe basé sur les atrocités de la guerre.
Si possible, fournissez des informations suffisantes pour permettre
à_Google de signaler au propriétaire ou à
l'administrateur la page Web_censée contenir les informations
illégales (adresse e-mail de_préférence).
AAARGH-INTERNATIONAL.ORG [at] domainsbyproxy.com
http://www.chillingeffects.org/notice.cgi?sID=239
Autrement dit, Google avoue qu'il censure une page écrite en arabe, dont on peut douter que les censeurs sachent la lire. Ils obéissent donc au premier connard venu qui réclame au nom de sa boutique. N'oublions pas que les Américains sont les plus pétochards du monde. Ils ont tous le trouillomètre à zéro.
Ce texte a été affiché sur Internet à des fins purement éducatives, pour encourager la recherche, sur une base non-commerciale et pour une utilisation mesurée par le Secrétariat international de l'Association des Anciens Amateurs de Récits de Guerre et d'Holocauste (AAARGH). L'adresse électronique du Secrétariat est <aaarghinternational - at - hotmail.com>. L'adresse postale est: PO Box 81475, Chicago, IL 60681-0475, USA.
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sous la protection de l'article 19 de la Déclaration des
Droits de l'homme, qui stipule:
ARTICLE 19 <Tout individu a droit à la liberté
d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas
être inquiété pour ses opinions et celui de
chercher, de recevoir et de répandre, sans considération
de frontière, les informations et les idées par
quelque moyen d'expression que ce soit>
Déclaration internationale des droits de l'homme,
adoptée par l'Assemblée générale de
l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948.