DOMINIQUE VIDAL, PLAT VALET DU LOBBY-QUI-N'EXISTE-PAS
Les journalistes de la presse
écrite sont des gens pressés (l'actualité
n'attend pas), c'est pourquoi lorsqu'ils font la critique d'un
livre, il n'est pas rare qu'ils n'aient lu, en réalité,
qu'une infime partie de l'ouvrage qu'ils présentent à
leurs lecteurs (en général l'introduction, voire
même uniquement la préface). Cette pratique, si elle
peut aisément s'expliquer par des contraintes de temps
inhérentes à la profession, peut devenir détestable
si, comme cela arrive parfois, le journaliste consacre l'essentiel
de sa critique à discréditer moralement et intellectuellement
l'auteur de l'ouvrage en se basant essentiellement sur des ouï-dires.
La traduction française de l'ouvrage de Norman Finkelstein
(1) L'Industrie de l'Holocauste est parue début
2001 aux éditions de La Fabrique (2). [L'auteur feint
d'ignorer que le site de l'AAARGH a publié
une traduction française en ligne, six ou huit mois
avant la Fabrique.] Elle a fait l'objet, dans les mois
qui ont suivi sa sortie en France, de nombreux commentaires, le
plus souvent défavorables, dans la presse d'information
générale (3). Parmi ces critiques, l'une d'entre-elle
a tout particulièrement retenu mon attention : celle du
Monde diplomatique, parue en avril 2001 sous le titre «Ambiguïtés»,
en raison du jugement inhabituellement très sévère
porté par ce journal sur le livre qui, à l'époque,
m'avait surpris (4). L'an dernier, cette critique a été
intégralement reprise (à quelques corrections de
détail près) dans le numéro 76 du bimensuel
Manière de Voir où elle occupe presque une
page entière (5). Cette réédition m'a incité
à me replonger dans le livre de Norman Finkelstein, et
j'en suis ressorti avec la conviction que l'auteur de l'article
(le rédacteur en chef adjoint du Monde diplomatique,
Dominique Vidal) a fait de L'Industrie de l'Holocauste
un compte-rendu malhonnête avec l'intention délibérée
d'« assassiner » éditorialement Norman Finkelstein.
Cette conviction se fonde sur les éléments suivants
:
1) La longue critique de Dominique Vidal est entièrement
vierge de citations extraites de L'Industrie de l'Holocauste.
2) Dominique Vidal ne dit rien des véritables motivations
de l'auteur pourtant soigneusement expliquées par Norman
Finkelstein dans son introduction (6).
3) Si Dominique Vidal signale en passant que Norman Finkelstein
est un « défenseur de la cause palestinienne »,
il oublie étrangement de rappeler qu'il est aussi (et avant
tout) fils de rescapés des camps nazis (son père
était à Auschwitz et sa mère à Majdanek)
ce qui, compte tenu du sujet du livre, n'a vraiment rien d'anecdotique
et justifie encore davantage son indignation face à la
falsification et l'exploitation de l'holocauste nazi.
4) Dominique Vidal prétend d'emblée que Norman Finkelstein
«déraille sur le fond», mais il se garde bien
par la suite d'aborder de front le propos central de l'auteur
: démontrer que la représentation de l'Holocauste
aux Etats-Unis est une construction idéologique liée
à des intérêts précis.
5) Dominique Vidal confond systématiquement l'Holocauste
en tant que représentation idéologique (sujet du
livre) avec l'holocauste nazi en tant qu'événement
historique. Ainsi reproche-t-il à Norman Finkelstein d'ignorer
- à la différence de lui ! - les travaux les plus
récents « archives en main » des historiens
(notamment allemands) sur la « Shoah », travaux certainement
intéressants du point de vue de la recherche historique,
mais sans rapport direct avec le propos du livre qui, lui, traite
des représentations. [Vidal à pondu un livre
sur ce sujet et il essaie de le vendre ! ]
6) Balayant les thèses de Norman Finkelstein sur le tournant
de 1967 (pourtant partagées par Peter Novick) comme «
autant d'affirmations, autant d'erreurs », Dominique Vidal
confond l'attitude des élites juives américaines
avant 1967 (caractérisée par une relative indifférence
vis à vis d'Israël, et un relatif oubli de l'holocauste)
avec la stratégie du gouvernement israélien avant
cette date. Ainsi en est-il du procès Eichmann : «
La première tentative pour confronter le grand public au
génocide nazi : le procès d'Adolf Eichmann date
de 1961. Nul doute que David Ben Gourion ait fait enlever et juger
l'artisan de la « solution finale » à des fins
de politique extérieure et intérieure. » écrit
Vidal dans le but de démentir la chronologie de Finkelstein.
Or, celui-ci rappelle dans son livre que cet enlèvement
a été très mal vu de certains secteurs influents
de l'opinion juive américaine : « Au début
des années 60, au moment de l'enlèvement d'Eichmann,
Israël reçut même une volée de bois vert
en provenance de certains secteurs de l'opinion juive représentés
notamment par Joseph Proskauer, président de l'AJC [American
Jewish Committee], par Oscar Handlin, historien à Harvard,
par le Washington Post, dont les propriétaires étaient
juifs (7) ». Le médecin et psychanalyste d'origine
judéo-allemande Eric Fromm allant jusqu'à estimer
que le kidnapping d'Eichmann était un acte hors-la-loi
du même ordre que ceux dont les nazis s'étaient rendus
coupables ! [Fromm avait entièrement raison. ]
7) Citant les déclarations d'un historien au quotidien
allemand Die Zeit, Dominique Vidal reproche à Norman
Finkelstein d'« ignorer qu'il est arrivé aux juifs
quelque chose d'unique ». Outre que ce mot « ignorer
» est presque injurieux s'adressant à un homme dont
toute la famille (à l'exception de ses parents) a disparu
durant la seconde guerre mondiale, Dominique Vidal semble quant
à lui ignorer que Norman Finkelstein consacre plusieurs
pages de son livre à étudier ce qu'il appelle «
le dogme de l'unicité ». Ainsi pour Norman Finkelstein
: « Le dogme de l'unicité n'a aucun sens. Fondamentalement
tout événement historique est unique, ne serait-ce
que pour des raisons de lieu et de temps, et tout événement
historique a des éléments qui le rapprochent et
le distinguent d'autres événements historiques.
Quel autre événement historique y a t-il qui soit
essentiellement considéré en fonction de son unicité
catégorique ? Les caractères distinctifs de l'Holocauste
sont soulignés pour pouvoir le classer dans une catégorie
absolument à part. Mais on n'explique jamais pourquoi les
nombreux aspects qu'il partage avec d'autres événements
doivent au contraire être tenus pour triviaux. (8) ».
8) Dominique Vidal reproche curieusement à l'éditeur
français Eric Hazan d'avoir fait preuve d'irresponsabilité
en traduisant sans précaution l'expression « Jewish
lobby » par « lobby juif », suggérant
ainsi une proximité sémantique (à défaut
d'être idéologique) de l'auteur avec l'extrême-droite
antisémite : « Sachant le fossé entre les
réalités américaine et française,
est-il responsable de traduire tel quel, et sans une solide préface
explicative, un ouvrage de ce type ? Prenons un seul exemple :
les lobbies structurent la vie sociale et politique aux Etats-Unis
; dès lors l'expression Jewish Lobby semble objective outre-Atlantique,
alors qu'elle renvoie, chez nous, au langage de l'extrême
droite, qui seule évoque un « lobby juif »
inexistant. » écrit-il. Or, l'exemple pris par Dominique
Vidal s'avère particulièrement mal choisi. En effet,
l'expression « Jewish lobby » ne figure pas dans l'édition
américaine originale du livre, comme l'a confirmé
Norman Finkelstein lui-même dans une communication privée
(« I've not used the expression "Jewish lobby"
in print, because I think it's too incendiary, though I occasionally
use it in speaking because I consider "Zionist lobby"
and "Israel lobby" too often euphemisms »). Quant
au « lobby juif » qui, soit dit en passant, n'est
peut-être pas aussi « inexistant » en France
que le prétend Vidal (9), il n'apparait pas non plus dans
la traduction française du livre, alors qu'en revanche
on y trouve fréquemment des expressions telles qu'«
organisations juives » ou « élites juives »
(10).
9) Dominique Vidal accuse un Norman Finkelstein atteint, selon
lui, de « complotite » de vouloir « réduire
la prise de conscience de la spécificité du judéocide
aux manigances du lobby américain », là où
celui-ci s'attache au contraire à décrire avec précision
le fonctionnement d'un système (le « système
de l'Holocauste ») en dévoilant l'idéologie
qu'il véhicule. L'une des pièces maîtresses
du système de l'Holocauste est ainsi le United States Holocaust
Memorial Museum de Washington, le plus important des sept grands
musées de l'holocauste (tous érigés après
1967) présents sur le sol américain. Après
avoir pointé les omissions et distorsions les plus significatives
du musée (qui exagère notamment le rôle des
Américains dans la libération des camps et ne dit
mot sur le recrutement massif de criminels de guerre par les Etats-Unis
à la fin du conflit), Norman Finkelstein nous en révèle
l'idéologie cachée : « Le message global du
musée est que « nous » [les Américains]
ne pourrions même pas concevoir - sans parler de commettre
- des actes aussi démoniaques. ». Selon le guide
du musée, l'Holocauste serait en effet « contraire
à la nature même de l'éthos américain
». Le musée reprend également le discours
sioniste selon lequel « Israël constitue la réponse
adéquate au nazisme », et les dernières images
présentées au visiteur « montrent les survivants
juifs luttant pour entrer en Palestine » (11).
10) Proclamant qu'« à l'imposture des négationnistes
comme des manipulateurs, il n'est en définitive qu'une
réponse : l'histoire. », Dominique Vidal note à
ce propos que « scandaleuse est l'appréciation élogieuse
que donne Norman Finkelstein de l'apport historique de David Irving,
pourtant récemment condamné pour négationnisme.
». Or, si la référence à l'historien
britannique figure bien dans un paragraphe de vingt lignes à
la page 72 de l'édition française, encore aurait-il
fallu préciser qu'elle apparaissait sous la forme suivante
qu'on ne peut considérer comme « élogieuse
» : « Si ignobles que soient les opinions et les motivations
de ses auteurs, la littérature négationniste n'est
pas totalement dénuée d'intérêt. D.
Lipstadt accuse David Irving d'être l'un des plus dangereux
parmi les négationnistes (il a récemment perdu un
procès qu'il lui avait intenté pour cette assertion
et d'autres du même genre). Mais Irving, bien connu pour
être un admirateur de Hitler et un sympathisant du national-socialisme
a malgré tout apporté une contribution « indispensable
» - comme l'indique Gordon Craig [Craig fait référence
au livre d'Irving Hitler's War tout en écartant
les thèses d'Irving sur l'holocauste nazi comme «
stupides et complètement déconsidérées
»] - à notre connaissance de la seconde guerre mondiale.
Arno Meyer dans son important travail sur l'holocauste nazi, et
Raul Hilberg citent tous deux des publications de négationnistes.
Et Hilberg écrit : «Si ces gens là veulent
s'exprimer, laissez-les faire. Le seul résultat sera de
pousser ceux d'entre-nous qui font des recherches à réexaminer
ce que nous aurions pu considérer comme évident.
Et c'est là quelque chose d'utile pour nous (12) ».
Pour comprendre ce que Norman Finkelstein a réellement
voulu dire dans ce paragraphe a priori surprenant, il faut se
reporter quelques pages en arrière où l'auteur de
L'Industrie de l'holocauste reproche justement à
une personnalité comme Deborah Lipstadt d'exagérer
délibérément l'importance du négationnisme aux Etats-Unis en expliquant quelles
en sont, selon lui, les raisons (13). Car pour Norman Finkelstein
« Malgré l'extravagante publicité qui les
entoure, ceux qui nient l'holocauste n'exercent probablement pas
plus d'influence aux Etats-Unis qu'une association dont le but
serait de prouver que la terre est un disque plat. ». Plutôt
que de faire comprendre au lecteur français non-averti
le point de vue non-conformiste - mais nullement scandaleux -
de Norman Finkelstein sur le négationnisme, Dominique Vidal
s'est au contraire empressé de le condamner moralement
par une formule lapidaire. En relation avec ce qui précède,
on observera la troublante similitude entre le terme « scandaleux
» employé par Dominique Vidal dans son article, et
les propos tenus peu de temps auparavant par Florent Brayard dans
un entretien au Monde (14). Interrogé par le journaliste
Jean Birnbaum sur le rapport de Norman Finkelstein au négationnisme,
Brayard répond qu'« affirmer que la littérature
négationniste n'est pas entièrement dénuée
d'intérêt en prenant pour exemple David Irving est
proprement scandaleux. ». Ainsi, de Brayard à Vidal,
se transmet l'habitude de porter condamnation de principe en évitant
de préciser de quoi on parle. Bien entendu, cela ne signifie
nullement qu'il soit interdit de critiquer Norman Finkestein,
mais qu'il faille le faire d'une manière précise,
argumentée et non-malveillante (15). ["brayard"
: se dit d'un chien qui aboie de loin. ]
Il y a quelques mois, dans un éditorial remarqué
(16), le directeur du Monde diplomatique, Ignacio Ramonet,
écrivait : « Dans un contexte qui voit l'enthousiasme
militant refluer tandis que s'étend une vision pessimiste
de l'avenir, la rédaction du Monde diplomatique
s'attèle à améliorer son contenu éditorial
et considère que rien n'est plus important que de ne pas
trahir la confiance de ses lecteurs. (..) En ralentissant l'accélération
médiatique ; en pariant sur un journalisme des lumières
pour dissiper la part d'ombre de l'actualité ; en nous
intéressant à des situations qui ne sont pas sous
les projecteurs de l'actualité mais qui aident à
mieux comprendre le contexte international ; en proposant des
dossiers encore plus complets, plus approfondis et mieux documentés
sur les grandes questions contemporaines ; en allant au fond des
problèmes avec méthode, rigueur et sérieux
; en présentant des informations et des analyses inédites
et souvent occultées ; et en tentant d'aller à contre-courant
des médias dominants. ».
Si l'on rapporte ces belles proclamations (dont je ne mets pas
en doute la sincérité) aux dix points qui précèdent,
il me semble alors légitime de s'indigner qu'une condamnation
aussi catégorique reposant sur une démonstration
aussi peu approfondie et dépourvue de rigueur ait pu trouver
sa place dans une sélection des meilleurs articles que
Le Monde diplomatique a consacrés au thème
des « génocides dans l'Histoire », et tout
aussi fondé de considérer qu'à cette occasion
la confiance des lecteurs a été trahie. Car sur
cette question de l'exploitation américaine de l'extermination
des Juifs d'Europe aux multiples facettes (17), comme sur celle
de l'exploitation par cette même Amérique des horreurs
qui ont jalonné les guerres de Yougoslavie (pour perpétuer
son emprise sur l'Europe), force est de constater que, loin d'aller
à contre-courant des médias dominants, Le Monde
diplomatique ferait plutôt figure, au sein d'une presse
française sinistrée, de « borgne au pays des
aveugles » demeurant dans le spectre des idées dominantes
par crainte de passer, aux yeux des élites mondialisées,
pour « pro-serbe » et « antisémite ».
Marc-Antoine Coppo est co-auteur de La Manipulation à la française, Economica, Paris, 2003.
(1) Pour une présentation
de l'itinéraire intellectuel de Norman Finkelstein, voir
la remarquable préface de Jean Bricmont au livre de Norman
Finkelstein, Tuer l'espoir. Une introduction au conflit israélo-palestinien,
Aden, Bruxelles, 2003.
(2) Le livre, dont le titre original est The
Holocaust Industry : Reflections on the Exploitation of Jewish
Suffering, est paru aux Etats-Unis en 2000, il a depuis
été traduit en quinze langues.
(3) Le Monde a consacré un dossier de deux pages
à L'Industrie de l'holocauste dans son édition
du 16/02/2001. A la notable exception d'un court article de Raul
Hilberg (auteur dans les années 60 de l'ouvrage de référence
La destruction des Juifs d'Europe), tous les autres commentaires
étaient défavorables au livre. Bien qu'assez succinte,
la recension d'Antoine de Gaudemar parue dans le quotidien Libération
du 15/02/2001 sous le titre « Du devoir de mémoire
au Shoah business » m'a paru être la plus fouillée
et la plus intellectuellement honnête. On peut la lire (ainsi
que d'autres articles de Libération sur le même
sujet) sur le site : _ http://globalorder.8k.com/finkelstein.htm
(4) On peut consulter cet article du Monde diplomatique sur le
site du journal : _http://www.monde-diplomatique.fr/2001/04/VIDAL/15104
(5) Les génocides dans l'Histoire, août-septembre
2004, page 19.
(6) Norman Finkelstein explique que ce qui l'a poussé à
écrire ce livre a été sa volonté d'élargir
le champ du dialogue critique qu'il avait établi avec l'historien
américain Peter Novick depuis la publication de son travail
fondateur The Holocaust in American Life (la traduction
française de l'ouvrage de Novick est parue dans la prestigieuse
« Bibliothèque des histoires » de Gallimard
en 2001 peu de temps après la sortie de L'industrie
de l'holocauste). Finkelstein, qui cite abondamment l'ouvrage
[de] Novick, reproche à ce dernier de ne mettre l'accent
que sur les abus les plus énormes, et il en conteste aussi
certaines conclusions.
(7) Voir L'Industrie de l'Holocauste, page 23.
(8) Voir L'Industrie de l'Holocauste, page 44 et suivantes.
(9) Lire « Il existe ! » sur le site http://www.communautarisme.net/inde...
(10) Dans une réponse à Gilles-William Goldnadel
intitulée « Terrorisme intellectuel » parue
dans Libération du 27/03/2001, Eric Hazan écrivait
: « Ceux qui ont lu L'Industrie de l'Holocauste savent
qu'à aucun moment il n'y est question de « lobby
juif », ni de « sionisme international », ni
de « complot ».
(11) Voir L'Industrie de l'Holocauste, page 74.
(12) Voir L'Industrie de l'Holocauste, page 72 et note
60.
(13) Voir L'Industrie de l'Holocauste, page 69 et suivantes.
(14) Le Monde du 16 février 2001. Lire l'interview
complète de Florent Brayard sur le site http://perso.wanadoo.fr/fromveur/ne...
(15) Pour un exemple d'une critique
précise, argumentée et non-malveillante d'une affirmation
de Norman Finkelstein sur le secret bancaire suisse, voir Annie
Lacroix-Riz : « L'histoire contemporaine sous influence
», Le Temps des Cerises, 2004, page 104.
(16) Voir « Médias en crise », Le Monde
diplomatique, janvier 2005.
(17) Lire l'article de Diana Johnstone, « Censure et Empire
» sur le site de Michel Collon : http://www.michelcollon.info
30 novembre 2005
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=21105
et beaucoup d'autres sites. L'auteur, chercheur en mathématiques, mène en parallèle des analyses critiques d'une pauvre chose moribonde, la presse écrite. Comme dans la pièce de Boris Vian (Les Bâtisseurs d'empires), il donne des coups de pieds à ce schmürz, qui geint faiblement. Ça fait du bien, en attendant ce qui arrivera dès que les subventions de la caisse noire du premier ministre cesseront, c'est-à-dire la bienvenue faillite de toutes ces entreprises d'asservissement de l'esprit. Qu'ils crèvent et que l'on enterre ces charognes au plus vite. Elle puent déjà.
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ARTICLE 19
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Déclaration internationale des droits de l'homme,
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Ce document : http://litek.ws/aaargh/fran/div/racket/coppo.html>