AAARGH

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Notes du chapitre 1.1

[(1)] Voir le témoignage de Bartolomé de Las Casas, Très brève relation de la destruction des Indes. En 1552, il situe le nombre de massacrés en Amérique entre 12 et 15 millions. [Les références bibliographiques sont regroupées en fin d'ouvrage.]

[(2)] Le Monde, 3 novembre 1979. Pour une information régulière, voir Timor Informations, BP 59 -- 75921 Paris cedex 19 et Tapol, publié à Londres.

[(3)] Voir, par exemple, "De l'holocauste à Holocauste ou comment s'en débarrasser", Les Temps Modernes, juin 1979. Il y exhale son amertume contre le téléfilm américain parce qu'il prépare, lui aussi, depuis des années, un film consacré au même sujet. Il est amusant de relever cette phrase, à propos des chambres à gaz: "Aucun de ceux ou celles qui y pénétrèrent n'est revenu parmi nous pour témoigner". Il n'avait sans doute pas encore déniché l'oiseau rare, l'invraisemblable Filip Muller, dont nous allons parler plus loin.

[(4)] "Entretiens avec Benny Lévy", publiés en 1980 dans Le Nouvel Observateur.

[(5)]Cf. "L'Avenir du Sud-Ouest Africain", avril 1966, consacré à ce qui s'appelle aujourd'hui la Namibie "Sur le Pourtour de l'Indonésie", octobre 1976.

[(6)] "Despote à vendre", n° spécial "Indochine: Guerre des socialismes, mort des peuples", n° 402, janvier 1980, p. 1254-1268. Voir, dans le même numéro, "L'Ingratitude des crocodiles", p. 1283-1323.

[(7)] Il existe sur ce sujet une excellent étude d'un chercheur australien, Grant Evans, The Yellow Rainmakers, publié à Londres, en 1984. J'ai échoué à lui trouver un éditeur en France.

[(8)] Je dois à l'honnêteté de dire que j'ai emprunté ce proverbe à Hubert Coppenrath et Paul Prévost, Grammaire approfondie de la langue tahitienne (ancienne et moderne), p. 170.

[(9)] Par exemple, cette petite chose écrite en collaboration avec le plaisant Baynac, "Comment s'en débarrasser" (reproduction du texte paru dansLe Monde, 18 juin 1987), où l'on trouve cette grave interrogation: "Comment se fait-il alors que leurs idées (celles des révisionnistes) se propagent somme toute plutôt bien dans la société française?" La réponse-bateau, c'est évidemment l'antisémitisme. Mais, comme je l'ai toujours pensé, cette question travaille comme un opérateur psychanalytique. L'inconscient de Fresco écrit quelques lignes plus loin: "Quand les juifs morts se comptent par millions, ils deviennent parfois plus encombrants encore que lorsqu'ils étaient vivants". Cet encombrement rend très difficile le travail du deuil et provoque un hyper-investissement symbolique, une véritable mythification de ces événements tragiques. Voir aussi "Parcours du Ressentiment", qui relève, littérairement et intellectuellement, du genre "Rapport de police", dans Lignes, n° 2, 1988, p. 29-72.

[(10)] L'Homme, n° 17, 2-3; n° 18, 1-2; n° 20, 4.

[(11)] Lucien Bodard, La Guerre d'Indochine, cinq volumes, Gallimard, 1963-1967, republiés en Folio.

[(12)] P. Joffroy, Kurt Gerstein, l'espion de Dieu, p. 153. [Il faut ajouter aujourd'hui qu'il existe un travail exhaustif sur les textes de Gerstein, qui était, lui aussi, un "agité du bocal". On sait l'explosion d'imprécations que souleva l'annonce de la soutenance, à Nantes, d'une thèse d'université sur les textes de Gerstein par Henri Roques. Le malheureux ministre de le Recherche de l'époque, Alain Devaquet, fit annuler la thèse. Il me fit personnellement expulser manu militari avant la conférence de presse, tenue le 2 juillet 1986 au ministère de la Recherche, où il annonça cette mesure inique. Inique et unique, car si l'on appliquait le même rigorisme juridique à l'ensemble des thèses qui se soutiennent en France, un tiers ou une moitié d'entre elles devraient être annulées pour vice de forme. Le plus révélateur fut le concert de vociférations de l'époque. Aucun exemplaire de la thèse de Roques n'avait encore circulé. Seule la Vieille Taupe en détenait quelques exemplaires et l'avait fait savoir. De toute la presse parisienne, seule se présenta une journaliste américaine. La presse française qui tartinait article sur article n'avait pas lu une ligne de cette thèse réputée scandaleuse. Un soi-disant "jury", comprenant jusqu'à l'improbable Harlem Désir, surgit même du néant pour jeter l'anathème. Quelques mois plus tard, le texte intégral en fut publié par un éditeur de droite. Voir, plus loin, la bibliographie et "L'Affaire de la thèse de Nantes", Annales d'histoire révisionniste, n°1, 1987, p. 165-180 et Henri Roques, "De l'Affaire Gerstein à l'affaire Roques", Annales d'histoire révisionniste, n°3, 1987, p. 103-125. Tous ces textes se trouvent sur le site de l'aaargh avec la thèse.]

[(13)] Au moment où je retranscris ces lignes, paraît en librairie une brochure de Dionys Mascolo, Autour d'un effort de mémoire - Sur une lettre de Robert Antelme, 1987, 95 p. C'est une des plus fines, des plus profondes réflexions qui soit donnée sur ce qu'est le passage du camp de concentration à la vie après le camp. La lettre d'Antelme, de juin 1945, et les "efforts" de Mascolo sont les douloureuses exigences d'une probité intellectuelle sans pareille. Le livre d'Antelme, L'Espèce humaine, est de très loin le meilleur livre qui soit, sur la vie dans les camps. On le sait, on le dit, mais on le lit peu parce que, dans le monde d'aujourd'hui, son intuition centrale, à savoir que bourreaux et victimes font partie d'une seule et même espèce, est progressivement devenue irrecevable.

Précautionneux, sans concession, Mascolo cherche à cerner ce que le retour à l'humanité, à la sortie de l'enfer, produit comme déplacement de la parole. Il n'est par ailleurs nullement suspect d'un "révisionnisme" sur lequel, bassement sollicité par Antoine Spire au micro de France-Culture (5 mars 1988), il a dit quelques grossièretés venues, chez cet homme qui pèse ses mots, d'une connaissance, ou plutôt d'une méconnaissance par oui-dire. Mais peu importe. Son petit livre est à mettre entre toutes les mains, en particulier de ceux qui croient que la mémoire est comme une machine qu'il suffit de brancher.

Sur le témoignage, Mascolo a ceci à dire: "Je veux en témoigner ici pour mon compte: touchant les événements significatifs-- c'est-à-dire capables de modifier la vision, ou historiques-- que j'ai vécus en commun avec d'autres, je n'ai rigoureusement l'expérience d'aucun témoignage qui ne participe plus ou moins gravement du faux témoignage: c'est l'expérience commune [c'est moi qui souligne] mais dira-t-on jamais assez le soupçon que cela fait peser sur ce que l'on nous donne pour ayant eu lieu d'essentiel? Ce n'est pas même erreur, ni mensonge. La logique de narration aidant, qui expose déjà aux misères des post hoc propter hoc, le possible, le vraisemblable et le probable colmatent les vides de ce qui ne fut pas vu, pas su, ou qui fut oublié" (p. 28).

Ce n'est plus un caillou, c'est un rocher dans le jardin des Vidal-Naquet et autres marchands de mémoire.

[(14)] Le documensonge de la semaine. Quelques commentaires sur une récente ignominie du "Nouvel Observateur", 1980, 19 p.

[(15)] "Le Cambodge, la presse et ses bêtes noires", Esprit, septembre 1980, p.95-111.

[(16)] J'ai pu passer quelques articles, par ci, par là, par exemple dans Le Monde des 16 septembre 1975, 28 novembre 1975, 14 avril 1976, etc.

[(17)] Devenu ministre de la Santé dans le gouvernement Rocard en 1988.

[(18)] "Petite hystérie" était d'ailleurs le titre d'un entrefilet qui signalait l'article d'Evin, dans Libération, 21 août 1980, le Libé de gauche, d'autrefois: "On peut estimer que Serge Thion se fourvoie gravement et qu'il prend la défense d'un cause indigne. Cela n'autorise pas à douter de son désintéressement ou à lui prêter des opinions aux antipodes de celles qu'il professe."


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