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L'incroyable affaire Faurisson


par Robert Faurisson

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-- la lettre de Me Kormann à Monsieur Truffert était captieuse; par exemple, Me Kormann, posant en principe que les chambres à gaz homicides avaient existé sans l'ombre d'un doute, écrivait à Monsieur Truffert que "les pièces où s'effectuaient les gazages étaient munies d'un système de ventilation mis en marche au terme de l'opération (...) ces pièces étaient nues (...) elles étaient remplies au maximum de leurs possibilités d'êtres humains nus": toutes choses qui restaient précisément à démontrer et que Me Kormann présentait comme définitivement acquises;

-- Me Kormann, sachant que Monsieur Truffert était un expert en toxicologie et non pas, comme certains de ses collègues américains, un expert en exécutions homicides par le HCN, aurait dû lui fournir tout renseignement sur le mode d'exécution par chambre à gaz américaine fonctionnant à l'acide cyanhydrique;

-- or, il s'en gardait bien et ne lui envoyait sur le sujet aucune information, alors même que dans Vérité... il disposait de nombreux documents sur le fonctionnement des chambres à gaz américaines;

-- il ne lui envoyait aucune copie des nombreux passages (notamment pages 172-180 et page 307) où le Professeur Faurisson révélait combien l'exécution d'un seul homme par le HCN, contrairement à ce que s'imagine le profane, était redoutablement difficile à mettre au point et quelles précautions draconiennes il fallait prendre pour gazer un prisonnier et pour extraire son cadavre de la chambre à gaz;

-- Me Kormann n'envoyait à Monsieur Truffert aucune des huit photos de chambre à gaz américaine figurant, avec des explications à l'appui, aux pages 301-309 de Vérité...;

-- il ne lui envoyait pas le mode d'emploi suivi, par exemple, pour une exécution par le gaz au pénitencier de Baltimore, lequel mode d'emploi énumérait quarante-sept opérations successives, la moins périlleuse n'étant pas l'extraction du cadavre de la chambre à gaz;

-- Me Kormann ne révélait donc pas à Monsieur Truffert combien les premiers toxicologues américains, vers 1917-1920, et bien plus tard encore, avaient été surpris de voir se lever sous leurs pas, toutes sortes de difficultés techniques qui, à première vue, étaient insoupconnables;

-- Monsieur Truffert répondait donc à Me Kormann en toute bonne foi: "Il ne me paraît nullement impossible que des personnes non munies de masques à gaz pénètrent sans inconvénient dans une chambre à gaz contenant des corps nus dont la température devait encore dépasser 26° (donc non susceptible de retenir du toxique par adsorption); Monsieur Truffert écrivait bien "adsorption" et non pas, comme l'écrit l'intimée, "absorption";

-- Monsieur Truffert faisait dans sa lettre un rapprochement avec une expérience personnelle: il lui était arrivé de pénétrer, sans en être incommodé, dans une chambre d'hôtel où gisait le cadavre d'un client tué par des restes de HCN;

-- ce dernier fait à lui seul prouvait qu'un homme pouvait être tué par les restes ultimes d'une désinfection de sa chambre au HCN, désinfection qui avait été pourtant suivie d'une longue aération de la pièce;

-- le premier jour, l'hôtelier avait déposé sous le lit un oeuf de cyanure dans une solution d'acide sulfurique et ensuite il avait soigneusement calfeutré la porte de la chambre; le deuxième jour, il avait pénétré dans la pièce en retenant sa respiration pour aller ouvrir la fenêtre et assurer ainsi la ventilation nécessaire, manoeuvre accomplie avec précipitation; le soir du deuxième jour, ou peut-être le lendemain, après le temps jugé nécessaire pour une bonne aération de la pièce, celle-ci était mise à la disposition d'un client... et le lendemain, il pouvait arriver qu'on trouvât un cadavre: c'est que, malgré la ventilation et étant donné que le HCN est "d'une ventilabilité difficile, vu qu'il adhère fortement aux surfaces" (document NI-9098; voy. Mémoire..., page 161), la chaleur du corps du client avait en quelque sorte éveillé les molécules restantes du gaz HCN qui avaient imprégné la literie;

-- tout cela confirme la dangerosité durable de simples traces de HCN et fait comprendre qu'en France, à partir de 1949, on ait interdit aux hôteliers toute désinfection au HCN;

 

Attendu d'ailleurs qu'il suffit aux juristes francais de se rappeler les propres termes du décret du 18 octobre 1950 "fixant les modalités d'application de la loi autorisant l'utilisation des gaz toxiques pour la désinfection, la désinsectisation et la dératisation", pour prendre la mesure des problèmes posés par les simples gazages de désinfection à l'acide cyanhydrique sur les navires, puisque en telle hypothèse:

-- "aucun autre navire ne devra se trouver en couple ou en contact direct avec le navire traité" (article 8);

-- "une fois les opérations terminées, les locaux seront aérés mécaniquement. L'aération naturelle prolongée ne pourra être autorisée que pour les navires désarmés" (article 12, 1er alinéa);

-- "La libre pratique ne sera donnée par les agents de la santé que si ces animaux (il s'agit d'animaux cobayes obligatoires -- note du concluant), après trente minutes de séjour, ont été remontés sains et saufs" (article 12, 2e alinéa);

-- "...les objets de literie ou de couchage devront être exposés à l'air pendant six heures et battus à plusieurs reprises. L'équipage ne couchera dans les postes traités que 24h après le début des opérations" (article 15);

 

Attendu d'ailleurs que les relations des praticiens du Zyklon B confirment surabondamment le danger que représente ce produit pour qui le manipule;

 

Attendu que, pour avoir une idée de ce danger, il suffit d'écouter ce que A. Breitwieser, responsable à Auschwitz des opérations de désinfection, déclarait au Tribunal à propos du Zyklon B: "Le Zyklon B, il faut bien le dire, agissait avec une rapidité foudroyante. Je me souviens que le sergent Theurer est entré une fois dans une maison qu'on venait de désinsectiser. On avait déjà commencé à aérer la veille, au rez-de-chaussée, le soir; le lendemain matin, Theurer voulut aller ouvrir les fenêtres du premier étage. Il avait probablement respiré des vapeurs nocives sur son passage, car il s'effondra soudain, perdit aussitôt connaissance et roula jusqu'au bas de l'escalier où il se retrouva au grand air. S'il était tombé dans une autre direction, il ne serait pas ressorti vivant de la maison." (B. Naumann, Auschwitz-Bericht, Frankfurt, 1968, Fischer-Buecherei, page 70).

 

Attendu que, après avoir pris connaissance de la réponse écrite de Monsieur Truffert à Me Kormann, Monsieur Faurisson, ainsi que son éditeur, Monsieur Pierre Guillaume, allaient soumettre à Monsieur Truffert une copie de la reproduction, par le Musée d'Auschwitz, des crématoires d'Auschwitz-Birkenau avec leurs prétendues "chambres à gaz" en sous-sol; que M. Truffert, manifestant une grande surprise en voyant la disposition des lieux, admettait sans aucune peine que d'importantes réserves s'imposaient et, en réponse à une lettre du Professeur Faurisson, envoyait donc la lettre susmentionnée du 3 avril 1981 où Monsieur Truffert, après avoir exprimé son désir de ne pas participer à une polémique au sujet des chambres à gaz, écrit notamment ceci: "Toutefois, l'observation que j'ai faite, concernant la possibilité de pénétrer sans masque dans une pièce contenant des corps intoxiqués par l'acide cyanhydrique concerne le cas d'une chambre à gaz au niveau du sol, débouchant à l'air libre, et il est évident que d'importantes réserves doivent être faites dans le cas d'installations en sous-sol. Une telle situation nécessiterait un dispositif de ventilation très important et des précautions draconiennes pour éviter des pollutions susceptibles d'être à l'origine d'accidents.";

 

 

III. La LICRA, dans sa légèreté, ne soupconnait pas la complexité du problème posé

 

Attendu que la LICRA, dans sa légèreté, ne soupconnait pas la complexité du problème et que, peut-être de bonne foi, elle s'est lancée dans une affaire où l'ampleur du problème lui a peu à peu révélé l'ampleur de son incompétence;

 

Attendu que le Professeur Faurisson tient à rappeler une fois de plus que dans cette affaire on compte en définitive très peu de menteurs et une masse innombrable de victimes d'un grand mensonge historique;

 

Attendu qu'à travers l'histoire des hommes, les rumeurs, les illusions, les rêves, les mensonges ont été peut-être aussi nombreux que les scrupules d'honnêteté, les soucis de voir clair, les ambitions de découvrir des vérités et que, comme l'a dit Anatole France, on peut vouloir aimer la vérité mais il faut bien convenir que sans le mensonge l'humanité périrait de désespoir ou d'ennui;

 

Attendu qu'au commencement de l'affaire des chambres à gaz la LICRA a pu croire que Monsieur Faurisson soutenait une thèse mensongère et facile à réfuter; que la LICRA s'imaginait pouvoir trouver sans peine une quantité de preuves matérielles, de photographies, de témoins oculaires; tout le monde n'avait-il vu des chambres à gaz? entendu parler du Zyklon B? su ce qu'il convenait d'entendre par Solution finale? appris que Hitler avait tué six millions de Juifs? compris que les Nazis n'étaient pas des hommes et s'étaient mis, par des crimes exceptionnels, en dehors des lois? N'avait-on pas encore sous les yeux les charniers de Bergen-Belsen et les fours crématoires? etc.;

 

Attendu que, se tournant vers des spécialistes, la LICRA devait progressivement découvrir qu'au lieu de lui apporter une preuve, une seule preuve, mais bien solide, des "chambres à gaz" ou du "génocide", on lui fournissait un ensemble de preuves illusoires où chaque preuve, pour tenir à peu près ferme, avait besoin de l'appui d'une autre preuve, elle-même quelque peu chancelante;

 

Attendu que, décus ou abandonnés par les spécialistes, les avocats de la LICRA étaient bien obligés de prendre leur bâton de pèlerins et de se rendre en Allemagne, en Pologne, et jusqu'en Israel (voy. l'interview de Jean Pierre-Bloch à Expliquez-vous, émission d'Ivan Levai le 16 décembre 1980, sur les ondes de Radio Europe n° 1);

 

Attendu que, toujours plus décus et abandonnés, il ne leur restait plus qu'à user de quelques subterfuges: communication de pièces indigentes, suivie de communication de pièces disparates et mal traduites, suivie encore de communication de pièces en avalanches où l'on cherchait à suppléer à la qualité par la quantité, demande à tout hasard des dossiers de la Justice Militaire francaise sur le Struthof, alors que l'Amicale des Anciens Internés du Struthof se gardait bien de joindre ses efforts à ceux de la LICRA;

 

Attendu que la LICRA, voyant le problème s'aggraver de mois en mois, n'avait plus que la ressource de publier les présentes conclusions du 14 mai 1982, qui sont vagues, imprécises et désordonnées;

 

Attendu que la LICRA paraît aujourd'hui définitivement incapable de répondre aux questions que se posent ses avocats;

 

Attendu que Monsieur Faurisson n'est pas du tout le falsificateur qu'elle croyait d'abord voir en lui mais un homme qui cherche simplement la vérité sur un point délicat de l'histoire contemporaine;

 

Attendu qu'il ne veut pas imposer à quiconque la thèse révisionniste mais seulement éveiller quelques doutes scientifiques dans l'esprit de ses adversaires, et qu'en conséquence il leur soumet les questions suivantes:

 

-- Si les chambres à gaz homicides de Hitler n'ont en fin de compte pas existé, faut-il le dire ou faut-il continuer à le cacher? Dira-t-on alors, selon le mot de Soljénitsyne: "Ce qui est exigé de nous, c'est d'obéir au mensonge, c'est de participer chaque jour au mensonge" (voy. Le Monde, 4 février 1978, page 2);

-- Quand on détient une parcelle de vérité historique et qu'on s'interroge sur le point de savoir si le moment est venu de la révéler au public, ne devrait-on pas penser que, pour dire la vérité en cette matière, le moment est toujours venu?

-- Si l'on pense que certaines vérités sont dures à entendre et peuvent froisser certaines personnes, ne faut-il pas penser aussi que le mensonge ne peut survivre sans faire de mal?

-- Comment se pourrait-il que le falsificateur que serait Robert Faurisson fît progresser, comme tend à le dire le Professeur Raul Hilberg, la recherche de la vérité historique?

-- Comment ce falsificateur, usant d'une seule et même méthode d'analyse, serait-il parvenu à découvrir que le Journal d'Anne Frank est une supercherie littéraire, point qui est aujourd'hui démontré par une analyse des encres des manuscrits conduite par les Laboratoires de la Police fédérale de Wiesbaden, tandis que, appliquée à un problème comme celui des "chambres à gaz", sa méthode l'aurait conduit à accumuler falsifications sur falsifications?

-- On a fini, sur l'insistance du Professeur Faurisson, par expertiser sérieusement le Journal d'Anne Frank et par découvrir ainsi la supercherie; pourquoi, depuis trente-huit ans refuse-t-on d'expertiser de même tous les locaux qualifiés de chambres à gaz "en état d'origine" au Struthof, à Mauthausen, à Majdanek, à Auschwitz-I? Pourquoi n'a-t-on jamais voulu procéder à une expertise archéologique des ruines des "chambres à gaz" d'Auschwitz-Birkenau?

-- Pourquoi, dès 1944 et 1945, les Soviétiques n'ont-ils pas proposé, pour Majdanek et pour Auschwitz, une expertise internationale comme celle que les Allemands, en 1943, avaient sollicitée pour le charnier de Katyn?

-- Comment expliquer qu'en plein coeur de l'Europe, de 1942 à 1944, une énorme machinerie forcément sophistiquée ait pu tuer des millions d'hommes pour ensuite disparaître sans laisser de traces incontestables du genre de celles qu'ont laissées soit les fours crématoires qui les flanquaient, soit les camps de concentration qui les contenaient?

-- Quelle différence, en définitive, y a-t-il entre les preuves des "gazages" de Dachau, qui sont désormais controuvées, et celles d'Auschwitz auxquelles on persiste à accorder foi?

-- D'où vient que les documents francais, anglais ou américains qui attestaient de l'existence de chambres à gaz homicides aient, à juste titre, tant perdu de leur crédit, alors que les documents polonais ou soviétiques, c'est-à-dire communistes, devraient garder tout leur crédit?

-- Pourquoi Monsieur Wellers, dans son livre intitulé Les chambres à gaz ont existé (Gallimard, 1981) ne présente-t-il, parmi ses photographies, aucune photographie d'aucune "chambre à gaz", qu'elles soient d'Auschwitz ou d'ailleurs, et que des flots de touristes ont visitées et visitent encore? Et pourquoi, lorsqu'il veut prouver l'existence de "chambres à gaz" présente-t-il des plans de crématoires? Pourquoi enfin le même mot de "Leichenkeller" est-il traduit par lui, selon les besoins de la cause, par "chambre de déshabillage" ou "chambre à gaz"?

-- Comment se fait-il que les services secrets alliés, disposant -- on le sait aujourd'hui -- d'innombrables renseignements sur Auschwitz pendant toute la durée de la guerre et possédant même des photographies prises lors de trente-deux missions aériennes au-dessus du camp, n'aient pas conclu un seul instant à l'existence de formidables abattoirs, avec foules humaines pressées à l'entrée des bâtiments des crématoires, aux cheminées infernales lancant jour et nuit des volutes de flammes et des langues de feu?

-- D'où vient que leurs très précises photographies aériennes prises en 1943-1944 et au début de 1945, toutes publiées en 1979, ne montrent rien qui puisse laisser soupconner l'existence d'immenses abattoirs humains, et tout qui puisse faire penser qu'Auschwitz n'était qu'un grand camp de concentration (voy. Vérité..., page 318-319)?

-- Pourquoi Auschwitz-Birkenau, qualifié après la guerre de "camp d'extermination", possédait-il à proximité, à la fois des fours crématoires et d'un terrain de sport, des installations hospitalières modernes, avec soixante médecins et trois cents infirmières (voy. The Atlantic Monthly, "The Kingdom of Auschwitz", par Otto Friedrich, sept. 1981, pages 30-60; page 27)?

-- Comment expliquer que dans L'Anthologie (bleue) d'Auschwitz, publiée par le Comité international d'Auschwitz, on puisse lire le rapport d'une sage-femme polonaise qui, sur trente-huit ans de carrière, avait, en l'espace de deux ans passés à Auschwitz-Birkenau, accouché 3.000 femmes juives et non juives, et cela, dit-elle, avec un taux de réussite exceptionnellement élevé?[(3)]

-- Comment se fait-il qu'à leur arrivée à Auschwitz le 27 janvier 1945 les Soviétiques aient trouvé des vieillards ou des enfants apparemment en bonne santé comme nous le montre le film tourné alors par leurs services?

-- Comment se fait-il que vers 1965 les Polonais aient été en mesure de procéder à toute une série d'études médicales d'un grand nombre d'"enfants d'Auschwitz", c'est-à-dire d'adultes qui étaient nés dans le camp d'Auschwitz ou qui y avaient été concentrés avec leurs parents dès leur plus jeune âge? [(4)]

-- Pourquoi a-t-on besoin, à ce point, d'aveux et de confessions pour établir la réalité d'un massacre en abattoirs de, dit-on, des millions d'hommes et de femmes en des points précis de Pologne, alors qu'on n'a nul besoin d'aveux ou de confessions pour prouver les massacres de Dresde (135.000 morts environ: "le plus grand crématoire du monde"), d'Hiroshima (71.370 morts), de Katyn (4.143 morts), d'Oradour (642 morts), de Lidice (184 morts)?

-- Pourquoi n'accepte-t-on, du côté des historiens officiels, aucune proposition d'une rencontre et d'une discussion avec les auteurs révisionnistes?

-- Pourquoi déformer presque systématiquement les travaux des révisionnistes jusqu'à la caricature, jusqu'à leur faire dire qu'ils nient tout; que pour eux il n'y a, chez les exterminationnistes, que des menteurs; que pour eux tous les aveux des prisonniers allemands ont été extorqués par la violence, la pression ou la torture; alors que, à bien les lire, les révisionnistes ne font que perpétuer une tradition historiographique, qui consiste à tout examiner et à ne rien recevoir comme vrai qui ne leur paraisse vérifiable?

 

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Attendu que le Professeur Faurisson voit dans la cascade de poursuites en justice dont il est l'objet une tentative pour interdire en France les recherches de l'école historique à laquelle il se rattache;

 

Attendu que l'école révisionniste date des années qui ont suivi la première guerre mondiale; qu'elle a eu des représentants, en particulier aux Etats-Unis (Professeur Harry Elmer Barnes), en Grande-Bretagne (Lord Ponsonby), en France (Jean Norton Cru); que tous avaient cherché à faire justice de mythes abominables comme celui des enfants belges aux mains coupées, des aviateurs canadiens crucifiés, des usines allemandes à savon et à engrais humains; qu'ils avaient ainsi ramené la guerre à un épisode horrible et détestable de l'aventure humaine mais sans tomber dans le mensonge et la propagande de guerre;

 

 

Attendu que, après la seconde guerre mondiale, ce mouvement de pensée a eu son représentant le plus connu en la personne de Paul Rassinier, ancien déporté; qu'il a essaimé à travers le monde et qu'il connaît aujourd'hui une vitalité exceptionnelle malgré une persécution vigilante, surtout en Allemagne;

 

Attendu que l'intimée semble ignorer les travaux, aux Etats-Unis du Professeur Arthur Robert Butz, de James J. Martin, du Professeur R. K. Buchner; en Grande-Bretagne, de l'historien David Irving; en Allemagne, du Docteur Wilhelm Staeglich (ancien magistrat), de J. G. Burg (ancien interné israélite), du Professeur Helmut Diwald; en Autriche, du Dr. Franz J. Scheidl et de Erich Kern; en Australie, de John Bennett (secrétaire du Victorian Council for Civil Liberties: équivalent, en plus libéral, de notre Ligue des droits de l'homme), etc.;

 

Attendu que, pour se limiter à la France, l'intimée semble vouloir ignorer l'existence de publications comme celle de La Guerre sociale, du Frondeur, du Lutteur de classe, sur le mythe des "chambres à gaz" et le livre même d'Intolérable Intolérance (éditions de la Différence, 1981, 207p.) où sont dénoncés les procédés dont est victime depuis 1978 le Professeur Faurisson à la fois dans l'Université et hors de l'Université;

 

Attendu que tout récemment, dans la conférence de presse qui a suivi le colloque de la Sorbonne et des Hautes Etudes sur l'Allemagne nazie et l'Extermination des Juifs, les deux organisateurs du colloque ont fait une déclaration à titre personnel sur les procès intentés au Professeur Faurisson;

 

Attendu que le Professeur Raymond Aron a déclaré textuellement: "A titre personnel, je suis contre les procès de cet ordre... Absurde... A titre personnel, moi, je suis entièrement contre... Je n'aime pas les procès de sorcellerie...";

 

Attendu que les mots du Professeur Francois Furet, Directeur de l'Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales, ont été textuellement: "Je trouve cela absurde... enfin! Ce n'est pas à un tribunal de trancher!";

 

Attendu que Paul Rassinier, ancien député socialiste S.F.I.O., ancien déporté, écrivait le 5 mai 1960 à Eugène Kogon et faisait ainsi allusion à la persécution subie par Galilée: "Il ne vous échappera peut-être pas que, si l'idée a pu venir à l'esprit d'un Pape de faire trancher un problème scientifique par des Juristes, quatre siècles ont tout de même passé depuis, et qu'aujourd'hui aucun homme vraiment cultivé n'aurait celle de soumettre à ceux de notre temps un problème historique." (Ulysse trahi par les siens, page 182);

 

Attendu que la Cour, en réformant le jugement entrepris et en déboutant la LICRA, rejettera l'argument du Tribunal selon lequel "il est profondément vrai que "l'Histoire se doit d'attendre que le Temps permette une étude sans agressivité de certains problèmes d'horreur"", argument qui laisserait supposer qu'il existe dans le temps une prescription acquisitive de liberté;

 

Attendu qu'à ce compte, certaines maisons d'édition n'auraient plus qu'à supprimer les collections intitulées par exemple "L'Histoire immédiate" (titre de collection des éditions du Seuil qui, en 1973, ont publié sur Ravensbrueck un ouvrage perturbant de Germaine Tillion);

 

Attendu qu'après chaque guerre où les passions et les haines se sont déchaînées il faudrait interdire aux historiens de publier des oeuvres du genre de celles du Francais Jean Norton Cru qui, après la première guerre mondiale, contribua à rétablir la vérité des faits, laquelle avait été outrageusement violentée par des propagandes de haine et de guerre; lequel Jean Norton Cru fut insulté jusqu'à ce qu'on rendît hommage à l'honnêteté et au courage qu'il avait manifesté en publiant Témoins ou Du témoignage;

 

Attendu qu'on serait en droit, par pur arbitraire, de rectifier l'histoire en ce qui concerne, par exemple, le mythe des "75.000 fusillés du Parti communiste francais" ou, à l'inverse, le mythe des "105.000 victimes de l'Epuration", tandis qu'il serait interdit de poursuivre, sur le mythe des "chambres à gaz hitlériennes" ou du "génocide", le travail de révision entrepris à contrecoeur par tant d'auteurs exterminationnistes qui, après avoir ignoré ou insulté Paul Rassinier de son vivant, finissaient par lui rendre hommage longtemps après sa mort;

 

Attendu que, pour Monsieur Faurisson, il ne s'agit ni de triompher, ni de faire triompher une thèse, mais qu'il s'agit d'obtenir le droit de s'exprimer, de discuter, de critiquer, de chercher... qu'il s'agit, en somme, du droit de vivre.

 

 

PAR CES MOTIFS

 

 

Adjuger à Monsieur Faurisson ses précédentes écritures dans l'ordre des subsidiarités y énoncées;

 

Dire qu'il a été répondu par Monsieur Faurisson à toutes les questions soulevées, même de facon allusive, par la LICRA;

 

Lui donner acte de ce qu'il ne saurait voir confirmer le jugement entrepris:

 

-- sans avoir été mis à même de présenter à la Cour un film vidéoscopique concernant le "problème des chambres à gaz", film concu par Monsieur Faurisson expressément à l'intention de la Cour et illustrant le sérieux de ses travaux de chercheur;

-- sans avoir été entendu en comparution personnelle sur lesdits travaux afin que la Cour puisse vérifier s'il a fait preuve ou non de souci d'information dans ses recherches.

 

 

Vu: R. Faurisson

 

Transcription certifiée exacte et reçue comme pièce par la cour du colloque de La Sorbonne de 1982

Je soussigné, ¶¶¶¶¶¶¶¶¶¶¶¶¶¶, né le 24 septembre 1940 à Crafton (Australie), de nationalité australienne, ingénieur indépendant en informatique, domicilié ¶¶ rue ¶¶¶¶¶¶¶¶¶¶¶, 75004 Paris, ayant assisté à la conférence de presse tenue par Messieurs les Professeurs Raymond Aron et Francois Furet dans les locaux de la Maison des Sciences de l'Homme, le 2 juillet 1982 à 18h30, à l'issue du colloque "Le National-socialisme et les Juifs", déclare avoir procédé à l'enregistrement sonore sur cassette magnétique de la totalité de cette conférence de presse, en accord avec les organisateurs et d'une manière parfaitement visible, de sorte qu'aucun interlocuteur ne pouvait ignorer le fait que j'enregistrais ses paroles.

 

Cet enregistrement devait constituer un élément intéressant dans le dossier que je prépare depuis quelque temps sur ce que l'on appelle parfois l'"affaire Faurisson" et ses rapports avec la liberté de l'expression en France, sujet dont je pensais me servir éventuellement pour rédiger un ouvrage en langue anglaise.

 

Je certifie que les textes suivants constituent une transcription rigoureuse de trois extraits de cet enregistrement, que je tiens par ailleurs à la disposition du Tribunal. Je n'ai effectué aucune coupure volontaire de mots à l'intérieur de ces trois passages.

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PREMIER EXTRAIT

 

Raymond ARON:... l'incertitude tient que, pour les historiens, on a besoin de documents d'archives, ou de preuves. Si on fait simplement du raisonnement, disons, du type compréhensif... (silence) Si on dit: "Etant donné sa nature, ses propos, sa doctrine, il est tout à fait compréhensible qu'il ait fait ceci ou cela..." Bon, c'est ce qu'on fait quand on n'a pas de documents. Mais, quand il y a des historiens qui disent: "Bien sûr que c'est compréhensible à partir d'une certaine représentation de Hitler..." (silence) Mais ils n'ont pas les preuves, et ils ont... (silence) Tout le monde a cherché, mais on a constaté que l'on n'a pas trouvé ce qu'on cherchait; et que d'autre part dans le déroulement, on n'a pas trouvé l'activité personnelle de Hitler.

 

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SECOND EXTRAIT

 

Un journaliste: Et donc aujourd'hui, après ce colloque, après les travaux qu'ont faits tous les historiens qui étaient là, on peut considérer comme un fait certain que la décision de la solution finale a été prise? Et par Hitler personnellement?

 

Raymond ARON: Non.

 

Francois FURET: Non, je ne dirais pas ca.

 

Raymond ARON: Non. On pourrait dire que c'est le plus probable, mais en fonction de raisonnements. Mais ce n'est pas démontré par les recherches les plus érudites.

 

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TROISIEME EXTRAIT

 

Un journaliste: Est-ce que vous estimez judicieux qu'il y ait eu des procès devant la justice?

 

Raymond ARON: Le colloque n'a rien dit. Moi, à titre personnel, je suis contre les procès de cet ordre.

 

Francois FURET: Je trouve ca absurde. Enfin, ce n'est pas à un tribunal de trancher.

 

Raymond ARON: Je trouve absurde que les organisations juives fassent des, des... (inaudible)

 

Interlocuteur: On n'en a pas discuté.

 

Raymond ARON: On n'en a pas discuté. Mais... C'est en dehors du colloque, à titre personnel, moi, je suis entièrement contre.

 

Interlocuteur: C'est aussi la position de Vidal-Naquet.

 

Francois FURET: Je pense oui.

 

Raymond ARON: Je n'aime pas les procès de sorcellerie.

 

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Fait à Paris le 7 septembre 1982

Pour valoir ce que de droit

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Le lecteur désireux de consulter les précédentes écritures du procès de première instance pourra se reporter aux ouvrages suivants:

 

Mémoire en défense, Robert Faurisson, éditions de la Vieille Taupe, Paris 1980, 281p., pour le texte de l'assignation introductive: p. 22731.

 

Intolérable Intolérance , Jean-Gabriel Cohn-Bendit et alii, éditions de la Différence, Paris, 1981, 208p., pour le texte du jugement: p. 17591.

 

(Les versions du jugement publiées dans Le Monde du 11 juillet 1981, ainsi que dans le Dalloz-Sirey sont toutes les deux gravement fautives).

 

 

La plupart des références du Professeur renvoient à:

 

Vérité historique ou vérité politique?, Serge Thion, La Vieille Taupe, Paris 1980, 352 p.

 

Robert Faurisson, Réponse à Pierre Vidal-Naquet, édité par l'auteur, imprimé à Gentilly, [juin] 1982, 64 p., bib., Avertissement de P. Guillaume

 

 

La présente plaquette est en vente dans plusieurs librairies du quartier latin et chez l'éditeur.

 

 

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Déclaration internationale des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948.


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