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Libération, 23 octobre 1997

MON AMI PERRAULT

Dans "Le Goût de la vérité", l'auteur de romans policiers et militant antifasciste Didier Daeninckx instruit à charge sur son ex-camarade et écrivain-,enquêteur Gilles Perrault. Sur fond rouge-brun, contre-enquête et entretien avec l'accusateur.

 

Didier Daeninckx, Le Goût de la vérité , Verdier, 158 p.

C'est l'époque qui veut ça. On fouille, on accuse. Les Aubrac, des ministres. L'ère du soupçon a sonné. Cette fois, c'est dans l'édition qu'on se déchire. Didier Daeninckx, auteur de polars à succès, charge Gilles Perrault, enquêteur à succès. On les croyait pourtant amis, et Daeninckx rappelle qu'ils furent de plusieurs luttes communes, à gauche. On les croyait unis dans un même combat antifasciste, au sein de Ras l'Front, dont le texte fondateur fut rédigé par Perrault et ratifié entre autres par Daeninckx. On se trompait. La camaraderie tourne désormais à la lutte fratricide. Sur la couverture du Goût de la vérité de Daeninckx, un bandeau, lettres blanches sur fond noir: "Qualifier. Dénoncer. Combattre." Le titre même renvoie directement au Goût du secret (1), un livre-entretien de Gilles Perrault, publié en juillet dernier. Les accusations sont lourdes: après un an d'enquête, Didier Daeninckx dénonce un Perrault auteur de "nombreux dérapages banalisant la Shoah". Un Perrault qui, pour l'écriture de l'Orchestre rouge, s'est vu ouvrir les "archives ultrasensibles de la Gestapo" par un membre des services secrets français. Un Perrault candidat aux élections européennes (1994) avec des "fascistes flamands et alsaciens". Un Perrault "écrivain-enquêteur rigoureux" devenu "figure de la dissimulation». Et si l'on se penche sur l'objet, c'est que Daeninckx n'en est pas à son coup d'essai. Pourfendeur légitime au début des années 90 des rouge-brun (2), l'auteur de Meurtres pour mémoire s'est fait un nom, lui aussi, dans le petit cercle des enquêteurs.

Mais voilà. Quand sa conclusion tombe, sèche: "Gilles Perrault ne cesse (...) de masquer son passé, de biseauter les cartes, de manipuler les références... », on s'interroge. Sur Perrault, certes, mais aussi sur lui-même. Daeninckx a beau nous avoir prévenus, dès les premières lignes, que son livre n'est ni "un pamphlet ni un règlement de comptes entre écrivains", on en ressort en se disant qu'il n'en est rien. Qu'il a y a tout, ici, de l'amour déçu, entre Daeninckx et le "mythe" Perrault (le mot est de lui) . Et puis, surtout, il y a la méthode Daeninckx. Elle déroute, avant de déranger. L'homme instruit à charge. Ecarte tout ce qui va à contresens de sa thèse. Effleure les engagements qui ont fait de Perrault ce qu'il est: le combat contre la peine de mort, ou la fermeture du bagne de Tazrmamart au Maroc. Et Daeninckx multiplie les rapprochements-raccourcis, jette des textes extraits par paquets, souvent hors contexte. Sans jamais nous éclairer sur ce que pourrait être, selon lui, la logique profonde de Perrault. La signification de ses errances. Là-dessus, rien. Alors, en l'absence de tout commentaire de la part de Gilles Perrault, qui qualifie le travail de Daeninckx de "procès stalinien type", avant de charger son avocat d'étudier les "éventuelles poursuites judiciaires", on ne peut que répondre à l'invitation de l'accusateur (p. 43): reprendre la plume où il l'a laissée. Et enquêter, en faisant ce qu'il s'est interdit: rencontrer les protagonistes.


Gilles Perrault, soutien de négationnistes?

C'est l'origine de l'affaire. Février 1996: l'écrivain Serge Quadruppani remet aux éditions Baleine, maison mère du Poulpe, un manuscrit de son ami Gilles Dauvé, avant que Didier Daeninckx, auteur de la collection, ne s'interpose. Il tient les deux auteurs, membres de la gauche la plus radicale, pour "deux personnages englués dans leur long activisme négationniste". Les remous éclaboussent le monde du polar et de l'extrême gauche. Au point d'aboutir, un an plus tard, à des démissions au sein de Ras l'Front, dont celle de Perrault et de militants qui oeuvraient pour l'ouverture d'un débat interne. Car, entre-temps, l'auteur du Pull-Over rouge a préfacé le livre justification Libertaires et ultra-gauche contre le négationnisme (3), souhaitant contribuer à la "fin d'une polémique amère et superflue".

Documents à l'appui, Daeninckx démontre que Gilles Dauvé et Serge Quadruppani ont en effet côtoyé l'un des théoriciens du révisionnisme, Pierre Guillaume, quand la librairie parisienne de ce dernier, la Vieille Taupe, passa de statut de succursale d'extrême gauche à celui de laboratoire révisionniste, dans les années 70. A coups d'articles et de revues, le duo contribuera ainsi à apporter au négationnisme ce que le sociologue Alain Bihr appelle "une caution de ''gauche'' voire une cause ''révolutionnaire'', en le rendant du coup apparemment présentable, contribuant ainsi à brouiller les cartes" (4). Leur fourvoiement culminera avec des considérations telles que "l'homme moderne juge particulièrement horrible et barbare le numéro tatoué sur le bras des déportés. Il est pourtant plus facile de s'arracher un lambeau de peau que de détruire un ordinateur", mais décroîtra, avancent-ils, au milieu des années 80. En 1992, d'ailleurs, Quadruppani lance, sans Dauvé, un appel antirévisionniste considéré par René Monzat, spécialiste de l'extrême droite, comme le "seul cas de rupture collective avec les négationnistes". [Si le R.P. Monzat donne son absolution, alors où est le problème?] Mais pour Daeninckx, c'est bien le problème: s'il y a rupture, c'est qu'il y a eu adhésion. Aujourd'hui encore, il a des doutes: "Et si, en fait Gilles Perrault était d'accord" avec Dauvé et Quadruppani? Ce dernier, lui, dément et refuse d'être associé à la secte révisionniste. Son tort, affirme-t-il, est de ne pas avoir rompu "assez vite et assez fort avec ceux qui ont sombré dans le délire faurissonnien". Et d'admettre, en évoquant des "dérapages arrogants": On a déconné. » Dauvé, lui, a opté pour le silence.

En faveur de Daeninckx: une connaissance précise des textes, supérieure souvent à celle de leurs propres auteurs. [Les prodiges de cet Hercule de la pensée nous laissent pantois.] Contre lui: une pétition. Signée récemment par une trentaine de personnes, celle-ci estime "inacceptable qu'on applique aujourd'hui [à Serge Quadruppani] l'étiquette de négationniste". Parmi les signataires, il y a Pierre Vidal-Naquet. Autorité en la matière, l'historien se déclare "gêné par l'acharnement contre Quadrappani. Il a été négationniste, il ne l'est plus". [Mais comme on le sait, il ne suffit pas de nier quelque chose pour que cette chose n'existe plus...]



Didier Daeninckx : "Je suis dans la colère"

Dans votre livre, vous accumulez des extraits de Gilles Perrault, mais sans dire quelle serait, au fond, la logique de leur auteur...

[e ne peux pas répondre à cette question. Je dis juste que son parcours est bizarre. Si Perrault était resté à ses romans historiques, il aurait pu aller voir la CIA ou je ne sais quoi, je n'en ai rien à foutre. Mais quand Perrault devient un personnage politique, il y a un problème. C'est la découverte d'affaires qui a tué la politique. On en a marre des histoires Mitterand-Bousquet, Ce que je fais, c'est contre le négationnisme, contre les coups à la Garaudy-abbé Pierre.

Quel but personnel poursuivez-vous?

Aucun. Je suis dans la colère, le rejet, le dégoût. Pas dans la politique. C'est désespérant de se battre dans son propre camp mais nécessaire. Aujourd'hui, des idées d'extrême droite ont gangrené certains secteurs à gauche. Il faut se battre.Je me suis dit: je ne peux pas continuer à militer à Ras l'Front si le gars qui dirige Ras l'Front se présente avec des fascistes aux élections. Et on me dit: "Ferme ta gueule, tu vas désespérer Billancourt." Non, on règle ça d'abord, et après on marche.

Tout de même, votre livre est unilatéral...

Ça fait quarante ans qu'on cherche à comprendre Gilles Perrault. Qu'on nous le sert comme le défenseur des justes causes. Mais quand on y regarde de plus près, on s'aperçoit qu'il y a tout le contraire aussi, présent depuis ses débuts. Moi, au bout de quarante ans, j'ai juste 150 pages pour le dire.

A propos des élections de 1994, vous avez vous-même prévenu Gilles Perrault de la présence de militants d'extrême droite sur sa liste. Pourtant vous avez organisé un déjeuner avec lui et Robert Hue, début 1996. Comment expliquez-vous qu'il vous faudra autant de temps pour rompre avec lui?

A l'époque, je pensais sincèrement que Perrault s'était fait flouer. Mais quand, en juin 1996, il prend position pour Quadruppani et Dauvé, tout change. Je comprends que Perrault est quelqu'un qui vit dans une totale duplicité. Ce qui explique le déjeuner avec Hue: je ne sais pas alors que Perrault est dans le coup Dauvé-Quadruppani. J'ignore tout de l'amitié qui le lie à Quadruppani. Et lui, alors que l'affaire est déclenchée, ne me dit rien.

Dans une lettre ouverte, Quadruppani vous reproche de l'empêcher de participer à plusieurs Salons du livre. Qu'en dites vous?

C'est ma personnalité. On peut ne pas l'apprécier, mais je ne suis pas un homme politique: je ne débats pas avec n'importe qui. Quand des gens comptent organiser un festival, je leur explique que j'ai un différend avec Quadruppani. Les gens prennent ensuite leurs responsabilités. C'est ce qu'a fait Baleine avec le bouquin de Dauvé. Je n'ai jamais interdit son livre.

(Recueilli par D.D., celui de Libé)


Le parachutiste

De son expérience de para en Algérie, Perrault a tiré un livre en 1961. Epuisé depuis longtemps, Les Parachutistes figure toujours en tête de sa bibliographie. Aussi Daeninckx a-t-il recherché, puis lu le document. Dans le Goût de la vérité, il en cite de nombreux passages, où percent des justifications à peine voilées de la torture, une fascination pro-para et un arrière-goût de va-t-en-guerre. Pour Daeninckx, l'ouvrage est "destiné à légitimer le comportement des troupes de répression en Algérie en faisant porter la responsabilité des exactions sur l'ensemble du peuple français". Et si l'on lui rétorque que Gilles Perrault s'en est lui-même expliqué en déclarant: "Je pensais [que cette guerre m'] inscrivait dans la lignée des parachutistes de la France libre. Absurdité confondante, naturellement, sottise absolue! Les bérets rouges de la France libre libéraient leur pays occupé tandis que nous, nous allions opprimer un peuple aspirant à l'indépendance" (1), Didier Daeninckx avance que "les auteurs de référence [de Perrault] sont [alors], dans l'ordre des citations le colonel Bigeard, Robert Brasillach, Adolf Hitler et l'écrivain d'extrême droite Ernst von Salomon, maître à penser de la Cagoule".

Il faut alors reprendre le livre incriminé. Comprendre qu'on puisse en faire, en effet, trente-six ans plus tard, la lecture qu'en fait Daeninckx. Mais aussi se demander comment, en 1961, un jury composé d'anciens résistants a pu couronner Les Parachutistes du prix Aujourd'hui? Se demander encore comment le Canard enchaîné a pu qualifier l'ouvrage de "lucide et de plus important de l'année"; les Lettres françaises, dirigées par Aragon le communiste, le saluer; et Seuil, maison classée à gauche à l'époque, l'éditer. C'est que les Parachutistes, même tendancieux, développe aussi une autre thèse: l'endoctrinement des paras est similaire à celui des jeunesses hitlériennes. Et le jeune Perrault de livrer une mise en garde- "La jeunesse (...) veut faire quelque chose, et elle est disponible pour n'importe quoi. Les colonels parachutistes n'ont eu qu'à ramasser cette main-d'ceuvre impatiente qui aspirait à l'action."


L'agent de la DST?

Après le succès des Parachutistes, Gilles Perrault est recruté par un hebdomadaire que Didier Daeninckx situe "à l'extrême droite de l'échiquier éditorial": le Nouveau Candide. Dans l'ombre, c'est Constantin Melnik, coordinateur des services secrets à Matignon, qui pilote le journal. Evoluent là des gens de tous bords (Georgette Elgey, Françoise Verny, Pierre Charpy, Philippe Alexandre) . Pour Daeninckx, Perrault se fera spécialiste des "interviews de leaders d'extrême droite, comme Tixier-Vignancour et Poujade". Constantin Melnik, lui, a un tout autre souvenir. Il rappelle que Pierre Lazareff, patron du journal,voyait en Perrault "un bon élément dans ce que Lazareff voulait faire: défendre le gaullisme dans toutes ses complexités. Perrault, alors n'est pas un homme de gauche, mais on ne peut pas dire que ce soit un homme de droite".

Daeninckx date de cette période les relations qui vont se nouer entre Melnik, membre de "nombreux réseaux de ''barbouzes''", et Perrault. En 1963, Melnik, devenu directeur de collection chez Fayard, commande à Perrault le livre qui va rendre célèbre l'enquêteur et le faire basculer à gauche: L'Orchestre rouge, du nom du réseau de résistants communistes qui réussit à s'infiltrer au coeur de la machine nazie. Pour ce faire, Melnik remet à Perrault des archives ultrasensibles de la DST. Daeninckx s'interroge: "Par quel miracle Gilles Perrault, alors âgé de 33 ans et qui a pour seules cartes de visite celles d'avocat stagiaire, d'ancien officier parachutiste colonial et de journaliste (...), bénéficie-t-il de cette incroyable dérogation?" Et d'en conclure: "L'écriture de l'Orchestre rouge dissimulait une opération d'inventaire de ce qui fonctionnait encore dans le réseau soviétique hérité de la lutte antifasciste.» Faux, répond Melnik: "Le réseau de l'Orchestre rouge était ce qu'on appelle une ''affaire morte'' Techniquement, ça ne marchait pas comme ça. Pourquoi le KGB aurait-il utilisé des gens qui étaient déjà ''brûlés'', connus? C'est de la mythologie d'auteur de romans policiers." Perrault, lui, expliquera que l'aide des services secrets sera "la source d'un sérieux malentendu. La DST pensait que j'allais écrire un livre anticommuniste» (1). Quant à ses liens avec Melnik, ils apparaissent clairement dans l'ouvrage: l'homme y est cité six fois. Enfin, dans la postface de l'édition augmentée de l'Orchestre rouge (1989), Perrault dévoilera lui-même avoir eu accès aux archives de la DST. Bien avant Daeninckx,donc.


Le colistier avec l'extrême droite ?

Lors des élections européennes de 1994, Gilles Perrault figure sur la liste "Régions et peuples solidaires" conduite par l'indépendantiste corse Max Simeoni. Mais voilà que Daeninckx y débusque "quelques fascistes maquillés en régionalistes bon teint". Dans le Goût de la vérité, il révèle qu'il prévient Gilles Perrault, pendant la campagne, de certains des écrits ou actes de ces intrus. "Tout homme de gauche sincère ayant eu connaissance d'une partie de ces faits aurait aussitôt rompu publiquement en admettant s'être fait piéger. Gilles Perrault (...) choisit, lui, de ne rien dire, de faire comme s'il ignorait tout de ses encombrants colistiers. Il se maintint jusqu'au bout."»

Alors très proche de Gilles Perrault, Rémi Barroux, un des responsables du mouvement Ras l'Front, se souvient de ces élections: "Gilles est très lié au réseau basque. Ils l'ont appelé. Il a fait ce qu'il devait: il a sorti son stylo et a signé. Gilles ne sait pas bien dire non. Et quand il a dit oui il est rare qu'il se dédise. Mais ce n'est pas un pro du militantisme. Il ne vérifie pas forcément. Il est dans un rapport de confiance totale." C'est donc la liste régionaliste qu'il faut alors aller scruter. Outre les Alsaciens et Flamands repérés par Daeninckx, on y croise des Kurdes, un militant anti-FN, ou Jean Cardonnel, connu pour son engagement contre la guerre d'Algérie, tous regroupés autour d'une profession de foi sans ambiguïté. La liste, en fait, fut ficelée "dans la précipitation", selon son responsable, Kristian Guyonvarc'h. Et le porte-parole de l'Union démocratique bretonne, mouvement plutôt ancré à gauche, assure que Perrault ne joua "aucun rôle dans sa composition". Que si infiltration de l'extrême droite il y a eu, c'est à son "corps défendant". Quant à Max Simeoni, dont Daeninckx assure qu'il siégeait, au cours de la mandature précédente, "dans un groupe de députés européens comprenant les élus néofascistes du Vlams Block belge", il dément catégoriquement.

Une précision qu'oublie Daeninckx: Perrault lui-même lui fournira plusieurs informations sur ses colistiers douteux, dans des lettres datées du 7 et 8 juin 1994, une semaine avant les élections. La première des missives se terminait sur ces mots: "Le temps des choses simples est parti à jamais. Faut-il donc rester chez soi ou renoncer à toute démarche collective? Je ne le crois pas. Simplement, il y a un devoir de vigilance supplémentaire. Merci de me l'avoir rappelé avec tant d'amitié. "

L'aveu est symbolique. Il dit tout: l'un s'engage par amitié, et peut-être même pour l'amitié; l'autre dénonce parce qu'il se sent, rétrospectivement, trahi. Mais, même profonde, la blessure de Daeninckx n'explique pas tout. Ne justifie pas son acharnement. Daeninckx, qui aime les choses carrées, claires, recta, voudrait du rationnel. Il semble oublier que Perrault est un fonceur, exalté à 30 ans pour Bigeard, certes, mais tout autant exalté à 35 pour l'Orchestre rouge, et à 45 pour Ranucci. Du Goût de la vérité, si une constante se dégage, c'est bien celle-ci: Gilles Perrault n'est pas un père la rigueur. Il marche à l'instinct. Sa vie se fond avec ses personnages, doubles, secrets. Des troubles? Des légèretés? Des ambiguités? Un parcours atypique, erratique? Assurément. Mais de là à le désigner à la vindicte, en ramassant sa vie en 150 pages; de là à y voir des "fils étranges"... La vérité, Daeninckx la voit unique d'un seul et même bloc. Il la veut implacable, tranchante. Mais à trop instruire à charge, il s'expose à la revanche des faits, au piège de l'impossible manichéisme.


David DUFRESNE

(1) Gilles Perrault, Le Goût du secret, Arléa, 1997.

(2) Coïncidence: Patrick Besson, dénoncé alors par Daeninckx, publie aujourd'hui un roman à clé Didier dénonce, éditions de Villiers.

(3) Editions Reflex, 1996.

(4) Les Chiffonniers de l'Histoire, Syllepse, 1997.

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Et oui, ce petit tas de crottes fait trois pages de Libération. Ca n'est pas grand'chose , une page de Libération, n'est-ce pas? C'est paru le 27 octobre 1997 au début du supplément "Livres" alors que la section "poubelle" aurait autrement mieux fait l'affaire.


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