AAARGH
| Accueil
général | Accueil
français |
***********
LA
GAZETTE DU GOLFE ET DES BANLIEUES
Nouvelle série
|
Numéro 2, novembre 2001
>[email protected]<
Nouvelles
en français, en espagnol et en anglais
Créée
en 1991 par Serge Thion
News in French,
in Spanish and English
Established
1991 by Serge Thion
|
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
LE PAYS LE PLUS
RICHE DU MONDE
FRAPPE LE PAYS
LE PLUS PAUVRE DU MONDE
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
AN OILY WAR
UNE GUERRE QUI
PUE LE PETROLE
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
L'AMERIQUE :
UNE NATION DE FROUSSARDS
BEN LADEN EN
GRAND MECHANT LOUP: TIRE LA CHEVILLETTE ET LA BOMBINETTE CHERRA
USA : 94 % DE
COUARDS HYSTERIQUES
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
LA FORTUNE DES
TEINTURIERS
THE CLEANING
OF SHITTY PANTS BOOSTED
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
LA MER DES KHAZARS*
AU CENTRE DES CONVOITISES
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
* Dans toutes les langues du Moyen-Orient,
la mer Caspienne s'appelle "mer des Khazars" en souvenir
de l'époque où ses rives abritaient un peuple de
langue turque dont les dirigeants se sont ensuite convertis au
judaïsme, au VIIe ou VIIIe siècle ap. J.-C. Ceux qui
pourraient démontrer que les descendants de ces Turcs auraient
des droits historiques sur la Palestine sont priés de se
faire connaître.
«Vous
verrez que les Américains vont fuir parce que, pour Allah,
l'Amérique ne vaut pas une fourmi.»
Mollah Omar, discours à
la radio afghane, 4 octobre 2001
"Ce
qu'il [Ben Laden] dit et ce qu'il fait représente ce que
la plupart des musulmans ou des Arabes diraient s'ils pouvaient
s'exprimer."
Prpos d'un grand avocat d'affaire
de Djeddah, recueilli par Neil McFarquhar, The New York Times,
5 octobre 2001
Charges
[in the Blair Report] against the Taliban were virtually non-existent:
if harboring suspected terrorists is a crime that merits bombing,
then much of the world, including the US, should be instantly
attacked.
Noam Chomsky, Oct. 8
The first
night of bombing cost, so we are told, at least $2m, I suspect
much more.
Robert Fisk, The Independent,
9 oct. 2001
"...aujourd'hui,
sur les cent plus grandes puissances économiques de la
planète, cinquante et une sont des multinationales et
seulement quarante-neuf des Etats."
John Le Carré, interview
à Télérama, 26 septe. 2001, p. 90.
Prime Minister Sharon: I am not relying on Arafat.
For 30 years... The Oslo process will not be revived, it is dead. (15 Oct. 2001)
PLUS D'ANDALOUSIE
- Le principal assistant
de Ben Laden, Ayman al-Zawhari, qui dirige également le
Djihad, groupe islamique militant égyptienn a parlé
le premier et n'a gyère été cité.
Nous nous sommes efforcés de l'entendre, en réunissant
notre propre connaissance embryonnairede la langue arabe et l'intrprète
de CNN qui n'était pas au mieux de sa forme. Nous avons
relevé dans sn discours une phrase qu'il ne faut pas laisser
perdre. A propos de la Palestine, il a dit: "Jamais nous
ne permettrons que les événements d'Andalousie
se reproduisent."
- Bin Laden's
top deputy, Ayman al-Zawahri, who also heads the Egyptian militant
group Islamic Jihad, spoke first and hasn't been quoted much.
We strained to hear him, relying on our own primitive grasp of
Arabic and the CNN interpreter who was not in peak form. But
we got one pearl from al-Zawahri's speech which we must share
with you. Referring to Palestine, he said, "We will never
allow another Andalucia to happen."
****
L'ARROGANCE
ISRAELIENNE
SHARON
: NOUS CONTRÔLONS L'AMERIQUE
- According to the Israeli
Hebrew radio Kol Yisrael Wednesday, Peres warned Sharon
that refusing to heed incessant American requests for a cease-fire
with the Palestinians would endanger Israeli interests and turn
the US against us. At this point, a furious Sharon reportedly
turned toward Peres, saying: "Every time we do something
you tell me America will do this and will do that ... I want
to tell you something very clear: Don't worry about American
pressure on Israel. We, the Jewish people, control America,
and the Americans know it." The radio said Peres and
other cabinet ministers warned Sharon against saying what he
said in public, because "it would cause us a public relations
disaster."
- Palestinian Information
Centre, Wednesday, October 3, 2001 Occupied Jerusalem (PIC)
- In other ways, too,
it appears that Israel has come out the stronger. The
U.S. apparently acceded to one of Sharon's main demands yesterday
when the State Department published its bi-annual list of foreign
terrorist organizations and included the Israel-based Arab terrorist
organizations Hamas, Islamic Jihad, and the Popular Front for
the Liberation of Palestine, as well as the Lebanese-based Hizbullah.
These were blatantly absent from a list of 27 Bin Laden-associated
organizations published by the White House two weeks ago. U.S.
law bans American citizens from joining these groups or from
transferring funds to them. Furthermore, banks are instructed
to freeze the terrorist organizations' financial assets in the
U.S., and persons connected to these groups can be denied admission
to the United States.
- Arut-7, 7 oct. 2001
(extract)
SHARON
TO BUSH: "DON'T APPEASE THE ARABS AT OUR EXPENSE"
- Prime Minister Ariel
Sharon held a press conference last night following the downing
of the Russian passenger plane over the Black Sea [...]
- "We are currently
in the midst of a complex and difficult political campaign. I
call on the Western democracies, and primarily the leader of
the free world, the United States: Do not repeat the dreadful
mistake of 1938, when enlightened European democracies decided
to sacrifice Czechoslovakia for 'a convenient temporary solution.'
Do not try to appease the Arabs at our expense - this is unacceptable
to us. Israel will not be Czechoslovakia. Israel will fight terrorism."
[...]
- Arutz Sheva News
Service, <http://www.IsraelNationalNews.com>, Friday, Oct. 5, 2001 /
Tishrei 18, 5762
Il circule une pétition pour demander
de traduire Sharon devant un tribunal international: <http://www.petitiononline.com/warcrime>
- London, 3 October 2001
(AI): A court in Brussels will today (3 October 2001) begin to
consider arguments about whether Israel's Prime Minister Ariel
Sharon may be investigated in Belgium for alleged war crimes
committed in Lebanon in 1982 while he was Israel's Minister of
Defence.
- "Amnesty International
welcomes actions taken in accordance with international law to
combat impunity," said the organization. "We support
the judicial investigation into Ariel Sharon's responsibility
with regard to the Sabra and Shatila massacre."
Pourtant , Amnesty international s'était
peureusement désolidarisé des sévère
critiques portées par les ONG contre le sionisme à
Durban.
FAUX
JUIFS
Tous les spécialistes savent que
les Falashas sont des schismatiques issus de la chrétienté
éthiopienne, et qu'ils n'ont pas d'ancêtres juifs.
Les rabbins israéliens n'ont accepté les Falashas
que très tardivement, et pour compenser la baisse de l'immigration
juive. Dans ces manipulations, les sionistes ont causé
d'énormes pertes en vies humaines chez ces paisibles agriculteurs
de la région de Gondar, sur les hauts-plateaux éthiopiens.
-
- Les juifs d'Ethiopie
laissés pour compte
-
- Non grata
en Israël, les Falach-Mouras sont la proie d'une ONG sioniste
- par Jérome
Tubiana
- Gondar envoyé
spécial. -- Azmeraw Mitikew sort des braises une barre
de métal incandescent. Ses coups de marteau rapides résonnent
dans le grand marché de Gondar. Un travail de forgeron
réservé à une caste méprisée
comme dans de nombreuses sociétés africaines. Dans
l'ancienne capitale de l'Ethiopie chrétienne (du XVIe
au XIXe siècle), ce rôle est revenu aux juifs, qui
ont été privés de terres et ont reçu
de ce fait le nom de Falachas, «ceux qui sont partis».
Eux-mêmes préfèrent se nommer «Béta
Israël», la «maison d'Israël».
- Loi du retour. «Béta
Israël, pur juif!», s'exclame Azmeraw en présentant
chacun de ses camarades forgerons. Bien qu'il n'aime guère
ce terme, Azmeraw est un «Falach-Moura», un descendant
de juifs convertis au christianisme. L'Ethiopie en compterait
aujourd'hui 20.000, convertis il y a une, deux ou trois générations,
mais jamais vraiment intégrés à la société
chrétienne. Dix ans après le spectaculaire transfert
en Israël des Falachas dans le cadre de l'opération
Salomon, ils désirent eux aussi rejoindre la Terre promise.
Craignant de voir des millions d'Ethiopiens se découvrir
juifs pour des raisons économiques, Israël fait
la sourde oreille. Mais une ONG sioniste américaine, la
Conférence nord-américaine sur les juifs éthiopiens
(Nacoej), a pris fait et cause pour ces «oubliés».
Sous sa pression, Israël continue de laisser entrer des
Ethiopiens, au goutte-à-goutte: moins de 200 par mois
en 2000.
- Si l'on s'en tient à
la seule loi du retour, qui autorise toute personne ayant au
moins un grand-parent juif à effectuer son aliya (1): Ce terme hébreu, littéralement
«montée», désigne l'immigration d'un
juif de la diaspora en Israël), «moins de 10 % des Falach-Mouras sont
éligibles», estime Ariel Kerem, l'ambassadeur d'Israël
à Addis-Abeba. Mais une autre disposition, la loi d'entrée,
permet le regroupement familial: selon Nacoej, elle suffirait
à justifier l'aliya de la totalité des Falach-Mouras,
tous ayant au moins un parent en Israël. «On ne les
prendra certainement pas tous, rétorque Ariel Kerem. Que
ferions-nous alors des millions d'ex-Soviétiques qui présentent
des situations similaires? Pour nous, il n'y a plus de juifs
en Ethiopie. Ces gens sont chrétiens, Nacoej leur enseigne
une nouvelle religion et leur fait croire que pour être
reconnus comme juifs ils doivent faire du zèle religieux.»
[C'est exactement ce qui s'est passé pour les autres,
ceux que le Mossad a transféré en Israël...]
- La première génération
de Falach-Mouras a sans doute continué d'observer la religion
juive en cachette, puis les suivantes l'ont peu à peu
oubliée. Azmeraw énumère sa généalogie
sur ses doigts: la conversion remonte à ses grands-parents,
qu'une vieille histoire de meurtre entre juifs et chrétiens
a conduits à abandonner le [pseudo] judaïsme.
Seule la grand-mère d'Azmeraw lui en parlait: «Elle
disait: "Nous sommes différents de tous les autres
Ethiopiens, et c'est pour cela qu'on nous persécute."
Et quand elle saluait des chrétiens, elle se lavait les
mains ensuite.»
- La conversion n'a servi
à rien. «Les chrétiens savent que nous sommes
juifs, raconte Azmeraw. Ils ne se marient pas avec nous et ils
ne nous considèrent pas comme des êtres humains.
Il y a trois ans, les chrétiens du voisinage se sont rassemblés
pour nous expulser. Il y avait beaucoup de paludisme dans le
village, et ils nous accusaient d'être buda, c'est-à-dire
d'avoir le mauvais oeil et d'être la cause de la maladie
et de la pauvreté.» Les Falachas, comme les Falach-Mouras,
se plaignent souvent de ces superstitions. «Le gouvernement
leur a dit que c'était anticonstitutionnel et nous a protégés.»
- Peu après, Azmeraw
a quitté le village pour la ville. La pression des chrétiens
mais aussi l'aide proposée par Nacoej ont poussé
la plupart des Falach-Mouras à abandonner leurs villages
pour venir à Gondar et à Addis-Abeba, à
proximité des centres d'aide tenus par l'ONG. Beaucoup
expliquent leur départ par la «volonté de
Dieu», d'autres évoquent plus prosaïquement
une «invitation» de Nacoej. Les centres d'aide sont
installés à proximité des représentations
israéliennes, et, avec plusieurs milliers de Falach-Mouras
dans les environs, Nacoej maintient la pression.
- Mensonges de l'ONG. Les conditions de vie des villageois
ne sont pas faciles. Pour mobiliser partisans et donateurs, Nacoej
n'hésite pas à diffuser des informations alarmistes
sur l'état de santé de la communauté, évoquant
notamment des cas de «morts de faim». «Cela
ne s'est jamais produit», affirment pourtant les responsables
des cliniques. Interrogés clandestinement, des Falach-Mouras
pointent d'autres mensonges de l'ONG. Les distributions de nourriture,
que Nacoej affirme effectuer tous les jours pour les enfants
et tous les mois pour les adultes, ne correspondent ni en quantité
ni en qualité à ce qu'ils reçoivent: «Il
y a eu des jours où les enfants n'ont pas mangé,
et il est arrivé que les adultes ne perçoivent
rien pendant cinq mois. Mais lorsqu'il y a des visiteurs on reçoit
beaucoup de nourriture», affirme un homme de Gondar. «Nacoej
utilise nos enfants pour obtenir des dons, soutient un autre.
On les prend en photo vêtus avec des haillons, puis avec
de beaux vêtements. Sur le second cliché, ils doivent
écrire "merci".»
- Passage à
tabac et morts.
Depuis un an, un groupe de juifs éthiopiens recueille
des témoignages similaires. Ils se demandent où
passe le budget affecté aux écoliers, dont l'ONG
ne dépenserait que le tiers. Et ils s'alarment de témoignages
faisant état, depuis dix ans, de Falach-Mouras battus
par des représentants de Nacoej, notamment par Andy Goldmann,
directeur de l'ONG pour l'Ethiopie. Il est difficile de recueillir
des témoignages auprès des Falach-Mouras. Nacoej
menacerait de priver d'aide et d'aliya ceux qui parlent aux visiteurs.
Des individus critiques et leurs familles semblent avoir été
exclus des centres. Plusieurs enfants seraient morts faute de
soins.
- A Gondar, les gardes
refusent l'entrée du centre de Nacoej, parce que «les
visiteurs veulent [les] convertir au christianisme», leur
a-t-on dit. A Addis-Abeba, il a fallu téléphoner
aux Etats-Unis pour avoir l'autorisation de visiter le centre,
mais l'administrateur refuse toute interview. Solomon Mesfin,
le jeune représentant de la communauté, répond
à sa place: «Nacoej est à la fois notre père
et notre mère. Sans Nacoej, nous serions tous morts aujourd'hui,
et si ces critiques continuent, Nacoej arrêtera de nous
aider.» Azmeraw pense au contraire qu'il faut parler: «Chaque
fois qu'il y a des visiteurs, j'essaie de les alerter. J'ai été
exclu du centre, arrêté trois fois, battu deux fois.
On m'a dit que je n'irai jamais en Israël.» S'il y
parvient malgré tout, son rêve est de rejoindre
l'armée et d'aider «ceux qui sont restés
derrière» à venir. Il ne comprend pas pourquoi
l'immigration des Falach-Mouras pose problème. Tilahun,
lui, a son idée: «Tout le monde sait que nous sommes
juifs. Le problème, c'est que nous sommes noirs.».
- Libération
du lundi 16 juillet
2001
Les sordides manipulations effectuées
par ces groupes de juifs américains fanatiques sont exactement
les mêmes que celles qui ont précédé
la déportation des Falachas en Israël, sous le nom
de code "opération Salomon". Les mensonges sont
les mêmes. Il n'est pas tellement difficile de convaincre
des gens quelconques, par exemple des chrétiens, qu'ils
ont des ancêtres comme ci et comme ça (personne ne
peut vérifier) et que cela leur donne droit à accéder
directement à la société de consommation
à l'occidentale. Ce mirage fonctionne en Ethiopie comme
il fonctionne en Russie, au Kazakhstan, et peut-être un
jour, en Chine. Les sionistes sont les seuls à acheter
des êtres humains sur une grande échelle. Amenés
en Israël, ces personnes doivent ensuite payer, pendant de
nombreuses années, l'investissement que les maîtres
sionistes ont fait pour les transférer comme main d'oeuvre
au service d'Israël. En d'autres temps, cela s'appelait l'esclavage.
QU'EST-CE
QUE L'INHUMANITE ?
C'est une grande spécialité
américaine. Un Américain, Robert West, qui avait
avoué un meurtre en 1982, a été exécuté
en juillet 1997 à Huntsville, au Texas. Dans le genre inhumain,
c'est déjà pas mal, mais c'est, somme toute, assez
banal. Voici ce qu'ajoutait la dépêche Reuter: "Avant
de mourir, le condamné a demandé une cigarette,
qui lui a été refusée, car le règlement
du pénitencier interdit de fumer" (Le Monde,
31 juillet 1997). Quel régime serait plus inhumain? Les
talibans, eux, au moins, ils vous laisseraient fumer la dernière
clope avant le coup de sabre.
ISRAEL TOXIQUE
La panique sur les pseudo "attaques
biologiques" provoquées sciemment par les milieux
officiels relayés par les plumes serves de la presse reprend
à chaque fois que l'on veut massacrer tranquillement du
bougnoule. On nous refait le coup de la guerre chimique ou bactériologique.
On nous l'a fait pour l'Allemagne, alors que c'est Churchill qui
avait fait les plans les plus avancés pour noyer les villes
allemandes dans un nuage mortel. On nous l'a fait pour les Viêtnamiens
au Cambodge. On nous l'a fait pour l'Irak. On nous le fait à
tous les coups, pendant que les avions américains réduisent
les populations civiles en viande hachée... Et pendant
que les labos américains, anglais, français, israéliens
préparent, eux, les saloperies toxiques avec lesquelles
ils nous menacent. Voir plus loin.
TROIS
SONDAGES,
PALESTINE, ISRAEL, ETATS-UNIS
PALESTINIAN ATTITUDES
TOWARD POLITICS INCLUDING THE CURRENT INTIFADA
(85,3% des Palestiniens
sont pour l'intifada, dont 50% à fond...)
- Jerusalem Media and
Communications Centre - Poll No. 42
- A random sample of 1198
people over the age of 18 were interviewed face-to-face throughout
the West Bank and Gaza Strip between 11-17 September 2001. [Extract]
- Q.2 Do you strongly
support, somewhat support, somewhat oppose, or strongly oppose
the continuation of the al-Aqsa Intifada?
- 51.2 Strongly support
- 34.1 Somewhat support
- 8.6 somewhat oppose
- 4.1 Strongly oppose
- 2.0 No answer
- Q.4 The current Intifada
includes popular characteristics such as the demonstration and
military characteristics. In your opinion, do you support the
continuation of a popular or military Intifada or both of them?
- 19.0 I am with the continuation
of a popular Intifada
- 19.1 I am with the military
Intifada
- 55.8 I am with both
of them
- 4.7 I don't know
- 1.4 No answer
- Q.5 In your opinion
what should be the final goal for the current Intifada. Is it
the improvement of the Palestinian negotiations situation, end
the occupation based on resolution 242, formation of a Palestinian
State, or the freedom of all Palestine or other?
- 7.9 The Improvement
of the Palestinian negotiations situation
- 40.9 End the occupation
based on resolution 242 formation of a Palestine State
- 48.6 The freedom
of all Palestine
- 0.3% The improvement
of the Palestinians negotiations situation and end the occupation
based on resolution 242 formation of a Palestinian State
- 0.1% End the occupation
based on resolution 242 formation of a Palestinain State and
the freedom of all Palestine
- 0.1% The improvement
of the Palestinians negotiations situation, end the occupation
based on resolution 242 formation of a Palestinian State and
the freedom of all Palestine
- 1.6 I don't know
- 0.3 Other reasons
- 0.2 No answer
- Q.6 After one year
of the Intifada are you very optimistic, somewhat optimistic,
somewhat pessimistic or very pessimistic towards achievin it's
object (the one that you close in the previous question )
- Very Optimistic 8.3
- Optimistic 44.7
- Pessimistic 26.0
- Very Pessimistic 17.6
- No answer 3.4
- Q.7 Some believe,
that the Intifada is the best path to achieve our national goals
and end the occupation, others believe that the negotiations
are the best way to do so. What is the best way to achieve our
national goals?
- Only the Intifada 34.9
- Only negotiations 9.7
- Intifada and negotiations
together 51.2
- I don't know 2.7
- No answer 1.5
- Q.9 Do you support
the resumption of the military operations against Israeli targets
as a suitable response within the current political conditions,
or do you reject it and find it harmful to Palestinian National
Interests?
- 84.6 A suitable response
within the current political conditions
- 9.9 I reject it and
find it harmful to Palestinian national interests
- 4.6 I don't know
- 0.9 No answer
- Q.10 Are you with
the resumption of the military operation inside Israel only,
inside the occupied territories or inside Israel and the occupied
territories?
- 32.0 Inside Israel only
- 7.6 Inside the occupied
territories
- 49.7 Inside Israel
and the occupied territories
- 7.1 I am not with the
resumption of the military operations
- 3.6 No answer
- Q.14 What do you
think of the Oslo agreement? Would you say you strongly support,
somewhat support, somewhat oppose or strongly oppose it?
- 1.6 Strongly support
- 28.1 Somewhat support
- 36.4 Somewhat oppose
- 26.5 Strongly oppose
- 7.4% No answer
- Q.20 In general are
you willing to negotiate with Israeli people or groups?
- 11.9 Yes I have a will
- 61.2 No I don't have
a will
- 20.5 The situation is
not suitable
- 4.3 I don't know
- 2.1 No answer
- Q. 23 Do you accept
giving up the "1948 lands" in return for a final solution
in which the Palestinian will have their own state in the West
Bank and Gaza, with Jerusalem as its capital (1967 borders)?
- 16.4 Yes
- 72.7 No
- 10.9 I have no idea
- Q. 26 What in your
opinion, the best and final solution to the Jerusalem problem?
- 0.2 Unified Jerusalem
( East & West) as capital of Israel
- 42.6 Unified Jerusalem
(East & West) as the capital of Palestine
- 17.9 East Jerusalem
as the capital of the Palestinian State and West Jerusalem as
the capital of the State of Israel
- 2.4 Jerusalem as an
open city and capital of the two states
- 4.8 International Jerusalem
- 2.3 West Jerusalem is
the capital of Israel, The Old City is under a joint sovereignty,
and East Jerusalem is under Palestinian sovereignty
- 28.2 Capital of Muslims
- 1.6 No answer
- Q. 32 Which Palestinian
personality do you trust most?
- 23.5 Yasser Arafat
- 10.6 Ahmed Yassin
- 3.9 Marwan Barghouthi
- ...
- 26.0 I don't trust
anyone
- 9.5 No answer
- Q. 33 Which Political
or religious faction do you trust most?
- 29.2 Fatah
- 20.7 Hamas
- 5.7 Islamic Jihad
- 1.1 DFLP
- 4.3 PFLP
- 1.7 Other Islamic Faction
- 2.3 Other Factions
- 22.7 Don't trust anyone
- 12.3 No answer
- From: MER [mailto:[email protected]]
Sent: Friday, September 28, 2001 5:25 PM
Autre sondage:
- TEL AVIV UNIV SURVEY: 45.7% OPPOSE OSLO ACCORDS;
23.7% IN FAVOR
- The Tami Steinmetz Center
for Peace Research at Tel Aviv University released its September
survey of the Israeli public on issues of peace and negotiations
with the PLO. When asked their opinion on the agreement that
was signed in Oslo between Israel and the PLO, the sampling of
adult Israelis answered as follows: Heavily in favor 7.1%; Considerably
in favor 16.6%; In the middle 23.5%; Considerably opposed 12.5%;
Heavily opposed 33.2%; Do not know/no opinion 7.1%.
- See full English translation
of the survey at: <http://www.imra.org.il/story.php3?id=8434>
Sondage aux
Etats-Unis:
- Americans
Support Mideast Policy Change
- An opinion poll published
by Newsweek on 7 October showed that a majority of
Americans saw the need to changed American policy towards the
Middle East. In fact, a considerable majority of those surveyed
by Newsweek thought that the American relationship with
Israel and its policy towards the Israeli-Palestinian conflict
as "a major motivation" behind the September 11 attacks.
- Fifty-eight percent
of those surveyed considered America's ties with Israel was behind
the attacks on New York and Washington. On the other hand,
46% said that America should change its policy towards Israel
to prevent further attacks on the US.
- Regarding the establishment
of an independent Palestinian state, 54% of those who adopted
a position on the issue supported the idea while 45.83% opposed
it.
- As for the yearly American
financial aid to states in the Middle East, 52% considered the
US$ 2.8 billion a year to Israel as excessive.
- Mr.Ghasan Al-Khatib,
a prominent Palestinian political and media analyst told the
Palestine Media Center (PMC), "This is a very important
development; it is the first time that American policy towards
Israel becomes a topic for public discussion".
- 8 October 2001, Palestine
Media Center - PMC, <http://www.palestine-pmc.com>
NEUTRALITÉ
- CREADO EL
COMITE POR LA NEUTRALIDAD DE EUROPA (CNE) EN CASTILLA
- Ante la posibilidad
de que España se vea involucrada en una alianza Mundial
liderada por los Estados Unidos contra los enemigos que aleatoriamente
designe el presidente Bush, se ha formado el pasado 4 de octubre,
en una reunión celebrada en Madrid y paralelamente a los
mismos planteamientos que en otros puntos de nuestro país,
un Comité por la Neutralidad de España y Europa
para las regiones castellanas.
- Este Comité por
la Neutralidad; abierto a todas aquellas personas, entidades,
y organizaciones que quieran luchar por la paz y contra una guerra
impuesta por los inetreses norteamericanos, irá actuando
a medida que los acontecimientos se desarrollen pero, en todo
caso, quiere precisar desde el momento de su constitución:
- Que el Comité
no pretende intervenir en favor de ninguno de los supuestos bandos
de la futura guerra o confrontación. Ni capitalismo imperialista,
ni terrorismo fundamentalista. Entendemos que estamos en presencia
de un conflicto ajeno a los pueblos europeos, que se ven arrastrados
a una guerra que sólo nos puede traer perjuicios, sufrimientos
y muerte.
- Que el Comité
luchará especialmente contra la implicación de
cualquier tipo de España y Europa en dicho conflicto:
ni un soldado español a Asia central, ni un solo avión
español de apoyo, no al almacenamiento de armas en territorio
español, por el desmantelamiento de las bases USA en España
y toda Europa, por abandono de la OTAN y la ruptura de todos
los acuerdos militares con los Estados Unidos de América,
etc.
L'HUMANISME
AMERICAIN
A l'heure ou les soudards US frôlent
le sol afghan, il fait se souvenir que pour le brav'général
Schwazkopf, chef de la force expéditionnaire dans le Golfe
en 1991, les Irakiens "n'appartiennent pas à la même
race humaine que nous autres" (Le Monde, 1er mars
1991).
DES
PREUVES !
Farrakhan asks
for proof on bin Laden
- By Rick Hepp
- Minister Louis Farrakhan
called Tuesday on President Bush to lay out the evidence against
Osama bin Laden so people may judge whether he was involved in
the Sept. 11 terrorist attacks.
- "Don't hide
behind national security," Farrakhan said in a speech
marking the sixth anniversary of the Million Man March. "The
nation would be more secure if you give the American people a
reason to fight."
- Even though the U.S.
and its allies say they have proof that bin Laden and the Al
Qaeda network were responsible for the attacks on the World Trade
Center and the Pentagon, Farrakhan said: "They have lied
before, and there's no guarantee they are not lying now."
"There's nothing wrong with asking the American government
to show us the proof," he said at a 2 1/2-hour speech at
the Christ Universal Temple, 11901 S. Ashland Ave. Reporters
were not allowed inside the temple but were invited to monitor
Farrakhan's remarks over the Internet or by TV satellite.
- Farrakhan, who heads
the Nation of Islam, has previously condemned the terrorist attacks
as "vicious and atrocious."
- On Tuesday he again
urged U.S. leaders to re-evaluate foreign policy. "Is there
a better way to defeat terrorism?" he asked. "Must
hundreds of thousands of innocent lives be lost and the cause
of terrorism never be addressed?"
- The Chicago Tribune, October 17, 2001
<http://chicagotribune.com/news/nationworld/chi-0110170320oct17.story?coll=chi%2Dnews%2Dhed>
TOUJOURS
DECONSTRUIRE LES MYTHES ET LES MENSONGES (comme celui des 4000
juifs absents)
Tracking an Internet
hoax.
- By Bryan Curtis
- (Oct. 5, 2001)
- It is an article of
faith in many Muslim countries that Israel was behind the attack
on the World Trade Center, with many citing as their evidence
a "news report" that 4,000 Israelis called in sick
from their jobs at the World Trade Center on Sept. 11. The allegation
has now appeared on scores of Web sites and bulletin boards,
has been reproduced in e-mails too numerous to count, and has
run as fact in newspapers and news broadcasts in the Middle East.
Where did this charge originate, and what path did it take around
the world?
- First, a question begs:
Where did the precise figure of 4,000 Israelis come from? According
to the Anti-Defamation League's Web site, on Sept. 11, the Israeli
Embassy released a statement expressing concern about the 4,000
Israeli nationals living in New York City --few of whom actually
worked in the World Trade Center. At press time, the embassy
couldn't confirm this statement. According to Nexis and the
Google search engine, the first mention of Israeli involvement
in the attacks came in a Sept. 17 report on Lebanon's Al-Manar
Television. The Los Angeles Times reports that the
terrorist group Hezbollah has free access to Al-Manar's
airwaves, and the station's Web site claims that the station
exists to "stage an effective psychological warfare with
the Zionist enemy." The next day at 6:26 a.m., the American
Web site Information Times published an article headlined
"4,000 Jews Did Not Go To Work At WTC On Sept. 11,"
and credited it to an "AL-MANAR Television Special Investigative
Report." This was not the first time that Information
Times had pointed the finger at Israel. The day after the
attacks, it warned in an article that the "terrorist government
of Israel ... cannot be ruled out" as a suspect. Information
Times purports to be edited by Syed Adeeb from the eighth
floor of the National Press Club at 549 15^th St. NW, Washington,
DC, 20045. The Press Club says it has no such tenant and repeated
messages sent to the e-mail address for Syed Abeed listed on
the site bounce back as undeliverable. Directory assistance for
Washington, D.C., has no listing for Information Times.
The "4,000 Jews" page is easily forwarded as e-mail,
and this may explain the message's rapid dissemination. The Information
Times article makes three charges: 1) Citing the Jordanian
newspaper Al-Watan, it alleges that "Israelis remained
absent [on Sept. 11] based on hints from the Israeli General
Security Apparatus, the Shabak." No media source except
Al-Manar claims to have actually seen the editorial in
Al-Watan, which the Jordanian Embassy's information bureau
describes as an obscure newspaper with a low circulation. Al-Watan's
source? Unnamed "Arab diplomatic sources." 2) Citing
the Israeli newspaper Yediot Aharonot, it alleges that
Israeli secret police prevented Prime Minister Ariel Sharon from
traveling to New York City on Sept. 11. 3) Citing the Israeli
newspaper Ha'aretz, it alleges that the FBI arrested five
Israelis who were caught filming the WTC's smoking rubble from
their office building roof. (They were being held on the charge
of "puzzling behavior.") No other media outlet that
can be searched through Nexis or Google has confirmed the Information
Times claims about Sharon and the five Israelis.
- Within days, the story
appeared in newspapers around the world. A remarkably similar
version appeared under the byline of Irina Malenko in Russia's
Pravda on Sept. 21. Pravda removed the article
from its Web site a few hours after posting, calling it a "great
and foolish mistake," but it can still be accessed here.
On Sept. 21, the Chicago Tribune reported that a Pakistani
paper, which it did not name, had published a similar account.
In his Sept. 23 Slate "Dispatch" from Islamabad,
Peter Maass reported that a local pro-Taliban politician repeated
the 4,000 Jews claim at an anti-U.S. rally. On Sept. 26, Pakistan's
Business Recorder printed the story about 4,000 Jews in
language almost identical to the original Al-Manar article
as a letter to the editor under the name "Hakeem."
The same day, the New York Times reported that the allegation
had appeared in a newsletter published by an Islamic charity
and in lesson plans prepared by Egyptian middle-school teachers.
On Oct. 4, the Chicago Tribune spotted the allegation
in a Saudi paper, which it did not name. In the Oct. 8 issue
of Time, Tim McGirk reported from Pakistan that the story
had swept through the country's mosques and Urdu newspapers.
On Sept. 28, USA Today repeated the claim in the context
that "Muslims the world over" had tried to pin the
attack on Israel. USA Today did not explain the origin
of the charge. The Village Voice did the same on Oct.
2. The hoax-debunking site Snopes.com assailed the story,
as well. With the Web as a weapon, a lie spreads quickly and
easily. With the Web as a corrective tool, the same lie becomes
much easier to bat away.
- <http://slate.msn.com/TangledWeb/01-10-05/TangledWeb.asp>
Nous n'avons pas repris, le mois dernier,
ces histoires qui nous ont paru, littéralement, incroyables.
Les journaux pakistanais ne nous étaient pas parus des
sources fiables... Pas plus d'ailleurs que les journaux américains...
Dans les époques de préparation à la guerre,
le taux de mensonge dans le flux des nouvelles atteint toujours
des niveaux record. Il n'y a qu'à voir comment la télévision
française nous présente les "nouvelles"
en provenance de "l'Alliance du Nord", chaque soir pour
regretter le bon temps où il existait au moins un ministère
de la propagande auquel on pouvait attribuer la responsabilité
des âneries diffusées massivement aux heures de grande
écoute. Mais l'histoire des cinq Israéliens arrêtés
à New York a été confirmée. Ils n'ont
pas encore été relâchés (le 30.10)
PENDANT
CE TEMPS, L'INHUMANITE CONTINUE
- Jénine,
ville assiégée
- par Françoise
Germain-Robin
- De notre envoyée
spéciale à Jénine
- " Vous êtes
prévenue : si vous franchissez cette barrière,
nous ne répondons pas de votre sécurité.
De l'autre côté, c'est bourré de terroristes
: Jihad, Hamas, Tanzim. Ils n'hésiteront pas à
vous tirer dessus. " La scène se passe à l'entrée
nord de la ville palestinienne de Jénine, dans le nord
de la Cisjordanie. Mes interlocuteurs sont deux soldats israéliens
de garde à l'un des points de passage. Ils ont tout fait
pour me dissuader de me rendre dans ce " nid de frelons
", selon l'expression employée il y a trois semaines
par le chef d'état-major de l'armée israélienne
pour justifier le siège de la ville et son bombardement,
pendant neuf jours d'affilée par des chars et des hélicoptères
de combat Apache. Les tanks ont levé le siège il
y a une semaine, mais le blocus continue et Jénine est
loin d'avoir encore pansé ses plaies.
- " On a vraiment
vécu l'enfer, raconte Halla, une jeune mère palestinienne.
" Elle me montre, sous les fenêtres de sa maison,
les traces laissées par les chenilles des chars. "
Toutes les nuits, ils bombardaient. Impossible de dormir ne serait-ce
qu'une demi-heure. Les enfants étaient terrorisés.
Ils continuent de faire des cauchemars presque toutes les nuits.
" Les deux petites filles trois et deux ans portent encore
sur le visage les traces de cette fatigue et de cette terreur.
Pâles, les yeux cernés, comme presque tout le monde
à Jénine.
- Dans la famille Slit,
qui vit dans le camp de réfugiés de Moukhayen (13
000 habitants), le cauchemar dure toujours. Personne n'oubliera
jamais cette nuit d'horreur où, à 3 heures du matin,
la maison a été bombardée par un char et
un hélicoptère. La jeune Rajah, vingt-quatre ans,
dormait au deuxième étage aux côtés
de son époux. Dans la chambre voisine, leurs deux petits
enfants. Les murs de la chambre conjugale sont criblés
d'impact. Juste au-dessus du lit, il y a quatre trous béants.
Le mari de Rajah, Mustapha, le regard plein d'une tristesse indescriptible,
raconte. " Rajah s'est dressée dans le lit, elle
a couru dans le couloir pour aller prendre les enfants dans ses
bras. Juste à ce moment, un obus a traversé la
porte et l'a tuée. " D'un tiroir de la commode, il
sort les douilles des balles et les éclats d'obus qu'il
a ramassés dans l'appartement. Je lui demande ce qu'il
compte faire maintenant. " Que voulez-vous que je fasse
? dit-il d'un air las et désespéré. La vengeance
ne servirait à rien. Tout ce que je peux faire, c'est
essayer de nourrir mes enfants. Mais je n'ai plus de travail.
Avant, je travaillais en Israël comme ouvrier du bâtiment.
Maintenant, c'est fini. Je suis prisonnier ici. "
- La famille Slit a perdu
cette nuit-là un autre de ses membres : Farih, l'oncle
de Rajah, a été tué devant la maison. Sa
voiture est criblée de balles, le pare-brise explosé,
la portière transpercée. Chez les parents de Mustapha,
qui habitent la maison voisine, la veuve de Farih est assise,
immobile et silencieuse comme une statue, son visage voilé
vide de toute expression. Elle reste seule, avec deux tout petits
enfants. Sa belle sour, Ola, une adolescente de quinze ans, a
elle aussi été blessée dans son sommeil.
Une balle lui a traversé la joue droite et fait exploser
la mâchoire supérieure droite, désormais
vide de dents. Une autre lui a sectionné un doigt. L'hôpital
regorge de blessés, et l'on rencontre à tous les
coins de rues des éclopés : l'un a perdu une jambe,
l'autre a eu les membres brisés, le troisième a
le bras en écharpe, un garçonnet de douze ans a
perdu un oil emporté par une balle.
- " Il n'y a pratiquement
pas une famille, à Jénine, qui n'ait été
touchée, dit le gouverneur de Gaza, Souheir El Manasrah,
du Fatah de Yasser Arafat et plus haut représentant de
l'Autorité palestinienne dans la région. Plus de
quatre cents maisons ont été endommagées
par les bombardements. " Les dégâts sont considérables.
Le siège de la police palestinienne a été
totalement détruit et les policiers de Jénine en
sont réduits à s'installer dans les cafés
ou chez les commerçants. Les photos des martyrs - treize
morts pendant les neuf jours qu'a duré l'incursion israélienne,
ornent les murs et les boutiques.
- Mais les pires dégâts,
sans doute, sont ceux qu'a subis et que continue de subir une
population de 45 000 habitants ainsi enfermée, asphyxiée,
privée de toute activité économique. "
La plupart des gens de Jénine, explique Taher un journaliste
palestinien qui travaille pour le journal du Parti communiste
israélien, Al Ittihad, allaient travailler sur des chantiers,
en Israël. Aujourd'hui, ils sont tous chômeurs. Quant
aux agriculteurs, la plupart ne peuvent plus accéder à
leurs champs à cause du bouclage. "
- L'entrée nord
de la ville, par laquelle je suis arrivée, offre un spectacle
de désolation totale. Tous les bâtiments qui bordent
la route des deux côtés - des hangars, des entrepôts,
des échoppes - ont été littéralement
écrasés. Les serres sont ravagées, comme
les cultures qu'elles abritaient. Et dès qu'approche la
tombée du jour, les rues sont désertées
par une population qui se demande de quoi la nuit qui vient sera
faite et s'" ils " ne vont pas revenir.
- " Le plus grave
dans tout cela, dit Taher, c'est que par son comportement, l'armée
israélienne tente de nous priver de notre humanité.
Quand on voit qu'ils n'ont pas hésité à
bombarder l'école de Taysir, un village tout près
d'ici, on comprend pourquoi les gens ont des idées de
vengeance. L'école a reçu quatre missiles. Par
chance, aucun enfant n'a été blessé. Mais
ils étaient tous terrorisés et les parents étaient
fous de colère. On dirait que c'est ce qu'ils cherchent
: remplir les cours des gens de haine. "
- L'Humanité du samedi 6 octobre 2001
LA
MEFIANCE EST INSTALLEE
Because of Israel
- Disaster doesn't always
bring out the best in us. Sometimes, tragically, it brings out
the worst. A case in point: the finger-pointing in the wake of
the September 11 terror attacks, seeking to blame the atrocities
on America's supposedly misguided support for Israel ,--
and on Jewish Americans who supposedly manipulate the system
to tilt our policy the wrong way.
- No, it's not a national
groundswell. You hear it mainly on the margins, and if past experience
is a guide, it will stay there. Still, the variety and
persistence of the finger-pointers is startling: left-wing professors
in California, right-wing fanatics in Idaho, Arab-American activists
in Michigan, smart-alec journalists in New York. There's enough
of it to be worrying. [...]
- Forward, hebdo juif de New York, 5 octobre
2001.
SI
VOUS VOULEZ DU RACISTE, SOYEZ SERVI
Sur ce site sioniste d'extrême droite
totalement hallucinant (pour parler des Palestiniens, ils utilisent
les termes de "déchets" et de "macaques",
cf notamment l'article "La fin d'israël"), figurent
les articles chaudement recommandés du grand géopoliticien
d'une certaine droite nationale (l'est-elle encore?) Alexandre
Del Valle/D'Anna, ou comment l'abjection atteint des sommets.
Bien évidement, ce site raciste ne fait l'objet d'aucune
poursuite.
<http://cpiaj.gesnet.net/frame.htm>
ORWELLIQUES
La guerre, c'est
la paix sociale !
[et inversement]
- Après la guerre
dite « du Golfe », en 1991, la prétendue «
guerre humanitaire [1] », au Kosovo et en Yougoslavie,
en 1999 -- dont la propagande d'Etat fit approuver la légitimité
même par des « anarchistes » --, voici la troisième
guerre mondiale de la décennie. Bush et ses homologues
européens l'ont annoncé, c'est une guerre différente.
Elle a pour théâtre le monde entier, pour cibles
tous les adversaires du capitalisme. Elle sera sans fin. C'est
un état de guerre permanent qui est décrété
aujourd'hui. Du coup, les maîtres du monde peuvent renoncer
aux précautions de langage. Oui, dit Bush, nous tuerons,
et nous mentirons sur nos crimes. Sans doute l'ont-ils toujours
fait, mais le prétexte des victimes de New-York leur permet
d'assumer cette vérité du monde unidimensionnel,
qu'Orwell énonçait dans 1984 : la guerre
est l'état normal de la paix sociale. La guerre, c'est
la paix !
- Bush recommande aux
Américains de prier, et d'adorer l'Economie. Applaudi
par le patronat, Jospin reprend la balle au bond : « Lutter
contre le terrorisme ce n'est pas seulement l'affaire des juges,
des policiers, des services secrets, des Etats. Il y a aussi
une réponse que peuvent donner les chefs d'entreprise,
les investisseurs et les consommateurs. [...] Faisons preuve,
tous ensemble, de patriotisme économique. » (Le
Monde, 28 sept. 2001)
- Huit jours après
les attentats du World Trade Center, la Commission des communautés
européennes publie une proposition « relative à
la lutte contre le terrorisme ». En résumé,
il s'agit de traiter comme terroristes, et donc selon les dispositions
judiciaires anti-terroristes d'exception (davantage de garde
à vue, moins d'avocats), toute espèce d'activité
contestataire : « La décision-cadre prévoit
que lorsque [les infractions] sont commises intentionnellement
par un individu ou un groupe contre un ou plusieurs pays, leurs
institutions [..., en vue de les menacer et de porter gravement
atteinte aux structures politiques, économiques ou sociales
de ces pays ou de les détruire, elles doivent être
considérées comme des infractions terroristes.»
[...] Par exemple!
- Alors les gogos d'Attac
! Heureux ? Vous demandiez plus de flics, plus de juges, plus
de lois répressives pour « moraliser » le
système capitaliste. Vous allez les avoir : aux fesses
! A moins que vous ne mettiez en avant vos états de service
policiers. Voyez Passet, qui se vante sur France-Culture d'avoir,
à Gênes, négocié avec les responsables
policiers la modification du trajet d'une manifestation, pour
mieux faire coincer les militants radicaux. Il est toujours membre
de votre « conseil scientifique », non ?
- La première mesure
de l'état de guerre, c'est une autre proposition de la
Commission, sera la création d'un mandat d'arrêt
européen, applicable sans recours dans le pays destinataire.
Un juge de Gênes pourra faire arrêter un manifestant
parisien ou barcelonais, soupçonné de violence
(terroriste) à agent. Un magistrat espagnol ou irlandais
pourra faire traîner devant lui un écrivain français
coupable d'insulte (terroriste) à la religion, d'injure
(terroriste) à chef d'Etat, etc. Peu importent les législations
locales : Nul n'est censé ignorer la guerre ! Telle est
la nouvelle règle européenne. Un crétin
(ou pire ?) a récemment été condamné
à Lure (Haute-Saône-France) à un an de prison
ferme pour avoir crié « Vive Ben Laden » !
Nul n'est censé ignorer Ubu ! Nul ne peut mesurer à
l'avance la criminelle connerie des magistrats ! Nul ne sait
combien peut « coûter » aujourd'hui un Crève
Jospin !
- Pour un monde sans argent
ni frontières : ni mollahs ni marchands, ni maîtres
ni ministres ! À bas l'économie, Dieu et les patries
! Nous sommes tous-toutes du Black Block !
- Claude Guillon Paris,
le 4 octobre 2001
- To: <[email protected]>, <[email protected]>,
- <i[email protected]>, <[email protected]>,
- <[email protected]>, <[email protected]>
TOUS
LES RATELIERS
Les compromissions de l'Alliance du Nord
avec le sionisme sont maintenant avérées et expliquées
en long et en large dans Ha'aretz dans un article de Yossi
Melman, intitulé "Comment nous avons perdu l'Afghanistan",
qui n'est pas sans rappeler la célèbre querelle
qui a sévi vers 1950 aux Etats-Unis sur le thème:
"Comment nous avons perdu la Chine". L'article montre
que des éléments du gouvernement (encore "légal")
de Rabbani-Massoud a cherché à se procurer des armes
et diverses commodités auprès des Israéliens,
et que si cette curieuse alliance n'a pas été plus
loin, c'est que le gouvernement israélien est composé
de crétins analphabètes qui passent leur temps à
se canarder entre eux plutôt que de regarder une carte.
Tous ces prétendus moudjahidines
sont à vendre depuis longtemps et ce sont leurs turpitudes
qui ont fait le lit des Talibans. Voir cet article instructif
à
<http://www.haaretzdaily.com/hasen/pages/ShArt.jhtml?itemNo=84556&contrassID=2&subContrassID=15&sbSubContrassID=0&listSrc=Y&itemNo=84556>
DES
HUMAINS PENSANTS ?
- Salut, voici un texte
de reflexions sur lequel on aimerait avoir ton opinion... Merci
de la lecture.
- Des copains de Lille.
Le mieux, c'est
de le soumettre à tout le monde.
- LE DJIHAD
PROFITE A MAC WORLD
Quand
le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt.
Lao Tseu
- Voilà plus d'une
semaine qu'ont eu lieu les attentats de New-York, le moment émotionnel
est passé, mais les médias faiseurs d'opinions
et de morale n'ont fait que de brèves incursions dans
le domaine de la réflexion. Si l'idée -- évidente
pour les trois quart de l'humanité -- selon laquelle les
U.S.A. bénéficient d'un juste retour de bâton
dans ce cas précis, est tolérée et admise,
désormais tout est couvert par les bruits de bottes, en
attendant le son du canon.
- Une fois encore, l'évidence
médiatique se substitue, comme à chaque événement
spectaculaire, au manque d'arguments politiques fondés
et avouables. La machine à décerveler tourne à
plein !
- Par contre, un certain
nombre de personnes sur notre planète -- et qui ne font
partie d'aucune sphère de pouvoir -- se considèrent
toujours comme « humains pensants ».
- C'est pour cela qu'après
les mises en scènes de la révolution en Roumanie
contre Caucescu, de la guerre du droit contre l'Irak (et Saddam,
ce nouvel Hitler), de l'intervention humanitaire de la France
au Rwanda et de l'O.N.U. en Somalie et en Yougoslavie, etc, nous
pensons que nous assistons aujourd'hui à la mise en
scène du terrorisme. Hollywood a investi la réalité.
Nous sommes de plein pied dans la société du spectacle
et le scénariste est l'Oncle Sam !
- En disant cela de façon
aussi abrupte, nous ne manquons pas de respect au chagrin des
familles des victimes (dont nous aurions pu être !), bien
au contraire. Nous parlons de la présentation médiatique
de ces événements -- tronquée, coupée
de l'ensemble et des dimensions du problème. Cette présentation
médiatique fait partie d'une impitoyable logique de guerre
et doit être analysée comme telle. Car, le terrorisme,
comme le dit Ronald Reagan dans une lettre au Congrès
datée du 26 avril 1984 « est une réaction
symptomatique de plus vastes problèmes » et que,
s'il importe de le combattre, la raison conseille d'« extirper
les sources de frustration et de désespoir qui sont les
lieux d'épanouissement et les aliments du terrorisme »
. On ne peut être mieux inspiré, mais nul n'est
prophète en son pays!
- Aussi, déclarer
la guerre au terrorisme, c'est un peu déclarer une
guerre civile au monde entier. Car bon nombre de terroristes
d'hier ont fini par faire de bonnes carrière au sommet
des Etats, autant en Afrique qu'en Europe. On peut citer De Gaulle
pour la France (terroriste pour l'Etat Français de Pétain),
Ben Gourion et Izrak Rabin pour Israël, le F.L.N. algérien,
Issène Habré et Nelson Mandela pour l'Afrique,
et tant d'autres. Sans dire que le terroriste d'hier est le ministre
ou chef d'Etat d'aujourd'hui, on peut avancer que le terroriste
des uns est l'ami des autres et que, potentiellement nous sommes
tous des terroristes (plus sûrement qu'américains!).
- Maintenant, en ce qui
concerne ces attentats, le nom de Pearl Harbor a été
lâché rapidement par les médias américains
eux-mêmes et nous y reviendrons. Là bas, ce mot
est une bombe émotionnelle et synonyme de guerre.
- De même, dans
la foulée toute la presse s'est étonnée
et moquée de la défaillance des Services Secrets.
Beaucoup de questions ont été posées sauf
une : A qui profite le crime?
- Rapidement, toutes les
hypothèses ont été soulevées, sauf
une : Et si réellement c'était la répétition
de la provocation de Pearl Harbor ? Et si, les Services Secrets
savaient tout des projets terroristes visant New York, mais avaient
laissé faire au mieux, facilité d'autres choses
au pire, tout en préservant le maximum?
- En effet, c'est maintenant
reconnu officiellement par les historiens que Roosevelt et les
Services secrets de l'époque connaissaient les codes japonais
et par conséquent leur projet belliqueux dès le
début. La seule préparation américaine à
cette attaque avait alors été la mise à
l'écart des armes les plus performantes en ces lieux :
les portes avions, qui ont permis de contre-attaquer rapidement.
- Les dirigeants américains
avaient alors choisi de rentrer dans la deuxième Guerre
Mondiale, non pas par anti-fascisme (Ford, grand fournisseur
de l'armée allemande en camions était hitlérien
par exemple), mais pour en finir avec la crise économique
de 1929, pour tordre le cou définitivement des syndicats
ouvriers, étendre leur domination au monde et imposer
la paix sociale à l'intérieur.
- Les dirigeants américains
n'ont pas été les seuls à tenter ce genre
de pari risqué. Il suffit de rappeler l'incendie du Reichstag
par les nazis, qui a permis d'instaurer leur dictature à
l'Allemagne et aussi que le monde entier a cru jusqu'au procès
de Nuremberg que c'étaient les Polonais qui avaient déclenché
les hostilités de la deuxième Guerre Mondiale en
attaquant la station radiotélégraphique allemande
de Gleiwitz.
- Hypothèse absurde
dans le cas des tours jumelles?
- A priori, les arguments
ne manquent pas, si on analyse les événements en
détail à travers cette grille.
- En effet, si l'attentat
est impressionnant par rapport à ses pairs (bouteille
de gaz, boite à clous, voiture explosive), les cibles
restent symboliques et les dégâts limités
(deux tours détruites, une partie de bâtiment incendié
et environ cinq mille morts).
- Pour Pearl Harbor, les
pertes ont été de dix huit bateaux et 2500 morts.
Si le but des commandos suicide était de frapper à
mort le grand Satan, pourquoi ne pas attaquer les centrales nucléaires
ou tout autre réserve de bombes atomiques?
- De même, officiellement
les Services Secrets ont commis une énorme bévue.
Or, à ce jour aucun de leurs dirigeants n'a été
sanctionné. Pire, leurs moyens ont été augmentés.
Est-ce normal de récompenser, en temps de guerre, des
incapables?
- En ce qui concerne le
crash de l'avion sur le Pentagone, il y aurait eu moins de 300
victimes (deux sont répertoriés actuellement sur
Internet : un consultant extérieur et un sous officier
; y aura t-il seulement un responsable de service ?), alors que
30.000 personnes travaillent habituellement sur le site. Pourquoi
? En fait on apprend par un alinéa dans la presse que
le bâtiment a été évacué très
tôt le matin à cause d'un incendie « dont
on ignore l'origine » (Les Echos du 12/09).
- Assez curieusement aussi,
aucun responsable politique américain n'a perdu la vie.
Aucun sénateur et surtout pas le président dont
on a dit que l'avion aurait été la cible du quatrième
avion kamikaze. Or joindre et abattre un président en
déplacement est certainement plus aisé que d'atteindre
la Maison Blanche (déplacement et horaire connus d'avance,
voir le cas Kennedy). Plus encore que de tenter d'abattre un
autre avion!
- Les expert amateurs
en aviation civile pourront nous parler des systèmes de
sécurité de vol américains, des problèmes
de radars et d'autres choses encore. Mais a qui fera t-on croire
que durant une heure trente qu'ont duré ces attentats,
aucun opérateur radar n'a rien remarqué, prévenu
personne et qu'aucun responsable n'a réagi, tant au niveau
civil que militaire, surtout après l'attaque du premier
avion? Tout comme celles du Seigneur, il faut croire que les
voies des décideurs américains sont impénétrables.
- Moins quand même
que celles du capitalisme, de ses compagnies offshore et de ses
paradis fiscaux protégés par l'Oncle Sam. Là
aussi, qui nous fera croire que personne n'était au courant
des mouvements de capitaux d'Axa à la bourse une semaine
avant l'attentat?
- Mais même si d'autres
dysfonctionnements sont révélés il est à
craindre que tout soit noyé par une quelconque commission
sénatoriale chargée d'enquêter et de trouver
les responsables. Car on attend toujours le nom des responsables
de l'assassinat de Kennedy, des poseurs de bombes de la Piaza
Fontana à Milan, des tueurs fous du Brabant, des assassins
de Ben Barka, des commanditaires de Dutroux, par exemple. Toutes
ces affaires ont été suivies de commissions toutes
plus sérieuses et chargées de pleins pouvoirs les
unes que les autres. Mais leur fonction était surtout
d'enterrer et de faire oublier tout cela, surtout lors de fortes
mobilisations populaires.
- Il est à craindre
que les preuves ne soient trouvées et notre hypothèse
vérifiée que d'ici une soixantaine d'année,
quand le monde aura changé et les principaux témoins
disparus. Ce qui, pour les petites pointures mêlées
plus ou moins consciemment à cette histoire est sans doute
déjà commencé.
- Alors, à qui
profite le crime?
- Les médias manipulent
les émotions afin de faciliter la montée d'attitudes
irrationnelles. Le but est d'obtenir l'unanimité nationale
pour l'escalade militaire. Dans ces cas là, le mécanisme
médiatique est toujours le même et aussi efficace.
Mais, malgré cela, la réponse à la question
ci dessus est claire, nous semble-t-il. Un dicton populaire dit
« que l'on n'est jamais mieux servi que par soi même
».
- On ne peut en effet
occulter le contexte interne et externe de l'Amérique,
de ces attaques. Globalement, ce contexte, il faut être
lucide, n'est autre que celui du Nouvel Ordre Mondial que les
U.S.A. et leurs alliés veulent imposer, tant à
l'Ouest qu'à l'Est et au Sud
- Pour les responsables
politiques l'objectif politique est de maintenir la prédominance
des U.S.A. pour le vingt et unième siècle.
- L'objectif idéologique
est d'éliminer les régimes et les Etats qui ne
plaisent pas à l'oncle Sam (les Etats voyous) ainsi que
ceux de certains de leurs alliés, éventuellement.
Ben Laden n'est qu'un faire valoir, un jeu de propagande (il
y quelques années, le Pentagone recherchait pareillement
un nommé Abou Nidal ).
- Cette stratégie
prend le risque de rendre officiel un état de fait, c'est
à dire l'extension de la Troisième Guerre Mondiale,
qui confronte de façon larvée mais violente les
Etats pauvres aux Etats riches, le Nord au Sud de la planète.
Et les pauvres aux riches à l'intérieur de chaque
Etat ! N'oublions pas que dans la Vulgate Néo-libérale
le pauvre, à l'interne comme à l'externe ne sert
à rien et de plus coûte de l'argent ! Si à
l'interne les décideurs américains contrôlent
la situation en mettant en prison la plus grosse partie de leur
chômeurs, à l'externe, il est probable que ce n'est
pas les scrupules qui vont les empêcher de soumettre la
planète à une bonne purge (d'autant plus que le
thème malthusien de la surpopulation est un sujet d'inquiétude
primordial du Pentagone). Il ne reste plus à souhaiter
que les militaires américains, qui vont faire payer l'ardoise
ne gardent pas la même proportion de morts que lors de
la guerre du Golfe (un américain pour dix mille irakiens
tués, ce qui porterai le total à soixante millions
de morts pour le cas présent !).
- L'avantage à
l'interne, également pour les USA -- et les Républicains
en particulier -- est de ressouder les rangs de la nation autour
de son président et de ses valeurs ( et de ses alliés
autour de son leadership, la peur est bonne conseillère).
Globalement, l'intérêt est de résoudre la
crise économique en relançant la course aux armements
(Bush à été élu grâce au lobby
de l'armement).
- Pour cette politique,
Walker Bush a su s'entourer d'un staff d'intellectuels suffisamment
allumés, au premier rang desquels on peut citer Donald
Rumsfeld (secrétaire à la défense) et Andrew
Marshall (du Pentagone). Assez curieusement, ce Rumsfeld a pondu
un rapport rendu public en janvier 2001 où il parlait
de « la vulnérabilité croissante des Etats-Unis
», où il lâchait le nom de « Pearl Harbor
» comme possibilité pour son pays et finissait par
prôner la nécessité de relancer la guerre
des étoiles (Le Monde Diplomatique de Juillet 2001,
article de M. Golub). C'est presque trop beau ! Si nous étions
mauvaise langue, nous pourrions dire que les services spéciaux
ont mis neuf mois pour préparer le coup du World Trade
Center et trouver les naïfs terroristes. Ce qui justifierait,
à contrario l'augmentation de leur budget.
- De plus, toutes les
prises de parole, tous les discours depuis le Président
jusqu'à ses collaborateurs en passant par l'attaché
de presse de la Maison Blanche, sont simplement inauthentiques,
clichés, sans l'ombre d'une implication, de sentiments,
sans la moindre sincérité. Et surtout, bien sûr,
pas la moindre auto-critique !
- Comme dirait la police,
il n'y a pas de preuve, mais il y une convergence malheureuse
de présomptions !
- Maintenant, si l'on
regarde l'externe, la position des Etats Unis n'est pas très
brillante pour les paranoïaques nationalistes de la Maison
Blanche. Parce que l'Europe, malgré toutes les tentatives
de déstabilisation (en Italie en 69/79, en Belgique avec
l'affaire des tueurs, où dans ces deux cas la CIA n'est
jamais très loin, mais aussi avec la guerre des Balkans
et l'intervention de l'OTAN et de l'ONU) commence à s'imposer,
avec sa monnaie en 2002 et politiquement au Moyen Orient où
les zones d'intérêts sont biens tranchées.
Que dire de ces images de liesse de Palestiniens à Naplouse
et Jérusalem Est passées intentionnellement par
CNN après l'écroulement des Twin Towers ? Propagande
grossière donnant carte blanche à Sharon pour l'élimination
en toute bonne conscience de ce malheureux peuple. Pourquoi ce
montage haineux des journalistes, quand on sait que ces images
remontent à 1991 et montrent la liesse de Palestiniens
lors de l'invasion du Koweit par les Américains ([email protected] du 24 septembre 2001) ? Pourquoi ? En effet !
- Ce qu'il faut voir aussi,
c'est que le pillage des différentes économies
du monde (Brésil, Chili, Mexique, Colombie, Russie) par
les states ne peut continuer ainsi indéfiniment et surtout
ne résout rien sur le fond et approfondit la désagrégation
générale de l'économie mondiale.
- La misère ne
peut que progresser dans un monde où les richesse s'accroissent
démesurément sans répartition aucune. Même
dans les pays riches, la vie est de plus en plus difficile. Le
langage, les mots sont de plus en plus décalés
par rapport à la réalité vécue. Que
ce soit en politique, en économie et dans la vie de tous
les jours. C'est l'apparence qui domine tout. La réalité
à évacué le réel. Les chiffres,
les enquêtes balancés par les spécialistes
en tout genre des sciences humaines sont fausses, truquées,
arrangées.
- Et nous nous continuons
à regarder la télé, victimes innocentes
(?) des lois des marchés, gérés comme un
troupeau bêlant dont on spécule sur la valeur et
la capacité à consommer!
- Nous pouvons donc
conclure que ces attentats, savamment orchestrés par des
nervis formés aux meilleures écoles de déstabilisation
des U.S.A., arrivent à point pour Mac World pour relancer
sa course à la domination mondiale, et son appétit
est insatiable !!
- Saturne ne dévore
t-il pas ses enfants ?
- Lille le 24 Septembre
2001
- Didier Charlemagne --
Michel Cornille -- Et quelques amis attentifs
-
ON
THE MOVE
Allez voir ce beau texte de notre ami
Israel Shamir sur son nouveau site <http://www.israelshamir.net/>.
Le sous-titre dit tout:
- "The real target
of the British-American offensive is Europe, too prosperous and
egalitarian for the Empire of Greed. The wave of refugees is
already on the move."
OUSSAMA
REMET ÇA
- Dimanche 7 octobre 2001,
22h47
- Texte de la déclaration
d'Oussama Ben Laden (afp)
- "Voilà l'Amérique
frappée par Allah (Dieu) dans son point le plus vulnérable,
détruisant, Dieu merci, ses bâtisses les plus prestigieuses
et nous remercions Allah pour cela. Voilà l'Amérique
remplie de terreur de nord au sud et d'est en ouest et nous remercions
Dieu pour cela. Ce que l'Amérique endure aujourd'hui ne
constitue qu'une infime partie de ce que nous (les musulmans)
endurons depuis des dizaines d'années. Notre nation
subit depuis plus de 80 ans cette humiliation, ses fils sont
tués, et son sang coule, ses lieux saints sont agressés
sans raison. Dieu a dirigé les pas d'un groupe de musulmans,
un groupe d'avant-gardistes qui ont détruit l'Amérique
et nous implorons Allah d'élever leur rang et de les recevoir
au paradis. Quand ils (le groupe) ont riposté au nom de
leurs fils opprimés et leurs frères et soeurs en
Palestine et dans beaucoup d'autres pays musulmans, le monde
entier s'est indigné, comme l'ont fait les mécréants
et les hypocrites. Les enfants innocents sont jusqu'à
aujourd'hui tués en Irak injustement et sans que
cela ne soit dénoncé et sans que les dirigeants
et sultans (arabes) ne bougent.
- Ces jours-ci, les chars
israéliens pénètrent dans les villes palestiniennes,
à Jénine, Ramallah, Rafah, Beit Jala et dans d'autres
terres musulmanes pour y semer la destruction et personne n'élève
la voix et ne bouge le doigt. Quand l'épée s'est
abattue sur l'Amérique, les hypocrites ont montré
leur tête et ont regretté le sort de ces assassins
qui ont versé le sang, porté atteinte à
l'honneur et aux lieux saints des musulmans. (Les Américains)
sont des débauchés qui se sont alliés au
mal en soutenant le bourreau contre la victime et l'injuste contre
l'enfant innocent et Dieu leur a infligé ce qu'ils méritent.
Après ce qui s'est passé et après ce que
les haut responsables aux Etats-Unis, au premier rang desquels
le chef des mécréants dans le monde Bush,
ont dit et après qu'ils eurent mobilisé leurs hommes
et leurs chevaux et dressé contre nous les pays qui prétendent
être musulmans (..) ils sont sortis combattre un groupe
qui tient à sa religion et ne s'intéresse pas à
ce monde, ils sont sortis combattre l'islam et agresser les
peuples sous prétexte de terrorisme."(Pour l'Amérique)
tuer des centaines de milliers au Japon est discutable, ce qui
se passe en Irak est discutable mais quand plusieurs dizaines
d'entre eux ont été tués à Nairobi
et à Dar el-Salam, l'Afghanistan et l'Irak ont été
frappés et tous les hypocrites se sont dressés
aux côtés du leader des mécréants
dans le monde et de l'injustice, l'Amérique. Ces événements
ont divisé le monde entier en deux parties: Ceux qui ont
la foi et sont sans hypocrisie et ceux des mécréants
que Dieu nous en préserve. Tout musulman doit se dresser
pour défendre sa religion car le vent de la foi et du
changement a soufflé pour anéantir l'injustice
dans la péninsule de Mohamed . A l'Amérique j'adresse
des mots comptés, je jure par Dieu que l'Amérique
ne connaîtra plus jamais la sécurité avant
que la Palestine ne la connaisse et avant que toutes les
armées occidentales athées ne quittent les terres
saintes".
-
Al-Qaeda statement
- "Praise be to God,
the Cherisher and Sustainer of the Worlds, and may God's peace
and blessings be upon our Prophet Muhammad, may he and all his
household and companions be blessed by God. Al-Qaeda stresses
that the blood of those killed will not go to waste "Based
on the questions and queries that we have received regarding
how we view the incidents that have taken place over the past
five days, we would like to say that the crusade spearheaded
by the two crusaders Bush and Blair is continuing on the territory
of Muslim Afghanistan and its population, who are demonstrating
day in and day out their sacrifices, firmness and determination
to uphold their religion and creed.
- "We pray to the Almighty
God to hold their feet firmly, to strengthen their resolve, and
to grant them victory over the infidels.
- "We also would like
to declare our full support for this emirate and for the Muslim
Afghan people in the face of this ferocious assault, offering
all the material and moral resources that we have under the command
of Mullah Muhammad Omar, commander of the faithful, may God protect
him and grant him certain victory.
- "This holds true
regardless of the duration of the war. The issue at hand is the
issue of an entire nation that opposes humiliation and subservience
under the yoke of US arrogance and Jewish persecution.
- "The Al-Qaeda organization
declares that Bush Senior, Bush Junior, Clinton, Blair and Sharon
are the arch-criminals from among the Zionists and Crusaders
who committed the most heinous actions and atrocities against
the Muslim nation.
- "They perpetrated
murders, torture and displacement. Millions of Muslim men, women
and children died without any fault of their own.
- "Al-Qaeda stresses
that the blood of those killed will not go to waste, God willing,
until we punish these criminals.
- "Bush, in the midst
of his arrogance, media frenzy, and the enduring freedom that
he boasts about must not forget the video footage of Muhammad
al-Durrah [a Palestinian child killed by Israeli troops in the
early days of the Palestinian intifada in the Gaza Strip] and
his brothers, Muslim children in Palestine and Iraq.
- "If he forgot that
scene, then we will never forget it. He must know that his 'enduring
freedom' which he boasts of has wiped out entire villages in
Nangahar near Jalalabad in Afghanistan.
- "Villages were completely
wiped out. It was not a mistake but a deliberate action. What
mistake is that which is repeated three times?
- "This village was
bombed in the beginning of night, in the middle of the night,
and before dawn.
- "Those who supported
this Crusader campaign should realise after things have been
clarified that it is a Crusader campaign against Islam and the
Muslims.
- "Those who supported
those criminals go away from Prophet Muhammad, may God's peace
and blessings be upon him, who said that the destruction of earth
is more tolerable to God than killing a believer without cause.
- "What would they
say when their deeds are displayed in front of God, praise be
to him? What would they say when the female infant buried alive
is questioned?
- "In this regard,
we support the religious rulings issued by senior clerics in
the Kingdom of Saudi Arabia, led by His Eminence Shaykh Humud
Bin-Uqlah al-Shu'aybi, who said that it is impermissible to co-operate
with Jews and Christians and that he who co-operates with them
and gives them his opinion or take actions in supporting them
becomes apostate and revokes his faith in God and his Prophet,
may God's peace and blessings be upon him.
- "Al-Qaeda organisation
orders the Americans and the infidels in the Arabian Peninsula,
particularly the Americans and the British, to leave the Arabian
peninsula.
- "If the mothers of
these need their sons then they should ask them to leave the
Arabian peninsula, because the land will be set on fire under
their feet, God willing.
- "In this regard we
greet the mujahidin youths who knew their role and the way to
respond to the aggression of the unjust, and killed them.
- "We also greet the
Muslims, both in the East and West, who staged demonstrations
rejecting this criminal aggression, repression, and injustice.
This truth shows that Bush is an agent of Israel and sacrifices
his people and his country's economy for those and helps them
occupy the Muslims' land and persecute their sons "We say
to them that they should continue this pressure, especially since
the Islamic countries' foreign ministers announced their support
for this unjust campaign.
- "These do not represent
the nation in any case. They do not have the legitimacy that
qualifies them to dispose of the nation's destiny and resolutions.
- "As for the decisions
made by Bush and the US administration to prevent satellite channels
and world news agencies from making our voice heard in the world,
then this is clear evidence that the US administration fears
the revelation of the truth that led to the Tuesday events.
- "This truth shows
that Bush is an agent of Israel and sacrifices his people and
his country's economy for those and helps them occupy the Muslims'
land and persecute their sons.
- "Finally, I address
the US secretary of state, who cast doubt about my previous statement
and downplayed what we said that there are thousands of Muslim
youths who are eager to die and that the aircraft storm will
not stop, God willing.
- "Powell, and others
in the US administration, know that if al-Qaeda organisation
promises or threatens, it fulfils its promise or threat, God
willing.
- "Therefore, we tell
him tomorrow is not far for he who waits for it. What will happen
is what you are going to see and not what you hear.
- "And the storms will
not calm, especially the aircraft storm. We also say and advise
the Muslims in the United States and Britain, the children, and
those who reject the unjust US policy not to travel by plane
"These storms will not calm until you retreat in defeated
in Afghanistan, stop your assistance to the Jews in Palestine,
end the siege imposed on the Iraqi people, leave the Arabian
Peninsula, and stop your support for the Hindus against the Muslims
in Kashmir.
- "We also say and
advise the Muslims in the United States and Britain, the children,
and those who reject the unjust US policy not to travel by plane.
- "We also advise them
not to live in high-rise buildings and towers.
- "But honour belongs
to God, and his Apostle, and to the believers; but the hypocrites
know not.
- "Peace and God's
blessings be upon you."
- Statement on al-Jazeera
TV by Sulaiman Abu Ghaith, a spokesman for Osama Bin Laden's
al-Qaeda group, translated by the BBC-London,14 October, 2001.
SEPARER
LE JUDAISME DU SIONISME?
- Time Judaism
And Zionism Go Their Separate Ways
- October 8, 2001
- LONDON (IRNA) - A leading
British rabbi has criticised Israel as the "last colonial
power in the world" and questioned whether it was time for
Judaism and Zionism to go their separate ways.
- According to the London
Jewish Chronicle, Rabbi David Goldberg said that many
Jews faced a "crisis of conscience" and also attacked
the policies of Israeli leader Ariel Sharon.
- Anyone who believes
that Sharon and a Likud government would willingly cede an inch
of land "must also imagine that the present Pope is a Jew
who will sanction birth control and married priests," he
was quoted saying. The rabbi from St. John's Wood Liberal Synagogue
in London warned it was a "pivotal moment in Israeli-diaspora
affairs" when Jews were being called upon to support the
Zionist regime, which had "long since vacated the moral
high ground." Some would say the time had come for Judaism
and Zionism to go "their separate ways," he suggested.
- <http://www.irna.com/newshtm/eng/14133917.htm>
TOURISME
Le Guide de Palestine-sur-web : <http://www.mom.fr/guides>
Nous vous annonçons la mise en ligne
d'une nouvelle édition du "Guide de Palestine-sur-web"
réalisé par Jean-François Legrain, chercheur
CNRS / laboratoire GREMMO de la MOM. Son site d'hébergement
est désormais celui de la Maison de l'Orient Méditerranéen
(MOM) de Lyon. Entièrement remis à jour par rapport
à l'édition mise en ligne sur le site de la Documentation
française, il compte maintenant près de 900 liens
commentés relatifs à la Palestine d'aujourd'hui.
COUP
MONDIAL
El ataque a Afganistan
es un golpe de estado global
- John Saxe
- La decisión de
bombardear Afganistán y de anunciar una guerra en más
de 60 países "es un golpe de Estado global, porque
le permitirá a los Estados Unidos cometer ilegalidades
y atentar contra la soberanía de esa enorme cantidad de
países mencionados", afirmó John Saxe Fernández
al presentar su más reciente libro.
- El catedrático
de la Universidad Nacional Autónoma de México comentó
que su libro Globalización y Clases Sociales fue
escrito antes de los atentados del 11 de septiembre en Nueva
York y tiene plena actualidad. Saxe, quien es coautor del volumen
junto al analista James Petras, dijo que este análisis
está centrado en el concepto de globalización como
un "fenómeno de los modelos imperialistas clásicos".
Para él, muchas de las explicaciones al presente se encuentran
tanto en los números como en la historia política
de los principales países del mundo, y aseguró
que el concepto de "Justicia infinita" dado a la operación
militar en marcha le quedaba grande a George W. Bush, quien está
siendo asesorado en las sombras por el ex funcionario de su padre,
Henry Kissinger.
- No debemos olvidar,
precisó, que el asesinato y la masacre han sido instrumentos
de la política exterior estadounidense, sobre todo a partir
de la presencia de Kissinger. Antes se decía que no había
nada peor que un nazi, y ahora puede decirse que sí: Kissinger.
- En opinión del
prestigioso analista, el actual estado de guerra no es sorprendente.
Más llamativa fue la llegada de Bush al gobierno con un
gabinete prácticamente de guerra, que denotaba un desprecio
por el estado de derecho, subrayó.
- Concluyó señalando
que un alto porcentaje del Producto Interno Bruto es destinado
a la seguridad y a las construcciones militares, lo que hace
aparentemente necesaria la guerra como una variable de conservación
económica.
- 14 Oct. 2001 -- ANV
LE
MASSACRE DES INNOCENTS
La "médina"
et le monde yiddish
par Israël
Chamir
- Le grand massacre des
innocents ne saurait tarder. Avant peu, des centaines de milliers,
voire des millions de nos frères descendant d'Adam et
Ève seront mitraillés, arrosés au napalm
et périront par l'armement nucléaire. Garçons
et filles, enfants encore dans le sein de leur mère et
vieillards seront menés vers l'autel de la Vengeance et
sacrifiés rituellement par le président George
W. Bush, Grand Prêtre du Dieu qui réclame ce sacrifice.
Le moment est bien choisi et l'on peut difficilement y voir une
simple coïncidence. On appelle les dix jours suivant Rosh
Hashanah, le nouvel an juif, les " journées de l'angoisse
", jusqu'au dixième jour, qualifié de Yom
Ha Din, jour du Jugement dernier.
- A propos de son entreprise,
le président Bush évoque les croisades. Dans notre
esprit, cette mention renvoie aux austères chevaliers
d'Aquitaine et aux pieux guerriers francs qui ont pris la croix
et, murmurant le nom de Notre-Dame, se sont engagés dans
un long et périlleux pèlerinage. C'était
sans compter avec la réalité. La croisade est un
Djihad de l'Occident qui a provoqué maintes effusions
de sang. Sauvages et indisciplinés, les croisés
ont saccagé la plus belle ville chrétienne de la
Terre, Constantinople, et ont noyé dans le sang la terre
sacrée de Jérusalem. Raoul de Caen, chroniqueur
des croisades, rapporte les actes de ses compagnons d'arme dans
la ville syrienne de Maarra en ces termes: "ils ont embroché
les nourrissons, les ont fait rôtir et les ont dévorés".
Ce n'était que des brutes mais je tiens tout de même
à ne pas souiller la mémoire de ces assassins cannibales
en les associant à la croisade de G. W. Bush. Ils n'ont
jamais cherché la vengeance, sentiment contraire à
la foi chrétienne, allant même jusqu'à la
nier.
- Le refus de la vengeance
est l'essence même des Evangiles du Christ. C'est là
la différence majeure entre l'Eglise et la Synagogue,
ces deux soeurs nées il y a deux millénaires. Cette
divergence est essentielle et constitue la différence
la plus éminente entre les deux religions: alors que les
chrétiens sont appelés à prier pour leurs
ennemis, les juifs ne rêvent que de vengeance.
- Ce n'est pas par hasard
si, au siècle dernier, s'est répandue la confusion
idéologique. On enseigne aux chrétiens que les
juifs attendent le Messie, c'est-à-dire le Christ. Le
monde chrétien enseigne que le Messie est venu et qu'il
reviendra tandis que le judaïsme considère que le
Messie n'est pas encore advenu. C'est là ce qui distingue
l'enseignement juif de l'enseignement chrétien. Or la
réalité est toute différente : le Christ
est venu pour sauver alors que le Messie viendra pour se venger.
J'en veux pour preuve les propos du brillant universitaire israélien,
le Pr Israel Jacob Yuval de l'Université hébraïque,
figurant dans son dernier ouvrage, Two Nations In Your Womb
[1: Editeur
: Alma/Am Oved, Tel-Aviv, 2000, ISBN 965-13-1428-1]. Le " salut vengeur "
comme le nomme Yuval a été repris par les juifs
européens à partir des anciens textes pharisiens
et est devenu la doctrine première de la Synagogue.
- Lorsqu'Israel Yuval
a publié son livre, riche d'enseignements sur la théologie
de la vengeance dans le judaïsme, l'ouvrage a été
accueilli avec grand enthousiasme par ses collègues israéliens,
mais les savants juifs américains l'ont repoussé
avec horreur. Le Dr Ezra Fleischer a rédigé une
critique véhémente qu'il conclut en ces termes
: "Il vaudrait mieux que ce livre n'ait pas été
publié mais puisqu'il l'a été, il devrait
être condamné à l'oubli".
- Le professeur Yuval
cite un grand nombre de textes de l'Antiquité juive pour
justifier son propos. "A la fin du monde (lors de l'avènement
du Messie), Dieu détruira, tuera et exterminera toutes
les nations hormis les fils d'Israël" peut-on lire
dans le Sefer Nitzahon Yashan, écrit par un juif
allemand au XIIIe siècle. Un poète liturgique du
nom de Klonimus b. Judah a eu une vision "des mains de Dieu
pleines de cadavres de goys". Des rêves d'effusion
de sang et de destruction encore plus effroyables précèdent
les premières attaques contre les juifs à la fin
du XIe siècle. Cent ans avant que les croisés n'assaillent
les juifs, le rabbin Simon b. Yitzhak en appelait à Dieu
pour "qu'il tire son épée du fourreau et extermine
les Gentils". Pour hâter la destruction des Gentils,
les sages [juifs] d'Europe ont prononcé des malédictions
à l'encontre des chrétiens et du Christ et les
ont intégrées dans la liturgie de Pâque,
du Jour du Jugement dernier et même dans la prière
quotidienne.
- La décision du
président Bush de lancer une campagne de vengeance n'a
donc rien de chrétien. D'aucuns pourraient estimer que
le président et son gouvernement sont manipulés
par des juifs obsédés par l'idée de vengeance.
On ne s'étonne pas que, dès l'attaque des kamikazes
contre Wall Street, Netanyahou ait déclaré: "Voilà
qui est excellent pour nous " [2: New York Times du 12 septembre
2001]. Ce n'est pas
un hasard non plus qu'Ariel Sharon ait comparé les Palestiniens
à Oussama ben Laden, ou que les Israéliens aient
exigé la destruction de Baghdad et de Téhéran,
de la Corée et du Soudan, et de tous ceux qui ne se plieraient
pas aux ordres de Tel-Aviv ou de Washington.
- Un mystique juif ne
qualifierait pas cela de "manipulation" mais prendrait
pour argent comptant l'arrivée du Messie de la Vengeance,
en l'improbable personne de George W. Bush. Dans la théologie
chrétienne, le Messie de la Vengeance porte un nom différent,
"l'Antéchrist ".
- Les théologiens
chrétiens se sont employés à préciser
les qualités de cette figure de l'Apocalypse. Dans un
commentaire, saint Jean Damascène dit que certaines choses
s'accompliront dans l'Antéchrist qui viendra rencontrer
les juifs et se manifestera en leur faveur, contre le Christ
et les chrétiens (Jean Damascène était un
ami de l'Islam et a expliqué le dogme musulman du Coran
éternel comme une forme d'enseignement chrétien
du Verbe). Pour les Pères de l'Eglise, l'avènement
de l'Antéchrist devait être le soulèvement
et le triomphe provisoire des juifs. Au Xe siècle, saint
André de Byzance avait même annoncé que le
royaume d'Israël serait restauré et deviendrait le
point de départ de l'Antéchrist.
- Aux Etats-Unis, des
millions de chrétiens fervents sont conscients du rapport
étroit entre Israël et l'Apocalypse. On leur a appris
que la venue de l'Antéchrist constituait une étape
sur la voie de la Parousie. Mais induits en erreur par leurs
pasteurs, ils ont tiré l'étrange conclusion qu'il
fallait se ranger aux côtés de l'Antéchrist.
Ils ont oublié les paroles d'après lesquelles le
"Fils de l'Homme viendra[it] quand vous ne l'attendrez pas"
et "malheur à celui qui prendra parti pour l'Antéchrist".
- Dans le calendrier juif,
deux jours se prêtent à la vengeance: le premier
est Pourim, où, selon le Livre d'Esther, les juifs ont
massacré soixante-quinze mille gentils en Perse. C'est
ce jour-là que Baruch Goldstein, émigré
de Brooklyn installé à Hébron, a massacré
de pieux musulmans au tombeau d'Abraham. C'est le même
jour que les ministres de l'Allemagne nazie ont été
exécutés à Nuremberg. C'est toujours ce
jour-là que deux cent mille Iraquiens ont été
immolés par l'armée de l'air des Etats-Unis, en
1991. le jour du Jugement dernier est encore plus propice à
une vengeance à grande échelle, à un massacre
de dimension messianique. Peu de temps après, on célèbre
Succoth (la fête des Cabanes) à l'occasion de laquelle
le Messie peut être révélé.
- Au moment-même
où nous écrivons que Bush est l'Antéchrist,
un événement nous incite à pousser plus
loin l'enquête. Aujourd'hui, nous savons qu'il y a eu délit
d'initié à propos des cessions d'actions des compagnies
d'assurance et des compagnies aériennes, ce qui sous-entend
que certains savaient qu'une attaque était imminente.
Nous savons très bien que le système bancaire d'investissement
appartenant aux juifs avait été prévenu
à l'avance. Je ne puis imaginer un terroriste musulman
se glissant dans le calendrier liturgique juif. J'aurais encore
plus de mal à imaginer que l'Antéchrist et ses
conseillers juifs de la Kabbale tirent des plans sur la comète
de la Bourse. Il est plus facile de rechercher des "méchants"
qui ne sont pas nécessairement diaboliques. La prudence
exige que nous tenions compte des indices terre-à-terre
avant d'aller chercher des causes dans l'autre monde. C'est la
méthode qu'a préférée le père
Brown, héros de G. K. Chesterton: avant de proclamer un
miracle, il faut bien vérifier l'aspect matériel
des choses.
- De fait, rien ne permet
d'assurer que le président Bush ait été
manipulé par des juifs. Cette hypothèse se fonde
sur l'idée de l'existence d'Etats-Unis non juifs, d'une
"Amérique autonome en proie à la manipulation
et à la subversion de la part des juifs". Si tel
était le cas, en excluant par miracle les juifs du discours
public, cette Amérique originelle pourrait être
retrouvée. Mais, en réalité, le discours
suscité par les attentats des Etats-Unis prouve, qu'on
le veuille ou non, le contraire.
- De nombreuses personnalités
publiques américaines, tant juives que non juives, ont
appelé à la vengeance. Selon l'ex-ministre des
affaires étrangères, Lawrence Eagleburger, il n'y
a pas trente-six façons de traiter avec ce type d'individu
; il faut en tuer un certain nombre même s'ils ne sont
pas directement impliqués dans l'affaire [3: CNN, le 12
septembre 2001].
Précisons que Lawrence Eagleburger préside une
association juive dont le but est d'exiger le paiement d'indemnités
par l'Allemagne des indemnités, fonction rémunérée
300.000 euros par an.
- Face à cet inimaginable
Pearl Harbour du XXIe siècle, ma réaction devrait
être simple et rapide: tuer les salauds; viser entre les
yeux, en faire de la chair à pâté, les empoisonner,
même, s'il le faut. Quant aux villes ou aux pays qui abritent
cette engeance, il faudrait les bombarder pour les réduire
à l'état de terrains de basket, a déclaré
Steve Dunleavy dans le New York Post [4: 12 septembre 2001]. Dans le Washington Post,
Rich Lowry a même proposé d'annéantir une
partie de Damas ou de Téhéran, ou de prendre toute
autre mesure permettant de résoudre en partie le problème
[5: Message
adressé par Rich Lowry, rédacteur du National
Review à Howard Kurtz (Washington Post, numéro
du 13 septembre 2001)].
- Dans ce domaine, la
palme revient à Ann Coulter qui ne craint pas d'affirmer
que l'on n'a pas le temps de faire du sentiment pour identifier
précisément les individus directement impliqués
dans cette attaque terroriste donnée. Il faut envahir
leur pays, tuer leurs dirigeants et convertir la population au
christianisme (!?). Nous n'avons pas pris tant de précautions
pour identifier et punir Hitler et ses officiers généraux
personnellement: nous avons arrosé les villes allemandes
d'un tapis de bombes et tué des civils. C'est cela la
guerre et nous sommes en situation de guerre. Ces propos ont
été publiés dans le New York Daily News
[6: 12
septembre 2001],
quotidien de Mortimer Zuckerman, actuel dirigeant de la Conférence
des organisations juives américaines
- L'esprit de vengeance
qui anime la presse américaine constitue une aberration
par rapport au discours de l'Occident. Un coup d'oeil rapide
sur la littérature mondiale des pays de la chrétienté
et de l'islam suffit pour constater que la vengeance est rarement
le thème principal d'un ouvrage important. Gogol a écrit
une nouvelle à la mode occidentale intitulée "Une
terrible vengeance " [voir Les Soirées du Hameau,
près de Dikanko -- "Oeuvres complètes de Gogol",
Bibliothèque de La Pléiade, ndt]. Pour sa part,
Prosper Mérimée a écrit une courte nouvelle
intitulée Colomba à propos de la vendetta
corse. Et c'est tout. Les Britanniques ont toujours considéré
la vengeance comme quelque chose de totalement étranger
à leur culture, surtout quand il s'agissait de matches
de cricket. Dans toute culture, tant chrétienne que musulmane,
le terme "vengeur" revêt une connotation négative
mais, à l'inverse, la culture juive est totalement imprégnée
de l'idée de vengeance, parce qu'elle s'inspire uniquement
de l'Ancien Testament, sans passer par le filtre rédempteur
du Nouveau Testament ou du Coran.
- Nous autres, juifs,
sommes mieux placés que n'importe qui pour le savoir:
John Sack, brillant journaliste juif américain l'a souligné
dans son livre intitulé Eye for Eye [Oeil pour
oeil, cet ouvrage n'a pas été traduit en français,
ndt; cf.
l'article qu'il a donné à Esquire, en février 2001, et
la réponse juive, Holocaust
deniers spread their lies in Middle East,], ouvrage qui vous fait froid dans le dos à
la simple évocation des exactions perpétrées
par des juifs à titre de vengeance à l'encontre
de civils allemands au lendemain de la Deuxième guerre
mondiale: Eye for Eye raconte des tortures, des "assassinats
extra-judiciaires", des empoisonnements en masse et autres
horreurs. Il est difficile de se procurer un exemplaire de ce
livre que les dirigeants juifs ont réussi à faire
interdire et et dont ils ont empêché la mise en
vente en librairie. [Néanmoins, essayez <http://www.johnsack.com> éd.]
- Rien d'étonnant
à ce qu'Israël fonde sa politique générale
quotidienne sur la vengeance. Ses attaques contre des Palestiniens
ont été appelées peulot tagmul, actes
de vengeance. L'un de ces actes est l'oeuvre de l'actuel premier
ministre, Ariel Sharon, qui a tué une soixantaine de paysans,
avec ses soldats, le 14 octobre 1953, sans épargner les
femmes et les enfants, dans le village de Qibya. L'invasion du
Liban en 1982, et ses vingt mille victimes, libanaises, palestiniennes,
chrétiennes et musulmanes, n'est rien d'autre qu'un acte
de vengeance après l'assassinat manqué de l'ambassadeur
d'Israël à Londres. Depuis la deuxième Intifada,
tout acte de terreur commis par les Israéliens est qualifié
de "châtiment" ou de "représailles"
par les Israéliens et les médias américains
appartenant à des juifs.
- L'engouement juif pour
la vengeance a bien supporté la périlleuse traversée
de l'Atlantique. Ce sont des juifs américains qui ont
créé Hollywood qui a fait de la vengeance son thème
privilégié. D'une certaine façon, le cinéma
américain est une moyen d'expression de l'inconscient
collectif juif et a joué un rôle essentiel dans
la constitution du psychisme américain. A partir d'Hollywood,
l'esprit de vengeance s'est répandu sur toute la Terre
et a certainement contribué à modeler le monde
dans lequel nous vivons. En d'autres termes, il n'y avait pas
besoin de complot. Relativement immature, l'Amérique n'a
pas résisté à l'impact de la mentalité
juive et est devenue un Etat juif, le grand frère d'Israël.
Petit-fils d'un rabbin de Trêves mais élevé
au sein de l'Eglise, Karl Marx s'est révélé
un véritable prophète en annonçant dès
les années 1840 (!) que l'Amérique deviendrait
un Etat juif et embrasserait le mode de pensée juif fondé
sur l'avidité et l'aliénation. D'où les
succès affichés par les juifs. Quoi de plus naturel
que, dans l'Etat juif, les juifs engrangent tous les succès?
- Cette explication nous
permet de répondre à la question que nous avions
posée précédemment, à savoir: l'Amérique
soutient-elle Israël à cause du Lobby juif ou "au
nom de l'intérêt bien compris des entreprises américaines"
? Disons que le Lobby juif est un organe superflu, qui défend
la Droite israélienne, tandis que l'Amérique toute
entière constitue un Etat juif de plus grande dimension,
dont les intérêts ne se limitent pas au seul Proche
Orient.
- Cette hypothèse
fournit une réponse cohérente à bien des
questions: elle explique le pourcentage incroyable de voix en
faveur du soutien à Israël (99 %) ainsi que les innombrables
musées, études et films consacrés à
lolocauste. Elle explique pourquoi, dans la vie de l'Amérique,
les juifs occupent une position centrale. C'est ainsi que, de
nos jours, l'Amérique considère les événements
qui se passent dans le monde en se plaçant du point de
vue juif traditionnel, en cherchant à savoir si "ceci
ou cela est-il ou non favorable aux juifs?".
- Cette hypothèse
explique également le retrait des Etats-Unis à
Durban. George W. Bush ne voyait pas d'inconvénient à
se quereller avec l'Europe et le Japon et c'est ainsi qu'il est
revenu sur le traité de Kyoto. Il se moquait pas mal de
mécontenter la Russie et la Chine en prenant unilatéralement
la décision d'abandonner le traité sur les armes
stratégiques. Mais, dans ce cas-là, il a entendu
la Voix de son Maître. Ce rejet hautain de l'Afrique et
de l'Asie, ce renvoi injurieux de la communauté noire
américaine, ce refus de la grande cause que constitue
la lutte contre le racisme prouve, s'il en était encore
besoin, que les Etats-Unis se sont alignés sur l'état
d'Israël.
- Dans un récent
entretien accordé à Newsweek [7: 7 février
2001], le président
Vladimir Poutine cherche à justifier son assaut contre
les Tchétchènes. Selon lui, "les dirigeants
tchétchènes ont appelé publiquement à
l'extermination des juifs", reléguant les détracteurs
de la guerre qu'il mène au rang d'antisémites.
Or, aucun juif n'habite en Tchétchénie, et l'opinion
des dirigeants de ce pays à l'égard des juifs n'aurait
aucun intérêt si le terme " antisémitisme
" conservait son acception d'origine, à savoir les
préjugés ou le racisme anti-juif. L'antisémitisme
n'existe plus sous cette forme, comme nous l'avons démontré
dans d'autres articles [8:
Voir "La
troisième colombe".], mais le monde y a vu un sens
nouveau. Ce terme a été assimilé à
l'anti-américanisme de l'époque de McCarthy, ou
à l'anti-soviétisme de l'Union soviétique
sous Brejnev.
- Quiconque, en Amérique
ou dans un autre pays, rejette le nouveau paradigme américain
est, par définition, antisémite. C'est la raison
pour laquelle de bonnes gens d'ascendance juive, que ce soit
Noam Chomsky ou Woody Allen, saint Paul ou Karl Marx, sont qualifiées
"d'antisémites". En règle générale,
la communauté juive les rejette, mais n'hésite
tout de même pas à parler en leur nom pour défendre
les structures qu'elle dénonce.
- Un délit à
l'encontre de la communauté juive n'est pas considéré
comme une forme de racisme. Le racisme ordinaire est parfaitement
toléré, surtout s'il est dirigé contre les
Arabes (les nouveaux ennemis des juifs) ou les Noirs (les anciens
ennemis des juifs). Mais quand il s'agit de juifs, le délit
est traité de " crime de lèse-majesté
" (dans les années où les juifs avaient beaucoup
de pouvoir en Union soviétique (1917-1937), on fusillait
les gens pour avoir proféré une remarque contre
les juifs). A Strasbourg, Manfred Stricker a fait campagne pour
que l'université de la ville porte le nom du Dr Schweitzer,
mais la communauté juive a préféré
l'appeler du nom d'un savant juif sans grand rapport avec la
ville. C'est ainsi que Manfred Stricker a été condamné
à six mois de prison.
- M'adressant à
des étudiants de Harvard, d'Emory et d'autres universités
américaines prestigieuses, je me suis rendu compte qu'ils
ne savaient même pas qui était Arnold Toynbee. Le
plus grand philosophe britannique de l'histoire du XXe siècle
avait commis une erreur: il avait parlé de la tragédie
palestinienne et évoqué l'esclavage des Africains
en le qualifiant de tragédie égale à lolocauste
des juifs. C'est ce qui explique que le nom de Toynbee ait été
gommé et ait disparu de la conscience américaine.
Cette maîtrise absolue du discours public explique l'obéissance
des intellectuels américains (et européens, d'ailleurs).
Pour un intellectuel, il vaut mieux se voir accuser de pédophilie
que d'antisémitisme.
- Dans l'Etat judéo-américain,
les juifs constituent désormais une "Eglise officielle",
fondement idéologique qui, soit dit en passant, m'inspire
les mêmes remarques que celles de Voltaire lorsqu'il disait
qu'il fallait "tuer l'infâme", l'Eglise catholique
au sein de laquelle il était né.
- Dans l'Etat judéo-américain,
les juifs constituent le groupe social le plus prospère.
Ce soudain accès à la notoriété et
à la richesse ne devrait pas provoquer de vertige ni de
sentiment d'auto-adulation, tout au contraire. Reprenant les
propres termes d'un philosophe américain, Emmanuel Wallerstein,
je dirai que, de nos jours, la réussite matérielle
est la marque d'un échec moral. Ni la "réussite"
ni les richesses ne sont la preuve de la bienveillance de Dieu.
En tout cas, pas du Dieu qui a béni les pauvres. L'homme
qui se taille une part de choix dans le milieu des voleurs n'a
pas sa place aux yeux de Dieu. Notre monde, constitué
de millions d'affamés et d'une minorité d'hyper-privilégiés
est un monde dépourvu de morale comme de sentiment chrétien,
à l'instar de la prétendue "croisade"
du président Bush.
- Traduit de l'anglais par
Annie Coussemant. Point d'information Palestine, No 171
du 11/10/2001, AMFP - BP 33 - 13191 Marseille France, <[email protected]>
-
LA
PREMIÈRE VICTIME
The disinformation
campaign
- Phillip Knightley
- The way wars are reported
in the western media follows a depressingly predictable pattern:
stage one, the crisis; stage two, the demonisation of the enemy's
leader; stage three, the demonisation of the enemy as individuals;
and stage four, atrocities. At the moment we are at stages two
and three: efforts to show that not only Osama bin Laden and
the Taliban are fanatical and cruel but that most Afghans - even
many Muslims - are as well. We are already through stage one,
the reporting of a crisis which negotiations appear unable to
resolve. Politicians, while calling for diplomacy, warn of military
retaliation. The media reports this as "We're on the brink
of war", or "War is inevitable".
- News coverage concentrates
on the build up of military force, and prominent columnists and
newspaper editorials urge war. But there are usually sizable
minorities of citizens concerned that all avenues for peace have
not been fully explored and although the mainstream media ignores
or plays down their protests, these have to be dampened down
unless they gain strength.
- We now enter stage two
of the pattern -- the demonisation of the enemy's leader. Comparing
the leader with Hitler is a good start because of the instant
images that Hitler's name provokes. So when George Bush Sr likened
Iraq's takeover of Kuwait with the Nazi blitzkrieg in Europe
in the 1930s, the media quickly took up the theme. Saddam Hussein
was painted as a second Hitler, hated by his own people and despised
in the Arab world. Equally, in the Kosovo conflict, the Serbs
were portrayed as Nazi thugs intent on genocide and words like
"Auschwitz-style furnaces" and "Holocaust"
were used.
- The crudest approach
is to suggest that the leader is insane. Saddam Hussein was "a
deranged psychopath", Milosevic was mad, and the Spectator
recently headlined an article on Osama bin Laden: "Inside
the mind of the maniac". Those who publicly question any
of this can expect an even stronger burst of abuse. In the Gulf
war they were labelled "friends of terrorists, ranters,
nutty, hypocrites, animals, barbarians, mad, traitors, unhinged,
appeasers and apologists". The Mirror called peace
demonstrators "misguided, twisted individuals always eager
to comfort and support any country but their own. They are a
danger to all us -- the enemy within." Columnist Christopher
Hitchens, in last week's Spectator article, Damn
the doves, says that intellectuals who seek to understand
the new enemy are no friends of peace, democracy or human life.
- The third stage in the
pattern is the demonisation not only of the leader but of his
people. The simplest way of doing this is the atrocity story.
The problem is that although many atrocity stories are true --
after all, war itself is an atrocity -- many are not.
- Take the Kuwaiti babies
story. Its origins go back to the first world war when British
propaganda accused the Germans of tossing Belgian babies into
the air and catching them on their bayonets. Dusted off and updated
for the Gulf war, this version had Iraqi soldiers bursting into
a modern Kuwaiti hospital, finding the premature babies ward
and then tossing the babies out of incubators so that the incubators
could be sent back to Iraq.
- The story, improbable
from the start, was first reported by the Daily Telegraph
in London on September 5 1990. But the story lacked the human
element; it was an unverified report, there were no pictures
for television and no interviews with mothers grieving over dead
babies.
- That was soon rectified.
An organisation calling itself Citizens for a Free Kuwait (financed
by the Kuwaiti government in exile) had signed a $10m
contract with the giant American public relations company, Hill
& Knowlton, to campaign for American military intervention
to oust Iraq from Kuwait.
- The Human Rights Caucus
of the US Congress was meeting in October and Hill & Knowlton
arranged for a 15-year-old Kuwaiti girl to tell the babies' story
before the congressmen. She did it brilliantly, choking with
tears at the right moment, her voice breaking as she struggled
to continue. The congressional committee knew her only as "Nayirah"
and the television segment of her testimony showed anger and
resolution on the faces of the congressmen listening to her.
President Bush referred to the story six times in the next five
weeks as an example of the evil of Saddam's regime.
- In the Senate debate
whether to approve military action to force Saddam out of Kuwait,
seven senators specifically mentioned the incubator babies atrocity
and the final margin in favour of war was just five votes.
John R Macarthur's study of propaganda in the war says that the
babies atrocity was a definitive moment in the campaign to prepare
the American public for the need to go to war.
- It was not until nearly
two years later that the truth emerged. The story was a fabrication
and a myth, and Nayirah, the teenage Kuwaiti girl, coached and
rehearsed by Hill & Knowlton for her appearance before the
Congressional Committee, was in fact the daughter of the Kuwaiti
ambassador to the United States. By the time Macarthur revealed
this, the war was won and over and it did not matter any more.
- So what should we make
of the stories in the British press this week about torture in
Afghanistan? A defector from the Taliban's secret police told
a reporter in Quetta, Pakistan, that he was commanded to "find
new ways of torture so terrible that the screams will frighten
crows from their nests". The defector then listed a series
of chilling forms of torture that he said he and his fellow officers
developed. "Nowhere else in the world has such barbarity
and cruelty as Afghanistan."
- The story rings false
and defectors of all kinds are well-known for telling interviewers
what they think they want to hear. On the other hand, it might
be true. The trouble is, how can we tell? The media demands
that we trust it but too often that trust has been betrayed.
- The Guardian, 24 October 2001 <http://www.guardian.co.uk>
- Phillip Knightley is
the author of The First Casualty, a history of war reporting
(Prion).
Un très bon livre que nous recommandons.
Existe en français.
VIOLENCES
CONTRE LES FEMMES ET LES ENFANTS
- Appel urgent
de l'OMCT
- lundi 1 octobre 2001
- Le Secrétariat
international de l'OMCT vous prie d'intervenir de TOUTE URGENCE
dans la situation suivante en Israël.
- Le Secrétariat
international de l'OMCT a été informé par
une source digne de confiance que des femmes détenues,
ainsi qu'un enfant, ont subi des actes de torture et des mauvais
traitements à la prison pour femmes de Neve Tertze à
Ramle en Israël.
- Selon les informations
reçues, les gardiens de la prison sont entrés le
jeudi 13 septembre dans les cellules des femmes, ont emporté
leurs possessions et ont conduit Maha Al-A'ak (22 ans), Suad
Ghazal (18 ans), Wijdan Buji (22 ans) et Rab'a Hamael (14 ans)
dans des cellules d'isolement. Ils ont ensuite déplacé
Amne Muna (25 ans) dans une section différente où
ne se trouvaient que des prisonnières de droit commun.
Craignant pour l'intégrité d'Amne Muna, les femmes
ont commencé ensuite à crier son nom. Plus tard
dans la soirée, des gardiens homme et femmes sont entrés
dans les cellules d'isolement et ont commencé à
battre les détenues.
- Selon les informations
reçues, des policiers et les gardiens les ont attachées
à leur lit, les bras et les jambes écartés,
en les maintenant avec des entraves en plastique tellement serrées
qu'elles ont provoqué des enflures et des douleurs intenses.
Des gardiens ont aussi recouvert les visages de Wijdan et de
Suad avec leur voile pendant qu'elles étaient attachées
au lit, les empêchant ainsi de respirer. Les gardiens sont
revenus après 2 heures et ont déserré les
entraves. Ils ont toutefois laissé les détenues
enchaînées à leur lit dans cette position
humiliante pendant toute la nuit.
- Un avocat, qui a visité
la prison le 16 septembre 2001, a affirmé que les femmes
étaient encore en isolement ce jour-là et qu'elles
avaient des blessures et des oedèmes au visage et au corps.
Lors de la visite, le gardien avait refusé d'enlever les
entraves des jambes d'Amne Muna. Il n'y avait pas d'eau dans
la cellule de celle-ci et au moment de la visite, à 13h45,
elle n'avait toujours pas reçu de l'eau. Un doigt de sa
main droite était enflé, avec un oedème
important et ensanglanté.
- Amne a fait une déclaration
sous serment selon laquelle elle a dit: «Ils ont tenté
de m'agresser avec des boucliers en plastique. J'ai essayé
de me protéger. L'instant suivant je me suis retrouvée
par terre, en train de protéger ma tête -- trois
hommes me frappaient sur la tête et le corps. Ils ont vaporisé
du gaz sur mon visage. Je pensais que j'allais mourir... je ne
pouvais pas respirer et je criais. Un des policiers marchait
avec sa botte sur ma main et je saignais... Ils ont mis mon visage
par terre et continuaient à me battre. Ils m'ont prise
par les bras et les jambes et m'ont traînée dans
l'autre pièce. Ma tête se cognait par terre. Ma
main saignait. Ensuite Miri (une gardienne) m'a vaporisée
à nouveau. Je pensais mourir. Ils m'ont mise sur le lit
en y attachant mes mains et mes jambes -- tout en me portant
-- en tenant ma tête et mon cou dans une position qui m'étouffait.»
- L'OMCT craint pour l'intégrité
physique et psychologique d'Amne Muna et de toutes les femmes
détenues à la prison de Neve Tertze. L'OMCT est
vivement préoccupée par les mauvaises conditions
de détention des femmes palestiniennes incarcérées
dans cette prison.
- En ce qui concerne Rab'a
Hameal, âgée de 14 ans, l'OMCT rappelle qu'en tant
qu'Etat partie à la Convention relative aux droits de
l'enfant, Israël est tenu de respecter les articles qu'elle
contient. L'article 37 exige notamment que «tout enfant
privé de liberté soit traité avec humanité
et avec le respect dû à la dignité de la
personne humaine, et d'une manière tenant compte des besoins
des personnes de son âge. En particulier, (...) il a le
droit de rester en contact avec sa famille par la correspondance
et par les visites (...)».
- En outre, l'OMCT souligne
que, selon les règles des Nations Unies pour la protection
des mineurs privés de libertés, la mise à
l'isolement de personnes de moins de 18 ans constitue un traitement
inhumain et dégradant et doit être interdit. Par
ailleurs, selon l'article 37(c) de la Convention relative aux
droits de l'enfant, «(...) tout enfant privé de
liberté sera séparé des adultes».
Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), 8 rue
du Vieux-Billard, Case postale 21, CH-1211 Geneve 8, Suisse/Switzerland,
Tel. : 0041 22 809 49 39, Fax : 0041 22 809 49 29, E-mail : <[email protected]>, <http://www.omct.org>
LECTURE
AU COIN DU FEU
Onnous signale Kurt Kohbeck, Holy War,
Unholy Victory: Eyewitness to the CIA's secret war in Afghanistan
(1993), On ne l'a pas trouvé sur Amazon.com.
PIPE
DREAMS
- No one wants to be the
Taliban's friend now- but it wasn't so long ago that US energy
companies actively courted the Afghan regime.
- <http://www.motherjones.com/web_exclusives/features/news/pipedreams.html>
LE
RABBIN HITLER
- "Il y a plus de
cinquante ans, l'Amérique sauvait le monde du nazisme.
Maintenant, elle mène le monde pour une campagne destinée
à nous débarrasser du terrorisme international",
a déclaré le rabbin Marvin Hi(t)ler, directeur
et fondateur du Centre Simon Wiesenthal.
- "Il n'y a jamais
eu de guerre plus juste que celle-ci. Nous nous battons pour
nos libertés, notre mode de vie et notre civilisation.
Une fois déjà, Winston Churchill, parlant de la
bataille d'Angleterre et des défenseurs britanniques de
Londres, a dit que "ce fut leur heure de gloire". Un
jour, on dira que l'heure de gloire de l'Amérique, c'était
les Etats-Unis au XXIe siècle", poursuit Hi(t)ler.
- "More
than 50 years ago, America saved the world from Nazism. Now she
is leading the world in a campaign to rid us of international
terrorism," said Rabbi Marvin Hi(tl)er, dean and founder
of the Simon Wiesenthal Center.
- "If ever
there was a just war, this is such a war. This is a battle about
our freedoms, our way of life, and our civilization. Once before,
when speaking of the Battle of Britain and of the British defenders
of London, Winston Churchill stated that 'this was their finest
hour.' One day, people shall say of the United States that in
the 21st Century, this was America's finest hour," Hi(tl)er
continued.
LA BASSIN RUSSE SE TARIT
- Elena Starikovski (24
ans) étudiait la musique. Elle était partie pour
Novosibirsk, dans sa Sibérie natale, pour rejoindre son
fiancé et se marier. Intallée à Tel-Aviv
depuis deux ans, elle espérait convaincre son futur mari
de la suivre en Israël. Ses projets se sont abîmés
dans la Mer Noire, jeudi 4 octobre, avec l'explosion du Tupolev
de la Sibir. Selon la compagnie d'aviation, les 12 membres d'équipage
étaient russes, 15 passagers également. Les 51
autres, de nationalité israélienne, étaient
de récents émigrés, originaires de Russie.
- Toutes les grandes villes
russes ont vu renaître leur communauté juive au
cours de la dernière décennie. [On ne savait
pas qu'elles étaient mortes....] Celle de Novosibirsk
compterait 15.000 membres. L'Agence juive, l'organisme israélien
[l'Agence juive n'est PAS un organisme israélien.
Ce serait plutôt Israël qui serait un organe de l'Agence
juive...] chargé des juifs de la diaspora, dispose
d'une antenne dans la ville: il y aurait 60.000 juifs dans la
région. Ceux qui sont restés en ex-URSS ne sont
pas les plus pratiquants. Il n'empêche: les synagogues
sont restaurées, des mouvements de jeunes ont été
créés, et il existe des écoles juives dans
toutes les grandes villes. [En somme, l'argent des juifs
américains sert à recréer le ghetto qu'avaient
aboli soixante-dix ans de vie soviétique...]
- Au début des
années 1990, ils faisaient la queue devant les bureaux
de l'Agence juive, qui leur proposait de partir tous frais payés
pour Israël [où ils devaient ensuite rembourser
les frais, énormes, de voyage et d'installation...].
Le grand rush a commencé en 1990: cette année-là,
180.000 ressortissants de l'ex-Union soviétique ont obtenu
un passeport israélien. Au cours des douze dernières
années, ils sont 890.000 à avoir répondu
à l'appel. [On estime généralement
que la moitié des ces gens ne sont juifs en aucune façon,
mais que ce sont des émigrants économiques...]
La plupart sont partis pour des raisons économiques. De
jeunes hommes, eux, y ont trouvé le moyen d'échapper
au service militaire -- effectué en Russie, il est beaucoup
plus dangereux qu'en Israël [C'est une illusion qui
est en train de se dissiper...]. Les hommes d'affaires
y ont vu l'avantage d'élargir leurs activités et
de jongler avec deux nationalités.
- Cette émirgration
massive a évidemment renforcé les liens entre Moscou
et tel-Aviv, qui partagent la même obsession du «terrorisme
islamique». On l'a encore vu en septembre, lors de la visiste
du premier ministre israélien, Ariel Sharon (lequel a
des origines bielorusses), qui a exhorté la communauté
juive de Russie à émigrer dans son pays. «Il
fut un temps où les juifs d'Union soviétique m'ont
demandé de l'aide. maintenant c'est moi qui vous en demande»
a-t-il lancé. Selon le bureau de l'Agence juive à
Moscou, en 1989, 2,4 millions de ressortissants de l'ex-URSS
étaient «éligibles» à une émigration
en Israël. [On ne sait pas dans quelle langue ce journal
est écrit...]. Il n'en reste qu'un million, dont
600.000 en Russie et 250.000 en Ukraine. Les candidats au départ
ne sont plus légion. Au cours de huit premiers mois de
cette année, le nombre de départs de la Russie
vers Israël a diminué de 40% par rapport à
la même période en l'an 2000. A cela, deux raisons:
la stabilité économique de la Russie, qui n'encourage
pas à partir, et bien sûr la crainte de ne pas
vivre en sécurité. Presque toutes les victimes
de l'attentat à la bombe perprétré le 1er
juin devant une discothèque de Tel-Aviv étaient
des adolescents originaires de l'ex-URSS.
- Marie-Pierre Subtil.(Le
Monde)
Une fois établi que l'avion de la
Sibir a bien été abattu par un missile militaire
ukrainien, (on a ensuite parlé de bombe à bord)
à l'approche du territoire russe, la presse a semblé
se désintéresser de la question de savoir qui avait
balancé le pruneau. Les Israéliens ont fait comme
si cela ne les regardait pas. Ils n'ont pas crié au sharon.
Or que faisait l'avion de Sibir ? Affrétés
par l'Agence juive, avec un financement juif américain,
ces avions servent au recrutement des juifs des petites villes
russes et ukrainiennes. Les juifs des grandes villes ont déjà
eu la possibilité d'émigrer (à crédit)
ou de se faire sur place une vie économiquement satisfaisante.
Mais il existe un masse de villes moyennes et petites qui sont
complètement en dehors de circuits financiers, presque
toujours mafieux, parce qu'elles ne recèlent par de produits
ou de bien vendables à l'étranger, ou pillables
sans compensation. La vie de leurs habitants est particulièrement
difficile, réduite à ce que le système D
permet de se procurer, ce qui n'est souvent pas grand chose. Les
sergents recruteurs de l'Agence juive vont voir les juifs qui
habitent dans ces petits centres et leur font miroiter l'accès
à la société d'abondance à l'occidentale.
Ils n'ont qu'à monter dans l'avion qui vient justement
à passer dans leur petite ville, pour un circuit vraiment
spécial. On leurre les jeunes, en particulier, afin de
les attirer pour les premières lignes de l'armée
israélienne, là où les sabra et autres
nantis ne veulent pas aller de peur de se faire trouer la peau.
Il s'est donc trouvé des gens pour
trouver ce petit manège répugnant et vouloir donner
un premier avertissement. Car qui croira qu'on abat un avion de
ligne avec un missile sans le faire exprès ? La Gazette
du Golfe et des banlieues n'est pas en mesure de mettre un
nom sur les gens qui ont décidé de brouiller le
jeu israélien en Russie. Mais il est probable qu'à
Tel-Aviv, où l'on ne moufte pas sur le sujet, on a compris
le message.
RIFIFI
AU KURDISTAN
L'agence d'information de droit espagnole
Red Vertice fait savoir, le 5 octobre que de durs combats opposent,
au Kurdistan irakien, des forces de l'UPK (Union patriotique du
Kurdistan) à des partisans de Ben Laden, retranchés
dans une partie de la zone frontalière avec l'Iran. Ces
informations proviennent de la "résistance irakienne"
et ne semblent pas avoir été reprises par la presse
internationale, qui préfère ne pas entrer dans les
détails de ce qui se passe au Moyen Orient. Peut-être
aussi est-il difficile de faire comprendre aux opinions publiques
occidentales qu'il existe des "terroristes" islamistes
en Iraq qui sont en lutte avec le régime de Saddam Hussein
!!! Le mouvement pro-Ben Laden s'appellerait Djundi al Islam,
Les Soldats de l'Islam, allié aux forces du mollah Krekar,
ancien de l'Afghanistan, et du mollah Ali Bapir.
ÇA
SENT LE GAZ
- ¿Una
causa para una guerra?
- Afganistan,
ruta de transito para petroleo y gas
- Aproximadamente 65 por
ciento de las reservas petroleras conocidas del mundo están
concentradas en Medio Oriente y Asia central (incluyendo Afganistán)
y este hecho, según varios expertos, ha ocupado durante
más de una década un punto clave en la política
estadounidense hacia la región.
- "Desde el punto
de vista energético, el significado de Afganistán
emana de su posición geográfica como una ruta de
tránsito potencial para exportaciones de petróleo
y gas natural de Asia central al mar Arábigo", indica
el Departamento de Energía de Estados Unidos en un documento
informativo sobre Afganistán difundido en septiembre del
2001, después de los ataques contra las Torres Gemelas
y el Pentágono.
- El Departamento de Energía
también señaló que Afganistán tiene
sustantivas reservas de gas natural y algunos recursos de petróleo
y carbón. Pero en juego hay más que sólo
la estabilidad de Afganistán en el contexto energético.
Varios analistas regionales han advertido que la situación
de ese país podría amenazar la estabilidad de las
naciones colindantes.
- Turkmenistán
tiene la tercera reserva más grande de gas natural del mundo, y en otros estados
de la región, como Uzbekistán y Tadjikistán,
se ubican sustanciales campos petroleros.
- La estabilidad de estos
países, a su vez, se considera fundamental para la pacificación
regional de la región del mar Caspio, el cual, según
el teniente coronel retirado del ejército de Estados Unidos,
y experto en la región, Lester W. Grau, a lo largo de
los próximos 15 a 20 años podría desarrollarse
lo suficiente como para remplazar el petróleo que actualmente
ofrece el golfo Pérsico.
- Los suministros de petróleo
en la región del mar Caspio son considerados tan importantes
que la Fuerza de Tarea de Política Energética Nacional
-presidida por el vicepresidente Dick Cheney- recomendó
este año al gobierno del presidente George W. Bush fortalecer
sus alianzas comerciales con las naciones de esa región.
- "No es justo decir
que cualquier acción militar potencial en la región
se trate, como lo fue en el pasado en el golfo Pérsico,
sólo de petróleo", comentó que ha estudiado
estrategia petrolera por más de una década.
- En entrevista realizada
esta semana, Steve Kretzmann, analista del Instituto de Estudios
Políticos (IPS,) agregó que mientras la actual
política militar hacia Afganistán podría
no estar directamente vinculada con los intereses del petróleo,
se vale decir que los intereses económicos de Estados
Unidos en Asia central "sí acaban siendo en torno
al petróleo". Como evidencia de este vínculo,
Kretzmann dijo que la política estadunidense de aceptar
tácitamente -y su renuencia a presionar- al gobierno talibán
a mediados de los años 90, fue resultado de la influencia
que tiene la empresa petrolera Unocal. Esa compañía
estadunidense fue la principal inversionista en un consorcio
internacional que negoció y finalmente acordó un
contrato de 2 mil millones de dólares con el gobierno
talibán para construir un oleoducto de 890 millas de largo,
que atravesaba Afganistán para transportar gas natural
de Turkmenistán a Pakistán.
- Unocal se vio presionada
por sus propios accionistas, que se quejaban por el trato vejatorio
que el talibán daba a las mujeres. La empresa estadunidense
finalmente se retiró del proyecto en diciembre de 1998,
meses después de que el gobierno de Bill Clinton ordenó
bombardear Afganistán, en agosto de ese año, en
represalia por las bombas que estallaron en las embajadas de
Estados Unidos en Africa oriental.
- Más allá
de proyectos de oleoductos en Afganistán (el informe del
Departamento de Energía comenta dos proyectos allí
propuestos por Unocal), existen serias preocupaciones en Estados
Unidos, según algunos expertos, de que la inestabilidad
en Afganistán podría tener impactos negativos en
los países colindantes y en la región del mar Caspio
en su conjunto.
- Red Vertice, 10 oct.
2001
<http://www.red-vertice.com/anv/teletipo.htm>
L'HUILE
CHAUFFE
Nous partageons cette analyse russe
- A mesure que se met
en place la " coalition anti-terroriste ", les nouveaux
objectifs de la diplomatie américaine se dessinent. Outre
la réduction de la menace terroriste, Washington cherche
à étendre son contrôle sur les régions,
vitales pour l'Occident, où sont concentrées les
plus importantes réserves énergétiques mondiales.
Cela suppose que deux conditions soient réunies : empêcher
une déstabilisation du golfe Persique et obtenir un accès
direct et sûr aux gisements de pétrole et de gaz
en Asie centrale et dans le bassin de la Caspienne, deux objectifs
qui conduisent à s'intéresser plus à l'Afghanistan
qu'aux régimes arabes qui apportent un soutien financier
et idéologique à l'extrémisme religieux.
L'arrivée au pouvoir des Talibans pouvait être placée
dans le contexte de la construction, par des compagnies occidentales,
d'oléoduc reliant la Turkménie à la mer
d'Oman, mais les Talibans n'ont pas " justifié les
espoirs placés en eux " et il a fallu recourir à
d'autres moyens. La Russie quant à elle s'efforce de ne
pas perdre son influence dans l'espace post-soviétique
et de participer à la mise en valeur des ressources énergétiques
d'Asie Centrale. Ses possibilités militaires et économiques
limitées la conduisent à miser en premier lieu
sur ses alliés dans la région, en particulier l'Alliance
du Nord. Les Etats-Unis sont conscients qu'en soutenant le gouvernement
Rabbani et le successeur de Massoud, ils font le jeu de la Russie,
du Tadjikistan et de l'Iran. Mais Washington dispose d'autres
cartes comme les troupes du général Dostam, devenu
très actif. Tachkent et Achkabad souhaitent un Afghanistan
stable pour évacuer leur gaz et leur pétrole vers
le sud, sans passer par la Russie. L'Alliance du Nord pourrait
contrarier ces projets et donc se trouver confrontée dans
quelques mois à l'opposition pachtoune. L'objectif de
Moscou pourrait être la formation à Kaboul d'un
gouvernement de coalition mais qui sera sans doute traversé
par des dissensions internes.
- " La guerre ouvre
la voie à un nouvel ordre mondial " Serguei Sokout,
Vladimir Moukhine, Nezavissimoe Voennoe Obozrenie, 28
septembre 2001 <http://www.ambafrance.ru/fr/press/resume.asp>
HISTOIRE
D'HUILES
- Unocal
- The first gasoline-powered
automobile had not yet appeared in the Western United States
when the Union Oil Company of California was founded on Oct.
17, 1890. The oil industry was barely 30 years old. Headquarters
for the new company were established in Santa Paula, heart of
the state's oil country. One hundred years later, when Unocal
celebrated its centennial, the original two-story building was
renovated. Today it is the California Oil Museum.
- To form Union Oil, co-founders
Lyman Stewart, Thomas Bard, and Wallace Hardison merged their
holdings. Although they could not then have foreseen the tremendous
impact the automobile would soon have on oil demand, they were
aware of oil's potential as an industrial and transportation
fuel. [...]
- By 1913, there were
nearly 123,000 automobiles in California, prompting the company
to open its first service station -- or "gas stand"
-- on the corner of Sixth and Mateo streets in downtown Los Angeles.
As the number of automobiles mushroomed, the company worked hard
to keep pace. By 1925, Union had more than 400 service stations
on the West Coast
- In 1930, with the death
of Will Stewart, leadership passed to Press St. Clair. As the
Great Depression deepened, St. Clair drastically cut back company
operations. The bright spots in that dark decade were the introductions
of the first 76 gasoline and Triton motor oil. Both products
helped motorists get better performance from their cars, welcome
news to those who had to keep their old cars rolling until better
times. The 76 marketing symbol was destined to become one of
the most recognizable and enduring corporate symbols in the nation.
- As the world went to
war in the late 1930s, Union -- with a dynamic new leader in
former steel man Reese Taylor -- beefed up production and refining
to pour out fuels to support the Allies. The company's growth
continued into the booming postwar era as Union expanded in all
directions: discovering the first natural gas in Alaska and the
first oil in Australia; taking a lead position in offshore development
in the Gulf of Mexico; building a thriving chemicals business;
and developing a revolutionary refining technology -- Unicracking
-- that became the most widely used in the world.
- When Reese Taylor died
unexpectedly in 1962, Cy Rubel, who had led the expansion in
oil and gas exploration and production, came out of retirement
to take over. He named a successor, Fred Hartley, two years later.
- Hartley moved quickly
to assure the company's future. In 1965, Union Oil merged with
The Pure Oil Company of Illinois, lifting the company from regional
to national status with operations in 37 states. The new Union
Oil had the financial clout to expand its international petroleum
search.
- In the next 25 years,
Union became the major oil producer in southern Alaska and a
major natural gas producer in the Gulf of Mexico. Overseas, the
company discovered the huge Attaka oil field offshore Indonesia,
developed fields in the rugged North Sea and became the world's
largest geothermal energy producer. Union made the first commercial
discoveries of natural gas in the Gulf of Thailand, helping create
a hydrocarbon industry that played a major role in Thailand's
economic revolution
- In 1983, Union Oil Company
of California was reorganized, becoming an operating subsidiary
of a new holding company, Unocal Corporation. Two years later,
Union began doing business as Unocal. The name quickly
gained headline status when the company was targeted for an unfriendly
takeover. Unocal survived, but with a heavy burden of debt. When
Dick Stegemeier was named president in late 1985, he, Hartley
and their executive team faced enormous challenges in streamlining
the company. They reduced the debt from $6.1 billion to less
than $4 billion by mid-1990. Stegemeier succeeded Hartley, who
retired as chairman and CEO before the end of the decade.
- The 1990s brought mounting
competitive challenges to the industry, and Unocal has responded
through a transformation from a mid-sized integrated resource
producer, refiner and marketer into one of the world's largest
independent oil and gas producers. Roger Beach, named CEO in
1994 and chairman one year later, led this transformation, with
a key transition marked by the company's sale of its West Coast
refining and marketing assets in 1997. The sale allowed the company
to strengthen its balance sheet and increase investment in growth
projects with high potential returns. These include deepwater
prospects in the Gulf of Mexico and offshore Indonesia, Brazil
and Gabon. The company also has a large position in natural gas-rich
Bangladesh. [...]
- <http://www.unocal.com/aboutucl/history/index.htm>
La trouiille
des mecs après le coup des tours:
- Unocal Statement:
Suspension of activities related to proposed natural gas pipeline
across Afghanistan
- El Segundo, Calif., Sept.
14, 2001 -- Unocal Corporation is not supporting the Taliban
in Afghanistan in any way whatsoever. Nor do we have any project
or involvement in Afghanistan.
- Beginning in late 1997,
Unocal was a member of a multinational consortium that was evaluating
construction of a Central Asia Gas (Cent-Gas) pipeline between
Turkmenistan and Pakistan. Part of this pipeline would have crossed
western Afghanistan. However, Unocal suspended its participation
in the Cent-Gas consortium in August 1998 and formally withdrew
from that consortium in December 1998. Our company has had no
further role in developing or funding that project or any other
project that might involve the Taliban. The pipeline was never
constructed.
- During this time, Afghanistan
was in the midst of a civil war. We met with many factions, including
the Taliban, to educate them about the benefits such a pipeline
could bring to this desperately poor and war-torn country,
as well as to the Central Asian region. At no time did we make
any deal with the Taliban, and, in fact, consistently emphasized
that the project could not and would not proceed until there
was an internationally recognized government in place in Afghanistan
that fairly represented all its people. Our hope was that the
project could help bring peace, stability and economic development
to the Afghans, as well as develop important energy resources
for the region.
- Unocal suspended participation
in the pipeline consortium in August 1998 (see statement). Unocal
officially withdrew from the consortium (in accordance with the
consortium contracts) in December 1998 (see news release). After
several incorrect reports appeared, including one published in
Pakistan in February 1999, Unocal reconfirmed its position regarding
this matter in another statement dated February 1999 (see news
release).
- <http://www.unocal.com/uclnews/2001news/091401.htm>
-
- PUMPING OF OIL INTO CPC TO RESTART ON MAY 22
- CHEVRON
- Astana. May 21 (Interfax)
- Pumping of oil into the Caspian Pipeline Consortium (CPC) pipeline
will restart of Tuesday morning, Chevron Deputy CEO Richard Matzke
said after a meeting with Kazakh President Nursultan Nazarbayev
on Monday. Difficulties that arose at the end of April, leading
to a stoppage in pumping of oil through the pipeline "were
not such a serious problem," he said. "The difficulties
were due to the need to remove water from a section of the pipeline
from the border with Russia to the city of Kosomolsky in Kalmykia,
which was used for hydro-testing. "A few weeks ago we thought
that we had found a solution to this problem, but we were mistaken,"
Matzke said. This problem has now been resolved, he said. Regarding
the problem of setting up an oil quality bank, Matzke said that
all CPC shareholders decided in favor of developing a packet
of documents on setting up this bank last Friday. At the end
of this week these documents will be submitted to be agreed and
fine-tuned by the relevant Russian departments. As reported earlier,
the pipeline will be used to transport a new sort of oil - CPC
Blend - to the world market. This blend will be formed by mixing
oil from various deposits in Kazakhstan and Russia. The bank
will allow oil owners to receive the real market price for their
oil, even if it differs from the price of CPC Blend. Matzke also
noted that this year Tengizchevroil, in which Chevron owns 50%
of shares, plans to start implementing a project which will increase
production at the Tengiz deposit by 10 million tonnes per annum
from 12 million tonnes per annum at present. CPC started filling
the Tengiz-Novorossiisk pipeline with oil at the end of March
this year, but was stopped in April after it reached Russian
territory. The total length of the pipeline is 1,580 km and it
joins deposits in Western Kazakhstan with the Russian Black Sea
coast. The first stage of the pipeline will have a capacity of
28.2 million tonnes of oil per annum, which will gradually increase
to 67 million tonnes per annum.
Dans le Board of Directors qui fonctionnait
jusqu'à la fin de l'année 2000, on trouvait:
- Condoleezza Rice, 46,
a Director since 1991, resigned effective January 15, 2001. She
has joined the Bush administration as National Security Adviser.
From 1993 to July 1999, she was Provost and Vice President of
Stanford University. Previously she was Senior Director, Soviet
Affairs, National Security Council, and Special Assistant to
the President from 1989 to 1991.
Donc la gonzesse, débarquée
de l'équipe Bush senior, a passé dix ans à
s'occuper de pétrole, et évidemment, étant
donné ses compétences, de celui de l'Asie centrale.
Etonnez-vous des décisions prises le lendemain de l'affaire
des tours infernales, le 12 septembre!!! Ces gens-là guignent
le pétrole centrasiatique depuis très longtemps.
- Chevron's activities in
Central Asia are the responsibility of the Eurasia Business Unit
(EBU) headquartered in Almaty (ex Alma Ata), Kazakhstan. Chevron
EBU's principal asset is the 50% shareholding in Tengizchevroil.
Tengizchevroil, formed in April 1993 as a partnership
between Chevron and Tengizmunaigas, owns and operates the
Tengiz oil field in western Kazakhstan.
VISÉES
IMPÉRIALES
Pourquoi Washington
veut l'Afghanistan
- par Jared Israel,
Rick Rozoff et Nico Varkevisser
- 28 septembre 2001
- « Est-ce que mon
pays réalise vraiment qu'il s'agit de la Troisième
Guerre Mondiale? Et si cette attaque fut le Pearl Harbour de
la Troisième Guerre Mondiale, cela veut dire qu'il y a
une longue, longue guerre devant nous. » (Thomas Friedman,
New York Times, 13 septembre 2001)
- Les principaux représentants
gouvernementaux étatsuniens et les médias se sont
servis du bombardement du World Trade Center (WTC) et du Pentagone
pour créer la peur à l'échelle internationale.
- Cela a forcé
les alliés les plus fidèles à Washington
(notamment l'Allemagne et l'Angleterre, mais pas l'Italie) à
accepter de donner carte blanche pour leur participation dans
les représailles étatsuniennes.
- Une autre question importante:
est-ce que Washington a un agenda caché, une stratégie
autre que de lancer violemment les bombes? Si oui, quelle est-elle
et que signifie-t-elle pour le monde?
- Au centre des explications
de moins en moins plausibles et fréquemment contradictoires
offertes par les représentants du gouvernement étatsunien
pour leur incapacité ou leur manque de volonté
à intervenir efficacement avant et durant les attaques
aériennes à New York et Washington -- et alors
que les cris de guerres semblent percer la voix de la raison
-- un scénario meurtrier se révèle.
- Les textes des principaux
journaux avaient ces titres:
- - « Troisième
Guerre Mondiale » (New York Times, 9/13)
- - « Donnez une
chance à la guerre » (Philadelphia Inquirer,
9/13)
- - « Le temps d'envisager
l'option nucléaire » (Washington Times, 9/14)
- Un gouvernement qui
affirmait n'avoir aucunement conscience ou qui ne savait pas
comment réagir devant des attaques d'organisations terroristes
structurées maintenant appelle à « l'extermination
» d'assaillants auparavant invisibles de même que
les « Etats qui financent le terrorisme », comme
le dit l'adjoint du Secrétaire à la Défense,
Paul Wolfowitz.
- Henry Kissinger affirme,
dans le Los Angeles Times du 14 septembre, que les réseaux
allégués de terroristes doivent être déracinés,
peu importe s'ils existent. L'ancien premier ministre israélien
Netanyaou écrit un article intitulé « Démanteler
les régimes supportant le terrorisme » (Jerusalem
Post, 14 septembre). Et pour augmenter d'une coche l'intimidation
internationale, nous avons R.W. Apple Jr. qui écrit dans
le Washington Post du 14 septembre:
- « Dans ce nouveau
type de guerre... il n'y a pas d'Etats neutres ou de limites
géographiques. Nous ou eux. Vous êtes avec nous
ou contre nous. »
- Initialement, il y avait
quelques pays qui étaient qualifiés de soi-disant
« pays supportant le terrorisme », qui ne sont pas
avec nous et ainsi donc doivent être contre nous: Cuba,
Iran, Irak, Libye, Corée du Nord, Soudan et Syrie. Même
s'ils diffèrent à bien des égards, spécialement
au niveau de l'idéologie politique, ils sont tout de même
semblables en trois points: Ils supportent tous des décennies
de haine du gouvernement étatsunien, ils ont tous des
gouvernements non-religieux, ils n'ont aucun lien avec Oussama
ben Laden.
- Dans « Donnez
une chance à la guerre » (Give War a chance, Philadelphia
Inquirer), David Perlmutter avertit que si ces Etats ne répondent
pas aux volontés de Washington, ils devront:
- « [Se] préparer
pour la destruction systématique de toutes les centrales
électriques, de toutes les raffineries de pétrole,
de tous les oléoducs, de toutes les bases militaires,
de toutes les administrations de tout le pays ... L'effondrement
complet de leur économie et du gouvernement pour une génération.
»
- Pendant ce temps, les
pays ayant collaboré à créer les Talibans,
entraînant et finançant les forces d'Oussama ben
Laden, et qui n'ont jamais cessé de leur verser de l'argent
-- le Pakistan, et les très bons alliés des Etats-Unis
que sont l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, et les
Etats-Unis eux-mêmes -- n'ont pas été placés
sur la liste « nous devons les prendre » ("we've
got to get them"). A la place, ces Etats sont considérés
comme des alliés centraux dans la Nouvelle Guerre Mondiale
contre le terrorisme. Durcissant le ton, hier (17 septembre):
- « Le secrétaire
à la défense Donald Rumsfeld a dit que les Etats-Unis
allaient engager un « effort multilatéral »
pour viser les organisations terroristes et jusqu'à 60
pays suspectés de les supporter. »
- « Les Etats-Unis,
a dit M. Rumsfeld à la télévision, «
n'ont pas de choix » autre que de poursuivre les terroristes
et les pays leur offrant un refuge. »
- Les menaces de bombarder
jusqu'à un tiers des pays de la planète ont fait
peur à beaucoup de gens. Nous croyons qu'il s'agissait
de l'intention. Cela sert deux fonctions.
- Premièrement,
cela veut dire que si Washington limitait son action agressive
principalement à l'attaque de l'Afghanistan, le monde
pousserait un soupir de soulagement.
- Et nous croyons que
Washington attaquera principalement l'Afghanistan -- au début.
Les autres violations immédiates de souveraineté,
comme l'utilisation forcée du Pakistan, seront des actions
de renfort pour supporter l'attaque de l'Afghanistan. Il pourrait
aussi y avoir d'autres actes de terreur, comme un accroissement
du bombardement de l'Irak, en tant que diversion. Mais l'objectif
central sera, nous le croyons, l'Afghanistan.
- Deuxièmement,
cette tactique de la peur sert à détourner l'attention
de la stratégie réelle de Washington, bien plus
dangereuse que la menace de bombarder plusieurs Etats. Washington
veut prendre le contrôle de l'Afghanistan de façon
à accélérer l'accomplissement de sa stratégie
de pulvérisation des anciennes républiques soviétiques
de la même façon qu'elle a démantelé
ce qui auparavant était la Yougoslavie. Cela constitue
un des plus grands risques pour l'humanité.
- Que veut Washington
en appauvrissant l'Afghanistan?
- Pour répondre
à cette question, regardez n'importe quelle carte de l'Europe
et de l'Asie. Considérez l'immense étendue de l'ancienne
Union Soviétique, particulièrement la Russie.
- La Russie d'Europe fait
plus d'un millions de km carrés. C'est environ le tiers
et demie de l''Europe. Ajoutez la partie asiatique de la Russie
et vous obtenez cinq millions de km carrés. Ce qui équivaut
à presque les Etats-Unis et la Chine réunis. Plus
de la moitié de l'Afrique.
- La Russie touche la
Finlande à l'extrême-ouest. Elle touche la Turquie
et les Balkans au sud. Elle s'étend jusqu'à l'extrémité
de l'Asie et de Extrême-Orient. Elle surplombe la Mongolie
et la Chine.
- Non seulement la Russie
est spectaculairement grande, avec des richesses incalculables,
dont la plus grande partie inexploitée, mais il s'agit
de la seule autre puissance nucléaire capable de rivaliser
avec les Etats-Unis. Contrairement à la pensée
courante, l'équipement militaire russe n'a peut-être
pas été détruit; en effet, il est probablement
plus important, en comparaison des Etats-Unis, qu'au début
de la Guerre Froide. La Russie possède les sous-marins
les plus sophistiqués au monde.
- Si les Etats-Unis pouvaient
diviser la Russie et les autres anciennes républiques
soviétiques en territoires faibles et soumis, dominés
par l'OTAN, Washington aurait enfin la possibilité d'exploiter
ces richesses et de faire ce qu'elle veut n'importe où
sans craindre la puissance russe.
- Malgré des discussions
autour de la possibilité que la Russie et les Etats-Unis
travaillent ensemble, et malgré tout le tort causé
à la Russie par le Fonds Monétaire International
(FMI), cela demeure le but de l'incursion étatsunienne.
- L'Afghanistan est stratégiquement
située, bordant l'Iran, l'Inde, et aussi, sur une petite
distance, la Chine (!), mais, plus important, elle partage des
frontières et une religion commune avec les Républiques
asiatiques centrales de l'ex-URSS: Ouzbékistan, Turkménistan
et Tadjikistan. Ceux-là bordent le Kazakhstan, qui borde
la Russie.
- L'Asie centrale est
importante non seulement pour ses vastes dépôts
de pétrole, comme on se le fait souvent dire, mais encore
plus pour sa position stratégique. Si Washington prenait
le contrôle de ces Républiques, l'OTAN aurait des
bases militaires dans les régions-clés suivantes:
la région baltique, les Balkans et la Turquie et ces républiques.
Cela constituerait le corde autour du cou de la Russie.
- Ajoutez à cela
que Washington exerce une domination effective dans les anciennes
républiques soviétiques d'Azerbaïdjan et de
Géorgie, au sud, et les Etats-Unis seraient positionnés
pour lancer de l'extérieur des « rébellions
» partout en Russie.
- L'OTAN, dont la présente
doctrine l'autorise à intervenir dans des Etats bordant
des pays membres, pourrait alors initier des « guerres
de faible intensité », incluant l'utilisation tactique
d'armes nucléaires, ce qui est officiellement endossé
par l'actuelle charte de l'Organisation, en « réponse
» à une myriade « d'atteintes aux droits humains
».
- Il est ironique que
Washington clame qu'elle doit retourner en Afghanistan pour combattre
le terrorisme islamique, car c'était précisément
dans un effort de destruction de la puissance russe qu'elle avait
d'abord créé ce terrorisme dans le pays, dans les
années 80.
- Il ne s'agissait pas,
comme certains le disent, d'une manière d'aider les rebelles
contre l'expansionnisme russe. Peu importe ce que pensent certains
de l'intervention soviétique en Afghanistan, celle-ci
fût en fait défensive, servant à préserver,
et non altérer, l'équilibre mondial. Ce sont les
Etats-Unis qui ont entrepris des actions dans le but «
d'encourager » l'intervention russe, avec le but final
de transformer les tribus rurales afghanes en une force capable
d'attirer l'Union Soviétique. Cela est admis par Zbigniew
Brzezinsky, le chef de la Sécurité Nationale à
l'époque.
- Considérez les
extraits suivants de deux reportages journalistiques.
- Tout d'abord, du New
York Times:
- « La résistance
afghane était soutenue par les services secrets des Etats-Unis
et de l'Arabie Saoudite avec près de 6 milliards $ en
armement. Et le territoire qui a été visé
la semaine dernière [cet article fut publié après
les attaques étatsuniennes de 1998 sur l'Afghanistan],
un groupe de six campements autour de Khost, où l'exilé
saoudien Oussama ben Laden a financé une sorte d' «
université du terrorisme », selon les mots utilisés
par un représentant des services secrets des Etats-Unis,
est bien connu de la CIA ( Central Intelligence Agency). »
« ...plusieurs des mêmes guerriers qui ont combattu
les Soviétiques avec l'aide de la CIA se battent maintenant
sous la bannière de ben Laden... (NY Times, 24
août 1998, pages A1 et A7) »
- Et ceci, du London 'Independent':
- « La guerre civile
afghane était en cours, et les Etats-Unis y étaient
depuis le début - ou même avant le début,
selon Zbigniew Brzezinsky [l'ancien Conseiller en matière
de Sécurité Nationale, et présentement un
des stratèges les plus en vue au niveau des affaires étrangères].
»
- « "Nous n'avons
pas poussé les Russes à intervenir", a-t-il
dit à un interviewer en 1998, "mais nous avons consciemment
augmenté la probabilité qu'ils le feraient. Cette
opération secrète était une excellente idée.
Son effet fut d'attirer les Russes dans la trappe afghane. Vous
voulez que je regrette cela?" [paroles de Brzezinsky] »
- Les effets à
long terme de l'intervention étatsunienne selon la perspective
du guerrier de la guerre froide Brzezinski furent d'amener, dix
ans plus tard, l'Union Soviétique à ses genoux.
Mais il y a eu d'autres effets, aussi. »
- « Pour permettre
à la guerre de continuer, la CIA, en accord avec les services
militaires et l'agence ISI (International Services Intelligence
Directorate) de l'Arabie Saoudite et du Pakistan, a acheminé
des millions et des millions de dollars aux Mujahedines. Il s'agissait
de la forme de guerre la plus lointaine et sécuritaire:
les Etats-Unis (et l'Arabie Saoudite) fournissait les fonds et
une certaine forme d'entraînement. Ils ont aussi procuré
les missiles Stinger qui ont ultimement changé la face
de la guerre. »
- « Les services
secrets pakistanais se sont occupés du reste: entraînement,
équipement, motivation et conseils. Et ils ont fait le
travail avec panache: le chef militaire pakistanais de l'époque,
le général Zia ul Haq, qui avait lui-même
un fort penchant pour le fondamentalisme, s'est occupé
de cette tâche avec passion. » (The Independant,
17 septembre 2001)
- Jusqu'à maintenant,
l'alliée des Etats-Unis qu'est l'Arabie Saoudite a probablement
été la force-clé du financement des Talibans.
Mais les Etats-Unis eux-mêmes leur ont fourni un appui
direct malgré leurs monstrueuses atteintes humanitaires:
- « L'administration
Bush n'a pas été découragée. La semaine
dernière elle a promis un autre 43 millions $ d'aide à
l'Afghanistan, ce qui monte l'aide totale de cette année
à 124 millions $, ce qui fait des Etats-Unis le plus grand
donneur humanitaire au pays. » (The Washington Post,
25 mai 2001)
- Pourquoi les Etats-Unis
et ses alliés ont continué - jusqu'à maintenant
- de financer les Talibans? Et pourquoi malgré tout aujourd'hui
s'en vont-ils attaquer leur monstrueuse création? Il s'agit
de notre conviction, et celle de plusieurs observateurs de la
région en question, que Washington a commandé à
l'Arabie Saoudite et au Pakistan de financer les Talibans pour
que ceux-ci effectuent un travail précis: consolider le
contrôle de l'Afghanistan et de là se déplacer
et déstabiliser les anciennes républiques soviétiques
d'Asie centrale aux frontières du pays.
- Mais les Talibans ont
failli. Ils n'ont pas défait l'Alliance du Nord - soutenue
par la Russie. Au lieu de corrompre l'Asie centrale avec professionnalisme,
ils se sont amusés à faire sauter des statues du
Bouddha et à terroriser des gens qui déviaient
de l'interprétation hyper-répressive qu'ils avaient
de l'Islam.
- Au même moment,
la Russie aussi s'en va dans la « mauvaise » direction,
selon le point de vue de Washington. Eltsine, entièrement
contrôlable, a été remplacé par le
président Poutine, qui résiste au moins partiellement
aux Etats-Unis - par exemple, en matant l'assaut de la Tchétchénie
par des terroristes islamistes soutenus par la CIA et liés
à l'Afghanistan. De plus, la Chine et la Russie ont signé
un pacte mutuel de défense. Et en dépit d'une pression
immense européenne-étatsunienne, le président
russe a refusé de condamner le président biélorusse
Lukashenko qui, comme le président yougoslave Milosevic,
emprisonné mais gardant le moral, en appelle à
une résistance contre l'OTAN.
- C'est cette série
de développements défavorables qui a poussé
Washington à augmenter son recours à sa stratégie
favorite: l'acrobatie politique extrême.
- Un premier signe apparent
de cette politique du bord de l'abîme est apparu il y a
deux semaines, juste avant les élections présidentielles
dans l'ex-république soviétique de Biélorussie.
La Biélorussie est dans la région baltique, près
de la Lituanie et de la Pologne. Washington et l'Union européenne
détestent Lukashenko parce qu'il a refusé de tourner
son petit pays vers le Fonds Monétaire International et
de démanteler tous les services sociaux hérités
de l'ère soviétique. De plus, il en a appelé
à la défense de la Yougoslavie. Il veut même
que la Biélorussie, l'Ukraine et la Russie se réunissent.
Ce désir de réunir de nouveau les anciennes républiques
soviétiques le place en plein dans le chemin de la politique
de Washington qui désire, elle, les briser en plus petits
morceaux encore.
- Durant des mois, Washington
et les Européens se sont ingérés dans les
élections biélorusses. Washington admet avoir financé
300 « organisations non-gouvernementales » en Biélorussie.
Cela pour un pays de quelques 10 millions d'âmes.
- Et comme si cela n'était
pas suffisant, juste avant les élections, l'ambassadeur
étatsunien en Biélorussie, Michael Kozak, a émis
ce commentaire qui fait sursauter:
- « [L'ambassadeur
Kozak a écrit à un journal britannique que] les
objectifs et, à quelque degré, la méthodologie
sont les mêmes en Biélorussie qu'au Nicaragua, où
les Etats-Unis ont soutenu les Contras contre le gouvernement
de gauche sandiniste dans une guerre qui a coûté
la vie à au moins 30.000 personnes. » (The Times,
3 septembre 2001)
- Comme vous devez vous
en rappeler, les Contras étaient une bande de terroristes
financés par les Etats-Unis durant les années 80
pour détruire le gouvernement de gauche nationaliste Sandiniste
au Nicaragua. Ils se spécialisaient dans les raids de
villages où ils massacraient les habitants; cela quand
ils ne faisaient pas la contrebande de la drogue. Cela arriva
au même moment que le scandale avec l'Iran.
- Maintenant Washington
se sert avec cynisme du massacre de masse du World Trade Center
et de l'attaque moins importante sur le Pentagone pour rallier
les forces de l'OTAN, invoquant l'article cinq dans la charte
de l'Organisation, qui stipule que tous les membres de l'OTAN
doivent répondre à une attaque dont a été
victime l'un d'entre eux. Cela dans le but de: a) réunir
une « force de maintien de la paix » en Afghanistan;
b) lancer des attaques aériennes et possiblement au sol;
c) éliminer le gouvernement obstiné et incompétent
des Talibans; d) prendre le contrôle directement via l'instauration
d'une occupation militaire des Etats-Unis et de l'OTAN.
- Plusieurs affirment
que l'OTAN serait folle d'essayer de pacifier l'Afghanistan.
Ils disent que l'Angleterre a échoué dans les années
1800, et les Russes dans les années 1980.
- Mais Washington n'a
pas besoin ni n'a l'intention de pacifier l'Afghanistan. Elle
a besoin d'une présence militaire suffisante et organisée
pour diriger des forces indigènes à pénétrer
les républiques d'Asie centrale et à instiguer
un conflit armé.
- Plutôt que d'essayer
de défaire les Talibans, Washington leur fera une offre
qu'ils ne pourront refuser: travailler avec les Etats-Unis; recevoir
de l'argent en abondance et des armes qui leur permettront de
diriger le commerce de la drogue, tout comme les Etats-Unis ont
permis à l'ALK de faire fortune de cette manière
dans les Balkans.
- Ou ils s'opposeront
aux Etats-Unis, et mourront.
- De cette façon,
Washington espère reproduire ce qui s'est produit au Kosovo
alors que l'OTAN a pris quelques gangsters trafiquants de drogue
et de violents sécessionnistes anti-Serbes, et de ce matériel
brut en a façonné l'organisation terroriste de
l'Armée de Libération du Kosovo.
- Dans ce cas le matériel
brut serait principalement composé de membres des Talibans.
Réorganisés et sous un strict commandement, rebaptisés
en Combattants de la Libération, ils seraient directement
dirigés vers les républiques d'Asie centrale de
l'ancienne Union Soviétique. Cela reproduirait ce qu'a
fait l'OTAN dans les Balkans. Là-bas, ils ont envoyé
l'ALK, renforcée de combattants islamistes, et «
conseillés » par des spécialistes états-uniens,
contre la Macédoine.
- Alors que les républiques
d'Asie centrale seront au combat contre les intrus, l'OTAN pourrait
leur offrir de l'aide militaire, pénétrant ainsi
la région grâce à un conflit instigué
par Washington. Cette tactique qui consiste à simultanément
attaquer et défendre l'Asie centrale a été
employée avec d'excellents résultats en Macédoine.
Le but est de produire des territoires décimés
et dominés par l'OTAN. Plus d'Ouzbékistan, de Turkménistan
et de Tadjikistan. Et en route vers le Kazakhstan, et alors la
Russie.
- Cette stratégie
ne peut pas être vendue au peuple étatsunien. Nous
le répétons: elle ne le peut pas.
- C'est pour cette raison
que l'administration Bush utilise le tragique événement
meurtrier de New York, qui lui-même s'est produit d'une
manière suggérant la complicité de forces
de couvertures de Washington, pour créer une hystérie
internationale suffisante pour pousser l'OTAN dans cette occupation
stratégique de l'Afghanistan de où il sera possible
de lancer des assauts contre l'ancienne Union Soviétique.
- Avant que personne ne
soupire et dise, avec soulagement: « Dieu merci, c'est
tout ce qui arrive », considérez que mis à
part la violation de la souveraineté nationale et de plusieurs
autres aspects très négatifs des plans de Washington,
l'attaque sur l'Afghanistan amène l'OTAN au pas de porte
de la Russie en Asie centrale. C'est une escalade stratégique
de conflit, nous amenant tous plus près - personne ne
sait comment près et personne ne sait avec quelle rapidité
les événements se dérouleront - à
une guerre nucléaire mondiale.
- Est-ce que Washington
repartira avec le butin? Elle, et les capitalistes géants
qui la contrôle, pensent évidemment que la Russie
se laissera détruire. Mais alors, comme les Grecs disaient:
« La fierté est suivie de l'auto-destruction ».
- Les Russes sont très
décevants. Ils essaient d'empêcher la guerre. Mais
comme M. Hitler l'a découvert, lorsqu'ils sont poussés
au pied du mur, ils se battent avec la férocité
des lions. Et ils possèdent dix mille ogives nucléaires.
- C'est ainsi que Washington
joue avec la possibilité d'une guerre qui donnerait l'impression
que les horreurs qui sont survenues mardi dernier [11 septembre]
au World Trade Center, ou encore la plus grande horreur des bombardements
et de la terreur étatsunienne en Yougoslavie, ne sont
qu'un aperçu de l'enfer.
- Voyez aussi Afghanistan,
Crisis of Impunity. The Role of Pakistan, Russia and Iran in
Fueling the Civil War, de juillet 2001.
- <http://www.hrw.org/reports/2001/afghan2/Afghan0701.pdf>
GEO
TV says USA,
Russia playing geostrategic game in Afghanistan, Central Asia
- Une analyste de la télévision
russe, nommée Olga Romanova, a déclaré que
les Etats-Unis profitaient de la crise afghane actuelle pour
essayer de mettre un terme à l'influence russe en Asie
centrale, zone stratégique très importante. Pour
elle, le véritable but des opérations terrestres
conjointes américano-anglaises en Afghanistan est d'y
instaurer un nouveau régime et provoquer un afflux de
réfugiés au Tadjikistan et en Ouzbékistan
où, avec les barons de la drogue et les intégristes,
ils ne tarderaient pas à éliminer les gouvernements
pro-russes. Les Etats-Unis s'efforcent aussi de s'emparer de
la voie du pétrole de la Caspienne par l'Asie. Quoiqu'en
disent ses dirigeants, la Russie soutient secrètement
en Afghanistan les forces de l'Alliance du Nord depuis le milieu
des années quatre-vingt-dix.
- [rapporté par
la BBC d'après Ren TV, Moscou, le 11 octobre 2001
à 15h00.]
- [Russian TV
commentator Olga Romanova has said that the USA is using the
current Afghanistan crisis to try to remove Russian influence
over the geostrategically important Central Asian region. She
said the real purpose of an upcoming US-British ground operation
in Afghanistan was to create a new regime there and to cause
refugees to spill into Tajikistan and Uzbekistan where -- in
combination with drug barons and fundamentalists -- they would
soon dislodge pro-Russian administrations . The USA also sought
to gain control over the oil route through Asia from the Caspian.
Russia, whatever its officials said, had secretly been backing
Northern Alliance forces in Afghanistan since the mid-1990s.]
- BBC Monitoring, Ren TV, Moscow,
in Russian 1500 gmt 11 Oct 01
GÉO
2
- The Central Asia-Caucasus
Institute of The Johns Hopkins University-The Nitze School of
Advanced International Studies, October 10, 2001
- Towards Geostrategic
Realignment in Central Asia
- Prof. Stephen
Blank (US Army War College),[Extract]
- IMPLICATIONS: This
situation offers both Washington and Central Asia an opportunity,
especially if Washington can not only alter the Afghan authorities'
(whomever they eventually are) support for international and
cross-border terrorism and drug trafficking, but also induce
Pakistan and/or Iran to stop supporting terrorism or insurgencies,
either in Kashmir or the Middle East. To the degree that Washington
can persuade or, more bluntly, frighten, either Tehran
or Islamabad into reshaping their regional foreign policies,
it can support more alternatives for Turkmenistan, Kazakstan,
and Uzbekistan as well as smaller Kyrgyzstan and even Russian
client Tajikistan to expand and diversify their international
trade to those states. That possibility entails energy
pipelines and the construction of major infrastructural and
transportation outlets that will greatly stimulate trade among
all these states. Such large-scale growth of trade, provided
Afghanistan is pacified and becomes the recipient of sustained
international efforts at reconstruction, offers Central Asia
major security and economic benefits. It would certainly help
the regional governments overcome the logjam concerning pipelines
and shatter the material basis for the Iranian-Russian alliance,
partly directed against Central Asian governments and Azerbaijan.
L'HINDOU
COUCHE
The oil behind
Bush and Son's campaigns
- By Ranjit Devraj
- New Delhi -- Just as
the Gulf War in 1991 was all about oil, the new conflict in South
and Central Asia is no less about access to the region's abundant
petroleum resources, according to Indian analysts.
- "US influence and
military presence in Afghanistan and the Central Asian states,
not unlike that over the oil-rich Gulf states, would be a major
strategic gain," said V R Raghavan, a strategic analyst
and former general in the Indian army. Raghavan believes that
the prospect of a western military presence in a region extending
from Turkey to Tajikistan could not have escaped strategists
who are now readying a military campaign aimed at changing the
political order in Afghanistan, accused by the United States
of harboring Osama bin Laden.
- Where the "great
game" in Afghanistan was once about czars and commissars
seeking access to the warm water ports of the Persian Gulf, today
it is about laying oil and gas pipelines to the untapped petroleum
reserves of Central Asia. According to testimony before the US
House of Representatives in March 1999 by the conservative think
tank Heritage Foundation, Azerbaijan, Kazakhstan, Turkmenistan
and Uzbekistan together have 15 billion barrels of proven oil
reserves. The same countries also have proven gas deposits totaling
not less than nine trillion cubic meters. Another study by the
Institute for Afghan Studies placed the total worth of oil and
gas reserves in the Central Asian republics at around US$3 trillion
at last year's prices.
- Not only can Afghanistan
play a role in hosting pipelines connecting Central Asia to international
markets, but the country itself has significant oil and gas deposits.
During the Soviets' decade-long occupation of Afghanistan, Moscow
estimated Afghanistan's proven and probable natural gas reserves
at around five trillion cubic feet and production reached 275
million cubic feet per day in the mid-1970s. But sabotage by
anti-Soviet mujahideen (freedom fighters) and by rival groups
in the civil war that followed Soviet withdrawal in 1989 virtually
closed down gas production and ended deals for the supply of
gas to several European countries.
- Major Afghan natural
gas fields awaiting exploitation include Jorqaduq, Khowaja, Gogerdak,
and Yatimtaq, all of which are located within 9 kilometers of
the town of Sheberghan in northern Jowzjan province.
- Natural gas production
and distribution under Afghanistan's Taliban rulers is the responsibility
of the Afghan Gas Enterprise which, in 1999, began repair of
a pipeline to Mazar-i-Sharif city. Afghanistan's proven and probable
oil and condensate reserves were placed at 95 million barrels
by the Soviets. So far, attempts to exploit Afghanistan's petroleum
reserves or take advantage of its unique geographical location
as a crossroads to markets in Europe and South Asia have been
thwarted by the continuing civil strife.
- In 1998, the California-based
UNOCAL, which held 46.5 percent stakes in Central Asia Gas (CentGas),
a consortium that planned an ambitious gas pipeline across Afghanistan,
withdrew in frustration after several fruitless years. The pipeline
was to stretch 1,271km from Turkmenistan's Dauletabad fields
to Multan in Pakistan at an estimated cost of $1.9 billion. An
additional $600 million would have brought the pipeline to energy-hungry
India.
- Energy experts in India,
such as R K Pachauri, who heads the Tata Energy Research Institute
(TERI), have long been urging the country's planners to ensure
access to petroleum products from the Central Asian republics,
with which New Delhi has traditionally maintained good relations.
Other partners in CentGas included the Saudi Arabian Delta Oil
Company, the Government of Turkmenistan, Indonesia Petroleum
(INPEX), the Japanese ITOCHU, Korean Hyundai and Pakistan's Crescent
Group.
- According to observers,
one problem is the uncertainty over who the beneficiaries in
Afghanistan would be -- the opposition Northern Alliance, the
Taliban, the Afghan people or indeed, whether any of these would
benefit at all. But the immediate reason for UNOCAL's withdrawal
was undoubtedly the US cruise missile attacks on Osama bin Laden's
terrorism training camps in Afghanistan in August 1998, done
in retaliation for the bombing of its embassies in Africa. UNOCAL
then stated that the project would have to wait until Afghanistan
achieved the "peace and stability necessary to obtain financing
from international agencies and a government that is recognized
by the United States and the United Nations".
- The "coalition
against terrorism" that US President George W Bush is building
now is the first opportunity that has any chance of making UNOCAL's
wish come true. If the coalition succeeds, Raghavan said, it
has the potential of "reconfiguring substantially the energy
scenarios for the 21st century".
- (Inter Press Service)
- Asia Times, October 6, 2001.
LE
GANGSTÉRISME INTERNATIONAL
Israël prié
par les membres du G7 de combattre réellement le blanchiment
d'argent
Sharon Berger
- 7 octobre 2001, 18h00.--
Les réunions récentes du G7 à Washington
ont réclamé que la lutte contre le blanchiment
d'argent, qui permet de financer des activités terroristes,
dont les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, s'intensifie.
Les ministres des finances et de l'économie de l'Union
européenne ainsi que les ministres des finances du G-7
ont proposé que l'on prenne des mesures nouvelles pour
combattre le financement du terrorisme, en partant de mesures
déjà adoptées par la communauté internationale
pour combattre le blanchiment de l'argent. Israël, qui figure
déjà sur la liste noire des pays qui participent
à ce blanchiment (avec le Liban, l'Egypte, la Russie,
les Philippines, l'Ukraine, la Grenade, Saint-Domingue, Saint
Kitt et Nevis, Saint Vincent et les Grenadines, les îles
Cook, les îles Marshall, Nauru, Niue, le Guatemala, la
Hongrie, l'Indonésie, Myanmar de le Nigeria), se verra
incité avec force à appliquer réellement
sa législation sur le blanchiment de l'argent, bien qu'on
ne pense pas que ce pays figure sur les itinéraires qu'empruntent
les fonds terroristes. Les membres du gouvernement israéliens
étaient indisponibles à cause d'une fête
mais un commentateur a déclaré qu'une réunion
du ministre des finances et de l'administration responsable de
la lutte contre le blanchiment aurait sans doute lieu cette semaine
pour discuter les décisions du G-7. [...]
- http://www.jpost.com/Editions/2001/10/07/Digital/Digital.35856.html
Israel faces more
pressure from G7 on fighting money laundering
- By Sharon Berger
- 2001 October 7, 18:00
-- Recently concluded meetings of the Group of Seven (G-7) industrial
nations in Washington called for an increased campaign against
money laundering, which helps fund terrorist activities including
the September 11 terrorist attacks on the US. The European Union
Finance and Economics Ministers and the G-7 Finance Ministers
have suggested that initiatives to fight terrorist funding be
pursued via existing measures already taken by the international
community to combat money laundering. Israel, which has already
been placed on the Financial Action Task Force (FATF) money laundering
blacklist alongside 18 other countries including Lebanon, Egypt,
Russia, the Philippines, Ukraine, Grenada, Dominica, St. Kitts
and Nevis, St. Vincent and the Grenadines, the Cook Islands,
the Marshall Islands, Nauru, Niue, Guatemala, Hungary, Indonesia,
Myanmar and Nigeria, is expected to see increased pressure
to change its lax enforcement of money laundering legislation,
even though it is not believed to be directly involved in channeling
terrorist funds. Israeli government officials could not be reached
for comment due to the Sukkoth holiday but one source said that
a meeting between the Ministry of Finance and the anti-money
laundering authority to discuss the G-7's conclusions was likely
for later this week. [...]
- <http://www.jpost.com/Editions/2001/10/07/Digital/Digital.35856.html>
SIONISTES
VERTS OU VERT DE GRIS?
New Journal Links
Ecology And Judaism
- A new quarterly periodical
named Eretz Yisrael -- Land of Israel -- has been launched,
and will cover environmental issues from a traditional Jewish
perspective. Editor Yoav Sorek of Ofrah told Arutz-7 yesterday
that the just-published first issue contains articles on a unique
educational environment-preservation program in the Jerusalem
neighborhood of Har Nof, how to commemorate the societal aspects
of the Shemittah year, water sources in Israel, and more.
- "The journal will
attempt to challenge the reader to build a better environment,"
Sorek said, "especially in Eretz Yisrael. The religious
public has a natural tendency in this direction; it is conscious
of what G-d has given us, and has a constant awareness that the
world belongs not only to us but also to future generations...
Unfortunately, most 'green' organizations have a political agenda;
we would like to break the stereotype connecting environmentalism
with left-wing politics... The modern age suffers from a lack
of both humility and responsibility towards ecological issues.
We must realize that we are in a 'culture of consumption' - that
which increases our cravings, instead of helping us integrate
into the environment." Subscriptions to Eretz Yisrael journal,
published in Hebrew, can be obtained by emailing <[email protected]>.
L'ESCLAVE
ET LE FRIC
Depuis 1990, l'Arabie séoudite, dirigée
par environ cinq mille princes, a dépensé environ
trois milliards de dollars pour acheter des armes, essentiellement
américaines. Chaque jour, les services du Pentagone
déboursent entre 10 et 50 millions de dollars qui tombent
dans les caisses du complexe-militaro-industriel pour couvrir
les coûts de l'assistance à l'Arabie séoudite.
En février dernier, Clinton a effectué des pressions
énormes pour que l'aviation civile séoudienne renouvelle
sa flotte chez Boeing, au prix de 6 milliards de dollars. Ensuite
les roitelets ont dû signer pour 4 milliards de dollars
de téléphones avec ATT. Leur fric, tout le monde
le veut.
ALLER
AU CHARBON
Dès 1942,
Londres avait expérimenté la maladie du charbon
sur des animaux
- LONDRES, 13 oct (AFP)
-- En 1942, craignant une attaque bactériologique nazie,
les Britanniques se livrèrent à un test de diffusion
de la maladie du charbon sur une petite île inhabitée
d'Ecosse, anéantissant un troupeau de moutons et interdisant
les lieux pendant près d'un demi-siècle.
- Ironiquement, c'est
en février 1934 -- quelques années seulement après
la signature, en 1925, du protocole de Genève bannissant
l'utilisation d'armes chimiques et biologiques -- que la Grande-Bretagne
commença ses recherches dans ce domaine. Le protocole,
il est vrai, n'interdisait ni les travaux sur ces armes, ni leur
fabrication.
- En octobre 1940, le
Département (de recherches) de Porton Down fut officiellement
créé et la Grande-Bretagne focalisa ses recherches
sur des armes pouvant être dispersées sous forme
d'aérosols, destinées à détruire
en priorité le bétail.
- En 1942, alors que la
Deuxième guerre mondiale faisait rage et que l'issue du
conflit était encore incertaine, le premier ministre de
l'époque, Winston Chuchill, ordonna une expérience
grandeur nature sur des animaux.
- Le choix se porta sur
la petite île de Gruinard, située à quelques
encablures du rivage, sur la côte ouest de l'Ecosse, à
mi-chemin entre Ullapool et Gairloch, dans un cadre magnifique
et sauvage.
- Une petite bombe fut
chargée dans la soute d'un bombardier Wellington, qui
la largua sur Gruinard, où un troupeau de moutons avait
été rassemblé.
- La bactérie du
charbon, sous sa forme sporulée, fut dispersée
sur toute l'île et, trois jours plus tard, les premiers
moutons moururent.
- Selon des documents
officiels, rendus publics une quarantaine d'années plus
tard, l'expérience fut jugée satisfaisante. Militaires
et chercheurs arrivèrent à la conclusion que des
munitions porteuses de germes de la maladie du charbon pourraient
également être utilisées contre des populations
et rendre des villes inhabitables "pendant plusieurs générations".
- L'île fut placée
en quarantaine immédiatement après le test et ce
n'est qu'en 1986 que le gouvernement britannique décida
un coûteux (500.000 livres de l'époque) et complexe
chantier de décontamination.
- Gruinard fut arrosée
avec 280 tonnes de formaldéhyde dilué dans quelque
2. 000 tonnes d'eau de mer tandis qu'à plusieurs endroits,
la terre était ramassée en surface et placée
dans des conteneurs scellés.
- Pour prouver que la
situation était redevenue normale et que tout risque d'infection
était écarté, un troupeau de moutons fut
introduit sur l'île et placé sous la surveillance
d'un organisme indépendant.
- Le 25 avril 1990, un
secrétaire d'Etat à la Défense, Michael
Neubert, se déplaça à Gruinard pour, symboliquement,
retirer le dernier panneau de quarantaine.
- Tout le monde, cependant,
ne prit pas pour argent comptant les explications officielles
et un archéologue respecté, le Pr Brian Moffat,
émit de sérieux doutes sur l'efficacité
réelle de cette décontamination.
- Dans un entretien avec
le journal écossais Glasgow Herald, le Pr Moffat
assura avoir retrouvé, au cours d'autres travaux, des
spores de la bactérie de charbon ayant survécu
plusieurs centaines d'années.
- "Je n'irais pas
me promener à Gruinard", affirma-t-il. "C'est
une bactérie très résistante et mortelle".
- Dans les années
50s et 60s, en pleine Guerre froide, les Britanniques se livrèrent
à d'autres expériences, inoffensives mais ultra-secrètes,
pour évaluer l'impact qu'aurait une éventuelle
attaque biologique sur la population.
- Le Guardian révélait
ainsi vendredi dernier qu'en 1963 et 1964, des spécialistes
dispersèrent dans le métro de Londres des particules
de poudre simulant celles de la maladie du charbon mais sans
danger pour la population. Les conclusions furent terrifiantes:
répandues à la station de Tooting Broadway, au
sud de la capitale, les spores microscopiques furent retrouvées
jusqu'à celle de Camden Town, quelque 16 kilomètres
plus au nord.
WHO-YOU-KNOW
- Then on Saturday the
Microsoft office in arid Reno, Nevada received a piece of mail
sent from Malaysia containing anthrax dust. None of the six people
who accessed the envelope are known to have been infected by
the bacteria (not virus) or offended by the pornography the envelope
also contained. (The pictures were not released to the public,
but are rumored to be of you-know-who in his snorting days, cavorting
with a donkey in Tijuana.)
L'ANTHRAX JUIF
ET LE SARIN JUIF
Rappel de l'article
rare du 20 février 1997 dans Le Monde
Marcus Lingberg,
l'espion caché d'israël, va rester en prison
- Mais que fabrique
donc Israël dans son institut de recherche ultrasecret de
Ness Ziona ? Pourquoi,
quinze ans après sa condamnation -- à huis clos
-- pour espionnage au profit de l'ex-URSS, le département
contre-espionnage du Shin Beth s'oppose-t-il toujours à
la libération de Marcus Klingberg, ancien numéro
deux de l'institut, au prétexte que ce vieil homme malade,
âgé de soixante-dix-neuf ans, pourrait encore faire
de graves révélations préjudiciables
aux recherches de Ness Ziona?
- La commission des sciences
de la Knesset a entrepris, mardi 18 février, à
Jérusalem, d'essayer, au nom de la sécurité
publique, de lever un coin de voile. Est-il vrai qu'à
Ness Ziona, comme l'affirmait début 1994 Le Nouvel
Observateur, des scientifiques israéliens travaillent
en grand secret sur la mise au point d'une quarantaine d'armes
chimiques et bactériologiques, en principe interdites
par les traités de non-prolifération signés
mais jamais ratifiés par l'Etat juif?
- Officiellement, les
élus ne cherchent pas à violer le secret-défense
qui entoure Ness Ziona, mais seulement à déterminer
si les activités de l'institut mettent, ou non, la vie
des citoyens de la ville en danger et s'il y a lieu d'envisager
le déménagement dans une région moins peuplée.
Pourtant, Assaf Shariz, le porte-parole de la commission, a assuré
que cette simple perspective a déclenché l'alerte
des services de sécurité nationaux, qui ont tout
tenté pour empêcher ce travail parlementaire.
- Acharnement
- Le même jour et
pour la énième fois depuis que la condamnation
à vingt années de prison de Marcus Klingberg fur
révélée au public, au début de 1994
(Le Monde du 11 janvier 1994), la commission de remise
des peines a rejeté la demande de libération anticipée
du vieux chercheur malade. Tous les espions de l'ancien monde
communiste arrêtés en Israël ces dernières
décennies ont été libérés
ou échangés au fil du temps. Autant qu'on sache,
seul Marcus Klingberg, partiellement paralysé par de graves
attaques cérébrales, apparaît victime d'une
sorte d'acharnement qui s'explique d'autant moins qu'il y a deux
mois à peine l'ancien conseiller juridique du gouvernement,
Mickael Ben Tair, avait recommandé" l'élargissement
du vieil espion.
- Dans un premier temps,
le Shin Beth avait contre-attaqué en chiffrant à
au moins 300.000 francs par an les frais de garde à l'extérieur
qui en résulterait pour le Trésor public. Puis
le service de contre-espionnage a avancé un nouvel et
imparable argument: le vieux scientifique pourrait encore lâcher
un secret "de manière involontaire" et mettre
en péril la sécurité d'Israël...
- Patrice Claude.
Les trois points de la fin sont dans
l'article. Ils sont le voile pudique avec lequel l'infortuné
correspondant cache, contraint et forcé, la terrifiante
réalité des projets de génocide qui sont
l'objet des études de Ness Ziona.
Cette affaire
a déjà projeté ses pseudopodes dans l'opinion
anglo-saxonne:
- Date: 14 January 1994
/ Amnesty International
- (See MDE 15/15/93 - 26
November 1993)
- Dr Avraham Marcus KLINGBERG
- In November 1993 Amnesty
International published information on the imprisonment of Avraham
Klingberg who has been held in Ashkelon prison since 1983 following
his conviction on charges of espionage. Avraham Klingberg, who
is aged 75, has been in very poor health for some time, with
hypertension and heart problems, and on 16 November suffered
a stroke. Amnesty International has now received a few further
details regarding his state of health. A medical report dated
9 December 1993 states that Dr Klingberg's blood pressure had
been steadily increasing in the latter half of 1993, rising to
over 200/105. Following the stroke, he suffered speech impairment,
partial facial paralysis and partial loss of memory which, according
to the report, were improving. The report also stated that he
had had one episode of arrhythmia with a pulse rate of 160 per
minute and noted advancing angina pectoris. Avraham Klingberg
is a doctor who specialized in bacteriology and worked at a government-run
biological institute. In January 1983 he "disappeared"
after travelling to Switzerland to attend a scientific conference
and it was only in August 1993 that Israeli censors permitted
publication of some details of his case. Until then, his arrest
was kept secret and he was imprisoned under a false name.
According to the press, he is reported to have had access to
secret projects linked to biological and chemical research.
Much of Dr Klingberg's time in prison has been spent in solitary
confinement and for the first eight years of his imprisonment
he appears to have been held in total isolation. It was
only two years ago that conditions were relaxed somewhat and
he was moved to a cell with one other prisoner. Dr Klingberg
was sentenced to 18 years' imprisonment following his arrest
and is thus not due for release until the year 2001.
-
- Israel court sends 80-year-old spy to house arrest
- Israel released to house
arrest on Friday an 80-year-old Israeli scientist jailed for
nearly 16 years for spying for the former Soviet Union, the man's
lawyer said.
- Earlier this month the
Beersheba district court said the ailing Marcus Klingberg, former
deputy head of the Nes Ziona Biological Institute nearTel Aviv,
would serve the remainder of his 20-year sentence at home. "I
want to wish a happy new year to the people of Israel. When I
was in prison I merely existed. Now that I am free, I am alive,
I am very excited,'' Israeli army radio quoted Klingberg as saying
as he fought back tears. His release had been held up until Friday
to allow for a state appeal of the ruling. No appeal was made.
The Jewish new year begins on Sunday night.
- Foreign reports have
called Nes Ziona Israel's biological warfare centre. Klingberg,
an epidemiologist, worked there from 1957 until his arrest. Israeli
censors banned news of his arrest and conviction until 1993,
a decade after he was jailed. Under the terms of his release
Klingberg will be allowed to leave his house for two hours a
day and security officials will have to approve any visitors.
Past parole boards have refused numerous requests by Klingberg
for early release because of poor health.
- Reuters, Sep 18, 1998.
-
- ISRAEL MOVES TO REIMPRISON MARCUS A KLINGBERG
- According to articles
in the Jerusalem Post and Ha'aretz on 8 March 1999,
the State Attorney's Office in Israel has asked the country's
Supreme Court to overturn a District Court decision that allowed
convicted spy Marcus Klingberg to serve the remainder of his
sentence in closely supervised house arrest. The Be'er Sheva
District Court ruled in September 1998 that the ailing 80-year
old Klingberg, who was sentenced to 20 years' imprisonment for
espionage in 1983, could serve out the remaing four years of
his sentence at home in Tel Aviv if he had a 24-hour Shin Bet-approved
security guard. For almost ten years after his arrest, Professor
Klingberg had been held in solitary confinement.
- <http://www3.haaretz.co.il/eng/scripts/article.asp?id=41894&wordd=klingberg&mador=1&se=true&datee=3/16/99>
-
Israel:
An embarassment of spies
- By P. R. Kumaraswamy
- What do biological scientist
Marcus Klingberg, businessman Shabtai Kalmanovich, table tennis
coach Alexander Radlis, and engineers Anatoly Gendler, Gregory
Londin, Samuel Makhti, and Roman Weisfeld have in common?
- All of them are former
Soviet citizens who migrated to Israel long before the
collapse of the Soviet Union. As Jews, their immigration rights
were guaranteed, and they easily became Israeli citizens under
the Law of Return. With their scientific knowledge and technical
skills, they settled down, were assimilated into Israeli society,
and gradually climbed the social ladder. [...]
- Nevertheless, there
is something unusual about this group. For a time, all of them
disappeared from public life, only to resurface amid ignominious
revelations that they had compromised Israel's national security
by passing on sensitive and classified information to foreign
agents. Although a number of Israelis have been convicted of
spying for other countries, these former immigrants all worked
for the same master: the KGB.
- For years, Israel refused
to formally acknowledge the existence of Jewish spies. Even the
public admission of their existence and betrayal was considered
a threat to national security. Israel also feared that
such disclosures would stigmatize immigrants trying to cope with
a new social and cultural environment. As a result, spies like
Klingberg, Kalmanovich, and the others were quietly removed from
circulation, tried in camera, and sentenced in secret.
[L'un des charmes de la "démocratie" israélienne
] Their family members were forbidden to discuss the
issue with the press.
- Even when the censorship
authorities were forced to lift the media ban, the details that
emerged remained vague and sketchy. The available details, however,
present certain unmistakable traits and similarities. Most of
these spies were recruited and trained by the KGB long before
they went to Israel along with thousands of genuine immigrants.
- Klingberg, the oldest,
was also Moscow's prime catch. He came to what was then Palestine
in 1947 and with his scientific skills eventually became the
deputy director of the top-secret biological research institute
in Ness Ziona, south of Tel Aviv. [...]
- The kind of information
they were accused of providing the Soviets differs. Klingberg
was convicted of supplying information concerning Israel's chemical
and biological warfare capabilities. [...]
- Klingberg was sentenced
to a 20-year prison term in 1983, but the Israeli public did
not learn of his case until August 1993. [...] While some of
the convicted spies have avoided serving their full prison terms,
the security establishment has been reluctant to show leniency.
Klingberg's acute medical condition did not prevent the security
agencies from opposing and subsequently delaying his early parole.
[...]
- P. R. Kumaraswamy is
a research fellow at the Harry S Truman Institute at Hebrew University,
Jerusalem.
- Bulletin of the Atomic
Scientists, March/April
1999, Vol. 55, No. 2
- <http://www.bullatomsci.org/issues/1999/ma99/ma99kumaraswamy.html>
Quelques références
Cordesman, p. 19. "Chemical and Biological
Weapons Facilities," Federation of American Scientists, 10/10/97,
[Online] <http://www.fas.org/nuke/guide/israel/facility/cbw.htm>.
P.R. Kumaraswamy, "Marcus Klingberg
and Israel's `Biological Option,'" Middle East International,
8/16/96, pp. 21-22.
Zafir Rinat, "Nerve Gas Antidote in
Works," Ha'aretz, 12/12/97, [Online] <http://www3.haaretz.co.il/eng>
Liat Collins, "Bio Institute to Come
Under Close Inspection," Jerusalem Post, 2/19/97,
[Online] <http://www.jpost.co.il>
P.R. Kumaraswamy, "Has Israel Kept
its BW Options Open?" Jane's Intelligence Review,
3/98, p. 22.
-
- Israel's Biological and Chemical Research and
Development-Potential Menace at Home and Abroad
- By Dr. Edna
Homa Hunt
- Israeli newspapers have
a rather shrewd, albeit obvious, method of imparting secret and
sometimes strategically important information. An especially
pertinent case in point, in view of the crisis over inspections
in Iraq, was the recent publication of information about the
Ness-Ziona facility.
- Ness-Ziona, a small
town in the heart of Israel's densely populated center, has been
home to what -- since 1952, during the regime of David Ben-Gurion
-- has been widely known in Israel as the "experimental
station." It was established as a laboratory for basic and
applied research in chemistry and biology, with a staff of about
300, including 120 physicists, mathematicians, chemists and veterinarians.
- From its inception this
institute has been under the exclusive supervision and control
of the prime minister's office. This fact is acknowledged
publicly in its scientific publications, which add that it is
independent regarding policies for conduct of research and actual
management.
- Physically the institute
is located in Ness-Ziona's "industrial zone," behind
a high wall and surrounded by an electronic fence. Thus by now
this facility is better known to its neighbors as a secret laboratory
for the development of chemical and biological weapons. And,
since the revelation of what happened in Russian Sverdlovsk on
April 2, 1979, the presence of the secret lab has become their
nightmare. The reason is that the Sverdlovsk scenario could
be repeated in Ness-Ziona as well. An invisible cloud of death
descended on Sverdlovsk on that lovely spring morning, but residents
became aware of it only six days later when untold numbers of
people began dying horribly and inexplicably.
- By recounting the history
of the terrifying events in Sverdlovsk as they finally were revealed
by the Soviet authorities, the Jan. 9, 1998 weekend supplement
of the Tel Aviv daily Ma'ariv confirmed the presence of
facilities for developing and producing the makings of chemical
and biological weaponry in Israel, principally in Ness-Ziona
but also in other installations around the country.
- This was an example
of how Israeli publications bypass censorship to discuss indirectly
such topics as the existence of Israeli facilities containing
agents of killer diseases potentially deployable as "weapons
of mass destruction," and also a potential source of
a terrifying domestic epidemic in the event of an accident. The
newspaper achieves "acceptability" for the discussion
of such a possible accident in Israel by describing the existence
elsewhere of similar facilities and a real catastrophe that already
has occurred.
- One of several witnesses
to the accidental release of an anthrax "cloud"
in Sverdlovsk was a professor who emigrated to Israel in 1990.
He was quoted as saying that "when the biological institute
was first built [in Sverdlovsk] it was situated outside the city.
As the years went by, the city grew and residential neighborhoods
as well as industry were built around it." Much the same
has happened in Ness-Ziona. Originally the institute was surrounded
by orange groves. By now residential quarters closely -- and
dangerously -- abut it.
- Rafi Elul is a Labor
member of the Knesset who resides in the area and considers himself
as "representative" of the population most vulnerable
to the danger of a potential accident. [Note: Israel's members
of Knesset are not representatives of a geographical district,
but of a political party.] In February 1997 MK Elul demanded
that the special Knesset Committee for Scientific/Technical Research
and Development discuss "what goes on at the Ness-Ziona
institute."
- He did so apparently
on the assumption that at least some of its programs endangered
Ness-Ziona residents and probably those beyond the town itself,
particularly those living in the southeast in the path of the
prevailing winds. One such location is the town of Rehovotsite
of the famous Weizmann Institute, and the important Kaplan Hos
pitalwith a population of at least 90,000 people.
- MK Elul therefore demanded
removal of the institute from densely populated areas. Unfortunately,
however, his demand for information and the request of a Knesset
committee to conduct a site visit were rejected, both for reasons
of "secrecy." [...]
- Dr. Edna Homa Hunt,
a fifth-generation member of a Jewish family from Palestine,
is now an American citizen.
- Washington Report
on Middle East Affairs,
4/98, pp. 84, 93.
- <http://www.washington-report.org/backissues/0498/9804084.html>
D'où l'affaire du vol El Al qui
s'est écrasé à Amsterdam avec des "produits
chimiques" à bord:
Israel
fails to calm Dutch anger over 'nerve gas' crash
- From Katherine Butler
in Brussels
- It was around Songs
of Praise time on a Sunday evening. The residents of the Bijlmermeer
flats would probably have been pottering around at home, getting
dinner, thinking about the week ahead, watching TV. There was
a good football match on; top Dutch clubs Eindhoven and Feyenoord
were playing.
- Norma Habibi had popped
out to the night shop for something, leaving her two toddlers
with the woman next door. Turning the corner of the estate on
her way back she heard a low drone and looked up to see "a
terrible black shadow" fall over the block of flats. The
drone turned to a roar like thunder. Then there was a ball of
fire and before her eyes an El Al Boeing 747 cargo plane on its
way from New York to Tel Aviv ploughed into the building.
- The worst air crash
in the history of the Netherlands, six years ago today, turned
the Amsterdam apartment complex into a hell-like inferno in seconds,
killing Norma Habibi's two children and 41 of her neighbours.
Six years on, the surviving residents of the suburb are suffering
physical ailments which their doctors have long suspected, and
which new revelations last week appear to confirm, were caused
by exposure to something more sinister than burning perfume,
paints or electronic equipment.
- El Al, the Israeli state
airline, admitted last week it was also carrying three of
the four chemical ingredients needed to make the odourless, highly
toxic nerve agent sarin, the gas Saddam Hussein used against
the Kurds in Iraq [This is false, Irakis always used mustard
gas ] and which killed a dozen people in the Tokyo metro
in 1995.
- People in Amsterdam
were appalled but not surprised. Rumours have been circulating
for years that the men in coveralls and gas masks who appeared
mysteriously at the site after the crash were from Mossad, the
Israeli secret service.
- Prompted by Dutch newspaper
reports and a statement from El Al, the Israeli government admitted
on Thursday there was a quantity of dimethyl methylphosphonate
or DMMT on board, but denied the plane carried any "dangerous
goods". The material was destined for "testing filters",
a statement from the Prime Minister Benjamin Netanyahu's office
said.
- Freight papers for the
El Al flight indicate that 190 litres of DMMT were on board the
plane - enough, when combined with two other chemicals in the
cargo, to generate more than a quarter of a tonne of sarin.
- The materials, purchased
from a US plant, were bound for the Institute for Biological
Research in the Israeli town of Ness Ziona south of Tel Aviv.
Israel has never admitted producing chemical or biological weapons
and has signed, but not ratified, the International Convention
on the Prohibition of Chemical Weapons.
- Jan Medema, who heads
a team of chemical weapons inspectors and directs the toxic substances
division at the Dutch defence research institute in The Hague,
is concerned about the quantity of DMMT, the presence of two
other substances (isopropanol and hydrogen fluoride) and the
destination of the cargo.
- Dr Medema believes that
the volume of DMMT in itself was too big for routine experiments
at a research lab. "We have been trying to think what possible
research purposes you would need this compound in such large
quantities for. The likelihood has to be that it was for sarin.
Either they had some special plan for an experiment or they needed
a quantity of sarin for some special purpose. This raises
many questions." [...]
- The Independent, 4 October 1998
UN
PEU D'HISTOIRE
L'ISLAMISME :
IDEOLOGIE POLITIQUE ET MOUVEMENT
- Depuis l'invasion de
l'Egypte par les armées de Napoléon en 1798, qui
a marqué les débuts de l'implication moderne de
l'Ouest dans le monde arabe, le nationalisme arabo-islamique
a assumé trois fonctions successives, avec un certain
degré de recouvrement: le nationalisme libéral,
le socialisme arabe, et l'islamisme (1: Ces trois formes de nations arabo-islamiques
sont liées intégralement à la trajectoire
du capitalisme, qui soumet le monde aux impératifs de
la production de valeur: le nationalisme libéral à
la phase ascendante du capitalisme; le socialisme arabe à
la phase fordiste de production capitaliste, et l'Islam à
l'impact du post-fordisme et à la mondialisation qui règne
maintenant en maître. Une question intéressante
de poursuivre malgré ou peut-être à cause
de l'opposition des Gauches Communistes au nationalisme est la
suivante: un nationalisme des classes exploitées a-t-il
jamais été possible; un nationalisme non lié
intégralement au projet du capitalisme a-t-il jamais été
possible? Par exemple, comment peut-on analyser la rebellions
indienne de 1857, la guerre déclenchée par Chamil
et les Tchétchènes contre la Russie tsariste au
19ème siècle, pour ne prendre que ces deux exemples?
Ces mouvements étaient-ils des manifestations des classes
exploitées? Ne se situaient-ils pas en dehors des ambitions
du capital? Etaient-ils «progressifs» ou réactionnaires?
Marx lui-même semble avoir changé d'avis à
la fin de sa vie, dans sa correspondance avec Vera Zasoulitch.
C'est une question qu'il est intéressant d'examiner, même
si elle ne change pas le fait que les formes successives du nationalisme
arabo-islamiste moderne que nous discutions ici sont toutes des
manifestations du capital.).
- Le nationalisme libéral
en tant que mouvement politique a été représenté
par le régime étatiste, de développement
national de Mohamed Ali en Egypte, caractérisé
par son but de dépassement du «féodalisme
oriental» et son projet (qui finit par échouer)
de modernisation, et de développement du capitalisme.
Du point de vue idéologique, ce nationalisme libéral
recherchait, dans les écrits de Jamal al-Din al-Afghani,
à unir la nation musulmane, la 'umma, à
résister à l'impérialisme occidental en
réconciliant l 'islam et le rationalisme moderne, grâce
auquel une nation musulmane puissante pouvait être forgée;
une vision élaborée par Mohammed Abdhuh qui croyait
que la raison et la révélation (islamique), l'Islam
et la science moderne, pouvaient être réconciliés,
bien que cette réconciliation nécessitât
le démantèlement des institutions sociales, économiques
et politiques traditionnelles du monde musulman, qui représentaient,
dans son esprit, des perversions de l'Islam. (Il est intéressant
de noter que les disciples d'Abdhuh, comme Qasim Amin, défendaient
l'émancipation des femmes, avec l'idée que la Charia
fournissait une base pour l'égalité des femmes,
qu'il considérait cruciale pour le progrès de la
société humaine.) Ce qui est remarquable dans ces
idéologies et dans leurs projets politiques est le fait
qu'elles étaient intimement intégrées au
processus de capitalisation qui s' était répandu
de l'Europe vers le monde islamique; qu'elles étaient
inséparables du projet de la révolution bourgeoise,
de l'anti-féodalisme et du développement économique
national, qui constituaient les signes distinctifs du capitalisme
ascendant. La dernière manifestation de ce nationalisme
libéral dans le monde islamique est peut-être le
mouvement politique du Wafd en Egypte, et son leader Sa'd Zaghlul.
Héritiers de Abdhuh, Zaghlul et le Wafd cherchaient également
à créer les conditions d'un état moderne,
démocratique et bourgeois en Egypte. Mais, alors que Mohammed
Ali au début du 19ème siècle était
prêt à défier directement l'impérialisme
occidental, qui s'était mobilisé pour le défaire,
le Wafd dans les années 30 a fait des compromis avec l'impérialisme
britannique. Ces compromis démontrèrent que le
projet de capitalisation et d'industrialisation dans des sociétés
à prédominance agraire, comme celles du monde islamique,
allaient rompre avec le libéralisme des nationalistes
arabo-islamiques de la phase ascendante du capitalisme.
- Les précurseurs
du socialisme arabe étaient les mouvements politiques
qui, dans les années trente, prenaient pour modèle
le fascisme italien ou le nazisme allemand. Des mouvements tels
que les Green shirts of Young Egypt ou le parti populaire syrien
de Antun Sa'adé étaient déterminés
à rompre avec la domination impérialiste de l'Angleterre
et de la France au Moyen Orient, et à s'embarquer dans
un projet étatique de promotion de l'industrialisation
capitaliste. L'échec de l'impérialisme allemand
à dépasser son rival anglo-saxon, a conduit les
nationalistes comme Michel Aflak et son parti Baath en Syrie
et en Irak et Gamal Abdel Nasser et les Officiers libres en Egypte
à adopter le «socialisme» comme route vers
l'industrialisation et la modernité, et à s'aligner
sur la Russie stalinienne dans son conflit avec l'Ouest. Tous
ces mouvements étaient résolument laïques
dans leur idéologie, avec souvent des chrétiens,
comme Saadé et Aflak à leur tête. La nation
arabe, et non la 'umma musulmane, fournissait la base
sociale que ces mouvements cherchaient à mobiliser dans
les intérêts du modèle de développement
étatiste qu'ils représentaient. Le socialisme arabe
de Nasser, et son alliance avec la Russie, illustraient ce projet.
Il n'a abouti ni au développement économique national,
ni à l'élimination de l' impérialisme occidental
du monde arabo-islamique. Le transfert de l'Egypte du camp soviétique
dans le camp de l'impérialisme américain sous Sadate,
le traité de paix avec Israël et la subordination
du Caire à la banque mondiale, le FMI et d'autres institutions
d'hégémonie mondiale américaine, ont marqué
l'échec du socialisme arabe à accomplir ce que
Mohammed Ali avait échoué à accomplir plus
d'un siècle auparavant. Dans le vide créé
par la faillite du socialisme arabe, s'est engouffré un
nouveau mouvement politique et une nouvelle idéologie:
l'islamisme.
- Les précurseurs
de l'islamisme contemporain étaient les frères
musulmans de Hassan el-Banna en Egypte (fondé en 1928),
qui, à la différence des nationalistes libéraux
qui cherchaient à réconcilier l'Islam et la modernité
ou les socialistes arabes résolument laïques, étaient
déterminés à rejeter la modernité
et à restaurer la règle de la vertu islamique.
Et pourtant l'islamisme arriva au pouvoir non grâce aux
frères musulmans sunnites (mouvement décapité
une première fois par le régime wafdiste, et les
Anglais, et ensuite par les nassériens), mais par le pouvoir
de l'ayatollah Khomeyni en Iran. Alors que Khomeyni cherchait
à rallier les shi'ites du monde musulman à sa cause,
le fait que les shi'ites étaient une minorité,
haie par la majorité sunnite, a limité sérieusement
le succès de Khomeyni et des iraniens. De nouvelles versions,
sunnites, de l'islamisme se révélèrent plus
aptes à mobiliser les masses de musulmans à la
fois dans le monde arabe et en Asie centrale et du sud: le Groupe
armé islamique en Algérie, la Jihad islamique et
Al-Gama al-Islamiyya en Egypte, le Hamas en Palestine, les Talibans
en Afghanistan, et le réseau al-Qaeda d'Ossama ben Laden.
Alors que l'islamisme semble être une idéologie
et un mouvement politique fondamentalement opposé à
la modernité, et qui cherche à revigorer les croyances
et les institutions traditionnelles islamiques, il est en fait
le produit de la destruction du monde pré-capitaliste
arabo-islamique et son idéologie ainsi que son projet
politique sont irrémédiablement marqués
de l'empreinte de la modernité et du capitalisme. (Dans
cette perspective, l'islamisme a beaucoup de points communs avec
le nazisme, avec son recours idéologique à la communauté
pré-capitaliste, et la religion aryenne, même s'il
incarne les réalités les plus brutales du capitalisme
et de l'impérialisme dans ses relations sociales et son
projet politique.)
- La connexion étroite
entre l'islamisme et le capitalisme apparaît dans les deux
dimensions de l'islamisme en tant qu'idéologie et projet
politique. Malgré ses appels à la tradition islamique;
l'islamisme constitue une forme de proto-état ou de racisme
étatique. Nous ne parlons pas ici du racisme dans le sens
ordinaire du terme où il s'agit d'une question de couleur
(noirs, blancs, etc.), mais plutôt comme toute idéologie
basée sur une séparation, une coupure, dans l'entreprise
sociale basée sur la naissance, la biologie, la génétique,
sur les qualités de l'être même de quelqu'un,
opposé à la coupure de l'entreprise sociale basée
sur les croyances, les visions du monde ou, comme dans le marxisme,
les relations sociales de production (les classes), qui constituent
l'antithèse de la biologisation des coupures dans l'entreprise
sociale de l'humanité sur lesquelles est basé l'islamisme.
La vision misogyne de la femme en tant qu'être biologiquement
inférieur, qui fait partie intégrante de l'idéologie
des talibans et de al Qaeda (et qui n'a aucune base dans l'islamisme
traditionnel), le badge jaune que le régime taliban impose
à la minorité hindoue en Afghanistan, la reconceptualisation
de la 'umma sur des bases génético-biologiques,
opposé à la communauté basée sur
les croyances, qui fait partie intégrante de la vision
du monde de ben Laden et de l'Islamisme, tout cela atteste du
fait que la racialisation de l'Islam est au coeur de cette idéologie.
Le racisme étatique et la biologisation des relations
sociales font partie intégrante de l'obsession de «purification»
qui anime l'islamisme, non pas la purification de l'âme
individuelle, mais la purification de l'entreprise sociale elle-même.
Les discours de purification qui caractérisent l' islamisme
sont eux-mêmes l'antichambre de la purification ethnique
et du génocide. Le destin des hindous en Afghanistan des
talibans (une minorité de quelques centaines) ou les Hazaras
chiites face à la purification ethnique préfigurent
la catastrophe qui attendrait les coptes en Egypte (une minorité
de 6 millions) si le Jihad islamique en arrivait à prendre
le pouvoir Le racisme étatique, et la biologisation des
relations sociales, sont des caractéristiques d'une des
dimensions de la modernité capitaliste, son côté
sombre, représenté par Auschwitz, Babi Yar, Dresde
et Hiroshima, tous des purs produits de la civilisation capitaliste
développée, et inséparables de celle-ci.
Le développement de l'islamisme atteste de l'extension
dans le monde arabe-islamique des relations sociales et des idéologies
capitalistes qui ont donné son visage au monde capitaliste
dans sa phase de décadence, quoique sous des formes historiques
et culturelles spécifiques.
- Malgré l'affirmation
selon laquelle son projet politique consiste simplement à
obliger l'Ouest à se retirer du sol de la «nation
musulmane» (maintenant re-conçue biologiquement),
et à entamer la purification qui en découle, l'islamisme
ne peut espérer atteindre ce but (aussi futile soit-il)
qu'en essayant de concurrencer l'ennemi occidental sur le plan
économique et militaire. Un tel projet ne signifie pas
l'arrêt de la capitalisation du monde islamique, mais son
achèvement, son apothéose, par les régimes
islamistes eux-mêmes. Le régime de Khomeyni en Iran,
après le renversement du Shah a développé
l'industrie pétrolière, liée étroitement
à l'économie capitaliste mondiale, et nécessitant
un régime brutal d'exploitation du prolétariat,
et a développé les industries et les instituts
scientifiques pour la production d'armements de destruction de
masse, afin de s'élever à un statut de puissance
impérialiste régionale majeure. Les Ayatollah ont
pris le chemin du développement du capitalisme scientifique,
technologique, économique et militaire qui, en dépit
de leur volonté affirmée de pureté islamique,
va achever la destruction du monde traditionnel islamique du
passé iranien. Les mêmes impératifs sont
à l'oeuvre dans la branche sunnite de l'islamisme représenté
par al-Qaeda, même s'il ne s'agit que d'un proto-Etat.
Le projet de Ben Laden d'élimination de l'impérialisme
occidental du sol de la nation musulmane semble comporte deux
buts à court terme: utiliser le régime des Talibans
en Afghanistan comme tête de pont pour déstabiliser
et renverser le régime laïque du Pakistan, assumer
le pouvoir d'Etat au Pakistan, et, avec celui-ci, la capacité
nucléaire sur laquelle peut se projeter le pouvoir «islamique»;
renverser le régime saoudien, dépendant des Etats-Unis,
et par là-même contrôler la plus grande partie
de l'offre mondiale de pétrole (2: C'est aussi le cas avec les Etats
de la frontière du Nord de l'Afghanistan, le Turkménistan,
L'ouzbekistan et le Tadjikistan, qui sont tous situés
près de la mer Caspienne riche en pétrole, et qu
ont tous leurs propres mouvements islamistes avec des connections
étroites avec al-Qaeda.).
La question qui se pose n'est pas la probabilité de succès
d'un tel projet (qui est probablement minimale), mais plutôt
sa nature capitaliste ou son contenu de classe. Une capacité
nucléaire (une bombe islamique), et un contrôle
du pétrole, nécessitent la technologie capitaliste,
la science, et les relations sociales, que les islamistes critiquent
verbalement, mais qui sont inséparables de l'islamisme
en tant que mouvement et projet politiques.
- Pour analyser le phénomène
politique que constitue l'islamisme, il est nécessaire
de se centrer sur trois éléments distincts, mais
intimement liés: les conditions socio-économiques
qui ont fait le lit dans lequel une telle idéologie et
un tel mouvement politique ont pu prendre place et gagner un
support populaire; les classes sociales et les couches qui véhiculent
cette idéologie et le cadre et la direction de ce mouvement;
le contenu de classe de ce phénomène socio-politique.
Les conditions socio-économiques qui ont nourri l'islamisme
sont l'appauvrissement et le désespoir des masses arrachées
à une existence pré-capitaliste d village ou artisanale
par le développement du capitalisme, même si ce
dernier est incapable de fournir un emploi pour les couches nouvellement
urbanisées et rapidement croissantes, qui sont condamnées
à habiter les bidonvilles autour de la métropole
capitaliste une masse de gens dépourvus d'éducation
et qui n'ont pour toute perspective de vie que le chômage
quasi permanent et la marginalisation. C' est le destin réservé
par le capitalisme au Tiers-Monde en général, et
au monde arabo-islamique en particulier, et il fournit les conditions
socio-économiques pour l'extension de l'islamisme. Les
classes et couches qui fournissent les cadres et les leaders
des mouvements islamistes sont la petite-bourgeoisie et l'intelligentsia.
Ce n'est pas une coïncidence si l'idéologue et l'organisateur
de Al Qaeda (le lieutenant de Ben Laden) est un chirurgien réputé,
l'enfant d'une famille dirigeante de l'intelligentsia égyptienne.
Alors que le soutien populaire de l'islamisme vient des très
pauvres, les cadres et les dirigeants de ce mouvement sont très
éduqués, des produits du monde laïque de la
médecine et des ingénieurs, par exemple (3: Il n'est pas surprenant
que le leader de l'islamisme en Jordanie, Laith Shubaylat, est
l'ancien dirigeant du syndicat des ingénieurs. Ce sont
les classes et les couches dans lesquelles les cadres et les
dirigeants des mouvements nationalistes sont typiquement recrutés
lorsque ces mouvements étaient libéraux, lorsqu'ils
étaient laïques et maintenant qu'ils sont islamistes.). Et pourtant la provenance de
classe des cadres d'un mouvement politique n'en détermine
pas le contenu de classe. L'élément le plus crucial
d'une analyse de l'islamisme, comme nous l'avons expliqué
plus haut est capitaliste dans sa nature de classe; une expression
ou une manifestation du capitalisme dans ses conditions historiques
et culturelles déterminées: le monde arabo-islamique
à l'époque du capital mondialisé et de l'hégémonie
américaine. L'islamisme est une réaction brutale
et violente à cette hégémonie, qui ne contient
que les destructions de masse et l'oppression brutale pour les
populations de ce monde, une issue qui ne peut être contrecarrée
que par la lutte de classe capable de renverser les relations
sociales capitalistes qui l'ont générée
et dont l'islamisme est une manifestation locale actuelle.
- MAC INTOSH (Internationalist
Perspectives, New York) -- Traduction Jacqueline (Perspectives
Internationalistes, Bruxelles)
PETIT
HOLOCAUSTE
Del 11 de septiembre
al 11 de octubre murio de hambre mas de un millon de niños
en el mundo
- (Ignacio Gonzalez Janzen).
Las cifras son pavorosas, y las indiferencias imperdonables.
Según datos proporcionados por la Organización
de las Naciones Unidas para la Agricultura y la Alimentación
(FAO) todos los días mueren de hambre más de 35.600
niños en el mundo, lo que implica el silencioso sacrificio
de 13.000.000 menores por año, un número casi seis
veces mayor al total de víctimas que provocó en
cuatro años la I Guerra Mundial (1914-18) que fueron 9.000.000
de seres humanos, e incluso superior en el mismo lapso, a las
que causó la II Guerra Mundial (1939-45) en la que perecieron
40.000.000 de personas.
- El hambre, como un flagelo
brutal en los países más pobres de nuestro Planeta,
e incluso en los bolsones de miseria y despiadada marginación
de las naciones ricas, es un subproducto combinado de la ideología
de la indiferencia, la concentración absurda de la riqueza,
la cruel desigualdad en la distribución de los recursos
mundiales, el abuso de poder en las relaciones de intercambio,
la ambición insaciable de los dueños de las nuevas
tecnologias, la expoliación del trabajo de las grandes
mayorías, y el hipócrita discurso de "la igualdad
de oportunidades".
- Cada cien días
se muere de hambre frente a la ceguera y la indiferencia de aquellos
que podrían evitarlo, un número de niños
que equivale a más de todas las víctimas que perecieron
en la Guerra de Vietnam (1957-75) que dejó cerca de 3.300.000
muertos, de los cuales 3.250.000 fueron vietnamitas, en su inmensa
mayoría pertenecientes a la población civil.
- Y hoy, 11 de octubre,
cuando se cumple un mes de la trágica muerte seis mil
víctimas en los ataques en la ciudad de Nueva York, que
justificadamente conmovieron a la opinión pública
mundial y provocaron una ola de repudio generalizado, y con seguridad
darán lugar a un luctuoso recordatorio y a comprensibles
muestras de dolor, ojalá que con igual piedad nuestra
humanidad tome conciencia de que en estos treinta días
han muerto de hambre más de un millón de niños,
cuyo sacrificio tampoco debiera pasar inadvertido.
- RED [18/10/2001] .
DES
TYPES LOUCHES
- Zionist Terrorists
Arrested Inside Mexican Congress
- Los Angeles, Alta California
-- October 12, 2001 -- (ACN) We were alerted this morning by
a subscriber from Mexico that two Israelis were arrested Wednesday
inside the Palacio Legislativo de San Lázaro (Mexican
Congress) in Mexico City. Both were armed with 9 mm automatics
and one was carrying a military hand grenade, electrical wiring
and other bomb related materials. The Israeli Embassy at Sierra
Madre 2155, colonia Lomas de Chapultepec has closed its doors
to the Mexican Press and are refusing to talk. The incident has
been independently verified by La Voz de Aztlan through
Mexican diplomatic, press and other sources in Mexico City. The
Chief of Legislative Security, Salvador Alarcón, has also
confirmed the arrest of the two Israeli terrorists. One of them
Saur Ben Zvi is a confirmed citizen of Israel and the other,
Salvador Guersson, recently immigrated to Mexico from Israel.
It is has been determined by the Procuraduría General
de la República (Mexican Department of Justice) that Guersson
is a retired Colonel of the Israeli Defense Forces and that he
may now be operating as a Mossad agent. It is not known how they
were able to penetrate the extensive security system of the Mexican
Legislative Palace. This is a very grave incident with many serious
international implications. Many have questioned who may be really
behind many of the recent terrorist acts around the world including
the ones against the WTC and the Pentagon. The Mexican public
and congress has been reticent about declaring war against Islam
along with the U.S. It is possible that an act of terrorism against
the Mexican Congress was planned in order to "terrorize"
Mexico into towing the line against Islam. La Voz de Aztlan
will be on top of this developing story to report any additional
developments.
- Ernesto Cienfuegos,
La Voz de Aztlan <http://aztlan.net/mexmossad.htm>
NON
A LA GUERRE
- Pour la première
fois depuis la Guerre de Sécession, les Etats-Unis d'Amérique
vivent dans leur chair et sur leur territoire les affres de la
guerre. La tragédie du 11 septembre offrait au peuple
américain une occasion historique de découvrir
le caractère nécessairement universel de la compassion
pour les victimes innocentes, pour toutes les victimes innocentes.
Mais le locataire de la Maison Blanche et les stratèges
du Pentagone ne l'entendent pas ainsi. Ils ont déjà
identifié l'homme à abattre et les pays à
agresser. Et George Busch fils, en partant en croisade, comme
l'ont fait tous ses prédécesseurs, ne fait qu'exacerber
la situation qui a conduit aux actes du 11 septembre. Il ne fait
qu'approfondir et développer la haine qu'éprouve
une grande partie de l'humanité pour la politique américaine.
- Depuis Hiroshima et
Nagasaki jusqu'à la guerre contre la Serbie, en passant
par le Guatemala, le Vietnam, Panama, la Somalie, l'Irak et tant
d'autres, cette politique est synonyme de terreur et de mort.
Comme le peuple irakien depuis dix ans, demain, le peuple afghan,
déjà cruellement éprouvé par vingt
ans de guerre et d'agressions, risque de subir à son tour
les "dommages collatéraux" de la croisade US
pour le contrôle du monde. Cette nouvelle guerre sera meurtrière
pour tous et ses conséquences incalculables. Pour la mener,
Washington a besoin d'un large consensus. Pour l'obtenir, tous
les moyens sont bons: propagande, pressions, promesses.
- Le monde n'a pas à
se laisser embrigader dans cette nouvelle aventure criminelle,
où il a tout à perdre. En particulier l'Europe,
dont la France, doit au contraire prendre des initiatives en
faveur du dialogue, de la justice et de la paix, s'inscrire à
contre-courant de l'unilatéralisme de la politique américaine,
qui s'est manifesté dans toute son arrogance à
Kyoto comme à Durban.
- Nous appelons les citoyens
du monde à dire: non à la guerre!
- Nous exigeons de nos
gouvernements qu'ils s'opposent à la création d'une
coalition guerrière dirigée pa r les USA pour soumettre
les peuples du monde
- Paris, 22 septembre
[2001]
- Premiers signataires: Amal Abdenour, Al Ali Abderahman,
Aoitef Abidi, Mohand Alili, Amal Alobiadi, Edgard André,
Carlos André, Rabha Attaf, Nawar Atfeh, Patrick Aujard,
Lise Ardain, Abdallah Baroudi, Jean-Pierre Bastid, Emmanuelle
Bastid, Michel Blanc, Kay Bonomy, Mahmoud Bouchnak, Nicolas Boutier,
Aïcha-Alice Brahim, Louise Brahim, Hamassat Braiga, Pierre
Henri Bunel, François Burgat, Maurice Buttin, Elsa Cararini,
Françoise Caratini, Leïla Chamzan, Wassama Charaf,
Monique Chevallier, Jean-Paul Cruse, Maurice Cury, Antoinette
Delafin-Cissé, Iris Delporte, Jean-Marc Domart, Jihan
Gaber, Mgr Jacques Gaillot, Mona Gamal el Dine, Fausto Giudice,
A. Golotchoglee, Zahia Gonon, Gérard Granier, Fathy Halaly,
Kaldoun Hamadé, Ginette Hess-Skandrani, Razian Hobaya,
Salima Huèche, Fathia Ichou, N. Ihlami, Andrée
Jeannneret, Xavière Javez, Monique Justamond, Aymed Khafi,
Ossama Khaled, Leïla Khatef, Abdallah Kebbi, Marie Koçoglu,
Noria Kriati, Roland Lafitte, Mohamed Latreche, M. Laque-Vein,
Madeleine Laque-Véron, Francis Ledeschault, Père
Michel Lelong, Jean-François Lopez, Fabien Marius-Hatchi,
Maryse Marquis, Lotfi Marzouki, Taoufik Matlouti, Mahdia Mehouas,
Andrée Michel, Lydia M'Rabet, Shadan M'Rabet, Gilles Munier,
Beddy Ould Ebnou, Mohamed Oussama, Régine Philipp-Bailly,
Jean-François Poirier, Maria Poumier, Mohammed Ramdan,
Djamila Rezgui, Mondher Sfar, Khairy Shaarawy, Nadia Skandrani,
Samy Skandrani, Faouzia Skik, Alexandre Spagnol, Omar Tahar,
S. Temsamain, Jean-Louis Thébaud, Serge Thion, Hadji Toua,
Yves Vargas, Brigitte Zali, Mohamed Zaroualete.
- Envoyez vos signatures
à <[email protected]> ou au 06 78 28 16 38.
INSOUMISSION
La presse occidentale n'a pas épilogué
sur un fait révélateur que nous avons trouvé
dans Al Ahram weekly, 23-29 août 2001, dans un article
de Lola Keilani. Une centaine de "leaders" et "chefs"
des druses (une religion minoritaire) venant du Liban, d'Israël,
de Syrie et de Jordanie, ont tenu congrès cet été
à Amman. Il a été décidé de
s'opposer à la conscription des druses dans l'armée
israélienne. On sait que les druses sont les seuls "Arabes"
que tolère en son sein l'armée des colons sionistes,
avec quelques pisteurs bédouins, en cas de besoin. Cet
appel a été signé par le leader des druses
israéliens Said Nafaa. Cette population comporte environ
90.000 personnes en Israël, sans compter ceux qui vivent
dans le Golan occupé et qui ne sont pas citoyens israéliens.
Déjà de nombreux jeunes druses ont refusé
de se soumettre à l'appel. Certains ont été
arrêtés et torturés dans les prisons israéliennes.
C'est un nouvel effet de l'Intifada al Aqsa qui est le
seul moteur qui fasse évoluer la situation et qui emmène
Israël vers sa perte finale.
LA
MORT D'UN CHIEN
Transfer' is
dead, long live apartheid
- By Akiva Eldar
- With the assassination
of Tourism Minister Rehavam Ze'evi, Israel lost the only child
in the political arena who, like the child in The Emperor's New
Clothes, managed to expose the nakedness of the seemingly moderate
right. He was the only person of leadership in the rightist camp
to propose a solution to the conflict between the vision of a
Greater Israel and the vision of a Jewish state.
- Ze'evi said out loud
what a number
of high-ranking Likud politicians (i.e. Public Security Minister
Uzi Landau, Education Minister Limor Livnat and Environment Minister
Tzachi Hanegbi) are thinking but not saying: "In
the Land of Israel, there is room for only one nation -- the
Jewish people." This is the practical significance of their
call to get rid of Palestinian Authority Chairman Yasser Arafat
and to liquidate the PA altogether. But if Arafat is out of the
way, and if the PA has been put out of commission, who will then
represent the Palestinian people? Hamas spiritual leader Sheikh
Ahmed Yassin? Perhaps that is the reason why the "mainstream"
of Israeli politics "forgave" Ze'evi for his "transfer"
idea. Those who have learned to live with a protracted occupation,
with the denial of political rights to three million human beings
and with apartheid looming over the horizon, found it convenient
to have someone like Ze'evi with his "transfer" notion
to their right on Israel's political spectrum.
- Although Ariel Sharon
has pledged to carry out Ze'evi's political "last will and
testament," no one really believes Israel's prime minister
will actually implement an ideology that, in practical terms,
means banishing Palestinians from their homes. In fact, Sharon
himself has declared that he is "prepared to give to them
[the Palestinians]," for the first time in their history,
a state of their own.
- It is doubtful whether
Sharon himself actually believes that he will ever find any Palestinian
leader willing to accept his multi-staged plan. The first stage
would be the creation of a state that would consist of cantons,
would be surrounded by Jewish settlements, would not have any
real sovereignty and would not exercise any control over the
location of its external borders or over its airspace. The second
stage would be implemented 20 years later: If Israel is pleased
with their behavior, it will offer the Palestinians a state that
would be contained within the enclaves left to them by the Jewish
settlers. However, unless a miracle happens, this proposal will
be presented to the Palestinian people by a Jewish minority that
will, by that time, have lost both its democratic base and its
moral one. Land expropriations and the distress generated by
the occupation have not had any impact on the Palestinian birth
rate. The drop in Jewish immigration to Israel offsets the increase
in the number of Palestinians who are leaving the West Bank and
the Gaza Strip to take up residence elsewhere in the world.
- The wave of immigration
from the former Soviet Union that increased Israel's population
by one million people (one-third of whom, however, are not
Jewish) put the dire predictions of the demographers on hold
for a while. However, that "human reservoir" is steadily
dwindling. In the wake of the economic crisis that hit the United
States in the early 1990s, then-deputy foreign minister Benjamin
Netanyahu summoned diplomatic correspondents to an urgent press
conference where he warned that Israel had not made sufficient
preparations to absorb the hundreds of thousands of Jews who
would be immigrating to Israel from New York and Los Angeles.
In the wake of the recent series of terror and anthrax attacks
in the United States, immigration emissaries of the Jewish
Agency are not reporting any long lineups. Furthermore, the
gap in the natural increase rate between the Palestinian and
Jewish populations has remained unchanged over the past number
of years.
- In a document he recently
sent to members of the Israeli government, demographer Sergio
della Pergola noted that, unless some sudden calamity befalls
the West and forces Jews to immigrate to Israel, the small
Jewish majority in the territory that, before May 1948, was British
Mandatory Palestine will disappear by the end of the first decade
of this century. Della Pergola, a professor at the Hebrew
University of Jerusalem, projects that, by 2010, Jews will constitute
only 44 percent -- at the most, 47 percent -- of the population
in the territory contained by the Jordan River on the east and
by the Mediterranean Sea on the west. According to a "moderate"
assessment, by 2050 the percentage of Jews in that territory's
population will shrink to less than 37 percent -- roughly
equivalent to their share of the territory's population in the
early 1930s.
- Shortly before he was
assassinated, Ze'evi submitted his letter of resignation from
the government. The reason for his decision was his understanding
that, for the "program" offered by Sharon (as well
as those proposed by former U.S. president Bill Clinton and former
prime minister Ehud Barak), there is simply no partner available.
Ze'evi also knew that the Israeli establishment is not prepared
to pay the price of peace, because that price includes far-reaching
concessions over Jerusalem and over the Palestinian refugees.
Although he was an extreme nationalist, Ze'evi was a responsible
politician who refused to bury his head in the sand and to rely
on the progress of time or on the messiah. The transfer idea
is dead and has left Israelis with the old choice -- a small
Land of Israel that is Jewish and democratic, or a large Land
of Israel that is Palestinian and has an apartheid-style regime.
- Haaretz
- <http://www.haaretzdaily.com/hasen/pages/ShArt.jhtml?itemNo=85735>
NOUS
SAURONS VOUS FAIRE PARLER
FBI Considers
Torture as Suspects Stay Silent
- From Damian
Whitworth
- American investigators
are considering resorting to harsher interrogation techniques,
including torture, after facing a wall of silence from
jailed suspected members of Osama bin Laden's al-Qaeda network,
according to a report yesterday. More than 150 people who were
picked up after September 11 remain in custody, with four men
the focus of particularly intense scrutiny. But investigators
have found the usual methods have failed to persuade any of them
to talk. Options being weighed include "truth" drugs,
pressure tactics and extraditing the suspects to countries whose
security services are more used to employing a heavy-handed approach
during interrogations. "We're into this thing for 35 days
and nobody is talking. Frustration has begun to appear,"
a senior FBI official told The Washington Post. Under US law,
evidence extracted using physical pressure or torture is inadmissible
in court and interrogators could also face criminal charges for
employing such methods. However, investigators suggested that
the time might soon come when a truth serum, such as sodium pentothal,
would be deemed an acceptable tool for interrogators.
- The public pressure
for results in the war on terrorism might also persuade the FBI
to encourage the countries of suspects to seek their extradition,
in the knowledge that they could be given a much rougher reception
in jails back home. [...] Some legal experts believe that the
US Supreme Court, which has a conservative tilt, might be prepared
to support curtailing the civil liberties of prisoners in terrorism
cases. However, a warning that torture should be avoided came
from Robert Blitzer, a former head of the FBI's counter-terrorism
section. He said that the practice "goes against every grain
in my body. Chances are you are going to get the wrong person
and risk damage or killing them."
- In all, about 800 people
have been rounded up since the attacks, most of whom are expected
to be found to be innocent. Investigators believe there could
be hundreds of people linked to al-Qaeda living in the US, and
the Bush Administration has issued a warning that more attacks
are probably being planned.
- Newsweek magazine reports today that Mohammed
Atta, the suspected ringleader who died in the first plane to
hit the World Trade Centre, had been looking into hitting an
aircraft carrier. Investigators retracing his movements found
that he visited the huge US Navy base at Norfolk, Virginia, in
February and April this year.
- The Times, Londres, 22 Oct. 2001.
USABOMBER
- Voici une liste de pays
contre lesquels l'Amérique [Note de l'AAARGH: comprenez les Etats-Unis] a fait la guerre et qu'elle
a bombardés depuis 1945: la Chine (en 1945 et 1946
puis entre 1950 et 1953), la Corée (entre 1950 et 1953),
le Guatemala (en 1954, de 1967 à 1969), l'Indonésie
(en 1958), le Liban (en 1958), Cuba (en 1959 et 1960), le Congo
belge (en 1964), le Pérou (en 1965), le Laos (de 1964
à 1975), le Viêt-Nam (de 1961 à 1973), le
Cambodge (de 19969 à 1973), la Grenade (en 1983), la Lybie
(en 1986), El Salvador (dans le cours des années quatre-vingt),
le Nicaragua (id.), Panama (en 1989), l'Irak (de 1991
à ce jour), la Bosnie (en 1995), le Soudan (en 1998),
la Serbie (en 1999). Et maintenant, l'Afghanistan...
- Here is a list of the
countries that America has been at war with -- and bombed
-- since World War II: China (1945-46, 1950-53); Korea (1950-53);
Guatemala (1954, 1967-69); Indonesia (1958); Lebanon (1958);
Cuba (1959-60); the Belgian Congo (1964); Peru (1965); Laos (1964-73);
Vietnam (1961-73); Cambodia (1969-73); Grenada (1983); Libya
(1986); El Salvador (1980s); Nicaragua (1980s); Panama (1989),
Iraq (1991-2001), Bosnia (1995), Sudan (1998); Serbia (1999).
And now Afghanistan.
DONNEZ-LEUR VOTRE AVIS
- President George W.
Bush
- E-mail: [email protected]itehouse.gov
- Fax: (202) 456-2461
- Secretary of State Colin
Powell
- email: [email protected]
- Fax: (202) 261-8577
- European Union President
Mr. Romano Prodi
- [email protected]
- Mr. Terje Rod Larsen
- Personal Representative
of the Secretary General to the UN in
- Palestine Tel: + 972
8 282 2914 Fax: + 972 8 282 0966 Email:
- [email protected]
- United Nations High
Commissioner for Human Rights
- [email protected] or Fax: +(41-22) 917-9016
- Israeli Foreign Minister,
Shimon Peres
- Fax: +972-2-5303704
- e-mail: [email protected]l
- Israeli Defense Minister,
Benyamin Ben Eliezer
- Fax: +972-3-6916940,
6976990
- e-mail: [email protected]
- Prime Minister Ariel
Sharon
- fax: (+972-2) 566-4838
or 651-3955 or 651-2631
DONATIONS
?
Après avoir téléphoné
au brav'général Sharogne ou protesté par
e-mail contre la nuisance des avions de guerre US survolant le
territoire français la nuit, vous pouvez faire vos donations
aux talibans qui vivent dans un pays où les gros Américains
viennent tout casser avec leurs gros avions ridicules. Adressez-vous
à Mullah Rahmatullah Kakayzada Khybanay Shamsheer, Consul-Général,
Consulat du Mouvement Islamique des Taliban d'Afghanistan, Karachi
Defense Housing Association (D.H.A.), Bungalow No. 33, Rue No.
27, District 11,, Karachi, Pakistan. Tel: 00-92-21-585 1128 (585
1128 depuis Karachi). Vous pouvez aussi appeler l'ambassade des
Taliban à Islamabad, Tel: 051-282 4505/6 (depuis le Pakistan)
NOBEL
AVEC NOUS
Le prix Nobel de littérature, Néguib
Mahfouz, génial écrivain égyptien et partisan
résolu du révisionnisme historique a dit le 25 octobre
2001 que les bombardements américains étaient des
actes "méprisables", tout autant que l'attentat
contre les tours infernales (Al Ahram weekly ).
TOUCHE
PAS A NOS POTES
Communiqué
No 6
-
Paris,
le 19 octobre 2001
- La Coordination pour
la décolonisation de toute la Palestine condamne les arrestations
par l'Autorité palestinienne de responsables du Front
populaire de libération de la Palestine, une des quatorze
organisations du Front des forces patriotiques et islamiques.
Elle réclame leur libération immédiate ainsi
que celle de tous les résistants palestiniens incarcérés
par l'Autorité palestinienne.
- Ces arrestations font
suite à l'exécution, par le FPLP, du ministre sioniste
d'extrême-droite Rehavam Zeevi, partisan de la déportation
des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie. Cette action est
une riposte à l'assassinat, le 27 août dernier,
du secrétaire général du FPLP, Abou Ali
Mustapha, par l'armée israélienne, lors d'un raid
ciblé. Elle est considérée comme légitime
par la population palestinienne, soumise tous les jours à
des actes de terrorisme d'Etat de la part de l'armée israélienne.
- Après les tirs
mortels contre des manifestants pacifiques protestant contre
les bombardements sur l'Afghanistan, à Gaza le 8 octobre,
ces arrestations sont une nouvelle menace contre l'unité
du peuple palestinien. Or, cette unité est plus que jamais
vitale face à la férocité de la répression
israélienne. L'Autorité palestinienne, si elle
veut garder sa légitimité, a besoin de tout le
peuple palestinien, seul garant, par sa lutte anticoloniale,
de la libération de toute la Palestine.
- Coordination pour la
décolonisation de toute la Palestine (CDTP), 7 boulevard
d'Algérie, 75019 Paris, Tél.: 06 13 99 28 86
PIRES QUE LES ASSASSINS
Ils visent pour
rendre infirme
-
- par Lamis Andoni
et Sandy Tolan
- A la lumière,
la radio du fémur droit de Fouad Mahed ressemble à
un morceau de ciel dans la nuit du désert: d'innombrables
fragments blancs sur un fond d'un noir profond.
- Mais cette galaxie est
en fait constituée des centaines de fragments de chair
et d'os, le résultat du passage d'une balle israélienne
qui a traversé la jambe de Mahed. D'ailleurs, c'est l'image
de quelque chose qui a disparu: après une hémorragie
massive, les médecins ont dû amputer le membre,
quinze jours après la blessure.
- "C'est facile d'opérer
quand on connaît l'anatomie", dit le Dr Nasri Khoury,
en suivant la forme du fémur de Mahed de la pointe de
son stylo. "Mais quand la structure est détruite,
le chirurgien ne sait pas quoi faire.
- Des milliers de jeunes
et d'enfants palestiniens risquent de devenir définitivement
infirmes à la suite des blessures infligées depuis
cinq mois de protestations à coups de pierre contre la
domination israélienne. Comme dans le cas de Fouad Mahed,
qui est charpentier à Gaza, la plupart des onze mille
blessés n'avaient pas d'armes.
- Le pourcentage élevé
de blessures invalidantes est dû en grande partie aux balles
explosives tirées par des M16. L'armée israélienne
utilise de plus en plus ces armes contre les manifestants civils
parce que ce sont des fusils légers capables d'infliger
d'énormes dommages à l'ennemi; ce sont des armes
américaines de marque Colt, mises en service pour la première
fois pendant la guerre du Viet-Nam. La cartouche de M16 explose
souvent après sa pénétration, déchiquetant
les muscles et les nerfs et provoquant de multiples blessures
internes, qui ressemblent beaucoup aux balles dum-dum interdites.
- Les experts médicaux
européens et américains qui ont accepté,
dans le cadre de cet article, d'examiner les radios de Fouad
Mahed et d'autres Palestiniens blessés, confirment que
beaucoup de blessures ont été produites par des
M16, des pistolets et autres armes à feu. Ces radios,
ainsi que d'autres qu'on a pu voir dans des hôpitaux de
Cisjordanie et de Jordanie, permettent de reconstituer un modèle
que certains médecins légistes appellent "une
tempête de neige de plomb", la fragmentation de munitions
militaires très rapides, dirigées contre des civils.
La plupart des blessés sont touchés de très
près, les dommages internes révèlent une
portée de moins de cent mètres.
- Ce matériel fait
partie de ce que les associations pour les droits de l'homme
qualifient d'usage excessif de la force israélienne contre
des Palestiniens, la plupart du temps désarmés.
"Tirer sur des gens avec des balles à haute vitesse
de pénétration pour les blesser est une forme de
châtiment infligé sans jugement sur le champ de
bataille", dit le Dr Robert Krischner, membre de "l'association
des physiciens titulaires du prix Nobel pour la défense
des droits de l'homme".
- On ne sait pas encore
très bien comment le nouveau premier ministre Ariel Sharon,
qui a toujours été partisan de la rigueur, va traiter
le conflit croissant. La semaine dernière, les forces
armées israéliennes ont envoyé des hélicoptères
armés pour assassiner un officier supérieur de
sécurité palestinien. Le lendemain, un chauffeur
de bus palestinien a foncé sur une arrêt de bus,
tuant sept soldats et un civil israéliens. On continue
à annoncer que les troupes israéliennes ont tiré
à balle sur des foules désarmées sans avoir
essayé au préalable de les disperser avec du gaz
lacrymogène ou des canons à eau, comme l'exige
le code militaire; ce sont exactement les mêmes accusations
qui étaient portées (et niées) contre l'armée
du temps du prédécesseur de Sharon.
- "Nous ne visons
pas toutes les nouvelles victimes, mortes ou blessées",
dit le major Olivier Rafowicz, un porte-parole de l'armée.
"Ce n'est pas nous qui avons commencé. Toutes les
victimes qu'ils exhibent, les blessés, le sang, les enfants,
ne servent que les intérêts palestiniens: 'Regardez,
nous vaquons à nos occupations et les méchants
Israéliens nous tuent pour rien.' Du côté
israélien, cela ne présente aucun intérêt."
- Le major Rafowicz affirme
qu'Israël fait preuve d'une retenue extraordinaire face
à des manifestations menaçantes et aux tirs palestiniens.
De plus, dit-il, Israël a vainement essayé d'obtenir
l'assistance de plusieurs pays européens pour l'aider
à réprimer pacifiquement les manifestations. Néanmoins,
insiste-t-il, les soldats israéliens respectent strictement
les règles des conventions sur la guerre. "Nous n'ouvrons
le feu que sur des gens qui mettent nos vies en danger. On peut
très bien tuer avec une pierre. Une pierre est une arme."
- Un autre porte-parole
de l'armée israélienne ajoute: "Nous ne tirons
pas à balle si personne ne tire sur nous."
- Et pourtant, dans plus
de cent entretiens qui ont été menés pour
cet article, des malades, des médecins et le personnel
paramédical de quatorze cliniques et hôpitaux jordaniens
et cisjordaniens tiennent des propos diamétralement opposés.
Les soldats israéliens tirent à balle sur des foules
désarmées, de Palestiniens qui ne tirent pas, et
ce, souvent après avoir tenté symboliquement de
disperser les manifestations avec des gaz lacrymogènes.
- Ibrahim Mustafa Darwish,
17 ans, a reçu une balle dans le ventre le 15 novembre,
au cours d'une manifestation au barrage d'Eretz qui sépare
Gaza d'Israël. Six semaines plus tard, il est à l'hôpital
jordanien d'Amman. Les pansement de son ventre sont sanglants
et collants: on l'a opéré de nombreuses fois pour
enlever un mètre d'intestin. Les soldats israéliens
ont ouvert le feu sur dix-huit lanceurs de pierre à une
distance de quinze mètres.
- Fadi Mohammed, 18 ans,
a été également pris une balle dans le ventre
en novembre 2000 pendant qu'il lançait des pierres au
cours d'une manifestation. La balle a fait éclater deux
vertèbres, atteint un rein et paralysé les deux
jambes. Il est arrivé le 30 novembre à l'hôpital
palestinien d'Amman où les chirurgiens lui ont enlevé
la vésicule biliaire et des morceaux de vertèbres.
Il est paralysé des deux jambes
- Mahmoud Al Medhoun,
15 ans, a été atteint trois fois à la jambe,
au dos et au ventre par des soldats tirant depuis un char. L'une
des balles a pénétré sa colonne vertébrale
et trois vertèbres sont détruites, un nerf pincé.
Il a la jambe droite qui est désormais paralysée,
les médecins lui ont enlevé un morceau de colon
et réparé le foie; il ne peut pas manger. "Si
Dieu le veut, je pourrai marcher à nouveau", dit-il.
Mais quand son père parle du pronostic médical,
qui estime que la paralysie est sans doute définitive,
le garçon s'enroule sur lui-même, le visage caché
dans son bras, et il pleure.
- Les blessures invalidantes
chez les Palestiniens sont évaluées à mille
cinq cents, et ce nombre risque d'augmenter avec l'afflux de
blessés dans les hôpitaux. Les autorités
palestiniennes disent que le taux de blessures invalidantes pendant
la nouvelle Intifada, qui a commencé à l'ombre
de la mosquée Al Aqsa à Jérusalem-Est, le
29 septembre 2000, est déjà plus élevé
que celui de la première Intifida qui avait duré
six ans, de 1987 à 1993. "La riposte israélienne
à cette intifada plus féroce, plus efficace et
plus intense", dit le Dr Mustafa Barghouti, directeur de
l'Union des comités pour les soins médicaux aux
Palestiniens.
- Des tirs mortels proviennent
de fusils M16, de M3 et de M24, ainsi que d'armes de plus gros
calibre, parmi lesquels des balles de mitrailleuse anti-béton,
des lance-grenades, des obus de chars de 120 même et des
obus Hellfire lancés d'hélicoptères d'attaque
de modèle Apache, fabriqués par les Etats-Unis.
Le feu le plus violent, disent les observateurs israéliens,
est une riposte à la guérilla palestinienne. Mais
même les armes les plus bénignes destinées
à contenir des manifestations (par exemple les balles
d'acier recouverte d'une fine couche de caoutchouc et nommées
pour cette raison balles de caoutchouc) peuvent être mortelles
lorsqu'elles sont tirées à bout portant. "C'est
un cauchemar pour les neurochirurgiens", dit le Dr Djihad
Mashal. "A chaque fois que le patient remue la tête,
c'est comme si un morceau de marbre s'agitait dans de la gelée.
Il n'y a absolument rien à faire."
- Pendant les premières
semaines de l'intifada, la majorité des Palestiniens étaient
blessés à la tête et au torse. "Nous
voulions effectivement tuer et non blesser la majeure partie
de ces blessés par balle.", a écrit le général
Giora Eiland à Neta Amar, avocat israélien défenseur
des droits de l'homme. "Ces hommes nous attaquent eux-mêmes
avec des armes à feu. Le fait que la plupart d'entre eux
est blessée à la tête ou au torse est un
fait positif."
- Après la flambée
internationale de condamnation, le pourcentage de blessures à
la tête ou au torse s'est effondré, remplacé
par des blessures horribles à la jambe ou au ventre. "Je
considère que c'est une sorte de torture", dit Kirschner,
de l'Association des physiciens pour les droits de l'homme. "Il
est indubitable pour moi que les militaires ont décidé
d'utiliser ce moyen pour blesser les gens afin d'intimider la
population. Et le résultat, c'est que plusieurs milliers
de jeunes hommes palestiniens seront définitivement infirmes."
- Au début, les
médecins palestiniens ont pris les balles de M 16 pour
des balles dum-dum, interdites par la Convention de La Haye en
1899. "Beaucoup croient que c'est une balle dum-dum parce
que si elle ne pénètre pas suffisamment profond,
elle éclate", dit Martin Fackler, un ancien chirurgien
militaire qui dirige désormais les essais balistiques
au ministère de la guerre des Etats-Unis. "La fragmentation
provoque des blessures supplémentaires."
- Cette arme a été
utilisée pour la première fois expérimentalement
en 1963, au Viet-Nam Sud, par le gouvernement Kennedy. Un article
de la Revue internationale de la Croix-Rouge de 1995 fait
la synthèse des rapports qui sont arrivés immédiatement
sur cette balle "qui pénètre dans la chair
vive en tournant sur elle-même, ce qui provoque une blessure
mortelle qui a exactement l'allure d'un trou fait par un 22 mm."
En 1966, les médecins militaires parlaient "de muscles
et même d'os ravagés et béants, souvent accompagnés
de la destruction d'une large région de tissu" et
d'une balle explosive. Sept ans plus tard circulèrent
des rapports parlant de blessures qui ressemblaient à
celles que faisaient les balles dum-dum de plus en plus utilisées
mais interdites parce qu'elles "provoquaient des blessures
superflues et une souffrance inutile."
- Des années d'essais
ont révélé que la balle légère
du M 16 était susceptible de "s'ouvrir" et de
se "déplacer" plus vite encore après
sa pénétration, parce qu'elle déchirent
les tissus en traversant le corps de côté.
- Après des années
d'expériences, on a conclu que la petite balle de M16
s'ouvrait et se déplaçait plus rapidement après
la pénétration, ce qui lui permettait de déchirer
davantage de tissus en se déplaçant de côté
dans le corps. La haute vitesse de pénétration,
que d'autres fusils militaires ont aussi désormais, avait
pour conséquence de creuser une "cavité temporaire"
par destruction de tissus solides et moins souples, comme la
vésicule et le foie: or on trouve exactement ce type de
blessures dans les dossiers médicaux des Palestiniens.
Et la balle se fragmente en minuscules corpuscules de plomb qui
provoquent des blessures multiples un peu partout
- La vieille balle dum-dum
avait été bannie du champ de bataille, mais aujourd'hui,
beaucoup s'inquiètent qu'une nouvelle balle aux effets
similaires la remplace. Depuis des années, les discussions
sur la cause exacte des blessures (la rapidité de la balle,
son pouvoir percutant, sa fragmentation) ralentissent les efforts
faits pour l'interdire. En 1995, les Suisses ont pris l'initiative
de mettre la balle de M 16, avec quelques autres, dans le champ
d'application de la Convention de La Haye. Dans un article de
la revue internationale de la Croix-Rouge où il analyse
la démarche suisse, le spécialiste des droits de
l'homme Eric Prokosch supplie les Etats de "saisir l'occasion"
"d'interdire totalement la balle dum-dum moderne".
- Certains experts européens
en balistique sont du même avis. Le Dr Peter J.T. Knudsen,
médecin légiste danois qui a abondamment publié
sur les balles et les lois humanitaires, affirme que toutes les
balles de M 16 utilisées actuellement par les forces armées
devraient être interdites parce qu'elles peuvent toutes
éclater. "La fragmentation ajoute une souffrance
inutile et une blessure superflue", dit-il.
- D'autres sont d'avis
que le M 16 ne doit pas être isolé dans ce qui constitue,
en fait, un enjeu politique datant de la guerre froide. "L'idée
que des balles de fusils seraient "inhumaines" naît
dans des esprits qui ne connaissent rien à la guerre véritable
et qui ont, en général, d'autres motifs, en général
politiques", dit Facklet, qui signale que les grosses balles
militaires, dont la masse est plus importante, provoquent aussi
de graves blessures. "J'ai vu beaucoup de soldats qui avaient
eu les deux jambes et un bras emportés par des armes explosives:
des mines, l'artillerie, etc. C'est inhumain et aucun des fusils
utilisés sur le champ de bataille ne peut détruire
une semblable quantité de tissus. Alors, est-il logique
de décider qu'une balle de fusil est inhumaine et d'ignorer
des blessures beaucoup plus importantes?"
- Les partisans du M 16
soutiennent que c'est l'Union soviétique qui a lancé
la campagne contre la balle de 5,56 même parce qu'elle
était jalouse du fusil léger et efficace de l'OTAN
et des Etats-Unis. Après des années d'essais et
de conférences internationales, certains experts humanitaires
et balistiques voudraient qu'on réunisse une conférence
internationale en Europe sur la question des balles explosives
et très rapides dans le courant de l'année. Ils
pensent qu'il est temps que des balles qui provoquent les mêmes
dégâts inutiles que la vieille balle dum-dum soient
interdites au même titre qu'elle.
- Il y a peu de chances
que ça arrive. Après avoir soumis une proposition
visant à restreindre l'usage du M 16 et à forcer
les pays de l'OTAN à mettre au point une balle entièrement
nouvelle, non-fragmentable, le gouvernement suisse semble désormais
prêt à proposer un plan plus modeste.
- "Imaginez ce qui
se passerait si on voulait proscrire les balles de 5,56 mm. Pensez
à tous les pays qui devraient détruire toutes ces
balles", dit le Dr Knudsen, médecin danois. Et si
on les remplaçait par les balles non-fragmentables qui
sont en cours de mise au point, on se trouverait confrontés
à une rude réalité politique car aucune
de ces balles "plus sûre" n'est fabriquée
aux Etats-Unis. "Vous imaginez ce que dirait l'armée
américaine si elles devait acheter ses balles à
l'étranger", dit Knudsen. "Ou bien le sénateur
de l'état dans lequel ces balles sont fabriquées?
Cela met en jeu sur des sommes d'argent beaucoup trop importantes."
- Pendant que les spécialistes
des droits de l'homme s'interrogent sur l'interdiction de balles
qu'ils considèrent comme extrêmement dangereuses
pour les soldats, l'arme israélienne continue à
les utiliser sur des civils palestiniens désarmés.
Des balles réelles ont été utilisées
"couramment de façon illégale et non réfléchie,
dit le rapport d'une mission des droits de l'homme en parlant
de l'arme israélienne, "à la suite de quoi
des civils ont été tués ou blessés
grièvement.
- Nasri Chowkat attend
dans un hôpital jordanien que les médecins enlèvent
les derniers fragments de la balle qui s'est logés près
de son oeil gauche. Ses tempes grisonnantes et les fines montures
métalliques de ses lunettes lui donnent l'air d'un savant;
c'est un excellent étudiant qui devait finir sa maîtrise
cette année. Le 25 octobre 2000, il a manifesté
à Ramalla avec quelques centaines d'autres et lancé
des pierres sur un barrage israélien. Chowat s'est précipité
à l'aide d'un de ses amis atteint à la tête
et il a lui-même été blessé par un
tireur. La balle l'a atteint à la lèvre supérieure
avant d'exploser en sept morceaux dans sa boîte crânienne.
Il a perdu toutes les dents d'un côté de la bouche,
qu'il essaie de cacher de la main quand il essaie de parler.
- .
- Mohammad Nada, 17 ans,
a été atteint deux fois par un tireur israélien
le 1er décembre, alors qu'il déblayait l'accès
de la maison de sa soeur, non loin d'un site de combats journaliers.
La seconde balle est entrée dans sa fesse gauche où
elle a touché le nerf sciatique, qui contrôle les
mouvements du pied. Les radios montrent qu'il s'agit d'une balle
rapide, qui a éclaté en plusieurs centaines de
morceau. Les médecins disent qu'il faut une greffe pour
réparer le nerf.
- Amdjad, 22 ans, a été
atteint à la tête à Djenin, une ville de
la rive droite du Jourdain. Les radios montrent que la belle
s'est logée à la base du crâne. Ses bras
sont mous et sans réaction comme ceux d'une poupée
de chiffon et sa chambre sent le pourri.
- Isa Abu Abdullah, 19
ans, s'est heurté à des chars israéliens
à Gaza le troisième jour du Ramadan, le 29 novembre.
Il lançait des pierres quand il a été touché
par une balle dans le mollet gauche; une fois à terre,
il a été touché encore six fois: trois balles
dans la cuisse gauche, deux dans la cuisse droite et une dans
le bras droit. Les médecins de l'hôpital de Chifa
à Gaza ont transplanté un bout de l'artère
fémorale droite dans la jambe gauche puis l'ont envoyé
à Amman pour des opérations supplémentaires.
- Mahmoud Odeili, 23 ans,
vit à Gaza près de la colonie juive de Gouch Katif
ou les accrochages sont permanents. C'est un chômeur, père
de deux enfants qui se trouve maintenant à l'hôpital
Chmesani d'Amman; il ne peut presque plus ouvrir la bouche pour
parler parce qu'une balle très rapide lui a éclaté
la joue et est ressortie par le fond du nez. Il dit que ses amis
et lui ont jeté des pierres à une équipe
de démolition israélienne qui détruisait
leurs maisons. Il a été touché par un soldat
qui tirait d'un char à cent mètres. "Ils nous
ont abattus puis ont continué leur entreprise", dit-il.
- "Combien de patients
voulez-vous voir?", demande le Dr Dhazi Hanania du Centre
de rééducation Abou Raya à Ramalla. Le médecin
vêtu d'un costume gris anthracite et d'un foulard rouge,
assis à son bureau, a les yeux profondément fatigués.
"Vous pouvez parler à deux mille patients si vous
le désirez."
- Dehors, quatre jeunes
gens en chaise roulante prennent le soleil. Nasser Bilali, qui
a une jambe dans le plâtre raconte qu'il rentrait simplement
chez lui quand les affrontement ont commencé. Dans la
confusion qui a suivi, il a été atteint par une
balle très rapide qui a fait éclater plusieurs
os du pied gauche; il n'est pas sûr de pouvoir un jour
marcher sans béquilles. "Je ne me considère
pas comme un héros, dit Bilali, parce que je n'ai même
lancé de pierres. Je marchais simplement et on m'a abattu."
- Une veille femme coiffée
d'un foulard blanc et vêtue de la robe palestinienne noire
écoutait l'histoire de Bilali. Elle se mit à pousser
des youyous en agitant les bras: "Regardez-le, il est jeune
et déjà dans une chaise roulante. Haram! Haram!
C'est un crime! C'est un crime! Nous nous servons de pierres
et eux de bombes, d'obus et de chars!" Elle montre le deuxième
étage du centre: "Mon fils est là-haut. Une
femme s'exténue à élever son fils malgré
la pauvreté et la rudesse de la vie et après, on
lui tire dessus."
- Le Dr Hanania dit qu'il
n'est pas trop inquiet pour les centaines de patients que son
équipe soigne actuellement: "Ce qui m'ennuie, c'est
ceux qui vont arriver au centre dans les prochains jours",
dit-il. Il est impossible d'évaluer le nombre de jeunes
gens qui vont avoir besoin de rééducation tant
que les Israéliens limitent les déplacements entre
les villages et les villes de Cisjordanie. Mais dès que
les routes rouvriront, le Dr Hanania s'attend à un afflux
de monde: "On dit que vint à trente pour cent des
blessés ont besoin de rééducation",
soit plusieurs milliers de personnes en chiffres absolus. "Si
c'est vrai, c'est une catastrophe nationale."
- De l'autre côté
du Jourdain, à Amman, le Dr Koury montre le moignon de
la jambe droite de Fouad Mahed, couvert de pansements. Après
sa blessure, il a fallu lui transfuser près de neuf litres
de sang pour remplacer celui qu'il perdait sans cesse par sa
blessure. Des complications après une greffe de la peau
ont contraint les médecins à l'envoyer à
Amman où il devait recevoir des soins qu'on ne pouvait
lui donner dans les hôpitaux de Gaza.
- Khoury a opéré
des centaines de Palestiniens blessés depuis le début
de la première intifada mais il n'a jamais vu autant de
blessures de cette gravité. Il pose la main sur l'épaule
de Mahed: "Ce garçon est étonnant, dit le
Dr Khoury, après tout ce qu'il a vécu, le combat,
l'amputation, la formation d'ulcères qui l'ont presque
tué, il garde le sourire."
- Mahed a été
abattu à Gaza alors qu'il venait de rentrer de la prière.
Les obus israéliens ont commencé à arroser
son quartier de Khan Yunis, qui se trouve à cent mètres
d'un poste militaire israélien. Mahed décida de
conduire sa femme et sa fille chez son frère lorsque le
plafond de sa maison commença à s'effondrer et
il fut blessé juste devant sa porte.
- La question de savoir
si des tirs mortels sont justifiés dépend de la
nature du combat que mènent la police et l'armée:
elles disent agir pour se défendre, elles-mêmes
ou les autres, d'un risque de mort imminente ou de blessure.
Le gouvernement israélien déclare qu'elles tirent
pour répondre à d'autres tirs. "Les Palestiniens
ne se contentent pas de lancer des pierres comme il y a dix ans",
dit le major Rafowicz, ils utilisent désormais des Kalachnikovs
pendant les manifestations".
- Même alors, les
forces israéliennes, soutenues par des chars et les munitions
de gros calibres tirées par des hélicoptères,
sont très souvent venues à bout du camp palestinien.
"Le plus souvent, les munitions dont disposent les Palestiniens
sont à pleurer" dit un franc-tireur des forces israéliennes
au journal israélien Haaretz. "Leurs tirs
sont pathétiques... On sait d'avance que tout sera dispersé
en vain."
- Malgré les journaux
qui prétendent qu'il s'agit d'un conflit entre deux armées
et malgré les affirmations du gouvernement israélien
et du gouvernement américain qui répètent
que ce sont les Palestiniens qui doivent mettre fin à
la violence, 90% des morts et des blessés sont des Palestiniens
ou des Arabes israéliens. Les chiffres des forces israéliennes
indiquent que dans les trois quarts des affrontements, les Palestiniens
n'avaient aucune arme à feu. "La politique d'Israël
est dirigée en grande partie contre la population civile
palestinienne, qui ne tirent pas sur les civils israéliens
ou sur les soldes israéliens mais est la principale victime
des violations des droits de l'homme commises en Israël",
dit un rapport récent émanant de Btselem, une association
pour les droits de l'homme israélienne très connue.
- Nous avons interrogé
des dizaines de patients dans quatorze hôpitaux et tous
sauf quatre ont dit qu'ils lançaient des pierres, qu'ils
aidaient un blessé ou passaient simplement à côté
d'un lieu d'affrontement quand ils ont été blessés.
Un patient reconnaît qu'il tirait au fusil quand il a été
atteint et trois autres disent qu'ils lançaient des cocktails
Molotov.
- "Un cocktail Molotov
peut tuer", dit le major Rafowicz.
- D'après les associations
des droits de l'homme, même les bombes au pétrole
ne constituent pas une menace sérieuse pour des soldats
armés pour la répression des émeutes. "Les
services de sécurité israéliens ont presque
toujours d'excellents moyens de défense, ils sont à
bonne distance des manifestants, à couvert dans des abris
fortifiés, protégés par des barbelés
ou des boucliers anti-émeute", concluait le rapport
d'Amnistie international en octobre. "On ne peut sérieusement
prétendre que des pierres (ou même des bombes au
pétrole) ont mis en danger la vie des unités israéliennes
étudiées par Amnistie. Les Palestiniens, au contraire,
constituent des cibles faciles.
- Chadi Masri, 24 ans,
a reçu trois balles dans le ventre le 16 novembre 2000,
alors qu'il lançait des cocktails Molotov sur un char.
A côté de son lit à l'hôpital chirurgical
d'Amman, il y a un drapeau palestinien, aux murs est accrochée
une affiche de Yasser Arafat sur un fond représentant
une foule de manifestants. Masri ne sait pas combien de temps
il a mis à arriver en Jordanie mais il se souvient que
des soldats israéliens l'ont pris en photo et l'ont battu
dans l'ambulance. C'est sa troisième blessure depuis le
début de la seconde intifada.
- Mohammed Bassam, 15
ans, a été blessé d'une balle à grande
vitesse de pénétration au cours d'une manifestation,
à Birzeit, le 26 novembre 2000. Elle a traversé
le mollet en faisant éclater l'os. Les chirurgiens lui
ont posé des broches en acier dans la jambe ainsi qu'un
système de fixation externe; il se déplace dans
sa chambre avec un déambulateur.
- Adil, âgé
de 31 ans, a été blessé alors qu'il participait
à une manifestation pacifique après les funérailles
d'un homme tué dans les affrontements. La balle a fait
éclater un os de sa jambe gauche et il dit qu'il a vu
des morceaux de sa jambe dans la rue avant de s'évanouir.
- Morad, âgé
de 15 ans, est sous respiration artificielle: la machine clique,
sa poitrine se remplit d'air, la machine clique à nouveau,
sa poitrine se vide; ses paupières sont rouges et gonflées,
sa tête est enveloppée de pansements, son coeur
est sous surveillance constante. Il a une balle dans le cerveau.
- Sharif Darwish, âgé
de 34 ans, est assis de côté dans son lit de l'hôpital
Hussein à Beit Djala, près de Bethléem.
Il a un plâtre au pied: "Le type qui m'a amené
à l'ambulance a été tué, dit-il,
les yeux dans le vide. Quelques semaines auparavant, un obus
est tombé sur sa maison de Beit Djala, côté
de sa chambre. "J'allais justement me lever pour prendre
mon petit-déjeuner", raconte-t-il.
- Tous les Palestiniens
sans exception considèrent que l'intifada a commencé
après la visite d'Ariel Sharon à Haram-el-Chérif
(le Santuaire noble que les Israéliens appellent le mont
du Temple), accompagné de mille soldats et de la police
anti-émeute. Les blessures graves et les morts ont tout
de suite été nombreuses parce qu'Ehoud Baraque
a choisi la stratégie de la force brutale, espérant
ainsi mettre rapidement un terme au conflit.
- C'est une bonne tactique
pour éliminer un ennemi", dit le docteur Stephen
Males, officier supérieur de la police britannique qui
a accompagné l'équipe d'enquête d'Amnistie
internationale dans la région. "Ce ne sont absolument
pas des opérations de police."
- Les Israéliens
disent que la visite de Sharon a servi de prétexte pour
le lancement d'une intifada soigneusement programmée et
appuyée par l'Autorité palestinienne. "Nous
sommes en face d'une stratégie violente très organisée
et très programmée, choisie par l'Autorité
palestinienne dans des buts politiques, dès le départ,
dit le major Rafowicz. Le but est d'atteindre ces buts politiques
plus rapidement, principalement, à notre avis, pour améliorer
la position palestinienne à l'étranger en imposant
l'idée que les Palestiniens sont des sous-hommes pour
le grand méchant état d'Israël. Ce n'est pas
notre politique qui nous a amenés à cette situation.
Nous avons très mauvaise allure à la télévision
parce que nous sommes une armée régulière
en face d'une prétendue manifestation populaire. Mais,
de l'autre côté, c'est une stratégie."
- En public, les dirigeants
militaires s'en tiennent à la thèse du contrôle
de la violence. Le général Eiland, dans une lettre
à l'avocat Israël défenseur des droits de
l'homme, écrit: "Dans cette foule d'habitants désarmés
révoltés, certains sont armés. On ne peut
pas demander à un soldat de ne tirer que lorsqu'il est
convaincu qu'il n'y a aucun danger pour quiconque se trouverait
à proximité d'un Palestinien qui tire sur lui."
- En privé, certains
soldats et généraux de l'armée israélienne
ont tenu des propos fort différents à des journalistes
israéliens. "Je ne sais pas si les forces de sécurité
se vengent, a dit un tireur de l'armée à Haaretz,
mais à chaque fois qu'il y a eu un incident sérieux,
on sent très bien que c'est politique. Les soldats savent
que si les journaux d'aujourd'hui rapportent des incidents dont
l'armée israélienne a été victime,
ils auront le droit de tirer davantage."
- Ce tireur a dit à
Haaretz que les soldats avaient le droit de tirer sur
les Palestiniens qui présentent une menace éventuelle,
du moment qu'ils ont plus de douze ans. "A partir de douze
ans, on a le droit", dit le tireur. Un officier supérieur
a dit à un autre journaliste d'Haaretz: "Personne
ne pourra me convaincre que nous n'avons pas tué sans
raison des dizaines d'enfants."
- Le grand nombre de victimes
palestiniennes pendant les deux premiers mois d'affrontements
et la condamnation internationale d'Israël qui a suivi,
ont provoqué une modification tactique des deux côtés.
Le nombre de victimes a commencé à diminuer en
décembre, d'après le directeur du Centre de la
presse et des communications de Jérusalem. Pour lui, cette
diminution est "le signe d'une diminution des manifestations
importantes aux points de contrôle militaires israéliens."
- Ce n'est pas le signe
que l'on croit désormais à nouveau aux chances
de paix. Les Palestiniens, d'après Khatib, ne croient
plus que les accords d'Oslo peuvent conduire aux exigences élémentaires
de souveraineté, notamment sur Jérusalem, et de
droit au retour des réfugiés palestiniens dans
leur patrie. Khatib dit, de plus en plus, les Palestiniens mettent
l'occupation israélienne au centre des négociations
de paix et de sûreté. Récemment, un sondage
du Centre de communication de Jérusalem indiquait que
les deux tiers des palestiniens sont favorables aux actions les
plus radicales, y compris les attentats-suicides, "étant
donné les conditions politiques actuelles". D'après
le sondage, soixante-dix pour cent des Palestiniens continuent
à soutenir l'intifada.
- Les jeunes gens que
nous avons interrogés dans les hôpitaux de Jordanie
et de Cisjordanie sont impatients de recommencer à lancer
des pierres.
- Mohammed Mahmoud Abu
Fodeh, âgé de 22 ans, est déjà un
vétéran de la lutte palestinienne. Il est actuellement
à l'hôpital de rééducation d'Amman,
à la suite de deux blessures reçues pendant qu'il
protestait au point de contrôle entre Jéricho et
le pont Allenby, à la frontière Jordanienne. Il
a pris une balle à haute vitesse de pénétration
dans l'épaule gauche, une autre dans un poumon. Ses amis
l'ont cru mort jusqu'à ce qu'ils le voient ramper vers
l'ambulance. La balle retirée de sa poitrine est dans
un vase sur sa table de nuit "en tant que souvenir et que
témoignage", dit-il.
- "Nous n'avons pas
peur de leurs balles, mais ils redoutent nos pierres, dit-il.
Dieu nous a donné les pierres, la volonté de Dieu
est en elles. C'est tout ce que nous avons. Les pierres ont éveillé
le monde arabe, des dirigeants aux gens simples. Ce n'est que
le commencement", dit-il.
- The Village Voice
<[email protected]>, 21 février 2001
<http://www.villagevoice.com/issues/0108/tolan.shtml>
VIEUX
COMPTES
Pas d'excuses
pour les harkis
- par Serge
Thion
- Ce lamentable lamentateur
qui s'excuse tous azimuts, Chirac dit le grand Jacques -- ce
qui n'est pas tellement un compliment -- vient encore de s'excuser,
cette fois-ci auprès des harkis, ses anciens compagnons,
ou plutôt ses anciens valets d'armes. Il a été
sous-off en Algérie et il a donc pris sa part dans la
tâche générale de massacre des populations
algériennes qui avaient le toupet de penser que 130 ans
de colonisation, ça suffisait.
- Malgré son million
de bidasses désoeuvrés et pétochards, l'armée
française avait cru bon de recruter des auxiliaires locaux.
On a toujours fait ça dans toutes les guerres coloniales.
En cas de coup dur, on amène les soldats ressortissants
d'autres territoires coloniaux pour semer la terreur sur place.
Passons sur cette sinistre histoire.
- Tous les harkis n'étaient
pas volontaires. Engagés de force, râflés
par hasard, soldats du FNL habilement retournés, tous
les cas ont existé. Un seul fait s'impose: ils ont porté
les armes contre le peuple algérien en lutte pour ses
droits élémentaires, et ils se sont couverts de
sang. Leurs chefs leur ont gentiment refilé le sale boulot.
On les a chargés d'interroger les prisonniers et ils l'ont
fait, au couteau. Dans la dernière phase de la guerre,
ils ont été envoyés "en métropole",
comme on disait alors, pour seconder la police dans ses rafles
et ils avaient la charge des tortures dans certains commissariats.
On leur donnait un vague uniforme et ils en tiraient le surnom
de "bleus de chauffe". Les policiers eux-mêmes
en avaient une trouille bleue.
- Je ne parlerai pas ici
des individus, qui ont été ce qu'ils ont été.
Mais en tant que corps social et militaire, les harkis ont été
l'instrument des pires saloperies commises par l'armée
à laquelle ils appartenaient, c'est-à-dire l'armée
française. Leur vraie spécialité était
le crime de guerre que les muscadins gominés de l'armée
officielle répugnaient à commettre eux-mêmes.
Ils préféraient, à l'heure du pastis, donner
leurs ordres aux "bougnoules" de service. Le fait que
ces harkis aient été recrutés, encadrés
et payés par des officiers français ne les rend
pas irresponsables de ce que, collectivement, les harkis ont
fait en matière d'assassinats et de crime contre l'humanité.
- Arriva l'indépendance.
Beaucoup de harkis, saisis d'une trouille parfaitement justifiée
au souvenir de toutes les horreurs qu'ils avaient commises, ont
imploré leurs officiers français de les emmener
en exil. Selon les cas, et contrairement aux directives vagues
de l'armée, certains ont pu bénéficier des
bateaux qui emmenaient les pieds-noirs vers leur "nouvelle
patrie". Ensuite, on les a collés dans de vieux camps
de concentration désaffectés et on les a oubliés
là. Qui voulait accueillir un effroyable bande d'assassins
et de tortionnaires?
- Et puis il y a eu ceux
qui sont restés, que leurs officiers, toujours prêts
à verser une larmichette sur leur "honneur perdu"
ont laissé tomber parce qu'ils ne voulaient pas compromettre
leur belle carrière de brute galonnée. Ceux-là,
restés en arrière (l'armée française
a mis deux ans à déménager), ont eu des
sorts divers. Certains ont dû faire face à la colère
de la population, et ont été massacrés,
à titre de vengeance. D'autres ont réussi à
se faire oublier en changeant de bled. Doit-on pleurer ceux qui
ont été frappés par la vengeance?
- La seule chose qu'il
est possible d'affirmer nettement, est qu'il n'y a pas eu de
politique de l'Etat algérien à l'égard des
harkis parce qu'à l'époque, en 1962, il n'y avait
pas d'Etat algérien. Différentes équipes
s'affrontaient pour le pouvoir et il s'est passé de longs
mois avant que l'armée venue de Tunisie s'impose sous
le couvert de Ben Bella. Le sort des harkis s'est donc joué
localement.
- On peut certes affirmer
que les harkis, comme d'ailleurs les pieds-noirs, ont été
des victimes de la colonisation. Mais ils ont été
ceux qui ont commis des atrocités pour maintenir la domination
coloniale et leur statut de victime ne prête donc pas à
compassion.
- Chirac présente
ses excuses. Il s'excuse que l'on n'ait pas davantage honoré
cette bande de criminels. Certes, le FNL n'était pas composé
d'enfants de choeur et nombre de crimes ont été
commis par des gens du FNL, avant et après l'indépendance
(2 juillet 1962). Mais ces crimes ne sont ni excusés ni
honorés. Les harkis se sont fait oublier. Ce sont les
fils de harkis qui font du tam-tam depuis des années.
Ils feraient mieux de ne pas trop revendiquer l'héritage
sanglant et honteux de leurs pères; ils feraient mieux
de penser à autre chose.
- Vidal-Naquet, toujours
à l'affût d'un atome de magistère moral,
a pleurniché aussi sur le sort des harkis. C'est parce
qu'aujourd'hui on a oublié le sens de la rétribution
à chaud, de la justice sommaire, déconsidérée
sans doute par les excès politiques de l'Epuration. Il
me semble qu'il vaudrait mieux coller Sharon ou Peres contre
un mur que de leurs faire des procès à la Haye
dans quinze ou vingt ans. Ce serait plus expédient et
politiquement plus utile. Pour moi, la justice expéditive,
avec tous ses défauts évidents, que je ne minimise
sûrement pas, vaut toujours mieux que les procès
interminables faits des décennies plus tard à des
ombres cacochymes, par des idéologues véreux et
intéressés, qui trahissent et la justice et la
vérité.
- 151001
DA
ROMA
- "Dès l'annonce
des frappes étazuniennes sur l'Afghanistan, plusieurs
centaines de personnes s'étaient rassemblées à
Rome et avaient marché vers le palais présidentiel.
- Ce soir, cinq à
sept mille personnes ont défilé derrière
la banderole: "ni terrorisme ni guerre, un autre monde est
possible" (avec traductions en arabe et en turc). Le cortège
des "étudiants auto-organisés" était
le plus combattif, avec le slogan: "contre la guerre, désertion
sociale". Autre slogan: "contre la guerre, intifada".
les autres composantes de la manifestation étaient, à
égalité, Refondation communiste, d'une part les
cobas et les centre sociaux de l'autre. Hormis RC qui est anti-guerre,
la "gauche" parlementaire, qui en gros, approuve Busch,
était évidemment absente.
- From: <[email protected]> 8 octobre 2001
LES
BOUCHERS DU NORD
- L'Alliance du Nord que
l'Occident soutient est un peu moins dévote que les Talibans
mais dans tous les autres domaines, elle n'a rien à leur
envier: l'année dernière, ils ont entrepris de
commercialiser l'héroïne sur une grande échelle,
ce qui rend particulièrement ridicule la déclaration
de Blair qui prétend que la guerre en cours se mène
aussi contre la drogue. L'idée que cette alliance représenterait
un progrès par rapport aux Talibans est grotesque?
Son premier mouvement sera de se venger de ses adversaires. Cependant,
l'Alliance s'est trouvée affaiblie il y a quelques jours,
après le retrait de Goulboudin Hekmatiar, qui gfut le
"combattant de la liberté" préféré
des Occidentaux, avec portes ouvertes à la Maison blanche
et à Downing Street du temps de Reagan et Thatcher.
- Il vient de choisir de
défendre les Talibans contre les infidèles.
- Il ne sera pas facile
d'instaurer un nouveau gouvernement vassal en Afghanistan, compte
tenu des rivalités locales et régionales.
- Tariq Ali, gauchiste international
d'origine pakistanaise, "Bombs, blow-back and the future",
8 oct. 2001
- The Northern
Alliance being backed by the West is marginally less religious
than the Taliban, but their record on everything else is just
as abysmal. Over the last year they have taken over the marketing
of heroin on a large scale, making a mockery of Blair's claim
that this war was also a war against drugs. The notion that
they would represent an advance on the Taliban is laughable.
Their first instinct will be revenge against their opponents.
However the Alliance has been weakened in recent days by the
defection of Gulbudin Hekmatyar, once the favourite "freedom-fighter"
of the West, welcomed in the White House and Downing Street by
Reagan and Thatcher.
- This man has
now decided to back the Taliban against the infidels. Sustaining
a new client state in Afghanistan will not be an easy affair,
given local and regional rivalries. (extrait)
- Tariq Ali, gauchiste
international d'origine pakistanaise, "Bombs, blow-back
and the future", 8 oct. 2001
ROOSEVELT
ET LES JUIFS
- "Dans son dernier
livre, Anthony Cave Brown, auteur de nombreux livres sur la seconde
guerre mondiale, signale un passage des rapports sur la Conférence
de Yalta qui mentionne une conversation éloquente entre
Staline et Roosevelt, lors d'un dîner d'adieux le 10 février
1945. Comme Staline faisait remarquer que la conférence
avait encore de nombreux points à traiter, Roosevelt lui
répondit que trois rois l'attendaient au Proche Orient,
Ibn Séoud d'Arabie séoudite, Haïle Selassié
d'Ethiopie et Farouk d'Egypte; Staline lui demanda alors s'il
avait l'intention de faire des concessions à Ibn Séoud.
"Une seule, répondit Roosevelt, lui donner les six
millions de juifs des Etats-Unis." Extrait du livre Oil,
God, and Gold, The Story of Aramco and the Saudi Kings, Boston
et New York, 1999, p. 116, qui cite les sources. [Note de l'AAARGH: rappelons
qu'une bonne partie des conseillers de Roosevelt étaient
juifs, notamment l'ignoble Morgenthau, auteur du plan du même
nom, qui prétendait ramener l'Allemagne à l'âge
de pierre; nous
avons le texte et l'histoire de ce plan.]
- "In his
most recent book Anthony Cave Brown, author of numerous books
about World War II, calls attention to records of the Yalta Conference
which refer to a telling conversation between Roosevelt and Stalin
(at a parting dinner given by Churchill on February 10, 1945),
that was triggered by Stalin's complaint that the conference
still had more matters to deal with. In response, Roosevelt insisted
that he had three kings waiting for him in the Middle East, Ibn
Saud of Saudi Arabia, HaiIe Salassie of Ethiopia, and Farouk
of Egypt, whereupon Stalin asked if he intended to make any concessions
to Ibn Saud. 'Only one,' said Roosevelt, 'to give him the
six million Jews in the United States.' "
- The source
for this is Oil, God, and Gold, The Story of Aramco and the
Saudi Kings, by Anthony Cave Brown, (Boston and New York,
Houghton Mifflin, 1999, page 116). Memorandum of Conversation,
Crimean Conference dinner given by Prime Minister 2/10/45, F.D.R.
Library, Hyde Park; and Charles Bohlen's minutes of the Roosevelt-Churchill-Stalin
meeting, Yalta, F.D.R. Library, Hyde Park.
CHAUFFAGE
DE BANLIEUE
Alors que les frappes américaines
commençaient en Afghanistan, de nombreux incidents ont
été relevés cette nuit dans le Val-d'Oise,
indiquait-on ce matin de sources policières dans le département.
Coups de feu, jets de cocktails molotov, incendies de voitures,
altercations avec les forces de l'ordre... dans plusieurs communes,
l'ambiance était aux affrontements avec les forces de l'ordre.
A Cergy, des jeunes, armés de fusils à pompes et
autres armes de poing, sont descendus dans les rues en hurlant
des slogans anti-Américains. A Sarcelles, deux incendies
de voitures et six incendies d'immeubles ont dû être
éteints. A Goussainville, des poubelles étaient
également la proie des flammes. A Villiers-le-Bel, des
incendies ont également éclaté et un jeune
blessé par arme à feu a été hospitalisé.
Aucune précision sur ces incidents n'était disponible,
en milieu de journée, auprès de la Préfecture
de police du Val-d'Oise. Tout en confirmant les altercations de
cette nuit, le ministère de l'Intérieur appelait,
pour sa part, à ne pas en "tirer de conclusion intempestive".
<leparisien.com
> lundi 8 octobre 2001, 11h15
++++++++++++++++++++++++++++++++++++
In accordance with Title 17 U.S.C. section
107, this material is distributed without profit or payment to
those who have expressed a prior interest in receiving this information
for non-profit research and educational purposes only.
Si vous désirez recevoir OU NE
PAS RECEVOIR la Gazette du Golfe et des banlieues, faites-le
savoir à >[email protected]<
Para SEGUIR O NO SEGUIR RECIBIENDO la
Gazette enviar un email desde la dirección a borrar
a: >[email protected]<
If you wish to receive OR NOT TO RECEIVE
the Gazette, please drop a note to >[email protected]
@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
Ce texte a été affiché sur
Internet à des fins purement éducatives, pour encourager
la recherche, sur une base non-commerciale et pour une utilisation
mesurée par le Secrétariat international de l'Association
des Anciens Amateurs de Récits de Guerres et d'Holocaustes
(AAARGH). L'adresse électronique du Secrétariat
est <[email protected]>.
L'adresse postale est: PO Box 81475, Chicago, IL 60681-0475, USA.
Afficher un texte sur le Web équivaut
à mettre un document sur le rayonnage d'une bibliothèque
publique. Cela nous coûte un peu d'argent et de travail.
Nous pensons que c'est le lecteur volontaire qui en profite et
nous le supposons capable de penser par lui-même. Un lecteur
qui va chercher un document sur le Web le fait toujours à
ses risques et périls. Quant à l'auteur, il n'y
a pas lieu de supposer qu'il partage la responsabilité
des autres textes consultables sur ce site. En raison des lois
qui instituent une censure spécifique dans certains pays
(Allemagne, France, Israël, Suisse, Canada, et d'autres),
nous ne demandons pas l'agrément des auteurs qui y vivent
car ils ne sont pas libres de consentir.
Nous nous plaçons sous
la protection de l'article 19 de la Déclaration des Droits
de l'homme, qui stipule:
ARTICLE 19
<Tout individu a droit à la liberté d'opinion
et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être
inquiété pour ses opinions et celui de chercher,
de recevoir et de répandre, sans considération de
frontière, les informations et les idées par quelque
moyen d'expression que ce soit>
Déclaration internationale des droits de l'homme,
adoptée par l'Assemblée générale de
l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948.