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Vous voyez, il ne profite à personne

D'irriter un coeur saignant. Donnez-moi en grâce

De parcourir ce sentier que je vais,

Ce calme sentier sacré de la mort.

Vous dételez bien de sa charrue la victime

Et l'aiguillon du bouvier ne la touche plus.

Épargnez-moi de même: n'avilissez pas

Ma souffrance par vos dires méchants,

Car elle est sacrée; et laissez-moi libre la poitrine

De votre nécessité: sa douleur est toute aux Dieux

Hoelderlin, Empédocle, Acte I scène V

 

 

Le Retour de Paul Rassinier

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Droits de l'homme et histoire

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2. Paul Rassinier

(1906-1967)

 

 

Paul Rassinier est né le 18 mars 1906 à Bermont près de Montbéliard. Son père, militant socialiste, à l'époque où ces mots avaient un sens, fut mobilisé pendant la "Grande Guerre". Ses activités pacifistes et internationalistes lui valurent cinq ans d'emprisonnement.

Les révolutions russe et allemande furent accueillies avec espoir dans la famille.

En 1922, à l'âge de seize ans, influencé par Victor Serge, Paul Rassinier adhère au parti communiste: très rapidement, il rallie l'opposition, puis est exclu en 1932. Il anime alors, avec quelques militants ouvriers, la Fédération communiste indépendant de l'Est et publie Le travailleur de Belfort. Il participe à différentes tentatives d'unification du mouvement révolutionnaire, tant sur le plan syndical avec Rosmer, Monatte (La révolution prolétarienne), que sur le plan politique avec Souvarine (Les cercles communistes démocratiques).

Constatant la débâcle du mouvement ouvrier, et devant l'impossibilité pratique de reconstruire une organisation révolutionnaire indépendante qui soit autre chose qu'une secte, il choisit, après le 6 février 1934, de défendre ses idées à l'intérieur du parti socialiste S.F.I.O.

Secrétaire de la fédération de Belfort, il soutient l'action de Marceau Pivert, puis celle de Paul Faure, et s'efforce d'expliquer en Franche-Comté les positions pacifistes de Louis Lecoin. Suspecté de pacifisme en 1939, il est arraché par Paul Faure à la répression daladiériste.

Après l'invasion allemande, la même lutte continue. Paul Rassinier sera donc un résistant de la première heure. Co-fondateur du mouvement Libération-Nord, il organise la production en grand de faux papiers et fonde le journal clandestin La quatrième république auquel Radio-Londres fit écho.

Arrêté par la Gestapo (octobre 1943), il est torturé pendant onze jours (mains écrasées, mâchoire brisée, un rein éclaté). Son épouse et son fils âgé de deux ans seront également arrêtés et resteront incarcérés deux mois.

Il est déporté à Buchenwald puis à Dora (19 mois); invalide à 95% (révisés à 105%) des suites de déportation, il ne survit que grâce à une discipline draconienne et au dévouement des siens.

Il reprend sa place à la tête de la fédération S.F.I.O. de Belfort et déclare à l'occasion qu'il n'a jamais rencontré, dans la résistance, la plupart des hommes qui parlent maintenant en son nom.

Élu député socialiste à la deuxième Constituante, il est battu le 10 novembre 1946, le parti communiste lui ayant barré la route en portant ses suffrages sur le candidat radical.

Il se retire de la vie politique "active" tout en se consacrant à ses recherches historiques et théoriques.

A la suite de la publication du Mensonge d'Ulysse, une campagne nationale se déchaîne contre lui. Il est exclu de la S.F.I.O. avec le concours de Guy Mollet et de Daniel Mayer. Désabusé, il se rapproche de courants anarchistes et pacifistes et conservera l'amitié et l'estime d'hommes comme Marceau Pivert, Louis Lecoin, Louis Louvet, Alfred Rosmer, André Prudhommeaux etc., et aussi de nombreux militants socialistes et du S.N.I., en particulier en Franche-Comté.

Il entretenait également des relation de travail amicales avec des historiens et quelques honnêtes hommes de droite ou réputés tels, ce qui lui fut véhémentement reproché. Comme si la fréquentation de certains hommes dits de gauche n'était jamais infamante.

Il mourut le 28 juillet 1967, persuadé que son oeuvre ferait son chemin et que l'humanité finirait par voir se lever la génération capable de la comprendre.

Paul Rassinier était titulaire de la médaille de vermeil de la Reconnaissance francaise et de la Rosette de la Résistance. Jamais il n'a porté ces décorations.

 

OEUVRES DE PAUL RASSINIER

 

Aux Editions Bressanes:

PASSAGE DE LA LIGNE, 1948, épuisé

 

LE MENSONGE D'ULYSSE, 1950, épuisé.

(éditions originales des deux ouvrages qui, dans la suite, ont été rassemblés dans Le mensonge d'Ulysse, plusieurs fois réédité depuis)

 

Aux Editions de la Voie de la Paix:

 

LE DISCOURS DE LA DERNIERE CHANCE (introduction à une doctrine de la paix), 1953;

 

A Contre-Courant:

 

LE PARLEMENT AUX MAINS DES BANQUES, 1955.

 

A l'Amitié par le livre:

 

ULYSSE TRAHI PAR LES SIENS, 1961.

LE MENSONGE D'ULYSSE, 5e édition, 1961.

 

A Défense de l'Homme:

 

L'EQUIVOQUE REVOLUTIONNAIRE, 1962.

 

Aux Sept Couleurs:

LE VERITABLE PROCES EICHMANN OU LES VAINQUEURS INCORRIGIBLES, 1962.

LE DRAME DES JUIFS EUROPEENS, 1964.

A La Table ronde:

L'OPERATION "VICAIRE", 1965

 

Aux Nouvelles Editions latines:

LES RESPONSABLES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE, 1967.

 

A La Vieille taupe:

LE MENSONGE D'ULYSSE, 6e édition, 1979

ULYSSE TRAHI PAR LES SIENS, 2e édition augmentée, 1980.

LE VERITABLE PROCES EICHMANN OU LES VAINQUEURS INCORRIGIBLES, 2e édition, 1983.

 

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