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La vie judiciaire

n° 1946

Éditorial de Georges Bideau,

avocat à la Cour

 

D'une audience à l'autre

La justice et l'histoire

 

Il faut être libéral et démocrate jusqu'au sacrifice, jusqu'à l'abnégation pour préférer être considéré comme un partisan des doctrines ennemies et de la liberté et de la démocratie, plutôt que de tolérer une atteinte à la liberté et à la démocratie.

Telle est la démarche de Gabriel Cohn Bendit et de quelques-uns de ses amis d'extrême gauche, qui se sont fait remarquer, comme je crois l'avoir déjà signalé, par leur prise de position contre les persécutions dont le professeur Faurisson, qui conteste l'existence des chambres à gaz "homicides" dans les camps nazis, fait l'objet. Leur essai s'intitule Intolérable intolérance.

Au nom de vos principes, je vous réclame la liberté de parole que vous me refusez au nom des miens! s'écria au moment de la Révolution, à moins que ce ne soit au XIXe, je ne sais plus quel tribun de droite. Peut-être un lecteur m'aidera-t-il à ce propos à éclairer ma lanterne.

Et qu'est-ce d'autre que la liberté pour les avocats, les écrivains, les savants que la possibilité de parler et d'écrire sans autre entrave que les répliques de libres adversaires, s'exprimant sans haine et sans crainte?

Ces réflexions me venaient à l'esprit à la 1ère chambre de la cour d'appel de Parie, le 26 avril dernier, lors de la confirmation, très nuancée, du jugement du 8 juillet 1971 [sic pour 1981], condamnant le professeur Faurisson, en considérant que les positions qu'il a adoptées sont "aussi blessantes pour les survivants des persécutions raciales et de la déportation qu'outrageantes pour la mémoire des victimes".

Toutefois, l'arrêt reconnaît que les "recherches du condamné ne relèvent pas de la falsification et du mensonge, mais qu'il convient de constater que les accusations de légèreté formulées contre lui manquent de pertinence et ne sont pas suffisamment établies" et qu'il "n'est pas davantage permis d'affirmer, eu égard à la nature des études auxquelles il s'est livré, qu'il a écarté des témoignages par liberté ou négligence, ou délibérément choisi de les ignorer; qu'en outre, personne ne peut, en l'état, le convaincre de mensonge lorsqu'il énumère les multiples documents qu'il affirme avoir étudiés et les organismes auprès desquels il aurait enquêté pendant plus de quatorze ans; que la valeur des conclusions défendues par le professeur Faurisson relève donc de la seule appréciation des experts, des historiens et du public."

L'histoire est une science au même titre que la géographie: les décisions de nos années 80 n'apparaîtront-elles pas à la postérité comme aussi barbares et saugrenues que celles des inquisiteurs de Rome obligeant, en 1633, Galilée à reconnaître que la terre est immobile?

Et pourtant elle tourne! comme la fameuse "roue" qui, un jour ou l'autre, amène à la vérité.


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