AAARGH
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Lyon, capitale
du gang du poisson
L'affaire Plantin,
dossier de presse
*********
Table des matières
***
Préambule
de l'AAARGH :
Le gang du poisson
Il
y a sept ou huit ans (la date, malheureusement, nous échappe)
l'information suivante fut diffusée par France-Info :
- « La reine-mère d'Angleterre
a dû être amenée d'urgence à l'hôpital
parce qu'une arête de poisson venait de se coincer en travaers
de sa gorge. On se souvient qu'il y a un an, déjà,
la reine-mère avait failli être victime d'une intoxication
alimentaire due à l'ingestion de poisson. »
L'anecdote est authentique, je le jure.
J'attendis pendant des semaines un nouvel attentat du gang du
poisson contre l'aimable reine-mère mais, comme Jacques
l'éventreur, la conspiration de malfaiteurs disparut corps
et biens.
Aujourd'hui, les quelques dizaines de lecteurs
que compte encore L'Humanité, organe du Parti communiste
français depuis sa fondation par Jaurès en 1904,
et donc spécialiste dans les affaires de police de la pensée
et de procès d'opinion, titre « Lyon,
capitale du révisionnisme ». Oui,
répondent les journalistes, Lyon est la capitale du révisionnisme,
et Londres, celle du gang du poisson. Non, répondent les
gens de bon sens : la reine-mère d'Angleterre aime
le poisson et en mange sans précaution. Quant à
Lyon, elle est gouvernée en sous-main par le dénommé
Marc Aron, médecin de son état, chef des organisations
juives de la ville et attentif à y entretenir un état
d'alerte (baptisé «vigilance ») et de
terreur contre la pensée libre, garantie par l'article
11 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen
du 26 août 1789, intégrée dans le préambule
de la Constitution de 1958, en vigueur de nos jours encore en
France.
Dossier de presse
- L'Humanité, mercredi 21 avril 1999, p. 6-7.
Rubrique « Plus loin
que les faits."
- Révélation: une nouvelle
affaire révisionniste va éclater demain à
Lyon, à l'occasion du procès intenté à
l'éditeur Jean Plantin.
- FILIÈRE NOIRE POUR
REVUE BRUNE,
- par Serge Garde
- La publication d'Akribeia, revue
révisionniste, n'aurait jamais été possible
sans des complaisances coupables, notamment dans certains milieux
lyonnais, universitaires et judiciaires. (Le néo-KGB va donc dénoncer les
coupables et les complaisants qu'il faudra bien envoyer dans
une Sibérie... cybérienne.)
-
- Une fois de plus une affaire révisionniste
va éclabousser les universités de Lyon-II et III.
Depuis vingt ans, la métropole rhônalpine s'affirme
comme la capitale du révisionnisme et du négationnisme,
ces tentatives nauséabondes de réhabilitation
du nazisme, notamment en niant ses crimes. Une telle propagande
tombe sous le coup de la loi. Répétitif, ce révisionnisme
à la lyonnaise (voir encadré)
ne peut s'expliquer par la seule présence d'un nid de
professeurs d'extrême droite à Lyon-III. Il suffit
de remonter la filière Akribeia pour s'en rendre
compte.
-
- Paris, 5, rue Malebranche. La Librairie
roumaine présente un ouvrage « menacé
par la censure » : Akribeia. Le mot signifie
exactitude, en grec. Les trois premiers numéros sont disponibles
à l'intérieur, parmi des livres, interdits pour
certains, qui tous célèbrent le nazisme, la haine
raciale et les thèmes habituels de l'extrême droite.
Akribeia bénéficie ainsi d'un parrainage
de proximité [Admirons
ce nouveau type de délit: le parrainage par proximité.
Notons, au passage, que c'est exactement de la même façon
que Fresco fabrique un antisémite, Rassinier ; cf.
le dossier « Haïr
Paul Rassinier »
de l'AAARGH) d'Édouard Drumont
à Adolf Hitler, en passant par Le Pen. Le libraire justifie
la vente de Mein Kampf: « On voit mal pourquoi
ce livre serait interdit quand... la té-Lévy-Sion
(sic) nous abreuve d'appels au meurtre. » Le libraire
incite à l'achat : « Dépêchez-vous,
Akribeia va être interdite. C'est une honte !
La France, c'est le goulag ! Il me glisse le catalogue de
son officine en chuchotant : « Les ouvrages les
plus intéressants ne sont pas forcément dessus. »
-
- Akribeia ? La
quintessence de l'abjection. Le premier texte, dans le numéro
un, porte la signature de... Marc Bloch, l'historien assassiné
par les nazis en 1944 ! Un martyr détourné
au service de ses bourreaux ! On retrouve dans Akribeia
(articles, notes de lecture), le gratin du révisionnisme :
Enrique Aynat (Espagne), Carlo Mattogno (Italie), Thies Christophersen
(Allemagne), Théodore J. O'Keefe, Mark Weber et Whitlock
Porter (États-Unis), etc. Avec une forte représentation
française : Robert Faurisson, Roger Garaudy, Vincent
Reynouard, Jean-Claude Valla, Jean-Marie Boisdefeu, etc.
- Akribeia ?La
quatrième couverture imprimée du révisionnisme,
après les interdictions successives des Annales d'histoire
révisionniste, de la Revue d'Histoire révisionniste
et de la Revue d'Histoire non conformiste. En vente libre
(240 pages en moyenne, 120 francs) dans toutes les « bonnes »
librairies néofascistes, de Paris à Toulon.
-
- Imprimée sans honte par Bosc-France
à Oullins, Akribeia est légalement
déclarée (ISSN:1285-0942) par la société
CHC (RCS Lyon 419 634 506). Tout semble reposer sur un seul administrateur
et directeur: Jean Plantin. Il habite à Saint-Genis-Laval,
près de Lyon, un haut lieu de la Résistance. Sur
les hauteurs de cette commune, au Fort-Côte-Lorette, le
20 juillet 1944, les nazis massacrèrent cent vingt résistants
extraits de la prison Montluc... (et donc par une sorte de contagion du sacré,
on ne peut publier dans cet endroit que des hagiographies de
la résistance. Qui donc disait que les cocos étaient
des curés ?)
- La publication d'Akribeia n'a
cependant pas échappé au ministère de l'Intérieur.
(Heureusement,
on s'inquiétait) En décembre 1998, il demande au parquet
de Lyon l'ouverture d'une enquête. La police judiciaire
réagit promptement. Perquisition. Garde à vue du
sieur Plantin le 13 janvier 1999. Dans leur enquête, les
policiers notent que « la rédaction de l'ouvrage,
sa terminologie, les références utilisées
et la technique d'examen ''scientifique'' constituent la méthode
''d'apparence objective'' (remarquons
cette superbe créativité de l'esprit clouté:
la méthode d'apparence objective)
et la signature habituelle des
auteurs négationnistes ou révisionnistes... »
Des auteurs révisionnistes sont mêlés à
d'autres auteurs, chercheurs, historiens (Marc Bloch, Serge Klarsfeld
{louons maintenant
les grands hommes : rappelons que Serge Klarsfeld, malgré les innombrables
activités que lui impose son dévouement acharné
à la cause de la justice talmudique et néanmoins
universelle, a pris le temps de soutenir un doctorat d'histoire
à... l'université de Lyon (II ou III, nous avons
oublié) à l'époque où Michel Noir
était encore le maire de la ville et non un escroc en
tôle, Marc Aron le maître incontesté du primatiat
des Gaules et Bernard Notin l'homme à abattre)) pour donner l'impression d'un travail historique.
Les écrits, ouvrages, citations ou conclusions sont extraits
de leur contexte ou de leur globalité et '« retournés »
pour être utilisés aux fins recherchées par
les révisionnistes. Il s'agit d'une méthode de
falsification. » (N'oublions
pas que cet article est publié dans L'Humanité,
et qui mieux qu'elle, dit une publicité célèbre,
sait ce qu'est la falsification ?)
- Ces faits tombent sous le coup de la
loi
de 1990, dite Gayssot,(Jean-Claude
Gayssot, communiste spécialiste
des transports) tendant à réprimer tout acte raciste,
antisémite ou xénophobe. L'enquête étant
bouclée, la justice n'avait plus qu'à faire son
travail. Stupeur ! Le parquet laisse traîner la procédure
trois bons mois. Juste assez pour atteindre la prescription qui
rend la loi Gayssot inapplicable ! Bénéficiant
de cet étrange « raté » juridique,
Jean Plantin ne sera poursuivi que pour une simple infraction
à la loi de 1949 protégeant la jeunesse. Le procès
se déroulera demain [22 avril 1999] à 14 heures
au palais de justice de Lyon. A l'appel d'un « comité
de soutien », via Internet (1), des néofascistes
du monde entier envoient des messages au palais de justice.
- Jean Plantin refuse de commenter.
Il nous a confirmé la publication prochaine du numéro
4 d'Akribeia: ` « il est sous presse ».
En fait, il a été livré le 16 avril, aux
dires de l'imprimerie Bosc.
- Cette affaire n'est que le énième
[sic] épisode du combat souterrain que les
révisionnistes livrent à la démocratie,
tout en cherchant à l'utiliser à leur profit. Cette
sale besogne serait impossible sans l'existence, autour d'un
noyau dur de néofascistes, de connivences, de complaisances,
voire de complicités. La dérive politicienne d'un
Charles Millon qui tenta de gérer la région Rhône-Alpes
avec le Front national, n'est pas le fruit pourri d'un hasard
vénéneux. Charles Millon,tout comme Jean Plantin,
n'auraient aucune existence politique sans le soutien de réseaux
où se côtoient politiciens, patrons, membres du
haut clergé et universitaires bien pensants. Il existe
à Lyon, une caste au sein de la bourgeoisie, où
l'on s'affirme démocrate, sans jamais renoncer aux vieilles
amitiés qui font patauger dans l'intégrisme ou
les eaux troubles de Vichy. Comme nous le dit le professeur Yves
Lequin sans lequel Plantin n'aurait pas eu son DEA (voir ci-contre) :
« N'oubliez pas que Lyon, c'était la capitale
de la Résistance, mais aussi celle de la Collaboration. »
Oublier ? Mais qui donc souffre d'amnésie ?
SERGE GARDE
- (1) Révisionnistes et néonazis
se partagent les sites « aaargh » (association
des anciens amateurs de récits de guerre et d'holocauste)
et "whotaaan" créés par un chercheur
du CNRS, Serge Thion.
- (Alors là,
les gars les filles, je me marrakech : Serge Thion, c'est
un copain comme on en a beaucoup, d'une part, et d'autre part
et surtout qui a trouvé une phrase
nazie sur la totalité du site de l'AAARGH ? Je n'ai
pas l'impression que d'autres que moi aient le mot de passe qui
permet d'y accéder. Je peux me tromper, parmi les p'tits
mecs de L'Huma, il y a peut-être des « hackers »
(nom donné, si ma mémoire est bone, aux petits
génies de l'informatique qui s'introduisent dans les serveurs
à l'insu de leurs gestionnaires (petits génies,
vous comprenez pourquoi je doute fort que des types de L'Huma
en fassent partie).
- PERTE DE MEMOIRE
-
- Comment l'étudiant Plantin
a-t-il pu devenir un « historien » diplômé ?
(Nous ne voudrions
pas être méchants, mais un historien diplômé,
ce n'est pas le titulaire d'un simple DEA, on en verrait de belles !) Reconstitution d'un cursus universitaire pas
très orthodoxe. Surprises...
- Mais où est passé le DEA
(diplôme d'études approfondies) de Jean Plantin?
L'éditeur d'Akribeia l'a obtenu en 1991. Mais il
a disparu...
-
- Pour préparer ce diplôme,
ultime étape avant la thèse d'Etat, Plantin s'était
inscrit à Lyon-II, au Centre Pierre-Léon, affilié
au CNRS. Il avait choisi un sujet clé pour le révisionnisme:
"Les épidémies dans les camps de concentration".
Le thème véhicule l'idée que les nazis n'ont
massacré personne, que le typhus est responsable des morts...
Pour éviter tout procès d'intention, il
suffit de lire le DEA, logiquement déposé à
la bibliothèque universitaire. Panique générale
au Centre Pierre-Léon: le DEA n'est plus là.
-
- Invraisemblable. (On voit bien que ce pauvre Garde Rouge n'a pas
usé de fonds de culotte sur les bancs de la Fac: il saurait
que c'est là chose courante...)
Le directeur du Centre Pierre-Léon,
le professeur Serge Chassagne, minimise les faits : « C'était
un DEA très médiocre. J'ai vérifié,
Plantin n'a eu qu'une mention passable, exprès pour l'empêcher
de présenter une thèse. » (Note de l'historien de l'AAARGH :
depuis la « démocratisation » des
études supérieures, il est devenu difficile, voire
presque impossible, aux professeurs d'université de réserver
l'accès à la maîtrise et même au DEA
aux étudiants incompétents. Ce qui fait la différence
est en effet la mention obtenue au DEA car l'inscription en doctorat,
elle, n'est pas automatique ; elle doit êtreacceptée
par la faculté et la mention permet de justifier les refus.
Nous ne connaissons pas Jean Plantin ni la valeur de son travail,
mais il est certain que ce que dit le Pr Chassagne est absolumentvrai.
Cette pratique témoigne de l'absence totale de liberté
des professeurs dans la délivrance des diplômes.
Heureusement, il y a les concours mais l'agrégation
a, en fait, cessé d'exister en 1991, depuis une réforme
(de Jospin) qui soumet les agrégatifs au jugement de l'un
parmi plusieurs jurys et non plus d'un seul jury, d'une part ;
de l'autre, et surtout, la nouvelle agrégation soumet
les lauréats du concours à l'obligation d'effectuer
un « stage pratique » d'un an sanctionné
par les fonctionnaires du ministère de l'éducation
nationale, qui peuvent parfaitement écarter un agrégé
dont les idées ou les méthodes ne leur plaisent
pas. Jusque-là, l'agrégation devait une partie
de son prestige au fait que tout nouvel agrégé
devenait fonctionnaire dès son succès au concours;
c'était le seul concours administratif de cette nature,
purement universitaire. L'uteur de ces lignes ne serait vertainement
agrégé s'il lui avait fallu passer devant un jury
d'inspecteurs et autres psychopédagogues.) Serge Chassagne rejette toute la responsabilité
sur son prédécesseur à la direction du Centre :
« Yves Lequin aurait dû se méfier, il
s'agissait d'un étudiant envoyé par Lyon-III. »
(A fusiller d'office,
donc...)
- Le professeur Lequin veut jouer la transparence :
- « Quand cet étudiant
m'a présenté son sujet, je ne suis pas naïf,
je lui ai dit que je n'accepterai aucune dérive révisionniste.
Au final (curieux,
un professeur d'université qui parle comme un joueur de
ballon...), son mémoire
n'avait rien de révisionniste, mais il était d'une
rare médiocrité... Aucun travail historique. »
- -- Pourquoi lui avoir décerné
son DEA?
- -- Il est rare qu'on colle un étudiant.
(Gêné) (voir
supra)Je lui ai mis une
mention au ras (il fait le geste)... pour l'empêcher de
soutenir une thèse. C'est parce que le mémoire
était mauvais que je ne l'ai pas conservé. »
- Les professeurs Chassagne et Lequin savent
pourtant qu'en 1991, à Lyon, les DEA n'étaient
assortis d'aucune mention.
-
- Jean Plantin, joint par téléphone,
se trouble dès qu'on évoque son DEA :
- « Ce n'était pas vraiment
un DEA. Seulement une recherche de sources... »
- Le professeur Gilbert Garrier qui faisait
partie du jury, fuit toute responsabilité:
- « La disparition du DEA? Je
ne suis pas concerné, n'étant pas bibliothécaire.
Quant au mémoire, je n'ai pas de commentaire à
faire. Je ne l'ai pas lu. J'étais absent de Lyon.
- -- Mais vous avez signé le diplôme!
- -- Uniquement pour des raisons administratives.
Il fallait trois signatures. J'ai fait confiance à Yves
Lequin. J'étais d'accord pour accorder le DEA tout en
empêchant Plantin de poursuivre...
- -- Qu'est-ce qui pourrait empêcher
un étudiant, DEA en poche, d'aller soutenir une thèse
dans une autre fac, à Nantes par exemple?
- -- Oui, bien sûr, il y a l'exemple
de Nantes... » (Cet
exemple est effrayant en effet... Pensez donc, quelqu'un qui
ferait une THESE... )
-
- En 1985, Henri Roques avait discrètement
soutenu une thèse révisionniste à Nantes,
devant un jury très lyonnais (voir
encadré).
-
- Dans son très résistible
cursus, l'étudiant Plantin avait, avant son DEA, présenté
en 1990 une maîtrise à Lyon-III. Un mois après
la profanation du cimetière juif de Carpentras. (Cette coïncidence est effectivement
très révélatrice... c'est encore une fois,
le syndrôme gang du poisson...)
Sujet: Paul Rassinier, le seul
déporté qui n'ait jamais vu ou entendu parler des
chambres à gaz ! (c'est verrry faux : le doyen Michel de Boüard, grand résistant et ancien
déporté, a reconnu, avec un grand courage, que,
comme Rassinier, et contrairement à ce qu'écrit
l'ignorant journaliste, qui n'a rien lu, il avait entendu parler
des chambres à gaz mais n'en avait jamais vu et qu'il
aurait donné la mention très bien à la fameuse
« thèse de Nantes ». L'AAARGH a un
dossier complet sur la question, avec le texte de la thèse elle-même
et tout ce qui l'a suivie.) En
soi le sujet n'est pas scandaleux. Mais la pseudo-maîtrise
de Plantin n'a rien d'un travail historique. C'est un panégyrique
de Rassinier avec... deux conclusions ! La seconde tentant
de masquer le négationnisme de la première. Sur
le manuscrit déposé à la bibliothèque
de Lyon-III, on peut lire « version révisée » !
Mention "Très bien". A Lyon-III (fac qui porte
le nom de Jean Moulin ! (Jean Moulin aurait-il par hasard joué
un rôle dans l'enquête qui a prouvé l'existence
des chambres à gaz ? Nous ne le savions pas. Merci
L'Humanité !)),
on pourrait s'attendre à ce qu'un tel travail soit dirigé
par l'un des enseignants notoirement d'extrême droite.
Pas du tout. Il s'agit du professeur Ladous, cosignataire dans
Le Monde, le 29 avril 1993, d'un texte antirévisionniste !
(Ce qui prouve
qu'il est tolérant.)
- Régis Ladous confirme avoir donné
la mention très bien à Plantin, mais explique qu'il
s'agissait d'une forme d'humour : « Cette maîtrise
était tellement grotesque que je me suis dit que, après
cela, personne ne pourrait plus prendre Rassinier au sérieux. »
(Là, malgré
ses signatures bouclier, on sent qu'il a chaud aux miches le
Ladous. Il se dégonfle plus vite qu'il respire... L'autre
Garde barrière en profite pour l'enfoncer:)
-
- En 1990, le professeur Ladous a validé
une maîtrise (M 467) de Stephan Martens sur Franz Schönhuber,
ancien Waffen SS, ami de Le Pen, chef du parti radical (extrême
droite) en Allemagne. Et, en 1989, celui de Pascal Garnier (58
C) sur « le thème de la race » dans
un journal de collaboration, L'Émancipation nationale.
Une recherche-alibi pour exhumer des documents antisémites,
comme ces photos légendées « juif de
ghetto » ou « tête de juif classique ».
Conclusion ampoulée de la maîtrise : « Nous
pouvons avoir l'impression que la doctrine défendue par
le journal est moins simpliste et sectaire », que
"certains écrits excessifs" le laissaient supposer.
Garnier explique même que l'antisémitisme "en
prétendant défendre l'identité nationale,
peut apprendre a contrario à mieux respecter celle des
autres »! Le professeur Ladous assume : « C'était
une période pédagogique. Je voulais faire réfléchir
les étudiants révisionnistes. Je me suis vite rendu
compte qu'ils étaient indécrottables comme dans
une secte. J'ai dirigé le jury qui a refusé le
DEA de Garnier. Un vrai délire. Il m'a fait un procès
et je l'ai gagné. »
-
- La naïveté serait-elle une
vertu universitaire?
S. G.
- (Nous apprenons avec
intérêt qu'il y avait donc une sorte de masse d'étudiants
révisionnistes. Quel frisson ! Malheureusement, statistiquement,
il y a des chances pour que les étudiants révisionnistes
soient proportionnellement aussi c... que les autres.)
***
-
- LYON,
CAPITALE DU REVISIONNISME
- 1973. Création de l'université
Lyon-III, qui regroupe les professeurs de droit, de lettres et
de sciences humaines les plus conservateurs.
-
- 28 décembre 1978. Robert
Faurisson, maître de conférence à Lyon II,
publie dans le Monde une tribune dans laquelle il défend
l'ancien commissaire aux questions juives de Pétain, Darquier
de Pelpoix (sic), qui avait déclaré qu'à
Auchwitz on n'avait gazé que les poux.
-
- 1981. Création d'un discret Institut
d'études indo-européennes à Lyon-III, dont
le but est de démontrer l'existence de races supérieures (il nous paraît surprenant
qu'un projet imbécile ait réellement existé ;
il devait s'agir de quelque chose de complètement différent !). L'IEIE ne sera fermé qu'en 1998. (si le projet était réellement
de prouver l'existence de races supérieures, on s'étonne
qu'il n'ait pas été fermé plus tôt,
surtout dans la ville de Marc Aron !) Remarquez, il s'agissait
peut-être de prouver que les juifs étaient une race
et qu'elle était supérieure aux autres? Cela changerait
tout et la fermeture de l'Institut indiquerait simplement qu'il
a atteint son but. On se rappelle que l'ASSAG, dont le but était
de chercher des éléments de preuve de l'existence
des chambres à gaz, est, elle, toujours en fonction. L'AAARGH,
bien sûr, a un dossier ASSAG)
-
- 15 juin 1985. Henri Roques
soutient, devant un jury comprenant deux professeurs lyonnais,
une thèse révisionniste à... Nantes. La
thèse sera annulée par le ministre Alain Devaquet,
la signature d'un membre absent du jury ayant été
imitée sur le procès-verbal (Dossier
complet de l'AAARGH, avec le texte de la thèse et sonn éloge par Michel
de Boüard..
-
- Août 1989. Bernard Notin,
enseignant à Lyon-III, publie dans la revue Economie
et Société (CNRS) un texte niant les chambres
à gaz.
-
- 23 février 1993. Bernard
Lugan, professeur d'histoire à Lyon-III, fait cours en
casque colonial, fouet à la main. Il y fait chanter la
Coloniale (On sait
qu'il est très difficile de révoquer un professeur
d'université, même s'il est malade mental. Robert
Faurisson n'a jamais été révoqué,
on l'a simplement affecté au CNED après l'avoir
empêché de délivrer son enseignement. Voir
le dossier
Faurisson de l'AAARGH..
-
- 1993. Recrutement au Centre Pierre-Léon-Lyon-II
d'un ingénieur au CNRS, ancien militant du groupe négationniste
La Guerre sociale (épisode
de l'affaire Videlier. L'AAARGH
a un dossier).
***
-
- Le
Monde, 25-26 avril
1999, p. 22
-
- RÉVISIONNISME : le directeur
du DEA d'histoire moderne et contemporaine de l'université
Lyon-II, Yves Lequin, qui avait dirigé en 1991 le diplôme
d'études approfondies (DEA) d'un étudiant révisionniste,
Jean Plantin, poursuivi en justice, vient de démissionner
de ses fonctions. jeudi 22 avril, une peine d'un an de prison
avec sursis et 20.000 francs (3.049 euros) d'amende a été
requise devant le tribunal correctionnel de Lyon à l'encontre
de M. Plantin, éditeur d'une revue révisionniste,
pour avoir mentionné dans des notes de lecture
des ouvrages interdits par le ministère de l'intérieur
en raison de leur dangerosité pour la jeunesse (loi de
juillet 1949).
-
- ***
- La
Montagne, 28 avril
1999, p. 12
-
- LYON-III : DÉMISSION
DU DIRECTEUR DE MAÎTRiSE D'UN ÉTUDIANT RÉVISIONNISTE
-
- M. le professeur d'université,
Régis Ladous, qui avait dirigé, en 1990, à
Lyon-III, le mémoire de maîtrise d'un étudiant
révisionniste, poursuivi en justice, a démissionné,
hier, de la direction du DEA d'histoire religieuse, qu'il devait
prendre en charge a la rentrée prochaine.
-
- L'université Jean-Moulin Lyon-III
a, en outre, ouvert une enquête administrative sur les
conditions de la soutenance de ce mémoire de maîtrise
consacré à Paul Rassinier, fondateur du révisionnisme,
et obtenu, avec la mention « très bien ».
- ***
-
- Le
Monde, 29 avril
1999, p. 12
-
- Une deuxième démission
à l'université de Lyon
-
- RÉGIS Ladous, le professeur d'université
qui avait dirigé en 1990, à l'université
Lyon-II, le mémoire de maîtrise d'un étudiant
révisionniste poursuivi en justice, a donné sa
démission, mardi 27 avril, de la direction du DEA d'histoire
religieuse, qu'il devait prendre en charge à la rentrée
1999, a annoncé l'université. L'université
Jean-Moulin - Lyon-III tient à rappeler, dans un communiqué,
qu'« elle condamne sans réserve le négationnisme ».
-
- Elle a ouvert, le 26 avril, une enquête
administrative sur les conditions de la soutenance de ce mémoire
de maîtrise consacré à Paul Rassinier, fondateur
du révisionnisme, obtenu avec la mention « très
bien ».
-
- L'étudiant, Jean Plantin, avait
également soutenu un diplôme d'études approfondies
(DEA) en 1991, à Lyon-II, consacré aux épidémies
de typhus dans les camps de concentration. Le directeur du DEA
d'histoire moderne et contemporaine de l'université Lyon-II,
Yves Lequin, avait donné sa démission le 23 avril
(Le Monde daté 25-26 avril).
-
- ***
-
AFP
- jeudi 29 Avril 1999
-
- Proposition d'une « commission
d'historiens » sur le négationnisme - 9h48 heure de Paris.
-
- LYON (AFP) - Yves Lequin, l'universitaire
qui a démissionné de sa fonction de directeur du
DEA d'histoire moderne et contemporaine à Lyon Il, s'est
déclaré en faveur d'une « commission
d'historiens » sur les affaires négationnistes
qui ont éclaté à Lyon depuis le début
des années 80 (dites
affaire du gang du poisson).
-
- M. Lequin avait dirigé, en 1991,
le DEA de Jean Plantin, révisionniste poursuivi en justice,
travail universitaire consacré aux épidémies
de typhus dans les camps de concentration. Il a démissionné,
estimant avoir été « piégé »
et avoir « manqué de vigilance ».
- « Ces affaires mettent en
cause la capacité de vigilance de l'université »,
estime-t-il dans un entretien à la lettre politique Prospective
Rhône-Alpes, publiée jeudi.
-
- « Leur succession justifie
la création d'une commission d'historiens dont les travaux
permettraient d'éclairer les conditions et les modalités
de cette récurrence sur le terrain lyonnais »,
ajoute-t-il, indiquant qu'il est prêt à contribuer
à son émergence pour « sortir de ce
piège ».
Le tribunal correctionnel de Lyon a requis, il y a une semaine,
une peine d'un an de prison avec sursis et 20.000 F (3.049 EUR)
à l'encontre de Jean Plantin pour avoir mentionné
dans les notes de lecture des trois premiers numéros de
sa revue, Akribeia, des ouvrages interdits par le ministère
de l'intérieur. Au début des années 1980,
Robert Faurisson, maître de conférences à
Lyon Il, spécialiste en littérature française
du XXe siècle, s'était fait connaître en
contestant l'existence de chambres à gaz dans les camps
de concentration de l'Allemagne nazie. En 1990, un maître
de conférence à l'université Lyon Ili, Bernard
Notin, publiait dans la revue Économie et sociétés
un article reprenant des thèses révisionnistes
et contenant des propos racistes. Il avait été
sanctionné en 1994 par le Conseil national de l'enseignement
supérieur et de la recherche (CNESER) sous la forme d'une
interdiction d'avancement pendant deux ans.
-
- ***
-
-
- Le
Monde des livres,
30 avril 1999.
- NÉGATIONNISME
-
- LE 6 mai . A Lyon, la Villa Gillet organise
une rencontre entre Nadine Fresco et Jean Lacouture autour du
thème : « Aux origines du négationnisme »
(à 19h30) IUFM, 4, rue Chazière 69004-Lyon; 04-78-27-02-48)
-
- ***
-
-
- Le
Figaro, 30 avril
1999, p. 2
- Révisionnisme
- [lettre d'un lecteur]
-
- Deux universitaires lyonnais ont été
contraints à démissionner pour avoir dirigé
et accepté de juger le mé moire de maîtrise
d'un étudiant révisionniste... qui avait obtenu
la mention « très bien ». Je ne suis
nullement révisionniste, mais je trouve lamentable le
comportement sectaire d'une administration universitaire qui
ne tolère pas la liberté de pensée. L'université
doit être le siège par excellence de cette liberté,
qu'on n'a pas lé droit de. réprimer, quelles que
soient les thèses qu'elle soutient, car cette répression
ne peut que conduire à la pensée unique, caractéristique
des dictatures.
-
Jacques EUZEBY,
École vétérinaire
69000 Lyon
- ***
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- Le Figaro, 30 avril, 1999, p. 14
-
- RÉVISIONNISME :
Pour une commission d'historiens
- Yves Lequin, universitaire qui a démissionné
de sa fonction de directeur du DEA d'Histoire moderne et contemporaine
à Lyon-II, s'est déclaré en faveur d'une
« commission d'historiens » sur les affaires négationnistes
qui ont éclaté à Lyon, depuis le début
des années 80. Yves Lequin avait dirigé, en 1991,
le DEA de Jean Plantin, révisionniste poursuivi en justice
: un travail consacré aux épidémies de typhus
dans les camps de concentration. Estimant avoir été
« piégé » par « manque
de vigilance », il a démissionné mais
juge que la succession de ce genre d'affaires « justifie
la création d'une commission dont les travaux permettraient
d'éclairer les conditions et les modalités de cette
récurrence sur le terrain lyonnais ».
- ***
-
- Lyon Figaro, 11 mai 1999, p. 3
- Toujours l'ombre d'un doute
- La démission successive de deux
universitaires de Lyon II et Lyon-III , à la suite de
l'affaire Plantin, est loin d'avoir apaisé les esprits.
Les étudiants s'interrogent en public sur le fonctionnement
même de l'université, ses réflexes mandarinaux,
et réclament plus de clarté. Première initiative
avec SOS Racisme et l'Unef-ID demain,et seconde le 25 mai pour
les étudiants du centre Pierre-Léon.
-
- La démission des deux universitaires
de l'université Lyon-II et Lyon-III à la suite
de l'affaire Plantin, mise en délibéré récemment
à Lyon, et dont on attend le jugement fin mai, ne satisfait
pas les étudiants [Note
de l'AAARGH : les deux professeurs n'ont nullement démissionné.
Ils ont démissionné de fonctions administratives
qu'ils exerçaient à la faculté d'histoire.
Depuis 1968 et le brillant sujet Cohn-Bendit, on sait que les
étudiants font la loi dans les universités, mais
quand même...]. Deux initiatives
et invitations à débat mettent d'ailleurs en cause
le fonctionnement même de l'université.
-
- Rappelons que Jean Plantin, éditeur
d'une revue négationniste poursuivi actuellement devant
les tribunaux, est titulaire d'une maîtrise d'histoire
soutenue à Lyon III et d'un DEA de l'université
Lyon-II. L'Unef-ID et l'Union des étudiants juifs de France
invitent d'abord à une réunion publique, demain
à 12 h 30, à l'université Lyon-II, avec
la présence du président de SOS Racisme, Malek
Boutih, le président de l'UEJF, et Michaël Dahan,
vice-président de l'Unef-ID. « Malgré
les questions soulevées par le parcours universitaire
de Plantin, les réflexes corporatistes et mandarinaux
prévalent aujourd'hui encore sur la recherche de la vérité.
Cette attitude risque d'empêcher que l'on mette enfin un
terme au blanchiment récurrent des idées d'extrême-droite
par l'université lyonnaise. »
-
- «Le sens de nos études
en jeu»
Les étudiants du centre Pierre-Léon ont décidé
également, dans un esprit un peu différent, de
convoquer une réunion, avec l'ensemble des acteurs du
centre le 25 mai, car « bien au-delà d'attaques
ou remises en causes personnelles, c'est bien du sens même
et de la voleur de nos études dont il s'agit. En tant
qu'étudiants du centre Pierre-Léon, il est de notre
devoir de demander plus d'explications, plus de clarté. »
-
- Les étudiants estiment certes
qu'« il n'y a pas de sujet tabou » et,
il n'est donc pas dans leur propos de chercher à censurer
des thèmes de recherches. « Le problème
est celui du caractère non scientifique du négationnisme.
C'est parce qu'il colporte des thèses non fondées
scientifiquement et dangereuses pour l'avenir de la démocratie
que la loi en fait un délit », soulignent-ils.
Aussi veulent-ils savoir « si oui ou non des travaux négationnistes
ont reçu la caution scientifique de l'université
française ». En précisant qu'il n'ont
pu consulter le DEA qu'Yves Lequin, professeur à Lyon
Il et directeur démissionnaire de la direction des DEA,
a déclaré avoir jeté.
-
- Les étudiants du centre Pierre-Léon
estiment que le doute plane encore sur cette affaire. Car les
explications du professeur Yves Lequin se contredisent. Une fois
il affirme que le DEA ne peut être accusé de négationnisme,
une autre fois qu'il s'est « fait piéger ».
Leur souci est de lever le doute qui plane sur un lieu dans lequel
ils sont en train de se former, l'université Lyon II.
« l'enjeu est trop important pour qu'on puisse se
permettre de laisser place au soupçon: l'Université
cautionnerait effectivement le négationnisme . »
- Il y a donc une soif d'explications,
peut-être parce que ces problèmes scientifiques
et déontologiques sont fondamentaux pour les étudiants
entreprenant des recherches en histoire contemporaine: « Comment
tolérer que les professeurs d'université, professeurs
d'histoire contemporaine de surcroît, qui sont de ce fait
les personnes institutionnellement les mieux placées dans
notre société pour repérer les acteurs et
manifestations du négationnisme, qui sont aussi les garants
et les défenseurs de la mémoire collective [L'idée, avancée
par ces étudiants, que les historiens seraient les garants
de la mémoire collective montre bien qu'il est grand temps
d'instituer un concours d'entrée, réservant l'accès
à l'Université aux sujets intelligents. Pour faire
cours, on se souvient de cette formule de Michel Foucault :
« Histoire n'est pas mémoire ».], comment tolérer, donc, que ces personnes-là
puissent de faire piéger ? s'interrogent-ils ».
Et là, on touche le fond de la question soulevé
par cette affaire.
AGNÈS BENOIST
- Réunion publique sur l'affaire
Plantin, demain à 12 h 30, salle des actes, bâtiment
Clio: 4 bis, rue de l'Université, Lyon 7.
- ***
- Le
Progrès,
12 mai 1999, p.13.
- RÉGION
- Affaire Plantin
- Lettre ouverte de Régis
Ladous
- Mis en cause à l'occasion du
procès de l'éditeur, , le Pr Ladous regrette que
« l'on confonde systématiquement la direction de
recherche sur des idées scandaleuses et l'adhésion
à ces idées »
- Le procès de Jean Plantin a indirectement
mis en cause deux professeurs d'université, Régis
Ladous et Yves Lequin, qui ont immédiatement démissionné
de la direction de leurs DEA respectifs. Plantin, éditeur
lyonnais poursuivi pour publication dangereuse pour la jeunesse,
a soutenu en 1990 Un mémoire de maîtrise à
Lyon Ill. Consacré à Paul Rassinier, fondateur
du négationnisme, ce mémoire dirigé parle
Pr Ladous, a obtenu une mention Très Bien.. En 1991, Lyon-II
lui a délivré un DEA, pour ses travaux sur les
épidémries de typhus dans les camps de concentration.
Le Pr Lequin dirigeait ce mémoire.
-
- Dans une lettre ouverte à ses
collègues historiens, Régis Ladous donne sa version
de I'affaire, rappelant son « engagement ancien et
permanent contre le révisionnisme ». Concernant
le mémooire de maîtrise de Jean Plantin, consacré
à « Paul Rassinier, socialiste, pacifiste et
révisionniste », le Pr Ladous précise
qu'« il n'a pas disparu », en référence
au mémoire de DEA soutenu à Lyon-III. « Le
mémoire n'est pas [É] un panégyrique de
Rassinier mais un travail référence, comme doit
l'être une maîtrise, certes peu mis en perspective
mais d'une prudence affichée, où les citations
scandateuses sont celles de Rassinier », affirme le
Pr Ladous. « Ce sont donc bien les thèses de Rassinier
que je considère comme grotesques et non pas le travail
incriminé qui est, objectivement, une démonstration
du caractère délirant des assertions de Rassinier
et qui ne peut donner prise, seul, à une accusation de
révisionnisme. »
- « Néanmoins, ajoute Régis
Ladous , l'historien que je suis, regrette qu'il devienne impossible
de mener des recherches scientifiques sur l'histoire du racisme,
du négationnisme et de l'extrême droite, lorsque
l'on confond systématiquement la direction de recherche
sur des idées scandateuses et l'adhésion à
ces idées. Je crois que ces études sont la meilleure
façon de montrer la perversité de ces raisonnements
et de mettre en garde contre leurs effets nuisibles. Je crois
aussi qu'associée à la démonstration scientifique,
la dérision est, face à des thèses grotesques,
une arme plus efficace que les indignations vertueuses et la
mise en interdit de sujets qui deviennent ainsi la propriété
exclusive et sans contrôle des partisans de ces doctrines
néfastes. »
Nathalie Avril
- ***
-
- Tract
de l'UNEF-ID, 12 mai 1999
-
- L'UNIVERSITÉ LYONNAISE
DISCRÉDITÉE PAR LES FALSIFICATEURS DE L'HISTOIRE
- Le 22 avril dernier s'est ouvert au Tribunal
Correctionnel de Lyon le procès de Jean Plantin, éditeur
lyonnais poursuivi pour publication d'ouvrages négationnistes
interdits dans sa revue « Akribeia». Le jugement
sera rendu le 27 mai.
-
- Le 30 juin 1990, Jean Plantin soutient,
à Lyon 3, son mémoire de maîtrise intitulé
« Paul Rassinier, socialiste, pacifiste et révisionniste»
: il obtient la mention Très Bien.
- En 1991 Lyon 2 lui délivre un
DEA d'Histoire Contemporaine pour son travail sur « les
épidémies de typhus exhanthématique dans
les camps de concentration ».
-
- Nous n'acceptons pas que la négligence
des mandarins discrédite ainsi les diplômes universitraires.
-
- Nous n'acceptons pas que l'Université,
par passivité ou complicité, permette aux négationnistes
de faire passer leurs falsifications de l'Histoire pour des thèses
scientifiques.
-
- ID avec le soutien de la Coordination
Lyonnaise de Vigilance Face à l'Extrême Droite invite
les étudiants lyonnais à se mobiliser et à
participer à
-
- une réunion publique
- le Mercredi 12 Mai 1999 à
12h3O
- Salle des actes
- Lyon 3 quais, Bâtiment
Clio, 4 bis rue de l'Université avec
- Michaël DAHAN (Vice Président
de l'UNEF-ID)
- Malek BOUTIH (Président
de SOS Racisme)
- Arnaud BURTIN (Président
de l'UEJF)
-
-
- Signé de quarante et une associations :
Coordination Lyonnaise de Vigilance Face à I'Extrême
Droite, UNIEF-ID Hippocampe, UEJF, Cercle Marc Bloch, SOS-Racisme,
Ras l'front, Le Manifeste, CCO, DDH,
- Cimade, Licra, CHSI, MRAP,. Agir, Planning
familial, Vie Nouvelle, MAN, Fonda, Francas, FOL, FCPE, GLEM
(Frenet), Comité Laïcité république,
PAS, CFDT, CGT, FEN, SNUIPP, SUD-éduc, PFT, Cre, FSU,
PS, PCF, PRG, LCR, Les verts, Les Alternatifs, CAP, Chiche.
- ***
-
- Tract
de SOS-Racisme, 12 mai 1999
- LYON CAPITALE
- DU NEGATIONNISME ?
- Jean Platin, éditeur d'une revue
négationniste, ancien étudiant de Lyon-II et Lyon-III,au
président du Tribunal de Lyon, le 22 avril 1999.
- Q: Quelle est votre point de vue sur
l'existence des chambres à gaz et le génocide des
Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale ?
- R. Je ne veux pas répondre à
cette question. La loi ne me le permet pas.
- Régis Ladous, professeur d'histoire
à Lyon-III, à un journaliste :
- Q: Pourquoi avez-vous donné la
mention Très bien à la maîtrise négationniste
de Plantin ?
- R: C'était de l'humour.
- Q: La même année, plusieurs
mémoires de maîtrise accordés étaient
antisémites et racistes.
- R.: C'était une période
pédagogique.
- Yves Lequin, professeur d'histoire à
Lyon-II, à un journaliste.
- Q: Pourquoi avez-vous décerné
un DEA à Jean Plantin ?
- R: Il est rare qu'on colle un étudiant.
- Q: Pourquoi son mémoire a-t-il
disparu ?
- R: Il était tellement mauvais
que je n'ai l'ai pas conservé
- Jean Plantin, dernier bébé-éprouvette
négationniste de l'Université lyonnaise.
- ÉTUDIANTS,
- C'EST A NOUS DE L'EMPÊCHER!
- RÉUNION PUBLIQUE AVEC
- Malek BOUTIH Président
de SOS Racisme,
- Arnaud BURTIN, Président
de l'UEJF,
- Michaël DAHAN, Vice-président
de l'UNEF-ID
-
- MERCREDI 12 MAI A 12H30, Salle
des actes,
- (Bâtiment Clio, 4 bis rue
de l'Université)
- Lyon-III quais
- [suit un bulletin d'inscription ainsi
libellé]
Je veux participer
à vos actions contre le négationnisme dans les
facs de Lyon !
NOM Prénom
Adresse .
CP
Ville
Tél.
Coupon à renvoyer
à SOS Racisme facs de Lyon CP JIBOUT, 20 avenue Einstein,
bat H, 69621 Villeurbanne
|
-
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inquiété pour ses opinions et celui de chercher,
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