AAARGH

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Lyon, capitale du gang du poisson

L'affaire Plantin, dossier de presse

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Table des matières

| Préambule de l'AAARGH | L'Humanité, mercredi 21 avril 1999, p. 6-7. | Le Monde, 25-26 avril 1999, p. 22 | La Montagne, 28 avril 1999, p. 12 | Le Monde, 29 avril 1999, p. 12 | AFP Jeudi 29 Avril 1999 | Le Monde des livres, 30 avril 1999 | Le Figaro, 30 avril 1999, p. 2 | Le Figaro, 30 avril, 1999, p. 14 | Lyon Figaro, 11 mai 1999, p. 3 | Le Progrès, Lettre ouverte du Pr Ladous, 12 mai 199 9, p.13 | Tract de l'UNEF-ID, 12 mai 1999 | Tract de SOS-Racisme, 12 mai 1999 |

 

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Préambule de l'AAARGH :

Le gang du poisson

 

Il y a sept ou huit ans (la date, malheureusement, nous échappe) l'information suivante fut diffusée par France-Info :

« La reine-mère d'Angleterre a dû être amenée d'urgence à l'hôpital parce qu'une arête de poisson venait de se coincer en travaers de sa gorge. On se souvient qu'il y a un an, déjà, la reine-mère avait failli être victime d'une intoxication alimentaire due à l'ingestion de poisson. »

L'anecdote est authentique, je le jure. J'attendis pendant des semaines un nouvel attentat du gang du poisson contre l'aimable reine-mère mais, comme Jacques l'éventreur, la conspiration de malfaiteurs disparut corps et biens.

Aujourd'hui, les quelques dizaines de lecteurs que compte encore L'Humanité, organe du Parti communiste français depuis sa fondation par Jaurès en 1904, et donc spécialiste dans les affaires de police de la pensée et de procès d'opinion, titre « Lyon, capitale du révisionnisme ». Oui, répondent les journalistes, Lyon est la capitale du révisionnisme, et Londres, celle du gang du poisson. Non, répondent les gens de bon sens : la reine-mère d'Angleterre aime le poisson et en mange sans précaution. Quant à Lyon, elle est gouvernée en sous-main par le dénommé Marc Aron, médecin de son état, chef des organisations juives de la ville et attentif à y entretenir un état d'alerte (baptisé «vigilance ») et de terreur contre la pensée libre, garantie par l'article 11 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789, intégrée dans le préambule de la Constitution de 1958, en vigueur de nos jours encore en France.

 

Dossier de presse

 

L'Humanité, mercredi 21 avril 1999, p. 6-7.

Rubrique « Plus loin que les faits."

Révélation: une nouvelle affaire révisionniste va éclater demain à Lyon, à l'occasion du procès intenté à l'éditeur Jean Plantin.

FILIÈRE NOIRE POUR REVUE BRUNE,
par Serge Garde
La publication d'Akribeia, revue révisionniste, n'aurait jamais été possible sans des complaisances coupables, notamment dans certains milieux lyonnais, universitaires et judiciaires. (Le néo-KGB va donc dénoncer les coupables et les complaisants qu'il faudra bien envoyer dans une Sibérie... cybérienne.)
 
Une fois de plus une affaire révisionniste va éclabousser les universités de Lyon-II et III. Depuis vingt ans, la métropole rhônalpine s'affirme comme la capitale du révisionnisme et du négationnisme, ces tentatives nauséabondes de réhabilitation du nazisme, notamment en niant ses crimes. Une telle propagande tombe sous le coup de la loi. Répétitif, ce révisionnisme à la lyonnaise (voir encadré) ne peut s'expliquer par la seule présence d'un nid de professeurs d'extrême droite à Lyon-III. Il suffit de remonter la filière Akribeia pour s'en rendre compte.
 
Paris, 5, rue Malebranche. La Librairie roumaine présente un ouvrage « menacé par la censure » : Akribeia. Le mot signifie exactitude, en grec. Les trois premiers numéros sont disponibles à l'intérieur, parmi des livres, interdits pour certains, qui tous célèbrent le nazisme, la haine raciale et les thèmes habituels de l'extrême droite. Akribeia bénéficie ainsi d'un parrainage de proximité [Admirons ce nouveau type de délit: le parrainage par proximité. Notons, au passage, que c'est exactement de la même façon que Fresco fabrique un antisémite, Rassinier ; cf. le dossier « Haïr Paul Rassinier » de l'AAARGH) d'Édouard Drumont à Adolf Hitler, en passant par Le Pen. Le libraire justifie la vente de Mein Kampf: « On voit mal pourquoi ce livre serait interdit quand... la té-Lévy-Sion (sic) nous abreuve d'appels au meurtre. » Le libraire incite à l'achat : « Dépêchez-vous, Akribeia va être interdite. C'est une honte ! La France, c'est le goulag ! Il me glisse le catalogue de son officine en chuchotant : « Les ouvrages les plus intéressants ne sont pas forcément dessus. »
 
Akribeia ? La quintessence de l'abjection. Le premier texte, dans le numéro un, porte la signature de... Marc Bloch, l'historien assassiné par les nazis en 1944 ! Un martyr détourné au service de ses bourreaux ! On retrouve dans Akribeia (articles, notes de lecture), le gratin du révisionnisme : Enrique Aynat (Espagne), Carlo Mattogno (Italie), Thies Christophersen (Allemagne), Théodore J. O'Keefe, Mark Weber et Whitlock Porter (États-Unis), etc. Avec une forte représentation française : Robert Faurisson, Roger Garaudy, Vincent Reynouard, Jean-Claude Valla, Jean-Marie Boisdefeu, etc.
Akribeia ?La quatrième couverture imprimée du révisionnisme, après les interdictions successives des Annales d'histoire révisionniste, de la Revue d'Histoire révisionniste et de la Revue d'Histoire non conformiste. En vente libre (240 pages en moyenne, 120 francs) dans toutes les « bonnes » librairies néofascistes, de Paris à Toulon.
 
Imprimée sans honte par Bosc-France à Oullins, Akribeia est légalement déclarée (ISSN:1285-0942) par la société CHC (RCS Lyon 419 634 506). Tout semble reposer sur un seul administrateur et directeur: Jean Plantin. Il habite à Saint-Genis-Laval, près de Lyon, un haut lieu de la Résistance. Sur les hauteurs de cette commune, au Fort-Côte-Lorette, le 20 juillet 1944, les nazis massacrèrent cent vingt résistants extraits de la prison Montluc... (et donc par une sorte de contagion du sacré, on ne peut publier dans cet endroit que des hagiographies de la résistance. Qui donc disait que les cocos étaient des curés ?)

La publication d'Akribeia n'a cependant pas échappé au ministère de l'Intérieur. (Heureusement, on s'inquiétait) En décembre 1998, il demande au parquet de Lyon l'ouverture d'une enquête. La police judiciaire réagit promptement. Perquisition. Garde à vue du sieur Plantin le 13 janvier 1999. Dans leur enquête, les policiers notent que « la rédaction de l'ouvrage, sa terminologie, les références utilisées et la technique d'examen ''scientifique'' constituent la méthode ''d'apparence objective'' (remarquons cette superbe créativité de l'esprit clouté: la méthode d'apparence objective) et la signature habituelle des auteurs négationnistes ou révisionnistes... » Des auteurs révisionnistes sont mêlés à d'autres auteurs, chercheurs, historiens (Marc Bloch, Serge Klarsfeld {louons maintenant les grands hommes : rappelons que Serge Klarsfeld, malgré les innombrables activités que lui impose son dévouement acharné à la cause de la justice talmudique et néanmoins universelle, a pris le temps de soutenir un doctorat d'histoire à... l'université de Lyon (II ou III, nous avons oublié) à l'époque où Michel Noir était encore le maire de la ville et non un escroc en tôle, Marc Aron le maître incontesté du primatiat des Gaules et Bernard Notin l'homme à abattre)) pour donner l'impression d'un travail historique. Les écrits, ouvrages, citations ou conclusions sont extraits de leur contexte ou de leur globalité et '« retournés » pour être utilisés aux fins recherchées par les révisionnistes. Il s'agit d'une méthode de falsification. » (N'oublions pas que cet article est publié dans L'Humanité, et qui mieux qu'elle, dit une publicité célèbre, sait ce qu'est la falsification ?)

Ces faits tombent sous le coup de la loi de 1990, dite Gayssot,(Jean-Claude Gayssot, communiste spécialiste des transports) tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe. L'enquête étant bouclée, la justice n'avait plus qu'à faire son travail. Stupeur ! Le parquet laisse traîner la procédure trois bons mois. Juste assez pour atteindre la prescription qui rend la loi Gayssot inapplicable ! Bénéficiant de cet étrange « raté » juridique, Jean Plantin ne sera poursuivi que pour une simple infraction à la loi de 1949 protégeant la jeunesse. Le procès se déroulera demain [22 avril 1999] à 14 heures au palais de justice de Lyon. A l'appel d'un « comité de soutien », via Internet (1), des néofascistes du monde entier envoient des messages au palais de justice.
Jean Plantin refuse de commenter. Il nous a confirmé la publication prochaine du numéro 4 d'Akribeia: ` « il est sous presse ». En fait, il a été livré le 16 avril, aux dires de l'imprimerie Bosc.
Cette affaire n'est que le énième [sic] épisode du combat souterrain que les révisionnistes livrent à la démocratie, tout en cherchant à l'utiliser à leur profit. Cette sale besogne serait impossible sans l'existence, autour d'un noyau dur de néofascistes, de connivences, de complaisances, voire de complicités. La dérive politicienne d'un Charles Millon qui tenta de gérer la région Rhône-Alpes avec le Front national, n'est pas le fruit pourri d'un hasard vénéneux. Charles Millon,tout comme Jean Plantin, n'auraient aucune existence politique sans le soutien de réseaux où se côtoient politiciens, patrons, membres du haut clergé et universitaires bien pensants. Il existe à Lyon, une caste au sein de la bourgeoisie, où l'on s'affirme démocrate, sans jamais renoncer aux vieilles amitiés qui font patauger dans l'intégrisme ou les eaux troubles de Vichy. Comme nous le dit le professeur Yves Lequin sans lequel Plantin n'aurait pas eu son DEA (voir ci-contre) : « N'oubliez pas que Lyon, c'était la capitale de la Résistance, mais aussi celle de la Collaboration. » Oublier ? Mais qui donc souffre d'amnésie ?

SERGE GARDE


(1) Révisionnistes et néonazis se partagent les sites « aaargh » (association des anciens amateurs de récits de guerre et d'holocauste) et "whotaaan" créés par un chercheur du CNRS, Serge Thion.
(Alors là, les gars les filles, je me marrakech : Serge Thion, c'est un copain comme on en a beaucoup, d'une part, et d'autre part ­ et surtout ­ qui a trouvé une phrase nazie sur la totalité du site de l'AAARGH ? Je n'ai pas l'impression que d'autres que moi aient le mot de passe qui permet d'y accéder. Je peux me tromper, parmi les p'tits mecs de L'Huma, il y a peut-être des « hackers » (nom donné, si ma mémoire est bone, aux petits génies de l'informatique qui s'introduisent dans les serveurs à l'insu de leurs gestionnaires (petits génies, vous comprenez pourquoi je doute fort que des types de L'Huma en fassent partie).


PERTE DE MEMOIRE
 
Comment l'étudiant Plantin a-t-il pu devenir un « historien » diplômé ? (Nous ne voudrions pas être méchants, mais un historien diplômé, ce n'est pas le titulaire d'un simple DEA, on en verrait de belles !) Reconstitution d'un cursus universitaire pas très orthodoxe. Surprises...

Mais où est passé le DEA (diplôme d'études approfondies) de Jean Plantin? L'éditeur d'Akribeia l'a obtenu en 1991. Mais il a disparu...
 
Pour préparer ce diplôme, ultime étape avant la thèse d'Etat, Plantin s'était inscrit à Lyon-II, au Centre Pierre-Léon, affilié au CNRS. Il avait choisi un sujet clé pour le révisionnisme: "Les épidémies dans les camps de concentration". Le thème véhicule l'idée que les nazis n'ont massacré personne, que le typhus est responsable des morts... Pour éviter tout procès d'intention, il suffit de lire le DEA, logiquement déposé à la bibliothèque universitaire. Panique générale au Centre Pierre-Léon: le DEA n'est plus là.
 
Invraisemblable. (On voit bien que ce pauvre Garde Rouge n'a pas usé de fonds de culotte sur les bancs de la Fac: il saurait que c'est là chose courante...) Le directeur du Centre Pierre-Léon, le professeur Serge Chassagne, minimise les faits : « C'était un DEA très médiocre. J'ai vérifié, Plantin n'a eu qu'une mention passable, exprès pour l'empêcher de présenter une thèse. » (Note de l'historien de l'AAARGH : depuis la « démocratisation » des études supérieures, il est devenu difficile, voire presque impossible, aux professeurs d'université de réserver l'accès à la maîtrise et même au DEA aux étudiants incompétents. Ce qui fait la différence est en effet la mention obtenue au DEA car l'inscription en doctorat, elle, n'est pas automatique ; elle doit êtreacceptée par la faculté et la mention permet de justifier les refus. Nous ne connaissons pas Jean Plantin ni la valeur de son travail, mais il est certain que ce que dit le Pr Chassagne est absolumentvrai. Cette pratique témoigne de l'absence totale de liberté des professeurs dans la délivrance des diplômes. Heureusement, il y a les concours ­ mais l'agrégation a, en fait, cessé d'exister en 1991, depuis une réforme (de Jospin) qui soumet les agrégatifs au jugement de l'un parmi plusieurs jurys et non plus d'un seul jury, d'une part ; de l'autre, et surtout, la nouvelle agrégation soumet les lauréats du concours à l'obligation d'effectuer un « stage pratique » d'un an sanctionné par les fonctionnaires du ministère de l'éducation nationale, qui peuvent parfaitement écarter un agrégé dont les idées ou les méthodes ne leur plaisent pas. Jusque-là, l'agrégation devait une partie de son prestige au fait que tout nouvel agrégé devenait fonctionnaire dès son succès au concours; c'était le seul concours administratif de cette nature, purement universitaire. L'uteur de ces lignes ne serait vertainement agrégé s'il lui avait fallu passer devant un jury d'inspecteurs et autres psychopédagogues.) Serge Chassagne rejette toute la responsabilité sur son prédécesseur à la direction du Centre : « Yves Lequin aurait dû se méfier, il s'agissait d'un étudiant envoyé par Lyon-III. » (A fusiller d'office, donc...)
Le professeur Lequin veut jouer la transparence :
« Quand cet étudiant m'a présenté son sujet, je ne suis pas naïf, je lui ai dit que je n'accepterai aucune dérive révisionniste. Au final (curieux, un professeur d'université qui parle comme un joueur de ballon...), son mémoire n'avait rien de révisionniste, mais il était d'une rare médiocrité... Aucun travail historique. »
-- Pourquoi lui avoir décerné son DEA?
-- Il est rare qu'on colle un étudiant. (Gêné) (voir supra)Je lui ai mis une mention au ras (il fait le geste)... pour l'empêcher de soutenir une thèse. C'est parce que le mémoire était mauvais que je ne l'ai pas conservé. »
Les professeurs Chassagne et Lequin savent pourtant qu'en 1991, à Lyon, les DEA n'étaient assortis d'aucune mention.
 
Jean Plantin, joint par téléphone, se trouble dès qu'on évoque son DEA :
« Ce n'était pas vraiment un DEA. Seulement une recherche de sources... »
Le professeur Gilbert Garrier qui faisait partie du jury, fuit toute responsabilité:
« La disparition du DEA? Je ne suis pas concerné, n'étant pas bibliothécaire. Quant au mémoire, je n'ai pas de commentaire à faire. Je ne l'ai pas lu. J'étais absent de Lyon.
-- Mais vous avez signé le diplôme!
-- Uniquement pour des raisons administratives. Il fallait trois signatures. J'ai fait confiance à Yves Lequin. J'étais d'accord pour accorder le DEA tout en empêchant Plantin de poursuivre...
-- Qu'est-ce qui pourrait empêcher un étudiant, DEA en poche, d'aller soutenir une thèse dans une autre fac, à Nantes par exemple?
-- Oui, bien sûr, il y a l'exemple de Nantes... » (Cet exemple est effrayant en effet... Pensez donc, quelqu'un qui ferait une THESE... )
 
En 1985, Henri Roques avait discrètement soutenu une thèse révisionniste à Nantes, devant un jury très lyonnais (voir encadré).
 
Dans son très résistible cursus, l'étudiant Plantin avait, avant son DEA, présenté en 1990 une maîtrise à Lyon-III. Un mois après la profanation du cimetière juif de Carpentras. (Cette coïncidence est effectivement très révélatrice... c'est encore une fois, le syndrôme gang du poisson...) Sujet: Paul Rassinier, le seul déporté qui n'ait jamais vu ou entendu parler des chambres à gaz ! (c'est verrry faux : le doyen Michel de Boüard, grand résistant et ancien déporté, a reconnu, avec un grand courage, que, comme Rassinier, et contrairement à ce qu'écrit l'ignorant journaliste, qui n'a rien lu, il avait entendu parler des chambres à gaz mais n'en avait jamais vu et qu'il aurait donné la mention très bien à la fameuse « thèse de Nantes ». L'AAARGH a un dossier complet sur la question, avec le texte de la thèse elle-même et tout ce qui l'a suivie.) En soi le sujet n'est pas scandaleux. Mais la pseudo-maîtrise de Plantin n'a rien d'un travail historique. C'est un panégyrique de Rassinier avec... deux conclusions ! La seconde tentant de masquer le négationnisme de la première. Sur le manuscrit déposé à la bibliothèque de Lyon-III, on peut lire « version révisée » ! Mention "Très bien". A Lyon-III (fac qui porte le nom de Jean Moulin ! (Jean Moulin aurait-il par hasard joué un rôle dans l'enquête qui a prouvé l'existence des chambres à gaz ? Nous ne le savions pas. Merci L'Humanité !)), on pourrait s'attendre à ce qu'un tel travail soit dirigé par l'un des enseignants notoirement d'extrême droite. Pas du tout. Il s'agit du professeur Ladous, cosignataire dans Le Monde, le 29 avril 1993, d'un texte antirévisionniste ! (Ce qui prouve qu'il est tolérant.)
Régis Ladous confirme avoir donné la mention très bien à Plantin, mais explique qu'il s'agissait d'une forme d'humour : « Cette maîtrise était tellement grotesque que je me suis dit que, après cela, personne ne pourrait plus prendre Rassinier au sérieux. » (Là, malgré ses signatures bouclier, on sent qu'il a chaud aux miches le Ladous. Il se dégonfle plus vite qu'il respire... L'autre Garde barrière en profite pour l'enfoncer:)
 
En 1990, le professeur Ladous a validé une maîtrise (M 467) de Stephan Martens sur Franz Schönhuber, ancien Waffen SS, ami de Le Pen, chef du parti radical (extrême droite) en Allemagne. Et, en 1989, celui de Pascal Garnier (58 C) sur « le thème de la race » dans un journal de collaboration, L'Émancipation nationale. Une recherche-alibi pour exhumer des documents antisémites, comme ces photos légendées « juif de ghetto » ou « tête de juif classique ». Conclusion ampoulée de la maîtrise : « Nous pouvons avoir l'impression que la doctrine défendue par le journal est moins simpliste et sectaire », que "certains écrits excessifs" le laissaient supposer. Garnier explique même que l'antisémitisme "en prétendant défendre l'identité nationale, peut apprendre a contrario à mieux respecter celle des autres »! Le professeur Ladous assume : « C'était une période pédagogique. Je voulais faire réfléchir les étudiants révisionnistes. Je me suis vite rendu compte qu'ils étaient indécrottables comme dans une secte. J'ai dirigé le jury qui a refusé le DEA de Garnier. Un vrai délire. Il m'a fait un procès et je l'ai gagné. »
 
La naïveté serait-elle une vertu universitaire?

S. G.

(Nous apprenons avec intérêt qu'il y avait donc une sorte de masse d'étudiants révisionnistes. Quel frisson ! Malheureusement, statistiquement, il y a des chances pour que les étudiants révisionnistes soient proportionnellement aussi c... que les autres.)

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LYON, CAPITALE DU REVISIONNISME

1973. Création de l'université Lyon-III, qui regroupe les professeurs de droit, de lettres et de sciences humaines les plus conservateurs.
 
28 décembre 1978. Robert Faurisson, maître de conférence à Lyon II, publie dans le Monde une tribune dans laquelle il défend l'ancien commissaire aux questions juives de Pétain, Darquier de Pelpoix (sic), qui avait déclaré qu'à Auchwitz on n'avait gazé que les poux.
 
1981. Création d'un discret Institut d'études indo-européennes à Lyon-III, dont le but est de démontrer l'existence de races supérieures (il nous paraît surprenant qu'un projet imbécile ait réellement existé ; il devait s'agir de quelque chose de complètement différent !). L'IEIE ne sera fermé qu'en 1998. (si le projet était réellement de prouver l'existence de races supérieures, on s'étonne qu'il n'ait pas été fermé plus tôt, surtout dans la ville de Marc Aron !) Remarquez, il s'agissait peut-être de prouver que les juifs étaient une race et qu'elle était supérieure aux autres? Cela changerait tout et la fermeture de l'Institut indiquerait simplement qu'il a atteint son but. On se rappelle que l'ASSAG, dont le but était de chercher des éléments de preuve de l'existence des chambres à gaz, est, elle, toujours en fonction. L'AAARGH, bien sûr, a un dossier ASSAG)
 
15 juin 1985. Henri Roques soutient, devant un jury comprenant deux professeurs lyonnais, une thèse révisionniste à... Nantes. La thèse sera annulée par le ministre Alain Devaquet, la signature d'un membre absent du jury ayant été imitée sur le procès-verbal (Dossier complet de l'AAARGH, avec le texte de la thèse et sonn éloge par Michel de Boüard..
 
Août 1989. Bernard Notin, enseignant à Lyon-III, publie dans la revue Economie et Société (CNRS) un texte niant les chambres à gaz.
 
23 février 1993. Bernard Lugan, professeur d'histoire à Lyon-III, fait cours en casque colonial, fouet à la main. Il y fait chanter la Coloniale (On sait qu'il est très difficile de révoquer un professeur d'université, même s'il est malade mental. Robert Faurisson n'a jamais été révoqué, on l'a simplement affecté au CNED après l'avoir empêché de délivrer son enseignement. Voir le dossier Faurisson de l'AAARGH..
 
1993. Recrutement au Centre Pierre-Léon-Lyon-II d'un ingénieur au CNRS, ancien militant du groupe négationniste La Guerre sociale (épisode de l'affaire Videlier. L'AAARGH a un dossier).

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Le Monde, 25-26 avril 1999, p. 22
 
RÉVISIONNISME : le directeur du DEA d'histoire moderne et contemporaine de l'université Lyon-II, Yves Lequin, qui avait dirigé en 1991 le diplôme d'études approfondies (DEA) d'un étudiant révisionniste, Jean Plantin, poursuivi en justice, vient de démissionner de ses fonctions. jeudi 22 avril, une peine d'un an de prison avec sursis et 20.000 francs (3.049 euros) d'amende a été requise devant le tribunal correctionnel de Lyon à l'encontre de M. Plantin, éditeur d'une revue révisionniste, pour avoir mentionné dans des notes de lecture des ouvrages interdits par le ministère de l'intérieur en raison de leur dangerosité pour la jeunesse (loi de juillet 1949).
 
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La Montagne, 28 avril 1999, p. 12
 
LYON-III : DÉMISSION DU DIRECTEUR DE MAÎTRiSE D'UN ÉTUDIANT RÉVISIONNISTE
 
M. le professeur d'université, Régis Ladous, qui avait dirigé, en 1990, à Lyon-III, le mémoire de maîtrise d'un étudiant révisionniste, poursuivi en justice, a démissionné, hier, de la direction du DEA d'histoire religieuse, qu'il devait prendre en charge a la rentrée prochaine.
 
L'université Jean-Moulin Lyon-III a, en outre, ouvert une enquête administrative sur les conditions de la soutenance de ce mémoire de maîtrise consacré à Paul Rassinier, fondateur du révisionnisme, et obtenu, avec la mention « très bien ».
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Le Monde, 29 avril 1999, p. 12
 
Une deuxième démission à l'université de Lyon
 
RÉGIS Ladous, le professeur d'université qui avait dirigé en 1990, à l'université Lyon-II, le mémoire de maîtrise d'un étudiant révisionniste poursuivi en justice, a donné sa démission, mardi 27 avril, de la direction du DEA d'histoire religieuse, qu'il devait prendre en charge à la rentrée 1999, a annoncé l'université. L'université Jean-Moulin - Lyon-III tient à rappeler, dans un communiqué, qu'« elle condamne sans réserve le négationnisme ».
 
Elle a ouvert, le 26 avril, une enquête administrative sur les conditions de la soutenance de ce mémoire de maîtrise consacré à Paul Rassinier, fondateur du révisionnisme, obtenu avec la mention « très bien ».
 
L'étudiant, Jean Plantin, avait également soutenu un diplôme d'études approfondies (DEA) en 1991, à Lyon-II, consacré aux épidémies de typhus dans les camps de concentration. Le directeur du DEA d'histoire moderne et contemporaine de l'université Lyon-II, Yves Lequin, avait donné sa démission le 23 avril (Le Monde daté 25-26 avril).
 
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AFP - jeudi 29 Avril 1999
 
Proposition d'une « commission d'historiens » sur le négationnisme - 9h48 heure de Paris.
 
LYON (AFP) - Yves Lequin, l'universitaire qui a démissionné de sa fonction de directeur du DEA d'histoire moderne et contemporaine à Lyon Il, s'est déclaré en faveur d'une « commission d'historiens » sur les affaires négationnistes qui ont éclaté à Lyon depuis le début des années 80 (dites affaire du gang du poisson).
 
M. Lequin avait dirigé, en 1991, le DEA de Jean Plantin, révisionniste poursuivi en justice, travail universitaire consacré aux épidémies de typhus dans les camps de concentration. Il a démissionné, estimant avoir été « piégé » et avoir « manqué de vigilance ».
« Ces affaires mettent en cause la capacité de vigilance de l'université », estime-t-il dans un entretien à la lettre politique Prospective Rhône-Alpes, publiée jeudi.
 
« Leur succession justifie la création d'une commission d'historiens dont les travaux permettraient d'éclairer les conditions et les modalités de cette récurrence sur le terrain lyonnais », ajoute-t-il, indiquant qu'il est prêt à contribuer à son émergence pour « sortir de ce piège ».

 


Le tribunal correctionnel de Lyon a requis, il y a une semaine, une peine d'un an de prison avec sursis et 20.000 F (3.049 EUR) à l'encontre de Jean Plantin pour avoir mentionné dans les notes de lecture des trois premiers numéros de sa revue, Akribeia, des ouvrages interdits par le ministère de l'intérieur. Au début des années 1980, Robert Faurisson, maître de conférences à Lyon Il, spécialiste en littérature française du XXe siècle, s'était fait connaître en contestant l'existence de chambres à gaz dans les camps de concentration de l'Allemagne nazie. En 1990, un maître de conférence à l'université Lyon Ili, Bernard Notin, publiait dans la revue Économie et sociétés un article reprenant des thèses révisionnistes et contenant des propos racistes. Il avait été sanctionné en 1994 par le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) sous la forme d'une interdiction d'avancement pendant deux ans.
 
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Le Monde des livres, 30 avril 1999.
NÉGATIONNISME
 
LE 6 mai . A Lyon, la Villa Gillet organise une rencontre entre Nadine Fresco et Jean Lacouture autour du thème : « Aux origines du négationnisme » (à 19h30) IUFM, 4, rue Chazière 69004-Lyon; 04-78-27-02-48)
 
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Le Figaro, 30 avril 1999, p. 2
Révisionnisme
[lettre d'un lecteur]
 
Deux universitaires lyonnais ont été contraints à démissionner pour avoir dirigé et accepté de juger le mé moire de maîtrise d'un étudiant révisionniste... qui avait obtenu la mention « très bien ». Je ne suis nullement révisionniste, mais je trouve lamentable le comportement sectaire d'une administration universitaire qui ne tolère pas la liberté de pensée. L'université doit être le siège par excellence de cette liberté, qu'on n'a pas lé droit de. réprimer, quelles que soient les thèses qu'elle soutient, car cette répression ne peut que conduire à la pensée unique, caractéristique des dictatures.
 

Jacques EUZEBY,

École vétérinaire

69000 Lyon

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Le Figaro, 30 avril, 1999, p. 14
 
RÉVISIONNISME : Pour une commission d'historiens

Yves Lequin, universitaire qui a démissionné de sa fonction de directeur du DEA d'Histoire moderne et contemporaine à Lyon-II, s'est déclaré en faveur d'une « commission d'historiens » sur les affaires négationnistes qui ont éclaté à Lyon, depuis le début des années 80. Yves Lequin avait dirigé, en 1991, le DEA de Jean Plantin, révisionniste poursuivi en justice : un travail consacré aux épidémies de typhus dans les camps de concentration. Estimant avoir été « piégé » par « manque de vigilance », il a démissionné mais juge que la succession de ce genre d'affaires « justifie la création d'une commission dont les travaux permettraient d'éclairer les conditions et les modalités de cette récurrence sur le terrain lyonnais ».

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Lyon Figaro, 11 mai 1999, p. 3

Toujours l'ombre d'un doute

La démission successive de deux universitaires de Lyon II et Lyon-III , à la suite de l'affaire Plantin, est loin d'avoir apaisé les esprits. Les étudiants s'interrogent en public sur le fonctionnement même de l'université, ses réflexes mandarinaux, et réclament plus de clarté. Première initiative avec SOS Racisme et l'Unef-ID demain,et seconde le 25 mai pour les étudiants du centre Pierre-Léon.
 
La démission des deux universitaires de l'université Lyon-II et Lyon-III à la suite de l'affaire Plantin, mise en délibéré récemment à Lyon, et dont on attend le jugement fin mai, ne satisfait pas les étudiants [Note de l'AAARGH : les deux professeurs n'ont nullement démissionné. Ils ont démissionné de fonctions administratives qu'ils exerçaient à la faculté d'histoire. Depuis 1968 et le brillant sujet Cohn-Bendit, on sait que les étudiants font la loi dans les universités, mais quand même...]. Deux initiatives et invitations à débat mettent d'ailleurs en cause le fonctionnement même de l'université.
 
Rappelons que Jean Plantin, éditeur d'une revue négationniste poursuivi actuellement devant les tribunaux, est titulaire d'une maîtrise d'histoire soutenue à Lyon III et d'un DEA de l'université Lyon-II. L'Unef-ID et l'Union des étudiants juifs de France invitent d'abord à une réunion publique, demain à 12 h 30, à l'université Lyon-II, avec la présence du président de SOS Racisme, Malek Boutih, le président de l'UEJF, et Michaël Dahan, vice-président de l'Unef-ID. « Malgré les questions soulevées par le parcours universitaire de Plantin, les réflexes corporatistes et mandarinaux prévalent aujourd'hui encore sur la recherche de la vérité. Cette attitude risque d'empêcher que l'on mette enfin un terme au blanchiment récurrent des idées d'extrême-droite par l'université lyonnaise. »
 
«Le sens de nos études en jeu»

Les étudiants du centre Pierre-Léon ont décidé également, dans un esprit un peu différent, de convoquer une réunion, avec l'ensemble des acteurs du centre le 25 mai, car « bien au-delà d'attaques ou remises en causes personnelles, c'est bien du sens même et de la voleur de nos études dont il s'agit. En tant qu'étudiants du centre Pierre-Léon, il est de notre devoir de demander plus d'explications, plus de clarté. »
 
Les étudiants estiment certes qu'« il n'y a pas de sujet tabou » et, il n'est donc pas dans leur propos de chercher à censurer des thèmes de recherches. « Le problème est celui du caractère non scientifique du négationnisme. C'est parce qu'il colporte des thèses non fondées scientifiquement et dangereuses pour l'avenir de la démocratie que la loi en fait un délit », soulignent-ils. Aussi veulent-ils savoir « si oui ou non des travaux négationnistes ont reçu la caution scientifique de l'université française ». En précisant qu'il n'ont pu consulter le DEA qu'Yves Lequin, professeur à Lyon Il et directeur démissionnaire de la direction des DEA, a déclaré avoir jeté.
 
Les étudiants du centre Pierre-Léon estiment que le doute plane encore sur cette affaire. Car les explications du professeur Yves Lequin se contredisent. Une fois il affirme que le DEA ne peut être accusé de négationnisme, une autre fois qu'il s'est « fait piéger ». Leur souci est de lever le doute qui plane sur un lieu dans lequel ils sont en train de se former, l'université Lyon II. « l'enjeu est trop important pour qu'on puisse se permettre de laisser place au soupçon: l'Université cautionnerait effectivement le négationnisme . »

Il y a donc une soif d'explications, peut-être parce que ces problèmes scientifiques et déontologiques sont fondamentaux pour les étudiants entreprenant des recherches en histoire contemporaine: « Comment tolérer que les professeurs d'université, professeurs d'histoire contemporaine de surcroît, qui sont de ce fait les personnes institutionnellement les mieux placées dans notre société pour repérer les acteurs et manifestations du négationnisme, qui sont aussi les garants et les défenseurs de la mémoire collective [L'idée, avancée par ces étudiants, que les historiens seraient les garants de la mémoire collective montre bien qu'il est grand temps d'instituer un concours d'entrée, réservant l'accès à l'Université aux sujets intelligents. Pour faire cours, on se souvient de cette formule de Michel Foucault : « Histoire n'est pas mémoire ».], comment tolérer, donc, que ces personnes-là puissent de faire piéger ? s'interrogent-ils ». Et là, on touche le fond de la question soulevé par cette affaire.

AGNÈS BENOIST


Réunion publique sur l'affaire Plantin, demain à 12 h 30, salle des actes, bâtiment Clio: 4 bis, rue de l'Université, Lyon 7.

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Le Progrès, 12 mai 1999, p.13.

RÉGION
Affaire Plantin
Lettre ouverte de Régis Ladous

Mis en cause à l'occasion du procès de l'éditeur, , le Pr Ladous regrette que « l'on confonde systématiquement la direction de recherche sur des idées scandaleuses et l'adhésion à ces idées »

Le procès de Jean Plantin a indirectement mis en cause deux professeurs d'université, Régis Ladous et Yves Lequin, qui ont immédiatement démissionné de la direction de leurs DEA respectifs. Plantin, éditeur lyonnais poursuivi pour publication dangereuse pour la jeunesse, a soutenu en 1990 Un mémoire de maîtrise à Lyon Ill. Consacré à Paul Rassinier, fondateur du négationnisme, ce mémoire dirigé parle Pr Ladous, a obtenu une mention Très Bien.. En 1991, Lyon-II lui a délivré un DEA, pour ses travaux sur les épidémries de typhus dans les camps de concentration. Le Pr Lequin dirigeait ce mémoire.
 
Dans une lettre ouverte à ses collègues historiens, Régis Ladous donne sa version de I'affaire, rappelant son « engagement ancien et permanent contre le révisionnisme ». Concernant le mémooire de maîtrise de Jean Plantin, consacré à « Paul Rassinier, socialiste, pacifiste et révisionniste », le Pr Ladous précise qu'« il n'a pas disparu », en référence au mémoire de DEA soutenu à Lyon-III. « Le mémoire n'est pas [É] un panégyrique de Rassinier mais un travail référence, comme doit l'être une maîtrise, certes peu mis en perspective mais d'une prudence affichée, où les citations scandateuses sont celles de Rassinier », affirme le Pr Ladous. « Ce sont donc bien les thèses de Rassinier que je considère comme grotesques et non pas le travail incriminé qui est, objectivement, une démonstration du caractère délirant des assertions de Rassinier et qui ne peut donner prise, seul, à une accusation de révisionnisme. »
« Néanmoins, ajoute Régis Ladous , l'historien que je suis, regrette qu'il devienne impossible de mener des recherches scientifiques sur l'histoire du racisme, du négationnisme et de l'extrême droite, lorsque l'on confond systématiquement la direction de recherche sur des idées scandateuses et l'adhésion à ces idées. Je crois que ces études sont la meilleure façon de montrer la perversité de ces raisonnements et de mettre en garde contre leurs effets nuisibles. Je crois aussi qu'associée à la démonstration scientifique, la dérision est, face à des thèses grotesques, une arme plus efficace que les indignations vertueuses et la mise en interdit de sujets qui deviennent ainsi la propriété exclusive et sans contrôle des partisans de ces doctrines néfastes. »

Nathalie Avril


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Tract de l'UNEF-ID, 12 mai 1999
 
L'UNIVERSITÉ LYONNAISE DISCRÉDITÉE PAR LES FALSIFICATEURS DE L'HISTOIRE


Le 22 avril dernier s'est ouvert au Tribunal Correctionnel de Lyon le procès de Jean Plantin, éditeur lyonnais poursuivi pour publication d'ouvrages négationnistes interdits dans sa revue « Akribeia». Le jugement sera rendu le 27 mai.
 
Le 30 juin 1990, Jean Plantin soutient, à Lyon 3, son mémoire de maîtrise intitulé « Paul Rassinier, socialiste, pacifiste et révisionniste» : il obtient la mention Très Bien.
En 1991 Lyon 2 lui délivre un DEA d'Histoire Contemporaine pour son travail sur « les épidémies de typhus exhanthématique dans les camps de concentration ».
 
Nous n'acceptons pas que la négligence des mandarins discrédite ainsi les diplômes universitraires.
 
Nous n'acceptons pas que l'Université, par passivité ou complicité, permette aux négationnistes de faire passer leurs falsifications de l'Histoire pour des thèses scientifiques.
 
ID avec le soutien de la Coordination Lyonnaise de Vigilance Face à l'Extrême Droite invite les étudiants lyonnais à se mobiliser et à participer à
 
une réunion publique
le Mercredi 12 Mai 1999 à 12h3O
Salle des actes
Lyon 3 quais, Bâtiment Clio, 4 bis rue de l'Université avec
Michaël DAHAN (Vice Président de l'UNEF-ID)
Malek BOUTIH (Président de SOS Racisme)
Arnaud BURTIN (Président de l'UEJF)
 
 
Signé de quarante et une associations : Coordination Lyonnaise de Vigilance Face à I'Extrême Droite, UNIEF-ID Hippocampe, UEJF, Cercle Marc Bloch, SOS-Racisme, Ras l'front, Le Manifeste, CCO, DDH,
Cimade, Licra, CHSI, MRAP,. Agir, Planning familial, Vie Nouvelle, MAN, Fonda, Francas, FOL, FCPE, GLEM (Frenet), Comité Laïcité république, PAS, CFDT, CGT, FEN, SNUIPP, SUD-éduc, PFT, Cre, FSU, PS, PCF, PRG, LCR, Les verts, Les Alternatifs, CAP, Chiche.

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Tract de SOS-Racisme, 12 mai 1999
LYON CAPITALE
DU NEGATIONNISME ?

Jean Platin, éditeur d'une revue négationniste, ancien étudiant de Lyon-II et Lyon-III,au président du Tribunal de Lyon, le 22 avril 1999.

Q: Quelle est votre point de vue sur l'existence des chambres à gaz et le génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale ?
R. Je ne veux pas répondre à cette question. La loi ne me le permet pas.

Régis Ladous, professeur d'histoire à Lyon-III, à un journaliste :
Q: Pourquoi avez-vous donné la mention Très bien à la maîtrise négationniste de Plantin ?
R: C'était de l'humour.
Q: La même année, plusieurs mémoires de maîtrise accordés étaient antisémites et racistes.
R.: C'était une période pédagogique.

 


Yves Lequin, professeur d'histoire à Lyon-II, à un journaliste.
Q: Pourquoi avez-vous décerné un DEA à Jean Plantin ?
R: Il est rare qu'on colle un étudiant.
Q: Pourquoi son mémoire a-t-il disparu ?
R: Il était tellement mauvais que je n'ai l'ai pas conservé

Jean Plantin, dernier bébé-éprouvette négationniste de l'Université lyonnaise.

ÉTUDIANTS,
C'EST A NOUS DE L'EMPÊCHER!

RÉUNION PUBLIQUE AVEC
Malek BOUTIH Président de SOS Racisme,
Arnaud BURTIN, Président de l'UEJF,
Michaël DAHAN, Vice-président de l'UNEF-ID
 
MERCREDI 12 MAI A 12H30, Salle des actes,
(Bâtiment Clio, 4 bis rue de l'Université)
Lyon-III quais
[suit un bulletin d'inscription ainsi libellé]

 Je veux participer à vos actions contre le négationnisme dans les facs de Lyon !

NOM                                                 Prénom

Adresse .

CP                 Ville                                          Tél.

Coupon à renvoyer à SOS Racisme facs de Lyon CP JIBOUT, 20 avenue Einstein, bat H, 69621 Villeurbanne

 


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