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Le Retour de Paul Rassinier

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Droits de l'homme et histoire

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6. UN AUGUSTE SOUCI

 

DELAGRAVE, Collection J. Aldebert - Histoire - Aujourd'hui le monde, J. Sentou, J. Aldebert, B. Phan

ABC EDITIONS, Collection A. Gauthier, Histoire, J.P. Husson, Cl. Ruiz, P. Gayot, M. Badois, A. Gauthier

ARMAND COLIN, Collection Prost Histoire, J.P. Azéma, P. Biard, J. Carpentier, M.C. Garden, M. Montelescaut, M. Launay, J.P. Rioux, M. Robert, J.F. Sirinelli

HATIER Histoire de 1939 à nos jours, G. Berstein, S. Berstein, y. Gauthier, J. Guiffan, A. Ménard, P. Milza, O. Milza

FERNAND NATHAN Histoire, G. Chaliand, R. Chauvet, C. Houy-Empereur, F. Houy, F. Lepagnot-Leca, C. Lepagnot

CLASSIQUES HACHETTE Histoire - Le monde de 1939 à nos jours, F. Alexandre, P. Bloc-Duraffour, J.F. Eck, C. Garet, J. Marseille, C. Nicault, M. Nouschi, P. Sussel, A. Zweyacker, R. Bénichi, J. Mathiex.

SCODEL Histoire de 1939 à nos jours, Trotignon, P. Wagret, H. Néant, M. Saliou

BORDAS Le temps présent - Le XXe siècle depuis 1939, J. Bouillon, F. Borne, F. Brunel, A.M. Sohn, P. Verley

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Le Président de la République a eu bien raison de s'inquiéter. L'Histoire est enseignée de facon vraiment scandaleuse dans nos écoles. Sans entrer dans les détails quant à ce qui serait, dans l'enseignement de l'Histoire, susceptible de préparer les élèves à une meilleure appréhension de leurs intérêts et de leurs devoirs de citoyens, examinons seulement comment on enseigne dans nos écoles -- et notamment dans les classes terminales de nos lycées-- le problème d'Histoire auquel le nom et le travail de Paul Rassinier sont liés.

De prime abord, il peut paraître qu'il y a eu consensus absolu dans ces questions. Regardez les huit manuels les plus utilisés. Les quelques lignes -- plus exactement les quelques mots-- qu'ils consacrent à la question des chambres à gaz sont susceptibles de convaincre qu'il n'y a strictement rien à discuter. C'est pourquoi il suffit de mentionner au passage ces engins meurtriers.

A y regarder de plus près cependant, l'observateur s'étonnera de voir une incertitude, voire une gêne nettement perceptible devant la question. A quoi d'autre imputer, par exemple, la facon de titrer le chapitre correspondant dans un manuel: "Dossier controversé: Qu'est-ce que l'univers concentrationnaire?" (Hachette, p. 42). De même, il est difficile d'expliquer autrement le fait qu'un autre manuel intitule son chapitre correspondant ainsi: "Une grande question: le génocide des Juifs" (Scodel, p. 34). Une grande question? Comment! Il y aurait encore des doutes? Rien ne serait encore absolument sûr? Allons plus loin: deux manuels mettent tout simplement entre guillemets le mot "chambres à gaz" (Bordas, p. 32 - Hatier, p. 61)!

Les raisons de cette gêne s'éclaircissent un petit peu à la vue de l'affirmation péremptoire de l'un de nos manuels: "Il existait bien des chambres à gaz à Auschwitz- Birkenau" (Armand-Colin, p. 48). Il faut affirmer quelque chose bien haut.

Apparemment, il y a donc des doutes. Encore que ces doutes ne soient pas légitimes, et donc prudents à dire, car l'un des manuels remarque, dans une petite phrase, que ce sont les révisionnistes (ceux qui doutent) qui continuent de nier le génocide et cherchent à réhabiliter les nazis: "malgré les nombreux témoignages, documents et travaux historiques qui en attestent la véracité" (Gauthier, p.36). Ces nombreux témoignages, documents et travaux historiques, il faut bien les chercher pour en retrouver une toute petite trace dans nos manuels de lycées en ce qui concerne les données concrètes du génocide et surtout des chambres à gaz.

Pour le nombre des victimes, la prudence des manuels, qui parlent de dossier controversé ou de question, semble tout à fait justifiée. Le nombre des victimes est estimé entre six et dix millions, dont plus de la moitié sont juifs, affirme l'un de nos livres (Hachette, p. 42). En revanche, un autre estime que trois-quarts des déportés ne reviendront pas; soit au moins deux millions de victimes; sans y inclure les Juifs (Scodel, p. 32). L'écart est donc, si l'on en croit cet ouvrage, de quatre à cinq millions au moins pour les victimes non-juives. Néanmoins, on apprend dans un autre qu'à peu près dix à douze millions de personnes sont passées par les camps de concentration, soit bien plus que le nombre que donne le livre précédent selon lequel les déportés non juifs auraient constitué une population de moins de deux millions de personnes. Le dernier manuel cité place d'ailleurs le plafond supérieur des victimes à plus de deux millions, dont plus de cinq millions et demi seraient des juifs.

Le dossier semble donc bien controversé. Surtout si l'on jette un coup d'oeil sur les statistiques que les manuels fournissent quant au nombre des juifs assassinés par pays. 70 à 75% des juifs de Pologne et de Tchécoslovaquie auraient été assassinés, selon l'un de nos manuels (Scodel, p. 34, tandis que l'autre considère que 85% des juifs polonais et 82% des juifs de Tchécoslovaquie auraient péri dans l'Holocauste (Hatier, p. 63). De même, l'un des ouvrages place à 104.000 le nombre des juifs des Pays-Bas qui auraient été assassinés l'autre en mentionne seulement 90.000, alors qu'il place à 110.000 les juifs francais assassinés dans les camps, contre 63.000 qui figurent dans le premier ouvrage (Scodel, p. 34 - Delagrave, p. 28). Les différences sont encore plus grandes pour le nombre des juifs hongrois morts en déportation: contre l'avis de l'un de nos manuels, qui place leur nombre à 180.000, un autre livre cite le témoignage de Rudolf Hoess, ex-commandant du camp d'Auschwitz, selon lequel, rien qu'en été 1944 et à Auschwitz, 400.000 juifs hongrois environ auraient été exécutés (Scodel, p. 34. - Bordas, p. 71).

Mais, où sont ces engins meurtriers, ces armes criminelles formidables et redoutables dont auraient péri des millions de personnes? Il faut bien ouvrir les yeux pour en retrouver quelque petite trace dans nos manuels. Et quand on en retrouve, au détour imprévu de telle ou telle phrase, on découvre la même incertitude, la même gêne, le même flou qu'avec les statistiques. En citant David Rousset, l'un de nos manuels affirme que des dizaines de milliers de personnes auraient été gazées, par jour, à Auschwitz (Scodel, p. 33). Pourtant, un ancien déporté d'Auschwitz, qui avait été affecté au transport de cadavres, parle de trois mille personnes gazées à la fois et dit que leur évacuation de la chambre meurtrière pouvait durer six heures et qu'il fallait encore douze heures pour brûler tous ces cadavres dans les fours crématoires. Tant et si bien qu'il est difficilement concevable que plus de six mille personnes aient pu être exécutées dans une journée (Fernand-Nathan, p. 46). Néanmoins, un autre témoignage, toujours d'Auschwitz, affirme que lors de l'inauguration des fours et des chambres à gaz, devant les notables nazis en grande festivité, douze mille juifs polonais auraient brûlé en une seule journée (Hatier, p. 63).

Ces engins mystérieux, dotés de caractéristiques si différentes dans les témoignages qui portent pourtant sur les mêmes chambres à gaz et sur les mêmes fours crématoires à Auschwitz, n'apparaissent guère dans nos manuels scolaires. Il faut vraiment ouvrir les yeux pour en retrouver quelques petites traces et faire bien attention, car, si l'on y regarde de près, on y découvre la même incertitude, le même flou et les mêmes contradictions qu'ailleurs. Selon le Dr Nyiszli cité dans l'un de nos manuels, ces cristaux de gaz auraient été introduits par de courtes cheminées en béton munies de couvercle également en béton (Armand-Colin, p. 48). Néanmoins, parlant des mêmes chambres à gaz à Auschwitz, une autre déportée affirme que le Zyklon-B aurait été jeté par le plafond et par: "une ouverture carrée, grillagée et recouverte d'une vitre" (Hatier, p. 63).

On va s'arrêter ici, car c'est tout ce qu'on apprend du nombre des témoignages, documents et travaux historiques qui attestent de la véracité des chambres à gaz qui avaient bel et bien existé suivant les manuels, même si quelques-uns d'entre eux mettent entre guillemets les mots qui les désignent.

L'observateur naif sera étonné et perplexe. Peut-on enseigner des choses aussi contradictoires à nos jeunes gens? Est-ce qu'on pourrait accepter que la loi d'Archimède ou que la description des Iles britanniques soient aussi différentes selon les manuels qu'on a en mains? Est-ce qu'il ne serait pas mieux d'assumer la complexité et la nature controversée de la question et du dossier, et d'en présenter tous les éléments contradictoires aux élèves?

Toutefois, les esprits un peu plus malins diraient que non. Etant donné que la plupart des élèves ne lisent qu'un seul manuel, au bout du compte les différences et contradictions, apparaissant peu, ne compteraient pas beaucoup.

Les plus malins ajouteraient que, si par hasard nos jeunes découvraient les contradictions et les incertitudes, ce n'en serait que tant mieux Ils apprendraient au moins ainsi qu'il y a des vérités sur lesquelles il ne faut pas s'interroger; et cela, quand bien mêmes l'expérience quotidienne enseignerait que les arguments et les faits qui les fondent sont faux ou incertains. Ils apprendront de la sorte que sont exigées des réponses bonnes à donner aux grands examens de la vie nonobstant les doutes que l'on peut se sentir autorisé et parfois obligé d'émettre quant aux preuves qui fondent les propositions de ces réponses.

Pour les esprits les plus malins, ce sera une lecon civique suprême que nos élèves devront tirer de l'enseignement et du destin de Paul Rassinier, dont nos jeunes concitoyens ne sont pourtant guère censés connaître l'existence, ni les questions que son oeuvre continue de poser.

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