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Notes du chapitre 1.2

[(19)] "Africa: War and Revolution", Dissent, New York, Spring 1979.

[(20)] Il faut tout de même mentionner Raul Hilberg, dont personne en France ne songeait à publier l'énorme pavé, The Destruction of the European Jews, dont la première édition remonte à 1961. C'est évidemment l'affaire Faurisson qui a provoqué sa publication en français en 1988. Dans une interview au Nouvel Observateur lors du premier grand colloque anti-révisionniste à Paris, Hilberg reconnut que les questions posées par le révisionnisme étaient un aiguillon pour la recherche. Par la suite, on fut obligé de constater, soit qu'il n'avait pas fait de nouvelles recherches, soit qu'il n'avait pas trouvé de bonnes réponses. Que ce soit dans la nouvelles version de son livre, ou au cours de sa prestation dans le film Shoah, ou encore au procès de Toronto, il ne tint que des propos creux, vagues ou frivoles. A Toronto, il fut tellement étrillé par les défenseurs de Zundel qu'il renonça à apparaître au procès en appel. La faiblesse insigne de sa position tient à ce qu'il a borné sa documentation historique aux pièces sélectionnées et rassemblées pour les procès de Nuremberg, et dont il fut, au début, simple archiviste.

[(21)] Pierre Vidal-Naquet, "Un Eichmann de papier", Esprit, septembre 1980. Repris avec quelques changements dans son livre: Les Juifs, la mémoire et le présent, Maspéro, 1981. Egalement traduit et abrégé dans une revue new-yorkaise, Democracy, 1981.

[(22)] G. Wellers, Les Chambres à gaz ont existé, Gallimard, 1981, 279 p.

[(23)] [G. Wellers a achevé de se déconsidérer en publiant dans le n° 107 du Monde juif en 1982, un article de Jean-Claude Pressac, un nostalgique de Hitler, qui était venu d'abord voir le professeur Faurisson avant d'élaborer tout seul la thèse dite du "gazouillage", qui concède que la version officielle des gazages massifs ne résiste pas à l'examen mais qui rattrape la chose en disant que les Allemands ont gazé un petit peu, à Auschwitz et ailleurs, le tout au prix de pirouettes intellectuelles qui n'honorent ni l'auteur ni la revue qui l'a publié. D'après le New York Times du 18 décembre 1989, Pressac, rallié au clan Klarsfeld-- où l'on tient Wellers pour moins que rien (voir comment Wellers descendait en flamme Klarsfeld dans Zéro, mai 1987, p. 72-73)-- Pressac, dis-je, a publié à New York, dans une édition Klarsfeld (?), un livre intitulé Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, de 563 p. où il semble développer son article du Monde juif (n°107, juillet-septembre 1982, p. 91-131). Ce livre, dont la rumeur annonce monts et merveilles, puisqu'il apporterait enfin les 37 preuves annoncées de l'existence des chambres à gaz, ne semble pas être véritablement diffusé. Rappelons que R. Faurisson a qualifié la "thèse" de Pressac de "cornichonnerie". (Voir plus loin chapitre 8.)

Je terminerai en ajoutant que M. Wellers est un malpoli. Il ne m'a jamais remercié de lui avoir donné les photos aériennes d'Auschwitz, publiées par la CIA, que j'avais apportées de Washington et qu'il a publiées, accompagnées de commentaires ineptes, dans Le Monde juif. Sur ces photos, voir plus loin, dans les annexes, la note 16.]

[(24)] Il apparaît même dans la campagne de lancement, en 1989, de la nouvelle version des Journaux d'Anne Frank. Dans ses multiples apparitions médiatiques, il omet seulement de dire qu'il avait approuvé Faurisson d'avoir démontré que le Journal d'Anne Frank était un texte "trafiqué". Selon lui, aujourd'hui, la publication des originaux (???) serait la preuve que Faurisson avait tort! Ecoeurant de malhonnêteté! Vidal-Naquet court à toutes les brèches pour bétonner. Pour justifier sa présence dans une affaire où il n'a aucune compétence, il excipe de son âge. Il est né la même année qu'Anne Frank. Argument imparable... On le sait capable de tout, même de signer des motions de soutien au petit Staline iranien, Massoud Radjavi (Cf. Le Monde, 10 juillet 1985).

[(25)] [Les choses ont changé. Le "pouvoir pâle" n'a pas encore changé de main mais le sang coule à flots, donc la presse en parle. A croire que les encriers de ces plumitifs ne sont emplis que de sang.]

[(26)] Voir Christian Duverger, La Fleur létale, Le Seuil, 1979.

[(27)] Il y en a bien besoin, si l'on en juge par quelques cervelles à décrasser qui osent écrire des choses dans le genre de ceci: "De nos jours, pour autant qu'on le sache, le cannibalisme est encore pratiqué dans certaines tribus de l'Oubangui (Afrique) avec une connotation de gourmandise, ainsi qu'aux îles Salomon (Mélanésie), aux îles Marquises (Nouvelle-Guinée), aux îles Fidji, en Nouvelle-Zélande, à Sumatra, etc.". Voilà de l'information qui doit dater d'un bon siècle, d'une époque où d'ailleurs elle cessait d'être vraie, si d'ailleurs elle l'a jamais été. Sans parler des îles Marquise, territoire français, qui se trouvent à 6 ou 7000 km de la Nouvelle-Guinée. C'est si loin, tout ça... Mais ça se trouve dans Le Monde, sous la plume d'Henri Fesquet (21-22 juin 1980), et il ajoute: "Au Cambodge et au Viêt-Nam, si l'on en croit Jacques Attali (dans L'ordre cannibale), on fait avorter des femmes à sept mois de grossesse pour donner le foetus à manger aux cadres supérieurs".

Apparemment, personne n'a sursauté devant ces énormités d'un autre âge. Pourtant, de passage au Viêt-Nam, j'ai cherché à savoir de quel feu venait cette petite fumée attalienne. La médecine traditionnelle accorde une grande valeur à certaine préparation de placenta humain, recueilli post partum, et il existe un trafic de placenta dans certaines grandes maternités de Hanoi et de Saigon. De là à imaginer qu'on le réserve aux cadres et, pis encore, que l'on provoque des avortements pour boulotter des foetus, il y a un grand saut dans l'invention mythologique que franchit allègrement le conseiller du président. On peut s'inquiéter sur la façon dont il conseille notre prince... J'ajouterai à cette lugubre histoire de placenta que la médecine traditionnelle ne se trompait peut-être pas entièrement puisqu'aujourd'hui la relève est assurée par la grande industrie pharmaceutique qui achète le placenta au kilo afin d'en extraire les précieuse immunoglobulines. Et Rhône-Poulenc avait fait des propositions dans ce sens au Viêt-Nam. Mais les problèmes soulevés par la réalisation d'une chaîne du froid continue ont renvoyé ce projet à plus tard.

On voit à quoi des livres comme celui d'Arens s'attaquent: des montagnes d'ignorance et de préjugés stupides, datant de l'ère coloniale. On voit aussi que ces livres encourent presque toujours les attaques ennuyeuses des idéologues parisiens, à la Vidal-Naquet, que rien n'arrête quand il s'agit de parler sans savoir.

[(28)] Wellers, op. cit., p. 211-219. Cf. Vidal-Naquet, in Esprit, p.28.

[(29)] [Voir la réponse de Monteil à Vidal-Naquet dans la Revue d'histoire révisionniste, n°3, 1990-91.]

[(30)] S. Thion et B. Kiernan, Khmers rouges! Matériaux pour une histoire du mouvement communiste au Cambodge, Albin Michel, 1981, p. 35. A ces considérations, j'aimerais ajouter une note, publiée par la Vieille Taupe au moment des grands procès:

"Le mot "Holocauste", pour désigner le sort des juifs pendant la seconde guerre mondiale, date des années 70. Le mot lui-même, et la représentation qu'il véhicule, ne s'est imposé à travers les media que grâce au film du même nom.

Le mot "génocide" semble avoir été créé en 1942 par le militant sioniste Rafael Lemkin, dans le but explicite de différencier sémantiquement le sort des juifs par rapport aux autres massacres de population dont les guerres sont le théâtre. Ce mot est resté confiné à des cercles limités, idéologiquement très productifs. Il a émigré lentement dans les années cinquante et n'a accédé au statut de représentation universellement admise que dans le courant des années 60.

Ces mots imposent, tant au niveau de l'intentionnalité "nazie" que de la spécificité du processus lui-même un contenu idéologique, qui en se généralisant et en s'incrustant dans le langage social, perd la conscience de ses origines et surtout la conscience du caractère idéologique des significations qu'il impose.

On pourrait donc faire l'histoire de ces représentations et il devient évident qu'elles sont d'abord et avant tout le résultat de besoins idéologiques de ceux qui les produisent et n'ont qu'un rapport fort lointain avec l'expérience et le souvenir des déportés et que lorsqu'elle s'appuie sur des documents, ils sont sélectionnés et interprétés en fonction du but apologétique et moralisant recherché. L'écrasante majorité des témoins, des victimes survivantes, se sont enfermés dans le silence. La "mémoire" a été monopolisée par une infime minorités de bavards qui doivent leur immense audience moins à la qualité ou même à la réalité de leurs souvenir qu'à l'adéquation de leur production littéraire à la demande sociale.

Le mot "génocide" a un contenu idéologique précis. Nier le "génocide" ne signifie pas nier la réalité incontestable de la persécution des juifs, de leur déportation massive et de la mort d'un grand nombre d'entre eux dans des conditions que la recherche historique permet maintenant de connaître." (25 juin 1981)

[En ce qui concerne le Cambodge, j'ai repris la question dans une conférence donnée dans le cadre d'un "Symposium Rafael Lemkin" à Yale University en février 1992. Cette communication, intitulée "Genocide as a Political Commodity " est sous presse aux Etats-Unis, dans Genocide and Democracy in Cambodia: The Khmer Rouge, the UN and the International Community, Yale University, chapitre 4.]

[(31)] [Un telle affirmation, aujourd'hui, lui vaudrait une possible inculpation pour "contestation des crimes condamnés à Nuremberg".]

[(32)] Dan Sperber, Le Symbolisme en général, Hermann, 1974.

[(33)] Cf. son article d'Esprit, p. 28.

[(34)] Voir Wellers, op.cit., p. 205-8.

[(35)] [Depuis la rédaction de ces lignes, en 1982, la preuve rationnelle et matérielle que l'on n'avait pas pu procéder à des gazages massifs dans les morgues d'Auschwitz a été apportée par un expert américain, spécialiste en construction de chambres à gaz, commis au procès de Toronto. Ce texte essentiel a été publié en français dans les Annales d'histoire révisionniste, n° 5, 1988: Fred A. Leuchter, "Rapport technique sur les présumées chambres à gaz homicides", p. 51-102. Le point décisif à mes yeux de l'analyse de Leuchter, c'est d'avoir effectué des prélèvements sur place. Sa méthode est répétable et ouvre le champ à toutes les contre-expertises. (Voir plus loin le chapitre 8.)]

[(36)] "Evidence in Human History", Psyche Annual, 1933; repris comme chapitre 1 de Kings and Councillors.

[(37)] Times Literary Supplement, 25 janvier 1980.

[(38)] Op. cit., p. 101-2.

[(39)] [Note de 1993: Pour ma part, et si je comprends bien les bruits qui proviennent d'Arolsen et de Yad Vashem, en Israel, je ne serais pas surpris d'apprendre un jour, si des études sérieuses sont entreprises, que les chiffres réels se situent vers la moitié des chiffres symboliques.]

[(40)] Voir Michael Balfour, Propaganda in War, 1939-1945, 1979. Il en ressort qu'à côté des Anglais, les Allemands étaient des enfants. Vers la fin de la guerre toute l'Allemagne écoutait la BBC.

[(41)] Sur les espoirs soulevés dans certains milieux sionistes par l'avènement des dictatures entre les deux guerres, et les ambiguités qui s'ensuivirent, voir le dossier très fourni de Lenni Brenner, Zionism in the Age of the Dictators.

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