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Historical Fact No. 1

Y a-t-il vraiment eu six millions de morts?

par Richard E. HARWOOD

(Avertissement: La faute d'orthographe se trouvait "réellement" là. Nous nous sommes abstenus de corriger les innombrables fautes que comporte cette version française, manifestement réalisée par des amateurs. Nous traitons ce document comme une "document historique", appartenant à l'histoire du révisionnisme. Nous savons que certains points mériteraient des rectifications ou des corrections. Comme chacun pourra s'en convaincre, ce texte provient de l'extrême-droite. Il est imbu d'un racisme que nous, ici, nous trouvons, grotesque. Il a été largement distribué mais il ne semble pas qu'il ait été lu dans les gauches européennes; à l'exception de Pierre Viansson-Ponté qui en a fait une critique fulminante dans Le Monde. Robert Faurisson allait juger cette critique fort injuste dans les détails et déclencher une guérilla par lettres qui allait aboutir fin 1978 à la publication d'un article dans Le Monde et au lancement public du révisionnisme en France.

Mais la diffusion de ce texte au Canada par un émigré allemand, graphiste de son état, allait déclencher les deux plus importants procès d'Ernest Zündel, en 1985 et 1988. La diffusion de la brochure de Harwood allait être assimilée à "la propagation de fausses nouvelles". La bataille, sur le plan juridique, allait culminer, en cour suprême, par l'abolition de cette loi désuète. Mais sur le plan documentaire, ces procès, surtout celui de 1985, allait fournir l'occasion de confronter les principaux "témoins" et "historiens" de l'histoire officielle et orthodoxe avec les thèses révisionnistes. Ce fut le Waterloo de l'histoire officielle.

On comprend pourquoi nous jugeons que ce texte, bourré d'imperfections et aussi de lueurs d'une grande justesse, a marqué son époque. C'est à ce titre que nous l'affichons ici.)


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Introduction

L'auteur croit avoir réuni, dans les chapitres qui vont suivre, les preuves irréfutables que le fait de prétendre qu'il y eut -- pendant la Deuxième Guerre Mondiale -- six millions de Juifs qui périrent, victimes d'une politique d'extermination officielle des autorités allemandes, constitue une accusation absolument dénuée de fondement. Cette conclusion sera très mal accueillie, l'auteur s'en rend bien compte; elle est pourtant le résultat d'une recherche qui a commencé sans idées préconçues, à part une idée générale que la possibilité statistique d'un nombre de victimes aussi énorme était peut-être sujette à caution. Je me rendais également compte du fait que les implications de cette atrocité qui aurait été commise sont exploitées politiquement. Cependant les nombreuses recherches soigneuses que j'ai fait pour élucider cette question m'ont convaincu maintenant définitivement que cette allégation est non seulement une exagération, mais aussi une invention de la propagande d'après-guerre.

Il est bien évident que la propagande basée sur des atrocités réelles ou supposées n'est pas quelque chose de nouveau. On la retrouve lors de chaque conflit du 20e siècle, et il est certain qu'il en sera de même à l'avenir. Pendant la Première Guerre Mondiale, on alla même jusqu'à accuser les Allemands de manger des bébés belges et de s'amuser à les lancer en l'air pour les rattraper sur la pointe des baîonnettes. Les Anglais affirmèrent également que les troupes allemandes avaient monté une "usine de récupération de cadavres" où ils faisaient bouillir les cadavres de leurs soldats pour en retirer de la glycérine et d'autres produits! Les Anglais se rétractèrent cependant après la guerre et le Ministre anglais des Affaires Etrangères présenta publiquement des excuses à la Chambre des Communes pour toutes ces atteintes à l'honneur de l'Allemagne en reconnaissant qu'ils s'agissait d'une propagande de guerre.

Aucun aveu de ce genre n'a été fait après la Deuxième Guerre Mondiale. En fait, au lieu de s'apaiser avec le temps, la propagande basée sur les atrocités commises pendant l'occupation allemande, et en particulier sur la façon dont les Juifs furent traités par les Allemands, n'a fait qu'augmenter en virulence en raffinant de plus en plus son catalogue d'horreurs. Des livres de poche dont la lecture donne des frissons, garnis de couvertures sinistres, sortent à jet continu des imprimeries, de sorte que la mythologie créée sur les camps de concentration ne fait que croître et embellir, surtout l'histoire que pas moins que six millions de Juifs furent exterminés dans les camps.

Les pages qui suivent vont montrer que cette allégation est l'invention la plus colossale et l'escroquerie la plus réussie qu'on ait jamais vues. Mais nous devons commencer par essayer de répondre à une question importante: pourquoi les histoires d'atrocités de la Deuxième Guerre Mondiale sont-elles devenues si différentes de celles de la Première Guerre? Pourquoi les histoires de la Première Guerre furent-elles désavouées alors que celles de la Deuxième Guerre Mondiale ne font que croître et embellir? Est-il possible que l'histoire des Six Millions de Juifs ait un but politique et qu'il s'agisse même d'une forme de chantage politique? En ce qui concerne le peuple juif, cette escroquerie lui a procuré un avantage incalculable. Toutes les races et toutes les nationalités eurent leur part de souffrances dans la Deuxième Guerre Mondiale, mais aucune race ni aucune nationalité n'a exploité sa part de souffrances dans une telle mesure que les Juifs. L'envergure prétendue de la persécution dont les Juifs avaient été l'objet éveilla rapidement la sympathie pour la patrie nationale juive qu'ils cherchaient depuis si longtemps; après la guerre, le gouvernement britannique ne fit pas grand-chose pour empêcher l'émigration juive en Palestine déclarée par lui être illégale, et l'on n'attendit pas longtemps avant que les sionistes lui arrachent la Palestine pour y créer leur refuge contre les persécutions, l'Etat d'israël. Il est vraiment frappant de constater que le peuple juif est sorti de la Deuxième Guerre Mondiale ni plus ni moins qu'en tant que minorité triomphante. Le Dr. Max Nussbaum, ancien Grand Rabbin de la communauté juive de Berlin, a déclaré le 11 avril 1953: "La position que le peuple juif occupe aujourd'hui dans le monde est -- malgré nos pertes énormes -- dix fois plus forte qu'il y a vingt ans". Il faut ajouter, si l'on veut être honnête, que cette puissance a été fortement affermie financièrement grâce au prétendu massacre des Six Millions, sans aucun doute l'allégation d'atrocité la plus lucrative de tous les temps. Le gouvernement de Bonn a déjà déboursé à titre d'indemnités la somme renversante de six milliards de livres sterling, principalement à l'Etat d'Israël (qui n'existait même pas pendant la Deuxiême Guerre Mondiale!) ainsi qu'à des demandeurs juifs individuels.

Décourager le nationalisme

Quant au chantage politique, cependant, l'allégation que six millions de Juifs sont morts pendant la Deuxiême Guerre Mondiale a des implications d'une portée bien plus vaste pour les citoyens britanniques et les Européens que les avantages qu'en retira la nation juive. Nous arrivons ici à l'essence de la question: pourquoi cet énorme mensonge? Quel est son but? Il a été utilisé en premier lieu sans aucun scrupule pour décourager toute forme de nationalisme. Quand des citoyens britanniques ou de n'importe quel autre pays européen essaient d'affirmer leur patriotisme et de préserver leur intégrité nationale à l'époque présente où l'existence même des nations est menacée, ils se voient marqués immédiatement du sceau d'infamie de "néo-nazis". Parce que, naturellement, dans national-socialisme il y a nationalisme et nous savons tous ce qui est arrivé alors: Six Millions de Juifs furent exterminés! Tant que ce mythe est entretenu, les peuples de tous les pays en resteront l'esclave; la nécessité de la tolérance et de la compréhension internationales leur sera enfoncée dans la tête par l'ONU jusqu'à ce que la nationalité même, véritable garantie de la liberté, soit supprimée. Un exemple classique de l'emploi des "Six Millions" comme arme anti-nationale se trouve dans le livre de Manvell et Frankl The Incomparable Crime (Londres, 1967) qui traite du "Génocide au Vingtième Siècle". Tous les Anglais qui sont fiers d'être Anglais seront quelque peu surpris par l'attaque méchante de l'Empire Britannique dans ce livre. Les auteurs citent Pandit Nehru qui a écrit ce qui suit pendant qu'il se trouvait dans une prison anglaise en Inde: "Depuis que Hitler est sorti de l'obscurité et est devenu le Führer de l'Allemagne, nous avons beaucoup entendu parler du racisme et de la théorie nazie du "Herrenvolk"... Mais nous, en Inde, nous connaissons le racisme sous toutes ses formes depuis le début de la domination britannique. Toute l'idéologie de cette domination était celle du "Herrenvolk" et de la race supérieure... L'lnde comme nation et les Indiens comme individus durent subir les affronts, l'humiliation et le mépris. On nous raconta que les Anglais étaient une race impériale ayant le droit, par la grâce de Dieu, de nous gouverner et de nous tenir sous leur dépendance; si nous protestions, on nous rappelait les "qualités du tigre d'une race impériale"." Les auteurs, Manvell et Frankl, nous précisent alors très nettement que: "Les races blanches d'Europe et d'Amérique se sont habituées pendant des siècles à se considérer comme un "Herrenvolk". Le 20e siècle, le siècle d'Auschwitz, a réalisé aussi la première étape de la reconnaissance de l'association multiraciale" (ibid, p. 14) .

Le problème racial, sujet tabou

L'objet de cette diatribe, avec son insinuation insidieuse de "l'association multiraciale" est on ne peut plus clair. L'accusation du génocide des Six Millions s'emploie donc non seulement pour saper le principe de la nationalité et l'orgueil national, mais elle menace aussi la survivance de la Race même. Cette accusation est maintenue au-dessus de nos têtes un peu comme la menace du feu éternel et de la damnation au Moyen Age. Plusieurs pays anglo-saxons, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis notamment, sont exposés aujourd'hui au danger le plus grave de toute leur histoire, le danger que représentent les races étrangères qui se trouvent en leur sein. Si rien n'est fait en Grande-Bretagne pour arrêter l'immigration et l'assimilation des Africains et des Asiatiques dans notre pays, nous devrons subir dans un proche avenir, outre l'effusion de sang d'un conflit racial, le changement et la destruction biologique du peuple britannique tel qu'il a existé chez nous depuis la venue des Saxons. En un mot, nous risquons la perte irrémédiable de notre culture européenne et de notre héritage racial. Mais que se passe-t-il quand quelqu'un ose parler du problème racial, de ses implications biologiques et politiques? On lui applique la marque d'infamie de la plus abominable des créatures: un "raciste". Et comme chacun sait, racisme = nazis, bien sûr! Les nazis ont assassiné (en tout cas, c'est ce qu'on raconte) Six Millions de Juifs à cause du racisme, donc cela doit être vraiment une très vilaine chose. Quand Enoch Powell attira l'attention sur les dangers que représente l'immigration des gens de couleur en Grande-Bretagne dans un de ses premiers discours, un socialiste éminent évoqua le spectre de Dachau et d'Auschwitz pour le faire taire. De cette manière, on décourage efficacement toute discussion raisonnée des problèmes raciaux et des efforts qu'il faudrait faire en vue de conserver l'intégrité raciale. On ne peut qu'admirer la façon dont les Juifs ont réussi à conserver leur race pendant autant de siècles et continuent à le faire aujourd'hui. Ils ont été aidés fortement par l'histoire des Six Millions qui a souligné, quasi comme un mythe religieux, la nécessité d'une plus grande solidarité raciale juive. Malheureusement, elle a eu l'effet tout à fait opposé pour tous les autres peuples en les rendant impuissants dans la lutte pour leur conservation .

Les pages suivantes n'ont d'autre but que celui de dire la Vérité. L'Américain Harry Elmer Barnes, historien distingué, a écrit un jour: "essayer d'étudier de façon compétente, objective et véridique la question de l'extermination... voilà assurément à l'heure actuelle l'entreprise la plus hasardeuse et la plus risquée pour un historien ou un démographe."

En entreprenant cette tâche périlleuse, j'espère contribuer dans une certaine mesure, non seulement à la vérité historique, mais aussi à la libération du fardeau d'un Mensonge, afin que nous puissions affronter sans complexes les dangers qui nous menacent tous.

Richard E. Harwood


1. La politique allemande envers les Juifs avant la guerre

A tort ou à raison, l'Allemagne d'Adolf Hitler considérait les Juifs comme un élément perfide et avare niché au sein de la communauté nationale, et comme un facteur de décadence de la vie culturelle allemande. Leur influence était considérée comme étant particulièrement malsaine depuis que, sous la République de Weimar, ils avaient atteint une position remarquablement puissante et influente dans la nation, spécialement dans le domaine juridique, dans celui des finances et des mass média, alors qu'ils ne représentaient que 5% de la population. Le fait que Karl Marx était Juif et que des Juifs tels que Rose Luxembourg et Karl Liebknecht exerçaient une influence disproportionnée sur la direction de mouvements révolutionnaires en Allemagne contribuait aussi à convaincre les Nazis des fortes tendances internationalistes et communistes des Juifs.

Il ne s'agit nullement pour nous de discuter du fait de savoir si l'attitude allemande envers les Juifs était justifiée ou pas, ni de juger si les mesures législatives prises contre eux étaient justes ou injustes. Nous voulons montrer simplement que les Nazis, convaincus comme ils l'étaient de l'influence néfaste des Juifs, considéraient que la solution de ce problème était de leur retirer cette influence sur la nation au moyen de diverses mesures législatives, et surtout, point le plus important de cette politique, d'encourager leur émigration totale hors d'Allemagne. En 1939, la grande majorité des Juifs allemands avaient émigré, et ils avaient tous pu emporter une partie assez importante de leurs biens. Les dirigeants nazis n'avaient jamais envisagé une politique de génocide envers eux.

Les Juifs baptisaient du nom d'"extermination" l'émigration hors d'Allemagne

Il es très significatif de constater cependant que certains Juifs se mirent rapidement à interpréter cette politique de discrimination intérieure comme l'équivalent d'une extermination. Nous en trouvons un exemple typique dans un livre de propagande anti-allemande publié en 1936 par Leon Feuchtwanger et autres, intitulé: Der gelbe Fleck: Die Ausrottung von 500.000 deutschen Juden ("La tache jaune: L'extermination de 500.000 Juifs allemands") (Paris, 1936). Il y est question, dès les premières pages, de l'anéantissement des Juifs -- bien que cet "anéantissement" ne soit basé sur aucun fait -- l'émigration pure et simple étant considérée comme l'"extermination" physique des Juifs allemands. Les camps de concentration nazis pour les prisonniers politiques sont considérés aussi comme des instruments potentiels de génocide, et l'on cite spécialement les 100 Juifs qui étaient encore détenus à Dachau en 1936, dont 60 qui s'y trouvaient déjà depuis 1933. Autre exemple: le livre à sensation de Hans Beimler, communiste juif allemand, intitulé: Four Weeks in the Hands of Hitler's Hell-Hounds; The Nazi Murder Camp of Dachau (Quatre semaines dans les mains des suppôts de Satan hitlériens: le camp de la mort nazi de Dachau) publié à New York dès 1933. Arrêté pour ses attaches politiques marxistes, Hans Beimler prétendait que Dachau était un camp de la mort, tout en reconnaissant qu'il avait été relâché après un mois d'internement seulement. Il existe actuellement en République Démocratique Allemande un Prix Hans Beimler qui est octroyé pour services rendus au communisme.

Le fait que la propagande antinazie criant au génocide ait été diffusée dès la première année du régime hitlérien, par des personnes rendues partiales dans leurs jugements pour des motifs raciaux ou politiques, devrait inciter l'observateur soucieux de son indépendance d'esprit à une extrême prudence quand il examine des histoires semblables sur la période de la guerre.

Il ne faut pas confondre l'encouragement de l'émigration des Juifs avec le but des camps de concentration dans l'Allemagne de 1933 à 1939. Ces camps étaient utilisés pour la détention des adversaires politiques du régime et des éléments subversifs, principalement des libéraux, sociaux-démocrates et communistes de tout genre, dont une certaine partie étaient des Juifs, comme Hans Beimler. A la différence des millions d'esclaves des camps de l'Union Soviétique, la population des camps de concentration allemands a toujours été réduite; Reitlinger reconnaît qu'elle a rarement dépassé le chiffre de 20.000 pour toute l'Allemagne entre 1934 et 1938, et qu'il n'y a jamais eu plus de 3.000 Juifs sur ces 20.000. (The SS: Alibi of a Nation, Londres, 1956, p.253).

La politique sioniste

La politique des autorités nazies, d'émigration des Juifs allemands, ne se réduisait pas à une expulsion pure et simple mais était élaborée suivant les formules du sionisme moderne. Théodore Herzl, fondateur du sionisme politique au 19e siècle, avait conçu le plan initial, dans son livre The Jewish State, de transformer Madagascar en un foyer national juif, et cette possibilité fut étudiée sérieusement par les Nazis. C'était un point important du programme du parti national-socialiste avant 1933 qui avait été publié par le parti sous la forme d'une brochure. On y expliquait que la renaissance de l'Etat juif d'Israël était beaucoup moins acceptable car elle entraînerait une guerre sans fin et la dislocation perpétuelle du monde arabe; c'est ce qui s'est d'ailleurs produit depuis 1948. Les Allemands n'étaient pas les premiers à proposer l'émigration des Juifs à Madagascar; le gouvernement polonais avait déjà envisagé ce plan pour les Juifs polonais, et en 1937, il envoya à Madagascar l'expédition de Michael Lepecki, en compagnie de représentants juifs, pour étudier les problèmes correspondants. Les premières propositions nazies pour l'envoi des Juifs à Madagascar furent faites en rapport avec le Plan Schacht de 1938. Suivant les conseils de Goering, Hitler accepta d'envoyer à Londres le Dr. Hjalmar Schacht, Président de la Reichsbank, pour y rencontrer des délégués juifs, Lord Bearsted et Mr. Rubbee de New York (cf. Reitlinger, The Final Solution, Londres, 1953, p.20). Le plan était que des biens des Juifs allemands seraient bloqués en garantie d'un emprunt international destiné à financer l'émigration des Juifs en Palestine, et Schacht fit son rapport à Hitler sur ces négociations à Berchtesgaden le 2 janvier 1939. Ce plan échoua parce que les Britanniques repoussèrent les conditions financières; il avait été présenté la première fois le 12 novembre 1938 lors d'une conférence convoquée par Goering, qui révéla que Hitler envisageait déjà l'émigration des Juifs vers Madagascar pour qu'ils s'y établissent définitivement (ibid. p.21). En décembre de la même année, Georges Bonnet, Ministre français des Affaires Etrangères, déclara à Ribbentrop que le gouvernement français lui-même projetait d'évacuer 10.000 Juifs vers Madagascar.

Avant les propositions de Schacht de 1938, en vue de l'émigration vers la Palestine, qui étaient essentiellement la poursuite de discussions qui avaient commencé en 1935, de nombreuses tentatives avaient été faites pour assurer l'émigration des Juifs vers d'autres pays européens; ces efforts eurent leur point culminant à la Conférence d'Evian en juillet 1938. En 1939, cependant, c'est le plan de Madagascar qui s'était le plus imposé dans les milieux allemands. En avril 1939, Helmuth Wohltat du Ministère des Affaires Etrangères d'Allemagne, poursuivait encore des pourparlers à Londres en vue d'une émigration limitée des Juifs en Rhodésie et en Guinée Britannique, mais le 24 janvier 1939, quand Goering écrivit à Frick, Ministre de l'Intérieur, pour lui ordonner de créer un Bureau Central d'Emigration pour les Juifs, et quand il chargea Reinhard Heydrich de l'Office Supérieur de Sécurité du Reich, de solutionner le problème juif "par l'émigration et l'évacuation", c'est le plan de Madagascar qui était étudié le plus sérieusement .

En 1939, les efforts constants du gouvernement allemand pour assurer le départ des Juifs du Reich avaient abouti à l'émigration de 400.000 Juifs allemands sur un total de 600.000 environ plus 480.000 émigrants en provenance d'Autriche et dé Tchécoslovaquie, c'est-à-dire quasi la totalité des communautés juives de ces pays. Cette émigration fut organisée par les Bureaux d'Emigration des Juifs à Berlin, Vienne et Prague, installés par Adolf Eichmann qui dirigeait le Bureau des Affaires Juives de la Gestapo. Les Allemands étaient tellement désireux d'assurer cette émigration qu'Eichmann installa même en Autriche un centre de formation où les jeunes Juifs pouvaient s'initier aux travaux agricoles avant d'être introduits en fraude en Palestine (Manvell & Frankl, SS and Gestapo, p.60). Si Hitler avait nourri l'intention d'exterminer les Juifs, il est inconcevable qu'il aurait permis que plus de 800.000 Juifs quittent le territoire du Reich avec la majeure partie de leur fortune; il est encore moins concevable qu'il ait envisagé des plans pour leur émigration en masse en Palestine ou à Madagascar. Qui plus est, nous verrons que la politique d'émigration par-delà les mers était encore à l'étude à un moment où la guerre était déjà bien avancée, notamment le plan de Madagascar qui fit l'objet de discussions d'Eichmann avec des experts du Ministère des Colonies français en 1940, après que la défaite de la France permit d'envisager la possibilité réelle d'un abandon de cette colonie par la France.


2. Politique allemande envers les Juifs après le déclenchement des hostilités

Le déclenchement des hostilités entraîna un changement radical de la situation des Juifs. Peu de personnes savent que la Juiverie mondiale se déclara partie belligérante dans la Deuxième Guerre Mondiale et que l'Allemagne pouvait donc trouver dans les lois internationales des justifications amplement suffisantes pour l'internement des Juifs considérés comme citoyens d'un pays en guerre avec l'Allemagne. Le 5 septembre 1939, Chaîm Weizmann, Président de l'Organisation sioniste (1920) et de l'Agence Juive (1929), qui devint plus tard le premier Président de la République d'Israël, avait déclaré la guerre à l'Allemagne au nom des Juifs du monde entier, en spécifiant que "les Juifs font cause commune avec la Grande-Bretagne et combattront dans le camp des démocraties... L'Agence Juive est prête à prendre des mesures immédiates pour utiliser la main-d'oeuvre juive, la compétence technique et les ressources juives, etc." (Jewish Chronicle, 8 septembre 1939) .

Détention des citoyens d'un pays ennemi

Les dirigents des organisations juives mondiales avaient donc déclaré que tous les Juifs étaient décidés à faire la guerre au Reich Allemand, par conséquent, Himmler et Heydrich devaient, un jour ou l'autre, commencer à les interner. Il faut noter qu'avant que les Allemands appliquent ces mesures de sécurité aux Juifs européens, les Etats-Unis et le Canada avaient déjà interné tous les citoyens japonais plus les Américains d'ascendance japonaise. Au surplus, il n'y avait pas eu, de la part de ces Américains d'ascendance japonaise, de preuve ou de déclaration de déloyauté comme dans le cas de Chaîm Weizmann. Les Anglais aussi, pendant la guerre des Boers, avaient interné toutes les femmes et tous les enfants des Boers qui combattaient, et il y eut des milliers de morts dans ces camps de concentration anglais, pourtant, on ne pouvait pas accuser les Anglais d'avoir voulu exterminer les Boers.

Du point de vue allemand, l'internement des Juifs des territoires occupés en Europe avait deux fins essentielles: 1) prévenir l'agitation et la subversion. Le 11 octobre 1942, Himmler fit savoir à Mussolini que la politique allemande envers les Juifs avait changé pendant la guerre uniquement pour des raisons de sécurité militaire. Il se plaignait de ce que des milliers de Juifs des territoires occupés menaient la guerre de partisans, commettaient des sabotages et se livraient à l'espionnage. Cette affirmation fut confirmée par des informations officielles soviétiques données à Raymond Arthur Davis selon lesquelles il y avait 35.000 Juifs européens qui faisaient la guerre de partisans sous les ordres de Tito en Yougoslavie. On devait donc transporter les Juifs dans des zones où leur liberté de mouvement serait limitée et dans des camps d'internement, en Allemagne, et spécialement après mars 1942, dans le Gouvernement Général de Pologne.

Comme la guerre continuait, la politique envers les Juifs fut de les employer comme main-d'oeuvre pour l'effort de guerre. Cette question de la main-d'oeuvre est fondamentale quand on examine le prétendu plan de génocide des Juifs: la simple logique nous montre que ce génocide aurait signifié un gaspillage insensé de main-d'oeuvre, de temps et d'énergie, à un moment où l'Allemagne se battait désespérément sur plusieurs fronts pour survivre. C'est certainement après l'invasion de l'Union Soviétique que l'idée du travail obligatoire prit le pas sur les plans d'émigration des Juifs. Le procès-verbal d'un entretien du 17 avril 1943 entre Hitler et le Régent Horthy de Hongrie révèle que le Führer demanda personnellement à Horthy de libérer 100.000 Juifs hongrois pour qu'ils travaillent pour le "programme d'avions de chasse" de la Luftwaffe à un moment où les bombardements aériens de l'Allemagne augmentaient (Reitlinger, Die Endlösung, Berlin, 1956, p.478). Cet entretien se déroule au moment où, prétend-on, les Allemands s'efforçaient déjà d'exterminer les Juifs alors que cette demande de Hitler démontre clairement que son objectif prioritaire était de se procurer de la main d'oeuvre. Conformément à ce programme, les camps de concentration devinrent, en fait, des complexes industriels. Dans tous les camps où des Juifs étaient détenus avec des prisonniers d'autres nationalités, il y avait de grandes installations industrielles et des usines produisant du matériel pour l'effort de guerre allemand: la fabrique de caoutchouc Buna à Bergen-Belsen, p.ex., Buna et I.G. Farben-lndustrie à Auschwitz et la firme Siemens à Ravensbrück. Dans plusieurs cas, des billets de banque spéciaux pour les camps de concentration furent émis pour payer le travail fourni, pour que les prisonniers puissent acheter des rations supplémentaires à la cantine des camps. Les Allemands étaient décidées à obtenir le rendement économique maximum du système des camps de concentration, objective totalement incompatible avec un plan d'extermination de millions de personnes dans ces mêmes camps. Le Service de l'Economie et d'Administration de la SS, dirigé par Oswald Pohl, devait veiller à ce que les camps de concentration deviennent des centres de production industriels importants.

L'émigration était encore facilitée pendant la guerre

Fait remarquable: les Allemands poursuivaient la politique d'émigration des Juifs pendant la guerre. La défaite de la France, en 1940, permit au gouvernement allemand d'entamer avec les Français des négociations sérieuses en vue de l'émigration des Juifs européens à Madagascar. Un mémorandum du mois d'août 1942 de Luther, Secrétaire d'Etat au Ministère des Affaires Etrangères d'Allemagne révèle qu'il a mené ces négociations de juillet à décembre 1940, jusqu'au moment où les Français y mirent fin. Une circulaire émanant du service de Luther, datée du 15 août 1940, montre que les détails du plan allemand avaient été étudiés par Eichmann, car cette circulaire est signée par Dannecker, l'adjoint d'Eichmann. En fait, Eichmann avait été chargé au mois d'août 40 d'établir un Plan de Madagascar détaillé, et Dannecker fit des recherches sur Madagascar au Ministère des Colonies français (Reitlinger, The Final Solution, p.77). Selon le projet du 15 août 1940, une banque intereuropéenne devait financer l'émigration de quatre millions de Juifs suivant un programme en plusieurs phases. Le mémorandum de Luther de 1942 montre que Heydrich avait obtenu l'accord de Himmler sur ce plan avant le fin du mois d'août et l'avait soumis aussi à Goering. Il était approuvé aussi certainement par Hitler, car dès le 17 juin, Schmidt, son interprète, se rappelle que Hitler a dit à Mussolini: "On pourrait fonder un Etat d'Israël à Madagascar" (Schmidt, Hitler's Interpreter, Londres, 1951, p.178).

Les Français mirent fin à ces négociations en décembre 1940, mais Poliakov, directeur du Centre de Documentation Juive de Paris, reconnaît que les Allemands continuèrent néanmoins à étudier ce plan et qu'Eichmann s'en occupa encore pendant toute l'année 1941. Sa mise en application fut rendue irréalisable par l'évolution de la guerre, et le 10 février 1942 le Ministère des Affaires Etrangères fut informé que le plan avait été classé temporairement. Cette décision, envoyée au Ministère par Rademacker, l'adjoint de Luther, a une grande importance puisqu'elle démontre d'une manière concluante que la formule "Solution finale" signifiait seulement l'émigration des Juifs et aussi que la déportation des Juifs dans les ghettos de l'Europe de l'Est et dans des camps de concentration tels qu'Auschwitz ne fut rien d'autre qu'une solution de rechange. Il est dit dans cette directive: "La guerre contre l'Union Soviétique a créé entre temps la possibilité de disposer d'autres territoires pour la Solution Finale. Le Führer a décidé en conséquence que les Juifs devraient être évacués à l'Est et non pas à Madagascar. La solution de Madagascar ne doit donc plus être retenue pour la solution finale" (Reitlinger, ibid, p.79). Les détails de cette évacuation avaient été discutés un mois plus tôt, à la Conférence de Wannsee à Berlin, que nous allons examiner.

Reitlinger et Poliakov font la supposition entièrement gratuite que, puisque le Plan de Madagascar avait été classé, les Allemands avaient dû nécessairement penser à l'"extermination". Un mois plus tard, cependant, le 7 mars 1942, Goebbels rédigea une note en faveur du Plan de Madagascar, qui pouvait être une "solution finale" de la question juive (Manvel & Frankl, Dr. Goebbels, Londres, 1960, p.165). En attendant, il était d'accord que les Juifs soient "concentrés à l'Est". Des notes ultérieures de Goebbels insistent aussi sur la déportation à l'Est (c'est-à-dire dans le Gouvernement Général de Pologne) et font ressortir la nécessité du travail obligatoire dans ces régions; dès que la politique d'évacuation à l'Est fut mise en vigueur, l'emploi de la main-d'oeuvre juive devint une partie fondamentale de l'opération. Il est parfaitement clair d'après ce qui précède que l'expression "Solution Finale" fut utilisée pour Madagascar et pour les territoires de l'Est, et qu'elle signifiait donc uniquement la déportation des Juifs.

Même vers la fin de la guerre, en mai 1944, les Allemands étaient disposés à permettre l'émigration hors d'Europe d'un million de Juifs. L'histoire de cette proposition se trouve dans le livre d'Alexander Weissberg: Die Geschichte von Joel Brand (Cologne, 1956/ Il existe une traduction française NDLR)). Alexander Weissberg est un homme de science juif éminent de nationalité soviétique, qui fut déporté pendant les purges staliniennes. Weissberg a passé la guerre à Cracovie, bien qu'il s'attendait à ce que les Allemands le mettent dans un camp de concentration. Il explique dans ce livre qu'avec l'autorisation personnelle de Himmler, Eichmann avait envoyé à Istanbul le dirigeant juif Joël Brand qui vivait à Budapest; il devait offrir aux Alliés de faire sortir d'Europe un million de Juifs en pleins guerre. (A en croire les auteurs des livres sur l'"extermination", il restait à peine un million de Juifs vivants en mai 1944). Le Gestapo reconnaissait que l'évacuation de ce million de personnes gênerait fortement l'effort de guerre allemand, mais elle était disposée à le faire en échange de 10.000 camions qui seraient employés exclusivement sur le front de l'Est. Ce plan n'aboutit pas, malheureusement; les Anglais pensèrent que Brand était en agent nazi dangereux et ils l'emprisonnèrent au Caire dès son arrivée, tandis que la presse proclamait que cette offre était un truc des Nazis. Winston Churchill, tout en pérorant que "la façon dont les Juifs de Hongrie étaient traités constituait probablement le crime le plus grand et le plus horrible qui ait jamais été commis dans toute l'histoire du monde", expliqua à Chaïm Weizmann qu'il était impossible d'accepter l'offre de Brand car ce serait trahir ses alliés russes. Bien que ce plan n'eut pas de résultats, il montre bien qu'une organisation qui, prétendument, était en train d'exterminer les Juifs "entièrement" n'aurait pas permis qu'un million de Juifs lui échappe; il démontre aussi que les Allemands se préoccupaient avant tout de l'effort de guerre.


3. Population et émigration

On ne possède pas de statistiques précises et détaillées des populations juives pour tous les pays, les approximations étant fort différentes pour divers pays. On ne sait pas non plus exactement combien il y avait de Juifs déportés et internés à telle ou telle date entre 1939 et 1945. En général, cependant, les statistiques dignes de foi qui existent, spécialement celles qui concernent l'émigration, sont suffisantes pour montrer qu'il n'a pu y avoir six millions de Juifs exterminés. Nous voyons que c'est impossible en examinant en premier lieu les chiffres de la population juive européenne. Suivant la Chambers Encyclopaedia, il y avait au total 6.500.000 Juifs vivant en Europe avant la guerre. Donc, si l'histoire des Six Millions était vraie, cela signifierait que presque tous auraient été exterminés. Mais la publication suisse neutre Baseler Nachrichten établit, en se basant sur des données statistiques juives disponibles, qu'il y eut entre 1933 et 1945 1.500.000 Juifs qui émigrèrent en Grande-Bretagne, Suède, Espagne, au Portugal, en Australie, Chine, Inde, Palestine et aux Etats-Unis. Ceci est confirmé par le journaliste juif Bruno Blau qui cite le même chiffre dans le journal juif de New York Aufbau du 13 août 1948. Environ 400.000 de ces émigrants sortirent d'Allemagne avant septembre 1939, fait reconnu par le Congrès Juif Mondial dans sa publication Unity in Dispersion (p.377) qui précise que: "La majorité des Juifs allemands réussirent à quitter l'Allemagne avant le déclenchement des hostilités." En plus des Juifs allemands, 220.000 des 280.000 Juifs autrichiens avaient émigré avant septembre 1939, tandis qu'à partir de mars 1939, l'Institute d'Emigration Juive de Prague assura l'émigration de 260.000 Juifs de l'ancienne Tchécoslovaquie. Il restait 360.000 Juifs seulement en tout en Allemagne, Autriche et Tchécoslovaquie après septembre 1939. On estime à 500.000 le nombre de Juifs qui émigrèrent de Pologne avant que la guerre éclate. Ces chiffres signifient que le nombre d'émigrants juifs en provenance d'autres pays européens (France, Pays-Bas, Italie, Europe orientale, etc.) était approximativement de 120.000. Cet exode des Juifs avant et pendant les hostilités ramène donc à 5.000.000 environ le nombre de Juifs vivant en Europe. Nous devons ajouter à ces émigrants les Juifs que se réfugièrent en Union Soviétique après 1939 et qui furent évacués ensuite hors de portée des troupes allemandes. On verra ci-dessous que ces Juifs -- 1.250.000 environ -- venaient de Pologne en majeure partie. Mais à part la Pologne, Reitlinger reconnaît que 300.000 autres Juifs européens purent se glisser en territoire soviétique entre 1939 et 1941, ce qui nous donne un total de 1.550.000 émigrants juifs en Union Soviétique. Dans la revue Colliers du 9 juin 1945, Freiling Foster parle des Juifs d'Union Soviétique et explique que "2.200.000 Juifs s'étaient réfugiés en Union Soviétique à partir de 1939 pour échapper aux Nazis", mais notre estimation inférieure (1.550.000) est probablement plus précise. L'émigration des Juifs en Union Soviétique réduit donc à 3.450.000 environ le nombre de Juifs qui se trouvaient dans les pays occupés par l'Allemagne. Il faut déduire de ce total les Juifs qui vivaient dans les pays neutres d'Europe et qui échappèrent aux conséquences de la guerre. Selon le World Almanac de 1949 (p.594), il ya avait 413.128 Juifs qui vivaient à Gibraltar, en Grande-Bretagne, au Portugal, en Espagne, en Suède, Suisse, Irlande et Turquie.

3 millions de Juifs en Europe occupée

3 millions de Juifs: c'est le total le plus précis possible qu'on puisse donc indiquer sur la base des statistiques d'émigration disponibles. On obtient à peu près le même total d'une autre façon en étudiant les statistiques des populations juives qui restaient dans les pays occupés par l'Allemagne. Plus de la moitié des Juifs qui émigrèrent en Union Soviétique après 1939 venaient de Pologne. On affirme souvent que la guerre avec la Pologne fit tomber quelque 3 millions de Juifs en plus sous la coupe de l'Allemagne et que la quasi totalité de cette population juive de Pologne fut "exterminée". C'est une grosse erreur. Le recensement de 1931 de la population polonaise indique la présence de 2.732.600 Juifs en Pologne (Reitlinger, Die Endlösung, p.36). Reitlinger affirme qu'il y avait au moins 1.170.000 Juifs polonais dans la zone occupée par les Soviets en septembre 1939, dont un million environ qui furent évacués dans l'Oural et la Sibérie méridionale après l'invasion allemande de juin 1941 (ibid. p.50). Nous avons expliqué plus haut qu'on estime à 500.000 le nombre de Juifs ayant émigré de Pologne avant la guerre. En outre, le journaliste Raymond Artur Davis, qui passa la guerre en Union Soviétique, signale que 250.000 Juifs environ avaient déjà fui de la partie de la Pologne occupée par l'Allemagne vers la Russie entre 1939 et 1941, et qu'on en rencontrait dans toutes les provinces soviétiques (Odyssey through Hell, N.Y.,1946). En soustrayant ces chiffres du total de 2.732.600 Juifs recensés en 1931 et en tenant compte de l'accroissement normal de la population, on constate donc qu'il ne pouvait pas y avoir plus de 1.100.000 Juifs polonais à la fin de 1939 dans la zone occupée par l'Allemagne. (Gutachten des Instituts für Zeitgeschichte, Munich, 1956, p.80).

A ces Juifs polonais, nous pouvons ajouter les 360.000 Juifs qui étaient restés en Allemagne, en Autriche et dans l'ancienne Tchécoslovaquie (Bohême-Moravie et Slovaquie) après la forte émigration des Juifs de ces pays avant la guerre, dont nous avons parlé plus haut. Sur les 320.000 Juifs français, l'accusateur public du Tribunal de Nuremberg déclara que 120.000 Juifs français avaient été déportés, bien que Reitlinger estime qu'il y en eut seulement 50.000. Donc le total des Juifs dans les pays occupés reste inférieur à deux millions. Il y eut peu de déportations de Juifs des pays scandinaves et pas du tout en Bulgarie. En ajoutant les populations juives des Pays-Bas (140.000), de Belgique (40.000), d'Italie (50.000), de Yougoslavie (55.000), de Hongrie (380.000) et de Roumanie (725.000), le total ne dépasse pas de beaucoup les 3 millions. Cet excès est dû au fait que les derniers chiffres cités sont des estimations d'avant-guerre qui ne tiennent pas compte de l'émigration (120.000 Juifs au total pour ces pays -- voir plus haut). Ce recoupement confirme donc l'estimation d'approximativement 3 millions de Juifs européens qui se trouvaient dans les pays occupés par l'armée allemande.

Les Juifs d'Union Soviétique furent évacués

Les chiffres précis pour les Juifs d'Union Soviétique ne sont pas connus et subirent donc des manipulations énormes. Le statisticien juif Jacob Leszczynski affirme qu'il y avait en 1939 2.100.000 Juifs dans les régions de l'Union Soviétique qui allaient être occupées plus tard par les troupes allemandes. Il y avait en outre 260.000 Juifs environ dans les pays baltes, Estonie, Lettonie Lithuanie. Suivant Louis Levine, Président du Conseil Juif Américain d'Aide à l'Union Soviétique, qui fit après la guerre un voyage circulaire en Union Soviétique et qui publia un rapport sur la situation des Juifs dans ce pays, la majorité de ces Juifs fut évacuée vers l'Est après le déclenchement de l'offensive allemande. Il déclara ce qui suit à Chicago le 30 octobre 1946:

"Au début de la guerre, les Juifs furent parmi les premiers évacuées des régions occidentales menacées par les envahisseurs hitlériens et ils se mirent en route pour trouver la sécurité à l'est de l'Oural. Deux millions de Juifs furent sauvés de cette manière."

Ce chiffre élevé est confirmé par le journaliste juif David Bergelson dans le journal Ainikeit publié en yiddish à Moscou, en date du 5 décembre 1942: "Grâce à l'évacuation, la majorité (80%) des Juifs d'Ukraine, de Russie Blanche, de Lithuanie et de Lettonie furent sauvés avant l'arrivée des Allemands." Reitlinger est d'accord avec Joseph Schechtmann, un Juif expert en la matière, qui reconnaît que les Juifs furent évacués en très grand nombre, tout en donnant une estimation légèrement plus élevée du nombre Juifs de Russie et des Pays Baltes restés sur place après l'occupation allemande, entre 650.000 et 850.000 (Reitlinger, The Final Solution, p.499). En ce qui concerne ces Juifs soviétiques qui sont restés dans les zones occupées, nous allons prouver plus loin que, pendant la guerre en Russie, il n'y eut pas plus de cent mille personnes -- partisans et commissaires bolcheviques, qui n'étaient pas tous Juifs, d'ailleurs -- qui furent tuées par les unités spéciales allemandes de lutte contre les terroristes. Il faut souligner à cet égard que les partisans prétendent avoir assassiné cinq cent mille soldats allemands, donc cinq fois plus.

Suivant des sources suisses neutres les "Six Millions" sont un mensonge

Il est donc évident qu'il était impossible aux Allemands d'avoir sous leur coupe ou d'exterminer six millions de Juifs ni un chiffre approchant. En retirant l'Union Soviétique, le nombre de Juifs qui se trouvaient dans les pays européens occupés par les Nazis, après l'émigration qui précéda l'arrivée des troupes allemandes, dépassait à peine 3 millions, et ils ne furent pas tous internés. Pour exterminer la moitié seulement des fameux Six Millions, les Allemands auraient dû tuer tous les Juifs qui étaient en Europe. On sait cependant qu'il y avait encore beaucoup de Juifs vivants en Europe après 1945. Philip Friedmann écrit dans Their Brother's Keepers (N.Y., 1957, p.13) "qu'il y eut au moins un million de Juifs qui survécurent dans l'enfer nazi", tandis que le chiffre officiel du Comité Mixte de Distribution Juif est de 1.559.600. Donc, même en admettant cette dernière estimation, le nombre de décès possibles de Juifs pendant la guerre n'aurait pas pu dépasser un maximum de un million et demi. C'est précisément à cette conclusion qu'aboutit le "Baseler Nachrichten", journal ayant la réputation d'être un journal sérieux de la Suisse neutre. Dans un article intitulé "Wie hoch ist die Zahl der judischen Opfer?" (A combien s'élève le nombre de victimes juives?) du 13 juin 1946, il explique qu'en se basant uniquement sur les chiffres de la population et de l'émigration que nous avons donnés ci-dessus, on ne pouvait arriver qu'à un million et demi de Juifs morts ou disparus, au maximum. Nous démontrerons cependant plus loin d'une manière concluante que le chiffre réel fut très inférieur, car le Baseler Nachrichten se basait sur le total de 1.559.600 survivants indiqué par le Comité Mixte de Distribution, mais nous verrons que le nombre de demandes d'indemnisation introduites par les survivants juifs ("Wiedergutmachung": j'ai traduit quantité de ces dossiers chez un avocat juif de Bruxelles, N.d.T.) est de plus du double. Les Suisses ne disposaient pas de ce renseignement en 1946.

Un taux de natalité impossible

Une preuve incontestable est fournie également par les statistiques de la population juive mondiale après la guerre. Le World Almanac de 1938 donne un total de 16.588.259 Juifs dans le monde entier. Mais après la guerre, le New York Times du 22 février 1948 situait le nombre de Juifs vivant dans le monde entier entre un minimum de 15.600.000 et un maximum de 18.700.000. Ces totaux signifient donc qu'il faut chiffrer par milliers (et non pas par millions) le nombre de Juifs tués, décédés ou disparus pendant la guerre. Les 15,5 millions de 1938 moins les "Six Millions", reste 9 millions. Selon les chiffres cités par le New York Times, il y aurait donc eu 7 millions de naissances de Juifs dans le monde entier en dix ans, y compris les années de guerre quand les familles juives furent dispersées, séparées et durent vivre souvent dans des conditions peu propices à la procréation, 7 millions de naissances qui auraient donc presque doublé le nombre de Juifs en dix ans. C'est manifestement ridicule.

Il en résulte que la grande majorité des "Six Millions" manquants furent en fait des Juifs qui émigrèrent dans certains pays européens, en Union Soviétique et aux Etats-Unis, avant, pendant et après la guerre, plus les Juifs qui émigrèrent aussi en grand nombre en Palestine, pendant la guerre et spécialement à la fin de la guerre. Après 1945, des navires pleins de ces Juifs survivants venus d'Europe pénétrèrent illégalement en Palestine, au grand embarras du gouvernement anglais de l'époque; ils furent si nombreux en effet, qu'on peut lire dans le bulletin n· 190 du 5 novembre 1946 du Service des fournitures et des publications de l'Administration de Sa Gracieuse Majesté que "cela équivaut presque à un deuxième Exode des Hébreux". Ces Juifs qui émigrèrent dans toutes les parties du monde furent aussi extrêmement nombreux aux Etats-Unis, au mépris de la loi fixant les contingents d'immigration. Le 16 août 1963, David Ben Gurion, Président de l'Etat d'Israël, déclara que bien que le chiffre officiel de la population juive aux Etats-Unis soit de 5.600.000, "on peut estimer ce total à 9.000.000 certainement" (Deutsche Wochenzeitung, 23 novembre 1963). La raison de ce chiffre élevé est soulignée par Albert Maisal dans son article "Our Newest Americans" (Readers' Digest de janvier 1957): "Peu après la Deuxième Guerre Mondiale, en vertu d'un décret présidentiel, 90 pour cent de tous les visas d'immigration pour les personnes en provenance des pays d'Europe centrale et orientale furent accordés à celles qui avaient été arrachées de leurs foyers."

Nous reproduisons ci-dessous une notice nécrologique du 16 juin 1972 telle qu'on en trouve régulièrement des centaines dans l'hebdomadaire juif américain Aufbau de New York. Elle montre comment des émigrants juifs installés aux Etats-Unis ont changé de nom par la suite; leurs anciens noms, qu'ils portaient en Europe, sont imprimés entre parenthèses.

"Arthur Kingsley (auparavant: Dr. Königsberger, Francfort/ Main)"

N'est-il pas possible qu'une partie, ou la totalité, de ces personnes dont les noms sont "décédés" n'ait été incluse dans les "Six Millions" de manquants d'Europe?


4. Les Six Millions: documents "probants" (!?)

On voit par ce qui précède que le chiffre de "Six Millions" de Juifs assassinés n'est rien d'autre qu'un vague compromis entre plusieurs estimations entièrement dénuées de fondement. Certains auteurs réduisent parfois ce chiffre pour lui donner une apparence d'authenticité désarmante. Lord Russell de Liverpool, par exemple, dans son livre The Scourge of the Swastika (Londres, 1954), affirme qu'il "n'y eut pas moins de cinq millions" de Juifs qui moururent dans les camps de concentration allemands. Mais il reconnaît "qu'on ne connaîtra jamais le nombre exact". Dans ce cas, comment peut-il affirmer qu'il "n'y en eut pas moins de 5 millions"? Le Comité Mixte Juif de Distribution préfère le chiffre de 5.012.000 victimes, mais l'"expert" juif Reitlinger suggère le chiffre original de 4.192.200 "Juifs disparus", estimant qu'un tiers de ce total correspond à des morts de mort naturelle. Ceci ramènerait à 2.796.000 le nombre de Juifs "exterminés" de propos délibéré. Cependant, le Dr. M. Perlzweig, délégué de New York à une conférence de presse du Congrès Juif Mondial tenue à Genève en 1948, a déclaré: "Le prix de l'effondrement du national-socialisme et du fascisme, ce sont les 7 millions de Juifs qui perdirent la vie à cause d'un antisémitisme cruel". Dans la Presse ou ailleurs, ce chiffre passe souvent fortuitement à 8 millions ou parfois même à 9 millions. Nous avons prouvé au chapitre précédent qu'aucun de ces chiffres n'est plausible, si peu que ce soit, ce sont des chiffres ridicules, tout simplement.

Exagérations fantastiques

Le première accusation d'assassinats en masse de Juifs par les Allemands en Europe pendant la guerre fut lancée par le Juif polonais Rafael Lemkin dans son livre Axis Rule in Occupied Europe publié à New York en 1943. Pure coïncidence, sans doute, Lemkin fut chargé ultérieurement de rédiger la Convention sur le Génocide de l'ONU qui vise à mettre le "racisme" hors la loi. Il prétendait dans son livre que les Nazis avaient tué des millions de Juifs, jusqu'à six millions peut-être.

En 1943, ce résultat aurait été vraiment remarquable puisque, à ce qu'on prétend, l'"extermination" ne démarra qu'au cours de l'été 1942. A une telle cadence, toute la population juive du monde entier aurait été exterminée en 1945.

Après la guerre, les estimations de la propagande grimpèrent de plus en plus pour atteindre des totaux encore plus fantastiques. Kurt Gerstein, un antinazi qui prétendait avoir noyauté la SS, raconta à Raymond Cartier qui l'interrogeait qu'il savait que pas moins de 40 millions de détenus des camps de concentrations avaient été tués dans des chambres à gaz. Dans le premier procès-verbal d'interrogatoire qu'il signa le 26 avril 1945, il ramena ce chiffre à 25 millions, mais ce total parut encore trop bizarre au Deuxième Bureau français, et dans son deuxième procès-verbal, signé à Rottweil le 4 mai 1945, il se rapproche des 6 millions qui eurent la préférence lors du Procès de Nuremberg. La soeur de Gerstein était folle de naissance et mourut par euthanasie; on peut donc supposer qu'il y avait aussi chez Gerstein une légère dose d'instabilité mentale. En fait, il avait été reconnu coupable en 1936 d'avoir envoyé des lettres excentriques à certaines personnes. Après ses deux "confessions", il se pendit à la prison du Cherche-Midi à Paris. Gerstein prétendit que, pendant la guerre, il faisait passer au gouvernement suédois, par l'intermédiaire d'un baron allemand, des renseignements sur l'assassinat des Juifs, mais pour une raison inexplicable, ses rapports furent "mal classés et oubliés". Il prétendit aussi qu'au mois d'août 1942, il informa le Nonce Apostolique à Berlin de tout le "programme d'extermination", mais que ce prélat lui répondit simplement: "Sortez"!

Dans ses déclarations, Gerstein prétend plusieurs fois qu'il fut témoin d'exécution en masse gigantesques (12.000 en un jour à Belzec), et dans le deuxième procès-verbal, il décrit une visite d'un camp de concentration de Pologne par Hitler, le 6 juin 1942, et les historiens savent que cette visite n'a jamais eu lieu. Les exagérations fantastiques de Gerstein ont discrédité complètement l'histoire de l'extermination en masse. Wilhelm Dibelius, évêque de l'Eglise Evangélique de Berlin, a déclaré que les affirmations de Gerstein dans ce procès-verbal étaient "sujettes à caution" (H. Rothfels, "Augenzeugenbericht zu den Massenvergasungen" dans les Vierteljahreshefte für Zeitgeschichte, avril 1953). Pourtant, incroyable, mais vrai, ce deuxième procès-verbal de Gerstein a été publié en 1955 par le gouvernement de l'Allemagne Fédérale pour le distribuer dans les écoles allemandes sous le titre de Dokumentation zur Massenvergasung, Bonn, 1955. Il est dit dans cette publication que l'évêque Dibelius avait spécialement confiance en Gerstein (!) et que ces procès-verbaux étaient "irréfutables sans aucun doute possible" (!).

Exemple frappant de la façon dont on perpétue en Allemagne, particulièrement à l'intention de la jeunesse, l'accusation de génocide qui est dénuée de fondement.

L'histoire des "Six Millions" de Juifs exterminés pendant la guerre fut consacrée définitivement au Procès de Nuremberg par la déclaration du Dr. Wilhelm Hoettl. Il avait été l'adjoint d'Eichmann, mais c'était en fait un personnage plutôt étrange travaillant pour le Service de Renseignement américain et qui avait écrit plusieurs livres sous le pseudonyme de Walter Hagen. Hoettl espionna également pour le compte de l'Union Soviétique, avec deux émigrants juifs originaires de Vienne, Perger et Verber, qui participèrent aux enquêtes préliminaires du Procès de Nuremberg, sous l'uniforme d'officiers américains. Le témoignage de ce personnage très équivoque, Hoettl, constitue, nous dit-on l'unique "preuve" du meurtre de 6 millions de Juifs. Dans sa déposition sous serment du 26 novembre 1945, il déclare -- non pas qu'il savait -- mais qu'Eichmann "lui avait dit" au mois d'août 1944 à Budapest que 6 millions de Juifs au total avaient été exterminés. Inutile de dire qu'Eichmann ne confirma jamais cette affirmation quand les Juifs firent son procès en Israël. Hoettl fut un espion américain pendant toute la dernière partie de la guerre et il est donc vraiment très étrange qu'il n'ait rien dit aux Américains d'une politique d'anéantissement des Juifs, alors qu'il travaillait directement sous les ordres de Heydrich et Eichmann.

Absence de preuves

Il faut souligner d'emblée qu'il n'existe pas un seul document prouvant que les Allemands avaient l'intention d'assassiner les Juifs de propos délibéré ni qu'ils ont exécuté ce plan. Dans le livre de Poliakov et de Wulf Das Dritte Reich und die Juden: Dokumente und Aufsätze (Berlin, 1955), tout ce qu'ils arrivent à rassembler sont des déclarations arrachées après la guerre à des gens tels que Hoettl, Ohlendorf et Wisliceny, pour ce dernier, il s'agit de déclarations faites sous la torture dans une prison soviétique. Etant donné l'absence de preuves, Poliakov est donc obligé d'écrire: "Trois des quatre personnes impliquées principalement dans l'établissement du plan d'extermination totale sont mortes; et il n'y a pas de documents qui nous sont parvenus." Ceci paraît très commode. Il est bien évident que le plan et les "trois des quatre personnes" ne sont que des suppositions nébuleuses de l'écrivain qu'il est totalement impossible de prouver. Dans les documents qui nous sont parvenus, naturellement, il n'est pas du tout question d'extermination, de sorte que les écrivains comme Poliakov et Reitlinger font de nouveau la supposition commode que de tels ordres étaient généralement "verbaux". Malgré l'absence de documents probants, ils supposent qu'un plan d'assassinat des Juifs doit avoir pris naissance en 1941 et a coïncidé avec l'attaque de l'Union Soviétique. On prétend que la première phase du plan impliquait le massacre des Juifs soviétiques, affirmation dont nous démonterons la fausseté plus loin. On suppose que le reste du programme commença en mars 1942, par la déportation et la concentration des Juifs d'Europe dans les camps de l'Est, dans le Gouvernement Général de Pologne, tels que le complexe industriel géant d'Auschwitz près de Cracovie. L'hypothèse suivant laquelle la déportation des Juifs vers l'Est, dirigée par le service d'Eichmann, signifiait réellement leur extermination immédiate dans des chambres à gaz dès leur arrivée est une supposition fantastique et entièrement dénuée de fondement.

Selon Manvell & Frankl ("Heinrich Himmler", Londres, 1965), "il semble que la politique de génocide ait été décidée" après des "discussions secrètes" entre Hitler et Himmler (p.118), bien que les auteurs s'abstiennent de le prouver. Reitlinger et Poliakov forment des conjectures similaires au sujet de "consignes verbales", ajoutant que personne d'autre ne pouvait assister à ces discussions et que rien n'a jamais été mis par écrit pendant ou après ces réunions. C'est de la pure invention, car il n'y a pas l'ombre d'une preuve que ces réunions aussi bizarres aient eu lieu. William Shirer, dans son livre en général extravagant et peu sérieux The Rise and Fall of the Third Reich, est également très peu loquace quant aux preuves écrites. ll dit sans grande conviction que le soi-disant ordre d'Hitler d'assassiner les Juifs "n'a jamais été mis par écrit, apparemment -- on n'en a pas encore déniché une copie en tout cas. Cet ordre a probablement été donné verbalement à Goering, Himmler et Heydrich qui l'ont transmis à leurs subordonnés... " (p.1148) . Nous trouvons chez Manvel & Frankl un exemple typique du genre de "preuves" qu'on cite pour appuyer la légende de l'extermination. Il s'agit d'une note du 31 juillet 1941, de Goering à Heydrich, qui dirigeait l'Office Supérieur de Sécurité du Reich et qui était le suppléant de Himmler. Ce document commence par cette phrase qui est très significative: "En supplément de la tâche qui vous a été assignée le 24 janvier 1939 pour résoudre le problème juif au moyen de l'émigration et de l'évacuation de la meilleur façon possible suivant les conditions actuelles... " La tâche supplémentaire assignée dans la note est une "solution globale" (Gesamtlösung) de la question juive dans la zone d'influence allemande en Europe, les auteurs reconnaissent que cela signifie la concentration des Juifs à l'Est. Elle exige la préparation des "questions d'organisation, financières et matérielles" impliquées par ce plan. La note réclame alors un plan futur pour la "solution finale désirée" (Endlösung) qui vise clairement le plan idéal et final de l'émigration et de l'évacuation mentionnées au début de la directive. Il n'est fait aucune mention d'assassiner des gens, mais Manvell & Frankl nous certifient que c'est le sujet réel de cette note. De nouveau, naturellement, "c'est verbalement que Goering a fait connaître à Heydrich la véritable nature de la solution finale, distincte de la solution globale" (ibid. p.118). La commodité de ces directives "verbales" qui sont données de l'un à l'autre est manifeste.

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Avertissement: Nous nous sommes abstenus de corriger les innombrables fautes que comporte cette version française, manifestement réalisée par des amateurs. Nous traitons ce document comme une "document historique", appartenant à l'histoire du révisionnisme. Nous savons que certains points mériteraient des rectifications ou des corrections. Comme chacun pourra s'en convaincre, ce texte provient de l'extrême-droite. Il est imbu d'un racisme que nous, ici, nous trouvons, grotesque. Il a été largement distribué mais il ne semble pas qu'il ait été lu dans les gauches européennes; à l'exception de Pierre Viansson-Ponté qui en a fait une critique fulminante dans Le Monde. (17-18 juillet 1977) Robert Faurisson allait juger cette critique fort injuste dans les détails et déclencher une guérilla par lettres qui allait aboutir fin 1978 à la publication d'un article dans Le Monde et au lancement public du révisionnisme en France.

Mais la diffusion de ce texte au Canada par un émigré allemand, graphiste de son état, allait déclencher les deux plus importants procès d'Ernest Zündel, en 1985 et 1988. La diffusion de la brochure de Harwood allait être assimilée à "la propagation de fausses nouvelles". La bataille, sur le plan juridique, allait culminer, en cour suprême, par l'abolition de cette loi désuète. Mais sur le plan documentaire, ces procès, surtout celui de 1985, allait fournir l'occasion de confronter les principaux "témoins" et "historiens" de l'histoire officielle et orthodoxe avec les thèses révisionnistes. Ce fut le Waterloo de l'histoire officielle.

On comprend pourquoi nous jugeons que ce texte, bourré d'imperfections et aussi de lueurs d'une grande justesse, a marqué son époque. C'est à ce titre que nous l'affichons ici.

Il est désormais connu que l'auteur de cette brochure est un enseignant britannique qui s'appelle en réalité Verrall. Il est vivement recommandé de consulter le texte anglais original. Mais il existe aussi des traductions en allemand et en italien.

Ce texte est paru sans mention d'éditeur, sans lieu et sans date mais il semble qu'il soit sorti dans les années 70.


Ce texte a été affiché sur Internet à des fins purement éducatives, pour encourager la recherche, sur une base non-commerciale et pour une utilisation mesurée par le Secrétariat international de l'Association des Anciens Amateurs de Récits de Guerre et d'Holocauste (AAARGH). L'adresse électronique du Secrétariat est <[email protected]>. L'adresse postale est: PO Box 81475, Chicago, IL 60681-0475, USA.

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Déclaration internationale des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948.


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