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A PROPOS D'ORADOUR

L'affaire d'Oradour (juillet 1944) ne nous intéresse pas particulièrement. Elle est, à nos yeux, surtout typique de l'impossibilité de voir le passé de manière à peu près impartiale. Il est évident que des atrocités ont été commises par les deux côtés, l'armée allemande et les résistants. La raison d'Etat ne permet pas encore, en France ni en Allemagne, de reconnaître cette très simple et très humble vérité. Tout le monde la sait mais on ne peut pas la dire publiquement. Les ouvrages traitant d'Oradour ont des mérites sur lesquels nous ne portons aucun jugement. Nous laissons à d'autres le soin de se pencher sur ces questions et d'en étudier les dossiers. Nous les publions uniquement à cause de la répression qui les frappe. C'est, tout comme dans le cas du révisionnisme holocaustique, la répression qui est le phénomène le plus intéressant et le plus révélateur de cette étrange langueur de nos sociétés: l'incapacité absolue de se voir en face. Nous connaissons le symptôme et nous avons le remède: la publication universelle sur Internet.

Le livre d'Otto Weidinger présente le point de vue des officiers allemands. Pour les pouvoirs publics français, ceci est intolérable. Le livre a été interdit par mesure administrative (ouvrage étranger portant atteinte patati, patala). Le plus extraordinaire est que cette interdiction a servi deux fois: une fois pour le livret de Weidinger lui-même, une deuxième fois pour interdire, à l'été 1997, l'ouvrage dirigé par Vincent Reynouard sur Oradour. Le ministère de l'Intérieur a prétendu que le livre de Reynouard "reprenait" le livre de Weidinger [ce qui est palpablement faux) et qu'en somme il tombait sous le coup de l'interdiction qui avait été faite à ce dernier.

C'est probablement à cause d'une phrase de la page 34 de cet opuscule qu'il a été interdit par mesure administrative prise par le gouvernement français. En effet, l'auteur (ou un autre auteur qu'il cite, mais la typographie n'est pas claire) affirme que le chef des maquis de Cheyssous, près de Limoges, était un "assassin public" (Massenmörder=auteur d'assassinat en masse), ce qui veut dire qu'il avait ordonné l'exécution de nombreux Allemands prisonniers, nommé Guingouin. Or Guingouin, qui est mort récemment, était une "grande figure" de la Résistance, le "libérateur de Limoges" dont il est resté le "patron" politique pendant plusieurs décennies, avec l'appui du parti communiste. La personnalité de Guingoin est connue pour sa raideur fanatique et sa violence, mais il a su terroriser le monde politique de l'après-guerre de telle sorte que son rôle n'a jamais pu faire l'objet d'un examen impartial, à l'abri des pressions politiques. Cet homme était exactement de la graine dont les circonstances font des Staline ou des Pol Pot. Il règne encore puisqu'on continue à interdire des ouvrages qui ne font que poser des questions sur le rôle des Résistants dans ces régions du Centre et de l'Ouest.

Nous, à l'AAARGH, nous décrétons qu'on ne peut interdite un livre quelconque sans se couvrir de ridicule et s'exposer à l'exécration des générations futures. Pour échapper à ce sort funeste et pour rester en paix avec nos consciences, nous allons donc mettre sur Internet le livre de Weidinger, en français, et en allemand, pour faire bonne mesure, et aussi celui de Vincent Reynouard, ce que nous n'aurions sans doute pas songé à faire si ces mesures d'interdiction crypto-staliniennes ne nous y avait poussé. Les lecteurs, que nous avons jugés une fois pour toute, libres de penser et responsables de leurs choix, pourront juger par eux même, sans avoir à subir l'effroyable étroitesse d'esprit qui règne dans les milieux officiels, quels qu'ils soient.

Il reste un point qui nous paraît mériter réflexion. Dans la version allemande des lois et coutumes de la guerre tels qu'ils ont été codifiés à La Haye en 1907 figurent divers interdits promulgués par l'article 23 (dans le troisième chapitre: les malades et les blessés). L'interdiction d) porte sur "le fait d'expliquer qu'aucun pardon ne sera donné" (d) die Erklärung, dass kein Pardon gegeben wird,...). Etrangement, cette interdiction ne figure pas dans la version française. Il serait peut-être nécessaire d'approfondir la recherche, mais il apparaît d'ores et déjà que l'une des premières grandes conventions humanitaires internationales fait un crime du refus systématique du pardon. On voit ainsi que le nombre de criminels de ce chef est aujourd'hui en progression constante -- certains même s'en vantent -- et que le châtiment se fait attendre.


TOUS CES LIVRES ONT ETE "INTERDITS" PAR LES GROTESQUES QUI NOUS GOUVERNENT. HONTE SUR EUX!!!

Otto Weidinger, Tulle et Oradour, tragédie franco-allemande

| Partie 1| Partie 2 | Partie 3 |

Le même en VO (allemand)

| Teil 1| Teil 2 | Teil 3 |
Enfin, le texte complet:

Un collectif de chercheurs sous la direction de Vincent Reynouard

Le massacre d'Oradour : un demi-siècle de mise en scène,

| Partie 1 | Partie 2 | Partie 3 | Partie 4 | Partie 5 | Partie 6 | Partie 7 | Partie 1 | Partie 9 | Partie 10 | Partie 11 | Partie 12 | Partie 13 | Partie 14 | Partie 15 | biblio |

L'AAARGH NE SOUSCRIT EN RIEN A CES LIVRES QU'ELLE JUGE HORS DE SA COMPETENCE. Ils demeurent sous la responsabilité intellectuelle de leurs auteurs.

Les documents iconographiques seront mis sur le site à une date ultérieure.


Ce texte a été affiché sur Internet à des fins purement éducatives, pour encourager la recherche, sur une base non-commerciale et pour une utilisation mesurée par le Secrétariat international de l'Association des Anciens Amateurs de Récits de Guerre et d'Holocauste (AAARGH). L'adresse électronique du Secrétariat est <[email protected]>. L'adresse postale est: PO Box 81475, Chicago, IL 60681-0475, USA.

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