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Contre la loi Fabius-Gayssot, il est des recours d'ordre judiciaire et d'autres recours encore.
La Convention européenne des droits de l'homme
La France est liée par des conventions internationales qui, se multipliant, tendent à dissoudre la particularité nationale dans des ensembles cosmopolites. Sur les droits de l'enfant, sur la peine de mort et sur d'autres sujets, la France en est amenée à rendre des comptes à la Bolivie, à la Hollande ou à d'autres pays quant à sa propre manière de concevoir les choses. Il n'y a pas matière à se féliciter d'une telle évolution, mais il est loisible d'en tirer parti pour combattre la loi Fabius-Gayssot.
En son article 6, la Convention européenne des droits de l'homme dispose que : "Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement [] par un tribunal indépendant et impartial []".
Or, nous avons vu ci-dessus (p. 25-26) que la loi Fabius-Gayssot transgresse le principe de séparation des pouvoirs. En créant cette loi, le Parlement, c'est-à-dire le pouvoir législatif, a amputé l'autorité judiciaire de sa prérogative la plus normale. Il a dépossédé les juges de leur absolue maîtrise en ce qui concerne la constatation du fait et l'appréciation du fait. Il a, par des voies détournées, arbitrairement limité la souveraineté du juge. Le paradoxe est que les juges de Nuremberg, ligotés par toutes sortes d'obligations propres à un tribunal d'exception ou, plutôt, de circonstance, étaient pourtant plus libres que les juges francais qui ont à faire application de la loi Fabius-Gayssot.
Cette loi a tout bouleversé. Dans un état dit de droit elle perpétue les pratiques d'un tribunal de circonstance issu d'un temps de guerre et elle en aggrave les errements. Ainsi que nous l'avons vu (ci-dessus, p. 29), on en est venu à priver les révisionnistes de droits qu'on reconnaît - hypocritement, il faut l'admettre- à de présumés "criminels nazis".
L'article 10 de cette Convention, avec ses restrictions
En son article 10, la Convention européenne des droits de l'homme dispose que :
Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n'empêche pas les États de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d'autorisations.
Cependant la même Convention s'empresse d'ajouter que cette liberté d'expression, fièrement proclamée, connaît aussi d'autres limites que celle mentionnée dans la dernière phrase et que ces limites sont fort nombreuses.
Elle précise en effet :
L'exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l'intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l'ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d'autrui, pour empêcher la divulgation d'informations confidentielles ou pour garantir l'autorité et l'impartialité du pouvoir judiciaire [souligné par moi].
Toutes ces restrictions, accumulées comme à plaisir, permettent au juge timoré ou partisan de s'opposer à l'exercice de la liberté d'expression. Il sera toujours loisible à ce juge de prétendre que le justiciable s'est, sur tel sujet, exprimé d'une manière qui porte atteinte, par exemple, soit à la prévention du crime, soit à la protection de la réputation ou des droits d'autrui. Il pourra affirmer que contester l'existence des chambres à gaz "nazies" représente - on ne sait d'ailleurs trop pourquoi - une atteinte à la réputation des Juifs.
Cependant, comme on va le voir, les défenseurs de la loi Fabius-Gayssot ne peuvent pas invoquer ces restrictions.
La Convention ne prévoit pas qu'on puisse interdire l'étude d'un sujet historique
La Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme ne permet pas qu'un État démocratique aille éventuellement jusqu'à supprimer le droit d'étudier un sujet quelconque. Car il faut bien voir que la loi Fabius-Gayssot oblitère totalement un sujet où pourraient s'exercer les libertés d'opinion et d'expression. Et cela, la Convention ne l'avait pas prévu. Nulle part, cette Convention ne va jusqu'à prétendre que l'exercice de ces libertés comporte des devoirs et des responsabilités telles qu'au-delà des formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, il y a lieu de décider que tel ou tel sujet de discussion, de controverse, de réflexion, en matière d'histoire, de biologie, de droit, devra être interdit, supprimé, oblitéré totalement et à jamais.
Depuis 1946, il est paru mille ouvrages ou études consacrés au procès de Nuremberg. Les juges de Nuremberg, les procureurs, les avocats, les accusés y font l'objet d'analyses, de critiques, de CONTESTATIONS diverses. Les faits que les juges avaient tenus pour établis ou "de notoriété publique" ont été ainsi réexaminés, révisés, réévalués. Certains de ces faits se sont révélés totalement faux. De telles études et de telles révisions n'ont rien que de normal. Or, voilà que, par l'effet d'une loi publiée le 14 juillet 1990, les Francais se sont soudain vu priver d'un droit qu'ils exercaient jusque-là normalement, du moins en principe. Tandis que continuent de jouir de ce droit les sciences historiques américaine, anglaise ou russe, la science historique francaise, elle, a recu du Parlement francais l'ordre de suspendre toute recherche critique dans un certain domaine ! En agissant ainsi, le Parlement francais s'est arrogé un droit qui est exorbitant en son principe et insupportable par ses effets sur la science historique de notre pays.
Un recours contre l'application de la loi Fabius-Gayssot est donc possible. Il l'est soit auprès de la juridiction francaise qui juge d'un délit de révisionnisme, soit auprès de la Cour européenne des droits de l'homme, "institution internationale qui, sous certaines conditions, peut recevoir les requêtes de personnes se plaignant d'une violation des droits garantis par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme". Cette Cour siège à Strasbourg.
La Convention ne peut admettre qu'on interdise au peuple le droit de savoir par lui-même
Jupiter a fait perdre l'esprit à nos censeurs qui ont multiplié les délits d'opinion, allant jusqu'à créer de tels délits inavoués et même innommés puisque les opinions des dissidents sont qualifiées de "délits" et non pas d' "opinions" (ex : "Le révisionnisme n'est pas une opinion mais un délit"). Pour couronner l'édifice, ils ont effectivement créé le "délit de révisionnisme". Leurs victimes se comptent parmi des Francais que la répression frappe durement et dans le silence, pour l'instant du moins. Mais la France tout entière est aussi leur victime en ce sens qu'ils manifestent par là, de facon insultante, leur mépris à l'égard du peuple tout entier. Ce peuple, ils le qualifient de souverain mais ils le traitent en enfant. Ils s'en méfient. Se flattant de défendre le gouvernement du peuple, ils s'arrogent le droit de définir la démocratie à leur facon et, pour commencer, retirent au peuple le droit de SAVOIR PAR LUI-MÊME.
Contre le droit pour chacun d'acquérir son propre savoir, ils ont créé les délits d'opinion et, en même temps, institué ce qu'ils appellent une "pédagogie". Le mot est révélateur : la pédagogie est la science de l'éducation des enfants. Le peuple, tenu pour incapable de discernement, est traité à l'égal d'un enfant qui ne saurait se passer de pédagogues. Et le monopole de cette forme d'éducation revient, bien entendu, à ceux qui se sont eux-mêmes proclamés démocrates.
A la Cour européenne de Strasbourg il convient de montrer que la loi Fabius-Gayssot édicte l'interdiction de contester et donc l'interdiction de savoir. Sans contestation, objection, discussion, il n'y a ni science, ni connaissance. Au "pays de Descartes", ce devrait être une évidence. Il est paradoxal qu'au "pays des droits de l'homme" soit paru au Journal officiel de la République francaise, sous la signature du président de la République, le 14 juillet 1990, jour où se commémore la prise de la Bastille au nom de la liberté, une loi sur "la liberté de la presse" [sic] qui abolit le droit de contester et, par conséquent, le droit au doute, à la recherche, à la connaissance et à la SCIENCE.
Ou bien voudrait-on donner raison aux sceptiques pour qui les professions de foi en faveur de la liberté, de l'égalité et de la fraternité ne sont que l'expression fallacieuse d'une idéologie foncièrement dominatrice, fondée sur la convoitise, l'usure et la corruption, et sûre d'elle-même ?
La Convention ne peut admettre qu'on entrave la recherche scientifique
Aussi longtemps que la loi Fabius-Gayssot semble respectée et tant que la croyance aux chambres à gaz d'Auschwitz est affirmée, fût-ce en une formule rituelle, la recherche scientifique sur certains points de l' "Holocauste" reste admise.
Le révisionnisme historique est proscrit mais le pseudo-révisionnisme à la Jean-Claude Pressac est autorisé. Pressac a eu le droit de publier un ouvrage intitulé : Les Crématoires d'Auschwitz. La Machinerie du meurtre de masse (CNRS éditions, 1993). Décrit comme pharmacien le jour et historien la nuit, l'auteur accumule tant d'inepties qu'on peut dire de son livre qu'il restitue au mot d' "élucubration" son sens plein et originel d'ouvrage composé à la lueur de la chandelle, dans ces moments où la folle du logis tend à se donner libre cours. Il faut lire la cinglante réplique qu'il s'est attirée de la part du professeur Robert Faurisson dans une Réponse à Jean-Claude Pressac sur le problème des chambres à gaz (1). Mais il reste que, par bien des aspects, le livre de Pressac viole la loi antirévisionniste sans qu'on lui en fasse grief. Ce qui sauve Pressac, c'est qu'il affirme sa foi dans le tabou des chambres à gaz "nazies" et même qu'il prétend vouloir prouver l'existence et le fonctionnement de ces chambres, sans pourtant en fournir la moindre représentation physique sous la forme d'une photographie ou d'un dessin. Peu importe alors, aux yeux de la police des idées, s'il enfreint la loi : l'intention est pure. C'est assez dire qu'on est loin du respect des lois laïques et des juges laïcs et qu'on est proche de la loi scripturaire commentée par les docteurs de la foi religieuse.
Dans une interview recueillie par le journaliste juif Laurent Greilsamer, Pressac redouble d'audace dans ses défis à la loi antirévisionniste (2). Il en a le droit ! Il pratique, nous assure le journaliste du Monde, un révisionnisme "au sens noble du terme". Nobles et manants : la loi n'est pas la même pour tous. Dans sa Réponse à Jean-Claude Pressac sur le problème des chambres à gaz, le professeur Faurisson avait noté que, pour Pressac, le total des morts d'Auschwitz n'était plus de 9 millions (chiffre donné à la fin du film Nuit et Brouillard), ni de 4 millions (chiffre décrété d'office et inscrit jusqu'en avril 1990 sur le monument d'Auschwitz-Birkenau), mais de 775 000, arrondi à 800 000. Il avait ajouté que, le moment venu, Pressac réduirait encore ce chiffre. Quelques mois plus tard, les événements allaient donner raison au professeur : dans la récente édition en allemand de son ouvrage (3), Pressac ramène le total des morts d'Auschwitz à un minimum de 630 000 (il précise : de 630 000 à 710 000). Ainsi va l'histoire pseudo-révisionniste.
Ainsi apparaît en même temps une sorte de recours naturel contre la loi Fabius-Gayssot. Il suffit, pourrait-on dire, d'attendre un peu pour que cette loi se vide de son contenu. Les auteurs antirévisionnistes à la Pressac se chargeront de la besogne.
A son corps défendant, Arno Mayer, professeur, d'origine juive, à l'Université de Princeton, vient déjà de donner plus qu'à demi raison aux révisionnistes en écrivant :
Les sources dont nous disposons pour étudier les chambres à gaz sont à la fois rares et douteuses [...] de 1942 à 1945, à Auschwitz en tout cas, les causes dites "naturelles" tuèrent plus de Juifs que les causes "non naturelles" (La "Solution finale" dans l'histoire, préface [embarrassée] de Pierre Vidal-Naquet, La Découverte, 1990, p. 406, 410).
Autres recours possibles
On n'entrave pas facilement le progrès d'une idée. Une armée de fonctionnaires monte la garde contre le révisionnisme historique. Pour ne s'en tenir qu'à Paris, les magistrats de la XVIIe chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance et de la 4e section du Parquet, ceux de la XIe chambre de la Cour d'appel, les policiers du 4e Cabinet de délégations judiciaires chargés des enquêtes, d'autres fonctionnaires du ministère de la Justice, du ministère de l'Intérieur, du secrétariat d'État chargé des Anciens combattants, du ministère de l'Éducation, du ministère de la Culture passent chaque jour tous les écrits au peigne fin, pour y détecter les moindres manifestations de révisionnisme. Ils n'en peuvent mais. Il faudrait décupler sinon centupler les procès. Une nouvelle loi antirévisionniste est en préparation. Rien n'y fera. Les Darcos et les Valdès-Boulouque, tout comme les Chalandon, Fabius, Sarre, Gayssot, Méhaignerie, Pasqua, Korman, Gaubert en seront pour leurs frais même si, pour l'heure, la soupe est bonne A supposer que la France se dote de la loi Korman-Gaubert (ou Pasqua-Gaubert) et à supposer que l'Europe entière se livre à la chasse aux écrits révisionnistes, la police de la pensée s'essoufflera dans cette interminable poursuite, du Yunnan à la terre Adélie
L'exemple des États-Unis est parlant. Le révisionnisme historique se déploie sur les campus des universités américaines et pénètre jusque dans les grands moyens d'information, malgré l'opposition déterminée d'une communauté juive réputée pour sa puissance, en particulier dans les médias. A l'heure de l'information électronique, des satellites, des réseaux câblés et de toutes sortes de moyens de communication qui se développent à une vitesse incontrôlable, on ne voit plus comment une armée de fonctionnaires, même aidés d'une armée de délateurs, pourrait encore, en s'appuyant sur des textes de lois, empêcher l'échange des idées.
Au cas, invraisemblable, où le monde occidental tout entier s'efforcerait de proscrire le révisionnisme en injectant des milliards dans le fonctionnement de la grande machine répressive, il resterait un recours pour le révisionnisme francais : celui de la délocalisation. Ce n'est plus de Paris que les Francais s'adresseraient aux Francais mais de Beyrouth, de Singapour ou de Tokyo, et cela sans passer nécessairement par l'écrit.
Animés de cette confiance en l'avenir, certains révisionnistes francais ne courberont tout simplement pas la tête. Au substitut Marthe Didier qui, l'écume aux lèvres, requérait contre le professeur Faurisson une peine de prison avec sursis en le menacant "pour la prochaine fois d'une peine de prison ferme", ce dernier n'avait-il pas fait remarquer au tribunal : "Je suis prêt à aller en prison. Ce serait un honneur pour moi et, pour ceux qui décideraient de m'y envoyer, un déshonneur" ? La rébellion des révisionnistes se fait de plus en plus ouverte à mesure que s'aggrave la répression : selon leur formule, ils "refusent de collaborer avec la police et la justice francaises dans la répression du révisionnisme historique".
Trois droits primordiaux sont inscrits à l'article 2 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : "Ces droits sont la liberté, la sûreté et la résistance à l'oppression". Il ne fait guère de doute que, pour leur liberté et pour celle de tous les Francais ainsi que pour assurer leur sûreté et celle de tous les intellectuels de ce pays, les révisionnistes francais, s'inspirant d'une longue tradition de lutte contre les lois scélérates, useront de leur droit de résistance à l'oppression.
Les syndromes autrichien et allemand
L'Annexe 4 du présent ouvrage est consacrée à de "Brefs apercus de la répression légale à l'étranger". On y constatera que l'Autriche a suivi en 1992 l'exemple de la France et qu'elle possède une loi permettant d'infliger à un révisionniste une peine d'un an à dix ans de prison. Cette loi a déjà été appliquée à Gerd Honsik (condamné à dix-huit mois et dix jours de prison), lequel a trouvé refuge en Espagne. Elle devait également être appliquée à l'ingénieur Emil Lachout et à l'ingénieur Walter Lüftl, président de la chambre des ingénieurs d'Autriche. Le premier avait, en 1987, publié le sensationnel "document Müller" ou "document Lachout" (voy. "Un sujet de réflexion pour les historiens : les récentes révélations du document Müller", Annales d'histoire révisionniste, printemps 1988, p. 12-15). Le second avait, en mars 1992, rédigé une étude technique concernant les "présumés gazages d'Auschwitz" ; sa conclusion était formelle : "technisch unmöglich" ; ces gazages étaient techniquement impossibles (voy. Revue d'histoire révisionniste n° 6, mai 1992, p. 200).
A l'initiative des organisations juives d'Autriche, le ministère public de Vienne ouvrait une information contre les deux ingénieurs. E. Lachout était notamment accusé de faux. Une vaste campagne de publicité par le livre et la télévision se déclenchait contre lui. Sa femme et lui étaient chassés de toutes les organisations auxquelles ils appartenaient. Pendant plus de six ans et demi, malgré ses demandes réitérées, E. Lachout ne pouvait obtenir une décision du ministère public. Il devait saisir la Cour des droits de l'homme siégeant à Strasbourg pour "prolongation abusive de procédure". Le 24 mai 1994, le ministère public autrichien se décidait enfin à lui signifier sa décision par une ordonnance de non-lieu. Une décision identique était rendue le 8 juin en faveur de W. Lüftl. La presse autrichienne tout entière fait état des protestations indignées du Centre de documentation juive de la résistance autrichienne pour lequel il s'agit "d'un sérieux revers dans le combat contre la contestation de l'Holocauste et d'une carte blanche pour tous les futurs contestataires de l'Holocauste". Le ministre de la Justice, Nikolaus Michalek, en est tenu pour responsable.
Ces deux événements et tout un ensemble de signes et de symptômes aux causes les plus diverses permettent de parler d'un syndrome autrichien qui pourrait se manifester dans les pays qui ont cru bon d'utiliser la répression judiciaire la plus forte possible contre toute manifestation de révisionnisme. C'est le cas de la France et de l'Allemagne (même si cette dernière attend encore la décision du Bundesrat pour avoir sa propre loi antirévisionniste). Même si le ministre autrichien était conduit à démissionner et même si E. Lachout et W. Lüftl étaient à nouveau inculpés, la répression aura désormais de fâcheuses répercussions pour la police de la pensée. Déjà, le plus connu des journalistes autrichiens, Richard Nimmerrichter, qui, dans Kronen Zeitung, signe "Staberl", défie ouvertement à la fois cette police et le responsable, en Autriche, de la colonie juive.
En Allemagne, le couvercle de la marmite judiciaire se soulève. Des juges du Tribunal de Mannheim ont condamné le révisionniste Günter Deckert à un an de prison mais avec sursis. Ces juges ont été manifestement sensibles à l'argumentation révisionniste sur les impossibilités physiques des chambres à gaz ; ils ne peuvent qu'avoir été ébranlés par la succession des récentes expertises chimiques, en particulier celle de l'Américain Fred Leuchter et celle de l'Allemand Germar Rudolf, qui confirment en tout point les découvertes du professeur Faurisson.
Fidèles à leur rôle de chiens de garde, les grands médias du monde entier réclament la démission des juges ("Scandale judiciaire outre-Rhin", Le Monde, 12 août 1994, p. 1).
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NOTES
(1) Diffusion R.H.R., B.P. 122, 92704 Colombes cedex,
France.
(2) "Les plans de la mort", Le Monde, 26/27 septembre 1993, p. 7.
(3) J.C. Pressac, Die Krematorien von Auschwitz/Die Technik des Massenmordes, Piper Verlag, München, Zürich, 1994, XVIII-211 p.
On trouvera ci-après une chronologie, en même temps qu'une chronique, succincte, de la répression exercée en France contre les révisionnistes, en particulier dans le domaine judiciaire.
En un premier temps, de 1949 à 1989, soit pendant quarante années de suite, la répression s'est exercée d'abord avec le silence complice des médias (1949-1977), puis avec l'exploitation cynique par ces mêmes médias de montages tels que ceux développés autour de l'affaire Darquier de Pellepoix (1978) et de l'attentat intra-sémitique de la synagogue de la rue Copernic (1980).
En un deuxième temps, d'avril à juillet 1990, cette répression se montrant impuissante à entraver le développement du révisionnisme, on a institué le délit de révisionnisme avec la loi Fabius-Gayssot dont le vote, qui s'annoncait laborieux, a été grandement facilité grâce à l'aide apportée par les médias dans le montage organisé autour de l'affaire du cimetière juif de Carpentras.
En un troisième temps, le 1er mars 1994, on a inséré dans le nouveau code pénal deux dispositions permettant la chasse aux révisionnistes sur le plan privé.
En un quatrième temps, on se prépare pour la fin de l'année 1994 à créer une loi draconienne destinée à étouffer dans l'oeuf toute velléité de révisionnisme historique.
Avant la loi Fabius-Gayssot (1949-1989)
Dès 1949, le révisionnisme historique fait l'objet d'une répression judiciaire. Pendant trente ans (de 1949 à 1978), les médias s'efforcent de dissimuler cette répression mais, à partir de 1979, avec l'affaire Faurisson, qui éclate en novembre 1978, ils se trouvent contraints de sortir d'un silence complice ; c'est, à de rares exceptions près, pour joindre leur clameur à celle des procureurs, dans une atmosphère de chasse aux sorcières.
Maurice Bardèche, professeur, est l'auteur, en particulier, de Nuremberg ou la Terre promise (Les Sept Couleurs, 1948) et de Nuremberg II ou les Faux Monnayeurs (Les Sept Couleurs, 1950). Il ne conteste l'existence ni du génocide ni des chambres à gaz mais la légitimité du Tribunal militaire international de Nuremberg. Condamné pour apologie de crime, il subit près d'un an de prison.
Paul Rassinier, résistant et ancien déporté, est l'auteur, en particulier, du Mensonge d'Ulysse (Éditions Bressanes, 1950), où il commence à mettre en doute l'existence des chambres à gaz. Il est condamné par la Cour d'appel de Lyon à 15 jours de prison avec sursis et à 100 000 francs d'amende ainsi qu'à de lourds dommages-intérêts pour injures et diffamation. La Cour de cassation de Paris casse l'arrêt. En mai 1955, la Cour d'appel de Grenoble le relaxe. Jusqu'à la fin de sa vie (1967), il connaîtra d'autres démêlés avec la justice ; dans un cas, il sera débouté de sa plainte ; dans un autre, il sera condamné pour diffamation.
L'affaire Faurisson commence en novembre 1978. Elle sera précédée du montage de l'affaire Darquier de Pellepoix et suivie du montage élaboré autour de l'attentat, en octobre 1980, contre la synagogue de la rue Copernic, premières illustrations d'une impressionnante série de montages comme celui de Carpentras en 1990.
Jusqu'en 1989 seront inquiétés, poursuivis ou condamnés, parfois en véritables rafales judiciaires, de nombreux révisionnistes. Faute de loi spécifique contre le révisionnisme, les motifs sont les plus divers : diffamation envers un particulier, diffamation raciale, provocation à la haine raciale, apologie de crime, propagation de fausse nouvelle, trouble de l'ordre public, procédure abusive, injures et, par-dessus tout, dommage à autrui devant les juridictions civiles. Les révisionnistes se voient progressivement priver de droits juridiques élémentaires ; à leurs plaintes en diffamation les juges répondent que les diffamateurs étaient "de bonne foi" ; quant au droit de réponse, il leur est régulièrement refusé et, si les révisionnistes insistent devant les tribunaux pour obtenir ce droit, les juges les sanctionnent lourdement.
Les partisans de la répression, en particulier Serge Klarsfeld et Pierre Vidal-Naquet, s'inquiètent de la publicité ainsi accordée aux révisionnistes ; ils estiment que les juges - "un comble", dit P. Vidal-Naquet - ne traitent pas les révisionnistes en purs et simples falsificateurs.
Dans un arrêt retentissant, la Cour d'appel de Paris reconnaît qu'il n'y a dans les travaux de R. Faurisson sur "le problème des chambres à gaz" ni légèreté, ni négligence, ni ignorance délibérée, ni mensonge ; en conséquence, la cour déclare :
La valeur des conclusions défendues par M. Faurisson [sur ce sujet] relève donc de la seule appréciation des experts, des historiens et du public (1re chambre de la cour, section A, Francois Grégoire, Paul Fouret, Germain Le Foyer de Costil, 26 avril 1983).
Malgré de retentissantes campagnes de presse contre les révisionnistes, alimentées par l'exploitation de montages élaborés autour d'attentats d'origine proche-orientale, P. Vidal-Naquet et ses amis s'inquiètent.
En 1986, l'affaire de "la thèse de Nantes" (thèse révisionniste d'Henri Roques sur les "confessions" de l'officier SS Kurt Gerstein) accroît ces alarmes. C'est alors que prend naissance l'idée de ce qui deviendra la loi Fabius-Gayssot. S. Klarsfeld s'aide d'une assertion qui connaîtra le plus grand succès : il prétend qu'il suffit de s'inspirer d'une loi allemande interdisant explicitement la mise en doute du génocide (1) ; il sait qu'une telle loi n'existe pas ; il est l'homme qui a fait campagne en Allemagne pour l'inscription de cette loi dans le code pénal allemand (Auschwitz-Lüge-Gesetz) mais, là-bas, son entreprise a avorté.
· 2 juin 1986 : Sous l'égide du grand rabbin René-Samuel Sirat, un groupe d'universitaires (P. Vidal-Naquet, Francois Bédarida, Mme Hélène Ahrweiler et Jean-Pierre Azéma) ainsi que des propagandistes comme Serge Klarsfeld, Georges Wellers et Harlem Désir, formulent "l'espoir d'une extension à tous les pays européens de la loi allemande interdisant la mise en doute du génocide" ("Une table ronde d'historiens a réfuté la thèse de Roques", Bulletin quotidien de l'Agence télégraphique juive, p. 1). Quatre ans plus tard, les censeurs parviendront à leurs fins, quitte, pour certains d'entre eux, à se déclarer contre cette loi, une fois qu'elle paraîtra inévitable ou qu'elle sera instaurée (2).
· 3 juillet 1986 : A la suite d'une campagne de presse, longuement préparée avec la complicité de Georges Wellers, le ministre délégué chargé de l'Enseignement supérieur, Alain Devaquet, demande à l'administrateur provisoire de l'Université de Nantes d'annuler la soutenance de thèse d'Henri Roques portant sur les "confessions" de l'officier SS Kurt Gerstein, soutenance qui remontait au 15 juin 1985 ; H. Roques se voit ainsi retirer son titre de docteur ès lettres.
· 11 mai - 3 juillet 1987 : Procès de Klaus Barbie à Lyon. Le parquet de Lyon demande l'ouverture d'une enquête après la diffusion auprès d'avocats des parties civiles d'un tract contestant l'existence des chambres à gaz. Le parquet de Paris ouvre une information judiciaire à la suite de la diffusion d'un tract présentant Élie Wiesel comme un faux témoin. Le parquet d'Auch charge le juge d'instruction Gérard Legname de poursuivre Pierre Guillaume, Robert Faurisson et Carlo Mattogno pour propagation de fausse nouvelle et apologie de crime en raison du contenu de la première livraison des Annales d'histoire révisionniste. Un mandat d'arrêt international est lancé contre l'Italien Carlo Mattogno. Le successeur du juge Legname, Nicole Bergougnan, rendra une ordonnance de non-lieu.
· 1er juillet 1987 : La Fédération francaise des sociétés de journalistes demande aux pouvoirs publics de poursuivre le professeur Faurisson "au nom du respect de l'information et des droits de l'homme" pour un texte qu'il a publié sur Shoah, film de Claude Lanzmann.
· 7 juillet 1987 : Charles Pasqua, ministre de l'Intérieur, a recu la LICRA, le MRAP, l'association DAVID et la WIZO pour leur proposer "d'inventer ensemble un arsenal juridique garantissant, dans l'avenir, la vérité sur les chambres à gaz" (Actualité juive).
· 13 septembre 1987 : Au cours de l'émission "le Grand Jury RTL/Le Monde", Jean-Marie Le Pen, interrogé sur la manière dont les Juifs ont été exterminés, répond que cette manière (les chambres à gaz) constituent "un point de détail" de l'histoire de la seconde guerre mondiale ; une formidable tempête médiatique s'ensuit. Il est condamné, dix jours plus tard, en référé pour "trouble" (sic). S'ensuivra, devant la Cour d'appel de Versailles, une stupéfiante condamnation à 1 200 000 francs de dommages-intérêts cumulés au profit d'une kyrielle d'associations qui n'invoquaient pourtant qu'un seul et même préjudice moral (voy., ci-dessous, la date du 18 mars 1991).
· 16 septembre 1987 : En collaboration avec Charles Pasqua, ministre de l'Intérieur, Claude Malhuret, secrétaire d'État aux droits de l'homme, "travaille sur la possibilité d'inclure dans le code pénal un article réprimant les fauteurs du révisionnisme qui contestent la réalité de l'Holocauste" ("Le verdict impossible des tribunaux", Libération, p. 4).
· 20 septembre 1987 : Charles Pasqua, ministre de l'Intérieur, déclare que, s'il ne dépendait que de lui, le professeur Faurisson "irait en prison" ("Charles Pasqua : les thèses révisionnistes véritable délit", Le Figaro, 21 septembre 1987, p. 7).
· Septembre 1987 : P. Vidal-Naquet évoque avec indignation l'arrêt de la Cour d'appel de Paris du 26 avril 1983 "qui a reconnu le sérieux du travail de Faurisson - ce qui est un comble - et ne l'a, en somme, condamné que pour avoir agi avec malveillance en résumant ses thèses en slogans" (Les Assassins de la mémoire, La Découverte, 1987 [septembre], p. 182).
· 8 octobre 1987 : PREMIÈRE LOI ANTIRÉVISIONNISTE. "A 0 h 45, Albin Chalandon [ministre de la Justice] introduit [à l'Assemblée nationale] deux amendements dans la loi sur la protection de la jeunesse, au titre de la lutte contre la drogue, qui, contrairement aux usages, n'avaient jamais été envoyés, ni au Sénat, ni en commission [...]. C'est la fameuse loi condamnant le révisionnisme annoncée par le gouvernement qui apparaît sous cette forme détournée" (René Schneider, Le Nouvel Observateur, 16 au 22 octobre 1987, p. 11).
· 2 avril 1988 : MISE EN ROUTE DE LA PROPOSITION DE LOI FABIUS-GAYSSOT. Sur l'initiative de Laurent Fabius, le député socialiste Georges Sarre (3) présente une "proposition de loi [pour] combattre les thèses révisionnistes" ; les peines prévues vont d'un mois à un an de prison et/ou de 2 000 à 300 000 francs d'amende (sans compter les dommages-intérêts, les frais de publication judiciaire, etc.) (Journal officiel, Assemblée nationale, annexe au procès-verbal de la séance du 2 avril 1988 ; voy. Annales d'histoire révisionniste, été-automne 1988, p. 198-203).
· Mai-juin 1988 : La LICRA (Jean Pierre-Bloch) juge insuffisants les amendements Chalandon et se réjouit de ce que "le groupe socialiste a déposé une proposition de loi contre la négation du génocide" (Le Droit de vivre, mai-juin 1988, p. 16) (ultérieurement, la LICRA, qui juge toute répression insuffisante, estimera que la loi Fabius-Gayssot ne suffit pas).
· 23 mars 1989 : Lors d'un colloque organisé par l'Union des étudiants juifs et "Les Enfants de la Mémoire", sous le patronage, en particulier, du grand rabbin Joseph Sitruk, Laurent Fabius (4) revendique l'initiative de la proposition de loi déposée par G. Sarre (compte rendu partiel dans "MM. Chirac et Fabius se prononcent pour l'interdiction de la propagande "révisionniste"", Le Monde, 26/27 mars 1989, p. 18). Jacques Chirac, qui s'était d'abord déclaré hostile à une telle loi, a changé d'avis après une rencontre avec le B'naï B'rith.
· 16 septembre 1989 : Le professeur R. Faurisson est victime d'une grave agression revendiquée par "Les Fils de la Mémoire juive". Cette agression est justifiée par Serge et Beate Klarsfeld ainsi que par Francois Léotard.
La loi Fabius-Gayssot (avril-juillet 1990)
· 1er avril 1990 : A propos de l'affaire Roques et de l'affaire Notin, Annie Kriegel s'inquiète de voir la communauté juive francaise apparaître "comme un groupe exigeant que règne en sa faveur une véritable police de la pensée" ("Attention : Boomerang", L'Arche, p. 25-26).
· 2 avril 1990 : La même Annie Kriegel dénonce "une obsessionnelle chasse aux sorcières" et "une insupportable police juive de la pensée" ("Le Leurre de l'antisémitisme", Le Figaro, p. 2).
· 27 avril 1990 : Présentant dans son rapport la nouvelle loi, le député communiste Francois Asensi déclare, imperturbable : "Il s'agit donc bien de réprimer ceux qui contestent l'holocauste nazi, et non pas de viser l'ensemble des faits qui, dans tel ou tel pays, peuvent être considérés comme des crimes contre l'humanité" (Journal officiel, Assemblée nationale, annexe au procès-verbal de la séance du 26 avril 1990, p. 22). Le principe des "deux poids, deux mesures", à l'avantage des communistes et au désavantage des révisionnistes, est ainsi clairement affirmé.
· Pour les débats au Parlement du 3 mai au 1er juillet, on consultera, au Journal officiel, pour l'année 1990, les pages suivantes :
3 mai, Assemblée nationale, p. 897-973
12 juin, Sénat, p. 1445-1464
29 juin, Assemblée nationale, p. 3103-3116, 3122-3142
30 juin, Assemblée nationale, p. 3195-3201
30 juin, Sénat, p. 2308-2313
1er juillet, Sénat, p. 2341-2344, 2349-2350
1er juillet, Assemblée nationale, p. 3207-3209.
· 5 mai 1990 : L'historien Henri Amouroux consacre un long article à la nouvelle loi alors en plein débat au Parlement. Il affecte de n'y voir qu'une loi antiraciste visant J.M. Le Pen. Il la trouve mauvaise. Il ne souffle pas mot des dispositions antirévisionnistes de cette loi qui visent, en fait, le professeur Faurisson en particulier et les historiens en général ("Mise en garde à Michel Rocard", Le Figaro Magazine, p. 82-83). H. Amouroux a une carrière à poursuivre
· 10 mai 1990 : L'historien Jacques Julliard écrit : "Imaginez ce que l'on vient d'inventer : faire du révisionnisme un délit puni par des amendes et des peines de prison. - Instituer une vérité scientifique sanctionnée par l'État au moment où le marxisme s'écroule, c'est un exploit dont je ne croyais pas le parlement francais capable. Ce n'est pas parce que, pour une fois, MM. Pasqua, Lajoinie et Rocard sont d'accord qu'on persuadera la communauté des historiens qu'ils ont besoin de la garantie de l'État pour établir la vérité historique" ("Ils roulent pour Le Pen ?", Le Nouvel Observateur, 10-16 mai 1990, p. 73).
· 11 mai 1990 : Éclate dans la presse du monde entier l'affaire de la profanation du cimetière juif de Carpentras. Laurent Fabius, président de l'Assemblée nationale, et Pierre Joxe, ministre de l'Intérieur, y voient l'occasion d'une opération politique de grande envergure contre Jean-Marie Le Pen et le révisionnisme historique. Francois Mitterrand, président de la République, participe à l'opération. En pleine affaire Bernard Notin et en plein débat au Parlement sur la loi Fabius-Gayssot, le montage de Carpentras joue un rôle essentiel dans le vote de la loi et la paralysie de toute opposition. A cette opération à grand spectacle s'ajoutent à Royan, à Grenoble, à Avignon et à Lille une série d'opérations de moindre envergure autour de fausses victimes de prétendus attentats racistes (l'enseignante de Royan, en réalité, avait été frappée par son amant ; la jeune Noire d'Avignon, en fait, avait raté sa coupe de cheveux ; l'étudiant de Lille, en fait, voulait éviter de passer un examen ; la militante de SOS-Racisme à Grenoble, en fait, avait eu une scène de ménage). Un dessin de Plantu montrant des tombes profanées met en cause la "thèse révisionniste" (Le Monde, 13/14 mai 1990, p. 1).
· Mai 1990 : Charles Korman, avocat à la Cour d'appel de Paris et conseil de la LICRA, juge mauvaise et inapplicable la nouvelle loi ("Une mauvaise loi", Information juive).
· 29 juin 1990 : A la veille du vote définitif de la loi par l'Assemblée nationale, Francois Terré écrit : "Face à la proposition Gayssot le silence infini de presque tous les juristes, de presque tous les historiens effraie" (Le Figaro, p. 2). Le silence persistant d'Henri Amouroux est particulièrement significatif de la terreur révérentielle qu'inspirent les réactions possibles des organisations juives.
· 2 juillet 1990 : Pierre Joxe, ministre de l'Intérieur, prend deux arrêtés visant, l'un, les Annales d'histoire révisionniste et, l'autre, la Revue d'histoire révisionniste ; ces deux revues sont interdites de vente aux mineurs et interdites d'exposition et de toute publicité. Leur contenu fait l'objet de divers procès. Même mesure contre Revision, publication d'A. Guionnet.
· 14 juillet 1990 : Le texte de la loi Fabius-Gayssot paraît au Journal officiel, Lois et décrets, p. 8333-8334, sous la signature de Francois Mitterrand, président de la République francaise. Huit pages plus loin paraît la nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur de "M. Vidal-Naquet (Pierre), historien ; 35 ans d'activités littéraires", sur proposition de Jack Lang, ministre de la Culture. Un an, jour pour jour après la promulgation de la loi Fabius-Gayssot sur "la liberté de la presse" (sic), F. Mitterrand devait, le 14 juillet 1991, lors d'un entretien accordé au journaliste Paul Amar dans le jardin de l'Élysée, déclarer que la France ne connaissait aucun tabou en matière d'histoire et que les historiens pouvaient s'exprimer en toute liberté ; le 12 mars 1994, il récidivait dans le mensonge en déclarant au fantaisiste Patrick Sébastien : "Les gouvernements que j'ai nommés ont fait voter des lois qui garantissent la liberté d'expression".
· 27 juillet 1990 : Le journaliste Alain Rollat, pourtant très hostile aux révisionnistes, écrit dans Le Monde : "Voilà un texte qui, d'un point de vue strictement juridique, soulève une question fondamentale, au regard de la liberté d'opinion et d'expression, puisqu'il voue aux tribunaux, en visant les prétendus historiens "révisionnistes", les citoyens "qui auront contesté l'existence d'un ou plusieurs crimes contre l'humanité". Or, faute de saisine du Conseil constitutionnel, cette question ne sera pas tranchée. Sauf peut-être, si, un jour, quelque avocat avisé se tourne vers les institutions européennes pour pallier cette anomalie" ("Une belle occasion manquée", p. 6).
Après l'adoption de la loi Fabius-Gayssot (septembre 1990-début 1994)
· Septembre 1990 : Le Choc du mois publie un entretien avec le professeur Faurisson où ce dernier déclare : "Il sévissait depuis longtemps une histoire officielle de la seconde guerre mondiale. Quand je le disais, nos tartuffes se récriaient. Aujourd'hui, ils ne peuvent plus protester [...]. Je ne vois pas pourquoi je me plierais à cet ukase []. Je ne chercherai pas à tourner la nouvelle loi, je lui ferai front" (p. 9-11).
· 18 mars 1991 : La Cour d'appel de Versailles (Pierre Estoup, Lucette Marc, Cécile Petit) condamne J.M. Le Pen pour l'affaire du "détail". Tenu pour coupable de dommage à autrui, celui-ci devra payer 1 200 000 francs (120 millions de centimes) ainsi que les dépens ! En page 16 de l'arrêt, la cour déclare qu'elle n'a pas à dire si le génocide est incontestable ; en page 17, elle en parle comme d'un fait incontestable !
· 18 avril 1991 : La XVIIe chambre du Tribunal correctionnel de Paris (Claude Grellier, Alain Laporte, Mme Claude Marlier) condamne, sur le fondement de la loi Fabius-Gayssot, Patrice Boizeau, responsable du Choc du mois, et Robert Faurisson. P. Boizeau devra verser 180 000 francs et R. Faurisson 250 000 francs dont 100 000 francs avec sursis. Le tribunal déclare pourtant : "Des critiques peuvent, à juste titre, être développées concernant l'organisation, la structure et le fonctionnement du Tribunal militaire international de Nuremberg, tant sur le plan juridique qu'historique ou philosophique". En dépit du fait qu'on ne peut être poursuivi plusieurs fois pour un même délit, les condamnés doivent faire face à deux autres procès pour la même publication.
· 21 juin 1991 : Jacques Toubon, député RPR, demande l'abrogation de la loi Fabius-Gayssot : "Le délit de révisionnisme fait reculer le droit et affaiblit l'histoire" (Journal officiel, Assemblée nationale, 22 juin 1991, p. 3571-3573) (voy. Annexe 2).
· 20 octobre 1991 : Sur les ondes de Radio-Courtoisie, Raoul Béteille, conseiller honoraire à la Cour de cassation, André Decocq, professeur de droit communautaire à l'Université Paris-II, et Francois Lefort, auteur de La France et son droit (Les Belles Lettres), jugent la loi Fabius-Gayssot contraire à la constitution. Pour sa part, André Decocq affirme : "La loi Fabius-Gayssot est assurément inconstitutionnelle et je dois dire que, si le Conseil constitutionnel ne l'a pas déclarée contraire à la constitution, c'est parce qu'il ne s'est pas trouvé soixante députés ou soixante sénateurs pour avoir le courage de le saisir étant donné son objet [...]. Et ma conviction est que, si le Conseil constitutionnel, même dans sa composition actuelle (5), avait été saisi de cette question, c'est tellement gros qu'il n'aurait pas pu déclarer la loi conforme à la constitution. Simplement, le terrorisme intellectuel a joué []. Cette loi est en même temps contraire à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et là, comme le juge [francais] a le droit de vérifier la conformité de la loi au droit international, toujours en droit positif, qu'il en use ! [...] Et qu'il dise : "Cette loi est contraire à la liberté d'expression" ! [...] Le juge en a le droit."
· 17-18 octobre 1992 : La voix de "Radio-Renaissance" (André Delachaux à Grez-sur-Loing) s'éteint. Roland Faure, membre du CSA, déclare : "Effectivement, "Radio-Renaissance" émettait des thèses révisionnistes. Nous l'avons donc sanctionnée en juillet dernier lors des réattributions de fréquences en Ile-de-France, et aujourd'hui elle n'existe plus" (Isabelle Nataf, Le Monde, p. 40).
· 9 décembre 1992 : La XIe chambre de la Cour d'appel de Paris (Francoise Simon, Mme Dominique Guirimand, Francois Chanut) confirme et aggrave la condamnation, en date du 18 avril 1991, de P. Boizeau et de R. Faurisson. Chacun des condamnés devra verser 187 000 francs. Total : 374 000 francs. La presse, bien que dûment informée, imprime que le total s'élève à 30 000 francs. R. Faurisson tente de rétablir les faits dans un droit de réponse envoyé à Libération, qui refuse l'insertion. R. Faurisson saisit les tribunaux. Il est condamné, notamment sous la présidence vigilante de Violette Hannoun (1re chambre de la Cour d'appel de Paris), à verser 30 000 francs à Libération !
· 17 juin 1993 : Le Monde cache le fait qu'Alain Guionnet est en prison pour une infraction de presse (loi Fabius-Gayssot) (voy., ci-dessus, la déclaration d'Anne Chemin, p. 37).
· 31 janvier 1993 : Dans un article intitulé "Une législation inadaptée", Libération avait affirmé : "La "loi Gayssot" - du nom de son initiateur - n'a jamais été appliquée" (6 janvier 1993, p. 9). Les révisionnistes dressent alors une "Liste de quelques procédures récentes ou en cours intentées contre le révisionnisme historique à fin janvier 1993" qui fait apparaître que trente-trois procédures ont alors été engagées, presque toutes sur le fondement de la loi Fabius-Gayssot. De nombreuses et lourdes condamnations ont été prononcées. Avec ce mensonge de Libération et l'aide de la LICRA s'amorce une campagne en vue de créer une nouvelle loi antirévisionniste.
· 8 décembre 1993 : Le Choc du mois, condamné à la suite de la parution de l'entretien du professeur Faurisson (voy., ci-dessus, septembre 1990, 18 avril 1991 et 9 décembre 1992), a vu bloquer son argent aux NMPP par les organisations juives et autres qui avaient obtenu sa condamnation. Il ne paraît plus. Il fait savoir à ses lecteurs que, depuis décembre 1987, ses condamnations s'élèvent à 170 millions de centimes.
· 7 mars 1994 : J.-D. Larrieu est condamné pour la publication de Non-lieu pour Paul Touvier (loi Fabius-Gayssot).
· 11 mars 1994 : "Descente antiraciste sur les quais : Un commando du MRAP, accompagné d'un huissier de justice, a constaté que plusieurs bouquinistes, quai de la Mégisserie (Paris IVe), revendaient au grand jour des ouvrages jugés racistes ou antisémites. Une descente qui devrait aboutir à des poursuites pénales" (Le Journal de Paris), alors que les livres d'occasion échappent habituellement aux foudres de la loi sur la "liberté de la presse".
· 24 mars 1994 : Embarrassé par l'argument de la défense selon lequel la loi Fabius-Gayssot en appelle à des jugements, comme celui de Nuremberg, qui n'ont jamais été publiés au Journal officiel, la XVIIe chambre du Tribunal de grande instance de Paris, présidée par Jean-Yves Monfort, répond :
On doit admettre que, par une technique législative spécifique, le législateur a entendu poser une véritable présomption de connaissance du jugement du tribunal de Nuremberg, ou des autres jugements de condamnation pour crimes contre l'humanité" (jugement Guionnet, J.Y. Monfort, Mme Menotti, M. Chapelle, XVIIe chambre du Tribunal correctionnel de Paris).
· Avril 1994 : Alain Guionnet sort de prison ; il en est, à ce jour, à près d'un an de prison pour infractions de presse !
Troisième disposition légale : deux articles du nouveau code pénal (1er mars 1994)
Le nouveau code pénal institue, à la date du 1er mars 1994, deux nouvelles contraventions qui pourront être utilisées contre les révisionnistes : la diffamation et l'injure non publiques présentant un caractère raciste ou discriminatoire ainsi que la provocation non publique à la discrimination, à la haine ou à la violence raciales. Outre les peines d'amende, les personnes physiques et les personnes morales déclarées coupables encourent, parmi les peines complémentaires, "la confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction ou de la chose qui en est le produit". De cette manière, les libraires ou diffuseurs d'écrits révisionnistes peuvent se voir confisquer tout moyen d'exercer leur métier.
Si elles sont de nature révisionniste, les confidences sur l'oreiller deviennent passibles de sanctions judiciaires. En France, là encore, le fait n'a pas de précédent. De cette innovation nous sommes redevables à un député RPR de l'ancienne législature, Michel Hannoun (6).
Quatrième disposition légale : loi
Korman-Gaubert. Ses préparatifs.
Son vote à la fin de 1994 ?
· 15 décembre 1992 : Charles Korman, avocat de la LICRA, se prononce pour une révision de la loi Fabius-Gayssot ; il souhaite qu'à la barre d'un tribunal un révisionniste soit totalement privé de ses moyens de défense et qu'il ne puisse plus développer ses vues révisionnistes sous peine de "récidive". Charles Pasqua ose affirmer que la loi Fabius-Gayssot est restée "lettre morte". Paul Quilès (socialiste), ministre de l'Intérieur, réplique que dix-huit ouvrages, dont dix pour la seule année 1990, ont été interdits (Marie-Laure Colson, "La LICRA interpelle le ministère de l'Intérieur", Libération, p. 26). Charles Korman et Patrick Gaubert (né Goldenberg et président de D.A.V.I.D. [Décider et agir avec vigilance pour Israël et la diaspora]) sont les véritables auteurs de la future loi qui renforcera la loi Fabius-Gayssot.
· 29 avril 1993 : Six professeurs d'histoire contemporaine de l'Université Lyon-III (Université Jean-Moulin) approuvent le recours à la justice contre les révisionnistes mais trouvent que ce recours "constitue une solution insuffisante" (Le Monde, article reproduit dans Le Déporté). Ces professeurs sont, pour la postérité de leur honte, Christophe Charle, Bernard Delpal, Jean-Dominique Durand, Régis Ladous, Henri Morsel et Claude Prudhomme.
· 6-7 mai 1993 : Patrick Gaubert représente la France (et l'Israël ?) à la réunion du groupe TREVI qui a rassemblé au Danemark les différents ministres de la Justice et de l'Intérieur de douze pays européens. Il déclare : "Quant aux libraires, journaux et tout moyen de communication qui prônent légalement [souligné par moi] des discours xénophobes, si certains se croient protégés par leur tirage, ils se trompent ; nous les ferons disparaître" (Information juive, septembre 1993). P. Gaubert englobe les écrits révisionnistes dans les "discours racistes ou xénophobes".
· 8 avril 1994 : En Israël, le professeur Yehuda Elkana, qui enseigne à l'université de Tel-Aviv, ancien interné d'Auschwitz, dénonce "le culte du génocide" qui "n'a fait que susciter une insupportable ubris morale juive", l' "arrogance" et l' "esprit de vengeance". L' "ubris" est la démesure qui rend orgueilleux et violent (voy. Annie Kriegel, 1er et 2 avril 1990).
· 14 avril 1994 : Maurice Szafran présente le projet de la nouvelle loi antiraciste sous le titre : "Pasqua mitonne une loi musclée contre le racisme". C'est à la demande expresse de Pierre Méhaignerie, ministre de la Justice, et de Charles Pasqua, ministre de l'Intérieur, que Patrick Gaubert a préparé cette loi qui étend le délai de prescription permettant la poursuite des écrits (un an au lieu de trois mois). Les organisations visées seront assimilées à des organisations de malfaiteurs. Les peines d'amende seront dans tous les cas portées à 500 000 francs : "Il s'agit en fait d'étouffer financièrement les petites organisations et des feuilles d'extrême droite incapables d'assumer le paiement de telles sommes." Les peines de prison pourront aller jusqu'à deux ans. La détention préventive sera autorisée. Le délit de révisionnisme sera élargi. Il deviendra "par exemple difficile à Francois Brigneau, l'éditorialiste de National Hebdo, de multiplier les hommages au révisionniste Faurisson. Sinon sa bourse - et celle de son journal - sera saignée à blanc" (L'Événement du jeudi).
· 3 mai 1994 : Dans un article intitulé "Les journalistes vont-ils protester contre la nouvelle loi sur la presse ?" (Présent, p. 2), Georges-Paul Wagner rappelle qu'en 1990 Louis Pauwels, Jean-Francois Kahn et Jacques Julliard ont jugé imbécile ou scélérate la loi Fabius-Gayssot au moment où elle a été votée mais lorsque les condamnations sont tombées on n'a plus entendu leurs voix : "Quand les condamnations tombent en vertu de cette loi, l'Agence France-Presse et les journaux qui la suivent énumèrent benoîtement les chiffres et les lettres du jugement prononcé ou de l'arrêt rendu. Jamais une fois on n'a noté sous leur plume - sauf le cas honorable de Mme Annie Kriegel - une ligne ou quelques lignes pour marquer la distance avec cette conséquence judiciaire d'une loi imbécile ou scélérate". Quatre ans plus tard, vont-ils protester contre la nouvelle loi ? "Ce n'est pas seulement l'avenir de la vérité qui est en jeu, mais l'honneur du journalisme même. Nous attendons".
· 6 juillet 1994 : A Bordeaux, un tribunal présidé par Louis Montamat condamne à un an de prison, dont six mois ferme, et à 20 000 francs d'amende, le libraire Jean-Luc Lundi, père de dix enfants, pour exposition à la vente des Annales d'histoire révisionniste et de la Revue d'histoire révisionniste (Libération, 8 juillet, p. 22).
La chasse aux révisionnistes s'aggrave dans les universités
· 19 septembre 1993 : Sans doute alarmé par les progrès du révisionnisme dans les universités américaines, l'ancien général israélien Uzi Narkiss, directeur de la délégation nord-américaine de l'Organisation sioniste mondiale, estime que "Le temps est probablement venu de créer un organisme international pour mettre en jugement les antisémites ainsi que les révisionnistes de l'Holocauste" ("World must prosecute anti-Semites", Daily News [New York], p. 34).
· 23 octobre 1993 : "Depuis plusieurs mois, Philippe Videlier, chercheur au centre d'histoire économique et sociale Pierre-Léon, une des unités de la Maison Rhône-Alpes des sciences de l'homme à Lyon, ne cesse d'interpeller sa direction et celle du CNRS sur le passé de Francois Robert". Il a découvert que F. Robert a collaboré, onze ans auparavant, à une revue, La Guerre Sociale, organe de la Vieille Taupe, qui, en 1982, avait soutenu la thèse révisionniste. F. Robert n'a lui-même rien publié de révisionniste. Sept universitaires et chercheurs lyonnais et la section lyonnaise du syndicat des chercheurs du CNRS soutiennent l'auteur de la délation (Le Monde, édition Rhône-Alpes, p. 16).
· 11 mai 1994 : A l'Université Lyon-III (Université Jean-Moulin), des associations "de vigilance" mettent en fiches, surveillent et dénoncent les professeurs soupconnés de la moindre velléité révisionniste. Les étudiants de l'association "Hippocampe" sont "très documentés au sujet de certains professeurs et très prompts à prévenir les étudiants des moindres "dérapages politiques"". Les enseignants de l' "Association René Cassin" font partie des "vigies" et des "vigiles" (Sandrine Blanchard, "Les "vigies" de Jean-Moulin", Le Monde, édition Rhône-Alpes, p. 17). Lyon se transforme ainsi progressivement, avec la bénédiction de Mgr Decourtray, primat des Gaules, et avec Michel Noir, maire de la ville, en capitale de la résistance à la liberté de recherche. Le Dr Marc Aron, président du comité de liaison des institutions et des organisations juives de Lyon et président de la section francaise du B'naï B'rith, avait conduit les manifestations contre le professeur Faurisson et interdit à ce dernier toute activité d'enseignement. Il avait récidivé contre B. Notin. Sur la collaboration de Mgr Albert Decourtray avec cette éminence juive, voy. Emmanuel Ratier, Mystères et secrets du B'naï B'rith (Facta, 1993) et, en particulier, l'Annexe 2 : "Remise de la médaille du B'naï B'rith à Mgr Albert Decourtray le 16 novembre 1991 à Lyon [Allocution et réponse]".
· Juin 1994 : Une série de décisions disciplinaires, administratives et judiciaires reconnaissent à Bernard Notin le droit d'exercer son activité d'enseignement à l'Université Lyon-III (Jean-Moulin) mais les organisations juives s'y opposent ; apprenant que l'Université d'Oujda (Maroc) a engagé B. Notin, l'Union des Etudiants juifs de France se déclare "scandalisée". L'Université d'Oujda revient sur sa décision. L'UEJF demande "la radiation définitive de M. Notin du corps enseignant" (Le Monde, 11 juin 1994, p. 6). Pas un universitaire, pas un intellectuel ne dénonce cette "police juive de la pensée" qui se place elle-même au-dessus des lois.
· Juin 1994 : Nouvelle chasse aux sorcières à l'Université de Nantes. Après l'affaire Henri Roques et l'affaire André Delaporte, voici l'affaire Jean-Louis Bonnat ; ce professeur de psychologie à l'Université de Nantes suscite l'ire de la LICRA, de Tribune juive et de Francois Fillon, ministre de l'Enseignement supérieur, pour avoir proposé à ses étudiants un sujet de DESS de psycho-pathologie jugé offensant pour les Juifs (Le Figaro, "A la faculté de Nantes, une question de trop sur la Shoah", 27 juin 1994). Des décisions vont être prises qui seront graves pour le professeur et pour ses étudiants.
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NOTES
(1) Voy. "Contre le révisionnisme historique,
la loi Fabius-Gayssot", Revue d'histoire révisionniste
n° 2, août-octobre 1990, p. 16-35.
(2) Le 2 juillet 1982, au terme d'un colloque international sur le génocide des Juifs, colloque qui s'était tenu sous la présidence des professeurs Francois Furet et Raymond Aron et auquel participait P. Vidal-Naquet, il était soudain apparu, à la consternation des participants, qu'il était impossible de fournir à la presse, comme on le lui avait promis, une preuve scientifique de l'existence des "chambres à gaz" hitlériennes. Si l'on ignore ce fait, on ne peut pas comprendre qu'en 1986 certains intellectuels d'origine juive aient décidé de sauter le pas et, devant les progrès du révisionnisme, de chercher à imposer par la force de la loi ce qu'ils ne pouvaient pas prouver par la force de la science et du raisonnement. On ne pouvait décidément pas prouver l'existence de ces "chambres à gaz" ; donc, on allait en interdire la contestation sous peine de prison et d'amendes.
(3) G. Sarre aurait-il une vocation policière ? Myriam Hertz rapporte : "Pétain "malheureusement vieillard" et Vichy période de "renaissance nationale" : ces termes - et quelques autres - ont été relevés dans certains ouvrages des éditions Larousse par Georges Sarre. Le député parisien se dit décidé à rendre la chose publique, et à partir en guerre contre ces publications au parfum révisionniste" (Tribune juive, 18 novembre 1993, p. 12).
(4) Comme pour mieux distinguer la tradition juive de la tradition chrétienne (catholique ou protestante), L. Fabius déclare pour commencer qu'il ne faut pas pardonner mais, au contraire, prendre le contre-pied de ce qu'avait décidé le roi Henri IV lorsque, accédant au trône, il avait édicté au sujet des crimes et des querelles du passé : que nul n'en parle plus dans le royaume ! "Le Parlement doit se faire mémoire", ajoute L. Fabius.
(5) S'agit-il d'une allusion à la présence de Robert Badinter, président du Conseil constitutionnel, et à celle de Daniel Mayer ?
(6) Voy. La Francophobie, p. 75.
Apparemment incapables de fournir des preuves historiques et scientifiques à l'appui de leur thèse, P. Vidal-Naquet, S. Klarsfeld, F. Bédarida et le grand rabbin René-Samuel Sirat ont, en 1986, préconisé la création d'une loi interdisant de contester l'existence, au temps du IIIe Reich, d'une "politique d'extermination des Juifs", de "chambres à gaz" homicides et de "six millions" de victimes juives. Ils ont obtenu satisfaction, en 1990, avec le vote, par les socialistes et les communistes, de la loi Fabius-Gayssot. Depuis cette époque, les hypocrites protestations de P. Vidal-Naquet et de F. Bédarida contre cette loi n'ont pu dissimuler l'embarras des intéressés, tout de même un peu gênés d'en avoir appelé aux juges et aux gendarmes pour fixer la vérité historique, pour châtier les contestataires de la version, désormais officielle, de l'histoire de la seconde guerre mondiale et, somme toute, pour avoir déterminé une vulgate et défini une hérésie.
La loi Fabius-Gayssot constitue une monstruosité dans son fondement, dans sa rédaction et dans son application. Elle est essentiellement fondée sur le jugement prononcé en 1946 par un groupe de personnes affublées du titre de juges du "Tribunal militaire international" de Nuremberg. Lesdites personnes, choisies par les vainqueurs et dotées d'un statut leur accordant en fait des prérogatives illimitées, ont permis aux vainqueurs de juger les vaincus. Ce tribunal de circonstance a envoyé à la potence ou en prison des responsables du camp des vaincus, sans avoir pu prouver un seul instant que les vaincus avaient commis plus de crimes contre la paix, plus de crimes de guerre ou plus de crimes contre l'humanité que leurs vainqueurs. Juger, c'est peser et comparer. Les juges de Nuremberg ne comparèrent pas. Et même ils interdirent toute comparaison, à une exception près qui fit beaucoup parler d'elle (voy. ci-dessous, p. 106, note 20). Dans les annales du prétendu droit international et de l'histoire, le procès de Nuremberg se révéla une telle mascarade judiciaire que plus jamais par la suite, et cela en dépit de quelques tentatives, on ne vit se conclure de tels procès (le procès de Tokyo, où les Japonais furent jugés notamment par les États responsables des holocaustes nucléaires d'Hiroshima et de Nagasaki, ne fut qu'un succédané du procès de Nuremberg).
La loi Fabius-Gayssot bafoue les principes les plus constants du droit tels celui de la séparation des pouvoirs législatif et judiciaire et celui de la nécessaire publicité des lois. L'indépendance du juge n'est plus garantie. Le juge est même dépouillé de sa raison d'être.
Dans son application, cette loi conduit les juges à se mettre au service de la police de la pensée, à abandonner l'interprétation stricte des textes, à pratiquer l'arbitraire, à laisser la politique pénétrer dans le prétoire, à sanctionner le délit d'opinion, à se transformer en historiens, à servir une croyance de nature sacrée. Tout cela "fait reculer le droit et affaiblit l'histoire" (Jacques Toubon).
Des recours sont possibles contre cette loi, notamment auprès de la Cour européenne des droits de l'homme qui, même si elle prévoit une série d'exceptions au droit à la liberté d'expression, n'est tout de même pas allée jusqu'à tolérer qu'un État s'arroge le droit de décréter la vérité en matière d'histoire ainsi que le droit d'interdire à ses citoyens toute investigation, toute interrogation, toute contestation sur un point particulier de l'histoire des hommes.
La meilleure preuve que la loi Fabius-Gayssot est une "mauvaise loi" ne réside-t-elle pas dans le fait que son application donne lieu à une répression inefficace et sans fin ? Les antirévisionnistes ne sont pas satisfaits. Ils voudraient encore et plus de lois pour essayer d'entraver le développement, qu'ils sentent inexorable, du révisionnisme historique. Les voici aujourd'hui qui, avec Charles Korman et Patrick Gaubert, réclament l'institution d'une loi encore plus draconienne permettant d'infliger aux révisionnistes une peine de deux ans de prison, une amende de 500 000 francs et d'autres sanctions encore. Où croient-ils aller ainsi ?
Le révisionnisme historique participe d'un mouvement naturel de l'esprit occidental. Ce mouvement nous porte, avec le temps qui passe, à revoir, à corriger, à réévaluer et à contester ce qui a d'abord été accepté pour vrai. Aussi ne voit-on pas comment les juges et les gendarmes, même aidés des ligues et des médias, pourraient mettre un terme à une évolution si naturelle.
La France doit en finir avec les horreurs de l'Épuration, les mensonges de Nuremberg, le mépris du droit et l'esprit de guerre civile. Et, si elle doit préserver "la mémoire", il faut que cette dernière, loin d'être sélective, devienne enfin la mémoire de tous.
En 1945, à Nuremberg, au terme d'un conflit des plus sanglants où, de part et d'autre, on s'était sauvagement combattu, les vainqueurs, délaissant l'appareil guerrier, revêtirent la robe du juge pour juger le vaincu. Qui accepterait d'être jugé par son vainqueur ? Pour la moindre des violences, pour une gifle donnée ou recue, le gifleur acceptera-t-il d'être jugé par le giflé ou vice versa ? On ne peut être juge et partie. Or, en la circonstance, quatre vainqueurs tout-puissants s'instituèrent juges d'un vaincu terrassé et enchaîné. Les Américains, les Britanniques, les Soviétiques et les Francais jugèrent les Allemands. Les juges n'étaient ni des Suisses, ni des Suédois, ni des neutres qui auraient pu avoir à juger tous les belligérants pour tous leurs crimes réels ou supposés. D'emblée, dès le lever du rideau sur la cérémonie ou la mascarade de Nuremberg, les Alliés étaient exonérés de toute accusation soit de crimes contre la paix, soit de crimes de guerre, soit de crimes contre l'humanité. Par l'accord de Londres du 8 août 1945, ils s'étaient forgé un statut qui allait leur permettre de se dispenser de la plupart des obligations auxquelles doit pourtant se soumettre le juge de la plus humble juridiction pour le plus commun des crimes ou des délits.
Les juges de Nuremberg violèrent le principe de non-rétroactivité de la loi pénale. Ils usèrent à leur guise du principe de responsabilité collective. Ils jugèrent souverainement les accusés sans avoir à craindre d'être démentis en cause d'appel ou de cassation car il n'y avait ni appel ni cassation. Il n'était pas jusqu'à la révision qui était impossible. Ils établirent leurs propres règles de procédure (article 13 du Statut). Ils se dispensèrent des "règles techniques relatives à l'administration des preuves" et s'engagèrent à adopter "autant que possible" (sic) une procédure "rapide (1) et non formaliste [sic]", admettant tout moyen qu'ils estimeraient, eux et eux seuls, avoir une "valeur probante" (article 19). Ils allèrent jusqu'à décréter : "Le Tribunal n'exigera pas que soit rapportée la preuve de faits de notoriété publique, mais les tiendra pour acquis" (article 21). Seraient "de notoriété publique" les faits que les juges allaient explicitement, et surtout implicitement, tenir pour tels.
Le pis est que, sur le fondement du même article 21, ces juges allaient "considérer comme preuves authentiques" (sic) les innombrables rapports officiels dressés par toutes les commissions établies dans les pays alliés (il y avait dix-neuf pays alliés) pour enquêter sur les crimes reprochés aux accusés, ces accusés ne pouvant être que des citoyens des "pays européens de l'Axe" (article 6). N'importe quel "rapport officiel", dû aussi bien à des cinéastes hollywoodiens spécialistes des films d'horreur qu'à des membres de la police politique soviétique, polonaise ou tchèque, ne pouvait ainsi être contesté par les avocats des accusés ou par les accusés eux-mêmes. N'importe quel récit fantastique, encore tout marqué des haines nées de la guerre contre l'Allemand, pouvait recevoir, au prix de quelques coups de tampons "officiels", l'aval des juges de Nuremberg. Ces rapports devenaient parole d'Évangile. Le massacre de Katyn, par exemple, devenait un crime allemand : vérité d'office que nul accusé n'eut le droit de contester devant les juges.
Aucune échelle de peine n'était prévue. Les juges pouvaient à leur guise prononcer l'acquittement, la peine de mort ou des peines de prison, sans avoir à invoquer tel ou tel article de loi. Les avocats de la défense protestèrent mollement puis se soumirent. Pour leur salaire, pour leur subsistance et pour celle de leurs familles dans une Allemagne où régnait la famine, ainsi que pour leurs possibilités de se documenter ou de rechercher et d'atteindre des témoins dans un pays totalement désorganisé et à la merci de ses vainqueurs, ces avocats entrèrent, pour la plupart, dans la voie d'une collaboration forcée, en particulier avec le tout-puissant ministère public américain. Ils allèrent jusqu'à accepter de soumettre leurs plaidoiries à la censure préalable. Même la transcription des débats relevait, en dernière analyse, de l'autorité des juges qui avaient le droit, sans fournir d'explication, de RAYER DU PROCÈS-VERBAL les passages qu'ils voulaient effacer. Ils usèrent de ce droit pour oblitérer les passages où un accusé décrivait les abominables tortures physiques subies durant sa détention (cas de Julius Streicher).
La nécessité de sauver la face et de donner à ce procès les apparences de la justice obligea les juges américains et britanniques de Nuremberg à préserver certaines formes dont les juges soviétiques et francais se seraient bien passés. Il reste que, si le procès de Nuremberg s'inspira d'une loi, ce fut surtout de celle du capitaine américain William Lynch auquel nous sommes redevables du terme de "lynchage". Harlan Fiske Stone, président de la Cour suprême des États-Unis, l'avait bien vu qui, au sujet du procureur général américain Robert Jackson, déclarait :
Jackson est là-bas à Nuremberg qui conduit son escouade de lyncheurs premier choix. Je me moque de ce qu'il fait aux Nazis, mais j'ai horreur de le voir, à ce qu'il prétend, administrer la justice et conduire un procès selon le droit coutumier. Il y a là une imposture un peu trop moralisatrice pour satisfaire aux idées d'un magistrat de la vieille école (Alpheus Thomas Mason, Harlan Fiske Stone : Pillar of the Law, p. 716).
Le même président de la Cour suprême avait écrit dans une lettre adressée à titre privé au directeur de la publication Fortune :
La Cour suprême n'a rien eu à voir ni directement ni indirectement avec les procès de Nuremberg ou avec l'initiative gouvernementale qui les a autorisés []. Il me déplaît profondément de voir ce travestissement et ce faux-semblant de légalité. Le mieux qu'on en puisse dire est qu'il s'agit là d'un acte politique des puissances victorieuses qui peut avoir sa justification morale, comme ce fut le cas pour la séquestration de Napoléon vers 1815. Mais, dans ces temps-là, les Alliés ne se croyaient pas tenus de se justifier et d'en appeler à des principes légaux qui n'existent pas (Ibid., p. 715).
Avec la candeur ou le cynisme d'un Américain, le procureur général R. Jackson rappelait que le statut du tribunal "envisage l'application d'une justice vengeresse" (contemplates a justice of retribution) (TMI, VIII, p. 356) et il ajoutait : "En tant que tribunal militaire, nous poursuivons l'effort de guerre des nations alliées" (TMI, XIX, p. 415).
Une brochette de huit compères coalisés prétendait former un "tribunal militaire international". Trois mensonges en trois mots ! Ce groupe n'était pas international mais interallié. Il n'était pas militaire sauf pour ses deux représentants en uniforme soviétique (2). Enfin, il était moins un tribunal qu'une tribune s'il est vrai que, selon le propos de Casamayor, alias Serge Fuster, qui fut substitut à Nuremberg, "le procès de Nuremberg n'était pas un procès bien que, faute de mieux, il en eût l'apparence" ("La Justice et le bourreau", Télérama, 1er janvier 1986, p. 37).
Les huit juges représentaient quatre empires (l'anglais, le francais, l'américain et le soviétique) qui avaient à leur actif d'abominables tueries avant, pendant ou juste après la guerre, de gigantesques déportations, des camps de concentration, des massacres racistes et non racistes, des actes de pur terrorisme sur les civils, des règlements de comptes de guerres intestines, des épurations sanglantes, des fusillades systématiques, tant il est vrai que le vainqueur fut celui qui était parvenu à tuer, proportionnellement, le plus d'hommes, de femmes et d'enfants.
L'accord de Londres instituant ce tribunal porte la date du 8 août 1945. Deux jours plus tôt, les Américains avaient annihilé Hiroshima (3) et, un jour plus tard, ils allaient vitrifier Nagasaki. Le jour même du 8 août 1945, l'Union soviétique se rendait coupable d'une guerre d'agression caractérisée, une de plus ; cette fois-ci, c'était contre un Japon exsangue.
A l'heure même du procès de Nuremberg se déroulait la plus gigantesque et peut-être la plus cruelle déportation de tous les temps : celle de millions de citoyens d'origine allemande parfois établis depuis des siècles dans les pays Baltes, la Pologne, la Tchécoslovaquie et d'autres pays de l'Est européen. A travers toute l'Europe des millions d'hommes étaient soit abattus sommairement, soit jugés de manière expéditive, soit emprisonnés et dépouillés de tout. L'Allemagne, amputée d'un tiers, coupée en deux et divisée en quatre zones d'occupation était, par ses vainqueurs, mise en coupe réglée. Jamais les prisons européennes ne furent pleines comme au temps de la "Libération". Jamais peut-être le pillage n'atteignit de telles proportions.
Du point de vue historique, le bilan de cette parodie de justice s'est révélé désastreux. A force de tenir les faits pour établis - c'est-à-dire, en clair, à force de ne pas les prouver -, les juges de Nuremberg recurent pour vraies une foule d'impostures des plus grossières. Aujourd'hui on tend à oublier que la plus lourde accusation portée à Nuremberg contre l'Allemagne d'Hitler était d'avoir voulu, préparé et déclenché la seconde guerre mondiale : accusation gratuite aisément détruite par l'ouvrage retentissant de l'historien anglais A.J.P. Taylor (Les Origines de la seconde guerre mondiale, Presses de la Cité, 1961), accusation, au demeurant, que nul historien ne soutient plus aujourd'hui. Pour formuler cette accusation, les juges de Nuremberg s'étaient principalement fondés sur un document et un témoignage. Le document (le procès-verbal Hossbach) et le témoignage (Hitler m'a dit, d'Hermann Rauschning) n'avaient pas la moindre valeur d'authenticité (voy. Dankwart Kluge, Das Hoßbach-»Protokoll«, Die Zerstörung eine Legende, Druffel Verlag, 1980, et Wolfgang Hänel, Hermann Rauschnings »Gespräche mit Hitler" Eine Geschichtsfälschung, publication de l'Institut de recherches historiques d'Ingolstadt, vol. 7, 1984). Les prétendus essais de fabrication de savon fait à partir de la graisse humaine allaient se révéler une imposture et les abat-jour prétendument en peau humaine se révéleraient un jour avoir été confectionnés en peau de chèvre.
Pour en venir au crime majeur, celui de la chambre à gaz homicide, les juges de Nuremberg avaient accordé valeur de "preuve authentique" à un film tourné et monté par des cinéastes d'Hollywood ; dans ce film sur les "atrocités nazies" se voyait la chambre à gaz de Dachau, avec de brèves explications sur la manière dont on y asphyxiait les détenus mais, quatorze ans plus tard, le 19 août 1960, dans l'hebdomadaire Die Zeit, paraissait une lettre de Martin Broszat, membre de l'Institut d'histoire contemporaine de Munich, qui révélait qu'il n'y avait jamais eu de gazages à Dachau non plus qu'en d'autres camps de la même catégorie (aujourd'hui, le visiteur de la chambre à gaz de Dachau peut lire sur un panneau (amovible) l'inscription suivante : "CHAMBRE A GAZ - "chambre de douche" camouflée - ne fut jamais utilisée"). Pour les juges de Nuremberg, la version première de Treblinka était qu'on y tuait les Juifs dans des chambres à vapeur (document PS-3311 ayant valeur de "preuve authentique") mais la version seconde était que ces mêmes Juifs étaient morts à Treblinka dans des chambres à gaz. Avec quel gaz ? Mystère.
Dans le jugement de Nuremberg, mention - quasi évanescente - des "chambres à gaz" est faite, en passant, aux seules pages 247 et 264-265 du premier volume : aucune véritable précision, aucune description, rien sur la technique ou le fonctionnement de l'arme du crime, qui n'a jamais été expertisée ; la nature du gaz n'est pas même spécifiée (sur le Struthof, voy., ci-dessus, p. 23).
Les juges s'en rapportèrent à l'aveu de Rudolf Höss, l'un des trois commandants successifs du camp d'Auschwitz et le seul à avoir "avoué". Or, Höss avait avoué sous la torture. Ses tortionnaires finirent par s'en vanter en 1983 (Rupert Butler, Legions of Death, Londres, Hamlyn Paperbacks, 1983, en particulier p. 234-238). Ni Raul Hilberg, ni Jean-Claude Pressac, ni Christopher Browning n'accordent plus de véritable crédit à cette confession. Ce dernier vient de déclarer : "Höss a toujours été un témoin très faible et confus. C'est pour cette raison que les révisionnistes l'utilisent tout le temps afin d'essayer de discréditer la mémoire d'Auschwitz dans son ensemble" (Christopher Hitchens, "Whose History is it ?", Vanity Fair, décembre 1993, p. 117).
L'instruction proprement dite du procès de Nuremberg dura environ soixante jours ouvrables (la charte fondant le tribunal date du 8 août 1945 et l'audience d'ouverture du tribunal s'est tenue à Berlin le 18 octobre de la même année sous la présidence du général Nikitchenko) : soixante jours pour étudier treize années d'histoire (1933-1945) !
Pour ce qui est des "chambres à gaz" et des "gazés", les juges se dispensèrent de toute descente de justice sur les lieux du crime, de toute expertise de l'arme du crime, de tout rapport d'autopsie qui aurait établi une mort par gaz-poison. Ils ne produisirent aucune preuve de l'intention criminelle (ordre, plan, instructions, ). Les rares témoins qui parlèrent de gazage ne furent pas contre-interrogés sur la matérialité même des "chambres à gaz" ou des "gazages". Par ailleurs, pour ne prendre qu'un exemple, le témoignage de Marie-Paule Vaillant-Couturier (TMI, VI, p. 227-257) sur Auschwitz sonnait si faux qu'Edgar Faure, procureur général adjoint, en fit plus tard la remarque (Mémoire II, Plon, 1984, p. 36).
Parmi les nombreux faux témoignages qui ont trouvé crédit auprès des juges de Nuremberg figure celui d'Hermann Gräbe ; certains historiens le reprennent complaisamment dans leurs ouvrages. Les deux déclarations sous serment rédigées le 10 novembre 1945 et signées par ce témoin sur les prétendus assassinats de Juifs à Rowno les 13 et 14 juillet 1942 et les prétendus assassinats massifs de Juifs à Dubno le 5 octobre 1942 sont l'oeuvre d'un mythomane. Le 2 janvier 1946, le procureur américain Storey admettait candidement que cet H. Gräbe était "actuellement employé à Francfort par le gouvernement américain" (TMI, IV, p. 260). Il est scandaleux que l'homme n'ait pas été convoqué devant le Tribunal de Nuremberg pour y témoigner. Il devait par la suite gagner son existence à jouer le témoin professionnel dans une centaine de procès, jusqu'au jour où, recherché par la justice allemande pour escroquerie, il s'enfuit à jamais pour les États-Unis et y poursuivit jusqu'à sa mort sa carrière de mythomane (Der Spiegel, 29 décembre 1965, p. 25-28).
Les juges d'aujourd'hui s'imaginent que leurs collègues de Nuremberg s'étaient au moins souciés d'obtenir une représentation physique de "l'arme spécifique" d'un "crime spécifique et sans précédent". Ils se sont trouvés déconcertés lorsqu'un justiciable leur a lancé : "Je suis prêt à croire à ces chambres fonctionnant, paraît-il, au gaz cyanhydrique mais montrez-m'en une sous la forme d'une photographie, d'un dessin ou d'une maquette. Ou bien osez me dire que ce qu'on montre aux visiteurs d'Auschwitz est une authentique chambre à gaz." Les juges ne peuvent pas relever ce défi. Ils exigent du justiciable qu'il croie en une réalité mystique, dépourvue de toute représentation physique, y compris dans les ouvrages des historiens antirévisionnistes. Et c'est notamment en cela que les procès des révisionnistes sont si proches des procès de sorcellerie où la représentation du diable et de ses instruments était soit inexistante soit fantasmagorique.
Pour l'existence des chambres à gaz, les juges de Nuremberg firent état d'un "aveu" de Höss ; pour le chiffre de trois millions de morts à Auschwitz de 1940 au 1er décembre 1943, ils se fondèrent sur un "avis" du même Höss ; pour le chiffre de quatre millions de morts dans le même camp d'Auschwitz de 1940 au 18 janvier 1945, ils s'appuyèrent sur une "estimation" soviétique ; et, pour le total de six millions de Juifs exterminés par les Allemands, ils s'en rapportèrent à une "estimation" qu'ils osèrent attribuer à Eichmann. Malheureusement pour les juges de Nuremberg, on sait aujourd'hui de source sûre que l' "aveu" de Höss lui avait été extorqué (voy., ci-dessus, p. 103). Le total des morts d'Auschwitz est évalué par Jean-Claude Pressac, disciple de Serge Klarsfeld, à un chiffre compris entre 630 000 et 710 000 (voy., ci-dessus, p. 65-66) et il ne fait guère de doute que cette réduction sera suivie d'autres réductions. L' "estimation" d'Eichmann est une invention de W. Höttl (voy., ci-dessus, p. 20). Quant au chiffre de six millions, les historiens ne le tiennent plus, depuis 1979, que pour "symbolique".
Les juges de Nuremberg ont aussi accumulé les mensonges par omission. S'improvisant historiens, ils ont voulu retracer l'histoire de la guerre. Ils ont soigneusement omis de mentionner le pacte germano-soviétique ainsi que les agressions successives, entre novembre 1939 et juin 1940, de l'URSS contre la Finlande, les pays Baltes et la Roumanie (avec l'exclusion de l'URSS de la SDN). Ils ont tenu pour crime contre la paix la pénétration des troupes allemandes en Norvège ou en Belgique sans noter que les Francais et les Britanniques en avaient fait autant de leur côté. Il est vrai que l'argument "Tu quoque" était formellement interdit aux accusés (4). Les juges de Nuremberg défendaient qu'on fît mention des innombrables crimes qu'on aurait pu reprocher aux vainqueurs. On ne décèle aucune allusion aux camps de concentration soviétiques, aux camps de concentration américains ou canadiens pour les citoyens américains ou canadiens d'origine japonaise et leurs familles, aux expériences médicales sur des êtres humains, aux préparatifs de la guerre bactériologique (5), aux pratiques de castration, d'eugénisme ou d'euthanasie aux États-Unis.
Des vingt-deux accusés passés en jugement, trois seulement seront acquittés ; ces trois-là seront arrêtés par la nouvelle police allemande, jugés et condamnés à leur tour. Douze condamnations à mort furent prononcées dont une in absentia ; un condamné se suicida et dix furent pendus. La pendaison (au lieu de la fusillade), l'incinération et la dispersion des cendres constituaient, une fois acquise la cessation des hostilités, des sanctions supplémentaires arbitrairement décidées.
Le cas de Julius Streicher, éditeur du Stürmer, fut remarquable ; comme il n'avait exercé aucune responsabilité politique ni aucune activité de guerre, on reprocha à ce journaliste des écrits et des caricatures antisémites, qui étaient d'ailleurs en conformité avec les lois de son pays. J. STREICHER FUT PENDU POUR DÉLIT D'OPINION. En 1992, soit quarante-six ans après cette pendaison, Telford Taylor, qui avait été le bras droit du procureur R. Jackson, en exprimait encore sa surprise (voy. Telford Taylor, The Anatomy of the Nuremberg Trials, A Personal Memoir, New York, A.A. Knopf, 1992, p. 150, 378, 545, 562, 590, 598-599, 609-610, 631) : "Der Stürmer n'était pas une agence gouvernementale ; c'était un journal, propriété privée de Julius Streicher et rédigé par lui. Les griefs formulés contre lui dans l'acte d'accusation l'avaient été contre le propriétaire d'un journal privé et un journaliste pour le punir d'avoir publié des déclarations en lesquelles il croyait" (p. 378). Peut-être Streicher avait-il signé sa perte en déclarant à deux reprises au procès de Nuremberg que les formidables massacres de Juifs imputés à l'Allemagne représentaient une impossibilité technique (TMI, XII, p. 328, 381).
Rudolf Hess, qui avait risqué sa vie pour offrir la paix à la Grande-Bretagne, fut condamné à la détention perpétuelle pour avoir voulu et préparé la guerre. Après quarante-six ans de prison, dont, pour commencer, quatre ans en Angleterre, il fut retrouvé pendu dans la prison de Berlin-Spandau le 17 août 1987. Il avait 93 ans. On ne sait s'il s'agit d'un suicide ou d'un assassinat. Ses vingt dernières années s'étaient passées dans un confinement total. Le régime qui fut infligé à cet homme émut jusqu'à ses gardiens.
Les organisations juives participèrent activement à la préparation et au déroulement du procès de Nuremberg au titre d' "amici curiæ" (amis de la cour) et de nombreux collaborateurs du ministère public américain étaient des "rémigrants" (émigrés d'Allemagne, revenus en Allemagne aux côtés des Alliés).
Le rôle et l'influence de la presse furent considérables. Il convient à ce propos de citer une déclaration du président du tribunal, le Britannique Lawrence, lors de la première audience préliminaire. J'en souligne les mots qui prouvent que, contrairement à la déontologie des juges britanniques, Lawrence prenait en considération les opinions de la presse ; j'en souligne également les mots qui illustrent l'hypocrisie du personnage en même temps que ses aveux : de "hautes considérations politiques" se mêlaient au souci de la "Justice", une nouvelle loi pénale venait d'être créée pour la circonstance, enfin on allait user de cette loi "avec effet rétroactif" :
La presse étrangère qui, ces dernières semaines et ces derniers jours, s'est intéressée à plusieurs reprises aux principes juridiques du Statut, fait ressortir presque unanimement que l'on n'a pas le droit, en procédure criminelle, de s'écarter des usages et des règles d'une procédure de "fair play" telle qu'elle est entendue dans les pays civilisés ; MAIS elle ne s'oppose pas, en droit pénal, à une dérogation aux principes jusque-là reconnus, car la Justice et de hautes considérations politiques réclament la création d'un nouveau code pénal international, avec effet rétroactif, afin de pouvoir punir les criminels de guerre (TMI, II, p. 9).
La cause du Tribunal militaire international est à ce point indéfendable que, dans un jugement en date du 18 avril 1991 rendu contre le professeur Faurisson et Le Choc du mois, les juges de la XVIIe chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris, sans doute ébranlés par la démonstration du professeur, étaient amenés à prononcer :
Des critiques peuvent, à juste titre, être développées concernant l'organisation, la structure et le fonctionnement du Tribunal militaire international de Nuremberg, tant sur le plan juridique qu'historique ou philosophique.
Il est à noter que cette appréciation, qui tombait sous le coup de la loi Fabius-Gayssot, ne s'accompagnait d'aucune restriction. Les juges condamnaient le professeur pour avoir "contesté" un point et un seul du jugement d'un "tribunal militaire international" contre lequel, pour leur part, ils formulaient toutes les "critiques" possibles et imaginables !
"Ce n'est pas devant les tribunaux que l'histoire peut trouver ses juges". Les magistrats qui négligent cet adage s'exposent à de cuisantes mésaventures. Le 14 février 1990, les juges de la 1re chambre du Tribunal de grande instance de Paris (Robert Diet, Gérard Pluyette, Yves Breillat) se risquaient à vouloir infliger une lecon d'histoire au professeur Faurisson en invoquant, non sans le dénaturer, le "procès-verbal de Wannsee". Las ! Ils ignoraient que, depuis 1984, ledit procès-verbal avait été, par les historiens antirévisionnistes eux-mêmes, relégué aux oubliettes de l'histoire. Deux ans après le jugement du 14 février 1990, Yehuda Bauer, professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem, portait le coup de grâce à la légende selon laquelle à Wannsee l'extermination des Juifs avait été décidée : "histoire inepte" (silly story), prononcait-il (Canadian Jewish News, 30 janvier 1992).
Le procès de Nuremberg et les sous-procès américains du même type laissent une tache indélébile sur la prétendue "justice internationale". A telle enseigne que ce procès n'a pas eu de postérité malgré bien des tentatives pour lui en donner une, en particulier à l'occasion des guerres de Corée ou du Viêt-nam. Les conflits que connaît l'ex-Yougoslavie ont fait renaître l'idée d'un tel procès mais combien est significative la manière dont en parle Boutros Boutros-Ghali, président de l'ONU, lequel déclarait l'an dernier : "Il ne s'agit donc pas comme à Nuremberg d'appliquer rétroactivement un droit à des ennemis vaincus" ("Juger les crimes de guerre [dans l'ex-Yougoslavie]", Le Monde, 18 novembre 1993, p. 5) !
"La justice militaire est à la justice ce que la musique militaire est à la musique" ; on prête le mot à Georges Clemenceau. L'humoriste Georges Fourest, quant à lui, "avocat loin la cour", aurait pu, s'il l'avait connue, dire de la justice du Tribunal militaire international de Nuremberg qu'elle était à la justice ce que la musique du roi Makoko était à la musique symphonique (6). Maurice Bardèche en faisait la remarque : le procès de Nuremberg a tout de la justice de potentat africain où, réunis au son du tam-tam - le meilleur des médias -, quelques grands sorciers décident de la meilleure facon d'accommoder les vaincus.
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NOTES
(1) Le texte anglais, qui seul faisait foi, portait :
"expeditious", qui veut dire : "expéditive",
traduction d'ailleurs retenue en d'autres occurrences ; voy.
TMI, I, p. 161 ainsi que le passage où le procureur
Rudenko rappelle qu'il faut une procédure "expéditive
- je souligne, messieurs, expéditive"(TMI,
III, p. 551).
(2) Le premier juge soviétique n'était autre que le général Nikitchenko qui avait, en 1936, jugé et condamné, sur l'ordre du camarade Staline, les camarades Kamenev, Zinoviev et leurs amis. "Qu'est-ce qu'un contre-interrogatoire ?" avait-il demandé à ses compères occidentaux de Nuremberg. Le trop fameux Rudenko dirigeait le ministère public soviétique.
(3) Hitler était hostile à la fabrication de la bombe atomique, jugeant qu'elle sonnerait le glas de la civilisation (voy. Otto Skorzeny, La Guerre inconnue, éd. Albin Michel, 1975, 442 p.).
(4) Avec une exception, cependant, que les juges ont été contraints d'admettre lorsque l'avocat de l'amiral Doenitz a pu faire état d'une lettre de l'amiral américain Nimitz montrant que les crimes qu'on reprochait à son client dans la conduite de la guerre auraient tout aussi bien pu être reprochés à la marine américaine. Dès lors, ces crimes n'étaient plus criminels !
(5) Comme pour la bombe atomique, Hitler s'était résolument opposé à tout préparatif de guerre bactériologique ; une telle guerre lui paraissait immonde.
(6) Makoko, souverain anthropophage (mais constitutionnel) de l'Afrique centrale in "Pseudo-sonnet africain et gastronomique ou (plus simplement) repas de famille" (Georges Fourest, La Négresse blonde, 1909).
Le 21 juin 1991, Jacques Toubon, alors député RPR, lors d'une séance de l'Assemblée nationale présidée par Laurent Fabius, présentait un amendement n° 257 demandant l'abrogation du délit de révisionnisme (Journal officiel de la République francaise, Assemblée nationale, 22 juin 1991, p. 3571-3573). Présentant cet amendement, il déclarait en particulier :
- Il s'agit donc du délit de négation des crimes contre l'humanité commis pendant l'Holocauste, donc du délit de révisionnisme.
Lorsque nous en avons discuté en 1990, sur la base d'une proposition de loi du groupe communiste, dont le premier signataire était M. Gayssot, j'avais contesté - je n'étais pas le seul - le principe de ce texte, qui consiste à fixer la vérité historique par la loi au lieu de la laisser dire par l'histoire.
Certains objectent que si c'est bien l'histoire qui fait la vérité et si ce n'est pas à la loi de l'imposer, certains propos vont trop loin et il ne faut pas permettre de les exprimer. Mais c'est glisser insensiblement vers le délit politique et vers le délit d'opinion.
Donc, sur le fond, il y a dans ces dispositions un très grand danger de principe [...].
Par conséquent, sur le principe, l'article 24 bis représente, à mon avis, une très grave erreur politique et juridique. Il constitue en réalité une loi de circonstance, et je le regrette beaucoup. Une année s'est écoulée. Nous ne sommes pas à un mois des événements de Carpentras. Nous n'avons pas à examiner un texte que la conférence des présidents avait, je le rappelle, inscrit à l'ordre du jour en toute hâte, quarante-huit heures après son dépôt, et qui avait été discuté immédiatement parce que le président de l'Assemblée, M. Fabius, avait décidé personnellement son inscription. Un an après, à froid, nous pouvons, comme je viens de le faire, examiner la validité de cette loi, la validité de ce délit de révisionnisme prévu par l'article 24 bis et conclure, avec Simone Veil, que ce délit est inopportun. [] C'est une faute sur le plan politique et sur le plan juridique.
- M. Jean-Claude Lefort [communiste]. Monsieur Toubon, retirez cet amendement qui est véritablement obscène, au sens strict du terme. [...] Cet amendement, monsieur Toubon, il a vraiment une mauvaise, une très mauvaise odeur. (Applaudissements sur les bancs du groupe communiste.)
- M. Jacques Toubon. Il y a un type qui s'appelait Staline en 1936 : il a fait exactement le boulot que vous venez de faire ! Ça s'appelait des procès ! [...] Sur le fond, il est parfaitement clair que l'institution d'un délit de révisionnisme a fait régresser notre législation, car c'est un pas vers le délit d'opinion. Cela a fait régresser l'histoire parce que cela revient à poser que celle-ci [ne] peut être contestée. Je suis contre le délit de révisionnisme, parce que je suis pour le droit et pour l'histoire, et que le délit de révisionnisme fait reculer le droit et affaiblit l'histoire.
Aujourd'hui, le même J. Toubon n'est plus dans l'opposition minoritaire. Il est devenu ministre de la Culture. Or, on ne sache pas qu'il ait entrepris la moindre démarche pour obtenir l'abrogation d'une loi qui, d'après ses propres déclarations, "fait reculer le droit et affaiblit l'histoire". On attend avec curiosité pour la fin de l'année 1994 sa réaction au projet de loi de son collègue Ch. Pasqua, ministre de l'Intérieur, qui, avec l'aide de son conseiller Gaubert, s'apprête à faire reculer le droit et à affaiblir l'histoire bien plus que n'y étaient parvenus les socialistes et les communistes avec la loi Fabius-Gayssot. Comme le disait J. Toubon : "Il y a un type qui s'appelait Staline" : J. Toubon s'en souviendra-t-il et le rappellera-t-il à ses collègues du Parlement ?
Pierre Vidal-Naquet se définissait comme "juif, athée et marxiste" (Le Monde, 2 mai 1966, p. 17). Dans son livre Les Assassins de la mémoire (La Découverte, 1987), il décrit le professeur Faurisson comme un assassin plus lâche qu'Eichmann, "un Eichmann de papier". Il écrit : "Il faut certes prendre son parti de ce que ce monde comporte des Faurisson comme il comporte des maquereaux et des sociétés de films pornographiques. Mais il ne peut être question de lui [sic] laisser le terrain" (p. 184). En décembre 1987, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, il traite les révisionnistes d' "excréments" ; peu après, ce sont leurs écrits qu'il traite d' "excréments". En son collègue Faurisson, il ne voit qu'une "ordure morale" (Le Monde, 3/4 décembre 1989, p. 25). Le 14 décembre 1992, interrogé à Paris par une journaliste américaine, il reconnaît : "Je hais Faurisson. Si je le pouvais, je le tuerais personnellement." Il ajoute : "Mais je suis contre les procès quand il dit simplement que l'Holocauste n'a pas eu lieu ; c'est là un sujet à résoudre par les historiens et non par les tribunaux." Cependant, la chronologie des diverses prises de position de P. Vidal-Naquet ainsi que sa propre conduite devant les tribunaux infligent un démenti à ces derniers propos. Et, s'il est contre les procès, c'est seulement quand ceux-ci se terminent à l'avantage du professeur Faurisson (voy., ci-dessus, Chronique, p. 77).
P. Vidal-Naquet aime à s'instituer tout à la fois procureur, juge d'instruction et juge du siège. Il l'a prouvé notamment dans l'affaire Luc Tangorre. Le 24 mai 1983, L. Tangorre avait été condamné à Aix-en-Provence par la Cour d'assises des Bouches-du-Rhône à quinze ans de réclusion criminelle pour une série de viols particulièrement odieux. P. Vidal-Naquet, aidé de son fils Francois, avocat, avait lancé une campagne en faveur du condamné. Avec l'aide de ses amis habituels, Robert Badinter, ministre de la Justice, et l'avocat Jean-Denis Bredin, apparenté, semble-t-il, au capitaine Dreyfus, il avait mené si grand tapage que Francois Mitterrand (toujours lui !) avait accordé à L. Tangorre une grâce présidentielle qui, peu de mois après, permettait la libération du condamné. Mis en liberté conditionnelle le 15 janvier 1988, L. Tangorre avait, dans la région de Nîmes, le 23 mai 1988, violé deux étudiantes américaines de 21 ans. S'aidant d'huile de vidange, il les avait sodomisées. Le 8 février 1992, à Nîmes, la Cour d'assises du Gard le condamnait à 18 ans de réclusion criminelle. P. Vidal-Naquet confessait alors son erreur tout en la minimisant et tout en s'en prenant aux magistrats nîmois, ce qui allait lui valoir une réplique des plus sévères ("Luc Tangorre et notre erreur", Le Monde, 15 février 1992, p. 1-2 ; "La réponse de deux magistrats nîmois à P. Vidal-Naquet", Le Monde, 6 mars 1992, p. 2). Didier Gallot, juge d'instruction, rappelle quelques péripéties de cette affaire où il décrit P. Vidal-Naquet comme un homme "ivre de suffisance" (Les Grâces de Dieu/Le scandale des grâces présidentielles, Albin Michel, 1993, p. 60). On ne manquera pas, avec le recul du temps, de savourer l'emphase de celui qui, sûr de sa science d' "historien" et d' "esprit sérieux", admonestait alors les juges : "Si j'affirme qu'il y a eu erreur judiciaire [...] c'est parce que cette innocence ressort de l'analyse du dossier telle que l'a pratiquée l'historien que je suis" ; "Il ne peut y avoir aucun doute pour un esprit sérieux. Contre Luc Tangorre, il n'existe aucune preuve digne de ce nom. Ma conviction personnelle, absolue est qu'il est innocent" (Le Monde, 28 décembre 1983) ; "Tout se sait toujours [...] et j'aime à penser au visage que feront les juges lorsque le vrai coupable aura été identifié" ("Pour Luc Tangorre, encore et toujours", Le Matin de Paris, 1er nov. 1986).
Il y a chez ce professeur comme une fatalité de l'erreur. On pourrait citer bien d'autres fautes extrêmement graves qu'il lui a fallu admettre à contrecoeur. La postérité retiendra essentiellement de lui la fameuse déclaration d'historiens rédigée en 1979 avec son ami Léon Poliakov contre les auteurs révisionnistes (voy., ci-dessus, p. 55) :
Il ne faut pas se demander comment, techniquement, un tel meurtre de masse a été possible. Il a été possible techniquement puisqu'il a eu lieu. Tel est le point de départ obligé de toute enquête historique sur ce sujet. Cette vérité, il nous appartenait de la rappeler simplement : il n'y a pas, il ne peut y avoir de débat sur l'existence des chambres à gaz (Le Monde, 21 février 1979, p. 23).
Dans la dénonciation des révisionnistes au sein de l'université francaise, P. Vidal-Naquet trouve ses plus sûrs soutiens auprès de Pierre Chaunu et de Jacques Le Goff.
Dès les années quatre-vingt, Serge Klarsfeld est parvenu à accréditer l'idée fallacieuse selon laquelle l'Allemagne possédait une loi explicitement antirévisionniste, dite Auschwitz-Lüge-Gesetz ou "loi du mensonge d'Auschwitz". La vérité est que S. Klarsfeld souhaitait le vote d'une telle loi dès la fin des années soixante-dix (on l'appelait en Allemagne la "Lex Klarsfeld") mais qu'il n'est jamais parvenu à l'obtenir. Le seul résultat de tant d'efforts fut la création, le 13 juin 1985, de l'article 194 du code pénal allemand, qui, simplement, habilite un procureur à instituer une poursuite sur le fondement d'articles portant, principalement, sur l'outrage à la mémoire des morts : articles 86, 86a, 130, 130a, 140, 185, 186, 187, 187a et 189.
Si Klarsfeld, Vidal-Naquet, le rabbin Sirat et d'autres personnalités juives cherchaient à faire croire à l'existence, en Allemagne, d'un article de loi explicite contre le révisionnisme (ou : négation ou contestation des crimes nazis), c'était afin de justifier la création, en France, d'une loi identique, et cela en vertu de l'argument si souvent employé en d'autres circonstances selon lequel la France n'allait tout de même pas faire moins que l'Allemagne en pareil domaine.
Le mensonge de ces apôtres de la répression s'est, récemment, dévoilé comme tel. La presse francaise vient, en effet, d'annoncer : "L'Allemagne va bientôt punir les négationnistes" ; "Ses dirigeants viennent de mettre au point un projet de loi qui prévoit des peines allant jusqu'à trois ans de prison pour ceux qui nient la réalité de l'extermination de millions de Juifs dans les camps de concentration nazis durant la seconde guerre mondiale. Le texte devrait être présenté au Bundestag dès la semaine prochaine afin qu'il puisse être voté et entrer en vigueur avant l'été. Jusqu'ici la propagation de thèses négationnistes n'était pas explicitement interdite et ses auteurs pas toujours condamnés" (Le Quotidien, 14 mai 1994, p. 10). Or, le Bundestag vient de voter le texte à l'unanimité (une unanimité stalinienne) et il est probable que le Bundesrat s'apprête à en faire autant. Mais le jugement de Mannheim (voy., ci-dessus, p. 70) prouve que les magistrats répugnent à obéir servilement aux ukases politiques en la matière.
La France, "patrie des droits de l'homme", est donc bien le premier pays au monde à avoir créé le délit de révisionnisme, portant ainsi gravement atteinte à la liberté de pensée, d'opinion, d'expression ainsi qu'à la liberté de la presse et aux droits de la recherche scientifique.
A l'heure qu'il est, le seul pays qui ait suivi l'exemple de la France est l'Autriche où un amendement à une loi du 26 février 1992 sur la répression du néo-nazisme dispose : "Quiconque, par l'imprimé, la radio ou un autre moyen d'information ou [encore] publiquement d'une autre manière propre à toucher beaucoup de personnes, conteste, bagatellise grossièrement, approuve ou cherche à justifier le génocide national-socialiste ou d'autres crimes nationaux-socialistes contre l'humanité" est passible d'une peine d'un an à dix ans de prison (voy. Waltraud Baryli, "Autriche : le Parlement de Vienne "adapte" la législation réprimant les néo-nazis", Le Monde, 4 mars 1992, p. 3). Ladite loi a été promulguée par le président de la République autrichienne Kurt Waldheim, qui espérait ainsi, mais en vain, rentrer en grâce auprès du Congrès juif mondial (voy. Bundesgesetzblatt für die Republik Österreich, 19 mars 1992, loi 148). La répression s'est immédiatement abattue sur de nombreux révisionnistes autrichiens avec la collaboration si empressée des journalistes autrichiens, dignes émules en délation de leurs confrères francais, que la police autrichienne, surprise de tant de zèle, a déclaré leur valoir "une fière chandelle" (News, article signé d'Andreas Kuba et d'Atha Athanasiadis, 7 juin 1993, p. 14-16) (1).
La répression contre les révisionnistes s'exerce donc, à l'étranger, en Allemagne et en Autriche mais aussi en Grande-Bretagne, en Suède, aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse, en Pologne, en Croatie, en Italie, ainsi qu'au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande.
En revanche, aux États-Unis, les tentatives de répression soit judiciaire, soit purement criminelle, ne parviennent pas à enrayer un extraordinaire développement du révisionnisme historique jusque dans les universités et dans certaines émissions de télévision les plus populaires, et cela malgré l'emprise de l'idéologie "politically correct".
La Belgique envisageait de suivre l'exemple de la France mais elle vient d'y renoncer, le législateur se rendant compte qu'instituer l'infaillibilité des juges de Nuremberg revenait à poursuivre éventuellement ceux qui affirment que le massacre de Katyn n'est pas un crime allemand comme le prétendaient ces juges mais un crime soviétique comme a fini par le prouver l'ouverture des archives russes.
La Suisse se prononcera le 25 septembre 1994 par referendum sur l'adoption d'une loi votée à Berne et instituant le délit de révisionnisme et qu'a jusqu'ici bloquée une pétition, comme le prévoit la constitution helvétique.
En avril 1993, le Parlement européen a adopté, par 278 voix pour et 39 voix contre, un plan de bataille contre l'intolérance raciale et le révisionnisme ; ce plan pourrait prendre effet en 1995, "année européenne de l'harmonie entre les peuples" (Arieh Doobov [de Bruxelles], "Jewish World", The Jerusalem Report, 20 mai 1993, p. 8).
Mais, sans plus attendre, divers pays européens pratiquent une politique antirévisionniste au-delà de leurs frontières respectives.
C'est ainsi que l'Autriche et l'Allemagne poursuivent à l'étranger des révisionnistes qui ne sont ni autrichiens, ni allemands, et que les Pays-Bas poursuivent jusqu'en France le professeur Faurisson pour avoir laissé publier, en Belgique, en flamand/néerlandais et sous un titre signifiant "Une approche critique du journal d'Anne Frank", l'étude du fameux journal telle qu'elle était parue en France, en 1980, dans le livre de Serge Thion, Vérité historique ou vérité politique ?, aux éditions de la Vieille Taupe.
Les zélotes de la répression antirévisionniste viennent de subir de sérieux revers en Autriche avec la décision de non-lieu rendue le 24 mai en faveur de l'ingénieur Emil Lachout et une autre décision de non-lieu rendue le 8 juin en faveur de l'ingénieur Walter Lüftl qui avait dû remettre sa démission de président de la chambre des ingénieurs d'Autriche pour avoir diffusé un écrit sur les impossibilités physico-chimiques des chambres à gaz homicides et des camions à gaz homicides (voy., ci-dessus, p. 68-70).
Au Canada, les organisations juives, qui déploient depuis quinze ans une intense activité en faveur de la répression judiciaire contre les révisionnistes et contre les prétendus "criminels de guerre", subissent défaites sur défaites grâce, en particulier, à l'action d'Ernst Zündel.
En Suède, Ahmed Rami, indifférent aux peines de prison et aux agressions physiques, continue, avec de nombreux Suédois, universitaires ou non universitaires, à multiplier écrits et actions en faveur du révisionnisme.
Il n'est pas d'exemple que, dans un seul pays au monde, la répression antirévisionniste soit parvenue à ses fins.
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NOTES
(1) Le Centre juif de documentation de la résistance
autrichienne produit un modèle imprimé de dénonciation
des révisionnistes auprès des procureurs dans son
Handbuch des österreichischen Rechtsextremismus (Manuel
de l'extrême droite autrichienne), Vienne, Deuticke, novembre
1993, p. 603).
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BARDÈCHE (Maurice), Nuremberg ou la Terre promise, Les Sept Couleurs, 1948, 271 p.
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-- THION (Serge), Vérité historique ou vérité politique ?, La Vieille Taupe, 1980, 352 p.
TAYLOR (A. J. P.), Les Origines de la seconde guerre mondiale, Presses de la Cité, 1961.
VIDAL-NAQUET (Pierre), « Un Eichmann de papier, Anatomie d'un mensonge », in Les Juifs, la mémoire, le présent, Maspero, 1980, repris dans Les Assassins de la mémoire, La Découverte, 1987.
FAURISSON (Robert), Réponse à Pierre Vidal-Naquet, La Vieille Taupe, 1982, 96 p.
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GUILLAUME (Pierre), Droit et histoire, La Vieille Taupe, 1986, 192 p.
MONCOMBLE (Yann), Les Professionnels de l'antiracisme, Faits et documents, 1987, 343 p.
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PAUVERT (Jean-Jacques), Nouveaux (et moins nouveaux) Visages de la censure, suivi de L'Affaire Sade, Les Belles Lettres, 1994, 199 + 76 p.
INTRODUCTION
I LE TEXTE DE LA LOI ET SON FONDEMENT
(le jugement de Nuremberg)
II UNE LOI QUI BAFOUE LES PRINCIPES DU DROIT
III UNE LOI QUE LES JUGES APPLIQUENT DE FAÇON
CONTESTABLE
IV UNE LOI DE NATURE SACRÉE
V LES RECOURS POSSIBLES CONTRE CETTE LOI
VI CHRONIQUE DE LA RÉPRESSION ANTIRÉVISIONNISTE
CONCLUSION
ANNEXES:1 : Au fondement de la loi Fabius-Gayssot, le procès de Nuremberg
ANNEXES 2 : Jacques Toubon contre le délit de révisionnisme historique 3 : Pierre Vidal-Naquet en faveur du délit de révisionnisme historique 4 : Brefs aperçus de la répression légale à l'étranger
BIBLIOGRAPHIE
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