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Voyez les ECHOS RADAR qui mettent en relief quelques éléments de l'actualité qui nous semblent particulièrement significatifs de notre époque. Nos amis lecteurs sont invités à nous envoyer leurs propres "échos radar" par courrier électronique.

L'ACTUALITE DE DÉCEMBRE 1999

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Simon Wiesenthal Center


Le centre de la police de la pensée soulève des protestations lorsqu'il prétend règlementer Internet, ce que l'on peut y dire et y vendre: nous avons un pot-pourri de réponses à ses prétentions (en anglais).

NIPPON PAS BON

Nintendo s'est fait salement attraper. Dans un jeu appelé Pokemon, une carte portait l'image inversée d'une svastika. C'est un très ancien symbole du soleil, en Asie, devenu un signe porte-chance, que l'on trouve sur les murs des temples bouddhistes en Chine, en Corée et au Japon. Des dizaines de siècles avant Adolf. N'importe. Il y a eu une plainte de l'Anti Defamation League (ADL), l'organisation de chantage planétaire qui émane de la franc-maçonnerie juive nommée B'nai Brith. Un de ses porte-parole, K. Jacobson, après avoir enregistré les excuses plates de Nintendo, a dit que le retrait de la carte incriminée "montrait de la sensibilité envers les sentiments des juifs" et que si l'ADL reconnaissait qu'il n'y avait pas eu intention de nuire, "les biens circulent trop aisément d'un endroit à l'autre".
Voilà l'instance de régulation du commerce mondiale toute trouvée: le rabbinat et sa kashrout beit-ed-din autoriseront la circulation des biens. Qui pourrait s'en plaindre?

Le B'nai Brith, qui ne manque pas d'un humour dévastateur, vient d'organiser son "quatrième salon des écrivains du B'nai Brith", à Paris, à la mairie du seizième, le 28 novembre. Le thème de la table ronde était d'une désopilante actualité: "Tolérance et judaïsme: quelle réalité?". Croyez-le ou non, c'est vrai! C'est dans Le Monde du 18 novembre 1999, à la page 14, page qui comporte aussi les nominations dans l'ordre de la Légion d'honneur, de François Bédarida, poulpe connu dans les milieux universitaires, éditeur de Pressac, au grade d'officier, et de Josyane Savigneau, bovaro-bauvoirienne au Monde, faite seulement chevalière. Comme quoi, se farcir des nouilles idolâtres, ça rapporte. (It is a private joke).

GROSSE BLAGUE

Manfred Roeder, vieux nostalgique du Reich de 70 ans, été condamné à deux ans de prison à Stralsund, dans la républicule allemande, pour avoir dit que l'Holocauste était une "blague" en août 1998. (AP du 2 décembre 1999)

POLICE DE LA PENSEE

On ne résiste pas au plaisir de reproduire cet authentique communiqué du MRAP:

On pourrait se dire: c'est ce qui arrive normalement à force de bourrer le crâne de ces chers petits avec des histoires de nazebroques. Mais ce n'est pas tout. Ce n'est même qu'un début. Tout le petit monde crapoteux de la basse police de la pensée s'est jeté sur l'aubaine. Et d'appeler au boycott, et de faire circuler des pétitions, et de rameuter le landerneau des "survivants", pour "ouvrir les portes de l'histoire" ... Ainsi, par exemple, le site Medito ("webzine indépendant non marchand") <[email protected]> qui titre <Enfin des réactions quasi "officielles":

Ce qui déclenche le réflexe immédiat de prosternation de Cécile Lestienne, "rédacteur en chef de Science et Vie Junior" (orthographe sic) qui reconnaît volontiers que ses lecteurs sont des cons:

Elle ajoute que le dessein des élèves était de lutter contre le fascisme.
On voit que c'est un combat qui se livre de préférence à plat ventre...
Mais il ne faut pas manquer non plus le courrier envoyé à ce Richard Wild, flicaillon. C'est le choeur des ménades:

J'IRAI DANSER SUR VOS TOMBES

LE CALME REGNE A VARSOVIE

TRANSIT

LE NEO-NAZI SE RECONNAÎT À SA PROPRETÉ

C'EST PAS MOI

On assiste encore périodiquement, malgré l'éclatement du Front National, à des "indignations" d'artistes contre Jean-Marie Le Pen et le mal absolu qu'il représente à leurs yeux. La dernière en date, qui a fait grand bruit dans le Landerneau médiatique, concerne le procès intenté par ce dernier à l'écrivain Mathieu Lindon pour son livre intitulé, jugez plutôt l'ironie, "Le Procès de Jean-Marie Le Pen".
Le Pen a gagné son procès en diffamation, et Lindon (qui soit dit en passant est le fils de Jérôme Lindon, le patron des éditions de Minuit; le monde est petit) a été condamné le 11 octobre dernier à une amende conséquente. Le tribunal a en effet jugé que l'auteur n'apportait pas de preuve de ce qu'il avançait, et qu'il s'agissait de ce fait de diffamation. Le fait que le livre porte la mention "roman" n'a pas arrêté le tribunal, celui-ci jugeant plutôt que Le Pen ne pouvait être nommément désigné comme le chef d'une "bande de voyous".
Or ce qui est intéressant dans cette affaire, somme toute banale, est la nature de la mobilisation qui a suivi. Croyez-vous que les "intellectuels" se soient indignés contre la condamnation d'un romancier, contre l'impossibilité d'écrire ce que l'on veut, même si cela ne plaît pas à certains? Non, évidemment. Nos intellectuels, écrivains pour ceux qui nous occupent, ont concocté une pétition contre Le Pen, dont la phrase "clé" est la suivante: Ceci
"n'est pas diffamatoire et je suis prêt à l'écrire dans un roman". Comme si la question était de savoir si ce livre était diffamatoire. Comme si l'on pouvait juger d'une réalité, d'une vérité. Au lieu de se concentrer sur le problème vital de la liberté d'expression, et à plus forte raison sur celui de la liberté du romancier, les pétitionnaires, parmi lesquels tous les grands noms de la littérature bien-pensante et quelques honnêtes gens ayant atterri là par mégarde, ont préféré s'attaquer, une fois de plus, à Le Pen. Parce c'est tellement plus simple de toujours tomber sur lui. N'importe qui d'autre aurait pu attaquer Lindon, sauf le grand méchant loup. C'est le mal qu'il faut combattre, et pas défendre la liberté des auteurs. La perspective est bien différente, et nos plumitifs en manque d'imagination écrivent: "Si ces phrases sont jugées diffamatoires dans un roman, elles le sont aussi dans la réalité. S'ils sont logiques avec eux-mêmes, Jean-Marie Le Pen doit me poursuivre et le tribunal me condamner pour les avoir reproduites ici."
La bêtise est parfois confondante, la preuve en est faite: il est tellement plus simple de proclamer une vérité, aussi simpliste soit-elle, que de réfléchir sur le vrai danger de ce jugement, à savoir que la diffamation, même romanesque, est désormais illégale. Un seul écrivain semble l'avoir compris, il s'agit de Christine Angot (qui dénonce ces écrivains qui veulent, dit-elle, faire la queue pour aller en prison, c'est tellement "tendance"), qui écrit à propos de cette pétition:
"je ne peux pas signer la pétition parce que je ne suis pas prête à écrire une phrase dans un roman qui ne soit pas diffamatoire".
Là est la vraie question, mais ceux qui tournent en rond, les chiens qui se mordent la queue, ne l'ont pas vue. L'espoir est mince qu'ils le comprennent un jour, puisqu'ils ont encore le même os à ronger, dont ils ne se lassent pas. Et si un auteur ose, dans un livre, faire dire à ses personnages des phrases peu "correctes", ce seront les mêmes, n'en doutons pas, qui hurleront avec les loups contre la dangerosité d'une telle initiative. On ne peut pas tout dire, avec l'holocauste, vous savez...vous ne seriez pas antisémite, non? Houellebecq n'a pas eu toute la profession derrière lui, et c'était il n'y a pas si longtemps. A bon entendeur...

COMPLEXE DE CASTRATION

D'après le journal hongrois Nepszabadsag, le ministère hongrois de l'héritage culturel national a promis de donner des locaux permanents à la fondation hongroise Auschwitz et au Centre de Documentation sur l'Holocauste dans une ancienne synagogue.
Mais pourquoi en français "hongrer" veut-il dire "châtrer"?

According to Hungarian newspaper Nepszabadsag, the Ministry of National Cultural Heritage here in Hungary promised to give
permanent building to the Hungarian Auschwitz Foundation and Holocaust Documentattion Centre in a former synagoge building,
and establish a Holocaust Documentation Centre and Memorial Collection in the same building.

LES VAUTOURESSES

En cette époque de sémantique néo-féministe, il nous fallait contribuer à l'idée que les vautours qui s'emparent d'un cadavre pour se faire mousser dans les journaux et se faire un maximum de pognon peuvent aussi bien être des femmes. D'où le néologisme risqué de "Vautouresse". Mais comment qualifier ce soudain attroupement de nécrophages britanniques autour de la défunte Anne Frank? Il y a autour d'Anne Frank une odeur d'oseille, de fraîche, qui a tourné bien des têtes depuis les années 50, avec des procès en cascade, et la géniale manipulation d'Otto Frank, le papa inspiré. Trois vautouresses ont donc fait des "biographies" et se tirent dans les pattes pour capter à leur profit ce nouveau fleuve Pactole. Voir l'article de l'Independant ci-joint.

QUI REGULERA LES REGULATEURS ?

On apprend que "réunis à Paris, les représentants de soixante-quinze instances de régulation [d'Internet] du monde entier échangent leurs expériences et leurs réflexions, mais ils restent partagés sur la manière de veiller sur les contenus de la Toile" (Le Monde, 2 décembre 1999). Cela nous intéresse parce que nous sommes toujours curieux de savoir à quelle sauce nous allons être mangés. On sent bien que la liberté d'expression est un phénomène terrible qui inquiète tous les pouvoirs et qu'ils n'auront de cesse de l'abolir, comme si c'était le dernier des privilèges féodaux. Lorsque ces gens-là disent "veiller sur les contenus", il veulent dire, en français normal, "supprimer", "interdire", "mettre en cabane", "tuer". Nous le savons. Nous avions ouvert, au début de ce site, en 1996 une rubrique sur "la bataille pour le contrôle d'Internet", que nous avons cessé d'alimenter parce que cela nous aurait pris de plus en plus de temps et que nous voulions nous concentrer sur la documentation relevant du révisionnisme historique [Néanmoins, on peut consulter l'index des pages actualité pour un récapitulatif de toutes les nouvelles que nous y donnons sur ce point comme sur d'autres].
Mais il faudrait reprendre ligne à ligne un article comme celui du Monde pour voir tous les mécanismes répressifs qui sont inscrits, comme dans les replis du cerveau reptilien de tous ces dignes représentants des premier, deuxième, troisième et quatrième pouvoirs. Un seul exemple:
"Les Singapouriens... estiment que <la clé est l'éducation des parents>". Quand on sait que Singapour est un Etat policier orwellien, que la délation, la censure, les tribunaux les plus loufoques règnent sur Internet que le régime contrôle de la façon la plus étroite, on trouve cette phrase absolument fantastique.
Il paraît que le système le plus sophistiqué de réglementation répressive se trouve au Liban. Cette réunion s'est tenue à l'initiative d'Hervé Bourges, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, qui voudrait bien se voir confier la tâche de Policier Suprême de l'Internet. (Voir "Le CSA veut imposer sa présence dans la "corégulation" d'Internet", Le Monde, 7 septembre 1999). On se souvient que du temps où il était directeur de radio, Bourges était surnommé "La Voix de Son Maître". Le CSA sert surtout à empêcher les gens de faire des radios et des télévisions libres. Il y a de ces continuités...
Ce pauvre esclave allait être aussitôt déçu. On apprenait le lendemain que
"Le premier ministre Lionel Jospin a chargé, mercredi 1er décembre, le député Christian Paul (PS, Nièvre [c'est à dire un héritier de l'odeur de sainteté mitterrandienne] d'une mission pour la création d'un organisme réunissant les différents acteurs publics et privés de la régulation d'Internet. M. Jospin a donné suite à une proposition du Conseil d'Etat de "réunir en un même lieu l'ensemble des parties prenantes à la corégulation". Il a aussi précisé que "ce lieu associerait les autorités de régulation françaises": l'Autorité de régulation des télécommunications (ART), le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL). Selon lui, "aucune autorité de régulation existante ne peut prétendre à elle seule assurer la régulation" d'Internet. Christian Pierret, secrétaire d'Etat à l'industrie, a annoncé mercredi, au sommet des régulateurs réunis à Paris que cet organisme serait inséré dans la loi sur la société de l'information." (Le Monde, 3 décembre 1999)
Dans un sens, c'est une décision rassurante. Mettre trois administrations aussi mirobolantes l'une que l'autre dans le même panier, ça nous donne dix ans de répit. Ce n'est pas de là que viendra le danger. Mais derrière ces candidats à la dictature du politiquement correct social-démocrate, il y a d'autres polices qui peuvent se développer dans l'ombre.
Que serait donc cette instance? Voici ce qu'en dit une péronnelle certifié maîtresse des requêtes au Conseil d'Etat et inspiratrice probable de l'hyperophtalmique Jospin: Ce "lieu" doit
"permettre aux acteurs actuels de régulation (législateur, juges, entreprises, autorités de régulation...) d'échanger et de se coordonner. Il doit constituer une instance de veille, d'information, de concertation, de conseil et de mobilisation. Il doit offrir une vision transversale et décloisonnée indispensable à la compréhension de ces phénomènes complexes." (Le Monde, 27 novembre 1999, p. 17). Alors, là, vraiment, avec tout ce salmigondis, on est tranquille pour un siècle ou deux.

DEBOUCHAGE

En tant que caméléon caractériel, Philippe Séguin est un des rares politiciens qui ait quelque relief. Il vient de faire une exercice de lèche particulièrement répugnant sur la partie postérieure de Ben Ali, sorte d'Artaxerxès sanguinaire qui règne sur une Tunisie sans partage, au prétexte, sans doute, qu'il est né lui-même à l'ombre de Carthage. Pourquoi se fâcher avec Chirac si on cire les pompes de Ben Ali?
Il vient de conclure un colloque organisé par l'increvable Revue des deux mondes.
Il a critiqué un "démantèlement des citoyennetés" qui, selon lui, a pour effet de "faire place nette au tribalisme". Dénonçant le "différentialisme" qui saperait les bases d'une république fondée sur le principe d'égalité, l'ancien président du RPR a déploré la mise ne place
"d'un impérialisme communautariste [...] qui se masque sous une idéologue humaniste" et "promeut la différence contre la citoyenneté". Par ailleurs, s'il a jugé "légitime que la Shoah débouchât sur la notion de crime contre l'humanité", le député (RPR) des Vosges a expliqué que "Nuremberg était une exception" et que "tout change lorsque le tribunal devient permanent". Une critique implicite des juridictions internationales (Le Monde, 4 décembre 1999).
Le plumitif laisse échapper sa rancoeur dans la dernière phrase, mais il n'a rien compris. Ce que dit Séguin, c'est que Nuremberg n'était pas le droit, c'était un exception au droit, et qu'un tribunal, aujourd'hui, même international, devrait suivre les règles du droit.
En plus, il ne dit pas que la Shoah "débouche" sur de grasses rétributions financières, mais sur une "notion de crime contre l'humanité". Cela veut dire, en termes juridiques, que cette notion ne pré-existait nullement aux faits et qu'il est donc illégitime de l'appliquer rétroactivement.
Bienvenue au club, Philippe. Tu y retrouveras Charasse, qui s'est récemment lâché devant les caméras de France 2 en disant qu'on pouvait se tromper au sujet de Hitler ou au sujet des chambres à gaz, mais qu'on ne pouvait pas se tromper sur le rôle des renseignements généraux dans la fuite de l'assassin du préfet Erignac... Le Mrap dresse l'oreille. Charasse baissera-t-il ses bretelles?

PHOTOS

Les amateurs de photos d'Auschwitz peuvent en voir quelques-unes sur leur écran, en particulier des photos des crématoires dans l'état actuel. On peut vérifier de visu, sur le Kréma II que "pas de trous, pas d'holocauste" (No holes, no Holocaust", formule made in faurissonia). Voir le site très orthodoxe.
Une carte d'Auschwitz apparaît. Comme vous savez où se trouvent les Kréma, vous cliquez dessus, sur la carte. Et quelques photos d'amateur apparaissent. Auschwitz dans votre fauteuil!!! Pour le strip-tease (voir plus haut) débrouillez-vous tout seuls.

VIDEO

Toujours dans votre fauteuil, vous pourriez être soudain saisi par le désir de voir et d'entendre R. Faurisson. Rien de plus facile. Il vous suffit de commander une vidéo de 85 minutes de conversation (en anglais) entre Ernst Zündel et Robert Faurisson sur le thème "persecution through prosecution" (la persécution par les procès incessants). Demandez la version PAL. 30 $ US seulement. Egalement une video d'entretien avec Frederick Toben (103 minutes, 50 $). Cadeau de Noël? Catalogue chez Samisdat Publishers Ltd, 203 Carlton Street, Toronto, ON M5A 2L1, Canada.

FILM

Un certain Samuel Blumenfeld dit, dans Le Monde du 29 septembre, que la présentation du film Mr Death, sur Fred Leuchter, lui avait permis de "retrouver la trace d'Errol Morris". Nous n'étions pas dans cette inquiétude-là. Mais l'article se termine par quelques phrases, les seules consacrées au dernier film dudit Morris:
"De Fred Leuchter, personnage central du nouveau film d'Errol Morris, émane une normalité tout aussi inquiétante. Produit d'un système, il en respecte servilement les règles -- comme beaucoup d'individus interrogés dans les films de Morris." Ne pourrait-on en dire autant de ceux qui sont salariés dans les journaux? Emane-t-il d'eux une "normalité inquiétante"?

REPORTS

Le procès d'Henri Lewkowicz, qui avait téléphoné à France-Inter un jour où Le Pen était l'invité d'une émission matinale, en disant que les chambres à gaz étaient "un bobard", se tiendra le 2 mars, à la XVIIe chambre, comme d'habitude. Cette chambre a d'illustres prédécesseurs. Maintenant, c'est nous, les défenseurs de la liberté d'expression, mais c'est sans le faire exprès.
Le procès en appel de Plantin est, lui, reporté au 9 février, à Lyon. Cf le récit que nous faisions à l'époque, avec transcription de l'intervention (juillet 1999).

SOUS-DEVELOPPE

Il a fallu que la gifle vienne d'un malheureux sous-développé, le Brésilien Sergio Vieira de Mello; Il cogne sur ces pantins de Glucksmann et Bernard-Henri Lévy qui passent leur temps à donner des leçons aux autres. Vieira travaille à l'ONU et gère les situations sur le terrain. Il l'a fait au Cambodge, en Yougoslavie et il vient d'être nommé administrateur du Timor oriental. Les Nations Unies, sur le terrain, ce n'est pas toujours brillant. Parce que c'est entièrement manipulé par les Grandes Puissances. Mais Vieira a dû intituler sa réponse: "Réplique à deux intellectuels cabotins". (Le Monde, 17-18 octobre 1999). Les cabotins sont docilement retournés à la niche.

CE QU'EST LA GAUCHE ISRAELIENNE

Dépêche du 28 septembre 1999: "L'armée israélienne a ordonné la confiscation de centaines d'hectares de terres de Cisjordanie, destinées à devenir un terrain d'entraînement militaire, a-t-on indiqué dimanche 26 septembre, de source palestinienne. Par ailleurs, le ministère de l'habitat a lancé quelque 2600 appels d'offres pour la construction de logements dans les colonies en Cisjordanie depuis la formation du cabinet d'Ehoud Barak en juillet, selon la radio israélienne."

Cela dure depuis 1920... Merci l'Holocauste, merci les "jamais plus ça", merci les "survivants" qui pleurnichent et tendent la sébile... merci les "antifascistes de gauche" qui font des poutous à Barak... merci tout le monde...

REGARDS PERSANS

La presse s'est couverte de placards publicitaires, surtout au moment de la visite du président Khatami, "pour la libération des 13 otages juifs iraniens"; "Iran: 13 juifs innocents risquent d'être pendus". Et on retrouve les flonflons qui accompagnèrent jadis les mêmes litanies pour "sauver" les juifs de Syrie, d'Union soviétique, etc. Tout récemment on a "sauvé" les juifs de Cuba. Ces pauvres zigs vont pouvoir maintenant vivre aux frais de la princesse, plus richement qu'à la Havane! Mais c'est surtout l'impudence de cette campagne: rien ne prouve, et on ne tente même pas de prouver que ces juifs ne se seraient pas livrés à l'espionnage.
Il faut quand même rappeler que le Mossad était si extraordinairement bien implanté en Iran pendant la période du Shah, grâce à la présence d'une importante et riche communauté de juifs iraniens, que la CIA elle-même faisait confiance à la Savak, cornaquée par le Mossad, pour savoir ce qui se passait en Iran. C'est d'ailleurs de Téhéran qu'est venue la meilleure étude du Mossad et de ses activités, rédigée par l'antenne de la CIA sur place. Ce document de 300 pages est tombé dans les mains des manifestants qui avaient envahi les locaux de l'ambassade américaine, au moment de la crise des otages. Il a été publié à Téhéran dans une série de documents américains de même source. Dans les rapports qui ont suivi le prodigieux échec américain en Iran, un pays qu'ils avaient armé jusqu'aux dents et qui était une semi-colonie US, une bonne part du blâme a été reportée sur les services de renseignement israéliens sur place.
Ils ont encore été mis en évidence au moment de l'Irangate, ce circuit financier, installé sous Reagan, qui permettait de vendre des armes, en grande partie des copies israéliennes, à l'Iran, en guerre contre l'Irak, pour financer les opérations clandestines, interdites par le Congrès, des "contras" dans le Nicaragua des sandinistes.
Aujourd'hui, une bonne partie de l'establisment militaire et du renseignement israélien est tenue en main par des gens de la région, juifs iraniens ou kurdes. Dire que ces 13 juifs sont innocents... C'est possible, mais ce n'est ni assuré ni probable.
Pourtant plusieurs pétitions ont circulé. L'une d'elle, publiée dans Le Monde le 28 octobre 1999, exige
"la mise en liberté de ces personnes arrêtées sans fondement". Parmi ces experts des questions d'espionnage au Moyen-Orient, on retrouve Alexandre Adler, porc multicarte, Robert Badinter, ancien avocat de la LICRA, Mgr Billé, primat des Gaules, Georges Charpak, spécialiste du Meccano et prix Nobel, Jacques Delors, père de Martine Aubry, Raphaël Drai, panjudaïste, notre vieux copain Alain Finkielkraut, André Glüuksmann, Marek Halter et Ivan Levai, le célèbre trio des "Inconnus", Alain Juppé, ex-valet de chambre, Sarkozy, Tibéri, Rocard, bref tout le carnet mondain du CRIF. Quand on les sonne, ils se mettent aussitôt au garde-à-vous.

PAPONNARD DE GAUCHE

Nous disions, "notre vieux copain" Finkielkraut... Il vient d'écrire, à propos du procès Papon: "Le droit doit être désormais au service exclusif de la douleur." Il s'attaque à la meute qui réclamait l'emprisonnement de Papon. Il s'en prend vigoureusement aux deux clowns Klarsfeld: "L'Histoire vue par les Klarsfeld se ramène au contraste édifiant entre l'indéfectible générosité populaire et l'ignominie des fonctionnaires. Vive le peuple! Mort aux institutions! Tel est leur credo, telle est la leçon insensée qu'ils tirent du XXe siècle." (Le Monde, 26 octobre 1999, p. 17) Et plus loin: "Je leur dénie donc solennellement le droit d'annexer toutes les victimes à leur combat".
Combat de nécrophiles dans un tunnel qui file?...

PAPONNARD DE GAUCHE

Michel Bergès, l'historien qui fut à l'origine de l'affaire Papon -- c'est lui qui a découvert aux archives des documents signés de la main de Papon, alors fonctionnaire à la préfecture de Bordeaux, s'est avisé, mais un peu tard, que des "organisations", dont les tenants et les aboutissants sont assez occultes, allaient interpréter ces documents en dehors du leur contexte et en fausser le sens. Ce qui est banal, en somme. Papon, Bergès, et quelques autres donnent leur point de vue dans deux ouvrages: La Vérité n'intéressait personne, entretiens avec Michel Bergès; Affaire Papon: la contre-enquête, Hubert de Beaufort, préface de Léon Boutbien, postface de Jean-François Steiner, publiés chez François-Xavier Guibert, soit environ 700 pages qui méritent assurément la lecture. Car le procès Papon, pour ce qu'il dit et pour ce qu'il ne dit pas, est certainement un moment révélateur des ressorts cachés de la société française. Mais tout ce que trouve à dire le gardien préposé au Monde, c'est: "Un plaidoyer aux relents antisémites". (Nicolas Weill, 22 octobre 1999).
Avez-vous remarqué que les pro-sémites décrivent toujours les anti-sémites (ou supposés tels) en employant un vocabulaire biologique, celui-là même que les anti-sémites d'autrefois employaient pour évoquer les sémites (ou supposés tels)? Ce curieux mimétisme devrait faire l'objet d'une recherche plus approfondie....

CANNIBALES

Le hasard des choses nous met sous les yeux une coupure du Monde, datée du 22 mars 1962. Retenez l'année. C'est une brève qui parle de la publication d'une histoire du camp de concentration de Bergen-Belsen. On sait que ce fut l'un des plus terribles endroits de cet archipel des Lagers, à la toute fin de la guerre. Les images tournées par les Britanniques, qui prirent le camp, font le fond du film "Nuit et brouillard", dans une présentation dont la malhonnêteté est époustouflante.
Cette étude, signée du Dr Eberhard Kolb, rappelle la création de ce camp par Himmler en 1943 pour garder les "juifs privilégiés", les nantis, ceux qui auraient pu émigrer si les pays d'émigration n'avaient depuis longtemps déjà fermé leurs portes. En 1944, on y adjoint un "camp de convalescence". Des juifs malades y sont envoyés depuis d'autres camps, par exemple la jeune Anne Frank. Extraordinaire, non ? [cf. des renseignements du même ordre sur la destination du camp de Majdanek d'après Graf et Mattogno.] La question de concilier ce fait documenté avec le reste... sera résolue prochainement, sans aucun doute, par les Videlier, les Panczer, les Vidal-Naquet, les Igounettes et autres historiens diplômés.
Au premier décembre 1944, le camp comptait 15.257 détenus dont 6000 "juifs privilégiés", soit près de 45%. Qui étaient-ils? On voudrait des noms.
Comme d'autres camps sont repliés devant l'avance alliée, le nombre monte à 41.520 au 1er mars 1945.
Citons la phrase suivante:
"Le nombre de personnes décédées à Bergen-Belsen d'inanition ou de maladie s'est élevé à près de 49.000 de janvier à juin 1945." Tous ceux-là sont à mettre au compte des bombardements alliés. Plus rien n'arrivait, ni médicaments, ni nourriture, toutes les routes coupées, etc. Nouvelle phrase verbatim: "Le docteur Léo, médecin israélite du camp, a certifié avoir vu près de trois cents cas de cannibalisme dans le camp".
Faut-il attribuer 45% des cas de cannibalisme aux "juifs privilégiés"? Sans doute plus puisque les riches étant ceux qui se sont engraissés sur le dos des autres auraient pu succomber plus facilement à la tentation de mettre en pratique la métaphore qui les désignait comme des "buveurs de sang"? Anne Frank a-t-elle fini sous la fourchette d'un banquier?
On peut légitimement supposer que ces riches, nourris de la substance de leurs congénères, ont réussi ainsi à survivre. On les retrouve, par exemple, dans cette information publiée en mai 1945 par le numéro deux du Bulletin du Centre de documentation juive contemporaine:
"La Confédération helvétique a informé officiellement l'Agence juive que si des certificats d'immigration en Palestine n'étaient pas fournis immédiatement pour les 1620 Juifs de Bergen-Belsen admis temporairement en Suisse, tout le groupe devrait quitter la Suisse pour se rendre dans un camp de réfugiés en Algérie" (p. 10). Ainsi les riches cannibales ont pu se démerder pour arriver en Suisse. Ils ont pu changer de régime et passer du vieux détenu racorni au chocolat au lait!
On aimerait bien qu'ils évoquent pour nous leur "mémoire", qu'ils nous racontent, à la veillée, comment ils ont boulotté la fille du cordonnier de Zablotov, le cousin du chantre de Sighet, etc.
Cette histoire semble être oubliée de nos jours... Réveillons la mémoire!

ON VOUS LE DISAIT BIEN

La presse du mois d'avril a fini par emboîter le pas de Vidal-Naquet. Le Monde (du 24 avril) titre: "Le juge Balthasar Garzon enquête sur une persécution des juifs en Argentine. Entre 1976 et 1983, ils auraient été très nombreux parmi les <disparus>"'. Le juge venait de recevoir un rapport de 200 pages du Cosofam (Comité de solidarité avec les familles des prisonniers politiques), une organisation basée à Barcelone. On sait que cette ville sert de plaque tournante à une myriade d'organisations juives espagnoles (on croyait qu'ils avaient été expulsés...) et à la police israélienne qui encadre de près la police catalane. En somme, la dictature argentine rentrerait dans un cadre bien connu. Elle aurait voulu exterminer les juifs, elle aussi. Ce que l'article ne dit nulle part, c'est évidemment que la junte pourchassait tout ce qui était de gauche et que nombreux étaient les juifs dans cette gauche. Le rôle des juifs dans les mouvements de gauche est aussi un cadre historique bien connu de l'Europe du XXe siècle, mais il est malséant de l'exposer en plein jour.
Heureusement, l'Argentine est redevenue "démocratique". Maintenant, ce sont les révisionnistes que l'on pourchasse. Voyez notre "archive Ceresole" en espagnol.

LES GAZEURS

On attend toujours que soient tirées les conséquences des enquêtes parlementaires néerlandaises sur l'accident du Boeing cargo d'El Al sur l'aéroport d'Amsterdam en 1992. Le rapport a été publié le 22 avril 1999. Il était sévère pour trois ministres, celui de la santé pour ne pas avoir pris au sérieux les plaintes des malades de l'endroit où s'est écrasé l'avion, le ministre des transports qui semble avoir couvert des falsifications de documents et le premier ministre pour sa "passivité". La commission, peut-être malgré elle, a dû admettre ce que certains journalistes fouineurs avaient découvert: la présence à bord de plusieurs tonnes d'éléments précurseurs nécessaires à la fabrication massive de gaz sarin.
On veut contrôler la fabrication des armes par les Irakiens. Mais qui oserait mettre le nez dans la fabrication des armes nucléaires, chimiques et bactériologiques en Israël, le havre de paix des malheureux survivants?

DOUBLE SUISSE

Aux dernières élections suisses, le parti centriste, qualifié d'extrême droite par les journaux est devenu "le premier parti de la Confédération helvétique". Cela frise le scandale. D'autant que son leader, M. Christoph Blocher a écrit, paraît-il, une lettre à son compatriote révisionniste, condamné mais en appel, Jürgen Graf, le félicitant d'avoir écrit une brochure intitulée "Le déclin de la liberté suisse". Mais cette même presse oublie de dire qu'au moment du vote de la loi liberticide (pseudo-gayssotine) en Suisse, Blocher, après quelques tergiversations, avait appelé à voter pour.

ABOLIR TOUJOURS PLUS

Dans le processus d'abolition toujours plus avancée de ce qui aura peut-être été une éphémère tradition de 2500 ans, le gouvernement américain a contraint le Conseil de sécurité des Nations unies à exiger, sous menace de sanctions, de l'Etat indépendant de l'Afghanistan qu'il extrade un réfugié saoudien, Oussama Ben Laden, que les flics américains soupçonnent. C'est une grande première dans le droit international. Une simple affaire de police qui touche à la susceptibilité de l'Etat le plus massivement criminel du monde -- les Etats-Unis pris dans toutes leurs activités depuis le début de ce siècle -- se transforme en affaire du monde, mais d'un monde entièrement à la botte. La meilleure manière de faire savoir notre sentiment serait de souffleter le premier citoyen américain que l'on rencontrerait dans la rue en le priant courtoisement de bien vouloir rapporter cet incident au plus proche consulat de son pays.


LA GRANDE RESERVE DES CRIMINELS NAZIS

La France judiciaire va encore entrer en transe: on annonce le jugement par contumace d'Aloïs Brunner. Il est vrai qu'on commence à manquer de criminels des années 40 et que les jeunes générations étant de plus en plus ignorantes, il convient de leur bourrer de plus en plus le mou et que les procès sont supposés avoir une vertu éducative. Au moins, ça procure une sortie à certaines classes. D'ailleurs la moitié des actualités est maintenant consacrée à des séries de procès. Rien que pour la Justice elle-même, l'aveugle mémé au glaive et à la balance, on compte quatre anciens gardes des Sceaux actuellement inculpés pour divers délits en infractions: Pierre Méhaignerie (pognon), Olivier Guichard (abus de confiance), Henri Nallet (escroquerie), Jacques Toubon (bakchich). Ce sont ces gens-là qui donnent des leçons quand ils sont au gouvernement et qui appuient les poursuites contre les révisionnistes qui, eux, n'ont porté de préjudice à aucune personne réelle.
Donc on tient Brunner, ou plutôt on ne le tient pas. Il sera absent, car en réalité il est un peu mort.
Ce détail n'arrête pas les Klarsfeld. On va juger le cadavre absent de Brunner. Ensuite, il y aura sûrement Martin Bormann. Et le Dr Mengele. Et puis, pourquoi pas, Adolf Hitler pour l'an 2100 . Après tout, il y a des doutes sur sa mort... On voit l'Association des petits-fils et petites-filles et arrière petits-fils de fils et arrière petites-filles de déportés ester en justice vers la fin du siècle prochain, représentés par Jules-Antoine Klarsfeld, lui même petits-fils d'Arno, le patineur fou.

A propos du cadavre d'Adolf Hitler, nous avons retrouvé un texte inédit de Serge Thion dont seule la traduction allemande avait paru dans Sleipnir.


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