AAARGH
• la déclaration des trente-quatre historiens (février 1979) interdisant le débat sur "les chambres à gaz": fruit du combat commun de Vidal-Naquet et de Poliakov, elle est suivie en juin 1992 d'une palinodie éhontée de Vidal-Naquet (voir l'analyse de l'AAARGH)
Robert Faurisson fait, en deux fois, le récit de ses procès avant la loi: Le Révisionnisme devant les tribunaux francais, 1989, première partie, 77K, deuxième partie, 100K et 9003xx Mon expérience du révisionnisme, 1990 Première partie, 94K, deuxième partie, 97K.
En 1990, un texte de R. Faurisson analyse la loi.
Son adoption, ses premières années, tout se trouve excellemment analysé par Éric Delcroix, La Police de la pensée contre le révisionnisme.
Présentation des faits et analyse de l'AAARGH: Divine surprise, 20 décembre 2005.
Les textes publiés à l'occasion du débat sur l'histoire et la mémoire, suscité par l'article de la loi de février 2005 imposant l'enseignement des bienfaits de la colonisation dans les écoles françaises:
• L'esprit critique menacé, excellent article d'un professeur de droit de l'université de Rennes, Anne-Marie Le Pourhiet, sur les délits d'opinion, la privatisation de la justice et l'ensemble des problèmes que posent au juriste la dérive judiciaire entamée en 1972. Elle propose tout simplement: "Une remise à plat de l'arsenal répressif accumulé depuis la loi Pleven de 1972 et un retour aux principes initiaux et libéraux de la loi de 1881 sur la presse doit être envisagée". Le Monde, 3 décembre 2005.
• Pétition des militants sionistes appelant à ne pas confondre les horreurs de l'antisémitisme avec les p'tits malheurs des peuples non-élus,
• Déclaration du président de la république "à propos de la loi du 23 février 2005".
• Pétition des dix-neuf historiens, dont trois signataires de la déclaration de février 1979, appelant à la "Liberté pour l'Histoire" par l'abrogation des lois qui la contraignent, notamment et en premier lieu, la loi Gayssot de juillet 1990.
• Réaction des partis de gauche, rapportée par le journal Le Monde le 15 décembre: "Que les historiens fassent leur travail et laissent le Parlement faire le sien." Cette argumentation riche et fondée laisse l'électeur (et les lecteurs, facile comme jeu de mots, mais c'est pas si souvent qu'on rigole!) perplexe[s]: ce que reprochent les historiens non pas au parlement mais à certaines lois adoptées sous la pression de groupes qui ne représentent qu'eux-mêmes et pas la "volonté générale" encore moins l'intérêt général (concepts fondateurs d'une philosophie politique bien oubliée), c'est justement de les empêcher de travailler. On n'a encore jamais vu les historiens empêcher les députés de travailler (ou de ne pas travailler)… Toutes leurs réactions sont du même style: peut-on rappeler à ces messieurs que leurs électeurs sont si contents d'eux qu'ils ne perdent pas une occasion de le leur faire savoir? Rappelons que ces médiocres ont, eux aussi, voté sans rien dire, aussi bien au Sénat qu'à l'Assemblée, la loi de 2005 imposant l'enseignement des bienfaits de la colonisation. La France coloniale (comme on peut le lire dans les articles de Rassinier des années cinquante, sur ce site); c'était d'abord et avant tout une France "socialiste".
• Le 15 décembre 2005, Libération publie un article d'un agent sioniste, directeur d'une revue paraissant en langue française et nommée L'arche, appelant au maintien de la loi Gayssot (et non des autres lois visées par la pétition des dix-neuf), au nom du "déni de mémoire" et du "droit à l'histoire", catégories jusqu'alors inconnues du droit mais qu'il importerait de respecter avant toute autre, par exemple, des vieilles lunes comme la liberté d'expression ou la neutralité des historiens. On peut citer, comme exemple du niveau intellectuel de l'auteur, cette phrase dont on aimerait qu'on nous en démontre logiquement l'exactitude (mais qu'on lit partout et tout le temps): "La négation de la Shoah est condamnable dans l'exacte mesure où elle est le véhicule d'une idéologie visant à reproduire les conditions qui rendirent possible le génocide des Juifs"
• Le lendemain, le journal Le Monde publie, le 17 décembre 2005, "L'enfer des bonnes intentions", texte de l'une des signataires de l'appel des dix-neuf, Françoise Chandernagor, qui est une réponse à la provocation des partis: la romancière, qui connaît bien les milieux politiques puisqu'elle en est issue, énarque et fille d'un ancien ministre socialiste (rappelons, pour la petite histoire, qu'il était connu dans les années soixante pour un livre intitulé Un parlement, pour quoi faire?, bible anti-Ve République des étudiants en droit) signe là le texte le plus important de tous ceux qu'on a lus avant et depuis, sous la plume des historiens: "Faut-il en arriver enfin à poursuivre non plus les criminels eux-mêmes, morts depuis longtemps, mais les historiens spécialistes de ces périodes sombres de l'histoire du monde?" qui s'achève par un défi aux partis défenseurs du "devoir de mémoire": [les historiens] "Esprits indépendants, ils ne s'étaient pas, jusqu'à présent, érigés en "communauté": faudra-t-il qu'ils le fassent pour être entendus du Parlement et défendus devant les juges?" Pour nous, c'est une promesse…
• Le 20 décembre, nouveau coup de tonnerre, dans l'arrière-cour de la presse française cette fois: le journal gratuit Vingt Minutes (dont nous ignorions l'existence jusqu'à cette date mémorable) publie à la page 26 "La contre-pétition des historiens", signés à ce jour par une trentaine de " chercheurs et de personnalités" (dixit l'article qui accompagne le texte). Parmi ces signatures prestigieuses, le journal cite "Yves Ternon, Joël Kotek, Laurent Leylekian, Marc Knobel" et, un peu plus loin, "l’avocat Serge Klarsfeld, l’écrivain Didier Daeninckx, le cinéaste Danis Tanovic ou l’avocat Alain Jakubowicz". Ce texte nous étonne beaucoup mois que la pétition elle-même, que seule une terreur stratégique peut expliquer (on ne nous fera pas croire que Vidal-Naquet ou Michel Vinock ont sincèrement et spontanément décidé, au nom de la liberté de salopards comme ceux qui composent le collectif de l'AAARGH, de demander publiquement l'abolition de la salutaire loi d'exception dite Gayssot). Non, ce qui nous étonne ici, c'est que les Klarsfeld, Knobel et Daeninxxx, si bien en cour sioniste (ce sont quand même bien eux qui nous gouvernent, non?), n'aient pas trouvé d'autre support qu'un journal gratuit, dont le prestige et la notoriété sont inexistants. Veulent-ils nous faire croire qu'ils sont les porte-parole de ce qu'un journaliste du Monde appelait le même jour, avec un mépris non dissimulé, "la France des fauchés", (dans un article d'une dénommée Kerviel aussi inconnue que le malheureux gratuit Vingt Minutes, http://www.20minutes.fr eux, au moins, ont un site internet) "Les boîtes d'Arthur et les lunettes de Julien", 20 décembre 2005).
• Les quelques jours qui suivent voient le débat s'élargir: certains des dix-neuf confirment qu'ils veulent l'abrogation (René Rémond), Pierre Nora; d'autres manifestent surtout leur peur d'être à leur tour condamnés (Chandernagor); les troisièmes, les plus sionistes dont la présence dans la liste des signataires était inexplicable, expliquent froidement qu'ils savent très bien (et ne souhaitent pas) que ces lois ne seront pas abrogées; ils ont l'intention de former une association qui se portera partie civile dans les procès intentés à leurs petits copains. Bref, le bouillon de culture bouillonne de partout, et c'est peu appétissant.
• Le 23 décembre paraît enfin le texte que nous attendions tant, sans y croire, celui qui affirme que le révisionnisme n'est pas un délit mais une opinion: "La liberté de débattre", publiée par le journal Marianne, fait de toute évidence suite à l'article d'A.-M. Le Pourhiet qui inaugure cette affaire et qui était beaucoup plus radical que la pétition des dix-neuf historiens parce qu'il se plaçait sur le plan des principes et de la constitution(cf. supra), et non sur celui du corporatisme. A.-M. Le Pourhiet signe aussi cette pétition dont on peut penser que les signataires sont mus par des motifs aussi divers que ceux de la pétition des dix-neuf: la présence de Jean Daniel fait doucement rigoler et indique que le vent a tourné; l'opportunisme oblige aujourd'hui non pas à serrer la main des révisionnistes mais peut-être à ne plus leur cracher à la figure en public.
• Après un mois de remue-ménage autour de Noël puis l'intervention du président de la république pour faire "déclasser" l'article par le Conseil constitutionnel (qui doit déclarer que, constitutionnellement, la fixation des programmes scolaires ne relève pas du pouvoir législatif mais de l'exécutif), ce qui permettra(it) sa suppression par décret, les 19 historiens, qui sont désormais six cents, réunis en une association soumise à la loi de 1901 et présidée par René Rémond, réaffirment, dans un communiqué publié sur le site de "L'Observatoire du communautarisme" (http://www.communautarisme.net/) leur volonté de faire abolir toutes les lois dites désormais "mémorielles", y compris la loi Gayssot; on note, dans les commentaires publiés un peu partout dans la presse, un certain flottement au sujet de cette dernière: certains semblent réellement décidés à la faire abolir, mais ça ne mange pas de pain, comme on dit dans le métro… Ils se disent prêts à aller défendre les universitaires qui seraient attraits en justice sur le fondement de l'une de ces lois, on les attend avec Gollnich en juin…
• Au bout d'un an, l'affaire est claire: ce que voulaient ces historiens, c'était se protéger contre les dangers de lois interdisant la discussion d'autres sujets historiques, notamment l'affaire arménienne, qui est en cours de sacralisation au parlement français. Ce débat est donc, une fois de plus, un faux débat, un leurre. Nous en voulons pour preuve un petit article, publié au lendemain de la mort de René Rémond, le 15 avril 2007: il s'agit d'extraits d'une discussion en direct sur Internet, entre l'historien de Sciences po et des internautes. D'un fatras de faux-fuyants, âneries et ignorance combinés, il ressort ceci: la politique des Allemands envers les juifs pendant la seconde guerre mondiale est incontestable, parce qu'elle a "fait l’objet d’une programmation systématique". Ce monsieur fait sans doute allusion au célèbre ordre de Hitler, dont chacun sait depuis le procès Eichmann que les idéologues de l'unicité unique de "lolocoste juif" reconnaissent qu'il n'a jamais existé… Depuis 1960, la nouvelle n'a pas eu le temps de faire le voyage de Jérusalem (lieu du procès d'Eichmann, copié sans doute sur le modèle christique) à la rue Saint-Guillaume. Bizarre, je l'ai trouvée à la Bibliothèque nationale, dans l'arrondissement voisin (1,8 km à l'époque heureuse de la rue de Richelieu)… [cf. sur ce sujet nos articles complémentaires "ordre de Hitler" et "solution finale", ainsi que notre "page Hilberg"] Et puis, ils n'ont pas défendu Gollnich, sans même parler de l'ignoble réponse de feu Rémond à Georges Theil: il n'a pas le droit de penser, il n'est pas historien…
• En mai 2008, on a même du mal à perdre du temps pour ça: une réunion de "l'association Liberté pour l'histoire" a eu lieu le 31, nous proposons, sans commentaire autre que l'expression de notre désespoir à la lecture de certain nom, un compte rendu de l'événement… Ces gens sont minables.
• 15 octobre 2010, ils prennent peur: ils sentent que la loi Gayssot est mise en péril par la réforme de la constitution qui permet de déférer devant le Conseil constitutionnel n'importe quelle loi au Cnseil de juger si la loi est constituionnelle! Au printemps 2010, peu de temps après l'entrée en vigueur de la nouvelle technique, la Cour de Cassation a en outre décidé de ne pas transmettre au Conseil constitutionnel une question relative à la loi Gayssot! Culot habituel de nos criminels impunis: la loi nous gêne, ne l'appliquons pas ou changeons-la. Las, en octobre 2010, le Comité de réflexion et de proposition, sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Ve République présidé par Édouard Balladur, chargé d'apprécier la réforme, publie un rapport du mois de mai 2010 intitulé « La réforme institutionnelle deux ans après » où il se permet de critiquer nos amis. Du coup, Badinter, qui est plus rusé que les autres, fait le raisonnement suivant: "la seule démocratie du Proche-Orient, qui a perdu les quatre dernières guerres qu'elle a entreprises au nom de la paix (Géorgie 2006, Liban 2006, Gaza 2008-2009 et Flotille de la Paix 2010), risque bientôt de ne plus être un état pour tous les juifs, et il va nous falloir vivre à nouveau, comme avant, chez ces monstres qui nous laissent leur sucer le sang (ou l'argent, même combat du point de vue usurier). Il serait peut-être temps d'être discret, par exemple, on pourrait proposer d'abolir nos privilèges les plus révoltants pour leurs principes chrétiens: on pourrait abolir la loi Gayssot!" Et le 14 octobre, Badinter, porte-parole officiel de nos amis, qui fut leur avocat dans les grands procès faurissoniens du début des années 80, fonction qu'il abandonna pour devenir ministre de la justice en mai 1981, puis se vanta mensongèrement d'avoir fait condamner Faurisson pour falsification de l'histoire (ce qui est faux, la cour d'appel ayant jugé que le travail de Faurisson était impeccable), quelques jours avant de présider la rencontre annuelle de l'association "Liberté pour l'histoire" à Blois, déclare (on ne peut savoir s'il a rougi, c'était à la radio) "Les lois mémorielles,[..] - mais elles n'ont pas leur place dans l'arsenal législatif". La formulation choisie est habile: il ne parle pas nommément de la loi Gayssot, il parle seulement des "lois mémorielles", alors que le journaliste distingue nettement les deux: si la Conseil constitutionnel décidait, finalement, que la loi Gayssot est constitutionnelle, leur Badinter pourrait se rattraper sans difficultés, comme l'a déjà fait l'association "Liberté pour l'histoire" , qui a commencé par réclamer l'abolition de toutes les lois (Anne-Marie Le Pourhiet,: "Une remise à plat de l'arsenal répressif accumulé depuis la loi Pleven de 1972 et un retour aux principes initiaux et libéraux de la loi de 1881 sur la presse doit être envisagée". Le Monde, 3 décembre 2005) avant de revenir à la raison et de mettre la loi Gayssot hors jeu (article, publié dès la mort de René Rémond, alibi chrétien, le 15 avril 2007). Un chose est certaine: ils ont peur de la justice immanente et n'attaquent plus sur la base de ladite loi.
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