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LA VIEILLE TAUPE

Organe de critique et d'orientation postmessianique

Bulletin confidentiel réservé aux abonnés de la revue constituant l'association des Amis de la Vieille Taupe.

Directeur de publication: Pierre Guillaume.
Reproduction interdite.

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Bulletin N.4. décembre 1996 - janvier 1997

 

Chers Amis de la Vieille Taupe,

 

D'abord, un détail d'organisation et d'intendance, qui a son importance pour la Vieille Taupe, et avant que vous ne jetiez l'enveloppe qui contenait cet envoi.

L'étiquette adresse comporte, en bas à droite, un chiffre qui indique le numéro avec lequel se termine votre abonnement. Pour la plupart d'entre vous, il s'agit du n.4.

Ce n.4 de la revue, à ne pas confondre avec le présent bulletin, vous devriez l'avoir reçu dans le courant du mois de décembre. Il s'agissait d'un numéro spécial un peu particulier, envoyé de Belgique, et qui permettra, une fois de plus, aux abonnés de la Vieille Taupe d'avoir la primeur d'un texte destiné à défrayer la chronique médiatique et qui constituera l'un des piliers de la défense révisionniste dans les procès qui jalonneront l'année 1997.

Il a été remis au juge d'instruction Stéphan dans le procès intenté à Roger Garaudy et Pierre Guillaume pour le numéro 2 de la revue.

Nous avons décidé d'en faire le n. 4 de la revue pour prévenir une manoeuvre comparable à l'interdiction administrative qui avait frappé la brochure de Jurgen Graf, L'Holocauste au scanner, sous le prétexte qu'il s'agissait d'une publication étrangère, et pour, en toute éventualité, assurer une dispersion initiale de ce texte, qu'il appartiendra à chacun de faire circuler, et de photocopier en totalité ou en partie. En particulier chacun peut photocopier la première et la dernière page de couverture et les faire circuler au maximum et dans tous les milieux.

Nous demandons donc à tous nos amis dont l'abonnement vient à échéance avec ce n. 4, de renouveler immédiatement leur abonnement. Cela permettra à la Vieille Taupe de vérifier que l'expédition est arrivée à bonne fin. Cela nous donnera les moyens de continuer la suite des opérations, et cela nous apportera le témoignage de votre soutien et de votre approbation de notre activité dans une lutte terriblement difficile dont l'enjeu est la survie de la liberté de l'Esprit.

Sur le front judiciaire. Lors de notre inculpation, le juge d'instruction nous avait annoncé une convocation pour le mois de juin. Ce fut le silence total jusqu'en octobre. Nous envisagions qu'après avoir obtenu l'anathèmatisation médiatique de Garaudy et de l'Abbé Pierre, et annoncé l'inculpation à grand fracas, nos ennemis jouaient probablement la prescription trimestrielle pour enterrer un procès dans lequel ils risquent de perdre des plumes, et même toutes leurs plumes. C'était une erreur. Les actes de procédure pour interrompre la prescription trimestrielle ont été accomplis. Nous avons été convoqués en novembre, et Garaudy convoqué à nouveau le 10 décembre. Cela nous a permis d'apprendre que de nouvelles associations commémoratives s'étaient constituées partie civile et que, outre le n.2 de la Vieille Taupe, l'édition Samizdat Roger Garaudy faisait aussi l'objet d'une inculpation. Finalement le juge Stéphan nous avisait le 19 décembre que l'information lui paraissait terminée et que le dossier serait transmis au procureur dans un délai de vingt jours. Délai que nous avons mis à profit pour lui communiquer le n.4 et demander la nomination d'un expert.

Tout cela devrait converger vers un procès au printemps ou à l'été 1997.

Le 15 novembre, le professeur Faurisson s'est présenté devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, à la suite d'une citation directe (c'est-à-dire directement devant le tribunal, sans passer par le juge d'instruction) de l'UNADIF, FNDIR, UNDIVG, pour les passages suivants d'un communiqué envoyé à l'A.F.P. et cité presque intégralement dans l'assignation:

"Je déplore qu'il ait fallu attendre 1996 pour que ces personnes {Garaudy, abbé Pierre} commencent à entrevoir ce qui, depuis 1979, aurait dû être d'une clarté aveuglante: le prétendu génocide des juifs perpétré notamment grâce aux prétendue chambres à gaz nazies n'est qu'un mensonge historique. Je rappelle que j'avais souligné le caractère techniquement impossible de ces prétendus abattoirs chimiques...

J'ajoute que si j'étais juif, j'aurais honte à la pensée que pendant plus d'un demi-siècle, tant de Juifs ont propagés ou laissé se propager une pareille imposture."

Contrairement à son intention primitive de se présenter sans avocat, et de récuser ses juges, au motif qu'il s'agit d'une mascarade judiciaire, dès lors que du fait même du texte de la loi scélérate qu'ils ont déjà accepté d'appliquer, les juges ont abdiqué du devoir d'impartialité à l'égard des parties, constitutif de leur fonction de juge, Faurisson a été défendu par Maître Delcroix.

Trois jours auparavant avait été introduit devant la Cour de cassation une "requête à fin de renvoi devant une autre juridiction". Cette tactique, imaginée tardivement, vise moins à faire prendre conscience aux instances judiciaires de la gravité des enjeux aux regard des principes fondamentaux du droit, qu'à laisser la trace irrécusable que les révisionnistes ont exploré tous les recours imaginables et ont bien placé les instances judiciaires en face de leurs responsabilités devant l'histoire en soulevant sans aucun faux-fuyants les vrais problèmes.

Les parties civiles et le procureur de la république ont d'ailleurs immédiatement compris la menace pour tout l'échafaudage répressif. Il appartenait donc au tribunal, soit de décider de poursuivre le procès, prévu depuis des mois, soit d'accéder à la demande, finalement assez HENAURME, du prévenu, et de renvoyer le procès à une date ultérieure pour donner le temps à la Cour de cassation de se prononcer sur le problème soulevé par le prévenu.

Cette demande, légitime, est néanmoins plutôt insolite et exorbitante du droit commun. Le procureur et l'ineffable Me Lorach, avocat des parties civiles, bataillèrent pour obtenir le rejet par le tribunal de cette demande.

Or, après une longue suspension d'audience, très long délibéré qui indiquait que, pour une fois, la recette de la sauce à laquelle les révisionnistes devaient être mangés n'allait pas de soi, le tribunal a accepté la demande du professeur!

Cette décision, implique que le tribunal a reconnu le bien-fondé de l'argumentation développée avec simplicité et clarté par Faurisson. Le tribunal a donc reconnu (au minimum) qu'effectivement la loi Fabius-Gayssot plaçait le tribunal dans une position inconfortable au regard de certains principes généraux du droit, au point de légitimer une interrogation de la Cour de cassation à cet égard.

C'est donc la 17e chambre du tribunal de Paris elle-même qui déclare: "Cette loi Fabius-Gayssot et cette affaire Faurisson nous posent un problème réel... Que devons nous faire?"

A cette même audience, le professeur avait remis au tribunal, accompagné d'une analyse circonstanciée, le texte de Jacques Baynac, paru dans le journal suisse Le Nouveau Quotidien les 2 & 3 septembre 1996, intitulé "LE DEBAT SUR LES CHAMBRES A GAZ".

Ce texte, que nous reproduisons ci-joint, et qui serait impubliable dans la presse française sur laquelle veille la police de la pensée, illustre à la perfection le désastre argumentaire et intellectuel auquel sont acculés les exterminationnistes, dès lors qu'ils cherchent encore à argumenter. Il mérite d'être lu attentivement (et certain passage confronté à la photographie qui est censée l'illustrer).

Le tribunal avait donc renvoyé au 20 décembre, pour fixation, de la date d'audience définitive. C'est la raison pour laquelle nous avons différé l'envoi de la présente circulaire afin de pouvoir y annoncer la date du grand procès qui sera le tournant de l'affaire Faurisson, pour lequel s'impose une mobilisation générale de tous les révisionnistes, et une préparation anti-médiatique systématique.

Cette date du débarquement révisionniste, c'est le 6 Juin 1997

On aura noté que la presse et tous les médiats étaient restés totalement silencieux, tant sur le communiqué initial du professeur, et sur son inculpation, que sur ces péripéties judiciaires peu banales.

Le contrôle totalitaire de l'information a atteint sa perfection. Même les journalistes judiciaires de base, chargés de glaner au Palais les affaires intéressantes, savent parfaitement que leur hiérarchie leur saura gré d'avoir "oublié" dans ce cas, de s'apercevoir qu'il se passait quelque chose d'insolite, et dispenser ainsi la hiérarchie de prendre elle-même la décision de censure.

Pendant ce temps le groupe N.T.M. devient le symbole de la culture et de la créativité artistique persécutée, et Marek Halter la victime d'un prétendu ostracisme, inventé, mis en scène et exploité avec une arrogance et une impudence terrifiante. (Plus exactement son arrogance et son impudence de goujat sont ridicules, mais terrifiant le fait qu'une pareille mise en scène puisse prospérer impunément, et le degré de domestication que tout cela révèle).

La Vieille Taupe a distribué, pour marquer le coup et décompresser sa rage impuissante un papillon ainsi conçu:

Nique N.T.M.

"exutoire" subventionné par Jack Lang

et couvé des yeux par Toubon et Douste-Blazy

 

Pour finir sur le calendrier judiciaire, j'ai dû faire déposer une seconde fois, le 28 octobre 1996, des conclusions contre Joseph Berny en sa qualité de directeur de La Raison, mensuel de la Libre Pensée, qui n'avait pas constitué d'avoué à la suite de mon appel. L'audience de plaidoiries est fixée au 27 mai 1997 à 14 h 15 devant la 1ère chambre civile, section A de la Cour d'appel.

Les conclusions d'appel ont été publiées in extenso dans le précédent bulletin.

Cette affaire est particulièrement intéressante et révélatrice. Il s'agissait au départ d'un simple droit de réponse à la suite d'attaques extrêmement violentes parues dans La Raison. Ma réponse était parfaitement correcte et anodine, mais elle devient explosive du seul fait qu'elle pourrait laisser entendre au lecteur que je ne suis ni complètement fou, ni monstrueux! Cette affaire, qui conduit la Libre Pensée à renoncer à tous les principes qui fondent son existence constitue un extraordinaire révélateur. Elle fera l'objet d'une brochure qui développera et complétera le texte que les amis ont déjà reçu.

En tout cas le premier semestre 1997 tout entier s'annonce particulièrement chargé sur le plan judiciaire, mais surtout il s'annonce explosif. Les adversaires du révisionnisme sont acculés à tout contrôler, tout verrouiller, tout censurer. Nous en sommes au point où la moindre brèche peut provoquer l'effondrement et la débandade.

Début janvier, la Vieille Taupe qui a assisté au procès de Brigitte Bardot assignée par la LICRA et le MRAP publiera un tract dont le titre (susceptible d'être modifié) sera: Brigitte Bardot accusée, le peuple français culpabilisé, l'islam manipulé et instrumentalisé!

En attendant, force est de constater que les ennemis du révisionnisme conservent un certaine maîtrise de la gestion des apparences. C'est ainsi que le Centre de documentation juive contemporaine vient d'organiser un colloque international sur L'Histoire de la Shoah dont le clou était une conférence organisée à l'UNESCO, avec Raul Hilberg, Saul Friedlander, Serge Klarsfeld et André Kaspi. La conférence eut lieu sous haute protection policière et communautaire. Un service d'ordre omniprésent exigeait à l'entrée invitation nominative et carte d'identité! C'est à ce prix que peut se dérouler sans anicroche la grande messe holocaustique dont les journalistes kashers pourront rendre compte, Annette Lévy-Willard dans Libération, Nicolas Weil dans Le Monde. Le "ministre" Douste-Blazy est venu, sur les conseils de Nique Ta Mère, rendre grâce à l'immaculé conception de la Shoah, et vouer les révisionnistes aux gémonies. Pourtant, Raul Hilberg (ni semble-t-il, aucun autre conférencier) ne prononça même pas les mots "chambre à gaz". Par contre fut réaffirmé la culpabilité éternelle du peuple allemand, et toutes les vérités théologiques premières de la Shoah unique et ineffable.

On communia en de belles certitudes éternelles, dont la contemplation unanime doit préserver l'humanité du retour du pire et assurer à la communauté des survivants de justes et bonnes réparations. Personne n'a remarqué que Raul Hilberg lui-même, déplorant que des fonds d'archives très importants restent encore inexploités et que d'autres aient été soustraits à sa perspicacité, avait osé déclarer que des erreurs considérables avaient pu être commises.

Même André Kaspi, qui lors d'une grand-messe similaire, à Bruxelles, il y a quelques années déjà, avait osé déclarer que l'histoire de la déportation était "complètement connue de façon satisfaisante par les historiens et qu'il n'y avait plus rien à y changer", semblait ne pas entendre. (Et ce Kaspi est prof d'histoire...!!! à la Sorbonne...!!! et nous annonce une nouvelle génération d'historiens, dont le travail rigoureux et novateur va permettre de découvrir enfin ce que tout le monde sait déjà...).

Inutile de préciser que le nom de Jean-Claude Pressac ne fut pas prononcé, et que son livre Les Crématoires d'Auschwitz. La machinerie du meurtre de masse. publié aux éditions du CNRS, sous la responsabilité d'un comité scientifique ad hoc présidé par François Bédarida, directeur de recherche au CNRS, secrétaire général du Comité international des sciences historiques (sic, sic et resic!) ne fut pas évoqué. Ainsi, ce livre naguère unanimement encensé pour avoir "anéanti les thèses négationnistes", cet "acquis incontournable", ce livre "définitivement incontestable", ce "travail terrifiant et sans réplique" que Madeleine Rebérioux invoquait encore à la rescousse contre Garaudy lors d'un "débat" radiophonique, a..., tout d'un coup..., totalement cessé d'exister...!!!

Difficile de ne pas évoquer les purges staliniennes et les virages idéologiques en rangs serrés de la valetaille partisane dans cette manière toute spécifique d'écrire l'histoire. Mais cela confirme que le livre de Pressac d'abord accueilli comme une planche de salut, et la publicité qu'il lui ont faite, restent la principale épine planté dans leur pied.

On se demande comment un historien officiel de la seconde guerre mondiale peut encore rencontrer un confrère sans éclater de rire... Et rien de plus instructif sur les rapports de force réels et le carriérisme prudent que la manière dont les historiens en peau de lapins regroupés autour de Bédarida ont soudain rabattu leur caquet.

Il appartient donc aux révisionnistes de continuer à enfoncer ce clou-là, d'autant plus que le livre de Pressac a surtout circulé dans des milieux farouchement antirévisionnistes qui cherchaient à se rassurer et qu'il aurait été impossible de faire bouger autrement.

A cet égard signalons le dossier publié dans L'Autre Histoire n.6 sur Roger Garaudy, qui comporte une lettre de lecteur dont l'anonymat dissimule mal qu'il s'agit de Pressac lui-même, et une réponse de Roger Garaudy. Nous espérons une initiative pour que ce dossier connaisse une diffusion plus large, mais dès à présent nous ne pouvons qu'inviter ceux qui possèdent ce dossier à le photocopier et à le faire circuler chez l'ennemi.

Tout cela confirme l'analyse, la stratégie et la tactique de la Vieille Taupe, mais ne doit pas nous faire oublier que le stalinisme a fonctionné pendant des décennies alors que plus personne n'y croyait vraiment. Actuellement, l'orthodoxie officielle est intellectuellement irrémédiablement morte. Elle ne survit que grâce à sa capacité à mettre en scène la persécution des hérétiques et à empêcher la plus minime remise en cause.

Pour le moment le front des rhinocéros tient bon en France, mais le révisionnisme grignote. A l'étranger, la formidable progression sur le réseau internet continue. Les traductions arabes du livre de Roger Garaudy se multiplient.

Invité à venir présenter l'édition marocaine à Rabat, l'auteur à reçu un accueil triomphal. La salle de l'Université où devait avoir lieu la conférence ayant été interdite à la dernière minute, sur ordre du Palais, des milliers d'auditeurs se transportaient en ville, dans la salle des Syndicats, aussitôt proposée en remplacement.

L'édition grecque a été l'occasion d'une conférence de presse où toute la presse internationale, y compris un représentant israélien, était présente, à la seule exception de la presse française! L'auteur a pu participer à trois émissions télévisée. Un cocktail Molotov a provoqué un début d'incendie dans les locaux de l'éditeur, maîtrisé par les pompiers alors que trois personnes se trouvaient bloquées par les flammes.

Une conférence organisée à Milan pour le lancement de l'édition italienne, en dépit du boycott de la presse a réuni un millier de personne, et l'évêché y avait délégué des observateurs.

La traduction russe est parue. Une deuxième édition est en cours Elle a suscité des débats et des articles importants dans la presse, sur tout l'échiquier politique, et notamment une longue analyse de Victor Ampilov.

Rousski Vestnik a réalisé une édition spéciale consacrée à la publication de L'Holocauste au scanner de Jurgen Graf, avec un éditorial qui évoque l'ouvrage de Garaudy.

En tout cas, les répercussions suscitées en Russie, en Grèce, et dans l'ensemble du monde musulman ont été telles que le simple silence des médiats à cet égard relève de la désinformation consciente et organisée, et souligne le contrôle totalitaire de l'information auquel le public français est soumis.

Dernière en date de ces tentatives de verrouillage total, Maître Delcroix vient d'être informé d'une procédure visant sa radiation de l'Ordre des avocats!... au motif de sa condamnation au titre de la loi Fabius-Gayssot.

Cela confirme que le premier semestre 1997 sera le théâtre d'affrontement décisifs et que les ennemis de la liberté poussent systématiquement tous leurs fers au feu. La riposte à cette provocation devra être la première tâche pour la nouvelle année.

Jusqu'au chef de l'Etat qui est contraint de faire son petit tour de piste pour désembourber le projet de loi dit "antiraciste" devant lequel sa majorité renâcle.

Cette affaire est exemplaire. C'est uniquement l'inculpation de Roger Garaudy au titre de la loi Fabius-Gayssot et la publicité soudaine qui a été donnée à cette loi scélérate qui a conduit toute la tartuferie intellectuelle à "découvrir" et à dénoncer cette loi, au motif qu'elle permettrait aux révisionnistes de se faire de la publicité!

Dans le même temps, les censeurs s'avisaient que la loi n'était ni tout à fait appropriée, ni tout à fait suffisante, d'où ce nouveau projet, encore plus scélérat. Au terme de la rhétorique chiracquienne, il faut exclure du bénéfice de la liberté d'expression le discours de l'exclusion!

La politique officielle des droits de l'homme se résume en cette aporie! Et toute cette agitation, ces sophismes dans le seul et unique but d'empêcher les révisionnistes de parler, alors que leur parole serait parfaitement négligeable si elle n'était pas véridique.

On approche du point d'implosion!

Chacun des numéros de la revue constitue un élément de la bataille qui se prépare. Le livre de Roger Garaudy continue à se diffuser de façon satisfaisante. L'édition publique du livre d'Israel Shahak, Histoire juive - Religion juive est sortie le 15 décembre. Son prix et de 100,00 Francs. Les abonnés peuvent se procurer le livre aux conditions habituelles (c'est-à-dire 50%) auprès de la Vieille Taupe.

La diffusion auprès des libraires et des particuliers est assurée par la Librairie du Savoir, 5 rue Malebranche, 75005 Paris.

De même le Rapport Rudolf sera disponible à la Librairie du Savoir.

Nous en disposons pour le moment en petite quantité. Nos amis qui désirent des exemplaires supplémentaires peuvent en obtenir au prix de 120,00 F. Il n'est pas possible pour le moment de consentir la remise de 50% aux abonnés. Nous mettrons au point toutes ces questions, qui nécessitent des accords avec les éditeurs, au début de l'année 1997.

Mais d'ores et déjà la diffusion de ces deux livres constitue le principal objectif, et la grande affaire du premier semestre 1997...

Le 29 novembre, vers 9h 30, un pavé a été lancé dans la vitrine de la Librairie Roumaine, la Librairie du Savoir, 5, rue Malebranche, 75005 Paris.

Scandalisé de découvrir en France un climat de répression et de censure qu'il avait connu sous Ceaucescu en Roumanie, M. Piscoci-Danesco avait pris la décision d'assurer la diffusion du Samizdat de Roger Garaudy auprès des libraires qui refuseraient le diktat de la police de la pensée. C'est grâce à cette décision que ce texte a pu connaître une diffusion sans précédent hors du petit milieu révisionniste. Gravement agressé par un commando le 16 juillet et sauvagement frappé au visage (fracture du sinus frontal), les menaces et les intimidations n'ont pas cessé.

La défense pratique de cet espace de liberté devrait être un test de notre capacité de mobilisation et la tâche du printemps 97.

Le 3 décembre une bombe explose dans le RER à la station Port-Royal. L'attentat est immédiatement attribué aux "islamistes". la fabrication bien connue de la bombe signerait l'origine.

Précisément parce que la recette est bien connue, n'importe qui peut réaliser et signer un attentat "islamiste". Les attentats "islamistes" ont en commun avec les attentats attribués à l'extrême droite, de n'être jamais vraiment élucidés, et de faire l'objet dans les médiats d'interprétations diverses qui sont toutes à la discrétion du pouvoir et de ses interprètes.

Les attentats attribués aux "islamistes", tout comme ceux généralement attribués à "l'extrême droite" ont la particularité de ne comporter aucun avantage évident pour les prétendus auteurs, et effectivement de ne nuire en rien aux ennemis des auteurs désignés.

Tout au contraire, les attentats attribués aux islamistes et à l'extrême droite ont en commun de ne comporter que des avantages considérables et évidents sur le plan psychologique et politique pour les ennemis des islamistes et de l'extrême droite.

Le pouvoir en a immédiatement tiré un profit considérable. Ce gouvernement déconsidéré qui venait péniblement de sortir de la grève des camionneurs dans des conditions qui laissaient craindre une flambée de revendications diverses incontrôlables, s'est immédiatement emparé de cet attentat providentiel pour recomposer son autorité.

La présence sur les lieux de l'attentat, non seulement du ministre de l'intérieur, mais celle du Premier ministre, dans les vingt minutes de l'explosion montre bien que les avantages de l'exploitation politico-médiatique ont été perçus de façon absolument instantanée.

Cet attentat a déjà permis de faire voter par le Sénat un texte en souffrance qui autorise les perquisitions de nuit dans les cas de "terrorisme".

Quand on connaît la "terreur" que suscite le révisionnisme chez ses ennemis, on peut s'attendre à tout. Du propre aveux du Garde des sceaux Jacques Toubon, la profanation du cimetière de Carpentras avait servi à faire voter "dans l'émotion" la loi "stalinienne" Fabius-Gayssot.

Il se pourrait bien que des attentats "islamistes" ou "d'extrême droite" ou une combinaison des deux surviennent et servent à faire voter la nouvelle loi Toubon...

Souvenez-vous! En décembre 1995 paraissait le n.2 de LA VIEILLE TAUPE, exclusivement réservé aux abonnés...

N'oubliez pas que le renouvellement des abonnements échus constitue le seul moyen de permettre à la Vieille Taupe de poursuivre sa tâche

Il me reste à faire part à chacun de mes meilleurs voeux pour l'année qui commence.

Alea jacta est!

P. G.

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Bulletin n.5. Février 1997

 

Chers Amis de la Vieille Taupe,

C'est la lutte finale...!

J'avais brièvement inclus dans ma dernière circulaire l'information reçue en dernière minute selon laquelle M. Eric Delcroix, condamné par la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris le 23 octobre 1996 pour son livre La Police de la pensée contre le révisionnisme, faisait l'objet d'une procédure disciplinaire engagée par l'Ordre des avocats, pouvant aboutir à sa suspension et même à sa radiation de l'Ordre (Ce qui constitue une interdiction professionnelle).

Cette procédure constitue une véritable provocation car le jugement précisait, pour éviter que cette condamnation ne puisse nuire à l'exercice, par le prévenu, de sa profession d'avocat: "Le tribunal décide de ne pas faire figurer cette condamnation sur le bulletin n. 2 de son casier judiciaire".

Cette décision insolite indiquait que le tribunal, sans oser utiliser les moyens juridiques qui lui permettaient de refuser d'appliquer la loi scélérate en la circonstance, infligeait une sanction faible et se refusait de prêter la main à une infamie. Confronté au dossier, et non pas aux rumeurs et aux amalgames, aux simplifications et aux falsifications médiatiques, le tribunal disait par cette phrase qu'en tout cas l'honorabilité et l'honnêteté de M. Delcroix n'était pas mise en cause.

C'est beaucoup plus que n'en pouvaient tolérer les nouveaux inquisiteurs. Le simple soupçon que les révisionnistes pourraient n'être pas des fous, des crétins et des monstres, constitue déjà un crime impardonnable, puisqu'il laisse supposer qu'il pourrait y avoir une part de vérité dans ce que disent les révisionnistes, et ce soupçon suffit à ulcérer les gardiens du dogme.

Paradoxalement, c'est parce qu'il n'ont absolument plus rien à répondre aux arguments révisionnistes que nos adversaires sont haineux et impitoyables, acculés à un totalitarisme implacable.

Mais cet acharnement, précisément, commence à mettre la puce aux oreilles les mieux bouchées...

En tout cas nos adversaires prouvent une fois de plus qu'ils n'ont aucun respect pour les décisions judiciaires, qui n'ont de sens que considérées dans leur équilibre spécifique.

Pour eux, il ne s'agit que d'obtenir par tous les moyens possibles et imaginables la censure et l'interdiction des travaux historiques révisionnistes. Cette censure pure et simple leur a été refusée plusieurs fois par les tribunaux, à l'occasion de multiples procès, et même par des tribunaux tout acquis aux thèses historiques de nos adversaires. C'est ainsi que le juge Cabié, président du premier tribunal qui devait avoir à connaître de l'affaire Faurisson était sorti de son impavidité professionnelle et n'avait pu réprimer un mouvement de surprise et d'agacement lorsque M. Jouanneau, avocat de la Licra, avait réclamé, outre les sanctions requises, la saisie pure et simple du Mémoire en Défense du professeur Faurisson. Précisément parce que le juge Cabié était profondément convaincu de la réalité du génocide et de l'existence des chambres à gaz, la demande de saisie de l'ouvrage lui apparaissait comme une faute... qui trahissait un manque de confiance...

Depuis, beaucoup d'eaux sont passées sous les ponts... Mais la procédure engagée par le conseil de l'Ordre des avocats constitue le bouquet de toute cette affaire. Elle pourrait aussi provoquer des remous et contraindre quelques avocats et quelques magistrats à sortir de leur prudente réserve.

Pour le moment la procédure est au point mort. M. Delcroix a simplement reçu notification du fait que cette procédure était engagée. Le bâtonnier a peut-être pris conscience qu'il marchait sur des oeufs et qu'il courait le risque, soit de mécontenter un lobby acharné, puissant et vindicatif, soit de couvrir d'opprobre l'Ordre qu'il représente. Affaire à suivre... qui risque de réserver des surprises.

*

Le souci de me renseigner sur d'éventuels précédents, ou sur des affaires analogues, devant l'Ordre des avocats, m'a fait découvrir l'existence d'une procédure de radiation à l'encontre de Maud Marin, du barreau de Bobigny, à la suite de la publication de son livre Pitié pour les victimes où elle raconte ses tribulations d'avocate souvent commise d'office au tribunal de Bobigny. Tableau terrifiant de la décomposition sociale des banlieues, elle relate des faits qui mettent en lumière la dérive de l'idéologie antiraciste et droit de l'hommesque et l'utilisation carrément mafieuse qui en est faite par certain.

On l'accuse donc d'avoir trahi le secret professionnel, alors qu'elle se borne à raconter son expérience d'avocate, comme des centaines de confrères l'avaient fait avant elle, sans complaisance certes pour certains des voyous qu'elle a dû défendre, mais sans rien qui puisse constituer une faute déontologique. Il se trouve que la révélation des réalités qu'elle décrit et des agissements qu'elle dénonce est insupportable pour probablement la majorité de ses confrères de Bobigny dont une partie du pain quotidien est fournie par l'exploitation de cette situation et de la bonne et mauvaise conscience "antiraciste". Soit.

Mais l'idée de réclamer sa radiation!?!?!?

Dans quel pays vit-on?

D'un certain coté, l'affaire Maud Marin est plus grave encore que l'affaire Delcroix parce qu'elle révèle la généralisation d'une mentalité profondément pourrie, stalinienne, dans un barreau de banlieue. Elle montre la volonté généralisée, banalisée, quand quelqu'un dérange, de le détruire sans pitié, et dans un lieu qui devrait être attaché à la défense des libertés individuelles!

Le génocide et les chambres sont la clef de voûte d'une idéologie qui assure une domination spirituelle et matérielle. On peut s'attendre quand on profane le Saint des Saints à des réactions exceptionnelles. Maud Marin n'aborde pas cette question... mais elle dérange, et ça suffit!!!

Pour le moment son livre peut-être commandé dans n'importe quelle librairie. (Pitié pour les victimes. Fixot éditeur, Paris 1996, 99F.) C'est un livre à lire, et à donner quand on l'a lu, car il peut faire basculer toute la perception des choses, en particuliers des personnes politiquement correctes confites en bons sentiments, qui ignorent tout des réalités de la société multiculturelle, multi ethnique des banlieues. Et il émane de quelqu'un que rien ne destinait, sinon son expérience concrète, à évoluer de cette manière.

Dernière minute: On me signale plusieurs cas de difficultés par des libraires pour obtenir ce livre. Délais exagérés, commandes non satisfaites. Bonne occasion pour nos amis d'aller le commander chez un libraire et d'engager en revenant chercher le livre une conversation sur la censure et la police de la pensée. Insistez jusqu'à ce que vous ayez le livre!

La Police de la pensée et ses auxiliaires journalistes.

Le Monde et Libération ont consacré une demi-page pour informer leurs lecteurs que Tribune Juive avait reçu une cassette piégée sophistiquée, qui heureusement n'avait pas explosé. A la suite de quoi douze suspects d'extrême-droite et proches du G.U.D. avaient été interpellés. Pour la musique d'ambiance, nos lecteurs connaissent la chanson...

Quelques jours plus tard, un maigre entrefilet pour signaler que les douze interpellés avaient été relâchés et qu'aucune charge n'avait été retenue contre eux.

Compte tenu des moeurs journalistiques, cet entrefilet, constitue déjà un progrès.

En fait, parmi les interpellés, il y avait au moins un, et peut-être plusieurs anciens du G.U.D., mais il y avait surtout des personnes ayant à un titre ou à un autre participé à la diffusion du "Droit de Réponse" de Roger Garaudy sur "le lynchage médiatique de l'abbé Pierre et de Roger Garaudy", ou à diverses activités autour de cette affaire. Il y avait en particulier Jawad Bashara, auteur de l'une des traductions en arabe des Mythes fondateurs, ancien membre du parti communiste irakien, réfugié politique en France, ayant acquis la nationalité française, après avoir connu les prisons de Saddam Hussein. Jawad Bashara est l'auteur en français d'un livre d'inspiration marxiste intitulé: Critique de la Raison Juive occidentale. (L'éditeur du livre a d'ailleurs fait également partie de la charrette). Il est également le traducteur en langue arabe de la remarquable synthèse de Jurgen Graf:L'Holocauste au Scanner, dont la version française a été interdite par décision administrative du ministre de l'intérieur sous le prétexte qu'il s'agissait d'une publication "étrangère", mais dont la version arabe circule en France (voir V.T. n.1 page 133). La première édition est épuisée. Un éditeur égyptien important (Madbouli) vient de réaliser une deuxième édition, à 50.000 exemplaires, sur laquelle Jawad Bashara ne touche pas un centime (Cette précision insolite pour la suite).

Pendant les perquisitions et les gardes-à-vue, les policiers n'ont même pas fait semblant de croire un instant à une éventuelle responsabilité des interpellés dans l'envoi de la cassette (mal)-piégée à Tribune Juive. Manifestement ils cherchaient à se renseigner sur la manière dont les interpellés avait découvert le révisionnisme historique et sur leurs liens entre eux et avec Roger Garaudy et les autres révisionnistes! Le "révisionnisme" constituait manifestement le crime suprême. Mais en même temps les enquêteurs semblaient faire des découvertes qui suscitaient leur perplexité. L'un d'eux, écoutant les explications de Jawad, déclarait même : "Mais c'est bien pire qu'une bombe votre affaire!"

Les policiers agissaient sur commission rogatoire du juge Brugière, dans le cadre de la lutte antiterroriste. Parmi les interpellés, on s'interroge encore si la réception d'une cassette piégée a servi de prétexte ou si des services ad hoc, désirant permettre d'aller glaner du renseignement, et plus encore, ont fabriqué eux-mêmes le prétexte.

Et plus encore...

Le Dr Jawad Bashara, qui a connu les prisons et les brutalités de la police de Saddam Hussein, s'étonne lui-même de constater que l'irruption des policiers à son domicile l'a profondément traumatisé, ainsi que sa femme et ses enfants (qui sursautent à la sonnerie du téléphone ou quand on frappe à la porte). Il ne s'attendait pas à cela en France. Après une irruption à 5 h du matin, porte brutalement poussée sur son épouse, revolver au poing, un ami syrien qu'il hébergeait, reveillé le canon du révolver sur le front! Menotté, il a été ensuite correctement traité et interrogé poliment, mais les policiers ont emporté de son domicile plusieurs livres qui sont indispensables à son travail, toute sa documentation révisionniste, les deux ordinateurs et des centaines de cassettes qui constituent tout ses instruments de travail, et contenaient même les manuscrits de trois ouvrages en cours d'achèvement et des articles prêts à être publiés.

Le Dr Jawad Bashara gagne la vie de sa famille en effectuant des traductions et en écrivant des articles dans la presse arabe. Il est dorénavant sans ressources. D'autant plus que l'état de tension et de nervosité qu'implique sa situation rejaillit évidemment sur sa capacité de travail.

Pour manger, lui et sa famille ont dû recourir aux restaurants du coeur.

La première chose à obtenir serait qu'on lui rendît au moins un ordinateur et les cassettes qui contiennent son travail. Si le juge Brugière veut enquêter, il lui suffit d'effectuer des copies de tous les disques durs et de toutes les cassettes. Il peut même, s'il soupçonne les révisionnistes de quelque entourloupette informatique hypersophistiquée, conserver les originaux pour les analyser, et ne rendre que les copies.

A la demande d'un avocat, le juge à répondu que l'enquête pouvait durer un an!

Cela revient donc à saisir des manuscrits avant même qu'ils ne soient publiés!

Je rappelle que l'origine de cette saisie est une cassette piégée reçue par Tribune Juive, et que pendant ce temps, un train entier de connards sont allés manifester pour la "culture" devant le Palais de justice de Toulon.

La création d'un comité de soutien au Dr Jawad Bashara est envisagée. Ledit comité aurait besoin d'une adresse à Paris ou en banlieue pour domicilier le comité, et de quelqu'un ayant un peu l'expérience de ce genre d'agitation et susceptible de coordonner, agiter, relancer, culpabiliser, réprimander, engueuler les intellos, et recueillir des fonds. Il faudrait envisager de publier au moins une fois par mois une page recto-verso d'information sur cette affaire et un compte rendu d'activité adressé à toute la presse, aux maisons d'édition, aux milieux dits culturels pour qu'ils répercutent l'information ou pour pouvoir, quand les temps seront venus, leur demander des comptes de leur silence. Une seule condition: être capable d'agir et de se débrouiller de façon autonome.

Cette affaire a eu pour premier effet d'indigner beaucoup d'intellectuels et de journalistes arabes, et d'attirer leur attention sur le révisionnisme qu'ils considéraient jusque-là avec condescendance. La Vieille Taupe a considérablement renforcé ses liens organiques avec la mouvance arabe et la mouvance islamique. Une fois de plus nous faisons entièrement confiance en nos ennemis pour tisser eux-mêmes la toile d'araignée dans laquelle ils se prendront eux-mêmes et dont la confection dépasse de beaucoup nos seuls moyens, qui sont très limités. Le qualitatif est notre seule force de frappe, pour quelques temps encore.

En tout cas, en dépit de la gêne catastrophique pour Jawad Bashara, nous ne pouvons que nous féliciter que le juge Brugière et une nuée de policiers antiterroristes aient dans les mains des ordinateurs qui contiennent l'essentiel de la documentation révisionniste, même s'il nous faut déplorer la méthode utilisée pour l'obtenir. A étudier cette documentation, ils risquent de découvrir que le révisionnisme historique, ses tenants et ses aboutissants, ne sont pas ce qu'ils croyaient. En d'autres termes, ils risquent de devenir révisionnistes! Ou en partie révisionnistes. En tout cas, ils feraient bien de se surveiller les uns les autres, car ce ne serait pas la première fois que des policiers, des procureurs, des magistrats, chargés de poursuivre, se seraient montrés très perméables à la "propagande" révisionniste et auraient aidé des révisionnistes en sous-main. Mais là n'est pas l'essentiel. Le juge Brugière et la section antiterroriste n'auront pas de mal à se convaincre que la Vieille Taupe ne se livre pas à la fabrication d'engins explosifs pour la simple raison qu'elle n'a pas de temps à perdre en ces gamineries, et parce qu'elle s'est inlassablement consacrée à la mise au point (comme elle l'indiquait dans la quatrième page de couverture du Mémoire en défense de Robert Faurisson) d'une bombe à dépression idéologique dont les effets sont autrement dévastateurs pour les pouvoirs fondés sur l'exploitation et le mensonge.

La situation n'est pas banale. A la suite d'une opération de police douteuse, la section antiterroriste du parquet de Paris détient sur les disquettes et les disques durs des ordinateurs de Jawad Bashara, tous les éléments d'une bombe à dépression idéologique mise au point par la Vieille Taupe, dont le schéma à été fourni par saint Jean il y a près de deux mille ans: "Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libre" [(1)] et dont le détonateur consiste à dire la vérité, rien que la vérité, toute la vérité.

Cette bombe à têtes chercheuses multiples, dont le mécanisme de mise à feu est déjà enclenché de façon irréversible, peut néanmoins programmer la chaîne et l'intensité des explosions successives en fonction des échos radars qu'elle reçoit des premiers objectifs atteints. Une seule chose est susceptible d'interrompre le compte à rebours et la chaîne des explosions idéologiques dévastatrices: trouver l'erreur dans le noyau dur des thèses révisionnistes. La révélation d'une erreur annihile instantanément le pouvoir déflagrant de l'élément erroné. Et à partir d'une certaine quantité d'erreurs, la bombe s'autodétruit d'elle-même. En dehors de cela, même ceux qui ont mis au point l'engin n'ont plus aucun moyen de l'arrêter. Il en découle que les mesures de répression contre tel ou tel révisionniste n'auront pour effet final que d'augmenter l'effet de souffle des explosions successives. Tout au contraire, le seul moyen de limiter les dégâts sociaux consisterait à engager honnêtement un débat avec les historiens révisionnistes. Dans ce cas la Vieille Taupe, quant à elle, ferait tout ce qui est en son pouvoir pour contenir au niveau spirituel les effets déflagrants de la vérité.

Effets déflagrants de la vérité qui cessent dès lors qu'on s'y rallie, et qui décroissent dés lors qu'on en débat.

Je n'exclus pas que les policiers de la section antiterroriste, qui sont quand même moins bêtes que les universitaires, finissent par conseiller au pouvoir, face à la menace terroriste que représente la Vieille Taupe, d'adopter cette dernière solution.

Ou peut-être essaiera-t-on au contraire d'impliquer la Vieille Taupe dans des histoires de déflagration chimique pour justifier une répression sauvage, comme on avait tenté de le faire en 1980, à l'occasion d'un attentat commis semble-t-il par Carlos, et sur lequel enquête le juge Brugière.

J'avais dû, à l'époque, (pour déjouer la provocation dont je me sentais l'objet du fait d'un Japonais qui m'avait demandé de l'héberger quelques jours, en invoquant l'amitié d'un autre japonais Zengakuren rencontré dans les années soixante, à l'époque de Socialisme ou Barbarie, et rencontré de nouveau dans les années soixante-dix) faire une déposition à la D.S.T. en décrivant exactement l'opération dont je craignais d'être la victime.

L'Affaire Faurisson battait son plein. Je venais d'éditer le livre de Thion. Le grand procès Faurisson approchait et nous mettions la dernière main à son Mémoire en défense. Impliquer la Vieille Taupe dans un attentat aurait été pain bénit pour nos adversaires dans le contexte de l'époque. Et on peut imaginer l'exploitation médiatique et l'effet dissuasif sur le dernier carré des amis de la Vieille Taupe qui n'avaient pas encore cédé sous la pression de l'anathème et du lynchage.

Comme je ne pouvais pas avoir confiance en la D.S.T., qui ne délivre pas de double ou de récépissé des dépositions, j'avais demandé à une personnalité politique importante, juste avant de me rendre dans les locaux de la D.S.T., de témoigner de ma visite en ces locaux et du contenu de ma déposition, pour le cas où la machination se réaliserait quand même, et j'ai indiqué à la D.S.T. que j'avais prévenu cette importante personnalité politique.

La machination ne s'est pas réalisée, uniquement parce qu'elle avait été éventée. Je n'en ai pas la preuve, mais une quasi certitude, car sinon le Japonais à qui j'avais demandé de déguerpir en l'informant partiellement de mes soupçons, ou mon ancien ami Zengakuren, se seraient manifestés par la suite. Ce ne fut pas le cas. Cela n'implique pas que mon Japonais soit impliqué dans l'attentat de la rue Marbeuf. Mais si mon hypothèse est exacte, il devait laisser, avant de disparaître, des traces de son passage chez moi et des traces de son implication dans l'attentat comme estafette et transporteur. Cela implique que ceux qui avaient conçu cette manip disposaient, directement ou indirectement d'informations sur mon compte bien antérieure à la date de mon entrée en révisionnisme. Cela implique aussi que, si les commanditaires de cette manip n'étaient pas les commanditaires de l'attentat de la rue Marbeuf, ils en étaient en tout cas informés à l'avance. Intéressant...non ?

Carlos, de sa prison de la Santé, s'est abonné à La Vieille Taupe à l'occasion de la prépublication du livre de Roger Garaudy. Il nous a envoyé ses voeux pour la nouvelle année et ses félicitations pour le travail accompli. (Je me permets de le révéler ici puisque son courrier, étant nécessairement contrôlé, n'est pas confidentiel). J'en profite pour réaffirmer que je condamne de la façon la plus absolue toute forme de terrorisme, qui est toujours étatique, para-étatique ou pré-étatique, et toute activité liée d'une façon ou d'une autre à un quelconque Etat existant actuellement sur la planète, et donc les activités antérieures de Carlos. Je considère qu'il a été utilisé et manipulé comme bien d'autres, ce dont les compliments faits à la Vieille Taupe témoignent qu'il s'en est rendu compte. Soldat perdu, il n'est pas plus méprisable que bien d'autres, qui passent pour des héros. Ce n'est pas à moi qu'il appartient de le juger pour ses activités passées, mais la Vieille Taupe est en faveur de l'amnistie générale de tous les soldats perdus (pléonasme?) de toutes les guerres passées et pour la fraternisation des insurgés et déserteurs des guerres passées et à venir!

Sur ces bases, la Vieille Taupe remercie Carlos de ses bons voeux.

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Après cette digression, revenons au juge Brugière et aux policiers qui auscultent les fichiers d'ordinateur de Jawad Bashara. Ils ont en mains les composants de la bombe qui va péter. Seront-ils capables de la désamorcer, et de trouver les erreurs éventuelles que recherchent fébrilement une nuée d'universitaires zélotes, qui ne sont parvenus jusqu'ici qu'à convaincre leurs confrères qu'ils avaient la situation bien en main.

Ce qui d'ailleurs était vrai. Ce sont même l'ampleur et la nature du contrôle qu'ils avaient sur la situation qui commencent à devenir visibles et à faire problème. Le résultat est que la situation va leur péter dans la main. C'est pourquoi on va bientôt assister chez les universitaires à une partie endiablée de patate chaude.

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Les socialistes-nationaux allemands ont exterminé les juifs. C'est un fait historique, enseigné comme tel dans toutes les écoles et universités de la République. Eh bien, en 1997 on découvre que les socialistes-nationaux allemands sont encore bien pires que ce que l'on croyait: Les juifs n'ont pas seulement été exterminés, en plus ils ont été spoliés.

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Les banques suisses sont accusées soit d'avoir mis à gauche les avoirs juifs tombés en déshérence, soit d'avoir recelé les valeurs prises aux juifs par les nazis, étant entendu que les nazis n'ont rien déposé en Suisse qu'ils n'aient pris préalablement aux juifs.

Le résultat de ce raisonnement est que les juifs sont les héritiers naturels des juifs qui sont morts sans héritiers, et sont aussi les héritiers naturels des nazis.

On gagnerait du temps en admettant une fois pour toute que les juifs sont les héritiers naturels de toutes les richesses de la terre. C'est d'ailleurs ce que J. H W H leur a promis dans la Bible.

Toute cette affaire n'est que poudre aux yeux médiatique. Les éléments réels et connus qui sont à la base de cette baudruche peuvent aisément être mis à plat pour peu qu'on le souhaite vraiment. En tous les cas, les révisionnistes ne peuvent que se réjouir qu'on enquête sur tous les aspects de la deuxième guerre mondiale.

Après la Suisse, c'est la Suède qui se retrouve dans le collimateur du Congrès juif mondial. Pendant la guerre, les Allemands auraient payé le fer suédois avec l'or volé aux juifs (lu dans Le Monde)

On remarquera, en ces affaires, que l'annonce des accusations s'accompagne d'un battage assourdissant au milieu duquel il est bien difficile de se retrouver dans des faits précis, et s'accompagne de menaces de boycott et de chantages financiers émanant des puissances financières les plus importantes du monde. Ce qui constitue une façon nouvelle de rechercher la vérité, d'écrire l'histoire et d'enseigner la morale aux jeunes générations.

La Suisse est un pays où, après la saisie du livre de Roger Garaudy et l'inculpation du libraire, des voix se sont élevées contre la censure, dont celle d'un ancien président de la Confédération, qui est aussi historien et qui traduisait une évolution assez générale et une résistance nouvelle aux exigences "éthiques" du lobby international qui n'existe pas et qui était parvenu à faire passer en Suisse sans que les électeurs comprennent bien de quoi il s'agissait vraiment, une loi équivalente à la loi Gayssot.

Or, si le projet de censure européenne des textes révisionnistes pour lequel le B'nai B'rith déploie, non sans succès, une énergie considérable depuis une dizaine d'années, capote en Suisse, c'est tout le dispositif de censure en Europe qui s'effondre au moment même où il achevait sa mise en place.

Il fallait donc mettre la Suisse sous la pression.

De même pour la Suède qui est le siège de Radio Islam et de son site internet. Radio Islam survit contre vents et marées, en dépit des efforts de toutes sortes du lobby sioniste, dont le chef de la police est un membre éminent.

Le dossier dont on a essayé d'accabler la Suède est tellement foireux qu'il en est risible. Mais l'article du Monde témoigne indiscutablement du fait qu'on a tenté de lancer ce canard.

Pourquoi les instances dirigeantes juives ont-elles éprouvé le besoin soudain de débusquer la bête immonde à trois mois d'intervalle, en Suisse et en Suède, pays où elle dormait paisiblement depuis cinquante ans? Eux qui ont les moyens de la débusquer partout en permanence?

Les choses deviennent beaucoup plus claires dès lors que l'on a compris que la bête immonde dort dans tous les pays, et sera débusquée précisément là où les projets éthiques, culturels, économiques et politiques des instances dirigeantes de la communauté juive rencontrent une résistance et des obstacles opiniâtres.

Mais le fait nouveau c'est que ce genre d'opération suscite maintenant des réactions du public le mieux intentionné à l'égard des juifs. Le public commence à comprendre qu'on veut lui faire prendre des vessies pour des lanternes, au point que certains dirigeants juifs commencent à découvrir avec inquiétude que : "Tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin elle se casse".

Si l'entreprise de culpabilisation de la Suède s'arrête brusquement en si bon chemin, ce ne sera pas à cause de la maigreur du dossier, car on a déjà vu des campagnes prospérer sur des dossiers plus maigres encore, mais bien à cause du fait que certains viennent de s'apercevoir qu'ils venaient de fêler la cruche en Suisse et qu'ils risquaient bien de la casser en Suède.

Certes, les autorités suisses ont cédé face aux menaces, au chantage financier, aux pressions politiques et au noyautage interne, mais cela a été l'occasion d'une formidable et brutale prise de conscience des réalités dans les tréfonds de la société suisse.

Ce qui va conforter quelque Goldhagen de service à y trouver la preuve que les Suisses sont décidèment im-mondes, ce qui constitue une tautologie, si le monde est juif.

En Suède, les autorités se sont couchées dés le premier froncement de sourcil du Congrès juif mondial, ont créé des comités historiens ad hoc et ont promis tout ce qu'on leur demandait, et plus encore

Le paradoxe de Goldhagen.

J'ai à peine eu le temps de jeter un oeil sur le gros pavé de ce jeune prodige universitaire, et à peine plus sur divers articles consacrés à son livre dans la presse. Mais le peu que j'en ai vu m'a mis en appétit et je m'en pourlèche les babines en déplorant que l'urgence de la présente circulaire m'oblige à en remettre la lecture de quelques jours.

J'ai bien l'impression que c'est le livre que la Vieille Taupe attendait. Le titre à lui seul est prometteur: Les Bourreaux volontaires de Hitler.

Les Allemands, le peuple allemand dans ses tréfonds voulait exterminer les juifs! C'est évidemment sur le plan historique une insanité, Mais ce livre constitue un dévoilement extraordinaire, inespéré, de la logique paranoiaque à l'oeuvre dans la culture juive, en tout cas depuis la dernière guerre. Car ce cornichon confit de suffisance, cuistre à souhait, privilégié élevé dans un cocon matériel et intellectuel douillet, est un pur produit de cette génération juive américaine, holocaustiquée par procuration, comme le confirme l'accueil fait à son livre et ses auditoires énamourés.

Dans un premier temps, les excès manifestes de Goldhagen permettent aux historiens officiels de l'holocauste de se payer le luxe, qu'ils n'espéraient plus, d'avoir à rétablir quelques vérités d'évidence et d'apparaître comme respectables et modérés face aux emportements de ce zélote. La polémique avec cet énergumène leur permet de continuer à occuper le terrain et de différer la confrontation autrement plus redoutable et redoutée avec les historiens révisionnistes.

L'opération Goldhagen ne fait que retarder l'échéance mais nous livre un document exceptionnel, profondément révélateur, presque indécent.

Le passage de Goldhagen à Paris aura eu une conséquence historique. Il aura été l'occasion d'une réapparition publique de la Vieille Taupe hors de ses galeries.

Avertie, alors qu'elle se morfondait dans la déréliction, qu'une conférence de l'antigermaniste rabique se tiendrait à la Cité Universitaire le jeudi 23 janvier, la Vieille Taupe dans un sursaut d'énergie y a organisé impromptu une distribution du Droit de Réponse de Roger Garaudy et du tract "Pour la liberté d'expression, abrogation de la loi Gayssot!"

Le succès de cette distribution et l'attitude positive de quelques étudiants arabes qui a neutralisé les velléités agressives des antiracistes patentés nous a conduit à renouveler l'expérience en d'autres lieux.

En tout cas, pour paraphraser le cher Vidal-Naquet, on peut parler sur Goldhagen, on ne peut pas parler avec Goldhagen. Mais à la différence de Vidal-Naquet, les révisionnistes ne cherchent aucunement à empêcher Goldhagen d'exprimer ses idées et d'exposer ses thèses.

Personne ne semble encore s'être avisé que la thèse du génocide et des chambres à gaz, telle qu'elle a été lancée par le jugement de Nuremberg, et telle qu'elle a été développée par tous les historiens officiels comme Hilberg, Browning, Poliakov, Wellers, Klarsfeld..., repose sur la théorie qu'il s'agissait d'un secret d'Etat, le secret le mieux gardé de l'Etat socialiste-national allemand et de quelques dirigeants, dont Hitler et Himmler. Cette thèse est absolument nécessaire pour expliquer la rareté, la faiblesse et la nature essentiellement testimoniale de deuxième main des éléments de preuve présentés à l'appui de cette "certitude" historienne.

C'est tout cela que Goldhagen anéantit.

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L'Affaire Papon.

Depuis que cette affaire a été lancée sur ses rails, Papon et son avocat influent, M. Varaut, ont cru malin de finasser.

Toute cette affaire repose sur une réinterprétation mythologique de la situation et du contexte de l'époque, une méconnaissance complète des réalités administratives et des hommes. Mais l'absurdité des absurdités, la subversion des fondements du droit français c'est l'abandon de la prescription et du principe de non-rétroactivité des lois pénales et le résultat abominable de ce mélange monstrueux de deux prétentions incompatibles: écrire l'histoire, et rendre la justice.

M. Varaut est l'auteur d'un livre honorable et lucide sur le procès du Maréchal Pétain. Il est aussi l'auteur d'un livre indécent et apologétique du tribunal de Nuremberg, qui ressemble à une B.A. destinée à faire oublier le premier livre et à reconquérir la bénévolence des milieux qui avaient pu froncer les sourcils.

Il semblerait que Papon ait commencé à comprendre. Sa prestation lors de son interview par Paul Amar indique qu'il est sur la bonne voie.

Il aura suffi que la victime ne tende pas le cou au couteau du sacrificateur pour que le CRIF (FRIC en verlan) proteste contre cette émission. Sur ce sujet, seule l'accusation a le droit de s'exprimer dans les médiats!

Cette affaire s'inscrit dans le processus de culpabilisation universelle des Francais. Sur une radio, je ne sais quel journaliste, antifasciste héroique, né à la fin des années cinquante, évoquait"Ces résistants qui signaient les ordres de déportation des juifs d'une main en brandissant la croix de Lorraine de l'autre."

Toujours est-il que ce procès, qu'on annonce pour octobre et qui s'annonçait comme la énième piqûre de rappel de vaccin holocaustique pour enseigner "l'histoire" aux jeunes générations risque d'aboutir au résultat inverse en faisant enfin découvrir quelques réalités bien cachées de cette histoire.

Le procès Papon ajoute un élément au dispositif de dévoilement de la vérité qui pourrait devenir décisif pour peu que Papon décide de se défendre réellement et de rompre avec les faux-fuyants et les connivences de son avocat. Parce qu'enfin, tous les Francais peuvent être accusés de ne pas s'être couchés sur les rails devant les trains de la déportation. Même des résistants et des antinazis de la première heure comme Rassinier, Garaudy ou l'abbé Pierre peuvent passer à la casserole cinquante ans après, au nom du génocide...!

Mais si Papon à prêté la main en 1942 à une entreprise de déportation, absolument personne ne pouvait soupçonner à l'époque un quelconque génocide-holocauste-shoah.

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Le résultat tangible pour la Vieille Taupe c'est que l'ambiance, tout d'un coup, a changé. Nous avons réalisé plusieurs diffusions publiques de tracts, à la Cité Universitaire, à Paris VIII (Saint-Denis), à la Mosquée de Paris, à la mosquée de la rue de Tanger, et nous préparons une campagne autour de la défense de la librairie roumaine pour laquelle nous demandons à tous nos amis de se mobiliser. Il faut absolument diffuser massivement les divers tracts joints à cette circulaire et ceux qui suivront. Nous invitons tous nos amis de la région parisienne à passer manifester leur soutien en venant prendre des tracts sur place et en organisant leur diffusion par tous les moyens, qui vont de la distribution dans les boites aux lettres, sur les pares-brise des voitures, l'affichage, la distribution publique dans la rue, à la terrasse des cafés, sur les lieux de travail, etc.

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Le dispositif de combat pour la liberté d'expression est en place. Les arsenaux de la Vieille Taupe sont garnis. Il ne manque que les soldats!

Certes nous continuons à disposer de nos ennemis pour faire l'essentiel du travail, mais il nous faudra quand même un coup de main de nos amis pour le terminer.

Pour le moment le front s'anime un peu plus vite que prévu. Alors qu'une accumulation d'événements que je ne peux même pas évoquer, faute de temps, m'a conduit à repousser de semaine en semaine la présente circulaire, des affaires de "révisionnisme" éclatent spontanément, comme à l'Institut d'Etudes Politiques de Toulouse.

La scène médiatique est occupée par la transhumance des intellectuels en T.G.V. à la recherche de nouveaux pâturages.

En mal d'affaire Dreyfus, la piétaille, de crainte de rater en cette fin de siècle la dernière cause où il faudrait avoir paru et désolée d'avoir raté la résistance antinazie dont ils fussent tous devenus des héros, se bouscule au portillon des rédactions pour rajouter un nom, le leur, à la liste pléthorique des pétomanes.

Aucun ne semble s'être avisé que dès lors qu'une pétition recueille un très grand nombre de signatures, elle ne nécessite aucun courage pour être signée.

Cet engouement ressemble étrangement au phénomène bien connu des spéculateurs en bourse et des escrocs. Lorsqu'un placement atteint une rentabilité exceptionnelle, mais que sa notoriété dépasse le cercle des bénéficiaires "naturels" et atteint le grand public, ce placement devient l'objet d'un engouement spéculatif qui augmente encore sa rentabilité... mais qui annonce le krach inévitable, qui surviendra dès l'instant où les "bénéficiaires naturels" auront retiré leurs billes.

Le krach de l'humanitaire spéculatif est proche.

Mais tout ce qui n'était pas entièrement pourri dans le mouvement en cours, tout ce qu'il pouvait contenir de valable dans les intentions se retournera en faveur de la vieille taupe.

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Bientôt La Vieille Taupe rejoindra la vieille taupe sur internet.

A cet égard, le réseau internet, qui fait le désespoir des censeurs et de la police de la pensée aura joué un rôle absolument décisif. Les sites révisionnistes se multiplient, et le nombre des consultations en provenance du monde entier connaissent une croissance exponentielle, de même que la quantité et la qualité des documents accessibles. On évalue à 5.000 par jour le nombre de connexions à un site révisionniste.

Voici trois adresses, à l'aide desquelles on peut trouver les autres.

(http://www.flashback.se/~rislam/french/textes/abbe.htm)

(http://www.abbc.com/aaargh)

(http://www.codoh.com)

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Sur le premier de ces sites figure un texte du professeur Faurisson intitulé : "Bilan de l'affaire Garaudy/ abbé Pierre".

Ce texte contient, comme on s'en doute, beaucoup de remarques utiles, d'analyses pertinentes, et le rappel d'évidences qui méritaient d'être rappelées. Mais ce texte comporte aussi quelques erreurs et quelques interprétations qui dénotent une incompréhension profonde des tenants et des aboutissants de l'affaire, du rôle et de la stratégie de Roger Garaudy, de l'abbé Pierre et de la Vieille Taupe.

Il y transparaît non seulement une impatience et un agacement à l'égard de Roger Garaudy et de l'abbé Pierre, et même à mon égard, mais aussi une hostilité, retenue mais perceptible, et un désir de paraître dans les médiats qui induit une rivalité.

Tout cela n'aurait pas d'importance, et je ne l'évoquerais pas si certaines personnes, à qui j'avais proposé de distribuer le Droit de Réponse de Garaudy, conjointement à un tract VT en un lieu bien choisi, n'avaient subitement fait la moue, et renoncé, après la lecture de ce texte.

Ce qui ne m'aurait pas peiné le moins du monde si ces mêmes personnes avaient diffusé à la place un tract faurissonnien, ou ce texte-même de Faurisson. (Je crois même que dans ce cas je les aurais accompagnées). Mais dans les faits, ces personnes ne distribuèrent rien du tout, en ruminant leur ressentiment.

Point ici n'est le lieu de discuter ce texte en détail, mais ce qu'il faut bien comprendre pour la période qui s'ouvre devant nous, c'est la nécessité vitale d'unir et de regrouper les forces dans l'action, de tout ceux qui refusent le diktat de la pensée unique et sont prêts à défendre réellement, donc en pratique, les principes de la liberté d'expression et d'un minimum d'honnêteté intellectuelle.

Certains jugements à l'emporte-pièce sur l'abbé Pierre et Roger Garaudy me semblent résulter d'une confiance trop grande accordée aux informations médiatisées. L'abbé Pierre, avec tous ses défauts certes, a fait face en 1996, à l'anathème du Sanhédrin. La phrase "Quant à l'abbé Pierre, il en est venu à abandonner toute dignité" me paraît fausse et déplacée, et rater l'essentiel.

La mise en spectacle de la mise à mort sociale réussie de l'abbé Pierre aurait eu un effet terriblement démoralisant, équivalente aux effets du renouvellement sacrificiel. Cela a été évité.

La phrase: "Sois sûr que ma confiance en ta sincérité, dont ma lettre tenait à témoigner, reste totale, puisque tu maintiens ta détermination si, sur ton travail, des preuves te sont données d'erreurs, de les corriger, à condition bien sûr que, dans un dialogue, cette détermination soit réciproque" que Faurisson ne cite pas, dans la lettre de l'abbé qu'il analyse comme une capitulation, me paraît démentir complètement le bilan que le professeur prétend tirer de l'affaire. L'interprétation de la Licra, qui au contraire a mesuré le danger, me paraît faire preuve de plus de finesse et de lucidité politique. La phrase de l'abbé est une bombe à retardement.

En d'autres termes, l'abbé demande: "Une preuve, une seule preuve".

Mais l'erreur la plus grave me semble être de vouloir dresser le bilan d'une affaire qui n'est absolument pas terminée..., qui ne fait que commencer...!

Il y a eu le livre et le hourvari déclenché par le livre. Il va y avoir le procès.

Comment parler de bilan avant le procès.

La Vieille Taupe est absolument convaincue de la valeur exceptionnelle des travaux historiques du professeur Faurisson. La valeur de ce travail sera reconnue. Sa gloire assurée. Je ne crois pas exagéré de dire que ce jour-là, et le plus tôt sera le mieux, la Vieille Taupe n'y aura pas été étrangère, mais si l'abbé Pierre et Roger Garaudy devaient avoir à subir une défaite sérieuse, la reconnaissance à sa juste valeur du rôle de Faurisson en serait considérablement retardée.

En attendant ce jour, où les choses pourront être considérées avec objectivité et sérénité, le problème n'est pas de décerner les médailles d'ancien combattant, il est d'organiser le combat. Pour la totalité sans aucune exception des gens qui ont connaissance du dossier, la dette intellectuelle de Roger Garaudy sur la partie proprement révisionniste du dossier est une évidence. Le seul fait de publier à La Vieille Taupe cassait une fois pour toute la baraque et permettait à quiconque voulait dérouler le fil..., de le dérouler. Cela fait, il faut s'en remettre à la logique des choses, avec un peu de patience, de confiance et de sérénité. En intervenant au milieu du gué, alors que nous sommes loin d'être sortis d'affaire et sous le feu de l'ennemi, pour dire "et moi,... et moi... et moi..." le texte de Faurisson ne fait pas avancer le schmilblick, ce qui devrait être notre première préoccupation. Le mécanisme de dévoilement de la vérité relève d'une rationalité dialectique, et non pas d'une rationalité mécanique.

Or l'un des moyens concrets que nous ayons aujourd'hui pour préparer l'avenir, pour lancer une dynamique, c'est d'organiser des diffusions publiques du Droit de Réponse, pour lesquelles nous avons besoin de l'aide enthousiaste de tous nos amis. Voila le pourquoi de cette mise au point.

La défense et l'illustration de la liberté d'expression, de l'honnêteté intellectuelle, de la transparence dans l'action seront les principes et les seules (enfin...presque...) armes de la Vieille Taupe dans la bataille qui s'annonce, qu'il serait suicidaire d'organiser comme la bataille des zélateurs de Faurisson contre tous les autres.

Il est bien certain que les motivations de Roger Garaudy, ou celles de l'abbé Pierre, ne sont pas celles de Faurisson. La situation des Palestiniens, le sort de la planète, et la guerre qui menace de résulter de la situation au Moyen Orient les motivent infiniment plus que le combat révisionniste.

La Vieille Taupe est convaincue que tout se tient. Elle est aussi convaincue que la restauration de la liberté d'expression et d'un peu d'honnêteté et d'objectivité, assurera la gloire éternelle de Faurisson (mais on n'épluche pas un oignon en commençant par le coeur). Et la réciproque n'est pas vraie. Le triomphe des zélateurs de Faurisson qui ne s'accompagnerait pas de la restauration de la liberté d'expression pour tous, ne serait guère rassurante pour tous ceux qui, pour une raison ou pour une autre, ne sont pas les zélateurs de Faurisson, et seraient dès lors fondés à déserter le combat. Ce qu'à Dieu ne plaise!

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Et maintenant, l'affaire qui devait constituer l'essentiel de cette circulaire, mais que l'abondance des sujets, et des soucis, et des interruptions...etc...

Touche pas à mon prof!

Le 20 décembre 1996, Vincent Reynouard, professeur de mathématique titulaire au Lycée d'enseignement professionnel de la Côte fleurie, à Honfleur est suspendu d'enseignement. Une procédure disciplinaire visant à sa révocation de l'Education nationale est engagée. La date a été bien choisie pour éviter les vagues. Motif: Vincent Reynouard est révisionniste!

Mais l'administration n'en ignorait rien depuis au moins deux ans! Et le prof est absolument irréprochable dans son enseignement et son comportement. Il y a donc bien des mystères sur les raisons de l'administration de déclencher l'affaire ici et maintenant.

Vincent Reynouard est marié, père de deux jeunes enfants. Son épouse n'a pas opté pour la libération à travers l'esclavage salarial. Le salaire du prof. constitue les seuls revenus du foyer.

La procédure aurait été engagée à la suite d'une dénonciation. Vincent Reynouard prépare depuis plusieurs années un livre très documenté sur le drame d'Oradour. Il aboutit, à la suite de recherches approfondies et minutieuses, à des conclusions qui, sur certains points, confirment ce que l'on savait, et sur certains points anéantissent la thèse officielle et les représentations communément admises de ces événements tragiques. C'est un travail de recherche solide que Vincent Reynouard s'apprêtait à livrer à la critique du public cultivé dans quelques mois.

Il avait composé ce travail sur son ordinateur à l'aide d'un logiciel relativement périmé; or son lycée possédait le logiciel plus récent utilisé par son imprimeur. Le prof de mathématique, qui s'intéresse à l'histoire, a donc introduit sa disquette dans l'ordinateur du lycée, fait une copie sur le disque dur, placée dans un dossier à son nom, puis transcodé le fichier et copié le fichier transcodé sur sa disquette. Ces opérations élémentaires prennent quelques minutes. Mais le conspirateur a omis d'effacer le fichier intermédiaire dans le dossier à son nom dans l'ordinateur du Lycée.

Inutile de préciser que ce genre d'opération, réalisée par n'importe quel autre enseignant sur n'importe quel autre sujet n'aurait rien de répréhensible. Mais un cher collègue, démocrate sincère, ami des arts et de la culture, est allé ouvrir le dossier personnel du suspect sur le disque dur. Il a découvert l'abomination, et, moderne sycophante, il s'est précipité dans le bureau du proviseur... qui a prévenu le rectorat, et qui a porté plainte auprès du procureur de Lisieux, qui a ouvert une enquête...

C'est du moins la première version officielle des accusateurs. L'abjection du procédé ne semble pas les gêner, mais ce qui les a gênés, c'est que lorsque le proviseur est venu, à la rentrée scolaire, présenter le nouveau professeur de mathématique, les élèves ne l'ont pas entendu de cette oreille.

Dès le six janvier, une partie des élèves se mettaient en grève. Le 7 la grève s'étendait dans le lycée. Les élèves organisaient des manifestations dans la cour, à la porte du lycée et en ville, devant l'Hôtel de ville.

A deux ou trois exceptions près les élèves ignoraient tout des opinions révisionnistes de leur professeur, et ceux qui en avaient entendu parler, (probablement à la faveur d'enquêtes suspicieuses de chers collègues au cours des deux ans de présence de ce prof.) n'y prêtaient aucune attention.

Mais, à l'évidence, Vincent Reynouard était un excellent professeur, qui avait établi avec ses élèves dans une classe de LEP réputée difficile une relation pédagogique d'une exceptionnelle qualité. Il avait réussi à accrocher la curiosité intellectuelle de ses élèves. Il était parvenu à les intéresser à la matière qu'il enseignait, jusqu'à remotiver certains pour le travail scolaire!

C'était si vrai que les parent d'élèves s'en étaient rendu compte, et qu'ils ont créé un comité de soutien au prof de math suspendu!

La réaction de l'administration ne s'est pas faite attendre. Menaces de toutes sortes, intervention de la police, convocation des parents, menaces d'exclusion et sur l'avenir professionnel.

Un thème: "Si vous soutenez le prof. vous serez suspectés de révisionnisme, etc., etc.". Des rumeurs et des accusations de toute sorte ont été lancées. Deux inspecteurs de la police de la pensée ont été dépêchés de Caen pour instruire le procès en sorcellerie.

Le refus de certains élèves de se joindre au lynchage d'un homme qu'ils n'avaient que des raisons de respecter et d'aimer, constitue maintenant la preuve de la manipulation intellectuelle à laquelle il s'était livré à leur égard !

Et le communiqué par lequel les syndicats d'enseignants approuvent la décision du rectorat dénote une mentalité stalinienne, ponctuée de Maccarthisme, et une bonne dose de pure connerie.

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Cette affaire à suivre fera l'objet d'initiatives de la Vieille Taupe. Nous terminons ici cette circulaire, vu l'urgence.

Le n.5 de la revue sera différé en fonction des dates de procès, pour tirer le canon à bon escient, mais nous multiplierons les circulaires si nécessaire, et nos amis ne seront pas déçus.

Le chiffre porté sur l'étiquette adresse indique le dernier numéro de votre abonnement à la revue, mais ne tient pas compte des réabonnements reçus depuis 4 semaines.

Ci-dessous différents tracts à photocopier et diffuser ou à commander à la V.T. en quantité. Branle-bas de combat!. "Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libre".

Bien à vous.

P. G.


Note

[(1)] Evangile de Jean, 8:32; retour au texte



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