AAARGH
| Accueil
général | Accueil
français |
***********
Voyez les ECHOS
RADAR qui mettent en relief quelques
éléments de l'actualité qui nous semblent
particulièrement significatifs de notre époque.
Nos amis lecteurs sont invités à nous envoyer leurs
propres "échos radar" par courrier électronique. |
L'ACTUALITE DE JUIN 1999
****
- Lanzmann Progression
de la vérité exterminationniste:
après avoir déclaré que s'il avait trouvé
des documents sur l'extermination, il les aurait détruits,
puis que «Face
à la Shoah, il y a une obscénité absolue
du projet de comprendre. Ne pas comprendre a été
ma loi d'airain pendant toutes les années de réalisation
de Shoah c'était un mode à la fois opératoire
et éthique: j'étais comme un cheval avec des oeillères,
voulant fixer droit l'horreur autant que je le pouvais. Tout
le reste relève de ce que j'appelle des canailleries académiques.», l'ignorant volontaire poursuit l'instauration
de sa dictature de l'imbécillité (cf l'article
éponyme de Thion, qu'il faut absolument relire), en
affirmant: «Un
film comme La Liste de Schindler construit un pont. C'est
une distortion absolue de la vérité historique, en dépit du fait que
l'histoire d'Oskar Schindler est vraie.»
Autrement dit, c'est entièrement faux bien que ce soit
entièrement vrai. Le mec a fréquenté Sartre,
vous comprenez...
- Le 25 juin, le quotidien américain
The Washington Post publie Entretien avec le vengeur IV. (en français dans notre traduction ou
en english original The
Truth That Can Only Hurt : To Claude Lanzmann, the Holocaust
Has a Human Face and a Cold Heart) Claude Lanzmann, le
célèbre amant de la célèbre Beauvoir
du deuxième sexe, continue sa descente aux enfers, au
sens propre cette fois-ci, puisque le dernier film du catastrophique
auteur catastrophé de Catastrophe a pour titre
Un Visiteur venu des Vivants (nous traduisons ici littéralement
le titre américain, A Visitor from the Living,
n'ayant rencontré le film nulle part en France). Le malheureux
rescapé de la couche castoresque trahissant la loi mosaïque,
commet un sacrilège en se livrant aux actes nécromantiques
réprouvés par le dieu Yahvé (malgré
le précédent glorieux de Samuel, cela reste interdit).
Grâce à une nekuia ou peut-être à
une anastasis (on
ne réussit pas à savoir si sa référence
est grecque archaïque ou grecque chrétienne; pour
ceux qui préféraient les maths à l'école,
on appelle nekuia la visite aux Enfers qu'accomplit Ulysse
au livre XI de l'Odyssée sans doute
un
de ses mensonges pour la bonne cause et,
dans la typologie iconographique des dodekaorton (douze
fêtes du Christ) on appelle anastasis littéralement
résurrection une icone qui montre le Christ ressuscité
descendant aux Enfers et pêchant les morts à pleine
main pour les ramener à la vie, «Lazare entrant
au tombeau» ou Lanzmann en Jésus-Christ, ça
vaut son pesant de cacahuètes),
le rescapé de la couche castoresque proclame que «la
mort gagne» (en fait, c'est une sorte de blasphème,
car la Bible des Septante nous apprend que l'amour est plus fort
que la mort). Il s'attaque ici, pour le prouver, à un
criminel de guerre incompréhensiblement laissé
en liberté, l'immonde Rossel, délégué
de la Croix-Rouge internationale (organisation criminelle pré,
post et néo-nazie bien connus des éclopés
du monde entier) à Auschwitz en 1943, qui y a vu des juifs
en bonne santé et de corpulence normale, et faisant preuve
d'une passivité incroyable (dixit Rossel) puisqu'ils
acceptaient, (dixit Lanzmann), de jouer le rôle
que les nazis leur imposaient, devant ce visiteur imprévu,
dans un «canular» (le mot est de Lanzmann),
consistant à faire passer les morts pour des vivants,
les maigres pour des gros et des condamnés pour de joyeux
drilles. Figurez-vous que l'antisémite notoire Rossel
n'a rien vu à Auschwitz (comme
d'autres à Hiroshima mon amour, Duras, sûrement
une potesse de Lanzmann), ni fumée,
ni lumière sourde des crématoires, qu'il n'a rien
senti non plus, ni puanteur ni canular. Ne dites pas que ça
fait beaucoup car il y a pire, bien pire: à la fin du
film, l'odieux délégué victime antisémite
de la propagande neigeuse nazie antisémite (tous les mots
sont dans le texte) déclare: [Lanzmann]: «Regrettez-vous
votre rapport aujourd'hui?»
[Rossel]:
«Je n'aurais
pu en faire un autre. Je le signerais encore aujourd'hui.»
[Lanzmann]: «Sachant tout ce que je
vous ai dit?» [Rossel]: «Bien
sûr.»
-
- aux
frais de la princesse
Les bords mêmes du Mékong ne seront pas épargnés
par les philistins. Certains révisionnistes français
et cambodgiens ont en effet reçu il y a quelques jours
le poulet suivant (en respectant les majuscules) :
-
- Jacques Gérard
Conseiller de coopération et d'action culturelle
Directeur du Centre Culturel Français
- vous prie de
lui faire l'honneur d'assister à la conférence
de M. Pierre Vidal-Naquet
- Historien sur
le thème "Qui sont les assassins de la mémoire
?"
le mardi 1er juin à 18h30
dans la salle de cinéma du Centre culturel français
- RSVP: 023 721
382
- L'impuni poussah s'est effectivement
produit devant quelques dizaines de spectateurs pour débiter
la même causerie qu'il promène à travers
le monde depuis dix ou quinze ans. On disait qu'il ne répond
jamais aux critiques dévastatrices que les révisionnistes
lui ont adressées depuis longtemps. Le plus extraordinaire,
c'est évidemment que l'argent du contribuable soit employé
à payer les voyages et les grasses indemnités de
séjour d'un personnage aussi profondément discrédité.
La princesse est généreuse.
Mais au Cambodge, dans un pays où les lecteurs de Serge
Thion ne manquent pas [Note
de l'AAARGH: lisez les travaux de Thion sur l'Asie du Sud-Est
et l'Afrique du Sud sur le site, voisin et
ami, de totus.], les attaques venimeuses de Vidal-Naquet sont tombées à plat.
Et à la fin, sur la demande ironique de certains auditeurs,
il a dû se résoudre piteusement à recommander
le livre de Serge
Thion sur l'affaire Faurisson à des gens qui ne semblaient
pas décidés à lui faire entièrement
confiance. Encore de l'argent de perdu...
- Le 12 juin
1999, Fr3 consacre la soirée à l'abbé Pierre,
l'homme le plus populaire de France: pourtant, il y a trois ans,
il avait dit du mal d'Israël. Introduction du présentateur
des trois heures d'émission: «il se fait très
rare à la télévision, c'est pourquoi sa
présence nous honore.» On aimerait comprendre: qui
a autorisé cette émission et, en particulier, cette
phrase honteuse qui se rit du malheur des survivants? Au niveau
du vécu, on est aussi très interpellé par
la présence à cette émission du nouveau
pdg de France-Télévision. En plus, qui a
autorisé l'armée rouge à entrer à
Pristina et à empêcher les Anglo-Américains
à faire de même ? Est-ce un prodrome de la
destruction du Troisième temple ?
- Dernière
nouvelle : France-Info annonce aujourd'hui, 12 juin
1999 à 13h24, que la bibliothèque de l'université
de Lyon-II a brûlé et que trois cent cinquante mille
livres ont brûlé, dont certains étaient des
exemplaires uniques : à n'en pas douter, il s'agit
là d'un attentat du «gang du poisson », sinistre
organisation néo-nazie qui s'attache, depuis 1978, à
détruire de fond en comble la ville de feu Marc Aron,
chef des organisations juives de Lyon, sans doute pour restaurer
dans toute son horreur le primatiat des Gaules, instrument de
persécution et de haine aux mains du Vatican, repère
des antisémites depuis la nuit des temps. Parmi les exemplaires
uniques détruits figuraient l'ordre de Hitler de tuer
tous les juifs dans des chambres à gaz et la description
technique minutieuse du mode d'emploi de cet instrument unique
d'un massacre unique (unique, vous comprenez, comme les exemplaires
détruits). Et cela, le jour même où les Russes
entrent au Kosovo au nez et à la barbe des occupants légitimes
du pays, dont le capitaine est Madeleine Albright et le secrétaire
particulier William Cohen. See what I mean ?
- Un historien
polonais a été inculpé le 31 mai 1999 en
Pologne, à propos de son livre (Thèmes dangereux,
de Dariusz Ratajczak) niant les chambres à gaz. Il tombe
sous le coup de la loi interdisant de nier publiquement les crimes
nazis et communistes (mais par exemple on a le droit de nier
les crimes chrétiens, devinez qui a fait voter la loi?);
il est passible de trois ans de prison. Ratajczak a été
suspendu de son poste d'enseignant à l'Institut d'histoire
de l'université d'Opole à la demande d'une commission
d'enquête sur les crimes nazis en Pologne.
- Jean Plantin,
dernières nouvelles: après sa condamnation à
Lyon, il a de nouveau été entendu par la police
pendant plus de vingt-quatre heures. Nous ne savons pas encore
pourquoi (au-delà du motif très vague «à
propos du numéro quatre d'Akribeia»; vive
l'anonymat d'Internet qui nous permet de travailler pendant que
d'autres sont chez les flics et paient des amendes ! Pour
l'affaire Plantin depuis le début, cf
actualité de mars 1999, l'actualité d'avril-mai,
dossier documentaire
sur le thème « Lyon, capitale du gang du poisson »,
(avril 1999) et l'article sur la condamnation Le Monde du 29
mai 1999.
- 6 juin 1999 : on nous signale l'activité de délation, dans la plus pure tradition vichyste et collaborationniste, d'un dénommé Sylvain Tirreau, citoyen impavide: le 5 juin 1999, il écrit dans le cadre d'une liste de discussion électronique: « La vengeance privée n'est pas la justice, c'est tout ! et un meurtre un meurtre ! et un délit un délit. Le négationnisme est un délit et en tant que négationniste vous méritez d'être poursuivi et jugé conformément aux lois de la République. S'il n'y avait pas la loi Gayssot, vous tomberiez sous le coup de la loi Pleven ! Faire en sorte que vous subissiez les conséquences de vos actes dans ce cadre relève pour moi de l'application du simple sens civique. », signé
[email protected] (STirreau). La définition circulaire est l'arme favorite des propagandistes : je suis un citoyen donc ce que je dis émane de mon sens civique ; la loi émane de la république, donc des citoyens, elle est donc civique et partant elle a raison. La preuve qu'elle a raison, c'est que si elle n'existait pas, il en existe une autre qui permettrait de vous punir. Rien n'est évidemment démontré, tout est affirmé et revient à cette conclusion : le négationnisme est un délit, et un délit, c'est comme un meurtre. Alors pourquoi y a-t-il des délits et des meurtres (l'un étant une catégorie du droit pénal, à savoir une infraction passible du tribunal correctionnel, et l'autre un nom commun du lexique ordinaire, correspondant à un élément de la catégorie crimes (c'est-à-dire infractions passibles de la cour d'assises), à savoir l'homicide volontaire. L'un appartient au droit pénal artificiel, l'autre au droit pénal naturel, catégories qu'utilise la doctrine juridique pour distinguer des infractions reconnues comme telles de façon universelle ou quasi universelle (par exemple, le meurtre est un crime dans toutes les sociétés) d'infractions qui ne sont considérées comme telles que dans une société donnée à un moment donné, et qui sont donc inexistantes dans la même société à un autre moment ou dans d'autres sociétés au même moment. Cette classification du droit pénal est la transposition des catégories thomistes d'origine aristotélicienne, qui distinguent la loi naturelle de la loi positive. Évidemment, des cattégories grecques ou chrétiennes, ça ne se compare pas à la référence universelle, le livre prétendu moyen-oriental mais connu uniquement dans un original grec d'Alexandrie du IIIe siècle avant J.-C. L'avantage qu'ont les Grecs sur beaucoup d'autres, c'est qu'ils distinguent et classent : dangereux, ça, pour les amalgameurs...
************
Tous les mois, la page actualité
est archivée.
Ce texte a été affiché sur
Internet à des fins purement éducatives, pour encourager
la recherche, sur une base non-commerciale et pour une utilisation
mesurée par le Secrétariat international de l'Association
des Anciens Amateurs de Récits de Guerre et d'Holocauste
(AAARGH). L'adresse électronique du Secrétariat
est <[email protected]>.
L'adresse postale est: PO Box 81475, Chicago, IL 60681-0475, USA.
Afficher un texte sur le Web équivaut
à mettre un document sur le rayonnage d'une bibliothèque
publique. Cela nous coûte un peu d'argent et de travail.
Nous pensons que c'est le lecteur volontaire qui en profite et
nous le supposons capable de penser par lui-même. Un lecteur
qui va chercher un document sur le Web le fait toujours à
ses risques et périls. Quant à l'auteur, il n'y
a pas lieu de supposer qu'il partage la responsabilité
des autres textes consultables sur ce site. En raison des lois
qui instituent une censure spécifique dans certains pays
(Allemagne, France, Israël, Suisse, Canada, et d'autres),
nous ne demandons pas l'agrément des auteurs qui y vivent
car ils ne sont pas libres de consentir.
Nous nous plaçons sous
la protection de l'article 19 de la Déclaration des Droits
de l'homme, qui stipule:
ARTICLE 19
<Tout individu a droit à la liberté d'opinion
et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être
inquiété pour ses opinions et celui de chercher,
de recevoir et de répandre, sans considération de
frontière, les informations et les idées par quelque
moyen d'expression que ce soit>
Déclaration internationale des droits de l'homme,
adoptée par l'Assemblée générale de
l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948.