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Voyez les ECHOS RADAR qui mettent en relief quelques éléments de l'actualité qui nous semblent particulièrement significatifs de notre époque. Nos amis lecteurs sont invités à nous envoyer leurs propres "échos radar" par courrier électronique.

L'ACTUALITE DE NOVEMBRE 1999

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La censure d'Internet: le rêve, toujours recommencé, de ceinturer la pensée... et tant pis pour les pauvres

On a donné lecture de l'acte d'accusation. Presque tous les éléments accusatoires sont repris du site Internet géré en Australie par l'accusé. Nous avons publié dans sa version originale allemande cet acte d'accusation (aaargh), procuré par le procureur Hans Haiko Klein, une sorte de spécialiste du politiquement correct, version fédérale allemande. On a reproché à Toben des phrases qui, dans tout autre pays du monde, n'auraient pas valu un pet de lapin. L'Allemagne s'enfonce dans le grotesque et le kafkaïesque. La gestapo voulait, paraît-il, contrôler les esprits. Mais que fait aujoud'hui cette institution ridicule qui s'appelle la justice allemande?
Pour obtenir le minimum, l'accusé et son avocat avaient choisi de ne pas ouvrir la bouche. En effet, il est déjà arrivé que des défenseurs se voient ensuite reprocher devant la cour des propos qu'ils avaient tenus dans le cadre de la défense de leurs clients. Tout propos supplémentaire tenu soit par l'un soit par l'autre pouvait très bien être sanctionné judicairement, soit tout de suite, soit plus tard. Voilà où en est la "justice" allemande. Les nazis avaient probablement plus de tenue. On penserait plutôt à une comparaison avec les Soviétiques.
Le procureur avait réclamé deux ans et quatre mois. Cette tactique du silence a donc été payante.
Néanmoins, le verdict n'est pas sans intérêt. Les journaux allemands que nous avons consultés restent évasifs. (Voir l'
article du Mannheimer Morgen ) Mais le grand journal australien Sydney Morning Herald est plus bavard. Il explique que le juge a bien voulu prendre en considération les textes incriminés qui avaient circulé sur papier, mais en ce qui concerne Internet, il a dit qu'on ne pouvait se procurer un texte qu'en allant le chercher soi-même; il a donc exclu le site web de l'Institute d'Adelaide des considérations du son jugement. Le procureur Klein semble furieux et a déclaré qu'un tel jugement allait encourager les extrémistes (notoires, forcément) à saper les (bonnes) lois de l'Allemagne fédérale qui visent à protéger la "mémoire de l'Holocauste". Il semble qu'il veuille faire appel, mais il est probable que Töben sortira de prison. Nous donnons l'article australien en anglais.

C'est le principe même de cette affaire qui est effrayant; imaginons que l'on soit d'accord pour réprimer les menées extrémistes, même au prix de la limitation des libertés. C'est une position prise par beaucoup de gens. Et bien, même dans ce contexte, le procès de Töben est fondé sur un amalgame mensonger: il est tout le contraire d'un extrémiste: c'est un centriste conservateur bon teint, calme, pondéré, pour ne pas dire pondéreux dans sa démarche rationaliste. Il croit, ou il croyait, à la justice; il avait recours à elle. C'est le Monsieur-tout-le-monde rêvé par les instituts de sondage.
Ce sont les juges et les procureurs qui sont intellectuellment des marginaux, des excités, des pantins désaxés par l'idéologie, des extrémistes dangereux. Est-ce qu'une justice relativement indépendante du pouvoir politique doit obligatoirement devenir l'otage des fumistes et des magouilleurs?
Chers lecteurs, ceci est une vraie question.
Cf l'index des pages actualité de l'AAARGH pour tout ce qui concerne l'affaire Töben. et; plus généralement, l'échec des tentatives de contrôle d'Internet.

 

Le numéro 2600 de Télérama (13-19 novembre 1999), dans son supplément parisien consacré à Internet, page III, donne l'information suivante:

Au Forum des Images, Internet, c'est du sérieux. L'ex-Vidéothèque de Paris a édicté" un règlement visant à responsabiliser l'utilisateur. Son identité relevée, celui-ci sera tenu pour responsable en cas de connexion sur un site au contenu litigieux. Car, malgré le manque d'intimité, on vient aussi dans ces lieux publics pour consulter l'interdit : «Les gens se conectent par exemple sur des sites qu'ils ne peuvent pas voir au travail ou à domicile », note Franck, directeur du Web Bar.

On est gêné de penser que, dans une grrrran-an-an-ande démocratie où les élus ont toute liberté de voler, de mentir et de trahir, la dichotomie privé-public, si contraire à l'idée de liberté, en ce qu'elle instaure une sphère privée dans laquelle tout est permis (y compris violer ou tuer ses enfants, battre ou tuer sa femme ­ on assiste rarement à l'inverse, battre ou tuer son mari) et une seconde, publique, dans laquelle tout est interdit (y compris consulter des sites Internet), cette dichotomie, donc, vieux poncif de la science politique, non seulement revient au premier plan mais semble une donnée acquise et indiscutable de notre expérience du monde. Est-il étonnant que des gens veuillent consulter des sites interdits sur leur lieu de travail (et probablement à juste titre, un agent d'assurances n'étant pas payé pour consulter des sites de poésie ou de pêche à la ligne) dans des lieux publics ? Une fois de plus, on bute sur la réalité de nos «démocraties» : seuls les riches sont libres (en l'occurrence, ceux qui ont un Mac à la maison pourront consulter l'AAARGH, mais pas ceux qui sont réduits au PC de la Vidéothèque). Fallait pas être pauvre...

Une fois de plus, Télérama, sorte de condensé du Monde pour ceux qui n'ont pas le temps de lire le journal tous les jours mais veulent néanmoins être tenus au fait du politiquement correct, nous rend le prix de l'abonnement au centuple.

Sollicitation
On a appris, non sans quelques ricanements, que la fameuse exposition sur les crimes de la Wehrmacht qui circule en Allemagne, aux dépens d'un milliardaire du tabac, a été fermée. En effet, longtemps après les révisionnistes, quelques historiens de l'establishment d'Europe orientale, polonais, hongrois et allemands, ont montré qu'un certain nombre de photos étaient détournées de leur origine. A l'instant où ces critiques, évidentes depuis le début, en 1995, ont atteint la grande presse allemande (voir Die Welt am Sonntag, du 24 octobre 1999), comparant cette exposition à celles qu'organisaient les défunts régimes communistes, les magouilleurs ont fermé leur exposition. Elle ne partira pas pour New York, où elle était prévue à la Cooper Union. (Voir Le Monde, du 6 novembre, p. 5). Et si ces historiens s'avisaient d'analyser les photos de chambres à gaz? Horrescemus referentes.

Publications

La revue reproduit le décret du 6 mai 1939 et la loi du 16 juillet 1949 qui permettent d'interdire des publications, en France, par acte administratif, en réputant telle publication comme étant d'origine étranngère ou portant atteinte à la jeunesse. Et elle ajoute une liste des publications ainsi interdites par fiat ministériel: environ 1750 interdictions pour cause d'origine étrangère, et 4360 publications qui risqueraient de perturber nos chères têtes blondes. Ces listes étaient introuvables, bien que les publications révisionnistes y aient leur place. Comme ça, on sait qu'on est bien gardés.
Akribeia,
45/3 route de Vourles, 69230 Saint-Genis-Laval. Le numéro 5: 100F franco.
 

Colloque

Ensuite Jürgen Graf, suisse lui aussi, a dit que les révisionnistes ne devaient pas se contenter de démolir des inteprétations erronées, ce qui était déjà fait et faisait courir le risque de la répétition. Il fallait, dit-il, proposer des explications, par exmple sur le sort des juifs déportés. Un très boin sujet est la déportation des juifs hongrois intervenue entre mai et juillet 1944. On est très loin, d'abord, d'une unanimité sur les chiffres. Graf a montré qu'il existait des archives qui permettraient de résoudre ces questions, mais que si certaines sont ouvertes, d'autres, très importantes aussi, ne le sont pas.
Éric Delcroix a montré comment le droit français a cessé d'être impartial et comment il a obligé le juge à abdiquer sa souveraineté.
M. Jean-Louis Berger est venu raconter comment il a été suspendu d'enseignement pour avoir montré à ses élèves comment L'Express avait procédé à un montage photographique: dénonciation, gendarmes, nuits en prison; il parle clairement, doucement, mais montre bien aussi que vivre dans les rails de la pensée politiquement correcte imposée par l'administration, est au-dessus de ses forces.
Enfin, Robert Faurisson est venu dire qu'il n'avait remporté que des victoires illusoires, dans ses combats contre les ligues et les tribunaux. A chaque fois, ce qui pouvait sembler une victoire, un waterloo des adversaires, était suivi d'une long silence où se dissipait peu à peu le sens de cette victoire et les acquis qu'on lui prêtait. Il s'est ensuite prononcé pour une révisionnisme sans complexe, intégral et renouvelé. Il n'a pas manqué, suivant sa lassante habitude, de donner des leçons à certains révisionnistes, ce qui n'a pas manqué de provoquer un certain agacement chez la vieille garde.
Les conclusions ont été tirées par Vincent Reynouard.
Les débats devraient être publiés un jour prochain.

L'affaire Papon

Seulement, en droit, français, romain ou poldève, la nullité n'est pas un crime. Imaginez que ce le soit...
Les média, le premier ministre et les autres ont chanté victoire. Ils ont parlé de victoire du droit, du Droit, sans doute, avec une majuscule dans la voix. Alors rappelons par quelle gymnastique le Droit s'en est sorti victorieux.
Il a d'abord fallu tordre le cou à une vielle règle très ancrée dans nos traditions, la prescription, ce qui représente une voltige assez cavalière. Il a fallu ensuite qualifier les contreseings administratifs de "crime contre l'humanité", ce qui représente un assez joli tour de trapèze volant. Il a fallu ensuite appliquer ladite notion de crime contre l'humanité à des actes qui avaient été commis longtemps avant que ladite notion ne devînt à la mode: il a donc fallu appliquer un texte de façon rétroactive, ce qui est formellement interdit dans toutes les déclarations des droits de l'homme
(ce qui, signalons-le pour le piquant de la chose, est considéré par Broszat comme la première étape de l'établissement de l'« absolutisme » nazi, une grande difficulté pour l'esprit juridique allemand, même nazi. Cf M. Broszat, L'État hitlérien, version française, Paris, Fayard, p. 473. Ajoutons que le vote de la loi de rétroactivité, en 1966, avait suscité un tollé dans les milieux juridiques). Il a donc fallu piétiner lesdites déclarations, ce qui représente aussi une sorte de grand soleil à la barre fixe. Il a fallu ensuite, muni de tous ces intruments, juger. Avec un dossier vide et des pleunichards plein la salle. On aurait acquitté un voleur de poule qui aurait eu un dossier trois fois plus lourd. Ne parlons pas des avocats des parties civiles, enflés, grotesques, pontifiants, tous les matins arnaqués par un branlotin à roulette, le petit Klarsfeld, jeune frappe mondaine et télévisuelle qui essaie de se faire passer pour juif. Il aura fallu aussi qu'une bienheureuse amnistie vienne entourer les faits et gestes de Papon pendant la guerre d'Algérie et le rôle de brute tortionnaire et meurtrière qui a été le sien. Les vrais crimes de sang, les vrais crimes de meurtre de masse commis sur ordre de Papon, couvert, certes, par le gouvernement de l'époque, dirigé par de Gaulle, ceux-là, la justice n'a pas eu à les connaître : et c'est dans la logique de l'État moderne, où le commandement de l'autorité supérieure est un fait justificatif de l'infraction, au même titre que la force majeure ou la légitime défense ­ ce qui signifie qu'il la fait disparaître on peut se référer à n'importe quel manuel de droit pénal général, au chapitre Responsabilité). Bref, pour que le Droit sorte victorieux de cette épreuve, il aura fallu d'abord se débarrasser du Droit et de ses traditions, le piétinier, oublier les crimes réels au profits de crimes anciens qui n'ont pas été avérés par quinze ans de procédure, pour enfin le ridiculiser par le recours à des histrions du genre Klarsfeld.
Pourquoi ce cirque? Klarsfeld senior, le vrai subcarpathique d'origine, l'a expliqué: Papon était puissant. Ou passait pour l'être. Il fallait l'abattre. La clique y aura mis vingt ans. Mais elle aura réussi à faire la démonstration qu'aucun homme politique, si puissant soit-il, ne peut refuser de plier devant les injonctions du mouvement sioniste. Mitterrand le savait très bien. Quand il dénonçait, en privé, le lobby, c'est à cette bande de truands médiatiques qu'il pensait. En trente ans, ces gens-là en sont arrivés au point où ils voulaient en venir: ils accréditent l'idée que non seulement les Français étaient pétainistes, non seulement la droite était une sorte d'avatar du nazisme, mais la gauche, les résistants, de Gaulle, Moulin, tous les autres, étaient peu ou prou antisémites, et surtout co-responsables d'une déportation gigantesque, et qu'il faut maintenant payer. Les Français, la France, l'Etat, la nation, tous mouillés jusqu'au cou dans de sales affaires de confiscations, de déportation et de meurtre, tous devront payer pendant des générations à venir, pour renforcer Israël, renflouer les caisses des associations juivres, payer des pensions à la douzième génération, bref, faire des juifs les rois du monde, un fantasme qui est généralement prêté par les juifs à ceux qu'ils créent dans leur imaginaire, les antisémites...

L'affaire de la vache folle


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