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Les prix sont donnés à titre indicatif. Les indications de pages figurent entre crochets.
Carlo MATTOGNO. Intervista sull'Olocausto. [Padoue]: Edizioni di Ar [diffusion: Largo Dogana Regia, 84121 Salerno, Italie], [1995]. 64 p. 13 x 20,5 cm. Ill. 1 annexe. Coll. I libri dello Stormo, [18]. L 10.000. Cet ouvrage reproduit un entretien que l'auteur avait accordé en 1993 à Gianluca Virgilio pour le mensuel italien Historia et qui n'est finalement pas paru en raison d'un changement de direction. Parmi les points abordés dans cet entretien on notera: une définition du révisionnisme [11], un jugement sur les procès contre les nazis en tant que preuves documentaires de l'Holocauste [11-13], une discussion sur la conférence de Wannsee et la prise de décision de l'extermination par Hitler [13-16], les Einsatzgruppen [17-19], le livre de Jean-Claude Pressac, Les Crématoires d'Auschwitz [19-25], la valeur des témoignages oculaires [25-29] les déclarations des nazis à Nuremberg et lors d'autres procès [29-30]. A la fin du livre est reproduit en fac-similé [54-61] l'entretien accordé par Luigi Cajani, de l'Université La Sapienza de Rome, à Historia ("Una storia incancellabile", No 6, juin 1995, 22-29) et qui devait faire pendant, à l'origine, à l'entretien de Carlo Mattogno. Ce dernier lui répond ici sur les points suivants: la matrice politico-culturelle du révisionnisme [33-35], les thèses de Paul Rassinier [35-36] le rapport Leuchter [36-40], les preuves documentaires de chambres à gaz homicides à Auschwitz [40-43], le discours de Posen du 4 octobre 1943 [43-44], l'attitude de l'historiographie officielle face au révisionnisme [45], les témoignages des nazis dans divers procès d'après-guerre [45-47], le nombre des juifs tués [47-48], les documents présentés par le prof. Cajani [48-50]. C. Mattogno revient ensuite sur quelques "légendes révélatrices" [51-53] de photographies parues dans divers journaux et revues italiens et qui montrent l'ignorance de leurs auteurs. Cet ouvrage de Mattogno a été traduit en anglais. Voici, à titre d'information, une description bibliographique de l'édition américaine: Carlo MATTOGNO. My Banned Holocaust Interview. Tr. de l'it. par Carlos Whitlock Porter. Palos Verdes: Granata [Box 2145, Palos Verdes, CA 90274, USA], 1996. [6]-58 p. 13,6 x 21,6 cm. Ill. Sous-titre de la couv.: Debate, Italian Style ? ($ 9,95.)
Carlo MATTOGNO. Olocausto: dilettanti allo sbaraglio, Pierre Vidal-Naquet, Georges Wellers, Deborah Lipstadt, Till Bastian, Florent Brayard et alii contro il revisionisso storico. Padoue: Edizioni di Ar, novembre 1996. 324 p. 13 x 20,5 cm. Ill. Bibliographie. Index. Coll. I libri dello Stormo, [21]. L 40.000. Cet ouvrage s'adresse, comme l'annonce la 4e de couverture, aux "universitaires et aux hommes de culture de bonne foi qui ne connaissent le révisionnisme historique qu'au travers des lunettes déformantes de propagandistes" dont l'ignorance en matière d'histoire est navrante et la mauvaise foi patente. L'auteur entend répondre aux arguments de ceux qui ont consacré un ou plusieurs ouvrages à la réfutation des historiens révisionnistes. Il consacre son premier chapitre à Pierre Vidal-Naquet, auteur de Les Assassins de la mémoire [11-89]. Parmi les nombreux points abordés, on notera: la façon dont Vidal-Naquet parle des révisionnistes [14-15], les méthodes des révisionnistes vues par Vidal-Naquet [16-21], les méthodes de Vidal-Naquet [22-43], les "fantasmes et les mythes" sur l'Holocauste [43-55], les arguments de Vidal-Naquet [55-82], six arguments contre la thèse de l'extermination des juifs à Auschwitz [82-89]. Il répond ensuite à divers articles de Georges Wellers (mort en 1991) parus dans Le Monde juif et à ses ouvrages: Les chambres à gaz ont existé et La Solution finale et la mythomanie néo-nazie [91-144]. Il examine le sens qu'il convient d'accorder à l'expression "solution finale de la question juive" [91-121], la façon dont Georges Wellers a considéré le rapport Korherr [122-131] et le rapport Gerstein [131-144]. Il réfute dans un troisième chapitre l'ouvrage de Deborah Lipstadt, Denying the Holocaust. The Growing Assault on Truth and Memory (New York, A Plume Book, 1994) [145-159]. Puis, en une quinzaine de paragraphes d'inégale longueur [161-179], il répond à Till Bastian et à son ouvrage Auschwitz und die "Auschwitz-Lüge". Massenmord und Geschichtsfälschung (Munich, C. H. Beck, 1994) [traduit en italien sous le titre Auschwitz e la "menzogna su Auschwitz". Sterminio di massa e falsificazione della storia (Turin, Bollati Boringhini, 1995)]. Dans le cinquième chapitre, Mattogno a jugé utile de regrouper les critiques dont le rapport Leuchter a fait l'objet [181-215]. Sont ici passés en revue les arguments de G. Wellers [181-189], de Brigitte Bailer-Galanda, Josef Bailer et Werner Wegner [189-204], de Jean-Claude Pressac [20; 207] et de Till Bastian [207-212]. Mattogno écrit en conclusion: "Une critique scientifique du rapport Leuchter reste encore à écrire" [215]. L'auteur aborde ensuite ce qu'il appelle l'"amateurisme antirévisionniste en Italie" [217-265] à travers divers exemples et s'intéresse pour finir à l'ouvrage que Florent Brayard a consacré à Paul Rassinier sous le titre Comment l'idée vint à M Rassinier. Naissance du révisionnisme (Paris, Fayard, 1996) [267-291]. A noter la riche bibliographie [297-312] qui comporte près de 300 références.
Carlo MATTOGNO. Rassinier, il revisionismo olocaustico e il loro critico Florent Brayard. Préf. Cesare Saletta. Gênes: Graphos [Campetto, 4, 16123 Gênes, Italie], décembre 1996. 60 p. 11,4 x 19,3 cm. L10 000. Cet ouvrage est tiré du chapitre VII d'Olocausto: dilettanti allo sbaraglio (Padoue, Ar, 1996). Le présent texte comporte quelques modifications et additions par rapport au texte original. L'auteur considère que le "livre de Florent Brayard [Comment l'idée vint à M. Rassinier. Naissance du révisionnisme (Paris, Fayard, 1996)] représente une nouvelle stratégie d'attaque contre le révisionnisme, en même temps que la radicalisation et la couverture pseudo-scientifique des thèses ignobles soutenues par Deborah Lipstadt" [14]. Il examine la manière dont Florent Brayard évoque le parcours et les motivations de Paul Rassinier [15-22]. Il étudie ensuite les arguments de Brayard sur quelques points d'histoire controversés: le rapport Korherr [23-31], le rapport Gerstein [31-48] et le témoignage de Miklos Nyiszli [48-50].
Roger GARAUDY. I miti fondatori della politica israeliana. Trad. du fr. par Simonetta Linera et Corrado Basile. Gênes: Graphos, mai 1996. 192 p. 14 x 21 cm. Couv. ill. Index. Coll. Storia, 16. L 28.000. Il s'agit de la traduction italienne des Mythes fondateurs de la politique israélienne réalisée à partir de la première édition et publiée par l'un des deux principaux éditeurs révisionnistes italiens. Cette maison d'édition marquée à gauche a également édité des ouvrages sur la formation de la gauche socialiste à Milan dans les années dix de ce siècle, Gramsci et les idéologies de son temps, le stalinisme, l'histoire de la gauche marxiste hollandaise, etc.
[Il semble que la traduction du livre de Garaudy a été faite sur la seconde édition française]
Revisionismo e Revisionismi, Ferdinando ABBA, Francesco BERARDI, Francesco COPPELLOTTI, Romolo GOBBI, Ernst NOLTE, Cesare SALETTA. Gênes: Graphos, juin 1996. 96 p. 14 x 20,9 cm. Couv. ill. L 18.000. La couverture porte en guise de sous-titre: Complessità e revisione. Ce volume contient les textes d'un colloque autour du révisionnisme qui aurait dû se tenir à Trieste les 8 et 9 mars 1996. Au sommaire on trouve: de Ferdinando Abbà & Romolo Gobbi, ""Complexité" et révision ;, [7-20] d'Ernst Nolte, "La version historico-génétique de la théorie du totalitarisme: scandale ou perspicacité ?" [23-38], de Francesco Berardi (Bifo), "Pour une réflexion sur l'avenir du totalitarisme" [39-45], de Francesco Coppelloni, "La question allemande: clef de voûte du révisionnisme" [46-63], de Cesare Saletta, "Eléments sommaires sur le révisionnisme historique en France" [64-74], de Romolo Gobbi, "Fascisme et complexité" [75-90]. Seule la contribution de C. Saletta concerne directement le "révisionnisme de l'Holocauste" .
Xavier CASALS. Neonazis en España. De las audiciones wagnerianas a los skinheads (1966-1995). Barcelone: Ediciones Gribaljo [Arago, 385, 08013 Barcelone, Espagne], novembre 1995. 386 p. 15,5 x 22,7 cm. Couv. ill. Bibliographie. Index. Coll. Hojas Nuevas. ISBN 84-253-2804-7. 2.400 Pts. L'auteur, né à Barcelone en 1963, a obtenu un doctorat en histoire à l'Université de Barcelone grâce à sa thèse Neonazisme a Espanya (1966-1992). Le présent ouvrage s'intéresse au même sujet. Sont notamment étudiés ici: la CEDADE [Circulo Español De Amigos De Europa], le PENS [Partido Español Nacional-Socialista], les divers thèmes idéologiques et de propagande de ces deux organisations, la crise qu'a connue la mouvance néo-nazie et sa rénovation, le Nuevo Socialismo [197211], les Bases Autonomes vues comme un "anarco-fascisme" [213-229], la Nouvelle Droite et sa difficile implantation en terre espagnole [231-250], le phénomène des skinheads [269-288]. Une annexe est consacrée en fin de volume à "l'invention d'une école historiographique "révisionniste"" [305-325]. Il s'agit d'un bref survol de la littérature révisionniste et de ses auteurs. Tout universitaire qu'il est, Xavier Casals ne semble pas toujours comprendre ce qu'il lit. Voici en effet ce qu'il écrit: "[Selon les révisionnistes], le chiffre des juifs morts pendant la guerre serait très inférieur aux six millions établis (ils vont jusqu'à parler de seulement 74.000 morts)" [305]. Et la note donne pour référence un dépliant publicitaire de la Revue d'histoire révisionniste intitulé "Faut-il interdire les révisionnistes ?" et produit en 1990. Or ce dépliant publie en p. 1 un tableau comparatif des morts (de toutes origines) dans le camp d'Auschwitz selon diverses sources. Les chiffres -- huit sont proposés -- vont de 8.000.000 de personnes (selon un document officiel de la République française [Office de recherches des crimes de guerre]) à 850.000 personnes (selon Gerald Reitlinger, auteur de The Final Solution, 1953). Puis, il est ajouté: "Les archives soviétiques récemment ouvertes par M. Gorbatchev donnent le chiffre de 74.000 morts." Comme on le voit, l'interprétation de Casals était totalement erronée.
Enrique AYNAT. El Holocausto a debate. Respuesta a César Vidal. Valence: Enrique Aynat [Apartado de correos 12.083, 46020 Valencia, Espagne], [octobre] 1995, 192 p. 14,7 x 20,8 cm. Bibliographie. Index. 100FF fco. Il s'agit d'une réponse au livre de César Vidal, La revision del Holocausto (Madrid, Anaya & Mario Muchnik, 1994). Au sommaire de cet ouvrage: I'introduction où l'auteur met notamment l'accent sur la nécessité du révisionnisme [9-23], les sources et la méthode de César Vidal [25-42], l'attaque de Vidal contre Rassinier et la critique par ce dernier des témoignages de Rudolf Höss, Miklos Nyiszli et Kurt Gerstein [43-51], la volonté supposée des dirigeants nazis d'exterminer les juifs (la position des historiens exterminationnistes dont Eberhard Jäckel, Saul Friedländer, Karl A Schleunes, Uwe Dietrich Adam, Christopher Browning, Mein Kampf, le discours de Hitler du 30 janvier 1939, d'autres déclarations de Hitler, le discours de Himmler à Posen le 4 Octobre 1943) [53-64], les expériences médicales [65-70], l'extermination présumée par gaz toxiques [71-82], les victimes de l'Holocauste (nombre total, chiffre des victimes en Pologne, les Einsatzgruppen, le rapport Korherr) [83-92], les réparations [92-95],l'attaque contre Arthur R. Butz [97-119], le Journal d'Anne Frank [121-135], l'attaque contre Thies Christophersen [137-141], le rapport Leuchter [143-154], les dix thèses de César Vidal sur l'Holocauste et le révisionnisme et leur réfutation par Enrique Aynat [155-165].
Enrique AYNAT et Jean-Marie BOISDEFEU, Estudios sobre Auschwitz. Victor Martin y el "rapport" Martin: estudio de su valor como fuente historica. Datos estadisticos sobre la mortalidad de los judios deportados de Francia a Auschwitz en 1942. Valence: Enrique Aynat, [septembre] 1997. 144 p. 15 x 21 cm. Couv. ill. Bibliographie. Prix non indiqué. La première étude est rédigée par Aynat et Boisdefeu [7-102] et concerne les déclarations de Victor Martin, sociologue belge (1912-1989), au sujet des juifs belges déportés en Allemagne. Selon la version autorisée, V. Martin aurait été envoyé en mission en Allemagne en 1942 par le Front de l'Indépendance, organisation clandestine belge, pour enquêter sur le sort des juifs déportés de Belgique. Les auteurs énumèrent la liste des textes attribués à V. Martin dans lesquels il relate son séjour en Allemagne [9-18]. L'existence du "rapport Martin", dont la première mention remonte à 1948, est controversée. De nombreux points demeurent inconnus (date précise de rédaction, nombre d'exemplaires, nombre de pages, langue de rédaction) [19-24]. Sont ensuite abordées la critique de sincérité (on notera ainsi que le Front de l'Indépendance était une organisation d'obédience communiste) [25-26] et la critique dite "de compétence" (Qu'a véritablement vu V. Martin? Etait-il possible de pénétrer facilement dans le ghetto de Sosnowitz? Etc.) [27-33]. Les auteurs examinent ensuite le contenu changeant et contradictoire des déclarations de Martin et quelques invraisemblances (le départ en Allemagne, la mission en Haute Silésie, la détention en Allemagne, l'évasion d'Allemagne, l'extermination des juifs à Auschwitz dans les textes de Martin écrits pendant la guerre) [35-41]. En conclusion, il apparaît clairement que le "rapport Martin" ne constitue pas une source historique digne de foi [43-44]. En annexe sont reproduits les différents textes (intégraux ou en extraits) de Martin [45-102]. La seconde étude est d'E. Aynat seul et traite de la mortalité des juifs déportés de France à Auschwitz en 1942 [103-141]. L'auteur a effectué la confrontation de l'ouvrage de Serge Klarsfeld, Le Mémorial de la déportation des Juifs de France (Paris, Beate et Serge Klarsfeld, 1978) et des Death Books from Auschwitz. Remnants (Munich, etc., K G. Saur, 1995). Différents problèmes sont mis en évidence (divergences entre les listes, orthographe très variable des noms de personnes, détermination du sexe parfois difficile) [105-110]. Une série de tableaux et de diagrammes permettent de détailler les données chiffrées [111-134]. Pour finir, l'auteur analyse quelques éléments significatifs parmi lesquels: l'énorme mortalité dans les premiers convois, la mortalité maximale en août 1942, la moindre mortalité des femmes, les très rares cas de décès chez les moins de 15 ans et les plus de 60 ans, le chiffre minimal de 6.038 victimes, l'ignorance du sort des déportés non immatriculés [135-141].
Heinrich WENDIG, Richtigstellungen zur Zeitgeschichte. Cahier 10. Tübingen: Grabert-Verlag [Postfach 1629, 72006 Tubingen, Allemagne], 1997. 64 p. 14,5 x 21 cm. ISBN 3-87847-164-5. DM 13,80. Au sommaire de cette brochure un extrait du journal d'André Gide sur la légende des enfants aux mains coupées de la première guerre mondiale [7], la violence des groupes paramilitaires de tous bords sous la République de Weimar [8-9], l'opinion de la fleurettiste Helen Mayer (demi-juive) sur les Jeux olympiques de Berlin de 1936 [10-12], la lettre de remerciements de Carl Jacob Burckhardt à Hitler en 1936 [13-14], l'Anschluss [15-18], les frontières entre l'Allemagne et la Pologne après 1918 [19-22], les prisonniers de guerre relâchés par la Wehrmacht [23-25], Winston Churchill [26-28], l'exécution de 4.000 soldats soviétiques faussement attribuée à la "Leibstandarte" [29-30], les crimes attribués à la Wehrmacht [31-33], une émission mensongère de la télévision allemande (février 1995) [34-35], l'attentat du 20 juillet 1944 vu par la presse britannique [36-37], Hitler et la bombe atomique [38-40] l'interdiction par les Alliés de fraterniser avec les soldats allemands en 1945 [48-50] le massacre de prisonniers allemands à Jungholzhausen [44-45], une émission télévisée parle de gazages à Neuengamme (novembre 1988) [46-47], les autorités yougoslaves ordonnent la violation de sépultures en 1945 [48-50], l'occupation française à Stuttgart [51-52], des soldats innocents exécutés à Landsberg [53-56], la non-fabrication de jouets piégés par les Allemands [57-58], l'archevêque de Prague soutient l'expulsion des Allemands en 1945 [59-60], un hommage à l'éditeur juif Victor Gollancz [61-62].
Eine deutsche Antwort auf die Goldhagen- und Spielberglügen. Unterdriickte Tatsachen über Auschwitz und den Holocaust. Anvers: Vrij Historisch Onderzoek [BP 60, B-2600 Berchem 2, Belgique], [janvier 1997]. [2]38 p. 21 x 29,7 cm. Couv. ill. Ill. Non vendu à l'unité. Cette brochure ne constitue pas à proprement parler une réponse au livre de D. Goldhagen. Il s'agit plutôt d'un résumé des arguments révisionnistes. A noter qu'il existe au moins une seconde édition réalisée en mars 1997 (avec une nouvelle illustration de couverture et quelques corrections et modifications du texte). Au sommaire: les déclarations de témoins et les faits dans plusieurs procès contre les nazis et notamment celui du SS-Oberscharführer O. Hoppe en 1950 [1-2], les camps de concentration en Allemagne (citations de l'abbé Hénocque sur Buchenwald et sa fausse chambre à gaz, de Stephen Pinter, Paul Rassinier et Martin Broszat) [2-3], les camps d'extermination présumés en Pologne (le rapport Gerstein, les témoignages concernant Treblinka dont ceux de Vassili Grossmann, Abraham Bomba et Jean-François Steiner, les photographies aériennes de Treblinka) [3-10], Auschwitz (le procès de Francfort, les premiers récits sur Auschwitz, le procès Zündel, les rapports Leuchter et Rudolf, le Zyklon B et son emploi, la crémation des cadavres le nombre de morts) [10-24], les conditions de vie dans les camps de concentration, le massacre présumé de Babi Yar, le protocole de Wannsee, la répartition des juifs en Europe au fil de la guerre [24-30], la persécution des Tziganes [30-32], la propagande anti-allemande et ses conséquences [32-33], le combat pour la vérité mené par les révisionnistes [33-35].
Germar RUDOLF. Kardinalfragen zur Zeitgeschichte, Eine Sammlung kontroverser Stellungnahmen von Germar Rudolf alias Ernst Gauss zum herrschenden Zeitgeist in Wissenschaft, Politik, Justiz und Medien. Anvers: Vrij Historisch Onderzoek, [décembre] 1996. 120 p. 21 x 29,7 cm. Index. ISBN 9073111-20-X. DM 30. Il s'agit d'un recueil de textes de Germar Rudolf dont un certain nombre ont déjà paru dans diverses publications. Le premier texte raconte comment G. Rudolf est devenu révisionniste [7-14] après deux passages chez les Republikaner et sa lecture des livres de P. Rassinier, d'Armin Mohler et du rapport Leuchter. Sont ensuite abordés les thèmes suivants: la liberté de recherche et d'expression [15-18], les théories de la connaissance, la notion de scientificité, l'absence d'esprit scientifique d'un certain nombre d'historiens de métier, l'importance croissante du révisionnisme, la nécessité du révisionnisme, le caractère scientifique du révisionnisme, la justesse des thèses révisionnistes, la restriction de la recherche historique dans certains pays, le caractère "notoire" de l'Holocauste et divers points de vue exprimés à ce sujet, l'interdiction de nombreux livres en Allemagne [19-47], le jugement du tribunal de Tübingen concernant l'ouvrage collectif publié par les Editions Grabert, Grundlagen zur Zeitgeschichte [49-50]. G. Rudolf revient sur son affaire, sa dénonciation, les poursuites engagées contre lui, son "assassinat moral", le "traitement spécial" qu'il a subi [51-57], les carences de l'Etat de droit allemand concernant les poursuites qui ont été engagées contre lui [59-63]. Le rôle de la presse dans l'affaire Rudolf est étudiée et l'on donne un "pot-pourri de contre-vérités sur le rapport Rudolf et son auteur" [65-73]. Sont reproduits ensuite un échange de correspondance entre G. Rudolf et les services du président allemand Roman Herzog [75-80] et un échange entre G. Rudolf et l'Institut Jan Sehn de Cracovie [86-90]. Le rapport technique de Cracovie est analysé [81-85] de même que le livre de Brigitte Bailer-Galanda, Wolfgang Benz et Wolfgang Neugzbauer (s.d.), Wahrheit und Auschwitzlüge (Vienne, Deuticke, 1995) [91-108]. L'auteur revient pour finir sur les commentaires d'Otto-Ernst Remer (décédé en octobre 1997) ajoutés à une édition pirate (?) (Raubkopie) de son rapport qui ont valu à G. Rudolf d'être condamné à une peine de 14 mois de prison ferme [109-110]. Le texte de Remer est reproduit en fac-similé [111-116].
Thies CHRISTOPHERSEN. Die Auschwitz-Liige. Ein Erlebnisbericht. Reprint de la 7e éd. Avant-propos de Manfred Roeder. Second avant-propos de Wilhelm Stäglich. Anvers: Vrij Historisch Onderzoek, [ca mars 1997]. [2]-82 p. 14,5 x 20,6 cm. Couv. ill. DM 20. Cette édition est un reprint de la septième édition parue dans la série "Kritik. Die Stimme des Volkes" et contient diverses pièces annexes (lettres de lecteurs notamment et échange de correspondance).
Herbert von NEWENKOOP. Was ist zwischen 1933 und 1948 mit den Juden geschehen? [Anvers]: Vrij Historisch Onderzoek, [décembre] 1996. [1]-39 p. [texte imprimé au recto]. 21,1 x 29,7 cm. Annexe cartographique de 8 p., DM 20. Cette brochure offre un survol de la politique suivie par le gouvernement national-socialiste à partir de 1933 à l'égard des juifs. Von Newenkoop cite un certain nombre d'auteurs, révisionnistes ou non, et montre que cette politique fut d'abord une politique d'émigration puis, lorsque la guerre rendit cela impossible, une politique de regroupement sur des territoires situés en Russie, en Biélorussie et dans les Pays baltes. Il évoque les camps d'Auschwitz-Birkenau, de Treblinka, Chelmno, Belzec, Sobibor et Majdanek. Il insiste sur les épidémies de typhus qui ont frappé certains de ces camps et les mesures d'hygiène qu'il a fallu prendre pour lutter contre. Il examine enfin la présence éventuelle de chambres à gaz dans les camps de Dachau, Buchenwald, Mauthausen et à Hadamar.
Jürgen GRAF. Vom Untergang der Schweizerischen Freiheit. Eine Momentaufnahme der politischen und wirtschaftlichen Situation der Schweiz zu Anfang 1997. Warenlos: Neue Visionen [Postfach, CH-5436, Warenlos, Suisse], [ca décembre] 1996. 60 p. 14,7 x 21 cm. Ill. Index. Mention de la couv.: "Das Rotbuch." ISBN 3-9520669-8-0. DM 17. Cette brochure s'intéresse à la situation politique de la Suisse, à la législation antiraciste, à l'Holocauste, au révisionnisme et aux poursuites judiciaires engagées contre l'auteur et son éditeur après la publication d'ouvrages révisionnistes.
Cedric MARTEL. Der Holocaust. Korrektur eines Zahlen-Mythos. Anvers: Vrij Historisch Onderzoek, mai 1997. [2]-35 p. [imprimé et paginé seulement au recto]. 21 x 29,7 cm. Bibliographie. 50 FF. Il s'agit d'un survol rapide [traduit d'un texte français?] de la question statistique sur les pertes juives pendant la seconde guerre mondiale. Voici les sujets abordés par l'auteur en quelques très courts chapitres: le nombre des juifs en Europe et en Union soviétique avant la guerre [3], en Europe, sans l'Union soviétique, avant et après la guerre [4-6], en Union soviétique avant et après la guerre [7-8], les pertes juives de toutes causes en Europe sans l'Union soviétique [9-12], le nombre des morts à Auschwitz [13-15], les pertes juives de toutes causes en Union soviétique [16-18], les pertes juives globales de toutes causes en Europe et en Union soviétique [19-20], la population juive mondiale [21-29].
Jean-Marie BOISDEFEU, La Controverse sur l'extermination des Juifs par les Allemands. Tome 2: Réalités de la "solution finale". Anvers: Vrij Historisch Onderzoek, [juin] 1996. 256 p. 14,7 x 20,9 cm. Couv. ill. Ill. Bibliographie. Index. ISBN90-73111-18-8. 130 FF. L'auteur de cet ouvrage n'est pas "historien de formation ou de profession, mais un simple particulier" [5]. C'est un révisionniste qui n'hésite pas à se montrer très critique à l'occasion à l'égard de certains arguments avancés par des auteurs révisionnistes. C'est une bonne chose même si l'on souhaiterait parfois disposer de références plus précises et plus systématiques. Il commence par donner un portrait, assez peu flatteur dans l'ensemble, d'Adolf Hitler et tente d'expliquer l'origine de son antisémitisme [9 19]. Il examine les lois raciales de Nuremberg et la politique d'émigration juive mise en oeuvre par le gouvernement national-socialiste avant 1939 [20-33] et rappelle que divers pays européens ont interné certains de leurs ressortissants étrangers, dont des juifs, à la déclaration de guerre [34-42]. Il esquisse ensuite la mise en place par les nazis de leur politique antisémite après 1939 et notamment après l'occupation d'une partie du territoire polonais [43-53]. Il consacre son chapitre-clé aux "grandes déportations de 1942" [54-98]. II a essayé d'y démontrer trois choses: qu'"il n'a pas dû y avoir plus de trois millions de Juifs à être tombés dans les mains des Allemands, lesquels n'auraient donc pas pu en exterminer davantage"; que "la majorité des déportés occidentaux, notamment des Belges, ont été déportés à l'est d'Auschwitz, lequel camp n'a donc pas été le camp d'extermination qu'on dit mais un camp de travail et de transit"; que "la majorité des déportés, tant occidentaux que polonais, ont même dû être déportés en URSS, c'est-à-dire à l'est de Treblinka, Sobibor et Belzec, lesquels camps n'ont donc pas été davantage qu'Auschwitz les camps d'extermination qu'on dit" [55]. Il s'intéresse ensuite à "la destruction des communautés juives d'Europe" [99-119] en Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Pologne, URSS et dans les Pays baltes" [99-119]. Il étudie enfin le nombre des victimes du camp d'Auschwitz-Birkenau [120-126] et procède à une analyse démographique estimative des pertes juives [127-141]. La partie consacrée aux onze annexes est considérable [142-237]. Ces annexes concernent: les mythes du peuple élu et de sa dispersion (d'après l'ouvrage d'Arthur Koestler, La Treizième tribu) [142-157], la récupération de l'histoire de la persécution des juifs (dans sa réalité et dans ses mythes) par Israël [158-168], le sort immédiat des juifs réimplantés en URSS (traduction et reproduction de deux documents allemands) [169-172], les Einsatzgruppen [173-176], le camp de Treblinka [177-183], la célèbre photographie du garçon du ghetto de Varsovie et sa survie [184-186], les brutalités réelles ou supposées exercées à l'encontre des détenus d'Auschwitz [187-192], le nombre des morts à Auschwitz [193-206], la déportation des juifs de Belgique [207-231], le sort des notables juifs sous la domination allemande (d'après les articles du démographe suédois Carl O. Nordling parus dans les numéros 2 et 4 de la Revue d'histoire révisionniste) [232-234] et le principe du libre examen (reproduction du texte d'une leçon donnée en 1979 à l'Université Libre de Bruxelles par Lucia de Brouckère) [235-237]. Les références de l'index sont malheureusement très souvent décalées, d'une à deux pages selon les cas. Signalons que le tome I (publié en 1994 à Bruxelles aux Editions "Au Roseau Pensant") a fait l'objet d'une réédition. En voici une description bibliographique: Jean-Marie BOISDEFEU, La Controverse sur l'extermination des Juifs par les Allemands. Tome 1: Les preuves. Anvers: Vrij Historisch Onderzoek, [juillet] 1996 (2e éd.). 232 p. 14,7 x 21 cm. Couv. ill. Ill. Bibliographie. Index. Présenté comme des "notes de lectures".
Germar RUDOLF. Combien de Juifs ont effectivement disparus [sic ] ? Etude comparative entre W. Benz et W. N. Sanning. Anvers: Vrij Historisch Onderzock. 1997. [2]-84p. 14,5 x20,5 cm. 80 FF. Il s'agit de la traduction en français de l'étude de Germar Rudolf, "Statistisches über die Holocaust-Opfer. W. Benz und W. N. Sanning im Vergleich", parue initialement dans l'ouvrage collectif suivant: Ernst GAUSS (éd.), Grundlagen zur Zeitgeschichte. Ein Handbuch über strittige Fragen des 20. Jahrhunderts, Tübingen, Grabert-Verlag, 1994, 141-168. Ce texte s'attache à étudier la mortalité des communautés juives européennes sous la domination allemande au cours de la seconde guerre mondiale en prenant comme points de départ et de comparaison les ouvrages de Wolfgang Benz (éd.). Dimension des Völkermordes, Munich, Oldenbourg, 1991, et du révisionniste Walter N. Sanning, The Dissolution of the Eastern European Jewry, Torrance, Institute for Historical Review, 1983. L'auteur écrit en conclusion que, "d'après des indications récentes, le nombre des victimes [des camps de concentration] enregistrées nominalement s'élèverait à 450.000" [74], dont probablement une majorité de juifs. Signalons qu'une traduction en hollandais a été publiée dont la description bibliographique est la suivante: Germar Rudolf, Joodse verliezen en vermisten tijdens W.O.II. Een demografisch-statistische vergelij king tussen W. Benz en W. N. Sanning, Anvers: Vrij Historisch Onderzock, [novembre] 1996. 72 p. 14,4 x 20,5 cm. Coll. Revisionistische Bibliotheek, 15.
Germar RUDOLF. Le Rapport Rudolf. Rapport d'expertise sur la formation et le contrôle de la présence de composés cyanurés dans les "chambres à gaz" d'Auschwitz. Anvers: Vrij Historisch Onderzoek, [septembre ?] 1996. 115 p. [imprimé sur les pages de droite] . 21 x 29,7 cm. Couv . ill . Ill . ISBN 90-73111-17-X. 110 FF. Cette expertise, très technique mais toujours claire, a été demandée à l'auteur par "des avocats dont les clients étaient accusés d'avoir répandu de fausses affirmations sur les gazages d'êtres humains à Auschwitz" [5]. Dans une première partie est étudié le mode de construction des installations de gazage d'Auschwitz [15-36]. Sont donnés une description et un historique des locaux présentés comme des "chambres à gaz" par l'historiographie officielle et une description des chambres à gaz pour l'épouillage des vêtements. Une page est consacrée au système de drainage à Birkenau. La deuxième partie examine les propriétés de l'acide cyanhydrique [37-56]. Sont abordées en particulier la composition, la formation, la stabilité du bleu de Prusse et l'influence de divers matériaux de construction. La troisième partie s'attache à la méthode des gazages par acide cyanhydrique [57-78]. Sont étudiés l'action toxique de l'acide cyanhydrique, les caractéristiques d'évaporation du Zyklon B, les installations pour l'épouillage des vêtements et les gazages d'êtres humains selon les témoignages, lesquels font l'objet d'une critique de la part de l'auteur. Dans une quatrième partie [79-96], G. Rudolf propose une évaluation de trois analyses chimiques qui ont été réalisées concernant les "chambres à gaz homicides" d'Auschwitz: celle de Fred A. Leuchter. celle du professeur Jan Markiewicz de l'Institut Jan Sehn (Cracovie) et sa propre analyse. Au terme de l'enquête qu'il a personnellement conduite, l'auteur tire les deux conclusions suivantes: "Pour des raisons physico-chimiques, les gazages massifs à l'aide d'acide cyanhydrique qui, d'après les témoins, auraient été commis dans les prétendues "chambres à gaz" d'Auschwitz, ne peuvent pas avoir eu lieu" [98] et: "Les procédés de gazages massifs allégués par des témoins devant les tribunaux, déclarés établis par le jugement cité et décrits par des publications scientifiques et littéraires, quel que soit le bâtiment d'Auschwitz dans lequel ils sont censés avoir été mis en oeuvre, sont incompatibles avec les lois de la nature" [99]. Dans une sixième partie [101-108], l'auteur effectue une critique des expertises adverses: celles de Cracovie (1945 puis 1990), celle de Jean-Claude Pressac, celle de Werner Wegner. Il examine également les considérations de divers auteurs comme G. Wellers, J. Bailer, le prof G. Jägschitz et G. Fleming. Selon l'éditeur, "[l]'expertise allemande originale de Germar Rudolf a été envoyée à tout le corps professoral de chimie inorganique (trois cent six personnes). Elle n'a pas suscité la moindre critique" [2]. Ce rapport a constitué le No 4 (hiver 1996) de la revue La Vieille Taupe et a depuis été interdit de vente sur tout le territoire français.
Roger GARAUDY. Droit de réponse. Réponse au lynchage médiatique de l'Abbé Pierre et de Roger Garaudy... S.l.: Samizdat Roger Garaudy, [69 rue de Sucy,94430 Chennevières-sur-Marne] [juin] 1996. 40 p. 15 x 21 cm. ISBN 2-951-000-5-10. 10 F. L'auteur revient sur les diverses réactions qu'a provoquées la publication de son ouvrage sur les mythes fondateurs de la politique israélienne dans le No 2 de La Vieille Taupe (hiver 1995). Il parle de "Iynchage médiatique" car, contrairement à ce qu'il espérait peut-être, aucun journal ne lui a accordé de droit de réponse. Il tente une mise au point sur ce qu'il nie et sur ce qu'il ne nie pas [7-12]. Il s'en prend au lobby sioniste, tout puissant selon lui aux Etats-Unis et en France [12-17] et en appelle à l'abrogation de la loi Gayssot, "loi totalitaire" [22-25]. En annexe sont reproduits une lettre de l'abbé Pierre à l'auteur (15 avril 1996) [29-32], le témoignage de soutien du pasteur Roger Parmentier [33-34], l'article d'un ancien déporté publié dans Le Figaro du 3 mai 1996 [35-36] et un article d'Ari Shavit publié dans Libération du 21 mai 1996 [37-38].
Thies CHRISTOPHERSEN. Le Mensonge d'Auschwitz. Trad. de l'all. Préf. par Manfred Roeder. Anvers: Vrij Historisch Onderzoeks mars 1997. [2]-66 p. 14,5 x 20,7 cm. Couv. ill. Annexe photographique de 26 p. 35 FF. Republication de la célèbre brochure de souvenirs sur le camp d'Auschwitz (de Rajsko pour être exact) du révisionniste Thies Christophersen, décédé en Allemagne le 13 février 1997, à l'âge de 79 ans, après bien des tribulations et persécutions de la part de la justice allemande. Cette traduction en français, effectuée par Michel Caignet, a été publiée pour la première fois, sauf erreur, dans Le Combat européen de février 1976 (No spécial), 1-3. A noter que deux notes ont été oubliées dans cette édition (mais non les appels de note [19, 36]). Le texte de ces notes est le suivant pour la note 1: "Heinz Roth, Pourquoi nous ment-on?, page 22" et le suivant pour la note 2: "Ayant lu l'exposé de 156 pages publié par la Croix-Rouge Internationale, il nous paraît curieux qu'Auschwitz, que l'on décrit au public comme ''le camp de la mort'', ne mérite que quelques paragraphes. Cela semblerait ajouter foi au témoignage de Thies Christophersen. (Note de l'édition anglaise.)" L'annexe comporte notamment des photographies donnant matière à interprétation et dont certaines, d'après l'éditeur, seraient même truquées. Il faut bien reconnaître que le texte de Christophersen est très rarement cité par les historiens révisionnistes actuels. Cela rend d'autant plus surprenantes certaines affirmations d'antirévisionnistes connus. Ainsi, Pierre-André Taguieff ("La nouvelle judéophobie: antisionisme, antiracisme, anti-impérialisme", Les Temps modernes, No 520, novembre 1989) a écrit que le texte de Christophersen est l'un des "deux textes princeps du négationnisme" [81], Pierre Vidal-Naquet (Les Assassins de la mémoire, Paris, La Découverte, 1987) que l'auteur allemand est "le témoin des révisionnistes" [64], Henry Rousso ("La Peste brune: voyage à l'intérieur du néo-nazisme". Vingtième siècle, No 34, avril-juin 1992) qu'il est "l'un des papes du négationnisme", que son texte est l'un de ceux "qui ont servi de référence aux négationnistes" [199], Michael Schmidt (Néo-nazis: la terrible enquête, Paris, Jean-Claude Lattès, 1993) que sa brochure est "l'oeuvre de référence de la négation de l'holocauste" [357], qu'il est "le ''témoin principal'' des ''révisionnistes''" et que c'est "sur lui que se reposent Irving, Faurisson, Zündel et tous les autres" [362].
Robert FAURISSON. Bilan de l'affaire Garaudy/Abbé Pierre. S.l.: s.n. [distribué par la Librairie du Savoir, 5, rue Malebranche, 75005 Paris], 1997. [2]-22 p. 14,5 x 21 cm. Bibliographie. La couv. porte les mentions suivantes: "Jeff & Marion sur le Web (http://www.flashback.se/~rislam/french/textes/abbe.htm)" et "Samiszdat". 30 F. Il s'agit d'une synthèse claire et critique (datée du 1er novembre 1996) de l'affaire Garaudy/abbé Pierre (janvier-octobre 1996). L'auteur présente tout d'abord le contenu de la première édition du livre de R. Garaudy, Les Mythes fondateurs de la politique israélienne (décembre 1995) et souligne les modifications, non signalées, qu'ont connues les rééditions suivantes [1-4]. II examine ensuite l'entrée en scène de l'abbé Pierre pour soutenir son ami [4-7], l'évolution de ce soutien et l'attitude de Garaudy au gré des attaques portées contre eux [7-17]. Il se montre sévère dans l'ensemble. Il souligne pour finir une conséquence positive de toute l'agitation médiatique suscitée par l'affaire Garaudy: la publication de deux articles de l'historien français Jacques Baynac dans Le Nouveau Quotidien [Lausanne] des 2 et 3 septembre 1996. R. Faurisson en conclut [18] que, "puisqu'il est décidément impossible de prouver que ces chambres à gaz ont existé, J. Baynac suggère que les historiens cherchent à prouver qu'il est impossible qu'elles n'aient pas existé !"
Oradour. Un demi-siècle de mise en scène, Collectif de libres chercheurs animé par Vincent REYNOUARD. Anvers: Vrij Historisch Onderzoek; s.l.: ANEC [Association normande pour l'éveil du citoyen], [mai] 1997. 448 p. 21 x 29,7 cm. Couv. ill. Ill. Annexes. Bibliographie. Index. Coll. La libre recherche historique. ISBN 90-73111-21-08. 190 F. La première édition de cet ouvrage tirée à deux mille exemplaires a été épuisée en l'espace de quelques mois et interdite de vente début septembre sur le territoire français. Une seconde édition augmentée devrait sans doute prochainement voir le jour. Le Massacre d'Oradour est le résultat de près de 7 années d'enquêtes sur le terrain et dans les archives par un collectif de chercheurs animé par Vincent Reynouard. Ce qui s'est passé à Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944 a suscité bien des interrogations. V. Reynouard tente ici d'y voir un peu plus clair même si certains points de son argumentation peuvent paraître discutables et bien que de nombreuses questions demeurent encore sans réponse. Parmi les sujets abordés, on notera: une étude matérielle du drame de l'église (visite des ruines et hypothèse de l'explosion) [31-55], les témoignages (Marguerite Rouffanche, les SS, les rescapés, la réfutation de la thèse officielle de l'incendie) [57-99], les causes premières du drame d'Oradour (les hypothèses françaises et les sources allemandes) [101-137], la présence d'un maquis dans la région d'Oradour, divers incidents l'ayant opposé aux Allemands et le déroulement du massacre [139-213], les prétendus efforts allemands pour masquer le massacre, les réactions officielles allemandes et françaises [215-239], le procès de 1953 (procès truqué? incohérences, invraisemblances et contradictions non relevées, graves questions laissées sans réponse) [241-291], Oradour-sur-Glane considéré comme un lieu de propagande anti-allemande (la germanophobie, les crimes et atrocités des armées alliées) [293-328]. Cet ouvrage a constitué également les Nos 5-6-7 de la revue hors commerce La Vieille Taupe. Depuis que les lignes précédentes ont été rédigées, une seconde édition augmentée de cet ouvrage est parue. Elle comporte 472 p. et est disponible en Belgique (auprès de VHO) au prix de 250 FF fco.
Vincent REYNOUARD, Crimes de guerre des alliés occidentaux. S.l.: Editions de l'ANEC, avril 1997. Diffusion hors commerce. 24p. 14,8 x 21 cm. Couv. ill. Ill. Coll. Les mémoires au bois dormant, [2]. 20 F. Cette brochure rappelle que les armées alliées du camp occidental ont également commis des crimes de guerre au cours du dernier conflit mondial. L'auteur cite à plusieurs reprises des passages d'un article paru dans le journal allemand Das Ostpreussenblatt du 15 février 1997 ("Amerikaner tun so etwas nicht !"). Parmi les crimes mentionnés, on notera plus particulièrement: le massacre de 48 soldats allemands pnsonniers à Jungholzhausen, d'autres massacres à Lippach, à Dottingen, à Hermersberg, à Vahrendorf, en Norvège, en Crète, les bombardements alliés sur les villes allemandes. Il est rappelé que les autorités du Reich avaient créé à Berlin un service chargé de répertorier les crimes commis par les armées alliées et d'enquêter sur eux. Ce service a fait l'objet d'un ouvrage d'Alfred M. de Zayas, The Wehrmacht War Crimes Bureau 1939-1945 (Lincoln & Londres, University of Nebraska Press, 1989). Pour finir, l'auteur évoque les milliers de soldats et de civils croates qui furent remis par les vainqueurs aux partisans communistes de Tito après la guerre et qui furent pour la plupart massacrés.
Vincent REYNOUARD. Mesdames, Messieurs, serez-vous les complices de mon assassinat professionnel? Quintes[s]ence de l'exposé présenté le lundi 14 avril 1997 devant la Commission de discipline. [Saint-Gildas-des-Bois]: Vincent Reynouard [ANEC, BP 21, 44530 Saint-Gildas-des-Bois], avril 1997. 80 p. 14,5 x 21 cm. Ill. 55 F. Dans la première partie de cette brochure destinée à présenter sa défense [3-14], Vincent Reynouard rappelle que l'affaire qui a conduit à sa révocation de l'enseignement a débuté sans qu'il y ait plainte d'un élève, d'un parent d'élève ou d'un collègue de travail et que le recteur d'académie n'avait pas eu pour intention première de suspendre l'enseignant. Il montre également que les enquêtes menées contre lui après les vacances scolaires de décembre 1996 n'ont guère si ce n'est aucune valeur. Dans la deuxième partie [15-29], il revient sur les principaux faits qui lui ont été reprochés, à savoir: les exercices donnés à ses élèves et dont l'un a été qualifié de "morbide et ambigu", la réception de deux fax à lui destinés sur l'appareil de l'établissement sans qu'il les ait demandés, l'utilisation de l'ordinateur de l'école à des fins privées, la grève de soutien organisée par ses élèves. Au terme de ses explications, V. Reynouard demande sa réintégration dans le lycée de Honfleur où il enseignait. Dans la troisième et dernière partie [30-48], l'auteur s'interroge sur les raisons de l'éclatement de son affaire en évoquant un sujet d'histoire (où il était question du témoignage de Martin Gray) qui avait été donné au BEPC (Brevet d'études du premier cycle) dans l'Académie de Caen en juin 1996. Divers documents sont reproduits en annexe [53-77].
Y a-t-il vraiment eu un Holocauste? S.l.: s.n. [diffusée en hors commerce par l'ANEC], juillet 1997. 12 p. 15 x 21 cm. Couv. ill. Ill. 8 F. Il est indiqué que le texte a été rédigé d'après "la brochure du Dr E R. Fields" [1]. Il s'agit probablement du tract de cet auteur intitulé Was There Really A Holocaust? (Reedy, Liberty Bell Publications, s.d.). Nous n'avons pu comparer les deux textes. Au sommaire: la thèse officielle de l'Holocauste est changeante [1-3], l'ordre d'extermination introuvable [3], les archives allemandes et la "solution finale" [3 4], l'Holocauste au procès de Nuremberg [4-5], la nature du camp d'Auschwitz [56], l'impossibilité des gazages de masse [6-7], la mortalité juive [7-8], d'autres holocaustes bien réels [8-9].
Papi Papon au pays de l'hypocrisie. S.l.: s.n. [diff. ANEC], [septembre 1997]. 12 p. 14,5 x 21 cm. Couv. ill. lll. 14 F. II s'agit d'une sorte de prosopopée de différentes victimes de la seconde guerre mondiale au terme de laquelle l'auteur écrit: "Refusons que Maurice Papon soit jugé tant que les vainqueurs de 1945 n'auront pas commencé à faire passer en justice leurs propres criminels contre l'humanité" [12]. En 4e de couverture quelques questions à propos de l'attitude d'Yves Jouffa pendant l'Occupation (d'après un texte de R. Faurisson diffusé sur Internet).
Génocide: contre qui? par... qui? Rassemblement pour une réconciliation entre les peuples européens sur la base de la vérité historique et pour la sup[p]ression des tabous historico-politiques imposés par les vainqueurs de 1945. S.l.: s.n. [diff. ANEC], [septembre 1997]. [2]-52 p. 14,5 x 21 cm. Ill. 49 F. Parmi les nombreux points abordés ici, on notera: la guerre psychologique contre l'Allemagne menée par l'anglais Sefton Delmer, une directive de Staline de novembre 1941 ordonnant à des commandos soviétiques de brûler des villages russes sous des uniformes allemands afin d'attiser la haine contre l'occupant, les ouvrages anti-allemands de Paul Enzig et Theodore N. Kaufman, le plan Morgenthau.
[aaargh: Cette directive de Staline ne dit nullement ce qu'on lui prête ici.]
Carlos Whitlock PORTER Non coupable à Nuremberg. L'argument de la défense. Palos Verdes [Californie]: Granata, 1996. 60 p. 13,8 x 21,3 cm. La couv. porte: "A la mémoire de Reinhold Elstner." Diffusé par VHO au prix de 40 FF. Ce texte a déjà été publié dans La Gazette du Golfe et des banlieues, No 10, novembre 1995, 4-29. Comme l'indiquait Serge Thion, la traduction "est parfois lourde, incorrecte ou même fautive" [4]. Il faut savoir que c'est l'auteur, traducteur professionnel dont l'anglais est la langue maternelle, qui a lui-même traduit ce texte qui demeure malgré tout d'une parfaite lisibilité. Cet ouvrage, très intéressant et qui mériterait d'être augmenté, étudie les cas d'une vingtaine d'accusés allemands au procès de Nuremberg et revient sur les innombrables irrégularités de procédure qui ont émaillé ce procès ainsi que sur les documents, souvent d'origine douteuse, présentés par l'accusation. Enfin, pour mémoire, rappelons que Reinhold Elstner est cet Allemand de 75 ans qui s'est immolé par le feu le 25 avril 1995 à Munich pour protester contre "cinquante années de diffamation incessante, d'affreux mensonges et de diabolisation" du peuple allemand (voir à ce sujet The Journal of Historical Review, vol. 15, No 5, septembre-octobre 1995, 23-24).
François BRIGNEAU. Le Racisme judiciaire (1944-1997). Lettre à M. Toubon, ministre de la Justice, garde des sceaux. Paris: Publications FB [5, rue Fondary, 75015 Paris), février 1997. 152 p. 13,5 x 21 cm. Coll. Mes derniers cahiers, cinquième série, Nos 3-4. 120 F. Comme l'indique le sous-titre, l'ouvrage se présente sous la forme d'une lettre, pleine de verve, adressée à Jacques Toubon, ministre de la Justice dans le gouvernement d'Alain Juppé (mai 1995-mai 1997). L'auteur sait de quoi il parle, lui qui a connu une trentaine de procès de presse [3]. Il passe en revue divers procès de l'Epuration comme celui, étonnant, de Joseph Joinovici et celui, scandaleux, de Pierre Laval [8-43]. Il évoque les procès contre des partisans de l'Algérie française (général Salan, général Jouhaud, Degueldre, Dovecar, Piegts, Bastien-Thiry) [43-83]. Il relate plusieurs de ses propres procès [83-88, 97-107] et revient sur le décret Marchandeau de 1939 et la loi Pleven de 1972 [88-97]. Les pages qui intéresseront plus particulièrement les révisionnistes sont celles qui sont consacrées à la loi Fabius-Gayssot et à sa genèse [107-117]. Cette loi votée en 1990 avait pour principal objet la répression du révisionnisme ou, pour le dire autrement, la criminalisation de la recherche historique concernant la période 1939-1945 voire les seules années 1941-1945. En juin 1991, Jacques Toubon, alors député de l'opposition, avait eu le courage de déposer un amendement qui demandait l'abrogation du délit de révisionnisme. Lors du débat parlementaire il avait notamment déclaré: "Sur le fond, il est parfaitement clair que l'institution d'un délit de révisionnisme a fait régresser notre législation, car c'est un pas vers le délit d'opinion. Cela a fait régresser l'histoire parce que cela revient à dire que celle-ci ne peut être contestée. Je suis contre le délit de révisionnisme parce que je suis pour le droit et pour l'histoire et que le délit de révisionnisme fait reculer le droit et affaiblit l'histoire." F. Brigneau évoque ensuite l'extraordinaire procès du Choc du mois dans lequel Robert Faurisson se vit poursuivre trois fois pour le même délit, contrairement à l'adage judiciaire non bis in idem, et condamné dans l'un d'eux à de très lourdes amendes et frais divers [113-117]. D'autres procès sont ensuite mentionnés ainsi que le singulier désir qu'avait J.Toubon de renforcer la loi Gayssot [117-144]. Rappelons qu'un précédent cahier (deuxième série, No 1), toujours disponible, a été consacré par F. Brigneau à R. Faurisson: Mais qui est donc le professeur Faurisson? (80 p, 50 F).
Georges COUDRY. Les Camps soviétiques en France. Les "Russes" livrés à Staline en 1945. Paris: Editions Albin Michel [22, rue Huyghens, 75014 Paris], février 1997. 352 p. 15,4 x 24 cm. Couv. ill. Ill. ISBN 2-226-08936-5. 145 F. "En 1944, le reflux des troupes allemandes laissa dans la France libérée 120.000 hommes, femmes et enfants qui avaient été raflés dans les villages occupés d'Ukraine ou de Biélonussie, et à peu près autant de prisonniers russes en tenue vert-de-gris. Contrairement à une idée fausse, fruit d'une habile propagande, aucun de ces derniers n'avait servi l'armée du général Vlassov aux côtés de la Wehrmacht. Qu'ils fussent cosaques, galiciens, ukrainiens, géorgiens, arméniens ou russes, tous avaient été enrôlés de force par les troupes hitlériennes. Parmi ces soldats se trouvait un certain nombre de criminels de guerre, mais la majeure partie d'entre eux se mit au service des maquis et des forces de la Résistance dès que l'occasion se présenta. Pourtant, l'administration française, obéissant à la raison d'Etat, refusa le droit d'asile à tous sans distinction. Pire: rassemblés sur le territoire français dans soixante-dix camps, livrés à des officiers soviétiques, ils furent réexpédiés vers l'Union soviétique où Staline, en dépit de ses promesses, les déporta en Sibérie" [4e de couverture]. Sur le sujet des rapatriements forcés, on lira également: Nicholas Bethell, Le Dernier Secret Comment la Grande-Bretagne et les Etats-Unis livrèrent à Staline plus de deux millions de Russes, Paris, Seuil, 1975, et Nikolai Tolstoy, Les Victimes de Yalta, Paris, Editions France-Empire, 1980.
Libertaires et "ultra-gauche" contre le négationnisme, [Collectif] Pierre RABCOR François-Georges LAVACQUERIE, Serge QUADRUPPANI, Gilles DAUVE. Préface de Gilles PERRAULT. [Paris]: Editions Reflex [21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris], juin 1996. 112 p. 14 x 21 cm. Couv. ill. Ill. ISBN 2-9507124-1-X. 45 F. "L'ouvrage que l'on va lire fait le point sur le parcours politique des auteurs et d'un certain nombre de leurs camarades" [9] écrit Gilles Perrault dans sa préface [7-9] où il vitupère "la crapule révisionniste". Pierre Rabcor dresse tout d'abord un tableau chronologique succinct du révisionnisme, dans lequel il distingue 3 générations, et présente rapidement, non sans quelques erreurs, chacun des principaux révisionnistes de chaque période [11-22]. François-Georges Lavacquerie consacre ensuite une longue analyse aux positions et aux points de vue des membres de la Vieille Taupe sur la seconde guerre mondiale [23-68]. Il traite au passage R Faurisson de "faussaire" [45], Elie Wiesel de "témoin douteux" [47] et R Garaudy de "pitoyable débris islamo-stalino-catho" [59]. Serge Quadruppani, dans "Quelques éclaircissements sur La Banquise", tente une justification et une autocritique de son attitude passée à l'égard du révisionnisme [71-79]. Gilles Dauvé dresse un "Bilan et contre-bilan" autour de divers termes [81-94]. En annexe est reproduit un texte contre le révisionnisme diffusé en mai 1992 dans les milieux "libertaires": "Les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis" [101-107].
[Des parties de cette brochure se trouvent ici.]
Négationnistes: les chiffonniers de l'histoire, Alain BIHR, Guido CALDIRON, Emmanuel CHAVANEAU, Didier DAENINCKX, Georges FONTENIS, Valérie IGOUNET, Thierry MARlCOURT, Roger MARTlN, Pierine PIRAS, Christian TERRAS, Philippe VIDELIER. Paris: Editions Syllepse [42, rue d'Avron, 75020 Paris]; Villeurbanne Editions Golias [BP 3045, 69605 Villeurbanne Cedex], mars 1997. 240 p. 13x25,5 cm. Couv.ill. Ill. ISBN 2-911453-18-2 & 2-907993-46-1. 120 F. Dans un texte d'introduction [5-9], Alain Bihr (sociologue et philosophe), Didier Daeninckx (écrivain communiste) et Pierine Piras évoquent "le retour de la secte révisionniste" et fournissent un panorama de la "nébuleuse des négateurs" avec les filiations et relations supposées entre diverses personnes et revues. Philippe Videlier (historien) voit dans le révisionnisme "l'antichambre de la barbarie" [11-16]. Alain Bihr revient sur l'affaire Garaudy et ses suites et plaide pour un "exigeant travail de mémoire" [17-34]. Christian Terras (directeur du bimestriel Golias) évoque brièvement la déposition de Garaudy lors du procès Kravchenko et les liens, réels ou supposés, entretenus par le philosophe communiste avec la droite radicale [35-38]. Valérie Igounet, qui a rédigé une thèse de doctorat sur le révisionnisme et l'extrême droite française, écrit: "Depuis cinquante ans, l'extrême droite française joue un rôle fondamental dans la diffusion des thèses "révisionnistes" et négationnistes" [39]. Elle étudie longuement les cas de Maurice Bardèche et de François Duprat et s'intéresse plus particulièrement à l'attitude du Front national face à diverses "affaires" révisionnistes comme celle de la thèse de Nantes et du "point de détail". Elle conclut [75]: "En cette fin de siècle, le négationnisme apparaît comme le ciment de tout un édifice idéologique. Le Front national ne fait pas que s'accom[m]oder de la négation des chambres à gaz. Il s'en nourrit" [39-81]. Roger Martin (auteur communiste) revient sur le procès du massacre de Malmédy et remet en cause les accusations de violences physiques subies par les accusés [83-93]. II s'attarde ensuite sur une très courte note manuscrite (3 lignes) de R. Faurisson publiée en fac-similé dans le bulletin d'un mouvement suprémaciste blanc américain [95-97]. Alain Bihr examine le parcours de Pierre Guillaume, de la Vieille Taupe et de la Jeune Taupe, s'en prend à Serge Quadnuppani et à Gilles Dauvé et examine divers textes et tracts révisionnistes produits et diffusés par des groupes ultra-gauche [99-127]. Georges Fontenis s'interroge ensuite, dans ce qui est en partie un témoignage personnel, sur ce qu'il appelle "l'étrange parcours de Paul Rassinier" [129-133]. Thierry Maricourt dénonce les "anarchistes de droite" et la revue trimestrielle L'Homme libre de Saint-Etienne fondée en 1960 [135-144]. Didier Daeninckx, dans "L'obscène alliance des contraires" [145-164], a découvert que "[p]endant quatre années, de fin 1989 à début 1993, des journalistes, des écrivains, des responsables politiques, venus d'horizons politiques apparemment inconciliables, se sont fixé pour objectif de jeter des passerelles entre révolutionnaires de gauche et révolutionnaires de droite" [145]. Il dénonce au passage le défunt journal L'Idiot international et cloue au pilori toute une série de gens: Christian Laborde, Jean-Edern Hallier, Patrick Besson, Marc Cohen, Edward Limonov, Patrick Gofman, Thierry Séchan, Jean-Paul Cruse, etc. Le même, toujours, dénonce Gilles Dauvé et Serge Quadruppani, accusés de n'avoir pas poussé assez loin leur autocritique concernant leur passé semi-révisionniste [165-174]. Christian Terras consacre une courte note aux éditions Le Dilettante [175-177]. Guido Caldiron (journaliste italien) offre dans "Liaisons romaines" [179-192] une présentation du révisionnisme en Italie à travers diverses revues et maisons d'édition de droite; il mentionne également quelques révisionnistes de gauche comme Cesare Saletta et Andrea Chersi ainsi que les éditions Graphos. Il signale aussi la publication dans le quotidien Il Manifesto du 3 mars 1995 d'un appel pour "la liberté de la recherche historique" signé par une vingtaine d'historiens, chose totalement inconcevable en France. Christian Terras revient sur l'affaire Notin et sur une autre affaire qui a secoué il y a quelques années le Centre Pierre-Léon à Lyon concernant le recrutement d'un ancien militant de La Guerre sociale [193-198]. Emmanuel Chavaneau, auteur d'une thèse de médecine en 1991 sur l'antisémitisme, s'interroge en psychanalyste sur le révisionnisme en tant que "phénomène de discours" [199-227]. Philippe Videlier clôt ce recueil par un retour sur le procès Barbie et un nouvel appel à se souvenir
[Dire que Videlier est "historien" relève de la galéjade. Voir des extraits de ce livre ici-même, en particulier l'article de V. Igounet. et ce que l'AAARGH en dit]
Pierre BRIDONNEAU, Oui, il faut parler des négationnistes. Roques Faurisson, Garaudy et les autres. Paris: Editions du Cerf [29, boulevard Latour-Maubourg, 75340 Paris Cedex 07], mars 1997. 128 p. 13,5 x 21,5 cm. Coll. L'histoire à vif. ISBN 2-204-05600-0. 75 F. L'auteur, "nantais, universitaire à la retraite, a été membre du corps franc Pommiès; arrêté en 1943 par la Gestapo il a été déporté à Buchenwald, puis à Harzungen et Bergen-Belsen. Il fut rapatrié en 1945 et dut alors passer trois ans à l'hôpital" [4' de couverture]. Il a évoqué ses souvenirs de la Résistance et des camps dans L'Odeur et la Peur (Paris, Le Cerf, 1984). Dans le présent ouvrage, il se propose d'étudier la "méthode révisionniste" en s'appuyant pour l'essentiel sur la thèse d'Henri Roques soutenue à Nantes le 15 juin 1985 sur les "confessions" de Kurt Gerstein, sur les deux cassettes audio de la soutenance et sur quelques auteurs révisionnistes [12]. Il revient brièvement en introduction sur le déclenchement de l'affaire de la thèse de Nantes en 1986, sur la nature de cette thèse (thèse d'histoire ou thèse de lettres?) et sur les membres du jury [19-27]. Il présente ensuite ce qu'il appelle l'"école révisionniste" [2947] en examinant de façon rapide et critique quelques textes de Paul Rassinier, Robert Faurisson et Wilhelm Stäglich. Il considère qu'un des traits révisionnistes est "l'absence complète d'humour" [32] et note au passage: "L'art révisionniste consiste à pratiquer l'amalgame, à mêler habilement le vrai et le faux, à entretenir une sorte de confusion des genres à un point tel que le lecteur éprouve une sorte de vertige en parcourant les lignes révisionnistes" [40-41]. Il présente ensuite la thèse de Roques en énumérant les différents textes qu'elle contient [50-51] ainsi que les deux cassettes audio de la soutenance (90 mn chacune) en s'attardant sur plusieurs passages [50-54]. Il stigmatise l'"hypercritique" dont font preuve, selon lui, les révisionnistes en général et Roques en particulier dans sa thèse et reproche à ces derniers de pinailler sur des points sans importance [55-62]. Il parle ensuite des questions "qui auraient pu être débattues au cours d'une soutenance normale" [63-84] et examine divers points de l'argumentation critique de Roques. Ce qui le surprend dans la thèse de Roques, "c'est cet appel au bon sens qui, précisément, n'est pas scientifique" [68-69]. Il accuse le révisionniste d'avoir escamoté dans son travail "tous les témoignages existant qui confirment, sur bien des points, le récit de Gerstein" [77] et, plus particulièrement, celui du docteur Wilhelm Pfannenstiel [78-84]. Il entend également revenir sur "les prétendues invraisemblances et étrangetés relevées par Henri Roques" [85-100]: sur l'entrée volontaire de Gerstein dans la SS, sur le nombre de personnes entassées dans une pièce ainsi que sur quelques autres détails "arithmétiques". En conclusion [101-117], il rappelle l'utilisation de gaz de combat dans divers conflits du XXe siècle et réaffirme l'existence des chambres à gaz et des camions à gaz et leur utilisation par le IIIe Reich. La thèse de Roques n'est en définitive pour lui qu'"une méchante histoire s'inscrivant dans un processus de réhabilitation du nazisme" [107]. Il termine par un nouvel examen de divers arguments révisionnistes; mais pourquoi faut-il qu'il les déforme et les caricature? L'ironie facile, qui n'est que trop souvent utilisée contre les révisionnistes, est un procédé dangereux susceptible de se retourner contre ceux qui l'emploient.
Louis JANOVER. Nuit et brouillard du révisionnisme. Paris: Editions Paris Méditerranée [31, rue de la Ferronnerie, 75001 Paris]. 192 p., 11 x 19 cm. Coll. Les pieds dans le plat. ISBN 2-84272-008-3. 85 F. Il ne s'agit pas ici d'une étude sur le mouvement révisionniste, encore moins d'une réfutation des arguments révisionnistes. L'auteur, évoquant l'affaire Garaudy et les querelles qui ont agité les milieux "libertaires" et "antifascistes", écrit que "l'occasion était belle pour tous les transfuges du totalitarisme de se dédouaner une fois de plus en jetant la pierre aux voisins et de serrer les coudes pour la défense inconditionnelle d'une certaine idée de la démocratie" [23]. L'extrait suivant de la 4e de couverture résume assez bien le contenu de l'ouvrage: "Les débats, qui tournent au déballage, s'inscrivent dans un contexte bien précis: la recomposition électorale de la gauche, la mue démocratique d'un PC obligé, pour reprendre du poil de la bête, de se refaire une mémoire, la liquidation de l'anticapitalisme d'antan au profit d'un antifascisme aseptisé et consensuel. Dissident impénitent, l'auteur ausculte cette histoire et éclaire les polémiques à la lumière des enjeux politiques de notre temps."
Thierry MARICOURT. Les Nouvelles Passerelles de l'extrême droite. Idées et mouvements passerelles entre la gauche et l'extrême droite. Levallois-Perret: Editions Manya, avril 1993. 264 p. 15 x 23 cm. Couv. ill. Bibliographie. Index. Cet ouvrage a été réédité en mai 1997 par les Editions Syllepse [42, rue d'Avron 75020 Paris] et est vendu au prix de 120 F. Cette édition a été augmentée d'un épilogue évoquant l'affaire Garaudy et ses suites. Nous nous référons ici à l'édition de 1993. Il est très souvent question des révisionnistes dans ce livre qui prétend notamment mettre en lumière les liens idéologiques et/ou relationnels qui existeraient entre l'extrême droite française et certains individus de gauche. Voici en effet quelques titres de chapitres: "Falsification de l'histoire et corruption mnémonique, le ''révisionnisme''", "''Révisionniste'' et jeux de l'esprit", "Les ''révisionnistes'': de nouveaux don Quichotte ?", "Les ''révisionnistes'': ni ''judéo-marxistes'' ni ''néo-nazis'' ?", "Relativiser, minimiser, excuser", "Les enfants turbulents du ''révisionnisme''". Est-il possible de prendre ce texte au sérieux? Certes non, et l'on rappellera ici l'opinion formulée par le politologue antiraciste Pierre-André Taguieff à son propos: "[...] le pitoyable essai de Thierry Maricourt, [mêle] l'ignorance et la naiveté à l'arrogance sectaire [...]. Ce méchant ouvrage, rédigé sur la base d'une compilation de dossiers de presse non maîtrisés (et eux-mêmes issus de compilations agrémentées de rumeurs), est cependant devenu l'une des sources (revendiquée ou non) de la plupart des articles sur la menace fictive incarnée par le "national-communisme". Mirage collectif ou imposture?" [Sur la Nouvelle droite. Jalons d'une analyse critique, Paris, Descartes & Cie, 1994, 316-317, note 411]. A noter que Maricourt n'est pas meilleur lecteur que Xavier Casals (voir plus haut): "Dans l'éditorial de son premier numéro (mai-juillet 1990), la "rédaction" de la Revue d'histoire révisionniste estime que le chiffre des victimes juives du nazisme ne devrait pas dépasser ''de beaucoup celui de 74.000''!" [150], chiffre qui, bien entendu, concernait uniquement les registres mortuaires du camp d'Auschwitz.
Jean-Yves CAMUS (s.d.). Extrémismes en Europe. Traduit par Priscilla Malraux, Patrick Quérillacq, Paul Schor, Danielle Vainunska. La Tour d'Aigues: Editions de l'Aube [Le Château, 84240 La Tour d'Aigues]; [Bruxelles], Ed. Luc Pire; s.l.: Centre Européen de Recherche et d'Action sur le Racisme et l'Antisémitisme, avril 1997. 416 p. 15,8 x 24 cm. Couv. ill. Coll. Monde en cours. ISBN 2-87678-351-7 et 2-930088-58-3. 139 F. Le titre de cet ouvrage est trompeur. Seuls en effet sont traités ici l'extrémisme dit de droite et certains mouvements islamiques implantés en Europe. Pas un mot sur les mouvements extrémistes de gauche, les violences des groupes "antiracistes" et "antifascistes" et les milices sionistes comme le Tagar. Au moins 38 pays européens sont passés en revue, chapitre après chapitre, par une quarantaine d'auteurs qui offrent, la plupart du temps, un panorama des différents partis extrémistes et de leurs publications. Quelques passages concernant le révisionnisme méritent d'être cités, avec les réserves qui s'imposent quant à l'exactitude de tous les éléments qui y figurent. Le long chapitre sur l'Allemagne [24-70] est rédigé par Pierre Moreau. auteur en mars 1994 d'un ouvrage, Les Héritiers du IIIe Reich. L'extrême droite allemande de 1945 à nos jours (Paris, Editions du Seuil), dans lequel il consacrait un chapitre d'une vingtaine de pages au révisionnisme (chapitre 4, "le révisionnisme, une entreprise de réhabilitation du IIIe Reich", 130-149). Selon lui, "la campagne révisionniste s'est définitivement essoufflée à la fois faute d'arguments nouveaux (usure du rapport Leuchter, mais aussi de celui rédigé par le chimiste canadien [sic] German [sic] Rudolf), et de combattants (interdictions de séjour pour les révisionnistes connus comme David Irving, fuite à l'étranger de Thies Christophersen, emprisonnement des thuriféraires comme Günter Deckert, Bela Ewald Althans ou Otto Ernst Remer)" [40]. Plus loin, il consacre quelques pages [58-60] aux "révisionnistes indépendants". La notice sur Germar Rudolf est la suivante: "Germar Rudolf, épouse Sheerer. Il s'agit d'une [sic] jeune chimiste ayant sur la demande de Remer écrit une expertise sur la non-utilisation des gaz dans les camps de la mort. Pour ce faire, elle a utilisé, sans autorisation, le papier à entête [sic] de l'institut Max-Planck, où elle préparait sa thèse. Elle a été condamnée en juin 1995 à quatorze mois de prison ferme" [59-60]. Le chapitre sur l'Espagne [161-166] est rédigé par César Vidal. Dans un passage intitulé "Les activités antisémites", il écrit: "Au début de l'année [Vidal veut probablement dire 1996], le nazi Enrique Aynat a publié l'Holocauste en débat: réponse à César Vidal, qui prétendait répondre au livre la Révision de l'Holocauste, dans lequel je réfutais les thèses révisionnistes. Aynat accumule dans son livre les habituels arguments du négationnisme, m'accusant d'être un agent des juifs [sic!] et d'être incompétent" (les titres des ouvrages étaient donnés en français) [163]. Le chapitre sur la France [173-189] est rédigé par René Monzat et Jean-Yves Camus qui signalent que "Roger Garaudy a largement diffusé son livre [Les Mythes fondateurs de la politique israélienne] dans le monde arabe, au Maghreb comme au Moyen-Orient. L'hebdomadaire algérien le Matin, bien diffusé en France, lui a ouvert ses colonnes" [188]. Le chapitre sur la Grèce [190-195] est rédigé par Panayote Elias Dimitras qui nous apprend que l'ouvrage de Garaudy, "publié par Nea Thesis, se serait très bien vendu; simultanément, certains joumalistes des grands quotidiens de centre gauche, Ethnos et Eleftherotypia, soutenant la position de Garaudy, ont taxé ceux qui le critiquaient de ''lobby juif international''" [195]. Le chapitre sur la Hongrie [196-204] est rédigé par Raphael Vago. Celui-ci écrit notamment ceci: "Sous le titre ''Combien étaient-ils sur la glace du Danube ?'' Magyar Forum [mensuel du mouvement homonyme] du 23 mai 1996, et dans un autre article paru par la suite, ''Sept millions d'âmes européennes'', le journal de [Istvan] Csurka [chef du Magyar Forum] a polémiqué avec ceux qui maintiennent le nombre des victimes de l'Holocauste et a présenté des ''preuves'' que pour les juifs, plus le nombre des victimes est élevé, plus cela sert leurs intérêts" [200-201]. Le chapitre sur la Roumanie [285-295] est rédigé par Victor Eskenasy, qui note: "Une publicité démesurée a été donnée en 1996 à Roger Garaudy et à son livre, les Mythes fondateurs de la politique israélienne, dont les arguments antisémites étaient repris en juillet 1996 par le mensuel extrémiste Puncte cardinale et en décembre par l'hebdomadaire culturel Adevarul literar si artistic (la Vérité littéraire et artistique) sous le titre: ''Le cas Garaudy -- la liberté de la pensée taxée d'antisémitisme''" [295]. Le chapitre sur le Royaume-Uni [296-307], rédigé par Michael Whine, consacre plusieurs pages aux groupes islamiques. On peut lire ceci: "Le MI [Muslim Institute] et le MP [Muslim Parliament] se montrent directement partisans du négationnisme, dans leurs manifestations comme dans leurs publications, et indirectement en faisant la promotion de l'ouvrage de Roger Garaudy, les Mythes fondateurs de la politique israélienne, et en offrant des tribunes publiques au converti suisse, Ahmed Huber, qui se fait l'avocat des relations musulmans-extrême droite" [306]. Le chapitre sur la Turquie [374-384] est rédigé par Rifat N. Bali. On peut y lire ceci: "En 1996, cette organisation [Bilim Arastirma Vakti = Fondation pour la recherche du savoir] a publié deux livres: Soykirim Yalani (le Mensonge de l'Holocauste) et Yeni Dünya Düzeni Ya Da Yeni Masonik Düzen (le Nouvel Ordre mondial ou le Nouvel Ordre maçonnique). Le premier livre est le premier ouvrage négationniste à paraître en Turquie. C'est une compilation de négationnistes européens et américains connus (comme Robert Faurisson, Arthur Butz, etc.). Le second tourne autour des thèmes de la spéculation et d'une théorie d'un ordre mondial dominé par une conspiration sioniste et maçonnique. Soykirim yalani a été publié en feuilletons par deux journaux islamistes Yeni Asya et Akit, et présenté aux lecteurs comme une recherche sérieuse. Plusieurs articles fortement antisémites ont été publiés dans leurs journaux" (nous reproduisons les titres des livres et des journaux tels qu'ils ont été donnés par Bali) [381-382]. Et aussi: "En 1996, le livre controversé de Roger Garaudy, les Mythes fondateurs de la politique israélienne, a été traduit et publié en Turquie par deux éditeurs différents. Le livre a fait l'objet d'une large couverture médiatique de la part de la presse islamiste, d'autant plus que le hasard a voulu que sa sortie coincide avec les affrontements israélo-palestiniens de septembre 1996" [383].
Rapport 1997. Panorama des actes racistes et de l'extrémisme de droite en Europe, Collectif. Paris: CRIDA [Centre de Recherche d'Information et de Documentation Antiraciste, BP 238, 75524 Paris cedex 11], décembre 1996. 288 p. 10,9 x 18 cm. Couv. ill. Bibliographie. Index. ISBN 2-911881-00-1. 69 F. Cet ouvrage possède dans l'ensemble la même structure qu'Extrémismes en Europe. La situation d'une vingtaine de pays est examinée avec toutefois moins de détails. On trouve quelques informations éparses relatives aux révisionnistes dans l'édition de 1997. Aux analyses pays par pays s'ajoutent trois études dont l'une est intitulée "Régionalismes et extrême droite en Europe" (Peter Grosz) [233-247] et une autre "La Nouvelle Droite" (Eugenio D'Alessio) [248-251]. Signalons que l'édition précédente de 1996 (publiée en novembre 1995) comprenait une longue étude, non dénuée d'erreurs, de Peter Grosz sur les révisionnistes ("Révision") [178-203]. Une autre s'intéressait à "L'extrême droite sur Internet" (Louise Bernstein) [226-235] et mentionnait l'existence de plusieurs sites révisionnistes.
Michel-Antoine BURNIER & Cécile ROMANE. Le Secret de l'Abbé Pierre. [Paris]: Editions Mille et une nuits [94, rue La Fayette, 75010 Paris], juin 1996. 48 p. 10,5 x 15 cm. Bibliographie. Coll. Les Petits Libres. ISBN 2-84205-070-3. 10 F. En 1993, les deux auteurs avaient recueilli et mis en forme les dialogues de l'abbé Pierre et Bernard Kouchner pour le livre Dieu et les Hommes (Paris, Laffont). Néanmoins, quelques passages qui avaient été enregistrés et où l'abbé Pierre s'interrogeait notamment sur la notion de Terre promise n'avaient pas été publiés, ceci, d'après les explications des auteurs, afin de ne pas contribuer à la diffusion de l'antisémitisme et parce qu'ils sortaient du cadre du sujet de l'ouvrage [9-16]. Les deux auteurs, qui se demandent jusqu'où va l'accord entre l'abbé Pierre et Roger Garaudy, reviennent également brièvement sur le nombre de six millions de juifs et sur la mortalité globale du camp d'Auschwitz-Birkenau [26-33]. Une biographie sommaire de l'abbé Pierre est donnée en fin de volume [45-47].
Hubert MONTEILHET, Le Mythe de l'Abbé Pierre. Paris: Odilon Média [127, rue Amelot, 75011 Paris], juin 1996. 256 p. 14 x 20,4 cm. Couv. ill. ISBN 2-84213018-9. 130 F. L'auteur est historien et romancier. Le présent ouvrage ne comporte aucune note et possède un ton polémique marqué. La première partie du livre, "L'ascension" [17-111], fournit quelques éléments biographiques sommaires sur l'abbé Pierre (de son vrai nom Henri Grouès), sur sa vocation de prêtre, son passage dans la Résistance, son bref passage à l'Assemblée nationale, la fondation et l'essor des compagnons d'Emmaüs, la carrière d'agitateur de l'abbé Pierre. L'auteur n'est pas tendre pour le personnage. La seconde partie, "La chute" [113-247], comporte une critique de l'ouvrage de Roger Garaudy, Les Mythes fondateurs de la politique israélienne. Monteilhet est sioniste et ne s'en cache nullement. Il entend réfuter les arguments développés par Garaudy sur les mythes de la terre promise, du peuple élu et de l'antifascisme sioniste. Concernant le procès de Nuremberg, il déclare: "C'est un fait, ainsi que le démontre aisément l'auteur, que le tribunal de Nuremberg ne s'est aucunement soucié de rendre une quelconque justice" [160]. Plus loin il qualifie la loi Gayssot-Fabius du 13 juillet 1990 de "cynique" [163], d'initiative "avant tout stupide et honteuse" [164], de "loi inqualifiable" "qu'il est d'ailleurs impossible d'appliquer" [164]. Elle l'a pourtant déjà été à plusieurs reprises par des membres de la magistrature serve. Dès son introduction, l'auteur écrivait [13] à propos des diverses questions abordées par Garaudy et plus particulièrement du nombre des victimes juives du nazisme: "Car il ne s'agit point de logique en l'affaire, ni même de bon sens: il est au contraire question de dogme, et d'un dogme soutenu par une passion vivace et brûlante. Autant injurier la Sainte Trinité dans la cathédrale de Tolède au bon temps de l'Inquisition!" Concernant le problème de la "solution finale", il rappelle qu'"aucun ordre d'extermination n'a jamais été retrouvé sous quelque signature que ce fût, alors qu'en revanche, les prévisions et les ordres de transfert ou de déportation foisonnent littéralement" [175] et affirme que "[la] question des chambres à gaz a engendré beaucoup de discussions, et même quelques rares tentatives d'expertises sérieuses" [177], sans qu'on sache s'il fait ici allusion aux rapports de Fred A. Leuchter et de Germar Rudolf. Il semble avoir été convaincu par certains arguments de Garaudy. Ainsi, le témoignage de Kurt Gerstein "tenu pour invraisemblable par le tribunal de Nuremberg lui-même" n'a "pas fait long feu" [178]; celui de Rudolf Höss "ne semble plus valoir grand-chose depuis 83" [179], date de la publication du livre de Ruppert Butler, Legions of Death; il est prêt à croire à l'empoisonnement dans sa cellule de Richard Baer, dernier commandant du camp d'Auschwitz [179]. Il va jusqu'à déclarer plus loin: "Il est certain que la chambre à gaz a un côté horrifique et scientifique qui impressionne le plus grand nombre et permet des effets cinématographiques assurés. On comprend que certains n'abandonneraient pas ce thème sans regret. Ce n'est pas une raison pour en abuser sans vérification probante" [181]. Mais Monteilhet n'est pas révisionniste, les discussions à propos des moyens de l'extermination lui semblent très secondaires. Pour lui, le chiffre des victimes indique très clairement qu'il y a eu extermination [182-188]. En conclusion, il n'hésite cependant pas à demander un débat avec les révisionnistes [241]: "[...] ne pourrait-on imaginer, dans un pays vraiment libre, de libres confrontations à des radios libres ou devant de libres télévisions, entre un abbé Pierre gueulard et primesautier, un Garaudy intoxiqué de doctrines obscurantistes, un Jospin qui a peur de l'histoire, et des historiens de toutes les paroisses à la poursuite d'une vérité que le recul du temps peut seul dégager et préciser ?"
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1/2, Akribeia, No 1, octobre 1997, p. 192 sq.
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