AAARGH
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En janvier 2004, entretien de Lipsadt avec un journaliste à propos du procès
En mars 2002, David Irving est déclaré en faillite
par la justice anglaise.
En juillet 2001, l'appel de David Irving contre le
jugement de 2000 est rejeté. Nous
avons le texte.
Un
article de l'historien anglais D.C. Watt qui soutient totalement
Irving (avec notre
traduction française)
Un
article essentiel de l'historien britannique John Keegan (avec notre
traduction française).
Un article de l'éminent historien anglais
Eric Hobsbawn : Lipstadt n'est pas une historienne, Irving l'est,
quelles que soient leurs opinions politiques.
De ces trois articles il ressort
que les historiens ne reconnaissent pas aux juges la capacité
de dire qui est historien, et qui ne l'est pas. et, surtout, que
les historiens méprisent le travail de Lipstadt, qui n'est
pas de l'histoire mais de l'idéologie.
(en français, en espagnol et en italien)
Une
analyse du jugement par l'AAARGH
Le
journaliste anti-goldhagenien Guttenplan déplore le succès
de Lipstadt et des organisations juives.
Les
réactions des révisionnistes
La phrase de la semaine
- D. Guttenplan, The Nation, 1er
mai 2000: "
On the specific--and highly contentious--question of what happened
at Auschwitz, the judge was equally clear" (En ce qui
concerne la question particulière et hautement discutable
de ce qui s'est passé à Auschwitz, le juge
a été tout aussi affirmatif). Dans son article,
Guttenplan exprime son désaccord avec l'attitude du juge
qui a fait l'historien malgré ses dénégations.
Il lui reproche même d'avoir tranché une question
"hautement discutable": que demander de plus? pourquoi
donc ne va-t-il pas jusquÕau bout de son raisonnement
et ne condamne-t-il pas le jugement ?
- David Cesarani, dans un article du Sunday Times,
16 avril 2000: "A man
branded by a judge "anti-semitic", "racist"
and a "neo-Nazi polemicist" engaged in the "vilification
of the Jewish race and people" is clearly outside of legitimate
debate. Why then is he still courted by the media? This question
goes to the heart of how British society treats the Holocaust
and racism. There is a backlash against memorialising
the Holocaust, a notion that society has been "forced"
to swallow too much of it. Equally, there is a backlash against
"political correctness".
When this intemperance combines with shallow ideas about freedom
to "interpret" the past, the door to Irving remains
half-open. [un homme
marqué au fer par un juge "antisémite",
raciste" et "polémiste néo-nazi"
occupé à "avilir la race et le peuple juifs
est de toute évidence exclu du débat légitime.
Alors, pourquoi est-il toujours courtisé par la presse?
Il y a un retour de bâton contre la mémorialisation
de l'Holocoste, une impression que la société a
été "contrainte" d'en avaler trop. De
la même façon, il y a un retour de bâton contre
le "politically correct". Quand cette satiété
se combine avec des idées molles sur la liberté
d'"interprétation" du passé, la porte
reste à moitié ouverte pour Irving.]
- Un journaliste du journal
juif de Los Angeles, 15 avril 2000: "Gone, too, was
the trademark "English gentleman" pinstriped jacket.
All that was visible from the press gallery behind him [Irving]
was the shirt on his back. And that, he must know, might soon
be gone, too." [Disparue
aussi, la marque "English gentleman de sa veste finaement
rayée. Tout ce qu'on pouvait voir du banc de la presse
derrière lui [Irving], c'était la chemise qu'il
avait sur le dos. Elle aussi pourrait bientôt disparaître]
Ce
n'est même plus "J'étais nu, et ils ne m'ont
pas vêtu"; la civilisation occidentale est-elle vraiment
descendue jusqu'au stade immonde de "j'étais vêtu,
ils m'ont mis nu et ils ont ri"?
- The Observer, 16 avril 2000: "The
judgment does not advance historical research into Hitler's murder
of the Jews.",
[Le
jugement ne fait en rien progresser la recherche historique dans
le domaine du meurtre des juifs par Hitler.]
- Guttenplan, dans un article
de The Guardian, 15 avril 2000: "Though she relies
on his arguments, Lipstadt is no Vidal-Naquet. She lacks his
intellectual breadth, clarity of thought and expression, and,
sadly, his stature as a Jew who has never confined his political
engagement to Jewish causes..
" [bien qu'utilisant ses arguments, Lipstadt n'est pas Vidal-Naquet.
Elle n'a ni son souffle intellectuel, ni sa lucidité de
pensée, ni sa clarté d'expression, ni, c'est triste
de le dire, sa stature de juif qui n'a jamais confiné
son engagement politique aux causes juives.]
- John Keegan, dans un article
du Daily Telegraph du 12 avril 2000 (sans doute prêt
dfepuis longtemps puisqu'il a été publié
dès le lendemain du jugement): Prof Lipstadt,
by contrast, seems as dull as only the self-righteously politically
correct can be. Few other historians had ever heard of her before
this case. Most will not want to hear from her again. Mr Irving,
if he will only learn from this case, still has much that is
interesting to tell us.1[Le Pr. Lipstadt, par contrast,
semble ennuyante comme seuls peuvent l'être les "politiquement
corrects" moralisateurs autoappointés. Peu d'historiens
avaient entendu parler d'elle avant ce procès. La plupart
ne voudront plus jamais entendre parler d'elle. M. Irving a encore
beaucoup de choses intéressantes à nous dire, s'il
tire la leçon de ce procès.]
- David Cesarani, au journal The Guardian:
"Much of the discussion
in the case hinged on the word Vernichtung - annihilation:
but does it mean physical annihilation or removal?" [Une
bonne part de la discussion a porté sur le Vernichtung:
anéantissement: mais ce mot signifie-t-il extermination
physique ou déportation?]
- Rappelons qu'à
la Convention, en 1793-1794, on dit de Louis XVII: "Nous
ne voulons pas le tuer, nous voulons nous en défaire."
- 12 avril 2000, The Times:
les
autorités d'Auschwitz ont commencé à explorer
les crématoires pour y trouver des traces de gaz et les
résultats ne sont pas encore connus.
- 11
avril 2000, le juge Gray déclare dans le jugement, au
paragraphe 13.27, qui fait partie de son jugement sur l'attitude
générale de Hitler envers les juifs: "I was unconvinced
by the strenuous efforts made by Irving to refute the sinister
interpretation placed by the Defendants on Hitler's pronouncements
on the Jewish question from late 1941 onwards." ["Je n'ai pas été
convaincu par les efforts surhumains faits par Irving pour réfuter
l'interprétation sinistre que la défense fait des
déclarations de Hitler sur la question juive à
partir de 1941] Un peu plus loin se trouve le verdict: "14.1
It follows that there must be judgment for the Defendants."
[Il s'en suit que le jugement doit être rendu en faveur
de la Défense.]
- C'est la phrase-clé
du jugement: le juge a jugé sur l'impression que lui avait
faite les parties. Il n'a pas été convaincu par
Irving mais a "adopté l'interprétation sinistre
de la défense", qui n'est qu'une interprétation.
De preuves, point, d'intime conviction, point, d'appel à
des autorités indépendantes, point. Les experts
ont été désignés par la défense,
le juge n'a pas éprouvé le besoin de prendre conseil,
il dit je, je, je... mais nous croyions savoir que "le moi
est haïssable" ? Pourtant, Hobsbawm dans son article
de La Reppublica le dit bien: aucun des grands historiens de la question n'était
là. Alors, qui a jugé ? C'est la victoire du
"common sense" sur le bon sens de la version holywoodienne sur l'histoire
(comme dit Hobsbawm). Nous vous invitons à lire l'article
de Hobsbawn parallèlement au jugement (que l'on trouve sur le site
d'Irving): tout est dit.
- 5 avril 2000, Eric Hobsbawn: "A
la différence d'Irving, de fait, Lipstadt ne s'est pas
appuyée sur des documents originaux, ni même sur
une connaissance appropriée du fonctionnement du système
allemand." Quand la politique domine
les historiens, La Reppublica de Milan, 28 mars 2000,
trad. françaie de l'AAARGH.
- 15 mars 2000, David Irving,
Final Statement: MR
JUSTICE GRAY: I expect you would accept, Professor Evans, just
to move on, the number of overtly incriminating documents, wartime
documents, as regards gas chambers is actually pretty few and
far between?
- 15 mars 2000: David Irving,
Final Statement: "To
take a crude example: neglecting to use the Eichmann memoirs,
released to us only a few days ago, had they contained startling
revelations -- which they did not -- could not have been held
against me because they were not available to me in the 1960s,
70s or 80s." (pour
prendre un exemple brutal: ne pas utiliser les mémoires
d'Eichmann, si tant est qu'ils aient contenu des révélations
stupéfiantes ce qui n'est pas le cas n'aurait
pu m'être imputé à crime puisque ces mémoires
n'étaient pas disponibles en 1960, 1970 ou 1980). C'est
d'une évidence criante. Alors, pourquoi les avoir sortis
tout d'un coup?
- 1er mars 2000: la vérité
sur l'extermination des juifs est enfin connue: "[...] les nazis
trempaient des rondelles de coton dans le poison et les jetaient
dans les pièces où se trouvaient les juifs. Le
poison était instantanément mortel." (''round cotton wool filters were soaked with
this poison and thrown into the rooms where the Jews were assembled.
The poison was instantly fatal.'')
(Charles M. Sennott, dans le Boston Globe du 1er mars,
p. A1)
- 28 février 2000: L'ÉTAT
ISRAEL AU SECOURS DE LIPSTADT: le caractère propagandiste
de l'affaire est ainsi prouvé.
- 11 février 2000: The judge
regards him [Irving] sympathetically. 'As
long as you can carry on ... The newspapers don't have the last
word.'; The Evening
Standard, 11 février 2000, dans un article résumant
le mois écoulé du procès.
- 4
février 2000: Déclaration de Van Pelt : "Auschwitz, une
certitude morale" "En résumé, dit Van Pelt, il
est désormais possible d'avoir la certitude morale qu'Auschwitz
était un camp d'extermination où les Allemands
ont tué environ un million de personnes à l'aide
de chambres à gaz." (rapporté
par le Jewish Journal du 4 février 2000)(cité également
par Burrel, The Independent, March 4, 2000)(Van Pelt's text is to be found in his report, page 8: "It will be shown that,in the words of John Wilkins,we may assert as "moral certainty " the statement that Auschwitz was an extermination camp where the Germans killed around one million people with the help of gas chambers,and where they incinerated their remains in crematoria ovens." )
David
Irving
| les
minutes du procès, jour après jour | Pour une biographie complète
d'Irving, cf. Atlantic Monthly, February 2000, sur
le site; pour une biographie de Lipstadt, spécialiste de
religion juive, cf la même
revue et aussi sa déclaration
au tribunal |
| Pour s'informer plus avant, le
site d'Irving, le
site de Raeto West, le
site de Nizkor |
I come
from a service family and I find it odious that at the end of
the Twentieth century writers and historians going about their
own respective businesses, writing books that may indeed have
been completely wrong have found themselves suddenly and vicariously
threatened with imprisonment or with crippling fines for having
expressed opinions on history which are at variance with these
new freshly enacted laws, which have been introduced at the insistence
of wealthy pressure groups and other enemies of the free speech
for which we fought two World Wars in this country. (D. Irving, Opening Statement to the
Court, january 12, 2000)
[J'appartiens à
une famille de serviteurs de l'État et je considère
comme odieux qu'à la fin du XXe siècle des écrivains
et des historiens qui se livrent à leur tâche respective,
écrire des livres qui peuvent être complètement
dans l'erreur, se trouvent brutalement et indirectement menacés
d'emprisonnement ou d'amendes lourdement pénalisantes pour
avoir exprimé dans le domaine de l'histoire des opinions
qui ne sont pas conformes à celles de lois nouvellement
votées à l'initiative de riches groupes de pression
et d'autres ennemis de la liberté d'expression au nom de
laquelle nous avons fait deux guerres mondiales dans ce pays.]
[Pour une
biographie complète d'Irving, cf. Atlantic Monthly,
February 2000, sur le site.]
David Irving est un historien extra-universitaire,
spécialiste de Hitler. Il a joui d'un grand succès
jusqu'au jour où les prises de position que lui inspiraient
sa lecture minutieuse des documents qu'il était souvent
le premier à découvrir et le seul à comprendre
ont suscité l'ire des organisations juives internationales.
Les reproches que lui font les organisations juives tiennent à
sa position sur Hitler (exprimée dès 1977 dans son
livre Hitler's War): il pense que Hitler n'a pas voulu
l'extermination des juifs qui s'est faite sans son aval; par ailleurs,
il ne croit pas aux chambres à gaz et pense qu'il a pu
y avoir entre un et quatre millions de victimes juives, mortes
essentiellement par exploitation dans les camps de concentration
qui étaient des camps de travail. Il se tient à
l'écart des révisionnistes extrémistes et
s'est ainsi attiré des reproches des deux côtés.
Le professeur d'affaires et d'études
juives de l'université Emory en Géorgie, États-Unis,
Deborah Lipstadt, avec l'insolence sûre d'elle-même
de l'impunité qui caractérise tous les porte-parole
de cette mouvance, l'a accusé dans un livre (Denying
the Holocaust, que nous avons sur le site; le
passage incriminé se trouve à la page 161.)
de solliciter les documents et et de fausser les faits. Les organisations
juives ont ensuite entrepris, avec menaces de mort à l'appui,
de convaincre les éditeurs d'Irving de lui couper toutes
les voies de l'édition et de la distribution; leur entreprise
a, commde d'habitude, réussi, et les moyens de subsistance
d'Irving et de sa famille se sont alors évanouis. Irinvg
a donc porté plainte pour diffamation (libel) contre
la susnommée Lipstadt et son éditeur anglais, Penguin.
Le procès, qui a déjà
coûté plusieurs millions de dollars aux accusés,
s'est ouvert à Londres le 12 janvier 2000. Il sera jugé
par un juge unique, spécialiste de la diffamation, le juge
Gray. Il n'y aura pas de jury, le juge, comme il en a le pouvoir,
en a décidé ainsi (sans protestation d'aucune des
deux parties), parce que « cela coûterait trop
cher d'avoir un jury si longtemps. » D'après
le droit anglais, la charge de la preuve pèse sur l'accusé:
c'est lui qui doit démontrer qu'il n'a pas diffamé
mais dit la vérité; il existe ensuite une possibilité,
pour le juge, d'admettre la diffamation, si l'énoncé,
bien que fondé dans les faits, est insultant dans sa formulation.
L'accusée Lipstadt a déjà
fait dire qu'elle ne viendrait pas témoigner, probablement
de peur d'être victime d'actes antisémites qui, comme
nous ne le savons, sont le fléau du monde moderne et particulièrement
d'Israël, le modèle de toutes les démocratie
; parmi ses avocats ordinaires ou Queen Counsels, (avocats
prestigieux nommés par le ministère et autorisés
à porter de la soie, d'où leur surnom de silk;
ils ne sont pas équivalents aux bâtonniers.) se trouve
l'homme qui a représenté la défunte ex-princesse
de Galles lors de son divorce; on voit l'effet recherché !
Rappelons que le but de cette femme était de conserver
le titre d'« Altesse royale » sans en exercer
aucune des responsabilités (on peut trouver ce régime
politique idiot, c'est à peu près notre cas à
l'AAARGH, mais, pour les Anglais, il a un sens et ils croient
à la responsabilité de la famille royale); le brillant
Q.C. a perdu. David Irving, quant à lui, assurera sa défense
lui-même. Il refuse que ce procès soit, comme le
voudraient exterminationnistes et révisionnistes, le procès
de l'holocoste. Il est spécialiste de Hitler, il défend
ses compétences en ce domaine et, autant que possible,
empêchera le procès de déraper et de devenir
le nième procès des chambres à gaz, dans
lesquelles il ne voit pas le coeur du débat. On a vu un
premier exemple de cette volonté le 19 janvier 2000: confronté
à un document bien connu affirmant que 97.000 juifs avaient
été tués avec des gaz d'échappement
par un Einsatzgruppe, il a affirmé ne pas connaître
son existence et reconnu qu'il était authentique; il a
ajouté "I am
a Hitler, not a Holocaust expert."( article du Daily Telegraph;).
Tous lui en veulent mortellement
de cette attitude, mais nous pensons qu'il est bien libre de faire
ce qu'il veut; les "grands" procès révisionnistes
de Zündel n'ont strictement rien apporté sur le plan
de la reconquête du terrain scientifique. Peut-être
le projet d'Irving, qui serait de faire reconnaître que
Hitler n'est pas le diable mais un homme mauvais et à ce
titre condamnable comme beaucoup d' autres, est-il
de meilleure politique. N'oublions pas qu'ici nous avons affaire
à un Anglais de la catégorie Briton, c'est-à-dire
gentleman, public school, Navy, British
empire, Rule Britannia (même s'il ne figure dans
tout cela que comme eccentric autre spécialité
et mot anglais). C'est une catégorie de gens qui n'ont
jamais douté, une seule seconde, d'avoir absolument raison
dans tous les domaines; le juge fait peut-être aussi partie
de ce milieu, et il est bien possible que la position d'Irving
lui soit familière.
L'AAARGH s'intéresse de
très près à cette affaire parce que c'est
le premier procès de ce genre depuis celui
de Rassinier contre la LICA (qui avait été reconnue
coupable de diffamation, mais de bonne foi !), c'est le premier
procès révisionniste en Angleterre, où la
question de la diffamation, quand elle s'assortit d'atteinte aux
moyens d'existence du diffamé et de sa famille, est un
sujet extrêmement sensible, et surtout parce que David Irving
est un esprit précis, concis, lucide et très audacieux,
qu'il ne s'embarrasse pas de blandices et va droit à l'essentiel;
il n'a pas peur des mots car il connaît leur sens. Le procès,
pour lui, va porter sur trois points principaux: le nombre de
victimes, l'ordre de Hitler et le terme « holocauste »
qu'il bannit comme « misleading and unhelpful. It's
too vague, imprecise and unscientific and should be avoided like
the plague. » (The
Times, 13 janvier 2000,
sur le site), au-delà
desquels c'est le maintien de la liberté d'expresion qui
est en cause, comme l'indique le passage que nous avons mis en
exergue. C'est la première fois, à notre connaissance,
que l'espionnage évidemment illégal et totalement
impuni et de nature quaisement terroriste auquel se livre le Bnai
Brith ainsi que les campagnes de dénigrement et de diffamation
systématiques menés contre ceux qu'il n'aime pas
sont dénoncées pour ce qu'elles sont; on demande
enfin aux organisations juives de rendre des comptes, et il est
possible qu'elles en ressortent blessées au vif, si ce
n'est pire. Ne nous faisons pas d'illusion sur la justice, mais
enfin...
David
Irving a, depuis le début de cette affaire, un site internet
extrêmement complet,
où se trouvent tous les documents du procès, y compris
les minutes. Le
site de Raeto West donne les minutes du procès (arrêtées
malheureusement, sans que nous sachions pourquoi, le neuvième
jour), ainsi que ses récits des journées d'audience
et ses analyses, très intéressantes. Enfin, le
site de Nizkor |donne un dossier de presse plus complet que
le nôtre. Le quotidien anglais The Guardian, a ouvert,
parmi ses special reports, une
rubrique "David Irving's libel trial", où
sont énumérés et accessibles tous les articles
et toutes les brèves du journal depuis le début
du procès (y compris des notes d'audience qui ne sont pas
publiées ensuite); nous vous conseillons cette adresse,
l'organisation est excellente est le compte rendu "fair
enough". De notre côté, nous mettrons à
votre disposition, pendant toute la durée du procès
(prévue de trois mois), les articles de presse ainsi que
les documents qui nous sembleront intéressants. Nous traduirons
certains documents particulièrement éloquents.
Avant le procès
- Un article du Los Angeles
Times du 7 janvier 2000 (en version
originale anglaise et en dans notre
traduction française) et il faut le lire parce qu'il
est très modéré, ce qui est rare dans la
grande presse, et aussi parce qu'il fait état des derniers
arguments exterminationnistes: la preuve de l'extermination des
juifs n'existe que si l'on admet que toutes les décisions
ont été prises dans le plus grand secret, c'est
désormais officiel (on le savait depuis la thèse
du nod de Christopher Browning, mais on aime bien lire
ça dans la presse), et c'est faire preuve de mauvaise
foi, nous dit-on, que de faire semblant de l'ignorer... C'est
ce que l'on appelle un testimonium e silentio et les historiens,
en général, ont HORREUR de ça... Et voilà
que cet article a déplu et qu'on le fait savoir: un obscur
organe nommé Jewish Journal
se plaint, le 12 janvier,
que le Los Angeles Times ait accordé la même
place à la défense qu'à l'accusation...
Une fois de plus, on n'a pas besoin de les accuser de détester
la justice et la liberté d'expression, ils le gueulent
eux-mêmes ! [Le 20 janvier, nous complétons
le dossier du Jewish Journal of the Greater Los Angeles
avec tous les articles portant sur la question, notamment celui, ulcéré,
du rabbin Berembaum, ex-directeur du Musée de l'holocoste
à Washington City.]
- Un article paru dans le journal
de « gauche » anglais, The Guardian, le 8 janvier 2000. ainsi que deux articles du Sunday Times du
9 janvier 2000, qui font le point sur la personnalité
de David Irving et les enjeux du procès.
L'ouverture
du procès.
(http://www.nizkor.org/ftp.cgi/people/i/irving.david/press/irving-vrs-lipstadt)
- Le premier jour, c'est la défense
qui expose son point de vue. Lisez, nous ne ferons aucun commentaire.
Nous avons la déclaration
préliminaire de la défense ainsi que les
comptes rendus de la presse.
- Le deuxième jour, c'est
Irving qui fait un remarquable exposé de ce qu'il est,
de l'affaire et de ce qu'il en pense. C'est posé, mesuré
et courageux. A nos yeux, c'est un texte de grande valeur (et,
comme nos lecteurs le savent bien, D. Irving ne fait pas partie
de nos petites manies, jusqu'à présent nous ne
sommes jamais occupés de lui) et, toute l'affaire, à
le lire, devient d'une limpidité qu'il ne faudra pas oublier.
C'est un texte qu'il faudra relire au fur et à mesure
que les insultes pleuvront. Comparez-le avec la déclaration
de la défense du 11 janvier 2000. Nous avons les comptes
rendus de la presse et l'Opening statement en entier.
- Nous avons aussi le témoignage de Lipstadt et celui de
Kevin Mac Donald.
Le déroulement
du procès
- Le 13 janvier 2000: l'affaire
du document Bruns et la demande d'extradition de l'Allemagne.
Dossier de presse.
- Du 14 au 18 janvier 2000, bilan
de la première semaine semaine «un homme est innocent jusqu'à
ce qu'il soit prouvé coupable»: il n'y a pas de preuve d'une implication personnelle
de Hitler dans la politique d'extermination des juifs. Dossier
de presse (avec du beau monde: David Cesarani, (version anglaise
et version française), historien qualifié de révisionniste
parce qu'il se permet de critiquer les juifs et qui expose ici
l'état du dossier du shoah-business, désormais
baptisé Holocaust industry, ils trouvent ça
moins puant mais c'est la même réalité répugnante),
Neal Ascherson, autre historien, dans l'hebdomadaire The Observer,
et puis aussi les penseurs de Libération, qui exposent
l'affaire comme ils la comprennent...).
- Le 20 janvier, dossier
de presse: on tourne toujours autour du rôle de Hitler
dans la prétendue décision d'extermination des
juifs. Rien de bien neuf.
- Le 22 janvier, dossier de presse,
avec
un article imbécile du Monde du 19 janvier et un article du Daily Telegraph, relatant comment Irving a admis ignorer
un cas d'exécution de près de cent mille juifs
par des gaz d'échappements: il s'agit d'un document bien
connu émanant d'un Einsatzgruppe; l'authenticité
des faits relatés n'a jamais été véritablement
examinée. Mais comme le dit Irving à la Cour, « Je suis
un spécialiste de Hitler et non de l'holocoste »
Ergo, si on lui parle de
l'holocoloste, il veut bien tout ce qu'on veut: « Si je parle de l'holocoste,
c'est qu'on m'interroge sans cesse là-dessus. C'est une
obsession. » En
revanche, dès qu'il s'agit de Hitler, il ne cède
pas un pouce. Nous avons également un article de New York Press, du
18 janvier 2000; c'est
un hebdomadaire gratuit, qui émane d'une fraction de la
communauté juive new-yorkaise, très hostile aux
juifs orthodoxes et du coup, l'article est très virulent;
mais c'est une affaire juive interne, nous semble-t-il. Nous
ajoutons un article
du New York Times du 19 janvier, qui met en évidence les enjeux du procès,
afin de se prémunir contre un succès, très
envisageable sur le fondement de l'affreuse loi anglaise, de
la victime de la diffamation.
- Dossier
de presse: Le 18 janvier,
il y a dans un journal allemand un article
qui confine à l'obscénité par sa malhonnêteté
et son oubli des principes élémentaires qui gouvernent
les relations entre honnêtes hommes (texte allemand et
traduction anglaise à la suite). Puis nous avons un article
d'Associated Press, rapportant
comment Irving affirme s'en tenir aux conclusions des différents
rapports techniques sur Auschwitz (voir, pour une présentation
complète de ce dossier technique et l'ensemble des textes,
notre page Aspects techniques)
- Le 28
janvier, dossier de presse: du 18 au 28 janvier. Atlantic
Monthly, qui donne un compte rendu très neutre
de l'affaire et qualifie ainsi la difficulté que va rencontrer
la défense: «Lipstadt
will [...]also have to show that the evidence is so clear-cut
that only a willful misreading or conscious distortion of the
facts could account for Irving's positions. This will not be
easy.»
L'article est suivi de biographies
d'Irving et de Lipstadt. Il y a aussi les articles bien renseignés
de The Guardian des 26
et 27 janvier 2000, où
l'on parle aussi du rapport Leuchter, mais où surtout,
Irving, sort sa pièce maîtresse : il n'y a pas de
trous à Auschwitz, ce qui n'empêche pas qu'il y
ait eu extermination. Van Pelt, contre-interrogé par Irving,
affirme, lui, qu'il y a des trous. Et on se prend à rêver
au temps où les chercheurs qui étudieront Auschwitz
ne seront plus ni des professeurs d'architecture, ni des professeurs
de religion, ni des physiologues, ni des pharmaciens, ni des
professeurs de littérature, ni des ingénieurs,
mais ... une équipe d'historiens, d'archéologues,
de chimistes, de police scientifique, de spécialistes
habitués à se pencher sur les traces matérielles
des faits, sur leurs traces archivistiques, diplomatiques, narratives,
habilitées à en pondérer les données
et à les rapprocher d'autres données similaires,
bref, des scientifiques travaillant en commun, chacun à
l'intérieur de sa discipline et en tenant compte des données
des autres disciplines, dans un but commun unique, celui de la
connaissance aussi poussée que possible... Enfin pour
clore la journée, un communiqué du Jewish Telegraph, annonçant que l'Angleterre
renonce à la loi antirévisionniste de Blair.
- Nous ajoutons un article de
G. Lichtenstein, du Jewish Journal (Los Angeles), du 28 janvier 2000: amusante pochade,
qui suggère d'envoyer des messages de soutien à
la pauvre vieille Deborah Lipstadt, qu'il croit être un
ancien professeur d'histoire de Los Angeles (mais on sait qu'elle
est professeur d'affaires et de religion juives, ce qui n'a pas
grand chose à voir avec l'histoire!). Enfin, si vous trouvez
qu'elle est persécutée, vous pouvez lui écrire
et, surtout, n'oubliez pas le p'tit chèque...
- Dernière nouvelle le
4 février 2000: la rédaction n'a reçu que
cent lettrees de soutien, horribile dictu... Cf la rubrique
Letters du Jewish Journal.
- Du
29 janvier, dans The Independent, un article rend un compte
bien détaillé de la confrontation entre Irving
et Van Pelt, l'auteur
d'un rapport de quatre cents pages dont nous vous livrerons bientôt
un commentaire. Ce moment du procès est très important,
parce que les exterminationnistes considèrent Van Pelt
comme leur meilleur spécialiste (et pour eux, cela veut
dire le meilleur du monde) d'Auschwitz. Mais Irving, visiblement,
n'a pas de terrain à céder: s'il y a eu un million
de gazés, comme Van Pelt s'en dit "absolutely certain", dans quels ascenseurs ont-ils été
transportés, combien de temps a pris le transport, combien
de cadavres mettait-on à la fois dans l'ascenseur, etc.
Autant de questions auxquels Van Pelt ne peut évidemment
pas répondre (et la question de la capacité des
crématoires n'est même pas évoquée !
Pour cette question des crémations, nous vous invitons
à vous reporter à l'indispensable étude
de Carlo Mattogno et Franco Deana, Les fours
crématoires d'Auschwitz et Birkenau, texte
intégral français sur le site). Le journaliste
de The Independent semble considérer que la confrontation
pourrait bien tourner en faveur d'Irving et lui valoir de nouveaux
soutiens mais que lui est à l'abri: s'il a douté
un instant, comme il l'avait fait à propos du Journal
d'Anne Frank, il s'est vite ressaisi. A lire absolument.
Nous avons aussi un article du Los Angeles Times du 28
janvier (The
Growing Assault on the Truth of Absolute Evil) dans lequel le rabbin Berembaum réaffirme
sa croyance au dogme de l'extermination des juifs et sa certitude
que la conférence de Stockholm, où les Américains,
ont essayé d'imposer l'introduction de l'étude
de l'extermination des juifs par les nazis comme une nouvelle
discipline, et qui a échoué, aura un impact infiniment
plus important et durable que le procès Lipstadt. Voeu
pie ? Qui a entendu parler de la conférence de Stockholm ?.
- Le 31 janvier 2000, comparaît
pour la défense Kevin Macdonald, Professeur de Psychologie
à l'université de Californie à Long Beach;
la spécialité de cet universitaire est l'étude
des juifs en tant que groupe (et les juifs n'existent qu'en tant
que groupe, puisque ce qui fait le juif c'est la croyance qu'il
appartient à un peuple élu par Dieu qui lui donnera
la Terre s'il obéit à ses injonctions: c'est la
seule religion de salut collectif qui existe actuellement dans
le monde, à notre connaissance). Nous
avons le mémoire déposé par Mac Donald au
tribunal, ainsi que les réactions de quelques Californiens
outrés que l'on puisse parler des juifs comme d'un tout,
sans aller immédiatement en prison ou en enfer. Avec une
introduction de l'AAARGH. Nous avons aussi, à 19h, le compte
rendu du Guardian,
très succinct, du témoignage de Mac Donald: «Irving, dit-il, n'est en aucune façon un antisémite,
contrairement aux affirmations répétées
de la défense.»
- Le 2 février, The Times rend compte de l'audience du 1er, où la discussion a porté
sur le bilan des morts de Dresde, falsifié par Irving
d'après l'avocat de la défense.
- Le 3 février 2000, un
sujet grave est soulevé par la défense: Irving
est-il raciste et antisémite? La réponse varie
évidemment suivant le sens que l'on donne à ces
mots. Les racistes croient qu'il y a des différences biologiques
qualifiantes entre les races; les lecteurs de l'AAARGH savent
que nous croyons indéfectiblement à l'unicité
biologique et qualitative de la race humaine mais qu'il ne nous
paraît pas criminel de penser autrement, tant qu'on se
contente de penser et qu'on n'instaure pas de ségrégation;
ceux qui ségrèguent sont dangereux et criminels,
mais curieusement, personne n'a jamais demandé de comptes
au gouvernement américain: deux poids deux mesures ? En
notre "officine où l'on fabrique de la morale"
qu'est devenu le monde occidental, il en va bien sûr tout
autrement pour les personnes privées: être raciste
est un crime, même si on se contente de penser que les
Blancs sont inférieurs aux Noirs parce qu'ils n'ont pas
inventé le jazz ou que les Esquimaux sont plus doués
que nous pour se protéger du froid. Quant à l'antisémitisme,
comme l'expliquait Kevin Mac Donald au tribunal de Londres, c'est
la qualité de ceux que les juifs n'aiment pas. Alors Irving,
évidemment, c'est un criminel raciste et il doit être
exécuté. Ainsi, comme preuves, on nous explique
aujourd'hui qu'il a dit que les juifs étaient cupides
(cf Shylock, bientôt Shakespeare sera à l'index,
comme Kipling); et puis, il écrit dans son journal qu'il
a chanté, en promenant sa fille, une comptine (les Engliches
adorent ça) aux paroles pro-aryennes:" I am a Baby Aryan/Not
Jewish or Sectarian/I have no plans to marry an/Ape or Rastafarian."
Mais lui, Irving, prétend
que c'était une réponse (tout à fait privée)
aux attaques d'un magazine qui avait décrit sa famille "parfaite famille aryenne". Alors, racisme ou ironie? Et on arrive
ensuite à la grave et inquiétante menace que fait
peser sur le monde l'antisémitisme: eh bien, voilà,
Irving a dit que s'il était juif, il se demanderait pourquoi
tout le monde déteste les juifs (d'où le mot sémantiquement
débile d'"antisémitisme"); et en plus,
il trouve que les juifs sont plus intelligents que les autres
et gagnent davantage d'argent; (nous à l'AAARGH, on ne
croit pas pareilles imbécillités et nous connaissons
tous des juifs idiots et pauvres ou médiocrement intelligents
et gagne-petit). Et alors Rampton en conclut tout de suite que
pour Irving, qui chante à sa fille qu'elle est aryenne,
les massacres des juifs sont de leur faute: belle preuve d'intelligence
et de logique! Au fait, quel rapport avec le procès contre
Lipstadt qui a accusé Irving d'être un mauvais historien?
Dossier de presse .(à
compléter avec un article du Je<wish Journal,
qui raconte les mêmes sornettes que les autres, du 11 février
2000.). Un seul article,
sur le thème du racisme supposé d'Irving, mérite
de retenir l'attention: le 11 février 2000, The Evening
Standard rapporte
que:
- "Disclosure
of the 'baby Aryan' ditty has an unexpected consequence. Four
days later, an emotional Irving complains to Mr Justice Gray
that sections of the media have declared open season on him.
'The principal of the school attended by my little girl - the
ballet school ...' He pauses, lowers his head, does not finish
the sentence. He refers to 'waves of hostility affecting this
court'. The
judge regards him sympathetically. 'As long as you can carry
on ... The newspapers don't have the last word'."
- [La révélation
de la comptine du "bébé aryen" a une
conséquence inattendue. Quatre jours plus tard, Irving,
ému, se plaint au juge Gray qu'une partie de la presse
a déclaré la chasse à Irving ouverte. 'Le
directeur de l'école où va ma petite fille
l'école de danse...' Il s'interrompt, baisse la tête,
ne finit pas sa phrase. Il évoque des "vagues d'hostilité
affectant ce tribunal".
- Le juge le regarde avec sympathie
et dit: "Tant que vous tenez le coup... Les journaux n'ont
pas le dernier mot.]
- Vendredi 4 février,
la question tourne à nouveau autour du racisme, mais ici
la dispute devient sémantique et plus courtoise: l'inculpée
accuse Irving de racisme, Irving affirme être patriote,
ce qui semble bien ressortir de ce que rapporte The
Times: Et franchement, posons-nous la question: qui est
d'accord pour la suppression totale et définitive de toutes
les frontières du monde? Qui est d'accord pour donner
la nationalité française à tous les sans-papiers
qui vivent une vie de sous-hommes et d'esclaves dans les ateliers
clandestins qui permettent la fourniture à bon marché
de produits de première nécessité, sans
lesquels les masses se révolteraient et exigeraient des
augmentations de salaires préjudiciables au sacro-saint
profit qui règne sur nous? Le gouvernement socialiste
actuellement au pouvoir en France? Mr Anthony Blair, connu sous
le sobriquet de "Tony" (probable euphémisme
à l'anglaise pour "Tory", juste comme ils disent
arse pour ass et darned pour damned)?
Au pays des hypocrites, les véridiques doivent payer et
tant pis pour vous, Mr Irving, pour dire tout haut ce que les
autres pensent tout bas.
- Dans The
Guardian, on parle d'autre chose, du témoignage
de Van Pelt: un fanatique qui croit que le procès porte
"sur le plus grand crime de l'histoire de l'humanité"
(et tant pis pour tous les peuples massacrés depuis le
début de l'histoire des empires, ils ne sont plus là
pour se plaindre, eux) réaffirme le credo holocostique
sur tous les tons; un compte rendu d'audience porte sur un témoignage
qui, d'après Irving, a été arraché
sous la torture.
- Le Jewish
Journal du 4 février 2000 revient aussi sur le
témoingage de Van Pelt: il montre que jamais Van Pelt
n'a eu le dessus sur Irving, chacun étant resté
sur ses positions, mais qu'à l'extrême fin, Irving
et le révisionnisme auschwitzien l'ont une fois de plus,
emporté: "En résumé, dit Van Pelt,
il est désormais possible d'avoir la certitude morale
qu'Auschwitz était un camp d'extermination où les
Allemands ont tué environ un million de personnes à
l'aide de chambres à gaz." ("In short," Van Pelt said, "it has become
possible to assert as moral certainty the statement that Auschwitz
was an extermination camp where the Germans killed around 1 million
people with the help of gas chambers.")
- Le 7 février. Voir pour
cette journée le dossier de presse de Nizkor et le fragment
de journal de D. Irving sur son site, ainsi que les minutes
du seizième ou du dix-septième jour, que l'on attend
encore. En fait, les comptes rendus de presse sont tellement
déformés et mensongers qu'il est à peu près
impossible de savoir ce qui s'est réellement passé
en une journée de procès. Mais les minutes arrivent
avec retard, et irrégulièrement. Il y a comme une
sorte de frein quelque part -- on ne sait pas très bien
où.
Quoiqu'il en soit, les comptes rendus de presse commencent à
se faire plus rares.
Irving a fait venir Sir John Keegan, un historien militaire très
officiel, qui avait eu des mots sympathiques pour plusieurs de
ses livres parus il y a bien longtemps. Le témoin ne voulait
pas venir déposer. Il a fallu l'y contraindre. Mais à
la barre il récalcitre: il veut bien reconnaître
les mots qu'il a employés mais il se hâte de dire
qu'il est en total désaccord avec Irving sur la question
de l'extermination des juifs. Il a le trouillomètre à
zéro. L'effet n'est pas des meilleurs.
Ensuite se présente à la barre Christopher Browning,
professeur américain, qui est l'un des rares, dans toute
cette pagaille, à être un véritable historien.
L'un de ses livres a d'ailleurs été outrageusement
pillé par un paresseux excité nommé Goldhagen.
Il connaît bien les documents qui concernent les opérations
des armées allemandes à l'Est. Comme d'habitude,
la défense de Lipstadt cherche à établir
que, sur des points minuscules, Irving pourrait s'être
trompé en sous-entendant que c'est volontaire, bien
sû; mais l'intention doit aussi être démontrée.
Irving, quant à lui, cherche à établir que
les experts de la défense, comme Van Pelt ou Browning,
ne comprennent rien aux documents qu'ils citent, hors contexte,
et qu'ils les détournent pour tenter de démontrer
qu'Irving est un menteur conscient et organisé. Une bonne
partie de ces discussions sont assez ésotériques
pour qui n'a pas la pratique des documents. Les journalistes,
qui ont une sainte horreur du document qui les empêcherait
de broder, baillent d'ennui et n'écrivent plus grand chose.
- Le 8 février. La journée
se passe principalement à contre-interroger Browning. Irving l'oblige à reconnaître
qu'en 1988, il a touché 35.000 dollars de l'Institut Yad
Vashem pour écrire un livre (de plus) sur l'extermination
des juifs, qu'il ne l'a toujours pas écrit, ce qui fait
de lui une sorte de débiteur de l'état d'Israël.
Browning, piteux, doit le reconnaître. Pour le reste, on
pinaille sur des fragments de phrases tirées de morceaux
de documents. On ne voit pas bien comment justice ou histoire
pourraient en tirer le moindre profit. Voir le compte rendu d'Irving à la date
du 8 Février.et le dossier presse du 8 de Nizkor, surtout l'interview
de Gutterplan à National Public Radio. Le tribunal
ne siège pas le lendemain.
- Le jeudi 10 février:
C'est le jour où arrive Richard Evans. C'est sans doute
le poids lourd des témoins de la défense, qui a
déjà renoncé à une partie substantielle
des témoins qu'elle avait convoqués. Evans est
professeur d'histoire contemporaine à Cambridge. Comme
on le sait, les universités d'Oxford et de Cambridge sont
des fiefs de l'aristocratie titrée anglaise, à
laquelle des places sont réservées dès la
naissance; on y enseigne, entre autres disciplines, le canotage,
le cricket et plusieurs autres jeux, baptisés sports.
Il est bien vu dÕêtre bon en sport, l'histoire,
c'est pour les roturiers. On ne sait pas très bien dans
quelle mesure un professeur d'une de ces universités est
un valet des princes habile de ses jambes ou de ses mains, ou
un savant universitaire à la mode européenne. R.
Evans a commis un énorme rapport d'environ cinq cents
pages pour l'établissement duquel il a épluché
tous les documents requis par la défense et qu'Irving
a dû fournir: journaux personnels, notes, correspondance,
conférences, vidéos, etc. Plusieurs dizaines de
milliers de pages. Evans a recruté des étudiants
pour lire tout ça; ils ont dû y passer une année.
il fallait chercher la toute petite bête dans cet énorme
amoncellement de textes et de documents pour prouver que quelques
unes des affirmations les plus calomniatrices de Lipstadt étaient
fondées (sur des élements qu'elles ne pouvait d'ailleurs
pas connaître au moment où elle les proférait).
Evans a la morgue de l'universitaire-valet, habitué des
communs des châteaux princiers, qui se penche sur le cas
du pauvre type qui n'a pas de diplômes. A chaque page de
son énorme rapport, disponible sur le site d'Irving, on
sent couler le fiel de la jalousie: Irving a ou plutôt
avait des tirages énormes; tous ses livres étaient
des succès d'édition. A côté de ça,
Evans avait bien du mal à trouver quelques milliers de
lecteurs pour ses ouvrages, savants, peut-être, mais abrités
par une bienveillante osbcurité. Il est tellement plein
de mépris qu'il croit sans doute qu'Irving va se dissoudre
devant lui. Au cours de cette première journée,
il n'a pas le dessus mais Irving note qu'Evans sera un dur-à-cuire
et qu'il va falloir s'y reprendre à plusieurs fois pour
le faire craquer. Pour ne donner qu'un exemple, Evans se dit
persuadé qu'il n'existe aucun complot international visant
à porter atteinte à la réputationn de David
Irving et qu'une telle idée "n'est fondée
sur aucun fait". On voit tout de suite que cet Evans n'est
qu'un petit idéologue de quartier, à qui quelques
jours suffiront pour devenir le glorieux St Georges terrassant
le dragon Irving, ou pour apparaître comme un nullard,
ergoteur, qui ne comprend ce qu'il lit que quand ça l'arrange.
Dans le dossier de presse,
abondant de ce jour-là (il faut encore y ajouter le Jewish
Journal du 18 février
2000, hebdomadaire qui
a donc une semaine de retard sur les autres), voir surtout l'article
de l'Evening Standard qui est un article synthétique
sur l'ambiance au tribunal depuis un mois que le procès
est commencé; il donne des renseignements que l'on n'a
lus nulle part ailleurs et termine sur ce jugement qui nous semble,
en effet, un bon résumé : " [...] an American ambassador to Austria
who defined the Nazi-hunter as 'raw goodness crushing raw evil'.
From the tone of some of the High Court exchanges, it is clear
that the defence sees itself as embarked on defining Irving as
quite the reverse." [[...] un ambassadeur américain
en Autriche qui définissait le chasseur de nazis comme
"le bien absolu écrasant le mal absolu". A en
croire le ton de certain des échanges devant la Haute
Cour, il est évident que la défense se considère
comme embarsquée pour définir Irving comme le contraire."
[Note de l'AAARGH: nous
ne sommes responsables du charabia de l'auteur.] Oui, c'est bien
en tribunal moral que la défense entend se constituer:
et quel est donc l'acte moralement grandiose conférerait
à Mme Lipstadt le droit inouï de dire la morale
qui, dans la civilisation chrétienne, n'appartient qu'à
Dieu et donc, pour les athées que nous sommes devenus,
à personne?
- Le reste du dossier de presse
tourne autour du thème: "Irving ne mérite
pas le nom d'historien", thème passionnant qui montre
le niveau de la discussion: Irving, d'après Evans, n'a
pas le droit de porter le titre d'historien. On ne savait pas
que le titre était décerné par les professeurs
de cette université au statut douteux ... On croyait que
ces Oxbridgiens étaient les "libraires de Sa Hauteur
ou de Sa Seigneurie", que leurs repas étaient servis
dans un coin de la bibliothèque pour ne pas polluer les
pièces de réception et ne pas perdre de temps plus
ou moins rémunéré par Sa Seigneurie en allées
et venues inutiles! Les voilà maintenant qui se mêlent
de juger! Et, en fait de jugement, on se borne à des allégations
parentes de celles de Lipstadt : "Professor Evans agreed
that Mr Irving had a very wide knowledge of the source material
for the Third Reich and had discovered many new documents, but
said his problem was "what you do with them when you interpret
them and write them up" [Le professeur
Evans a admis que M. Irving avait une excellente connaissance
des sources de l'histoire du IIIe Reich et avait découvert
de nombre de nouveaux documents, mais il a dit que son problème
était "ce que vous en faites lorsque vous les interprétez
et que vous en rendez compte."] L'ennui, c'est que si tout
le monde nous dit qu'Evans a parlé de la "sheer depth of duplicity"
(abîme
de dupicité) d'Irving,
il n'a visiblement pas été capable d'en démontrer
la réalité. Et il était là pour ça,
avec son gros rapport...
- Il
y a aussi un article sur la liberté d'expression, qui est absolue aux Etats-Unis, justement
pour empêcher les gens de brimer leurs ennemis, mais que
l'on peut facilement tourner: il suffit de crier très
fort et Irving est banni de facto du pays de la liberté
de porter une arme et de tirer sur son voisin. L'auteur est contre:
tout ce qsue veulent les révisionnistes, c'est qu'on les
transforme en victimes.
- On sait maintenant que Gutterplan
(The Atlantic Monthly) assiste au procès pour écrire
(voir son entretien
avec une radio canadienne) un livre dessus et que Michael
Shermer va sortir un livre, Denying History, avec Alex
Grobman. Ajoutez celui de Zimmermann qui doit être sous
presse, ceux que Van Pelt et Evans ne vont pas manquer de tirer
de leurs "dépositions d'expert", celui de l'ineffable
Igounet, et on va devoir encore faire face à une avalanche
de livres sur les révisionnistes et le révisionnisme.
Pour des gens avec qui "on ne discute pas", comme le
pontifiait Sa Sainteté légionnaire d'honneur
Fécal-Baquet, ça commence à devenir
bruyant. On demande à messieurs et mesdames les faiseurs
et les faiseuses de livre de se mettre en rang et de bien vouloir
prendre des numéros, comme à la poste. Il sera
répondu à chacun, à la suite.
- On peut s'interroger, dès
à présent, sur la qualité de ces ouvrages
à venir: le malheureux Guttenplan, dans un phrasé candide,
nous livre que "They
[Belsen, Dachau or Buchenwald] were concentration camps. They
did not have gas chambers. They may have "ovens," i.e.,
crematoria, in some cases, but people died of typhus, they died
of starvation, they died of overwork. But they were not, in the
phrase that Irving disputes, "factories of death."
In other words, no reputable historian now pretends that they
were "factories of death." And yet, if you ask a lot
of people, including -- I have to say -- myself, before I started
looking at this trial, there hasn't been that sharp differentiation
in the public mind. So that, when Irving says "Well, these
places weren't 'factories of death,' therefore, no place was
a factory of death" -- you know, for half a second, people
think, "Well, how do I know this?" ue "[Belsen Dachau, Buchenwald], étaient
des camps de concentration. Ils n'avaient pas de chambres à
gaz. Ils avaient peut-être des fours, c'est-à-dire
des crématoires, dans certains cas, mais les gens mouraient
du typhus, ils mouraient de faim, ils mouraient d'épuisement.
Mais ce n'était pas, suivant la formule qu'Irving conteste,
"des usines de mort". Autrement dit, aucun historien
digne de ce nom ne prétend aujourd'hui que c'étaient
des "usines de mort". Et pourtant, si vous posez la
question, beaucoup de gens, y compris je dois le dire
moim, avant que j'ai commencé )à m'intéresser
à ce procès, cette distinction radicale n'existe
pas dans l'opinion publique. De sorte que, lorsqu'Irving dit:
"Eh bien, ces endroits n'étaient pas des "usines
de mort", donc aucun endroit n'était une usine de
mort" vous savez, un quart de seconde, les gens pensent:
"Après tout, qu'est-ce que j'en sais?] Alors voilà
un p'tit monsieur qui veut déjà écrire un
livre sur un sujet dont il ignorait les faits les plus élémentaires
(la lettre de Broszat à Die Zeit de 1960) et qui
reconnaît en même temps que "désormais",
aucun historien sérieux ne prétend que c'étaient
des usines de mort"... ce qui veut dire, pour les libres-penseurs
que des historiens "sérieux" l'ont prétendu.
Alors qui mérite le titre d'historiens? Rassinier, qui
a toujours dit que ce n'étaient pas usines de mort, qui
y a même consacré un livre qui lui a valu d'être exclu du
parti socialiste, (on
peut acheter ce livre à la Librairie Ulysse, 341 rue Georges
Bonnac, 33000 Bordeaux, 129 F plus les frais de port) ou ceux qui reconnaissent aujourd'hui
que ce n'en était pas? J'y perds mon latin... Et puis
finalement, il
dit que la défense fait impression sur le juge (ce qui
n'engage que lui) mais qu'avec le public et la presse, c'est
autre chose et c'est inquiétant. A vrai dire, ce type
qui croyait jusquÕà une date récente qu'on
gazait des humains à Dachau ou Buchenwald, peut-être
ben que bientôt il ne croira plus à Auschwitz non
plus et que c'est ce qu'il cherche à nous dire?
- En relisant quelques articles
allemands, on apprend que: "Yehuda Bauer habe Frau Lipstadt nach
Erhalt einer ersten Fassung brieflich sogar den Rat gegeben,
den Irving-Teil noch etwas aufzufetten". (Frankfurter Allgemeine, 2 Feb. 2000)
[C'est Yehouda Bauer,
de Yad Vashem, qui a conseillé, après avoir lu
une première version du livre de Lipstadt, d'épaissir
la partie consavrée à Irving]. Comme quoi, il vaut mieux se méfier de
ses amis. C'est d'ailleurs l'occasion de rappeler que la première
version du livre de Lipstadt, dont on ne parle guère,
a paru en Israël sous l'enseigne de la fondation Vidal-Sassoon,
une de ces nombreuses officines idéologiques dont les
effets sont presque toujours indirects, dans le monde de l'édition
et de la presse. L'article rappelle cette observation de McDonald:
Lipstad a écrit à des journaux juifs pour condamner
fermement les mariages mixtes, entre juifs et non-juifs. Sous
d'autres cieux, ça s'appelle du racisme...
- Lundi 14 février 2000.
Les comptes rendus de presse se font rares. Les minutes des débats
sont à nouveau interrompus, toujours au quinzième
jour. On ignore pourquoi. Les comptes rendus de Raeto West, se
sont aussi arrêtés ce jour-là. Pourquoi?
Une partie de la réponse se trouve peut-être dans
ce que dit la rédaction de l'Atlanta Journal and Constitution,
le journal de la ville où travaille D. Lipstadt, à
un lecteur qui se plaignait de ne plus entendre parler du procès: "Journal-Constitution correspondent Bert
Roughton Jr., who is based in London, is following the trial
and will continue to report on it when developments warrant coverage." (14 février
-- dossier de presse) En bref,
on écrira s'il se passe quelque chose d'intéressant
(pour eux, journalistes). Il leur faut du sang, du spectacle.
Le contre-interrogatoire d'Evans, professeur d'histoire contemporaine
à Cambridge, doit être particulièrement terne.
En effet, il faut connaître assez bien la question pour
apprévier à son juste poids le reproche qu'a fait,
le 14, le terne Evans à Irving, celui de trop s'appuyer
sur les témoignages oraux des survivants. Quels survivants?
Ceux de l'entourage de Hitler... Et de nous bassiner avec les
précautions avec lesquelles il faut accueillir les témoignages
individuels!!! Si on appliquait seulement une petite partie de
ces très excellentes et très sages précautions
aux témoignages des déportés juifs survivants,
histoire de faire de l'histoire avec de la mémoire, tout
ça en prendrait un sale coup. On serait obligé
de prendre au sérieux la réflexion de l'archiviste
de Yad Vashem qui déclarait nulle et non avenue la
moitié des vingt mille témoignages engrangés
à l'Institut depuis 1945. Et probablement 90% des témoignages
enregistrés sur vidéo par les employés ignares
de Spielberg. Toute cette bonne pellicule est à mettre
à la poubelle. Sinon, il suffira de la montrer dans vingt
ans et les spectateurs se tordront de rire.
Intéressant compte
rendu de Tom Segev dans le journal israélien Ha'aretz
du 4 février. Segev, l'auteur d'un très bon livre
sur les rapports entretenus par les Israéliens avec ce
qu'ils appellent "l'Holocoste", croit comme feu Wellers
qu'il y a "abondance de preuves". Il prend tous les
problèmes soulevés à l'audience à
l'envers. Par exemple, il croit que c'est Irving qui pinaille
sur des détails, alors que c'est la tâche de la
défense de Lipstadt de trouver un mot, une idée
qui accréditerait, en trente ans de production, qu'Irving
est un mauvais, du point de vue juif, s'entend. L'ignorance de
ce genre de type, journaliste certes mais formé à
l'histoire dans les universités israéliennes, est
absolument confondante. Il ignore tout du fond du débat.
C'est ce qui lui permet d'affirmer qu'Irving est foutu, que sa
réputation d'historien est d'ores et déjà
détruite -- non pas pour ce qu'il écrit -- mais
à cause des relations qu'il entretient -- avec de supposés
néo-nazis et de supposés "négationnistes"
(deniers). "Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui
tu es." Comme tous ces publicistes sionistoïdes, Segev
a une approche purement policière, non pas de l'historiographie
(ça l'expédierait faire des fouilles à Auschwitz),
mais du fichage des historiographes (on expédie le bétar
sur des intellectuels désarmés, c'est moins dangereux).
Nous le savons bien, nous qui vivons entourés de ces flics
minables.
- Contre-interrogatoire du
témoin Richard Evans.
- On a un compte rendu des audiences
par Raeto West (qui, d'après Segev, est le webmaster d'Irving)
des trois premiers jours (du
10 au 15 février) consacrés au contre-interrogatoire
de l'expert No 1 de D. Lipstadt, Evans. C'est un type arrogant,
qui semble être l'universitaire consensuel typique, sans
esprit, sans imagination, sans rien qui dépasse. Il est
d'une ignorance abyssale sur tout un tas de sujets connexes.
Il a été obligé de reconnaître qu'il
ne connaissait rien au prétendu "négationnisme",
qu'il ignorait tout un tas de documents cruciaux dans cette affaire,
qu'il ne connaissait rien des problèmes de santé
dans les camps, qu'il ne savait rien des règles de procédure
employées à Nuremberg, bref, un parfait nullard,
dont la seule fonction est de représenter l'historien
universitaire alors qu'il ne fait que discréditer cette
corporation, pleine de gens parfaitement compétents qui
ne parlent que de ce qu'ils connaissent. Lui regarde de haut
les historiens amateurs, prolos et non-estampillés, afin
de dire à la cour: Irving n'est pas un historien. Il ne
sort pas de chez nous. Toujours l'esprit de club qui protège
les sinécuristes.
Pour soutenir son point de vue de caste, il emploie quelques
trucs rhétoriques assez simples: il répond à
côté des questions, se lance dans des lectures de
documents quand il est embarrassé, dit "oui, oui,
j'ai ça quelque part" quand il en ignore le premier
mot. Ce type n'est qu'une apparence, mais il est entièrement
dépourvu de consistance. Il suffit d'ailleurs de lire
son épais rapport,
qui se trouve sur le site d'Irving. Heureusement, il n'y
a pas que des types comme ça dans les universités
mais ce sont forcément toujours seux que l'on trouve dans
les tribunaux, empressés à faire juger le travail
historique par les tribunaux.
Le contre-interrogatoire doit se terminer jeudi 17.
- Le 18, le Jewish Chronicle, sous des titres ronflants annonçant
un succès écrasant, doit bien admettre que les
arguments d'Evans ne vont pas au-delà de l'affirmation
que les documents présentés par Irving sont mensongers
(I think they are lying")... Et le 25, il complète par un rapport aussi convaincant.
- Jeudi 17. Irving a donné un résumé
de ces trois premiers jours de face à face avec Evans,
un type teigneux, de mauvaise foi, immensément ignorant
des problèmes réels de l'historiographie, qui a
bien voulu concéder que, oui, Irving, en fait, avait trouvé
beaucoup de documents inconnus. Mais on sent bien que les documents,
il s'en fiche éperdument. Etre historien, c'est un statut
social, presque un sacerdoce. D'ailleurs, lui, pour regarder
les documents irving, il engage des enfants de choeur, c'est-à-dire
des étudiants.
Nous avons reçu une excellent réplique
à Segev, de la plume d'un excellent révisionniste
portugais (en anglais). On voit bien que tout le monde suit le
procès sur Internet: c'est une grande première.
Marques montre bien la duplicité de Segev, qui enregistre
l'affirmation selon laquelle il n'y avait pas de trous dans le
toit du Kréma II (par où les SS étaient
censés jeter le Zyklon B) mais il affecte de croire que
c'est un problème de plans. Il est incapable de dire à
ses lecteurs israéliens que cette absence de trous est
vérifiée et vérifiable, que les lamentables
palinodies de van Pelt n'y font rien, et que l'absence de ces
trous invalide, comme le dit Faurisson depuis très longtemps,
toutes les versions de l'histoire du gazage qui ont recours à
ces trous, c'est-à-dire la totalité des histoires
jusqu'ici rapportées par des "témoins"
plus ou moins bidons, du genre Vrba. Merci à Marques d'avoir
immédiatement souligné les petites lâchetés
retorses de Segev. Rappelons simplement que les fameux trous
ne sont pas l'alpha et l'oméga de l'histoire de l'extermination
des juifs et de ce procès: comme Irving le dit et
le redit sans cesse, comme tous les commentateurs juifs s'accordent
à le reconnaître, ce qui est essentiel c'est la
question du meurtre systématique et donc de l'ordre de
Hitler (cf. notamment
l'entretien avec Guttenplan qui complète son article
de l'Atlantic Monthly).
Et là, c'est toujours l'absence totale de réponse.
Il donne aussi le conseil de se reporter, non aux journaux, mais
directement aux minutes. Nous l'avons déjà dit,
mais il se trouve qu'il y a un conflit financier sur cette question,
la firme privée qui réalise les minutes voulant
toucher du fric en plus. Irving, lui, dit que cela ne lui rapporte
rien. Mais qu'il va trouver une solution.
Nous ajoutons au débat un
étude de Germar Rudolf sur les affirmations de Van Pelt,
dans le domaine de la chimie qui ont paru fantaisiste à
véritable chimiste (en anglais -- révisée
le 11 février).
- Vendredi 18 février.
Les développements sont plutôt remarquables dans
les marges du procès. Par exemple, après son retour
aux Etats-Unis, Kevin
McDonald qui avait témoigné en faveur d'Irving
a été ulcéré par les chantages typiques
à l'antisémitisme et a envoyé à l'e-magazine
qui l'attaque un "commentaire final". Ceci nous
renforce dans notre prévention contre tout ce qui s'appelle
"psychologie" mais il donne à la fin les raisons
qui l'ont poussé à témoigner en faveur d'Irving:
le dégôut devant la somme, la virulence et la fourberie
idéologique des attaques, en particulier de Lipstadt elle-même.
Dans le petit monde de Holocaustiqueurs patentés, aux
Etats-Unis, le procès a soulevé un petit vent de
panique. On a discuté très sérieusement
sur H-Antisemitism de la possibilité selon laquelle
Irving espionnerait les échanges de courrier et attaquerait
les auteurs de propos diffamatoires en utilisant les démoniaques
loi anglaises. Les uns avaient la trouille, les autres jouaient
les matamores. Un vrai régal. L'un d'eux, après
avoir assimilé McDonald au "darwinisme social populaire
en Allemagne dans la première moitié de ce siècle"
-- comme s'il ne l'était pas aux Etats-Unis, s'est demandé
quelle était la motivation d'Irving dans ce procès.
Il a dit qu'il avait en sa possession le
pamphlet le plus diffamatoire, dégoûtant, vulgaire
et mensonger qui se puisse faire, provenant d'un ex-ami d'Irving.
Irving n'a pas poursuivi ce sombre personnage. Et si donc il
poursuit Lipstadt, c'est pour l'argent. C'est vrai, mais non
pas comme il le pense. Irving a dit qu'il comptait prélever
un somme de 500 livres sterling qu'il verserait à une
oeuvre. Mais il veut intimider les persécuteurs qui dans
la presse et les maisons d'édition l'empêchent de
faire son commerce de livres d'histoire.
Nous connaissons le pamphlet auquel il est fait allusion. il
s'agit d'un texte bizarre, contenant des calomnies caractérisées,
sans le moindre commencement de preuve, portant, comme il est
usuel en Angleterre, sur les moeurs sexuelles supposées
d'Irving et le fait que son calomniateur, Alexander Baron, n'a
pas réussi à vendre ses diffamations, même
aux pires ennemis d'Irving, ce qui le porte à conclure
qu'Irving est en fait payé et protégé par
le sionisme international. On voit le genre (The Churchill
Papers: Revising the Revisionists -- Unmasking Irving, paru
à Londres en 1994 chez "Anglo-Hebrew Publishing,
150 p.) M. Baron cherchait à se vendre et personne n'était
preneur... Mais M. Mazal, holocaustiqueur professionnel (voir
son site à http://www.mazal.org)
n'utilise l'argument de l'écoeurant pamphlet de Baron
que pour mieux en fourguer un autre, qu'il approuve, d'un certain
Jamie McCarthy, transfuge de Nizkor, notoire incompétent,
qui anime un site anti-révisioniste concurrent de Nizkor.
Le pamplet se trouve à http://holocaust-history.org/pamphlets/irving/
Irving a froidement reproduit ce pensum sur son propre site.
Le plus drôle est évidemment que l'impayable McCarthy
commence par souligner qu'Irving n'a pas de diplôme d'histoire,
ce que déclare très ouvertement Irving lui-même
qui n'a jamai, prétendu en avoir. Or ce McCarthy ne dispose
lui-même que d'un vague diplôme d'informatique! En
fait il s'agit d'un tract avec une liste de fragments de phrases
d'Irving sans contexte. Un exercice puéril. Personne ne
travaille de cette manière.
- La seule chose qu'il y avait à apprendre dans le pamphlet de Baron est que M. David Cesarani était, et est peut-être encore, le directeur de la bibliothèque Wiener à Londres. Or cette excellente bibliothèque fait également fonction d'officine de propagande sioniste tous azimuts. Son ancien directeur était Walter Laqueur, ancien des services de renseignement et auteur d'un livre involontairement révisionniste: Le Terrible
Secret, qui démontre qu'il n'y avait aucun secret
sur ce qui se passait dans les camps sous les Nazis. Ce Cesarani
a fait, dans le Guardian (History on trial en
anglais et l'histoire en
jugement en français), des commentaires sur
le procès Irving qui reflètent un certain pessimisme
sur l'avenir du complexe mythographique que l'on appelle la "Shoah".
Le Monde a traduit et publié l'article, sans décliner
les éminentes qualités de propagandiste de M. Cesarani.
Il ne faudrait tout de même pas laisser supposer au malheureux
lecteur qu'il existerait une sorte de lobby juif qui aurait des
ramifications internationales. Pour couper court, à de
telles rumeurs, Le Monde a décidé de se
taire. Plus un mot. Ca, c'est de l'information béton.
- On apprend, quelques jours
plus tard, que Cesarani
est bien le directeur de la Wiener Library et qu'à ce
titre, elle est désormais interdite à David Irving
par une simple lettre du bibliothécaire, simplement
parce que son opinion sur les membres de cette oeuvre philanthropique
soutenue par le gouvernement anglais ("charity") ne
leur plaît pas. Vive la liberté de la recherche
et la liberté d'opinion!
- Et puis, ce qui ressort
du contre-interrogatoire du poussif Longerich, toujours dans
le Jewish Chronicle du 25 février, c'est que si Hitler avait des domestiques
juifs, c'était juste un alibi: c'est-à-dire, il
haïssait les juifs au point de vouloir tous les tuer, mais
il en avait chez lui, sans doute comme memento caedere...
-
- L'ÉTAT
ISRAEL AU SECOURS DE LIPSTADT: le caractère propagandiste
de l'affaire est ainsi prouvé aux innocents qui croyaient
vraiment que l'enjeu du procès était la confusion
d'Irving, un menteur et un raciste.
- Le quotidien israélien révèle
que la défense de Lipstadt, aux abois, réclame
le texte du "journal" écrit par Eichmann en
prison, en attendant
son exécution. Une fois de plus, la perplexité
envahit ceux qui connaissent le dossier:
- comment la défense va-t-elle
prouver, avec des documents qu'Irving ne possède pas et
qu'il est extrêmement difficile de se procurer (toute une
affaire d'État), que le même Irving a volontairement
ignoré et modifié, voire falsifié, les
documents pour affirmer que Hitler n'a jamais donné l'ordre
d'exterminer les juifs?
- on se souvient (ou bien on
va vite s'en souvenir, en allant voir le texte de la
revue sioniste La Terre retrouvée sur
le site de l'aaargh) que Rassinier avait noté, en septembre
1960, dans les mois de préparation du procès Eichmann,
que Kubovy avait déclaré qu'il n'existait pas d'ordre
de Hitler et que toutes les initiatives avaient été
prises par Eichmann lui-même. Alors, on est impatient de
savoir comment le journal d'Eichmann, condamné pour sa
responsabilité écrsante et unique dans l'extermination
des juifs, va aujourd'hui prouver que Hitler a bien donné
l'ordre de tuer les juifs et que si Irving ne le sait pas, c'est
qu'il fait exprès?
- C'est la preuve qu'ils sont
très, très affolés...
- Il faut souligner la panique
qui a saisi l'équipe Lipstad. Ce procès est en
préparation depuis trois ans. On a dépensé
des millions de dollars pour se payer les meilleurs "experts"
actuellement sur le marché. Lipstatd, il ne faut pas l'oublier,
est un produit de l'université hébraïque et
de son mentor l'historien Yehuda Bauer. C'est lui qui la pilote,
qui a fait financer sa recherche et accueillir la première
version de son livre par la Fondation Vidal Sassoon (les shampoings)
qui est une sorte d'annexe de l'université hébraïque,
qui lui a conseillé, pour la deuxième version,
qui devait être publiée au Etats-Unis, d'alourdir
son attaque envers Irving. C'est encore lui qui a agi comme conseiller
auprès d'Eliacin Rubinstein, le procureur général
de l'état terroriste d'Israël, pour autoriser le
transfert des notes d'Eichmann. Tout en disant qu'il n'y avait
pas, dedans, de quoi changer la vision des choses.
On va transférer le texte sur disquette. Comment veut-on
qu'un spécialiste des documents allemands se satisfasse
d'une disquette portant des transcriptions effectuées
par des sbires du ministère de la justice israélien???
Comment peut-on même espérer que le juge Gray tiennent
ces disquettes pour des documents authentiques? A qui fera-t-on
croire qu'un homme condamné à mort, vivant dans
un total isolement, abreuvé de récits et de documents
produits par l'accusation pendant un an et plus, puisse avoir
gardé son libre-arbitre et conservé intacte sa
faculté de jugement? Il était déjà
clair, au cours du procès, qu'Eichmann, manipulé,
pressé de toutes parts, avait été contraint
de s'engager dans une sorte de version des faits à l'israélienne,
facilitée par le fait que les contacts avec lui étaient
entretenus par des policiers et des procureurs juifs allemands.
On sait aussi qu'Eichmann, depuis les années trente, nourrissait
une certaine sympathie pour le sionisme; il avait même
effectué alors un voyage vers la Palestine. Les actes
du procès sont disponibles en plusieurs fort volumes publiées
en Israël, pour environ 500$. Mais il existe une version
sur le web, qui ne comporte pas les documents, seulement les
débats et le jugement. Voir Nizkor. <www.nizkor.org> (Texte en anglais; le
procès s'est déroulé essentiellement en
allemand mais les débats ont été traduits
et publiés simultanément, au jour le jour, en français,
anglais, allemand.)
- Suite
de l'affaire Eichmann: L'HOLOCAUSTE
ENFIN RÉVÉLÉ
On sait enfin ce qui s'est
passé à Auschwitz. Ce que nul n'avait pu déterminer
avec certitude, en l'occurrence, la manière de tuer des
millions d'être humains inventée par les nazis dans
de véritable usines de la mort, vient de nous être
révélée par Adolf Eichmann. D'après
Charles M. Sennott, dans le Boston Globe du 1er mars,
ces salopards de nazis trempaient des rondelles de coton dans
le poison et les jetaient méchamment dans les pièces
où se trouvaient les juifs (''round cotton wool filters
were soaked with this poison and thrown into the rooms where
the Jews were assembled. The poison was instantly fatal.'') (p.
A1)
Par conséquent, toutes les histoires de Zyklon-B, en cristaux,
sont bonnes à jeter. Tous les témoins "habituels"
ont tout faux. Il restera à trouver de quoi ce poison
était constitué et comment on pouvait faire trempette
dedans sans s'intoxiquer.
Le brusque surgissement des notes manuscrites d'Eichmann (1200
pages écrites en gothique cursif) pose beaucoup de questions.
D'après les journaux,
le texte en aurait été demandé par la défense
de Deborah Lipstadt face à l'historien britannique David
Irving, qui la poursuit pour diffamation. Le mentor de Lipstad,
l'historien Yehuda Bauer, semble dire qu'il n'y a rien de nouveau
dans les notes d'Eichmann. Le défenseur de Lipstad a manifesté
son désintérêt: Le juge Gray (29e audience,
p. 6) dit: "Je dois dire que je ne suis pas sûr de
comprendre en quoi le journal d'Eichmann est pertinent parce
que s'il n'était pas disponible pour M. Irving, et par
définition il ne l'était pas, je ne vois pas comment
on pourrait lui opposer ce document". A quoi répond
M. Rampton, le défenseur de Lipstad: "Je peux dire
que j'en tombe plutôt d'accord. Il n'entre pas dans mes
intentions d'y faire référence, au moins aujourd'hui.
D'après ce qu'on lit [dans la presse] il contient des
propos tenus en 1960 qui, s'ils sont exacts, démolissent
la négation de l'Holocauste d'un seul coup d'un seul,
mais bon, et alors?"
Plus loin, (p. 32) il propose de rechercher dans le texte d'Eichmann
les occurrences du mot "vergasungslager", c'est-à-dire
"camp de gazage", une expression totalement inconnue
à ce jour, et même dénuée de sens.
Donc, on se moque de nous ici. Les rumeurs circulent: on dit
que le document se trouve sur le site de Die Welt, ou
du Spiegel (même Irving semble le croire) alors
que c'est faux. On ne trouve que quelques extraits distillés
au cours de l'été dernier, quand l'opération
se préparait.
Si la défense de l'Old Debbie n'a en réalité
rien demandé, on assiste donc à une opération
à 100% israélienne, qui se glisse derrière
le procès Irving. Les Israéliens ont caché
le contenu des notes d'Eichmann depuis quarante ans. Probablement,
parce qu'en réalité Eichmann refusait de se considérer
comme le coupable qu'avaient inventé les Israéliens
dans la scénographie du procès. Le fils d'Eichamnn
a réclamé ce texte l'an dernier. Les archivistes
se sont donc mis au travail pour préparer une édition
avec des notes, ce genre d'édition qui vous dit quoi penser
avant de lire. Et puis, probablement, le résultat n'a
pas été concluant. Il fallait tuer la bête
et on ne pouvait pas conjurer le danger que représente
ce texte, danger affirmé par Ben Gourion et les plus hautes
autorités du pseudo-Etat juif, en le laissant publier
par un processus normal d'édition. Le procès Irving
a offert une nouvelle possibilité: relâcher le texte
tout en le noyant derrière un nuage opaque. Les détenteurs
du texte (mais de quel texte exactement?) sont en principe les
parties au procès Irving. Mais elles sont tenues par une
sorte d'interdiction de faire un autre usage du texte que purement
judiciaire. Rampton ne sait pas très bien quelles sont
ces interdictions et il promet qu'il va s'en informer (auprès
de qui? des financiers de la défense? c'est-à-dire
un conglomérat d'organisations juives américaines
où le pseudo-Etat israélien ne doit pas manquer
d'influences). Irving fait l'innocent et demande qu'on lève
les interdits d'utilisation du texte. Rampton laisse penser,
ou se demande lui-même si la version qu'il en a ne comporterait
pas des passages qui ne figureraient pas dans la disquette remise
(par la défense) à Irving. On répand le
bruit que le texte est dans certains journaux, ce qui est faux.
Les commentaires de gens qui l'ont lu en Israel, en revanche,
abondent et alimentent la presse anglo-saxonne et allemande.
"Rien d'extraordinaire" disent-ils. Rien de bien nouveau;
il confirme tout ce qu'on savait déjà, ajoutent-ils.
Tout ceci ressemble fort à une opération de désinformation
dont les services plus ou moins secrets d'Israël ont l'habitude.
En première hypothèse, nous y voyons une réponse
au progrès incontestable que le révisionnisme fait
dans l'opinion, avec le "booster" que représente
le procès Irving. Les Israéliens lâchent
le prétendu "journal" d'Eichmann lesté
d"un seul et puissant message dix mille fois répété:
Eichamnn confirme ce qu'on savait déjà. Ce n'est
donc pas la peine de le lire. Circulez, il n'y a rien à
voir. On "banalise" à fond pour retirer tout
attrait au document caché pendant quarante ans. Bizarre...
Nous attendrons donc pour aller y voir de plus près. Jusqu'à
présent, cette affaire est extrêmement louche.
- Alors que la presse européenne
s'est complètement désintéressée
de l'affaire, sans doute parce qu'elle n'a pas l'odeur de sainteté
qu'elle attendait, un
journal coréen publie un article-bilan le 25 février
2000. C'est l'oeuvre d'un ancien diplomate britannique qui
a assisté à une partie du procès et a une
vue tout à fait indépendante des choses. Irving,
pour lui, n'est pas un monstre de haine mais un historien autodidacte
à la méthode rigoureuse qui cherche à débusquer
l'homme-Hitler derrière le mythe. Reposant... La semaine suivante, l'auteur continue ses
réflexions sur la vértié et le mensonge,
ce qui n'a pas de rapport direct avec le procès mais complète
son article du 25.
- Quelques articles des dernières
semaines: un de Doug
Collins, journaliste de canadien de gauche qui s'est un jour
heurté de front aux organisations juives qu'il a accusées
de terrorisme de la pensée, ce qui lui a valu un procès
qu'il a gagné (mais va probablement perdre en appel parce
qu'il refuse de s'en occuper et d'y consacrer de l'argent). Il
pense qu'Irving va perdre mais que son procès a fait un
mal terrible aux organisations juives et à leur légende
favorite: un peu partout on a lu de gros titres mettant la légende
en doute, des orthodoxes ont reconnu dans la presse qu'il y avait
une industrie de l'holocoste (ce que tout le monde reconnaît
mais n'écrit jamais dans le journal); il y a même
eu la phrase de l'Evening Standard, dénoncée
par Cesarani, affirmant qu'on"en a assez de leur holocoste".
Alors merci, M. Irving, pour votre courage solitaire! Il y a
deux autres articles deThe Independent,
4 mars 2000; le second article est une ineptie d'un certain Aaronovitch
qui n'a rien à voir avc le procès; le premier est
un "résumé" du procès par Burrell,
qui, parmi les acquis,
cite la phrase de Van Pelt (qu'il baptise "pprofesseur d'histoire"!)
affirmant que le gazage des juifs à Auschwitz est une
"certitude morale" moral certainty. ce
qui revient, pour les esprits sains, à penser que ce n'est
pas un fait! Il y a aussi
un récit mensonger du Jewish Chronicle du
10 mars 2000, accusant Irving d'avoir reconnu s'être trompé.
dernière phase du procès
Après une suspension
d'une semaine, le procès entre maintenant dans sa phase
finale et les parties vont présenter leurs conclusions
qui doivent notamment répondre à une liste de questions établie par le juge.
Chacune a fourni au juge un exposé conclusif qu'elle va
ensuite résumer à l'audience. Celui d'Irving est
disponible ici, en deux parties | 1 | 2 | Nous
vous donnerons bientôt la plaidoire finale de Rampton, et,
si possible, ses conclusions.
- De la lecture parallèle
des deux textes, il resssort cette absurdité: jamais,
à aucun moment, Rampton et ses mandataires ne répondent
à l'accusation qui fait le fond du procès, à
savoir la campagne violente (et nous parlons ici de violences
physique) menée par les organisations juives contre Irving;
Rampton se contente d'affirmer et les journalistes après
lui qu'Irving est "un antisémite enragé"
(a rabid anti-Semit), ce qui semble justifier, à leurs
yeux, les entreprises terroristes contre les éditeurs
d'Irving et les libraires qui vendent ses livres, contre sa personne,
la falsification des dossiers des services de l'immigration américaine
et les campagnes de pression au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande,
en Allemagne pour lui faire interdire l'accès du territoire
de ces pays. Qui a voté la délégation aux
organisations juives du gouvernement moral des nations et de
la définition du bon et du mauvais? Qui a autorisé
la suspension des libertés publiques par l'arbitraire
des organisations juives?
Pour ce jour de prise, nous avons
quelques articles "résumant" les plaidoiries
de Rampton et d'Irving: Chicago Tribune, 16 mars 2000,
donne un article au titre très amusant "[Irving] voit
une conspiration": quand on lit la première partie
des conclusions d'Irving, on s'étonne qu'on puisse ne serait-ce
qu'imaginer qu'il s'agit d'autre chose et on regrette que le journaliste
ne nous dise pas ce qu'il y voit, lui. The Guardian du même jour n'est pas plus fin. The Evening
Standard du 15 mars raconte les mêmes salades. The
Times du 16 est nettement plus véridique.
Conclusion provisoire du procès
Irving
Après deux mois de procès,
il est saisissant de noter qu'Irving, qui a été
absolument seul d'un bout à l'autre, n'a pas cédé
un pouce de terrain: il a répété tout au
long du procès que ce n'était pas le procès
de l'holocosteet il a empêché ses adversaires de
le faire dévier dans ce sens. Il s'en est tenu à
ses trois points initiaux sur la question (pas d'ordre de Hitler,
pas de gazages à Auschwitz, un bilan des victimes considérablement
inférieur aux six millions) et a par ailleurs toujours
maintenu son cap, qui était de prouver que ses adversaires
avaient mené contre lui une campagne organisée,
assortie de moyens extrêmement lourds, financiers aussi
bien que terroristes, pour mettre un terme à sa carrière,
et qu'ils n'avaient aucune preuve à avancer pour justifier
leurs affirmations. En face, qu'avons-nous vu? Comme point culminantn
l'état d'Israël lui-même se porter au secours
de son employée Liptstadt en sortant comme un lapin les
prétendus mémoires d'Eichmann, dissimulés
à tous depuis quarante ans, et qui, outre qu'ils ne contenaient
rien que de connu, pouvaient difficilement être considérés
comme un document qu'Irving aurait volontairement ignoré
ou falsifié. Ce geste donne le ton de la cacophonie générale:
plusieurs millions de dollards ont été investis
pour financer quelques rapports d'experts, de sombres inconnus
dépourvus de la moindre compétence. En effet, qui
a-t-on vu? Van Pelt, professeur de culture génrale dans
une faculté d'architecture du centre du Canada; ce pauvre
type, qui ne ménage pas ses efforts, notamment en allant
déterrer d'obscurs penseurs anglais du XVIIe et du XVIIIe
pour justifier la médiocrité de son apparat critique
et conceptuel, usurpe généralement le titre de professeur
d'architecture et Irving a dû lui faire avouer, pour sa
courte honte, qu'il ne connaissait rigoureusement rien à
l'architecture et que ses compétences sur Auschwitz, en
conséqquence, rellevaient d'un autre domaine, celui du
drame affectif. (minutes du procès, neuvième journée,
pp. 37ss pour ses vé"ritables titres et p. 46 pour
son approche purement affective du camp d'Auschwitz qu'il prétend
avoir examiné avec le détachement d'un expert en
architecture). Ensuite, une série d'"universitaires"
dont le plus glorieux est un professeur de Cambridge, Richard
Evans, inconnu de tous. On se demande pourquoi et comment Mme
Lipstadt, qui affirme avec tant de vigueur et de certitude quand
elle est protégée par la loi américaine qui
permet de dire n'importe quoi et d'avoir un pistolet dans sa poche
pour tirer sur tout ce qui bouge, n'a pas été soutenue
ici par les vrais spécialistes, ceux que l'on connaît
bien et qui ont tous, à un moment ou à un autre,
affirmer une partie des choses qu'Irving affirme: Bauer, son maître,
Hilberg, pour ne citer qu'eux: où étaient-ils donc?
Pourquoi ne se sont-ils pas déplacés? Pourquoi n'avons
-nous vu que de purs idéologues?
Eh bien peut-être parce
que tous ces experts finalement, ont abouti à cette phrase
définitive de Van Pelt à la page 8 de son rapport:
It will be shown that,
in the words of John Wilkins, [il
s'agit d'un évêque anglais du XVIIe siècle,
fondateur de la Royal Society établie en 1660 sur
le modèle de l'Académie française pour essayer
de créer une vie intellectuelle dans une angleterre sortant
à peine du cauchemar cromwsellien des vingt dernières
années; profond penseur, poussé sur le terreau puritain,
il a notamment établi une hiérarchie des certitudes
dont un des étages est la "certitude morale".
On laisse le lecteur apprécier l'autorité qui se
dégage de cette pensée si originale.] we may assert as "moral certainty
" the statement that Auschwitz was an extermination camp
where the Germans killed around one million people with the help
of gas chambers, and where they incinerated their remains in crematoria
ovens." Hélas,
il est indubitable que si certains ont une certitude morale, cela
signifie qu'ils n'ont pas de certitude absolue et prouvée
et, par conséquent, d'autres, par exemple Irving, vous
et moi, une autre certitude morale... Bref, que Van Pelt a prouvé
le contraire de ce qu'il avait été payé pour
découvrir: il n'y a pas le moindre commencement de preuve
qu'il y ait eu le moindre gazage humain à Auschwitz...
Quant à ce millions de victimes, comme il est dommage qu'aucun
de ces auteurs (y compris David Irving, d'ailleurs, semble-t-il,
n'ait lu dans Rassinier la querelle entre Goldmann et Ben Gourion,
l'un
tenant pour moins d'un million, l'autre tenant pour quatre millions...
Heureusement l'AAARGH a lu tout ça et l'a reproduit fidèlement.)
Quelle que soit désormais
l'issue du procès, les faits sont là: il est officiel
que les gazages humains d'Auschwitz ne peuvent être envisagés
que comme certitude morale. Rassinier avait raison et l'on peut
dire que ce procès achève son oeuvre: en 1960, après
une série de conférences en Allemagne, il avait
contraint Broszat à admettre qu'il n'y avait jamais eu
de chambres à gaz sur le territoire allemand, malgré
les innombrables témoignages tous plus véridiques
les uns que les autres. Aujourd'hui, c'est Auschwitz qui tombe.
En attendant le fléau d'or
- L'Australienne Helen Darville
suscite une polémique en Australie parce qu'un magazine
a publié un article
d'elle sur le procès, que nous avons. Cf la page d'actualité d'avril 2000 pour
des précisions sur ce personnage.
- Eric Hobsbawm, éminent
historien anglais, publie dans La Repubblica de Milan
du 28 mars 2000 (traduction française, original italien, traduction espagnole) un article sur le
fond de l'affaire où il examine impartialement la qualité
des deux adversaires et définit leurs positions d'un point
de vue d'historien. Pour lui, ni l'une ni l'autre des parties
ne participe à un débat historique; les points
de vue sont idéologiques et religieux, et bien entendu
politique, étant donné la nature de mythe fondateur
de l'état d'Israël qu'a acquise la thèse de
l'extermination des juifs depuis les années 1960. C'est
la première fois, à notre connaissance, depuis
l'intervention de Michel de Bouard en 1986, qu'un historien se se
penche sur la question pour s'interroger sur la pertinence du
débat. Hobsbawn met notamment en évidence le fait
que Lipstadt n'est aucunement une historienne et que, contrairement
à Irving, elle n'a aucune connaissance du système
politique nazi. Hobsbawn qui ne doute pas un seul instant
de la réalité de l'extermination des juifs ni du
rôle de Hitler dans l'affaire, et qui considère
Irving comme un sympathisant nazi s'étonne
néanmoins, comme nous, de l'absence aux procès
des véritables historiens spécialistes de l'Allemagne
nazie (qu'il considère comme excellents) et y voit un
signe de faiblesse intrinsèque de la cause lipstadtienne.
Il est très préoccupé par la nature morale
et non historique du débat sur l'extermination des juifs,
cause que nous connaissons bien à l'AAARGH puisqu'elle
la raison d'être de notre existence même. On trouve
notamment cette phrase : «Aucun historien digne de ce nom n'aurait considéré
comme nécessaire d'empêcher la publication de tentatives
évidemment vaines de nier l'indéniable ou de créer
un délit de "négation de l'Holocauste"
comme c'est arrivé en Allemagne. Par ailleurs, aucun historien
sérieux ne nierait qu'il y a des lacunes ou des imprécisions
-- quant aux faits, nombres, lieux, motifs, procédés
et bien d'autres choses -- qui entourent l'histoire du génocide.»
-
- Le 6 avril, le Washington Post publie
un article très humble:
on sent que le verdict qui s'appuiera sur une loi absolument
imbécile aux yeux des Américains, puisqu'elle oblige
les gens à prendre leurs responsabilités et à
prouver ce qu'ils affirment (vraiment, quelle horreur) est redouté
et que de crainte d'un succès d'Irving on prend des précautions
oratoires. Mias comme ils vont triompher s'ils gagnent ! Ils
oublieront alors toute l'incapacité à prouver la
moindre des allégations de Lipstadt objectivement et retrouveront
leurs mensonges impunis. As the saying goes in the English court
room: and may the Lord have mercy on your soul !
"C'est le jour fatidique d'Irving
qui est tombé, Apollon l'a abandonné"
Mardi 11 avril 2000,
le juge Gray a statué contre Irving. C'est la victoire
du common sense sur le bon sens, mais est-ce une surprise ?
Une immense déception, certes, mais une surprise non. Et
nous avons fait la revue de presse, comme d'habitude. Nous avons
appris, par exemple, qu'à la suite du procès, les autorités
d'Auschwitz avaient commencé à explorer les crématoires
pour y trouver des traces de gaz et que les résultats n'étaient
pas encore connus.
Le juge Gray aurit-il jugé que nier les chambres à
gaz étaient un crime sans preuve matérielle de
leur existence ?
Maintenant, Irving va
devoir rembourser deux millions de livres à la défense:
merveilleuse justice, où les experts sont nommés
par les parties et où le vaincu doit payer pour les extravagances
des vainqueurs. Vous avez dit Nuremberg ?
- Le 11 avril
2000, au moment où le jugement est rendu public, l'historien
anglais Watt publie dans The Evening Standard un article
qui défend totalement Irving et demande non seulement
qu'il puise continuer à travailler, mais que d'autres
suivent son exemple et que le révisionnisme sorte de la
clandestinité. Nous avons le texte anglais que nous avons traduit
en français.
- The Times, 12 avril 2000:
trois articles triomphants, dont deux nous parlent de la satisfaction
du gouvernement israélien. On savait déjà
qu'Irving se battait contre plus fort que lui. Pour l'instant,
c'est Zeus qui l'emporte mais Prométhée aura sa
revanche.
- The Guardian du 12
avril 2000 s'étend complaisamment sur le jugement et expose
ce qui en fait la faille: désormais les historiens n'ont
plus le droit de chercher, ils doivent trouver du premier coup
ce qui plaît aux organisations terroristes; sinon, elles
les poursuivront jusquÕà la ruine complète.
On apprend aussi qu'Irving est financièrement soutenu
par, devinez qui: les puissantes organisations néonazies
qui menacent de leurs fonds inépuisables la démocratie
et le capitalisme.
- Enfin un article du New
York Times et des dépêches d'agence tirent la
conclusion du procès: le juge a écouté la
vox mediatum et non la vox intellecti. On a toujours l'espoir
que ce sera le contraire mais en Angleterre, on n'ajmais vu le
contraire. En Angleterre, on peut passer son bac avec trois
matières; les élèves les plus doués
en passent quatre ou cinq; Irving en a passé onze (dixit
la presse anglaise): il ne pouvait pas gagner. Une phrase
nous semble bien résumer la haine qui se déchaîne
dans la presse (ailleurs, on ne sait pas: on n'a jamais vu le
peuple anglais faire la révolution, depuis les Lollards
en 1380): "The Times called Irving ``an intellectual bruiser'' and said his rout in the libel case
was a fitter punishment than the bans on Holocaust deniers
in some countries including Germany." (Reuters)
-
- Ler 13 avril, Le Monde
rend compte de l'affaire avec son intelligence habituelle. Pour
mémoire.
- Le 14 avril, nous vous proposons
notre analyse
du jugement.
- Le 21 avril, nous complétons
la revue de presse. L'impression qu'on retire est que les Anglo-Saxons
se sont rendu compte que le succès des organisations sionistes
dans le procès n'était qu'un ussècs judiciaire
et que le vrai succès était du côté
d'Irving car depuis trois mois, la presse anglo-saxonne a évoqué
ses idées sans cesse et qu'elles éveillent un écho
favorable dans la véritable opinion publique, non pas
celle qui écrit dans les journaux, mais celle qui les
lit et croit systématiquement le contraire de ce qu'ils
affirment ("Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée.").
C'est la conclusion de David Cesarani dans son article du 16
avril 2000 du Sunday Times.
- Nous avons aussi l'article explicatif publié par John Keegan,
historien et rédacteur du service "Défense"
du Daily Telegraph, le journal de la gentry réactionnaire.
Ce monsieur explique qu'il a refusé de témoigner
pour Irving par peur, qu'il est venu témoigner contraint
par la loi et qu'il est heureux de ne pas avoir eu à dire
ce qu'il pensait du travail de Lipstadt. Voici notre interprétation:
le travail d'Irving a été condamné par un
juge qui a donné raison à une femme qui n'est pas
historienne (cf Hobsbawm et le
propre CV de Lipstadt) et dont un des historiens témoins
au procès dit en toutes lettres que son travail n'a aucune
valeur. Keegan édulcore son jugement en adoptant la condescendance
ordinaire des universitaires qui considèrent le travail
des non-universitaires; il s'appuie sur son statut pour faire
connaître la bonne opinion qu'il a d'Irving dans certains
domaines et semble ainsi attribuer ses erreurs dans d'autres
domaines à son état de semi-amateur. C'est très
habile. Quant à sa condamnation du travail de Lipstadt,
elle est définitive et généale puisqu'il
l'attribue à tous les autres historiens ("qui espèrent
ne plus jamais entendre parler d'elle".) On aurait bien
aimé l'entendre plus tôt. L'article de Keegan est
donc suivi de lettres de protestations de lecteurs dépités
qui croyaient que les historiens attendaient que les juges leur
disent ce qui est historique et ce qui ne l'est pas!
- Le 15 avril, un journal juif de Los Angeles laisse éclater
sa joie et nous confie ce que la douce Deborah lui a révélé
de sa vie (menu de Pâques notamment). On regrette qu'elle
ait été trop intimidée pour parler au procès!
- Le 15 et le 16 avril, The
Guardian et The Observer exposent le point de vue
des journalistes spécialisés dans le procès
Irving: Guttenplan (journaliste
qui a suivi tout le procès Irving afin d'écrire
un livre à ce sujet) affirme,
dans un
résumé (complété par l'issue du procès)
du très long texte
publié parThe Atlantic Monthly de février
2000 (que
vous pouvez lire ici) que
maintenant "une discussion à tête reposée
sur l'Holocauste va pouvoir s'engager". En d'autres termes,
maintenant que ceux qui ne sont pas d'accord avec nous sont réduits
au silence (espère-t-il, bien à tort !), nous
allons pouvoir discuter! Depuis quand ces gens-là discutent-ils?
De quoi discutent-ils? De savoir si cinq millions neuf cent quatre
vingt-dix huit mille juifs sont morts ou bien seulement cinq
millions trois cent soixante-deux mille? Le journaliste, qui
n'est pas historien, nous assomme de ses idées stupéfiantes
sur l'histoire et le mythe: on sent qu'il n'a jamais réfléchi,
jamais lu Mauss ou Dumézil ou Lévi-Strauss... Il
écrit, par exemple: "Unlike myth, history is not tidy,
and the events that became known as the Holocaust are as complex
as any genuine - as opposed to literary - calamity." [Contrairement au
mythe, l'histoire n'est pas propre et les -événements
que l'on connaît maintenant sous le nom d'holocoste sont
aussi compliqués que n'importe quelle calamité
réelle par opposition à littéraire.]
Le Mahabarata et l'Iliade, ça doit être de l'histoire
alors, pour être aussi compliqué... Le plus amusant
de cet article est cette phrase, que l'on ne trouvait pas dans
l'article originel, qui conclut quelques citations de Vidal-Naquet sur Faurisson: "Though
she relies on his arguments, Lipstadt is no Vidal-Naquet. She
lacks his intellectual breadth, clarity of thought and expression,
and, sadly, his stature as a Jew who has never confined his political
engagement to Jewish causes..
" [bien qu'utilisant ses arguments, Lipstadt n'est pas Vidal-Naquet.
Elle n'a pas son souffle intellectuel, sa lucidité de
pensée et sa clarté d'expression, et, c'est triste
de le dire, sa stature de juif qui n'a jamais confiné
son engagement politique aux causes juives.] Guttenplan suit
mal l'actualité française: depuis l'affaire Faurisson,
Vidal-Naquet a limité son engagement politique à
l'interdiction du débat sur la politique nazie envers
les juifs et il a été l'un des promoteurs de la
loi
Gayssot.
Dans la querelle qui oppose les juifs américains derrière
soit Goldhagen, soit Findkelstein et Novick, Guttenplan est partisan
des seconds, ce qui l'amène à critiquer ouvertement
Lipstadt, à dénoncer son incompétence et
le danger que représente son succès. Voici la fin
de son article: "Let me be clear: Lipstadt deserved
to win. But the encouragement that her victory will give to some
groups supporting her - such as the Board of Deputies of British
Jews or the Anti-Defamation League of the B'nai Brith - in their
efforts to police public discussion of the Holocaust and of Israeli
policies, is no cause for celebration." [Que ce soit bien
clair: Lipstadt méritait de gagner. Mais l'encouragement
que sa victoire va donner à certains des groupes qui la
soutiennent comme le Bureau des représentants des
juifs britanniques ou la Ligue anti-diffamation du Bnaibrit
dans leurs efforts pour censurer la discussion publique de l'holocoste
et de la politique israélienne n'est pas un motif de réjouissance.]
- Le 16 avril,
The Observer (version dominicale de The Guardian,
publie un article de son spécialiste du procès
Lipstadt qui
s'étonne que les historiens (Keegan, Watt, et il faudrait ajouter Hobsbawm
qui n'est pas cité) soutiennent Irving et méprisent
la valeur du travail de Lipstadt. D'autre part, il reconnapit
une vérité bien triste pour les exterminationnistes:
"The
judgment does not advance historical research into Hitler's murder
of the Jews."
[Le jugement
ne fait en rien progresser la rtecherche historique dans le domaine
du meurtre des juifs par Hitler.] TOUT cet argent qui a grassement
payé les auteurs des rapports destinés à
prouver l'existence des chambres à gaz à Auschwitz
ou la responsabilité personnelle de Hitler dans la politique
nazie envers les juifs a donc été gaspillé!
Heureusement, c'est Irving qui va devoir finalement payer: il
ne manquerait plus que de voir les minus payer pour leurs médiocres
travaux! Un million de francs pour Van Pelt, l'usurpateur du
titre d'architecte ! Le journaliste souligne ensuite l'impopularité
et la lâcheté du silence de Lipstadt, encouragée
par des personnages comme Cesarani. Il termine avec la légende
de l'unicité de l'"extermination" des juifs,
confrontée à la réalité des massacres
en Afrique ou ailleurs... Un autre journaliste s'inquiète de la condamnation
de Lipstadt par les historiens, toujours dans The Observer
où un troisième
annonce le procès à venir de Sereny contre Irving.
- Le 22 avril
2000, le rabbin Berembaum,
ex-directeur du Mémorial de l'holocoste à Washington,
triomphe dans le journal juif de Los Angeles, mais ne peut ignorer tout ce qui s'est dit contre sa coreligionnaire Lipsadt depuis un mois - et aussi, plus grave, ce qui s'est dit contre le discours propagandiste-exterminationniste de l'holocostikon: The
Los Angeles Times et The Wall Street Journal continuent à qualifier Irving d'historien (au lieu de le traiter de négateur et de falsificateur) et une journaliste est allée jusqu'à dire que "Mainstream
historians accept the estimate that about a million people were
gassed to death at Auschwitz-Birkenau." [Les historiens officiels
acceptent l'estimation d'un million de personnes gazées
à mort à Auschwitz-Birkenau.], ce qui est évidemment
une façon de dire que les "historiens" qui entourent
Lipstadt ne sont pas authentiques. Il faut lire ce petit sermon,
car on doit se tenir au courant de ce que prêchent les
religieux, même si on est athée.
- Le 28 avril
2000, les Canadian Jewish news publient un entretien
avec le pauvre Van Pelt,
qui réaffirme que le gazage des juifs a Auschwitz n'est
qu'une certitude morale et qu'il a bien usurpé le titre
d'architecte pour faire croire à ses compétences.
de plus, il aurait dissimulé qu'il était juif car
il dit qu'il a été contraint de le reconnaître
par le juge, au moment de prêter serment sur une bible
hollandaise (que la généreuse Albion avait gracieusement
mise à sa disposition, tout le monde n'acceptant pas une
Église dont le chef est une reine en p'tit chapeau); il
a dû la réfuter pour sortir son livre de prières
juives. L'avantage dans les pays où la liberté
religieuse est reconnue, c'est que tout le monde prête
serment dans l'absolu et que même la parole des athées
a de la valeur. M'enfin, à part ça, on a la loi
Gayssot...
- Le 1er mai 2000, l'hebdomadaire
américain de gauche, The Nation, publie un article très rapide de Guttenplan
(dont nous avons déjà reproduit plusieurs articles;
c'est un journaliste qui prépare un livre sur le procès).
Comme l'AAARGH l'a souligné depuis le début, il
relève que le juge Gray, malgré ses affirmations
réitérées que les juges ne sont pas des
historiens, n'a cessé, tout au long des trois cent trente
pages de son jugement de son jugement, de se poser en "objective
historian" et qu'il n'aurait pas dû le faire. Guttenplan
répète par ailleurs, pour le public américain,
ce qu'il avait déjà dit dans la presse anglaise:
la victoire est une catastrophe parce qu'elle va alimenter les
pratiques malfaisantes du "shoah-business".
et surtout, renforcer la police de la pensée du bnaibrit
qui interdit la discussion de la politique américaine
et israélienne. Si l'on se souvient de l'éditorial
de L'Histoire de décembre 1999, qui condamnait
le révisionnisme en tant qu'antisioniste dans son essence, on se dit que vraiment, le groupe
antigoldhagenien n'est pas si loin de ce qu'il prétend
rejeter...
- Le 28 avril 2000, Lipstadt ouvre enfin la bouche,
dans une revue confessionnelle évidemment, The Jewish
Journal de Los Angeles (Californie): quelques mots qui montrent
que même quand elle accepte de parler, elle n'a rien à
dire, et qu'elle n'a pas lu les rapports de ses experts !
- Commentaire du militant antirévisionniste
Shermer: "Bien
que Lipstadt ait été incapable de prouver plusieurs
de ses allégations au sujet d'Irving (la loi anglaise
oblige le défendeur à prouver qu'il n'a pas diffamé
le plaignant), le juge lui a donné raison parce que la
tendance générale du travail d'Irving est de blanchir
les nazis et particulièrement Hitler." Le juge
a donc violé la loi, en donnant raison à la défenderesse
qui avait tort.Mai 2001: Rampton refuse de débattre avec Irving.
- Avril 2001: David Irving fait appel.
- Mai 2001: les livres suscités
par le procès commencent à apparaître: nous
avons des comptes rendus.
- Les étudiants d'Oxford,
qui avaient invité Irving, doivent reculer devant les attaques juives
(mai 2001)
- Juillet 2001: l'appel d'Irving
est rejeté. Nous avons le texte.
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