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Actualités du mois d'avril 2000


David irving a perdu son procès; il prépare l'appel. Nous sommes de tout coeur avec lui car une grande injustice a été commise envers lui aujourd'hui, qui ne fait que parachever une ignoble campagne. Qu'il soit d'extrême droite ou d'ailleurs ne nous intéresse pas: c'est un homme libre que l'on a cherché à atteindre.

 

L'historien britannique Keegan

Cet historien conservateur, figure de l'establishment anglais, avait refusé de témoigner volontairement au procès Lipstadt; David Irving avait dû le contraindre manu militari à venir (procédure classique en Angleterre). Il avait émis, à plusieurs reprises, des jugements très favorables au travail d'Irving. Son témoingage avait été, malheureusement, très peureux. Dans un article publié dès le lendemain du jugement (et que nous avons ainsi que nos commentaires à la page Irving), il déclare que Lipstadt était inconnue des historiens avant le procès et que la plupart d'entre eux voudront l'oublier immédiatement, qu'il est heureux qon ne l'ait pas interrogé sur ce qu'il pense du travail de Lipstadt et qu'en revanche, Irving a encore beaucoup de choses à dire. Si l'on avait besoin de la moindre preuve de l'existence du complot des organisations terroristes sionistes menées par Lipstadt contre Irving, on l'aurait là: visiblement, M. Keegan a été intimidé à la barre...

Keegan est, après Hobsbawm, le second historien anglais à condamner le travail de Lipstadt et défendre celui d'Irving... (cf infra pour Hobsbawm )

IGOUNET

Le livre d'Igounet, petite nana de Sciences po, est sorti la semaine dernière. Il fait l'histoire d'une chose qui s'appellerait le négationnisme en France. Un de nos lecteurs nous a en donnné un compte rendu qui va au coeur du sujet.

ARTICLE DE L'HISTORIEN ANGLAIS HOBSBAWN

Eric Hobsbawm, le célèbre historien britannique, vient de faire une tournée du monde médiatique français à l'occasion de la sortie de son livre sur le XXe siècles, qui a soulevé des controverses assez aiguës -- au point que la parution du livre a longtemps paru improbable. Il vient de donner un texte sur le procès Irving. Il est paru dans le journal "de gauche" italien La Reppublica le 29 mars: pour la première fois, un historien se penche objectivement sur la nature du débat entre révisionnistes et exterminationnistes; malgré ses positions nettement exterminationnistes, Hobsbawn dénonce le fanatisme, l'idéologie et l'incompétence qui arment les exterminationnistes. Il remarque que Lipstadt n'est aucunement historienne et qu'aucun historien véritable ne s'est déplacé pour le procès ­ à part sans doute Irving qui, malgré ses sympathies nazies évidentes (dit Hobsbawn), connaît le dossier, les archives et le régime politique nazi, ce qui n'est pas le cas de Lipstadt. A marquer d'une pierre rouge. Nous avons la traduction française de l'article, ainsi que l'original italien et la traduction espagnole.

PROCÈS IRVING

Nous avons reçu la nouvelle suivante de Londres: le jugement dans le procès Lipstadt-Irving sera rendu le 11 avril à 10h30; ce n'est pas une date certaine, il y aura peut-être un retard.

CULTURE
Il faut toujours citer la Bible. Ça fait cultivé.
Par exemple, Michée, III, 9-12

"Ecoutez maintenant ceci, chefs de la maison de Jacob, et vous, conducteurs de la maison d'Israël, qui avez la justice en abomination et qui pervertissez tout ce qui est droit.
On bâtit Sion de sang, et Jérusalem d'iniquité.
Ses chefs jugent pour des cadeaux; les sacrificateurs enseignent pour un salaire, et ses prophètes prophétisent pour de l'argent; cependant ils s'appuient sur l'Eternel, en disant: L'Eternel n'est-il pas parmi nous? Il ne viendra point de mal sur nous.
C'est pourquoi, à cause de vous, Sion sera labourée comme un champ; Jérusalem sera réduite en ruines et la montagne du temple en haute forêt."

Bien vu, Michée!

LES TAUPES VOUS SALUENT BIEN
On se souvient de l'article du Monde, "Une taupe révisionniste à Berlin" (Le Monde, 13 février 1998) qui dénonçait la présence du chercheur G. Rittersporn au Centre Marc Bloch à Berlin, sous l'accusation de révisionnisme. Ayant fait son mea culpa ("un livre -- non identifié -- a résolu la question des chambres à gaz") et "légèrement" insisté sur sa famille juive, Rittersporn a successivement obtenu une pétition de soutien de ses chers collègues, la condamnation du journaliste allemand qui avait rapporté ses propos en toute bonne foi, des dommages et intérêts payés par le journal berlinois, une démarche de A. Kaspi, à l'époque directeur des sciences humaines au CNRS, auprès du Quai d'Orsay pour obtenir la réintégration du chercheur au centre Marc-Bloch à Berlin. Ce qui fut fait. Par conséquent, les petits malins qui se sont servi des crétins lyonnais de Golias et du SNCS ont perdu sur toute la ligne. Il est des cas ou le révisionnisme peut rapporter gros. Se rapporter au dossier Rittersporn de l'aaargh pour l'ensemble de l'affaire pas très brillante, avec tous les textes.

GRENOUILLE BELGE
Titre du Monde : "La Belgique se veut en pointe dans la défense des droits de l'homme à l'échelle planétaire". On pense aussitôt à cette fameuse grenouille qui voulait se faire plus grosse que le boeuf. Avec les gamelles qu'ils trimballent, tueurs du Brabant, assassinats politiques, affaire Dutroux et affaires de pédophiles meurtriers, avortement de la justice, déconsidération de la gendarmerie, luttes des services, déglingage générale des institutions en triple, lâcheté rwandaise, les dirigeants belges ont de quoi balayer devant leur porte. Ou alors ils sont pris dans un excès de trappiste...
Ils n'ont pas aimé que Haider qualifie le gouvernement belge de "pourri". C'est pourtant l'évidence même.
On annonçait le 26 janvier (Le Soir) que trois libraires allaient passer devant le 55e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles (ce qui montre qu'il y a au moins 54 autres chambres à Bruxelles...) pour avoir vendu une revue, qui nous est inconnue (Final Combat), comportant un article niant la réalité du "génocide juif". "Il s'agit, ajoute le canard vespéral, du premier examen d'un dossier de négationnisme sur base de la loi du 23 mars 1995 tendant à réprimer la négation, la minimisation (mais non pas la maximisation), la justification ou l'approbation du génocide commis par le régime national-socialiste allemand pendant la seconde guerre mondiale", pouvant aller jusqu'à un an de prison. Le fait qu'un loi vieille de 5 ans n'ait pas encore été appliquée montre la prudence, pour ne pas dire la cautèle de la grenouille belge. Et puis le procès a été remis sine die. Déçus, nous sommes. Mais l'espoir renaît quand on apprend que des délégations de futurs policiers belges sont envoyés à Mauthausen et Dachau, pour entretenir le "devoir de mémoire" (Le Soir, 7 février). Grâce à ces instructives visites, les flics sauront maintenant comment on monte un camp de concentration en moins de deux.

LE KANGOUROU FANTÔME
Vers 1994, un roman eut un vif succès en Australie, The Hand that Signed the Paper. Ecrit par une Hélène Demidenko, d'origine ukrainienne, il relatait les aventures d'un jeune paysan ukrainien, pris dans les tourmentes de la deuxième guerre mondiale, tueur de juifs, amoureux, jeune chien fou dans la débâcle. Le livre a reçu plusieurs prix littéraires. Il a aussi soulevé une polémique car il semblait dire que les juifs d'Ukraine n'avaient eu que ce qu'ils méritaient, que leur participation massive aux pouvoirs bolcheviks les avaient rendus très impopulaires. Après de violents débats, le président de la communauté juive en vint à rencontrer le président de la communauté ukrainienne et une sorte d'armistice ambigu et momentané fut trouvé. Quand, patatras, une journaliste nommée Bone découvrit que l'auteur n'était ni juive ni ukrainienne, mais une bonne fille wasp, étudiante en littérature à l'université du Queensland, Hélène Darville. Les Ukrainiens n'étant plus directement en cause, la presse se déchaîna contre cette Darville qui fut aussitôt décrite comme anti-sémite, fascisante et tutti quanti.
Le scandale fut entretenu par les professionnels de la chose. Il y en a là-bas comme ici. Darville publia quelques textes qui parlaient d'autre chose. Le temps passa. Et puis soudain son fantôme sembla se matérialiser au procès de David Irving. Un grand magazine de Sydney, Style, dirigé par un certain F. Marx, annonça un prochain article de Darville sur le sujet. Les tambours se mirent aussitôt à rouler. Des chroniqueurs de la presse juive crurent la reconnaître. Le Sydney Morning Herald publia (28 février) une violente attaque de Robert Manne contre l'article avant même sa parution, lui reprochant bruyamment de pencher du côté d'Irving, sacrilège d'autant plus grand qu'Irving avait proprement mouché ce Robert Manne au cours d'une émission de télévision en Australie, avant d'y être interdit de séjour. DD Guttenplan qui ambitionne d'écrire un livre sur le procès Irving a identifié Darville et l'a consciencieusement espionnée, rendant compte de ses renseignements aux pantins de Nizkor, une vieille officine financée par les Hommes de Néowiesenthal. Il semble que la Darville, qui n'est pas à un pseudo près, aurait envoyé des messages sur alt.revisionism sous le nom de Chas Stavros qui montrait que quelqu'un espionnait Guttenplan. Tout ceci prouve que les faussaires ne sont pas tous du même côté, bien que l'écrasante majorité soient des thuriféraires de l'Holocause-toujours. Et qu'une jeune femme rousse, avec des lunettes, peut encore s'amuser à Londres, malgré la sinistrose blairiste.
Un premier article est paru: "The high price of free speech," dans le Courier-Mail australien, 4 mars 2000, affiché sur le site de D. Irving, <www.fpp.co.uk/online.html>. Elle y dit: "Je crois que les démocraties devraient subir le test de la présence de D. Irving" (Il est interdit d'entrée au Australie, au Canada, en Allemagne, grâce aux effort d'une lobby international qui n'existe pas et qui n'a pas de nom prononçable.)

Nous avons l'article publié par Darville dans Australian Style en mars 2000 et l'éditorial de F. Marx d'avril, faisant état des tentatives de censure.

L'ARGENT DE LA CAME
Le projet de budget américain, pour l'année à venir, refuse de financer l'effacement des dettes ou les opérations des Casques bleus, mais alloue 1,6 milliard de dollars pour "étendre la guerre contre la drogue en Colombie". Les USA sont donc engagés dans une "guerre" en Colombie. Qui coûte déjà un gros tas de fric. Et nous, ici, on n'est pas au courant. On doit pas lire les bons journaux.

ATLAS ASSEZ MOYEN
L'un des plus grands voleurs de l'Afrique est enfin mort. Hassan II et son sourire sarcastique quand il évoquait ses ennemis torturés ont disparu. L'accession de son fils au trône est enveloppée de maintes questions. La tyrannie va-t-elle continuer?
Parmi les petits signes d'ouverture, on peut compter le dialogue-affrontement qui a opposé, en février, sur la chaine de télévision qatarie Al-Jazira, très populaires dans tout le monde arabe, Abderrafie Jawhari, responsable de l'USFP, la soi-disant "gauche" marocaine, actuellement au pouvoir, et notre ami et collègue Ahmed Rami, exilé politique depuis bientôt 30 ans pour sa participation à une tentive de coup d'Etat contre le sultan rouge, rouge du sang du peuple. Le moins qu'on puisse dire est que Rami a balayé ce pâle opportuniste. Il a insisté à plusieurs reprises en réclamant "pour les Marocains les mêmes droits que les juifs ont au Maroc". Aussitôt la meute se déchaîne. Robert Assaraf, chef autoproclamé des juifs marocains, se répand en lamentations. (Voir Jeune Afrique - l'idiot, 7-13 mars 2000, numéro 2043) "Ne faudrait-il pas aujourd'hui mobiliser les Juifs du Maroc, dispersés à travers le monde, afin de lancer un procès public contre Ahmed Rami, devenu fasciste et antisémite pour gagner le soutien des islamistes?"
Toujours ces procédés de basse police. L'article est intitulé "Maroc: de l'islamisme à l'antisémitisme". L'islamisme est le seul mouvement politique que ces gens-là ne peuvent ni acheter, ni infiltrer, ni briser. Comme ils tirent des bénéfices immenses du régime actuel, on comprend qu'ils redoutent ceux qui veulent le faire tomber.
Pour notre part, il est absolument clair que seuls les islamistes, au Maroc et dans beaucoup de pays musulmans, ont une capacité d'opposition à la domination américaine-européenne-israélienne. Il suffit, pour s'en convaincre de lire leurs analyses et leurs propositions, qui se trouvent rarement exposées dans les journaux, et pour cause. Il nous est donc agréable de donner la parole à l'un des principaux leaders islamistes du Maroc, le cheikh Abdessalam Yassine. On soulignera la hauteur de vues dont il témoigne.

On nous reproche déjà une prétendue alliance brun-rouge. En fait, nous sommes pour une alliance arc-en-ciel, en ajoutant le vert (islamiste), le jaune (bouddhiste), le noir africain, et toute le reste des peuples qui gémissent sous le joug, toujours et partout le même.

NOSTRADAMUS
"Papon, qui n'a pas le sou, loge dans une écurie. Il y invite des gens à déjeuner. Il a une table et deux bancs. Il a laissé les araignées: ça orne".
Ce passage étrangement prémonitoire -- du Journal de Jules Renard pour 1903 (Bouquins, p. 679) -- donne à penser qu'il existe une connivence cachée entre Papon et Lewkowicz.
A propos de Lewkowicz, le tribunal devait rendre sentence au 30 mars. Et puis, comme il avait braillé qu'il n'avait pas vu toutes les pièces (il n'a pas d'avocat), la donzelle mondragon qui préside le tribunal a eu chaud aux fesses, lui a promis la pièce et a renvoyé en juin.

SANGLOTS LONGS
Le dimanche après midi, sur France Inter, il y a une émission appellée "Cosmopolitaine", animée par Paula Jacques, juive égyptienne, détail qu'elle n'oublie pas de nous faire connaître, et ancienne de la mouvance Action directe, détail qu'elle oublie de nous faire connaître. Elle avait invité ce jour-là, fin février, une greluche qui parlait de la maison d'Anne Frank à Amsterdam. On sait que l'affaire Anne Frank agite le monde merdiatique avec un dessin animé japonais nippon ni mauvais avec lequel de petits malins ont voulu se faire un petit abus de bien sociaux. La greluche a dit qu'à Amsterdam, la maison d'Anne Frank était facile à trouver: il n'y a pas de pancartes mais, en s'approchant, on rencontre de plus en plus de gens qui sanglotent. Elle l'a dit.

LE POINT DE VUE DE SOLJÉNITSINE
On nous interroge sur les événements de Russie et de Tchéctchénie. Nous croyons que les Russes devraient laisser le Caucase aux Caucasiens mais que les Tchéchènes -- au moins ceux qui ont relancé les actions militaires au Daghestan -- sont des gens qui veulent instaurer des dictatures nouvelles et qui se servent de la population tchétchène dans ce but; nous pensons aussi que l'indépendance de la Tchétchénie est rigoureusement inenvisageable dans le contexte de prise d'hégémonie que les États-Unis infligent à tous les petits pays. Pour le reste, nous partageons l'essentiel des vues de Soljénitsine qu'il nous est agréable d'accueillir sur nos pages. Nous avons reçu ce texte le 19 mars 2000.
Il semble que l'interview ait été donnée à Fritjof Meyer, Jorg R. Mettke and Martin Doerry pour l'hebdomadaire Der Spiegel.


BABILLARD
Prenant la parole devant le sommet holocaustique mondial à Stockholm, le 27 janvier, Victor Youchenko, le premier ministre de l'Ukraine a annoncé que son gouvernement allait appuyer l'initiative prise par la Confédération juive d'Ukraine d'ériger un monument pour l'Holocauste à Kiev. Il a dit que le peuple ukrainien comprenait les souffrances des juifs parce qu'il avait souffert aussi sous Staline. Il a dit qu'à Babi Yar avaient péri plus de 100.000 victimes de plusieurs nationalités, la majorité étant des juifs. Il n'a pas mentionné les geysers de sang bien connu de l'historiographie respectueuse. Il a ajouté qu'il y avait actuellement 480.000 juifs en Ukraine, 300 organisations juives et 70 synagogues. On comprend l'urgent besoin d'un monument zolo. D'ailleurs pourquoi un seul? [cf les articles
Ehrenburg et Grosman du dictionnaire de l'AAARGH.]

CARNAVAL A L'ITALIENNE
Trento, 11 mars. La police a confisqué un char de Mardi-Gras dans la ville de Storo sur lesquel dansaient ensemble des détenus en vêtement rayé et des gardes nazis, sous une bannière représentant une poignée de mains et des colombes sortant à tire d'aile d'un crématoire. Ce char s'appelle "la vie est plus belle que jamais", a dit le maire de Storo, Pippo Scaglia. Il s'est trouvé des organisations juives à Rome pour trouver que ce char heurtait des sensibilités juives et que sa stupidité et son antisémitisme heurtait tous les Italiens. La presse en avait fait toute un histoire, allant jsuqu'à inventer un slogan pour ce char: "Arbeit Macht Frei - Hauswitz 2000" (en all: Haus maison, witz: astuce, jeu de mot.) Les célèbres carabiniers sont arrivés en avance et ont mis le char sous équestre. Depuis, ils se grattent la tête sous le bicorne pour savoir si ce char est à la base d'un délit quelconque.

LA BÊTE DE CIRQUE EST FATIGUÉE
Le 26 septembre 1998, le Spiegel publiait une "interview" donnée à un journaliste soi-disant indépendant, Bruno Schirra, par un octogénaire, ex-médecin dans les camps aux côtés, paraît-il, du célèbre Dr. Mengele, le Dr. Münch. Cette vieille bête de retour avait été jugée et acquittée dès le lendemain de la guerre. Des détenus avaient plaidé sa cause! Il a ensuite été de tous les procès comme bouffon à charge de ses anciens camarades. Son cas est donc très connu.
Mais, toujours avides de sensation, des journalistes sont venu extraire des propos incendiaires. Nous avons soulevé cette affaire à l'époque. Après le Spiegel, Daniel Mermet, clown de gauche à la radio d'Etat, en avait fait un énorme pataquès, pendant huit jours, comme s'il avait trouvé le dernier des mohicans nazis et que ce nazi était directement responsable des pires choses. Le fils de Münch avait écrit poliment pour dire que ces propos l'étonnaient et que son père n'avait plus toute sa tête. Le raffut était tel que le parquet de Francfort ouvrait une information. Dix-huit mois plus tard, une dépêche de l'Associated Press du 11 mars 2000 nous apprend que le parquet abandonne les poursuites, faute de preuves et en raison de l'état de santé de l'interviewé, atteint, en fait, de la maladie d'Alzheimer. Personne ne songe à demander des comptes aux salopards du genre Schirra ou Mermet qui vont voir un vieillard malade, sénile, lui font dire ce que leurs phantasmes -- ou leurs intérêts -- leur dictent, qui poussent les flics et les procureurs à persécuter leur "source, et qui, après s'être taillé une réputation d'antinazi de carton-pâte, ramassent le pognon et continuent à faire l'intéressant, en cherchant d'autres victimes à racketter. En toute impunité. Et les mines de sel, on les rouvre quand?

JUDICIEUX
C'est l'avis de Robert Paraz. Dans un de ses polars argotiques qui étaient à la mode vers 1952 et qu'il écrivait pour rester libre d'écrire le reste, Une fille du tonnerre, on relève, p. 204 de la réédition du Sycomore, préfacé par Léo Mallet (mazette!):

"[...] Quand on cherche avec du dollar au bout des doigts, on trouve.
-- C'est comme la chambre à gaz qu'on fait visiter à Dachau, qui a été construite d'après les indications de la Radio de Londres...
-- Touche pas à ça, Lévy, tu vas passer pour un ennemi des lumières. On ne pourra savoir la vérité historique que quand il ne restera plus aucun survivant."
Il prévoyait ça en 1951, le gars. Il avait été gazé, le gars. Il en connaissait un bout, ce Paraz-là.

NOUVELLES DU MONDE ARABE
Trois dépêches:
1/Anti-Defamation League, la Gestapo juive américaine.

Anti-Semitism and Demonization of Israel in the Arab Media
January - February 2000
In recent weeks, there has been a dramatic increase in Holocaust denial and incendiary analogies between Israel and the Nazis in the Arab media. From Syria and Lebanon to the Gulf States, articles and caricatures have denied or diminished the Holocaust and have depicted Israeli leaders as Nazis and Israeli policy as equal to or more brutal than the Third Reich.
Unfortunately, anti-Semitism and demonization of Israel have long been present in the Arab media. Such articles and caricatures appear in newspapers in countries and entities with whom Israel has peaceful relations or who are negotiating partners -- Egypt, the Palestinian Authority, Syria, Lebanon and Jordan -- and those countries not engaged in negotiations -- Saudi Arabia, the Gulf States and others. While such manifestations are more prevalent during times of Arab-Israeli crisis, they also appear during periods of calm or progress in the peace process.
The most recent explosion of anti-Jewish anti-Israel depictions have mostly been connected with the escalation of tensions in Lebanon. However, the first salvo was lobbed just before the outbreak of fighting, with the appearance of an article in the official Syrian newspaper Tishreen, that described the Holocaust as a myth propagated by Israel. The article appeared during the breakdown in Israel-Syria negotiations.
Below is a compilation of recent manifestations of anti-Semitism in the Arab media:

"Zionism created the Holocaust myth to blackmail and terrorize the world's intellectuals and politicians. Israel now is dealing with Arabs in occupied Syrian Golan Heights, Palestine and South Lebanon in the same way by burning any chance to realize the just and comprehensive peace that returns rights to their owners... Why does Israel insist on bringing up this alleged Holocaust policy? I believe Israel and Zionist organizations have two aims. The first is to receive more money from Germany and other Western establishments on the pretext of compensation for the Holocaust. The second aim is to invest the myth of the Holocaust and accuse anyone opposed to Zionism and its expansionist policies of anti-Semitism." -- Tishreen, government-owned Syrian daily, January 31, 2000 (editorial by Editor-in- Chief Mohamed Kheir al-Wadi)
[Les Syriens ont manifestement tout compris.]
"Israel does not want to forget Holocaust stories and all the exaggerations they contain and does not want the whole world to forget." -- Al-Madina, Jedda-based, conservative Saudi daily, February 3, 2000
"All those who saw Levy on television threatening Lebanon were reminded of the Nazi period." -- Al-Baath, government-owned Syrian daily, February 10, 2000
"At the same time that Israel is engaged in organizing international conventions to commemorate the Holocaust, the Zionists are trying to gag the world and prevent it from stating the truth on the subject, Israel is itself pursuing a 'Holocaust Policy' against Lebanon. I think there is no greater distortion of facts and history than this." -- Tishreen, government-owned Syrian daily, February 21, 2000 (editorial by Editor-in-Chief Mohamed Kheir al-Wadi)
A political cartoon depicts Israeli Prime Minister Ehud Barak as Adolph Hitler dressed in a Nazi uniform with a swastika armband. In the background is an Israeli warplane bombing Lebanon, and a caption reading "In Lebanon, Israel is behaving like the Nazis." -- Al-Watan, semi-independent Qatari daily, February 21, 2000.
[N'est-ce pas la pure vérité ? L'occupation israélienne dure depuis beaucoup plus longtemps que les occupations hitlériennes...]
"Israel has revealed itself as an entity steeped in racism, hate, and state-sponsored terrorism, which has surpassed even the Nazis in its criminal acts of murder, destruction and devastation, and in its disdain for humanity." -- Al-Thawra, government-owned Syrian daily, February 22, 2000 (editorial by Editor Muhammed Ali Bouzha)
"The same Nazi David Levy, who recently threatened to burn Lebanon, reiterated the same Nazi statements against a country which is only fighting the tyranny of Nero to end the occupation and live in peace... This Levy and his Nazi general Ehud Barak will carrying on making threats until the Arabs adopt a practical position to put an end to Zionist arrogance." -- Al-Khaleej, Sharjah-based influential United Arab Emirates daily, February 24, 2000
"He [Israeli Foreign Minister David Levy] repeated his threats this time from the rostrum of the Knesset, copying Hitler, with the same stance, the same gestures, the same voice, the same manner and the same threats. Levy's threats to kill children and burn Lebanon reveal the mentality of Israel, which is playing the role of the Nazi executioners who burned the Jews in Auschwitz, according to the Zionists." -- State-owned Syrian radio, February 24, 2000 (daily commentary report)
Israeli Foreign Minister David Levy's statements "proved that Zionism was the descendant of Nazism." -- Al-Ittihad, United Arab Emirates daily, February 25, 2000
A television ad shows footage from Israeli Foreign Minister David Levy's speech to the Knesset in which he threatened to "burn the soil of Lebanon" alongside black-and-white footage from Hitler's Nazi rallies. The words "same speech" are written at the bottom of the screen which then shows a Nazi swastika with the word "original" written under it, and Israel's Star of David symbol above the word "copy." The next images are of footage of casualties from IDF attacks on Lebanon and Nazi concentration camps,
followed by the words: "Same hatred. Same racism. Same criminality. Same history." The ad ends with the words: "They are killing the children of Lebanon. They are burning its soil." -- State-run Lebanese television, February 28, 2000 <end>
Date: Mon, 13 Mar 2000.
http://www.adl.org/frames/front_demonization.html



2/MEMRI Special Dispatch - No. 77 - February 16, 2000.
Middle East Media and Research Institute (MEMRI) 1815 H Street, NW Suite 404 Washington, DC 20006 Phone: (202) 955-9070 Fax: (202) 955-9077 E-mail: [email protected] Website: www.memri.org
[MEMRI holds copyrights on all translations. Materials may only be cited with proper attribution.]

Anti-Semitism in the Egyptian Media

Part I: Holocaust Denial
Recent international events relating to the memory of the Holocaust, the election of Joerg Haider in Austria, and Israel's reaction to Hizbullah's activity in South Lebanon have significantly increased the anti-Semitic rhetoric in both the government and opposition Egyptian press.
Crematoriums Never Existed
In an article in the government daily Al-Gumhuriya, columnist Dr. Lutfi Nasef denies that crematoriums ever existed. He blames Zionism for cooperating with Nazism, and Israel for committing atrocities far greater than the Nazi crimes:
"Zionist propaganda continues, even today, to raise the issue of the Nazi crematoriums for Jews, although the historical evidence, revealed by renowned German, British, and French historians, proved that claims that such crematoriums existed in the Nazi detention camps are jokes... [They were] used by the Zionist movement for two purposes: first, to terrify the European countries during WWII so that the Jews would flee from Europe to Palestine, because the Zionist movement realized that the Jews ignored its call to immigrate to Palestine."
Zionists Helped the Nazis
[...] "There is no comparison between [all] the Nazi crimes and even one of the many massacres suffered by Arabs and Muslims throughout the world. We do not deal [here] with the history of Israeli massacres in Deir Yassin and other places. However, it suffices to mention recent history -- the Qana massacre and many other massacres continuing to this very day against the brave Lebanese people."
> "The European countries talk these days about the Holocaust... But none of them think about the Iraqi people who are being annihilated through starvation, disease, and missiles by the US and its allies."
(1)
Holocaust Numbers are a Myth
Columnist Muhammad 'Abd Al-'Azim writes in the government daily Al-Gumhuriya: "The purpose of Israel is to remind Europe and the US of the crematoriums in which, according to Israeli claims, six million Jews were killed. Yet, in their historical research, scholars emphasize that this figure is greatly exaggerated. Records published by Jewish organizations in the US mentioned that during Hitler's time, there were only three million Jews in Europe, as was determined by the great French intellectual, Roger Garaudy. Israel's purpose in commemorating the Holocaust is to keep these countries under the weight of a guilt complex in order to continue to extort millions of dollars from them. This is, in addition to the political blackmail, especially of Germany, the US, Switzerland and other countries."(2)
Columnist Muhammad Al-Sammak of Al-Ahram, a government daily, also states that the Jewish "crematorium theory" was only meant to extort from Europe and "force on it, generation by generation, the complex of its uncommitted sins."
"The Treblinka camp may have been real, but the Al-Khiyam camp in South Lebanon is also real. It is possible that the Auschwitz camp witnessed a great massacre, but so did Qana in South Lebanon. Furthermore, all of Lebanon has become a constant scene for Israeli massacres. what is the difference, then, between Zionism and anti-Semitism?"
(3)
Nazism Includes Clinton and Jospin
In the [Islamic] opposition "Labor party," daily Al-Sha'ab, columnist Dr. Hilmi Mahmoud Al-Qa'oud writes: "the Nazism of the Jews and the Nazism of the Crusaders" [meaning, the US and the West]:
"The Crusaders' Nazism does not see any fault in the deeds of Jewish Nazism. Rather, it gives ['Jewish Nazism'] support, because it created it and nurtured it as a base... in the land of the Muslims... The Nazism of the Crusaders is not represented by Hitler or Joerg Haider alone, but also by Clinton and Jospin -- they are all of the same dynasty and Jewish Nazism is no different from the Nazism of the Crusaders. Both believe in racism and the supremacy of the European race over other races." The columnist later proposes Jihad as "the ideal way to deter both kinds of Nazism, that of the Crusaders and that of the Jews. "
(4)
Israel is the Second Nazi State
Columnist Dr. Hassan Rajab writes in the government daily Al-Akhbar:
"Israel is the second country, after Nazi Germany, that has a clear Nazi basis and carries out a policy of ethnic cleansing, from Deir Yassin to Sabra and Shatila. Israel is unique in its corrupt and base political and social system that discriminates between people based on their religion or ethnicity... Israel, with the help of the international Zionist octopus, forced its new democratic political thought on many European countries and legislated laws prohibiting free thought and scientific research about the legends that founded the Zionist state..."
(5)
In the government weekly Akhbar Al-Youm, columnist Jalal 'Aref asks: "Is Nazism in Austria or in Israel?" and blames Israel for operating "by the same Nazi logic that they are above everyone else and they have a right to rob peoples, exploit their treasures, force their will on others, and scorn UN resolutions. Is it not what Israel has done since its inception as stateless gangs and until it became a state that thinks with the logic of gangs? The only difference [between Israel and the Nazis] is that the
world fought Nazism until it collapsed, but now, the victims are required to give up."
(6) [...]
Endnotes:
(1) Al-Gumhuriya (Egypt), March 4, 2000. retour
(2) Al-Gumhuriya (Egypt), February 22, 2000. retour
(3) Al-Ahram (Egypt), February 16, 2000.retour
(4) Al-Sha'ab (Egypt), March 3, 2000.retour
(5) Al-Akhbar (Egypt), February 8, 2000.retour
(6) Akhbar Al-Youm (Egypt), February 12, 2000.

3/
Le grand mufti de Jérusalem discute l'ampleur de l'Holocauste
ROME (Reuters) samedi 25 mars 2000 - A la veille de sa rencontre avec le pape, le principal dignitaire religieux musulman de Jérusalem déclare dans un entretien publié samedi qu'Israël a exagéré l'ampleur de l'Holocauste pour gagner la sympathie de la communauté internationale.
"Six millions ? C'était beaucoup moins", a dit le grand mufti Ikrima Sabri au quotidien italien La Repubblica. "Ce n'est pas ma faute si Hitler haïssait les Juifs. De toute façon, ils sont haïs presque partout dans le monde", a-t-il ajouté. [...] Interrogé par Reuters à propos de son entretien à la Repubblica, le grand mufti a précisé qu'il ne remettait pas en cause l'Holocauste mais pensait "que les chiffres avaient été exagérés."
"Nous dénonçons tous les massacres, mais nous ne voyons pas pourquoi un massacre serait utilisé à des fins politiques ou comme une forme de chantage", a-t-il poursuivi.
Interrogé par Reuters, le ministre de la Sécurité publique israélien, Schlomo Ben-Ami, a estimé pour sa part que Sabri faisait écho à "l'attitude ésotérique d'historiens sans importance."
"Je recommanderais aux porte-parole musulmans de ne pas se référer à des interprétations ou des écrits historiques dénués de sens", a-t-il ajouté.

On voit qu'il y a de l'ambiance dans les pays arabes. Les ésotériques vous saluent bien.

PIAPIA
La treizième conférence révisionniste de l'Institute of Historical Review se tiendra du 27 au 29 mai en Californie, dans cette partie de Los Angeles qui s'appelle le Comté d'Orange. L'Institut renoue ainsi avec une sorte de tradition, interrompue pendant plusieurs années à cause des démêlés judiciaires et financiers qu'il a eus avec son ancien fondateur, Willis Carto, escroc assez connu mais qui court toujours. Ceux qui veulent y assister doivent remplir un formulaire que l'on trouve sur le site de l'IHR. Voyez <www.ihr.org/conference/JHRflash.html>
Vous pourrez y voir en chair et en os Robert Faurisson, John Sack, Ernst Zündel, Mark Weber, Greg Raven, Bradley Smith et quelques autres. 150 $ si vous vous inscrivez avant le 31 mars, 195 ensuite. Y aura-t-il du nouveau ? On ne sait pas. Ce sera la surprise. Ce seront en tout cas des retrouvailles.
Pour ne pas rester en reste, David Irving convoque les amateurs à une deuxième conférence de Cincinnati (nous avons eu un compte rendu de la première en engliche) pour le week-end des 22-24 septembre. Les détails vont suivre, sur le site Irving (www.fpp.co.uk).
Le piapia repart, les actions remontent. Depuis l'oukaze bouffon de
Videl-Baquet, a-t-on jamais parlé autant des révisionnistes? Alors pourquoi les révisionnistes ne prendraient-ils pas la parole?

PAS SARTRIEN
Eichmann's manuscript reveals him to have been a voracious reader and amateur philosopher. He tucked a paperback copy of Kant into his army jacket. He knew not only Plato's doctrines, but of his failed attempt to go from philosopher to politician. He was reading thinkers then just coming to prominence. "I cannot share Sartre's point of view," Eichmann wrote, "that life, like death, is meaningless."

IDOLATRES
On trouve maintenant le texte d'Eichmann, qu'il avait intitulé "Idoles" (Götzen) sous plusieurs format et sur plusieurs sites: http://www.nizkor.org/whats-new.html où l'on trouve des liens.
Voir aussi http://www.mazal.org/various/Eichmann.htm.
Nous le reproduirons aussi bientôt.

DÉMONISME ET NEGACRATIE
Une histoire intellectuelle de la démocratie 1918-1989, soixante-dix ans de débats et de combats démocratiques, Philippe BUTON, ed. Seli Arslan, 255 p., 2000. "Philippe Buton, agrégé d'histoire, est professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Reims. Il appartient au comité de rédaction de Communisme, du Mouvement Social et de la Revue Française d'Histoire des Idées Politiques."

Deuxième partie, démocratie et totalitarisme (1945-1989)
Chapitre 8 : Les corrupteurs, pp. 171 à 174 :
Négationnisme et démocratie
"L'épisode négationniste est intéressant à analyser, car il apporte un certain nombre d'informations, à la fois sur les faiblesses de la démocratie et sur ses adversaires.
A chaque fois qu'une étude, aussi difficile que fastidieuse, est menée, elle démontre, quel que soit le pays, que tous les groupes négationnistes y compris ceux qui se présentent comme le regroupement de simples chercheurs désintéressés, partagent de fortes motivations politiques. Cette réalité, évidente dans tous les pays -- il s'agit soit de cercles d'extrême-droite, soit de groupes islamistes intégristes --, a longtemps été obscurcie en France par une double particularité: la présence de quelques universitaires parmi les négationnistes, et le constat apparemment paradoxal que le négationnisme recrutait aussi bien à l'extrême-droite qu'à l'extrême gauche. En fait, la motivation réelle de leurs investigations historiques demeure strictement et exclusivement politique, à l'extrême-droite comme à l'extrême-gauche.
Pour l'extrême-droite, il est clair que depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, une chape de plomb bloque les possibilités d'expansion de ce courant. A chaque fois qu'une opinion raciste leur échappe, et c'est naturellement fréquent, ces militants se trouvent confrontés à l'imparable argumentaire: nous savons où cela mène. D'où, leur tentation de desserrer l'étau en effaçant, grâce à la suppression de la dimension criminelle du racisme, la portée criminogène de leurs discours. La disparition du génocide des consciences occidentales réintroduirait l'extrême-droite, le racisme et l'antisémitisme dans le champ légitime de la lutte politique.
Du côté de l'extrême-gauche, le processus se révèle similaire. Les fractions les plus extrémistes et dogmatiques de l'extrême-gauche ont toujours eu du mal à intégrer la Shoah dans leurs analyses, essentiellement pour deux raisons. Celle-ci contredisait leur économisme simpliste faisant du taux de profit le seul moteur des décisions politiques. Certes, le groupuscule bordiguiste (1) a bien tenté de rationaliser économiquement la Shoah le génocide n'aurait été que le moyen trouvé par le capital pour éliminer, plus rapidement qu'à l'accoutumée, la petite bourgeoisie devenue inutile à la production (2). Mais l'exercice demeure spécieux. Le plus simple encore est de nier l'existence de ce génocide. Par ailleurs, l'existence de la Shoah rend moralement difficilement acceptable le b.a.ba de tous ces groupes: le refus de choisir un impérialisme contre un autre, un capitalisme démocratique contre un capitalisme fasciste. Si un pouvoir capitaliste est assez criminel pour accomplir les actes les plus barbares, comment ne pas le distinguer des autres capitalistes qui eux, au moins, apparaissent civilisés? Certes, un contre-feu est allumé en rappelant le caractère également barbare des capitalismes démocratiques, par exemple en évoquant le génocide perpétré contre les Indiens, contre les Vendéens, contre les Algériens, voire contre les Corses ou les Occitans. Mais le plus simple est encore d'étouffer le débat en tuant magiquement ce qui ne rentre pas dans le cadre coutumier de l'analyse, ce que fait en 1970 "la Vieille Taupe", une scission de "Pouvoir ouvrier", lui-même scission de "Socialisme ou Barbarie", lui-même scission du Parti communiste internationaliste.
En définitive, quelle que soit la posture campée -- le technicisme du rapport Leuchter, la rhétorique faurissonnienne ou l'éructation antisémite d'Olivier Mathieu --, le fondement idéologique demeure identique: relégitimer la contestation antidémocratique en niant la supériorité ontologique de la démocratie au regard des entreprises exterminatrices des totalitarismes.
Cependant, malgré ce fondement politique, tous ces groupes avancent masqués. Ils utilisent le Cheval de Troie de la démocratie et ne parlent jamais -- du moins dans un premier temps -- que de liberté d'expression. De telle sorte que les démocrates se trouvent pris au piège. Ils peuvent laisser ces publications répandre leurs mensonges qui constituent autant d'injures aux victimes. Mais ces propos, de plus en plus provocateurs, envahissent progressivement la scène médiatique, deviennent audibles: leur opinion devient une opinion parmi d'autres, la principale raison de leur disqualification politique s'efface progressivement.
Seconde option des démocrates: interdire ces écrits divers. Dès lors, leurs auteurs se drapent dan une nouvelle virginité démocratique et, surtout, de nombreux non-spécialistes s'étonnent de ces mesures attentatoires aux libertés, se disent qu'il n'y a pas de fumée sans feur, que "certains" lobbies sont très/trop puissants, etc., toutes réflexions dont les extrémistes font leur miel.
Progressivement, toutefois, les démocraties parviennent à gérer ce défi complexe. La seule solution reste de démontrer que ces écrits ne sont pas des recherches historiques, mais bien des polémiques politiques. Aussi, malgré le manque d'intérêt initial -- peu d'historiens sont aujourd'hui motivés pour démontrer au grand public que Jeanne d'Arc était bien une femme, même si un marginal affirme le contraire -- des historiens ont réalisé les publications scientifiques qui s'imposaient (3) et, surtout, ont traité le négationnisme pour ce qu'il est: une représentation politique du passé qui, comme toute représentation politique, éclaire ceux qui représentent et non ce qui est représenté (4). Désormais, ne restent plus de l'intervention négationniste que des sectes politiques et quelques phénomènes pathologiques qui ne constituent plus de danger véritable pour la démocratie: pas plus que les ouvrages, régulièrement édités depuis un siècle, qui continuent, imperturbables, de nier l'innocence de Dreyfus, pas plus que les communistes niant la réalité du Goulag pendant des décennies, ou les maoïstes affirmant dans les années 1970 la culpabilité des accusés des procès de Moscou des années 1930. Désormais, après une longue bataille civique et historique, la démocratie française a, pour l'essentiel, gagné son combat contre les falsificateurs de l'Histoire, et la France ne se distingue plus, sur ce point, des Etats-Unis ou des autres pays européens."

[Ce type rêve debout ou bien alors -- et c'est le plus vraisemblable ­­ c'est un crétin ordinaire, comme il en abonde dans les universités, et pas seulement en province ou aux États-Unis.]

(1) L'inspirateur de ce groupe, Amadeo Bordiga, était le rival de Gramsci au sein du Parti communiste italien.
(2) Parti Communiste international,
Auschwitz ou le grand alibi, (il s'agit à l'origine d'un article publié en 1960 dans la revue du PCI, Programme communiste).
(3)[en abrégé] Kogon, 1983 ; Aron et Furet, 1985 ; Bédarida, 1989 ; Pressac, 1993.
(4) [en abrégé]Les études pionnières ont été celles de Fresco, 1980 et de PVN, 1987. Ah! Ah!



SOMMES NOUS TOUS DES JUIFS ALLEMANDS?
La communauté juive allemande se reconstitue énormément. Elle reçoit une très grosse transfusion de "juifs" ex-soviétiques. S'il faut en croire les chiffres qui courent en Israël même, la moitié de ces juifs ne le sont d'aucune façon. Mais ça facilite le départ d'un pays en ruine. Le Soir de Bruxelles (10 janvier 2000) explique que 90% des "immigrants juifs [en Allemagne] vivent en outre de l'aide sociale et attendent un soutien financier des communautés juives. Or ces dernières sont elles-mêmes surendettées [grâce à la folie des grandeurs de Bubis]. A ces difficultés s'ajoutent des problèmes d'ordre linguistique et surtout identitaires. Ainsi, selon Michael Liokumowitsch, membre de la communauté juive de Berlin, un océan sépare les anciens membres des nouveaux. Les premiers sont souvent restés en Allemagne avec mauvaise conscience et se sont construits une identité fragile. Les nouveaux arrivants espèrent au contraire mener en Allemagne une vie plus facile et digne qu'avant."
Se la couler douce aux dépens des autres juifs déjà sur place. Formidable combine. Le plus amusant, si l'on peut dire, est que dans cette histoire ce sont des juifs qui se font couillonner par des goyim qui jouent au juif. Plus on y joue, plus on gagne, c'est évident.

LE DEBUT DE LA FIN
Nombreux sont les signes qui annoncent le début de la fin d'Israël. Il faudrait, un jour, en faire la chronique. Mais il vient de s'en produire un qui fait souffrir les sionistes au plus profond d'eux-mêmes. Un rabbin de droite (si cette qualification a un sens), Aharon Dov Halperin, directeur d'un hebdomadaire appelé Kfar Chabad, expose une décision récente de la Cour Suprême israélienne. Elle a décidé, début mars, que l'Agence juive avait eu tort de refuser à une famille arabe (israélienne) le droit d'acheter une terre dans une "communauté" juive à Katzir. Le rabbin Halperin note qu'il ne s'agit pas seulement d'un conflit privé. Cette décision remet en cause le fonctionnement et le but même de l'Agence juive qui est l'intrument que le mouvement sioniste a créé dès son origine pour acheter et s'emparer par tous les moyens de la terre palestinienne avec une règle absolue: ne jamais en aliéner la moindre parcelle à des non-juifs. Les surfaces acquises avant 1948 n'étaient pas très considérables. La victoire militaire qui allait réellement fonder Israël en 1948 permettait de récupérer, au profit de l'Agence juive, toutes les terres, communales ou communes, qui ne faisaient pas l'objet d'une appropriation privée enregistrée dans le cadastre ottoman puis britannique. Cette dépossession s'est pousuivie activement pendant plus de cinquante ans, en utilisant l'expropriation judiciaire, la confiscation administrative, les nécessités supposées de la défense ou de la sécurité, etc. L'Agence juive est un monstre juridique qui n'a d'équivalent nulle part. C'est la machine du vol systématisé de la terre des autres.
Son existence et sa pratique étaient au fondement de la résolution des Nations Unies qui ont condamné le sionisme comme un "racisme" le 17 octobre 1975. Les Israéliens se sont démenés comme des diables trempés dans l'eau bénite pour obtenir des Nations Unies l'annulation de cette résolution en 1991. Elle s'appuyait sur le fait que l'Agence juive confisquait des terres au seul profit des juifs et sur la Loi du Retour, qui permet à n'importe quel juif du monde entier d'être reconnu comme citoyen israélien, qualité déniée aux autochtones arabes.
La Cour suprême vient ainsi de renverser un siècle de jurisprudence sioniste. Elle s'apprête même à retirer tout fondement légal à la fameuse politique des installations juives (settlements) car elle a dit, dans son jugement, que si elle ne traitait pas la question de manière rétroactive, c'est uniquement parce que le requérant n'avait pas demandé à la cour de se prononcer sur cette question.
La porte est ouverte. Si cette décision est maintenue, si l'appareil politique de l'Etat n'entre pas en conflit avec son propre sommet judiciaire, les demandes vont pleuvoir. La politique d'apartheid menée par l'administration, via l'Agence juive et sa politique d'airain, va être submergée. Les Israéliens, qui exercent à l'encontre des Arabes un des racismes les plus virulents de notre planète, vont devoir leur faire une place au sein même des communautés organisées comme des forteresses avec patrouilles en armes et territoires réservés. Cela prendra du temps, mais le rabbin Halperin prévoit que le prochain assaut judiciaire visera la Loi du Retour, elle aussi intensément raciste, et qu'elle ne résistera pas plus que le loi sur la terre. C'est le début de la fin, le rabbin le voit bien, lui aussi, et tous les sionistes avec lui. Ce pauvre rabbin essaie de comprendre la logique de cette décision. S'agit-il d'un pas en avant vers une démocratie plus grande? Il a sous la main une autre décision de la même Cour suprême qui interdit à un juif de s'installer dans un lieu prévu pour y installer des bédouins.
Parce qu'il appartient au vieux monde des sionistes qui règne encore sur les communautés extérieures, il n'arrive pas à se représenter le pari pascalien que font obscurément certains dirigeants de l'entreprise Israël: démanteler Israël, renoncer progressivement à toutes ses institutions particulières de protection d'un mythique "peuple juif" pour pouvoir rester dans la région. Car, très franchement, quel pays, à part le Birobidjan, serait disposé à accueillir quatre ou cinq millions de juifs d'un seul coup?

Voir aussi l'article du juriste franco-israélien Claude Klein, "La fin de l'Agence juive?", Le Monde, 29 mars 2000, p. 17. qui se termine ainsi: "Déjà, le ministre de la justice a fait savoir qu'il exigerait le démantèlement pur et simple de l'Agence juive." Avant le démantèlement pur et simple d'Israël? Patience.

SONDAGE OU CLYSTÈRE ?
D'après l'un de ces sondages grotesques financé par une institution bidon dépendant du premier ministre et qui serait supprimée d'un trait de plume si les sondages sollicités allaient dans le sens inverse, les Français seraient "racistes". Voici ce qu'en dit un commentateur moyen: "L'image que la France se donne d'elle-même fait froid dans le dos. 69% des Français se déclarent «plutôt racistes», «un peu racistes» ou «pas très racistes». Les «pas racistes du tout» sont seulement 29%, soit 7 points de moins que l'an dernier, et une sorte de record: c'est le pourcentage le plus faible depuis dix ans. 63 % jugent qu'il y a trop d'Arabes en France (12 points de plus que l'an dernier) et 21% estiment même qu'il y a trop de juifs (plus 7 points)." "Au total, 61 % des sondés estiment qu'il y a trop de personnes d'origine étrangère en France.... 31% des Français jugent que les juifs ont trop de pouvoir dans le pays."
Ça ne ne s'explique pas simplement, ajoute l'empafé. "Pour Nonna Mayeur, chercheuse au Cevipof, le centre d'études de la vie politique française, il s'agit là d'un événement conjoncturel qui déborde l'antisémitisme ordinaire. «Peut-être la fuite de Maurice Papon en Suisse a-t-elle été vécue par une partie de l'opinion comme de l'acharnement sur un vieillard, analyse la chercheuse, et la médiatisation des indemnités des biens juifs confisqués sous l'Occupation a sans doute renforcé les préjugés sur les juifs et l'argent. Cette poussée antisémite retombera sans doute aussi vite qu'elle est montée et n'apparaîtra plus dans le baromètre.»" Le Cévipopof a parlé. Les gens pensent que les juifs ont trop de pouvoir parce qu'ils ont vu qu'ils avaient trop de pouvoir; ça leur passera; ils s'habitueront.
Passons sur le reste. Ce qui est monstrueux dans ce nouvel accès de politiquement correct c'est évidemment d'attacher arbitrairement une connotation raciste à une observation aussi banale que: "il y a trop d'étrangers". Il n'y a rien d'extraordinaire ni rien relatif à une quelconque notion de "race" à penser qu'une société peut vouloir perdurer et constater qu'un afflux d'étranger, au delà d'une certain seuil, change sa nature. Lévi-Strauss l'a magistralement démontré, Mitterrand l'a dit explicitement, et presque tout le monde le pense. La vraie discussion commencerait sur la hauteur à laquelle on place la barre. Assimiler ce genre de réflexion à du racisme est un amalgame qui ressortit au terrorisme. Trois délégués de l'institution qui a commandé le sondage étaient sur France Inter l'autre soir (30 mars): Ils n'ont qu'un mot à la bouche: réprimer. On croirait entendre le Guépéou. Ils veulent changer le mode d'administration de la preuve devant les tribunaux. Ils veulent faire la chasse au "raciste". Mais, nous dira-ton, qu'est-ce qu'un raciste? Le sondage répond à cette question. "Louis-Harris a classé les sondés en quatre types: les assiégés (19 %), les inquiets (32 %), les intégrationnistes (28 %), les militants antiracistes (21 %). Les assiégés sont plutôt âgés, habitent dans des communes rurales, leur niveau de diplôme est sensiblement inférieur à la moyenne et ils appartiennent plutôt aux classes populaires. Ils sont très majoritairement catholiques, nettement à droite, ont le sentiment que la société fonctionne mal et pensent à 98 % qu'il y a trop d'étrangers en France. (Par Franck Johannes, jeudi 16 mars 2000)
Voilà. Il suffit de désigner la cible: il n'y a que 21% de citoyens qui sont corrects; les autres, il n'y a qu'à les éliminer pour obtenir un pays purifiés, enfin débarrassés de tous les relents de racisme. Ces commissaires de la pensée antiraciste correcte raisonnent exactement comme Pol Pot.
Quand les Français manifestaient un racisme virulent, tout au long de la guerre d'Algérie (1954-1962), on n'en parlait pas. Le racisme, c'était l'Amérique, avec sa ségrégation. Maintenant, le nombre de racistes n'a jamais été aussi bas. Mais on nous bassine de plus en plus fort tous les jours. Quant à l'Amérique, c'est positivement un paradis...

CARNET MONDAIN
Deborah Lipstadt will be in St. Louis May 19-20 for three appearances at Congregation Temple Israel, Saint Louis.
Call (314) 432-8050 for information. Trois apparitions, ça va être palpitant.

FAUSSAIRE OUI, MAIS EN PLUS PLAGIAIRE
Un certain Jacob Tsur a fait sur Internet la révélation suivante: <Je suis tombé sur un livre qui s'appelle "Le Cinquième champ", je savais que c'était le nom d'une section de Maidanek. Je l'ai comparé avec Fragments (de Grosjean alias Wilkomirski) et j'ai vu que Fragments est un plagiat de ce livre. L'auteur en est Chawa Kaufmann, qui vit dans une maison de retraite.>
Si vous voulez en savoir plus, demandez à
Jacov Tsur <j[email protected]>

La course au Nobel du faux est engagée: Le NASDAQ de la connerie holocaustique a passé la barre des 3000 points. Voici un écho qui nous arrive de la Sillyshoah Valley:
While Wilkomirski pretended to write history and lied, what do you guys make of Tova Reich's short story in the March issue of The Atlantic Monthly, which was admittedly fiction?
It deals with two Holocaust survivors, who live on the proceeds of a company called Holocaust Connections, Inc., and whose daughter has not only converted to Roman Catholicism but has become a nun at the Carmelite monastery in Auschwitz.
All the illustrations of the article feature people wearing yellow stars, including the Jewish nun, whose image is made to appear as if she has a halo.
You can read it and look at the pictures on the web site of the magazine: http://theatlantic.com/issues/2000/03/reich.htm


LETTRE
From: "mills family" <[email protected]>
To: "Russ Granata" <[email protected]>
Subject: Re: Carlo Mattogno answers Robert Faurisson
Date: Sun, 13 Feb 2000 22:47:38 +1100

Thank you for sending me a copy of the item by Carlo Mattogno.
I had previously read an article by him on cremation capacity at Auschwitz, and found it very informative. I note that orthodox historians such as Professor Van Pelt now seem to regard the work by Mattogno as the main challenge to the establishment history of Auschwitz.
It appears that revisionist historiography has now matured to the point where it is possible for researchers like Mattogno to criticise the flaws in earlier revisionist writings that were too dogmatic in their rejection of establishment history. That is a welcome development, since in my opinion it has been those very flaws, as for example in the Leuchter Report, that have allowed orthodox historians to dismiss all revisionist writing as extremist and unworthy of consideration.
Michael Mills

L'auteur, Mills, s'est fait écharper parce qu'il a donné des avis à Irving pour sa défense, tout en participant à la liste H-Holocaust. Comme il a une adresse internet qui désigne un ordinateur de la fonction publique australienne, plusieurs participants de la liste ont suggéré, comme une sorte de routine, de le dénoncer au gouvernement australien et de le faire foutre à la porte. Ils commencent toujours par là.

DROIT ET NÉGATIONNISME
Il y a dix ans, quand la loi Gayssot est passée, il y a eu comme un voile de honte qui s'est étendu sur le monde intellectuel. Nombreux furent ceux qui n'ouvrirent pas le bec. Quelques uns dirent que la loi était mauvaise, pour cacher la part qu'ils avaient eue dans son inspiration. Rares furent ceux qui approuvèrent, en dehors des ligueurs habituels. Il y a cinq ans, il fut question de la refaire. Mais si certains voulaient l'atténuer ou la supprimer, d'autres, en nombre égal, voulaient la durcir. Aujourd'hui, on voit apparaître une nouvelle génération de bon vrais libéraux qui rejoignent les communistes pour penser que cette loi est vraiment excellente et oser le dire. Voici un exemple de ce que l'on peut faire avec un jeu de Légo où les cubes sont remplacés par des concepts juridique. Ce document est à verser dans votre dossier de tératologie maoïste (nous soulignons quelques phrases). Malheureusement, nous devons ajouter qu'il a été publié dans les Annales Mais que peut-ton attendre de sérieux de cet ex-phare de la pensée historienne reconvertie depuis bien des années dans la mode du boulevard Raspail? Ainsi nous découvrons que la liberté d'expression est limitable, puisque c'est prévu par la loi. Imaginez-vous Descartes ou Voltaire admettant la censure sous prétexte qu'elle était légale et que l'homme qui affirmait que «le bon sens est la chose du monde la mieux partagée» aurait reconnu aux «grandeurs d'établissement» le droit de distinguer entre le public conscient et le public inconscient ? Il y a bien longtemps que les historiens se sont désabonnés des Annales. Symboliquement, je raconterai que je me suis désabonnée après y avoir lu un article totalement imbécile sur l'histoire des larmes... Aujourd'hui, les Annales vont beaucoup plus loin: voici que pour discuter une loi qui limite la liberté de la recherche historique, objet des Annales, elles convoquent non pas un historien mais un juriste. Bientôt sans doute elles fusionneront avec la Revue de droit public et la Gazette des prisons.


JEAN-PAUL SENIUS
Dans Le Monde du 20 mars, une photo du Pape: il a une croix sur une tige qui lui sert peut-être de crosse épiscopale. Sur cette croix d'allure moderne, le Christ est crucifié les bras en V. Il nous semblait avoir appris à l'école que ces croix en V étaient jansénistes, qu'elles indiquaient que seule une partie de l'humanité, touchée par la grâce divine, serait sauvée. Alors que le Christ traditionnel, ayant les bras à l'horizontale, embrasserait ainsi la totalité des êtres. Doit-on en conclure que Jean-Paul II est au fond un janséniste caché? Justifierait-il les pires suppositions des sédévacantistes?

LA PIPE AU PAPA DU PAPE PIE PUE
Avant d'aller faire sa tournée du West-Birobidjan, le pape avait serré quelques boulons. Il avait fait une grosse excuse générale et absolutoire, sans mentionner spécifiquement les Zolocaustiqués. Et il avait mis en marche le processus de béatification de Pie XII, qui est la cible d'une incessante et violente campagne des mêmes Zolos. C'est pourquoi un solide jésuite allemand avait été chargé de donner le la. Il a dit, en gros, qu'on pouvait tourniquer la question autant qu'on le voulait, il restait que les juifs, de l'époque, avaient fait tuer le Christ. Qu'il ne démordait pas. Que c'est écrit là. Qu'il n'y avait pas de quoi en faire un plat avec les juifs d'aujourd'hui. Mais il a provoqué une explosion de haine et de fureur chez les Zolos: Wiesel, honoris causa de tout et de rien, a gémi encore plus fort que d'habitude (''I am amazed. I'm shocked and outraged,'' Holocaust expert Elie Wiesel said in a Canadian Press story Friday.)
On remarquera qu'il est promu "spécialiste de l'Holocauste", lui qui a pu écrire tout un livre (La Nuit) sur Auschwitz sans voir les chambres à gaz! Exploit typiquement révisionniste! On notera les procédés scandaleux mais absolument typiques et revendiqués des journalistes. Ils cherchent toujours "la petite phrase" qui fera mouche. Les heures de non-phrase, ils les mettent à la poubelle.
Le Vatican reste ferme sur ses positions. Les Zolos veulent faire abolir. Ils veulent obliger l'Eglise à abandonner ce qu'elle sait de son propre passé. Abolition de la mémoire. Remplacement de la mémoire catholique par une autre mémoire de fabrication juive. Voilà le programme que se sont fixés quelques groupes d'intellectuels juifs depuis plus de cinquante ans. Nous y reviendrons car cette affaire dépasse le sort de l'Eglise, dont nous ne sommes nullement chargés et qui, à vrai dire, nous est plutôt indifférent. Qu'elle se débrouille.

Vatican City (By Frances d'Emilio, Associated Press Writer <[email protected]>) -- A prominent Jesuit insisted Saturday that his remarks that ''the Jews have killed Christ'' were taken out of context and he expressed dismay that he was made to sound anti-Semitic.
Jewish organizations have been outraged at the comments by the Rev. Peter Gumpel, who was appointed by the Vatican to lead the cause for beatification of Pius XII, the wartime pontiff accused by many Jews of not speaking out against the Holocaust.
The Vatican, which defends Pius XII as a man who pursued peace discreetly, is considering him for beatification, the last formal step before the process toward sainthood can begin.
Pope John Paul II, who on Monday begins a week's pilgrimage to the Holy Land, including Israel, has made improving relations with Jews a priority of his papacy.
Much of the ground for better ties was laid in 1965 under Paul VI, with a Vatican statement that said the Jews cannot be collectively blamed for the crucifixion of Jesus.
In an interview broadcast on Thursday on CBC television and also aired Friday on ''CBS Evening News,'' Gumpel said it is ''an undeniable historical fact'' that Jews killed Christ.

''I have discussed this with a Jewish colleague, a university professor, and he said, 'Well, my dear professor,' he said, 'what do you want? Our forefathers found out that Christ was a false prophet, so we killed him.'''
Moshe Ronen, president of the Canadian Jewish Congress, denounced what he called ''anti-Semitic calumny.''
''I am amazed. I'm shocked and outraged,'' Holocaust expert Elie Wiesel said in a Canadian Press story Friday.
Gumpel, a German based in Rome, told The Associated Press on Saturday that he was particularly pained by the idea that some might think him an anti-Semite because the Nazis killed several members of his family who had spoken out against them.
Gumpel said he spent two hours with the Canadian crew and ''they take one sentence, leaving out the context,'' he said. ''I don't think this is honest journalism.''
Gumpel said the thrust of his remarks on the subject to the journalists went like this: ''The Jews pressed Pilate to crucify him (Jesus). This has never been denied by Jewish scholars. However, this doesn't mean that the Jews of then or of this time were responsible'' for Jesus' death, Gumpel said, contending that his context was deliberately ignored.
"We feel very strongly that quote was not taken out of context and we stand by our story,'' said spokeswoman Sandy Genelius, who added that CBS News officials had read the full transcript. <end>



ILS SE TIRENT LA BARBICHETTE
Rappelons que Peter Novick est l'auteur d'un livre à succès, assez ravageur, The Holocaust in American Life, Houghton Mifflin, New York, 1999, qui analyse le tripotage de l'Holocauste aux Etats-Unis. Il ne fait pas plaisir à tout le monde. Il dit, en passant, beaucoup de mal des révisionnistes (p. 270 sq.). Il est l'auteur d'un livre sur l'Epuration en France, traduit en français (L'Epuration française, 1944-1949, Balland, 1985, 364 p.)
Date: Mon, 20 Mar 2000
<[email protected]>
From: Peter Novick <[email protected]>

I write to protest strenuously against the decision of the moderator to post D. G. Myers' slanderous allegations against me.
In his most recent posting Prof. Myers directs readers to his web page where, he says, one will find a refutation of "the claim by some revisionists [sic]" that Purim, and the commandment to blot out the memory of Amalek, "offer justification... for a policy of racial extermination."
He goes on to say that the refutation in question considers only the views of Albert S. Lindemann. But, he goes on, "I am confident that my criticisms could be easily extended to some other principal spokesmen for Holocaust revisionism [sic], including Peter Novick, David E. Stannard, and Norman G. Finkelstein.
I am not familiar with the views of Lindemann, Stannard, and Finkelstein with respect to Purim and blotting out the memory of Amalek, or the alleged relationship of these to "a policy of racial extermination." Nor am I aware of what, in their writings, qualifies them as "principal spokesmen for Holocaust revisionism." They may answer for themselves.
I do know that I have myself never written a line about Purim or Amalek which asserts any such connection, however remote. But this falsehood pales in comparison with Prof. Myers' claim that I am a "principal spokesmen for Holocaust revisionism."
As Prof. Myers -- along with everyone on the list -- realizes, this is as as vile an allegation as can be imagined. If believed, it is (rightly) sufficient to expel the person so designated from any civilized community of discourse. Sophistic distinctions between "Holocaust denier" and "Holocaust revisionist" may have their place in courts of law. In common parlance -- and, again, this is well known to Prof. Myers -- they are, effectively, synonyms.
[...]
Peter Novick, University of Chicago

Traduisons la phrase centrale: If believed, it is (rightly) sufficient to expel the person so designated from any civilized community of discourse. <Si on accorde créance [à l'accusation de révisionnisme], elle suffit (à juste titre) à expulser la personne ainsi désignée de toute communauté de discours civilisée.> C'est un bel aveu d'intolérance.
Nous sommes heureux d'informer nos lecteurs que nous n'appartenons ni à cette communauté ni à cette civilisation de fanatiques qui excluent le questionnement comme base du savoir. Mais pour puissants qu'ils soient encore aujourd'hui, ces pseudo-civilisés ne sont qu'une petite minorité.

TRUCHEMENT
Pierre Truche, celui qui a tordu le coup à la jurisprudence française en matière d'imprescriptibilité, revient, à la radio, sur le procès Barbie où il faisait les parquets. Il dit qu'il fallait condamner sur des preuves individuelles. Des gens avaient vu Barbie sur le quai d'une gare; ils l'avaient bien reconnu. Il y avait un document (trafiqué mais là n'est pas la question) signé Barbie. Comment prouver que cette signature engageait bien la responsabilité de Barbie et qu'elle n'était pas un simple paraphe administratif de couverture? La preuve, d'après Truche, a consisté à faire venir des juges allemands qui ont dit, oui, oui, une signature engage son auteur. Le Truche c'est la triche. Voilà quel genre de conneries on entend dans la bouche de l'un des magistrats les plus emplumés de France. (France Cul, 25 mars 2000, le matin).

VACHERIE
Dans Le Monde du 24 mars, notre ami Gilles Perrault donne des verges pour se faire battre. Il rend compte d'un livre de mémoire d'enfance écrit par Dominique Jamet, fils d'un collabo notoire et lui-même écrivain de droite qui a toujours essayé de se faire adopter à gauche. Il s'est calmé quand Mitterrand l'a nommé à la tête de la nabuchodonosorienne Bibliothèque de France. En montrant ainsi de la sympathie pour ces remugles de Vichy, Perrault va encore une fois exciter le malheureux ahuri des poubelles, Dédé Denainxxx qui dispose maintenant d'un site où il peut étaler ses dénonciations furibardes des amis cachés des révisionnistes -- qui sont encore beaucoup plus nombreux que ne le croit dans ses pire cauchemars le néo-gestapiste Denainxxxx. Voir http://www.amnistia.net/news/articles/plusnews/dossnega.htm
On y relève les traces des activités policières des ces intellectuels casqués:

Yahoo.fr et les sites négationnistes
Par Corrado Balocco, mercredi 8 mars 2000
Yahoo est le portail le plus fréquenté sur le net. C'est le point de départ de millions de recherches. C'est le site où tout internaute va se connecter. Yahoo est incontournable sur le Web, ses responsabilités aussi. En poursuivant notre enquête sur les négationnistes (se définissant quant à eux "révisionnistes"), qui propagent impunément la négation du génocide des juifs par les nazis et notamment l'existence des chambres à gaz, nous sommes allés tester le service offert dans sa version française par cette jeune multinationale du réseau. Nous avons donc tapé le mot "revisionnisme"... (Tout comme pour "Voila", voir notre article "France Télécom et les sites négationnistes"). La première réponse que propose Yahoo nous oriente vers des sites répertoriés à l'intérieur de "son disque". Les sites référencés ont été préalablement testés par les services de Yahoo et toute publication ayant un caractère raciste ou xénophobe n'a pas le droit de citation. Mais, si on accepte de s'aventurer en cliquant sur l'option "Autres pages Web"... il nous est proposé d'aller acheter des livres chez une librairie négationniste en ligne, résidente dans une boîte postale à "Berchem 2, Flandre, Belgique", dont le responsable est la "Castle Hill Publishers", qui réside dans une boîte postale à "Hastings, TN34 3ZQ, UK". Ainsi de France, où une loi interdit toute publication de thèse niant la vérité de tout crime contre l'humanité [cet insipide ignare n'a même pas lu la loi Gayssot!!!] on peut aisément commander un bouquin, en français, niant l'existence des camps de la mort, tout comme le massacre d'Oradour. Yahoo France met les mains en avant. Prudence! Quand un internaute demande "Autres pages Web", il est aiguillé sur une page de Yahoo où, en tout petit, on peut lire dans le haut de l'écran "un avertissement". C'est écrit en rouge. Ensuite, encore en plus petit et à "l'encre noire", il est dit que Yahoo se dégage de toute responsabilité concernant les résultats de la recherche... car les données qui vont apparaître sur l'écran proviennent du stock d'informations détenu par la société Inktomi, prestataire de services de Yahoo. Ainsi faisant, Yahoo France revendique-t-il donc le rôle de receleur et diffuseur d'informations illégales? C'est Inktomi le moteur de recherche. Il est accessible par Yahoo, mais ce n'est pas du Yahoo. Inktomi est une société américaine qui offre une vaste gamme de services pour les professionnels du web, dont un puissant moteur de recherche. Il est très performant, dommage, que "cette merveille technologique" soit dépourvue de toute fonction de "filtrage". Et c'est ainsi que les assassins de l'histoire peuvent aisément s'afficher dans les données accessibles par n'importe quel utilisateur... De AAARGH à CODOH (voir l'article "L'internationale négationniste sur le Net", par Gérard Panczer), de Faurisson à Garaudy, tout est là. C'est disponible. Partout. Y compris dans un pays où les lois interdisent de tels mensonges. Nous avons testé d'autres recherches: "chambres a gaz", tout comme "2e guerre mondiale". Les sites négationnistes prolifèrent. Yahoo France est une société installée en France et de droit français. Monsieur Landy en est le responsable juridique et il nous affirme que la seule possibilité existante pour le service Yahoo de sortir les sites nazis, xénophobes et racistes s'affichant sur ses pages après une recherche via Inktomi, est celle de le prévenir immédiatement. Yahoo ne dispose donc pas d'un budget nécessaire pour effectuer tout seul la vérification des données qui s'affichent sur ses pages? Inktomi dispose aussi d'un bureau à Paris. Il se trouve dans les beaux quartiers, avenue Hoche. C'est là que nous avons téléphoné en demandant à parler avec un responsable. Une voix masculine nous a répondu en se présentant, d'abord, comme étant le directeur général. Mais, dès que nous lui avons précisé l'objet de notre appel (la divulgation de sites négationnistes par leurs services), tout à coup, le "directeur général", s'est empressé de nous préciser qu'il s'était trompé sur ses attributions. En réalité il nous explique qu'il n'est pas "directeur général" car Inktomi en France, bien que disposant de bureaux, n'aurait strictement aucune existence juridique...

ou encore ceci

France Télécom et les sites négationnistes
Par Enrico Porsia, mardi 29 février 2000
Le directeur du portail "Voila", de France Télécom ne souhaite pas nous recevoir avant qu'il se soit entretenu avec son service juridique. "Nous ne sommes pas responsables des contenus que nous indexons" nous répond-il au téléphone, quand nous lui nous posons la question relative à l'indexation du site négationniste AAARGH sur son service. En effectuant une simple requête sur le portail "Voila", l'internaute risque d'avoir la soudaine surprise de se retrouver face à face avec un lien le renvoyant sur un site négationniste. Il lui aura suffi de lancer une recherche sur "chambres a gaz" pour voir apparaître l'hypertexte de l'Association des Anciens Amateurs de Récits de Guerre et d'Holocauste (AAARGH). Ce site, qui propage impunément la "quintessence" des thèses négationnistes de tout bord, est gracieusement hébergé par "Radio Islam". Une publication antisémite, multilingue, ayant sa résidence en Suède, mais dont le serveur se cache opportunément derrière la societé Crawford domiciliée à Atlanta, aux Etats-Unis. Connaissant les lois en vigueur en France, qui interdisent la propagations des thèses niant la vérité historique de la "Shoah", les assassins de l'histoire se rabattent sur le pays où, sous couvert de liberté d'expression, même le Ku Klux Klan a son droit de parole... et de prosélytisme. En France, la loi Gayssot a été votée en 1990. Elle interdit toute publication de thèse ayant comme but de falsifier la vérité historique de tout crime contre l'Humanité, et donc des camps de la mort hitlériens. Dommage que, à notre grand étonnement, elle ne puisse pas être appliquée par le principal opérateur téléphonique de l'Hexagone. Il suffit de demander le terme "revisionnisme" à "Voila" et... voilà que le site AAARGH est tout en haut sur votre écran. C'est la première réponse qui vous est proposée par le moteur de recherche. Comment se fait-il que ce site (qui serait lui-même "alimenté" de France, selon l'enquête effectuée par Gérard Panczer, enseignant-chercheur à Lyon -"Les faussaires de l'histoire", Golias) puisse trouver sa place dans les services de France Télécom? Pourtant, AAARGH est répertorié dans différentes rubriques, telles que "société" ou "sciences". "Yahoo" USA s'est excusé officiellement pour avoir hébergé des newsgroups racistes et antisémites (voir notre flash-info du 28.02.2000). Mais, selon monsieur le directeur de "Voila", la principale préoccupation de l'ancien opérateur du service public serait celle de fournir à tout internaute une recherche "efficace, la plus exhaustive possible..." Comprenant aussi les thèses chères aux faussaires de l'histoire, aux nazis, aux xénophobes? Nous n'aurons pas la réponse. Le responsable du service "Voila" de France Télécom, que nous avons sollicité à maintes reprises, ne souhaite pas nous rencontrer avant d'avoir l'avis de... son conseil juridique!

Directeur de la rédaction: Enrico Porsia
Secrétaire général de la rédaction: Corrado Balocco

amnistia: 70 rue Myrha 75018. Ce site s'appelle "amnistia" parce que les auteurs, anciens brigadistes, c'est-à-dire anciens assassins, ont été condamnés en Italie. Ce qui leur donne évidemment le droit de venir nous seriner leur interprétation de la loi!!! Poveretti...

On trouve aussi là l'image de la couverture d'une sorte de cahier qui s'intitule:
Pour la mémoire: contre-rapport. Les dix affaires qui ébranlèrent le monde universitaire lyonnais (1978-1999)
Par le Collectif Cercle Marc Bloch, Golias, Ras-Le-Front, SOS-Racisme
Livre rouge pour en finir avec le négationnisme et les contre-vérités du "rapport Comte", décembre 1999

On ne sait si cette brochure existe vraiment, mais on trouve l'aveu ingénu qu'elle a été paraphrasée par l'affreux DD Denainxxx sous forme de livre:
Le Poulpe. Ethique en toc, publié (???) par Baleine, en 2000, commandable avec Alapage. Nous n'avons pas vérifié, malgré l'approche du 1er avril...

L'AHURI DES POUBELLES -- RETOUR RATÉ
L'Humanité du 17 Mars 2000 publie cette petite mise au point:

NOTA BENE. Didier Daeninckx parle de censure à son endroit dans nos colonnes (voir le compte rendu dans l'Humanité Hebdo du 11 mars de la réunion d'Aubervilliers). Le rappel des faits infirme cette thèse. Parmi nombre de points de vue, on a pu lire ici sa tribune libre sur Lyon-II et Lyon-III et le danger révisionniste intitulée Les Poux, l'éthique...
En revanche, nous nous sommes refusés à publier un texte (cosigné par Valère Staraselski et Frédéric Fajardie), qualifiant de révisionniste un écrivain, Régis Debray, auteur d'une "Lettre d'un voyageur au président de la République", publiée dans le Monde, et qui exprimait un point de vue très critique sur la guerre du Kosovo. Nous avons fait de même avec une chronique qui, à l'inverse, avait pris à partie Didier Daeninckx. Il n'est pas inutile de signaler d'ailleurs que deux autres textes n'ont pas été publiés, marqués à nos yeux par une proximité avec les manoeuvres du révisionnisme. [Nous serions partout...?] Les lecteurs de l'Humanité connaissent bien la constante vigilance antifasciste de leur journal. [surtout en 1940...]
Notre tribune libre reste dans sa définition de départ: " La rédaction de l'Humanité assumera la responsabilité de la réalisation de cette tribune" et toute contribution au débat d'idées sera la bienvenue à condition qu'elle ne porte pas atteinte au "respect des personnes". C'est le cas du point de vue que viennent de nous faire parvenir Didier Daeninckx et Valère Staraselski et, dans ces conditions, on le lira ci-dessus
.


JOURNALISME ET COMPLICITÉ DE GÉNOCIDE
On n'a pas entendu les journalistes faire tellement de battage. Pourtant, Le Monde vient de se faire condamner pour une sorte de complicité de génocide. Vous serez surpris: des journalistes qui s'appliqueraient à massacrer? Non, ils couvrent; ils taisent; ils déforment, ils désinforment. Par goût du sang? Non, par complicité avec les services secrets français, avec le pouvoir français, avec la politique française, avec le président français qui incarne cette belle et bonne politique, qui consiste, en Afrique, à maintenir d'une main de fer des régimes assassins, corrompus jusqu'à la moëlle, tortionnaires, exacteurs, bien pires que les régimes fascistes dont ils ont copié les méthodes de politique de masse, parce qu'ils durent éternellement et qu'ils sont cachés à l'opinion modiale par une flotte de journalistes véreux, pourris par leur complicité avec les régimes banano-policiers. L'Afrique est une grande dégoûtation quand on la regarde de près. Mais ce qu'on y voit au premier coup d'oeil c'est le pullullement des agents de tous poils, des réseaux Foccart, Mitterrand, Chirac, Pasqua et autres manitous de la pompe à phynance. L'à-fric. L'Afrique à fric. Et la soupe au sang. Pour maintenir ces régimes ignobles, il faut les armer, les encadrer, les entraîner et les faire massacrer. C'est ce qui s'est passé au Rwanda en 1994 et ce n'était pas la première fois. Mais là, ça s'est vu. Il a fallu le dire. Plus de 500.000 morts d'un seul coup, peut-être davantage. Ça commence à faire des chiffres. On n'est pas loin des méthodes industrielles. Pourtant tout s'est fait de manière artisanale. Il s'agissait de tuer tous les opposants présumés ou supposés d'un régime qui avait l'heur de plaire à la clique Mitterrand, c'est-à-dire à la France. Il n'y a eu que Le Monde pour s'empêcher pendant plusieurs mois de parler de "génocide". On est délicat sur les mots chez ces gens-là. Ils nous donnent des leçons de vocabulaire politique. Ils nous appellent "négationnistes" plutôt que "révisionnistes" pendant qu'eux, ils planquent un petit génocide rwandais sous le tapis. Ils ont eu le front de poursuivre un malheureux entomologiste qui avait écrit un livre pour les mettre à nu, devant le monde. Ils ont réclamé des sous pour diffamation. Mal leur en a pris; le tribunal les a condamnés. Plaf!!! Le Monde condamné pour complicité de génocide! Beuve-Méry doit se retourner dans sa tombe. Nous avons le jugement. Et l'introduction du petit livre de Jean-Paul Gouteux qui raconte coment Le Monde se fait le docile serviteurs des services. Et une petite biblio en prime.
Evidemment, ils ont fait appel. Mais la claque est sonore. On l'entend de loin. Rappelons que pendant plus de vingt ans, le spécialiste au Monde des affaires africaines était Philippe Decraene, un type totalement pourri, qui se faisait payer ses voyages par les dictateurs africains à qui il passait toujours de la pommade, qui s'est retrouvé, quand Le Monde a fini par le virer, directeur du CHEAM, une officine destinée à former les informateurs français des services spéciaux, parce que Paulette, sa femme était secrétaire de Mitterrand, peut-être la seule du harem élyséen qui ne taillait pas des flûtes.
Et puis on a eu un exercice d'un rare cynisme: la Commission d'enquête parlementaire, imitée des Belges, en moins bien, mais présidée par un mince paltoquet: Paul Quilès, ancien factoton de Mitterrand et vaguement ex-ministre des armées. Le cambrioleur nommé président d'une commission d'enquête sur le vol. Ce faquin a dit: "Dans tous les cas, il ne sera pas question pour la France d'aller faire repentance à Kigali". Les choses étaient claires. On a noyé le poisson. Devant tout le monde. La LICRA et le MRAP n'ont pas ouvert leurs foutus clapets. Les nègres peuvent bien crever en masse du moment que flotte le drapeau français dans l'azur africain... Et tous ces hystériques du Zolo et du "plus jamais ça", ils sont absents, à la piscine Deligny, en train de se faire dorer. Dégeulbif.
Ce qui s'est passé au Rwanda et ce qui se passe ailleurs, hier comme aujourd'hui, dans l'Afrique dite francophone, est totalement répugnant, et dans un monde où l'on croit qu'il faut traîner devant les tribunaux un type qui a mis des gens dans un train pour Paris, il y a plus de 50 ans, il faudrait passer en jugement la totalité de la classe politique française, la très grosse majorité de la haute administration française, l'ensemble des patrons de grandes entreprises nationalisées, la totalité des agents payés par les services dans différents milieux d'affaires et dans toutes les administrations, y compris le Bureau des recherches géologiques et minières, etc., des milliers de gens qui gèrent la France aujourd'hui et qui sont mouillés jusqu'au cou dans le grand complot qui consiste à faire le silence sur les atrocités qui se commettent partout pour maintenir les "équilibres politiques", l'"influence de la France", la résistance à la "pression américaine", pour ne rien dire de la digue opposée à l'ex "pénétration sino-soviétique". Cinquante-cinq ans après la mort de Hitler, on commet des crimes semblables tous les jours en Afrique, payés, encadrés et cachés par le gouvernement de la France. Ils appellent ça "coopération". Nous appelons ça: "Crimes contre l'humanité". Le dossier est très épais. Nous attendons seulement les procureurs, les juges d'instruction et les tribunaux. Là, pour le moment, que dalle. Le Monde s'est fait pincer. Les autres suivront un jour. Nous les épinglerons sur Internet.

Comme pour confirmer son rôle de simple extension des services secrets français, Le Monde du 29 mars 2000 publie un extraordinaire article sur un mystérieux rapport, non-officiel, rédigé en 1997 par un certain Michael Hourrigan, ancien enquêteur pour le tribunal international d'Arusha, qui doit juger les responsables rwandais du génocide. Manifestement intoxiqué, ce Hourrigan a rédigé trois feuillets accusant Paul Kagamé, l'actuel chef du parti qui a reconquis le Rwanda à l'issues des événements terribles de 1994, d'avoir fait abattre l'avion du président de l'époque, Habyarimana, fantoche du mitterrandisme africain. Pour accréditer cette ânerie vraiment incroyable, Le Monde ressort les ahurissantes déclarations faites à l'époque par un ex-gendarme aventurier, Paul Barril, faux dénonciateur et vrai manipulé, qui était au service, à cette époque-là, du clan le plus dur des massacreurs, celui qui entoure la femme de Habyarimana, protégée et exflitrée par lesdits services français. Ce rapport n'avait pas été pris en considération par le Tribunal. Il ressort, dit le journal, à la demande de Kofi Annan, actuel secrétaire général des Nations Unies, mais, surtout, à l'époque, directeur des opérations de l'ONU pour l'Afrique, et l'un des principaux responsables du désastre, par sa politique imbécile et criminelle de retrait des Nations Unies au moment où le génocide prenait de l'ampleur. Toutes ces manipulations donnent le tournis. Le Monde, dans les main d'une équipe d'affairistes et de trotzkystes (ce qui est souvent synonyme) sans scrupules est devenue une officine utilisées pour les basses besognes. Totalement répugnant, quand on pense aux naïfs -- genre Gouteux -- qui croient à la mythologie de ce canard, qui a toujours été infiltré par les services. Pensez à Edouard Sablier et à quelques autres.

"Dans ces pays-là, un génocide, c'est pas trop important", a dit Mitterrand, pendant l'été 1994 (propos tenu à des proches et rapporté par Patrick de Saint-Exupéry dans une série d'articles publiés dans Le Figaro, 12-15 janvier 1998.) Il avait bien raison: aucune instance français ou internationale ne lui en a fait reproche. On applaudit à l'arrestation de Pinochet, mais personne ne réclame celle de Balladur, premier ministre français à l'époque des faits, ni celle de Léotard, ministre de la défense.
Citons encore un livre qui s'emploie à documenter l'action de la vingtaine de réseaux d'influence, de corruption, d'assassinats et de trafics en tous genre qui forment le fonds de la politique française en Afrique, dynamisée par la collusion des socialistes et des gaullistes: François-Xavier Vershave, La Françafrique. Le plus long scandale de la République, Paris, Stock, 1998-99, 380 p.
En voici le liminaire:

"Au début des années quatre-vingt dix, un capitaine français séjournant aux Comores où il avait été, à l'origine, détaché au titre de la coopération militaire, fut effaré par les trucages électoraux. Des Français étaient au coeur de la manipulation qui avait permis l'élection du président Djohar.
Le capitaine rédigea un rapport. Il le remit à Jean-Michel Belorgey, qui présidait alors la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales de l'Assemblé nationale et, surtout, l'intergoupe des parlementaires membres de la Ligue des droits de l'homme. Le député avait quelques entrées à l'Elysée
[c'est l'époque Mitterrand]. Il y transmit le rapport, en ajoutant le compte rendu de son entretien avec l'officier.
Quelques semaines plus tard, la famille du capitaine apprenait son assassinat dans des conditions particulièrement sauvages, qu'il est impossible de décrire ici sans ajouter à l'horreur du crime. Elle n'a jamais pu obtenir le rapport d'autopsie, ni bien sûr de suite judiciaire, que ce soit aux Comores ou en France." (p.11.)


N'y a t'il pas de quoi aller déterrer la momie de Jarnac, et celle de la mère Rebérioux, subitement muette?


Verschave, animé des meilleures intentions, celles que nous partageons, à savoir l'irrépressible besoin de savoir la vérité vraie, (
"ceux qui se sont efforcés de regarder en face cette réalité, en ressortent brûlés", p. 25) de la dire et de la défendre contre les menteurs de tous acabits, ne peut manquer de dénoncer ceux qui cherchent à camoufler ces atroces noirceurs et en particulier les responsabilités écrasantes de l'Etat français dans la mise en place et le déclenchement du génocide au Rwanda. Pour qualifier ces tentatives de jeter un voile pudique sur ces montagnes de crimes, il emploie le mot "révisionnisme". Il fait, comme certains auteurs, Prunier et d'autres, des comparaisons avec la politique des nazis envers les juifs. Mais comme toujours, les spécialistes de l'Afrique devraient se cantonner à leur domaine d'excellence. Ils ne connaissent rien à l'histoire européenne, sauf ce qu'ils en lisent dans les journaux et qui est rédigé sous l'emprise et l'influence des partisans du génocide des Palestiniens. "Le révisionnisme est consubstantiel au génocide" écrit-il. Il n'est qu'une nécessité du travail de l'historien qui doit démêler les mensonges. Mais dans le contexte des attaques de tout genre contre le révisionnisme qui s'attache à éclaircir la question de ce qui s'est réellement passé dans les camps et celle de l'instrumentalisation d'une certaine mythologie qui entoure ces événements uniformément atroces, on ne s'étonne pas de voir le révisionnisme décrit comme un instrument de génocide. C'est l'inversion de sens propre aux coups de force idéologiques. La confusion atteint son comble quand Verschave parle, p. 25, "d'occultation-révision" alors que nous croyons avoir montré, par un énorme travail publié depuis vingt ou trente ans, que la révision est une désoccultation. Ce qui s'est passé devant un tribunal londonien, pendant les deux premiers mois de cette année, le prouve encore une fois, et abondamment [cf notre dossier Irving]
A ce détail conceptuel près, ce livre nous paraît excellent: il est à lire d'urgence. C'est un gourdin que vous pouvez asséner sur la tête d'un gaulliste ou d'un socialiste, si vous en rencontrez -- ce qui ne nous arrive pas. On ne sait pas où ils nichent.

LA LICRA CENSURE LES ANTI-RÉVISIONNISTES
L'inénarrable Videl-Baquet n'a pas pu écrire la préface du livre d'Igounet sur l'histoire du révisionnisme: il était au jury de la thèse. Alors il fait ce que personne n'oserait faire dans le monde universitaire:
Il fait le compte rendu dans Le Monde (24 mars). Et il dénonce la censure. Une ligue a retardé la parution du livre pendant trois mois. Elle ne voulait pas de l'interview de Faurisson, annexée au texte. Il aura fallu réimprimer les 700 pages, ce qui aura coûté bonbon aux andouilles du Seuil. Cette ligue, Videl-Baquet n'ose pas la nommer. Il a les chocottes. Il se dégonfle sérieux. C'est un mou. Or, qui dit chantage dit LICRA. C'est connu. C'est constitutif. Lecache était un maître-chanteur. Son successeur, Jean Pierre-Bloch, était un autre maître-chanteur. Les auteurs, les éditeurs, les universitaires, les journalistes doivent savoir qui est le patron dans ce Paris pourri. C'est la LICRA qui décide ce qu'on publiera et comment on le publiera. Grâce au chantage. Ils devront tous coucher avec cette vieille Anastasie, nymphomane déplumée. Welcome dans la république banano-licraïque.
Finalement le livre est sorti le 29 mars. On ne l'a pas encore lu. Mais la bête a souffert pendant l'accouchement. Les 246 premières pages sont imprimées sur une papier légèrement bleuté. Les 455 suivantes sur un papier plus blanc. On a dû arracher des pages du premier tirage, recomposer et tirer à nouveau. Un vrai massacre. Décidément, le révisionnisme est un luxe.
Encore plus dégonflée que ses mentors, la pauvrette avoue, piteusement, dans une note, p. 28, que ses entretiens (avec Bardèche, Faurisson, Garaudy, Guillaume, Roques) n'ont pas été retranscrits dans cet ouvrage "pour des raisons juridiques".

UN GAYSSOTIN SIMPLE ET HEUREUX
Dans Le Figaro du 22 mars, à la page Société (9), un historien très establishment commente l'actualité révisionniste. Il fait comme beaucoup d'autres: il invente un révisionnisme à sa sauce personnelle qu'il rejette comme absurde. Ce type-là, Jean-Pierre Azéma, se fatigue pas les méninges:
"A partir de quelques informations inexactes glanées ici ou là sur les camps de concentration -- par exemple, l'affirmation selon laquelle il y avait des chambres à gaz dans tous les camps de concentration -- ils trouvent un angle d'attaque: puisque l'on ne saurait prouver l'existence des chambres à gaz, c'est donc que tout ce qui a été dit et écrit sur l'extermination des juifs est faux. Ce raisonnement suit la théorie des dominos: une thèse tombe, toutes les thèses tombent". On comprend l'effroi de ce pauvre mec. Et ils nous refile tout son vieux bazar, les Allemands ont tout détruit, Sonderbehandlung et Endlösung, Gerstein et tout le toutim. Il a pas honte de bluffer une pauvre fille comme cette Véziane de Vezins (un nom qui fait plutôt maison close...) et qui recopie ce radotage. Elle l'interroge sur la loi Gayssot. Il lui sort: "La loi Gayssot interdit la propagation des thèses négationnistes mais elle permet les travaux historiques". En tout cas, les siens sont sûrement à l'abri. Au moment même où les ligues, en utilisant la loi Gayssot, censurent une thèse universitaire!!! C'est pourtant visible, ça, non? "Elle ne m'enchante pas pour autant -- ajoute-t-il avec des mines de curé -- car elle peut donner l'impression qu'il existe une vérité historique d'Etat". Il ne l'ignore donc pas mais ça ne l'empêchera pas de continuer à écrire avec son casque à pointe bic.

LIVRE
On peut signaler la parution d'un livre intituté Holocaust Affirmers, "ceux qui affirment l'existence de l'H." En somme, les opposants de ceux qui, de leur côté, tendraient à nier l'existence de l'H. Sous-titré: Their ideologies, their methodologies, their antecedents, their raison d'être.
Il est écrit par Alexander Baron, auteur indépendant et inclassable de la droite britannique: 257 p., 1998, pas d'ISBN; On peut le commander à InfoTextManuscripts, 93 c Venner Road, Sydenham, London SE265HU ou <[email protected]>
Sur la 4ème de couverture, on lit:

This book examines the major proponents of Holocaust Affirmation: Organised Jewry, the Organised Left, supposedly distinguished academics, self-styled skeptics, and on-line "educators", methodically and painstakingly, uncovering an international web of vested interests, intrigue, self-deception, outright lies, and at times, naked tyranny.

Il dit aussi que chaque médaille a son revers: there are two sides to every coin.


ARDENNES
Brochure de Herbert Verbeke, du 15 mars 2000, intitulée L'histoire, la vraie, sera écrite par les révisionnistes.
On y parle de la "tentative révisionniste sur le concours de la Résistance", concours organisé comme instrument de bourrage des crânes. La VHO, fondation belge révisionniste, avait proposé de fournir des documents aux collèges pour ce concours. Un certain Philippe Comby a tout de suite compris que la patrie était en danger. Président de la section châlonnaise de la LICRA, il a fait ce qu'un licraïste doit toujours commencer par faire, porter plainte à la police. L'inspecteur d'académie, Daniel Salines, en a fait dans sa culotte; il a pondu une lettre circulaire -- ces pontes sont toujours douloureuses -- appelant à une extrême vigilance. Mais les divisions blindées de la VHO n'ont pas franchi les Ardennes. Pour cette fois.
Verbeke commente:
"Lorsque les révisionnistes diffusent des textes anonymes, on les accuse de lâcheté; lorsqu'ils les signent et qu'ils proposent de venir s'expliquer, on les accuse d'adopter une attitude inqualifiable... et on saisit la justice."
La brochure traite aussi de divers sujets, les calomnies de certains journaux de déportés, l'affaire Wilkormirski, etc. VHO, BP 60, B-2600 Berchem-2, Belgique.


LES CRIMES PRÉVUS PAR ORWELL
Dans 1984, notre ami George Orwell avait prévu la chose. Jospin le caillassé devait l'illustrer à Yad Vashem le 24 février dernier en déclarant:
"... ceux qui essaient de falsifier l'histoire [c'est nous, of course], commettent un nouveau crime. Pas un crime contre les corps, pas un crime physique, mais un crime de la pensée". (Venant de Jospin, toute opinion, de quelque nature qu'elle soit, sur "la pensée", fait mourir de rire... ou frémir de pitié, suivant qu'on est gauchiste ou chrétien).

Merci Tonton George, d'avoir tout prévu.


STARMANIA
D'après les journaux, le site web de la "star" de la chanson Mylène Farmer reçoit 4000 visites par semaines. Le site AAARGH, qui est aussi une vedette dans son genre, reçoit, en moyenne, sur un mois, 4400 visites par jour. Nous sommes donc 7,7 fois plus populaires que la star. Bientôt les Oscars.


LE DUR SORT DES CAILLASSEURS
29 février, reçu le deux mars. L'auteur enseigne à Bir Zeit, là où les étudiants ont caillassé cette andouille de Jospin. Dans ce texte, PA désigne l'Autorité palestinienne, dirgée par Arafat, BZU Bir Zeit University, IDF, Israeli Defense Force, l'armée israélienne.


Birzeit is under siege. Since Saturday PA security forces (amn il weeka'ee) have been raiding homes in the day and the middle of the night, arresting scores of BZU students (and some who aren't students)-the count could be well over 100 in the last 3 days. In some cases, PA secret service police in unmarked cars have pulled up to walking students and abducted them. Others were arrested on the University campus by armed men, crossing a major red line regarding the presence of arms on campus. On Saturday evening they conducted a thorough search of the campus, office by office, and kicked in the men's bathroom door on my floor when they didn't have the key to unlock it. Many other students have been taken away at checkpoints at the University exits, while others have been arrested at impromptu checkpoints in Ramallah and Birzeit village. The campus is infiltrated with student spies working for the PA, who give lists of names of people to be arrested. In addition, the Israelis have put in place a stringent checkpoint on the birzeit-ramallah road, including an ambush site (where people who see the checkpoint ahead often get out of the taxi so as not to pass through it). The IDF has used the PA's mass arrest campaign to conduct one of its own. I understand that 15 students have been taken by the IDF in the last 2 days at the Ramallah-Birzeit checkpoint. In addition, students who protested the arrests in a march in Ramallah on Sunday were followed afterwards by secret service people (who conivingly participated in the march themselves) and were arrested. This morning I was told by people coming from Ramallah that the manara and the road leading to birzeit is lined with riot police in full gear. They are attempting to breed a climate of fear.
What is equally absurd is that many students are facing charges of attempted murder (or manslaughter) of Lionel Jospin, and are scheduled to be tried in military court. Many reports are coming that those who have been arrested are being beaten in the Jericho prison (only the PA can turn the Garden of Eden, the City of the Moon, the softest greenest place on earth, into hell). This morning, the PA announced an indefinite ban on public protests.
What is more important is the opposition and solidarity this hyper-thyroided frenzy is generating. Every Palestinian university (including al Azhar in Gaza) is currently waiting word from the BZU student movement to hold a huge rally in Ramallah to protest the PA's actions. It will likely happen tomorrow, and it is quite likely that the PA will react with heavy force to such a direct challenge to its authority (coming only one day after the ban was issued). The BZU employee union has issued a statement today stating that classes will be suspended until every student is released. It is very likely as well that all the universities will join the boycott. The general atmosphere on campus today is that of defiance and unity in action. If there were any reservations about whether the stone-throwing against Jospin was legitimate, they have been wiped away by anger at the PA, including even the shabiba (the fateh students).
On campus, professors and students alike are incensed that the administration even invited Jospin to speak here in the first place, and in the second that the Sulta decided to intervene in University affairs with the aftermath. One resolution presented at the very hot employee union meeting was to demand that from now on, no more zionists be invited into the university, and that secondly, when big name visitors are invited to speak, that they do so from Kamal Nasser auditorium to show respect for the struggle (Jospin apparently refused to speak in the hall because it was dedicated to a martyr--Kamal Nasser was assasinated in Beirut in 1972 by an Israeli commando team, as part of "operation god's wrath", which sought to eliminate 1000 palestinians who migh provide leadership to the struggle).
One professor said that "Arafat needs to be reminded who Birzeit university is, and what the stones of Birzeit mean, and on which children's backs he rode into this land." There was a strong sentiment that the PA is even worse than the IDF. One example mentioned: the stoning of the US ambassador who tried to visit the University in 1985; his car did not even make it into the main gate before it had to turn back. At the time the IDF's response did not come close to the PA's.
Many professors were sickened by Hanna Nasser's apology to Jospin; particularly that he distanced the University from the "outsider trouble makers." One said "how dare he? Instead of taking a position to whiten our faces in front of the french, we should embrace the actions of the students. These are our students, our sons and daughters, and it would have been surprising had they received this zionist in any other way. Toz @la France!"
Did he forget what is Birzeit University? On this question, people seem in tune. BZU has a sacredness to them, a place that the nation holds dear, that people better pay respect to when they come visit. Jospin didn't, 'and that arrogant man deserved what he got.' Its not hard to understand; with Palestine shrunk into tinier and tinier fragments with less space to breath and speak, BZU is held up as maybe the main place for us to be free, that no one is allowed to mess with, not even the PA, and definitely not some zionist french boy. So reaction is strong, hot, dug-in. "If this place falls then what is left?"
As far as the PA's reaction, I think the main point is that the stoning (and even the protest) of Jospin, an official PA guest, was seen as not only embarrassing but also as a direct challenge to the Authority. Jospin was accompanied by Nabil Shaath and other big cheeses on Saturday. The stones could easily have been for them as well. Because the PA is mainly run by gangsters, the tools they know are force and fear (not sophisticated mind control as in the US), and they acted accordingly. Of course, Palestinians, being who they are, don't respond very amenably to these tactics; if anything, its like pouring gasoline on a fire. (and based on what I heard today, many people are hoping that this fire will finally consume the PA once and for all -- and many are talking about "the coming war"). The second point about the PA is that it has been struggling for a long time to gain control of the University, and this incident is the perfect excuse. It has already proposed (on Monday) to station security forces at the University from now on.
So I think that is enough writing for now; there is much more to say. I want to go outside to see what is happening. If you want to do something to help the students who have been threatened by the University with expulsion, fax BZU at +972-2-281-0656 or email <[email protected]>. Because the high ups tend to have colonized minds, they are slaves to servicing the university's public image. I'm not sure how susceptible the PA is to outside pressure, but you can try if you want. In any case, the action is on the ground, and it will be Palestinians living here that will ultimately determine what happens next.
One more thing, the students are floating on the messages of solidarity they've received from the Arab world.
Allah Yustor,
Alan Shihadeh


LE PÔLE SUD PARLE AUX FRANçAIS
Le contrôle d'Internet occupe beaucoup d'esprits. Dans la pénombre des palais nationaux, il se concocte d'ubuesques contructions législatives qui ne sont pas à piquer des hannetons. Les socialistes qui mènent le jeu (majorité parlementaire, rapporteurs, ministres) cherchent, non pas à prendre le pouvoir sur Internet, mais à le donner aux ligues, aux sectes et aux lobbies, gratuitement et sans contre-partie. Voici le commentaire qu'en fait le 20 mars 2000 l'association IRIS :


"Le député [Bloche, du PS] , suivi par la Commission des Affaires culturelles, propose en effet d'étendre ses amendements, de sorte que la responsabilité des fournisseurs soit engagée si, "ayant été destinataires d'une mise en demeure d'un tiers estimant que le contenu qu'elles hébergent de manière directe et permanente est illicite et lui cause un préjudice, elles n'ont pas procédé aux diligences appropriées, l'autorité judiciaire demeurant seule juge du caractère illicite du contenu en cause". [Ces "diligences appropriées" sont délicieuses!]

Malgré des précautions toutes rhétoriques (« l'autorité judiciaire demeurant seule juge du caractère illicite du contenu en cause »), la nouvelle rédaction proposée par Patrick Bloche met bel et bien tout contenu critique ou déplaisant à la merci de la première mise en demeure adressée à un fournisseur d'hébergement. La notion de "diligences appropriées" restant à l'appréciation de tribunaux dont les décisions sont pour le moins variables [4], le fournisseur d'hébergement aura vite fait de se plier à n'importe quelle mise en demeure par simple lettre recommandée ou par voie d'huissier, pour supprimer tout contenu litigieux sans aucune possibilité de procédure contradictoire: il est plus que probable en effet que, dans de nombreux cas, l'autorité judiciaire ne sera même pas saisie, l'auteur de la mise en demeure ayant obtenu satisfaction par le "nettoyage" ainsi diligentement effectué." La note [4] renvoie à un communiqué du 16 décembre.


Vous trouverez tous les documents afférents à cette sinistre entreprise sur le site d'IRIS:
-- Responsabilité des intermédiaires techniques: le député Patrick Bloche renie ses propres amendements. Communiqué de presse Iris, 20 mars 2000.
<http://www.iris.sgdg.org/info-debat/comm-caf-an0300.html>
-- Tableau comparatif des dispositions adoptées par l'Assemblée nationale en première et en deuxième lecture.
<http://www.iris.sgdg.org/actions/loi-comm/iris-tableau-an2.html >
-- Suivi des travaux parlementaires sur loi sur la liberté de communication. Dossier complet d'Iris, régulièrement mis à jour.
<http://www.iris.sgdg.org/actions/loi-comm>.
-- Campagne de protestation et contact:
Meryem Marzouki ([email protected]) - Tél : 0144749239.

Ces gens-là, tout en se réclamant de la liberté d'expression, ne verraient certainement aucun inconvénient à ce qu'on supprime la nôtre. Cette informaticienne tunisienne avait participé à la fondation de l'AUI en 96, -- un truc qui devait déjà défendre la liberté sur Internet -- mais elle avait rejeté les demandes d'adhésions de révisionnistes notoires. Cette Marzouki démontrait ainsi que des gens qui s'engagent dans la bataille pour la liberté d'expression commencent aussitôt, pour se donner une sorte de respectabilité, par la dénier aux révisionnistes. C'est pour leur chapelle qu'ils se battent. Nous n'avons donc pas d'illusions, mais cela ne nous empêche pas de reconnaître que ces censeurs aux petits pieds font un excellent travail. Nos lecteurs, internautes par vocation, et même, nous pouvons le dire, Aaarghonautes par dilection, peuvent consulter, sur le site IRIS, tous les documents législatifs, y compris les compte rendu analytiques des débats à l'Assemblée nationale: c'est la cuisine du pouvoir et les chaudrons fumants où ces bonnes âmes de cannibales socialistes espèrent nous mettre à mijoter.
Pour nous la situation est simple: notre rédaction, entièrement composée d'étrangers de tous poils, de tous acabits et de toutes couleurs s'est délocalisée au Pôle Sud; de là, nous rayonnons dans l'éther. Nous sommes légers comme l'ozone et si on nous ferme la porte, nous entrerons par la fenêtre.

EXCUSES PUBLIQUES


I Would Like to Apologize
byPatricia Neill
 
First, of all, I'm sorry about the Holocaust. Really, really sorry about that. I'd also like to apologize for the fall of the Roman Empire, for Napoleon's effectiveness, for China's brutality and for Jimmy Carter.
I want to apologize for the Irish potato famine, and for the Irish in general. Shame on me for inflicting the world with a race of poets, scholars, monks, and cops, not to mention Brendan Brehan. I'm sorry for the Hutus using their machetes on the Tutus. Very sorry.
I am hugely remorseful for Rasputin.
I apologize for anti-semitism, racism, homophobia, sexism, ageism, lookism, heightism, smartism, cuteism, artism, jazzism, and no doubt I've left something out there--for which, I apologize. I'm really quite sorry about the Spanish Inquisition, indulgences, corporal punishment, the British Empire, and the Roman Catholic Church. I'm very sorry about the Crusades, especially that silly Children's Crusade, which was really a big mistake on my part.
I'm really, really, really sorry for Death, Destruction, Plato, Sesame Street, and mosquitoes.
Oh. And the Holocaust. The Holocaust was a very bad thing, and I beg everyone's pardon.
Please forgive me for fast food, rap music, and disco. How horrible I've been. I'm really sorry.
I'm very, very contrite that the Clintons were elected twice, and I am sorry for all their lies. I'm sorry for the poor quality of wood that makes up Al Gore's head. I could have used teak, and didn't. Please forgive me. I'm remorseful about all the endangered species, even, in my better moments, for the Great Spotted Suck Toad. I am miserable about all the beached whales, creamy-breasted bed thrashers, and red-tailed goots.
I'm sorry for black slavery in America, and I'm sorry for the welfare state. I apologize for public education, the Industrial Revolution, and Windows 95. I'm really sorry about the Rape of Nanking, Pearl Harbor, the desert in sub-Saharan Africa, and the French.
I apologize for any modern invention that has ever inconvenienced anyone, like when your car won't start on a cold morning, and I'm sorry about all the landmines, bombs, and boring speeches of politicians. I'm sorry about Hillary Clinton's hairdos.
I repent the bombing of the Chinese Embassy in Belgrade, the eruption of Mt. St. Helenas, and of course, the Holocaust.
I apologize to my cats for them not having been born dogs. I'm real sorry about the invention of the television, and for the devolution of the human race. I apologize for the Moon, Winter, and the color mauve.
However -- and get this straight -- I am NOT sorry about the clarinet. I had nothing to do with the damn thing.

AMAZONE FLEUVE TRANQUILLE

Ce qui nous est présenté comme étant le plus gros marchand de livres sur le Net, Amazon.com, est l'objet de campagnes régulières des Zolos pour que la boîte retire certains livres de la vente. Par exemple, Mein Kampf, d'un petit politicien autrichien nommé Adolf Haidler (nom réel de son grand-père). A ces excités du bocal, Amazon envoie une réponse-type:
"Thank you for writing to us about this matter. We have great respect for your concerns; one of our goals as a retailer, however, is to offer our customers access to every item in print, as well as a complete catalog of music. With several million items in our catalog, it is unfortunate but inevitable that a few titles may offend some of our customers. We hope you will understand that our goal of universal access makes it impossible for us to remove items from our catalog -- including of course any items which we as individuals dislike."

Commentaire également tupisch d'une Zolo:

"Showing their disrespect for their Jewish customers, I must tell you this is a form letter reply. I received the same one verbatim. One wonders if Mr Bezos [le patron d'Amazon.com] has seen any of our letters, and if he has, one wonders why he feels making The Protocols available on his site (and thereby giving it more legitimacy than if it were just on the usual neo-Nazi and other hate sites) , is an example of freedom of speech. I find it understatement to dismiss our concerns as just some titles might offend some of our customers. What intelligent human being would not be offended by a spurious forgery that preaches hatred of the Jews and has been responsible for encouraging pogroms... has American business no ethics at all anymore?"
Donna Halper


QUI INVENTERA AUSCHWITZ?

Tempête dans le Landerneau judéo-parisien. Jean Kahn, qui est couvert de prestiges divers, président du consistoire central, ne peut pas pifer Moïse Cohen, président du consistoire de Paris. C'est un schéma classique. Kahn a dit à Cohen: "Si Auschwitz n'avait pas existé, il y a de fortes chances que vous l'auriez créé." Le Monde (31 mars 2000, p. 12) appelle ça un "dérapage". Le milieu se tétanise à mort. Le gefilte fisch se convulse en pleine poêle. Une délégation de kohanim est venue prier Kahn de bien vouloir démissionner. Le vieux se rebiffe et se recampe. Il insiste, il maintient. Y a du rififi. Les shofar vont chauffer.

Nous, quand on les voit se jeter Auschwitz à la gueule, on se marre doucement, on comprend bien qu'ils sont timbrés, que le ciboulot est sérieusement atteint, qu'il faudrait tous les fourrer à Sainte-Anne, et on se pose des questions: En quoi consiste donc le consistoire?
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