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Actualités
de septembre 2000
SITUATION INTERIEURE FRANÇAISE
L'AAARGH ne pouvait rester
silencieuse en ces temps de grondements sociaux. Nous n'avons
aucune idée de ce qui pourrait se passer en France, aujourd'hui,
pour mettre fin à l'atmosphère épouvantable
qui règne sur le pays depuis quelques années mais
nous ne pouvons nous empêcher d'attendre LA REVOLUTION.
Et, en atttendant, la sagesse chinoise nous a inspiré ce texte sur la clique qui nous mène
à la baguette: voleuse, menteuse, servile et contente
d'elle-même ("Je refuse de négocier", disent-ils
depuis vingt ans, ces ministres qui ne sont élus par personne
et qui prétendent tirer de cette vacuité une légitimité
sans pareille, un pouvoir personnel qui ne parle qu'à la
première personne du singulier). A rapprocher de nos commentaires
sur le livre de Finkelstein, dont nous donnons la traduction
française.
SAINTE
ANNE
Le Vatican accueille une
exposition consacrée à Anne Frank, avec des photos
et toutes les éditions du Journal parues dans tous
les pays. Passionnant. Selon certaines sources poches de la Curie,
cett exposition viserait à embêter le professeur
Faurisson qui est un athée déclaré, en carte.
Source: Jewish Telegraphic Agency, 2 août 2000
L'ART
DE COMPUTER
- Yad Vashem is currently
involved in a massive computerization project of all the names
that are held in our archives-both on Pages of Testimony and
on lists. In addition to the 2 million names on Pages of Testimony,
and one million names on lists collected from various sources,
Ceci est l'aveu que Yad Vashem,
qui travaille depuis 50 ans, possède 3 millions de noms
de victimes de l'Holocauste dans ses archives.
- there are at least
10,000 more lists (deportation lists, property lists...) stored
in Yad Vashem's archives, containing millions of names.
On voit immédiatement
que ces listes supplémentaires vont faire double emploi.
si elles comportaient des noms qui n'étaient pas inclus
dans la compilation des 3 millions, on le saurait, après
50 ans...
- Yad Vashem intends to
eventually computerize these lists in order to create the Jewish
people's central database of Holocaust victims.
Nous attendons ce moment depuis
longtemps. Yehuda Bauer,
en poste depuis 1966, après
le court triomphe de sa créature Lipstadt devant le tribunal
de Londres, commence à prendre sa retraite. Nous souhaitons
la bienvenue au nouveau directeur de l'institut de recherche sur
l'Holocauste de Yad Vashem, qui présente d'excellentes
lettres de créance. Qu'on en juge:
Professor
David Bankier, the Solomon and Victoria Cohen Professor at the
Hebrew University, Head of the university's Antisemitism and
the Holocaust Studies Section, and visiting Professor at universities
in London, the US, South Africa and South America, has been named
Head of Yad Vashem's International Institute for Holocaust Research
as of August 1st 2000. Bankier, born in Germany in 1947, takes
over from predecessor Professor Yehuda Bauer, who will continue
his active role at the International Institute in an advisory
capacity. Involved in the development of Jewish studies centers
in Latin America, and the promotion of academic publications
in Spanish, in recent years Bankier's research has focussed on
relations between Jews and non-Jews in occupied Europe, the interaction
between propaganda and political mobilization during the war,
the emigration of Jews from Germany and the rehabilitation of
their community life in Latin America, and the position taken
by German anti-Nazi exiles on the "Jewish question".
Il nous semble que le domaine
de "l'interaction entre la propagande et la mobilisation
politique pendant la guerre" est un excellent sujet, propre
à montrer le dessous des cartes. Nous nous y intéresserons
aussi.
- The aim of the International
Institute for Holocaust Research, established in 1993 as an
independent academic unit of Yad Vashem, is the expansion of
the scope of research work
on the Holocaust and the promotion of advanced research projects.
-
Rappelons les principaux sites
des gardiens du Temple:
The
Conference on Jewish Material Claims Against Germany
Massuah-The
Institute for the Study of the Holocaust
Beit
Theresienstadt
Beit
Hatefutzoth-The Israel Diaspora Museum
American
Society for Yad Vashem
United
States Holocaust Memorial Museum
The
Simon Wiesenthal Center
Surivors
of the Holocaust Visual History Foundation
YIVO
Institute of Jewish Research
JewishGen:The
Official Home of Jewish Genealogy
Amcha-Israeli
Centers for Holocaust Survivors and Second Generation
LA
GROSSE MADELEINE
- Les États-Unis
semblent parfois un vaste terrain homogénéisé
duquel la critique est absente; il s'y passe néanmoins
des événements qui rappellent que le contraire
y existe aussi. Ainsi, la semaine passée à l'université
de Californie à Berkeley, un geste de contestation a fini
par ébranler l'establishment états-unien jusqu'aux
plus hauts rangs du gouvernement. Doyenne du célèbre
système universitaire de l'État, l'école
de Berkeley, autrefois le centre d'une véhémente
opposition contre la guerre du Vietnam, semble reprendre son
ancien rôle. Pour marquer la fin de l'année académique,
les organisateurs du Dies Academicus ne lésinent
généralement pas sur les moyens. Des prix d'un
grand prestige sont en effet décernés à
des étudiants particulièrement brillants. En outre,
le discours d'honneur principal est prononcé par un personnage
de renommée mondiale.
Pour la cuvée 2000, la tâche est revenue à
Madeleine Albright, secrétaire d'État aux Affaires
étrangères. Une intervention qui doit normalement
faire suite au discours d'accueil d'une étudiante. Un
honneur dévolu cette année à Fadia Rafeedie,
immigrée palestinienne, qui, en plus d'avoir récolté
la médaille d'honneur suprême de l'Université,
a fini première de sa classe.
Soucieuse du contenu d'un discours qu'elle retravaille sans cesse,
Mme Rafeedie a été pressée par des autorités
universitaires désireuses de connaître la teneur
de son texte, afin de le transmettre à Mme Albright. Cette
dernière prétextait vouloir parler de l'étudiante
dans son propre discours et faire un enchaînement convenable.
Craignant la censure et apportant en outre des retouches à
son texte jusquà la dernière minute, Fadia Rafeedie
ne signale rien au rectorat. Pour leur part, les autorités,
tant gouvernementales qu'universitaires, craignent des propos
désobligeants de la part d'une immigrée peu susceptible
d'être correctement assimilée, donc en mesure d'apprécier
les dirigeants de ce merveilleux pays où elle a eu la
chance de pouvoir s'installer.
- Au début de
la cérémonie, on annonce que Madeleine Albright
parlera en premier, puis partira, horaire chargé oblige.
Mme Rafeedie aurait l'outrecuidance d'énoncer un seul
mot malencontreux que la secrétaire d'État ne l'entendra
de toute façon point.
Mais... c'est compter sans les étudiants.
- A peine installée
sur le podium, Mme Albright voit le devant de l'immense aula
[Note de l'AAARGH: pour faire croire à leur légitimité
intellectuelle, et parce qu'ils pensent sincèrement que
les universités sont une invention grecque (!), les Américains
adorent employer des mots latins pour parler de leurs écoles]
envahi par des jeunes qui déroulent une bannière
sur laquelle est inscrite: «Madeleine Albright est une
criminelle de guerre ». De plus, un tonnerre de huées
empêche l'oratrice de commencer. Les forces de sécurité
procèdent vite à une évacuation. Le discours
commence. Mais, à mi-phrase, la voix de l'oratrice, pourtant
relayée par haut-parleur, reste noyée par un public
qui scande: «Mettez immédiatement fin aux sanctions
en Irak !» Nouvelles bannières, nouveaux agents
de sécurité, nouvelle salve de quolibets, et nouveaux
étudiants brusquement traînés hors de la
salle; puis nouvelle minute de calme et, brusquement, tout recommence.
Et ça semble s'éterniser!
- Son discours enfin
terminé, la secrétaire d'État se dirige
précipitamment vers une sortie d'urgence pour atteindre
sa voiture. Mais, dehors, elle se trouve face au « Comité
de non-accueil », à des banderoles, à une
foule en colère et à un rugissement d'injures.
Elle finit à plat ventre sur le siège arrière
de sa voiture, s'efforçant de se cacher par crainte de
devenir la cible de projectiles de toutes sortes.
- A l'intérieur,
Fadia Rafeedie oublie son discours, si soigneusement travaillé,
et se met à dénoncer celle qui «commet des
abominations». Une personnalité que l'université
venait de qualifier «de plus illustre femme de notre époque»
(Américains toujours modestes et sympathiques). Et l'étudiante
palestinienne de rappeler au public une allocution de Madeleine
Albright, dans laquelle elle déclarait que la politique
étrangère des États-Unis valait bien la
mort de 5000 enfants irakiens chaque mois. Un chiffre qui coïncide
avec le nombre de personnes réunies dans l'aula pour la
cérémonie, a relevé l'étudiante.
Si son discours improvisé fut peut-être moins élégant
que celui initialement prévu, il n'en resta pas moins
éloquent, à en croire le public. A la fin du plaidoyer,
ce dernier, debout, inonde l'immense salle de ses applaudissements.
Une journée que Madeleine Albright n'est pas près
d'oublier. ([Note de l'AAARGH: les hommes cultivés reconnaissent
là la pratique universitaire du quolibet, quod libet
en latin médiéval, qui désigne un débat
entre maîtres et étudiants dans les universités
médiévales (et chacun sait que l'université
est une invention du moyen âge et non de la Grèce!)
Robert James Parsons
Finalités, Juin-Juillet 2000, Numéro 256,
p. 5-7, édité par le Centre de documentation civique,
Case postale 335, CH-1001, Lausanne.
Un lien plus complet en anglais : "They Dignified Our University:"
- Anti-Sanctions Protesters Rock Berkeley's Commencement, by Nadine
Naber and Fadia Rafeedie .
MAUVAIS
BERGER
Un professeur
de français jugé en appel pour négationnisme
Il avait tenu
ces propos en cours
METZ de notre envoyé spécial
Pour beaucoup de ses élèves, Jean-Louis Berger
est assurément un bon professeur de français. Sa
voix est, certes, " un peu monotone", mais, sur le
fond, rien ne peut lui être reproché. Pourtant,
le 30 mars 1999, il a fait l'unanimité contre lui dans
les classes de 3eB et 3eD du collège La Paraison de Lemberg
(Moselle). Avant d'examiner le programme du jour, consacré
aux subtilités de l'argumentation, M. Berger aurait tenu,
pendant près d'une heure, des propos révisionnistes.
Prétexte à ce déballage nauséabond:
une pièce de théâtre qui, quelques jours
plus tôt, avait été donnée dans l'enceinte
de l'établissement. Tirée du roman de Hans
Peter Richter, la pièce, Mon Ami Frédéric,
évoque les persécutions subies par un enfant juif
dans l'Allemagne nazie d'avant-guerre. Selon le témoignage
des élèves, Jean-Louis Berger aurait admis que
les comédiens avaient été excellents mais
que, sur le fond, la pièce omettait d'évoquer le
contexte économique et politique de l'Allemagne de l'entre-deux-guerres.
Et le professeur d'argumenter plus avant: la déclaration
de guerre " était le fait des Alliés",
Hitler en étant la " victime"; les vrais responsables
du déclenchement du conflit étaient les juifs qui
auraient " mis le feu au Reichstag", le Parlement allemand;
les camps de concentration n'étaient " que des camps
de travail", alors que, dans les fours crématoires,
ne brûlaient que les " déchets"; les chambres
à gaz " servaient à la désinfection
pour éviter la propagation des maladies"; le nombre
de morts dans les camps étaient bien moins important que
celui donné par l' "histoire officielle".
- Des élèves
interpellent M. Berger, lui rappellent que leurs professeurs
d'histoire tiennent un tout autre discours sur la question.
" Ils sont tenus d'enseigner la version officielle",
aurait rétorqué le professeur de français.
L'explication n'a pas convaincu le jeune Samuel qui, rentré
chez lui, alerte ses parents. Choqués, ceux-ci font part
de leur indignation au principal du collège, qui ordonne
une enquête administrative avant de saisir le procureur
de la République.
- Poursuivi pour "
négationnisme", Jean-Louis Berger a été
condamné, le 15 mai, par le tribunal correctionnel de
Sarreguemines, à dix mois d'emprisonnement avec sursis
et à payer 10.000 francs de dommages et intérêts
à chacune des sept parties civiles: les parents du jeune
élève, deux associations de déportés,
la FSU, la LICRA, le MRAP et la Ligue des droits de l'homme (Le
Monde du 17 mai). Ayant interjeté appel de ce jugement,
M. Berger s'est retrouvé, mercredi 9août, devant
la cour d'appel de Metz pour être de nouveau jugé.
- Agé de cinquante-quatre
ans, le professeur de français, suspendu de ses fonctions
depuis les faits, est un homme maigre, vêtu sobrement d'une
chemise blanche au col déjà bien élimé
et portant une cravate d'un bleu marine aussi strict que celui
de son pantalon. " Un père de famille honnête
et pacifique", jure-t-il, qui revendique le droit de parler
de ce qu'il qualifie de " tabou". Se disant "
victime de l'animadversion" du principal du collège,
il "réclame justice". " J'ai cherché
à développer l'esprit critique de mes élèves,
j'ai mené cette action par respect pour eux", soutient-il.
Chacune de ses interventions suscite de vives réactions
dans la salle, composée presque exclusivement d'anciens
déportés venus en nombre.
" Il est de notoriété publique que je suis
membre du Front national, poursuit M. Berger. Pendant la pièce,
j'ai constaté que mes élèves se retournaient
vers moi pour épier mes réactions. C'est pour cela
que j'ai éprouvé le besoin d'en parler en classe.
Ce spectacle, monté par mes collègues, avait pour
but de montrer que ce qui s'est passé en Allemagne dans
un régime nationaliste pouvait se reproduire en France
si les nationalistes arrivaient au pouvoir. C'est moi l'offensé,
moi l'agressé."
La présidente de la cour, Florence Staechele, intervient:
" Veuillez changer de ton!" M.Berger insiste: "
Mettez-vous à ma place.""Certainement pas",
lance la présidente avant d'entrer dans le vif du sujet.
"L'incendie du Reichstag par les juifs? " Les élèves
n'ont pas compris ce que j'ai expliqué." La version
officielle enseignée par les professeurs d'histoire? "
On peut ne pas dire la vérité en cachant certaines
choses, on appelle ça le mensonge par omission. Je voulais
expliquer à mes élèves qu'on ne leur disait
pas tout." Les Alliés qui seraient à l'origine
du conflit?
" C'est une vérité historique: la Grande-Bretagne
a déclaré la guerre à l'Allemagne, suivie
de la France." " Vous jouez sur les mots, coupe la
présidente. Vous accusez les autres de manipulation, mais
c'est vous qui manipulez."
Pour l'essentiel, l'enseignant reprend l'argumentation développée
dans d'autres prétoires par les tenants du révisionnisme.
Pour donner du poids à son propos, il brandit des articles
de presse ou des textes de chercheurs du CNRS prouvant, selon
lui, que le régime nazi a fait moins de morts que le chiffre
généralement admis. Le procédé est
classique et M. Berger a beau faire, il ne convainc pas l'auditoire
de sa bonne foi. Il nie ce qu'on lui reproche, mais Mme
Staechele lui rappelle qu'une publication révisionniste
belge l'a largement soutenu depuis sa mise en cause. De la même
manière, l'avocat général, Pierre Chevalier,
qui requiert douze mois d'emprisonnement avec sursis, précise
que M. Berger a participé à un colloque révisionniste.
Refusant d'entrer dans le débat sur le négationnisme,
l'avocat de Jean-Louis Berger, Me Eric Delcroix, a soutenu, comme
il l'avait fait en première instance, que l'affaire était
prescrite. " La phobie monomaniaque [des juifs] de Hitler
est perpétuée par des gens qui, sous couvert de
liberté d'expression, d'esprit critique, veulent obtenir
le droit de remettre le couvert", a plaidé, pour
sa part, Me Raphaël Nisand, avocat des sept parties civiles.
" M.Berger est en quelque sorte un nazi sans les bottes,
qui distille son venin à ses élèves."
La cour rendra son arrêt le 27 septembre.
Acacio Pereira
Le Monde, 11 août 2000
Rappelons les positions syndicales
Communiqué
de presse du 22 mars
- PROCÈS
DU PROFESSEUR ACCUSE DE RÉVISIONNISME
La FSU se félicitede la fermeté du réquisitoire
du procureur de la République
Le procès de J.L BERGER (professeur de lettres au collège
de Lemberg en Moselle) a eu lieu au tribunal de Sarreguemines.
- La FSU, qui s'était
portée partie civile au côté des associations
anti-racistes, était représentée par Hubert
DUCHSCHER au titre de la direction nationale, J. F. QUANTIN (FSU
Moselle), René CASSUER (SNES Moselle), Angèle BECKRICH
(SNUIPP Moselle).
- Le réquisitoire,
ainsi que les témoignages, étaient accablants pour
l'accusé qui, non seulement n'a exprimé aucun regret,
mais a justifié son attitude et ses déclarations.
La FSU se félicite du travail rigoureux de J. M. FISCHER
(Principal du collège au moment des évènements)
qui a permis d'établir les faits de façon impartiale
et irréfutable.
C'est la première fois que l'application de la loi GAYSSOT
est requise contre un enseignant de collège qui abuse
de l'autorité morale que lui confère son statut
pour manipuler des adolescents et inculquer des thèmes
négationnistes, contraires à la réalité
historique. C'est l'image de la profession enseignante qui est
ternie et c'est aussi pour cela que la FSU demande réparation
en se portant partie civile.
- En pleine semaine nationale
d'Education contre le racisme, cette triste affaire nous rappelle
l'importance de l'engagement de la communauté éducative
contre le racisme, la xénophobie et l'antisémitisme
et toutes autres formes de discriminations et négationnisme.
En ce sens, la FSU et ses syndicats concernés resteront
vigilants, en particulier pour que l'Education Nationale tire
toutes les conclusions du jugement qui aura lieu le 15 mai 2000.
http://www.fsu.fr/actu/2000/mars/000322cp.htm
LA
VENTE CONTINUE PENDANT LE PILLAGE
AFP: "Israël:
la construction dans les colonies de peuplement juives sur les
territoires palestiniens a connu un essor impressionnant au premier
trimestre 2000, selon une étude publiée mardi 22
août [2000] par le mouvement anti-annexionniste israélien
La Paix Maintenant. Un millier de maisons ont été
mises en chantier entre janvier et fin mars, contre 750 au premier
trimestre 1999. Comparée au dernier trimestre 1999, la
hause est encore plus spectaculaire et atteint 81%. Elle est
marquée par une hause de 141% des mises enchantier de
constructions privées "(Le
Monde, 24 août 2000).
Commentaire: On remarque que
toute en essayant de nous bourrer le mou avec des histoire de
"paix", le gouvernment Barak continue d'étendre
ce qui est une arme de guerre, l'implantation des colons. Signalons
au passage que c'est la totalité de la Palestine qui est
un territoire palestinien et que les immigrants juifs, quels qu'ils
soient, n'ont aucun droit sur cette terre. il ne peuvent s'approprier
cette terre que par la force ou des manoeuvres frauduleuses.
Le fric qui permet ces constructions vient de l'é"tranger,
soit qu'il ait été donné, soit qu'il ait
été extorqué, comme on l'a vu en Suisse,
en "répération" du prétendu "génocide
des juifs". La communauté internationale se fait donc
complice d'un frime contre l'humaniuté: celui qui consiste
à chasser un peuple tout entier de chez lui. C'est le dur
travail qu'imposent les sionistes aux juifs morts victimes du
nazisme: ils doivent croître et se multiplier pour rapporter
toujours plus de sous. Les gens qui font ainsi travailler les
cadavres viennent en outre nous donner des leçons de morale.
DISCUTER
LA DISCUSSION
Certains universitaires américains
semblent croire qu'il y a un débat. Ils se réfèrent
à la déposition
de de l'un d'entre eux, le professeur McDonald, au procès
de David Irving, en février 25000, à Londres. Voici
un avis posté par un collègue de McDonald:
Albert F. Gunns,
Professor
Department of History
California State University, Long Beach
History 290A
Spring Semester 2000
- Study Documents
on the Holocaust Debate
Even though more than half a century has passed since the end
of World War II, the subject of the mistreatment of Jews (and
other groups) at the hands of the Nazi regime in Germany is still
an acutely sensitive one. Perhaps because the enormity of the
Holocaust is beyond the ability of any one person to comprehend
fully, there are those who would deny that it existed at all
or, at least, that it was as extensive as is commonly believed.
The record of those who perished--possibly millions--is not as
complete as many would wish. The tongues of those who survived
to bear witness are being silenced by time.
The shock and outrage of the Holocaust have touched the collective
conscience as few other twentieth century events have done. For
some it is a demonstration of the horrifying depths to which
human evil can plunge, a testament that present and future generations
must never be allowed to forget. To a smaller number of others
it is an overheated fantasy that distorts the reality (albeit,
possibly still grim) of documentable historical events.
The debate's volume was turned up a bit recently when a
well-known British historian, David Irving, brought a libel suit
in an English court against another historian, Deborah Lipstadt, and her publisher
for identifying him in print as being among the "Holocaust
deniers." The case generated a lot of attention internationally,
and Irving lost the suit.
Among those who testified in Irving's behalf was a member of
the CSULB faculty. His testimony and writings have generated
attention and argument (surprise!) in the campus community. The
controversy does not necessarily center on Holocaust denial,
but it does go to the very heart of academic freedom and the
pursuit of truth. Much of this discussion has been through the
medium of widely distributed campus e-mail, some of which is
reproduced in the documents linked below. Check back for updates.
Document 1 (Sievers)
Document 2 (Fiebert)
Document 3 (MacDonald)
Document 4 (Schwartz)
Document 5 (MacDonald 2)
Document 6 (Fleck)
Document 7 (Fiebert 2 -- 5/8)
Document 8 (George -- 5/8)
Document 9 (Richmond -- 5/8)
Document 10 (Noble -- 5/8)
Document 11 (Richmond 2 -- 5/8)
Document 12 (MacDonald 3 -- 5/9)
Document 13 (George 2 -- 5/9)
Document 14 (Weinstein -- 5/9)
Document 15 (MacDonald 4 -- 5/10)
Document 16 (Smith -- 5/10)
Document 17 (Fiebert 3 -- 5/10)
Document 18 (George 3 -- 5/11)
Document 19 (MacDonald 5 -- 5/11)
Students
in History 290A are urged to read these exchanges carefully and
pursue the Web links referred to therein. PLEASE DO NOT CONTACT ANY OF THESE CORRESPONDENTS
DIRECTLY. If you have comments to make (as you should), please
send them to the instructor ([email protected]). They will be posted on this
site with your e-mail address if you wish to have replies from
others (assumed unless you state otherwise).
Kevin McDonald répond:
To
view my reply to the newtimes l. a. article and replies to
my colleagues in the college of liberal arts at california state
university-long beach, click here.
HISTOIRE
SANS FIN
Günter Deckert, prof de
langues, est en prison depuis plus de 5 ans, en Allemagne, pour
avoir traduit en public (un public privé!) une conférence
de Fred Leuchter en 1991. C'est l'Allemagne.
Il existe un livre sur son cas, avec beaucoup de documents. Il
est édité par Gunther Anntohn et Henri Roques, Der
Fall Günter Deckert. Märtyrer für Forschungs-,
Mainungs- und Redefreiheit im Spannungsverhältnis von Geschichte/"Zeitgeschichte",
Justiz und Politik, publié par DAGD/Germania Verlag,
Weinheim, ISBN 3-9803070-1-8. le livre est peut-être disponible
chez VHO.
Nous en avons
trouvé quelques éléments sur le Net.
GRANDE
GIDOUILLE
C'est avec un malheureux retard
que nous sommes informés de cette grande nouvelle: le professeur
Vidal-Naquet, haute Conscience de Notre Epoque, réfuté
de partout, grenouilleur honoraire dans les couloirs de l'EHESS,
Grand Inquisiteur de la république des Lettres, invité
du Quai d'Orsay à parcourir le monde avec une seule et
unique conférence de dénonciation des révisionnistes,
trompeur répété et offreur d'excuses à
répétition, préfaceur acharné et postfaceur
régulier, signataire de tout, engagé par tous les
bouts, a reçu le grade d'officier de la Légion d'Honneur,
grâce à son dévouement total à la cause
antirévisionniste.
Nous savons maintenant, grâce
à lui, pourquoi il nous poursuit de son amère vindicte.
Il a écrit ses mémoires dans lesquels il s'offre
avec une insoutenable grossièreté à l'admiration
des foules. Ce type se croit parfaitement admirable. Et il passe
aux aveux: il n'aimait pas tellement son père, qui le tenait
pour mou et lâche. Et donc, quand son père, après
avoir fait le jobard avec les Allemands, s'est trouvé arrêté
et déporté, le jeune Pierre s'est beaucoup réjoui.
Il pouvait enfin mener une vie de jeune homme. C'est beaucoup
plus tard, qu'il a commencé à développer
un sens de la culpabilité, en premier lieu celle de ne
pas avoir éprouvé de sentiment de peine et de tristesse
quand son père a été arrêté.
Il se cramponne donc à une image qu'il a dû se forger
avec ses lectures de gare, sur la façon dont son père
est mort en Allemagne ou en Pologne. Cette mort ne fait pas de
doute, mais PVN n'a jamais su et ne saura jamais ce qui s'est
passé exactement. Donc ceux qui veulent chercher ce qui
s'est exactement passé viennent réveiller chez ce
gros bouffi d'orgueil un sentiment de honte et de faute indélébile.
Sa froideur, son égoïsme, étalé avec
cette insoutenable suffisance tout au long de ses deux volumes
de mémoires, il nous les fait payer du poids du seul sentiment
qu'il connaisse et qui l'a charpenté, la haine. Et maintenant,
elle lui vaut des décorations. C'est génial.
STARMANIA
L'un des gérants du site
aministia, qui nous chie dans les bottes depuis pas mal de temps,
est un certain Oreste Scalzone, ancien petit chef à Potere
Operio, et ensuite à Autonomia operia, aux alentours de
1968 en Italie. Il fut ensuite mêlé aux sombres histoires
des années de plomb. Arrêté en 1979, élargi
pour raisons de santé, il s'est réfugié à
Paris en 1980. Après divers procès, il a été
condamné définitivement en 1987 à 9 ans de
prison, pour subversion et bande armée.
Il est maintenant associé à l'entreprise kagébiste
de Denainkx, le Pol Pot d'Aubervilliers. Scalzone vient de faire
faire un film sur sa complaisante personne qu'il a présenté
au festival de Locarno, "Addio Lugano bella". Le narcissime
inhérent à ce genre d'ânerie ne lui a pas
fait pousser l'audace jusqu'à se rendre lui-même
à Locarno, en Suisse. Encore un qui n'a pas confiance dans
les services secrets de son pays. Il ferait mieux de continuer
à se filmer le nombril. Du léninisme à l'amielisme,
beau parcours. Mais là, au moins, il ne tue personne et
il n'emmerde personne.
NAZISME
SANS CONSCIENCE
Le parti socialiste autrichien,
qui est une sorte d'homologue de notre auguste parti socialiste-héritier-de-la-SFIO
et des grandes traditions de la lutte ouvrière, a appelé
les autres partis autrichiens à regretter en choeur d'avoir
recruté des anciens nazis. Et le parti a cru bon de faire
son auto-critique: "Les sociaux-démocrates reconnaissent
leur part de responsabilité pour des erreurs et des omissions
[...] et appellent à un ré-examen du passé"
a déclaré Alfred Gusenbauer, président du
SPÖ.
Dans les années 60-70, et en particulier sous le direction
de Bruno Kreisky, juif antisioniste, plusieurs anciens nazis ont
été ministres, vingt ou trente ans avant Haider;
ça la fout mal. On comprend les vertueuses indignations
d'un journal comme Le Monde, qui avait pourtant recruté,
lui, quelques anciens vichystes (La Reynière) et quelques
anciens SS (Niedergang), qui n'étaient pas plus mauvais
bougres que les autres.
POLICE
CYBÉRIENNE
- Samedi 5 août,
l'agence officielle Chine nouvelle a annoncé la mise en
place d'unités de police spéciales pour surveiller
les réseaux informatiques. Destinées à «administrer
et maintenir l'ordre», selon l'agence Reuters, ces sections
devraient davantage s'intéresser aux cas de fraude et
de criminalité sur l'internet qu'à la surveillance
du contenu proprement dit.
Une vingtaine de villes et de provinces seront bientôt
équipées d'agents de police spécialisés
dans la sécurité du réseau; elles suivront
l'exemple de la province orientale de Anhui déjà
pourvue d'une force de police internet.
[...] Ces mesures visent à prévenir les risques
de fraude et de crimes commis sur l'internet et accrus par l'augmentation
des internautes, car selon une enquête du China
Internet Network Information Center, ceux-ci ont atteint les 17 millions
au mois de juillet.
Cette fois, avec ses nouvelles unités de police des réseaux,
plus rien ne devrait permettre aux internautes chinois de sortir
du droit chemin.
- Par Marjorie Sylvain
On se demande ce qu'attendent
les autorités françaises pour suivre cet exemple
qui les brûle d'envie.
INTERFLIC
OU INTERNET ?
- Combattre
le racisme sur Internet grâce à la coopération
Selon Antonio Vitorino, commissaire européen chargé
de le justice et des affaires intérieures, il faut prendre
des mesures juridiques contre la cybercriminalité et ce
à un niveau international, car Internet dépasse
le
frontières nationales.
Le commissaire a déclaré aux représentants,
lors de la conférence intitulé "The Internet
and the changing face of hate " (Internet et le nouveau
visage de la haine), que beaucoup d'organisations internationales
prennent au sérieux la menace mondiale que représente
la criminalité électronique. "Nous avons déjà
entrepris une action au niveau international, a-t-il expliqué.
En 1997, les pays du G8 ont adopté un plan d'action en
10 points visant à lutter contre la criminalité
liée aux high-tech, auquel le Commission participe. Le
Conseil et le Parlement européens ont adopté en
1999 un plan d'action pour un Internet plus sûr grâce
à la lutte contre le contenu illégal ou préjudiciable
sur les réseaux mondiaux. Ce plan d'action prévoit
une aide financière pour différentes initiatives
communautaires visant à résoudre les problèmes
des contenus " indésirables " sur Internet.
Un plan budgétaire a déjà été
mis en place jusqu'à l'année 2002, sous la direction
de la Commission européenne.
- Antonio Vitorino a
promis que la commission préparerait cette année
les grandes lignes d'une politique globale de lutte contre la
pornographie enfantine, le racisme et la xénophobie sur
Internet, en s'appuyant sur des principes de reconnaissance mutuelle,
en dispensant une formation au personnel chargé de l'application
des lois, en établissant des liens entre les fournisseurs
de services Internet et les opérateurs de télécommunications
et en ayant recours à la police scientifique pour effectuer
des recherches sur les ordinateurs et analyser les données.
L'Europe, c'est vraiment
le pied.
D'après le communiqué de presse Cordis focus, 17.07.2000.
COOL
RAOUL
Raul Hilberg, interrogé
par le journaliste brésilien Carlos Haag à propos
du livre de Norman Finkelstein, The
Holocaust Industry:
Aujourd'hui, il
est plutôt impopulaire et son livre ne sera certainement
pas un succès d'édition mais ce qu'il dit est vrai
pour l'essentiel, bien que ce soit incomplet. Il s'agit plus
d'un compte rendu de journaliste que d'une étude approfondie
du sujet, qui serait nécessairement beaucoup plus longue.
Il n'est pas nouveau du tout de dire que l'holocauste a été
utilisé pour assurer la Palestine aux juifs et nous savons
quelle a été son importance pour la création
d'Israël. Néanmoins, ce sera un rappel utile pour
la communauté [juive]. Il a raison également quand
il dit qu'aujourd'hui personne ne parle de ce sujet aux Etats-Unis:
en 1968, une encyclopédie locale bien connue m'a demandé
d'écrire un article sur l'hololcauste et ils voulaient
que je ne parle que de Dachau et de Buchenwald parce qu'Auschwitz
ne les intéressait pas; ces sujets étaient censurés.
Je suis d'accord quand il dit qu'on surestime le nombre de survivants
et que le concept est mal défini (il ne désigne
pas seulement les victimes des camps) et il est vrai qu'un nombre
exagéré de demandes d'indemnités est fait.
Il y a quelque chose de radicalement mauvais dans cette exploitation
parce quec'est un domaine qui ne devrait pas servir à
gagner de l'argent et je dois confesser que j'ai trouvé
toute l'affaire avec les banques suisses troublante. La communauté
juive américaine est très prospère et il
n'y a aucune raison pour eux de demander de l'argent aux Suisses.
Cela me semble obscène. (Valor, Brésil, 4 août
2000)
- Today he is rather
unpopular and his book will certainly not become a best seller,
but what it says is basically true even though incomplete. It
is more a journalistic account than an in depth study on the
topic, which would need to be much longer. To say that the Holocaust
has been used in order to secure Palestine for the Jews is nothing
new and we know how important it was in the creation of Israel.
Nevertheless it will be a bitter yet necessary reminder to the
community. He is also right when he argues that nobody talked
about this topic in the USA: in 1968 a well known local encyclopedia
asked me to write an article on the Holocaust and they only wanted
me to talk about Dachau and Buchenwald because they were not
interested in Auschwitz; these topics were censored. I agree
with him that people overestimatethe number of survivors and
that the concept is ill-defined - it includes not only the victims
of the camps - and it is true that there an exaggerated number
of compensation requests are made. There is something radically
wrong in this exploitation because it is an issue that should
not be used to make money and I must confess that I found the
whole affair with the Swiss banks disturbing. The Jewish-American
community is very prosperous and there is nos reason for them
to ask the Swiss for money. That seems obscene to me.
Valor (Brazil), 4. August 2000.
Source: www.normanfinkelstein.com
LÉGENDES
URBAINES
Il y a des gens qui veulent s'attaquer
aux canulars (en anglais: hoax) et aux rumeurs (en anglais: légendes
urbaines). Ils font donc un site
pour traquer les âneries qui circulent sur le Net, et
dieu sait qu'il y en a (c'est un site français, mais c'estt
tellement plus "jeuuuune" de le dire en anglais, la
langue de la liberté). Voici leur petit édito:
- "Des milliers
d'e-mails relatant de fausses informations circulent sur le réseau.
La plupart du temps alarmants, ces messages ne sont en fait que
des hoax (canulars). Avec votre aide nous allons nous efforcer
de rétablir la vérité et de lutter contre
ces mensonges électroniques. Participez à cette
action en rejoignant l'équipe de HoaxBuster, écrivez
nous à: [email protected]."
ICONOCLASTE
La question de le représentation
de l'élément divin est au coeur des conflits théologiques.
Certaines religions l'interdisent, et interdisent la représentation
du vivant comme émanation divine. D'autres se sont divisées.
On se souvient de la querelle qui divisa Byzance pendant des siècles.
Les protestants, eux aussi, furent animés de la fureur
iconoclaste.
C'est certainement sur ce fonds théologique qu'il faut
placer la délicate question de la représentation
de la chambre à gaz. On a les iconoclastes dans le genre
Lanzmann. On a les iconodules, concepteurs staliniens d'Auschwitz,
proches de Walt Disney. Mais le premier, peut-être, à
avoir attiré l'attention sur la question de la représentation
pourrait être Albert Paraz, écrivain joyeux vivant,
interlocuteur de Céline et de Rassinier.
Dans un roman publié en 1949 par Les Horizons littéraires
(9 rue Clairaut, Paris, 17e), intitulé Remous, il
écrit cette phrase stupéfiante, et qui tombe un
peu comme un cheveu sur la soupe, qu'il met dans la bouche de
l'héroïne du roman: "Il est vrai que ces abominables
supplices dont toutes les polices de ce monde damné se
rendent coupables, je ne les vois pas, pas plus que je ne peux
me représenter une chambre à gaz". (page 537).
Cette impossibilité iconoclaste que Paraz constate pour
lui même en 1949 est encore celle dans laquelle nous nous
trouvons aujourd'hui. R. Faurisson a ensuite demandé à
cor et à cris une telle représentation graphique.
Il ne savait peut-être pas que Paraz, le futur préfacier
de Rassinier (Le Mensonge d'Ulysse) l'avait précédé
dans cette quête, comme le Petit Prince qui demandait, avec
la même obstination, qu'on lui dessinât un mouton.
ILS
SONT PARTOUT
Les révisionnistes sont
partout. Le Monde du 14 juin 2000, faisant une page sur
la guerre de Corée (1950-1953) s'est senti obligé
de mettre en bas de page un article de Philippe Pons, intitulé
"Les communistes ne furent pas les seuls à commettre
des atrocités". Merci à Chomsky et aux révisionnistes.
Il dresse une liste de massacres commis par les troupes américaines
et sud-coréennes qu'il n'était pas possible, jusqu'à
une date récente, d'évoquer "sous peine de
faire preuve de sympathies communistes". C'est ce même
sempiternel argument qu'on nous ressert tout le temps: vouloir
tenir un compte exact de ce qui s'est passé dans les camps
nazis reviendrait à "faire preuve de sympathies nazies".
Cet argument grotesque continue à prévaloir dans
la presse. Mais en Corée, on a le culte des ancêtres.
On n'oublie pas comment certains ont été tués.
C'est de la mémoire, de la vraie, pas du produit industriel
trafiqué qu'on fait prendre à nos contemporains
pour ce qui se mijote dans les cuisines familiales.
T'Y
PAS MORT?
La presse passe avec une certaine
discrétion sur la malheureuse absence de génocide
à Timor. On sait que l'imminence dudit génocide
avait enclenché une opération des Nations Unies,
menée par les Australiens, pour soustraire ce territoire
mal acquis des griffes de l'armée indonésienne.
Le génocide avait bien eu lieu, vers 1974-1976, mais à
l'époque les Nations Unies étaient aux abonnés
absents.
Comme, malgré l'existence bien réelle d'exactions
meurtrières, il n'y a pas eu, en 1998-1999, de génocide,
les parasites de plus en plus nombreux qui vivent de la dénonciation
des "génocide", voient leur tartine, pourtant
préalablement beurrée, leur passer sous le nez.
Ainsi Sydney Jones, une dame qui est directrice du "Bureau
des droits de l'homme" de l'appareil onusien qui administre
(provisoirement) Timor, "craint chaque jour un peu plus que
la justice soit victime des impératifs de la réconciliation
entre Timorais [...]" (Timor Information, juin 2000).
Ce genre de salopards, payés entre 5 et 10.000 $ par mois,
ose se plaindre du fait qu'on trouve une solution politique à
un conflit. Les justiciers droitsdel'hommesques préfèrent
le sang qui coule, ils s'en nourrissent, avec une belle conscience
nickelée. Bienfaisants génocides!
LES
PÈRES SÉCUTÉS
L'antisémitisme continue
à rapporter gros. Mais pourquoi fallait-il que ce soit
un propagandiste zolo, Henry R. Huttenbach, directeur et rédacteur
de The Genocide Forum (New York, juillet-août 2000) qui attire l'attention sur le fait que
les principaux persécutés, à notre époque,
sont les chrétiens. Il cite les violentes persécutions
pratiquées par les communistes chinois, les massacres opérés
en Egypte au détriment des Coptes, les massacres en Indonésie,
surtout à Amboine, le génocide qui enserre les populations,
largement chrétiennes, du Sud-Soudan, les violences au
Nigéria en en Inde. Il dit que 164.000 chrétiens,
de toutes les obédiences, ont été tués
en 1999, en une seule année donc. Laissons-lui ce chiffre.
"Ils ont été tués simplement parce qu'ils
professaint la foi chrétienne". Curieusement, Huttenbach
omet sur sa liste le gouvernement israélien et sa façon
de maltraiter les minorités chrétiennes ou la véritable
terreur qui s'abat sur les quelques juifs qui désirent
se convertir. [On sait que Vanunu, qui a dénoncé
ce qui se fabique dans l'usine atomique de Dimona, et qui, après
kidnapping à Rome, purge dix-huit ans de prison, dont dix
passé en isolement, a choisi, pour ne pas être solidaire
de sa société d'oppression, de se convertir au protestantisme.]
Huttenbach note que tous les
gouvernements tournent prudemment la tête, que le Vatican
et Cantorbury ne font pas tellement de raffut, que les organisations
juives spécialisées dans la défense
des minorités persécutées, ferment entièrement
leur gueule.
Il a raison, ce type-là.
Imaginons, qu'on massacre 164.000 juifs par an. Vous voyez?
REJET
Une décision
qui va dans le bon sens
-
- IRIS a pris connaissance
avec satisfaction du rejet par le Conseil constitutionnel des
formulations ambiguësdu troisième alinéa du
nouvel article 43-8 de la loi modifiant la loi n· 86-1067
du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication.
Cet alinéa, tel qu'il était rédigé,
suspendait une épée de Damoclès sur la tête
des hébergeurs en laissant la porte ouverte aux plaintes
les plus abusives et aux jugements les plus contradictoires.
Le Conseil a déclaré contraires à la Constitution
tant l'absence de précisions quant à la forme de
la saisine par un tiers que l'absence de détermination
des fautes qui pourraient être imputables à l'hébergeur
(le vague de la fameuse formule des "diligences appropriées").
IRIS se félicite d'avoir pris toute sa part dans la mobilisation
pour la défense de la liberté d'expression.
Elle rappelle cependantque le Conseil constitutionnel considère
"qu'il est loisible au législateur [...] d'instaurer,
lorsque sont stockés des contenus illicites, un régime
spécifique de responsabilité pénale des
'hébergeurs' distinct de celui applicable aux auteurs
et aux éditeurs de messages". Elle appelle donc tous
ceux qui se sentent concernés par la libre expression
des citoyens à rester particulièrement vigilants.
http://www.iris.sgdg.org
8 août 2000
ESPIONS
Les "espions juifs"
ont été condamnée en Iran, de façon
assez légère. Toute la presse a hurlé. Nous
avions dit que nous ne savions rien de ces gens-là mais
que le Mossad avait une vieille implantation en Iran. On connaît
les habitudes, maintes fois décrites, par Vincent Monteil
et Victor Ostrovsky, par exemple, de recruter des collaborateurs
bénévoles parmi les communautés juives locales.
Si, ensuite, les communautés juives sont soupçonnées
de participer à des opérations d'espionnage, il
suffit de s'en prendre au Mossad et autres services israéliens
qui en sont responsables.
Un journal israélien a croqué le morceau: au cours
de conversations diplomatiques secrètes les Israéliens
ont reconnu que ces gens, en Iran, travaillaient pour eux et ils
ont présenté des excuses aux Iraniens. Toute cette
campagne pour "sauver les 13 juifs iraniens" était
donc, encore une fois, du pur pipeau, de la manipulation de crétins
signataires et gentils. Nous y sommes habitués.
Jerusalem Post, August 9 2000
- Report: Israel
admitted Iranian Jews were spies
-
- By Douglas Davis
LONDON (August 9) - Israel has privately admitted to Iran that
the 10 Jews convicted of espionage by a court in Shiraz last
month were spying for Israel, diplomatic sources told the London-based
monthly newsletter Ad-Diplomasi.
The admission was reportedly made during secret meetings between
Israeli and Iranian officials at a Cairo hotel on July 31 and
August 1, in the presence of US Ambassador to Egypt Daniel Kurtzer
and Israeli Ambassador to Egypt Zvi Mazel.
A Foreign Ministry spokesman said last night that the report
was "nonsense."
The Iranian Revolutionary Court in Shiraz last month sentenced
10 of the 13 Jews initially charged to between four and 13 years
in jail. The remaining three were acquitted.
The Iranians reportedly accepted Israel's apology for the affair
and promised to commute the sentences after Israel admitted other
failed operations by the Mossad, such as the bungled wire-tap
attempt in the Swiss capital of Berne in February 1998.
According to the diplomatic sources, contacts between Israel
and Iran were initiated through third parties, but assumed a
more direct nature after the 13 Iranian Jews were accused of
spying for Israel.
The sources said contacts between Israel and Iran were also held
in the weeks preceding Israel's May 24 withdrawal from South
Lebanon.
As a result of the contacts, the two sides reached an undeclared
understanding designed to "facilitate" the IDF pullback
and to refrain from taking any steps that might jeopardize security
on Israel's northern border.
The sources say the Iranians promised that neither they nor Hizbullah
would do anything to obstruct the IDF withdrawal, nor would they
jeopardize the peace after Israel's withdrawal.
- (Herb Keinon contributed
to this report.)
C'est curieux: la presse
française n'a rien dit...
http://www.jpost.com/Editions/2000/08/09/News/News.10697.html
TRANSES
ALPINES
Le 17 juin, le judéocentriste-en-chef
au journal Le Monde, Nicolas Weill annonce qu'un historien
"révisionniste" vient d'être applaudi à
Paris. Il met des guillemets à "révisionniste".
Il s'agit d'Ernst Nolte, bien connu de nous, qui a participé
du 7 au 9 juin à un colloque organisé par un laboratoire
du CNRS appelé "Géode" et dirigé
par Stéphane Courtois, ancien disciple d'Annie Kriegel
et coordinateur d'un ouvrage totalement merdique intitulé
le Livre noir du communisme, qui fait un tabac dans toutes
les maisons d'édition de l'extrême-droite européenne.
On sait que Nolte et Furet ont publié une partie de leur
correspondance, que R. Faurisson, dans ses Écrits révisionnistes,
fait état des lettres qu'il a adressées au professeur
de Berlin. Weill est obligé de nous fournir ce succulent
morceau: "Si l'on s'étonne dès lors de le voir
néanmoins, dans La Guerre civile européenne,
parler des négationnistes en termes de "personnes
aux motivations variées mais souvent honorables",
avec lesquelles il conviendrait de polémiquer "objectivement",
il répond : 'Qui a tort intellectuellement n'est pas forcément
un homme mauvais'".
Il avait d'ailleurs bien fallu rendre compte de ce livre et c'est
un sous-fifre, Laurent Douzou, ancien plongeur de combat à
l'Institut du temps présent, qui s'y était collé
(Le Monde, 9 juin 2000). Tout cela devait amener une réponse
de Nolte, sobrement intitulée "Je ne suis pas révisionniste"
(Le Monde, 16-17 juillet 2000). Il y glisse cette petite
phrase: "La 'compréhension historique' doit être
à la base de toute critique rationnelle, aussi compréhensible
soit l'outrage moral". Nous ne disons pas autre chose.
On traduit un livre d'un autre
historien qui sent le fagot, sur un sujet ultra-sensible, Les
Interprétations du fascisme de Renzo de Felice (Ed.
des Syrtes). C'est un homme qui a renouvelé la compréhension
de la période, surtout par une monumentale biographie du
Duce. "De là à faire de Renzo De Felice, un
'révisionniste', il n'y a qu'un pas. Certains de ses collègues
le franchirent..." dit Daniel Vernet, qui est gros tas international
au journal Le Monde (2 juin 2000). En fait, dans le contexte
et dans la presse de l'Italie, on qualifie De Felice de "révisonniste",
sans penser à mal. Il révise, donc il est révisionniste.
Le mot n'est pas tabou. Mais passé les Alpes, il faut retirer
le mot qui ostraciserait définitivement. De Felice et Nolte
ont d'ailleurs pas mal de choses en commun. Ici, si quelqu'un
s'avisait de réviser un peu l'histoire dogmatisée
du fascisme, il devrait le faire en douce, en exhibant sa médaille
de la résistance à chaque page, ou sa carte du Parti.
Dans notre petit hexagone, si vous avez des idées et si
vous n'êtes pas communiste, ou socialiste, ou juif, ou franc
mac, ou homo, ou plusieurs de ces choses à la fois, vous
devez vous contenter d'écrire sur les déboires de
l'agriculture andine.
Toujours à propos de Nolte, voir
l'article de Jean-François Revel, papa de moine, dans
Le Point.
PAPOUS
PAS À POUX
- Congrès
papou pour "rectifier l'histoire"
JAYAPURA (Indonésie), 29 mai 2000 (AFP) - Le congrès
national sur l'avenir de la Papouasie occidentale, dont les organisateurs
ne cachent pas qu'il doit paver la voie à l'indépendance,
s'est ouvert mercredi dans l'enthousiasme populaire à
Jayapura, la capitale de la province indonésienne d'Irian
Jaya.
- Les travaux doivent
durer jusqu'à samedi. Le discours le plus court, -- et
le seul qui ait été hué -- a été
celui du gouverneur par intérim de la province, le vice-amiral
Musiran Darmosuwito qui, le visage fermé, a rappelé
que si dans l'Indonésie de l'après-Suharto "il
était possible d'exprimer ses idées il ne fallait
pas déborder du cadre fixé".
- Auparavant le gouverneur
avait précisé aux journalistes occidentaux que
le congrès devait suivre son ordre du jour officiel qui
est de "rectifier l'histoire de la Papouasie occidentale"
et qu'il "ne s'agissait pas de discuter de l'indépendance".
Prenant la parole juste après, Theys Eluay qui est avec
Tom Beanal le dirigeant papou le plus influent, n'a pas craint
de déclarer qu'il "était faux de dire que
la Papouasie c'est l'Indonésie" et de rappeler que
"de nombreux Papous ont été tués par
les Indonésiens".
- "Nous avons été
vendus par les Néerlandais et intégrés de
force à l'Indonésie, et l'Indonésie doit
le reconnaître car c'est un fait", a ajouté
le dirigeant sous les acclamations de la salle.
- La popularité
d'un tel discours inquiète certains représentants
de la communauté papoue, notamment parmi les organisations
non-gouvernementales qui craignent des "dérapages",
voire des "provocations".
- Elle pourrait, craignent-ils,
donner l'occasion aux autorités indonésiennes de
déclencher une répression qui liquiderait la société
civile qui commence à peine à émerger dans
cette région qui compte encore des tribus qui vivent à
l'âge de pierre.
L'impatience des politiciens jouant sur l'attente d'une population
ignorante excédée par la répression de l'armée
et encouragée par le relâchement du contrôle
de Djakarta pourrait créer une situation dangereuse y
compris dans ces milieux où l'on n'hésite pas à
juger la situation "potentiellement explosive".
[...]
Il est absolument vrai que
la communauté internationale a fait un tour de passe-passe
formel, en 1969, pour donner à l'Indonésie un territoire
où aucun Indonésien n'avait jamais mis les pieds.
Le révisionnisme papou a de beux jours devant lui.
MALADIE
SHOANIQUEMENT TRANSMISSIBLE
- « Quand
l'expérience devient histoire »
- « Et tu raconteras
la Shoah à tes enfants », l'exposition présentée
dans le hall de la Manufacture jusqu'au 31 mai a été
inaugurée lundi soir devant un parterre d'invités
au terme d'une visite guidée par l'historienne Fabienne
Regard. Olivier Katz, le président de la communauté
israélite de Colmar, organisatrice de cette exposition
avec le B'rnai B'rith présidé par Jean-Yves Metzger,
avec le soutien de la Ville de Colmar, a rappelé dans
son allocution la dimension de cet épisode dramatique
: « La Shoah ne doit pas rester une parenthèse de
l'histoire. Cet épisode doit servir d'enseignement pour
que les limites de la barbarie franchies à cette occasion
deviennent des garde-fous pour l'ensemble des nations »
a dit l'intervenant. « Les derniers déportés
ne sont plus qu'une poignée et nous vivons une période
charnière où l'expérience devient histoire
», a ajouté Olivier Katz en rappelant la motivation
de cette manifestation : « Les élèves d'aujourd'hui
sont les témoins des témoins et leur mission consiste
à garder la mémoire. Cette exposition élimine
des charges émotionnelles trop lourdes, il nous a semblé
important de définir d'autres modes de transmission
de la mémoire de la Shoah. » En présence
du président du consistoire israélite du Haut-Rhin,
Pierre Dreyfus, du grand rabbin Jacky Dreyfus, de Mme Frédérique
Dubois, l'épouse du préfet du Haut-Rhin, le député-maire
Gilbert Meyer, entouré de nombreux élus, a rappelé
« la portée de ce rendez-vous avec l'histoire qui
invite à la tolérance et à la compréhension
».
André Ortlieb
L'Alsace, 24 mai 2000
MAISONS
DE
- Vous avez dit
tolérance?
- [par Claude
Rochet]
- "Intolérable
intolérance", tel est le titre très mode de
l'ouvrage
publié (en 1981) par Gaby Cohn-Bendit aux... éditions
de la Vieille Taupe.
Rassurez-vous: il ne s'agit pas de défendre le libre exercice
de la pensée contre les ayatollahs de la pensée
zéro. Non, il s'agit de défendre le bon docteur
Faurisson et ses thèses révisionnistes sur l'inexistence
des chambres à gaz, victime de l'agression des historiens
"exterminationnistes". L'enjeu: montrer que la démocratie
(surtout la française) est pourrie, et que ça vaut
pas mieux que le nazisme.
On voit l'enchaînement: le nihilisme s'est toujours nourri
de la désillusion devant l'imperfection du monde, et de
la tentation d'en bâtir un autre, de procéder à
un "reengineering" de l'humanité pour fabriquer
un homme acceptable et sans contradictions. Plus profondément,
cela permet de comprendre le lien entre l'idéologie des
frères Cohn-Bendit et l'hystérie anti-républicaine
actuelle. La joyeuse bande qui anime La Vieille Taupe vient de
l'extrême-gauche la plus radicale, celle de "Socialisme
et Barbarie", et plus précisément d'une secte
communiste des années 60 les "bordiguistes"
(disciple d'un communiste italien, Amadeo Bordiga). Ces communistes
sont resté fidèles à la vieille ligne du
Komintern du début des années 30, où, selon
l'expression de Manouilsky, il n'était pas question de
"prendre d'étranges lunettes pour chercher une quelconque
différence entre démocratie bourgeoise et fascisme".
- On retrouve dans la
bande Pierre Guillaume, Noam Chomsky et l'incontournable Jean-Gabriel
Cohn-Bendit. Pierre Guillaume ne manque pas, à l'occasion
des élections européennes, de rendre hommage à
son vieux camarade: "Quelle sera la place des révisionnistes
dans les élections européennes? C'est un mystère
que la censure engendre car, des révisionnistes, il y
en a partout. Mais l'attention se portera plus particulièrement
sur la phratrie Cohn-Bendit dont on sait qu'elle a été
très liée à divers éléments
qui sont présents dans le révisionnisme contemporain.
Non certes que l'on puisse dire que les Cohn-Bendit seraient
eux-mêmes révisionnistes; mais enfin, ils ont prêté
la main, à certaines époques, et devant l'impatience
du public, il faut bien produire le dossier." "Selon
les propos de Pierre Guillaume, « le révisionnisme
historique n'est ni de droite ni de gauche ». En réalité,
il est d'extrême gauche et l'allié objectif de l'extrême
droite. Les éditions de La Vieille Taupe se situent dans
la mouvance du gauchisme (« groupe informel qui s'inscrit
dans la tradition critique du mouvement révolutionnaire
», dit Pierre Guillaume), avec la participation de certains
libertaires. Ainsi se définit Jean-Gabriel Cohn-Bendit,
frère de Daniel, camarade de Pierre Guillaume, dans une
lettre adressée au Monde et que celui-ci ne publia pas:
« Juif d'extrême gauche, libertaire pour tout dire,
[...] il est long le chemin qui, du jeune communiste, opposant
en 1956, m'a mené, ma dose de scepticisme augmentant à
chaque étape, à des idées libertaires en
passant par le trotskisme, l'ultra-gauche. » Cette ultra-gauche,
Pierre Guillaume la revendique. Mais, dans la suite de l'interview
non publiée citée plus haut, il dit: «Après
les appels au lynchage et au meurtre du professeur qui osait
nier la réalité des chambres à gaz homicides
et l'authenticité du journal d'Anne Frank (Libération,
Le Matin de Paris), une tentative de réflexion se
manifeste (article de Serge July, dans Libération,
qui ouvre ses colonnes à Cohn-Bendit puis à moi-même,
et son courrier des lecteurs à des défenseurs de
Faurisson qui sont tous antifascistes et d'extrême gauche).
» (Pierre Bridonneau: Oui, il faut parler des négationnistes)
Liens: L'ouvrage de Cohn-Bendit (avec Serge Thion) en
soutien à Faurisson: "Vérité historique
ou vérité politique?" -- Le soutien de Cohn-Bendit
à Faurisson -- Ressources documentaires sur le régime
nazi et sa négation -- Après le Front national,
les kmèrs verts.
Vous trouverez les
liens à la page où nous avons trouvé ce texte
étonnant.
SERS
T'EN
Il existe un site avec quelques
textes révisionnistes en portugais. Ce site
brésilien, il faut bien le dire, est à 90% nazbroque.
Voilà ce qui se passe, quand c'est pas nous qui prenons
les choses en main...
RECHERCHE
Résultats du moteur
de recherche Google.com: 26,900 pour revisionism. La recherche
a pris 0.37 secondes.
Résultats du moteur de recherche Google.com: 1,610 pour
révisionnisme. La recherche a pris 0.29 secondes.
Et encore! Google nous épure complètement. Donc
tout ça, ce n'est pas nous!
PAUVRE CHOUTE SUISSE
- DACHAU, Étude
et impressions du camp de concentration
-
- Par Eugénie
Meyer, classe de M. Le Comte, Carouge (Suisse)
Révisionnisme
- Alors que je recherchais
des documents en français relatifs à Dachau et
à l'Holocauste sur Internet, j'ai remarqué que
de nombreux sites, je dirais même la majorité des
sites indexés en français, étaient «
révisionnistes ».
Ce sont des gens qui essayent de refaire l'histoire pour nous
faire croire que l'Holocauste n'a pas existé ou, du moins,
qu'il n'était pas si important que ça.
- Voici quelques phrases
tirées d'un de leurs sites : Radio Islam :
- Déjà le
titre veut tout dire : « La genèse du mythe d'Auschwitz
». Le camp d'Auschwitz n'est plus une réalité,
mais devient pour eux une « légende ».
- « comment ce massacre
a été prouvé par la suite grâce à
des documents falsifiés. » Par cette phrase, ils
essayent de nous faire croire qu'il n'y a aucune preuve valable
sur la véracité des massacres.
- [...] « Celui qui
n'a pas lu lui-même les documents de Nuremberg ne peut
pas concevoir le caractère abracadabrant des accusations
que les vainqueurs ont portées contre les vaincus. »
Etc., etc.
- Heureusement, ce genre de textes est interdit
en Suisse et des libraires, à Genève, ont reçu
des amendes pour en avoir vendu. Alors, pour être lus,
les révisionnistes se sont installés sur Internet,
car c'est un espace d'expression qui ne peut pas être contrôlé
et où tout le monde peut écrire ce qu'il veut,
même les pires atrocités.
http://www.quebectel.qc.ca/eldorado/culture/culmus12.htm
HISTOIRE
DU NEGATIONNISME
-
Entre "négationnisme"
et "révisionnisme" la distinction n'est pas toujours
claire
Le mot "négationnisme", très peu employé,
existe pourtant officiellement dans la langue française.
Appelé à tort "révisionnisme",
le "négationnisme" désigne une position
idéologique condamnable, celle de nier ou minimiser la
réalité du génocide des Juifs par les nazis
durant la seconde Guerre Mondiale. Deux termes à priori
synonymes. Pourtant, la distinction entre ces deux mots est aussi
fondamentale que subtile.
Usurpation de terme
Le mot "révisionnisme" apparaît au début
du XXe siècle. A cette époque, le "révisionnisme"
désignait la tendance des partisans d'une révision
du marxisme. Tendance remettant en cause certains principes fondamentaux,
pour adapter le marxisme au monde contemporain.
Mais, à la fin de la seconde Guerre Mondiale, la définition
de ce terme a perdu son sens premier Inspiré du nom "révision"
(action de revoir un sujet en vue d'un examen), le terme "révisionnisme"
a été adopté par les détracteurs
de l'Holocauste. Car si, pour la plupart des gens, le mot "révisionnisme"
a une connotation péjorative, pour les auteurs de thèses
niant la politique hitlérienne d'extermination des Juifs,
il devient un terme qui leur permet de répondre aux attaques
qui leur sont proférées en plaidant une pseudo
étude historique. [LE FRANçAIS EST APPROXIMATIF,
MAIS LA PENSÉE AUSSI. AAARGH] Les révisionnistes,
comme ils s'autoproclament fièrement, imaginent convaincre
en prétextant "une révision des faits sérieuse,
en vue d'un examen" Une révision qui, en fait, n'est
rien d'autre qu'une propagande antisémite à peine
dissimulée.
Malheureusement, malgré les lois qui sanctionnent
les actions négationnistes, leurs arguments ne sont
pas toujours démantelés. L'Histoire, en effet,
se fonde sur la libre recherche et la révision permanente
des acquis. Il n'y a pas d'Histoire immuable. Tout bouge, évolue,
et chaque découverte historique est un pas en avant. Nous
vivons en démocratie, et la Liberté d'expression
fait partie intégrante de notre société.
C'est justement là que le bât blesse: l'article
19 des Droits de l'Homme (relatif à la liberté
d'expression) a fait le nid des négationnistes.
Le sigle de cette liberté fondamentale, un ruban bleu,
ainsi que son texte de loi, sont malheureusement devenus l'emblème
des sites Internet et des ouvrages négationnistes.
Un emblème faussé et dénaturé. Un
emblème "bouclier" devenu falsificateur de
vérité. L'article 19 des Droits de l'Homme,
de la plume et de la bouche des négationnistes, est transformé
en un crachat odieux. "Nous avons le droit de penser autrement
et d'exprimer notre point de vue. Même si ce n'est pas
politiquement correct." Mais là où une liberté
en entrave une autre, celle du respect des morts, elle n'a
plus lieu d'être. [TRÈS BEL AVEU, QUE NOUS
N'AVONS PAS SOLLICITÉ] Pourtant ces détracteurs
-et, parmi eux, les antisémites et les néonazis
qui s'y dissimulent- persistent. Ils continuent de se protéger
derrière des arguments, aussi vides que viles.
Véritable identité
Ils souhaitent être appelés révisionnistes,
il faut les nommer négationnistes. Un mot qui s'inspire
du nom "négation", soit l'action de nier, dépourvue
d'éléments constructifs. Il va de soi en effet
que nier des faits historiques pour en extirper la réalité
qui la défigure n'est pas le fruit d'études rigoureuses.
Ce n'est ni plus ni moins une méthode perverse qui a pour
cause de perpétuer une idéologie nazie tout en
donnant du crédit à l'extrême droite.
Condamnés par les lois de certains pays, les négationnistes
sont contraints de diffuser leurs propos par un vecteur encore
mal réglementé : Internet. Leurs sites expriment
très clairement la négation de faits établis
par plusieurs sources concordantes: des photos et des films
pris par les alliés lors de la libération des camps,
les aveux des nazis eux-mêmes ainsi que les témoignages
des survivants. Les théories d'un personnage comme Robert
Faurisson (spécialiste de littérature française,
docteur d'Etat, critique, maître de conférence et
fer de lance des négationnistes) sont diffusées
à grande échelle grâce à Internet.
En 1981, Robert Faurisson avait été condamné
à Paris pour diffamation. Il avait prononcé, sur
les ondes de la station de radio Europe 1, une phrase qui, dit-il,
résume toute sa pensée:
"Les prétendues chambres à gaz et le prétendu
génocide contre les Juifs forment un seul et même
mensonge historique qui a permis une gigantesque escroquerie
politico-financière, dont les principaux bénéficiaires
sont l'Etat d'Israël et le sionisme international, et dont
les principales victimes sont le peuple allemand -- mais non
pas ses dirigeants et le peuple palestinien tout entier."(cf.
"Le génocide nazi et les négationnistes"
par Bernard Comte)
Deux écoles
Les négationnistes, en prétendant rétablir
la vérité, cherchent en fait à accréditer
l'idée qu'il y a deux écoles historiques de la
Shoah. La leur, "le révisionnisme" (ou "négationnisme"),
et celle de leurs adversaires qu'ils nomment "l'exterminationnisme".
Selon eux, ce sont ces derniers qui seraient les falsificateurs.
En réalité, les négationnistes recherchent
méticuleusement, et c'est là qu'ils deviennent
dangereux, la "preuve" décisive qui permet
de disqualifier tous les témoignages et les documents
gênants. Ils interprètent ces mêmes documents
et témoignages de façons détournées.
Ils détiennent une argumentation technique subtile.
Autant d'arguments que de détracteurs. Et ils sont nombreux.
REDACTION CONTRE L'OUBLI
http://www.multimania.com/contreloubli/negationnismehistoire.html
ROBOT
- L'Alsace
Mercredi 03 Mai 2000
- CONFÉRENCE:
L'avenir du révisionnisme
A l'occasion du 55e anniversaire de la libération des
camps de concentration, une conférence-débat sur
"L'avenir du révisionnisme" se tiendra à
Mulhouse. Son auteur, Alain Bihr, est maître de conférence
à l'Université de Haute-Alsace et chercheur au
Laboratoire d'intelligence des organisations.
Y ALLER A 20 h, à la communauté israélite
de Mulhouse (2, rue des Rabbins).
QUESTION: Le laboratoire d'intelligence des organisations
désigne-t-il une sorte de labo d'espionnage ou une officine
où l'intelligence du chercheur serait supprimée
au profit de celle d'une organisation? Ce Bihr est en tout cas
un spécialiste de la crétinerie, une sorte de rantanplan
de l'anti-révisionnisme qui suit le premier venu, Dalton
ou Pol Pot d'Aubervilliers. Penser que "l'avenir du révisionnisme"
passerait par une pareille "intelligence" fait froid
dans le dos.
RAPPEL
Il n'est peut-être pas inutile, vu
l'air du temps, de rappeler le jugement d'un procès pour
"mise sur Internet", jugement qui n'a pas fait l'objet
d'un appel et encore moins d'une demande de révision, et
qui tient donc comme un môle sur le chemin cahotique des
jurisprudence concernant Internet.
13/11/1998, TGI Paris, ch. correctionnelle, aff. Proc. Rep,
UNADIF, FNDIR et autres c/ Robert Faurisson
Suite à une dénonciation portant sur le caractère
révisionniste d'un site Internet, une enquête a
été diligentée et a aboutie à la
constatation que le site "Aaargh" présente un
contenu, et notamment un texte de M. Robert Faurisson, méprisant
la mémoire protégée il s'agissait de propos
révisionnistes.
Le tribunal relaxera le prévenu faute de preuve dans l'imputabilité
des faits. En effet, les juges ont considéré qu'ils
ne disposaient pas d'éléments suffisants permettant
de prouver à qui appartenait le site mais, surtout, si
M. Robert Faurisson était bien le véritable auteur
du texte incriminé.
Cette affaire, sauf erreur, est une première pénale
dans la lutte contre la cybercriminalité. Abstraction
faite du résultat, on constate que le juge, sur le fondement
de l'article 113-2 du Code pénal, a pu considérer
que la consultation depuis la France d'un texte mis en ligne
à l'étranger suffit à rendre ce dernier
compétent.
Autrement dit, le tribunal qualifie la mise en ligne sur Internet
à de la publication écrite et/ou radiodiffusée
afin de se déclarer compétent.
Aussi, comme le souligne Me Lipskier, avocat dans cette affaire,
" il y a donc sur ce point une compétence sans frontière
universelle ".
Le texte du jugement correctionnel est disponible sur Legalis.net
:
<http://www.legalis.net/jnet/decisions/illicite_divers/correc_paris_1198.htm>.
Pour une rétrospective des affaires relatives à
Internet et des problèmes posés par la législation
actuelle, voir sur l'article de Lionel Thoumyre, "Le droit
à l'épreuve du réseau", Netsurf, n*
36, mars 1999, disponible sur Juriscom.net : <http://www.juriscom.net/espace1/epreuve.htm>.
Affaire résumée par Alexandre Menais
http://www.juriscom.net/jurisfr/contillicite.htm
Voir aussi
A propos de la responsabilité des outils de recherche,
Par Maître Valérie Sédallian
Avocate à la Cour de Paris (www.internet-juridique.net)
à http://www.juriscom.net/chronique/2/fr0219.htm
TONTONS
FLINGUEURS
Lundi 7 août en Corse:
assassinat de l'ancien directeur de U Ribombu (l'écho),
Jean-Michel Rossi. Il avait soutenu les révisionnistes
dans son canard, en pleine affaire Garaudy-Abbé Pierre.
Nous le saluons.
Les assassinats politiques, les tentatives d'assassinat et les
lynchages médiatiques, nous connaissons.
LIVRE
NOIR
C'est un gros livre qui décrit
les relations de la France avec l'Afrique. C'est du révisionnisme
à chaud: génocides, massacres, famines, pillages,
vols à grande échelle, corruption, tous ces crimes
de masse étant organisés, orchestrés, par
les autorités françaises les plus hautes. Chirac
mouillé jusqu'au cou, Pasqua coincé, le spectacle
est répugnant. Jospin, qui n'en profite guère, laisse
faire: c'est Védrine, son ministre des affaires étrangères,
ancien de la mitterrandie, qui co-gère toutes ces saloperies
avec la bande à Chirac. Il y a de quoi mettre la moitié
de l'élite politique française en taule. Il faut
lire, en se pinçant fortement le nez, Noir silence
de François-Xavier Verschave, paru aux éditions
Les arènes, 33 rue Linné, 75005; Fax 01 43 31 77
97. Voir le site www.arenes.fr.
Le livre, qui donne des noms, des dates, des témoignages,
a un index.
PUBLICATIONS
Nous avons trouvé le site
d'une publication des Paschoud, Le pamphlet. On se souvient
que Mariette Paschoud a été au centre d'une affaire
de révisionnisme en Suisse, au début des années
80 (avant la loi -muselière suisse) et qu'elle a perdu
son poste de professeur. Voici comment se présente cette
publication:
"Lancé à Lausanne en décembre 1970 par
quelques étudiants en Lettres et en Droit, en réaction
contre la déliquescence intellectuelle issue des événements
de mai 68, Le Pamphlet a été accueilli avec
un certain scepticisme, au départ, quant à ses chances
de survie à long terme.
"Qualifié successivement par ses confrères
de la presse quotidienne de «feuille d'extrême droite»,
puis de «périodique de droite» enfin de «périodique
paraissant à Lausanne», Le Pamphlet a su,
au fil des années, forcer l'attention par la qualité
de sa réflexion et l'originalité de ses commentaires.
"Son orientation résolument fédéraliste,
son indépendance totale à l'égard tant des
partis politiques que des groupes de pression économiques,
ses prises de position sur les plans pédagogique, militaire
ou civique confèrent au Pamphlet, dans le paysage
médiatique, une place originale depuis plus d'un quart
de siècle.
Le Pamphlet ne se vend plus en kiosque. On peut s'y abonner
pour 35 fr. (suisses!) par an par un versement au CCP 10-259 25-4
à Lausanne.
Des extraits se trouvent
sur le Net.
Dictionnaire de Céline en ligne.
HAINE
La haine de Paul Rassinier.
Elle
suinte, chez Karmazyn, à la page Rassinier.
Puisqu'on parle d'interdire un parti en Allemagne, voir l'analyse
hyper
politish korrekt
.
TOUJOURS
PLUS
Toujours plus de sites web
zolos, des floppées de CD-ROM, des photos, des témoignages
en vrac:
http://www.socialstudies.com/c/@8IZs73mCimOjU/Pages/holo.html
Vous saurez tout sur le Holocaust and Days of remembrance Kit.
Comment faire de l'Holocauste un jeu de rôle absolument
poilant pour vos crétins d'enfants qui s'ennuient à
l'école...
Thought-provoking
(though not graphic) images and stirring songs will engage younger
learners, while all students will be challenged by simulations
based on the real experiences of children and teens during the
Holocaust with this resource kit. Students learn about
living in hiding, forced relocation to ghettos, and different
faces of resistance by participating in songs, watching videotaped
interviews with survivors, and viewing photographs. A short film
tells the story of the brave men and women who fought during
the Warsaw Ghetto Uprising to stop the transports to Nazi death
camps, and innovative activities illustrate the risks and moral
dilemmas connected with resistance. A complete teacher's guide
includes background information, transcripts of the interviews,
activities, and suggestions for observing the Days of Remembrance.
Grades 412. Ghetto Fighters' House.
http://www.socialstudies.com/c/@8IZs73mCimOjU/Pages/product.html?record@TF30974
C'est pas une plaisanterie.
MAUVAIS
RÉVISIONNISME
C'est celui qui se manifeste
aux Antilles et que nous ne partageons pas. Voir
les explications d'Edouard de Lépine.
AYATOLLESSES
On est tombé sur une
revue, ProChoix, qiui vaut son pesant de hannetons frits.
Quelques sommaires:
#3 (20 FF) Révisionnisme
"pro-vie"
Dossier : Lancés dans une course aux chiffres indécente
faisant rivaliser le nombre de victimes du nazisme avec celui
de l'avortement, les "pro-vie" en viennent à
penser l'avortement comme le "plus grand génocide
de tous les temps". ProChoix a débusqué
un site internet dans lequel des pro-life juge on line les partisans
de l'avortement en prévision du jour où ils pourront
les attaquer dans un "vrai" tribunal pour "crime
contre l'humanité" ! Enfin, plusieurs mois avant
de faire parler d'eux dans la presse, "l'âge ingrat
des Survivants" dresse le portrait de la relève "pro-vie"
ou comment en s'auto-designant "survivants", les jeunes
recrues de la Trêve de Dieu sont devenues un instrument
politique de la lutte contre l'IVG et de la banalisation du
génocide nazi.
Et aussi : Michel Delebarre épinglé. ProChoix raconte
comment le président de la région Nord-Pas-de-Calais
avait accepté d'être membre d'honneur d'un congrès
sur la famille "pro-vie" en 1990... Retrouvez aussi
un article sur la campagne de boycott menée par les Relais
pour la vie contre L'école des loisirs.
http://prochoix.eu.org/frame3.html
Au sommaire du n* 9 Le groupe des Historiens indépendants
Le groupe qui inonde les parlementaires de courriers révisionnistes
#8 (30FF) Les féministes et la question juive
Dossier : Où en est la vigilance féministe par
rapport a la menace d'antisémitisme ? Comment traite-t-on
de la question juive dans les milieux féministes.. Le
bilan n'est pas brillant. Exemple d'un forum de discussion tournant
au pugilat contre ces ayatolahs-de-juifs-qui-rendent-antisémites
sur internet. Exemple aussi d'un texte d'Andréa Dworkin
(parlant des femmes israéliennes comme des victimes d'une
"nuit de cristal en permanence" de la part des hommes
israéliens) paru sans aucune présentation critique
dans Nouvelles Questions feministes et qui aujourd'hui
encore est sujet de polémique. Liliane Kandel qui vient
de publier les actes du colloque Féminisme et nazisme
nous livre ses impressions.
C'est à pisser par terre.
RÉVISER
LES RÉVISEURS
- Attention ! Cet ouvrage
au tirage limité est vendu hors commerce. Vous ne le trouverez
ni en librairie ni en bibliothèque. Au sommaire de cet
ouvrage, la rumeur du passage des troupes russes en Grande-Bretagne,
l'infirmière mutilée, le bébé sans
mains, le Canadien crucifié, l'usine de transformation
de cadavres, et une foule d'autres rumeurs, fausses nouvelles
et légendes de la Première guerre mondiale qu'il
reste encore à étudier plus en détail.
Je regardai le titre, et l'auteur, et décidai de commander.
Quand l'ouvrage me parvint, je me souvins des raisons qui m'avaient
poussé à sauter sur l'occasion. Je me rappelai
en fait que Mensonges et rumeurs en temps de guerre, titre
de l'ouvrage en question, rédigé par Arthur Ponsonby
en 1928, et que j'avais entre les mains, avait été
très souvent cité dans le cadre des recherches
sur la rumeur.
- En particulier, les incontournables
psychosociologues Allport & Postman y trouvèrent un
exemple si beau qu'ils en firent, dans leur livre-phare de 1947,
La psychologie de la rumeur, l'illustration-type d'un
mécanisme qu'ils pensaient définitif: le phénomène
"boule de neige". Ils croyaient en effet avoir trouvé
que toute rumeur grandit et s'augmente de bouche en bouche, au
fur et à mesure de sa progression. En fait, on n'a jamais
pu en apporter la preuve empirique mais l'exemple -- extrêmement
fort -- est resté gravé dans toutes les mémoires
et largement repris dans les recherches ultérieures.
- Sous la tête de
chapitre "Comment on fabrique une nouvelle", on y lit
l'histoire horrible de "La chute d'Anvers. Novembre 1914"
en cinq dépêches.
- [1.] A l'annonce de la
chute d'Anvers, on a fait sonner les cloches [en Allemagne].
-
- La Kölnische
Zeitung
-
- [2.] Selon la Kölnische
Zeitung, le clergé d'Anvers a été contraint
de sonner les cloches lorsque la forteresse a été
prise.
- Le Matin
-
- [3.] Selon des informations
que Le Matin tient de Cologne, les prêres belges
qui ont refusé de sonner les cloches à la prise
d'Anvers ont été écartés de leur
fonctions.
- Le Times
- [4.] Selon le Times,
citant des informations de Cologne, via Paris, les malheureux
prêtres qui ont refusé de sonner les cloches à
la prise d'Anvers ont été condamnés aux
travaux forcés.
- Le Corriere della
Sera
- [5.] Selon une information
du Corriere della Sera, via Cologne et Londres, il se
confirme que les barbares conquérants d'Anvers ont puni
les malheureux prêtres belges de leur refus héroïque
de sonner les cloches en les pendant à celles-ci la tête
en bas, comme des battants vivants.
- Le Matin
Repris par les uns et les autres, l'exemple semble représenter
fidèlement le processus de la rumeur, aussifabulatrice
qu'inventive, aussi perverse que mécanique. Les commentaires
vont bon train.
- Pour les uns, la rumeur
s'est formée, en se nourrissant de toutes les craintes
que pouvaient éprouver des populations victimes de la
guerre et en se nourrissant aussi, au passage, de stéréotypes
moraux. Il y a lieu d'ailleurs de remarquer que, si l'écart
entre le fait initial et la version finale est immense, au contraire
le passage d'une version à la version suivante ne dépasse
guère les limites du vraisemblable.
- Pour les autres, il n'y
a donc aucune distorsion dans le message, dont la cohérence
est au contraire de plus en plus forte. [...] La chaîne
qui nous est donnée à lire apparaît en effet
comme un tout: on part du Matin et on revient au Matin.
Les informations données par le Times et le Corriere
ne sont pas perçues comme des récits, mais comme
des commentaires: elles ne sont que les parties d'un tout, ce
qui explique que seul le communiqué final ait une perfection
que n'ont pas les étapes intermédiaires.
D'aucuns enfin y voient un exemple fascinant de progression en
"boule de neige", un cas typique de rumeurs de guerre",
de projection complémentante" et "d'assimilation"
à des affects préexistants:
- Le noyau de vérité
originale est le fait simple et vérifiable que les cloches
d'Anvers ont été sonnées en Allemagne pour
célébrer la prise d'Anvers. Mais le noyau se perd
du fait de l'assimilation à une haine préexistante
et l'appréhension que les Huns [sic] vont commettre des
atrocités en toute circonstance.
Las ! toutes ces remarques sont réduites à néant
par une observation nouvelle, aussi stupéfiante que radicale.
Les cinq dépêches de Ponsonby, c'est du pipeau.
Du canular en barre. Oui, Ponsonby (qui sera pourtant député,
et même chef de cabinet du premier ministre!) a commis
un faux. Un très beau faux, même, car l'histoire
est digne d'un romancier. D'abord, les 5 dépêches
sont totalement fictives. Ensuite, Ponsonby ne les a même
pas inventées: il les a recopiées et traduites.
De qui? Retournement de l'Histoire, d'un journaliste allemand,
qui voulait montrer la malignité des services de propagande
ennemis. Ponsonby l'a pompé sans ambages, sans citation
de source, ou de date. Il n'était pas étonnant
alors que l'exemple connaisse une telle postérité,
s'il avait été construit de manière à
montrer la perversité des services d'information de guerre.
- La révélation
de la supercherie est déjà propre à gonfler
le chapitre d'une critique du concept de rumeur.
- Mais elle n'est cependant
pas mon fait. La paternité va au préfacier, traducteur
et rédacteur des notes de l'édition de Ponsonby
que j'avais reçue par souscription. Son nom, Jean Plantin.
Cela ne m'a rien évoqué, évidemment, à
peine me suis-je souvenu que j'avais fait le chèque à
son nom. Bon. Et alors ?
.......... voir la suite
dans notre DOCUMENT
http://www.chez.com/pascalfroissart/academic/paf98.html
Source : Froissart, Pascal, 1998: pp. 71-86. "La rumeur te
nie...". In Desgoutte, J.-P., Froissart, P. & al.,
La figure du sujet en sciences humaines, Paris, 1998, L'Harmattan,
95 pages.
LE
JUGE ET LE GORILLE
- "Juger les responsables
de la purification ethnique et rendre justice aux victimes, prévenir
la récidive et travailler pour qu'un jour un révisionnisme
aveugle ne vienne réécrire l'Histoire: telle
était, et telle est toujours, la tâche immense confiée
en novembre 1993 aux onze juges des cinq continents élus
par l'Assemblée Générale des Nations Unies.
Allocution de S. E. Monsieur
Claude Jorda, président du tribunal pénal international
pour l'ex-Yougoslavie, devant le Conseil de Sécurité,
New York, 20 juin 2000
http://www.un.org/icty/pressreal/p512-f.htm
Il y en a qui ont la trouille d'avance de voir les révizos
venir semer leurs doutes et leur désordre!!! Cette précaution
nous paraît très saine.
REPÉRER
LES REPAIRES
[Extrait]
Extrait d'un article paru dans
L'Echo le 16 septembre 1999, "La presse électronique:
quel cadre juridique?" par Maître Thibault Verbiest,
avocat au Barreau de Bruxelles, email : [email protected],
et publié sur www.juriscom
Les délits
résultant d'actes de racisme ou de propos révisionnistes
Rappelons
que les délits inspirés par le racisme et la xénophobie,
et commis par voie de presse (y compris par voie de tracts),
relèvent désormais des tribunaux correctionnels.
Le réseau Internet est souvent cité comme étant
le repère [ïl devrait demander à son compatriote
Grévisse de lui fournir une explication posthume sur la
différence entre "repère"et "repaire"...]
des racistes et des révisionnistes. Il ne peut être
reproché à Internet d'être la cause d'un
tel phénomène. Par contre, sa nature mondiale crée
un nouveau défi pour les autorités. La diffusion
est plus large et les coupables sont souvent hors d'atteinte
ou impossibles à identifier. Ainsi, le 13 novembre 1998,
le tribunal de grande instance de Paris a estimé nécessaire
d'acquitter le professeur Faurisson, tristement célèbre
pour ses écrits révisionnistes, poursuivi pour
avoir mis en ligne un texte intitulé "Les visions
cornues de l'holocauste", en violation de la loi française
condamnant le racisme et le révisionnisme.
En effet, bien que les écrits litigieux étaient
"signés" de son nom [Note de l'AAARGH: décidément
le pauvre mec sait tout sur l'identité entre les racistes
et les révisionnistes, les repères et les repaires
mais ignore les règles élémentaires de la
grammaire], le prévenu contestait en être l'auteur
et les avoir mis en ligne. De plus, le tribunal dut constater
qu'aucune preuve formelle n'avait pu être rapportée
par le ministère public quant l'imputabilité des
écrits révisionnistes au ProfesseurFaurisson, et
qu'en particulier n'importe qui aurait pu se faire passer pour
lui. Le jugement eut également à se prononcer sur
sa compétence, déniée par le prévenu,
invoquant le fait que le site litigieux était hébergé
par un serveur américain. Le tribunal retint toutefois
sa compétence au motif qu'"en matière de presse,
il est constant que le délit est réputé
commis partout où l'écrit a été diffusé,
l'émission entendue ou vue. En l'espèce, dès
lors que le texte incriminé, diffusé depuis un
site étranger, a été reçu et vu dans
le ressort territorial du Tribunal de Paris, ainsi qu'il ressort
de l'enquête, celui-ci est compétent pour connaître
de la poursuite."
Le même principe est de rigueur en Belgique de sorte qu'il
ne fait pas de doute que les tribunaux belges seraient compétents
au cas où les responsables d'un site, émettant
depuis l'étranger, y prôneraient le révisionnisme
ou y inciteraient à la haine raciale. L'affaire Faurisson
ne doit pas laisser penser que tous les délits en cette
matière restent impunis. Ainsi, le 30 août 1999,
une personne a été condamnée en France pour
avoir exprimé des propos racistes dans un forum de discussion.
Cette personne put être identifiée, à la
requête des autorités, par le fournisseur d'accèsen
l'espèce responsable du forum. Il est vrai toutefois que
tous les acteurs de cette affaire étaient français
- Enfin, il n'est pas inutile
de dire un mot sur ces sites marchands en plein développement
qui vendent des ouvrages en ligne, que ce soit depuis la Belgique
ou depuis un autre pays. Il est devenu de notoriété
publique que certains d'entre eux offrent en vente des ouvrages
incitant à la haine raciale ou révisionnistes.
Il nous semble que les responsables de ces sites, dès
lors qu'ils ont la conscience de vendre des ouvrages "racistes"
ou "révisionnistes" à un large public,
pourraient être poursuivis du chef d'incitation à
la haine raciale (loi du 30 juillet 1981) ou du chef d'"approbation"
de thèses révisionnistes (loi du 23 mars 1995).
Une telle conscience ne devrait pas être difficile à
établir lorsque l'ouvrage est par exemple intitulé
"Mein Kampf" ou a comme auteur un certain Professeur
Faurisson
POPPÉRIEN
DE RIEN
Religiologiques,
13 (printemps 1996) Question d'éthique en science des religions
Forme symbolique des objets de connaissance et éthique
de la distanciation par Gilbert Vincent (1)
- Parmi les phénomènes
récents qui nous contraignent de résister à
l'assimilation scientiste entre probité et probation,
à la réduction de l'éthique à des
considérations épistémologiques, on évoquera
le "révisionnisme", dont on connait l'usage
qu'il fait de la prescription déontologique de rester
critique à l'égard de toute preuve. Le révisionnisme
n'hésite pas à se livrer à une surenchère
déontologique. Il se pare des vertus de l'hyper-correction
épistémologique. Il sait se montrer poppérien
et user du critère de falsifiabilité : si rien
ne doit être tenu pour définitivement démontré
- sous peine de contrevenir à l'impératif même
de la recherche -, tout ne peut-il pas, voire ne doit-il pas,
être remis en cause, y compris ce que la quasi totalité
des historiens, après les témoins, ont dit et écrit
des génocides perpétrés par les nazis? Mais
il y a plus; car le révisionnisme, comme n'importe quelle
opération d'idéologisation du travail et des données
scientifiques, peut se prévaloir des recherches de sociologie
de la connaissance portant sur le rôle indispensable des
minorités déviantes dans l'exploration de nouvelles
hypothèses. D'un point de vue strictement déontologique,
on voit donc mal ce qu'on pourrait objecter à un tenant
de la socio-biologie qui saurait donner le change et dissimuler
la portée raciste de ses propos en recourant au ton du
discours savant et en revendiquant le droit de proposer des analogies
nouvelles.
Il s'agit ici de cas où, pour parler comme Kant, le "tribunal
de la raison pure" s'avère incompétent. Faut-il
le déplorer? il n'existe pas dans la communauté
scientifique d'équivalent du délit d'abus de procédure.
A considérer les excès auxquels se livrent les
partisans du "politically correct", on se prend à
penser qu'il n'y a pas à le regretter tant le remède
peut parfois s'avérer aussi grave que le mal.
(1) Gilbert Vincent est professeur-chercheur au Centre de Sociologie
des Religions de l'Université des Sciences Humaines de
Strasbourg
Source:
http://www.unites.uqam.ca/religiologiques/no13/13a03v.html
GAUCHE
CAVIAR ET SARTRISME GÂTEUX
- Les soirées
philosophiques« L'Esprit et la Lettre » (août
99)
- au château
de Castries
Mardi 10 août, «L'esprit et la lettre », avec
Benny Lévy et Jean-Claude Milner.
Mercredi 11 août, « L'esprit et la lettre, d'Épicure
à Baudelaire », avec Claude Imbert, Benny Lévy
et Jean-Claude Milner.
Jeudi 12 août, « L'esprit et la lettre. Le Matérialisme
», avec Guy Lardreau et Jean-Claude Milner.
Vendredi 13 août, « L'esprit et la lettre. Au risque
de l'image », avec Gérard Wajcman et Claude Lanzmann.
Á 22 heures. Participation : 30 F.
Les rencontres du château
Chaque jour à 16 heures puis à 18 heures, une rencontre-débat
ou une conférence met le public en présence d'un
écrivain, d'un artiste ou d'un chercheur, autour d'un
thème choisi
Avec Pierre Bergounioux, Yves Charnet, Michèle Desbordes,
Paul Fabiani, Jean-Louis Fournel, Jean-Pierre Gérault,
Jean-Baptiste Harang, Jean-Yves Masson, Rémy Pech, Olivier
Rolin, Monique Tapie-Pech, Antoine Volodine, Jean-Claude Zancarini,
Gérard Zuc
Chateau de Castries dans le Languedoc
LE
DERNIER SHOA
Claire Auzias, Samudaripen,
le Génocide des Tsiganes, L'esprit Frappeur, n·
71, 1999, 205 p.
4ème
de couverture
: "Ce livre relate l'histoire d'un génocide perpétuellement
nié. Entre 1938 et 1945, des centaines de milliers de
Tsiganes ont été exterminés par les nazis
et leurs alliés. En France, ils ont pu disposer du fichage
initié bien avant la guerre par la Troisième République,
et de la collaboration active du régime de Vichy. Pourtant,
si la France a admis sa responsabilité dans la shoah,
elle continue de l'éluder en ce qui concerne le samudaripen,
le génocide des Tsiganes. Pour combattre cette amnésie
criminelle, Claire Auzias, spécialiste reconnue des Tsiganes,
jette ici une lumière crue sur l'extermination dont ce
peuple a été victime en Europe."
Ce que nous en disons:
On remarque que les mêmes
causes produisent les mêmes syndromes. Les Tsiganes, ou
Rom, ou quels que soient les noms sous lequel on les désigne,
ceux que dans mon jeune âge on appelait avec douceur les
"Bohémiens" n'ont pas plus fait l'objet d'un
ordre d'extermination que les autres. Mais plusieurs milliers
ont été déportés (considérés
par les autorité de l'époque, et peut-être
aussi, dans une certaine mesure, par celles d'aujourd'hui) comme
des "asociaux". Et beaucoup de ces déportés
sont morts en déportation. Ce qui est un crime abominable
et qui est dépourvu de la moindre justification. les palinodies
de Nazis sur le "classement racial" des Tsiganes sont
à pleurer. Car, au départ, il faut bien dire que
les Tsiganes, descendants de groupes de musiciens qui ont quitté
l'Inde au Moyen-Age, répondaient à tous les critères
pour être classés "Aryens", n'étaient
leur peau parfois basanée et leurs habitudes de nomades.
C'est une longue histoire dans laquelle les révisionnistes
ne sont guère entrés pour le moment.
La vérité historique ne gagnera rien à l'inflation
des chiffres, à la construction d'un objet délirant
appelé "génocide" ou, pour imiter les
juifs qui ont fabriqué le terme de shoah, à
la sortie de ce "samudaripen"; les Tsiganes devraient
se méfier des tentatives d'instrumentalisation et de manipulations
venant des gadjé plus ou moins intéressés
par le fric qui va aux commémorations et aux "réparations".
Pour vivre comme ils l'ont fait depuis des siècles, dans
des conditions si difficiles, il faut être ami de la vérité.
LA
PURIFICATION, Ê' T' NIQUE
Au rayon négationnisme
d'amazon.com
-
La librairie
en ligne laisse s'exprimer l'antisémitisme.
-
- par Edouard
Launet
Les visiteurs du site amazon.com, premier libraire américain
en ligne, ont beaucoup aimé le Canular du XXe siècle:
la prétendue extermination des juifs européens,d'Arthur
Butz. «Le livre le plus intéressant que j'aie jamais
lu», écrit l'un. «Un ouvrage rafraîchissant»,
note un autre. Ensemble, ils gratifient cet ouvrage négationniste
d'une moyenne de 4 étoiles (sur 5 étoiles maximum).
Même note pour Nuremberg, la dernière bataille,
de David Irving, leader du négationnisme anglais. Un recueil
«qui remet enfin en cause le dogme des six millions de
victimes du régime nazi», se félicite un
lecteur autrichien.
Avertissement
Ces scores flatteurs sont les principales appréciations
proposées aux clients de la «plus grande librairie
du monde» afin de les guider dans leur choix. Car Amazon
se garde de tout commentaire personnel sur la marchandise qu'il
vend. Seule exception à la règle: le site a récemment
posté un avertissement sur les pages consacrées
aux «Protocoles des sages de Sion». «Ce livre
est un des plus infâmes et des plus tragiquement influents
exemples de propagande raciste jamais écrits», prévient
le libraire. Qui n'en continue pas moins à vendre l'ouvrage
antisémite. Les critiques amateurs du site lui accordent
une moyenne de trois étoiles.
C'est ainsi qu'un nombre non négligeable des pages affichées
par amazon.com, un des sites web les plus fréquentés,
sont transformées en forums du révisionnisme,
du négationnisme et de l'antisémitisme. Mesurée
à cette aune, la procédure de l'UEJF à l'encontre
de l'hébergeur Multimania paraît presque dérisoire.
Les pages néonazies hébergées brièvement
sur ses ordinateurs ont été supprimées par
Multimania, qui plaide la bonne foi: difficile de tout contrôler.
Tandis que le libraire américain, lui, persiste et signe:
«En tant que libraire, expliquent ses responsables, amazon.com
croit fermement que fournir un accès ouvert à la
parole écrite, aussi horrible et haineuse soit-elle, est
une de nos missions les plus importantes.»
«Autres produits»
Les responsables d'Amazon ajoutent : «Parce que nous pensons
que la réponse appropriée aux discours répugnants
n'est pas la censure mais plus d'expression libre, nous continuerons
à autoriser les lecteurs, auteurs et éditeurs à
exprimer leurs points de vue sur les livres et les autres produits
que nous offrons sur notre site.» Au chapitre des «autres
produits» proposés (au rayon des enchères
en ligne): des drapeaux nazis, des répliques de couteaux
des jeunesses hitlériennes et une centaine d'objets du
même acabit. Ces ventes se font de particulier (ou magasin)
à particulier, mais le «libraire» touche des
droits sur les transaction. Amazon n'est d'ailleurs pas le seul
à abriter de telles enchères: mi-avril, la Licra
(Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme)
a assigné en justice Yahoo pour empêcher la mise
à l'encan, sur son site, d'objets nazis. L'affaire sera
plaidée le 15 mai à Paris.
Amendement
Dans le cadre de la loi sur l'audiovisuel vient d'être
adopté un amendement visant à responsabiliser les
hébergeurs de sites (Libération du 6 avril).
En cas de contestation par un tiers d'un site qu'elles accueillent,
ces sociétés devront vite vérifier le contenu
du site et éventuellement le fermer, avant même
que la justice ne s'en mêle. Facile dans le cas d'un site
néonazi. Moins évident dans d'autres cas. Mais
les hébergeurs, échaudés par les procédures
en cours, ont décidé de ne plus prendre aucun risque.
Au risque d'entraver la liberté d'expression. [Note de
l'AAARGH: pour le sort déplorable de ce projet de loi
assassin, cf
supra.]
Libération,jeudi
20 avril 2000
ARBEITEN
"L'opinion, ça se travaille..."
Les médias, l'OTAN & la guerre du Kosovo,Serge Halimi et Dominique Vidal, collection "Contre-feux",
ISBN 2-910846-37-7, 96 pages, 35 F.
Revue de presse
- Dernier né de
la collection "Contre-feux", L'opinion, ça
se travaille Les médias, l'Otan et la guerre du Kosovo
de Serge Halimi et Dominique Vidal. A la base, des articles
publiés dans Le Monde diplomatique, sérieusement
étoffé par une vaste enquête, des articles
étrangers en version intégrale et complété
par une importante iconographie. Avec Dominique Vidal, spécialisé
en politique étrangère, Serge Halimi poursuit l'exercice
des Nouveaux chiens de garde: mettre en évidence
le traitement de la guerre du Kosovo par des médias consensuels.
Ainsi, l'ouvrage explique comment l'essentiel des (fausses) informations
diffusées provenaient exclusivement de l'Otan qui, elle-même,
les puisaient essentiellement dans Kosova Press, organe de l'UCK;
comment le nombre de morts attribué aux Serbes connut
un emballement incroyable pour atteindre des centaines de milliers
alors que, vérifications faites aujourd'hui, les experts
internationaux ne s'avancent plus que sur un peu plus de 2000.
Mais c'est plus qu'une querelle de chiffres. Non seulement parce
qu'il s'agit d'êtres humains, mais parce que la justification
première de l'intervention reposait sur ce "génocide":
"Massacre oui, génocide, non", répondent
les auteurs. Et de rappeler quelques articles de droit international
(Tribunal pénal international, convention de Genève)
pour mettre en lumière les manquements de l'OTAN et de
montrer que les crimes de guerre, pris dans leur définition
la plus exacte, ne se trouvent pas forcément là
où on les attend.
Entretien avec
l'éditeur, Thierry Discepolo.
Propos recueillis
par Angélique Schaller
- -- Le livre que
vous éditez propose une masse incroyable d'informations.
Comment un lecteur de presse, même vigilant, aurait-il
pu avoir accès aux sources lui permettant de nourrir une
opinion critique sur le sujet?
- C'était impossible
et c'est précisément la raison de cette édition.
Sur ce sujet, le plus militant des lecteurs décidé
à trouver la matière d'une réflexion critique
aurait non seulement dû être un professionnel de
la documentation mais être au moins quadrilingue! Nous
dépendons tous de ceux qui diffusent ce type d'information,
en l'occurrence, les journalistes. Or, quelle était l'information
critique disponible pendant et après la guerre du Kossovo?
Nulle -- ou presque. Les lecteurs moyens -- il faudrait même
dire les téléspectateurs moyens, pour parler du
plus grand nombre --, n'ont eu droit qu'à du "pathos",
à des images de gens qui souffrent. Pour les aider à
oublier de penser.
- -- Cet ouvrage est-il
une critique de la profession?
- Davantage qu'une critique,
c'est l'analyse de la manière dont se dissout un appareil
critique. Ici, le premier accusé est la télévision
qui fournit le modèle dominant. Mais il ne faut pas oublier
que l'ouvrage s'appuie sur de nombreux articles: preuve que certains
journalistes ont fait leur travail, ont cherché, vérifié,
critiqué... Mais ce n'est pas leur travail qui était
alors largement diffusé. On pouvait certes trouver une
"contre-information" dans Le Monde diplomatique,
Marianne et dans quelques revues anarchistes comme la revue
Echanges (à condition de faire parti des 600 abonnés...)
- Depuis, à l'étranger,
de grands quotidiens comme El Pais ou Spiegel,
ont fait, au moins plus tard, ce travail là. Ici, Le
Monde, qui passe pour notre journal de référence,
a pris officiellement parti pour l'intervention de l'OTAN et,
comme ses responsables l'ont déclaré, à
l'instar de l'ensemble de la presse française [...]. En
fait, s'il y a mise a l'index, elle ne concerne que quelques
têtes d'affiche, les "cumulards" du journalisme,
ceux que l'on voit, lit, entend partout.
- Pourquoi, par exemple,
ne pas avoir été plus prudent avec l'usage de
termes comme celui de "génocide", qui constituait
la justification principale de l'intervention des puissances
occidentales? Car, que découvre-t-on aujourd'hui? qu'il
n'y a pas eu les centaines de milliers de victime annoncés
ou même 10.000 mais 2000. C'est encore beaucoup. C'est
toujours trop. Mais si cela avait suffit à justifier l'attaque
de l'OTAN, pourquoi avoir menti? Ce seul fait met en
doute toute la légitimité de toute l'opération.
- -- Cette remise
en cause du terme de " génocide " provoque quelques
remue-ménage...
- Effectivement. A la
date anniversaire de l'intervention au, des journaux ont réalisé
des dossiers. Le premier à mettre en doute la façon
dont avait été traitée l'événement
et à mettre à jour les chiffres fut Le Monde
diplomatique. Il a été suivi par un article
d'Elisabeth Levy dans Le Débat et enfin par un
dossier de Marianne, allant dans le même sens sous
une forme différente. Cela a provoqué un
flot de critiques ayant comme seul cadre le révisionnisme.
La référence aux remises en cause de la Shoa devient
l'outil principal du discrédit, dernier moyen inventé
par les dominants pour museler les critiques.
- -- Les références
au quotidien Le Monde sont nombreuses dans l'ouvrage.
N'est-ce pas difficile pour des journalistes du Monde diplomatique?
- Ce livre est indépendant
du mensuel. Les auteurs se permettent une mise en avant des positions
du Monde qui était effectivement absente des articles
publiés dans le Diplo et qui constituent la base
du livre.
- Une absence que l'on
trouvait également dans le premier ouvrage de Serge Halimi,
Les Nouveaux Chiens de garde. Mais devant le déni
qu'a subi ce livre (pas une ligne de compte rendu mais des colonnes
largement ouvertes aux détracteurs...) l'auteur a dû
évoluer. Mais l'enjeu semble rester majeur... Ainsi, Edwy
Pleynel, via sa secrétaire, nous a demandé les
épreuves de l'ouvrage! Que nous avons évidemment
refusé de lui fournir -- comme nous avons d'ailleurs refusé
tout service de presse.
- -- Si le sujet du
livre sont [sic]
les médias, le titre reste L'opinion, ça se
travaille. N'y a-t-il pas en filigrane quelques explications
sur les raisons de ce consensus et sur le lien entre le travail
de la presse et la société?
- Il me semble en effet
que ce consensus sur la guerre ne soit pas un hasard. Je pense
à l'électorat naturel du PS, marqué par
l'idéologie des années 70, où le pacifisme
avait une place si importante... Ceux-là ont du se sentir
enfin du "bon" côté, trouvant enfin une
armée qui se battait pour leurs idées. Ce qui est
assez inquiétant quant à la faiblesse de leurs
convictions et de l'esprit critique.
- La Marseillaise, vendredi 12 mai 2000
Note de l'aaargh: nous avons dû corriger un énorme
tas de fautes d'orthographe. On voit surtout que ces deux plumitifs
sont de naïfs imbéciles qui ne se sont toujours pas
rendu compte que seule la déconstruction du fantasme "révisionniste"
leur permettrait de pratiquer la révision à chaud,
et non pas un an plus tard. Il est particulièrement affligeant
de les voir prétendre qu'on ne pouvait pas s'informer sur
le moment (que ce soit dans la guerre du Golfe ou celle du Kossovo).
Ils ne sont pas quadrilingues? Ils n'ont qu'à apprendre.
Ce sont de lamentables carabiniers, toujours en retard, parce
qu'ils ont toujours le cul entre deux chaises: comment dire la
vérité et la dire dans les journaux de l'establishment
"de gôche" qui les paient grassement? Mission
impossible.
LES
MAUX POUR LE DIRE
Charte de nommage
de la zone .fr
- Liste des termes
fondamentaux
- La liste des termes
fondamentaux regroupe trois grandes catégories: les termes
liés à l'ordre public et aux bonnes moeurs, les
termes liés au fonctionnement de l'Internet et les noms
des organisations internationales signataires de la Convention
de Paris.
- Aucun des termes
de la liste ci-après ne sera attribué dans toute
la zone ".fr" (directement sous ".fr", sous ".com.fr",
sous ".asso.fr" etc). Les noms synonymes ou ayant une
racine étymologique commune à ces termes seront
également refusés;
Nous rappelons que cette liste des termes fondamentaux est susceptible
d'évoluer sur décision du CA. Selon la charte de
nommage, tout nom "fondamental", peut subir, a posteriori,
un droit de préemption ou de reprise par l'AFNIC, sans
dédommagement, assorti d'un délai suffisant pour
assurer la migration.
Exemple de termes liés à l'ordre public et aux
bonnes moeurs :
1. les termes constituant l'intitulé d'une infraction
pénale
Ex.: assassinat, diffamation, escroquerie, manoeuvre, pillage,
polygamie, recel, trafic, ...,
2. les termes évoquant des crimes de guerre ou contre
l'humanité, des crimes et délits de collaboration
avec l'ennemi
Ex. : hitler, nazisme, révisionnisme, atrocite,
bombe, extermination, guerre, mafia ...,
3. les termes évoquant la discrimination, la haine, la
violence raciale et religieuse
Ex.: satan, secte, xenophobe...
4. les termes évoquant des crimes et délits portant
atteinte à la nation, à l'Etat et à la paix
publique
Ex. : attentat, espionnage, insurrection, sabotage, terrorisme...,
5.les termes évoquant des infractions portant atteinte
à la confiance publique, à la santé publique
6.les termes contraires aux valeurs fondamentales liées
au respect de la dignité humaine, de l'intégrité
de la personne, du principe d'égalité entre les
êtres humains
7.les termes qui sont l'intitulé d'une liberté
publique (liberté de culte, liberté syndicale,
liberté de conscience, liberté de l'enseignement,
le droit à l'emploi, à la santé...
8.les termes liés à un registre publicEx : loi,
parlement, politique, république, sarl, filiale, siren,
armee, drapeau, prefet, ..., ONU, OCDE, UNESCO, FMI...etc. etc.
Z'ont pas l'air con...
Source:
http://www.nic.fr/enregistrement/fondamentaux.html
AVEU
DU CENSEUR
11 mars 2000
Yahoo.com ne respecte toujours
pas sa charte antiraciste
Malgré l'intervention de Yahoo France, alerté par
la Licra, Yahoo Inc.continue d'accueillir sur son site d'enchères
hébergé aux États-Unis desobjets nostalgiques
de la période nazi. [...]
Yahoo.fr filtre les sites révisionnistes
«Nous avons déjà travaillé avec la
Licra l'an dernier, et je suis prêt àrecommencer»,
répond Guillanton. Il rappelle ainsi avoir obtenu de lasociété
américaine Inktomi une faveur qu'elle aurait pu refuser:
filtrercertaines recherches pour que les résultats s'affichant
sur Yahoo.fr nerenvoient pas sur des sites révisionnistes.
(Yahoo.fr est un annuaire quiréférence des sites
contrôlés et éventuellement renvoie sur le
moteurInktomi qui lui parcourt "tout le web" de manière
automatique).
Rappelons que cette bête censure s'exerce sur <yahoo.fr>
et non sur <yahoo.com>.
Source: http://www.zdnet.fr/actu/inte/a0013375.html
IN SAECULA SAECULORUM
Le Nouvel Obs Quotidien appelle au boycott de Yahoo! et
affirme qu'accepter la thèse de Jerry Yang dans ce dossier,
c'est, par inadvertance, faire reculer d'au moins un ou deux
siècles l'évolution de l'idée démocratique
(lire sur le site de l'Observateur un texte de Laurent Joffrin).
Le site vous propose:
"Si vous êtes d'accord avec son texte, cliquez sur
le mot Boycott."
Et ajoute:
"P.S.-Certains internautes nous ont exprimé leur désaccord
avec l'appel de Laurent Joffrin. Ils peuvent s'exprimer de différentes
manières: en participant au sondage présent ci-contre
à gauche; en participant à "Contribuez au débat"
(ci-contre à droite, sous Obs Quotidien); en écrivant
à Laurent Joffrin.
Notre suggestion: déversez trois tonnes de fumier sur son
paillasson.
FLAMBANT
NEUF
- Lyon brûle-t-il
?
- Après
la bibliothèque, c'est au tour du Palais de Justice d'être
la
- proie des flammes...
- Par Didier
Daeninckx
Newsport, jeudi
10 août 2000
Il y a un peu plus d'un an, la bibliothèque interuniversitaire
de Lyon était détruite par un incendie d'origine
criminelle. 400.000 livres, dont des dizaines de milliers de
manuscrits et d'originaux, disparaissaient dans le sinistre.
- Aujourd'hui, c'est
au tour d'une des salles les plus secrètes du nouveau
Palais de Justice de subir le même sort. La presse nationale
s'est montrée d'une discrétion exemplaire sur le
feu qui, le 31 juillet dernier, s'est déclaré dans
la pièce blindée du sous-sol où sont classées
les pièces à conviction des procès en cours
et les archives des scellés concernant les procès
des dix dernières années. Les sapeurs pompiers,
rapidement rendus sur les lieux, n'ont pu sauver les milliers
de scellés: en effet ce secteur du bâtiment était
protégé par une porte blindée dont le mécanisme
d'ouverture avait été mis hors d'usage par la chaleur.
Une nouvelle version du mystère de la chambre close! Le
temps de découper la porte au chalumeau, tout ce qui était
entreposé dans les 300 mètres carrés de
la réserve était réduit en cendres.
- On peut donc supposer
que les ordinateurs saisis chez le négationniste lyonnais
Jean Plantin (voir notre enquête "le bébé
éprouvette du négationnisme") ne livreront
plus leurs secrets, et que les tracts et dossiers néo-nazis
récemment adressés par les amis de Robert Faurisson
aux magistrats lyonnais se sont également envolés
en fumée. Dans une de ces lettres, qu'ils n'hésitaient
pas à signer des universités Lyon 2 et Lyon 3,
les membres de la secte des négateurs rendaient hommage,
entre autres gloires, à Pierre Zind, Jean-Paul Allard,
Jean Haudry, Bernard Lugan, François Robert, ou Jean Brière
qui auraient "témoigné d'une volonté
de résistance aux mensonges de la machine à décerveler"...
Et, à la manière classique des pyromanes, ils accusaient
"le lobby juif d'avoir mis le feu à la bibliothèque
interuniversitaire"! (voir le document)
- Le procureur adjoint
du Palais de Justice de Lyon tient à préciser,
dans Le Progrès du 2 août, que "Dans
la mesure où l'on a d'autres éléments de
preuves, la destruction de certains scellés et pièces
à conviction ne sera pas forcément préjudiciable".
En tout état de cause, nous tenons à sa disposition
la totalité des documents envoyés par les émules
de Faurisson à ses collègues magistrats, ainsi
qu'aux professeurs de l'École Normale Supérieure,
un bâtiment flambant neuf qui doit être inauguré,
à Lyon, dans quelques semaines.
Remarque: La police saura-t-elle apprécier
à son juste prix cette offre de collaboration du Pol Pot
d'Aubervilliers, plagiaire à ses heures? Rappelons que
nous avions signalé
le rapport évident entre l'incendie de la bibliothèque
et les révisionnistes, racistes, antisémites
et autres criminels contre l'humanité.
http://www.amnistia.net/news/articles/fascdoss/inclyon/inclyon.htm.
Dans ses dernières déjections visibles sur le site
amnistia.org, l'infortuné PPDA II s'attaque à toutes
sortes de journaux.
On dit des gourmands qu'ils creusent leur tombee avec leurs dents.
Il les a longues, les dents, le Pol Pot d'Aubervilliers. Lui aussi
il creuse avec ses dents.
HARRY
POTTER AVEC NOUS
- Top historian
in Harry Potter jibe
- by Joel
Wolchover
The American academic who has claimed that Jewish leaders have
exploited the Holocaust, has launched a vitriolic attack on one
of Britain's most respected historians.
Professor Norman Finkelstein described Sir Martin Gilbert as
"the JK Rowling of Holocaust literature" and compared
his contribution to the Imperial War Museum's new exhibition
on the Nazi atrocities to a Harry Potter adventure. Sir Martin,
the official biographer of Sir Winston Churchill, is one of the
most distinguished Second World War historians.
His new book, Never Again, was produced to accompany the
Holocaust exhibition, to which he has been an adviser from its
inception. But Professor Finkelstein dismissed it as a "mixture
of science fiction and hollow schmaltz".
The professor, who is in Britain to promote his own book, The
Holocaust Industry, accused Sir Martin of exaggerating Jewish
resistance to the Nazis and playing down the suffering of other
groups, notably the gipsies.
Speaking to a largely Jewish audience during a debate at the
ICA in London, Professor Finkelstein said: "Martin Gilbert's
preposterous rendering of what Jews endured during the Second
World War reads like Rambo meets Auschwitz. Is that how you want
your history to be remembered?"
Sir Martin was not present for the debate, which was organised
by the Jewish educational charity, the Spiro Ark, but members
of the audience took issue with the professor's remarks, calling
them "cowardly". [...] However, ICA director Philip
Dodd, said: "I don't think that people who really get off
on racism need Professor Finkelstein's support."
A handful of Anti-Nazi League activists turned out to distribute
leaflets to members of the audience as they went in to hear the
debate.
National organiser Julie Waterson said: "We are here
to listen to a debate which, unfortunately, I believe gives support
to Holocaust deniers. I think it is dangerous and misplaced."
-
La traduction française
de l'introduction au livre de Finkelstein ainsi qu'un commentaire
sur sa genèse,
se trouvnte sur ce site.
Unthinkable in
Paris !!
http://www.thisislondon.co.uk/dynamic/news/bottom_story.html?in_review_id=301376
L'AMÈRE
LOI
La loi Gayssot excite les imaginations.
Toute une floppée de Fouquier-Tinvilles d'occasion fleurit,
aussi bien sur les bords des marigots tropicaux que dans les beaux
quartiers, ce qui prouve que le goût d'envoyer en prison
les déviationnistes est également partagé
entre les classes sociales et les climats.
Deux exemples récents
de proposition de loi peuvent être relevés. Le premier
est le fait d'une députée de la Guyane qui voudrait
faire de la traite et de l'esclavage des "crimes contre l'humanité".
Si l'on doit évidemment regarder ces horreurs comme portant
atteinte à l'idée que l'on doit se faire de nos
frères humains, créer une loi qui serait en quelque
sorte rétroactive est un crime contre le droit. Autant
les considérations historiques nous semblent justes, autant
les façons de flatter bassement ce qu'on appelle la "mémoire",
c'est-à-dire des "souvenirs" qui n'en sont pas
puisqu'il faut les "apprendre", nous paraît motivé
par des considérations politiques plus ou moins avouables.
Bref, certains, voyant le gigantesque profit que retirent ceux
qui se prétendent être "les juifs", d'autres
malins se disent qu'ils devraient bien eux-aussi installer une
énorme pompe à phynance et s'installer sous le robinet
(il faut lire, à ce sujet, les remarques et les renseignements
que donne Finkelstein dans le troisième chapitre de son
livre The Holocaust Industry, dont
nous vous avons donné déjà l'introduction.
Mais pour consolider ladite pompe,
il faut l'entourer de cactus, c'est-à-dire créer
une extension de la loi Gayssot. C'est là que les choses
se gâtent. Voici comment, finalement, ce projet a avorté:
Les articles 6 et
7 de la proposition de loi prévoient d'étendre
ces dispositions à la remise en cause du crime contre
l'humanité que constituent la traite et l'esclavage.
- L'article 6 insère
dans la loi de 1881 un article 24 ter qui punit d'un an d'emprisonnement
et de 300.000 F d'amende toute personne contestant l'existence
de la traite négrière transatlantique et de l'esclavage
; l'article 7 ouvre la possibilité aux associations de
défense des intérêts moraux, de la mémoire
des esclaves et de l'honneur de leurs descendants d'exercer les
droits reconnus à la partie civile en cas de contestation
de l'existence d'un tel crime.
- Un examen juridique
approfondi des dispositions de la loi " Gayssot " fait
apparaître que leur extension n'est opportune pour plusieurs
raisons.
- Probablement du fait,
mais aussi parce que les enjeux sont d'une autre nature, tous
les protagonistes directs ayant disparu, la négation des
atrocités de l'esclavage n'a pas atteint la même
ampleur que le révisionnisme nazi. Dès lors,
dans le double souci de veiller à ce que les dispositions
législatives soient adaptées à la réalité
du risque et que soient préservés les espaces nécessaires
à la liberté d'expression des chercheurs et des
historiens dans les débats que susciteront leurs travaux
sur cette période encore relativement mal connue, l'extension
de la loi " Gayssot " ne semble pas le meilleur choix.
- Les articles 24, 32
et 33 de loi du 29 juillet 1881, répriment respectivement
la provocation à la discrimination et à la haine
raciale, la diffamation et l'injure, permettent d'ores et déjà
de sanctionner la majorité des propos qui pourraient remettre
en cause la réalité de l'esclavage.
- Par ailleurs, le dispositif
proposé pour l'article 24 ter risque de poser des problèmes
constitutionnels. En effet, pour éviter toute critique
de cet ordre, la loi " Gayssot " prenait bien soin
de spécifier qu'il ne pouvait y avoir infraction de révisionnisme
que si le crime contesté avait été commis
par une organisation déclarée criminelle ou par
une personne reconnue coupable de ce crime par une juridiction.
- Or l'article 24 ter
ne peut faire référence à aucune juridiction
et renvoie à la définition du crime d'esclavage
donnée par le législateur à l'article premier
de la proposition de loi. Il pourrait donc être jugé
contraire à la liberté d'expression garantie par
les articles 10 de la déclaration des droits de l'homme
et du citoyen et de convention européenne des droits de
l'homme.
- En revanche, il est
peut-être utile de donner la possibilité aux associations
se proposant , par leurs statuts, de défendre la mémoire
des esclaves, de se constituer partie civile en cas de provocation
à la discrimination et à la haine raciales, de
diffamation ou d'injure qui concourent à la remise en
cause des atrocités de l'esclavage.
- La commission a donc
adopté un amendement du rapporteur proposant une nouvelle
rédaction de l'article 6 afin de donner la possibilité
aux associations de défense de la mémoire des esclaves
de se constituer partie en cas de provocation à la discrimination
et à la haine raciales, de diffamation ou d'injure, ainsi
qu'un amendement de conséquence du même auteur supprimant
l'article 7."
Nous donnons le document
entier de cette proposition de loi de Mme Christiane Taubira-Delannon,
députée de Guyane.
Mais d'autres salopiots veulent purement
et simplement aggraver la loi Gayssot, qu'ils trouvent beaucoup
trop bonne à leur goût. Rappelez-vous, il y a toujours
eu des gens pour venir tremper leur mouchoir dans le sang des
décapités.
Ils font des "propositions de loi". Du génocide
à ne plus savoir qu'en foutre. C'est à ravir.
AL
GORET
Le révisionnisme d'Internet
(et non le révisionnisme sur internet) On sait qu'Al Goire
a prétendu avoir "inventé" Internet.
- RÉVISIONNISME
HISTORIQUE D'INTERNET
NDLR: Le texte qui suit est la traduction d'un article de John
S. Quarterman ([email protected]) paru en anglais dans «Matrix
News» sous le titre «Revisionist Internet History»
(Quarterman 1999a). Nous vous le présentons en français
avec l'aimable permission de l'auteur.
- Traduction signée
Christiane Cadrin.
Allez à: http://nouvelles.cidif.org/avantgo/palmpilot/no18/historique.htm
BEAUCOUP
PAS DIRE
Paul Virilio (le corniaud
le plus rapide au sud de la rivière Seine) Propos recueillis
par Olivier Morel, republique-des-lettres.com Nov. 1996.
http://www.republique-des-lettres.com/virilio.html
- Vous parlez de "négativité",
de "totalitarisme" - ou de "globalitarisme"
- vous parlez aussi d'une possible mort de l'homme et de la propagande.
Ce sont autant de questions et de concepts qui nous portent au
coeur du débat sur la notion d'histoire et d'événement.
Il y aurait beaucoup à dire, de ce point de vue, sur les
querelles des historiens qui agitent l'Allemagne ou la France,
qui mettent en scène les questions de la trace et de l'archive.
Le révisionnisme est là une interrogation permanente.
La nouvelle conception de l'histoire liée à cette
globalisation technologique, qui supprime l'objet traditionnel
de l'histoire -- de l'archive au témoignage -- n'est-elle
pas aussi en jeu dans le travail d'analyse et de décodage
que vous tentez de mettre en oeuvre?
C'est central. Je vous rappelle l'exergue de La machine de
vision: "Le contenu de la mémoire est fonction
de la vitesse de l'oubli" dit Norman Speer. Quand on travaille
sur la vitesse on travaille sur l'oubli. Or le révisionnisme
lié à la négation de la Shoah est le centre
de gravité de ce qui est devenu depuis l'industrialisation
de l'oubli. Ce qui commence par un détournement de
vérité devient une industrie de la négation,
et cette industrie est parfois mise en oeuvre par des gens qui
ne sont pas révisionnistes et ne sont pas apparemment
négationistes. Les technologies du temps réel,
les technologies de la mondialisation du temps dont on parlait
au tout début, portent en elles-mêmes une puissance
d'oubli, d'évacuation de la réalité, de
toutes les réalités -- pas seulement celle des
camps. C'est une des menaces de l'avenir. La perte des traces:
l'instantanéité et l'immédiateté,
c'est la perte des traces et la perte de la mémoire. Au
point qu'on peut se demander si le négationisme n'a pas
été le commencement de la fin -- fin de la
vérité historique -- et si aujourd'hui nous ne
vivons pas la fin de ce commencement comme disait Churchill à
propos de la guerre. Au delà du négationisme
de la Shoah se développe un négationisme d'une
toute autre ampleur qui concerne la réalité des
faits. Je l'ai dit dans L'art du moteur, aujourd'hui
ce qui menace c'est la défaite des faits, où la
virtualité des événements plus ou moins
manipulés risque d'annuler la réalité des
faits. Cette "défaite des faits" est un négationisme
à la puissance X puisqu'il concernerait non seulement
un événement monstrueux et central -- Auschwitz
et Hiroshima, les deux catastrophes majeures de mon histoire
vécue -- mais aussi les systèmes de l'information
qui sont en puissance des systèmes de l'élimination
de l'histoire, de la trace historique, de la vérification
historique dont Timisoara a été un exemple. On
peut en imaginer d'autres. Le négationisme de Timisoara
n'est pas seulement un arrangement de vérité, c'est
une potentialité. Un journaliste très connu --
prix Albert Londres -- m'a rapporté l'aventure d'un envoyé
spécial à Timisoara: constatant le bruit qui se
propage autour des causes de la mort des cadavres du fameux charnier,
il téléphone à sa rédaction et fait
part de sa perplexité après les avoir vu[s]. Ces
personnes, on le sait, n'avaient pas été torturées,
mais étaient décédées dans des hôpitaux.
Le patron de presse lui répondit que son avis importait
peu alors que toutes les chaînes relayaient cette information
et qu'il était hors de question de montrer une autre version.
C'est un exemple qui n'est que médiatique, alors on peut
imaginer ce que ça pourrait devenir dans un monde multimédiatique.
FALSIFICATIONNISTES
- La falsification
de l'histoire
Organisée par la commission du Mrap " lutte contre
l'antisémitisme et le néonazisme ", cette
rencontre qui a rassemblé le 5 février dernier
cent vingt personnes portait sur la falsification de l'Histoire
par les négationnistes. Bref compte-rendu avant la
publication d'une brochure. [QU'ON ATTEND AVEC IMPATIENCE!]
C'est Pierre Krausz, membre du bureau national, qui a introduit
le sujet en soulignant que les récents événements
en Autriche montrent l'actualité de l'antisémitisme.
Jörg Haider n'a-t-il pas déclaré qu'il n'y
avait pas eu de camps de concentration mais des camps de correction
? "Au sortir du dernier conflit mondial, on a pensé
que la hiérarchisation des groupes humains qui avait engendré
une violence terrifiante serait anéantie. Naïveté!
Si, dans les années cinquante et soixante, l'antisémitisme
était discrédité dans l'opinion, dans l'espoir
de viser un large public, l'extrême droite d'abord, d'autres
ensuite, se sont attachés à minimiser, voire à
nier les effroyables forfaits du nazisme, en faisant porter aux
victimes en général, aux juifs en particulier,
une part de responsabilité dans le déroulement
de la Seconde guerre mondiale. Les négationnistes sont
avant tout des falsificateurs. Ils visent à reléguer
des faits historiques au rang de thèses qui pourraient
être confrontés à d'autres hypothèses."
Une histoire du négationnisme, rapide mais circonstanciée,
a été présentée par Nadine Fresco,
historienne (???), qui a rappelé que les négationnistes
s'autoproclament "révisionnistes" dans le but
de se rattacher à un courant d'historiens né dans
le sillage de l'Affaire Dreyfus. [QUELLE BLAGUE] Fondamentalement
motivés par l'antisémitisme, ils ne nient pas l'extermination
des Tsiganes. [BIEN SÛR QUE SI] Si les précurseurs
tels Paul Rassinier et Maurice Bardèche ont eu peu d'échos
dans l'immédiat après-guerre, leurs premiers livres
avaient deux objectifs : réhabiliter la Collaboration
et dénoncer " l'injustice " du procès
de Nuremberg. La dénégation est le principe
même du négationnisme. Ainsi, alors qu'il collabore
avec d'anciens nazis et effectue une tournée en Allemagne
et en Autriche sous la conduite d'un ancien SS, Rassinier fait
un procès à la LICA, dont le journal Le droit
de vivre, affirme qu'il appartient à l'internationale
nazie. Comme le préciseront par la suite d'autres intervenants,
le ralliement aux thèses négationnistes de personnages
venus de l'extrême gauche, comme Pierre Guillaume et Serge
Thion, leur fut d'un grand apport.
Enseignant à l'université Lyon II, Claude Burgelin
estime que le négationnisme a trouvé dans cette
ville un terreau qui lui a permis de prospérer depuis
vingt ans. Lorsque Faurisson est nommé dans cette ville
en 1973, il n'attire aucunement l'attention : le personnage est
considéré comme un" hurluberlu ". Puis,
les scandales se succèdent Faurisson, Roques, Notin, Plantin
Un fait éclairant est présenté par l'enseignant
: la droite dure est à l'origine de la création
de l'université Lyon III, une sorte de Vincennes de droite
et d'extrême droite. Son président crée une
nébuleuse d'associations-passerelles entre la droite et
l'extrême droite.
Didier Daeninckx note pour sa part que l'influence négationniste
s'exprime dans d'autres universités : Caen, Nantes, Bordeaux
etc. L'écrivain précise que dans une "maîtrise
consacrée à Paul Rassinier, Jean Plantin reprend
les affirmations de son modèle selon lesquelles "le
nombre de juifs morts pendant la guerre se situe entre 1 million
et 1,5 million au maximum" et qu'il suffirait de faire un
recensement en Israël et aux Etats-Unis pour retrouver les
millions d'individus portés disparus! Jean Plantin n'a
jamais caché son activité négationniste.
Dès 1987, son nom apparaissait en bonne place lors de
l'offensive menée par La Vieille Taupe (maison d'édition
créé par Pierre Guillaume, Ndlr), à Lyon,
au moment du procès de Klaus Barbie."
Malgré la gravité du sujet, François de
Fontette, a, avec humour et émotion, passé
en revue les différentes formes du rejet du juif : de
son expression païenne au négationnisme, en passant
par l'antijudaisme chrétien et l'antisémitisme
nazi.
Alain Lévy s'est intéressé en tant qu'avocat
de parties civiles au procès de Maurice Papon aux conséquences
de ce procès. Le bilan est contrasté: en
condamnant Papon à dix ans de prison, la Cour a retenu
la complicité de crime contre l'humanité mais l'a
acquitté du chef de complicité d'assassinat. Il
a donc été reconnu coupable de l'arrestation et
de la séquestration de 57 personnes (alors que 1560 juifs
ont été déportés sous sa responsabilité
de juin 42 à mai 44) mais pas de leur mort. Comme
si sa responsabilité s'arrêtait aux portes des camps.
Parmi les aspects positifs, maître Lévy a retenu
en particulier le fait qu'un ancien ministre, pourtant protégé
par les institutions de la République, ait malgré
tout été jugé après dix-sept ans
de procédure et que ce procès a donné lieu
à une réflexion sur les notions de "crime
de bureau" et de "désobéissance".
Gilles Karmasyn a clos l'après-midi avec une intervention
consacrée à l'expression de l'antisémitisme
et du négationnisme sur Internet. Il constate que
le négationnisme est multiple: le premier site visait
le génocide des Arméniens. Il existe 600 à
800 sites antisémites sur la Toile et une cinquantaine
de sites négationnistes. M. Karmasyn a notamment expliqué
que les falsifications sont démontables mais que cela
demande un travail approfondi et des moyens. Aujourd'hui,
si un internaute saisit l'expression "chambre à gaz",
il a 80 % de probabilités d'être conduit sur un
site négationniste! En somme, un travail civique et d'éducation
est à réaliser de façon plus conséquente
sur Internet.
- Chérifa Benabdessadok
[C'EST UNE HABITUDE MAINTENANT AU MRAP
D'AVOIR DES SERVITEURS ARABES OU KABYLES. çA VOUS POSE
DANS LE MONDE.]
http://www.mrap.asso.fr/nega1.htm
RATIOCINATION
" Révisionnisme
et négationnisme", réalité et enjeux
d'une contreverse
Quels sont les
révisionnismes ? Qui sont les révisionnistes ?
par l'Union rationaliste, section de Loire Atlantique
Il y a plusieurs origines ( essentiellement deux ) à ce
que, commodément, j'appellerai les "courants révisionnistes".
On constatera néanmoins que, tant par l'isolement qui
est leur et la difficulté d'être publiés
que par une convergence de facto sur l'antisionisme, des passerelles
nombreuses existent entre eux
Il ne surprendra personne que le premier de ces courants, mais
pas le plus important, provient de l'extrême droite d'inspiration
"hitlérienne" du type Maurice BARDECHE ( la
tradition française de l'extrême droite antisémite
"maurassienne" se distinguant quant à elle le
plus souvent par un prosionisme affiché ). Pour ces individus
la destruction des Juifs en Europe est une pure invention de
l'Internationale Juive au service de sa volonté de domination
mondiale à partir notamment de l'état d'Israel.
Le discours n'étonne pas, il est dans la droite ligne
des écrits du débit du siècle. C'est plutôt
sous l'influence de ce courant que se trouvent les quelques individualités
qui émergent épisodiquement dans les courants de
l'extrême droite ou de la nouvelle droite française.
Néanmoins, même si les oreilles complaisantes aux
propos révisionnistes se retrouvent le plus souvent auprès
des sympathisants de l'extrême droite, ce n'est pas l'extrême
droite qui est, en France, le moteur du révisionnisme.
Les principaux promoteurs du révisionnisme dans notre
pays proviennent de l'ultragauche et c'est plutôt sous
l'influence de cette mouvance que se situent les quelques individualités
isolées qui, dans nos rangs ( Union Rationaliste, Libre
Pensée, Union des Athées ), ont suscité
la nécessité d'éclaircir la question.
Il importe donc de préciser le cheminement politique qui
a conduit certains groupuscules sur la voie de la négation
de la réalité de la destruction des Juifs en Europe,
ainsi que quelques personnalités dont la plus marquante,
dans cet univers, est sans contestation possible Paul RASSINIER
sur lequel nous nous arrêterons également quelques
instants.
Sur le fond, en essayant de la formuler de façon simple
sans néanmoins la trahir, la démarche d'une fraction
de l'ultragauche se fondait sur la volonté d'aboutir à
une explication logique, "matérialiste", des
événements de la seconde guerre mondiale. Les principaux
protagonistes de ce conflit représentent tous, à
leurs yeux, des acteurs de la domination capitaliste sur le monde,
y compris l'Union Soviétique, et ce quel que soit l'habit
que ces acteurs choisissent d'endosser: démocratie bourgeoise,
social-démocratie, capitalisme d'état à
la mode stalinienne, fascisme, nazisme, etc. : il n'y a pas de
différence fondamentale entre les deux camps. D'autre
part les capitalistes sont des acteurs rationnels pour lesquels
seule la rentabilité prime et une explication logique
des événements, jusqu'à la négation
des événements qui résistent à cette
tentative, doit nécessairement pouvoir être dégagée
: en clair, les camps de concentration ne pouvaient être
que des camps d'exploitation, au sens économique du mot,
et, par conséquent, les camps d'extermination ne peuvent
avoir existé puisque, en bonne logique, ils ne doivent
pas avoir existé. Ils partent donc à la recherche
de la vérité, et, comme pour toute entreprise rituelle
de "vérification" et ainsi que le journal la
Vieille Taupe le reproduit sur toutes ses publications: "Ce
qu'il y a de plus terrible quand on cherche la vérité,
c'est qu'on la trouve.". Sans commentaire.
L'honnêteté intellectuelle amène à
préciser que rien ne permet de préjuger d'un antisémitisme
quelconque à la base de cette démarche. De
même tout un processus, comme nous allons le voir, qui
a amené à la "négation" pure et
simple, "négation" qui ne faisait pas partie
des prémisses de départ.
La première brochure significative consacrée à
ce thème a été repérée en
1960 sous le biais d'un article anonyme dans Programme Communiste,
organe du groupuscule fondé par l'italien Amadeo BORDIGA.
Cette brochure était introduite en France en 1970 par
un autre groupuscule autour de la librairie devenue maison d'édition
La Vieille Taupe.
Cette librairie a été fondée en 1965 par
Pierre GUILLAUME, ancien de Socialisme ou Barbarie ( SOB, lui
même issu du PCI en 1949 sous l'impulsion de Cornelius
CASTORIADIS, qui vient de décéder, et de Claude
LEFORT ) et passé en 1963 à Pouvoir Ouvrier avant
de se "structurer" dans le groupe informel "La
Vieille Taupe" en 1970. La conversion de la Vieille Taupe
au révisionnisme est datée de 1970 et est signée
par la publication de la brochure bordiguiste.
Cette brochure s'intitule "AUSCHWITZ ou le Grand Alibi".
Le plus simple est ici de citer le résumé ainsi
que les citations qu'en donne notre ami Pierre VIDAL-NAQUET (Un
Eichmann de papier, 1980) :
"Le "grand alibi" de l'antifasciste, c'est l'extermination
des Juifs par HITLER. A lui seul ce crime creuse la distance
qui sépare le démocrate du fasciste. Mais, pensent
les bordiguistes, il n'en est rien. Il faut donner de l'antisémitisme
de l'époque impérialiste l'explication économico-sociale
qui s'impose. "Du fait de leur histoire antérieure,
les Juifs se retrouvent aujourd'hui essentiellement dans la moyenne
et petite bourgeoisie. Or cette classe est condamnée par
l'avance irrésistible de la concentration du capital"
A cette condamnation la petite bourgeoisie réagit en "sacrifiant
une de ses parties, espérant ainsi sauver et assurer l'existence
des autres". La petite bourgeoisie allemande "a donc
jeté les Juifs aux loups pour alléger son traîneau
et se sauver". Le grand capital, lui, "était
ravi de l'aubaine : il pouvait liquider une partie de la petite
bourgeoisie avec l'accord de la petite bourgeoisie". ()
Mais, "le capitalisme ne peut exécuter un homme qu'il
a condamné, s'il ne retire pas un profit de cette mise
à mort elle-même". Le profit sera donc recherché
par l'épuisement des travailleurs, tandis que ceux qui
ne peuvent travailler seront massacrés directement. ()
Les Juifs ont été détruits "non parce
que Juifs, mais parce que rejetés du processus de production,
inutiles à la production"."
Notre objectif ici n'est pas de retracer toute l'histoire de
la doctrine révisionniste mais il fallait montrer l'origine
du raisonnement qui, sous la pression des vices logiques, a conduit
ceux qui étaient dans cette mouvance sur le chemin du
négationnisme pur et simple et à rejoindre dès
1970 les thèses de Paul RASSINIER, ainsi que Pierre GUILLAUME
le dit lui-même.
Qui est donc Paul RASSINIER ?
Nadine FRESCO lui consacre un article dans son dictionnaire
biographique du mouvement ouvrier français ( les éditions
de l'atelier / les éditions ouvrières 1991 ) dont
ces quelques éléments sont issus.
Paul RASSINIER est né le 18 mars 1906 à Bermont
( territoire de Belfort ) et mort le 28 juillet 1967 à
Asnières ( Seine ). Instituteur pacifiste, il sera successivement
membre du PCF (exclu en 1932), de la SFIO (dont il sera député
quelques mois en 1946 ), de la Fédération Anarchiste
( dès sa reconstitution en 1954 jusqu'à sa rupture
définitive en 1964 lorsque celle-ci s'aperçut qu'il
collaborait sous un pseudonyme avec la revue RIVAROL ).
Signalons que durant la guerre, violemment anticommuniste et
pacifiste intégral, RASSINIER fut arrêté
en novembre 1943 alors qu'il était membre du groupe belfortain
de Libération Nord ( il y manifesta constamment son refus
déterminé de toute action violente et de toute
action armée ), qu'il fut déporté en Allemagne
où il passa quatorze mois au camp de Dora ( mars 1944
- avril 1945 ). Rentré malade, il ne put reprendre son
métier d'instituteur.
Le cheminement de RASSINIER dans l'univers que nous explorons
semble daté de 1950 avec la publication du livre "Le
Mensonge d'Ulysse" qui dénonçait les détenus
communistes comme ayant ét, bien plus que les SS, responsables
des exactions commises dans les camps ( ce qui lui a valu d'être
attaqué devant les tribunaux, condamné en appel
en 1951, puis relaxé en 1955 en même temps que d'être
exclu de la SFIO en 1951); c'est dans ce même livre, nous
apprend Nadine FRESCO, que RASSINIER mit en doute pour la première
fois l'existence des chambres à gaz dans les camps hitlériens.
Dès lors, publié principalement par les éditeurs
d'extrême droite, RASSINIER s'enfermait dans son isolement
en publiant notamment le véritable procès EICHMANN
(1962 ) dans lequel on apprenait que la destruction des Juifs
en Europe était "un mensonge historique : la plus
tragique et la plus macabre imposture de tous les temps"
, et le Drame des juifs européens ( 1964 ) dans lequel
on trouvait que ce drame était, selon lui, "non pas
que six millions d'entre eux ont été exterminés
comme ils le prétendent mais seulement dans le fait qu'ils
l'ont prétendu". Le relais était alors pris
par Robert FAURISSON, qui le rencontrait un an avant sa mort,
et surtout, comme nous l'avons vu, par Pierre GUILLAUME et sa
maison d'édition La Vieille Taupe.
Ainsi que nous l'avons vu, l'antisémitisme n'est pas,
là aussi ni explicitement ni même probablement implicitement,
un fondement des démarches révisionnistes conduites
par RASSINIER et ses disciples - sur ce plan - anarcho-bordiguistes
de l'ultra gauche mais l'opposition bien naturellement beaucoup
plus exacerbée de la part de ceux qui sont d'origine juive
a conduit les "révisionnistes de gauche" à
un discours en réponse qui pour le moins ne manque pas
d'ambiguïté, ainsi que nous le constatons dans le
discours des quelques personnalités isolées que
nous abritons encore dans nos associations.
http://www.multimania.com/urnantes/REVISO2.html
UN
RAPPEL
Bien qu'un peu daté,
et trop convaincu, à notre avis, de la pérennité
de la présence juive en Palestine, il est bon de rappeler
un certain de nombre de vérités contenues dans ce
texte de Maxime Rodinson, numérisé et mis sur le
web par les ploucs demeurés de l'Union rationaliste de
la Loire Atlantique (voir plus haut).
- Antisémitisme
éternel ou judéophobies multiples
- par Maxime
Rodinson
A la
mémoire de Waël Zu'ayter
[ancien
chef du bureau romain de l'OLP, assassiné le 16 octobre
1972 par le MOSSAD]
J'ai
connu assez Waël pour être sûr qu'il adhérerait
à mes conclusions et surtout qu'il les appliquerait tout
aussi bien à ses compatriotes palestiniens et arabes,
même si la lutte très dure où ils étaient
engagés pouvait lui interdire de s'en désolidariser
à tout moment.
Il faut poursuivre un travail acharné de démythification
qui est une lutte. Les Juifs - j'ai écrit la même
chose des musulmans - sont spécifiques, mais leur destinée
a été forgée par l'action de facteurs qui
ne sont nullement exceptionnels. Ils ont été persécutés
comme beaucoup d'autres pour des raisons qui n'ont rien de métaphysique,
mais qui se rattachent aux tristes ressorts sociaux de l'histoire
humaine. C'est à ceux-ci que se rapporte l'hostilité
qu'ils ont rencontrée sous ses formes les plus variées,
des plus bénignes aux plus atroces. Ils ont réagi
comme les autres individus et groupes avec les mêmes perceptions
partiellement déformées et mythifiées qu'impose
le type de conscience idéologique à tout homme
et à toute communauté humaine. Ils peuvent commettre
comme les autres de fautes ou des crimes, ils ne sauraient être
toujours et partout innocents. Leurs qualités comme leurs
défauts doivent être justiciables des mêmes
règles de raisonnement ( quant à leur analyse )
et de jugement moral que les autres. On doit louer leurs qualités,
leurs oeuvres intéressantes ou bénéfiques,
on doit les défendre contre le dénigrement, les
tracasseries, les persécutions. On doit critiquer leurs
défauts, condamner les fautes et les crimes que certains
d'entre eux peuvent commettre.
Comme je l'ai déjà noté, ces critiques,
ces condamnations, les luttes qu'elles sont susceptibles d'entraîner
peuvent avoir pour résultat, étant donné
la déplorable tendance des idéologies humaines
à une vision essentialiste, de développer aussi
des effets néfastes. De la critique d'un Juif ou d'un
groupe juif, certains peuvent tirer la conclusion à nouveau
que l'essence du Juif est malfaisante. Mais si ce fait impose
la prudence, l'honnêteté, des précautions
constantes pour ne pas donner prise à la généralisation,
il en est ainsi pour toutes les communautés. La critique
des actes d'un Arabe ou d'un groupe d'Arabes peut entraîner
( et a en fait entraîné ) à un anti-arabisme
total et sans nuances. L'ironie ou l'indignation à l'égard
du maréchal Idi Amin Dada ou de l'empereur Bokassa Ier
peuvent développer des complexes de dénigrement
à l'égard de la masse des ethnies mélanodermes.
Elles apportent une certaine aide à l'entreprise sud-africaine
d'humiliation, d'assujettissement, d'oppression, de persécution
des Noirs. Est-ce une raison pour s'abstenir, pour construire
un tabou autour de tout un peuple, un groupe, un ensemble d'hommes,
au risque - très grand lui aussi - de développer
chez lui un complexe de supériorité dont l'expérience
historique a montré ( et montre tous les jours ) le caractère
terriblement malfaisant ?
Il faudrait renoncer à l'idée profondément
enracinée dans la conscience idéologique des militants
que toute action ( et les jugements sont des actions ) est univoque,
ne peut aboutir qu'à une même catégorie de
résultats, bons ou mauvais. Une action utile et nécessaire
a, le plus souvent, aussi certaines conséquences nocives.
L'inverse est également vrai. Cela devrait - en principe
- être facile à comprendre pour les disciples de
la pensée marxiste qui, à la suite de Hegel, mettait
la contradiction au coeur de l'Etre. Mais, encore une fois en
ce cas, les idéologies spontanément engendrées
par les situations concrètes, par les nécessités
de la lutte prévalent sur les principes théoriques
auxquels on a adhéré idéalement. Argument
de plus pour la sociologie marxiste d'ailleurs !
Il faut pourtant agir et la parole est une action. Ne pas agir
aussi. Se taire, approuver, critique ou laisser critiquer, se
joindre à des critiques, tout cela a également
des conséquences. Une pause dans la critique des idéologies
juives et judéophiles s'imposait lorsque se déchaînaient
la propagande, puis les brimades, puis les persécutions
et les massacres judéophobes. Actuellement, le danger
semble moindre que ceux qu'encourage l'absence de critique, pour
les Juifs sans doute en priorité. Ces idéologies
ont entraîné ceux-ci sur les chemins de la déraison,
dans une vision totalement fausse et nocive pour eux-mêmes
des problèmes du Proche-Orient et souvent du monde en
général, vers l'approbation moutonnière
d'actes absurdes ou criminels, comme l'assassinat de Waël
Zu'ayter par des terroristes d'Etat, vers un narcissisme ethnocentrique
intense. Les conséquences d'un tel état d'esprit
ont toujours été fatales aux peuples qui s'y sont
complu. Il n'y a pas de raison qu'il en soit autrement dans ce
cas-là.
Il faut revenir à quelque modestie, à quelque humilité,
à quelque compréhension des autres, bref à
la raison. Il est indispensable maintenant de dénoncer
toute la pensée essentialiste apologétique juive.
Il est facile d'en montrer le caractère fallacieux, comme
il a été facile de démontrer rationnellement
la vanité des essentialismes dénigrants judéophobes
- ce qui ne les a pas découragés. Je ne veux pas
nier le caractère très particulier de l'histoire
juive, les qualités des penseurs et idéologues
juifs de l'Antiquité qui, aidées immensément
par les circonstances concrètes comme ne l'ont pas été
celles des penseurs de Moab, d'Ammon, d'Edom ou de Dedan, ont
acquis à leurs idées un succès aussi immense.
On ne peut pas nier non plus les qualités de pensée
de beaucoup de ceux qui leur ont succédé dans le
judaïsme. Il faut admettre assurément que des Hébreux
et des Juifs ont souvent atteint ( à côté
de bien d'autres ) certains sommets de la pensée humaine,
que leurs thèses étaient ou sont restées
d'une certaine manière spécifiques et, en ce sens,
uniques.
Mais la pensée juive antique et médiévale
n'est pas tout entière située du côté
de ce que nous avons appris à considérer comme
le Bien. Des courants de pensée non moins hébraïques
et juifs ont été étroits, barbares, fanatiques,
d'un ethnocentrisme farouche. Si les Juifs ont été
plus souvent persécutés que persécuteurs,
cela ne vient pas de leurs qualités supérieures
( thèse dont on ne voit pas en quoi elle diffère
des thèses habituellement appelées racistes ) mais
du fait qu'ils ont été, pendant la plus grande
partie de leur histoire, sans pouvoir. Les Etats juifs de l'Antiquité
ont traité leurs voisins avec cette même barbarie
( commune à l'époque ) dont ceux-ci en usaient
avec eux. Quand de rares Etats juifs ont surgi plus tard, ils
ont repris des pratiques semblables. L'Etat juif d'Arabie du
Sud sous Dhou Nowâs au VIe siècle a commis contre
les chrétiens des atrocités qui firent une impression
d'horreur sur les contemporains. Ne parlons pas de l'Etat d'Israël
d'aujourd'hui. Quelque excuse qu'on veuille lui accorder, il
faut une forte dose d'aveuglement idéologique pour ne
pas reconnaître au strict minimum que sa conduite vis-à-vis
des Palestiniens n'a pas été exemplaire.
Or toutes les théories dont il vient d'être question
aboutissent pratiquement à déclarer les Juifs incapables
de faire subir aux autres les maux dont ils ont été
victimes. Encore un exemple entre mille. Une explication un moment
à la mode de la judéophobie ( de l' " antisémitisme
" ) a été que les antisémites appartenaient
à un type caractérologique défini comme
" personnalité autoritaire ". On supposait en
même temps implicitement que les Juifs eux-mêmes
ne pouvaient être des " personnalités autoritaires
".
Si sophistiquées que puissent être les théories
en question, elles reposent sur la même base sentimentale,
la même perception diffuse, la même sensibilité
dont on comprend fort bien qu'elle soit exacerbée. Les
Juifs, dénoncés pendant longtemps comme une vermine
malfaisante par nature, massacrés par millions, ne peuvent
souffrir qu'on vienne reprocher à certains d'entre eux
quelque chose. Les judéophiles, émus par leurs
souffrances, se sentant collectivement coupables d'y avoir contribué
(au moins par la passivité massive des groupes auxquels
ils appartenaient en Europe), ne peuvent supporter des critiques
à ce peuple qui a beaucoup souffert. Derrière chaque
critique, ils subodorent (et parfois à juste titre) les
relents des judéophobies d'autrefois ou les germes de
judéophobies nouvelles. Il serait rationnel d'examiner
chaque critique pour sa valeur propre et de refuser toute généralisation
essentialiste de type judéophobe. Mais c'est bien là
qu'apparemment une attitude dont l'humanité dans sa masse
est incapable. Au mythe de la culpabilité totale, elle
ne sait opposer que le mythe de l'innocence totale.
Il est tout à fait nécessaire de remarquer que
le même processus, très exactement, se fait jour
chez les Arabes, les Palestiniens, les arabophiles et palestinophiles
(entre autres). Non pas chez tous assurément (et certainement
pas chez Waël Zu'ayter), mais chez beaucoup. Les souffrances
des Palestiniens, la culpabilité à cet égard
de Juifs sionistes ont entraîné certains à
ne plus supporter qu'on parle des fautes, erreurs, crimes de
certains Palestiniens ou Arabes non plus que des souffrances
juives. Celles-ci, difficiles à mettre en doute absolument,
ont été minimisées au maximum. De façon
ridicule et odieuse, on discute le nombre de Juifs assassinés.
On le réduit d'un million, de deux millions, de quelques
millions! Comme si cette arithmétique macabre excusait
l'énormité du crime !
On me permettra une anecdote personnelle. Sur le bruit de mon
activité antisioniste, une jeune Autrichienne m'écrivit
un jour une lettre me demandant de la documentation pour prouver
que le nombre des victimes (parmi lesquelles se trouvaient des
êtres qui m'étaient des plus chers) n'avait pas
été si grand. Je lui répondis de la façon
la plus sévère. Quelque temps après, elle
m'envoya une seconde lettre quelque peu hystérique. Ainsi,
me disait-elle, vous niez les crimes des sionistes à l'égard
des Arabes et des Palestiniens, vous vous rangez avec eux. Et
d'énumérer ces atrocités, ces crimes, ces
fautes dont elle ignorait apparemment que j'avais moi-même
dressé le tableau, quoique avec plus d'esprit critique
et de mesure, au point de m'attirer une solide réputation
d'antisémite juif. Découragé par cette incapacité
(fort répandue) à comprendre que ceux qui infligeaient
des torts aux autres pouvaient eux-mêmes en avoir subi,
et de plus graves, je m'abstiens de répondre. Comment
ne pas désespérer des capacités de lucidité
de l'esprit humain quand de telles passions sont en jeu !
Il faut lutter pourtant, car les chances de la raison, si elles
sont réduites normalement, peuvent se développer
elles aussi à la faveur de circonstances prévisibles
ou non. Il faut lutter car les conséquences des idéologies
dénoncées ici s'avèrent chaque jour plus
malfaisantes.
Notons seulement la plus nocive actuellement : l'aveuglement
largement répandu chez les Juifs devant les conséquences
du projet sioniste et de sa réalisation. Le sionisme a
été un choix historique, inscrit depuis longtemps
dans les faits, et il n'est plus question de remettre en cause
le résultat auquel il est arrivé, la nation israélienne,
même si ses fruits amers peuvent permettre de douter pour
le moins de la sagesse dudit choix. Mais le refus obstiné
de comprendre et de reconnaître que ses conséquences
ont apporté à d'autres - les Palestiniens au premier
chef - un désastre immotivé (comme le reconnaît
maintenant le monde entier) est une erreur fatale.
Ce refus enfonce la masse des Juifs du monde dans une attitude
d'isolement au milieu de la communauté internationale
et des communautés nationales au sein desquelles ils sont
insérés. Il les conduit à des alignements
politiques contre nature à côté des forces
les plus rétrogrades. Cela ne peut que scier les branches
sur lesquelles ils sont assis, entraîner les conséquences
pour eux-mêmes les plus fatales.
Au Proche-Orient même, ce refus a bloqué toutes
les chances de dialogue avec les Palestiniens et les Arabes.
Comme je l'ai écrit depuis longtemps, provoquant un déluge
d'insultes et de menaces, on peut parler de tout avec les Arabes
et même des conditions de la perpétuation dans la
Palestine historique d'une ethnie nouvelle (israélienne
de souche juive), dotée d'une structure politique propre,
mais à condition de commencer par reconnaître le
tort qui leur a été porté.
C'est ce refus, cette conviction du droit total, éternel,
exclusif des Juifs à la terre de Palestine qui animent
les comportements les plus suicidaires des dirigeants israéliens
et d'une grande partie de la population qu'ils encadrent. Ainsi
la fondation continuelle de nouvelles colonies juives sur les
terres palestiniennes conquises en 1967, ce qui ne peut que provoquer
l'inquiétude, le désespoir, des difficultés
supplémentaires apportées aux négociations
nécessaires. Ainsi le refus de négocier avec l'Organisation
de libération de la Palestine, seule organisation capable
d'entraîner l'acquiescement de la plus grande partie des
Palestiniens à un compromis sur les revendications spontanées
de ce peuple. Et cela sous le prétexte que cette organisation
a été impliquée, partiellement, dans des
opérations terroristes, alors qu'Israël n'a conquis
son indépendance à l'égard du mandat britannique
que par une série d'opérations de même nature
!
Que l'esprit de Waël nous guide sur cette voie difficile
! Si difficile que beaucoup peuvent légitimement hésiter
à s'y engager. Mais, encore une fois, si ce n'est nous,
qui donc ? Et si ce n'est maintenant, quand donc ? Après
le nouveau Massada que préparent avec obstination, par
des chemins peut-être encore une fous temporairement et
mortellement victorieux, les chefs que s'est donnés Israël
?
[in Peuple juif ou problème
juif ?, 1979, repris aux Editions La découverte/Poche,
numéro 23; récupéré sur
http://www.multimania.com/urnantes/RODINSON.html]
LES
CLIQUES ET LE CLIC
- Lionel Thoumyre, chercheur en droit public (université
de Montréal) « Sommes-nous prêts à
accepter les conséquences de la mondialisation de l'information
? »
« La procédure judiciaire engagée à
l'encontre de Yahoo! pose clairement la question de la responsabilité
des prestataires de l'Internet. Quelle est votre position sur
ce problème ?
-- Le prestataire technique ne doit pas, selon moi, être
tenu pour responsable des sites qu'il héberge ou auquel
il donne accès, à moins d'avoir participé
à la création de ce contenu ou encore de ne rien
faire pour en bloquer l'accès sur demande d'une autorité
judiciaire. Il n'est certes pas inutile d'exiger de sa part un
minimum d'obligations tendant à prévenir des infractions
ou la réalisation de dommages civils, au travers de l'utilisation
de ces services. Mais la charge de ces obligations ne doit pas
pousser le prestataire à opérer une surveillance
de contenus, pour éradiquer toute page »suspecte«,
ou à procéder à la collecte de données
nominatives privées auprès de ses clients sans
leur consentement, afin de les identifier.» Les amendements
à la loi sur la liberté de communication - -dont
l'article 43-8 alinéa 3 vient d'être censuré
par une décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet
2000 -- stabilisent maintenant la situation du prestataire.
Dorénavant, sa responsabilité civile ou pénale
ne peut être engagée que si, ayant été
saisi par une autorité judiciaire, il n'agit pas promptement
pour empêcher l'accès au contenu litigieux disponibles
au travers de ses services.
-- En expliquant qu'elle n'est pas en mesure techniquement
d'interdire l'accès à certains des sites qu'elle
héberge, la société Yahoo! ne se met-elle
pas en porte-à-faux avec cette loi ?
-- La société Yahoo! se mettrait en porte-à-faux,
tant vis-à-vis de la nouvelle loi que de l'ordonnance
prononcée contre elle, si elle persistait, après
l'échéance fixée, à ne mettre en
oeuvre aucun moyen susceptible de bloquer l'accès aux
sites mentionnés par le juge. Il faut préciser
que l'on demande à la société d' »agir«
pour bloquer l'accès à ces sites et non d'»empêcher«
l'accès purement et simplement. La loi exige une »action«
adéquate, non un »résultat«. Peu importe
donc que les systèmes envisagés ne soient pas fiables
à 100 %. Il s'agit de mettre en oeuvre les meilleurs moyens
possibles, dans les limites du raisonnable bien entendu. Je ne
pense pas, comme l'a indiqué l'avocat de Yahoo! à
l'audience du 24 juillet, que l'on puisse considérer comme
raisonnable le fait d'embaucher 3 000 personnes pour jouer le
rôle de censeurs préalables.
-- Les prestataires n'ont-il pas une responsabilité
éthique ?
-- Certainement. Les prestataires se munissent souvent de chartes
et autres codes déontologiques. A charge pour la profession
d'en respecter les termes sans qu'il soit besoin de saisir la
justice. Mais faut-il croire dans les vertus de l'autorégulation
?Je laisse la question en suspens.
-- L'affaire Yahoo! révèle également
les différences de comportement entre pays. Ainsi, ce
qui est interdit en France est autorisé aux Etats-Unis.
Comment sortir de cette difficulté ?
-- La notion de frontière n'est plus la même sur
le Réseau. Et la tendance actuelle, qui consiste
à privilégier systématiquement le droit
français, lorsqu'un contenu peut être accessible
sur le territoire de la République, n'est pas toujours
des plus pertinentes. De par la nature acentrique d'Internet,
il est difficilement envisageable de bloquer l'accès à
du contenu pour une partie déterminée du public
sans devoir l'éradiquer entièrement du "cyberespace".
Or, nous ne pouvons raisonnablement pas imposer cela aux Américains.
On ne peut pas exiger d'une société américaine,
dont le contenu s'adresse à un public pour lequel la liberté
d'expression est une valeur fondamentale, garantie par la Constitution
de son pays, de respecter une loi qui limite la liberté
d'expression! Les valeurs américaines sont certes différentes
mais tout aussi respectables que les nôtres.
Il s'agit donc de composer, de rechercher un critère plus
souple et mieux adapté au Réseau pour déterminer
la loi applicable et la juridiction compétente. L'on pense
notamment au critère du public visé, qui peut être
défini en fonction de plusieurs facteurs. Explicites:
il arrive que l'auteur d'un site Web s'adresse explicitement
à tel groupe de personnes de telle nationalité.
Implicites: la langue utilisée, les références
culturelles, la publicité affichée, etc. Evidemment,
le public est potentiellement international et ce critère
ne peut se limiter, dans son application, qu'à des situations
qui ne menacent pas directement l'ordre public d'un Etat.
Ainsi, si le public visé est français, la juridiction
compétente sera française. Si le public est américain,
la juridiction compétente est américaine. Reste
à affiner le critère dans sa mise en oeuvre. Seulement,
il faudrait pouvoir accepter sur le Réseau l'existence
de sites illégaux, au regard de notre droit, mais dont
le contenu s'adresse au public d'une autre juridiction. La véritable
question qui se pose en France est donc la suivante : sommes-nous
prêts à assumer les conséquences de la mondialisation
de l'information et, notamment, à tolérer les valeurs
de libertés des pays situés à un seul clic
de distance?
Propos recueillis par Acacio Pereira
Le Monde, dimanche 13 août 2000.
DÉNONCIATION
ON LINE
Sur la liste H-HOLOCAUST
- The German police will
investigate and prosecute disseminators of neo-Nazi and antisemitic
material (declarations, expressions, symbols, slogans etc.) found
on the Internet if it originates in Germany. You can forward
the information to the German police forces at the following
address:
Hessisches Landeskriminalamt
Hoelderlinstrasse 5, 65187 Wiesbaden, Germany
tel. ++49- 611 /83-0, fax++49- 611 /83 2135 or 85 05 512
homepage: www.polizei.hessen.de; general mail: [email protected]
or [email protected]: mail re neo-Nazi materials:
[email protected]
You can find out what type of material is regarded by German
law as
neo-Nazi and investigated by the German police at:
http://www.polizei.hessen.de/hlka/abteilung5/infoblattR.html
Bonne soirée, les
délateurs.
COMMENT
L'EUROPE VEUT NOUS BOUFFER
Compte rendu du séminaire
du 02/12/1998 animé par Emanuela Fronza:
Notre commentaire: On voit que la tentative de créer
une loi Gayssot à l'échelle européenne (Cf.
note 8) n'a pas encore abouti, mais le tripatouillage des valeurs
essentielles de respect de la liberté d'opinion et d'expression
est déjà bien avancé, ainsi qu'en témoigne
ce document. Les bouchers du droit sont au travail. Nous n'ajouterons
qu'une seule note ironique: celle de voir citer en note 7 le professeur
François Rigaux: cet excellent chrétien belge se
trouve avoir été le seul universitaire européen
à faire une visite dans le Cambodge de Pol Pot et à
faire un rapport dithyrambique à son retour, méritant
ainsi de voir son nom corrigé en François Nigaud.
Voir des types aussi lamentables donner ensuite des leçons
de "droits de l'homme", c'est à se les mordre.
Source: http://sos-net.eu.org/red&s/dhdi/rapports/rap5-98.htm
- Négationisme
et droits de
l'homme
Etaient présents: Carvajal Liliam (IHEAL), Eberhard Christoph
(LAJP), Fronza Emanuela (Université de Bologne), Innak
Rose (LAJP), Konan Christiane (LAJP), Liwerant Sara (Paris X
- CDPC), Lollini Andrea (EHESS), Madjri Loïc (LAJP) et Saraya
Aliaa (IEP de Paris).
L'entreprise révisionniste a désormais pris une
dimension et une ampleur inquiétantes. Durant ces dernières
années les phénomènes négationnistes
et révisionnistes, qui mettent en doute, allant parfois
jusqu'à nier, l'existence des camps de concentrations
pendant la deuxième guerre mondiale, n'ont pas seulement
augmenté, mais ont aussi pris des formes subtiles et raffinées.
Depuis les années 1980 les tribunaux des plusieurs pays
européens ont dû se confronter au négationisme,
conséquence grave du racisme.
Justement face à l'augmentation des phénomènes
négationistes dans la majorité des pays européens
le législateur est intervenu pour réprimer pénalement
ces affirmations. Le négationisme est donc un phénomène
diffus et dangereux et les nombreux réponses normatives
(pénales) en sont le témoignage.
- Du terme
au concept -
- La tentative
d'isoler le sens scientifique du terme négationisme par
rapport au sens commun et au concept auquel il est souvent associé,
le révisionnisme.
Au sens large l'expression "révisionisme" signifie
la tendance historiographique à revoir les opinions historiques,
sur la base de nouvelles acquisitions, en donnant une nouvelle
interprétation et en opérant donc une re-écriture
de l'histoire. Revenir sur les reconstructions est inévitable
pour un historien comme pour n'importe quel savant.
Le révisionnisme part de la Shoah et tente une redistribution
des culpabilités, attribuant à Hitler des responsabilités
limités. Le négationisme, au contraire du précédent,
nie simplement l'existence même de l'holocauste, sans prendre
en compte les règles historiografiques et sans se confronter
au problème du rapport entre le génocide et la
réalité historique.
Les négationnistes, les plus radicaux nient simplement
l'existence des chambres à gaz hitlériennes et
l'extermination des juifs, des tziganes, des malades mentaux
et des individus appartenant aux peuples considérés
inférieurs. Selon cette doctrine, donc, le génocide
pratiqué par l'Allemagne nazie n'a pas existé.
Il relève du mythe, de la fabulation, de l'escroquerie.
Il n'existe pas un paradigme négationiste unique: la seule
donnée méthodologique commune, est la négation,
le refus de l'histoire. Leur but est de lutter contre "le
mensonge d'Auschwitz" et de s'opposer à la vérité
officielle en matière de génocide juif.
- Négationisme
et droit
Face à l'augmentation alarmante de ce phénomène
plusieurs pays, dont la France, l'Allemagne et la Belgique, ont
introduit dispositions spéciales pour réprimer
les affirmations révisionnistes et négationnistes
(1).
La réflexion sur la légitimité et l'opportunité
de l'incrimination des phénomènes négationnistes
implique la confrontation avec de thématiques générales,
qui relèvent du débat sur les droits fondamentaux,
comme la liberté d'expression, la discrimination raciale
et la dignité humaine.
Dans l'hypothèse du négationisme la difficulté
se situe dans la conciliation de la liberté d'expression
avec autres biens juridiques garantis (la non discrimination,
l'ordre public, l'honneur), qui se traduisent en "limites
problématiques" à ce droit essentiel (2).
La répression du négationisme nous amène
à renouveler la réflexion sur les délits
d'opinion et sur l'anticipation de la protection, en utilisant,
pour ces infractions la structure des délits obstacles.
Cette formulation est source de doutes, compte-tenu aussi du
fait que c'est le droit fondamental à la liberté
d'expression qui est limité. Liberté d'expression,
non-discrimination, abus de la libre manifestation de pensée:
ce thème exprime toutes les ambiguïtés de
ce droit considéré comme essentiel dans une société
démocratique.
En passant à l'analyse des législations nous noterons
un droit pénal différent dans chaque Etat: le délit
de négationisme est en fait décrit de manière
différente dans les systèmes européens.
En matière de lutte "contre" le racisme et pour
la protection de la liberté d'expression il existe au
niveau international désormais un très grand nombre
d'instruments contraignants ou non.
Le droit international contient simultanément des normes
qui affirment la liberté d'expression et qui de l'autre
côté interdisent la discrimination raciale, en permettant
de limiter le droit à la libre manifestation de la pensée.
Les textes, ainsi que la jurisprudence qui en dérive,
représentent des références fondamentales
pour les solutions des cas de négationisme au niveau national
(3).
Le système international, en outre, dans le but rendre
effective la norme internationale, interdisant la discrimination
raciale, prévoit à l'égard des Etats des
obligations d'incriminer certains comportements (art. 4 Convention
du 1965), en donnant de nouvelles lignes de politique criminelle.
Au niveau régional la CEDH avec ses normes et sa jurisprudence
apporte des nombreux éléments à la réflexion
sur le négationisme.
La liberté d'expression est prévue comme droit
fondamental et essentiel dans une société démocratique,
mais elle est pas protégée d'une manière
absolue (4). La Commission (c'est elle, en effet, qui s'est le
plus souvent prononcée sur le négationisme) admet
des limites à ce droit (5). Mais on retrouve la même
solution dans un arrêt récent de la Cour Européenne
(6), dans lequel la Cour affirme que les manifestations négationnistes
ou révisionnistes sur catégories de faits historiques
clairement établis - comme l'Holocauste - ne sont pas
garantis par l'art. 10 CEDH, en vertu de l'art. 17 de la même
convention (7).
L'Union Européenne a aussi adopté une action commune
(8), dans laquelle le négationisme est décrit de
façon détaillée et inséré
parmi les comportements que les Etats doivent eux-mêmes
réprimer au niveau interne. Le Conseil européen,
après avoir rappelé le fondement juridique de l'action
(art. K3 TUE), en constatant l'augmentation des phénomènes
racistes et l'importance de la coopération judiciaire
effective face à des délits à dimension
internationale, demande aux Etats d'introduire des infractions
pénales pour réprimer les comportements: parmi
eux l'incitation publique à la discrimination (let. a)),
l'apologie publique de crimes contre l'humanité (b)),
la diffusion d'écrits contenant des manifestations xénophobes
(let. d)). A la lettre c) le Conseil demande aux Etats de réprimer
la négation publique des crimes définis à
l'art. 6 du Statut du Tribunal international de Nuremberg dans
la mesure où ils incluent un comportement de mépris
ou dégradant envers un groupe de personnes et en considération
de leur couleur, de leur race, de leur religion ou de leur origine
nationale ou ethnique.
Tous les Etats n'ont pas décidé de créer
une infraction spéciale (c'est le cas de l'Italie) et
ceux qui ont opté pour l'introduction d'une disposition
spéciale l'ont formulée différemment.
Le négationisme est puni expressément en Allemagne,
en France, en Autriche, en Belgique, en Espagne et en Suisse.
Le négationisme, là où il a été
introduit, devient une figure autonome, séparée
des infractions d'apologie ou d'incitation à la discrimination
raciale. Est requise, selon le système national auquel
on se réfère, la négation, la minimisation,
la justification, l'approbation ou la contestation du génocide
juif ou d'autres crimes contre l'humanité.
A travers une étude terminologique des verbes pour la
plupart utilisés dans les dispositions (nier, justifier,
minimiser), nous observons qu'il est possible de punir non seulement
l'action de nier, mais aussi celle de justifier ou d'approuver,
ceci comprenant le risque d'une répression de ceux qui
re-interprètent ou débattent sur ces événements
historiques, opérations tout à fait nécessaires
et essentielles dans le travail scientifique de l'historien,
sans oublier la législation française employant
la notion encore plus large de contestation.
L'objet du négationisme est réduit dans la plupart
de ces dispositions à la Shoah -- et pas à tous
les cas de génocide et encore moins à tous les
autres crimes contre l'humanité (sauf en Espagne ou en
Suisse) -- avec la conséquence que la négation
d'autres génocides ou crimes contre l'humanité
ne pourraient pas être punis.
Un autre élément essentiel, comme pour les autres
délits contre l'ordre public, est la publicité
des leur conduites. Les affirmations doivent donc être
faites en public. Cet élément constitutif, qui
devient central pour l'infraction, est défini dans le
Code pénal (par exemple dans le Code pénal allemand)
ou dans les Lois spéciales concernées (Loi sur
la liberté de la presse française).
Les systèmes enfin, s'agissant des limites à la
liberté d'expression, cherchent à limiter le champ
d'application de ces dispositions en se référant,
selon les cas, à l'élément du trouble susceptible
d'être porté à la paix publique (c.p. allemand)
ou à la définition "stricte" des crimes
contre l'humanité, comme définis par l'art. 6 du
Statut du Tribunal du Nuremberg et à leur jugement par
un tribunal français, et non étranger, ou international
(art. 24 bis Loi Gayssot).
Face au négationisme, toutefois, il apparaît difficile
de produire des lois pénales ou de rechercher la vérité
historique à travers la vérité légale.
Il s'agit plutôt de contraster ces affirmations par des
moyens intellectuels plus profonds, mais il s'agit aussi de re-penser
l'histoire à la lumière de la nouvelle situation
de nos civilisations, ce qui permet de reconnaître le génocide
comme crime propre à notre époque, et d'être
donc disposés à payer les coûts qui dérivent
de la volonté de ne pas oublier et d'accueillir le principe
de la tolérance idéologique parmi les principes
de l'état démocratique. Face donc à la mise
en crise des valeurs il faudra répondre de façon
convenable et non pas confirmer cette crise en recourant à
la voie institutionnelle, à la voie brève de la
délégation au droit pénal.
NOTES
(1) En particulier l'Allemagne avec l'art. §130, c. 3 StGB,
la France avec l'art. 24 bis la Loi du 29 juillet 1881 sur la
liberté de la presse, l'Autriche qui utilise le §
3h de la Loi constitutionnelle du 8 mai 1945 sur l'interdiction
du Parti national-socialiste, modifiée le 26 février
1992, la Suisse, avec l'art. 261 bis c. 4 du Code pénal,
le Belgique, avec la Loi du 23 mars 1995 pour réprimer
la contestation, la mise en discussion et la négation
ou l'apologie de crimes contre l'humanité et des crimes
de guerre.
(2) DONINI, M., Teoria del reato. Una introduzione, Padova,
1996, p. 131.
(3) Cf. l'intéressante communication du Comité
pour les droits de l'homme sur l'affaire Faurisson c. France
du 8 novembre 1996, COHEN JONATHAN, G., Négationisme et
droits de l'homme, Revue trimestrielle de droits de l'homme,
1997, p. 571 ss.., dans laquelle le Comité déclare
légitimes les restrictions à la liberté
d'expression, en tant que visant à protéger la
réputation autrui, et affirme que les phénomènes
négationnistes constituent un des principaux vecteurs
de l'antisemitisme.
(4) Sur le système du Conseil de l'Europe et sur les droits
fondamentaux comme logique non standard, cf. DELMAS MARTY, M.,
Raisonner la raison d'Etat, Puf, ID. Trois défis
pour un droit mondial, Seuil, 1998, p. 123 ss..
(5) Cf. Remer c. Allemagne du 6 septembre 1995 (n. 25096/94,
D.R., 82-a, p. 117); Pierre Marais c. France (n. 31159/96, D.R.,
86-A, p.
184); DI c. Allemagne du 26 juin 1996; Nationaldemokratische
Partei Deutschlands du 29 nov. 1995 (n. 25992/94, D.R., 84-A,
p. 149).
(6) Cour Européenne des Droits de l'homme, Lehideux c.
France, 23 septembre 1998, § 43.
(7) Cf. RIGAUX, F., La liberté d'expression et ses limites,
in Revue trimestrielle des droits de l'homme, 1995, p.
401 ss.
(8) Action commune du 15 juillet 1996, adoptée par le
Conseil sur la base de l'art. K3 du Traité sur l'Union
Européenne, concernant l'action contre le racisme et la
xénophobie, Journal officiel de la Communauté
européenne, 24 juillet 1996, volume, L 185, p. 5.
==========
Le groupe de travail Droits de l'Homme et Dialogue Interculturel
(DHDI) a pour but de créer un espace de rencontre, de
dialogue et de recherche sur des problématiques relatives
aux Droits de l'Homme et au Dialogue Interculturel. Il est hébergé
au Laboratoire d'Anthropologie Juridique de Paris, Université
Paris I Panthéon-Sorbonne, Centre Malher, 9, rue Malher,
F-75181 Paris Cédex 04 Soyez les bienvenus et n'hésitez
pas à nous communiquer vos réflexions. Pour toute
information, adressez vous à Christoph Eberhard: [email protected]
==================
SANGLOTS
LONGS
- Mort d'un antisioniste.
Il est un révisionnisme honteux qu'il faut ici dénoncer,
c'est le révisionnisme par abstention auquel la presse
se livre volontiers sur des sujets qui l'embarrassent. Ainsi,
elle n'est que louange, hommage et dithyrambe à l'occasion
de la mort du prodigieux violoniste Yehudi Menuhin. Les
qualités de l'homme et du musicien sont évidemment
dignes des plus vifs éloges. Mais on constate que la totalité
de ces éloges passent sous silence le fait pourtant connu
de son hostilité complète et radicale à
tout ce qui touche de près le sionisme et l' Etat d'Israël.
Son père s'était déjà signalé,
dès avant la guerre, par des écrits critiquant
très fermement le projet sioniste. Yehudi (son prénom
veut dire " le juif ") ne se faisait pas prier pour
dénoncer l'inhumanité profonde que suppose le sionisme
dans la pratique. Alors faute de pouvoir critiquer ou rejeter
un homme entouré d'un charme et d'un prestige irrésistible,
les journalistes font le silence sur les " opinions "
qu'il entretient à propos des lobbies qui les emploient.
Ils " révisent " à leur façon.
Sans vouloir dire qu'il était révisionniste, on
peut remarquer qu' il approuvait leur entreprise puisqu'il a
cru bon d'envoyer une lettre de soutien à Roger Garaudy
après que son " affaire " ait gagné la
place publique. Il avait autorisé l'usage de sa lettre
devant les tribunaux. Dans le contexte actuel, les révisionnistes
auraient donc le droit de dire que le deuil qui les frappe prive
certes l'humanité d'un véritable humaniste mais
les prive eux, du soutien d'un grand artiste qui les comprenait
et qui était d'accord pour que l'on révise nombre
d'idées reçues.
http://www.unite-radicale.com/R8/mort.htm
(Résistance ! No 8, mai-juin 1998, pp 6-7: piqué
sur un site faf; ça n'empêche pas que, là,
ils ont raison)
PÂTÉS
C'est un type qu'on connaît
pas, une sorte de chèvrechoutiste qui fait le malin. Il
fait ses pâtés de sable naquetoïdes dans son
coin. Mais ça vibre dans le manche
- L'affaire Garaudy
Maintenant, tout le monde connaît Roger Garaudy, cet homme
qui a si souvent changé de foi au cours de sa vie ...
En fait, personne (ou presque) ne le connaissait avant l'irruption
de "l'affaire Garaudy" ... De quoi s'agit-il exactement
? Eh bien, cet homme s'est rendu coupable d'avoir écrit
un ouvrage "révisionniste" et s'est fait cloué
au pilori des média. Pour parler crûment, il s'agit
d'un lynchage médiatique, ni plus, ni moins. Ce qui m'a
frappé dans les divers comptes-rendus de cet ouvrage,
c'est le fait que presque aucun journaliste ne s'est manifestement
donné la peine de le lire (depuis quand les journalistes
vérifient-ils leurs sources ?). Crier au loup avec le
reste de la meute n'est pas mon fort, ça me dégoûte
même, et je me suis pris par la main pour lire le bouquin
incriminé et me faire une opinion par moi même.
Ce que devrait faire tout un chacun. Evidemment ce n'est pas
une mince affaire : le livre a été mis à
l'index, et le seul moyen de se procurer l'ouvrage est d'aller
fouiner dans les quelques librairies d'extrême-droite de
Paris ou de la région PACA. Ce qui n'est guère
ragoûtant. J'ai fini par le dégotter sur un site
Web particulièrement antisémite (1). et je l'ai
téléchargé. Et je l'ai lu (horreur !).
Disons d'emblée que seulement un tiers du livre est explicitement
révisionniste(2).. En fait, le propos de Garaudy est plutôt
l'anti-sionisme. En gros le bouquin se divise en 3 parties.
1. D'abord il s'attaque aux justifications bibliques de l'état
d'Israël et entre dans des considérations théologiques
assez pointues, qui sont à mon avis inutiles: Un état
qui se présente comme étant "occidental"
ne peut pas avoir un livre religieux comme fondation. Que dans
notre beau pays, des "intellectuels" soi-disant héritiers
des Lumières défendent coûte que coûte
un état théocratique et colonialiste me dépassera
toujours. Il met aussi le doigt sur l'instrumentalisation du
génocide par l'état d'Israël pour faire accepter
à peu près n'importe laquelle de ses exactions.
Pas besoin d'être révisionniste pour faire cela.
Le Torquemada de l'anti-révisionisme, Pierre Vidal-Naquet
(son livre sur -- ou plutôt contre -- le révisionnisme
se trouve ici : http://www.anti-rev.org/textes/VidalNaquet87a/
et il est indispensable ...) reconnaît aussi le procédé
comme assez obscène et ne pratique pas l'argument massue
du discours ambiant : anti-sionisme=antisémitisme(3)..
2. La dernière partie (assez pénible) est consacré
aux méfaits du lobby sioniste, en particulier aux USA.
Garaudy, comme beaucoup trop de gens, a une vision policière
de l'histoire qui se résume, dans son cas, aux agissements
d'une poignée d'individus dissimulés dans les coulisses
(pour d'autres, c'est le KGB ou la CIA ...). Ce mode de pensée
est assez fréquent (voire omniprésent) dans les
rangs de l'extrême-droite, mais pas seulement là,
loin s'en faut ... Qu'il y ait un lobby sioniste, personne n'en
doute ; que tout doive lui être imputé, c'est une
autre paire de manches ...
3. Enfin, la partie qui nous préoccupe : celle de la révision
du génocide. Garaudy emploie toutes les ficelles assez
usées du révisionisme (4)... Son "habileté",
comme celle de ses congénères les plus rusés
consiste à pointer les pieux mensonges des vainqueurs
de 45, les inexactitudes, les points obscurs. Il souligne --
et re-souligne -- qu'il n'y a jamais eu de chambre à gaz
à Dachau (celle qu'on montrait jusque récemment
aux touristes était une mystification); il démontre
certaines anomalies flagrantes du procès de Nuremberg,
et surtout met en avant l'absence de preuves écrites ou
de témoins directs fiables (à son sens). Mais comme
le disait P. Vidal-Naquet, les seules preuves qu'accepterait
un révisionniste seraient celles que pourrait apporter
quelqu'un qui est passé par la chambre à gaz et
le crématoire. Et encore... Garaudy se contredit parfois:
il démontre (suivant les dires d'un "expert")
par exemple que les fours crématoires n'ont pu pratiquement
consumer tous les cadavres qu'on leur attribue, mais plus loin
admet l'hécatombe d'Auschwitz (pour cause de typhus...)
; il a pourtant bien fallu brûler tous ces cadavres dans
des fours incapables de le faire... Il joue aussi sur les chiffres
de manière assez dérisoire. Pour mettre les choses
au clair, le bilan est actuellement le suivant (voir par ex.
"La destruction des juifs d'Europe", de Raul Hilberg
et d'autres, peu suspects de révisionisme): environ 5
millions de juifs ont été tués par les nazis
et la ventilation en est grosso-modo celle ci: 1 million victimes
des "Einsatzgruppen" sur le front de l'est (ex: Babi
Yar), 500.000 dans les ghettos et durant les transits et 3,5
dans les camps dont 1 à Auschwitz. Ces faits sont connus
et reconnus depuis longtemps, contrairement à ce que pense
Garaudy qui ironise lourdement et longuement sur les 4 millions
dont Auschwitz fut crédité dans l'immédiat
après guerre (et particulièrement à Nuremberg).
Ceci étant dit, il faut répéter ce qui a
été dit au début: Garaudy ne donne dans
le révisionnisme que pour combattre le sionisme: puisque
l'état d'Israël n'existe que du fait d'Auschwitz
et de son incommensurabilité (5), il lui faut s'attaquer
au récit de l'Holocauste et ce qui lui donne son caractère
unique: les chambres à gaz. Sans chambres à gaz,
le massacre des juifs d'Europe se retrouve sur le même
plan que tous les autres massacres du 20ème siècle
(Goulag, Timor oriental, ...) et dans ces conditions le sionisme
se retrouve privé de sa légitimité. Il faut
noter que cette remise en cause du caractère unique d'Auschwitz
n'est pas uniquement le fait des révisionnistes ou de
quelconques nervis néo-nazis (voir le très bon
livre de Alain Brossat, "L'épreuve du désastre",
dont les réflexions se nourrissent de celles de Hannah
Arendt et de Michel Foucault, tous deux fascistes notoires, comme
chacun sait ...).
Ceci étant dit, "l'affaire Garaudy" soulève
quelques problèmes:
D'abord une pensée extrêmement inquiétante:
pour des gens qui ne connaissent rien du génocide ou par
ce que leur en dit la culture fast-food, un livre comme celui
de Garaudy (ou de n'importe lequel des révisionnistes)
est aussi convaincant, à priori, que celui d'un Vidal-Naquet.
C'est probablement ce qui a inspiré les lois qui répriment
la pensée révisionniste. Des lois qui réinventent
le délit d'opinion, soit dit en passant ... Plus grave
encore: pour quelqu'un qui connaît un peu le sujet (comme
c'est mon cas, soyons immodestes [Note de l'AAARGH: franchement, dire qu'on connaît
le sujet quand on croit qu'incinérer quatre millions de
cadavres ou neuf cent mille (ou Dieu sait ce qu'ils admettent
aujourd'hui comme chiffre "établi") est la même
chose qu'en incinérer soixante-quinze mille, c'est faire
preuve de quelque chose de beaucoup plus grave que de l'immodestie--
terme qui, en bon français, désigne un manque de
pudeur et non l'absence de modestie! Pauvre petit bonhomme! Tout
le monde ne peut pas être agrégé ou docteur
ou les deux... comme ce Garaudy que "personne ne connaissait
avant "l'affaire Garaudy"]), se pose le problème de qui croire
et de la légitimité de la parole. Sur certains
points, comme par exemple le fameux rapport Gerstein, nous sommes
"obligés" de croire un Vidal-Naquet: sa démonstration
n'en n'est pas une, à proprement parler. Car il y a une
chose qu'il faut bien dire et répéter: s'il
y avait des preuves irréfutables du Génocide (traces
écrites, photos, films, choses dont les nazis semblent
avoir été très friands), il n'y aurait pas
de révisionnisme. Celui-ci se nourrit des trous dans
le récit, des imprécisions, de certaines aberrations,
voire de pieux mensonges. A la limite, pour pouvoir satisfaire
sa probité intellectuelle, le lecteur devrait se muer
en historien et aller puiser directement aux sources pour se
forger une vision raisonnablement exacte de la vérité.
Personnellement, je crois ce que raconte un Vidal-Naquet;
mais je me rends bien compte qu'il s'agit de ma part d'un
calcul non rationnel. Pourquoi ne croirais-je pas un Garaudy,
qui, a priori, ne semble ni un néo-nazi, ni un antisémite?
Un exemple: suivant les historiens, les chambres à gaz
auraient fonctionné environ deux ans et demi à
Auschwitz; le nombre des victimes se montent à 1 million
pour ce camp. En y réfléchissant, avait-on vraiment
besoin du Zyklon B pour éliminer autant de personnes durant
ce laps de temps? Quand on voit qu'au Rwanda, le bilan est de
500.000 victimes pour quelques mois avec des moyens des plus
"artisanaux", il est permis d'en douter. De même,
dans les camps staliniens, on arrivait à des taux de mortalité
aussi élevés par la simple combinaison du froid,
du travail hallucinant, de la malnutrition et des mauvais traitements...
Finalement, je crois P. Vidal-Naquet, mais je sais aussi qu'à
partir d'un certain point, je le crois sur parole...
Qu'on ait mis sur certains sites des petits rubans bleus pour
défendre la liberté d'opinion, c'est très
bien. Mais dans ce cas, il faut être conséquent
vis à vis de son rapport à la censure: Le révisionnisme
n'a pas, a priori, à être mis au pilori. Une
censure sélective reste une censure ou alors il faut réfléchir
un peu plus loin que le bout de son nez sur la notion de censure.
La censure ne doit pas simplement être considérée
comme une entrave pour la défonce du consommateur, comme
c'est trop souvent le cas (ce qui est une des nombreuses apories
de la pensée libérale). La censure peut être
justifiée si elle défend certaines valeurs ; mais
dans ce cas, il faut déterminer lesquelles (et essayer
de voir si la notion de valeur peut encore exister dans un monde
dominé par le paradigme de la marchandise).
Enfin, une dernière chose. Qu'un P. Vidal-Naquet s'attaque
aux révisionnistes, c'est son droit, il sait de quoi il
parle, il sait qu'il a affaire à des faussaires, et il
peut (dans une certaine mesure) le prouver. Qu'un pigiste du
"Canard enchaîné" qui ne connaît
rien à l'histoire du Génocide se permette de fusiller
Garaudy de quelques phrases sèches (et qui se veulent
drôles), voilà qui est anormal. Au bout du compte,
à quoi arrive-t'on : un homme, ni nazi, ni antisémite,
se retrouve du fait d'une campagne médiatique au ban de
la société et doit se faire publier par des officines
néo-nazis. D'ici quelques années, Garaudy sera
probablement devenu effectivement nazi et/ou antisémite
; ce sera une grande réussite. Il pourra se présenter
comme une victime du lobby franc-maçonno-judéo-cosmopolite,
un martyr de plus. Il est vrai qu'à ce moment là,
ce ne sera plus très grave car le FN aura pris le pouvoir
grâce à la gabegie du milieu médiatico-politique
...
Notes
1. Je ne citerai pas ce site explicitement (pas d'URL). Ce
n'est pas à mettre entre toutes les mains et ce n'est
pas la peine de faire de la pub à ces gens là.
Ceux qui y tiennent vraiment pourront faire mumuse avec les divers
moteurs de recherche. Disons tout de suite qu'il faut y mettre
le temps et que les censeurs peuvent dormir tranquilles : nos
chères têtes blondes n'ont qu'une chance infinitésimale
de tomber dessus au hasard du web-surfing. Ajoutons aussi, pour
bien situer le contexte, que ce site est maintenu par un antisémite
notoire, en cheville avec la quasi-totalité des groupuscules
d'extrême-droite dans le monde. Il s'agit de Ahmed Rami,
ex-officier de l'armée marocaine, et auteur (avec d'autres)
d'un attentat manqué contre Hassan 2. Il vit en exil en
Suède et a monté, avant son site web, une radio,
"Radio-Islam", antisémite (sous couvert d'antisionisme).
Pour plus de renseignements, se référer au numéro
spécial de la revue "Reflex" : "L'Europe
en chemise brune". Les gens de "Reflex" ont aussi
un site web dont voici l'URL.: http://www.anet.fr/~aris/
2. Il faudrait d'ailleurs donner une définition plus précise
du révisionisme. Entre un Garaudy qui nie les chambres
à gaz, mais pas le massacre (ou qui en atténue
la portée) et quelques hallucinés qui transforment
Auschwitz en une succursale du Club Med', il y a une marge ...
De plus il faudrait rappeler que le revisionisme n'est pas à
l'origine une émanation de l'extrême-droite, mais
bien de l'ultra-gauche (Librairie "La Vieille Taupe").
L'initiateur de ce mouvement, Paul Rassinier, était militant
SFIO (ancêtre du P.S.), et ex-déporté de
Dora.
3. Contrairement à Léon Poliakov, qui par ailleurs
dans le tome 2 de son "Bréviaire de la haine"
explique l'actuel antisémitisme en pays musulmans à
l'aide d'un subtil racisme anti-arabe (ces gens là sont
des obscurantistes, etc ...)...
4. Voir l'indispensable "Les assassins de la mémoire",
suivi d' "un Eichman de papier" de P. Vidal-Naquet.
On y voit comment réfuter la plupart des propositions
des révisionnistes. Il faut toutefois noter que P. Vidal-Naquet
a une position maximaliste, puisque selon lui, toute discussion
sur la réalité du génocide est ontologiquement
à bannir ... De quoi faire des émules dans l'autre
camp, qui passeront pour autant de martyrs.
5. Il est évident que si la Palestine (alors sous mandat
britannique) avait été une colonie de peuplement
comme l'était alors l'Algérie pour la France, l'état
d'Israël n'aurait jamais vu le jour. Les prétentions
territoriales à base biblique n'auraient pas eu la moindre
chance de s'imposer sans le Génocide...
[C'est nous qui avons souligné]
Source: http://perso.magic.fr/jcv-vidal/vrac/garaudy.htm
BOUFFER
DE L'ARABE
- Antisémitisme
et déni de la Shoah dans les médias et
- les programmes
scolaires des pays arabes
«Les caricatures publiées dans la presse arabe sont
aussi épouvantables que celles du Der Struermer de
triste mémoire», a déclaré cette semaine
le député [israélien] Yossef (Tommy) Lapid
au cours d'une journée d'étude consacrée
à l'antisémitisme et au révisionnisme dans
les médias arabes.
Cette journée d'étude a été précédée
par des débats à la Commission à l'éducation
de la Knesset sur le thème de l'antisémitisme
et du révisionnisme dans les programmes scolaires
de l'Autorité palestinienne, de Jordanie et de Syrie.
D'après une enquête menée par le Centre de
suivi sur les incidences de la paix, les manuels scolaires
sont truffés d'expressions antisémites et révisionnistes,
de haine des Juifs et de provocations anti-sionistes. Les Juifs,
décrits comme profondément racistes, dangereux
pour les Arabes, n'ont pas de passé, pas d'avenir et pas
le droit de vivre dans ce pays.
L'initiative de ce séminaire revient à Limor Livnat,
députée du Likoud. Pour elle, il est impensable
qu'Israël se mobilise contre Haider et le racisme en Autriche
et ne se préoccupe pas des expressions de haine en provenance
des médias et des manuels arabes, manifestes dans l'Autorité
palestinienne en particulier.
Autres intervenants à ces débats: le président
de la Knesset, Avraham Burg (travailliste); le député
Avshalom Vilan du parti Meretz; le président de la Commission
parlementaire aux finances Eli Goldstein (travailliste); le président
de la Commission parlementaire à l'éducation, le
député Zevulun Orlev du Parti national religieux;
Dan Schueftan de l'Université de Haïfa dont l'exposé
était focalisé sur la portée politique de
l'antisémitisme arabe; Esti Webman du Centre Dayan de
l'Université de Tel-Aviv, qui a parlé de la poursuite
et de l'évolution du discours antisémite dans les
pays arabes; enfin Itamar Markus qui a présenté
des exemples de haine antijuive et d'interprétation
de la Shoah par les médias arabes.
Orateur invité à cette journée d'étude:
le Dr Muhana Hadad de l'Université Yarmouk de Jordanie,
qui a investigué l'image du Juif dans la littérature
arabe. Soulignons que cette journée d'étude s'est
déroulée en l'absence des députés
arabes à la Knesset, qui avaient pourtant été
invités à y participer.
A l'extérieur de la salle des débats, une exposition
présentait une rétrospective des expressions de
haine antijuive dans les médias et les manuels scolaires
arabes. Des propos acerbes ont été échangés
par les députés Zevulun Orlev et Ahmed Tibi. Ce
dernier a exprimé son dissentiment à l'égard
de cette exposition à la Knesset.
Source: Global Jewish Agenda No 19 - 28 mai 2000
http://www.jafi.org.il/agenda/french/index19.asp
NOUVEAUX
TERRITOIRES
- Election du
grand-rabbin de Kiev
Le rabbin de la synagogue Brodski de Kiev, Moshé Reuven
Azman, a été récemment élu grand-rabbin
de Kiev et des localités périphériques.
Avi Katzman, délégué de l'Agence Juive à
Kiev, souligne que c'est la première fois qu'un rabbin
a été démocratiquement élu en Ukraine.
Jusqu'alors, il était nommé par des organisations
juives de l'étranger.
Les 18 dirigeants communautaires des villes de la province de
Kiev et les six dirigeants des organisations juives locales ont
soutenu à l'unanimité la candidature du rabbin
Azman. Le président du Congrès Juif ukrainien,
Ephraïm Smilanski, précise que les Juifs de Kiev
ont attendu deux ans cette élection.
Le rav Azman représente le mouvement Habad, qui gère
la principale synagogue de Kiev, la synagogue Brodsky. Quant
au grand-rabbin d'Ukraine, le rav Bleich, il appartient au mouvement
religieux de Karlin qui possède une autre synagogue à
Kiev.
Selon les estimations de l'Agence Juive, la ville et les environs
de Kiev recensent à l'heure actuelle quelque 105 000 Juifs,
dont 70 000 vivent dans la capitale. Le district de Kiev s'étend
sur plus de 29 000 km2 , soit un tiers de plus que la superficie
totale de l'État d'Israël. Depuis le début
de l'année 2000, 5500 Juifs d'Ukraine ont immigré
en Israël, dont 350 de Kiev.
Même source que plus haut.
INFOS
ET TICS
- INFO-ETHIQUE:
Quels acteurs face à quelles responsabilités?
[Extrait]
Prenons l'exemple des infractions commises sur Internet. Comment
concilier la volonté de libéraliser les échanges
et celle de pouvoir appréhender les auteurs d'infractions
? Toutes les infractions (la diffamation, la provocation au crime
ou le révisionnisme, l'incitation à la haine
sociale, par exemple) peuvent être jugés par un
juge français si l'information transmise sur Internet
est reçue en France. (Je rappelle que le juge pénal
français est compétent si la victime ou l'auteur
de l'infraction est de nationalité française ou
bien si une partie de l'infraction a été commise
en France). Le juge français a donc la possibilité
de faire respecter l'ordre public national en constatant l'infraction
et en en réprimant l'auteur. Encore faut-il l'appréhender.
En effet, il peut être introuvable ou encore se trouver
dans un pays où son acte n'est pas reconnu comme étant
une infraction (cas du révisionnisme). D'ailleurs,
qui est responsable au-delà de celui qui a produit l'information
délictueuse? Le fournisseur d'accès, le fournisseur
d'hébergement, l'éditeur? Il me semble que la Cour
suprême des Etats-Unis a considéré que le
fournisseur d'accès ne peut pas être tenu pour responsable
dans sa fonction de transmetteur d'informations. En France, à
la suite d'une décision du Conseil constitutionnel de
1996, la même solution a été retenue par
les tribunaux. Ceux-ci estiment qu'en principe, le fournisseur
d'accès n'a pas la responsabilité du contenu de
l'information transmise sur les réseaux. Mais ils prennent
en compte les engagements pris par lui, aux termes des contrats
qu'il passe, de ne pas maintenir l'accès au web s'il découvre
qu'une infraction est commise par un client. C'est un élément
nouveau dans notre culture juridique, davantage étatisée
et réglementaire que contractuelle. Par exemple, il y
a deux ans, l'Union des étudiants juifs de France a intenté
une action contre neuf fournisseurs d'accès qui avaient
permis la réception en France de propos antisémites
et révisionnistes provenant de sites américains.
Le juge des référés qui intervient le plus
souvent dans le domaine de l'Internet statuant en urgence a rendu
une ordonnance dans laquelle il se borne à prendre acte
de l'engagement pris par les fournisseurs d'accès. De
fait, ceux-ci ont indiqué qu'ayant eu connaissance de
l'infraction, ils avaient interrompu les abonnements et mettaient
pour l'avenir au point des contrats demandant à l'abonné
de respecter l'ordre public français, en se réservant
la faculté de résilier unilatéralement les
contrats en question sans indemnités. Ce mécanisme
d'autodiscipline et d'autorégulation avalisé par
le juge est suffisamment nouveau en France pour qu'il soit ici
mis en exergue.
Noëlle LENOIR, Présidente du Comité européen
d'éthique, Membre du Conseil constitutionnel,
COLLOQUE 25 Janvier 1999, Palais du Luxembourg
http://www.pacte.net/texte13.html
L'HELVÈTE
EST TÊTU
Index des cons...
4 décembre
1997
Cette semaine, on s'apprête à envoyer un libraire
romand croupir pour trois mois dans les geôles vaudoises.
Dans un quart de colonne de Une, j'ai entr'aperçu un petit
texte laconique qui annonçait la probable condamnation
du libraire pour révisionnisme. J'ai pensé qu'on
avait affaire à un zélé militant aux thèses
puristes, ancien disciple du banquier Genoud, utilisant son honorable
officine pour la propagation de tracts aussi extrémistes
que débiles. Mais, ô surprise, le pourvoyeur de
bouquins n'est accusé que d'avoir vendu quelques dizaines
d'exemplaires du très controversé livre de Roger
Garaudy, (Les mythes fondateurs de la politique israélienne).
Alors là, j'en suis resté pantelant.
Et extrêmement mal à l'aise
Je ne vais pas m'engager ici dans un débat sur le révisionnisme,
l'extrémisme, le totalitarisme de pensée ou encore
le bien-fondé d'une réalité historique.
Démocrate je suis, humaniste increvable je reste, tolérant
j'essaie de l'être. Non, je vais simplement m'attacher
à développer une certaine idée de la liberté
d'expression, juste pour le principe. Et la question est simple
: Faut-il interdire toute idée, publication ou forme d'expression,
dès le moment où elle atteint et dépasse
la limite du consensuellement admis ? En d'autre terme, est-ce
en interdisant « Mein Kampf », « le petit livre
rouge » ou d'autre ouvrages moins extrêmes que l'on
parviendra à faire oublier les atrocités nazies
et la révolution culturelle ? Sous prétexte que
le communisme est un échec social, économique,
ayant « effacé » quelque millions d'individus,
faut-il déclarer le manifeste du parti communiste dangereux
? Sans parler des ouvrages d'analyse historique (contestataires
ou non).
Personnellement, je n'ai pas eu le temps d'acheter et par conséquent,
de lire le livre de Garaudy avant son interdiction. Je ne sais
donc pas ce qu'il contient et je ne vois donc pas ce que je pourrais
en dire. Et pourtant, « on » essaie de me convaincre,
par le biais de la presse notamment, que cet ouvrage est un tissu
d'horreurs révisionnistes, véritable incitation
à la haine et à l'antisémitisme. De plus,
l'ouvrage en question est soutenu par ce dangereux terroriste
d'Abbé Pierre, dont on sait toute la violence et l'intolérance
Je connais une multitude de gens qui crachent sur le livre sans
en avoir lu la première ligne...
Alors, vous m'excuserez, mais j'ai quelques doutes. En d'autres
termes, j'aimerais pouvoir me faire une idée par moi-même.
Et cette liberté, je ne l'ai plus, vu que le livre est
interdit ! Et ça m'énerve.
Parce qu'il ne peut y avoir de véritable démocratie
dans n'importe quelle forme de censure, aussi minime soit elle.
Je me méfie de la pensée unique d'où qu'elle
vienne. « On » attend de nous d'être des citoyens
responsables, mais « on » nous prend pour des imbéciles
incapables de trier le bon grain de l'ivraie. Et cela est inadmissible.
Qu'on ne compte pas sur moi pour crier au lynchage d'un écrivain
et d'un curé sans plus d'explication que celle du politiquement
correct. Je veux lire ce putain de bouquin avant d'entendre qui
que ce soit me dire ce que je dois en penser ! ! !
Et je ne transigerai pas avec ça !
On oublie trop rapidement que ce livre de Garaudy est le troisième
d'une série commencée avec l'Islam et la Chrétienté.
Ces deux premiers ont aussi fait l'objet de critiques et contestations,
au moins ont-ils permis le débat et posés quelques
problèmes. A aucun moment il n'a été question
de les interdire, sous prétexte qu'ils exploraient des
chemins différents sous un regard différent.
Mais depuis quelques années, il y a un sujet tabou, dès
le moment où l'on se veut un tant soit peu critique, c'est
le peuple juif et Israël. Traiter un Suisse, un Français,
un Anglais ou un Russe de con ne pose pas de problème,
tant que le con n'est pas également de religion juive.
Dès le moment où il l'est, il n'est plus un citoyen
suisse de religion juive, mais devient Juif. S'il est en plus
natif d'Israël, le traiter de con, même si c'est peut-être
amplement mérité, revient à remettre en
cause Auschwitz ou Treblinka.
Rappeler que les résolutions ONU à l'encontre d'Israël
concernant les territoires occupés n'ont toujours pas
été appliquées est immédiatement
considéré comme de l'antisémitisme primaire.
Bref on en est arrivé au point ou tout ce qui porte de
le sceau de l'Etoile de David, est protégé comme
une réserve indienne, non pas en vertu d'une logique de
tolérance ou de bon sens, mais par le simple fait de la
« marque », du signe de ralliement racial et religieux.
Et ça, c'est grave.
Parce que je mets ma main à couper que l'antisémitisme
va à nouveau flamber dans les années qui viennent.
Parce qu'on ne peut imposer le respect de l'autre qu'à
travers l'éducation socioculturelle, pas par la contrainte
légale. Israël peut imposer ses frontières
par la force et le droit, il ne pourra jamais contraindre un
militant du GIA ou un nazillon post 3ème Reich à
le respecter avec les même moyens.
Beaucoup de gens ici et ailleurs sont devenus anti-sionistes,
au vu de la politique d'agressivité que mène Israël
ces dernières années, et devant son irrespect provocateur
de résolutions onusiennes que l'on s'empresse de faire
appliquer en d'autres lieux et circonstances.
Quand bien même il me semble que la nuance est sensible,
on a complètement confondu les deux notions d'antisémitisme
et d'anti-sionisme. Autant l'antisémitisme est idéologique,
racial et souvent émotionnel, autant l'anti-sionisme est
politique et se rapporte à des faits. Vouloir condamer
l'anti-sionisme revient à condamner la décolonisation,
par exemple. On peut très bien être francophile
et vomir la politique colonialiste de ce pays à une certaine
époque. On peut donc parfaitement avoir des amis juifs
israéliens, mais condamner fermement la politique expansionniste
du gouvernement Nathanyaou.
Il me semble urgent de rétablir une certaine réalité,
de procéder à des distinctions claires. Sinon,
à terme, ce sont les même qu'il y a cinquante ans
qui risquent d'en refaire les frais. Et ça ce serait aussi
terrible qu'inacceptable.
Il était facile d'interdire le livre de Garaudy, il aurait
fallu le laisser en librairie et le contrer point par point si
nécessaire. En faire un sujet de réflexion et d'étude
critique ouvert à tous. Au lieu de cela, on a diabolisé
sans nuance et on a empêché le lecteur potentiel
d'émettre son propre jugement.
Selon le vieil adage qui veut que seuls les imbéciles
de changent pas d'avis, la seule arme autorisée est le
pouvoir de conviction par la démonstration de faits vérifiés
et/ou vérifiables. A mon avis, celui qui détient
une parcelle de réalité (je n'aime pas le terme
vérité) a le droit de la défendre, mais
doit s'attendre à une éventuelle contestation,
laquelle ne saurait être l'interdiction ou le lynchage
médiatique.
Personnellement, je suis convaincu que c'est en lisant et analysant
le terrible « Mein Kampf » d'Hitler qu'on a les meilleures
armes pour expliquer et condamner le nazisme et ses exactions.
Ce n'est pas en brûlant ce genre de livre sur la place
publique qu'on empêchera les nostalgiques de croire à
ces idéologies nauséeuses et surtout de les propager
à leur sauce, occultant les passages « sensibles
» ou « pouvant choquer ». Combien de fois ai-je
entendu ces pseudo-nazillons décérébrés
affirmer que la « bible » hitlérienne ne contenait
pas de propos antisémites, alors que la « solution
finale » y est expliquée en toutes lettres Et bien
si le militant néo-nazi est convaincant et sincère
alors que son interlocuteur est crédule, nul doute que
ce dernier pourra affirmer par la suite que les propos attribués
à Hitler sont exagérés, etc, etc Et il en
sera convaincu sans avoir pu vérifier sa source, faute
de pouvoir se procurer le livre incriminé.
Et bien c'est comme ça que commence la distorsion historique.
Un autre exemple ? Il n'y a qu'à voir ce qui se passe
en Suisse à propos de l'or nazi. On entend de tout et
de rien, on ne sait plus à quel saint se vouer et le citoyen
moyen n'a aucune possibilité de se faire une opinion claire,
que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Parce que les documents
restent secrets, qu'on ne les publie qu'au compte-gouttes, que
le désir de sauver des apparences est plus fort que celui
d'établir la réalité des faits. Il ne faut
pas se faire d'illusion, personne n'aura jamais le fin mot de
l'histoire. Le quidam moyen que nous sommes devra toujours se
contenter du politiquement correct pour assouvir sa soif de savoir.
Faute de transparence et d'ouverture.
Et puis j'ai un doute Je me demande combien vous serez à
penser que je suis un antisémite qui s'ignore Voilà
pour terminer, la dernière nouveauté de la «
political correctness ». Quand votre interlocuteur politiquement
correct n'a plus d'arguments sensés à faire valoir,
il vous déclare ignorant de vos déviances sociales
et politiques.
« Quoi, Monsieur ?, la chute de rein de Mlle Stone vous
met en émoi ? Le regard mélancolique de Patricia
Kaas vous chavire ? Mais enfin Monsieur ! Vous savez que vous
êtes pervers ? »
« Euh ben non, je crois pas »
« Ah Monsieur ! Mais vous êtes un pervers qui s'ignore
! »
A bientôt pour d'autres nouvelles sur le front de la connerie
ambiante et institutionnalisée.
Oli_vert
[On sait que le libraire genevois
a finalement été acquitté en appel.]
http://www.mygale.org/ptombal/Archicon/con_censure.htm
SHIKSE
- Looking around:
Mocking Jewish motherhood
- by Barbara
Sofer
[...]
Lest you think this is entirely a Diaspora phenomenon, several
weeks ago, Ma'ariv ran a sensational story about Jewish
Israeli men seeking mail-order brides. Where? In Ukraine. Why?
First of all - and here's a familiar cant -- in contrast to Jewish
women, Ukrainian women are beautiful, blond and blue-eyed. Second,
Ukrainian women are poverty-stricken, so they will be appropriately
grateful and consequently servile to their Israeli husbands;
making his coffee before her own was the most common example
of proper attitude. And last -- are you sitting? -- several of
those interviewed claimed that the non-Jewish women were devoted
to home and family, unlike Jewish women!
Jerusalem Post, August 10, 2000.
SUR
LE PONT D'AVIGNON
- An die Musik
pièce de Rudy ENGELANDER
Mise en scène : Pip SIMMONS, Musique : Chris Jordan, Lumière
: Chahine Yavroyan, Avec : Gica Andrusca, Monica Broos, Radu
Captari, Mihaita Valentin Calota, Cristina Cioran, Cristina Delia
Ciorasteanu, Octavian Mardari, Razvan Popa, Constantin Virgil
Genre : Théâtre
En ce moment : Salle Benoît XII
La première partie est une extraordinaire opérette
dans laquelle la compagnie mime le "Rêve d'Anne Frank".
Une réception obscène donnée pour des mendiants
illustre la persécution grandissante des juifs, en une
série d'images magnifiques et terrifiantes, teintées
d'humour et d'amertume. Puis, comme un électrochoc, les
personnages du rêve deviennent une file de Juifs débraillés
et dégradés, soumis aux habitudes barbares et aux
jeux sadiques du gardien d'un camp de concentration. La musique
est de plus en plus cruelle, de plus en plus ironique. Et sans
un remord, le spectacle continue. Sans tenter d'analyser politiquement
une extermination de six millions d'âmes. Sans laisser
une seule chance à l'indifférence. Le théâtre
et d'autres formes d'art avaient jusqu'alors essayé de
conjuguer la sentimentalité avec une réalité
historique inimaginable. An die Musik est né
du refus de cette constatation, du refus d'une impuissance des
arts à faire quoi que ce soit de significatif sur l'Holocauste.
http://www.passion-theatre.asso.fr/spectacles/pagesspectacles/FICHE_4097.html
MIROIR
On a trouvé ce site
qui comprend beaucoup de reproductions d'ouvrages révisionnistes
en anglais. Nous sommes favorables à la reproduction et
à la dissémination des textes. Un site peut disparaître
du jour au lendemain. Vive la copie.
Introduction to Revisionism
- What is Holocaust Denial?
- The Case for Open Debate
- The World War Two Revisionist FAQ
- The 'Holocaust' Put in Perspective
- The Holocaust: History or Dogma?
- The Holocaust as Sacred Cow
- A Short Introduction to Revisionism
- Context & Perspective in the 'Holocaust' Controversy
- Revisionism in a Nutshell
- Why the Holocaust Must Remain a Dogma
- The Importance of Holocaust Revisionism
- The New Blasphemy
- A Summary of Basic Revisionist Work
- The Holocaust Debate
- Revisionism and the Legacy of George Orwell
- New Studies Cast Doubt on Holocaust Claims
- Psychology & Epistemology of 'Holocaust' Newspeak
- The International "Holocaust" Controversy
- Online Books
- Did Six Million Really Die?
- Holocaust or Hoax?
- Debunking the Genocide Myth
- Ecrits Re'visionnistes
- Dealing in Hate
- Holocaust 101
- 66 Questions and Answers on the Holocaust
- 46 Important Unanswered Questions
- Holocaust 102
- The Auschwitz Gas Chamber
- The "Final Solution" Canard
- Nazi "Confessions" Via Torture
- No Justice at Nuremberg
- Jewish "Eyewitnesses"
- On the Liberation of the Camps
- Soap and Lampshades
- The Myth of "Crystal Night"
- Miscellaneous
- Defense Department Targets Revisionism
- Dresden: The Worst Massacre in History
- Elie Wiesel: False Witness
- The Simon Wiesenthal Center
- The Holocaust Memorial Museum
- The Holocaust Shakedown
- Holocaust Poodles
- The Holocaust Enforcers
- The Vilification of Germany
- The Amazing, Rapidly Shrinking "Holocaust"
- The Holocaust on Trial
http://www.jeffsarchive.com/index.htm#Anchor-57221
FAURISSON
Nous avons trouvé sur
http://www1.umn.edu/humanrts/undocs/html/VWS55058.htm les Views
of the Human Rights Committee under article 5, paragraph 4, of
the Optional Protocol to the International Covenant on Civil and
Political Rights -- Fifty-eighth session -- concerning * Communication
No. 550/1993 * ** Submitted by: Robert Faurisson
The Human Rights Committee, established under article 28 of the
International Covenant on Civil and Political Rights, Meeting
on 8 November 1996.
Ce que le Comité des Droits
de l'Homme des Nations Unies à Genève a eu à
dire pour renvoyer les révionnistes se faire pendre ailleurs.
Pour l'instant, nous n'avons
que la version anglaise.
DÉRIVEUR
Voyage dans les folies Internet
(7)
Le jour où
j'ai dérivé dans l'enfer des parias
- PAR DANIEL
SCHNEIDERMANN
Je le jure : je n'ai pas fait exprès de me retrouver chez
les parias. Je cherchais simplement à suivre le procès
José Bové sur Internet. Donc je déambulais
dans les rues ensoleillées -- virtuelles -- de Millau,
entre frites et roquefort. Tout d'un coup, au détour d'un
forum de discussion de Midi libre consacré à
l'affaire, je bute sur un message très hostile à
José. Le mouvement Unité radicale, qui s'affirme
national-révolutionnaire, s'en prend à «
l'épais silence des médias du système »
à propos de sa propre action anti-Bové. Bien en
a pris à Unité radicale. Le lendemain, un autre
intervenant du forum, quoique « ne partageant pas toutes
les thèses d'Unité radicale », raconte «
être allé faire un tour » sur leur site. «
J'y ai appris pas mal de choses sur celui qui se fait passer
pour un résistant au mondialisme », relate l'intervenant.
Et ce visiteur occasionnel donne l'adresse du site en question.
Que fait l'explorateur consciencieux? Il s'y rend illico. Sans
le savoir, j'étais passé chez les parias.
Unité radicale est un « site des résistants
au nouvel ordre mondial ». Comme José Bové,
les militants d'Unité radicale se proposent de boycotter
les McDo, et préfèrent « la restauration
rapide française (moins chère, plus équilibrée,
de meilleure qualité) », mais eux, à la différence
de Bové, prennent d'assaut le McDo par la face droite,
et même par l' extrême face droite. José Bové,
pour eux, est un « vrai collabo du système qu'il
feint de combattre ». D'ailleurs, il « a passé
son enfance en Californie ». Mais Unité radicale
n'est pas toute seule. Les anti-McDo anti-Bové appartiennent
à un ring. Un ring est une bande, une ligue, un petit
groupe de sites qui, l'union faisant la force, se sont tous enchaînés
les uns aux autres, pour résister à l'indifférence,
à la noyade et, dans le cas précis, à la
répression de « l'Ordre mondial ». Tous solidaires
pour se renvoyer le chaland, par paquets de cinq. Bon. Puisqu'on
m'invite à faire le tour du ring d'Unité radicale,
allons-y.
Logiquement (après un passage vers un site américain
de nationaux-bolcheviques, qui voue manifestement un culte à
Che Guevara, ce qui brouille légèrement les pistes
[Note de l'AAARGH:
sûr qu'une telle liberté de pensée, pour
un employé de la pensée consensuelle, ça
fait frémir!]),
Unité radicale me renvoie par exemple directement chez
les « jeunes étudiants nationalistes » qui
tiennent boutique à l'enseigne d'Occident. Dans la liste
des liens proposés sur un des sites du ring, un intitulé
énigmatique, sous le nom d'une interjection de bande dessinée.
Allons-y. Et stupeur : sous ce nom -- je ne vous le donnerai
pas, évidemment ; cherchez vous-même, si le coeur
vous en dit, il n'est pas si difficile à trouver -- se
dissimule le site central, bien rangé, bien structuré,
officiel, des révisionnistes. 6 500 connexions par
jour. L'adresse ? Une boîte postale à Chicago. Des
kilomètres et des kilomètres de textes, soigneusement
classés, au moyen d'index extrêmement précis,
par thèmes et par auteurs. L'exploration complète
prendrait des heures. Le site est vivant. La dernière
mise à jour date d'une semaine. En ce moment même
peut-être des dizaines, des centaines de chercheurs en
révisionnisme sont-ils attablés en même temps
que moi dans cette grande bibliothèque virtuelle, penchés
sur un des innombrables manuscrits en ligne. Au hasard, en voici
un, consacré au massacre d'Oradour-sur-Glane. Menée
par un « collectif de libres chercheurs », l'étude
a été publiée en Belgique, mais interdite
en France par le ministre de l'intérieur, explique le
site. Oradour! Alors, Oradour aussi! On voudrait ne pas lire,
mais on lit tout de même, on parcourt, on sait qu'on devrait
s'arrêter mais les chapitres défilent les uns derrière
les autres, on croit comprendre que l'affaire Oradour, ce massacre
de tout un village par les SS de la division Das Reich en 1944,
l'affaire Oradour ne serait pas aussi claire que veut bien le
dire le système: il n'y aurait qu'un seul témoin,
une femme, qui serait, nous assure le sommaire: petit un, un
témoin providentiel, petit deux, un témoin suborné,
petit trois, un témoin fragile et embrouillé. Bref,
les Allemands n'auraient pas fait exprès, certainement,
ils ont tiré par erreur, et voilà, 642 morts. On
parcourt les centaines de pages. A chaque paragraphe de ce dossier
d'instruction paranoïaque les témoignages sont tirés,
étirés, toujours dans le même sens : faire
naître le doute, l'entretenir, l'entretenir sans fin.
On touche du doigt, exactement ici, le caractère démoniaque,
imparable, d'Internet. Ces pages sur Oradour, combien d'explorateurs,
comme moi, les ont lues fortuitement, certains d'atteindre des
vérités interdites? Combien de lycéens,
tapant Oradour sur un moteur de recherche pour les besoins d'un
exposé, ont pris cette étude pour ce qu'elle n'est
pas, une étude sérieuse, faisant autorité?
Combien auront fait l'effort d'aller aussi consulter les sites,
nombreux, qui fournissent l'antidote? Très bien d'interdire
le livre, monsieur le ministre, très beau, parfait, vous
avez certainement la conscience en paix, et vous avez raison.
Mais il est là, le livre, dans cet entre-deux, interdit
mais consultable, tranquillement consultable chez moi gratuitement
si j'accepte de me déchirer les yeux sur l'insoutenable
fond d'écran rose, et ainsi hors d'atteinte de toute réfutation.
Je ne dis certes pas qu'il ne fallait pas l'interdire! Mais
sachez-le, il est là. Je suis un bien piètre
explorateur: je suis passé au large. Pas envie de lire
cela, de cracher sur ces morts-là, les morts d'Oradour.
D'autant que mon surf n'en finissait pas de dériver. Car
le fameux ring d'Unité radicale, mon point de départ,
ne m'a pas seulement entraîné vers tous ces sites
porteurs de vieilles obsessions poussiéreuses. Il m'a
aussi emmené vers des endroits plus modernes, plus en
prise sur l'air du temps. Occident m'envoie ainsi vers un site
bizarre -- « excellent site politiquement incorrect »,
selon le guide touristique d'Occident -- qui s'appelle Le
Grain de sable. Chez Le Grain de sable, comme ailleurs,
on lutte contre la désinformation. Les deux rubriques
reines qui accueillent le voyageur s'appellent « Informations
passées inaperçues » et « Quelques
exemples de désinformation ».
Je suis épuisé. L'étape à Oradour
m'a démoralisé. Pourtant, par acquit de conscience,
je clique sur désinformation. Ici, la victime de la semaine
de la désinformation est un éditeur breton, calomnié
par on-ne-sait-qui: je lirai une autre fois, j'en ai déjà
plein les pieds de ce voyage chez les parias, plein d'ampoules,
et pas de sparadrap, et il pleut, et le paysage est lugubre.
Le paria est logorrhéique. Il vous tire par la manche,
trop heureux de trouver une oreille, il ne sait pas expliquer
simplement son histoire. Tiens, un lien vers le site des lecteurs
de Renaud Camus, l'homme qui trouve qu'il y a trop de juifs à
France-Culture. « Pour signer la pétition en faveur
de Renaud Camus, allez sur le site des lecteurs de Renaud Camus
», nous intime M. Grain de sable. Faut-il vraiment
s'étonner de le retrouver ici? Plein les pieds, et les
repères se brouillent. Tant qu'on était chez l'extrême
droite pure et dure, c'était clair. Mais les frontières
sont poreuses. Le lien est une invention diabolique. Le lien,
ce vent irrationnel et imprévisible, qui fait dériver
le surfeur. Un lien entre deux sites ne présuppose pas
que les sites soient... liés par consentement mutuel.
Vous pouvez très bien vous lier à un site qui n'en
peut mais. Attention aux amalgames. N'empêche qu'il est
désormais tentant, pour le surfeur, d'établir un...
lien entre les deux sites ainsi liés. Donc, un lien m'envoie
vers Renaud Camus. Partant d'Occident, j'arrive chez Renaud Camus.
Evidemment, il ne faut pas en déduire davantage que cela,
ça ne veut rien dire. Mais le lien est comme un instrument
à lire de l'inconscient, un glissement de sens. Par exemple,
de chez Renaud Camus, on m'enverra dans un forum torride consacré
à son collègue Michel Houellebecq. Heureux hasard,
le maître est présent en personne, dialoguant magnanime
avec une forumiste: « J'aime bien faire l'amour et je veux
bien essayer avec vous, Catherine. Mais il faut au moins laisser
une adresse Internet ou quelque chose. Sinon, une fois de plus,
ça n'aura pas lieu. » Mais s'agit-il seulement du
vrai Michel Houellebecq ? Internet renouvelle la mythologie de
la lettre manuscrite.
L'internaumane paria est grand amateur de liens. Il a le lien
facile et généreux. Il n'hésite pas à
offrir des dizaines de liens vers les autres parias, tout heureux
de faire à ses frères en infortune la publicté
dont il est assoiffé pour lui-même. Il a d'ailleurs
raison. Plus grave encore: le paria, qui n'a plus rien à
perdre, n'hésite pas non plus à offrir de nombreux
liens vers ses adversaires, voyez comme j'aime la liberté
d'expression, moi au moins, suivez mon regard! Ainsi le site
révisionniste me renvoie-t-il vers le Centre Simon-Wiesenthal
et vers le musée -- en polonais -- d'Auschwitz-Birkenau,
ce qui est fort intéressant, mais accroît la durée
du voyage. Il faut à cet instant prévenir le lecteur.
Pas facile de savoir ici, dans ces pages, sur quel ton évoquer
les parias. Car dans le système persécuteur, le
paria inclut les médias. Et parmi ces médias, eh
bien oui, au premier rang, Le Monde.
Alors me voilà, flâneur salarié du Monde,
penché sur les victimes du Monde. Bigre! Surveille-toi,
explorateur. Le moindre ricanement ne te serait pas pardonné
par les parias. D'un autre côté, les prendre
au sérieux serait donner tort au Monde de les
traiter en parias, et surtout les priver de leur condition de
parias. Bigre, bigre.
Et Renaud Camus, à propos? Justement! Dans quel guêpier
me suis-je fourré! Oradour n'est rien à côté
de l'affaire Camus. Au jour de cette visite (le 12 juillet) dans
l'affaire virtuelle Camus, je découvris abasourdi, merci
Internet, que la guerre faisait rage entre l'honorable journal
Le Monde et l'honorable maison d'édition Fayard,
éditeur de Camus, et qui devait publier à l'automne
le récit augmenté de ce voyage.
Pif, paf, prends-ci, prends-ça! A l'heure où ces
lignes seront lues, peut-être les canons se seront-ils
tus. Mais j'ai entendu, en direct, siffler les boulets! Ah, fatidique
visite à Millau !
Le site où m'expédia Le Grain de sable avait
pourtant toutes les apparences d'un paisible salon de thé
littéraire de province, où l'on communiait entre
deux gorgées de darjeeling dans l'amour d'un auteur précieux
et rare. Le site n'est pas tenu par l'écrivain en personne,
mais par une fan, Jacqueline Voillat, qui cherche à «
faire mieux connaître, et si possible apprécier
Renaud Camus ». Ce site, définit-elle sur la page
de garde, « pourrait être un acte d'amour envers
une écriture particulière, la réflexion
sans cesse bousculée, défaite et renaissant cependant,
toujours plus profonde, plus fine et acérée ».
Fort bien. Mme Voillat aime l'écrivain Camus, ce qui est
évidemment son droit. Elle maintient sur Internet le pavillon
d'une écriture recherchée et raffinée, ce
qui est à sa gloire. La webmaster-hôtesse raconte
qu'elle demande systématiquement à sa librairie
favorite « qu'on [lui] envoie tous les livres de Renaud
Camus dès leur parution. J'ai donc le plaisir et le privilège
de posséder une version complète de La Campagne
de France. Je mets volontiers à votre disposition
tous les extraits que vous souhaitez ». Voilà pour
la littérature.
Mais la quiétude du salon de thé est trompeuse.
Fort courtoisement, vous reprendrez bien un toast, Mme Voillat
me propose de consulter le dossier de presse de « l'affaire
Camus ». Ah, c'est Beyrouth! C'est Sarajevo! Tout y est!
Aussi bien chez Mme Voillat que sur le site propre de Renaud
Camus sur lequel elle me balance, voilà tous les articles
consacrés à « l'Affaire ». Les publiés,
les non-publiés, les semi-publiés, avec texte intégral
en italiques - évidemment, Le Monde a refusé
un article de Renaud Camus, cliquez ici.
Voilà la chronologie d'une interminable guérilla
entre un écrivain-graphomane-internaute et les médias
du système. Guérilla dans laquelle Internet est
à la fois acteur et média. Sur le site de Renaud
Camus, on peut ainsi suivre en léger différé
l'échange de correspondance entre l'auteur et Jean Daniel,
directeur du Nouvel Observateur. Vous avez raté
ça? Premier épisode: dans un éditorial rédigé
sur l'édition électronique du Nouvel Observateur,
Jean Daniel propose une tribune libre à Renaud Camus.
Lequel -- deuxième épisode -- répond en
demandant le nombre de signes exigés. « 2 500 signes
», rétorque le journal. Camus envoie son texte,
2 500 signes, pas un de plus. Et le texte paraît tronqué,
notamment d'un passage où Camus se plaint que 2 500 signes,
c'est trop court. Chacune de ces étapes donne lieu à
une balise dans son site, cliquez ici. Dérisoires péripéties
sans doute, déversoir peut-être mais comment dire?
Déversoir nécessaire. Pour les citoyens intéressés
et qui ont le temps, il est salubre d'avoir ainsi accès
aux coulisses, à l'intégralité des mille
textes, cris, appels, découvertes, hypothèses,
refoulés par le système, ne serait-ce que pour
se convaincre qu'ils le sont le plus souvent parce que dénués
d'intérêt ou de fondement. Là oui, Internet
peut jouer un rôle irremplaçable.
Faut-il réglementer Parialand, ou bien laisser les parias
pousser, tout leur saoul, de longs cris anonymes? Je repense
au dossier Oradour, cette longue chose visqueuse que je n'ai
pas voulu lire, postée depuis une boîte postale
de Chicago! Je repense à Renaud Camus. Autoriser? Interdire?
Faut-il continuer de persécuter les parias, jusque dans
leur refuge virtuel? Dire quelque chose sur Internet, est-ce
le dire en public? Maudit Internet, qui nous oblige à
tout redéfinir : la liberté, les droits de l'homme,
et le reste!
Daniel Schneidermann
Le Monde, mardi 29 août 2000, p. 11.
Note de l'aaargh: M. Pifpaf semble croire qu'il serait
possible, à lui et à ses impudents congénères,
de "règlementer" Internet. Il ferait mieux de
se concentrer sur "la liberté, les droits de l'homme,
et le reste!". Lui, il en cause en dilettante. Nous, on les
pratique chaque jour, à notre corps défendant.
On remarquera que, salarié par Le Monde pour "explorer"
le web, M. Pifpaf a trouvé qu'il faudrait "des heures"
pour explorer l'AAARGH; il a choisi de ne pas faire son travail
parce que c'était trop long pour lui. M. Pifpaf n'est pas
un "explorateur consciencieux", c'est un rigolo.
Nous n'avions, évidemment, pas sollicité cette publicité.
Nous savons que Le Monde, ou tout autre journal français
est dans l'incapacité absolue de simplement dire ce qui
se trouve sur un site comme l'AAARGH, puisqu'ils ne peuvent même
pas le nommer! Sans parler de leurs jugemente, dont nous nous
fichons éperdument. Mais les faits: ils ne peuvent
pas les regarder en face. Qu'on nous montre un journaliste qui
échapperait un tant soit peu à cette alternative:
lâche ou couillon? M. Pifpaf fait partie des premiers: il
ne peut pas lire, il ne veut pas lire, il ne sais pas quoi dire,
il ne sait pas s'il faut persécuter ou non, il ne sait
rien, il n'a rien dans le ventre, il est creux et vide, sans moëlle,
ectoplasmique, comme ces épouvantails déplumés,
abandonnés après la récolte, aux vents froids
et capricieux de l'hiver.
+++++++++++++++++++++
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actualité est archivée.
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mesurée par le Secrétariat international de l'Association
des Anciens Amateurs de Récits de Guerre et d'Holocauste
(AAARGH). L'adresse électronique du Secrétariat
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qui instituent une censure spécifique dans certains pays
(Allemagne, France, Israël, Suisse, Canada, et d'autres),
nous ne demandons pas l'agrément des auteurs qui y vivent
car ils ne sont pas libres de consentir.
Nous nous plaçons sous
la protection de l'article 19 de la Déclaration des Droits
de l'homme, qui stipule:
ARTICLE 19
<Tout individu a droit à la liberté d'opinion
et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être
inquiété pour ses opinions et celui de chercher,
de recevoir et de répandre, sans considération de
frontière, les informations et les idées par quelque
moyen d'expression que ce soit>
Déclaration internationale des droits de l'homme,
adoptée par l'Assemblée générale de
l'ONU à Paris, le 10 décembre 1948.