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N'oubliez
pas de lire la gazette du golfe et des banlieues,
Liste des numeros de la nouvelle série,
numéro
22 (22 avril 2003)...
Le Courrier des Incrédules
Conseils
de révision
Actualités
de mai 2003
oooOOO§§§OOOooo
Conseils de révision est maintenant établi sur son site propre:
<http://conseilsderevision.tripod.com>
où les numéros sont téléchargeables
en format pdf.
oooOOO§§§OOOooo
AU CANADA, C'EST-A-DIRE
NULLE PART
- Canadian Association for
Free Expression
- April 8, 2003
- à: Hon. Bob Runciman,
MPP
- Ministry of Public Safety
and Security
- Monsieur,
- Je suis le représentant
en justice de l'éditeur Ernst Zündel, actuellement
détenu au Centre de détention de Niagara au titre
de l'article 58.1.c. de la loi (sur l'immigration). Je suis extrêmement
inquiet de la manière dont est traité M. Zündel.
Il a 64 ans; c'est un pacifiste. Il est actuellement sous traitement
médical. Il lui est arrivé plusieurs fois d'être
incarcéré brièvement dans des prisons canadiennes,
américaines et allemandes: il n'a jamais cherché
à s'enfuir. Les autorités du Centre de détention
de Niagara le maintiennent en isolement complet. Vu son âge
et les opinions qui sont les siennes, il se peut que cela soit
pour son bien.
- Mais ce qui m'inquiète
est qu'on lui refuse toute lecture, y compris les journaux. Beaucoup
de prisons possèdent des bibliothèques. M. Zündel
n'est pas incarcéré pour avoir commis quelque crime.
Il n'a jamais été condamné pour quoi que
ce soit au Canada. En plus, il n'a vraiment pas choisi d'être
là: ce sont les Etats-Unis qui l'ont déporté.
Le moindre respect de la personne humaine voudrait qu'il puisse
avoir accès à de la lecture. Il essaie actuellement
de se préparer à une série d'audiences judiciaires
compliquées au Canada et aux Etats-Unis. Mais on lui interdit
d'utiliser un stylo. Il est obligé de se contenter de
gribouiller avec des bouts de crayon. C'est scandaleux. J'ai
essayé de savoir si votre service fournissait une déclaration
des droits des prisonniers. Malgré de nombreux appels,
je n'ai pas pu obtenir un tel document ou une telle déclaration.
- Je compte sur votre aide
dans cette affaire et vous prie d'agréer...
- Paul Fromm
-------
- Nous avions laissé
notre ami Ernst Zündel, le mardi 1er avril, en plein contre-interrogatoire.
- La journée s'est
achevée sur une décision scandaleuse: E. Zündel
devra rester encore un mois en prison afin que le "Ministère
(de l'immigration) prenne les mesures nécessaires pour
enquêter sur le bien-fondé des motifs invoqués
pour le maintenir en prison pour des raisons de sécurité";
la prochaine audience est fixée au 2 mai.
- Par suite de la défection
de deux avocats auxquels E. Zündel avait pourtant payé
de sérieux honoraires, c'est Paul Fromm, directeur de
la Canadian Association for Free Expression (CAFE: Association
canadienne pour la liberté d'expression), qui a servi
d'avocat à E. Zündel pendant ces deux jours d'audience
(31/3 et 1/4); il a ensuite rédigé un compte rendu
que nous tenons à la disposition de nos correspondants
anglophones.
- M. Fromm rappelle tout
d'abord que "M. Zündel avait depuis 1958 le statut
de résident permanent canadien. De nouvelles lois stipulent
qu'un éloignement de trois ans du Canada répartis
sur une durée de cinq ans entraînent la perte de
ce statut de résident permanent. Dès sa première
audience on avait fait savoir à M. Zündel qu'il n'était
plus considéré comme un résident permanent.
Appel a été interjeté de cette décision."
- Puis voici quelques
extraits:
- "Après avoir
interrogé plusieurs personnes on m'a signalé que
'le prisonnier' était arrivé. On m'a fait entrer
dans une petite cellule. Là j'ai trouvé Ernst Zündel,
pas rasé, habillé d'une humiliante combinaison
orange vif de prisonnier. Le pire est qu'il avait les fers aux
pieds. Un gardien, l'air gêné, les lui a enlevés
tandis que nous discutions de son cas. On ne m'a donné
que 20 minutes pour me mettre au courant de ce qu'il voulait
(...).
- A notre entrée
dans la salle d'audience, un nuage de journalistes s'est rué
sur E. Zündel (...).
- En face, pas moins de
trois avocats du gouvernement. A leur tête, Donald MacIntosh,
le grand spécialiste des crimes de guerre (...) Le juge
s'appelait Robert Murrant (...) Nous avons découvert qu'une
séance s'était tenue à huis-clos le 25 mars
à Ottawa entre ce juge et le CSIS, la présence
de Zündel; j'ai vivement protesté et rappelé
que cette procédure était contraire à l'esprit
des lois anglo-saxonnes (...)
- Le seul et unique témoin
à charge, un certain Stewart, est venu déclarer
que le White Supremacist movement (mouvement pour la suprématie
de la race blanche) était en déclin depuis 1994
mais que "le retour de Zündel servirait de paratonnerre
pour faire revivre le mouvement".
- Deux témoins
à décharge ont pu être entendus: l'un, une
femme, s'est déclarée prête à se porter
caution pour Zündel en donnant sa maison; l'autre, un homme,
s'est dit prêt à héberger E. Zündel
à son domicile dès sa sortie de prison.
- Puis ce fut le tour
d'E. Zündel de s'exprimer: une déclaration "passionnée
et galvanisante", écrit P. Fromm. E. Zündel
a raconté les 20 années de combat qu'il a dû
livrer contre le système judiciaire canadien et s'est
déclaré "pacifiste et non violent", ce
qui est une évidence pour tous ceux qui ont eu le bonheur
de le rencontrer.
- Le dernier témoin
fut le révérend Robert Countess, ancien professeur
de l'université de l'Alabama, spécialiste de la
Bible et de grec ancien, aumônier dans l'armée américaine
pendant 20 ans et qui connaît Ernst Zündel depuis
15 ans; R. Countess est venu expliquer qu'E. Zündel n'avait
rien d'un raciste ni d'un défenseur de la race blanche.
- Les opinions d'E. Zündel
ne sont peut-être pas bien vues, a déclaré
Paul Fromm, mais le fait de mettre en doute une version des faits
de la seconde guerre mondiale n'est qu'une "différence
d'opinion", ce n'est pas une menace pour la sécurité
de la nation: "Il n'existe pas de motif valable de considérer
que Zündel constitue une menace pour la sécurité
de la nation."
- P. Fromm a ensuite fait
valoir que le maintien en prison de Zündel était
une violation de ses droits élémentaires. Rappelons,
à cette occasion, les conditions de détention d'E.
Zündel, résumées de la manière suivante
par Faurisson:
- (...) E. Zündel
est détenu dans une cellule sans fenêtre ni soupirail,
avec éclairage de jour comme de nuit, avec une sortie
de dix minutes par jour, chaînes aux pieds, que les gardiens
et les autres détenus ne lui adressent pas la parole,
que sa nourriture est introduite par un guichet sans un mot,
qu'il n'a pour écrire qu'un mince bout de crayon et une
feuille de papier, que pour griffonner il prend appui sur l'abattant
de la cuvette de WC, etc. Il est revêtu de la tenue orange.
Je note ici qu'il est apparu "non rasé" devant
son juge; jamais de ma vie je n'ai vu mon ami "non rasé".
-
- Normalement, lorsqu'une
décision est annoncée par un juge, ce dernier résume
brièvement les positions des deux parties puis explique
son jugement. Dans ce cas-ci, les preuves apportées par
les avocats du gouvernement ont été parfaitement
résumées, puis entièrement approuvées;
en revanche, "Nos arguments, dit P. Fromm, non seulement
n'ont pas été pris en compte; ils n'ont pas même
été cités." Puis le juge a prononcé:
"J'ordonne la prolongation de la détention d'Ernst
Zündel. La prochaine séance se tiendra le 2 mai 2003."
- Tandis qu'on l'emmenait
vers sa prison, Ernst Zündel a déclaré: "Je
suis le dernier soldat allemand de la seconde guerre mondiale."
- Voici l'adresse à
laquelle on peut écrire à Ernst Zündel:
- Niagara Detention Center,
1355 Upper Lane, P.O. 150
- Thorold, Ont. L2V 4A6,
Canada.
AU GUANTANAMO DU PAUVRE
Ernst Zündel, apatride de fait,
est toujours dans une prison canadienne "haute sécurité"
sans le moindre motif judiciaire. Robert
Countess, ancien chapelain militaire américain, a pu intervenir
devant les officiels canadiens:
- 1. The Crown's case
against EZ has so far been characterized by one word: superficiality
at every major point.
- 2. All adduced "evidence"
is at bottom non-evidence insofar as convincing a reasonable,
educated audience.
- 3. The Crown based its
case on "suspicion" -- a highly subjective concept;
each of us has suspected someone over the years of having
done such and such, only to learn later that we were quite in
error.
- 4. If the Minister can
prevent bail or have someone arrested on the basis of the Minister's
subjective feeling or intuition of suspicion and without
tangible evidence, what safety is there in Canada for the masses
or for the minorities? For suspicion to be taken seriously
after, say, a 24 hour arrest on suspicion of so and so,
there must be tangible evidence-say, a smoking gun and gunshot
powder on the suspects hand.
- 5. The Crown case against
EZ is really not different from residents of the USSR
who could be arrested and sent to a GuLAG for life just because
Stalin s u s p e c t e d the person was thinking or intending
to do something against "national security."
- 6. "National Security"
was not defined by the Crown on March 31st and April 1st,; yet
it was the centerpiece of the effort to keep EZ from being allowed
out on bail. Next time, we must insist that "NS" be
defined in some objective way, plus demanding that the
Crown demonstrate that EZ not only intends to jeopardize
Canada's "NS" but also possesses the ability
to do so.
- 7. Does Canadian jurisprudence
agree with the USA view of an accused being innocent until
proven guilty or is it the other way around? The big difference
has to do with the Crown being required to prove its case
and EZ only defending himself against the procedure; if the latter,
EZ is legally guilty as charged and then has to demonstrate his
innocence-a much more dangerous situation for the accused.
- 8. The Crown's attorney
MacIntosh compromised himself irreparably on April 1st at the
break period, around 1530 hours when I personally observed him
in the hallway whispering into the left ear of the CJC [Canadian
Jewish Congress] agent. Since the CJC is a know anti-Zundel and
anti-free speech fanatical and radical organization, MacIntosh's
unprofessional behavior renders him no longer suitable to represent
the Crown Minister in these proceedings. MacIntosh has no
objectivity as a result of this seemingly secretive activity.
(...)
- 9. In Western jurisprudence
[but not in the East or Oriental world], punishment should fit
the crime. EZ has no record of felonious crimes and no
record of flight from bail or court dates and the charge
against him is an administrative charge in the USA, not a felony.
In Canada, he has applied for Political Asylum, thus not
a charge but a positive action on his part wherein he seeks the
good offices of the elected Ministers of the Dominion
and the Administrative Law Judge [or whatever Murranick is called].
Hence, to keep EZ in a solitary confinement and bring
him to hearings in leg irons and handcuffs and prison orange
is so egregiously incompatible with his positive action
to seek Political Asylum that any reasonable observer
with a university education can judge that the Crown has punished
a man outrageously for appealing to the positive good of the
Dominion to hear and examine his pleading for asylum. (...)
- 10. There has been no
evidence provided from the USA's FBI that is negative; one can
be certain that the Crown has in fact been in touch with the
FBI and it might be good to learn from any FBI office and agents
if a Crown agent traveled to the USA to speak with officials
and examine and copy any relevant files.
- 11. The Crown has obviously
no interest in the IN-justice of EZ's arrest without a
warrant nor in the strange INS actions about the meeting notices
and the attorney's failures. Instead, the Crown insists that
EZ flagrantly disregarded US INS law. The point by point details
presented by Dr. I. Rimland show the Crown to be lying.
- 8 avril
LES STATUES MEURENT
AUSSI
- La vigilanza è
stata rafforzata a Senigallia, centro marittimo in provincia
di Ancona, dopo disgustosi episodi di antisemitismo e di razzismo
verificatisi nella notte tra sabato e domenica.
- Alcuni sconosciuti hanno
tracciato una svastica sul monumento dedicato ad Anna Frank,
la giovinetta ebrea morta in un Lager nazista e autrice di un
celebre "Diario".
- Altri (o gli stessi)
ignobili individui hanno tracciato due svastiche e altrettante
croci celtiche sul portone e su una parete del museo-negozio
africano realizzato nella cittadina. [...]
- L'Osservatore Romano - 17-18 Marzo 2003.
ENCORA L'ITALIA
- La Toscana che onora
Chomsky
- par Edgardo Bartoli
-
- (...), dice il professor
Furio Cerutti in una lettera al Corriere della Sera nella
quale informa che la facoltà di Lettere e Filosofia dell'ateneo
fiorentino ha deciso di dare una laurea "honoris causa"
a Noam Chomsky, eliminati gli altri due candidati Luciano Berio
e Vaclav Havel. Chomsky è una celebrità internazionale;
[...] E continua: "La nostra Facoltà ha lasciato
non molto tempo fa cadere la proposta di mettere una lapide per
ricordare i docenti espulsi nel 1938 per le leggi razziali, ma
ora onora in Chomsky un personaggio che ritenne vent'anni
fa di dover spendere il suo prestigio per proteggere Robert Faurisson,
quando questi negava la verità storica dello sterminio
nazista degli ebrei".
- Questo è Noam Chomsky,
linguista di genio. Questi i motivi della laurea "honoris
causa" che egli riceverà a Firenze: la terza che
gli viene conferita in Toscana. E questa, appunto, è la
Toscana; un tempo terra di sublimi estremismi mistici e poetici,
in uno spirito sempre teso all'essenziale, allergico ai fronzoli
retorici ed estetici, che esigeva portare i pensieri alle loro
estreme conseguenze. La terra delle fazioni in perenne lotta
fra loro, dove anche lo scherzo era estremo, e si chiamava, realisticamente,
beffa. L'estremismo è rimasto nel temperamento più
che nelle convinzioni, ereditarie in questa regione rimasta compattamente
"rossa". [...]
- Azione, mercredi 12 mars, p. 3
LA BONNE TÔLE
- L'honneur par l'opprobre
- par Michel de Preux
-
- (...) Car je ne vois
pas vraiment ce qu'il y a de sincèrement moral, dans le
quotidien lausannois Le Matin, à admettre comme
bon argent la culpabilité et la légitimité
de l'emprisonnement de Monsieur Amaudruz lorsqu'on assure soi-même
une partie de ses recettes par des pages entières d'annonces
licencieuses pouvant favoriser le crime. (...)
- Dans ce contexte pitoyable
et déplorable, est-il encore décent de s'adresser
à une autorité quelconque afin d'obtenir d'elle
"vérité et justice"(*)? A-t-on rencontré
un seul professeur d'université s'insurger contre le prétendu
crime de l'article 261bis de notre code pénal? Une seule
autorité religieuse? Un seul notable de quelque canton
que ce soit? Et il faudrait espérer que dans une société
où pratiquement tout ce qui officiellement compte se couche,
où le personnel politique dispose d'une autonomie de pensée
et d'action rigoureusement proportionnée à son
abdication devant les interdits idéologiques les plus
arbitraires et les plus injustes, la raison, la sagesse, la mesure,
l'équité, la droiture morale aient quelque chance
de succès? (...)
(*) Allusion à
l'Association Vérité & Justice (responsable
René-Louis Berclaz) qui combat activement pour faire abroger
la loi -muselière antirévisionniste (article 261bis)
qui a permis l'emprisonnement du professeur Amaudruz.
- Le Pamphlet (de Lausanne), n· 323,
mars 2003, p. 3 (Case Ville 4047, CH-1002 Lausanne, Suisse)
Gaston Amaudruz est sorti de prison.
AU COURRIER
Certains tiennent toujours à
la chambre de Dachau. Que leur dire ?
- Milano, 13 marzo 2003.
- Egregio segretariato,
- Sono rimasto estremamente
contrariato nella lettura della Vostra pagina internet (http://www.abbc.com/aaargh/ital/broszat.html)
quando ho letto che a Dachau non fu mai "gassato" nessuno.
E' inconcepibile che dopo tanti anni esista ancora una censura
del genere su ciò che accadde durante la seconda guerra
mondiale (ben 50 anni fa!). Esistono ancora testimoni vivi che
hanno giurato che a Dachau fu utilizzata (e non poco) la camera
a gas. Il governo tedesco tuttavia continua in maniera alquanto
irritante a sostenere il contrario, portando come unica prova
il fatto che queste persone non erano iscritte fra i detenuti
di quel campo di concentramento (o meglio di sterminio), come
se questo bastasse. Mi scusi se le scrivo in italiano, d'altronde
in inglese non sarei stato in grado di esporre tutto il mio disappunto
in merito all'argomento.
- Aspetto notizie in merito
con ansia, in quanto la pagina è pubblicata in favore
all'istruzione e non alla censura nazista.
- Grazie per la Sua attenzione.
-
- Giovanni Furlan. "Giovanni
Furlan Del Conte"
<[email protected]>
ASCENSEUR POUR LA CENSURE
- Paris (AP) - Le tribunal
de grande instance de Paris a condamné vendredi le Quid
et son éditeur Robert Laffont pour avoir une nouvelle
fois violé un accord conclu avec plusieurs associations
juives qui contestent la présence de références
révisionnistes dans un paragraphe consacré
aux victimes d'Auschwitz dans le Quid 2003.
- Au cours d'une première
procédure engagée en décembre 2001 par l'Union
des étudiants juifs de France, la LICRA, "J'accuse",
le Consistoire israélite de France et "Mémoire
2000", l'éditeur s'était engagé à
retirer les références litigieuses de l'édition
2003 de l'encyclopédie.
- La modification n'ayant
pas été réalisée, les associations
ont réclamé le retrait de la vente de l'ouvrage.
Mais dans une décision du 6 novembre 2002, le juge des
référés du TGI de Paris avait estimé
qu'il était suffisant d'envoyer un texte rectificatif
à tous les points de vente où il sera affiché
à proximité du Quid et de faire insérer
un erratum dans les 100.000 exemplaires encore à l'impression.
- Faisant constater que
la première obligation n'était pas remplie et doutant
"fort de la bonne exécution" de la deuxième,
les associations ont de nouveau saisi la justice.
- Le juge des référés
a donc rappelé vendredi à l'éditeur et au
Quid que le texte de mise au point doit être diffusé
à tous les détaillants. Le juge a assorti cette
obligation d'une astreinte de 400 euros par infraction constatée.
Les sociétés doivent également justifier
de l'insertion de l'erratum dans les 100.000 exemplaires bloqués
sous astreinte de 3.000 euros par jour de retard.
- Sous la référence
"Camps d'extermination. Pologne: Auschwitz-Birkenau",
le Quid fournit le chiffre officiel de 1,2 million de
morts et indique que "d'autres chiffres ont circulé".
Il indique alors une vingtaine de chiffres et en dernier: "Faurisson
("révisionniste"): 150.000 en tout (dont environ
100.000 Juifs, la plupart morts du typhus)".
- AP, 28 mars 2003.
LES CENSURES SONT SÛRES
Le Monde,
comme d'habitude, se réveille trois mois après tout
le monde:
- Internet livré
à la censure
-
- Le vent de la révolte
souffle dans la Toile. En cause: l'adoption en première
lecture par l'Assemblée nationale, le 27 février,
du projet de loi pour la confiance dans l'économie
numérique (LEN). Les nouvelles mesures visant à
éradiquer des écrans les contenus illicites
ou, tout au moins, à les rendre inaccessibles aux internautes
français suscitent la colère et l'indignation d'associations
et de mouvements de lutte pour la liberté d'expression
sur le Réseau.
- La droite parlementaire
relance ainsi, à sa manière, un débat latent
depuis les balbutiements d'Internet en France, au milieu des
années 1990. A l'époque, des associations telles
que l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) avaient
attaqué en justice les fournisseurs d'accès à
Internet (FAI) afin qu'ils bloquent des sites négationnistes,
antisémites ou racistes.
- De tels recours s'étaient
alors heurtés à la fois à un vide juridique
et à des obstacles techniques (Le Monde du 18 mars
1996). Depuis, les FAI ont obtenu, avec la loi du 1er août
2000, que leur responsabilité ne soit pas engagée
par le contenu de la Toile. En contrepartie, ils ont accepté
de tout faire pour bloquer l'accès aux sites reconnus
comme illicites par la justice. Et par elle seule.
- Sur ce point, la LEN change
profondément la donne. Elle supprime la nécessité
de recourir à un juge pour réclamer une telle mesure.
Désormais, quiconque jugera un site illicite pourra le
notifier au fournisseur d'accès à Internet pour
que celui-ci en bloque l'accès. L'article 43-8 de la LEN
dispose en effet que les prestataires techniques du Réseau
"ne peuvent voir leur responsabilité civile engagée
du fait de la diffusion d'informations (...) que si, dès
le moment où ils ont eu la connaissance effective de leur
caractère illicite (...), ils n'ont pas agi avec promptitude
pour retirer ces données ou rendre l'accès à
celles-ci impossible".
- On pourrait penser que
cette "connaissance effective" résulte d'une
action des pouvoirs publics. Il n'en est rien. Toute entreprise,
association ou particulier peut notifier à un fournisseur
d'accès à Internet la présence sur ses
serveurs d'un contenu qu'il juge "illicite" et
l'enjoindre de l'en effacer. A titre de comparaison, l'application
d'une telle disposition dans le domaine de l'édition donnerait
à quiconque le pouvoir de faire retirer une publication
de la vente, sur la seule foi de son jugement.
- Si les prestataires techniques
avertis refusent de prendre en compte la notification qui leur
est faite, le plaignant peut alors engager des poursuites. Et,
s'ils acceptent, l'auteur des contenus censurés peut contester
leur caractère illicite et peut également, à
son tour, attaquer le prestataire pour rupture abusive de contrat.
"Nous voici entre le marteau et l'enclume", résume
un responsable de l'Association française des fournisseurs
d'accès (AFA), dont tous les membres pourraient bien vite
se trouver dans cette situation de double insécurité
juridique.
- Jean Dionis du Séjour,
député (UDF) de Lot-et-Garonne et rapporteur du
texte, estime qu'un garde-fou existe: les plaignants seront passibles
de poursuites si leur requête est, a posteriori, jugée
abusive par la justice. Il reste que cette disposition ne s'applique
qu'en second recours, si la justice est finalement saisie: du
côté des fournisseurs d'accès, on ne cache
pas que la suppression de tout site pouvant faire l'objet d'une
demande d'interdiction pourrait devenir la norme.
- Outre les menaces que
le texte fait peser sur la liberté d'expression sur l'Internet
français, la question est posée de son efficacité,
dès lors qu'il ambitionne de s'attaquer à des contenus
hébergés à l'étranger. Le blocage
effectif de sites, comme de nombreuses affaires l'ont montré,
se révèle souvent techniquement aléatoire,
voire irréalisable. Les FAI ont plaidé à
maintes reprises pour dire qu'ils sont sans réel pouvoir
sur le contenu auquel ils donnent accès, les auteurs étant
souvent installés à l'étranger.
- Tollé de protestations
- L'argument des tenants
du texte est simple: les FAI doivent faire cesser le trouble
à l'ordre public en filtrant le trafic Internet.
Sinon ils deviennent de facto complices des auteurs eux-mêmes.
- Le blocage de l'accès
aux sites illicites par les FAI risque de n'être qu'une
solution de façade. L'image de propreté qu'il donnera
à la Toile ne sera qu'apparente. En effet, les sites bloqués
changeront régulièrement d'adresse IP (Internet
Protocol) et ne pourront être circonscrits durablement.
De plus, cet état de fait compliquera davantage le travail
des forces de l'ordre en renvoyant les criminels à plus
de clandestinité, celle-là même qui a permis
à la pédophilie de se développer discrètement,
bien avant l'apparition d'Internet.
- Car, en aucun cas, ces
mesures de blocages ne s'attaquent aux racines du mal: le cyberespace
n'est rien de plus que le reflet de pratiques ou d'idées
qui préexistent dans la société. Supprimer
les sites à caractère raciste n'endigue pas le
racisme; supprimer les contenus de nature pédopornographique
ne résout en rien les problèmes posés à
la société par la pédophilie.
- Pour justifier le texte,
Jean Dionis du Séjour explique que "cette loi encadre
le régime de responsabilité des prestataires techniques".
"Cela est essentiel, poursuit-il, si on veut que les acteurs
de l'Internet se sentent dans une situation de sécurité
par rapport à eux." En tout état de cause,
ce sont les fournisseurs d'accès qui devront payer le
prix de ce "sentiment de sécurité". Face
au tollé de protestations soulevé par la LEN, Jean
Dionis du Séjour estime en outre que "les associations
se fondent sur Internet comme espace de liberté. Il faut
qu'Internet reste un espace de liberté, bien sûr,
mais il est nécessaire qu'il devienne également
un espace de droit". [C'est-à-dire, en l'occurrence,
un espace contrôlé par des groupes liberticides.
]
- Il semble que la majorité
parlementaire et le gouvernement Raffarin veuillent étendre
à la Toile sa politique sécuritaire. A cela près
que, sur Internet, les entreprises, les associations ou même
de simples particuliers auront un pouvoir de censure inédit.
Plus besoin des interventions laborieuses des pouvoirs publics.
- On peut espérer
qu'une telle idéologie -- conduisant à une forme
de privatisation de la justice -- ne soit pas étendue
à d'autres domaines. Son application à Internet
créerait en effet un dangereux précédent.
Car le message, porté par ce texte pourtant anodin en
apparence, est clair: les acteurs sociaux doivent pouvoir, en
certaines occasions, se substituer aux forces de l'ordre.
- Michel Alberganti et Stéphane
Foucart
Le Monde,
8 avril 2003.
S'ils appliquent ce couperet, c'est
la fin de l'internet français. C'est pas grave: il y a
tout le reste. La France n'est qu'un minuscule canton dans un
système qui ignore la géographie. La connerie, c'est
ça la véritable et authentique "exception française".
DINGODOSSIER
- 450 euros d'amende
pour non déclaration d'un site internet à la Cnil
- "Le responsable
d'un site anti-sectes a été condamné à
450 euros d'amende par le TGI de Villefranche-sur-Sâone
pour ne l'avoir pas déclaré à la Commission
nationale informatique et libertés (Cnil). Il y avait
reproduit deux articles de presse qui mentionnaient le nom
d'un responsable d'une entreprise considérée comme
une émanation de la Scientologie. Ce dernier a porté
plainte, avec constitution de partie civile, pour non déclaration
de traitement automatisé de données nominatives
et conservation de données liées aux opinions religieuses
et philosophiques (art. 31 de la loi de 1978), sans l'accord
de l'intéressé. Sur ce dernier point, un non-lieu
a été prononcé. En revanche, le tribunal
a condamné le webmaster pour non accomplissement des formalités
préalables de mise en oeuvre d'un tel traitement. "
Voir <http://www.legalis.net/jnet/>
27 mars 2003
TOUJOURS LES MÊMES
Tous les ans, rituellement, le nonagénaire
égrotant Poireau-Vinaigrette vient, dans le Monde,
dont il est pensionné depuis longtemps, nous refiler son
coronavirus, le même vieux papier jaunâtre, sur les
"enfants d'Izieu", toujours sans nous dire qu'il fait
partie d'on ne sait quel conseil d'administration de cette entreprise
de détournement de fonds publics. Quel est le propos de
cette vieille nouille idolâtre ? C'est toujours pareil:
"Aucun supplice n'égalera jamais en radicalité
ce qui s'est passé un matin de printemps (retenez bien
le printemps, c'est radical), au-dessus du Rhône. A la limite,
y voir un précédent propre à conjurer toute
barbarie risque de brouiller la spécificité absolue
de la «Shoah»". En se relevant de sa prosternation,
cette nouille évoque, bien forcé, "l'actualité
irakienne". Il boute le contre-feu: "L'assassinat à
raison des seules origines des victimes restera toujours distinct,
unique, inassimilable à quelque spectacle qui s'en rapproche".
(Le Monde du 2 avril 2003). Vous avez bien lu: les enfants
irakiens déchiquetés par les missiles américains,
les enfants palestiniens écrabouillés par les obus
israéliens (gracieusement fournis par l'Oncle Sam), ce
n'est qu'un "spectacle qui s'en rapproche". Comment
un vieux type dégoûtant qui manifeste autant d'inhumanité
par rapport à ce qui se passe dans ce monde du fait de
ses amis politiques, peut-il espérer être crédible
quand il évoque le sort, assurément tout aussi affreux,
bien que l'on ignore exactement ce qu'il fut, des enfants d'Izieu,
qui se trouvaient là parce que leurs parents étaient
pourchassés ? Ces bavotants professeurs de morale en arrivent
à accepter très bien qu'on fasse aux autres ce qu'ils
ne voudraient pas que l'on fasse aux leurs. Deux poids deux mesures.
C'est comme ça qu'on écrase le monde sous les bombes,
avec le sens du devoir accompli.
ORTOGRAFIQUEMENT KORRECT
- Dans les Conseils
de révision du mois dernier, en page 33, on a reproduit
le texte de ma lettre du 28 février adressée aux
magistrats lyonnais qui viennent de condamner lourdement Jean
Plantin pour délit de révisionnisme. Ma dernière
phrase annonçait :"Je suis à disposition (mise
en examen, procès et emprisonnement compris) pour tout
renseignement complémentaire sur le sujet".
- Dans l'avant-dernière
phrase, j'avais écrit : "Vous voudrez bien [...]
trouver ci-jointes, pour votre gouverne, les quelques
pièces suivantes" ; suivait l'énumération
desdites pièces.
- Dans Conseils de
révision on me conseille gentiment de réviser
mon orthographe du mot "ci-jointes", que je retrouve
affublé d'un "sic". Me permettrai-je de réviser
mes réviseurs et de rassurer le lecteur ? Dans le cas
présent, il est correct d'écrire "ci-jointes".
Adolphe Thomas en atteste qui, dans son précieux Dictionnaire
des difficultés de la langue française, va
jusqu'à prononcer que c'est la seule manière correcte
d'écrire le mot s'il est "placé devant un
nom précédé lui-même d'un article".
On écrit :"Vous trouverez ci-joint copie de cette
lettre" mais, en revanche, "Vous trouverez ci-jointe
la copie de cette lettre". Thomas précise que "ci-inclus"
est à traiter de même et il nous fournit
des exemples qu'il dit emprunter au Littré ainsi
qu'au Dictionnaire de l'Académie.
- On peut en juger autrement
que Thomas, mais ceci est une autre affaire.
- Robert Faurisson, 5
avril 2003
Commentaire de l'aaargh:
On remarquera que les autorités
divergent sur ce point comme sur beaucoup d'autres car l'orthographe
est bien une affaire de dictatures qui s'opposent. Ainsi le Robert
(électronique) n'évoque nullement le cas cité
par Thomas, et même le contredit franchement:
- " Cour. Placé immédiatement
devant un adjectif ou un participe, ci marque la proximité
dans l'espace. Ci-inclus, use : contenu dans cet envoi. - Ci-joint,
jointe , ci-annexé, ée : joint, annexé au
présent document. La copie ci-incluse. La pièce
ci-jointe.
- REM. Quand des adjectifs ou participes
ainsi construits précèdent le nom, l'usage est
de les laisser invariables. Vous trouverez ci-joint les documents.
Vous trouverez ci-inclus une copie de ma première lettre.
Ci-annexé les pièces justificatives.
Grévisse (Le bon usage, onzième
édition, 1980), qui pratique beaucoup le pâté
d'alouette, dit ceci: «Dans beaucoup de cas, l'accord dépend
de l'intention de celui qui parle ou qui écrit.»
Il admet néanmoins qu'on puisse donner à "ci-joint"
une valeur adverbiale ...quand ["ci-joint" précède]
un nom sans article ni déterminatif démonstratif
ou possessif.» (p. 915) En note, Grévisse remarque
que pour le dictionnaire de l'Académie, "ci-joint"
reste invariable quand il précède le nom auquel
il se rapporte, en observant que l'Académie n'est pas cohérente
avec elle même et qu'elle donne des exemples contraires.
Quant au Littré, cité par
le dictionnaire des éditions Larousse, le plus simple est
encore de le consulter directement: il dit exactement ceci, à
l'article ci-:
4 Immédiatement devant un adjectif
ou un participe. Les témoins ci-présents. La pièce
ci-jointe. La copie ci-incluse.
Quand des adjectifs ou participes ainsi construits précèdent
le substantif, l'habitude est de les laisser indéclinables.
Vous trouverez ci-joint, ci-inclus une copie de la lettre.
NUREMBERG NOUVELLE ÉDITION
On pourrait croire que le truc est éventé,
qu'on nous l'a fait trop souvent. On va essayer de nous refaire
l'histoire des maîtres-chanteurs de Nuremberg en Mésopotamie:
- Les criminels
de guerre irakiens poursuivis, selon la Maison Blanche
-
- Les criminels de guerre
irakiens seront poursuivis en justice "peu importe le temps"
que cela prendra, affirme le porte-parole de la Maison Blanche,
Ari Fleischer. "Nous ne savons pas quel est le sort de Saddam
Hussein", a déclaré M. Fleischer lors de son
point presse quotidien. "Mais nous voulons nous assurer
que ceux qui sont responsables de crimes de guerre sont amenés
devant la justice", a-t-il dit. "Peu importe le temps
que cela prendra, s'il y a des gens qui s'en sortent vivants,
peu importe où ils se trouvent, s'il est avéré
que ce sont des criminels de guerre, ce sera du ressort de la
communauté internationale", a poursuivi le porte-parole
du président américain, George W. Bush.
- Le 11 avril 2003. Le
Monde en ligne.
Et ceux de Guantanamo, hein, Dubya,
où elle est la communauté internationale ?
NUREMBERG POUR TOUS
Lettre du rabbin Hier, guide du Centre
Sinon Néanderthal à Donald "Adolf" Rumsfeld,
chef de l'armée d'occupation. Nous avons seulement changé
un ou deux noms:
- April 3, 2003
- The Honorable Donald
H. Rumsfeld
- Dear Mr. Secretary,
- Like all Americans,
the Simon Wiesenthal Center is proud of the remarkable achievements
of our armed forces under your great leadership. [...]
- As you may know, the
Simon Wiesenthal Center, named in honor of the famed Nazi hunter,
is one of the leading Jewish human rights organizations in the
world whose mandate is to keep alive the legacy of the Holocaust,
to fight antisemitism and bigotry, and to promote tolerance.
The Center has always been actively involved in the pursuit and
prosecution of Nazi war criminals. It is in this connection that
I write to you today.
- I believe the United
States and the Coalition partners should follow the example
of the Nuremberg Tribunal when trying the major Israeli war
criminals. As you know, following the defeat of Hitler, the major
World War II Allies sought consensus on the method of bringing
the Nazi leaders to justice. Winston Churchill, at first, argued
that Hitler and a number of arch criminals associated with him,
warranted execution without a trial. But following the suicides
of Hitler, Goebbels and Himmler, the British agreed to an American
proposal that they be tried before an International Military
Tribunal made up of the major Allied powers. The Allies also
insisted that the trial take place in Germany, where the Nazi
crimes were first conceived.
- I believe that a similar
tribunal should be established following the defeat of Sharon's
regime and that the major Israeli war criminals should
be tried in Tel Aviv before the very people they gassed,
tortured and terrorized. Handing them over to the United Nations
or the International Court at The Hague, would, in my view, only
politicize the trial and provide a platform for those who
opposed the war in the first place. Like the World War II Allies,
it is the Coalition partners who will defeat Sharon and it is
they who will have earned the right to try him.
- Like Americans everywhere,
our thoughts and prayers are with the men and women of the armed
forces who have put their lives at risk to preserve the freedoms
we all cherish.
- Sincerely,
- Rabbi Marvin Hier, Dean
and Founder
<http://www.wiesenthal.com/social/press/pr_item.cfm?ItemID=7469>
DE L'AUTRE TERRORISME
- Since 1994, Germany,
Canada, and Australia have strengthened their laws against dissenting
views, particularly against historical revisionists and nationalists.
Several hundred German citizens, including a number of high-profile
scholars, have been accused of inciting racial hatred or denying
the Jewish Holocaust, on the basis of the strange legal neologism
contained in Article 130 of the German Criminal Code -- Volksverhetzung,
a linguistic barbarism literally meaning "incitement to
popular resentments," or, more freely, "goading the
people." On the basis of that poorly conceived yet overarching
grammatical construct, it is now easy to place any journalist
or professor in legal difficulty if he questions the writing
of modern history or the rising number of non-European immigrants.
- In England and America
the legal tradition presupposes that everything not explicitly
forbidden is allowed. By way of contrast, in Germany a legal
tradition of long standing presupposes that everything not explicitly
allowed is forbidden. That difference may underlie Germany's
adoption of stringent laws against alleged or real Holocaust
denial. In December 2002, during a visit to Germany, Jewish-American
historian Norman Finkelstein called upon the German political
class to cease being a victim of "Holocaust industry"
pressure groups. He remarked that such a reckless German attitude
only provokes hidden anti-Semitic sentiments. As was to be expected,
nobody reacted to Finkelstein's remarks, for fear of being labeled
anti-Semitic themselves. Instead, the German government agreed
last year to pay, courtesy of its taxpayers, a further share
of 5 billion euros for the current fiscal year to some 800,000
Holocaust survivors. Such silence is the price paid for intellectual
censorship in democracies.
- When discussion of certain
topics is forbidden, the climate of frustration starts growing,
followed by individual terrorist violence.
Voir le bon papier de Tomislav Sunic,
"Intellectual Terrorism", disponible sur:
<http://www.thornwalker.com:16080/ditch/>
Voir aussi le site de notre ami Sunic:
<http://www.watermark.hu/doctorsunic/>
L'INTERMINABLE PERSÉCUTION
DU LAMPISTE
racontée par un chaud partisan
des persécuteurs Les passages entre crochets sont de l'auteur
lui-même. Il ne parle que des moments américains
de la persécution et ne dit presque rtien des longues années
que le malheureux Demjanjuk a passé en Israël, où
il a bien failli être pendu. Cette histoire dure depuis
vingt ans et n'est pas terminée. Elle montre que la "justice"
américaine est livrée à l'arbitraire des
clans et n'est qu'une parodie.
- Demjanjuk
-
- By Stephen G.
Esrati
- A final chapter to the
long saga of United States of America vs. John Demjanjuk may
be imminent. Mr. Demjanjuk has again been stripped of his
U.S. citizenship and the Department of Justice is working on
deporting him, possibly to Poland, which began an investigation
this year on whether he is the "Ivan the Terrible"
of the Treblinka extermination camp. The United States was not
even looking for Mr. Demjanjuk in the 1970s when it had the handful
of survivors of Treblinka examine a photo array that showed wanted
war criminals. The man the Americans wanted was Fedor Fedorenko,
who was believed to have run the gas chamber at Treblinka. Mr.
Demjanjuk's photo was included because he was known to have served
at the Sobibor death camp and not at Treblinka. But to the surprise
of the Department of Justice, the survivors pointed to the 1944
picture of Mr. Demjanjuk, saying: "That's Ivan." Mr.
Fedorenko was eventually stripped of his U.S. citizenship and
sent to the Soviet Union, where he was executed. Mr. Demjanjuk's
picture in that photo array came from a four-page identification
booklet, a Soldbuch, carried by all members of the German military.
It was given to Allen A. Ryan, Jr., head of the Justice Department's
Office of Special Investigations, by the procurator-general of
the U.S.S.R.
- * * *
-
- When I was videotaped
in 1998 by Steven Spielberg's Survivors of the Shoah Virtual
History Foundation, I made a point of including testimony about
how the U.S. Justice Department blew the case (which I covered
as a correspondent for The Toronto Globe & Mail) against
John Demjanjuk, the man who, according to the Israeli Supreme
Court, operated the gas chamber at Sobibor.
- For inexplicable reasons,
the Office of Special Investigations was convinced that John
Demjanjuk of Cleveland, who had changed his given name from Ivan
when he was naturalized as a U.S. citizen, had served in Treblinka,
although his Soldbuch clearly indicated that he had been posted
to Sobibor from the Trawniki training camp in Poland. Further,
during his trial testimony, John Demjanjuk said that he had eventually
been in a unit of the German-organized Vlasov army on the Etterberg.
- An honored German historian
who testified for the Justice Department, said he had never heard
of Etterberg. In October, 1998, on a visit to Weimar, I climbed
the Etterberg -- better known as Buchenwald. The young prosecutors
were unable to challenge the historian's testimony because they
did not know this, or much of anything else involving their case
against the retired Ford Motor Co. assembly-line worker.
- The Demjanjuk case in
Cleveland wound its way through the legal process for more than
five years and began again after he was cleared by the Supreme
Court of Israel. Throughout the process his defense attorneys
argued that it was all a case of mistaken identity and that his
Cleveland conviction should have been overturned because it was
solely based on documents, not on eyewitness testimony. This
contradicted their own attempts to impugn the testimony of more
than half a dozen Treblinka survivors who testified in Cleveland.
Overhanging the entire drama was a continuing perception that
the survivors had somehow "identified" the 1980s Demjanjuk
as the 1942-43 "Ivan Grozny" (Ivan the Terrible), the
operator of the Treblinka gas chamber. The defense held this
"identification" up to ridicule.
- In the several years
of the judicial process about John Demjanjuk, the media did a
terrible job. Only one reporter (Peter Phipps of the Akron
Beacon Journal) other than myself attended every session
in the courtroom of Chief U.S. District Judge Frank Battisti.
The major media outlets -- the television and radio networks
and prominent newspapers, including The Plain Dealer in
Cleveland -- attended spottily or were covered by a shifting
mix of reporters, many of whom were unable to understand what
went on in a German extermination camp. Reporters from such august
news organizations as the Canadian Broadcasting Corp., The
New York Times, and the Columbia Broadcasting System
were in Cleveland for a day or less. They wrote of Demjanjuk
being accused of "being a guard" in a "concentration
camp." In fact, the first trial was for perjury in arranging
for immigration and obtaining citizenship. One of the key issues
in this was whether John Demjanjuk had ever carried arms for
the enemies of the United States. This would bar him from entry
to the United States.
- THE FIRST TRIAL --
A denaturalization hearing
- Of the actors in the
courtroom drama, only Judge Battisti and the defendant were old
enough to have lived through the period of genocide being discussed.
Demjanjuk was 60 in 1981. The prosecutors, Assistant U.S. Attorney
John Horrigan of Cleveland and Norman Moscowitz of the Department
of Justice in Washington were in their 30s. The black defense
attorney, John W. Martin, was 41. Before the trial began, in
February 1981, pages of Ivan Demjanjuk's identity card from the
Trawniki training camp were shown in a Cleveland magazine. It
was not revealed that they constituted a four-page Soldbuch.
- The beginning of the
trial had to lay out the era being discussed and show how an
extermination camp worked. There were diagrams of Treblinka,
showing the path the victims traveled from the railhead through
something the Germans called "The Road to Heaven" to
the door of the gas chamber which ran on fumes from a Soviet
tank's old diesel engine with Ivan Grozny guarding the door.
Experts explained "the final solution of the Jewish problem"
and what was meant by "Aktion Reinhardt" and "the
cleaning up of the ghettos." Dr. Wolfgang Scheffler,
a professor of history at the Free University of Berlin, testified
that "cleanup" was a euphemism for mass murder and
"Aktion" the planned extermination of all the Jews
of Europe. Mr. Martin tried to impugn the Soviet origin of
the identity card and in his efforts at examining witnesses,
he asked them their religion. When a noted forensic expert witness
on document authentication, Gideon Epstein, was cross-examined,
Mr. Martin asked his religion. "I am a Jew," Mr. Epstein
said.
- Mr. Epstein later told
reporters that in more than 130 trial appearances, he had never
been asked his religion before.
- Mr. Epstein testified
that the identity card was genuine, that its two signatures were
genuine, and that it had not been altered or changed. The identity
card showed that after graduating from the Trawniki training
school, Ivan Demjanjuk was posted to Sobibor. In his opening
statement, Mr. Horrigan said: "So cruel was he that to his
victims he was known as Ivan Grozny-Ivan the Terrible."
He ignored any mention of Sobibor. But Mr. Horrigan made plain
that the charges brought against Mr. Demjanjuk had nothing to
do with genocide but were limited to the charge that Mr. Demjanjuk
lied on his applications to immigrate and to obtain U.S. citizenship.
Moral turpitude, he explained, was reason to bar immigration
or citizenship.
- To confuse everyone,
Mr. Demjanjuk admitted from the outset that he had lied to the
Americans to escape the forced repatriation to the Soviet Union
of former members of the Red Army under terms of the Yalta Agreement.
The defense showed that such repatriation of Red Army prisoners
of war led to execution.
- One of the first prosecution
witnesses refused to travel to Cleveland. Former SS Scharführer
Otto Horn, 77, of Berlin, who had served in Treblinka, testified
in Germany on videotape. He had been acquitted of murder in Düsseldorf
in the Treblinka trials of 1965. "After the gas chamber
was full," he testified in German, "a Ukrainian guard
named Ivan went into the engine room and gassed the people. It
took about an hour. Then, after another hour, the gas chamber
was opened and the corpses were carried to a pit for burning."
Outside the courthouse, John Ross Taylor of the Western Guard
Party of Canada carried a sign saying, "Hitler did not
gas a single Jew." [Canada was following the case because
of the large immigration of Ukrainian refugees from Displaced
Persons camps. Even the interpreter at the Demjanjuk trial was
from Canada.]
- Inside, Mr. Demjanjuk
sat under a map of Treblinka headlined "Vernichtungslager
Treblinka-Treblinka Extermination Camp." Courtroom artists
drew him with the inscription above his head. Mr. Martin did
not object. Chil Rajchman, 66, of Montevideo, Uruguay, relived
his life in hell on the witness stand, saying he had been a "dentist"
who extracted the gold teeth of those who had been gassed. Mr.
Rajchman was also a leader of the revolt that eventually closed
Treblinka in August, 1943. Mr. Rajchman's testimony detailed
atrocities committed by Ivan Demjanjuk such as cutting off the
ears of his victims or using a drill to make holes in their
backs. When his testimony ended, Mr. Rajchman sought Judge
Battisti's permission to make a statement. "I always begged
God to have the privilege to tell the world how they annihilated
us."
- Eliahu Rosenberg of Israel
told about how Ivan Demjanjuk, using a sword, a length of pipe
and a whip, beat and cut people, especially women, as they went
into the gas chamber. His testimony caused Vera Demjanjuk, the
defendant's wife, to faint in the courtroom.
- The testimony of Mr.
Rajchman and of Mr. Rosenberg included identification of old
photographs of the defendant from the array of old photographs,
originally prepared to find Fedor Fedorenko. At no time did any
of the witnesses in the courtroom try to identify John Demjanjuk
in the courtroom as the Ivan Demjanjuk of Treblinka. [The prosecution
of John Demjanjuk actually began during attempts by the Office
of Special Investigations to prosecute Mr. Fedorenko. The U.S.
government learned about both men after a Communist Ukrainian-American
newspaper published a list of war criminals living in the
United States. The list was given to some senators in 1976 and
came to the attention of the Immigration and Naturalization Service.
But, until the establishment of the Office of Special Investigations,
there was no federal agency with jurisdiction to prosecute war
criminals. [Long after the first Cleveland trial ended, a book
charged that the Israeli police sergeant who showed the arrays
to witnesses in Israel, steered them to the Demjanjuk picture.
But this doesn't work in the case of the Uruguayan Mr. Rajchman,
who was not questioned by the Israeli police.]
- After the Demjanjuk trial
had run nearly a month, the defense called Mr. Demjanjuk to the
stand. This resulted in a some heavy gaveling by Judge Battisti
when Mr. Horrigan asked about how Mr. Demjanjuk had removed the
tell-tale SS blood-group tattoo from his left armpit.
- "I cut it off,"
Mr. Demjanjuk said in Ukrainian.
- "You mean you maimed
yourself?"
- "Yes"
- "What did you use,
your sword?" Mr. Horrigan asked, his voice rising.
- The gavel came down hard
and Mr. Horrigan stage-whispered to Mr. Moscowitz, "You
owe me one."
- The five-week trial ended
March 12, 1981, with Mr. Martin charging that his client had
been denied due process "because we have never been told
in this courtroom how this lawsuit got started, who the investigators
were, whether they conducted themselves properly and afforded
the usual safeguards to the defendant." Mr. Martin criticized
the prosecution for not presenting any of the investigators in
court and repeatedly cast doubt on the authenticity of the crucial
identity card.
- "You are not suggesting
that the Soviets are conducting this trial,
- are you?" Judge
Battisti asked.
- "No," Mr. Martin
replied.
- Throughout the trial,
the press, unable to understand what was being presented at trial
or even that the trial was not for war crimes but for perjury,
used recesses to interview the spectators. During one such interruption,
Peter Phipps of The Akron Beacon Journal told me that
he had just read Treblinka, a book by Jean-Francois Steiner
in which the author said that Ivan Grozny had been killed during
the revolt.
- "Should I tell Horrigan?"
Mr. Phipps asked me.
- In the end, Mr. Phipps
kept his information to himself. But the man who was declared
to be the true Ivan Grozny in the Israeli Supreme Court's reversal
of Mr. Demjanjuk's death sentence, Ivan Marchenko, had indeed
been killed by the escaping Jews. [Much of the pro-Demjanjuk
commentary about the case centered on the fact that Eliahu Rosenberg,
who was a witness in Cleveland, had signed a deposition in Vienna
on Dec. 24, 1947, in which he said that "Ivan" had
been killed during the uprising.]
- In June, 1981, Judge
Battisti's clerk handed out a 44-page order ruling that citizenship
had been illegally obtained because Mr. Demjanjuk has concealed
his service with the German SS and his service as a guard in
the camps.
- THE SECOND TRIAL -
deportation and extradition
- Mr. Demjanjuk had been
ordered deported to the Soviet Union after the first trial. Then
Israel intervened in 1985 and sought his extradition for war
crimes. Meanwhile, Judge Battisti's ruling had been appealed
all the way to the U.S. Supreme Court, which refused to review
it. Immigration Judge Adolph Angelilli had ordered Mr. Demjanjuk
deported to the Soviet Union and that ruling was also appealed
and upheld by the U.S. Board of Immigration Appeals. Judge Angelilli
rejected Mr. Demjanjuk's request for asylum because of his fears
that "after 40 years a Red Army deserter could be brought
to Soviet justice." Meanwhile, Mr. Demjanjuk's defense team,
organized by his son-in-law, had replaced the hapless Mr. Martin
with the colorful Mark O'Connor of Buffalo.
- Judge Battisti rejected
two headline-grabbing pre-trial moves by Mr. O'Connor, one opposing
Israel's right to extradite and one asking for a military tribunal
to try the extradition request. When trial began, John Gill representing
Mr. Demjanjuk started matters off by telling Judge Battisti:
"There is no law in the United States about the murder of
Jews." Mr. O'Connor noted that the United States was trying
to extradite Mr. Demjanjuk for genocide, the convention for which
the United States Senate had refused to ratify. Mr. O'Connor
said the man Israel wanted had killed 900,000 people, most of
them Jews, but he denied that John Demjanjuk was "Ivan the
Terrible." He was repeatedly ordered to sit down as he tried
to make points that had long been settled during the case's five-year
odyssey through the courts. Judge Battisti was told by prosecutors
that the final extradition decision was up to Secretary of State
George Shultz, not the judiciary.
- Federal prosecutors argued
that the extradition treaty with Israel was legal, that Israel
had a right to extradite for crimes committed in Poland and that
Israel's law was valid. Four weeks later, Judge Battisti ordered
Mr. Demjanjuk to be extradited to Israel. The judge specifically
overruled an objection from Mr. O'Connor that Israel's law on
Nazi war crimes was ex-post-facto law: "The Israeli
statute does not declare unlawful what had been lawful before;
rather, it provides a new forum in which to bring to trial persons
for conduct previously recognized as criminal." Nor would
Judge Battisti allow use of the statute of limitations, saying
that the crime of murder is not subject to such time limits in
any U.S. jurisdiction. The judge declared Mr. O'Connor's claim
absurd that a person who kills an individual is subject to extradition,
but one who kills many is not because that is genocide and genocide
is not a crime. '"Clearly," he said, "the law
recognizes varying degrees of murder. But it is implicit that
when one seeks intentionally to kill hundreds, he necessarily
has the requisite intent to kill each individual."
- After the decision, Mr.
O'Connor said: "In effect, Judge Battisti has ratified the
genocide convention." Mr. O'Connor got his last dig in when
Judge Battisti gave him until May 1 to seek legal relief. "You
will notice that Judge Battisti set the deadline for the Communist
holiday, May Day." But even before May Day, Judge Battisti
ordered Mr. Demjanjuk extradited to Israel. He was immediately
taken into custody. Extradition was appealed to the U.S. Court
of Appeals (Sixth Circuit), where Judge Battisti was sustained
in 1986.
- The media dig in
- It did not take long
before the press, which hardly covered the trials, got into the
swing of the thing in defense of Mr. Demjanjuk. Patrick Buchanan
became a drum beater for the defense in what he called an "American
Dreyfus Case." Four years ago, while a columnist, I read
a news report of the infamous "Nazi butcher" still
living in Cleveland. It quoted his lawyer as insisting that Demjanjuk
was a victim of mistaken identity.
- After a phone call to
that lawyer, subsequent calls, radio interviews, correspondence
with Demjanjuk's family -- and amassing a file of clippings,
correspondence and court records sent by the handful of believers
in John Demjanjuk's innocence -- I have come to believe with
them that John Demjanjuk is not the bestial victimizer of men,
women and children of the Treblinka killing ground, but a victim
himself of a miscarriage of justice. Hence, this article.
- Mr. Buchanan excoriated
Allen A Ryan, Jr., whose book Quiet Neighbors bragged
about the prosecution of Mr. Demjanjuk. Mr. Ryan was a former
head of the Office of Special Investigations and attended a few
sessions of the first Demjanjuk trial. Mr. Buchanan cited the
claims that Ivan Grozny was killed in the Treblinka revolt, including
one statement to that effect by one of the survivors [Eliahu
Rosenberg] who testified in Cleveland. Even Ryan concedes (in
a footnote) in his book that of the 17 Treblinka survivors he
and his OSI staff interviewed, 12 could not identify Demjanjuk
from his photographs, and some could not even remember an Ivan
the Terrible.
- The January 1990 issue
of Ukrainian Weekly had this to say after Mr. Demjanjuk's
death sentence in Israel was reversed by the Israeli Supreme
Court: To best appreciate how little weight should be accorded
the testimony of the five Treblinka survivors who testified that
they recognized, after 35 years, that John Demjanjuk was the
man they had known at Treblinka as "Ivan the Terrible,"
one must first understand how these witnesses were located. Important
in this regard is the early Soviet connection with this case
and just how the Soviets "helped" U.S. and Israeli
authorities to finger a man whom they could prosecute as "Ivan
the Terrible."
- Commentary on behalf
of Mr. Demjanjuk came hard and heavy from Holocaust deniers
such as David Irving, Ernst Zundel, Revilo Oliver of the John
Birch Society, and the Institute for Historical Review. The latter's
comments included this review of The Demjanjuk Affair: The
Rise and Fall of a Show-Trial, by Yoram Sheftel, who was
Mr. Demjanjuk's chief defense counsel at his trial in Israel,
which he brought into chaos by calling it a "show trial":
-
- Sheftel amasses incontrovertible
evidence which proves that the Demjanjuk affair was not simply
a case of mistaken identity but, rather, a deliberate and cold-blooded
conspiracy by superpowers United States and former Soviet Union,
as well as Germany, Israel and Poland to withhold exculpatory
evidence in their possession and send to the gallows an innocent
no man's man. These countries did this in pursuit of their respective
agendas.
- Demjanjuk's citizenship
and $5,000,000 lawsuit
- It must be noted that
his Israeli acquittal came as a result of the release of documents
held by the former Soviet Union and turned over to Israel. These
were used to establish that Mr. Demjanjuk had, in fact, served
in various concentration and death camps but failed to prove
that Mr. Demjanjuk was the "Ivan the Terrible" of Treblinka.
Throughout the case, both in Israel and in the United States,
the Demjanjuk defense had argued that his prosecution came as
a result of Soviet actions.
- On Feb. 21, 1998,
Chief Judge Paul R. Matia of the U.S. District Court in Cleveland,
who succeeded Judge Battisti in that post, restored Mr. Demjanjuk's
U.S. citizenship. The judge charged prosecutors with "reckless
disregard" of evidence that could have cleared Mr. Demjanjuk,
but he also permitted the prosecution to file for a new denaturalization.
- On March 15, 2000, Mr.
Demjanjuk sued the United States for $5 million, charging that
his long legal process and incarceration was cruel and abusive
treatment which amounted to torture. Three months later, Judge
Matia dismissed that lawsuit, holding that the United States
cannot be sued because it enjoys sovereign immunity. The
case finally came full circle on Feb. 21, 2002, when Judge
Matia again revoked Mr. Demjanjuk's citizenship.
- A news release from the
Department of Justice said:
-
- A federal court in Cleveland
today stripped John Demjanjuk of his U.S. citizenship, ruling
that federal prosecutors proved at a two-week trial in May and
June 2001 that he served the Nazi regime during World War II
as a "willing" guard at Nazi camps "for more than
two years." The court found that Demjanjuk served at four
such camps, including the notorious Sobibor extermination camp,
where he participated in 'the process by which thousands of Jews
were murdered by asphyxiation with carbon monoxide' in the camp's
gas chambers. As a Sobibor guard, Demjanjuk is only the second
person to be prosecuted in the United States for having served
at one of the four Nazi camps constructed solely to murder civilians.
- The second denaturalization
case was begun in 1999 on evidence that had come to light following
Demjanjuk's conviction in Israel, when the collapse of the Soviet
Union led to the release of Nazi records that had been captured
by the Soviet army. In addition to Sobibor, Judge Matia found
that Mr. Demjanjuk was an armed guard at the notorious Majdanek
concentration camp, where "[t]housands of Jews, Polish political
prisoners, Soviet prisoners of war, gypsies, and others were
confined... because they were considered 'undesirable' in the
Nazi political lexicon." The court also found that Mr. Demjanjuk
was an armed guard of prisoners in the SS Death's Head Battalion
at the Flossenburg concentration camp. Judge Matia's judgment
carefully pointed out how many people had been murdered in each
of the camps.
- Attorney General John
Ashcroft praised the decision, stating,
- "Today's decision
shows that the efforts of the United States in finding and prosecuting
those who perpetrate heinous acts of violence against innocent
civilians will be unrelenting, whether it takes days or decades."
[Ashcroft est ce ministre de la Justice qui piétine
les lois et cautionne le "Patriot Act", loi typiquement
fasciste.]
- Recent developments
- In February, 2003, Andrzej
Witkowski, a prosecutor with Poland's Institute of National Remembrance,
opened an investigation on whether Mr. Demjanjuk was "Ivan
the Terrible." "There are new witnesses and new ways
to verify the identity of the man," Mr. Witkowski said,
adding that the Polish courts are not bound by findings of the
Israeli Supreme Court.
- Meanwhile, the U.S. Department
of Justice is working on deporting Mr. Demjanjuk.
Sur H-Holocaust.
LES RAPIATS ET LE GNANGNAN
Dans la série, "je peux la
montrer mais je la sors pas", les rapiats d'amnistia.net
exhibent timidement un bout d'article qu'on est prié de
payer, si on veut le lire en entier, en l'imputant à notre
facture de téléphone. Evidemment, il n'est pas question
de refiler la pièce à ces éboueurs du porte-plume.
Voici donc le début du bout:
- Le Nouvel
Obs pleure sur le témoin de Papon...
- Par Patrick
Farrel
- En ce moment, le groupe
négationniste La Vieille Taupe, fondé par Robert
Faurisson, Pierre Guillaume et Serge Thion, fait circuler sur
Internet un texte de Jean-François Steiner. Il s'agit
de sa postface à La contre-enquête, un livre-plaidoyer
en faveur de Maurice Papon paru en mars 1999 aux éditions
François-Xavier de Guibert, au catalogue desquelles figurait
cette même année... Maurice Papon pour La vérité
m'intéressait. Dans sa postface récupérée
par les "chiffonniers de l'Histoire", Jean-François
Steiner déclare d'emblée:
- "Papon est entièrement
innocent et je dirais même, encore plus innocent que je
ne le pensais".
- Cette conviction, Steiner
n'a pas hésité à la mettre en actes, puisqu'il
a tenu à venir témoigner en faveur de l'ancien
préfet de police de Paris, à Bordeaux, n'hésitant
pas à qualifier, à la barre, le procès en
complicité de crimes contre l'humanité de "sinistre
comédie" et à affirmer que toute la procédure
"était un coup des communistes".
- Dans le numéro
du Nouvel Observateur du 20 mars 2003, Ruth Valentini
consacre une page entière à Jean-François
Steiner dans la rubrique-marronnier intitulée: "Que
sont-ils devenus?".
- Le moins que l'on puisse
dire, à la lecture de l'article, c'est que la journaliste
n'a pas percé le mystère de son personnage, puisque
l'acharnement militant de Steiner en faveur de Papon n'est jamais
signalé, ni le témoignage de Bordeaux, ni le fait
que Steiner fut le principal animateur de l'association de défense
de Papon, puis l'un des organisateurs de sa fuite en Suisse (...)
- Cet article (670
mots, 4.100 signes) est payant (sauf pour les abonnés:
cliquez ici)
Ce Farrel est évidemment le
faux-blaze de l'ahuri des poubelles. Il vient de se manifester
de façon inattendue sur les ondes de France-Inter. Pour
donner la parole à l'un des signataires d'un appel qui
visait à s'opposer, avec 35 ans de retard, à la
dispersion des objets rassemblés par André Breton
dans son appartement du 42, rue Fontaine, France-Inter avait fait
le choix curieux de cet individu, que le journaliste appelait
d'ailleurs "Danex". En effet, peut-on imaginer deux
choses plus différentes qu'une moule mal cuite et un poète
de génie, un ahuri des poubelles et le fondateur du surréalisme
? Alors le malheureux primaire d'Aubervilliers a tenté
de faire une phrase: on a vaguement compris qu'il parlait
de l'«esprit» de Breton qui aurait été,
en quelque sorte, l'esprit des lieux et qu'il ne fallait pas le
"gâcher". Cette phrase n'était pas très
claire parce qu'on se rendait bien compte que l'idée d'«esprit»
est totalement étrangère à ce sous-produit
du stalinisme de banlieue. Pour avoir été récipiendaire
d'une célèbre carte, entourée de noir, disant
que Breton était mort mais qu'Aragon vivait encore et que
c'était un drame pour la pensée honnête, on
ne peut que classer "Danex" dans les brimborions laissés
par les Aragon pour se moquer de leurs continuateurs. Mais le
plus drôle était qu'ayant ainsi péniblement
assemblé une phrase qui faisait furieusement "intello
qu'est au courant", il n'avait rien d'autre à dire
et a donc dû la répéter trois fois; le type
de la radio, au téléphone, était sans doute
occupé à se curer les ongles. Il a laissé
"Danex" suer sang et eau, se demandant comment diable
il allait pouvoir avoir l'air intelligent. L'autre aurait dû
couper tout de suite. Mais par un cruel manque de charité,
il a laissé le gnangnan se répéter. C'est
un numéro de haut comique et on espère qu'il passera
dans les bêtisiers. Il faut que tout le monde en profite.
LI-BÉ-REZ
LI-MO-NOV !
Le tribunal de Saratov a rendu son verdict
le 15 avril: Edouard Limonov est condamné à quatre
ans d'emprisonnement et ses co-inculpés à des peines
allant de trois ans et demi à deux ans. Les chefs d'accusation
retenus sont: l'organisation de l'achat d'armes et de munitions.
Ont été abandonnés: appel à la révolution,
constitution de bande armée, organisation d'actes terroristes
et la rédaction du livre Théorie de la deuxième
Russie. Le tribunal a formellement reconnu que Limonov n'était
pas l'auteur de ce livre qui, de toute façon, avait été
diffusé de façon exclusivement privée.
Les avocats de Limonov et de ses co-inculpés
réclament que leurs clients soient totalement lavés
des accusations portées contre eux.
<Gazeta.ru>,
15 avril 2003, 16h51.
AU COURRIER
- J'ai recherché
"Thion" sur le site du Quid 2003. Deux références:
- 2 résultats -
Résultats 1 à 2
- * HISTOIRE DE FRANCE
: SECONDE GUERRE MONDIALE (1939-45) - 9
- * ÉNERGIE : LE
GAZ EN FRANCE
- Amusant, non ?
- Désiré
Boulatrou
L'INCROYABLE RÉGRESSION
- L'université
Paris VIII porte plainte contre une exposition antisémite
-
- Des photos de cadavres
palestiniens, une caricature de George Bush cajolant son bébé
Ariel Sharon, mais aussi des citations d'un auteur négationniste:
l'exposition organisée du 25 au 27 mars dans le hall de
l'université Paris VIII, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
a scandalisé étudiants et professeurs. Le président
de l'établissement, Pierre Lunel, s'apprête à
porter plainte pour incitation à la haine raciale.
- Cette plainte devrait
viser l'Union générale des étudiants tunisiens
(UGET), qui, selon la présidence, serait à l'origine
de l'exposition. Cette association, forte de 150 adhérents,
est bien implantée dans une université qui compte
6500 étudiants étrangers.
- M. Lunel souligne que
«ce type de dérapages antisémites surviennent
de manière récurrente, tous les six ou huit mois,
à l'occasion de manifestations propalestiniennes».
Aucune violence physique n'a jamais été portée
à sa connaissance. Le 25 mars, l'exposition avait été
organisée à l'occasion de la Journée de
la terre, pour protester contre l'occupation des territoires
palestiniens par l'armée israélienne.
- «Cette exposition
n'est absolument pas la nôtre, déclare le secrétaire
général adjoint de l'UGET, Slah Hnid. Notre association
défend une position propalestinienne, mais nous ne sommes
pas antisémites. En ce moment, nous nous mobilisons d'abord
contre la guerre en Irak.» M. Hnid ajoute: «Les sionistes
essaient de déplacer le débat, de faire peur à
l'opinion publique en disant que les actes antisémites
se multiplient. Ici, nous refusons d'ailleurs de débattre
avec l'Union des étudiants juifs de France, ce ne sont
pas des démocrates. »
- La demande d'autorisation
pour installer cette exposition a en fait été déposée
sur le bureau de l'administration par un ancien dirigeant de
l'UGET, Bourguiba Ridha. Celui-ci explique aujourd'hui à
la direction de l'université qu'il doit être le
seul à en assumer la responsabilité. «Nous
ne sommes pas dupes, rétorque le directeur de cabinet
du président de l'université, Yves Chapeau. Des
gens de l'UGET étaient présents devant les panneaux
d'affichage et la banderole de l'association avait été
installée.» A côté des citations
du négationniste Roger Garaudy.
- Mardi, une pétition
circulait sur les bancs de Paris VIII pour protester contre ces
actes antisémites. L'UGET se défendait en rappelant
qu'elle «avait des juifs tunisiens parmi ses fondateurs».
- Mathilde Mathieu
Le Monde
,2 avril 2003.
C'est très grave en effet. La
cote d'alerte de la bêtise est largement dépassée.
Rappelons qu'il y a quelques années, Serge Thion avait
été invité par une association d'étudiants
maghrébins à parler à Paris VIII pour "Le
Jour de la terre". C'est là qu'il avait lancé
son excellente formule:
Si vous voulez
aider la Palestine,
Envoyez des
couteaux de cuisine.
CINQUIÈME DIRECTORAT
- Un fort recul de la liberté
d'expression en Europe est passé totalement inaperçu:
le 23 janvier dernier, le premier magistrat de la Cour européenne
des droits de l'homme, Luzius Wildhaber, a annoncé la
création d'une cinquième section "chargée
de la mise en place d'un filtrage des requêtes", qui
disposera d'un "droit de veto" pour les requêtes
considérées comme "sans fondement" (art.
43, 47, 54 de la CEDH). Ce qui ouvre la porte à un arbitraire
complet, permettant notamment le rejet des requêtes relatives
à la liberté de recherche historique (révisionnisme).
- Faits & Documents, 151, 15-30 avril 2003, p. 8.
A vrai dire, c'est peut-être
mieux ainsi. Plutôt que d'avoir des jugements consternants
de bêtise qui nous déboutent systématiquement,
on préfère la clarté: pas de justice pour
les révisionnistes. Autant le dire tout de go.
AU VOLEUR
C'est officiel. Le pauvre nouillasson
qui a dirigé Elf, et qui se fait maintenant traîner
devant le tribunal, Loïk Le Floch-Prigent, a expliqué
qu'à son assomption à la tête de l'empire
pétrolier, il a été informé de l''existence
d'un fort détournement en direction du RPR, le parti prétendument
gaulliste. Le Floch parle de 5 millions de dollars mais son employé
Sirven rigole doucement en disant que c'était beaucoup
plus. Le président du tribunal ne cherche pas à
savoir le montant exact. Que dit Le Floch ? Il est allé
voir Mitterrand (en 1989) "qui m'a dit qu'il vaudrait mieux
rééquilibrer les choses, sans toutefois oublier
le RPR". Mitterrand (socialiste, on vous le rappelle), qui
savait racketter les grandes entreprises (un fait également
établi dans une autre procédure judiciaire) conseille
à cette andouille de Le Floch de lui verser les millions
(de dollars, ou d'euros) sans en priver totalement ses ennemis
politiques, qui pourraient ainsi, en cas de trafalgar, lui rendre
la pareille. C'est du vol en bande organisée. Mitterrand
était l'un des plus grands voleurs parmi tous ceux qui
se sont incrustés dans le système politique, bien
que Chirac ne soit pas loin derrière. Ces turpitudes s'étalent
dans le prétoire, et il ne se passe rien. Aucun
de ces journalistes foireux n'a les tripes d'aller chercher où
Mitterrand mettait son tas d'écus. Il faudra bien qu'on
le sache un jour, pourtant. Après tout, ce pognon, il est
à nous.
LE LARBIN LARBI
- Malek Boutih
appelle les formations politiques à
- "faire
le ménage" dans leurs rangs
-
- Paris (AP) 26 mars --
Le président de SOS-Racisme, Malek Boutih, a exigé
mardi des organisations politiques participant aux manifestations
contre la guerre en Irak, en particulier le PCF, de "faire
le ménage" parmi les mouvements et d'éviter
l'amalgame avec d'autres conflits. "Je trouve que les mouvements
religieux, les mouvements radicaux et les mouvements extrémistes
ne devraient pas avoir leur place" dans les manifestations
contre la guerre, a estimé Malek Boutih sur RTL après
la mobilisation de samedi. Le président de SOS-Racisme
"demande aux organisations qui préparent ces manifestations
de clarifier et de bien montrer que le camp de la paix c'est
celui de ceux qui ont une vision généreuse ou une
autre vision de la démocratie à l'échelle
internationale et qui ne mélange pas de toutes les frustrations
mondiales". [C'est écrit en patahouète,
excusez-le. ]
- Evoquant les quatre
militants du mouvement de jeunesse juif Hachomer Hatzaïr
agressés samedi, Malek Boutih a estimé que "pour
certains groupes extrémistes, voir des Juifs pour la paix
ne concorde pas avec leur discours idéologique".
"Il y a des groupuscules qui cherchent à tirer
bénéfices de la situation et qui propagent des
idées dangereuses: il faut les remettre à leur
place". "L'espace qu'ont trouvé ces groupes
dans ce discours est lié avant tout au fait que les grandes
organisations françaises démocratiques n'ont pas
la rigueur nécessaire et la clairvoyance nécessaire
à leur égard", a-t-il répété
en désignant plus particulièrement le Parti communiste.
[...]
Heureusement ce petit larbin larbi
de service s'est fait passer aux oeufs et à la farine,
récemment. Nos copains ont été gentils: ils
ne l'ont pas fait en beignet. Pourtant, il était creux
comme un soufflé. Il ferait mieux de ne pas sortir de sa
niche, à l'entrée de l'Elysée.
LEMIEUX EST L'ENNEMI
DU BIEN
- LEMIEUX, Emmanuel,
Pouvoir intellectuel. Les nouveaux réseaux. Denoël.
Impacts, Paris, 2003, 756 p.
- 20. Les mutants
de l'extrême droite [p.477]
-
- L'extrême droite
a-t-elle encore des intellectuels ? L'affaire Noam Chomsky vingt
ans après. Serge Thion le négateur du CNRS. Guillaume
Faye le prédicateur de la guerre ethnique. Rivarol. La
Survie d'ADG. Les intellos du FN. Éléments, le
dernier carré. Alain de Benois, le " métapoliticien
".
- Le retour de Noam
Chomsky
-
- Ground zero. Manhattan
en enfer. Au lendemain de l'attaque kamikaze du 11 septembre
2001 sur les Twin Towers, il s'est trouvé dans la presse
et l'édition des commentateurs pour estimer que le mouvement
antimondialisation, ses théoriciens et ses intellectuels
radical (1) détenaient leur part de responsabilité
dans l'entretien du sentiment antiaméricain. Et 9-11
est sorti le 11 novembre suivant chez Seven St Ories Press à
New York. En quelques semaines, il s'est vendu cent quinze mille
exemplaires de cet essai sévère de Noam Chomsky
sur la politique internationale et le comportement global des
États-Unis. Le retour de Noam Chomsky comme un retour
de flamme.
- La "Chomsky-mania"
a franchi l'Atlantique. Pierre Astier, des éditions du
Serpent à plumes, a vendu la version française
[1] sans fanfare ni presse à
plus de douze mille exemplaires. Depuis (478) 2001, la pensée
abrasive et les essais de cet intellectuel, par ailleurs linguiste
de grande renommée, sont remis au goût du jour en
France. Il est devenu l'un des penseurs de chevet de l'antiniondialisation
et de la critique virulente des pouvoirs politiques, médiatiques
et intellectuels.
- En 1979, Noam Chomsky
trébucha en apportant un soutien de principe au
professeur Faurisson. Un savant gauchiste soutenait ainsi un
théoricien du négationnisme. Bernard-Henri Lévy
et bien d'autres s'indignèrent de cette position tout
anglosaxonne sur la liberté d'expression que l'on se devrait
d'accorder y compris aux adversaires de la démocratie.
Noam Chomsky n'eut plus droit de cité dans le débat
public français, qui connaît depuis 1990 la loi
Gayssot. Deux traditions de débat se trouvaient ainsi
en opposition.
- Pendant ses années
de bannissement, les articles de Noam Chomsky ont été
régulièrement publiés par Le Monde diplomatique.
L'éditeur marseillais Thierry Discepolo [celui qui
essaye de faire croire que le soutien inconditionnel de Chomsky
aux révisionnistes est une erreur de parcours alors qu'il
est constitutif de sa pensée politique], avec
l'aide de l'universitaire Jean Bricmont, l'édite depuis
1998. Ce sont le journaliste Denis Robert et l'éditeur
Laurent Beccaria qui auront contribué, avec le plus d'efficacité,
à cette réhabilitation d'un intellectuel américain
radical ayant construit sa réputation indocile durant
les années 70. Un livre d'entretiens avec Denis Robert,
spécialiste français de la corruption, et Weronika
Zarachowicz, a été publié quelques mois
après les attentats. [2]
- 11 septembre 2001
: la " conspiration " américaine
- Novembre 2001. Sur l'Internet,
La Gazette du Golfe et des banlieues, créée
en 1991 en opposition à l'intervention américaine
dans le Golfe, a des idées bien arrêtées
surla question des attentats. Dans un long texte titré
"11 09: Quelques suppositions" (479) et daté
du 24 novembre 2001, l'auteur développe son hypothèse:
"l'explication Ben Laden" n'est pas tenable, il faut
suivre la piste d'une "conspiration" à l'intérieur
même du pouvoir américain. Car "techniquement,
les USA ne sont pas loin d'être une sorte de dictature
militaire camouflée". Le site est animé par
Serge Thion, un ancien sociologue du CNRS, spécialiste
du Cambodge et de l'Indochine, jadis auteur au Seuil d'un Pouvoir
pâle. [3] Dans cet essai de jeunesse sur
le "système sud-africain", Serge Thion s'affichait
clairement dans le camp anti-raciste. Il avait pour ami le grand
écrivain du combat anti-apartheid Breyten Breytenbach.
- Depuis plus de vingt
ans, l'ex-militant d'extrême gauche né en 1942,
qui s'autodéfinit comme "anarchisant", enkyste
sa pensée négationniste, anticapitaliste et antisémite
dans des revues confidentielles, dans des opuscules et surtout,
depuis les années 90, dans ses journaux électroniques.
Le CNRS s'est résolu à le licencier en 2001. Au
départ de l'affaire, le 17 juin 1999, le syndicat Force
ouvrière des chercheurs demanda aux électeurs de
ne pas voter pour sa liste candidate à la commission paritaire...[Lire
le texte "une première dans les annales de la connerie
syndicale"]. On venait de s'apercevoir que l'un
de leurs candidats, Serge Thion, était un très
actif militant du négationnisme.
- Pourtant, durant tout
un quart de siècle, au milieu des vingt-cinq mille chercheurs
du CNRS, Serge Thion exhibait son négationnisme sur Internet
et dans des revues. L'homme était connu. Séminariste
gauchiste, il fut l'ami et un temps collaborateur de Noam Chomsky,
cultivant des vues communes sur le génocide khmer de Pol
Pot qui serait à relativiser par rapport aux ravages des
Américains. Jean-Paul Sartre lui octroya même sa
petite minute de notoriété: en 1980, le philosophe
s'aperçut que l'auteur qui venait de publier un texte
sur le Cambodge dans Les Temps modernes était,
certes, un ami de Noam Chomsky, mais bien plus encore du professeur
Faurisson. Il suggéra aux lecteurs de la revue de relativiser
fortement le contenu du texte. De Noam Chomsky, Serge Thion aura
fait le malheur.
- (480)
- La glu antisémite
de l'extrême gauche
-
- S'étant donné
la peine d'écrire une déclaration sur "le
droit fondamental à la liberté d'expression",
Noam Chomsky remit en 1980 un texte à son ami Serge Thion,
qui le lui avait demandé, l'autorisant à le publier.
Le sociologue fit de cet avis autorisé la préface
officielle du livre de Robert Faurisson, Mémoire en
défense contre ceux qui m'accusent de falsifier l'histoire,
[4] publié par ses amis de
l'ultra-gauche de la librairie-maison d'édition La Vieille
Taupe. Cette publication déclencha un violent tollé,
entraîné par Jacques Attali et BHL. L'historien
Pierre Vidal-Naquet s'attacha à répondre point
par point à Noam Chomsky dans un article dense repris
ensuite sous forme de livre [5] et l'accusa de négationnisme.
Depuis, Noam Chomsky ne cesse de qualifier Pierre Vidal-Naquet
de "menteur". L'un des collaborateurs de La Vieille
Taupe, Jacques Baynac, se démarqua dans Libération
en octobre 1980 de toute cette "gangrène",
et fut tabassé par ses anciens amis.
- S'enfonçant un
peu plus, Noam Chomsky a vu toutes ses demandes de droits de
réponse refusées par la presse. Il sera finalement
publié en 1984 par le compère de Serge Thion, Pierre
Guillaume... libraire-éditeur négationniste de
La Vieille Taupe, dans un hors-série de la revue Spartacus:
Réponses
inédites à mes détracteurs parisiens. Il faudra attendre 1999 pour
que Noam Chomsky, répondant à une interview du
Monde, qualifie les négationnistes de "petite
secte de cinglés" tout en maintenant l'idée
que "l'État ne devrait pas pouvoir déterminer
la vérité, même s'il a raison".
- En août 2000, Serge
Thion interpelle par e-mail l'éditeur suisse Page2 parce
qu'il a publié un livre collectif et organisé une
réunion publique avec Noam Chomsky, hostile à l'intervention
de l'Otan au Kosovo. Dans ce courriel, Serge Thion rappelle qu'il
campe sur les mêmes positions que l'intellectuel (481)
américain. Et de déplorer qu'à chaque conférence
de Noam Chomsky, il y ait toujours quelqu'un pour le ramener
à l'affaire Faurisson. C'est dommage. On a tellement de
choses en commun.
- Le coup de fouet
d'Internet
- "Nous sommes partisans
et nous ne le cachons pas. Mais nous pensons que pour convaincre
il faut discuter, connaître les vues de l'adversaire pour
en démontrer la fragilité, sinon la fausseté.
Nous remarquons que les sites antirévisionnistes -- et
il y en a un paquet -- sont dans l'incapacité absolue
de faire la même chose." Extraits de l'éditorial
publié à l'occasion du quatrième anniversaire
du site de l'Association des anciens amateurs de récits
de guerre et d'holocauste, en octobre 2000. Sur ce site qu'il
a créé, Serge Thion déploie, avec la verve
du pamphlet et de l'injure borderline, toute sa pensée
anticapitaliste, négationniste et antisémite. Et
en guise de protection, il cite l'article 19 de la Déclaration
des droits de l'homme de l'Onu. Le site est hébergé
par Radio Islam, le plus gros serveur négationniste d'Internet
et qui a notamment mis en ligne Les Protocoles des sages de
Sion, les thèses de Robert Faurisson, les délires
de Roger Garaudy et les folies de l'ultra-gauche judéophobe.
Des ronds dans l'eau, aucune influence, affirment les spécialistes
du genre , qui ne prennent pas la peine d'une réplique
intellectuelle forte, à l'exception de l'historien Pierre
Vidal-Naquet, à qui de belles âmes ont d'ailleurs
reproché de faire le jeu de l'adversaire.
- L'Internet procure à
ce genre de thèses une audience amplifiée, et son
principe d'interactivité une notoriété et
une légitimité de débat qui lui ont été
refusées durant des décennies.
- Dans la polémique
autour de Noam Chomsky, à partir de 1996, les noms d'anciens
animateurs de La Vieille Taupe ont été jetés
en pâture. Pour ces jeunes gens qui tournaient autour de
(482 ) Pierre Guillaume, les systèmes sociopolitiques
se valaient tous, du régime nazi à la vieille social-démocratie,
et constituaient autant de masques du capitalisme. Mais ces contestataires
forts en gueule des années 60 et 70 ont peu à peu
opéré une étrange reconversion idéologique.
Dans les années 70, La Vieille Taupe est devenue une microscopique
structure d'édition convertie peu à peu au négationnisme
après une période intellectuelle hyper-critique
et très matérialiste.
- En 1970, le libraire-éditeur
Pierre Guillaume édite dans son bulletin Le Mouvement
communiste un texte anonyme vieux de dix ans redécouvert
par Gilles Dauvé dans Programme communiste, une
feuille de chou "bordiguiste". Le bordiguisme ou Gauche
communiste italienne, qu'anima Amadeo Bordiga, un ami d'Antonio
Gramsci, est un avatar du marxisme. Amadeo Bordiga créa
ce courant après son éviction, en 1926, du Parti
communiste italien, qu'il avait pourtant cofondé. Le texte
s'intitule Auschwitz ou le grand alibi. Selon la théorie
bordiguiste qui rejette les motivations racialistes et antisémites
de l'extermination des Juifs par les nazis, l'holocauste s'explique
par la volonté de la petite et moyenne bourgeoisie allemande
de se débarrasser d'une fraction non négligeable
des siens, afin de se préserver de l'inexorable concentration
du capital qui la menaçait. Ce super-potlatch assumé
par le grand capital s'est réalisé avec la complicité
morale et active de la bourgeoisie: les bourgeois juifs étaient
devenus inutiles à la production.
- Mais peu à peu,
les "taupistes", à partir de leur opuscule fondateur,
s'engagent dans des explications et des théories toujours
plus confuses, et un doute de plus en plus accentué sur
les conditions techniques et financières de l'entreprise
d'extermination. Leur hyper-rationalisme et leur hyper-critique
débouchent finalement sur une pensée de rechange,
le négationnisme, analyse globalisante bien plus simple
à porter.
- A côté de
ceux d'Amadeo Bordiga, la bibliothèque de ces néo-négateurs
accueille les écrits de Paul Rassinier, un curieux personnage
tour à tour communiste, socialiste, puis anarchiste. Et
surtout négateur, malgré sa propre tragédie
de résistant déporté. Un personnage emblématique,
une aubaine militante et décisive : Paul Rassinier captiva
les jeunes gens exaltés de (483) l'extrême gauche
révisionniste. [6] Une formule va servir
de clé de voûte à la pensée taupiste:
"L'antifascisme est pire que le fascisme." Cette idée
force a depuis largement débordé le cadre des amis
de Paul Rassinier et sert d'argument massue à certains
"souverainistes" et gauchistes pour railler les formations
antiracistes.
- Sous la houlette de Pierre
Guillaume se retrouvent Gilles Dauvé, Serge Quadruppani
et le chercheur au CNRS Serge Thion. Des demi-soldes de l'intelligentsia
d'extrême gauche à la recherche d'une posture
modernisée de l'antisémitisme et du négationnisme.
Les brochures éditées par La Vieille Taupe, très
proches de la revue ultra-confidentielle de l'"ultra-gauche"
La Guerre sociale, témoignèrent d'un vif
intérêt pour les thèses de Paul Rassinier
et de Robert Faurisson et d'une grande bienveillance à
l'égard des écrits négationnistes de l'ex-communiste
Roger Garaudy. Depuis vingt-cinq ans, la glu négationniste,
badigeonnée par des intellectuels de l'"ultra-gauche",
asphyxie l'extrême gauche dans son approche du conflit
israélo-palestinien. Cette tribu est encore bien mal nettoyée
de la "judéo-phobie" qu'elle sécrète
en avant-garde depuis le XIXe siècle.
- La résurrection
par Internet
- En 1979, Pierre Guillaume
et La Vieille Taupe prennent énergiquement la défense
de Robert Faurisson, professeur à Lyon III, spécialiste
de Rimbaud et de Lautréamont, qui est parvenu, un an auparavant,
à publier un grand article dans Le Monde, "Le
mythe des chambres à gaz ou la rumeur d'Auschwitz".
Dans un débat organisé par Le Monde, Georges
Wellers, autre séminariste du CNRS, démontera sans
mal la mécanique intellectuelle de Robert Faurisson et
soulignera l'incompétence de ce dernier à propos
des chambres à gaz. Le petit monde intellectuel est choqué.
Robert Faurisson, édité par le journal de référence,
fait fructifier sa légitimité d'" historien
négationniste". (484) L'extrême droite le soutient,
mais ses amis les plus influents sont ailleurs.
- Aux taupistes de la première
heure, se joignent tous ceux qui gravitent, autour de la revue
La Guerre sociale fondée en 1976: Dominique Blanc,
Gilles Dauvé, Serge Quadruppani, Jean-Pierre Carasso,
Joseph dit "José" Benhamou, l'un des fondateurs
des éditions du Dilettante aujourd'hui directeur technique
de La Table ronde, Isabelle Martineau, désormais avocate
du très radical Groupe d'information sur les travailleurs
immigrés (Gisti). Une partie de ce petit monde finira
par quitter La Guerre sociale pour s'isoler sur La
Banquise, revue qui fondra elle-même peu à peu
à coups de polémiques internes dans les distrayantes
années 80. En 1990, ils collaboreront à un magazine
de diffusion plus ambitieuse, Mordicus.
- Avec la décennie
90, on assiste à un retournement spectaculaire de situation:
c'est l'extrême droite, et notamment celle d'Alain de Benoist,
qui chine, recycle et récupère une partie du mobilier
idéologique de cette "ultra-gauche", notamment
le situationniste Guy Debord et sa Société du
spectacle. [7] Serge Quadruppani, dans le tourbillon
polémique de son propre parcours, se sentira obligé
de cosigner avec Louis Janover un long texte sur cette récupération,
"Les ennemis de nos ennemis ne sont pas nos amis",
publié dans la très confidentielle revue Hôtel
Ouistiti... [8]
- Dix ans après,
que reste-t-il des néo-négateurs de l'ultra-gauche
? Leur influence semble minuscule, mais le foyer, lui, est très
bien entretenu: Serge Thion se charge avec zèle de diffuser
les textes et les livres sur Internet. Les générations
se succèdent, tout est à refaire
- Gabriel Cohn-Bendit
révise
- En 1986, les compères
de La Vieille Taupe, toujours aussi fervents, ont traduit Le
Mythe d'Auschwitz [9] du théoricien négationniste
Wilhelm Stäglich. Même minoritaires, de faible impact
(485) et à la diffusion très confidentielle, ces
propos, ces textes et ces revues font malaise. Leurs auteurs
resurgissent dans des instances et des débats où
on ne les attendait pas. Comme des virus. Ainsi Gabriel
Cohn-Bendit, aujourd'hui conseiller politique de son petit frère
Daniel, aura participé de toutes ses forces à la
réhabilitation de Robert Faurisson jusqu'au coeur des
années 80.
- "Gaby", grand
manitou des éducations alternatives, qui a eu une forte
audience au ministère de l'Education nationale, ex-président
d'Educateurs sans frontières, est également négateur
par -- trajectoire plus classique -- militantisme pro-palestinien.
En 1979, il publie sans difficulté dans Libération
une tribune explicitant ses prises de position: l'article est
cosigné avec Pierre Guillaume et s'intitule "Connaissez-vous
Paul Rassinier
?" Puis il
parvient à publier un second article, "Question de
principe", toujours dans Libération, où
il entend cette fois défendre des intellectuels comme
Robert Faurisson et Paul Rassinier. Une phrase de Gaby dit tout:
"Les millions de Juifs morts sont utilisés constamment
comme contre-argument à toute critique de la politique
de l'Etat d'Israël." Le grand frère de Daniel
Cohn-Bendit campe-t-il encore sur ses positions ? On peut espérer
que ce n'est plus le cas. [C'est pourtant encore plus vrai
aujourd'hui qu'à ce moment-là. ]
- Le fameux article et
l'argument de Gabriel Cohn-Bendit seront repris par Serge Thion
en 1980, dans son livre sur le négationnisme d'extrême
gauche, Vérité
historique ou vérité politique ? [10]
Gabriel Cohn-Bendit, au nom du principe absolu "Il est interdit
d'interdire", soutient, relit, amende, participe à
l'élaboration de l'ouvrage. Ce texte est à la fois
un point sur l'affaire Robert Faurisson et une tentative de débat
sur l'existence des chambres à gaz. Sont également
de la partie "à l'enseigne de La Vieille Taupe"
Jacob Assous, Denis Authier, Maurice Di Scuillo, Jean-Luc Redlinski.
et Gabor Tamas Rittersporn. Serge Thion, depuis, a mis en ligne
ce livre qui réclame "l'arrêt des poursuites
judiciaires contre Robert Faurisson (ou les autres)", l'ouverture
d'un "débat technique historique" sur la Shoah,
la prise en compte de toutes les sources d'archives et (486)
la diffusion des résultats de leurs recherches "en
évitant de leur donner un caractère de vérité
officielle".
- Dans la foulée,
Serge Thion, spécialiste du Cambodge, profite du livre
pour remettre en cause l'importance du génocide perpétré
par Pol Pot. Toute ressemblance avec les hypercritiques sur l'importance
des massacres serbes au Kosovo en 1999 serait de mauvais aloi.
- L'article de Gabriel
Cohn-Bendit, "Question de principe", a été
réédité dans un autre ouvrage, Intolérable
intolérance,
[11] publié en 1981 aux éditions
de La Différence. L'opuscule est particulièrement
faisandé par un antisionisme de forte puissance, avec
des auteurs comme l'avocat Eric Delcroix, les anthropologues
Claude Karnoouh, Jean-Louis Tristani et Vincent Monteil. A la
différence de son premier article dans Libération,
ce texte a été sérieusement amendé
par Gabriel Cohn-Bendit. Une idée force le structure:
Hitler a "ordonné que des Juifs meurent uniquement
parce qu'ils étaient juifs" mais "tout cela
sans chambres à gaz, sans ordre d'extermination".
[12]
- Le négationnisme
universitaire
- Comme leur jeunesse militante
a été violemment dénoncée par le
romancier Didier Daeninckx, Serge Quadruppani et Gilles Dauvé
ont tenté de répondre en 1997 dans un livre collectif,
Libertaires et "ultra-gauche" contre le négationnisme.
Gilles Perrault commit une préface pour ces soldats perdus
dans des politiques (intellectuellement) radicales. Leur éditeur,
Reflex, est logé dans l'immeuble du Réseau Voltaire
de Thierry. Meyssan, qui a lui-même déclenché
une polémique avec son livre [13]
affirmant qu'aucun avion ne s'est écrasé sur le
Pentagon le 11 septembre 2001, autre forme de conspirationnisme
nauséabond. Pas d'autocritique ou de repentance, ce n'est
(487) pas le genre de la maison ni de cette génération,
plutôt une page à tourner. [14]
- L'antisémitisme
est une spécialité de la gauche française
du XIXe siècle dans toutes ses composantes. [15] Il se nourrit depuis les années 70 du
négationnisme et du conflit israélo-palestinien.
Devenu spécialité de l'ultra-gauche, il a servi
de point d'appui aux mutants de l'extrême droite qui coulent
désormais leur pensée dans les flux de l'antimondialisation,
dans les émeutes et les protestations contre les Etats-Unis,
dont Israël est considéré comme le servant.
- Ces dernières
années, toute une série de scandales ont touché
l'université française. En 1990, Bernard Notin,
maître de conférences à l'université
de Lyon III, est accusé par Le Monde d'avoir publié
un article raciste et révisionniste dans la revue Economies
et sociétés, subventionnée par le CNRS.
L'inventeur de la "coterie judaïque", du "bazar
multiracial" et de la négation des chambres à
gaz sera mis à pied durant un an avec privation de la
moitié de son traitement en 1990. Cinq ans plus tôt,
Henri Roques (secrétaire général de la Phalange
française entre 1955 et 1958) était parvenu à
faire valider sa thèse d'histoire sur l'inexistence des
chambres à gaz grâce à la complicité
de la faculté des lettres de Nantes et sous la responsabilité
d'un spécialiste... de provençal médiéval.
La thèse fut annulée en 1986 par le ministre de
l'Enseignement supérieur de l'époque, Alain Devaquet.
En 1990, Henri Roques tenta l'aventure de la presse, (488) avec
une revue au titre ronflant, Revue d'histoire révisionniste.
Cette singerie de presse scientifique capota rapidement.
- En 2000, c'était
au tour de Jean-Paul Allard, ancien militant de la Nouvelle Droite,
professeur d'allemand de Lyon III et fondateur de l'Institut
d'études indo-européennes, qui avait validé
la thèse d'Henri Roques, de se retrouver sur la sellette:
la Ligue des droits de l'homme dénonça l'impunité
absolue du séminariste qui pouvait jouir de tous les moyens
universitaires.
- Une histoire n'a pas
transpiré dans les médias en 1999: les agrégés
d'allemand ont géré entre eux la publication d'un
texte révisionniste de l'un de leurs collègues
qui leur avait envoyé un huissier pour imposer la publication
intégrale de l'article dans le bulletin des agrégés
d'allemand, l'Ages. "C'est le type, même de situation
qui ne peut qu'embarrasser les agrégés d'allemand
! Notre discipline étant l'objet de toutes les suspicions",
explique un membre du bureau. De fait, une voix autorisée,
Gerald Stieg, spécialiste de l'Autriche et de Karl Kraus,
a répondu point par point aux prédications illuminées
du séminariste. Jean Plantin, l'éditeur de la revue
Akribeia condamné pour négationnisme, a
vu son DEA annulé en 2000. En janvier 2003, le tribunal
de grande instance de Lyon a révoqué le sursis
dont bénéficiait cet éditeur lyonnais, condamnant
pour la première fois un négationniste à
une peine d'emprisonnement ferme. Vincent Reynouard professeur
de mathématiques au collège de Honfleur, a été
exclu de l'Education nationale en 1997: il s'évertuait
à produire des opuscules sur une prétendue mise
en scène du massacre d'Oradour-sur-Glane. En janvier 2001,
il éditait depuis la Belgique une brochure de soixante-quatre
pages, recueil de ses articles comme "Le mythe de l'holocauste
est définitivement mort" ou encore "Quand les
vainqueurs tuaient pour sauver leurs mythes de propagande".
- C'est une nouvelle génération
de post-révisionnistes, plus virulente, qui a débarqué
sur le marché de la polémique. L'un de ses pires
représentants, Olivier Mathieu, collaborateur de la revue
Révision, lancée en mars 1989 par le "post-révisionniste"
Alain Guionnet, invite à dépasser les conclusions
idéologiques d'un Robert Faurisson et à tout faire
pour dessiller la conscience du "peuple européen
qui croit aux mensonges que l'on raconte (489) sur le national-socialisme".
[16] L'agit-prop des néo-négateurs
a de beaux jours devant elle.
- Depuis les années
80, le négationnisme a pris doucement racine dans un monde
qui, environnement politique et conflit israélo-palestinien
aidant, lui est infiniment plus favorable. Ainsi Roger Garaudy est une figure star chez les
intellectuels arabes antisionistes, notamment égyptiens.
Même pourchassée en France, cette forme de pensée
reprend vigueur sous d'autres canaux. En avril 2000, des étudiants
s'inquiétèrent d'avoir trouvé dans la librairie
du Mémorial pour la paix de Caen, pourtant sous le contrôle
d'un conseil scientifique dirigé par un membre du CNRS,
une quarantaine d'ouvrages écrits par des auteurs d'extrême
droite comme Jean Mabire ou négationnistes tels ceux de
Roger Garaudy, reconnu coupable en 1998 de "contestation
de crimes contre l'humanité ", et de l'historien
David
Irving, jugé par la Haute Cour de Londres "antisémite, raciste
et négationniste de l'holocauste". Ce choix de livres
était proposé sans précaution pédagogique
ni le moindre avertissement.
- En 1996, La Vieille Taupe
publia Les Mythes fondateurs de la politique israélienne [17] où Roger Garaudy, ancien intellectuel
communiste, rendait public son intérêt pour les
thèses négationnistes. Traîné en justice,
il fut condamné à une amende de cent soixante mille
francs et à neuf mois de prison avec sursis. Depuis, La
Vieille Taupe a trouvé refuge sur Internet, diffusant
ses thèses à partir du serveur Radio Islam.
- L'ancien taupiste Serge
Quadruppani, auteur de livres-enquêtes sur les prisons
ou les répressions policières, ancien directeur
de la collection à scandales Alias aux Presses de la (490)
Cité, [18] cogéniteur du Poulpe
avec Jean-Bernard Pouy et Patrick Raynal, avant d'abandonner
ce personnage de caricature anti-facho, est devenu l'un des piliers
de Fleuve noir et traduit des romans italiens. D'ailleurs, il
vit "à mi-temps" en Italie depuis les années
90. Aujourd'hui, il plaide pour "une pensée de la
rupture" contre le "poulpisme", cette pâte
à mastiquer politiquement correcte et consensuelle à
ses yeux. [19] La revue des intellectuels bourdieusiens,
Agone, a édité son reportage fleuve sur
la grande manifestation des antimondialistes de Gênes à
l'été 2001. [20] Comme une super légion,
l'antimondialisation dissout et recycle tout le monde et tous
les discours formels, les plus haineux comme les plus esthétiques.
[...]
- 21. Vigilants
et vigiles [p.511]
- (514)
- D'ordinaire, ce genre
de "vigilance" en terrain séminariste était
plutôt discrète. Comme le prouve cette lettre datant
de 1990: l'ethnologue Jean Pouillon qui dirige la revue des anthropologues
de l'EHESS, L'Homme, renvoie son projet d'article à
un certain Jean-Louis Tristani: "Bien que mes collègues
du comité de rédaction et moi-même ayons
estimé publiable votre article «Les pronoms balinais
de la troisième personne», nous n'avons pas changé
d'avis quant à son intérêt intrinsèque,
mais nous ne voulons pas que sa publication dans L 'Homme
serve de caution scientifique -- j'ai en effet appris que vous
vous en étiez à l'avance et imprudemment prévalu
pour cette raison même -- à des propos et à
des écrits qu'il est convenu aujourd'hui d'appeler pudiquement
"révisionnistes" et dont je n'avais pas connaissance
lorsque je vous ai rencontré; sinon, soyez sûr que
je vous aurais alors rendu ce texte et que notre conversation
eut été brève. Ci-joint le manuscrit, avec
mes sentiments dont je vous laisse le soin de deviner la nature".
[21]
- Jean-Louis Tristani,
huit ans plus tôt, a fait partie des rédacteurs
de Intolérable
intolérance,
[22] qui défendit les thèses
négationnistes de Robert Faurisson. Les néo-négateurs
de l'Université et de la recherche, depuis, sont impitoyablement
traqués.
- Un ciel d'aluminium semble
écraser Aubervilliers, en Seine Saint-Denis. "Aubers",
la ville dont le maire communiste est Jack Ralite, mais dont
Pierre Laval fut aussi l'édile, affiche la dureté
sans humour et sans appel. Avant la Première Guerre mondiale
où il sera fauché dans les premiers mois, un jeune
ethnologue autodidacte, Léon Bonneff, dans la foulée
de son anthologie des " métiers qui tuent, [23] en conçut un roman sociologique, âpre,
écorché et méphitique, peuplé de
ramasseuses de crottes de chien, d'éboueurs de matières
acides et de (515) gâcheurs de plâtre. [24] Le texte de Léon Bonneff, réédité,
a fait l'objet d'une préface de Didier Daeninckx. Aubervilliers
est également la ville où habite l'écrivain
de polars. La fenêtre de son bureau pavillonnaire en dévoile
les barres tristes et la vie comme un crépi grisâtre.
- Lunettes rondes, bouche
amère, l'allure d'un graphomane de la Commune ou d'un
d'Artagnan austère, ce gendelettre né en 1948,
ancien journaliste de revues municipales de la ceinture rouge,
crée autant de controverses qu'il attire la foudre. Il
pourrait évoquer la figure d'un Henri Barbusse, qui défendait
la conception de "l'intellectuelle couteau entre les dents",
devant rendre des comptes au peuple et déjouer les complots
de la réaction. Mais, "choqué" par cette
comparaison, l'écrivain rectifie ce qui lui apparaît
comme "un caractère gravement diffamatoire":
"La différence est qu'Henri Barbusse a été
ensuite corrompu par Staline, lui dédiant des textes élogieux.
Moi, je ne mange pas de ce pain-Ià. Je serai toujours
un écrivain. Un certain nombre d'éditeurs m'ont
proposé des postes de directeur littéraire, que
j'ai toujours refusés. [QUI ? Les Editions du
renseignement ? Flics de France et de Navarre ? Staline
actuel ? On veut des noms ! Qui a bien pu proposer la botte
à ce va-nu pied ? Qui a failli commettre ce crime pire
qu'une erreur ? Un caramel mou pour l'heureux lecteur qui nous
enverra la solution de cette improbable énigme] Je
ne pratique pas le mélange des genres." [25]
- Plutôt que comme
son héros, le pauvre inspecteur Cadin, les ennemis de
Didier Daeninckx le dépeignent en procureur stalinien
de la meilleure eau. "C'est un flic jusqu'au plus profond
de son âme. Dans les années 90, il nous envoyait
des lettres de dénonciation toutes les semaines, sur les
soi-disant rouges bruns infiltrés à tous les niveaux",
jure cette influente membre du bureau politique du PCF. Didier
Daeninckx aurait un coeur de silex. Il lirait les textes de ses
ennemis comme un commissaire de pays totalitaires. Au pied de
la lettre, avec des inspirations camouflées. Censurerait
la nuance. Briserait les amitiés compliquées. Verrait
de la contamination là où se trouve l'échange
d'idées contradictoires. Surtout, l'ennemi est repéré
sous une loupe grossissante de très forte puissance. Didier
Daeninckx ne s'attaquerait qu'aux acariens tapis dans la moquette
intellectuelle la plus élimée. Celle passée
et trépassée des "rouges bruns, (516) des
fascistes interconnectés aux derniers révolutionnaires.
- Dans la communauté
des romanciers de polars, devenue depuis les années 80
lieu de repli des militants de gauche et d'extrême gauche,
les méthodes de Didier Daeninckx passent mal. En 2000,
au salon du polar à la Bastille, des romancier comme Thierry
Jonquet ou Gérard Delteil l'ont verbalement agressé,
et même "physiquement agressé, et très
courageusement, en bande", rétorque Didier Daeninckx
qui se retrouva à terre. Ce que confirment plusieurs témoins,
effrayés et indignés par l'ampleur de la haine.
Une trentaine d'auteurs présents à la manifestation
de la Bastille signeront une pétition en faveur de Didier
Daeninckx, pas tout-à-fait seul dans le métier
et soutenu par deux parrains, Patrick Raynal, son éditeur
de la Séri et Jean-Bernard Pouy, le créateur du
poulpe. Depuis, les e-mail injurieux de Thierry Jonquet, ancien
éducateur et ex-militant trotskiste, qui se manifestaient
de temps en temps, ont afflué.
- "Didier Daeninckx
me fait penser à ces grands délirants qui, lorsqu'ils
ont un peu bu, prennent l'autoroute à contresens",
vitupère Gilles Perrault. L'auteur de Notre ami le
roi s'est retrouvé dans le collimateur de Didier Daeninckx.
Un opuscule édité en octobre 1997 par Gérard
Bobillier, directeur des éditions Verdier, qui publient
d'ordinaire les oeuvres délicates de Jean-Claude Milner,
de Benny Lévy ou de Jan Patocka, aura plongé l'intelligentsia
et la communauté des romanciers de polars dans un malaise
poisseux qui n'en finit pas. Le Goût de la vérité
[26] est celui de la cendre en bouche.
Gilles Perrault y est dépeint comme un écrivain
aimant la littérature au carré de légionnaires.
Avec, entre les lignes, un soupçon d'homosexualité
sado-maso. Para dans la coloniale à vingt-cinq ans, Gilles
Perrault, né en 1931, est un intellectuel emblématique
de l'extrême gauche. Pour des raisons alimentaires, il
écrit des romans de gare chargés d'une idéologie
basique de petit soldat de plomb, d'images martiales et d'idées
de gauche de très faible intensité.
- (517)
- Didier Daeninckx voit,
lui, dans les textes de Gilles Perrault un culte morbide de l'autorité
et de l'hitlérisme. Dans le même opuscule, Didier
Daeninckx esquinta Maurice Rajsfus, qui lui répondit par
un autre texte, "Chasse aux sorcières, ça
suffit !", et fut épaulé par un autre écrivain
de polars, Gérard Delteil, dans une tribune de Libération
intitulée "Daeninckx en un combat douteux".
- A son tableau de chasse,
l'auteur de Meurtres pour mémoire n'a pas que des
déconvenues. Il traque ceux qu'il estime faire partie
des réseaux négationnistes, conspirationnistes,
voir pédophiles, et parfois révèle des collusions
intellectuelles plus que douteuses: Michel Cagnet, animateur
du réseau pédophile Toro-Bravo, travaillait très
activement avec Serge Thion, Robert Faurisson et la structure
de La Vieille Taupe, traduisant des textes négationnistes.
Sur le site négationniste Aargh, animé par le même
Serge Thion, l'écrivain est surnommé avec rage
"Dédé Bellepou" ou "Didier Denainxxx"
ou encore "Le virus Ebola de la connerie". [27] Patrick Besson, lui, a écrit un pamphlet
sur ce sujet, Didier dénonce. [28]
Les intellectuels qu'il traque, il est vrai, se complaisent et
s'excitent sur les amulettes culturelles de l'extrême droite.
-
- Le sniper aura fait mouche
plusieurs fois, comme avec les professeurs d'extrême droite
de Lyon III ou les négationnistes de l'extrême gauche.
Didier Daeninckx épingla également Roger Garaudy.
En 2000 celui-ci a publié en catimini à L'Harmattan
un texte dans l'ouvrage collectif Le xxie siècle, suicide
planétaire ou résurrection ? [29] Le livre plutôt anodin ne présentait
pas de nom d'auteur sur sa couverture. Outre ceux du vieux négateur,
figuraient les textes de deux auteurs décédés
(le violoniste juif Yehudi Menuhin et le prêtre de la théologie
de la libération et des favelas, dom Helder Camara), ainsi
que celui d'un ami de Roger Garaudy, le prêtre Michel Lelong.
[...]
- Notes
- 1.
Noam Chomsky, 11/9 : autopsie des terrorismes, Le Serpent à
plumes, 2001.
2. Noam
Chomsky (entretiens avec Denis Robert et Weronika Zarachowicz),
Deux heures de lucidité, Les Arènes, 2002.
3. Serge
Thion, Le Pouvoir pâle ou le racisme sud-africain,
Seuil, 1969.
4. Robert
Faurisson, Mémoire en défense contre ceux qui
m'accusent de falsifier l'histoire, La Vieille Taupe, 1980.
5. Pierre
Vidal-Naquet, Un Eichmann de papier, Esprit, septembre
1980, repris dans Pierre Vidal-Naquet, Les Assassins de la
mémoire, op. cit.
6. Nadine
Fresco, Fabrication d'un antisémite, Seuil, 1999.
Une impressionnante biographie de Paul Rassinier. Par celle-là
même qui quitta spectaculairement l'univers de La Vieille
Taupe et Serge Thion pour rejoindre Claude Lanzmann aux Temps
modernes.
7. Guy
Debord, La Société du spectacle, Buchet-Chastel,
1967.
8. Laurent
Chollet, op. cit.
9Wilhelm
Stäglich, Le Mythe d'Auschwitz, La Vieille Taupe,
1986.
10. Serge
Thion, Vérité historique ou vérité
politique ? La Vieille Taupe, 1980.
11. Jean-Gabriel
Cohn-Bendit, Eric Delcroix, Claude Karnoouh, Vincent Monteil,
Intolérable intolérance, Editions de la
Différence, 1981.
12. Cité
dans Pierre-André Taguieff, La Nouvelle Judéophobie,
Mille et une nuits, 2002, pages 133 à 134.
13. Thierry
Meyssan, L'Effroyable Imposture, Carnot, 2002.
14. Une
conférence de presse, en soutien aux deux anciens taupistes
épinglés par Didier Daeninckx, fut tenue au CCIP,
21 ter, rue Voltaire. S'y associèrent les écrivains
Jean-Pierre Bastid, Cesare Battisti, Gérard Delteil, Thierry
Jonquet, Michèle Lesbre, Alexis Violet, le président
d'honneur de Ras l'Front, Maurice Rasjfus, des professionnels
de l'édition, Jean-Christophe Brochier, Guy Dardel, Hervé
Delouche. A leur sujet, l'écrivain Gérard Delteil
aura ces formules particulièrement ambiguës et pour
le moins maladroites: "Gilles Dauvé et Serge Quadruppani
ont écrit des choses déplaisantes, ont plus ou
moins cautionné Robert Faurisson (comme beaucoup de gens)
au nom du doute scientifique et de la liberté d'expression,
mais n'ont jamais été négationnistes ni
antisémites. Je suis formel. Surtout, ils ont reconnu
leurs erreurs depuis (en particulier Serge Quadruppani), au point
que Pierre Vidal-Naquet a signé en 1997 (aux côtés
de nombreuses autres personnalités) un texte où
il affirme qu'il est «inacceptable qu'on lui applique aujourd'hui
une étiquette négationniste [et que] cette accusation
calomnieuse soit évoquée pour l'empêcher
d'exercer pleinement ses activités d'auteur»."
15.
Sur la question: Marc Crapez, La Gauche réactionnaire,
Berg International, 1996.
16. Cité
dans Marc Knobel, "Où l'on reparle de révisionnisme",
Le Figaro, 25 mai 1990. Voir également Pierre-André
Taguieff, "La nouvelle judéophobie", Les
Temps modernes, n· 520, novembre 1989, sur la naissance
du "post-faurissonisme".
17. Roger
Garaudy, Les Mythes fondateurs de la politique israélienne,
La Vieille Taupe, 1996.
18/ Les
polars "gore" qu'il publiait révélaient
un imaginaire de viols particulièrement sanglants, qui
scandalisa des féministes.
19.
Interventions de Serge Quadruppani, à l'occasion de la
conférence de presse du 21 juin 2001.
20. Serge
Quadruppani, "Les multiples visages de la révolte
globale", "La face assassine de Big Brother par Serge
Q, marcheur de Gênes", Agone n· 26-27,
juillet 2002.
21. Document
inédit transmis à l'auteur.
22. Jean-Gabriel
Cohn-Bendit, Eric Delcroix, Claude Karnoouh, Vincent Monteil,
op. cit.
23. Léon
Bonneff, Les Métiers qui tuent, Bibliographie sociale,
1900.
24. Léon
Bonneff, Aubervilliers, L'Esprit des péninsules,
2000.
25. Entretiens
avec l'auteur, septembre 2000, septembre 2001 et novembre 2002,
relus et amendés.
26. Didier
Daeninckx, Le Goût de la vérité, Verdier,
1997.
27. En
décembre 2002, Serge Thion a été condamné
par la justice pour ses propos et insultes à l'encontre
de Didier Daeninckx.
28. Patrick
Besson, Didier dénonce, op. cit.
29. Roger
Garaudy, Le XXIe siècle, suicide planétaire
ou résurrection ? , op. cit.
-
En un mot comme en cent, nous récusons
cet imbécile, sans entrer dans la foule compacte de ses
erreurs de fait. Ce qui enrage ces petits messieurs, c'est que
les générations se succèdent et avalent de
moins en moins les bobards de guerre de la seconde guerre mondiale,
parce que le conditionnement idéologique qui les fonde
ne prend plus. Il suffit alors de rencontrer un ou deux textes
qui appliquent sereinement les méthodes historiennes à
cette période pour se rendre compte qu'au royaume de pipo
l'intello, william vaurien est roi. Rendez-vous dans trente ans.
L'histoire, c'est comme ça qu'elle
s'écrit: par des gens qui n'ont pas vécu les événements,
qui ne connaissent pas grand chose du contexte de l'époque,
qui ont leurs marottes et leurs comptes politiques à régler,
et qui n'ont aucune considération pour les acteurs du passé.
Le présent n'a-t-il pas forcément raison puisque
le passé a le tort d'être absent ? Les êtres
de chair et de sang deviennent des catégories abstraites,
des pions sur un échiquier idéologique fabriqué
20 ans ou trente ans après coup. Comment l'acteur s'y retrouverait-il
dans ce magma produit par le prurit universitaire ou la solde
du journaliste ? Quelle réaction ? Le silence, le dégoût
? Faut-il sans cesse, comme l'infortuné Chomsky, tel Sisyphe,
expliquer tous les soirs la même chose à une bande
de morveux qui ont bien décidé de ne pas comprendre
et de porter leurs jugements insignifiants sur des gens et des
événements qui les dépassent ? Une histoire
du révisionnisme écrite par des révisionnistes
n'échapperait peut-être même pas à ces
reproches. Alors quand elle est écrite par des esprits
faux, mesquins, qui ne risquent rien dans le confort de leurs
charentaises ?
Le lecteur remarquera que nous ne nous
sommes pas donné la peine de corriger toutes les fatrasies
de ce demi-savant qui a lu beaucoup sans toujours bien comprendre.
Nous ne faisons ça que dans les cas où il n'y en
a pas trop. De plus en plus, à la radio, dans les journaux,
et même dans les publications dites de qualité, on
trouve de ces jeunes gens énervés, à moitié
instruits, ne maîtrisant pas la langue, qui défendent
farouchement le juste milieu, la pensée tiède, les
penser-petit, la nage dans les bidets. Ce sont des nombrilistes
arrogants qui n'ont de vaste que l'inculture et l'ambition. Nous
n'avons pas les moyens, il faut bien le reconnaître, de
parler avec des gens faits comme ça.
LES GRANDES PANURGIES
LYONNAISES (suite)
- Avec le CRIF,
retour garanti au Moyen-Age, et à son antisémitisme
-
- Le journal Libération
rend compte, dans son édition du 4 avril, de propos carrément
antisémites attribués à l'un des dirigeants
du Conseil Représentatif des Institutions Juives (CRIF)
à Lyon.
- Pour Alain Jakubowicz,
patron local du CRIF, «Il n'y a pas un juif, par atavisme,
qui ne se sente solidaire d'Israël».
- Selon Libération,
les mots prononcés publiquement par Jakubowicz ne relèvent
pas du lapsus, puisqu'au contraire, le dirigeant du CRIF aurait
«martelé» son propos.
- Jakubowicz est un raciste,
car pour lui, ce n'est pas la raison qui commande les sentiments
de chacun des Juifs de par le monde, mais un patrimoine génétique,
qu'il a au préalable décrété commun.
- Le corollaire ne vaut
pas mieux: il signifie qu'un juif qui ne se sent pas plus «solidaire
d'Israël» que d'un autre peuple ou une autre nation
du monde, ne peut pas être un juif. Sinon, «l'atavisme»,
à savoir des caractéristiques d'un être ou
organisme vivant transmises par voie héréditaire,
opérerait dans le sens souhaité par notre néo-sorcier.
- Alain Jakubowicz a parlé
ainsi, à l'occasion d'une rencontre entre le CRIF et le
Collectif Palestine 69 (département du Rhône), indique
Libération.
- Le Collectif Palestine
tenait à demander des comptes au CRIF après une
initiative elle-même dangereuse pour le développement
de l'antisémitisme.
- En l'occurrence, l'organisation,
à l'intérieur même de la Grande Synagogue
de Lyon, le 25 mars, d'un gala de collecte de fonds au profit
des soldats israéliens !
- «Qu'aurait-on dit
si la Grande Mosquée de Lyon avait accueilli une soirée
de soutien à une armée d'un pays arabe ?»,
ont demandé les militants du Collectif Palestine 69. Ces
derniers ont à juste titre fait observer qu'une telle
initiative renforce les confusions, en accréditant l'idée
que la communauté juive de France, parce que juive, «serait
unie derrière le gouvernement Sharon».
- L'ironie de cette affaire,
c'est qu'Alain Jakubowicz se pique, de temps à autre,
d'apparaître comme l'aile «éclairée»
du CRIF. Il a par exemple récemment critiqué la
tirade de son compère Roger Cukierman sur l'alliance «rouges-verts-bruns»,
la trouvant excessive. Mais ce même Jakubowicz a aussi
osé poursuivre des militants de Chambéry qui avaient
collé des affiches «Sharon Assassin», et cherché
à les faire condamner pour antisémitisme. Sans
succès: il s'est fait débouter, l'an dernier."
<http://www.paixjusteauproche-orient.asso.fr>
4 avril 2003.
Il faut comprendre que ce Jaku est
un petit farceur.
UN FAUX JUIF ?
C'EST-À-DIRE:
UN FAUX FABRIQUÉ PAR DES JUIFS ?
EST-CE DIEU POSSIBLE
?
- Archéologie
-- Etrange découverte à Jérusalem
- par Anne-Marie
Roméro
-
- Une information parue
lundi dernier dans le quotidien Ha'aretz relance la polémique
ouverte au printemps dernier par La Bible dévoilée
(éditions Bayard) ouvrage de deux archéologues
israéliens, Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman,
qui bouscule bien des idées reçues sur la véracité
du récit biblique.
- Le journal relate la
découverte, à une date non précisée,
d'une tablette de pierre noire portant une inscription attribuée
au roi de Juda Jehoash (Joas qui règne de 836 à
798 av. JC.).
- Ces dix lignes de texte,
en phénicien, font état de «réparations
ordonnées dans le Temple» par le roi, dans les mêmes
termes que le récit fourni par le second livre des Rois
(chap. 12).
- Toujours selon Ha'aretz,
la tablette a été authentifiée par les experts
d'un institut de recherches spécialisé du ministère
des Infrastructures nationales. [Ancien ministère
de Sharon ] «Si elle est confirmée, déclare
Gabriel Barkaï, considéré comme une sommité
en la matière, il s'agit d'une affaire sensationnelle,
de première importance, qui pourrait être la plus
grande des découvertes archéologiques à
Jérusalem et en Israël'».
- Au même moment
vient de paraître le dernier numéro du «Monde
de la Bible» consacré au Roi David. Israël
Finkelstein directeur de l'institut d'archéologie de l'université
de Tel-Aviv y consacre un article à «Jérusalem,
cité de David» dans lequel il réaffirme sa
thèse, fondée sur des années de fouilles
scientifiques.
- Au Xe siècle
avant notre ère, dit-il, le royaume de Juda (sud Israël)
n'était qu'un territoire faiblement peuplé, et
«Jérusalem n'était qu'un modeste et relativement
pauvre village. D'une superficie ne dépassant pas un à
deux hectares, elle n'atteignait même pas l'extrémité
méridionale de ladite Cité de David et n'était
pas fortifiée ».
- La thèse développée
par cet archéologue de terrain situe plus tard dans le
temps l'âge d'or du royaume de Juda, après la destruction
des cités du royaume du nord par les Assyriens.
- «Au Xe siècle,
écrit-il, alors que Juda en est encore aux premiers balbutiements
de son organisation politique, émerge dans les hautes
terres du nord une véritable entité politique...
la première entité politique nordique israélite».
Autrement dit, il est impossible que la Jérusalem capitale
et le Temple d'où se réalisera l'unité d'Israël
aient pu exister avant le VIIIe siècle (av.JC).
- Interrogé par
Le Figaro, Israël Finkelstein déclare sans
ambages que «cette découverte sent mauvais».
Il ajoute: «Tout ce qui ne provient pas d'une fouille est
un faux à moins que l'on puisse prouver le contraire.
Du reste cette tablette a été proposée au
Musée d'Israël, qui l'a refusée. S'il s'agissait
d'une course de chevaux, je parierais à neuf contre un
qu'il s'agit d'un faux».
- Cette opération
médiatique a donc toutes les apparences d'une riposte
des milieux les plus intégristes ulcérés
par la publication de La Bible dévoilée.
L'ouvrage conclut en effet que la Bible n'a pu être rédigée
qu'entre le VIIIe et le VIIe siècle av. JC. A des fins
politiques «lorsqu'il a fallu étayer par des textes
fondateurs la tradition monothéiste exclusive des Juifs».
- Le Figaro, 17 janvier 2003.
LÉCHER LA BOTTE
JUIVE
Texte de l'article d'Antoine Perraud dans
Télérama:
- «Au printemps
2002, l'armée israélienne, sous couvert de l'opération
Mur de Protection, a perdu treize soldats et tué cinquante-deux
Palestiniens à Jénine. Cet inadmissible abus de
pouvoir des armes est vite devenu, pour les victimes de Jénine
et leur relais dans le monde, un crime contre l'Humanité
enfin capable -- les non-dits (de moins en moins du reste) sont
assourdissants -- d'effacer. D'effacer quoi ? L'avoir moral
dont bénéficieraient, selon les ennemis acharnés
d'Israël qui donnent parfois le la de la cause palestinienne,
les Juifs depuis la Shoah. Ce film s'inscrit dans cette
optique navrante ? Il entend plaquer sur Tsahal l'image de
la Wehrmacht. Tout ce qui est complexe est gommé (rien
sur les kamikazes palestiniens dont le harcèlement attisa
la fureur scélérate de la troupe israélienne):
place à la propagande avec son cortège de ralentis
pesants. Nous voici dans un Guernica manqué, c'est-à-dire
un piteux bombardement d'images. Ce cinéma de l'effroi,
unilatéral, témoigne d'une injustice supplémentaire:
l'occupé palestinien, soudé par la catastrophe,
obnubilé par sa colère haineuse ou éplorée
(ce qui n'enlève rien à sa légitimité),
appréhende et filme moins bien que l'occupant, traversé,
lui, par une diversité d'opinions propre à une
démocratie moderne, que le remords taraude en partie...
La censure israélienne n'a pu s'empêcher d'interdire
ce film.»
Ces thala méritent le pal. Ils
auront le pal.
PARUTIONS
§== Anniversaire. Il y a soixante
ans, le 13 avril 1943, la Wehrmacht met à jour le charnier
de Katyn. Dans cette forêt d'Ukraine reposaient les restes
de 4143 officiers polonais.
Ces hommes -- et beaucoup d'autres --
avaient été exécutés par les Soviétiques
lorsque ceux-ci s'étaient emparés en 1939-1940 de
la partie orientale du pays, simplement parce qu'ils appartenaient
à l'élite du pays. Staline craignait à juste
titre qu'ils s'opposent à la mainmise communiste sur la
Pologne. Il faudra attendre 1990 pour que les Soviétiques
assument la responsabilité de ce massacre. Jusque là
ils en chargeaient les Allemands. Des milliers de corps n'ont
pas encore été retrouvés.
§== Falsifikation historischer Ereignisse -- Falsification of historic
events. Attentat von Herschel Felber Grynszpan vom 7. November
1938 in Paris. Weshalb Ernst vom Rath ermordet werden musste --
der Auslöser der "Kristallnacht". The Assassination
on November 7th, 1938 in Paris by Herschel Felber Grynszpan.
Reasons why Ernst vom Rath had to be killed
- The signal for the "Night of Broken Glasses."
- Vincent C. Frank, born
1930 in Basle Switzerland, Dr. rer.pol. (economics) of the University
of Basle in 1960.
- 1980 - 1996: President
of the welfare organisation Anne Frank-Fonds Basle. He is member
of the Board of the Christian-Jewish Society Switzerland and
the Swiss Foreign Policy Association.
- His political interests
in the Holocaust, the German Uranium Bomb not built and European
Integration sporadically let him to write articles for different
papers.
<http://www.falsifikation.ch/index.html>
§== Encore les
Sept Nains. Nous
avons parlé le mois dernier des "Sept nains d'Auschwitz".
Cette belle histoire a donné lieu à une petit documentaire,
disponible sur un site, qui charge très lentement, peut-être
parce qu'il est en Nouvelle-Zélande.
<http://www.evision.org.nz/stories/showcase/emily.html>
§== Pas beau. Laird Wilcow
n'est pas beau à voir, mais il possède, exploite
et partage une énorme collection de données sur
les extrémismes de droite et ceux de gauche aux Etats-Unis.
C'est une vrai mine de renseignements.
<http://www.lairdwilcox.com>
Il avait écrit en 1980 un petit
texte excellent, très bref, qui est resté dans nos
mémoires et qui se trouve justement sur son site:
The Practice of Ritual Defamation,
How values, opinions and beliefs are controlled in democratic
societies. (On le trouve dans
"News and thoughts") Signaloins qu'on peut se procurer
les deux études suivantes qui ne manquent pas de piquant:
- Crying Wolf: Hate
Crime Hoaxes In America
- A thoroughly documented
and extensively footnoted study of false and fabricated racist,
anti-Gay, and anti-Semitic "hate crimes" actually perpetrated
by the "victims" themselves to gain sympathy, advance
a political agenda, or for monetary gain. Reviews: (Wilcox's
Report) "contains one documented example after another of
extremists of all political stripes -- but mostly from groups
generally considered societal victims -- who have been caught
attempting to fabricate "hate crimes." Phil Stanford,
The (Portland) Oregonian, 13 January 1993. "Hoo boy,
talk about a powderkeg! This explosive book examines a subject
nobody wants to talk about -- people who fake hate crimes, such
as physical attacks and the destruction or defacing of property
that are alleged to be motivated by the victim's race, religion,
sexual orientation, etc." Russ Kick, Outposts, 1995.
From the notorious Tawana Brawley hoax to cases reported only
locally, each hoax is analyzed in terms of apparent motives,
techniques employed, and payoff to the "victim." Crying
Wolf also discusses the intended and unintended consequences
of these hoaxes, and the role of special interest groups in generating
irresponsible "hate crime" statistics. A list of traits
to help identify hoaxes is included. 1995. Laird Wilcox, Author.
ISBN 0-933592-82-5. $19.95 Postpaid!
- The Watchdogs: Anti-Racist
Watchdog Groups in America
- New Second Edition!
The anti-racist "watchdog" movement in the United States
consists of a number of organizations who "monitor"
and combat the activities of their ideological opponents, which
includes a wide range of organizations and individuals who have
nothing to do with racism. The watchdog elite consists of the
Anti-Defamation League and the Southern Poverty Law Center, both
noted for enormous resources, massive legal staffs, and access
to media and law enforcement to promote their agenda. The watchdog
"second string" which includes the Center For Democratic
Renewal and Political Research Associates, are noted for their
radical political agenda and extensive "links and ties"
to extremist groups of the far left. These four organizations
are closely studied in this detailed investigative report, which
reveals a little-known side that they would prefer kept from
the public. With the publication of the FBI's Megiddo Report,
which was compiled in part by agenda-driven watchdog groups,
this issue is especially serious. Included are documented instances
of illegal spying, theft of police files, fund-raising irregularities,
irresponsible and fraudulent claims, perjury, vicious and unprincipled
name-calling, ritual defamation, libel, intolerance of criticism,
harassment, stalking, and a callous disregard for the civil liberties
of their opponents and critics. 2nd Edition, 1999. Laird Wilcox,
Author. ISBN 0-933592-96-5. $24.95 Postpaid!
- Pay in cash, check or
money order. Overseas add 25%. Prepayment in U. S. Funds required.
Make checks payable to Laird Wilcox. Editorial Research Service,
PO Box 2047, Olathe, KS 66051, USA
§== Au bord de
l'eau. Haus der Wannsee-Konferenz
- Gedenk- und Bildungsstätte / La Maison de la Conférence
de Wannsee
<www.ghwk.de>
Pas grand chose. On peut voir des images du tapuscrit, du moins
de l'un des deux qui sont chacun censés être la copie
n· 16. Cette belle demeure est devenue un Musée,
évidemment. Il y a même un plan pour y aller:
«S-Bahn (R.E.R.) 1 et 7 ou Chemins
allemand [ils veulent dire le train) jusqu'a gare "Wannsee",
puis autobus No. 114 jusqu'a l'arrèt "Haus der Wannsee-Konferenz"».
§== Otan, suspends
tes crimes. Un
livre blanc yougoslave sur les crimes de l'OTAN. Les gouvernment
actuel détruit les exemplaires imprimés. Nous avons
eu une adresse mais il semble qu'on ne puisse pas charger:
<http://otan99.chiffonrouge.org>
En revanche, on trouve les deux volumes
sur:
<http://www.sramota.com/nato/whitebook/bela1.zip>
Deux gros fichiers, gros à cause
des images.
En ces époques de bombardement,
il est toujours utile de se remémorer les bienfaits de
la culture américaine (Rambo and Co) et les génocides
qui n'ont pas eu lieu mais qui ont donné prétexte
à des bombardements débouchant sur une invasion
(Kossovo). Le scénar est rôdé.
Ce monde est atroce.
§== Les derniers
des justes. On relève une
publicité pour un Dictionnaire des Justes de France,
édition établie par Lucien Lazare, édité
par Yad Vashem et les éditions Fayard. Préface de
Jacques Chirac, prix chérot de 40 euros. Depuis des années,
on voit croître et embellir cette machine de récupération
sioniste. Au départ, deux choses tout-à-fait distinctes.
Des gens, toutes sortes de gens, en France, ont pris sur eux de
cacher, de protéger ou de faire fuir des juifs qui étaient
l'objet de persécutions de la part des nazis. Ces gens
ont agi pour des raisons individuelles, morales, politiques ou
religieuses, par simple souci de la fraternité humaine.
Incontestablement, ces gens ont agi de manière admirable
mais aucun d'entre eux n'est allé, par la suite, réclamer
de médaille en chocolat.
D'autre part, il y a dans le fatras de
la mythologie hassidique une histoire issue de la prolifération
mystique selon laquelle le monde serait sauvé par des "Justes",
au nombre de douze (comme les imams du shi'isme, comme les convives
de la dernière Cène, comme les chevaliers de la
Table Ronde, etc.), cachés, inconnus, étrangers
les uns aux autres, et en cas de disparition de ces "Justes",
la fin du monde s'approcherait. Un audacieux plagiaire avait,
en faisant fond sur cette histoire que l'on peut juger abracadabrante
ou simplement mystique, assez peu juive au fond, réalisé
un livre en collant des emprunts variés, qui lui avaient
valu le prix Goncourt, André Schwarzbart, un personnage
lui-même haut en couleurs. La supercherie avait été
dénoncée tardivement.
Greffant l'un sur l'autre, les sionistes
se sont avisés qu'ils avaient là un moyen de recruter
des soutiens. Ils se sont mis à décerner des "certificats
de Juste" (nous en avons un exemplaire en hébreu)
à telle ou telle personne qui n'en pouvait mais. Pour maintenir
leur machine de spoliation, d'oppression et de meurtre de masse,
les sionistes ont besoin de l'appui des non-juifs et cette histoire
des "Justes" (toujours avec une majuscule) ne coûte
rien. Un bout de chiffon avec un tampon donne le droit aux assassins
sionistes de se prévaloir de la bonté, de l'humanité
et de la générosité de gens qui ont sauvé
des juifs alors qu'eux-mêmes pourchassent impitoyablement,
emprisonnent, torturent et massacrent ceux qui aident les Palestiniens
à résister ou simplement à survivre à
l'oppression israélienne. Le cas de la jeune Rachel Corrie,
volontairement écrasée par un bulldozer israélien
alors qu'elle tentait de s'interposer pour empêcher la destruction
d'une maison palestinienne, acte condamné par les Conventions
de Genève, est présent à tous les esprits.
C'est donc un gigantesque détournement de bonté,
effectué par des gens qui en sont totalement dépourvus.
On aura rarement vu le cynisme aller si loin.
Pour conclure nous rappellerons que le
révisionniste Paul Rassinier,
arrêté et torturé par la Gestapo, avant d'être
déporté à Buchenwald, avait résisté
en fabriquant des faux papiers pour permettre à des juifs
pourchassés de se réfugier en Suisse. C'est sans
doute sur ce fondement que d'oublieuses pécores le traitent
d'"antisémite". Il mérite donc de figurer
en bonne place dans ce dictionnaire des "Justes" et
s'il n'y est pas, ce que nos lecteurs pourront vérifier,
c'est que cette opération n'a rien à voir avec les
dures réalités du temps de la guerre, et tout à
voir, en revanche, avec la propagande d'une entreprise coloniale
à l'agonie.
§== L'Holocauste
est une fabrication américaine.
- Alan Mintz. Popular
Culture and the Shaping of Holocaust Memory in America, Seattle:
University of Washington Press, 2001. xiv + 208 p. Index. $30.00
(cloth),ISBN 0-295-98161-X.
- Reviewed for H-Judaic
by Tom Lawson
- <[email protected]>,
King, Alfred's College, Winchester
- Alan Mintz's reflection
on the status of Holocaust memory in America is, as the author
himself recognises, a collection of four discrete essays, each
approaching the subject from a distinctly different direction.
In the light of this, this review will approach each of these
essays in turn. At times the book is a little disjointed and
connections between the essays are not always made where they
could be. However, there is a coherence to this book which means
that it is more than a collection of essays and that it ultimately
should be viewed as a whole, which contributes much to our understanding
of the Holocaust as an American cultural construction.
- The first essay, "From
Silence to Salience," is basically a narrative history of
the development of Holocaust awareness, both within American
Jewish communities and within American society as a whole. In
essence Mintz provides a repetition of what has become the orthodox
account of the journey of the Shoah into the American
soul. [L'âme américaine, c'est quelque
chose qui n'est pas beau à voir. Demandez aux Indiens...
] In the immediate post-war era Mintz tells us, just
as Peter Novick did before him in his The Holocaust in American
Life, that the anti-Jewish crimes of the Nazis were avoided
because of the moral and political priorities of the future.
Jewish Americans, especially immigrant survivors, avoided vociferous
confrontation with their past in order to ease their assimilation
into the new world. Non Jewish Americans' memories of war were
still dominated by the trauma of Pearl Harbor in 1945, [Pearl
Harbor se passe en 1941, excusez-nous] and soon after
that, turned to the possibility of confrontation with the Soviet
Union. Within these mind-sets there was little room for reflection
on the more distant crimes of the Nazis. This silence, Mintz
argues, was transformed into salience through, on the one hand,
the need for American Jews to develop a memory of suffering
in the identity politics of the 1960s, and, on the other, the
power of cultural texts referencing the Holocaust.
- Alan Mintz's analysis
does develop further Novick's explanation of the rise of Holocaust
awareness in the non-Jewish world as a consequence of Jewish
power, but there is still an explanatory void here. Mintz
explains through invoking the power of Holocaust and Schindler's
List how the murder of Europe's Jews became an American tale
but I am not convinced he explains why. There are some interesting
and pertinent observations made. For example the idea that Cold
War politics helped shape a cult of the survivor which subsequently
promoted Holocaust survivors as secular saints is fascinating
and subverts the orthodox account of the negative impact the
Cold War had on understanding the Holocaust. But for the most
part it is that orthodoxy which is recounted here. Although this
traditional narrative explains the fluctuations in the popular
resonance of the Nazi genocide, what it does not do is explain
what the USA, and especially non-Jewish America, gains from the
contemporary proliferation of Holocaust memory. [Difficile
à expliquer, effectivement. ]
- However, the second
essay, "Two Models of Representation," does begin to
answer some of the questions left unanswered in the first. Essentially
Mintz compares two modes of engaging with the Holocaust: the
exceptionalist model which sees the Holocaust as being represented
on its own terms, by an aesthetics and poetics constructed within
the event itself; and the constructivist model which sees Holocaust
as being refracted through dominant cultures of representation.
Again Mintz's observations are acute--for example, the idea that
each representational mode has developed its own clichés:
for the former the camp universe, the latter the ghetto. That
Mintz is more convinced by the constructivist model is also reassuring;
it would be difficult to argue that the Holocaust is not appropriated
or even mis-appropriated in the USA, Europe, and Israel. But
Mintz's decision to only express a preference for one mode over
another seems somewhat problematic. The notion that the Holocaust
is a cultural construction moulded by the cultures which
engage with the event does not allow the notion, implicit within
the exceptionalist model, that the Holocaust is an irreducible
and unique event which ruptures all representational conventions
to survive. As Mintz himself implicitly identifies it, the notion
of rupture--that the world changed direction once it reached
Auschwitz--is itself a cultural construction. [Ça
va leur clouer le bec ! ]
- Mintz's critique of
Holocaust films, which makes up the third and most substantial
chapter, is again fairly straightforward, although that does
not mean that it is uninteresting. Reviewing the reception of
three films (Judgment at Nuremberg, The Pawnbroker, and Schindler's
List) inculcates a sense of each of them as a distinct American
cultural event, and as such reinforces the constructivist
approach to Holocaust representation. [Remarquez que
l'emmerdatoire Shoah de Lanzmann n'a pas traversé l'Atlantique
! ] Each of the films is shown to have reflected a set
of American priorities at the time of release--Mintz's deconstruction
of Schindler's List as a redemptive, Christian narrative, for
example, is illuminating and convincing. But we can return here
to my comments on the first chapter. America, undoubtedly with
Spielberg's help, has the Holocaust that it wants--indeed
Britain and Europe have their Holocausts too. [De même
que les pingouins du pôle sud .] As such it is
not the power of cultural texts that have facilitated the preponderance
of Holocaust memory in the late twentieth century but the demands
of the cultures of remembrance themselves.
- Mintz is untroubled
by the observation that the shape of a particular version of
the Holocaust is determined by a memorial culture. Indeed in
his final essay, a meditation on the future of Holocaust remembrance,
he explicitly calls for individuals and groups to give thought
to the way in which they choose to interpret the lessons and
the legacies of the Holocaust and to acknowledge that this is
a constructive process. Perhaps one of the most interesting implications
of this final essay is that Mintz is essentially calling for
those scholars, and I fear I must count myself amongst their
number, who chose to critique the use and abuse of the Holocaust
to give some thought to the Holocaust memories that they wish
to construct. At the heart of Mintz's argument is the observation
that the Holocaust enjoys a privileged place in contemporary
memory not because of the innate moral worth of its lessons but
because of the service that it can provide for the memorialising
society, something which begins to fill the analytical void within
the first essay. [Les besoins d'Israël, connaît
pas ] If those of us concerned with the memory of the
Holocaust do not explicitly attempt to shape the future of memory,
Mintz implies, then it will not be long before it fades and
amnesia returns. [Eh oui ! cette maladie va guérir
un de ces jours et on déboulonnera ces idoles de carton
pâte, comme les précédentes... ]
- Although at times Alan
Mintz could have been more challenging, he has written four accessible
essays on Holocaust memory. The arguments that underpin all of
them deserve consideration by anyone interested in the history
of Holocaust memory, and it is to be hoped that scholars give
some thought to the challenge that Mintz sets them: to design
the future of the Holocaust in a changing world.
- H-Net, Published by
[email protected] (February, 2003).
On voit d'ores et déjà
que peut se préparer une nouvelle discipline à enseigner
aux universités: «histoire et sociologie de la représentation
historique de la construction de l'Holocauste». Et ainsi
de suite.
§== Bis repetita
placent. Le
texte de Botsford, Freedom of expression, dissenting historians,
and the Holocaust revisionists, (1998) que nous avons mis
sur notre site depuis longtemps a été repris par
des gens qui ne nous sont pas connus. Nous leur disons: "Most
Welcome":
<http://thecensureofdemocracy.150m.com/freedomspeech.htm>
§==Pot de colle
des sages décisions. Signalé par H-Antisemitism, une réédition
attendue par certains:
- The Protocols
of the Learned Elders of Zion, translated
by Victor Marsden (1910). This is one of the world's most notorious
books. In reissuing it, The Book Tree has no agenda. We are not
a "hate group", nor are we affiliated with any such
group. After careful study we have concluded and publicly state
that we do not endorse it as valid except, if anything, by coincidence
alone. Although it is an unquestionable forgery to most everyone,
we still offer it as a tool for people to understand how nations
and people can be duped. The Protocols supposedly outlines a
plan of action by elders of the Jewish Nation to rule the world
-- to take control over key organizations, including assets,
in order to manipulate world affairs in their favor. All copies
were destroyed in Russia in the early 1900s by the Kerensky regime.
The Book Tree does not believe in the suppression of information.
Instead of covering up or suppressing controversial books, we
believe they should be made available and studied. Education
and honesty is the key, not suppression. We are the first publishers
to state clearly on the book that it is considered a forgery.
This book is also considered extremist propaganda and has been
banned in a number of other countries. BT-158 ISBN 1-58509-015-8
312 pages, $24.95
- The Book tree, c/o
Post Office Box 16476, San Diego, CA 92176
- United States of America,
1 (619) 280-1263. email: <[email protected]>
Ils republient aussi les livres de Nesta
Webster, une antisémite britannique fort connue.
§== Quatorze ans
c'est long. Le
"pas encore repris-de-justice" Enrico Porsia, 14 ans
de taule encore à faire prochainement en Italie, rédacteur
en chef du site amnistia.net, fait du tourisme colonial. Il va
en Guyane photographier les nègres et les Brésiliennes
dénudées. Sordide.
<http://www.amnistia.net/exiles/guyane/guyane00.htm>
§==Et mes rites
? Au
bas d'une pétition, la signature de Vidal-Sifflet. Normal.
Aucune pétition n'est acceptée dans les journaux
si elle n'est pas contresignée par le contôleur général
des pensées correctes. C'est l'habitude. Mais cette fois-ci,
le nom du polypréfacier était suivi de la mention,
"professeur émérite à l'Ecole...plouf
plouf". Il a fallu attendre toutes ces années pour
le décramponner ! Un vain peuple pourrait penser que le
mot émérite voudrait dire qu'il excellait en quelque
chose. Que nenni: ça veut dire tout simplement qu'il a
su intriguer dans les bureaux pour qu'on lui conserve son salaire
entier, comme s'il était encore en activité, malgré
sa mise à la retraite. On peut être rigide sur la
morale et aimer toucher des sous. C'est pas incompatible, la preuve.
Mais celle que nous préférons
est l'annonce de soirées culturelles et cinématographiques
avec le gratin palestino-germano-pratin, Sanbar, Bitton, Dominique
Vidal, et autres freluquettes et freluquets. Le 31 mars, on annonçait:
"Pierre Vidal-Roquet (historien, sous réserve)".
Cet "historien, sous réserve" nous paraît
d'un goût parfait. Il y a les historiens véritables,
les historiens besogneux, les historiens militaires, les historiens
amateurs, et finalement, aussi, en plus, les "historiens,
sous réserve". Roquet est peut-être le seul
qui relève de cette catégorie, mais elle dit tout
en trois mots.
§==Chaises musicales. Un site qui décide
de voir les Allemands comme victimes de la deuxième
guerre mondiale. Et warum nicht ?
<http://www.opfergang.de>
§== Taulards et
tricards. Amaudruz
est sorti de prison. Zündel est en prison, pour une durée
indéterminée, sans chef d'accusation. David Duke
(un révisionniste qui n'est pas de nos proches) entre en
prison. En Russie, le révisionniste Limonov est condamné
à quatre ans. Plusieurs autres attendent d'être jetés
sur la paille humide. Les défenseurs des droits de l'homme
sont aux abonnés absents.
§== Sentinelles. Comme le fait
remarquer le libraire, l'objet de ce livre est très répandu
mais son histoire est rarement écrite: l'histoire de la
merde ! History of Shit, par un certain Dominique Laporte:
<http://www.loompanics.com/cgi-local/SoftCart.exe/cgi-local/smpagegen.exe?U+scstore+mvbw6435ff11a511+-p+-c+scstore.cfg+99187>
§== Contre les
Gentils. La
Somme théologique de Saint Thomas d'Aquin, en français,
sur le net, sur votre écran de mécréant:
<http://bibliotheque.editionsducerf.fr/html/Corpus/Frame_thomas.htm>
§== On vaut pas
cher. Moins
que chez les bouquinistes. Les rapiats d'aministia.net vendent
le dossier 5 euros seulement:
- amnistia.net/les
dossiers; Commandez-le en ligne
- Paiement sécurisé
(protocole SSL) par carte bancaire: vous serez dirigés
vers le service Ecopay ou par chèque en nous retournant
le bulletin ci-dessous. Prix: 5 euros
-
- L'offensive négationniste
à l'université:
- De Lyon à
Tokyo par Didier
Daeninckx et Arnaud Nanta
- Ce dossier réunit
les plus importantes enquêtes que nous avons publiées
depuis 1999. Vous le recevrez en format PDF directement dans
votre boîte e-mail. C'est un véritable petit
livre intéractif que vous pourrez aisément
imprimer, ou consulter directement sur votre écran en
ayant un accès immédiat à l'abondante documentation
par hypertexte.
Bientôt, ils vendront les rédactions
de l'ahuri en CM2...
§== En panne.
- Halina Birenbaum was
born in Warsaw, where, as a child, she lived with the nightmare
of the war. In the Majdanek Concentration Camp she spent a
night in a gas chamber; in the morning it turned out that
the Germans had run out of gas.
- <http://www.zchor.org/birenbaum/halina.htm>
Ils n'avaient pas trouvé le
robinet.....
§== Colossale
banalizzazione. Olocausto/Olocausti, lo sterminio e la memoria, a cura di Francesco Soverina, prefazione di
Luigi Cortesi, Edizioni Odradek. Les sourcilleux prêtres
du site <Olokaustos> trouvent que ce livre est une "colossale
banalizzazione", qu'il effectue une "dérive"
à laquelle il est difficile de s'opposer sans avoir l'air
de maltraiter les autres victimes, non-désignées
mais évidemment non-juives, et qu'il n'offre "rien
d'heuristique". Il affirment en outre, sans doute parce qu'ils
courbent sous le poids de l'accusation, qu'ils ne sont pas les
chiens de garde d'une "unicité téléologique
de la Shoah". Purtroppo, ce négationnisme-là
est démenti par ce qu'ils font.
§== Sanglant honneur. La direction
du site italien <Olokaustos.it>
se pavane et se rengorge. Ils ont été invités
à Rome aux célébrations de la proclamation,
en 1948, du vol de la Palestine par les massacreurs au pouvoir.
Ils sont extrêmement satisfaits et se promettent de lécher
les bottes sanglantes des génocideurs, avec leur belle
conscience.
§== Hitler connais
pas.
- 'Hitler'
Exec Producer Fired Over Remarks
-
- Los AngeleS (Zap2it.com)
10 avril -- The executive producer of a CBS miniseries about
Adolf Hitler's rise to power has been fired after giving an interview
in which he compared the current mood of Americans to that
of the Germans who helped Hitler rise to power.
- According to The
Hollywood Reporter, Gernon was fired Sunday (April 6) from
Alliance Atlantis, the production company making "Hitler:
The Rise of Evil" for CBS. He had worked there 11 years
and was head of the firm's long-form programming division.
- Neither Gernon nor Alliance
Atlantis is commenting on the matter.
- "Hitler" has
caused controversy ever since CBS announced its intentions last
summer. In an interview with TV Guide about the four-hour film,
scheduled for May, Gernon compares many Americans' acceptance
of a war in Iraq to the fearful climate in post-World War I Germany,
of which Hitler took advantage to become its ruler.
- "It basically boils
down to an entire nation gripped by fear, who ultimately chose
to give up their civil rights and plunged the whole nation into
war," Gernon said in the interview. "I can't think
of a better time to examine this history than now."
- Gernon's remarks reportedly
didn't go over well at CBS, which has tried very hard to frame
"Hitler" as a historical piece that in no way sensationalizes
or offers excuses for Hitler's actions.
<http://tv.zap2it.com/news/tvnewsdaily.html?30964>
§== En anglais. En anglais, "spin" est un verbe qui
désignait l'acte de filer la laine, mais qui désigne
surtout le fait de tourner sur soi-même. Donc, par dérivation,
le fait de tourner des choses, en en particulier des histoires,
pour leur faire dire le contraire de ce qu'elles disent. Donc
les hommes politiques sont environnés, dans le jargon des
anglosax de "spin doctors". Ce sont les menteurs professionnels,
ceux qui sont chargés de fabriquer l'image du politocard,
journalistes, publicitaires, etc. Alors imaginez un politichien
qui s'appelerait Jo, comme Liberman ou d'autres, et demandez-vous
comment s'appelerait le menteur professionnel chargé de
nous bourrer le mou: Jo's spin.
§== Amusant. Voir un site
juif (militant) publier Leuchter -- et quelques autres -- ne manque
pas de sel. Nous avons trouvé l'intervention de Leuchter
à la 9e conférence de l'IHR (February 18-20, 1989)
compressée sur le site <ftp://ftp.std.com/obi/Rants/>
On y trouve aussi les Protocoles, un peu de Zündel
et d'autres inconvenances. Tout cela provient d'un site "anti-Protocoles"
et prozolo géré par un certain David Dickerson:
<http://ddickerson.igc.org/protocols.html>
§== Résistance. Il faut résister.
Résister aux mauvais jeux de mot très incorrects
comme "Jew York" ou "Youtre-Rhin". Pas de
ça, Lisette. Mais alors, disons: "Outre-Rhin",
on trouvera des nouvelles anti-révisionnistes militantes,
et contre l'extrême-droite (dont on sait qu'une bonne partie
n'est pas extrémiste du tout) sur le site Informationsdienst
gegen Rechtextremismus:
<http://www.idgr.de/>
Ils ont aussi un grand texte de Friedrich
Paul Heller sur "Négation de l'Holocauste et nouvel
antisémitisme":
<http://www.idgr.de/texte-1/rechtsextremismus/antisemitismus/antisemitismus-international.html>
Le "nouvel antisémittisme",
pour ces gens-là est celui qui s'est, pour la première
fois, exprimé sur la scène mondiale à la
Conférence de Durban en 2001. Il s'agit donc en fait de
"rebaptiser" l'antisionisme. Heller est bien obligé
de discuter celui qu'il qualifie de "renégat",
notre ami Horst Mahler, mais on reste consterné par cette
débilité intellectuelle.
§== La massue
et l'argent.
- A few months ago, the
"Eine-Welt-Haus" (One World House) in Munich organized
a "Palästina-Tage" meeting which had otherwise
been taking place for several years already. One of the key speakers
(a Palestinian born Munich resident) made terrible anti-Semitic
statements, talking of a "Zionist aggression towards Palestinians",
Sharon was compared with Hitler. A speaker claimed that it is
not possible to talk freely about Israeli politics and spoke
of the "Holocaust lobby", the "Holocaust industry",
and the so-called "Auschwitzkeule", ["La
massue d'Auschwitz"] a term the German writer Martin Walser
has used before (Walser meant the teaching and commemoration
of the Holocaust in Germany). No voices of protest by the audience
were heard. The institution is partly sponsored by the city council
of Munich. It is known as a meeting place for all kinds of alternative
groups and NGO's, considered a place for multi-cultural communication.
All together rather but not necessarily leftist. The mayor of
Munich (a Social Democrat) was pretty shocked when this came
to the public through letters published by Süddeutsche
Zeitung. As a result, further payments for these "Palästina-Tage"
were stopped.
H-Holocaust, Margret Chatwin, 13 avril
2003.
Informations et commentaires tirés
du site aaargh
Les versions PDF se trouvent aux adresses
suivantes:
<http://conseilsderevision.tripod.com>
<http://aaargh-international/fran/livres2/cr0305.pdf
>
++++++++++++++++++++++
Tous les mois, la page
actualité est archivée.
Ce texte a été affiché
sur Internet à des fins purement éducatives, pour
encourager la recherche, sur une base non-commerciale et pour
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de l'Association des Anciens Amateurs de Récits de Guerres
et d'Holocaustes (AAARGH). L'adresse électronique du Secrétariat
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car ils ne sont pas libres de consentir.
Nous nous plaçons sous
la protection de l'article 19 de la Déclaration des Droits
de l'homme, qui stipule:
ARTICLE 19 <Tout
individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression,
ce qui implique le droit de ne pas être inquiété
pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre,
sans considération de frontière, les informations
et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit>
Déclaration
internationale des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée
générale de l'ONU à Paris, le 10 décembre
1948.
Artigo 19· <Todo o indivíduo
tem direito à liberdade de opinião e de expressão,
o que implica o direito de não ser inquietado pelas suas
opiniões e o de procurar, receber e difundir, sem consideração
de fronteiras, informações e idéias por qualquer
meio de expressão.> Déclaration universelle des
droits de l'homme, Paris, 1948.
Le Onze tiret un
Article 11 - 1. «Toute personne
a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend
la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou
de communiquer des informations ou des idées sans qu'il
puisse y avoir d'ingérence d'autorités publiques
et sans considération de frontières.»
Charte des droits fondamentaux
de l'Union européenne, Nice, 7 décembre 2000.
"Congress shall make no law
respecting an establishment of religion, or prohibiting the free
exercise thereof; or abridging the freedom of speech, or of the
press; or the right of the people peaceably to assemble, and to
petition the government for a redress of grievances." --
The first article of the Bill of Rights (Consisting of the First
Ten Amendments to the Constitution of the United States of America),
connu sous le nom de "premier amendement".
[email protected]