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Prélude au marché commun

 

LA GUERRE DE 1914 EST TERMINÉE!

par Paul Rassinier

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Défense de l'Homme, numéro 105, juillet 1957, p. 7-10. 

 Le facteur de mon quartier est un joyeux fantaisiste et peut-être même un peu plus: quelque chose comme un personnage qui se serait échappé d'un film de Jacques Tati mais qui aurait remplacé la bicyclette par un vélo-moteur. Avec ça, tout ce qu'il y a de plus régulier. Sur certains de ses collègues que j'ai connus dans d'autres quartiers, il a seulement cet avantage que sa tournée est un régal bi-quotidien de bonne humeur.

 Par exemple, il n'aime pas les boîtes aux lettres, ce qui, on doit en convenir, est un comble pour un facteur.

 C'est trop impersonnel, dit-il, moi, ce qui m'intéresse, ce n'est pas la carte de visite, c'est la tête du client.

 Alors il grimpe dans les étages, ce qui est un autre comble.

 Et, avec le courrier, on a droit à un comentaire d'ailleurs gratuit car, pour rien au monde, il n'accepterait un verre de vin, une cigarette ou quoi que ce soit.

 -- C'est pour l'amour de l'art, a-t-il déclaré une fois pour toutes: on se l'est tenu pour dit.

 Le bonhomme, qui ne manque pas d'allure, ne manque pas non plus d'esprit. Le jour du débarquement clandestin en Égypte, à toutes les portes, il se présenta, hilare:

 -- Tout va très bien: la France et l'Angleterre ont déclaré la guerre à l'Amérique. On les aura!

 Il n'y avait plus de sucre, plus de savon, plus rien chez les épiciers. Toute la semaine, on avait couru aux provisions. Et, dans la plupart des cas, on avait négligé de prendre la T.S.F. le matin.

 En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, tout le quartier fut aux fenêtres.

 Avec ce gouvernement, il fallait s'attendre à tout.

 C'était cocasse.

 Quarante-huit heures après, on s'aperçut que, si le facteur n'avait pas tout à fait raison, il n'avait pas non plus tout à fait tort.

 Son dernier succès date du 8 juillet. Cette fois, il avait pris pour thème le marché commun et l'euratom. Au coup de sonnette, vous ouvriez la porte et vous vous trouviez en présence d'un facteur tout contorsionné, qui faisait mine de vouloir vous tendre le courrier et, en même temps de se tenir les côtes, qui voulait parler et qui en était empêché par un rire bruyant et incoercible. Au bout d'un moment, il y arrivait et vous entendiez ceci:

 -- Enfin!... Hi hi hi! Ouf!... Hi hi hi!...

 Puis d'une seule traite:

 -- La guerre de 1914 est terminée!... Hi hi hi!... Hourra!

 Son paquet lâché, avant que vous n'ayiez eu le temps de manifester le moindre étonnement ou de poser la moindre question, reprenant son sérieux d'un seul coup, il vous plantait là, bondissant à l'étage supérieur en jetant à la cantonnade:

 -- Comme on a l'honneur de vous le dire. Bien le bonjour Monsieur, bien le boujour Madame.

 Tout le monde rit, bien entendu. Par habitude. Mais peu de gens comprirent les rapports qui pourraient exister entre la guerre de 1914 et la ratification, par le Parlement français, des traités du marché commun et de l'euratom.

 Rien n'était plus simple, cependant: la guerre de 1914 avait pour but l'élimination, au profit de la France et de l'Angleterre, de la concurrence allemande au Moyen-Orient et en Afrique. Le marché commun a pour but, quarante-trois ans après, l'ouverture de l'Afrique à la concurrence allemande, -- de l'Afrique et de quelques autres pays par manière de gratification.

 L'Allemagne a atteint ses buts de guerre.

 La France a renoncé aux siens, passant ainsi très allègrement sur les quelques 45 millions de morts des deux guerres (sans compter le reste!) que l'Histoire risque, maintenant, de mettre au compte de son entêtement.

 C'est la France qui a proposé l'affaire: le conflit ne risque donc plus de renaître, la guerre de 1914 est vraiment terminée.

 Le facteur de mon quartier est un grand homme et un fin politique.

 Mais...

 

Naissance d'une idée

 L'idée d'une Europe unie n'est pas neuve: Charlemagne, Charles-Quint et Napoléon 1er, pour ne citer qu'eux, en font témoignage. L'Angleterre, les quarante-trois rois au front bas qui, en mille ans, firent la France, le sabre de M. Prudhomme et l'honorable corporation des B.O.F. l'avaient jusqu'ici tenue en échec.

 Pour séduire la chance, on a donc échangé le vocable et inventé le marché commun doublé de l'Euratom.

 Cette audacieuse initiative est née, voici une dizaine d'années, de deux idées conçues sur des plans différents et si contradictoires qu'elles ont fini par converger.

 La première émanait des États-Unis et était d'ordre essentiellement économique: il leur semblait, à juste titre, d'ailleurs, qu'il leur serait plus facile de conquérir l'économie de l'Europe occidentale par les moyens des investissements et de la contrôler dans la suite, si elle formait un seul bloc que si elle était divisée.

 La seconde, qui émanait de la France était d'ordre exclusivement politique et stratégique: constituer un bloc européen assez important pour jouer le rôle d'arbitre entre le bloc russe et le bloc américain.

 M. Guy Mollet mourut de ce quiproquo que M. Bourgès-Maunoury s'empressa de dissiper.

 Aussi bien, les réalités matérielles étaient là: l'Amérique refusant de nous prêter de l'argent, on allait être obligé d'en emprunter à... l'Allemagne!

 On trouva donc, tout soudain, un très grand nombre d'avantages au marché commun.

 En le ratifiant, le Parlement français a aussi ratifié le traité d'Euratom mais c'est seulement pour la frime: de ce dernier qui relève de la conception « Europe-arbitre », les Américains ne veulent pas entendre parler.

 C'est une Europe soumise qu'ils voulaient.

 Ils l'ont et nous avec!

 

Un bon marché

 Le marché commun a pour but la création d'un combinat composé de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg.

 A travers tous ces pays, les marchandises, les idées et les hommes doivent, à brève échéance (à partir de 1960, si j'ai bien compris) pouvoir circuler librement, sans passeport pour les uns, sans entraves douanières pour les autres.

 Pour les idées et les hommes, pas de difficultés.

 Pour les marchandises, c'est une autre histoire: à l'intérieur même de cette zone, le rétablissement du libre-échange tuera immanquablement toute l'économie française dont les prix sont trop élevés et la monnaie trop surévaluée pour affronter la concurrence. Comme la France apporte ses colonies -- ce qu'il en reste! -- en dot, il en sera de même en Afrique.

 Nous allons donc à grands pas vers la fermeture des usines françaises et la conception hitlérienne d'une France jardin d'agrément de l'Europe.

 Heureusement, il y aura des dérogations. La France, paraît-il, bénéficiera d'un régime privilégié. A tout moment, elle pourra reprendre sa liberté et revenir à la politique des contingentements. C'est facile à dire: au départ de l'expérience, un chef de gouvernement pour midinettes au pays de la tarte à la crème et du bidon a pu se payer le luxe de se prononcer publiquement et avec les ronds de jambe de circonstance, à la fois pour la suppression de la libération des échanges et pour le marché commun qui suppose le libre-échange. Dans la suite, en cours d'expérience, ce sera peut-être un peu plus « coton ».

 Et puis, il y aura toujours la pression américaine qui jouera en faveur de l'Allemagne dont les produits auront très rapidement conquis tout le continent sud africain.

 Aujourd'hui déjà, l'Allemagne n'est plus qu'un prolongement ou une hanche de l'économie américaine: la Volkwagen et la Mercedès sont des produits américains de la General Motors sous marque allemande, les trusts américains ont des participations dans la plupart des entreprises allemandes, et ceci explique en grande partie l'extraordinaire relèvement de l'économie allemande. Pareillement, les économies belge, hollandaise et allemande sont des prolongements ou des hanches de l'économie américaine.

 La France a prétendu échapper à cette entreprise tentaculaire et, aujourd'hui, elle s'y trouve empêtrée.

 Demain, elle y sera dissoute.

 De profundis...

 Et requiescat in pace!

 

« Du fond de l'horizon... »

 Je reviens au facteur de mon quartier.

 Sans doute la guerre de 1914 est-elle terminée. Un jour, peut-être, il me remettra mon courrier en m'annonçant que celle de 1939 l'est aussi.

 Mais, ces petits problèmes sont maintenant dépassés.

 Mais le marché commun, effectivement ou fictivement assorti de l'Euratom, l'est aussi.

 Autour de moi et comme pour me narguer, des gens réputés bien pensants se réjouissent de la constitution de ce qu'ils appellent l'Europe Vaticane, forme moderne du Saint-Empire romain et germanique de Charles-Quint.

 Trop tard, Messieurs!

 M. Harold Stassen a tout f... par terre: il vient d'obtenir en Russie soviétique le limogeage des Molotov, Malenkov and C° qui étaient, avec leur intransigeance, le dernier et le seul obstacle à des conversations fructueuses à deux entre l'Amérique et la Russie.

 Bientôt, on reparlera du partage du monde en deux zones d'influence par regroupement des économies complémentaires: Russie et Europe occidentale d'un côté, Amérique et Chine de l'autre.

 Et ceci posera des problèmes d'une tout autre importance.

 

OOOOOOOOOOOOOO

 

Le congrès socialiste

 Au congrès socialiste de Toulouse, la politique de M. Guy Mollet a été approuvée par 2547 mandats contre 779 à la motion Deferre et 475 à la motion Verdier-Depreux.

 Dans les journaux de l'opposition dite de gauche, on se réjouit de ce résultat qui traduirait un affaiblissement des positions de Guy Mollet dans son propre parti.

 Or, rien n'est moins sûr.

 La motion Deferre ne nous semble différer de la politique de l'ancien Président du Conseil que sur une question de pure forme: les modalités de la reprise des négociations avec le F.L.N. et le M.N.A. Mais, ni l'un ni l'autre ne reconnaissent la vocation nationale de l'Algérie.

 Le jour proche où il faudra se prononcer sur l'indépendance de l'Algérie, on retrouvera Deferre aux côtés de Guy Mollet.

 En second, bien sûr.

 En somme, à ce congrès socialiste, l'indépendance de l'Algérie n'a recueilli que 475 mandats, c'est-à-dire, à peu de chose près, le chiffre habituel des motions minoritaires de politique générale depuis 1950.

Le langage des chiffres

 En 1939, le Parti socialiste comptait 275.375 adhérents. En 1945-46, il en compta jusqu'à 360.000...

 Il était, l'an dernier, tombé aux environs de 90.000

 Au congrès de Toulouse, on a annoncé 117.000 adhérents.

 Une remontée due à la clientèle que se fait tout parti au pouvoir en distribuant des prébendes.

 

Un mirage?

 Il est de bon ton d'admettre que M. Bourgès-Maunoury ne fait qu'assurer pour un temps limité, l'intérim de Guy Mollet.

 Nous, on veut bien.

 Il se peut, en effet, que Guy Mollet se retrouve dans la peau d'un Président du Conseil aux environs de novembre.

 Ce sera, en tous cas, la première fois depuis 1875 qu'une législature évolue en zig-zag de la gauche vers la droite. Généralement, une législation élue sous le signe de la gauche, évolue vers l'extrème droite d'un mouvement lent, sûr et continu: Herriot-Poincaré, Herriot-Tardieu, Blum-Daladier, Ramadier-Faure, Pinay, etc.

 L'exception confirmera-t-elle la règle?

 

Internationalisme prolétarien

 L'internationale socialiste s'est réunie à Vienne au début du mois: les débats ont mis en lumière qu'il n'y avait rien de commun entre les socialistes anglais et les socialistes français, entre les socialistes allemands et les socialistes français, etc.

 En somme, les socialistes français ne sont d'accord avec aucun des autre socialistes d'Europe et du Monde. Les événements tendent à prouver qu'ils sont plus proches des conservateurs anglais ou des démo-chrétiens d'Adenauer que des plus pâles socialistes du monde. -- des Italiens, par exemple.

 Mais ils terminent toujours leurs Congrès par... l'Internationale!

 

Un ministre distingué

« Ce qu'il nous faut, voyez-vous, c'est un gouvernement français appuyé par des Français... C'est cela qu'il faut proposer à notre jeunesse: de l'énergie et non des chants berceurs ou de vieilles balançoires... Alors, des internationales comme ça, y en a marre!... Quant un gars de la S.F.I.O. va au Labour Party, il n'a pas le droit de moufter... J'ai encore à parler de la Tunisie et du Maroc qui vont recevoir leur paquet… » etc.

- Non, non, ce n'est pas du Poujade.

 Celui qui s'exprime dans ce langage si distingué, c'est M. Max Lejeune au Congrès socialiste de Toulouse.

 Avant d'être ministre, M. Max Lejeune était professeur.

 C'est tout.

 

Le vent tourne

 La France a, paraît-il, 70 jours pour trouver une solution en Algérie. Ces 70 jours de délai sont ce qui nous sépare de la prochaine Assemblée générale de l'O.N.U. où le problème sera évoqué et où, selon M. Defferre, son internationalisation ne peut manquer d'être décidée.

 Les États-Unis, dit-on, « en ont marre » des « internationales » comme ça ce qui n'est pas peu dire.

 Je crois qu'en effet, l'opinion américaine n'est pas loin d'être unanime à condamner l'attitude de la France.

 Jusqu'ici, les réactionnaires qui sont au pouvoir n'envoyaient dire à M. Guy Mollet ou à M. Bourgès-Maunoury, ce qu'ils pensaient qu'en termes « diplomatiques » ou par des actes comme dans le cas de Suez, que M. Christian Pineau finissait toujours par tourner à son avantage. D'autre part, les démocrates étaient sur la réserve.

 Aujourd'hui, les démocrates ont pris position en la personne du Sénateur Kennedy.

 Les syndicalistes aussi au Congrès de Tunis de la C.I.J.L.

 A part ces joyeux fantaisistes que sont les frères Alsoop, en Amérique, plus personne n'ose soutenir la thèse française.

 Il y a donc tout lieu de penser qu'à la prochaine réunion de l'O.N.U. les représentants de l'Amérique seront impitoyables pour la France.

 Et comme cette honorable association danse ce que l'Amérique siffle...

 

La peine de mort

 Un livre vient de paraître chez Calmann-Lévy contre la peine de mort.

 Il porte les signatures d'Albert Camus et d'Arthur Koestler.

 Pourquoi faut-il qu'Arthur Koestler qui dit des choses si pertinentes et si bien ordonnées contre cette « vivisection suivie d'un enterrement prématuré » soit, en même temps, pour la guerre préventive contre la Russie des Soviets?

 Y aurait-il une différence entre la peine de mort individuelle prononcée par les juges et la peine de mort collective décidée par les gouvernements?


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