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OISEUX DÉBATS

par Paul Rassinier

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Défense de l'Homme, numéro 92, juin 1956, p. 3-6.

L'actualité

 Trois débats publics ont occupé le mois de mai : la guerre en Algérie, le problème de la natalité et la situation économique de la France dans le monde. Le premier s'est déroulé à l'Assemblée nationale, les deux autres dans la presse. La participation de l'opinion a été nulle. Il s'agissait, il est vrai, de trois débats oiseux, les arguments produits de part et d'autre n'étant déjà plus d'actualité il y a quelques siècles.

 

La guerre en Algérie

 Je ne parlerai que pour mémoire de ce qui a été dit sur l'Algérie. Sortant d'un long et regrettable silence, Albert Camus a déclaré ( lettre au journal Le Monde à propos de l'affaire Maisonseul ) que, finalement, il n'était d'accord, ni avec ce qui avait été dit par la droite, ni avec ce qui avait été dit par la gauche.

 Toute la France en est là.

 L'erreur commence à être commune à la droite et à la gauche à partir du moment où elles croient pour l'une, feignent de croire pour l'autre, qu'il y a un problème algérien indépendant de ceux qui sont posés par la Tunisie et le Maroc. Dans cette perspective, ce problème algérien est créé de toutes pièces par le Colonel Nasser soutenu à ciel ouvert par la propagande communiste.

 Cette voie est sans issue : ce n'est pas un problème algérien qui est à résoudre, mais un problème colonial qu'après les peuples d'Asie, les peuples musulmans ou arabes essaient de résoudre dans le cadre des traditions qui leur sont propres. Le colonel Nasser, produit de la révolte générale, l'a résolu contre l'Angleterre et les trois tronçons de l'Afrique du Nord font des efforts plus ou moins concertés et plus ou moins parallèles pour arriver au même résultat. Tout au plus peut-on regretter que ce mouvement de révolte se développe sur les données du nationalisme le plus étroit, donc le plus fanatique, mais cela, c'est nous qui l'avons voulu, provoqué et presque organisé en maintenant et en consolidant chez tous ces peuples les structures archaïques sous lesquelles ils étouffaient déjà quand nous nous sommes révélés à eux.

 Quand à leur donner des leçons de morale, nous ne sommes pas placés : en 1941, les démocraties occidentales n'ont pas eu, en recevant l'aide de la dictature stalinienne, les scrupules qu'elles reprochent aux fellaghas, s'appuyant sur le dictateur Nasser, de ne pas avoir. La morale n'est pas à sens unique.

 Pour le reste, il n'y a pas davantage d'issue dans cette voie : l'Indochine que nous avons perdue continue à coûter, sous forme de subventions aux exportateurs-importateurs en tous genres, aussi cher au Trésor public que lorsque nous la tenions sous le joug. Ce qui blesse nos grands politiques, c'est seulement qu'elle soit passée sous un autre joug et fasse maintenant l'objet de discussions entre l'Angleterre et la Russie d'une part, l'Angleterre et les Etats-Unis de l'autre. En d'autres termes, que nous ayons été supplantés.

 Il en sera de même de l'Algérie : que nous la perdions ou que nous la gardions, ce sera toujours quatre à cinq cents milliards par an, sous forme de frais d'occupation et de subventions  pour alimenter les caisses de la bande à Borgeaud dans un cas, de subventions seulement mais beaucoup plus importantes dans l'autre. Car, placés comme nous le sommes sur les marchés extérieurs, avec des prix qui ne sont et ne seront plus jamais compétitifs, l'exploitation de l'Algérie, comme celle de la Tunisie, du Maroc et de toutes nos colonies, ne peut plus être rentable que pour les quelques individus qui la pratiquent à leur compte en coûtant de plus en plus cher au trésor public : lever des impôts en France pour acheter à Borgeaud, au double ou au triple de son prix, un vin que les indigènes ne boivent pas, que nous ne pouvons vendre à personne, que nous transformons en un alcool tout aussi invendable, telle est notre destinée. Avec cet inconvénient supplémentaire que, tout ce qu'elle importe de France, l'Algérie peut se le procurer à moitié prix, en Amérique ou en Angleterre. Tel est notre drame : il n'y a plus de courant d'échange possible entre le France et ses colonies ou ses protectorats pour une question de prix de revient.

 C'est le problème des structures économiques et sociales de la métropole, soutenues et revigorées par l'expansion coloniale tout au long du 19e siècle, la guerre de 1914-18 et celle de 1939-45 dans la première moitié du 20e et qui arrivent à bout de souffle pour la quatrième fois et par malheur pour elles, juste au moment où les peuples colonisés croient avoir et ont peut-être atteint leur majorité politique.

 Ce drame se définissait déjà dans les mêmes termes au temps où un certain Jaurès prononça le célèbre discours sur le thème de « Pas un homme, pas un sou pour le Maroc ! »

 A l'Assemblée nationale et dans la presse, personne ne s'y est référé et personne n'en avait la moindre envie.

 C'est pourquoi je dis que le débat fut et ne pouvait être qu'oiseux.

 

Le problème de la natalité

 Ici, c'est M. Alfred Sauvy qui, une fois de plus, a donné le ton.

 Un vague projet de Birth control dont on ne sait pas bien s'il reposera sur la généralisation de l'emploi des contraceptifs ou sur l'avortement légal dans certaines circonstances ou sur un mélange savamment étudié des deux, est dans l'air qui pourrait venir en discussion devant le Parlement.

 M. Alfred Sauvy qui va chercher la justification de ses théories au Vatican comme les communistes vont chercher celles des leurs à Moscou, ne voit pas cela d'un très bon oeil.

 Parbleu : le Vatican n'en est encore qu'à l'accouchement sans douleur!

 Plus adroit que les communistes, cependant, il a monté toute une théorie, dont la conclusion est qu'étant donné les rapports qui existent entre la production elle-même, ses besoins en main-d'œuvre et le niveau de la population en France, c'est un problème qui pourrait se poser, qui se posera un jour mais qui, de toute évidence, ne se pose pas actuellement. Mieux, toute tentative de modification du statut de la production des enfants risque, dit ce distingué économiste, de conserver à la France, pour une période encore très longue, une population dans un tel état de vieillissement qu'elle la mettrait en danger, au plan de la concurrence sur les marchés internationaux, les populations jeunes étant seules productives. Quand nous aurons rajeuni notre population et introduit des forces neuves dans notre appareil de production, c'est-à-dire d'ici une quinzaine d'années, alors on verra, tranche M. Alfred Sauvy.

 Les malthusiens et les néo-malthusiens ne sont intervenus qu'assez discrètement dans le débat. Pour n'être point en reste, ils ont invoqué Malthus, la progression géométrique des populations et la progression arithmétique seulement des moyens de subsistance.

 Nous sommes au temps des perroquets.

 M. Alfred Sauvy, le couple Thorez et les disciples de Malthus en sont encore à la vertu des vérités révélées, par la Bible ou le Vatican pour le premier, St Marx, St Lénine ou St Malthus pour les autres. Et ils mourront sans que soient arrivées jusqu'à eux ces trois vérités essentielles à savoir :

 1° que le travail de l'homme est à la fois plus coûteux et plus lent parce que d'un moindre rendement que celui de la machine et que notre siècle est celui de l'automation ;

 2° que la misère, si elle est un facteur de révolte, n'a jamais été un facteur révolutionnaire et qu'il est vain de la provoquer par la politique du lapinisme ;

 3° que, contrairement à ce que pensait Malthus, ce n'est pas la surpopulation qui engendre la misère en sacrifiant les subsistances, mais la misère qui engendre la surpopulation -- la misère, l'ignorance, l'alcoolisme et la religion, a dit un jour Manuel Devaldès -- ainsi que l'a lumineusement établi Josué de Castro dans sa Géopolitique de la faim.

 La seule chose qui soit vraie dans ce domaine, c'est qu'il y a incompatibilité totale entre les structures économiques du régime actuel et la politique de la natalité qu'il pratique, que cette incompatibilité n'est atténuée qu'en faisant intervenir la guerre comme régulateur et que dans un régime normal, sans exploiteurs, sans exploités, sans repus et sans affamés, la nature ferait d'elle-même très bien les choses. C'est aussi la seule que personne n'a dite.

 Les faits n'en ont pas, pour autant, été moins impitoyables. Car, pendant que la discussion se poursuivait à ce niveau, la première grande grève de l'ère de l'automation a eu lieu à Coventry : les 12.000 travailleurs des usines Standard Motor ont refusé de faire les frais du progrès technique. La nouvelle chaîne automatique avait fiat passer la production mensuelle de 7.000 à 10.000 tracteurs et le directeur Alan Dick prétendait licencier trois mille ouvriers.

 L'heure a sonné de la grande relève des hommes par la machine. Un troisième Testament est sûrement en gestation quelque part dans le vaste monde et il postulera que « Tu ne gagneras plus ton pain à la sueur de ton front, mais en regardant travailler les robots ».

 C'est, en tout cas, dans ces termes que se proposent à nous les luttes sociales de l'avenir.

 M. Alfred Sauvy se trompe lourdement s'il croit pouvoir retarder longtemps encore l'introduction de l'automation dans la production et utiliser un malthusianisme économique artificiellement provoqué et entretenu pour lutter contre une politique rationnelle de la natalité.

 Le couple Thorez se trompe tout aussi lourdement s'il pense que la Révolution ne se conçoit que comme un reflet des luttes sanglantes qui ont présidé à l'introduction du métier à tisser de Jacquard dans l'industrie.

 Quant aux néos-malthusiens -- néos par antiphrase -- à se figer strictement comme ils le font sur des thèmes d'un autre âge que les progrès de la science ont mis en pièce, ils auront seulement la douleur d'assister à la grande révolution qui se fait toute seule sans y avoir joué le rôle qui ne pouvait revenir qu'à eux[1] .

 

La France dans le monde

 Ce qui précède explique en partie ce qui suit : parce que la France achète des enfants tandis que les autres pays achètent des machines, ses prix de revient ne sont pas compétitifs et elle n'est pas « placée » sur les marchés mondiaux. Notre balance commerciale est déficitaire 6 à 8 mois sur 12 et, quand par hasard nos exportations l'emportent sur nos importations, ce n'est jamais qu'insignifiant.

 Deux documents viennent d'être rendus publics : le rapport général sur le budget de 1956 par M. Roger Leenhardt qui est, par parenthèse, une étude sérieuse, et un rapport de la commission économique de Genève sur l'évolution de la conjoncture économique mondiale pendant le premier trimestre de l'année 1956.

 Tous deux font les plus expresses réserves sur l'avenir économique de la France pour qui M. Edgar Faure avait pourtant organisé, il n'y a pas si longtemps, une expansion qui devait être florissante pendant dix-huit mois au moins. M. Roger Leehnardt nous dit que contre l'inflation qui nous menace nous sommes acculés à combattre « le dos au mur » et la commission économique de Genève que nos investissements à la fois peu importants et improductifs asphyxient notre économie beaucoup plus qu'ils ne la décongestionnent.

 M. Simon Nora, qui passe pour un spécialiste de ces questions, confirme ce double jugement au nom de la commission des comptes de la Nation et ne voit comme remède qu'une « fuite en avant pour éviter l'inflation » tout en se gardant de la définir.

 De fait, les mesures financières que vient de prendre M. Ramadier confirment elles aussi ce désarroi au stade de l'expérience : 100 milliards d'impôts nouveaux, taxe civique basée sur les signes extérieurs de la richesse, augmentation du prix du tabac.

 Comme on le voit, Farrebouc a de l'imagination. Il a aussi de la candeur : moins de quinze jours après le lancement de l'emprunt, de telles mesures avouaient sans ambages que cet emprunt était un échec de la politique gouvernementale et que, même en transférant sur lui la souscription que la Caisse des dépôts et consignations avait consacrée à l'emprunt Pinay, il n'était pas possible de lui donner ne serait-ce que les apparences d'un succès. C'était aussi avouer que le programme d'économies massives par réduction des subventions aux exportations auquel notre ministre des Affaires économiques et financières avait rêvé n'était que du bla-bla-bla.

 Rien que l'annonce de ce programme des subventions à l'exportation avait d'ailleurs provoqué dans la faune des spécialistes de l'opération une levée de boucliers et peut-être n'est-il pas inutile de profiter de cette occasion pour en démonter le mécanisme.

 A Marseille, le moins à la page des dockers est capable de vous démontrer qu'en France l'exportation est un mythe et que la fausse l'emporte sur la vraie.

 On vient d'arrêter à Draguignan un certain Roger Laurent Martin, inspecteur central des contributions directes, accusé d'avoir détourné 400 millions au préjudice du Trésor.

 Ce Roger Laurent Martin avait sous ses ordres tous les contrôleurs des finances d'un arrondissement et la possibilité de prendre des décisions comportant la détaxe d'impôts très élevés.

 Il suffisait par exemple qu'il affirmât -- faussement en l'occurrence -- qu'un important chargement d'alcool avait bien quitté Marseille.

 Dès ce moment, sous forme de remise, de détaxe à l'exportation, ou de subventions, les trafiquants, dont il était l'agent et le complice, touchaient. Cela se chiffrait par centaines de millions.

 Car l'alcool dit de rétrocession est livré au prix de 32.000 francs l'hectolitre. Par contre, il est vendu 6.500 francs à l'exportation. L'exportateur d'un produit à base d'alcool perçoit 25.000 francs par hectolitre d'alcool pur expédié. Mais comme l'alcool n'est pas expédié, on le répartit en France à des prix intéressants. On évite ainsi de payer 36.000 francs de droits à la consommation, 30.000 francs de surtaxe s'il s'agit d'apéritifs, et 10.000 francs de surtaxe nouvelle pour les apéritifs anisés.

 Normalement, la fausse exportation bien menée, suivie de commerce clandestin rapporte à ceux qui s'y livrent 140.000 francs par hecto.

 On touche pour faire semblant de le sortir et on touche pour le vendre sous la table.

 On s'étonne de l'étonnant et peu rassurant succès du poujadisme, mais comment pourrait-il en être autrement ? A ma connaissance, il n'y a que sa presse qui ait dénoncé ce scandale ! La presse dite de gauche, et notamment l'Express et Les Échos de l'équipe Servan-Schreiber, a poussé des cris d'orfraie rien qu'à l'idée qu'en supprimant les subventions à l'exportation, on pouvait empêcher cette opération de se faire sur le blé, le sucre de betteraves, la viande, les produits laitiers, etc.

 Naturellement, Farrebouc a reculé.

 On parle aujourd'hui, outre cette augmentation des impôts, d'un blocage des prix et on manipule les bases de calcul de l'indice des prix pour justifier le blocage des salaires et empêcher ainsi l'échelle mobile de jouer.

 Car il est bien entendu que si nous sommes menacés d'inflation, c'est par les salaires payés à la classe ouvrière et non par de petites peccadilles comme la guerre d'Algérie, un appareil de production archaïque et des subventions aux exportateurs qui n'exportent pas.

 Nous en sommes là.

 Et si je dis qu'ainsi conduit, ce débat est tout aussi oiseux que les deux précédents, c'est évidemment moi qui ai tort.


[1]. Il ne s'agit ici, bien entendu, que des néos-malthusiens qui font du Birth control l'unique problème de notre temps.

 


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